Alors là, il ne s'y attendait pas. Bien sûr, il avait déjà capturé des gens, tué d'autre et volé des objets. Mais c'était la première fois en un siècle qu'on lui demandait faire une chasse au trésor. Il fit des allers-et-retours entre le parchemin et le commanditaire pour être sûr que ce n'était pas une plaisanterie avant de se pincer l'arrête du nez en soufflant d'un air agacé. Apparemment on le prenait pour un chasseur de prime quelconque, de seconde zone, et cette mission n'était pas une plaisanterie, alors il se demanda s'il ne devait pas remédier à la situation de façon radicale avant de fixer d'un oeil intéressé le montant de la prime. C'était une bonne grosse récompense et Gabriel se demanda si malgré son apparence facile, cette quête était beaucoup plus dangereuse qu'il n'y paraissait.
Réfléchissant un bref instant, l'elfe finit par donner son accord, serra la main de son patron et alla récupérer ses affaires avant de faire quelques achats: on parlait quand même d'aller dans un désert des plus arides, pas une bande de sable et deux-trois pauvres petits palmiers. Une fois ses sacs près, Gabriel se dirigea au marché pour prendre quelques vivres et de l'eau, ainsi que quelques poignards et du nécessaire de soins au cas où. Jetant un oeil analytique à son bagage, il finit par lever le camp et se diriger vers l'oasis d'Esfelia, curieux de voir ce qu'il allait trouver bien qu'il se doutait que le trésor ne se trouverait pas sous un palmier avec une pancarte "ICI" pour le désigner.
Il chemina tranquillement et une fois le dernier village atteint, il fit une grande provision d'eau pour lui et sa monture avant d'entamer la traversée du désert, une carte le guidant jusqu'à cette fameuse oasis. Les jours passèrent calmement, excepté quelques serpents et scorpions un peu trop curieux pour leur santé, et le soleil bouillant qui cognait sur leurs têtes durant la journée. Une fois cette étape franchie, Gabriel et le cheval savourèrent avec plaisir l'ombre des palmiers et cocotiers ainsi que la fraîcheur de l'eau, la leur étant presque inexistante et tiède à présent que leur but se rapprochait. Regardant les alentours avec perplexité, il se demanda bien par où commencer avant de prendre une pelle et d'aller dix enjambées plus loin pour commencer à creuser dans le sable, la transpiration commençant à faire luire sa peau et ses muscles gonflés par l'effort.