Lorsque le destin s'en mêle... [PV Kylian]

Le retour à Aldaria, cette fois c'était pour de bon...
Gaëlik était nostalgique des heures passés dans les forêts elfiques et même de son petit séjour à Gloria. Il s'était séparé de l'impératrice avec des sentiments partagés, ne sachant trop que penser véritablement de cette créature si étrange. La vie tranquille du jeune noble n'avait jamais été autant bouleversée que depuis ce jour où il avait quitté sa ville pour se rendre d'abord à la capitale, puis au royaume des elfes et à nouveau à la capitale. A présent il rentrait à Aldaria, la boucle était bouclée.
Enfin presque... Il manquait tout de même un élément essentiel pour qu'il puisse reprendre un vie normale, son protecteur et ami Symius. Celui-ci n'était pas là et Gaëlik devait bien avouer que cela le perturbait de ne pas sentir son ombre dans son sillage, c'était... Inquiétant. Oui, il ne s'en était pas rendu compte mais le gradé des lames noires le rassurait par sa présence, et à présent qu'il n'était plus là c'était... Perturbant.

Oh il allait revenir très vite, Gaëlik n'en doutait pas une seule seconde. Le solide guerrier avait été envoyé par l'empereur lui-même sur les routes de l'empire de l'est afin de prévenir les villages qu'une attaque vampirique pourrait avoir lieu. Etait-ce vrai ? Gaëlik ne pouvait pas vraiment en douter, tous les faits étaient là mais cela n'était pas plus agréable pour autant. Il frissonna et se décidé à bouger un peu. Il allait finir par mourir de froid si il restait ainsi immobile.
Lui et son escorte se trouvaient très exactement à mi-chemin entre Gloria et Aldaria. Il restait encore bien des lieux à parcourir avant d'être à la maison, bien des dangers à affronter peut-être... Mais il se savait en sécurité avec ces hommes solides et fanatiques à la lame de jais. La plupart avaient été formés par Symius lui-même, l'autre partie appartenait à la maison de l'empereur. Il les avaient envoyés l'escorter pour compenser la perte de la moitié de sa troupe qui avait été envoyée avec Symius. Rien à craindre donc...

Fort de cette certitude, il s'éloigna encore un peu du campement tout en restant tout de même à distance raisonnable. Il aimait la solitude et les hommes censés l'escorter étaient bien trop épuisés par la route pour le suivre partout. Nul doute que Symius aurait tempêté et grondé si il avait été là mais justement, il n'était pas là.

« Ne vous éloignez pas trop sire ! »

Ah tiens, il avait pensé un peu vite. Aussi fatigués qu'ils étaient, les lames noires restaient des lames noires. Il répondit rapidement :

« Je n'irais pas plus loin que cela. »

Il avait trouvé un petit coin sympathique pour s'asseoir et rêvasser en observant les étoiles. Il y resterait très certainement jusqu'à ce qu'il soit trop fatigué pour rester encore éveillé, ensuite il rejoindrait le campement pour dormir un peu et reprendre la route au matin. Il ne savait pas trop si il avait hâte ou pas de rentrer chez lui, d'un côté il lui tardait de revoir son père et de l'autre il était un peu déçu que les aventures s'arrêtent si vite. Il serait difficile de reprendre une vie normale après tout ça... Mais c'était son destin et il devait s'y soumettre.
Un craquement non loin le fit sursauter, sa main se posa sur la garde de son épée et il gronda :

« Qui est là ? »

Avait-il rêvé ? Il lui semblait que non... Le bruit avait été très léger mais il l'avait bien entendu. Étais-ce un animal ? Il avait été bien trop souvent agressé ces derniers temps pour ne pas être méfiant, à la moindre alerte il appellerait les gardes.

Silence. Oppressant, trop présent. Effrayant. Le silence lui indiquait seulement la possibilité d’être victime. Celle d’être la proie d’un autre individu. Celle d’être chassé, tout simplement. Il était partie. Il avait fuit, corps et âme. Il avait quitté les ténèbres du Royaume Vampirique haut la main. Mais à quel prix? Au prix de sa tête. Voilà ce qui lui en avait couté. Fierté? Il ne savait pas trop. Il pensait juste qu’il n’avait pas été possible pour lui de faire autrement. Kylian c’était toujours montré très tranquille, bien que ses idéaux, et bien, tous les connaissaient. Aucun de sa race n’avait jamais vraiment semblé s’y intéresser. Entre le rejet et la haine, il avait tout de même conquit quelques cœurs. À son plus grand plaisir… Et à son plus grand déplaisir, il les laissait… Ho, ce n’était pas sans message, sans le leur dire, mais tout de même. Il s’en inquiétait. Et si par sa faute on jetait la traitrise faite sur leurs épaules? Catastrophe… La bêtise qu’il venait de faire… Dracos, qu’on le pardonne de son acte irréfléchi…

