Fin Novembre de l'An 4 de l'Âge d'Argent

C'est à croire presque que pouvoir faire un petit raid de son côté avait de quoi lui faire du bien pensa Christan, alors que son cheval marchait au trot accompagne des quelques chevaux de la dizaine de cavaliers au côté du général. Il se sentait bien plus à l'aise qu'a devoir exécuter sans cesse sa tâche de général au protectorat, en faîte on pouvait presque dire que les quelques petites raids dans les plaines de l'Est qu'il lui arrivait de faire étaient des vacances ! Plus de généraux Armandéens agaçants avec lesquelles on devait de montrer conciliant, ici il pouvait être lui-même…

Et pour l'instant à part faucher une, ou deux petites patrouilles théocrates il n'avait pas pu faire grand-chose, mais cela faisait déjà de l'exercice, les plaines de l'est étaient un environnement très peu agréables pour les serviteurs de Vraorg, autant faire en sorte qu'ils le soient encore moins. Les rares idiots qui se baladaient dans les environs, Christan tâchait de faire en sorte qu'ils disparaissent si possible, peut-être qu'a force de perdre ses hommes dans les environs le Blanc finira par relâcher son emprise dans les plaines, ce serait déjà ça… Même si c'était sans doute une prévision bien trop optimiste pour être fiable.

Dans tout les cas il restait que le terrain lui était assez familier pour sa part, il arrivait sans trop de mal à se mouvoir par ici… Sa monture était calme, les cavaliers à ses côtés silencieux. Ce n'était pas de piètre guerriers, mais seulement deux d'entre-eux étaient munies de lances de cavaleries, les autres d'arcs, et d'arbalètes car après tout c'est le mieux pour des raids que d'user d'archerie monté pour éviter de lourdes pertes. Et tout le monde avait des javelots bien entendu, enfin en somme un petit corps de raid.

Le fleuve ne devait pas être trop loin, peut-être à moins d'un, ou deux kilomètres. Il représentait clairement la frontière entre les plaines de l'Est, et le territoire appartenant entièrement au tyran blanc. Ils étaient aussi pas trop loin de la frontière au Nord avec le désert heureusement, cela permettrait dans le pire des cas d'aller se réfugier là-bas, mais pour le moment aucun urgence, ou autre n'imposait ceci… Les moustiques pullulaient, l'atmosphère était lourde, et morose… En somme que du plaisir, ils ne savaient vraiment pas détruire la nature ces théocrates pensa Christan. Dans l'alayia d'antan il y avait pas autant de moustiques au moins ! Heureusement ces derniers ne semblaient pas trop apprécier Christan car il ne voletaient pas autour de lui, ou peu...

Enfin il semblerait qu'il y ait toujours quelque surprises qui se présentant à l’occasion… Pensa Christan en voyant au loin un dragon d'améthyste qui semblait affairé… Peut-être qu'il chassait, ou autre. Dans tout les cas il se trouvait au sol, et semblait ne pas encore les avoir remarqué, pour l'instant…

Que devait-il faire ? Se replier ? A ses souvenirs ce dragon il ne l'avait pas vu au protectorat, il se rappelait de l'avoir vu plus jeune au côté de cette princesse ayant rejoint le tyran blanc… En somme un dragon théocrate.

Un danger donc. Néanmoins il savait aussi que s'il pouvait arriver à blesser les ailes de cette créature par exemple il y aurait moyen de… Non pas le tuer, enfin pas obligatoirement, mais s'il blessait les ailes de ce dragon, il pourrait tenter de capturer ce dernier. A dix cela pouvait être envisageable a peu près de blesser ses ailes bien entendu, ensuite il faudrait rameuter des renforts une fois la bête cloué au sol pour la maîtriser… Et si cela ne marchait pas eh bien un dragon au sol est un dragon bien plus vulnérable. Dans tout les cas Christan conclut qu'il valait mieux tenter la chose si possible… Car s'il se repliait la bête aurait pu le remarquer, et la situation aurait été aussi délicate.

« Approchez vous calmement de lui, en tâchant de rester hors de portée de son souffle, pour ma part je vais tâcher de le prendre à revers, et d'attirer son attention. Si nécessaire à mon signal visez ses ailes ! » Ceci dit il se sépara de son groupe d'alayien, ceci tachèrent donc de se faire discret pendant que Christan les contournait pour approcher par autre part le dragon.

« Cela faisait longtemps suppôt du blanc. » Dit Christan à voix haute au dragon pour attirer le regard de ce dernier, il se tenait à quelques dizaines de mètres de la bête à écaille pour le moment… Sans doute que ce qu'il faisait là était audacieux voir suicidaire, mais il le faisait tout de même, il n'était pas homme à reculer devant le danger, qu'importe les conséquences allant avec. Et puis si le dragon ne zieutait pas trop ses hommes cela arrangeait son plan… Restait à voir comment la suite se déroulerait...

Le dragon était en effet affairé à manger un esturgeon de belle taille qu'il avait réussi à pêcher dans le fleuve voisin. Son lit avait par endroits quelques fonds assez profonds pour permettre à des gros poissons de se cacher. Dommage pour ceux là quand un dragon pouvait aussi y avoir la place pour y nager et les chasser. C'était donc à coup de dents que Cynoë se délectait de la chair encore fraîche de cette proie aquatique. Bien qu'il appréciait la viande de cervidés, il ne daignait pas mettre un peu de poisson dans ses repas. Et là, il avait de quoi se régaler. Il allait tirer un long lambeau de chair quand il entendit et surtout sentit des êtres approchés. Dans les effluves que ses narines captèrent, se mêlaient des odeurs de quadrupèdes et d'hommes... dont certains sentaient la sueur plus que rance. Des Impériaux ? Il eut un doute. Les forces théocrates se trouvaient bien loin d'ici. Cynoë était venu chasser dans ce recoin, certes dangereux, autant pour apprendre à connaître une partie de cette contrée en plus d'être tranquille... La tranquillité n'avait pas duré longtemps.

Il était bien loin de vouloir se battre contre les Protecteurs, mais à les entendre se rapprocher de lui, nul doute qu'eux le désiraient. D'un coup d'ailes, il pourrait prendre la voie des airs et fuir... Mais la fuite n'était pas un comportement habituel chez les dragons et encore moins chez lui. Il ouvrit sa gueule pour lâcher le morceau de viande qu'il avait commencé à avaler. Autant avoir le souffle et les crocs libres. Il recula un de ses antérieurs pour le libérer de la carcasse de l'esturgeon. Se fiant à son ouïe, il se concentra sur la troupe cavalière qui se rapprochait. Il fallait espérer pour ces bipèdes qu'ils fuiraient très vite. S'il fallait tuer, Cynoë n'aurait pas d'autres choix que de le faire. Mais avant...

Pendant qu'il captait leur approche, réfléchissant déjà à ses actions, il entendit derrière lui un autre bipède approcher et son long cou se redressa pour permettre à la tête écailleuse de se tourner vers l'impudent. Ses lèvres se tendirent pour dévoiler la blancheur de ses crocs. Ce bipède était soit fou ou audacieux.

°Drôle d'entrée en matière, petit bipède. Je ne t'ai jamais croisé que tu oses déjà une certaine forme de familiarité°

Ses crêtes cervicales s'étaient redressés de façon menaçante quand à cet affligeant titre que ce guerrier puant l'avait gratifié. Jamais Cynoë ne refusait une conversation avec des êtres inférieurs à lui, mais il ne permettrait pas qu'on l'insulte. Un léger grondement monta dans sa gorge, mais il garda une posture détendue. L'énervement poussait à la faute et face à un homme en arme, l'erreur pouvait apporter son lot de conséquences... Surtout quand cet homme vous oblige à porter son attention sur vous, alors qu'une troupe approche toujours et cette fois derrière...

°Te crois-tu de taille à te mesurer seul à moi, petite chose en ferraille ? Tu fais le fier, car tu n'es pas seul et que tu tentes de me prendre en tenaille. Peut-être que tu apprécies de jouer aux échecs, pour placer tes pions... °

Doucement, le dragon fit quelques pas souples digne d'un puissant félin, qui représentait de nombreuses foulées pour un bipède en équivalence. Doucement donc, il contournait cet humain, restant autant à bonne distance de ce fou et que de sa troupe en approche. Déjà, son adversaire ne redoutait pas de se confronter directement à un dragon et usait d'un peu de stratégie avec les hommes dont il disposait. L'Améthyste aussi savait réfléchir.

°Soit tu aimes l'avantage du nombre, soit tu es un couard pour avoir autant d'appui avec toi. Peut-être que de te soulager de quelques uns de tes hommes t'aidera à clarifier ton esprit sur ce que tu encoures à vouloir t'attaquer à moi...°

Cynoë aurait pu se jeter sur Christan pour le réduire en charpie sans sommation. Tel un prédateur décidé à écraser un autre prédateur trop gênant. Mais le dragon agissait autrement. Il déploya ses ailes d'un coup pour faire un bond suffisamment grand pour garder une bonne distance avec les cavaliers de Christan et se posant sur ses postérieurs, et toutes ailes tendues, il se redressa comme pour se mettre debout et ouvrit sa gueule pour lâcher un puissant rugissant tonitruant. Ses ailes claquèrent dans les airs comme un puissant fouet. Le dragon devenait orage sur ce sol marécageux. Quelques équidés ne purent résister à la crainte que leur inspirèrent le cri de ce grand prédateur. Même sous la main ferme de leurs cavaliers, quelques uns ruèrent et partirent au galop, pris dans une forte panique. Les Protecteurs avaient de bonnes montures, même toutes n'avaient pas forcément le tempérament d'un destrier de guerre...

