La route Protectoral numéro sept, celle du midi, est inondée de soleil. Comme tous les jours à la lisière du désert d’Esfelia. Un cavalier au galop trace sa route, plein sud. Le lieutenant Lahére Gwïngwën vient de finir de remplir sa mission, délivré en main propre, un message ultra secret au Général VorParadiijs, au cartier général du front Ouest du Protectorat.
Le secret est de polichinelle, une armée Théocrate progresse en direction de Caladon. Même qu’elle commence à pivoter pour se rependre sur les plaines de l’Est…. Il n’a qu’à lire les cartes à l’état major……La bataille est pour bientôt, la preuve, on ne lui demande pas de rentrer mais de partir plein sud, pour un lieu de regroupement.
Son terrifiant cheval de guerre Alayien « Casse Noisette » est heureux de galoper, sur cette route presque déserte. Il n’ennui ferme dans sa stalle à la caserne, mais ici c’est la joie, la carne n’a mordue que trois fois le Lieutenant, depuis le départ, c'est tout dire. C’est un très grand cheval de trait, très puissant, à la haute encolure, même qu’il y a quelques mois lors de manœuvre, son canasson a réussi l’exploit d’abimer autant de chevaux amis que de chevaux ennemies, en fonçant dans le tas. Le Sylvain a du quitter les manœuvres sur le champ….. En compagnie du hennissement de sa monture hilare.........
L’intendance lui a donné pour six jour de ration, et de l’avoine. Il a deux carquois de flèches standard dans ses fontes et un carquois de flèches ……avec lui, trois flèches de précisions, trois flèches boules, deux flèches lues, trois flèches en étoupe, une flèche sifflante et cinq flèche standard avec son Arc MAT 12 (modèle 1212). Il possède aussi une épée filament. Son armure est actuellement dans ses fontes, avec sa couverture et son petit matérielles pour préparer des flèches……..
Malgré le soleil et la longue route l’étalon, poursuit son effort sur la route déserte. Alors que l’astre diurne commence a vouloir rejoindre sa résidence, l'Elfe aperçois une fontaine à l’ombre de cyprès. Il force son équidé à s’arrêter, pour qu’il puisse s’abreuver…….

Sighild était partie seule cette fois. Pour une fois qu'elle avait une tâche avec sa seule personne. Personne qui couvrir, personne a qui remonter ce qu'elle voyait. Juste elle-seule. Pour une fois, elle se sentait libre de ses propres choix et de ses décisions. Non pas qu'elle rechignait à assurer la protection de ses flèches ou d'apporter son rôle d'éclaireuse. Là sa mission ? Se rendre vers le sud, évaluer de ses yeux et de ses connaissances si cela fallait quelque chose. Elle se sentait indépendante, libre ! Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressenti cela. Mais elle devait rester sérieuse. Une mission restait une mission. Elle avait son importance pour le reste.

Quand elle arriva à la fontaine, elle fut heureuse de trouver ce point d'eau. Sans aucune féminité, elle plongea la tête dedans pour ensuite la relever et faire voler ses cheveux humides et lourds d'eau d'un coup de tête. Les gouttes d'eau apprirent donc à voler. Cette fraîcheur ! Tout cela correspondait tellement à une vie simple et éloignée de tout soucis, que la majorité des Armandéens connaissaient. Souriante, elle regardait son reflet et se tendit quand elle entendit les bruits caractéristiques d'un cheval approchant. Déjà un ennui ? Vite, elle devait prendre une décision. Avec de la chance, le cavalier ne ferait que passer. Alors la première idée qui lui vint fut de plonger dans la fontaine... ce qui se révélera être un mauvais choix. En effet, elle avait beau être capable de tenir longtemps son souffle, elle n'était pas née avec des branchies. Elle entendit malgré l'eau qui l'entourait la venue d'un cheval.

Ce fut de trop pour elle de rester sous l'eau et à l'instant où les lèvres du cheval allaient effleurer l'eau de la fontaine, la Nordique ne tint plus et remonta à la surface, sous les naseaux du malheureux quadrupède. Elle cracha l'eau qui avait menacé de noyer ses poumons et regarda le cavalier... un elfe ? Protégé ou Théocrate ? Son premier réflexe fut de prendre sa dague qu'elle gardait à la ceinture.

'Mal avisée de boire à cette eau sans vérifier si elle est potable...''

Il était étrange de faire une remarque plaisantine alors qu'elle ne savait rien de lui... pourtant, il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part... peut être de loin mais elle l'avait déjà vu .

''J'espère que vous me permettrez de sortir de l'eau... elle est un peu froide et je doute que votre monture apprécierait de boire une eau emplie d'une bipède comme moi. ''

Le Lieutenant Lahére Gwëngïn descend de son cheval, le prenant par la longe et il se dirige vers la fontaine. Une halte et de l'ombre bienvenue, après cette longue course sur les chemins du Protectorat. Notre elfe voit une ombre ondulée dans l'eau, en s'approchant de l'ouvrage d'art. Le Rôdeur déploie aussitôt son arc, et il sort une flèche, simple, de son carquois. Casse-Noisette approche sa grosse tête de l'eau pour se désaltérer, et soudain une tète transperce la surface en projetant de l'eau sur le museau du terrifiant équidé. La forme andine fait mine de prendre une dague a sa ceinture. Un humain, ou plutôt une humaine vus les formes.... Le Sylvain a aussitôt tendu son arc, il est prêt à décocher une flèche à la première menace..... L'humaine fait une tentative douteuse d'humour qu'il trouve légèrement.... dégoulinant. Elle voudrait sortir de l'abreuvoir..... Les yeux du cheval de guerre sont à la bonne place pour plonger directement dans le décolleté de la jeune fille. Casse Noisette, pousse un soupir, du fond de son être plutôt, appréciateur, sur les formes généreuses de la naïade, légèrement mouillé, ce qui ne fait que révéler ses formes parfaites! (C'est le point de vue du cheval.)
Le Lieutenant sérieux comme seule un officier consciencieux sait le faire prend la parole....
" - Lieutenant Gwëngwïn, Lahére Gwëngwën! Mademoiselle, je voudrais savoir votre nom et prénom, et je me permet de vous demander votre laissé passer, vous autorisant a circuler si prêt de la frontière de la théocratie, sinon je me verrais dans l'obligation de lâcher ma flèche, si vous n’obtempérez pas immédiatement. Je pense que je devrais vous toucher sans problème, occasionnant quelques dégât légèrement irréparable."
Ce que Lahére ne voit pas c'est les yeux agrandit et désapprobateur de l'étalon. Comment oser demander quelque chose à cette délicieuse jeune femme.......

Sighild sourcilla devant le nom de l'Elfe et de sa réplique. Repoussant gentiment le museau du cheval un peu trop présomptueux quand à ses manières, car elle était loin d'imaginer que ce cheval était plus intelligent que la normale, elle jeta un regard déterminée face à cet Elfe qui était prêt à décocher un trait sur elle. Si elle avait eu le temps de voir le pétillant des yeux de l'étalon, elle serait demandé quoi sur la nature même de l'animal. Mais avec l'elfe qui la menaçait. Elle pourrait lui jeter la dague qu'il tirera bien avant qu'elle n'ait eu à esquisser un geste.

