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Nuit silencieuse [Veren]

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Dawan Sywel
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MessageSujet: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeJeu 17 Sep 2015 - 18:59

---14 mai

Ils avaient quitté Caladon, et ils s’apprêtaient à repartir vers le Protectorat. Ils avaient pu refaire leurs réserves tant en nourriture pour la route qu’en énergie. Le repos avait été plus que bienvenu, après leurs aventures. Dawan, son maître, Corinne, et leur copain serval, avaient quitté le coeur du protectorat pour se rendre en théocratie, bien que le long de la frontière, à la recherche des camarades évadés. Dawan avait malgré lui mouvementé le début du voyage, en cherchant l’amitié d’un théocrate nommé Le Corbeau, lequel n’avait pas paru comprendre que tout les rapprochait, qu’ils étaient faits pour manger des myrtilles ensemble ! Cet incident mis à part, ils avaient pu retrouver un évadé. C’était peu, mais c’était déjà un gain. D’autant plus que, par une chance inouïe, ç’avait été l’évadé qui intéressait Corinne, un évadé dont la vision avait réchauffé le coeur du petit elfe. Au sein de Caladon, ils avaient connu le “luxe” discret d’un hébergement auprès de Mellila Abrae, laquelle se chargeait d’une antenne de la Triade en ces terres, d’après ce que l’Enwr avait compris. Caladon était naturellement plus riche que le Protectorat, c’en était déconcertant de confort. Mais pas aussi déconcertant qu’errer dans des rues qu’il avait parcourues jadis en une compagnie autrement chère à son coeur.

C’était loin, désormais. oublié le confort, oublié le souvenir brûlant et fruité de Caladon. Le voyage les accueillait à nouveau, avec ses qualités et ses défauts. Dawan devait reconnaître se sentir mieux hors de la ville, quand le climat était entre les deux eaux du désert et des plaines. Ils profitaient du vent et des étoiles. Leur nouveau chemin consistait à longer les plaines jusqu’à n’avoir plus qu’à partir vers le nord. Un choix stratégique qui prenait en compte plusieurs paramètres: les rations, la présence ou non de théocrates…
Le soir s’apprêtait à tomber lorsque le groupe en croisa un autre. Encore relativement frais pour des voyageurs, ils ne portaient que la fatigue de la journée. Naturellement, quand ils surent que l’autre groupe était également Protégé, celui de Dawan vint à leur rencontre. Les adultes décidèrent que les deux groupes partageraient la nuit. Eawyn apporterait ses soins, ils apporteraient leur garde vigilante une fois la nuit tombée. C’est du moins ce que l’Enwr avait cru comprendre, lui qui à ce moment-là était vaguement occupé à regarder tout le monde autour de lui… Notamment cette jeune femme, là-bas. Il ignorait pourquoi, mais sa vision lui inspirait… De l’impatience. De la crainte, aussi, sans qu’il puisse l’expliquer. Et, étrangement, la sensation de l’importance.

La force des choses l’avait écarté de cette jeune femme. Avec son maître, il s’était rendu auprès des blessés. Suite à cela, la soirée s’était rafraîchie, avait perdu ses couleurs d’or et de lave pour ne revêtir que le bleu et le noir. Quelques feux projetaient sur les tentes et les bipèdes des ombres enflammées, traçant sur leurs visages des contours que le jour habituellement masquait. Suivant les instructions autant que son maître, Dawan avait rejoint le mouvement qui se profilait vers les rations du soir, regroupé autour d’un feu, emmitouflé ou non dans des capes d’épaisseur variable. Certaines étaient faites de peaux de bêtes. Les humains avaient d’étranges idées. Se parer d’un cadavre ne serait pas venu à l’idée du petit.
Il mangea un peu. Depuis qu’ils étaient arrivés, il s’était fait muet, comme timide, et l’étreinte froide de la nuit n’y changea rien. Ou peut-être… Il aurait bien joué de la vièle. Après le repas, sans doute. Il s’écarterait, comme à son habitude, et jouerait tout son saoul. Néanmoins, une voix grave, de mâle humain sans doute, vint troubler ses pensées et changer ses plans. Il fallait nourrir la prisonnière. Ce à quoi un autre humain répondit avec vigueur « Ah non, je ne m’y tente plus ! », provoquant un rire gras auprès de quelques-uns de ses camarades. La prisonnière… Bien ! Dawan se leva s’avança vers ce groupe de mâles, prit l’écuelle entre ses papattes, en silence, sans même avoir regardé qui que ce soit dans les yeux, pour partir de son pas silencieux vers l’endroit où, il le savait, serait ladite prisonnière.

