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| Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] | |
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| Sujet: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Mer 13 Oct 2010 - 3:00 | |
| Quelques jours déjà s’étaient écoulés. Il avait accepté en lui la petite dragonne, sans toutefois accepter le rôle à jouer qu’elle lui donnait. Il refusait éperdument de prendre en compte qu’elle puisse être l’objet et la nature des impressions des gens, ou des manipulations de l’Empereur ou de quoi que ce soit d’autre. Depuis que la dragonne faisait partie à part entière de ce qu’il était, il ne la quittait plus une seule seconde. Elle se retrouvait donc très souvent dans ses bras, qu’il entourait autour de son petit corps pour la protéger de tout et de tous, surtout. Il se montrait plus distrait que jamais et se perdait de longue heure dans la contemplation silencieuse du nouveau né. Il n’y avait pas une seule minute par jour où il ne pensait pas à elle, tant elle prenait désormais de l’espace dans son existence. C’était comme… Comme s’il retrouvait un lien perdu. Comme s’il retrouvait une famille disparue. Comme s’il aurait vu les yeux du cadavre de sa mère se rouvrir sur lui. Même s’il savait que ça n’arriverait jamais, la petite créature semblait avoir supprimé en lui ce souvenir, qu’il oubliait pour se concentrer sur elle.
Au début, c’était atroce. Ils n’avaient pas l’air très à l’aise, ni un, ni l’autre, du moins lorsqu’on prenait le temps de les observer, ce qui arrivait régulièrement. Personne ne semblait non plus savoir quoi faire d’un dragon, en fait. Ce qui n’aidait absolument pas le jeune garçon qui avait bien passé plusieurs heures entières, dans la cuisine, sous le regard sceptique de quelques servantes, à présenter des mets, sans vraiment savoir de quoi une si petite dragonne pouvait bien se nourrir. Il lui avait tendu un bout de fromage, du pain, des noix, des petits fruits, des légumes. Rien ne faisait. Il avait conclu qu’elle devait être du genre plutôt capricieuse… Il avait essayé avec des pâtisseries, pourquoi pas, mais franchement, il n’y avait toujours rien à faire. Peut-être qu’elle mangeait des insectes ? Ça n’avait pas eut l’air de la rejoindre lorsqu’il lui en présenta. Mais qu’est-ce que ça pouvait bien manger, une petite dragonne… Il mit donc un certain temps à comprend qu’un dragon, ben c’était carnivore. Pas herbivore, pas omnivore. Mais bel et bien carnivore, à cent pour cent. Après il essaya bien plusieurs sortes, poulet, porc, bœuf, veau, agneau, même… Jusqu’à comprendre que cuit, elle n’aimait pas non plus. Cru, donc. Il devait avouer que cela le dégoutait un peu. C’était donc en grignotant un pomme de son côté qu’il avait observé la petite dragonne dévorer littéralement ce qu’il avait bien voulu lui apporter.
Entre temps, il apprit aussi qu’un dragon, ce n’était pas comme un lézard. Que s’était sa propre source de chaleur. Et que, finalement, il préférait la chaleur de ce petit corps à la solitude froide de son lit. C’est pourquoi la première nuit, il avait accueillit la dragonne près de lui, s’endormant avec elle dans ses bras.
Quelques jours passés en la compagnie de la créature, il décida, en bon matin rais, de la sortir, sans l’avis de personne. C’était trop triste pour elle de rester dans le palais. Il lui lança joyeusement, sans mot verbal, bien qu’il semblait qu’à choix fois qu’il pensait, elle semblait comprendre ce qu’il racontait, en tête, donc, qu’il l’amenait avec lui au dehors, pour lui faire voir le monde duquel il venait. Sa ville. Et puisque le garçon ne parlait que très rarement, ou du moins, on ne l’entendait pas, semblant muet comme une image, ça l’arrangeait un peu.
Ce fut dans dans la clarté du jour, faible et douce lumière qui appaisait son cœur qu’il sorti, glissant la petite dragonne sous son chandail rouge, la serrant doucement contre lui, lui laissant la chance de se mouvoir comme bon lui semblait, tout de même. Il caressa doucement la tête, un sourire doux sur ses traits alors qu’il se mettait en route, à arpenter et sillonner les chemins des quartiers riches pour se diriger vers celui des pauvres, où il avait autrefois vécu. Il se planta face à une petite maison, semblable à une chaumière de rien du tout, un peu misérable et délabré, alors que son regard se perdait dans la contemplation de ce qui avait déjà été chez lui… Avant.
*Peut-être que si j’avais été là ce jour-là, toi tu ne serais jamais venu au monde. Les vampires sont… cruels. Pourtant, je ne sais rien d’eux. Je ne peux pas les juger… même si… même s’ils m’ont fait du mal…*
Un soupire qu’il laissa échapper alors qu’il s’éloignait pour revenir sur ses pas, remontant le quartier pauvre pour aller traverser le moyen et revenir prêt du palais. Il s’excusa à la dragonne de ne pas vraiment pouvoir lui montrer grand-chose, lui-même n’ayant encore jamais quitté Gloria et la sécurité de ses murs. Et puis, maintenant, il était facile de mettre la main sur un tel être, aussi précieux que la petite créature aux écailles grises.