''Et bien Lieutenant, au nom imprononçable, je suis Sighild Arnbjorn. Je pourrai exiger le même sujet que vous. Et c'est d'un risible. Un laissez-passer sur moi pour que les théocrates l'utilisent contre un autre protégé ? Depuis quand il faut prouver ce qu'on est ? Et cela vous ne vous choque pas que je décide de me planquer dans cette eau froide ne connaissant pas de quel bord vous étiez avant votre arrivée ? Après tout, c'est tellement....théocrate de fuir le premier venu. Si je circule aussi près de la frontière, c'est peut-être pour une mission de reconnaissance sur le terrain pour voir si les ennemis des Protégés ne s'étaient pas installés dans les parages....''

Elle avait toujours sa dague en main, affrontant de son regard vert l'archer officier. Par contre, elle haussa un sourcil en voyant l'étonnant regard de l'étalon. A croire qu'il n'était pas d'accord.

''On dirait que votre monture n'est pas d'accord avec votre geste. Alors vous décidez de faire quoi Monsieur le Lieutenant ? Me tirer dessus ou rangez votre arc ? Car mes pieds gèlent et j'aimerai sérieusement me sécher. A moins que vous manquiez tellement d'eau la dernière fois que vous étiez dans le protectorat que de voir une personne trempée vous parait extraordinaire. ''

Le Lieutenant regarde d'un œil soupçonneux l’archère. Il tient son arc toujours tendu, et le peux de distance du corps de la jeune fille, lui permet de ne pas exercer une forte traction pour le transpercer en cas de danger, il peut tenir longtemps. La jeune fille est debout dans la fontaine. Elle semble avoir froid, et cela ce voit a la commissure des lèvres légèrement bleu. L'eau colle ses vêtements à son corps, et réveille ses formes intéressantes, mais en faite pas trop pour notre Elfe. Elle est armé d'une dague, mais elle n'aura jamais le temps d’être dangereuse dans la position ou elle se trouve. "- Il y a plein de problèmes Mademoiselle, Sighild Arnbjorn. Je vous signal que vous êtes du mauvais coté de l'arc. Il est a noté qu'a part votre nom, vous ne m'avez pas donné votre unité, ni votre justificatif de présence en ce lieu, et je .......... Casse Noisette, si tu continues, je me verrais dans l'obligation de te vendre aux poids à un équarrisseur, qui se fera une joie de te débiter.." Le grand cheval de guerre qui allait mordre Lahére, se recule et se met a bouder...." - Alors laisse moi tranquille. Bien reprenons, vous lâchez votre dague dans l'eau, vous n'avez pas le choix, je vais reculer de trois pas , et vous Mademoiselle vous sortirez de la fontaine les mains en l'aire. Vous vous retournerez, vous baisserez les bras, et je vous attacherait les mains. J’irai alors ramasse votre arme. Il y a un poste de rôdeur pas très loin, et nous allons y aller. Ils se feront un plaisir de vous garder, en demandant par courrier des renseignent sur votre compte a l’état major. A moins que vous ne me donniez vos ordres de missions, ou au moins la justification de votre présence en ce lieu, nous vivons une situation d'affrontement, et votre présence ici, ne me parait pas très claire, Mademoiselle."

Si l'humaine ne s'était pas trouvée dans une mauvaise posture, elle aurait bien ri du comportement de l'équin à l'égard de son cavalier. Visiblement, il n'était pas d'accord sur le comportement de l'Elfe à son égard. Fronçant le regard, la Nordique obtempéra, mais pas comme le souhaitait Lahère. Elle rengaina sa dague à la ceinture, sortit de l'eau malgré la menace de la flèche elfique et tendit les bras en avant, croisant déjà les poignets pour se les faire attacher.

''Vous m'excuserez, mais il était hors de question de laisser ma dague prendre l'eau. Ce n'est pas vous qui aurez à rattraper la rouille sur son tranchant et si vous aviez voulu tirer, vous l'auriez fait depuis longtemps. Pour ce qui est de mes ordres de missions, je les reçois oralement, comme tout éclaireur qui va au plus loin de son groupe ou d'un avant-poste. Et si j'avais des papiers avec moi, ils seraient là trempés. Quand je cours le risque de me faire capturer par des théocrates, je me trimbale pas avec des papiers. Et les Glacernois ne savent pas lire''

Au vue de sa haute taille, assez impressionnante pour une femme, elle ne pouvait pas cacher ses origines. Et pour ce qui était de la lecture, elle connaissait ça, mais pour éviter d'attirer plus encore la méfiance de l'Elfe... dans un élan il serait capable de la tuer d'un trait entre les deux yeux

''Ce que je faisais ici ? Mais mon rôle de reconnaissance, pour apporter justement à des officiers le passage récent ou pas d'ennemis. Mais là, ma mission échoue puisque je suis prisonnière dans vos mains... Allons voir vos amis rôdeurs, peut-être que certains se rappelleront de moi''

Pour avoir fait bon nombre de missions le long de la Frontière, des alliés des protégés, elle en avait croisé, ainsi que des rôdeurs. Si cet Elfe en était hein, il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas mis le nez dehors

''Alors, vous m'attachez, mon Lieutenant ? ''

Lahére a apprit en formation, le maintient de l'ordre, durent la longue periode qu'il etait dans le camps du protectorat.. Sa mésaventure lors de "l'Aube Rouge" lui est resté sur le cœur, il n'avait pas sut alors protéger l'un de leurs chef Korentin Kohen, quand cet Alayen avait foncé sur lui. Il avez prononcé cette célèbre phrase,en faisant barrage de son corps...... " - Vous ne passerez pas!", et bien il était passé, en le blessant et en touchant Korentin! Comme le prouve la très légère balafre, sur son visage!
Il ne faut strictement ne jamais faire confiance, à quelqu’un d'armé et de suspecte.
La jeune fille est sortie de la fontaine, en rangeant sa dague et en faisant cela elle c'est approché du Lieutenant. Elle présente ses mains pour qu'il l'attache, mais comme par hasard sa dague est dangeureusement accessible. Cette soldate le prend pour qui. Sans préavis il tourne autour de la jeune fille et d'un coup de genoux, il fait tombé la jeune fille en avant, en la déséquilibrant, ce mouvement est fait en lâchant son arme et la flèche. Il se retrouve avec un genoux sur le dos de l'humaine pour l'immobiliser, pendant que que ses mains vont rechercher les bras, et à l'aide d'un lacet il immobilise les mains. Il en profite pour prendre la dague, relevè la jeune fille et la fouille. " - Bien Mademoiselle Sighild Arnbjorn, nous sommes en périodes de guerre et je ne prend aucun risque. Excusez moi d’avance si par hasard nous sommes dans le même camps. Ces mesures sont nécessaire, je pense qu'il vas y avoir bientôt une bataille, et une personne suspecte peut être une ennemie infiltrée. Il me faut être prudent, si je me trompe, laissez mois vous offrir ce qu'il vous plaira dans une auberge proche. Avez vous d'autre affaire? nous allons au poste le plus proche."

Elle grogna quand il lui décocha un coup pour la contraindre de tomber à genoux et manqua de protester quand il la força à tomber en avant. Si elle décidait de répliquer, il en prendrait pour son matricule l'elfe ! Serrant les dents, elle le sentit passer un lien autour de ses poignets, bras dans le dos. Elle commençait déjà à maudire son excès de zèle. Et quand il commença à la fouiller.

''Ôtez vos sales pattes de là ! Et ne me sortez pas l'excuse que c'est pour voir si je suis encore armée ou pas ! Avec deux mains dans le dos, la seule chose que je pourrai tenter serait de vous mordre le nez ! ''

Fichus Elfes, il ne valait pas mieux que certains soudards parfois. Il avait beau être officier, elle n'apprécia pas du tout de se faire traiter de la sorte, raison de guerre ou non. La présomption d'innocence, il connaissait ? Bien sûr que non ! Les Elfes étaient trop fiers pour cela.