Il l’approcha sans hâte, avec cette douceur pourtant honnête qui est nécessaire pour approcher un animal un peu craintif. Ici, les ombres raccrochaient aux objets et aux êtres, si bien que la lumière des étoiles paraissait être la seule à pouvoir effleurer leurs peaux. Elle soulignait le visage fin de Dawan, ses mèches folles, ses mains de vièliste, la courbe de l’écuelle. En revanche, pour lui, l’humaine était trop peu perceptible pour qu’il puisse s’accrocher à son impression et tendre son esprit vers le passé, présent et futur. Mais il y avait un moyen, bien plus fiable que la vision. Il y avait l’ouïe. Arrivé à une certaine distance de l’humaine, il s’agenouilla, posant l’écuelle entre elle et lui. Juste assez loin pour qu’elle ne se sente pas trop forcée, juste assez proche pour qu’elle n’ait point trop à se mouvoir.
Il la fixait, sans mot dire.


Dernière édition par Dawan Sywel le Mar 22 Sep 2015 - 14:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeLun 21 Sep 2015 - 13:26


Depuis combien de temps la trainaient-ils ainsi ? Elle avait arrêté de compter les jours, elle n'avait de toute manière même pas commencé à les compter, le soleil assommant de cette région avait finit par avoir raison de sa volonté à compter les jours et le temps, non il lui suffisait d'attendre, et la patience était après tout ce qu'elle avait de mieux à offrir à ce moment là. Attendre que les choses se fassent et qu'il vienne la délivrer. Il lui avait promis...
Oui, il lui avait promis alors que les gardes frontières protégés avaient empêché l'ennemi publique qu'elle était de pénétrer en territoire protégé, la traitant évidemment comme une espionne au service de Vraorg. L'ancien empereur humain avait bien évidemment protesté contre ce fait, qu'elle n'était évidemment pas une menace, mais comment réussir à convaincre des êtres qui ne survivaient que par leur grande méfiance face à ce qui pouvait rentrer sur leurs terres ? Alors il avait du se résoudre à lui faire cette promesse, promesse qu'il ne pourrait peut-être pas tenir, mais qu'importait au final non ? Il l'avait faite !

Et d'ailleurs les gardes avaient certainement pu s'estimer heureux de sa présence, ce qui leur avait évité beaucoup de mal à lui retirer ses armes et même à l'attacher, car autrement la bougresse ne se serait pas laissée faire ! Comme ils avaient pu le constater après le départ de ce dernier. Non seulement elle refusait d'avancer, mais en prime elle était têtue comme dix mules ! Et il n'y avait pas eut d'autres moyens que la force pour la faire avancer ! Enfin... Sans la toucher bien évidemment, car malgré les restrictions physiques la demoiselle avait toujours une bonne dentition et n'avait pas hésité à s'en servir contre ses gardiens au point que ces derniers furent parfois obligé de l’assommer pour qu'elle daigne lâcher sa prise ! A croire qu'ils ne lui avaient jamais donné de quoi se nourrir en la voyant les mordre ainsi, comme si elle désirait les bouffer plus qu'autre chose.
Plus jamais un autre "mâle" ne la toucherai, voilà pourquoi elle les mordait avec tant de force. Mais ça, ils ne pouvaient le savoir, et ils avaient eut tôt fait de lui coller l'étiquette "bête sauvage" car elle mordait même la main qui essayait de la nourrir.

Quand l'autre groupe se joint au sien ? Elle n'y prêta pas la moindre attention, restant prostrée dans un coin comme elle avait tant pris l'habitude de le faire, se noyant vraisemblablement dans une quelconque pensée ou dans son imagination pour échapper à la cruauté de la réalité, ou alors simplement faisait-elle le vide dans son esprit ? Personne ne pouvait vraiment savoir ce qui lui passait par la tête. Elle s'était recroquevillée sous sa couverture dans un renforcement du sol qu'elle avait du trouver, ou alors même creuser. A défaut d'une cage, elle se faisait son petit nid douillet, bien que la présence de barreaux l'aurait certainement plus rassuré que ce qu'elle avait actuellement. Oui, une jolie petite cage, qui la protègerait de l'extérieur.

On finit par lui déposer sa pitance, à distance raisonnable, cette nourriture humaine sans saveur qui lui permettrait de survivre quelques jours de plus et surtout de se débarrasser de cette sensation insoutenable d'estomac criant famine. Elle avait vécu le besoin de sang des vampires, mais ceci... Ceci en était bien pire, car peu importe la volonté, il finit toujours par se faire ressentir plusieurs fois par jours et des heures durant jusqu'à ce que le mental finisse par céder à cet appel. La créature qui le lui avait déposé ? Elle ne lui accorda pas plus d'importance que cela, restant dans son mutisme et son immobilisme, il finirait par partir de toute manière et la laisser faire son affaire et gérer toute seule sa honte. Elle n'avait pas besoin d'être regardée. Sauf...