*On rentre ou on s’absence à la cours ? Je crois pas qu’on soit obligé de pavaner pour eux… les riches…* demanda-t-il, alors qu’il longeait d’un pas lent le mur e l’endroit. |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Jeu 14 Oct 2010 - 21:06 | |
| Déjà plusieurs nuits et plusieurs jours que la dragonne était sortie de son œuf douillet. Le regrettait-elle? Non, elle aimait beaucoup son nouvel ami. Il était doux, tendre et respectueux avec elle. Mais surtout, elle sentait qu’il était comme elle. A la recherche de quelque chose dont-ils ne savaient pas ce que c’était. Comme un fantôme qui voletait devant eux sans qu’ils puissent en voir le visage. Peut être que c’était elle qu’il cherchait et qu’elle elle le cherchait lui?
Mais pour le moment Isyndar était bien loin de comprendre tout ceci. Elle cherchait juste à le comprendre et à comprendre ce nouveau monde rempli de choses qui l’entourait. Pleins de choses merveilleuses que la petite dragonne avait parfois du mal à comprendre. Elle tentait de lui demander à quoi servait tel objet ou bien pourquoi il faisait tel autre chose. Tout semblait si naturel pour lui. Mais pour elle qui sortait de son œuf et qui n’avait vu que son intérieur tout était découverte et merveille. La première chose fut de sentir le vent sur ses écailles et s’engouffrer dans ses ailes malhabiles. Elle tentait parfois de les faire battre, se demandant bien à quoi ça pouvait lui servir. Elle avait beau les battre mais à part faire du vent, rien. Pourtant au fond de son esprit émergeait une autre idée et fonction. Mais la petite dragonne ne s’attardait pas très longtemps sur un questionnement, car un autre venait aussi vite. Comme cette boule de feu dans le ciel qui lui chauffait le museau. Elle l’aimait et n’appréciait pas quand il se cachait pour laisser place à de minuscules petites lumières brillantes dans le ciel.
Isyndar cherchait à tout voir et tout toucher, mais bien vite elle due se résoudre à rester dans les bras de son nouvel ami. Non, pas que cela lui déplaise. Bien au contraire. Cela calmait peut être ses ardeurs. Mais elle sentait qu’il y avait autre chose. Une peur qu’elle n’arrivait pas à saisir. En tout cas, elle aimerait bien le lui enlever mais elle ne savait pas faire comment. D’ailleurs la petite dragonne remarqua qu’il fallait trouver un moyen de mieux se faire comprendre, l’épisode de son premier repas fut des plus étranges. Ce fut bien difficile de faire comprendre à son nouveau lié que son repas se faisait essentiellement de viande. Il semblait ne pas aimer ce fait. Pourquoi? Il n’y avait rien de meilleure qu’un poulet encore chaud.
En ce jour, le jeune Chey semblait d’humeur à lui faire découvrir au-delà des murs du palais. Tant mieux. Isyndar avait tellement envie de tout voir, de voir au-delà des murs qu’elle en tremblait presque d’impatience dans les petits bras de son dragonnier. Elle avait ses petites pattes avant qui pendouillait par-dessus les bras du garçon. Sa queue était enroulée autour de l’un deux. Il y avait tant de choses étranges à voir et amusantes. Il y avait du bruit, des gens différents. Elle semblait ne pas avoir assez d’yeux pour tout voir et un nez ne suffisait pas pour humer toutes ses odeurs.
Au bout d’un moment, elle tourna la tête pour le regarder. Il était songeur. Elle poussa un cri strident vers lui. D’un regard doux elle pose son bout du nez sur son torse. La dragonne tenta de lui répondre. Elle avait entendu ses dires, mais comment y répondre. Elle n’arrivait qu’à siffler.
*« - Rester. Voir. »* |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Sam 16 Oct 2010 - 20:00 | |
| Tous les jours se ressemblaient. Tous les jours se suivaient, tantôt longs, tantôt rapides. C’était une chose étrange que le temps. On en manque toujours lorsque l’on en a besoin, et on en a à outrance dans le cas inverse. Et c’était précisément dans ce cas-là qu’était Yvia. Allongée sur son lit, au repaire de la Guilde, elle contemplait le plafond en bois, et la magnifique poutre qui le traversait de part en part. Elle s’était permise une petite pause, s’étant entraînée toute la matinée. Un soupir lui échappa. Lorsqu’elle était inactive, les souvenirs de Grey lui revenaient, et comme à chaque fois, elle éprouvait un frustrant sentiment d’impuissance, de n’avoir pu empêcher sa mort, de n’avoir pu l’entraîner suffisamment bien pour qu’il vive. Car oui, c’était de sa faute, son entraînement n’avait pas été assez rigoureux, S’il en avait été autrement, Grey serait toujours de ce monde.
Son poing se ferma, et alla violemment taper le mur, en bois lui aussi. Un couteau de lancer, accroché à ce mur-ci, se décrocha à cause des vibrations, et tomba pointe la première sur l’oreiller de la jeune femme. Cette dernière se leva, ramassa ses armes, et sortit de sa chambre, avant de se diriger vers la sortie de leur sanctuaire.