'' C'est clair que je dois être une espionne complètement stupide pour me planquer dans une fontaine à l'arrivée d'un Protégé, alors que j'aurai pu prendre mon arc pour vous plomber la poitrine d'un trait ! Je prends la décence d'émettre des doutes, qu'un combat soit proche ou non. D'ailleurs, veuillez en prendre soin, il est derrière la fontaine, en bas du muret circulaire ! ''

Elle aurait dû... elle aurait du lui tirer dessus et discuter après ! Elle ne serait pas dans cette situations des plus insensées. Puis elle grinça des dents pour la suite. Plus encore quand il l'aidera à se relever avant de prendre la route pour aller voir les Rôdeurs. Elle toisa froidement l'elfe quand à ses excuses possibles.

''C'est plus qu'un verre qu'il vous vaudra pour vous excuser, officier elfique ! Priez les Esprits de courir plus vite que moi, car il est dangereux de mettre en rogne une Glacernoise ! Si vous n'avez jamais croisé un des miens, vous allez comprendre ce que c'est ! Vous auriez du écouter votre cheval, il paraissait savoir plus de chose que vous ! ''

Elle rongeait déjà son frein. Elle n'avait qu'une idée, c"'était de le frapper à coup de points. Heureusement, elle avait les mains liées derrière son dos.... Elle ne pouvait que le suivre et pour taire une injure, elle se mordit les lèvres.

Le Lieutenant Lahére Gwëngwïn regarde une carte, bon il y a un poste pas trop loin, trois kilomètres, ils y seront rapidement. Il va chercher l'arc de la jeune fille, le regarde, c'est un bonne arc, pas aussi bon que son Arc MAT 12 (modèle 1212), un vielle arc long et à la ligne simple, un standard de l'armée elfique... d'il y a quelques siècles! Il range l'arme de la jeune femme, sur son cheval qui en profite pour lui marcher sur les pieds! Comme il va voir des confrères, le Sylvain rectifie son uniforme, en regardant son reflets dans la fontaine. Il se peigne soigneusement ses cheveux, content de ce qu'il voit, le Rôdeur remonte sur "Casse-noisette," presque sans ce faire mordre.
" - Nous pouvons y allé, Mademoiselle Arnbjorn, après vous. "
La route est déserte, et bientôt il voit au loin, le mamelon ou se trouve le poste. A première ce n'est qu'une colline verdoyante, il faut remarquer qu'il ni a pas un arbre, une broussaille, un trou, un fossé, pour que des attaquants puissent se protéger, se camoufler, d'archets bien protéger dans le poste, avec à leur disposition des quantités de flèches. Cette fortification est là avant tout pour surveiller la région tel un mirador, et prévenir n'importe quelle forme d’incursion. Pour cela ils disposent de pigeons et de courriers pour alerter. Suivant les renseignements apporter, un régiment de cavalerie basé plus loin, peux intervenir en quelques heures, pour dégager le poste si on a affaire à une escarmouche. Si c'est une armée ennemie qui se présente, l'ordre est très claire, il faut quitter le poste, en l'incendiant. Il ne sert a rien de mourir pour défendre ce batiment. Les soldats seront plus utiles, dans une armée plus loin.

Il voit enfin des paysans progressés vers le poste avec une charrette tiré par un poney chargé de provision. En les dépassant notre Elfe entend " - Bonjour Sighild comment va! tu nous ramènes un beau petit lieutenant aujourd'hui?"

La jeune femme se contenta de le foudroyer du regard. On ne peut pas dire qu'il ne prenait pas ses grands airs l'elfe. En plus de se remettre plus en état présentable, il trouva le moyen de lui balancer de passer devant. Elle restant à pied, pendant que Monsieur l'Elfique restait sur le dos de son cheval. Encore une preuve de l'arrogance des Elfes à se croire supérieurs aux humains. Bon au moins, il la ridiculisait pas à la faire avancer une corde attachée à son cheval comme on pourrait le faire avec des prisonniers de guerre. Aux yeux de l'officier, elle l'était presque. On dit bien presque, car il comptait réellement apporter la lumière sur toute cette hitoire.

Après une bonne marche, où Sighild rongeait son frein pendant que les cordes serraient atrocement la peau de ses poignets, on aperçut enfin le poste. Elle se redressa, adressant à peine un regard furibond à son geôlier à cheval. Qu'il avait l'air fin sur sa selle tiens l'oreille pointue. Comme lui, elle remarqua la progression d'un groupe de gens qu'on pourrait prendre pour des paysans. C'étaient des civils qui étaient eux aussi des Protégés, apportant le ravitaillement pour le poste. Quand tous deux les dépassèrent, la Montagnarde s'arrêta en entendant une voix familière. Elle regarda et ne put s'empêcher de sortir une grimace quand à la situation où elle se trouvait. Comme si c'était le moment de faire de l'humour.

''Tiens Rodlard, toujours à imaginer qu'à chaque fois que je reviens avec des hommes, tu te fais des idées. Tu parles d'un lieutenant.... Un elfe et qui de surcroît me prend pour une espionne. ''

Le dénommé Rodlard avait un bon sens de l'humour et il ne put s'empêcher de rigoler quand à ce qu'avait affirmé la Nordique. Sighild, à peine vexée, lui montra les entraves à ses poignets.

''Oui, ce n'est pas une farce.....''
''Monsieur le Lieutenant, vous vous êtes trompé de cible on dirait. Sighild n'a rien d'une théocrate....''
''Laisse tomber. Le chef est là ? ''
''Peut-être dans sa tente. ''
''Alors allons voir le chef, je suis sûre que Messire Lieutenant aura des choses à lui dire....''

Qué qui disent les péquenots????? pense le Lieutenant Lahére Gwïngwën, La tête de l'Elfe fixe les paysans avec des yeux exorbités, à tel point que si il avait eu un œil de verre, l'objet serait tombé à terre.....La tête de Casse-Noisette se tord et semble dire ...Je te l'avais bien dit. Ils finissent par arriver dans la petite cour du poste. Et ils sont accueillit par un certain Rodlard qui semble hilare en voyant Sighild Arnbjorn dans cette situation. Il semble lui aussi connaitre l'Archer, et mais on ne voyage pas sans laissé passer...... cela ne ce fait pas, enfin!. Dés que le Lieutenant est descendu de cheval, ils l'entrainent voir leur chef. Lahére entend son chevale faire avec ses bajoues, un "Brebrebre.......... ", comme si il se retenait d’éclater de rire. Mais qui est le chef ici dans ce poste? Sur qui il va tomber? Ils entre dans la tente. C'est un Humain d'un certaine age, un Sergent à l’ancienne, dans sa tenue de travail impeccable. Il ne semble pas être un pince sans rire. La gorge sèche, le Lieutenant se tient bien droit, et fait le salut cérémoniel modèle 1453 modifie 24 # 4 du manuelle des Rôdeurs. Il se présente au garde à vous, en claquant des tallons, et dit d'une voie officielle et protocolaire presque sans fabouiller.... " - Lieutenant Lahére Gwïngwën, du grand État Majore, je descend vers sud après avoir remit un message à l’état majore du front Ouest, selon mes ordres, Sergent."
Le Sylvain voit derrière le sous officier, quelques Soldats dont deux Rôdeurs, et tous semble attendre de savoir comment ce Lieutenant va il se pendre avec sa propre corde..........Cela est toujours drôle de voir un officier s’empêtrer... Et comble de tout, il y a une glace ou notre Elfe aperçoit la tête de Casse Noisette, les yeux en attente, avec un début de rire chevalin en préparation......