Sauf qu'il ne partait pas, continuant à l'observer malgré le fait qu'elle le répondait pas à cette attention. Il ne partait pas malgré le temps qui passait et qui se faisait certainement de plus en plus long pour qui ne disposait pas vraiment de patience, se comptant maintenant en heures, et de plus en plus douloureux pour "l'humaine" dont l'estomac criait famine et qui semblait doté d'une conscience propre à se tordre ainsi dans tous les sens. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas nourrie ? A en croire ce qu'il pourrait entendre, c'était a peu près depuis qu'ils l'avaient attrapée, la prisonnière semblant refuser tout ce qu'ils pouvaient lui donner.
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeMar 22 Sep 2015 - 14:35

Dawan était patient, très patient. Son peuple l'était naturellement, d'un point de vue humain, par sa lenteur. Lui l'était surtout parce qu'incapable de s'agacer de l'inactivité, ayant une affection toute particulière pour cette dernière. L'oisiveté était l'amie des arts, non pas qu'ils en soient nés, mais ils se forgeaient autant du labeur que du repos. Le labeur taillait les mains et les formes, la voix et l'esprit. Le repos nourrissait l'âme et le coeur de ces impulsions douces ou violentes, sucrées ou amères, dont ce monde avait le secret. C'était du moins la recette qui s'appliquait pour le petit chanteur. Mais surtout, plus que cela: ne rien faire lui était nécessaire, sans quoi son esprit devenait incapable de se fixer sur quoi que ce soit.
Ce fut donc sans souci et sans souffrir qu'il resta planté là. Il avait mangé, bu, son corps ne lui réclamait rien en particulier, si ce n'était de changer de position de temps à autre. Le temps coula sans hâte autour d'eux, agitant les piaillements des autres bipèdes, faisant lentement se mouvoir les lumières au-dessus d'eux. Dawan aurait pu, s'il l'avait voulu, leur apporter un peu de lumière. Mais les ombres lui paraissaient protectrices. Il n'en fit rien. Son regard dériva vers les jeux des flammes lointaines sur les tentes et les herbes, vers les étoiles au-dessus de leurs têtes, vers les ombres lointaines que le vent agitait mollement, vers les brindilles à ses pieds. Il joua avec, muet, toujours, le souffle calme, s'amusant du bruit du frottement entre les brins. Le souffle frais de la nuit gelait sa nuque, ses joues et ses doigts. Il chanta, à voix basse, plus pour passer le temps que pour sa potentielle auditrice. Un chant très doux, lent, d'une voix qui pour lui était grave, qui restait trop aiguë pour son genre. C'était une chanson qui parlait de voyages, de la nécessité de se tenir la main. Mais il ne prononçait pas les paroles, tout juste l'air. Et l'air se muait peu à peu pour s'adapter à la lenteur de l'attente, la respiration de l'humaine, les moments où Dawan se redressait ou non...

Le son se fit de plus en plus inaudible, à mesure que l'inquiétude se mêlait aux songes de Dawan, ceux qui partaient vers le coeur du Protectorat ou de la théocratie et ceux qui, incontrôlablement, le ramenaient des années en arrière, sous terre, en Aigue-Royale. Impatience, crainte... Pourquoi ces impressions persistaient-elles, face à l'humaine ? Il avait beau tenter de les écarter... Mais ses inquiétudes ne concernaient pas cela. Ses inquiétudes concernaient l'humaine en elle-même, s'attachaient à cette écuelle au contenu désormais froid. Il la récupéra, alluma quelques flammes au bout de ses doigts pour la réchauffer à nouveau, la déposa à nouveau près de l'humaine. Elle allait se faire mal, à ne pas manger. Les humains étaient des créatures si fragiles... Il espérait qu'elle ne s'était pas déjà affamée sur les précédents repas. Qu'elle ne s'affamerait pas sur les prochains. Pauvre petite... Il ignorait son histoire. Il ignorait pourquoi elle était prisonnière, ce qui l'attendait au bout du voyage. Mais il doutait que cela nécessite de tels traitements. S'il imaginait fort bien les mécanismes qui pouvaient s'enclencher dans une telle situation, il savait également qu'ils n'étaient pas ceux qui étaient nécessaires.

Finalement, ce fut lui qui rompit le silence qu'il avait re-créé, les voix des autres humains s'étant tues avec l'avancée des heures. Ce fut tout juste un murmure, d'une voix qu'il essayait d'adoucir encore pour ne pas brusquer la prisonnière.