Une fois la menace de cette troupe un peu réduite, il se lâcha retomber sur ses antérieurs et nargua Christan d'un regard ambré.

°En plus de venir sans invitation auprès de moi, tu manques de politesse bipède en ne te présentant pas à moi...... Mais je suis magnanime. Ta petite bande sera épargnée si elle reste sagement dans son petit coin... Car en réalité, je le sens dans ta détermination... tu veux te mesurer à moi n'est ce pas ? Mesurer ta valeur combative contre moi....Me trompai-je ? °

Cynoë ne tuerait que s'il n'avait pas le choix. Tuer des Protecteurs ne seraient pas à son goût de toute façon, même s'il volait sous la bannière de Vraog. Il ne tuait pas pour le plaisir lui.... Et là face à Christan, il ne voulait pas prendre la fuite. Un dragon affrontait l'adversité qui se présentait à lui et surtout, cet homme arrogant avait besoin d'une petite leçon... Cela l'encouragerait à rester derrière la frontière.

°Repars avec les tiens dans le désert ou alors si tu tiens absolument à te battre, fais le seul contre moi. Ainsi, si tu attaches de l'importance à ces hommes qui t'accompagnent, préserves les de la mort que je pourrai leur donner s'ils venaient à s'engager contre moi... °

Il marchait encore avec la démarche d'un félidé, les ailes collées contre son corps, sans quitter des yeux son probable adversaire. Il le contournait pour le mettre en lui et ses cavaliers. Ainsi. Si des traits venaient à voler, l'humain serait dans leur ligne de mire. Et le dragon gardait toujours une distance prudente entre lui et l'Alayien.

°Que décides-tu humain ? °

Il aurait dû s'y attendre, le dragon l'avait remarqué déjà, et ce dernier se tenait sur le qui-vive, eh bien soit cela simplifierait la chose, de toute manière Christan ne reculerait pas même si pour le coup il était dans de beaux draps. Il tâcha donc de rester fier, et impassible quand les yeux étincelants de cette créature magie se posèrent sur lui. Un fichu dragon théocrates, un tel sommet de problème dans le même être… Mais les dragons théocrates pour là plupart n'avaient pas le choix ironiquement, mais Vraorg était l'un d'entre-eux, et il avait déclenché une telle dévastation en ce monde, et après les Armandéens osent dire que les dragons sont purement bénéfiques... Une blague!

Il regarda au passage les crocs du dragon, si on pouvait compter le nombre de fois où il avait vu ce genre de chose, des fois de très très près avec Moebius par exemple on pouvait comprendre que la vision ne l'effarouché pas trop… Sa monture par contre semblait un peu plus stressé, mais un bon destrier de guerre savait se contenir.

« Je t'ai déjà croisé il y a trois ans de cela dragon, tu étais de la taille d'un gros chat à mes souvenirs, et c'était dans des galeries souterraines. Ce n'est donc pas le première fois. » Dit-il sec. Le dragon visiblement semblait sur le qui vivre, Christan pour le moment était satisfait d'avoir aussi bien capté son attention. Christan écouta les paroles du dragon, et se contenta de répondre sèchement. A ce dragon à la mémoire défaillante ironiquement, alors qu'on vante tant la mémoire de leurs race.

« Tu nous faciliterai les choses dragon si tu pouvais nous laisser te capturer, et te rapporter aux esprits. Ne rêve tu pas après tout de récupérer la liberté que Vraorg t'as prise comme nous tous? Celle-ci te tend les bras. Vraorg est nôtre ennemi à tous, et je t'offre une occasion de pouvoir te venger de lui. » Lui qui tentait de jouer la diplomatie avec un dragon... On aura tout vu. Mais il le faisait, après tout un dragon ce serait un formidable plus pour le protectorat.

Puis il regarda calmement le dragon qui se déplaçait, et écouta ce dernier qui visiblement prévoyait de compromettre ses plans, on repassera pour la subtilité ! M'enfin ça aurait été trop simple sinon...

Par la suite Christan eu du mal à contenir sa monture, mais celle-ci était de bien meilleure qualité que ses hommes, et il pu la garder sous contrôler au moins… Néanmoins ses soldats non loin se retrouvaient pour certains à pied, gênant que ceci… M'enfin il était de la qualité d'un officier de savoir gérer l'imprévu après tout…

« Christan Weren, général de l'alayia, et du protectorat. » Bon à titre temporaire certes, mais de toute manière il n'allait pas se cacher en disant qu'il n'était qu'un simple soldat même si cela pouvait donner des idées à ce dragon il n'allait sûrement pas se débiner. « Je n'ai pas peur de toi, et je ne reculerai pas devant un dragon. » Se contenta t-il de dire calmement, et puis s'il se repliait après cela il risquait de perdre la face devant ses hommes ce qui serait très mauvais pour la suite… Même s'il risquait de bien encaisser après coup.

« C'est entre toi, et moi dans ce cas. je ne vais pas sacrifier des hommes inutilement. » Dit-il froidement en prenant en main sa hache de guerre en acier trempée. Au moins cette arme était incassable ce qui pouvait éviter qu'elle se brise sur une écaille. Restait qu'il n'avait jamais gagner un combat contre un dragon ce qui d'ailleurs était normal d'une certaine manière, mais cela ne l'empêchait pas d'être décidé. On ne change pas après tout les fortes têtes. Il leva celle-ci en l'air, et la pointe vers le dragon.

« Réfléchis... Je suis certain que toi aussi au fond tu rêve de te hisser contre ce monstre de Vraorg, c'est une chance de lutter contre-lui qui te tend les bras. » Dit-il froid, pour le coup il faisait ce qu'il avait à faire. Et enfin il acheva décidé.

« Mais! J'aime me battre, et si tu veux te battre dans ce cas-là je suis ton homme ! Un petit combat d'honneur devrait régler nôtre problème, tu te crois invincible ? Je te propose une condition dragon... Si j'arrive à te faire saigner je gagne, et tu accepte de nous suivre. Alors? » Dit-il à haute voix, et fier au dragon. Néanmoins il savait que le combat ne devrait pas être à mort.

Le dragon fut ravi d'avoir mené l'humain où il voulait. Effrayer les montures de ses hommes avait déjà réduit quelques peu la menace de les voir intervenir et il fut un peu déçu de voir que l'Alayien restait encore en selle. Au moins celui ci concèdait de se battre contre lui et tout seul. Une bonne chose.

Ne relâchant pas du regard l'humain, Cynoë se permit de lui répondre ouvertement et avec un calme des plus posés.

°C'est étrange, je me rappelle pas de t'avoir déjà croisé, il faut dire qu'à ce tout jeune âge, je portais des intérêts tout autre que de voir chaque bipède que je croisais... et surtout les plus insignifiants. Il est aisé de me connaître, rien qu'à ma couleur d'écailles... °

Le dragon avait redressé la tête pour dominer l'Alayien de toute sa hauteur et aussi pour se tenir prêt si jamais il devait réagir contre cet humain un peu sûr de lui. Christan Weren qu'il se nommait et général chez les Protecteurs. Rien que cela. Une raison de plus de pas l'occire.

°Je dois reconnaître que tu as du courage. Tu as au moins ce mérite. Mais tu m'excuseras si je ne répondrai pas en usant de tes titres... les titres ne sont que des gazouillis à mes oreilles. Ce n'est pas ce qui fait la valeur d'un être vivant. Et pour répondre à ton invitation grotesque de me rendre, Il te faudra plus que de bêtes mots pour réussir à me convaincre. Tu pars déjà gagnant avant même d'avoir commencé. °

Il ne soufflera pas pourquoi il n'acceptera pas la proposition de Christan. Il lui était hors de question de quitter sa liée ainsi et il serait dégradant de se laisser capturer, même pour essayer de retrouver sa liberté. Les Protecteurs étaient ce symbole là, mais à quoi lui servirait cette liberté si sa liée souffrait de son absence ? Et lui, il aurait agi égoîstement. et un homme tel que Weren ne pouvait pas comprendre.

L'Alayien le menaçait bravement en prenant et en lui dévoilant sous ses yeux une forte hache de guerre. L'arme n'était pas à prendre à la légère. Bien entendu, l'Améthyste resta impavide devant ce tour de force typiquement humain.

'°Toi et moi donc. Tu te souviendras plus fortement encore de moi l'Alayien. De Cynoë.°

Christan lui laissa une énième chance de se rendre, appuyant encore sur le nom de Vraorg et qu'une fois libre, il pourrait le combattre. Le dragon hocha négativement de la tête. Cet homme ne comprendra jamais.

°Viens donc poser tes chaînes petite chose. On verra si ce n'est pas moi qui te les ferais avaler. Pour ton honneur, nous verrons, car pas une seule goutte de mon sang n'éclaboussera ce sol. ca, je peux te le garantir. Je réponds donc par cela, que je n'accepte pas la condition. Je ne me rendrai pas et je t'expliquerai pas les raisons. °

Il attendit, laissant la première initiative à son adversaire. Christan finit par charger dans sa direction, sur le dos de son destrier. Déjà il imposa un large virage à sa pauvre monture qui luttait contre la panique qu'imposait la présence du grand prédateur ailé. Cynoë se contenta de bander ses muscles et d'entrouvrir les ailes comme prêt à bondir en avant. Sa gueule ouverte dévoilait une imposance rangée de crocs. Il détourna soudainement la tête pour protéger sa tête de la dague de jet que lui envoya son adversaire. Il soupira devant une attaque si ridicule et surtout si vaine. Ses chances de le toucher à l'oeil étaient si improbables... et au lieu de réagir comme le pensait l'humain, le dragon se redressa et bondit verticalement, déployant ses ailes pour les mettre hors de portée d'un sale coup de l'Alayien. Et au lieu de fondre sur lui, il le dépassa par la voie des airs. D'un coup de queue claquant, il fouetta Christan à son fondement, entre le bas de son armure et le contact qu'il y avait avec la selle. Juste assez fort pour le faire choir de sa selle et pour finir d'effaroucher le destrier de ce dernier. Un cavalier qui tombait à terre pouvait être très humiliant.