Sighild aurait pu rire de cette situation. L'elfe se trouvait dans une posture tellement grotesque. Mais en effet, elle n'en riait pas, car elle avait toujours les poings liés et à voir l'elfe totalement perdu dans son histoire. A croire qu'il venait de se calfeutrer derrière une muraille pour fuir l'erreur qu'il avait commise. En tout cas, elle ne le quitta pas d'une semelle, bien décidée à demander réparation ; et à se faire libérer ! Elle foudroya ses congénères qui avaient le sourire aux lèvres et plus particulièrement Rodlard, qui avait haussé des épaules avec un sourire niais quand à l'idée qu'elle avait soufflé de la libérer de ces cordes. Il avait tendu le regard vers l'elfe. En somme, à voir avec lui quoi... Merci le copain !

Donc elle l'avait suivi, en grommelant et toujours les poings liés, jusqu'à la tête du chef. A voir comment il se présenta devant le vieux sergent était à mourir de rire. Elle dut se mordre fortement les lèvres pour ne pas exploser. Un lieutenant qui saluait un sergent. Elle aurait tout vu. Elle regarda l'étalon de Lahère qui paraissait lui aussi dans une phase bien comique. A croire qu'il savait d'avance ce qu'il allait se passer

Le sergent haussa un sourcil en voyant l'elfe se mettre au garde à vous devant lui. D'accord, il était le chef du camp, mais quand même....

''Euh oui... Lieutenant, vous n'avez pas besoin de vous présentez.. comme cela devant moi. Bien compris pour votre parcours, mais vous pouvez m'expliquer pour cette Nordique ? ''

Sighild était présente et s'était placée à côté de Lahère, les poings tendus pour bien mettre en évidence les cordes qui l'attachaient toujours. Un étrange sourire se dépeignait sur son visage.

''Il s'avère sergent que le lieutenant a eu un excès de zèle envers ma personne. Mais je crois qu'il sera plus à même de raconter son histoire... et après il pourra peut-être songer à me défaire de ces liens ? ''

" - Excusez moi, vous avez raisons,...Je fais vous couper les lient , en premier, je vais arrêter votre supplice." Le lieute... Lahére sort de son carquois, une flèche lune à la pointe coupante pour trancher le lacet, qui retient prisonnier les bras de la jeune fille. Il coupe doucement la corde de façons à ne pas la blesser. Puis il remet sa flèche dans son carquois. " - C'est tous ce que j'ai de coupant, ma lame n'est pas faite pour trancher. Je ne me défendrais pas, je vais donc vous raconter les faits, rien que les faits. Je suis rattaché à l’état majors, et je n'ai qu'à voir sur les cartes la progression des forces Théocratesactuellement, ils se regroupent au sud du Protectorat, Sergent! La guerre est à nos portes, sinon que fait une armée Théocrates si loin de de ses bases, si cela n'est pas pour nous attaquer. J'ai reçu la mission de porter un courrier, a l'état majour du frond Ouest. Pour cela on m'a donné ce laissé passé. " Lahére montre le parchemin avec le beau seaux en cire du Protectorat. " - Une fois cela fait je dois descendre, droit au sud. Quels sont les intentions de nos chef, je n'en sais rien, je ne suis pas dans le secret de Drago, mais on concentre une partis de nos forces à la frontière, au sud......C'est à ce moment que je suis tombé sur Sighild Arnbjorn jouant à la sirène dans une fontaine pas loin d'ici. J'ai trouvé son attitude étrange, et comme elle ne pouvait prouver son appartenance au Protectorat, je l'ai tous simplement neutraliser, en attendant confirmation de allégeance à notre cause." Le Lieutenant se tourne vers l’archère. " - Pardonnez moi ma grande prudence dans cette période difficile, mais c'est la guerre,Sighild. Nous somme prêt de la frontière." Regardant le Sous officier en face droit dans les yeux, il dit ; " - Vous savez tous Sergent."

Sighild frotta ses poignets libérés, jetant un regard empli de mépris à l'égard de l'Elfe. Tout cela pour des explications qui auraient pu se passer d'entraves ! Le pauvre sergent quand à lui, se grattait d'un index la tempe, un peu circonspect. D'ordinaires, les elfes officiers qu'il avait croisés ne se montraient pas aussi bavards et jouaient plus sur leur haut statut qu'autre chose. hors celui-là l'avait quand même salué comme s'il n'était qu'un première classe devant lui. A rien y comprendre ces elfes. Il regarda un peu perdu la Nordique. Sighild croisa son regard et se mordit la langue. Non, décidément, il fallait toujours qu'on attende d'elle les explications les plus concrètes et surtout les plus compréhensibles. Le sous-officier termina son grattage un peu obsessionnel et regarda l'Elfe

''Certes... le sceau est authentique. Si vous avez besoin de vivres et d'autres pour la suite de votre voyage, demandez et je vous fournirai ce qu'il faut. Quand à la jeune éclaireuse...''
''Elle va aussi raconter les faits ! ''

Elle affichait une mine assez remontée contre Lahère, malgré ses sincères excuses. Dire que c'était la guerre n'était pas suffisant. A croire qu'il la prenait pour une imbécile.

''Quelle justification de la part d'un Lieutenant de pacotille ! ''

Là oui elle était très remontée pour manquer de respect envers le garde de l'elfe.

''Il a insisté pour avoir des preuves de mon appartenance à la cause protégée, comme si je me promenais avec des papiers pour dire que j'étais une Protégée. Je suis une éclaireuse, pas une guide destinée à donner des moyens de se dissimuler parmi nous ! Jouer les sirènes ? Je m'étais cachée pour identifier le malandrin ! Même en faisant preuve de bonne volonté, il m'a ligoté les mains en plus de me malmener ! Tout cela parce que je n'avais pas jeté ma dague comme il l'ordonnait, alors que je tendais mes poignets pour me faire conduire ici !''
''Calmez vous un peu ! N'oubliez pas que c'est un officier ''
''de pacotille ! C'est peut être la guerre, mais je ne suis pas une gourde !''

Elle tourna son regard vert émeraude étincelant de cette même colère qui l'habitait encore.

''Il vous faudra plus que des excuses Lieutenant Lahère pour me convaincre de votre bonne foi ! ''

Retour à l'envoyeur....