"- Je suis apprenti baptistrel. J'aimerais prendre soin de vous. Si vous êtes blessée, je ferai de mon mieux pour vous soigner. Si vous peinez à trouver le repos, pour votre corps ou votre esprit, je m'attacherai à vous défaire de cette peine." Il ne s'était pas rapproché. Il avait, en revanche, rapproché l'écuelle de l'humaine. "Ne voulez-vous pas manger ?"
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeLun 28 Sep 2015 - 21:43


Elle était vraisemblablement tombée sur plus patient qu'elle, ou alors moins "pressé", n'importe quel autre garde serait déjà repartis que ce soit en emportant avec lui ou non la pitance qui s'était refroidie depuis le temps, mettant ainsi fin à la torture que cela procurait.
Mettre de la nourriture devant un affamé était de la torture, oui quoi que l'on en dise. Mais "heureusement" pour l'affamée en question, elle avait déjà eut droit à ce genre de traitements par son ancien maitre, qui pour lui apprendre à contrôler sa soif de sang avait joué à ce genre de jeu maintes et maintes fois, lui faisant à chaque fois repousser ses limites jusqu'à obtenir le résultat attendu.
Une réminiscence qui avait été un mauvais souvenir pendant de longues années et qui pourtant lui paraissait si douce comparée aux évènements récents et à son état actuel, il était au final facile de manipuler les gens pour leur faire regretter le passé, il suffisait de leur faire vivre bien pire dans le présent, et c'était actuellement le cas... Cette faim humaine était vraiment incomparable, et surtout bien moins dépendante de la volonté, finissant par immobiliser le corps quoi qu'il arrive au bout de seulement quelques jours, l'affaiblir au point de risquer de le tuer, ou plutôt au point de le tuer ! Et elle l'avait bien compris au bout de ces trois années de torture, elle avait exploré et surtout sur-exploité ses limites jusqu'à s'apercevoir qu'il était bien inutile d'aller aussi loin. Pourtant elle continuait à les dépasser. Mais peut-être que l'objectif était bien différent de celui du challenge ?

Le temps passait lentement, mais sûrement. Compter les secondes, prier Végétal dans un espoir fou qu'il réponde un jour, faire la même chose auprès de Mort, ou simplement ne penser à rien, laisser son esprit se vider comme si elle ne désirait que laisser une coquille vide derrière elle. Dormir ? C'était hors de question, elle ne pourrait le faire en présence de mâles qui n'hésiteraient certainement pas à lui faire du mal -quoique ça elle s'en moquait- mais surtout risquaient d'abuser d'elle de la plus vile des manières.

La créature face à elle tuait le temps, regardant autour d'elle, poussant la chansonnette d'une voix douce, digne de celle d'un enfant, d'un petit garçon laissant presque croire à celle d'une femme si l'on prêtait attention à l'age apparent de l'être en face d'elle. Mais non, elle ne se laisserait pas berner aussi facilement, il était un mâle. Rien de plus qu'un autre mâle, même si ce trait ne semblait pas être beaucoup présent.
Il finit par rompre définitivement le pseudo silence qui s'était installé, lançant les présentations officiellement. Un apprenti Baptistrel... Sa dernière rencontre avec une créature de cette espèce là n'avait pas joué en sa faveur, elle avait malheureusement pu goutter à leurs pouvoirs et ils lui avaient laissé un gout terriblement amer. Moins amer que ceux de Vraorg mais encore fallait-il comparer ce qui était comparable et dans une moindre mesure, bien utilisés ils pouvaient faire autant de dégâts !

"Laissez-moi tranquille." La voix était étouffée, épuisée mais surtout résignée. Elle savait que cette demande ne serait de toute manière pas écoutée. "J'ai déjà dit tout ce que je savais, me forcer avec mon nom ne changera rien !" Elle lui avait jeté cet os à ronger, pour qu'il parte et la laisse tranquille, avec une pointe d'agacement. "Laissez moi le rejoindre... Ou alors laissez-moi mourir..." les derniers mots étaient murmurés, presque inaudibles pour qui n'avait pas une bonne ouïe.

Elle ressemblait à une sorte d'animal blessé, plaintif et presque inoffensif. Mais les propos des gardes laissaient à penser que l'inverse était tout autant valable, rien n'est plus dangereux qu'un animal blessé et acculé comme dans ce cas là, et tant qu'on ne l'approchait pas alors tout se passait bien, mais si on tentait de l'acculer - et il en fallait de peu - alors il fallait s'attendre à se faire mordre et à y perdre un peu de chair !
Elle voulait juste retourner auprès de "lui", mais qui était-ce ? Elle était son ombre, ou plutôt dans son ombre et cela lui suffisait. Elle y était bien et personne ne lui accordait trop d'attention, en dehors de "lui". Elle pouvait s'y reposer, s'y ressourcer, s'y amuser même en regardant les humains qui l'entouraient vivre. C'était ce qu'elle avait avant, et c'était juste ce qu'elle voulait retrouver. Après tout, que demander de plus s'il ne lui fallait que ça !