Dehors, le ciel était clair et le Soleil brillait. L’Assassine fronça un instant les yeux, leur laissant le temps de s’habituer à la lumière. Elle se trouvait dans le quartier marchand, et était sorti par la maison de Brorer Laremir, Gardien de cette entrée-ci. Officiellement, c’était un honorable marchand, ayant un passé remarquable et n’ayant jamais eu d’ennuis d’aucune sorte avec la justice. Mais officieusement, c’était un excellent Assassin et un loyal Gardien.
Il y avait foule dans les rues, devant les étalages et les vitrines des boutiques. Il y avait du bruit également, des discussions, des rires, des disputes entre couples aussi. Notamment au sujet d’un service à vaisselle. Pfff, les gens devaient-ils vraiment se disputer à propos de telles futilités ? S’ils savaient à quel point la vie était fragile, ils en profiteraient bien plus, et de meilleure manière… Bon sang, et qu’est-ce que ces troupeaux d’animaux étaient lents, dans ce quartier. D’accord, les rues marchandes étaient faites pour flâner, mais quand même.
Une ouverture. Yvia s’y glissa immédiatement. Slalomant entre les passants, elle sortit enfin de cette masse. Avec soulagement, dû-t-elle s’avouer, car trop de personnes représentaient une menace potentielle, et elle n’avait guère une grande envie de sortir ses armes en plein milieu de la rue, surtout avec une telle présence de Gardes Impériaux autour d’elle. D’ailleurs, l’un d’entre eux la suivait, du moins en eut-elle l’impression. Pourtant, elle avait l’air d’une voyageuse comme les autres, n’était la très grande épée qu’elle portait dans son dos. Mais toujours était-il qu’elle ne devait pas prendre de risques, et ne pas le laisser s’approcher, tout en feignant de ne pas l’avoir vu.
Par le Dracos, pourquoi donc la suivait-il ? Elle n’avait guère commis de crimes… Dans Gloria même du moins. Mais pour le reste, elle avait usé d’une telle discrétion, qu’elle en aurait mise sa main au feu. Sans doute voulait-il seulement lui demander ce qu’elle faisait là. Yvia tourna dans une ruelle, puis encore dans une autre. Elle continua d’avancer, et tomba dans une impasse. Elle regarda en arrière, et ne vit pas trace du garde. Seulement, il se trouvait peut-être à quelques mètres, et elle ne voulait pas rester coincé ici. Montant sur un tas de vieilles tables cassées, la Dernière Ombre sauta en s’accrochant avec les mains, et arriva ainsi au sommet du mur. Rapidement, elle sauta de l’autre côté.
Pendant son « vol », elle avait cru apercevoir quelque chose de rouge. Lorsque ses pieds touchèrent le sol, elle se releva, et se retourna. Et là, elle aperçut un jeune homme aux cheveux noirs, habillé par un chandail rouge, et portant un étrange animal dans ses bras.
« … Que fais-tu ici, illustre inconnu ? » |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Lun 18 Oct 2010 - 0:48 | |
| Le jeune garçon sursauta, baissa ses yeux d’orage sur la petite dragonne avant de lui décrocher un drôle de sourire amusé par le cri qu’elle venait de faire, le tirant brutalement, ainsi, de ses pensées, attirant toute son attention. Il sentit le souffle chaud de son amie lorsqu’elle appuya son nez contre lui, et il la serra un peu plus contre lui, en un câlin doux. Il sentit un frisson lui parcourir tout le dos. Rêvait-il ? Il ne doutait pas un instant de l’intelligence de celle qu’il tenait tout contre lui. Mais lui parler ? S’adresser à lui comme il s’adressait à elle ? Il doutait. Il avait l’étrange impression de communiqué par sentiments très clairs avec la dragonne. Et parfois, il avait même l’impression profonde que les sentiments qu’il éprouvait n’étaient pas toujours les siens, mais bien ceux de sa compagne.
Rester. Elle ne voulait pas rentrer. Pas plus que lui. Elle voulait continuer de voir et découvrir. Et il le ferait pour elle. Il continuerait de lui montrer ce monde dans lequel il vivait depuis le haut de ses quinze années d’existence tranquille et monotone. Vie monotone que la dragonne avait brisée. Elle était apparue près de lui et avait tout transformé, tout retourné, contre son gré, en fait. Il n’avait su comment réagir. Et il avait fuit, dès le départ. Il avait fuit la petite créature qui l’appelait, et fuyait encore, parfois, les cris quelle lui faisait, les sentiments qu’elle lui envoyait, alors qu’il s’en montrait un peu effrayé. Les regards avaient changé, sur lui. Et il sentait la jalousie. Ho oui, une étrange jalousie qui peignait le visage des nobles de la cours. Il s’en sentait mal à l’aise et évitait au plus souvent ces regards là, les fuyant comme il fuyait tant de chose. La petite dragonne semblait représenter tant de choses pour ces gens. Tant de choses qu’il ne comprenait pas. Et il avait peur. Il avait peur que certains lui veuille du mal. Et lui ? Et lui, petite créature fragile, ne pourrait rien faire pour la défendre, n’était même pas apte à se défendre lui-même. Alors, il la gardait près de lui, ne s’en séparant jamais, comme si elle avait été une amie de toujours, disparue puis soudainement retrouvée.