Il demeurait donc planté là, dans l’ombre du soleil couchant, observant ses éclat orangé, rosé, par endroit, qui se reflétaient sur les quelques nuages parsemant le ciel. Le regard penseur, pour l’une des rare fois, l’on percevait complètement son visage pâle dans la faible clarté du jour. Il s’y montrait sachant qu’il était à un endroit tel qu’on ne le dérangerait ni le surprendrait à un moment ou un autre. Le calme plat. Kylian savait aussi très bien qu’on ne le chercherait pas de jour. Aussi avait-il pris soin de décider de voyer un peu après le lever du soleil, aux petites heures du matin, lorsque les voyageurs ne se faisaient pas encore nombreux et que le temps le lui permettait. Il ne s’attardait toutefois jamais lorsqu’il commençait à croiser des gens et disparaissait dans la broussaille pour se trouver un coin particulièrement éloigné, dissimuler à tout regard pour se reposer et attendre l’astre lunaire, sa sœur, son amie, son unique compagne de route. Seul, oui seul. Seul parce qu’il n’était plus accompagné de celui qui avait scellé son destin. Seul parce que celui qui avait fait en sorte de le décidé à cette trahison envers son propre peuple était partie. Le vampire ne lui en voulait pas, loin de là. Il lui souhaitait même la meilleure des existences qui soit. Mieux que la précédente. Qu’il se renouvelle. Qu’il retrouve ce qu’il est, et s’il le peut, qu’il se libère l’âme maintenant que le corps l’était. Il s’était promis pour lui-même de ne pas oublié. Il restait là malgré tout. Malgré ses décisions ou ce qui le guidait. Si le besoin se faisait sentir, il serait le rôle de bouclier. C’était son choix. Sa décision.

Il observait les derniers rayons disparaitre derrière l’horizon et bougea enfin, se sortant de son inertie. Il se glissa lentement jusqu’à la route, alors que son regard perçant ne voyait plus de mouvement, alors qu’il sentait l’odeur de bois brulé à tel ou tel endroit, signifiant un campement temporaire sur les routes entre Gloria la Magnifique et Aladria la Superbe. Direction? Le plus loin possible. Il ne savait pas encore. Il ignorait où il se dirigeait de la sorte. Pour l’instant, ce n’était que fuite. Ce n’était qu’un maximum de discrétion. Se pas le guidèrent plus en avant, jusqu’à ce qu’il ne s’oblige à s’arrêter. Ses perceptions l’avertir de la présence de plusieurs, cette fois, créature de la race humaine. Et assez prêt. Il ne comprenait pas pourquoi il ne les avait pas remarqués plus tôt. Quoi qu’il en soit, assez prêt pour qu’il puisse entendre les bruits du métal claquant doucement au rythme d’une marche. Il se glissa donc à pas feutré hors de la route pour se glisser bien plus loin, échappant au moindre petit regard. Le groupe en question se posa d’ailleurs pas trop loin. Et ce fut la curiosité qui obligea le vampire à rester là, toujours aussi précieux de ses observations d’autrui. Lorsqu’un du groupe se détacha du reste, bien qu’il ne s’éloigne pas, Kylian pris légèrement peur en s’apercevant que c’était dans sa direction qu’il venait. Il n’était pas question qu’on le voit. Il n’y tenait pas. Toutefois, manque léger, très léger d’imprudence, il bougea si rapidement que l’on pu l’entendre… Du moins déduisit-il qu’on l’entendit à l’exclamation vaguement angoisser de celui qui s’était mis plus à part de la troupe armée.

Il s’immobilisa. Plus un son. Pas une respiration. Pas un frottement de vêtement. Rien. Il se montrait plus silencieux que les étoiles elles-mêmes. Devait-il se contenter de s’éloigner?

Simplement disparaitre dans la noirceur, à l’insu du jeune homme, ou… ? Il se permit de le détailler, dans la jeunesse que l’humain semblait avoir. Pas spécialement le plus grand ni le plus petit des êtres qu’il avait rencontré, il lui paraissait fort frêle, un peu trop fragile pour être guerrier. Et il n’en avait pas l’air non plus, en fait… Mais malgré l’étrange sentiment que Kylian pouvait percevoir, de méfiance, il n’en ressentait pas de méchanceté en tant que telle. Du moins le jugeait-il ainsi.