(Hj : j'ai jamais eut autant envie de coller des baffes à un de mes persos xD)
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeLun 5 Oct 2015 - 11:25

Dawan eut un très fin, très doux sourire en entendant enfin l'humaine. Son regard portait sa tristesse d'avoir à rencontrer de tels mots, une telle intonation. Il ne s'était pas attendu à la voir finalement lui sauter au cou, mais rencontrer la réalité était toujours douloureux quand elle ne correspondait pas à ces rêves éternellement ancrés dans le coeur du petit elfe, ces espoirs indicibles envers les bipèdes de cette terre. Il n'avait pas été jusqu'à imaginer que la prisonnière lui sauterait au cou avec un grand sourire, mais ses inconscientes attentes n'avaient pas prévu de notes aussi graves dans le son de sa voix, n'avaient pas prévu un ordre aussi direct alors qu'il avait tenté d'être doux avec elle. Alors, il s'en doutait, son histoire devait être plus sombre que celle qu'il lui avait imaginée. Le drame pour lui était que si elle avait eu une mauvaise expérience avec la douceur, il n'allait pas pouvoir être véritablement efficace dans ses tentatives pour lui porter secours. Ç'aurait été d'un ridicule sans nom qu'il s'oblige à quelque brusquerie quand son être n'en portait que peu de traces, et surtout pas pour ces instants.

Sans plus bouger, il l'écouta. Il entendit ses craintes, presque aussi clairement que si elles avaient été explicites. Un silence suivit l'ultime murmure de l'humaine. Il l'avait très bien entendue. Et là où de moins sérieux confrères soigneurs auraient jeté l'éponge, refuser dès l'instant de s'occuper de si ingrat personnage, il ne perdit pas la moindre once de ce qui l'avait poussé à aller vers elle. Pire encore: savoir qu'elle avait ces craintes qui n'avaient pas lieu d'être le motivait davantage à chercher à la sortir de cet état. C'en était presque devenu un réflexe, pour lui, depuis que ces derniers années l'avaient vu principalement chanter les soins.
Dawan laissa s'écouler encore un peu de silence. Les elfes étaient un peuple lent, et il démontrait très bien ce trait-là. Pour lui, nulle hâte n'était nécessaire dans une conversation, les réponses pouvaient mettre un moment à venir sans souci. Et devant cette fragile créature, il se doutait que la hâte humaine aurait pu être dévastatrice. Pas un geste, pas un changement d'attitude. Il l'observait toujours sans se départir de son sourire. Quand il estima l'instant propice, quand le souffle de l'humaine lui parut sensiblement différent, il reprit la parole, dans ce même murmure qu'il avait eu:

"- J'ignore qui est la personne que vous cherchez à rejoindre, mais tant que votre volonté sera de ne pas m'en parler, je ne vous poserai pas de questions à son sujet." Il laissa un petit temps, pour que l'humaine comprenne à nouveau ces mots. Peut-être n'avait-elle pas entendu pareille déclaration depuis un moment. À nouveau l'apprenti tendit l'oreille vers le silence et, quand le moment lui parut propice, ajouta, tout calme, sur un ton qui se voulait presque badin: "Je ne suis qu'apprenti. Les vibrations de ce monde ne me sont pas perceptibles, et je ne saurais jouer de votre chant-nom. Mon statut et mes aspirations me poussent à ne pas mentir, et ne pas tuer." Il laissa un nouveau temps de silence, pour qu'elle puisse percevoir les enjeux de tels éléments. Il ignorait si elle avait su un jour ce qu'il énonçait ainsi, et si la crainte la poussait à craindre malgré tout que l'on se joue d'elle. Une partie pessimiste de son âme murmura que malgré toutes ces précautions, il était aisé de le croire menteur. Il n'avait rien pour témoigner de sa sincérité. N'importe qui, au fond, pouvait se faire passer pour apprenti baptistrel, il le savait. Peu, en revanche, oseraient un tel risque devant un Cawr. Eawyn n'était pas si loin.
Dawan devinait que la petite humaine n'apaiserait pas ses peurs aussi aisément. Il voulait y aller petit à petit, sans forcer la main, sans trop insister. Normalement, il ne rappellerait plus son statut et ce qui en découlait. D'autant plus que ce n'était pas son propos principal, mais un préambule. La suite vint, avec la même exacte intonation, comme s'il répétait: "Ne vous forcez à pas la parole pour moi. Laissez-moi juste veiller à ce que vous puissiez continuer le voyage." Il remua un peu, pour mieux s'installer, ramenant un genou contre lui, passant un bras autour de ce genou. Pas vraiment la position de celui qui s'apprêtait à bondir sur sa proie. "Êtes-vous blessée ? Voulez-vous un peu d'eau ?" Comme ses mains jouaient à nouveau avec es brins d'herbes, il ajouta: "Votre vision m'apporte l'impression de quelque chose de connu. Mais... Cela s'arrête là. Mes souvenirs se refusent à moi, cette fois-ci. Peut-être le savez-vous mieux que moi: nous connaissons-nous ?"
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 18:56