Une ombre passa à leur niveau, un corps tomba, brutalement, près du duo, alors que le jeune garçon resserrait une prise particulièrement protectrice sur Isyndar, se raidissant alors brutalement. La femme se redressa un peu, sans les avoir remarqué, ni lui, ni elle. Ho, elle était bien quatre têtes plus grande que lui, ça, c’était plutôt évident ! Déjà qu’il n’était pas très grand, c’était, il lui semblait, encore bien pire cette fois.
Elle se retourna enfin vers le duo, alors que le garçon restait toujours aussi immobile, dans l’ombre, l’observant de ses grands yeux brillant d’une douceur indéfinissable, malgré la profonde terreur qui l’habitait lorsqu’il tombait nez à nez, de la sorte, avec ceux qui portaient l’arme. Il entendit la voix, clairement. Sauf que… aucun son ne sortait de lui. Il restait muet. Complètement muet.
Il serra la dragonne d’une seule main, en lui indiquant de planter ses griffes dans son vêtements parce qu’il la lâchait un peu, si elle voulait garder sa solidité sur lui et leva sa main droite, plus agile et souple que l’autre. Un mouvement de la main dans les airs, et des doigts qui semblaient vouloir dessiner quelque chose dans le vide. Ces signes se transformèrent en mots non prononcez qui signifiait : et vous ? Vous était prononcer en pointant la femme, et il dessinait simplement un point d’interrogation dans le vide. Il rattrapa ensuite la dragonne, et sourit, doucement, à la femme, pour lui faire comprendre qu’il ne pouvait s’exprimer comme elle et qu’il s’en excusait.
*Si tu veux, quand on l’aura quitté, je te montrerai les jardins et a fontaine ! Je suis sûr que tu vas adorer ! *
C’était étrange comme il avait l’impression qu’elle comprenait absolument tout ce qu’il pensait. Il ne comptait pas rester plus longtemps qu’il ne le faille, ne tenant pas non plus spécialement à rester sur place. Et puis, il avait un monde à faire découvrir à la jeune dragonne, n’est-ce pas ? |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Mar 19 Oct 2010 - 21:05 | |
| A chaque pas de son véhicule confortable et chaleureux, Isyndar devenait saoule de tout ce qu’elle pouvait voir. La dragonne avait l’impression d’avoir presque vécue sa vie dans son œuf. Même si au fond d’elle une voix lui criait que non. Mais ne connaissant que ça, que les parois grises et chaudes, il était difficile de s’imaginer qu’au dehors vivaient, grouillaient et papillonnaient une multitude de personnes, d’animaux, d’odeurs, de bruits. Même si elle n’en n’aimait pas certains, la dragonne était avide de tous les voir et les sentir.
Souvent elle tressaillait dans les bras de son lié, d’autres fois elle cachait son cou, trop petit pour tout voir, dans le creux du coude du garçon. Un refuge où elle savait que rien ne lui arriverait. Sa chaleur, son odeur rien de tel pour l’apaiser. Mais cela ne durait pas longtemps, bien vite la vie reprenait son cour et le bourdonnement de la ville reprenait le dessus.
La dragonne se posait pleins de question. Qu’est-ce que l’homme battait avec un gros bout de bois avant le mettre au feu puis dans l’eau et le poser sur un animal étrange mais à l’allure noble? Ensuite, qu’était dans le ciel ces choses blanches dans le plafond bleu?? Elle tentait d’envoyer en ronronnant tous ses questionnements à son dragonnier en espérant que celui-ci lui réponde. Elle sentait qu’au fond d’elle, il lui répondait à sa manière, parfois pas à ce qu’elle voulait. Mais échange, il y avait.
Mais la petite dragonne sortit de sa découverte du nouveau monde par une tension palpable. Une inquiétude s’empara d’elle. Une sensation étrange. Son dragonnier semblait inquiet. Une ombre venait de passer devant eux et elle en était la cause. Pourquoi? Un bruit sourd arriva aussitôt, un bruit sourd qui tombait à terre, à leurs pieds. Isyndar sentit Chey devenir plus tendu. L’ombre semblait maintenant s’intéresser à eux, du moins les avoir vu. La dragonne se mit à grogner, ce qui était un peu ridicule vu la petite voix qu’elle avait. Pourquoi cette humaine plus grande qu’eux d’eux réunit inquiétait son petit humain à elle? Ce que fit son dragonnier ensuite, la petite créature eut du mal à comprendre. Il n’utilisait pas comme elle sa bouche et ce qui en sortait pour communiquer? Pourtant il savait le faire.
Mais elle ne s’en inquiéta pas plus. Il fallait dire qu’il venait de lui faire sentir quelque chose de bien plus passionnant. Même si elle ne savait pas de quoi il s’agissait. Elle sentait que dans son cœur cela avait l’air merveilleux. Elle ronronna de contentement, le regardant avec douceur, ravie de cette nouvelle inconnue.