" - Mademoiselle Sighild comment voulez vous qu'on vous identifie si vous n'avez pas vos laissé passer en règle. Un jour il y aura des infiltrations ennemie et dans ce cas dite moi comment on reconnait le bon grain de l’ivraie. Si on doit faire confiance à tous le monde c'est comme cela que l'on se retrouve avec un coup de dague dans le dos. Mais Mademoiselle....?." Là, le Lieutenant Lahére Gwïngwën entend derrière lui des coups sourd et devine son terrible cheval de guerre Halayien donner des coups de sabots en se retenant de hennir, malgré une sorte de grand souris lui transformant le museau......... Les yeux noir du Rôdeur le transperce virtuellement, malheureusement cela ne marche pas! Ne se démontent pas trop l'Archer continue " - Mademoiselle je me suis trompé et donc je vous dois comme je vous l'ait promis un repas dans une auberge......ou vous pourrez prendre ce que vous voulez...."
Le Sergent sourit et leur indique à six kilomètre au sud "le Lapin rieur." Mais qu'en attendant ils étaient les invité du poste.
On anméne l'officier visiter le poste, visiter l'arsenal, montrer les chambrés, la cantine,la petite cuisine, puis la salle de garde, et enfin tous en haut du poste le site d'observation ou un homme observe vingt quatre heure sur vingt quatre la région. Il voit le cor d'alerte en cas de danger. A midi Lahére se voit attribuer une portion du repas, prévus pour les elfes par Partiron Glafochimon le chef Coq, une part de tarte à l'oseille et aux cèpes, le cuistot heureux raconte sa recette.
" - Pour treize personnes :
un Kilo de pâte brisée fait main
deux kilos d’oseille des fortifications
Un kilo de cèpes de la patrouille du matin
cinq cent gramme de crème fraîche épaisse
quinz œufs
Huile d’olive
Poivre
Un verre d’alcool de myrtille.
Tu Étales la pâte brisée, mon Lieutenant. Fonces-la dans des moules à tarte Tu Réserve au frais le temps de préparer le reste des ingrédients. Tu rinces l’oseille. Asséchés-la sur un torchon. Haches-la finement. Réserves. Batte vigoureusement les œufs. Une fois bien mousseux, incorpore la crème tout en battant énergiquement. Incorpores, Mon Lieutenant, les feuilles d’oseille hachées. Tu verses ce mélange dans la tarte. Tu émiettes les cèpes que tu réparti sur la tarte. Arrose d’un fin filet d’huile d’olive. le petit verre d’alcool pour toi...Poivrez. Là Lahére tu enfournes la tarte dans le bas du four préchauffé. Tu faits cuire trente à quarante cinq minutes. Tu as tout manger mon pote c'est super! Tu en reveux? il y a du rab!"

Elle eut envie de se passer la main sur son visage devant l'énormité qu'elle entendit à nouveau. Le sergent en avait profité pour s’éclipser le temps de la colère de la Nordique dans sa tente et les curieux paraissaient regarder ailleurs. Comme par hasard. Elle ravala un soupir rageur et ne lâcha pas le morceau

''Je n'ai pas de preuves sur moi pour éviter que l'ennemi en use justement pour entrer en tout sérénité chez les nôtres. Il n'y aura pas besoin d'infiltration s'ils disposent de ce que vous avez osé me demander. Et comment on arrive à discerner les méchants des vilains ? C'est bien simple. en acceptant peut-être la bonne volonté qu'on démontre comme je l'ai fait quand j'ai tendu mes poings pour que vous les attachiez... et pas en me maltraitant comme vous avez pu le faire. Le bénéfice du doute, vous connaissez ? Ou peut être mieux vous fier à la réaction de votre monture, qui me parait assez intelligent pour cerner les nôtres de nos ennemis''

Elle se rapprocha du cheval et lui caressa le chanfrein.

*Quel lieutenant de pacotille vraiment ! *

''Je vais rester en compagnie de votre ami à quatre pattes... Lieutenant. Il est en attendant de bien plus agréable compagnie, le temps que vous terminez ce que vous avez à faire et après nous irons rejoindre l'auberge que le Sergent nous a indiquée. ''

Bien entendu, elle ne put guère s'éloigner de l'Elfe puisqu'elle restait à côté de sa monture visiblement bien plus noble que son maître à oreilles pointue. Elle manqua de lever des yeux aux cieux quand le cuistot énuméra sa recette devant l'officier. Ingrédients et recettes étaient presque chantés dans la bouche de cet homme. Et à entendre comment le cuistot le tutoyait, elle commençait à se demander si c'était là le vrai grade de l'elfe et non un titre honorifique. Puis quand le cuistot proposa du rab pour Lahère, la Nordique toussota.

''Lieutenant, oubliez pas que vous me devez à manger aussi....Si vous vous laissez aller à votre gourmandise, je vais croire que vous cherchez déjà à vous esquiver....''

Le Lieutenant Gwïngwën est heureux de visiter ce poste. Il est totalement différent de celui qu’il occupait dans le nord du royaume elfique. Celui la est un point d’accroche de l'armée du protectorat. Il est composé principalement d'humain de différentes armes et de différent corps de métiers. Il y a aussi trois elfes deux rôdeurs et un archet d’élite. Le Sergent a l'aire de diriger son petit monde de mains de maitre. Ils sont content de le voir même si il annonce une future guerre. Les bruits circulent, et le déplacement des colonnes Théocrates ne sont pas passées inaperçues. On le regarde, ils n'ont pas souvent de visites impromptues, et le Lieutenant est connue pour avoir amené une colonne de réfugier à Altaïa avec Aliowir, pour sa participation à la bataille de l'aube rouge, et pour avoir ramener avec le Dragon bleu tout un lot d'armes et d'instruments Alayien. Mais du coin de l'oeil il voit la jeune fille fulminer et il temps de partir "Au Lapin rieur."
La Jeune fille caresse "Casse Noisette" son cheval de guerre Alayien. Cela fait trois ans qu'il l'a recueillit juste avant que le que le cheval passe à la boucherie. Il connait ce canasson, tête brulé, qui manque surtout d’exercice et d'aventure. Mais le lieutenant si il se fait mordre et marcher sur les pied, il sait que ce cheval est sur, au combat, plus sur que les beaux chevaux elfiques, cette bourrique est capable d'initiative, et il lui a plusieurs fois sauvez la mise, comme lorsque Lahére sauvait en enfant dans un gouffre.
" - Il est temps d'aller à cette auberge, Mademoiselle Sighild Arnbjorn, et vous pourrez prendre le menue que vous voudrez, ou si vous préféré prendre un repas à la carte c'est possible." Lahére prépare son cheval, et monte dessus.
" - Vous pouvez monter en groupe, nous allons pouvoir faire courir ce gros patapouf..qui se ferra le plaisir de vous montrer ce qu'il est capable de faire, rien pour vos beaux yeux vert....."

Ah quand même, il se rendait compte qu'elle était encore là. Au moins, il se décidait à vouloir se rendre à l'auberge pour payer son dû envers sa personne.

''Nous verrons une fois arriver là-bas ce qu'ils proposeront....''

Elle se retint de balancer qu'elle risquait de tomber sur un menu spécial végétarien elfique. Avoir que des plats composés d'herbes et de salades.... En plus avec la guerre, les denrées alimentaires devenaient chères et certaines devenaient assez rares. Qui sait ce que cette auberge proposerait. Cela se trouvait, ils auraient droit qu'à de la soupe qui aurait été faite avec un mijotage d'un vieil os de rôti qui datait de plusieurs jours. Pas de quoi avoir l'eau à la bouche. Elle haussa des épaules de toute façon. Quand il fallait manger manger. Au mieux, elle se contentera d'une bière.

Quand l'elfe lui proposa de montrer en croupe de l'étalon, elle ne se le fit pas dire deux fois et bondit avec l'agilité d'un chat pour se placer derrière l'elfe ; sans le coller, elle ne tenait pas à faire jaser. Déjà le coup d'arriver avec les poings liés et à pied avait suffi !

''Bien sûr que j'allais monter. Vous ne pensiez quand même pas que je me serai mise à courir derrière vous, pendant que vous seriez au trot ou au galop ? ''

Manquerait plus que cela tiens qu'il ait eu cette pensée à son égard, ce lieutenant de pacotille.

''Ce gros patatouf comme vous nommez de façon si aimable votre monture a eu la décence de reconnaître en moi une alliée et pas une ennemie. Vous le montez mais vous ne comprenez pas ce qu'il veut vous faire comprendre. Je croyais les elfes proche de la nature et doués pour ce qui était de communiquer avec les animaux ? Serait-ce donc un mythe ? ''

Un rictus moqueur apparut à ses lèvres. Il lui faudra quand même faire attention à ne pas trop frôler le manque de respect envers l'officier.