Il s’avança donc, brisant sa démarche vampirique pour la faire plus bruyante, de manière à ce qu’il soit simplement confondu avec l’espèce humaine. Sa démarche était tout de même de la fierté qu’il représentait, de sa grandeur d’âme, aussi droit qu’un I, ce qui lui donnait toujours cet air comme s’il était plus grand que ce qu’il ne l’était vraiment.

« Je suis navré. Ma présence n’était point dans le but premier de vous surprendre ou vous effrayer. Je me suis peut-être montré un peu trop curieux… »

C’était vrai. Kylian ne mentait réellement que très rarement. Il ne faisait, en fait que déformer un peu la vérité en soi, en jouant avec elle, en la manipulant à sa guise. Toutefois, ayant remis son capuchon blanc un peu plus tôt, on ne pouvait que trop difficilement le distinguer ainsi, mais voulu sa voix désolé et rassurante. Et pour prouver sa bonne fois, il ne s’approcha pas, gardant ses distance de manière à ne pas alerter l’autre, disons…

Il n'était pas seul, ça c'était une chose certaine. Sa main posée sur le pommeau de son épée tremblait un peu, il était prêt à se défendre même si il n'aimait pas spécialement se battre. Il savait que même si les lames noires pouvaient-être là dans la seconde, un adversaire de valeur pouvait faire beaucoup de dégâts pendant ce laps de temps.
Et soudain, un être sorti de la nuit :

« Je suis navré. Ma présence n’était point dans le but premier de vous surprendre ou vous effrayer. Je me suis peut-être montré un peu trop curieux… »

Méfiant, le jeune homme détailla le nouveau venu. Que faisait-il tout seul sur les routes, et pourquoi prenait-il le risque de voyager de nuit ? Il était difficile de bien voir son visage avec son capuchon, il était de taille et de corpulence moyenne, sa voix était agréable et semblait sincère. Il se détendit quelque peu mais sa main resta sur l'épée, gentil mais pas idiot...

« Je vois, vous ne m'en voudrez pas si je me montre à mon tour curieux. J'avoue que je suis un peu étonné de voir un semblable se promener de nuit sur les routes de campagne, et surtout seul... N'avez vous donc pas conscience du danger ? Des bandits rodent en ce moment, voir pire... Mon escorte et moi avons été attaqués il n'y a pas si longtemps. »

Qu'allait-il répondre à ça ? Il était très rare de croiser des voyageurs seuls dans l'empire de jour déjà, alors de nuit... Gaëlik ne pu s'empêcher de faire parler son bon cœur :

« Voulez vous vous joindre à mon groupe pour la soirée au moins ? Vous aurez bien moins de chance d'être agressé si vous n'êtes pas seul. La horde fait des ravages par ici vous savez... »

La horde, il parlait bien entendu de la troupe de voleur que l'armée impériale traquait sans relâche. De ce côté-ci de l'empire on avait bien plus de chance de les croiser que de croiser un éventuel vampire, tant mieux d'ailleurs... Mais il n'était pas très agréable non plus de se faire dépouiller même si c'était mieux que de se faire vider de son sang. Le jeune homme frissonna à cette pensée et rejeta cette idée loin de lui, que viendrait faire un vampire si loin dans l'ouest de l'empire ? Ce serait ridicule et très dangereux pour lui de faire un tel voyage ! Il observa à nouveau son interlocuteur, à lui seul il ne représentait apparemment pas une menace très importante même si Gaëlik avait apprit à se méfier de la puissance que pouvait déployer un homme seul ne serais-ce que grâce à sa magie. Il ne risquait rien avec les lames noires, n'est-ce pas ? Même si celui-ci avait un air franchement... Macabre ? Ténébreux ? Inquiétant ? Il n'aurait su dire en fait, peut-être était-ce juste à cause de son capuchon mais il lui faisait vraiment un drôle d'effet. Nul doute que si Symius avait été là il se serait méfié grandement de cet inconnu !

« Allez venez, nous avons de quoi manger et nous tenir au chaud. Je suis sur que vous êtes épuisés par votre longue marche, il vous sera toujours temps de vous remettre en route demain matin non ? De toutes façons vous n'irez pas loin seul sur les routes. »

Et sans plus lui demander son avis, le jeune homme s'éloigna un peu pour retourner au campement. Après quelques pas il se retourna :

« Vous venez... Tiens je ne connais pas votre nom au fait. Moi c'est Gaëlik... Gaëlik Kohan »

Il avait dit son nom par politesse mais n'aimait pas beaucoup dévoiler ainsi son lien de parenté avec l'empereur. Enfin cela ne donnait rien de se cacher pas vrai ? L'autre aurait fini par le savoir rien qu'en voyant les bannières du groupe.