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Mar 26 Oct 2010 - 10:06 | |
| Yvia attendait la réponse à sa question, et son regard ne quittait pas le visage du jeune homme en rouge. Dans la rue où ils se trouvaient, on entendait à peine un brouhaha très étouffé provenant du marché non loin de là. Il fallait dire que la construction de Gloria était un chef d’œuvre d’architecture, ne serait-ce que pour étouffer à ce point les bruits. Mais elle était Assassine, et ne se souciait de l’architecture des bâtiments que pour les entrées et les sorties dont elle se servait pour abattre ses cibles. Les maisons des nobles étaient de véritables passoires. Cela lui rappela d’ailleurs l’assassinat de cet officier Lame Noire. A bien y réfléchir, le seul souci avait été la présence de gardes très importante, mais à part ça, cela ne lui avait pas posé tellement de soucis. C’était du temps de son âge d’or, bien qu’elle soit encore très jeune.
En parlant de jeune, d’ailleurs, l’adolescent en face d’elle n’avait rien répondu, et semblait avoir perdu la faculté de parole. En effet, il s’était exprimé par gestes, et devait sans doute vouloir dire qui était-elle, elle. L’Assassine le fixa d’un regard, et soupira intérieurement. Génial, elle était tombée sur un mioche muet. Alors qu’elle avait décidé de tourner les talons et de partir en le plantant là, son regard revint sur l’animal dans ses bras qu’elle avait juste survolé du regard quelques instants auparavant. Et elle se rendit compte qu’aucun animal ne ressemblait à celui-là, et pour cause, ce n’en était pas un. Ces écailles, ces ailes… Tout portait à croire qu’il s’agissait d’un jeune Dragon, un Dragonnet, à en juger par la taille.
« Grey… »
Souffla-t-elle, quasiment inaudible pour des oreilles humaines. Les souvenirs revinrent en force dans son esprit, et pourtant son visage restait de glace. Personne ne pouvait deviner les tourments de son âme, hormis peut-être en ayant vu le léger tremblement de sa main droite lorsqu’elle avait prononcé le nom de son fils, tremblement qui n’avait guère duré. C’est sans doute ce rappel d’une vie passée qui la poussa, finalement, à rester. Et peut-être autre chose, mais alors elle n’aurait su dire quoi. Elle répondit donc à la question muette du garçon.
« Je suis Yvia Neriwen, maître d’armes… »
La Beauté de Glace n’allait quand même pas lui révéler qu’elle appartenait au Souffle, car étrangement, peut-être par respect pour ce nouveau Dragonnier, elle ne souhaitait pas le tuer. Par respect ou pour autre chose, mais elle n’en avait vraiment aucune idée à l’Instant I de l’Heure H du jour J. Restant là où elle était, pour ne pas qu’il se méprenne sur ses intentions si elle avançait, elle continua de parler.
« Ce que tu tiens dans tes bras… C’est un Dragon, non ? »
Elle avait prononcé le mot Dragon avec une pointe de respect dans la voix, car tout autant insensible et glaciale qu’elle était, malgré le fait qu’elle soit une Assassine ayant les mains pleines de sang, les Dragons provoquaient toujours en vous ce sentiment-là. C’était la deuxième fois qu’elle voyait un Dragonnier, et à chaque fois, cela lui faisait le même effet. D’autant plus que les Dragons ne choisissaient pas leur Dragonnier au hasard. Ce jeune homme, qui semblait si frêle et si fragile au premier abord, devait cacher quelque chose à l’intérieur de lui.
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Jeu 28 Oct 2010 - 23:19 | |
| Le jeune garçon avait rapidement baissé les yeux sur sa jeune amie en l’entendant grogner autant que possible. Et il devait s’avouer qu’il eut envie de rire, purement, simplement, parce qu’il était la naïveté à sa plus grande vision. Le gamin sourit, alors qu’une drôle d’étincelle amusée traversa ce regard aussi gris que les écailles de la dragonne, des iris qui se perdait à travers elle. Ils se ressemblaient, et pourtant, étaient si différents à la fois. Il avait tendance à vouloir se perdre en elle comme il ne le faisait avec personne d’autre. Il aimait s’égarer, doucement, dans la douceur qu’elle dégageait, rassurant ses inquiétudes lorsqu’il en avait, alors qu’il en faisait pareil lorsqu’elle était plus tendue, lui offrant son propre calme pour l’apaiser. Ils se complétaient, tout simplement.
Il avait fini par relever les yeux sur la femme qui avait, un court, très court instant, semblée simplement vouloir les quitter. Ho, ça ne le dérangeait pas. Il avait encore quelques petites choses à montrer à la dragonne. Après quoi il rentrerait probablement au palais, parce que l’Empereur finirait pas se poser des questions, parce qu’il était aux yeux de certains plutôt inquiétant de ne pas pouvoir garder un œil sur le nouvel élu. Nouvel élu ? Cette pensée l’ennuyait au plus haut point. Pourquoi ? Et bien… Parce qu’il avait peur de cela, évidemment. Parce qu’il ne voulait pas être considéré ainsi. Parce que la petite dragonne était une amie. Parce qu’il refusait de voir les gens se servir de lui ou d’elle comme il leur semble. Parce qu’il voulait être libre ? Oui, peut-être était-ce ça. Sa peur des responsabilités. Il les fuyait comme la peste.