Le dragon vira sur l'aile pour se poser non loin du bord de la rivière, là où il avait extrait sa proie avant d'être dérangé. Un son émanait de sa gorge... Comme s'il riait.

°Alors petite chose... tu croyais que j'aurai fondu sur toi toutes griffes dehors ? Pour mettre les chaînes de ma reddition, il faudra les mériter. Alors renonces-tu pour garder la vie sauve ou poursuis-tu ton duel, trop porté sur ton honneur d'Alayien ? °

Il visait l'amour propre de Christan. Enerver l'ennemi pouvait le mener à la faute.

Sincèrement la situation évoluait d'une façon bien différente de ce qui aurait été souhaitable, à croire que ça aurait été trop simple sans doute. Enfin il devait composer avec, et puis s'il pouvait blesser ce dragon à l'aile, et l'obliger de ce coup à ne pas voler il y avait moyen de le capturer vivant avec des renforts d'un avant poste proche, et de le ramener au protectorat, ce serait magnifique après tout de pouvoir récupérer l'un des dragons théocrates ! Et l'effort de guerre protégé ne s'en porterait que bien mieux, après Christan se doutait que la chose était très audacieuse, et téméraire à tenter.

« Je n'étais qu'un simple soldat à l'époque, mais les choses ont bien changés depuis, de toute manière ce n'est guère important. » Oui ce n'était guère important par rapport au conflit en cours, et au final mieux valait ne pas trop agacer un dragon qu'il aurait été préférable de voir parmi ses alliés. En plus du fait que sérieusement ce n'était pas le moment de jouer au jeux des bravades.

Mais pour le moment ce n'était pas trop bien partit en ce sens-là, le dragon semblait sur ses gardes, et le combat inévitable, mais autant faire attention il serait bête de mourir bêtement. Dans tout les cas il ne se surprit pas à être fébrile à l'idée de combattre un dragon, même s'il était probable qu'il finisse encore dans un sale état.

« Si mes mots ne te suffisent pas je ne sais pas ce qu'il te faut, le protectorat se bat contre le tyran qui a asservit ce continent, l'on m'a dit que les dragons tenaient à la nature, et à leur libertés . Il semble donc adéquat à mes yeux que toi aussi tu veuille la mort de ce maudit Vraorg. Je ne te demande pas de te rendre dragon, mais de défendre ce qui fait la fierté de ta race, la liberté ! Comme moi je défend le Néant. En cela nous pourrions nous battre ensemble face à ce chien de Vraorg. » Il y avait d'ailleurs un certain zèle qui émanait ses propos.

Mais bon visiblement la chose ne semblait pas particulièrement séduire le dragon, Christan se demandait vraiment quel était le problème de ce dernier, s'il tenait tant que cela à servir Vraorg pourquoi n'était-il pas plus agressif envers des protégés ? Décidément cet dragon est vraiment une énigme pour lui, on lui offre un combat, et une cause juste, et ils fait le difficile

Dans tout les cas le dragon vu qu'il n'acceptait pas de se rendre au moins acceptait de combattre, Christan se dit que c'était cela de gagné, il faudrait juste qu'il ait de la chance, beaucoup de chance, et qu'il fasse appel à ses troupes au bon moment. Dans tout les cas il enregistra le nom du dragon, Cynoe. Eh bien à croire qu'ils aimaient tous avoir des noms bizarre.

« Tu es vraiment compliqué dragon, je ne vois pas quelles raisons te poussent ainsi à refuser une cause qui pourtant serait adéquate à ton être, mais soit ! Dans ce cas-là je suis dans l'obligation d'essayer au moins quelque chose... » Dit-il calmement.

Il prit donc sa dague en main, et élança son cheval sur le côté, d'un geste il lança sa dague vers la tête du dragon à vrai dire il espérait bêtement que la dague rebondisse dessus, et retombe sur les ailes. Mais bien entendu cela ne marcha pas très bien, de toute manière cela avait surtout pour intérêt de provoquer le dragon pour qu'il se rapproche... Il ne visait pas assez bien avec une arme de jet pour espérer vraiment faire un tir efficace à cette distance.

Les ailes bon sang ! Pensa t-il en voyant le dragon s'envoler. Il aurait pu profiter de cette opportunité pour lancer une hache de jet dessus, peut-être… Il fallait qu'il touche ces bon sang d'ailes ! Mais il n'eu pas le temps de penser à ça alors que le coup de queue du dragon le secoua, et le fit tomber de selle. Christan n'était pas un excellent cavalier après tout, sinon il aurait pu essayer de se redresser, là il dû rouler par terre pour pouvoir se relever le plus rapidement possible. Il se releva, et fit face au dragon ensuite. Dragon qui lui tînt des propos moqueurs évidemment.

« Je ne recule jamais devant un combat dragon, jamais. Et ce ne sera pas maintenant que je commencerai. » Dit-il sombrement en prenant rapidement le javelot dans son dos en main. Et avec la claire volonté d'ordonner à ses hommes de bander leurs arcs pour déchirer les ailes de ce dragon si possible.

Puis Weren se rapprocha calmement javelot en main, et se mit à parler impassible au dragon.

« Sérieusement, explique moi pourquoi tu ne viens pas me tuer si tu tiens tant que cela à servir Vraorg ? Tes intentions me paraissent obscure dragon. » Demanda t-il très grave car il fallait dire qu'a ses yeux c'était formidablement bizarre que cela, ou bien que c'est que le dragon aimait trop la luxure du palais impérial pour avoir envie de goûter le protectorat, et son ambiance spartiate, mais quand même c'était étrange.

« Tu étais sur les épaules d'une femme… Quand nous nous sommes vu dans ces souterrains. » Dit-il ensuite quand le déclic se fit dans son esprit. A ses yeux d'alayien un dragon perché ainsi sur un humain ne pouvait qu'être lié à ce dernier… Après tout ces bestioles sont trop arrogante sinon pour se percher sur un humain. Et il se souvenait de toutes les fois où il voyait un dragon.

Christan arrêta donc son mouvement, et retourna son javelot vers le sol, on lui avait dit qu'un dragon si sa dragonnière mourrait, mourrait avec, et inversement. Il ne voyait pas la dragonnière de ce dragon ici… « Dit-moi dragon. Ta bat-tu au côté de Vraorg par envie, ou car tu n'as pas le choix ? » Une question qui était très déterminante sur ce qui allait se passer ensuite.

Le dragon gronda plus fortement aux répliques de l'Alayien. Il ne devait pas entrer dans son jeu, vu que la colère le prenait de plus en plus. S'il se laissait aller à elle, il réduirait en charpie cet impudent. Cet homme n'avait pas sa fierté arrogante dans la bouche, même s'il usait d'une certaine diplomatie dans son parler.

°Tu ne sais rien du pourquoi et du comment de certaines choses, petite chose... Et à vouloir m'affronter, tu te permets de me faire la morale ? Peut-être que la conversation aurait été différente si la première chose qui était venue à ton esprit n'était pas de te battre. Maintenant, c'est trop tard. Tu ne peux pas exiger un rapport calme après avoir jeté une pierre de malveillance avant. '°

Christan ne savait rien et répliquait qu'avec le cœur d'un fanatique. Il était un Alayien, et resterait un fanatique, même s'il était du côté des Protégés. Rien de plus. Les bipèdes, dès que des œillères entravaient leur vision et leur esprit, n'étaient plus que des individus capable de raisonner par eux-mêmes. Faire la leçon morale à celui là ne serait qu'une perte de temps. Puis son adversaire chargea, tout en prenant en main une petite lame. Très petite en comparaison de la taille du saurien ailé.

Cynoë se contenta de gronder pour sourdement, quand la vaine tentative de Christan rebondit sur ses écailles. Ses écailles le protégeaient largement du lancer et quand même bien même le tir aurait été dans une ligne de mire parfaite, le dragon aurait pris les mesures pour éviter que le cuir de ses ailes ou ses yeux ne soient touchés. Il laisserait en vie cet odieux bipède, mais ce n'était pas pour autant qu'il devait se laisser blesser sans rien faire.

°La piqûre d'un moustique en cause perdue sur un roc. C'est tout ce que tu sais faire petit bipède ? °

La réplique avait tonné avec ironie dans l'esprit de Christan. Ironie et amusement. Le dragon arrivait à reprendre les rênes de sa colère. Puis quand ce dernier réussit à se relever, après avoir roulé sur le sol pour trouver de bons points d'appuis pour se remettre debout avec toute la ferraille qui pesait sur ses épaules, le dragon souffla par les naseaux. L'Alayien semblait en vouloir encore. Surtout qu'il se rapprochait de sa position, arme en main. Il serait tellement aisé pour Cynoë de prendre son essor et de lui exhaler une langue de feu pour l'anéantir... ou de le brûler juste assez pour qu'il y survive.