" - Allez mon gros pépère, on va te dérouiller les sabots, allez...." Casse-Noisette, ne demande qu'a galoper, pour montrer ce qu'il vaut à la jeune fille, et à lui aussi, la vie de garnison ne lui convient pas trop. Il carapate de ses quatre pattes sur la route vide....heureusement. Le soleil commence à descendre dans le ciel. Lahére le laisse se défouler, les quelques kilomètres menant au petit bourg ou ce trouve l'auberge devrais être rapidement avaler. Ils suivent la route à cinq cent mètres de la ligne de crête qui suit la frontière du Protectorat. Ils arrivent dans un secteur non visible des postes de guet. A cet endroit, la route fait une immense courbe et cet bourrique voulant impressionner la jeune fille, de par sa propre autorité, décide de couper au plus court. Le Lieutenant laisse faire. Très vite le canasson doit ralentir, ils se retrouvent dans un creux remplit de buissons et de rochers....Lahére à ce moment aperçoit fugacement sur le sommet de la colline un éclaire, qui lui parait suspecte. Esse une fausse alerte? Notre elfe parlant à l'oreille de son cheval tout en faisant de sa main libre les signes sommaires de ce qu'il va faire, pour prévenir Sighild qu'il va les quitter. " - Continue encore cinq minutes de galoper vers la route en faisant de la poussière, comme tu sais si bien en faire, j'ai repéré quelques chose de suspecte, puis revient discrètement me chercher."
Le Lieutenant retrouve ses réflexes de Rôdeur et saute discrètement grâce aux particules soulevé par cheval de guerre. Il se reçoit en faisant un roulé boulé et se camoufle aussitôt dans le feuillage. Il avance déjà avec son arc engagé et deux flèches normales prête à tirer dans sa main........
Lahére par en progression vers la ligne de crête pour le moment il ne se passe rien.... Aurait'il eu encore une vision.........?

Durant la chevauchée, Sighild manqua plusieurs fois de se retenir à l'épaule de l'Elfe. Mais heureusement, elle réussit à compenser son assiette en retrouvant son équilibre. Elle n'était pas aussi bonne cavalière que Lahère et montait rarement, sans compter que ce cheval là avait un rythme qui lui était propre. Surtout quand il décidait de prendre lui-même le chemin à suivre. A se demander qui commandait ici : l'elfe ou la monture. Mais tant qu'elle ne tombait pas et qu'ils arrivaient à l'auberge entiers pour que le lieutenant de pacotille paie son dû. Puis il semblait que les plans durent changer.

La Nordique comprit les gestes de l'elfe. Elle aussi avait cru percevoir quelque chose. Même sur le chemin qui menait à une auberge, il fallait rester prudent. Imitant l'Elfe, Sighild se laissa glisser du cheval qui partit déjà au galop, comme suivant des ordres précis. C'était donc ça alors, la raison du penché de Lahère sur la tête de son cheval. Pour une fois qu'il faisait quelque chose de sensé. Restait à voir si cela continuerait... Elle prépara son arc et n'attendit pas un signe quelconque de l'Elfe pour aller se mettre dans les fourrés, se mettant déjà à l'affût, comme le ferait un rapace dans les airs. Même si elle était d'une belle taille, elle avait appris à bien se camoufler et les buissons ne manquaient pas dans les environs.

Doucement, le lieutenant remonta le long de la ligne de crête. Sighild, pour le peu qu'elle arrivait à le voir, réussit à le suivre en parallèle, un peu en retrait. Peut-être que ce fut une bonne chose, car elle entendit un léger bruit, typique d'un pas furtif qui venait de faire un échec critique en posant la pointe de sa botte sur la brindille sèche qui se trouvait là. Dommage, Sighild se fia à son expérience pour tirer une flèche et la cible cria sa douleur, confirmant qu'elle avait fait mouche. Cela suffit à lancer l'alerte et quatre autres silhouettes remuèrent dans les fourrés. Guère discrètes. Elle arma son arc, banda sa corde et visa sa seconde cible...Elle espéra en même temps que l'elfe savait tirer aussi mieux qu'il savait être correct quand il tombait sur des ennemis déguisés en protégés !

Lahére voit de herbes bouger....Amis? ennemies?...... Humain ou Animale, à l'odeur pas de problème, un humain! Le lieutenant émet le petit cris de ralliement des protégées, celui du "merle moquer!" Pas de réponse, et maintenant notre Elfes compte plusieurs sillages parallèles qui progressent sur lui. Il faut savoir qui sont ces hommes, des chasseurs ou des ennemies, mais des chasseurs du protectorat ne chasserait pas en groupe, donc ce sont des ennemies....Gwïngwën lance "un ami venimeux" sur le plus proche. Il fait apparaitre une vipère aux pieds de l'adversaire qui sera mordu s'il ne réagit pas assez rapidement, en mettant sa paume vers le haut, il relève brusquement la main ouverte. L'homme réagit de suit en se levant et en bondissant en arrière, pour ne pas se faire mordre, mais en faisant cela il casse une branche morte. Le Sylvain tend son arc et va lâcher sa flèche quand il voit sa cible transpercée, et tomber en criant... Le Rôdeur se retourne et il aperçoit Sighild Arnbjorn. Elle l'a suivit silencieusement, un peut en arrière. Le Lieutenant ce concentre, ils sont quatre dont un a vingt mètre de lui, une cible facile. Il arme et va lâcher sa flèche quand l'humaine intervient, le précédent d'une seconde . Furieux, Lahére se retourne et foudroie des yeux la jeune fille, mais en faisant cela, il voit l'ombre d'un ennemi prêt a bondir sur elle, il lâche sa flèche, qui passe à quarante centimètre de la tête de l'humaine et il entend un râle d'agonie........ Le quatrième homme est toucher par l’archère qui s'est bien reprit de la tentative d'attaque.... Elle est solide cette petite. Le cinquième homme semble avoir comprit ce qui se passe et il est en train de quitter la zone d'affrontement, de franchir la ligne de crête. Il faut l’arrêter. Il prend une flèche boule tend son arc et vise la tête, il arrête sa respiration. L'homme va passé de l'autre coté quand, notre Elfe lâche sa flèche, et l’engin au bout rebondit, touche en faisant sblanck!

Ce regard foudroyant, elle le lui rendit bien. Non mais pour qui il se prenait l'Elfe ? Comme un concurrent à un concours de tir à l'arc qui avait l'habitude de toujours gagner ou quoi ? Là il y avait des ennemis, ce n'était pas le moment de faire dans le colérique parce qu'elle lui piquait une cible ! D'ailleurs, Lahère lui fit bien sentir sa petite frustration en tirant une flèche qui passa au-dessus de sa tête. Elle crut l'injurier quand elle entendit un cri d'agonie. Elle ne perdit pas de temps à répliquer à la venue d'un autre. Mais ils sont combien dans ses fourrés ?

Comme Lahère, elle remarqua des mouvements dans les parages et aperçut un cinquième malandrin qui cherchait déjà à leur fausser compagnie. Donc il devait être le dernier. Comme il fuyait, il avait le dos tourné... Sighild répugnait à tirer dans le dos, sauf quand elle n'avait pas le choix. Elle commença donc à viser les jambes quand une flèche le toucha avant elle, émettant un drôle de bruit en percutant sa cible. Haussant un sourcil, Sighild se redressa hors de sa cachette. Elle n'était pas certaine, mais elle jurerait que l'elfe avait juste assommé le dernier de ces bougres. Elle se rapprocha de lui, toujours les sens aux aguets pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres ennemis dans les environs.