La femme, contre toute attente, resta, alors qu’elle lui avait donné l’impression de vouloir s’éloigner, et se présenta. Il sourit doucement, comme si c’était la seule chose qu’il savait véritablement faire. Maître d’armes ? Chey’ devait avouer ne pas beaucoup aimer les armes et tout ce qui s’en rapprochait, ayant depuis longtemps associé ce mot à « guerre », à « mort », à « douleur ». Ce n’était pourtant pas comme s’il savait de quoi il parlait. Il n’avait jamais vu la guerre. Mais avait vu la mort et la souffrance. Et en souffrait toujours, au fond de lui. Involontairement, il transmit cette vague de sentiments si soudain, qu’il ne laissait toutefois pas le moindrement paraitre sur ses traits toujours souriant et doux. Et si fragile… Comment ? C’était la question muette qu’il posa à Isyndar. Comment se faisait-il que petit être comme lui puisse seulement faire honneur à une créature comme elle ? Ça, c’était encore un mystère. Pourtant… Il connaissait la réponse, au fond de lui-même. Elle était comme… Comme un morceau de son âme retrouvé. Comme si la vie sans elle lui avait soudainement paru toujours n’avait jamais eut aucun sens jusqu’à présent.
Il daigna enfin laisser sa tête aller plus loin que seulement les pensées alors qu’il laissa enfin entendre sa voix calme et paisible, en parfait harmonie avec le regard qu’il posait sur la femme.
« Cheyraad. »
Un simple petit mot, tout banal, qui le représentait tout entier. Son prénom. Yvia pouvait dès à l’instant se considérer chanceuse. Le garçon ne s’adressait pas ainsi à n’importe qui. Il ne le faisait, d’ailleurs, que lorsqu’il sentait qu’il pouvait avoir confiance. C’était mental, certes. S’il n’arrivait pas à parler, c’était dû tout simplement à un gros traumatisme. Rien de plus. Rien de moins.
Elle insista davantage à discuter, sans qu’il ne comprenne pas très bien pourquoi dans l’immédiat, jusqu’à ce qu’elle ne s’enquit davantage sur la petite créature qu’il serrait doucement contre lui. Il lui jeta un bref coup d’œil, comme s’il demandait conseil silencieux auprès d’elle. Il releva enfin doucement les yeux sur la femme. Mieux valait éviter de vexer la créature, non ?
« Pas dragon… Dragonne. » murmura-t-il doucement, sur un ton qui lui semblait étrangement plus mature que son âge propre. |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Jeu 18 Nov 2010 - 21:28 | |
| La petite créature continuait de tourner sa tête dans tous les sens tel un hibou Grand duc perché confortablement dans son arbre. La chaleur que dégageait ce petit être était certes en rien comparable à la sienne mais elle s'y sentait bien, en confiance. Était-ce cette chaleur qu'elle aurait ressentie auprès de sa mère? Isyndar ne le saurait jamais, mais elle était sûre d'une chose en cet instant, elle ne voudrait plus jamais quitter cet humain qui l'avait fait sortir de sa coquille. Jamais. Elle le suivrait partout, même si elle devrait courir derrière lui, enroulé sa queue autour de son bras.
Sa plainte, son murmure inaudible, elle semblait le crier sans voix du fond de son cœur. La dragonne cherchait à apaiser son cœur, celui de la femme par un ronron sonore et bien plus joyeux. Une façon de se rassurer. La petite dragonne reregarda la femme quand celle-ci sembla se présenter à eux. Elle était semblable à certaines femmes du château. Un mélange d'élégance cachée sous une retenue. Droite et fière, un peu comme elle. Il y avait aussi dans son regard un questionnement, un pourquoi, un peu comme celui qui se baladait dans sa tête. Du coup l'humain l'intéressait bien plus qu'au début où la dragonne ne voyait en elle qu'un obstacle à la suite de sa promenade avec son lié.