Il n'était qu'un apprentis loin de la maitrise de ceux qui pourraient la torturer avec ? Au moins elle avait eut un peu de chance sur ce point là et ne deviendrait pas encore une fois le jouet de quelqu'un d'autre. Être un jouet, voilà tout ce qu'elle avait été pendant ces dernières années et recommencer n'était certainement pas à l'ordre du jour ! Qu'il mente ou pas n'était pas vraiment le problème, après tout le mensonge était quelque chose de nécessaire mais surtout elle n'en avait que faire qu'on lui mente, après tout elle n'avait quasiment plus rien à cacher au point ou elle en était puisqu'elle n'était plus rien.
Si elle était blessée ? Physiquement, on pouvait dire qu'elle allait relativement en dehors de ces besoins humains qui la torturaient a moins que l'on ne puisse les considérer comme une blessure en eux même ? Car au final ils n'étaient qu'une punition supplémentaire qui lui était infligée ! Et il était impossible qu'elle ait un jour côtoyer volontairement un elfe... Elfe et vampires ne faisaient jamais bon ménage !

Le jeu du silence, ou alors celui qui mettait le plus de temps à répondre à l'autre, c'était ce drôle de lien incompréhensible qui s'était "formé" entre les deux créatures qui s'observaient depuis longtemps maintenant, si bien que même les gardes avaient certainement finit par s'en désintéresser à défaut de voir quelque chose d'amusant se produire - comme par exemple voir l'elfe se faire mordre - ou pas... Car après tout, les longues nuits étaient occupées un peu comme on le pouvait !

"Certainement lors de l'aube rouge." une réponse simple, rapide, efficace et surtout complètement monocorde.

Oui c'était certainement pendant cette période de la rébellion qu'elle avait pu croiser cet elfe, après tout ces derniers avaient été contraints et forcés de les rejoindre après la destruction de leurs foyers. On pouvait presque l'appeler "le bon temps", c'était certainement à cette période qu'elle avait pu avoir droit aux meilleurs moment de sa "vie", se sentir utile et pas seulement pour une seule personne ! Mais aujourd'hui ce temps était révolu, elle n'avait plus de cause à servir, et la seule qui aurait pu peut-être l'accueillir la considérait comme une criminelle bonne à exécuter.

"Mais c'est du passé..."

Oui, passé qu'elle semblait regretter, mais à quoi bon ? A part se renfermer un peu plus sur elle même à se nourrir de souvenirs inutiles et à se faire souffrir encore plus. Il y avait toujours quelque chose à regretter ! Et pour une fois c'était de regarder en arrière, chose qu'elle n'avait jamais fait auparavant.


Dernière édition par Veren Sarjaa le Mar 3 Nov 2015 - 21:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeSam 24 Oct 2015 - 21:18

L'Aube Rouge. Deux mots, quatre syllabes, et le regard de pluie de Dawan qui s'arrondissait sous la surprise et de l'épiphanie subie. Tout lui revenait, les images et les sons s'imposaient à lui, et il eut une sorte de pseudo-sursaut. Les pierres qui s'écroulaient, poussées par Aldaron, pour le protéger d'assaillants Alayiens. La crainte, la sensation d'importance… Il sentait à nouveau son petit coeur de jeune elfe battre la chamade dans sa poitrine, il revoyait le visage émacié d'un vampire, et la sensation de sa vitalité aspirée, quand le Néant l'entourait. Mais l'impatience, alors ? L'impatience qu'il ressentait, étrangement, devant cette femme ? Il força cette fois-ci ces souvenirs. Avant l'éboulement. Il revit la fuite, les Alayiens qui arrivaient, entendit leurs courses précipitées. Ce n'était toujours pas ça. Il se revit tourner en rond, craintif et impatient, comme la bataille commençait tout juste, clameur lointaine dont ils ne pouvaient juger du déroulement alors. Tout était à craindre, mais ce qu'ils s'apprêtaient à affronter dépassait alors les calculs que pouvaient se faire les bipèdes. Peu à peu, les souvenirs parvinrent jusqu'au moment critique, celui qui jusqu'alors lui avait échappé. Il revit alors le visage émacié du vampire, et celui de… La vampiresse. Du moins, il lui avait semblé qu'elle était vampire. Non, il en était presque sûr. Presque.

C'était tout déstabilisant. Le petit Enwr se balançait légèrement d'avant en arrière, gêné par ce flou dans sa mémoire, par cette possible contradiction entre le savoir et l'expérience. Par chance, l'humaine le tira de ses pensées. Cela ne l'empêcha pas de se balancer d'avant en arrière, cela ne cessa pas le maëlstrom de questionnements qui aspirait à toute allure l'énergie de sa concentration dans l'espoir de trouver une solution. Cela ne le sortit pas immédiatement de son mutisme. Pas tout de suite. Il lui fallut le temps d'intégrer la remarque au maëlstrom puis d'en user pour en sortir, créant peu à peu une sorte de plan à suivre. Oui… Oui. Il fallait parler ainsi. Eh bien, qu'attendait-il ?
Il rompit le silence après un instant figé à ne regarder que la terre devant lui.