''On ne peut pas dire que vous n'apportez pas la poisse sur vous. Quand ce n'est pas pour me faire prisonnière, c'est pour tomber en votre compagnie dans une embuscade.... Ce sera quoi la prochaine fois ? ''

Le ton se mélangeait à l'acide comme au moqueur.

''Bon, si on allait voir votre dernière cible, qui doit terminer de compter les étoiles de son inconscience ? J'espère que vous avez bien fait de l'assommer, car s'il n'a rien à nous apporter comme information, ce ne sera qu'une perte de temps....ah et c'est vous qui mènerez l'interrogatoire....''

Lahére fait signe à la jeune fille de se taire impérativement. Il lui demande de venir prêt de lui. Puis ils remontent doucement vers les ennemies. Avant d'atteindre l'homme assommé il croise un mort, que le Lieutenant fouille mais rien d’intéressant, il prend la bourse et il ne trouve que deux pièces d'or du protectorat. Les deux pièces sont identiques et neuves. Le Rôdeur en met une dans sa bouche et il pli la pièce ? Il remet les pièces dans la bourse et la bourse dans sa poche. Ils repartent et trouve sur le chemin un homme gravement blessé. L'homme les insultes et les traite de sale Protecteurs. Mais l'homme n'en a plus pour très longtemps, il à trop perdu de sang, alors Le Lieutenant l’achève, et le fouille, rien à part les trois mêmes pièces d'Or, qui rejoignent les autre dans la bourse dans la poche de l'officier. L'Elfe et la jeune femme reprennent leurs progressions vers la ligne de crête. Ils finissent par atteindre l'homme assommé, qui n'est autre qu'une femme, plutôt mignonne. Le lieutenant l'attache. Puis toujours par geste il explique toujours par signe à Sighild Arnbjorn, qu'il va redescende dans la vallée neutraliser les deux derniers. Si le quatrième homme n'offre aucun intérêt autre que les mêmes pièces, le dernier est mort en protégeant les affaires du groupe d’envahisseur. Il trouve plusieurs grosses bourses contenant la même monnaie et aussi une cage avec trois pigeons. Le Rôdeur après être sur qu'il n'y a plus personne d'hostile dans les environs, siffle son cheval de guerre qui arrive bientôt en sur le chemin, majestueusement en faisant le pas espagnol. Après avoir chargé les armes récupérées les bourses et les pigeons, sur l’étalon, presque sans se faire mordre pare "Casse Noisette", Gwïngwën et son étalon, il monte rejoindre la jeune humaine qui sécurise de sa position le secteur. Le lieutenant voit que la Théocrate est revenue à elle. " - Nous allons la déposer à un fortin Mademoiselle Sighild, avec les fausses pieces d'Or, et le reste puis nous allons manger, quand dite vous?"

Sighild manqua d'être outré quand le lieutenant de pacotille lui fit signe de se taire. Pour elle, il n'y avait plus de danger, mais il était vrai que de faire du bruit risquait toujours d'attirer l'attention de gens dotés de sens exceptionnels ou poussés par magie. L'elfe possédait de meilleures oreilles qu'elle de tout façon. Mais ce n'était pas une raison de la houspiller de la sorte, même en silence. Après tout, il n'avait toujours pas payer sa dette à son égard.

Puis elle le suivit et fut presque sidéré de voir qu'il n'avait aucun état d'âme à fouiller les corps et encore moins à les achever. Bon d'accord les insultes étaient une chose... Mais il aurait pu achever le moribond convenablement ! Elle crut qu'il agissait comme un simple humain ! Etonnant pour un elfe de voir comment il réagissait. Pas étonnant qu'il avait une vision un peu déjanté de comment un soldat devait se comporter.

Puis par signe, Lahère fut comprendre qu'il allait descendre la pente pour rejoindre la vallée. Sighild sourcilla et se contenta de hocher de la tête. Au moins était-elle sur les hauteurs et pourra-t-elle surveiller l'approche d'ennemis éventuels. Ainsi arma-t-elle son arc en bandant la corde, une flèche encochée. Heureusement, l'officier elfique ne perdit pas de temps à la rejoindre, après avoir fait ses menus affaires et revint vers elle sur le dos de son étalon. Elle s'apprêta à poser des questions sur la raison de son ''pillage macabre'' quand elle entendit de sa bouche des histoires de fausses pièces... Voilà un groupe qui était bien équipée et qui devait donc chercher à pénétrer dans les terres des protégés à ce qu'elle comprit.

La femme théocrate avait repris ses esprits et sans ménagement, elle la hissa sur le dos de la monture de l'elfe. Poings et pieds liées, elle ne pourra guère se débattre.

''Pour sûr que nous allons la déposer dans de bonnes mains. Je présume que vous allez faire un rapport en bon et du forme quand à comment nous l'avons trouvé ? ''

la femme ennemie allait ouvrir la bouche quand Sighild lui somma d'un regard glacial de se taire.

''En tout cas, un elfe qui fouille les cadavres, ce n'est pas courant. Heureusement que ce n'est pas pour simplement les détrousser. Allons donc au fortin, mais je monterai votre cheval qu'une fois arrivés là-bas. Je n'ai pas envie de l'épuiser alors qu'il vous porte vous et un fardeau en plus. Vous pourrez allez au trot, je serai tenir le rythme''

" - Faire un rapport, oui, il tiendra en dix lignes, mais pourquoi êtes vous étonnez que je fouille un cadavre Mademoiselle Sighild? Quand vous aurez vus des monticules de cadavres, arraché comme moi à des corps des flèches pour pouvoir continuer le combat, prendre la couverture et les bottes d'un cadavre, car vous n'avez pas le choix..... J'ai vu le royaume Elfique disparaitre dans les brumes Mademoiselle..... Je recherche simplement des preuves là ou elles sont, et trouver des preuves dans les poches nous a permis de trouver ces fausses pièces d'or. Une cinquième colonne Mademoiselle, nous avons affaires à des gents qui prépare le terrain pour l'arrivé des Théocrates......... Mais cela il faut laisser l’affaire au service concerner. Je n’écrirais dans mon rapport que les faits, rien que les faits, à eux de tirer les conclusions." Ils arrivent dans le camp. Il faut peut de temps au Lieutenant pour remettre la femme prisonnière, donner toutes les bourses y compris celle dans sa poche, expliquer ce qui c'est passer, montrer sur une carte l'endroit ou c'est passé l'escarmouche, demander que l'on envoi une patrouille, fouillé le coin et ramener les cadavres. Ce peut de temps prend des heures, et c'est à la nuit tombante qu'on leurs permets de repartir. Ils voyagent aux triples galops, vers l'auberge, sur la route déserte. "Casse-Noisette" met les bouchers doubles et bien vite ils voient les lumières du "Lapin rieur".
C'est une auberge avec une écurie, entouré de murs. Ils entrent dans la cour et le Lieutenant confit au garçon d'écurie le cheval, qui passe devant Lahére en marchant doucement de tous son poids sur son pied.
Il y a un peu de monde et ils trouvent une table ou s'installer. " - Comme je vous l'ai déjà dis plusieurs fois Mademoiselle, vous pouvez prendre et reprendre ce que vous voulez, et vous pouvez commandez une bouteille du meilleur vin que vous le souhaité.."