En un échange de regard avec son lié, il se passa un bon nombre de chose. Déjà elle l'encourageait à continuer de parler. Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour que la petite dragonne comprenne que son ami était du genre silencieux et solitaire. Du moins avec les autres. Pourquoi, ça elle ne le savait pas. Mais elle ne le laisserait pas seul, ça foi de croc de dragon!! Elle poussa un petit cri strident en battant des ailes pour lui dire de corriger cette erreur. Elle n'était pas un dragon. Isyndar allait rechanger d'avis sur la femme si celle-ci n'arrivait pas à reconnaitre son raffinement féminin. En tout réponse, elle rebattit des ailes et se retourna en se couchant dos à l'humaine. Son attitude tenait plus de la taquinerie, de la bouderie un peu capricieuse de jeune dragon. Rien de bien méchant, au fond, Isyndar s'en moquait bien. Elle voulait juste détendre l'esprit de son lié, qu'elle trouvait trop tendu, trop questionneux sur comment agir. Est-ce que dans cette direction ça l'aiderait??? |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Mar 11 Jan 2011 - 17:21 | |
| Le jeune homme semblait timide. A voir leur premier contact, et le temps qu’il mettait à répondre, il ne semblait pas avoir l’habitude de parler avec les gens. Oh, bien sûr, elle pouvait peut-être se faire des idées, mais cela ne le rendait pas d’un coup plus extraverti. Mais il y avait quelque chose, chez lui, peut-être dans son silence justement, un trait de caractère, aussi infime soit-il, qui lui faisait penser à Grey. A ces souvenirs, son cœur, chose incroyable pour une personne comme elle, aurait dit certains, se serra. Et l’inévitable question se posa. Pourquoi ? Pourquoi lui, et pas moi ? N’avait-elle pas fait suffisamment d’offrandes à la Déesse de la Mort, sa mère, sa sœur, sa confidente, son amie, son amante ? Pourtant, elle ne comptait plus les fois où elle avait fait couler le sang, chuchotant à chaque fois une mystérieuse prière, pour lui rendre hommage et l’apaiser. Qu’avait-elle fait qui eût pu lui donner l’envie de lui prendre son fils ? Et malgré cela, elle ne pouvait la haïr. Au contraire, elle avait redoublé d’activités pour qu’elle daigne s’occuper de Grey, et lui réserve une place d’honneur auprès d’elle.
Une voix la tira de ses pensées, et il lui fallut quelques instants pour comprendre qu’il s’agissait de celle du jeune homme, auquel elle pouvait désormais mettre un nom. Cheyraad. Un nom doux et dur à la fois, mais qui glissait bien dans la bouche et les oreilles. C’est alors qu’elle remarqua que ce qu’elle avait pris pour un petit animal au début portait ce qui ressemblait à des écailles en guise de fourrure. Et, en y prêtant attention, il y avait dans les yeux une grande intelligence. C’était un…Dragon ? Comme celui de Grey ? Le rouge ? Cette interrogation franchit ses lèvres, interrogation qui était presque rhétorique, mais voir un Dragon était si peu courant et si… Intimidant. Rares furent les fois où l’Assassine avait ressenti ce sentiment-là, mêlé à celui de profond respect.
Cheyraas baissa les yeux sur celle-ci. L’avait-elle effrayé par l’intérêt qu’elle lui portait ? Yvia n’ignorait pas que, dans les ténèbres les plus profondes et les plus repoussantes du cœur humain, une telle créature provoquerait une violente envie. Peut-être que le jeune homme était en train de penser que la femme en face de lui allait essayer de lui dérober la Dragonne. Mais à l’instant où elle finissait de formuler sa pensée, il releva la tête et la corrigea. Ce n’était pas un Dragon, mais une Dragonne. Et visiblement, à en juger par le petit cri qu’avait émis l’ancestrale en battant des ailes, Yvia l’avait vexé. Cependant, alors qu’habituellement, elle aurait éprouvé un certain agacement d’être corrigé par quelqu’un de plus jeune qu’elle, et ce, même si elle-même n’était pas vieille, là, elle ne ressentait rien de tel.
« Dans ce cas, pardonnez-moi, toi et ta Dragonne. Ainsi, tu es donc de la caste ressuscitée des Dragonniers ? Tu dois être un formidable combattant, non ? »
Fait plus étrange encore, il n’y avait dans son temps aucun sarcasme. La Beauté de Glace devait avoir mangé quelque chose peu recommandé pour la santé, pour que son caractère change à ce point devant un adolescent, malgré le statut particulier de ce dernier. Mais le garçon l’intéressait, non pas par curiosité perverse ni quelque chose dans ce genre-là, mais cela était bien un intérêt « sain ». Grey respirait la force, et l’on sentait en sa présence une formidable puissance. Mais lui, Cheyraad, ne lui donnait aucune impression dans ce genre. Elle en avait donc conclu qu’il n’était pas ce qu’il paraissait être, et que sa force devait être cachée sous ce masque plus que pacifique. Car dans l’esprit, que l’on pourrait qualifier de binaire pour ce genre de questions, d’Yvia, un Dragonnier devait être quelqu’un de puissant, sinon il n’en était pas un.
[HRP : Désolé pour le retard, et si quelque chose ne vous convient pas dans le RP, signalez-le moi ^^" ] |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Ven 14 Jan 2011 - 1:42 | |
| La dragonne s’agita dans ses bras, ce qui le surpris agréablement, alors qu’il recula un peu la tête par manque d’envie de se prendre un coup d’aile par mégarde, bien que tout souriant. Elle s’était moyennement vexé vis-à-vis du fait que la femme l’eut supposé au masculin plutôt qu’au féminin, et il aurait probablement rit s’il avait été seul avec Isyndar, du fait que ce n’était pas si évident que cela de déterminer si un dragon était femelle ou mâle. Bien sûr, en tant qu’ancestrale, elle avait probablement le droit de réagir comme bon lui semblait, et que personne ne viendrait jamais la contredire à ce sujet. Après tout, même jeune, elle n’était rien de moins qu’une dragonne, cadette de ses ancêtres, fière représentante de son peuple par sa douceur et sa grande justice.