Il continua de le surveiller quand Christan recommença à gazouiller ses mots, avant de s'arrêter. On dirait qu'il venait enfin de se rappeler d'un détail important. Est-ce qu'il serait assez intelligent pour voir le lien entre ce qu'il avait sorti sur l'instant et entre ce retour bref d'un vieux souvenir ? On dirait que non. Cet humain manquant déjà de subtilité, ne pouvait pas posséder une intelligence fine et réfléchie. Même si la menace du javelot se dirigea vers le sol, le dragon garda sa méfiance et ses dents se dévoilèrent plus encore.

°Tu ne pourras jamais comprendre mes choix, petite chose. Tu as l'évidence même dans ta tête et tes mots, et pourtant, tu es aveugle de tes propres réponses. Point ta faute, tu me diras. Un soldat ne peut se vouer à être un homme des plus intelligents. J'étais sur les épaules d'une femme en effet... A toi de réfléchir pour le reste. Si tu en es capable. °

Le dragon inspira juste ce qu'il faut pour lâcher une petite sphère de feu, qu'il jeta vers la tête du javelot pointée vers le sol. Rien de bien brûlant, mais l'Alayien aura un petit sursaut et un petit coup de chaud.

°Je pensais que tu voulais m'occire. Changerais tu d'avis par frousse ou parce que tu te rends compte que finalement, je suis une cible trop difficile pour toi et tes minables capacités ? Si tu veux fuir en courant, tu peux. Je pourrai t'y aider si tu veux...Pour ta dernière question, je te répondrais pas....Après m'avoir menacé et tenter de me raisonner à la suite, voilà que tu veux connaître la raison de ma situation actuelle. La nature compliquée est tienne, petite chose. Tu ne sais pas ce que tu veux. Ah et range cette pointe, tu vas te planter avec... Sauf si tu as peur de t'approcher de moi°

Grrr. Non, mais sérieusement. Voilà qu'en plus ce dragon s'amusait à le titiller, et c'était lui qui faisait preuve de mauvaise foi ? C'est bien ça la diplomatie, les gens vous crachent dessus, et vous pouvez pas leur mettre le poing en pleine face pour leur apprendre le respect. Bon après mieux valait ne pas essayer avec un dragon, mais c'était le même concept, s'il s'était écouté au lieu de tenter de convaincre ce dragon il lui aurait envoyer une volée d'insulte plus imagés les unes que les autres.

« Hé là ! Il est amusant de te voir faire la morale car je parie que pendant ces trois ans du côté de l'empire il t'es déjà arrivé de tuer des innocents par tes griffes quand Vraorg te l'ordonnait, et il est probable que certain de mes soldats aient faits partie du lot, alors la méfiance est toute à fait naturelle. Et puis à ce que je sache je ne cherche pas à te tuer . Au contraire si tu y réfléchis si j'arrive à faire ce que je désire tu pourrai recouvrir ta liberté, et je croyais que c'était là l'un des plus précieux trésor pour un membre de ta race. » Dit-il sec. Il devait avouer qu'il s'était emporté avec le coup de la dague, mais bon de toute manière têtu comme le sont tout les dragons à ses yeux ce dernier n'aurait jamais changé de point de vue.

« Si la chose t'ennuie tant que cela dragon pourquoi ne te contente tu pas de t'envoler pour retourner chez toi ? Sauf si ton amusement de la journée c'est me titiller. » Dit-il sec, le pire c'est que ça ne l’étonnerait même pas à vrai dire que le dragon prenne du bon temps en se fichant de lui, et l'idée de l'aider à faire ainsi énervé bien Christan.

Eh bon sang s'il n'avait pas d'honneur il aurait pu aisément demander à ses hommes de tenter de tirer quelques flèches, et carreaux sur les ailes du dragon, déjà là il y aurait des chances honorables de toucher des ailes . Sauf que il n'était pas certain de un que de toute manière ça marche, et de deux ce dragon avait dit qu'il ne les tuerait pas s'ils n’intervenaient pas. Quand à Christan il pourrait reculer, et décider de s'en aller, mais sa fierté douloureuse n'était pas vraiment d'accord avec cela. Et pourtant ça aurait été un choix sage.

Puis son esprit aux paroles du dragon finit par faire la rapprochement, ah, mais cette femme était la lié du dragon sans doute... Oui cela changeait beaucoup au final, sans cette dernière ce dragon était inutile, oui cela donnait à réfléchir.

« Nous avons tous nos points faibles dragon, et je viens de découvrir l'un des tiens. Nous verrons si un jour prochain tu te montrera toujours aussi peu conciliant face à ma juste proposition. Sur ce... » Commença t-il à dire, alors qu'il se retournait pour repartir vers ses hommes abandonnant cette situation vaine, il entendit le dragon dans les propos finirent de vexer sa fierté. Et la tête de son javelot qui était chaude suite à la petite boule de feu du dragon, ainsi que ses pieds comme si le dragon voulait le faire fuir à toute jambe… Bon Sang !

Sans prendre la peine de crier il se retourna, et jeta impulsivement de toutes ses forces son javelot vers le dragon, par colère plus qu'autre chose . Se rendant compte après son geste qu'il allait surtout probablement casser son arme pour rien Christan n'en était pas moins énervé.

« Je ne suis pas un lâche ! Alors retire immédiatement ce que tu viens de dire lézard ... » Oui il n'aimait pas se faire traiter de lâche, et il n'appréciait pas que quiconque le mette en doute, car c'était cela son honneur. Sa fierté, et le dragon visait clairement un point sensible en le traitant de lâche.

'' Et c'est toi, bipède en carapace qui ose me jeter que je te fais la morale ? Tu as décidément l'esprit tourné vers l'absurdité.... Comment peux-tu comprendre la position d'un dragon en venant le prendre par surprise, en lui lançant des belles paroles et l'insulter le tout en même temps. Toi qui te targue d'être général, tu aurais entendu parler de moi quelques soient tes pertes. A moins que tu passes plus de temps dans ta tente de commandement à boire et à t'amuser que d'aller sur le champ de bataille....°

Quelle méfiance ! Cet humain n'avait aucune logique dans ses pensées et celui-ci lui demandait une chose qui lui paraissait si facile. Ce Christan ne méritait vraiment pas qu'il perde son temps avec lui, mais il avait besoin d'une bonne leçon d'humilité. Et puis, de par son statut, ce bipède aurait été au courant si Cynoë avait tué des hommes de ses troupes, ce qui était loin d'être le cas

°Pour comprendre la valeur inestimable d'un trésor, il faut déjà l'avoir perdu. Et cela Alayien tu ne le comprendras jamais, toi qui l'arrachait autrefois aux Armandéens. Et pourquoi m'en retournerai-je ? Je n'ai rien demandé, tu es venu seul à moi, donc tu seras le premier à repartir... Si besoin les pieds devant. Je t'ai déjà fait la proposition juste à l'instant. Dépêches toi, tu as encore du temps pour prendre tes bottes à ton cou...°

Comme si un dragon allait céder devant un roquet humain maintenant. Maintenant restait à savoir qui se désirait à s'en retourner. Ce ne serait pas l'Améthyste, sûr et certain. Puis doucement, il dévoila totalement ses crocs, claquant une fois sa mâchoire avec menace. S'il osait prétendre le menacer avec sa liée, si un jour il posait ses sales pattes sur elle...

°Ta juste proposition sonnait faux dès que tu as cherché à me prendre à revers et par surprise. Une telle vilenie n'est pas digne d'un vrai combattant, juste d'êtres vivants qui redoutent de faire face à plus fort que soi. Tu aurais du passer ton chemin ou venir à moi non armé, peut-être que là je t'aurai accorder audience. Au lieu de cela, tu viens en armes et en menaces pour parler paix... Quelle fausseté de la part d'un conquérant déchu°

Dommage que la petite sphère de feu ne l'est pas contrait à se sauver en courant. Au lieu de cela, sous les insultes du dragon et sous sa petite attaque d'asticotage, l'Alayien se retourna vivement, prenant assez d'élan pour lancer son javelot. Le dragon ne s'attendait pas à cette réplique et bougea juste assez pour éviter que la pointe ne touche une aile ou sa tête. Au lieu de cela, l'arme se lova entre deux écailles, juste au-dessus de son épaule droite. Heureusement, elle ne toucha point la chair tendre en dessus. Il se secoua pour tenter de la faire tomber et grogna. Il pourrait tourner la tête pour essayer de la saisir entre ses dents, mais il ne pourrait plus surveiller du regard le bipède courroucé.

°La colère coule hors de ta peau fragile. Aurai-je toucher quelque chose en toi petite chose ? Oui tu es un lâche....Viens me démontrer le contraire si tu l'oses et si le courage existe en toi... ce que je doute. Au passage, elle t'a servi à quoi ta petite pointe ? Allez, approche donc moucheron... °

« Quand j'insulte quelqu'un j’emploie un langage un peu moins agréable dragon. A grand coup de lézard patibulaire, de scarabée, de glaçon sur patte, ou de souillon à 4 pattes. Mais bon il est certain que par rapport au langage fleuri, et bien lèche botte des courtisans de Gloria mes propos direct, et qui ne tournent pas autour du pot doivent avoir des airs de coups de masse. » Dit-il en soupirant lasse légèrement avant de rajouter. « J'ai entendu parler de toi, mais la méfiance est de mise dragon, surtout que tu es sous les ordres de Vraorg, nous savons tous après que ce dernier peut faire ce qu'il veut à ses serviteurs. » Dit-il aussi simplement que l'on pouvait le dire.