"- Un adage humain dit que le passé fait les fondations du présent." Autrement dit, elle ne pouvait l'écarter ainsi. "C'était pour moi un événement douloureux… Mais il est du même passé qui m'a conduit jusqu'ici. Peut-être a-t-il encore des incidences sur ce qui m'entoure…" Il glissa un doigt distrait vers la gamelle. Elle était encore chaude. Bien. "Je crois avoir retrouvé ce que vous m'évoquez. Mais le souvenir est si flou et incertain que ma mémoire me joue sans doute des tours. J'ai le souvenir d'Alayiens pénétrant dans les Cavernes d'Aigue-Royale par un passage dérobé, juste sous mes yeux. Et devant ce passage, un vampire, et… Une bipède vous ressemblant. Je croyais me souvenir qu'elle était vampire, mais… Je ne suis plus si sûr. Elle vous ressemblait tant…" Il osa à nouveau poser son regard sur elle, essayer de mieux discerner ses traits. Peut-être n'était-ce qu'un jeu d'ombres. Peut-être que la lumière du jour lui aurait donné un sentiment tout différent.
Ceci fait, et si l'humaine n'avait pas envie de l'aider à se souvenir… Il n'avait plus de raison de rester à son chevet. Il ne pouvait lui forcer la main, dans un sens comme dans l'autre. Toujours assis, il lui fit néanmoins savoir cela:
"- Si vous n'estimez pas avoir besoin de quoi que ce soit que je puis vous offrir, je vous offrirai mon départ pour que vous puissiez vous reposer. Pas d'eau, pas de soins ? Les sorts de soins elfiques peuvent se faire à distance, ce sont des chants, vous savez ? Pareillement… Je peux vous aider à dormir ce soir. Un sommeil sans rêve, en chantant… Et un sommeil aux rêves doux, si vous me laissez toucher vos tempes. Comme vous le préférez…"
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeMar 3 Nov 2015 - 23:23


On ne pouvait pas dire que sa réponse n'avait pas fait mouche, le pauvre elfe en avait visiblement eut pour son argent et celà le tiendrait certainement occupé un long moment avant qu'il ne se décide de sortir de ses pensées, celà lui rappelerait peut-être même de mauvais souvenirs et le ferait s'enfuir à toutes jambes dans la direction opposée pour enfin la laisser tranquille avec son repas froid et son trou qu'elle s'était creusée avec amour. Enfin, d'abord pourquoi fuirait-il à la mension de ces quelques mots qui n'étaient qu'un passé révolu après tout ? Elle l'ignora dans son manège étrange, à se balancer d'avant en arrière comme le faisaient souvent des personnes complètement terrorisées en pleine crise d'angoisse, à moins que celà ne soit pour l'aider à réfléchir ?

Il finit par sortir de sa torpeur pour reprendre la parole. Le passé construisait le présent ? Alors qu'en était-il pour ceux qui n'avaient pas de passé comme elle ? Ce n'était pas la question des souvenirs perdu, car elle savait qui elle avait été et qui elle n'était plus. C'était un passé qui n'avait plus de raisons d'être et qui pourtant avait l'air d'être revenu à la charge encore plus fort que jamais. Le reste n'ayant jamais été que des situations fausses, sans aucune importance n'emmenant nulle part, un peu comme une anecdote sans importance et ennuyeuse dans la vie d'une vache qui regarde passer les voyageurs.

"Je n'ai pas de passé qui vaille la peine de construire dessus."

Les mots étaient presque prononcés comme une sentense de mort, avec toute l'intonation lugubre que celà pouvait porter. Les vampires n'avaient de base aucun passé, l'ayant oublié et se construisant à partir d'instincts primaires. Elle avait également été dressée à ne pas dépendre de son passé, seulement de son maitre, pour justement ne pas le trahir, vivre sur l'instant présent pour ne pas être tentée de regarder en arrière et de ne pas retourner sa veste, ce qui en passant ne l'avait pas empêché de le faire pour le présent qu'elle voulait vivre à ce moment là, présent aujourd'hui disparu et révolu.
Il y avait bien un passé qui aurait pu être reconstruit, mais était-ce seulement possible de réussir à se réconcilier avec ce dernier ? Ou plutôt le présent de ce dernier aurait-il accepté le passé qui pourrait se présenter à lui ? Les choses n'en étaient pas moins sûres, si l'on savait ce qu'avait été ce même passé. Même s'il avait été nourri et qu'il était un des faibles d'espoirs lié à des rêves enfouis et oubliés depuis des décénies !

"Je ne suis plus celle que j'étais là bas. Je ne le serai plus... "

Il avait fait en sorte que ce soir le cas, qu'elle ne puisse pas revenir en arrière par elle même, m'empêchant de s'enfuir ou de trouver une quelconque aide que ce soit pour l'enfoncer le plus profondément dans un trou obscur remplis de désespoir et de l'y enterrer vivante pour qu'elle ne soit plus jamais une menace pour personne.