Le regard vert se promène sur l’ensemble qui constitue le jeune homme. Et se pose plus particulièrement sur la main et le garde. La méfiance était toujours une bonne chose, même s’il espérait toujours réussir à obtenir paix. Mais la franchise était toujours le meilleur moyen de gagner cette guerre pour la sérénité. Aussi prit-il la simple décision d’agir en conséquent du personnage qu’il décidait de jouer : dans l’innocence et la naïveté reconnue à la race humaine. Il songea rapidement qu’il pourrait se servir de l’absence de son ancien protégé pour excuser le fait qu’il ne soit pas accompagner en ce temps. Et d’après les dires de l’autre, les routes n’étant pas très sécuritaire, peut-être prétexter une attaque? Mauvaise idée… On lui demanderait où, quand, qui, comment, et il n’en aurait pas les réponses. De plus, la longueur et la solidité apparente de sa lame trahissait sa capacité à combattre. Mieux valait pour lui ne pas se risquer à jouer sur ce terrain, donc. Il opina, mine honteuse, de la tête.

« Oui, bien sûr. Mais je n’étais pas seul jusqu’à il n’y a de cela que quelques heures à peine… Nous avons seulement été séparés, aussi déplaisant cette situation puisse-t-il être… »

C’était à moitié vrai. Il avait bel et bien été avec quelqu’un. Il aurait voulu questionner. Demander ‘’mais quel bandits?’’ Mais le silence fut seul à sortir de lui. Il paraitrait bien trop suspect s’il ne connaissait pas ce qui se baladait sur les routes entre Gloria et Aladria, n’est-ce pas? Oui alors là, il devait vraiment se montrer prudent… La voix du jeune blond le tira un peu de ses réflexion sur le comment agir et le fit sourire doucement. La naïveté humaine était amusante… Ce n’était pas qu’il souhaitait la posséder. Du moins, pas exactement… Il était vraiment qu’il aurait probablement apprécié, par moment, ne pas connaitre…

«J’apprécie votre bienveillance et accepte avec plaisir. »

Il ne savait pas si c’était une bonne chose. Il savait risquer gros en agissant de la sorte. Mais refusé aurait aussi attiré l’attention sur sa bizarrerie. La horde. Décidément, il finirait quand même pour passer pour celui qui n’est au courant de rien, sauf peut-être s’il insinue qu’il vient plutôt d’un petit village… côtier, par exemple, de pêche, ou il ne savait trop encore. Non, prêt de l’eau lui plaisait. Soit, il serait villageois côtier pour ce nouveau rôle de voyageur qu’il s’attribuait. Le jeune homme l’invita de nouveau rapidement alors qu’il se retournait… Kylian doutait… Un peu. Se retrouver entourer de Gardes en tout genre n’était peut-être pas la meilleure chose qui soit. Même s’il se avait tout de même capable de s’en débarrasser dans la nuit, sans avoir à en tuer un seul. C’était le talent de sa race… Le camouflage, se dissimuler dans son environnement… Il lui emboita le pas, gardant au maximum cette démarche plus humaine qu’animal qu’il avait remarqué, s’efforçant ne pas donner l’impression d’être autre chose. S’il pouvait se jouer de leur sens jusqu’au matin et partir dans sa direction… Enfin, du moins était-ce le plan qu’il avait en tête pour le moment.

«Kylian Wallam. » se présenta-t-il sur un ton égal à lui-même. « Kohan? Vous avez un lien de sang avec l’Empreur? »

Question ridicule, il le savait. Il avait déjà remarqué, non pas la noblesse, mais personne ne se promenait avec autant de précaution qu’un type portant ce genre de nom. Il aurait eut le nom… Mordoc ou peut importe lequel autre qu’il ne se serait pas promené sur les route avec une armée presque à lui seul pour le défendre. Ce qu’avait donc constater le vampire était qu’il avait a faire à ce qu’il y avait probablement dans les plus haut de la société, avant même de l’entendre se présenter.