Pour sa part de toute manière côté des pertes il aurait pu facilement déduire qu'un dragon aurait pu manger des cadavres, ou les aurait brûler. Donc savoir si ce dragon avait bien tuer certains de ses hommes n'était pas aussi facile que l'on pourrait le croire, de toute manière il se passait tellement de choses pendant cette guerre… Personne ne peut-être courant de tout les petits détails, et avoir des yeux partout. Il n'avait pas l'omniscience du Néant aux dernières nouvelles après tout.

« Ah bon ? Que connais tu aux alayiens dragon ? Nous nous avons perdu nôtre patrie l'Alayia, un continent aussi vaste que vôtre Armanda. Nous l'avons vu dépérir devant nos yeux comme vous voyez à l'heure actuelle dépérir Armanda. » Il prononça ensuite calmement d'un ton solennel. « Alayia, douce et majestueuse Alayia, que nous regrettons tant d'avoir dû te quitter... » Il crispa ensuite les poings. « Et c'est le deuxième continent que nous voyons périr devant nos yeux. Tu ne va pas donc me rétorquer que je n'ai jamais connu ce genre de souffrance. » Finit-il amère.

Alayia de ses songes, Alayia de ses pensées. Ses si gigantesques, et splendides cités. Sa temples défié à la gloire de l'unique, la beauté de la civilisation, la fierté du peuple alayien, un continent entièrement soumit à la volonté de l'homme, et du Néant. Aucun terre ne pourrait jamais arrivé à la cheville de son Alayia natale, et cette perte serait irremplaçable pour lui, néanmoins il fallait que le peuple alayien survive. Survivre, et porte la mémoire de la grande alayia. Et du Néant majestueux.

« Je pense qu'il serait temps d'arrêter ce dialogue de sourd qui me fatigue plus qu'autre chose . » Dit-il sec comme la sécheresse, lui qui n'aimait pas particulièrement causer dans ce genre de cas, commençait vite à être agacer. Mais pourquoi parler t-il de cela avec le dragon d'ailleurs ? Bien entendu il ne voulait pas laisser le dernier mot à ce sale lézard, mais autant dire qu'il y passerait la journée, il faudrait donc bien s'arrêter à un moment où à un autre.

Pratique il s'arrêta donc calmement aux paroles du dragon, n'ayant plus la moindre envie de parler il réfléchit courtement à la situation qui s'avérait complexe, surtout maintenant que l'autre le traitait de lâche… Il regarda ensuite perplexe son javelot coincé dans l'épaule du dragon, si il s'y était attendu… Pour le coup il aurait plutôt pensé que l'arme ce serait cassé, ou bien qu'elle aurait raté sa cible, quoique il devait être à une trentaine de mètre du dragon ce n'était pas non plus une gageure de lancer un javelot sur une si grosse cible, enfin il rester que son javelot était coincé sur l'épaule du dragon…

« Dans ce cas, je vais te le prouver... » Se contenta t-il de dire calmement, que comptait-il faire ? Juste démontrer son courage au dragon, pas tenter de le tuer, ou de le blesser, mais lui montrait qu'il n'avait pas peur. Ce serait déjà assez beau de clouer le bec à ce gros d'écaille sans en rajouter après tout. C'était même une question d'honneur.

Il eu donc une idée, et prit sa hache de guerre en main . Et il s'élança vers le dragon . Une fois assez proche Christan lâcha son arme tout simplement espérant que cela surprendrait un peu le dragon, ce dernier se baissa pour lui donner un coup de griffe. Weren courut sur le côté, le coup de griffe le fit bien chanceler, bon sang en plus ce dragon s'amusait à contrôler sa force comme s'il jouait avec lui ! Enfin il était clair que ce dragon violet ne se battait pas sérieusement. Mais l'alayien arriva à rester debout… Et il ne perdit pas de vue son objectif, et voyant que le dragon s'était bien baissé pour essayer de l'attraper Weren prit donc à deux mains le javelot planter dans l'épaule du reptile. Avec le but pur, et simple de l'arracher.

« Ose maintenant dire que je suis un lâche ! Après tout si je manquai de bravoure aurais-je eu le cran de venir te reprendre ce qui m'appartient ?! » Vociféra t-il alors qu'il tira de toutes ses forces pour extraire le javelot, le fait qu'il vienne chercher ce dernier après tout était en soit une bonne preuve qu'il n'avait pas peur. Son but après tout tait de clouer le bec de ce reptile plus qu'autre chose. Et oser venir chercher son javelot de cette manière était suffisant pour témoigner de sa bravoure. Alord que s'il avait essayer de tuer stupidement le dragon il aurait juste donner des raisons à ce dernier de le tuer, et ça aurait été fort bête.

[Hrp : L'heure du grand plouf .]

Cynoë se contenta de faire ronfler ses narines écailleuses face aux insultes minables que lui jeta ce bipède. A croire qu'il se retenait. Cela en était presque drôle et pathétique à la fois.

°Que je sois sous les ordres de Vraorg ou pas, je doute que tu aies pu réellement entendre parler de moi, bipède. Où alors juste en surface car ce n'est pas avec tes insultes aussi ridicules que tu arriveras à me pousser à ébullition. Je ne suis pas un homme ou un elfe pour être touché par des gazouillis de cette piètre valeur°

Chose certaine était que Cynoë avait touché quelque chose de sensible dans le coeur de l'Alayien. Et comme ce premier cherchait à l'asticoter par des sons sortis de ses lèvres d'humain...

°J'en sais assez pour savoir que vous haïssiez tellement la magie que vous étiez prêt à l'anéantir jusqu'au dernier être la pratiquant, pour répondre à vos désirs de totale ferveur. Tu as assisté à la fin de ton continent d'origine pour la simple et bonne raison que vous étiez vous-même aveuglés par votre foi pour ne pas voir la réalité de ce qui se tramait. Si toi et les tiens aviez ouvert les yeux.... Alors ne parle pas de destruction d'une terre entière là où les tiens cherchaient à détruire Armanda d'une certaine manière ! Si la victoire avait été vôtre, la souffrance que tu as connu, tu l'aurais offerte à d'autres ! °

Le dragon pensait avec un ton de mépris à l'égard de ce bipède. Avait-il oublié ce que son peuple avait manqué d'engendrer justement une énième fois ? En tout cas, l'agacement montait chez les deux adversaires qui se faisaient face à face encore à bonne distance. Celle de Christan montait d'un cran et il n'était plus question de dialoguer. Puis le dragon se prépara. L'Alayien avait décidé de lui montrer son courage. Enfin le bipède arrivait là où l'Améthyste voulait le mener.

Ses yeux ambrés flamboyèrent quand Christan attrapa sa hache et la prit à deux mains. Cynoë ne bougea pas quand celui-ci fonça sur lui. Le saurien guettait le bon moment avant d'agir. L'action qu'il visait était juste pour le déstabiliser. Il aurait pu prendre la voie des airs et cracher son souffle enflammé pour le brûler mortellement. Un seul souffle et il le tuerait simplement. Mais il resta figé sur son idée première de lui épargner la vie pour lui inculquer l'humilité. Il fut surpris de voir Christan lâcher sa hache de guerre, mais il asséna quand même son coup de patte en se baissant vers l'avant. Sans doute que la stupéfaction lui permit pas d'affiner son geste, car le bipède réussit à garder son équilibre pour attraper la hampe du javelot coincé et figé dans son épaule. l'Améthyste poussa un grognement. Déjà le bipède cherchait à récupérer son javelot. Il appelait du courage ?

°Ce que tu appelles courage, cela peut être de la folie. Mais je suis loin d'en avoir fini avec toi petite chose !°

Le dragon se redressa violemment sur ses antérieurs, tout en tendant son cou vers l'humain tout caparaçonné pour l'attraper dans ses mâchoires. Ses crocs firent tinter le fer de la lourde armure, et crissèrent dessus. Puis le dragon redressa son cou d'un geste ample. Le javelot arriva à se déloger des deux écailles qui le coinçait et d'un bond, ailes déployées et brassant l'air d'un claquement sec et puissant, le dragon prit la voie des airs pour exécuter un court demi-looping en arrière et fendre l'eau du fleuve tout proche de son long corps. Il replia ses ailes pour fendre la surface aquatique. Un geyser éclaboussa toute la zone.

Une fois sous l'eau, il ouvrit la gueule pour lâcher Christan et n'attendant pas qu'il coule doucement vers le fond, l'attrapa dans les griffes de son antérieur droit. Se stabilisant à quelques mètres en dessous de cette surface cristalline. Il n'avait pas oublié que le bipède avait probablement son javelot et les yeux étant une partie sensible et non protégé... hors de question qu'il fasse n'importe quoi durant sa petite prise de leçon.

°Alors Alayien, toujours aussi courageux maintenant ? Tu n'as juste qu'à reconnaître ta défaite et tu auras la vie sauve tout en retrouvant le plancher terrestre.... °

Vraiment! Cette discussion avec le dragon qui n'allait dans aucune direction n'était absolument pas pour plaire à Weren, d'autant plus que ce reptile se montrait têtu comme une mule, et ne faisait qu'enfoncer le couteau dans la plaie. Sérieusement ! Au final il n'était pas si mécontent que l'autre ne soit pas un allié, car il aurait été un allié bien dur à supporter. C'était bien ça les faiseurs de leçons qui ne savent que faire des reproches, et après ça demande la domination du monde, et ça se clame race supérieur, mais il croyait quoi ? Que parce qu'il était un dragon Christan allait conclure qu'il avait forcément raison, et consentir à ce qu'il disait ? Désolé, mais ça ne marche pas comme ça avec là plupart des alayiens, pour les Armandéens encore oui, mais il serait impensable qu'un homme de l'alayia est un autre maître que la grande Néant. Et la répudie juste parce qu'un dragon le demande.