Le jeune garçon glissa ses doigts contre les écailles lisses comme rugueuses, pour gratter un peu la petite créature derrière la tête, un drôle de sourire rêveur sur ses traits avant de reporter, tranquillement, toute son attention sur la guerrière. Lui face à elle, il n’avait l’air de rien. Il était fragile. Du moins physiquement parlant. Mais son cœur était fort, bien plus que n’importe lequel. Il s’était certes souvent demandé pourquoi Isyndar avait éclot entre ses mains de palefrenier et avait fini par conclure que ce n’était pas parce qu’il était fort ou doué, que c’était parce que son cœur lui dictait ce qui était bon ou mauvais, qu’il était innocent et fort, que les ténèbres n’envahissait pas. Si Cheyraad ne savait pas vraiment se battre ou se défendre, son âme de douceur faisait en sorte de protèger tout ce qu’il y avait de plus cher pour lui, soit la dragonne qui avait réussi à réanimer un petit quelque chose en lui qu’il n’expliquait même pas. Lorsque la voix de la femme s’éleva de nouveau, laissant simplement le regard brillant du garçon fixé sur elle alors qu’il entretenu tant bien que mal la conversation silencieuse avec la jeune dragonne…
*Je ne sais pas ce qu’elle s’imagine. Je n’ai que quinze ans… et toi, quelques… jours. Un grand combattant ? Elle s’imagine que je suis une armée à moi tout seul ?*
Ce fut un étrange sentiment d’angoisse qui accueilli cette pensée alors que son doux sourire se terni un peu, devant la femme, devant Yvia la maitresse d’arme. Un grand combattant… Il ne savait que toucher au petit poignard qu’il trainait dans ses poches continuellement, comme seul moyen de défense possible, n’était même pas magicien, ou du moins ne faisant que tout juste commencer son apprentissage de cet art. Car oui, il n’était dragonnier que depuis très peu. Comment pouvait-on, donc, espéré qu’il soit un maître dans l’arme du combat ? C’était revoir l’Empereur près de lui. C’était revoir les regards plein d’espoir à son sujet. C’était se remettre à penser au fait qu’il avait été précipité beaucoup trop tôt dans ce monde d’adulte… dans ce monde froid, sans rire, sans sourire, sans rien.
*Isyn’, je voudrais que toi et moi puissions vivre simplement… Pourtant, j’ai l’impression que le destin même nous pousses trop rapidement vers l’avant…*
Il tenta de reprendre un grand sourire, même si ce dernier se montra légèrement moins véridique que les précédents, alors que, sur un ton tranquille, semblant étrangement difficilement s’exprimer, la voix se fit cristalline et douce pour l’enfant qu’il était. Il secoua la tête négativement, sans grande ambition, comme s’il était gêné à l’idée de dire que non, il n’était pas un grand combattant, qu’il n’était même pas un combattant du tout.
« Je commence… tout juste l’apprentissage… »
C’était un murmure timide, réservé, comme s’il ne faisait que chercher ses mots, ses termes, sans trop savoir exactement que dire pour exprimer sa pensée, sentant l’encouragement de la dragonne, prêt de lui, le poussant à toujours faire plus, du moins à faire de son mieux. |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] Sam 5 Mar 2011 - 17:24 | |
| [Mille excuses pour le retard. Je n'avais pas vu que c'était à mon tour. N'hésitez pas à me sonner dans les écailles, je suis une taupe et ne voit rien ^^]
Isyndar se re-cala confortablement dans les bras de son jeune lié, la tête droit et fixant de ses deux billes brillantes la femme qui se tenait devant eux. Ils avaient rencontré de nombreuses personnes depuis qu'elle avait quitté quelques jours auparavant sa chaude coquille protectrice. Des gens de toutes sortes et de tous genres. De riches commerçants de la villes aux mendiants, des nobles de cours aux palefreniers des écuries royales. Mais des personnes comme la femme humaine devant eux surement pas. Il flottait autour d'elle une aura étrange et que la jeune dragonne ne parvenait pas à décrire. Bien vite avec ses connaissances venues de ses ancêtres et les pensées de son jeune ami, Isyndar avait bien vite compris et reconnu ceux qui cherchait leur bien être et ceux qui voulaient profiter du jeune et innocent Cheyraad Qarend. Qu'ils croyaient! Car son dragonnier était bien loin d'être cet être faible et placide que beaucoup voyait. Elle le savait et le sentait dans chaque fibre de ses écailles.
Bien sûr qu'il serait un grand combattant, la dragonne l'avait sentie. Cette envie de vaincre et de se battre. Mais hélas en ce monde beaucoup trop pensait que seule une épée ou une lance montrait la valeur d'un homme et de sa force, pas le reste. Perte de temps pour eux, car la volonté de combattre de Chey serait bien plus forte et plus puissante qu'une arme. Dans une sorte de ronflement rauque, la petite créature chercha à le conforter dans le début de cette apprentissage. Elle chercha à lui envoyer le fait qu'ils seraient ensemble quoiqu'il puisse arriver. |
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| Sujet: Re: Le destin nous joue des tours [Yvia, Isyndar] | |
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