"Il m'a tout pris"

Mais seul l'avenir lui dirait si c'était définitif n'est-ce pas ? L'avenir était toujours plein de surprises alors pourquoi baisser les bras ? En tout cas c'était ce que pourrait dire un optimiste, mais l'optimisme n'était plus vraiment de ce monde, fallait-il surtout être réaliste ! Mais en attendant... Elle sortit tout de même de sa torpeur à une seule mention, la toucher ! Non, aucun mâle ne la toucherait ! Même si ce dernier n'y ressemblait pas du tout, il en restait un ! Il avait cette chose immonde entre ses jambes qui lui dicterait ses actions et le guiderait vers ses plus bas instincts !

"...Touchez pas !" C'était dit avec tellement de précipitation, mais également avec l'aide de la fatigue que la moitié des mots avaient été mangés avant même de réussir à sortir.

"Il" lui avait même coupé la possibilité d'un sommeil paisible, quand ils n'étaient pas peuplés de cauchemars, le plus beau des rêves devenait un nid de regret au réveil, le rendant au final encore plus cruel que n'importe quel cauchemar. Elle ne voulait plus jamais dormir, plus jamais, mais peu importe combien de temps elle luttait contre, son corps reprenait toujours le dessus et il était encore en train de le faire. Donc comment repartir sur des bases saines alors que même le repos lui était interdit ?
Et ca, il n'était certainement pas dur pour le jeune elfe de le ressentir, ce besoin de repos loin de ce qui semblait la dévorer de l'intérieur, au moins pour une nuit. Elle se refusait de demander toute aide, mais si elle lui était imposée, l'accepterait-elle ? Tant qu'il respectait son dernier souhait.
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MessageSujet: Re: Nuit silencieuse [Veren] Nuit silencieuse [Veren] Icon_minitimeVen 13 Nov 2015 - 19:23

Il laissa la voix de l'humaine retomber au silence et les airs autour d'elle s'apaiser de même. Il laissa le refus perdre de la force au sein de son propre esprit, bousculé par son empathie. Pour lui, restait l'impression amère d'avoir goûté, effleuré du bout des doigts la vérité sous sa forme actuelle. Un souvenir mêlé d'émotions. Il ignorait ce "il", il doutait avoir besoin de son identité. En avait-il encore une ? Ce qui importait était surtout ce qu'il représentait. Il était un mâle, il était l'Innommable. Et Dawan connaissait l'Innommable. Il l'avait appréhendé suffisamment pour que la peine liée à une telle annonce soit plus grande encore qu'une peine de dispute entre deux êtres. C'était une peine liée aux sombres penchants des peuples, à la bête qu'ils créaient en eux et qui rôdait, tapie, prête à bondir. Chacun avait la sienne, et il aurait été arrogant de se croire épargné, il aurait été manichéen de croire qu'elle n'était faite que d'ombres.
Victime, coupable… Deux identités qui sonnaient comme autant d'accords mineurs, teintés de regrets et de cet écoeurement que provoquaient les atteintes aux grandes lois du respect entre bipèdes. Un accord qui jouait avec ses artères un rythme trop triste pour le faire paniquer, trop lent pour le sortir de son apparent calme. Son corps immobile ne parvenait à vouloir remuer, occuper ses doigts comme il le faisait à son habitude. Il n'y avait rien à faire. Il avait, malgré tous ses efforts, un pied dans le mauvais camp, de par sa naissance. Rien de choisi, et il luttait contre tout ce qui pouvait l'y apparenter. Mais cela n'avait pas suffit. Un des "siens" avait blessé une humaine. C'était sa faute. Et celle de tous les autres.

"-Je suis peiné de deviner ce qui vous a été fait. Mais je ne veux pas avoir à infliger cela à qui que ce soit." Sa voix avait été très lente, plus aiguë encore qu'à son habitude. Oh il savait qu'il ne tromperait personne. Ç'avait été inconscient, une simple tentative de son corps pour le détacher davantage de ceux que l'on prétendait être les "siens", et lui épargner la culpabilité, le sentiment de trahir ses convictions. Paume vers le bol de nourriture, il le déplaça donc via télékinésie vers la petite humaine. "Ne croyez pas que vous ne valez plus rien. Vous contrôle-t-il, contrôle-t-il chacun de vos gestes, chacune de vos rébellions ? Contrôle-t-il vos pensées, toutes vos pensées, même celles où vous le maudissez ? Sans doute avez-vous changé depuis l'Aube Rouge. Mais je doute que ce changement soit une disparition." Le bol se posa tout doucement dans l'herbe, plus près de Veren, qui n'avait plus qu'à déplier légèrement les bras. "Mangez donc, et dites-moi si vous désirez que je chante pour vous, pour vous offrir le sommeil sans rêves..."
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