Et ce dragon ne savait rien quand à l'alayia, et se permettait de faire la leçon, quel gros lézard pompeux, et présomptueux pensa Weren. Mais c'était bien un dragon en cela, croyant toujours avoir raison, et surtout clamant qu'il savait tout sur tout, fichtre finalement on comprenait pourquoi de tel butés avaient pu engendrer un être tel que Vraorg. Pour sa part ce dragon là au final conclut-il ne méritait que son mépris, il y avait un stade où Christan se mettait en colère, mais là c'était tellement faussé, et hasardeux ce que disait le lézard qu'il ne préférait même pas vraiment s'en préoccuper.

Par contre l'atteinte à son honneur, et à son courage cela il ne pouvait pas vraiment passer dessus, c'était clairement une insulte, si Christan ne réparait pas cela on pourrait donc vraiment le considérer comme un lâche, enfin à ses yeux. Bon sang, mais ce dragon était une source d'ennuis considérable, pour une fois il se dit qu'il aurait mieux fait de laisser l'autre à ses occupations plutôt que s'en préoccuper, au moins il aurait eu la paix !

« Bon sang j'ai jamais vu un dragon d'une telle mauvaise foi ! » Dit-il agacé en arrachant le javelot, il aurait voulu quoi ? Qu'il lui file un coup de hache sur la trogne ? Il aurait pu le faire, mais ça en serait revenue au même, et puis le pied de nez était bien assez satisfaisants en lui-même. D'autant plus qu'a ce stade il considérait ce dragon tellement de mauvaise foi qu'il pourrait partir après avoir récupérer le javelot sans se soucier de ce que dirait le reptile qu'il aurait déjà lui-même prouvé tout ce qu'il fallait.

Et il sentit par contre bien vite que le dragon l'attrapa avec sa mâchoire, alors que Christan était arrivé à enlever le javelot, est-ce que ? Il n'avait même pas eu le temps d'avoir l'idée de frapper avec le javelot, ou essayer de se libérer que le dragon plongea avec lui dans le fleuve, c'est à peine si Weren avait eu le temps de prendre une grande inspiration par réflexion avant d'atteindre la flotte.

Et il sentit l'eau froide, et la flotte autour de lui, alors que le dragon le lâchait pour l'attraper dans ses griffes. Mais bon sang ! Qu'est-ce qu'il était en train de faire celui-là !? Christan était du coup à plusieurs mètres sous l'eau, javelot en main, et totalement inutile dans cette situation avec un dragon qui le maintenait sous l'eau, est-ce qu'il était en train de se faire noyer par un dragon ?

Comment ça? Reconnaître la défaite ? Pour avoir l'air d'un lâche ? Jamais ! En tout cas pas si facilement.

* Non. * Essaya t-il de penser fort dans sa tête en présumant à tout hasard que le dragon pouvait un peu percevoir ses pensées. Mais pour sa part non il n'allait pas abandonner, ou en tout cas pas aussi facilement. Le problème c'est qu'il avait son armure sur lui, et que le dragon le maintenait bien fort… En somme il était désemparé, et aucun plan ne lui venait en tête à part faire sa forte tête par fierté.

Le léger courant du fleuve arrivait à pousser malgré sa taille le saurien englouti, tenant sa prise à deux pattes entre ses griffes. Cynoë ondula un peu à la façon d'un crocodilien pour compenser la dérive. Hors de question de se laisser emporter dans le lit de la rivière. Ici, il était relativement à l'abri des hommes du bipède caparaçonné qui pourraient être dans l'idée de mener une folle tentative pour récupérer leur chef

Le très léger remous qu'il provoqua avec sa queue pour rester stable à son niveau aquatique fit remonter la vase du fond. Déjà que la visibilité était réduite là-dessus... Quelques petits poissons sortirent de leur cachette, bravant la crainte que le gros prédateur leur inspirait, pour se jeter sur le repas providentiel qui était offert. L'Améthyste les ignora, guère intéressé par ce petit fretin remuant au fond et ne quitta pas des yeux le bipède qu'il gardait dans ses entraves griffues. Il captait parfaitement ses pensées et sa réponse négative ne fut pas la seule chose qu'il entendait. L'humain raisonnait tellement fort

°J'entends tes songes petite chose. Tu réfléchis décidément de trop. Est-ce lâche que de voir que tu n'as pas d'autres alternatives ? Tu es prêt à mourir aussi stupidement pour une question de lâcheté ? Il n'y a pas de honte à ne pas savoir agir autrement. Il y a des choses que même un être comme toi ne peut pas maîtriser...°

D'un léger mouvement d'elle, il se rapprocha de la pente douce qui partait du lit du fleuve, qui remontait vers la surface, qui là haut, scintillait

°Tu devrais t'avouer vaincu, ferrailleux. Rends toi déjà à cette évidence, je tiendrai encore bien plus longtemps que toi. L'air va bientôt te manquer, tes poumons vont être accablés et après...°

Un bruit retentit bassement dans l'eau. Le dragon venait de souffler quelques bulles par les narines, comme pour illustrer la fatalité proche d'arriver au bipède. Puis il tendit la patte vers la pente douce pour laisser Christan prendre pied dans les gros galets. Avec le poids de son armure, il ne pourrait pas remonter, mais s'il parvenait à rester debout, il pourra tenter de rejoindre la surface en jouant les marcheurs sous-marins.

°Comme ce milieu aquatique qui n'est pas fait pour les terrestres. Est-ce lâcheté que de pas réussir à marcher dans l'eau, puisque bipède de ton état tu es fait pour marcher à l'air libre ? °

Le dragon restait tout proche de l'Alayien, juste au cas où. La leçon d'humilité qu'il était en train de lui inculquer devrait suffire. Ce bipède devait comprendre que d'accepter certains faits n'allait pas contre le sens de son honneur exacerbé. Comme de pas réussir à faire front contre un dragon sous l'eau. Quoiqu'avec Christan, tout était possible.

Sincèrement il était dans une situation ignoble coincé par un dragon sous l'eau avec des poissons, et de la vase autour . Et l'autre qui lui demandait de s'avouer vaincu par Néant il ne voulait certainement pas mourir noyé, ça non. Pouvait-il vraiment mourir aussi stupidement ? D'autant plus que cette mort ne concernerait pas que sa personne ? Le choix était vite fait oui, mais il restait qu'il avait sa fierté bien développé qu'il souhaitait ne pas trop égratigné, et ce dragon maudit soit-il semblait aimait s'amuser à frapper durement cette dernière. Décidément comme toujours la vie était une drôle de chienne…

En plus du fait qu'il n'aimait pas ainsi se faire malmener, c'était du même niveau que le balade dans les airs que lui avait imposé Moebius à l'époque, ah bon sang… Être un jouet impuissant dans les pattes d'un dragon était une expérience particulièrement frustrante, d'autant plus pour un homme qui avait subit les maltraitances de son père, et qui avait une sainte horreur depuis de ce genre de traitement. Il avait envie que ça cesse, et aurait aimer pouvoir sortir du fleuve, et au passage se venger, mais la situation n'était guère aussi facile. Voilà ce qui se passait quand on était faible par rapport à quelqu'un. Qu'il était bien mieux d'être de l'autre côté du mur effectivement…

Et ce dragon insistait, en plus… Grrr il donnerait tellement cher pour qu'il se la boucle celui-là, par toutes les lames de l'alayia la situation était vraiment à vomir. Et il sentait déjà qu'il devait faire de vrai efforts pour retenir son souffle. Combien de temps pouvait-il tenir ? Il ne savait pas vraiment, mais sans doute pas autant que le dragon de toute manière. Mais devoir avouer sa défaite même par pragmatisme était quelque chose de presque surhumain de la part de Christan…

Cela d'autant plus renfoncer par l'impression que quelqu'un le dominait encore, et jouait avec lui . Et cela il le détestait, mais vraiment. Quoique il avait un échappatoire, mais il n'avait pas envie d'en user, mais il n'avait pas le temps de mesure le pour, et le contre malheureusement. Mais l'idée de donner satisfaction à ce dragon lui donnait envie de vomir. Raison pour laquelle il ne céda pas, ou en tout cas pas tout de suite. Mais en même temps à mourir stupidement dans la flotte il aurait d'autant plus l'air ridicule…

Il sentit assez vite néanmoins les galets sous ses pieds, mais qu'est-ce qu'il fichait ce dragon ? Bon sang il lui faudrait bien vite de l'air… Bien vite. C'était presque tentant même d'essayer de respirer, mais ce serait stupide avec toute l'eau qu'il y avait autour. Il était fort agacé par tout ceci, et énervé. Voulait-il mourir ? Non. Était-ce son destin ? Non… Il sentit douloureusement sa fierté le tenaillait alors qu'il prenait peu à peu sa décision. La seule qu'il pouvait décemment prendre...

* Tu as vaincu… * Se contenta t-il de penser très fort hautement énervé par tout ceci… Rrrhhh il ce sentait sale, et surtout humilié intérieurement. Ce dragon n'avait pas d'honneur pour ainsi le mettre sous l'eau en attendant qu'il cède.