Le brun porta un regard particulièrement attentif lorsqu’ils se retrouvèrent à rejoindre le groupe. Pas de méfiance. Juste un brin d’inquiétude qui porta en lui le jugement qu’il ne devrait pas se tenir là. De nuit, surtout. Ce n’était pas pour sa propre sécurité, ho non. Plus pour la leur… Il savait que se tenir avec lui pouvait très bien signifier un arrêt de mort. Pour la simple raison que son pire ennemi était l’un des êtres les plus puissant. Du moins n’en eut-il encore jamais rencontré de plus faible. Il fallait juste qu’il évite de faire la moindre petite bêtise, n’est-ce pas? Ce ne devait pas être si difficle que cela, non? Il l’espérait…

« Oui, bien sûr. Mais je n’étais pas seul jusqu’à il n’y a de cela que quelques heures à peine… Nous avons seulement été séparés, aussi déplaisant cette situation puisse-t-il être… »

Gaëlik médita un instant sur cette information, séparés ? Avaient-ils subit une attaque ? Il se rembrunit à cette idée, cela lui déplaisait de savoir que le royaume de son cousin n'était pas aussi sur qu'il aurait dû l'être. C'était assez vexant de ne pas parvenir à faire régner l'ordre et la loi partout... Mais il fallait dire que ce n'était pas si simple qu'on aurait pu le croire, l'Empire était si grand !
Le sourire pourtant doux de son interlocuteur l'avait fait frissonner sur le coup, celui-ci le mettait un peu mal à l'aise sans qu'il comprenne vraiment pourquoi. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'un être en apparence si doux pouvait être véritablement dangereux. En fait, il lui inspirait confiance tout en lui fichant un peu la trouille. Étrange non ? Enfin bref...

L'autre se présenta, au grand plaisir de Gaëlik qui n'aimait pas ne rien savoir de ses interlocuteurs. La suite l'ennuya un peu plus, l'autre ne pouvait pas ne pas remarquer le lien qu'il devait avoir avec l'empereur. Il répondit donc :

« Oui, mon père est son oncle. Nous sommes cousins en fait, ma famille a la charge de la ville de Aldaria, c'est là bas que je retourne après un... Petit voyage »

Il ne tenait à pas raconter la mission qu'il avait accomplie au royaume elfique, après tout il ne connaissait pas ce gars et il avait dans l'idée qu'il valait mieux garder secrètes les choses qui avaient pu se dire entre l'empereur humain et l'impératrice elfique.
Ils n'eurent pas à marcher longtemps pour déboucher sur le campement, Gaëlik ne s'en était pas éloigné beaucoup pour tout dire, il n'était pas fou. Les sentinelles débouchèrent aussitôt sur eux et les hommes au repos sautèrent sur leur pied lorsqu'ils débarquèrent ainsi tous les deux. Les lames noires n'aimaient pas beaucoup les surprises et l'arrivée de ce nouveau compagnon n'était pas pour leur plaire, ils froncèrent les sourcils, prêts à intervenir :

« Tout va bien jeune maître ? Vous n'êtes pas blessé ? »

Ils hésitaient, mourant sans doute d'envie de fouiller le nouvel arrivant pour vérifier qu'il ne constituait pas un danger mais n'osant pas agir ainsi alors qu'il semblait avoir été invité par Gaëlik. Symius aurait osé sans doute mais le jeune blond ne laissa pas aux autres le temps d'y penser :

« Je vais très bien, cet homme n'est pas un ennemi. Il va rester avec nous ce soir et peut-être même voyager avec nous si il le souhaite, c'est trop dangereux de voyager seuls de nos jours... »

« Mais, sire ! Vous connaissez cette personne ? Qui nous dis qu'il n'est pas un danger ? »

« Je sais ce que je dis, je ne me souviens de toutes façons pas vous avoir demandé votre avis. »

Les soldats n'avaient pas l'air particulièrement convaincu mais ils durent céder, que faire d'autre ? Ils se contentèrent de surveiller particulièrement le nouveau venu sans pour autant lâcher d'une semelle celui qu'ils étaient censé protéger, à la grande irritation de Gaëlik qui ne supportait pas qu'on lui marche constamment sur les semelles. Ainsi se passaient ses journée pourtant, il faudrait qu'il qu'il s'y habitue un jour...

HJ : un peu court mais j'ai pas trop d'inspi... Je te propose deux choses, soit on fait une petite ellipse et on continu ce rp au bout de plusieurs jours de marches (nos perso auront eu le temps de faire plus connaissance et donc on aura matière à rp) soit on arrête là et on lance celui à Aldaria au bout de plusieurs semaine, avec la rencontre avec symius peut-être si ça lui dis ? Je te laisse voir...

Sujet: Re: Lorsque le destin s'en mêle... [PV Kylian]

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