''Parce que je n'ai pas pour habitude de voir des elfes fouiller les cadavres en ordre général et encore moins des officiers''Bougonna-t-elle.''Et ne pensez pas que ma jeunesse m'a préservé des horreurs de certains conflits. Ce que vous décrivez ne m'est pas inconnu. Alors ne me considérez pas comme une donzelle de salon merci.

Elle lui laissera tout le plaisir d'écrire le rapport. Son père lui avait appris à écrire ce qu'on appelait des lettres et à les lire et les comprendre. Rude tâche que cela lui représentait aujourd'hui vu qu'elle ne s'était pas adonnée à ces exercices là depuis longtemps. Peut-être qu'elle devrait trouver le temps de garder ce savoir là, qui était toujours important dans certaines situations et surtout pour ne pas se faire berner par des gens qui pensaient que les Nordiques n'étaient que des brutes stupides. Elle se gardait bien de le révéler sous tous les toits. Bon, de toute façon, l'elfe s'y collait et c'était un de ses devoirs de lieutenant de pacotille non ?

Les dix minutes prétendues rapidement devinrent de longues heures d'attentes. Sighild dut vraiment se mordre les lèvres pour ne pas dire sa façon de penser à Lahère. Mais la situation était importante. Si des ennemis arrivaient à s'infiltrer comme des protégés, qui sait ce qu'ils seraient capable de faire et de prendre comme informations pour contrer justement les Protégés. Mais heureusement, ce fut au triple glaop qu'ils arrivèrent à l'auberge et à la tombée de la nuit. Et une fois installés à table....

''Heureusement que j'ai l'habitude de rester l'estomac sur les talons, mon lieutenant ! Vu le temps que cela a mis... heureusement que vous n'aviez pas donné de délais et que c'était surtout très important pour éviter une infiltration. Pour sûr que je vais me commander à manger et à boire. La meilleure bière et un poulet bien rôti pour moi ! ''

" - Mais mais mais vous pouvez...... Lahére demande la carte........ Ils en ont une, avec les prix un peu beaucoup très cher........"
Le lieutenant regarde les vins, ils ont un rouge... " - Un château Sidi-Kohen 1732 .... non, non ne regardez pas les prix. Comme entrée, ils ont des bricks aux cœurs de palmiers farcit aux dattes de l'oasis. Il y a comme plat un tajine de poulet, olives, citron vert avec sa semoule, et comme dessert , des dattes fourrées à la pâte d'amande, un gâteau au miel.... Vous prendrez de tous? moi aussi, mais le tajine végétarien pour moi!"
Leur table ce trouve dans une alcôve, on leur apporte une belle nappe et une bougie en cire d'abeille allumé. Le chef arrive et leur explique comment il a fait la pâte de la brick, puis comment il a découpé les cœurs et y a introduits des dates fraiches, avec de l'huile d'olive. La jeune fille mange d'un aire ravie cette entrée si délicats. Puis arrive les Tajines dans le récipient si spéciale en terre cuire vernis aux décors si caractéristique des habitant du désert d'Esfelia. Le chef vient ouvrir le couvercle de la tajine de Mademoiselle Sighild et l'odeur des différentes épices se rependent dans l’alcôve. Elle commence à manger délicatement ce plat si typique du Protectorat centrale. La bouteille fini, l'aubergiste en apporte une autre. Le temps passe et ils arrivent à finir leur plat copieux. Le chef leur amène le plateau des desserts, ou au moins quatre gâteaux différent son présenter à la jeune fille. Elle choisit, une nougatine, une pâte d'amende, une date fourrée, un corne de gazelle, avec des fruits sec et un thé à la menthe. Il n'y a presque plus personne à la fin du repas. Alors le chef arrive avec l'addition et deux petit vers d’ouzo.
Lahére sourit et se lève en fouillant dans sa poche à la recherche de sa bourse. Il la sent, la prend et l'ouvre. Son regard se décompose en constatant qu'il c'est trompé de bourse au fort, il a donner la sienne, dans sa main se trouve la bourse avec les fausses pièces d'or,dont celle pliée..............

Elle manqua d'écarquiller les yeux quand l'elfe passa commande de toutes ces denrées et surtout du vin. Et regarder les prix, fallait-il qu'ils soient marqués. Et puis elle n'allait pas demander vu que c'était lui qui allait payer la note. A voir sa commande, le tavernier avait un sourire béat. Sighild se demanda où elle allait caser tout cela. Elle n'avait pas un estomac extensible. Puis quand le tavernier revint, il apporta des explications sur comment il avait préparé les repas. Sighild prit patience et écouta ; certes pas aussi avidement que le lieutenant de pacotille. Son estomac grognait tellement qu'il en était douloureux. Dire que ce repas devait lui payer le mauvais coup de l'elfe à la fontaine... Pour sûr qu'il était mérité là. Et quand les plats arrivèrent enfin....

La Glacernoise les regarda et les goûta doucement pour se faire une idée du goût de ces plats atypiques, car ils n'avaient rien de nordique. Le dessert fut encore plus particulier. Elle goûta un peu à tout, le temps que la note arrive et qu'elle savoure le digestif du bout des lèvres. Elle leva un sourcil quand elle remarqua la mine décomposée de l'elfe.

''Un soucis Lieutenant ? ''

Elle posa son verre et tendit la tête. Elle porta une main à son visage, pour faire disparaître de sa vue la bêtise que le lieutenant avait commise. Dans sa main, elle avait remarqué la pièce pliée, celle là même qu'il avait pliée de ses dents, quand ils ont été confrontés aux théocrates qui avaient cherché à s’infiltrer...

Le tavernier revint tout joyeux et il jeta un coup d'oeil sur le bénéfice de que ce duo devait lui rapporter quand il vit lui aussi la fausse pièce. Il commença à voir rouge.

''Je me disais que cela était un peu étrange toute cette commande copieuse... Alors vous cherchez donc à m'escroquer !
''Pas du tout Messire. C'est un regrettable concours de circonstance. S'il y a moyen de payer ce que nous vous devons en vous apportant une aide quelconque...''

Le tavernier se frotta le menton et fit un large sourire...

''Pour sûr que je vais vous employer pour payer votre note avec vos deux paires de bras...''

Quand l'elfe et Sighild sortirent enfin de la taverne, la nuit était déjà bien passée. Après avoir fait la plonge, le nettoyage des cuisines et de la vaisselles, le nettoyage du plancher, des tables, des chopes, d'avoir remonter des tonneaux pleins de la cave, d'avoir fait la poussière des poutres et nettoyer les vitres au cerclage plombé, d'avoir fait le nettoyage complet des chambres vides.....

''Je m'en rappellerai de cette soirée mon lieutenant. Me payer un repas pour ensuite devoir payer votre note ! La prochaine fois.... rha.. j'aurai du me contenter de mon boulot et vous laisser faire le reste tout seul pour vous apprendre à ne pas être aussi maladroit ! ''

Oh oui qu'elle s'en rappellerait de cette soirée.Et puis il fut temps de rentrer au campement....La nuit sera courte de quelques heures à peine quand ils y arriveraient. Quelques heures qui furent guère reposantes tellement Sighild rêva de voir l'elfe nettoyer le camp à lui tout seul. Au réveil, elle trouva au pied de sa tente un petit bouquet de fleurs sauvages et une bourse bien garnie. L'elfe avait tenu à s'excuser jusqu'au bout. Vivement, la Nordique ramena tout cela sous sa tente pour que personne ne voie les présents et fasse des ragots sur le possible soupirant. Comme si c'était le moment !

*Au moins, il a payé sa dette, ce lieutenant de pacotille*