Dans tout les cas il croyait à peine au fait qu'il venait de céder, mais il l'avait fait . Après tout il était assez intelligent pour deviner que cela serait indigne d'un guerrier de mourir noyé surtout qu'il avait un but qui valait bien mieux qu'il vive encore. Néanmoins il se rappellerait avec rage de ce que lui avait fait ce dragon. Et il souhaitait bien à ce dernier de connaître lui aussi une situation douloureuse, et humiliante. Qu'il comprenne ce que cela faisait de vivre ce genre de chose. Pour sa part Christan avait bien plus vécu ce genre de chose qu'on pouvait le croire.

Le dragon fut un peu surpris de la réponse de Christan. L'humain avait un tel caractère de cochon, un sens tellement ancré dans l'absurdité de son honneur que le saurien s'était presque attendu à voir cette carapace à deux pattes préférer se noyer que de céder. Il concédait qu'il lui forçait la main d'une certaine façon, mais pas aussi promptement. Finalement, cet humain n'était pas aussi stupide qu'il en laissait transparaître, avec toute cette arrogance et ce mépris qui empestait à chaque pore de sa peau, qui se détachait à peine de cette odeur typique d'un bipède ne se lavant pas souvent... voir quasiment jamais.

Lâchant quelques fines bulles, il approcha sa tête écailleuse de l'Alayien.

°Est-ce lâcheté que d'avoir le courage d'accepter la défaite ? Il en faut bien plus que tu ne le penses pour annoncer ce que tu viens de penser petite chose. D'autres humains auraient préféré mourir stupidement pour un honneur qu'ils pensaient suivre. L'honneur est de savoir parfois reculer, se ployer pour s'en voir grandi et renforcer. Retiens ceci. Peut-être que tu comprendras un jour.... °

Un jour peut-être. En tout cas, dans les songes de Christan, la colère et la rage s'enroulaient tout autour. Au moins que cela était répugnant. Et heureusement que l'humain portait son casque, ainsi le dragon n'avait pas à observer en détail la déformation de ses traits, autant pour ses émotions négatives que par le manque d'air qui devait commencer à se faire sentir.

Doucement, le dragon le poussa au bas du dos, l'invitant à marcher. La surface n'était pas si loin que cela, il fallait encore l'atteindre en remontant la pente douce.

°Je te rappelle que tu n'es pas un poisson. Et je doute que tu sois heureux que je te sorte en te portant sur mon cou comme un cheval.°

L'Alayien n'irait sans doute pas jusqu'à cette humiliation là, supplémentaire en plus pour son fichu caractère d'humain. Alors sans lui demander plus, il le poussa encore doucement du museau, juste assez pour lui donner une impulsion, un gain léger de vitesse, sans chercher à le faire tomber. Lourd comme il était, s'il arrivait à perdre l'équilibre bêtement, c'était qu'il n'était vraiment pas doué

Même s'il brûlait de l'envie de cracher sur ce dragon, et de dire à ce dernier qu'il ne céderait jamais Christan arriva à la conclusion que s'il mourait ici ce serait sans honneur, et sans pouvoir rattraper cette humiliation. Lui qui avait d'ailleurs des buts plus importants que de faire juste fermer son clapet à un dragon par excès de fierté aurait été terriblement stupide de se laisser mourir noyé au final. Néanmoins il restait qu'avoir avoué sa défaite, était très douloureux pour Christan, mais cette défaite n'était pas si grave au final, et il aurait été vain de mourir pour une histoire qui n'avait pas grand intérêt au final…

Mais il restait qu'il espérait vivement que personne n'entende parler de cette histoire, avec de la chance peut-être le dragon ne l'ébruiterait pas trop ce qui ne serait pas du luxe, mais bon d'après le peu qu'ils savait, et qu'on lui avait dit des dragons ces derniers n'étaient pas d'éternelles commères. Enfin avec un peu de chance ce dragon violet ne fera pas office d'exception.

Mais de quoi il cause l'autre ? Le courage d'accepter le défaite ? Qu'il y avait-il comme courage à accepter la défaite pensa Christan ? Le seul courage qu'il avait eu c'était celui d'accepter que mourir pour cette histoire serait d'une formidable stupidité, il ne voyait rien de glorieux dans le fait d'avouer son échec par contre. Enfin de toute manière ce n'était pas non plus comme s'il était dans une situation permettant pour lui de beaucoup y réfléchir, il comprenait en partie où voulait en venir le dragon, mais il restait… Qu'une défaite était une défaite de long en large. Mais il avait bien trop à faire pour se permettre de mourir ainsi en un tel lieu.

Dans tout les cas le manque d'air commençait bien à se faire sentir effectivement, et Christan se sentait bien oppressé alors qu'il devait faire d'instant en instant des efforts de plus en plus grand pour retenir son souffle. Il devait tenir bon sang ! Et si ce dragon avait un minimum d'honneur, et d'honnêteté il pourrait échapper à la noyade au moins… C'était bien ça l'un des défauts d'une armure après tout, l'impossibilité de nager avec, il ne savait même pas si c'était possible, peut-être avec une armure moins lourde qui sait, mais une armure en plaque était rarement conçu pour qu'on puisse nager avec…

Et le dragon après l'avoir déposé sur une pente douce permettant sans doute de remonter à la surface le poussa du bout de son museau comme s'il voulait que Christan remonter de lui-même. Oui c'était sans doute bien mieux que de remonter de l'autre manière…

Christan ne fit donc pas de commentaire, et tâche de ne pas glisser, et marcha en se pressant sur la pente douce pour pouvoir sortir la tête de l'eau, ce qu'il fit assez vite heureusement ce qui lui permit de prendre une grande goulée d'air salvatrice.

Il ne tarda donc pas ensuite pour ressortir de l'eau… Et respirer franchement, pour le coup de l'air ça faisait du bien. Il remarqua au passage qu'il avait gardé son javelot en main tout ce temps… Bien. Il ne voyait pas ses hommes de là où il était, sans doute que ceci se trouvaient ailleurs… Weren ensuite retourna son attention en direction du fleuve en concluant que le dragon allait peut-être remonter. Que ce soit cela, ou non il y avait un constat simple.

« La noyade est une façon bien peu honorable de tuer quelqu'un... » Dit-il sombre à voix haute.

Observer un humain qui marchait au fond de l'eau était tout aussi comique que pathétique. Décidément, certains environnements n'étaient pas faits pour eux. Comme Christan sous l'eau. Le poids de son armure ne lui permettant pas de nager normalement, il était donc contraint de marcher sur le fond empli de gros galets. Heureusement pour lui car du sable ou de la vase aurait été un tantinet plus compliqué à éprouver de ses pas de lourdaud. Oui lourdaud. Il n'y avait aucune grâce dans ses mouvements de pas à pas, tout aussi maladroits et lents qu'il lui était permit de faire malgré la densité de l'eau. L'air était bien moins dense que ce liquide. De toute façon, Cynoë restait derrière lui pendant que le bipède marchait laborieusement vers la frontière salvatrice. Si jamais un pas mal fait provoquait une chute, le dragon le pousserait juste de nécessaire pour lui permettre de rester droit. Hors de question que le fleuve ait à avoir dans son lit un homme comme Christan. Ce serait le polluer sans raison. Et les poissons ne méritaient pas de s'intoxiquer avec sa chair.

Donc toujours sous l'eau, le saurien ailé assista à la sortie de l'eau du bipède caparaçonné. Celui avait réussi à sortir la tête et la transition eau-air-terre fut tout aussi drôle. Heureusement pour Christan que les seuls témoins en plus du dragon n'étaient que les petits poissons se faufilant loin de ses bottes de fer et les oiseaux qui regardaient le drôle de poiscaille gris couvert de grosses plaques émerger du fleuve. Vraiment de quoi rire.

L'Améthyste s'était laissé couler vers le lit pour se cacher dans l'obscurité de ses profondeurs. L'eau sombre ne le camouflait pas complètement, mais de la surface on arriverait guère à le distinguer et il tendit sa tête pour discerner la silhouette ondulante de son adversaire à deux pattes. Là Cynoë décida de lui répondre, toujours immobile dans sa cachette aquatique.

°Qui a dit que je voulais réellement te tuer petite chose ? °

Là, il prit appui sur les galets, qui roulaient sous le poids de ses postérieurs et il se propulsa vers la surface. Un geyser suivit son sillage, avant d'éclater en des milliers et des milliers de petites gouttes d'eau étincelant à la lumière du jour. Ses ailes battaient pour le tenir droit, en vol stationnaire. Se tenant à une bonne distance de l'humain, il avait la tête tourné sur le côté, le fixant comme un érudit étudierait un insecte

°Si j'avais réellement voulu te tuer, tu ne serais déjà plus de ce monde. Oublies-tu que d'un coup de crocs, je t'aurai broyé malgré tes plaques de métal ? D'un coup de griffe, je t'aurai éventré. De mon souffle, tu aurais été vaporisé et tes cendres mêlés au fer en fusion de ton armure. °

Il poussa un ronflement pour chasser l'eau qui chatouillé l'intérieur de ses narines écailleuses, soufflant une brève brume vaporeuse.

°Mais tu as raison de dire que la noyade n'est pas une mort honorable. Peut-être que tu repenseras à tes songes un jour prochain et que tu comprendras un peu certaines choses. Mais cela, ce sera à toi de le comprendre. Pas à moi. °

Une petite leçon violente à bien y regarder, mais qui au moins avait été apprise malgré tout. Restait à Christan de la comprendre. Ou pas.

Il n'était pas sincèrement vraiment mécontent d'être enfin sortit de l'eau, c'est que quand même il avait failli de peu se noyer, et son visage commençait déjà à virer au rouge quand il était enfin sortit de l'eau, tout de même ce n'était pas une chose qu'il souhaiterait revivre à nouveau, mais enfin au moins c'était fini ! Mort par noyade, ah non il ne croyait pas que ce soit comme périr par une lame qui ferait ruisselait ce sang, ou ce genre de mort honorable, mais mourir par noyade sans même pouvoir lever son arme en signe de défiance, et se défendre. Ce n'était pas là une mort digne d'un guerrier en tout point.

Et il aurait donc était peu honorable de mourir ainsi pour lui, de plus il ne devait pas mourir ainsi stupidement. Ah ce qu'il sache pour le moment il avait encore des responsabilités, et puis il comptait bien vivre pour voir la mort de Vraorg le blanc... Comme beaucoup d'autres certainement, les morts stupides devaient donc si possible être évités. Cela il s'en rendait d'autant plus compte maintenant. Ce dragon était-il un ennemi ? A vrai dire il ne savait pas vraiment, mais il en conclut que tenter d'affronter ce dernier devrait être éviter à l'avenir si c'était inutile, il n'avait pas essayé de le tuer, et l'on devait avant tout risquer sa vie dans des combats ayant un vrai intérêts après tout...

Mais sa fierté avait prit le dessus, oui il devait apprendre à devenir plus fort dans ce sens-là, la stupidité était autant une tare que la faiblesse. Même s'il était extrêmement dur de se l'avouer, mais de toute manière il faisait cela avant tout pour le Néant à bien y réfléchir, et il continuerait certainement à le faire pour elle s'il le fallait. Il faudrait que les choses changent, et les chemins étaient encore brouillés, mais il serait dur de lever le brouillard pour lui s'il n'avait même pas la possibilité de le faire en mourant par exemple.

Mais il se souviendrait bien de cela, pas que comme un affront, mais aussi une leçon. Certainement pas une leçon d'humilité car il n'avait aucunement envie de faire plaisir à ce tas d'écaille, mais comme une leçon de survie. S'il voulait se battre pour le Néant, et vaincre il devait éviter de mourir stupidement pour une raison qui n'avait pas grand-chose à voir avec ce combat. Enfin il faudrait qu'il y réfléchisse. En tout cas ce qu'il savait c'est qu'il la servirait jusqu'au bout, et qu'il ferait tout en sorte pour.

« Rien, mais tu as dit que tu ne me laisserai vivre que si j'avouais ma défaite, soit disant que les dragons ne mentent jamais donc j'ai conclu que tu ne mentais pas... » Dit-il sombrement, pour sa part il était toujours assez franc, et prenais rarement des gants quand il disait quelque chose. Et il regarda le dragon qui sortait soudain du fleuve. Le courage après tout c'était aussi de savoir parler franchement, et de ne pas dire des paroles trop éloignés de ses véritables pensées, après tout il y avait bien trop d'hommes qui se faisaient passer pour des agneaux sans révéler qu'au final comme tout le monde ils sont des loups.

« Cela serait rester une mort préférable à la noyade de toute manière. Je n'oublie rien, mais il existe des êtres qui ne se soucient pas de l'honneur, et de tuer quelqu'un de façon digne. Ils veulent autant porter un coup à l'honneur qu'a la vie. » Dit-il impassible, et pour sa part il ne considérait pas que les dragons étaient hors de ça, ah non à ses yeux d'alayien les dragons ne valaient pas mieux que les hommes, les elfes, ou les vampires dans ce domaine-là. Tous sont capables de fourberies, et de bassesses au final. Les dragons autant que les autres. Vraorg en étant un parfait exemple...

« Ce que j'ai compris surtout c'est que j'ai perdu mon temps. » Dit-il impassible, autant en colère contre le reptile que contre lui-même. Oui il avait perdu son temps, mais au moins il n'y avait pas eu de graves conséquences à ceci.

« Je ne sais pas quels sont tes véritables buts au fond dragon. Ce que je sais néanmoins c'est que mon ennemi est Vraorg. » Dit-il avant de conclure sombrement. « Mais à toi de réfléchir à cela dragon… S'il est vraiment juste de privilégier soi-même, et ses intérêts personnels au mépris de tout un peuple. Si un mérite que cent meurt pour lui. S'il faut savoir se sacrifier soit, et ce à quoi on tient en sachant que c'est le moindre mal pour tous, ou ne privilégier que soit, et ses proches au risque de voir tout ceux pour qui tu es censé te battre pas périr autour de toi, et savoir que tu as fauté. A toi d'y réfléchir, quand à moi j'ai déjà mes réponses. » Dit-il grave.

°Tu aurais pu avoir un bref doute petite chose sur ma parole. A voir comment tu pestais à mon égard, tu aurais pu avoir un changement d'avis quand à la question si je me trompe pas...°

Les bipèdes changeaient parfois si vite d'idées qu'ils parlaient. L'Alayien n'en faisait pas exception. Manquerait plus que celui-ci le traite de dragon de mauvaise foi. Puis toujours battants des ailes pour maintenir son surplace, il déploya un peu plus d'efforts pour monter dans les airs de quelques mètres encore.

°Si ta réflexion me visait, n'omets pas de citer les autres bipèdes. Autant parmi les tiens que les autres humains, elfes ou vampire, la mort est apportée sans question et sans se demander si cela est fait honorablement. D'une certaine manière, l'honneur est interprété par chacun à sa manière...°

Ce qui était plus ou moins vrai. Cela dépendait de tellement de facteurs. La considération qu'on portait à ses congénères, à leur place sociale, s'ils étaient des adversaires... tellement de détails qui déconcertaient le dragon. L'honneur au final n'était qu'un voile pour dissimuler des actes bien hypocrites. En tout cas, dans le cas de Christan, ce bipède, ce n'était pas tout à fait le cas. L'honneur était d'un autre angle, d'une autre vision. Mais Cynoë ne le connaissait pas assez pour le situer et il ne tenait pas à se battre avec lui pour l'évaluer. A une autre occasion peut-être.

La colère que lui jeta Christan fut très risible.

°Alors ne perds pas ton temps la prochaine fois que tu croises un dragon en train de manger. On ne dérange pas un dragon impunément et plus encore quand il se repaît d'une proie. Imagine si on vient t'enquiquiner pour des futilités quand toi tu manges. Ce n'est pas agréable n'est ce pas ? °

Cette fois, las de sa position de surplace, le dragon opta pour un vol circulaire. Tant pis si les soldats de ce bipède le voyaient. Il était à une bonne altitude pour être à l'abri de la majorité des traits. Il poussa un grognement quand à la dernière réplique de l'humain.

°ce que tu viens de dire, gardes le aussi pour toi, tu en auras besoin. Le sacrifice demande beaucoup et il faut en voir les raisons. Toi, quand tu croiseras dans le camp adverse des gens que tu as appréciés, que tu respectais... arrives-tu à lever ton épée contre eux, vu qu'ils auront sacrifié quelque chose de leur être pour garder la vie sauve ? Seras-tu prêt à les sacrifier parce qu'ils servaient Vraorg ? Le sacrifice est un sens large, petite chose. Tellement large qu'il est difficile de voir son étendue totale. De mes buts, tu ne les sauras point, car tu ne sais rien de moi et de mon existence. Comme moi de la tienne, du moins en partir. Pour cela que tu vis encore. Comme ce que tu as appris malgré toi, peut être que le sens de mes mots auront un jour une lueur de compréhension...°

Sur ses derniers mots, le dragon améthyste vira sur l'aile pour repartir en direction de Gloria. Dommage pour le poisson qu'il avait point terminé. Les charognards seront heureux de se remplir la panse...


[HRP : dernier post pour moi, merci de cette partie rp o/]

« Qui pourrait présumer qu'un dragon décide comme cela de laisser en vie un alayien ? Pour ma part je ne m'attend jamais à de la pitié de quiconque. » Dit-il tout simplement en réponse au dragon pour démontrer que le fait que Christan ne doutait pas que le dragon ait pu envisager de le tuer était vraiment légitime.

Après tout pourquoi s'attendre à de la pitié quand on en fait rarement preuve ? Est-ce que les vampires faisaient preuve de pitié envers les protégés ? Est-ce que ce tyran de Vraorg faisait preuve de pitié envers ses opposants ? Au final la pitié était rare, et pouvait être apparenté à de la faiblesse. Car faire preuve de pitié c'est laisser à l'ennemi la possibilité futur de te porter un coup plus tard.

« … » Il ne rajouta rien aux paroles du dragon quand à l'honneur, Christan avait déjà son propres avis sur sujet de toute manières, et il n'avait pas envie de faire un débat de plusieurs heures sur cela avec cet écailleux car il avait probablement mieux à faire. De toute manières qu'est-ce que connaissait vraiment un dragon à l'honneur ? A l'honneur guerrier, et à la dignité d'un combat à mort de plus.

« Cela dépend des futilités. » Se contenta t-il de dire ensuite sans rien rajouter, las de débattre avec ce dragon, car ce serait sans aucun doute une belle perte de temps on ne pouvait point dire le contraire, mais il devait avouer qu'en elle-même cette rencontre avec le dragon était une belle perte de temps. Enfin de toute façon cela avait assez duré, pas de raison d'en rajouter davantage, ou plus que de nécessaire à ses yeux.

« Il y a des buts supérieurs qui justifient tout ce qu'on peut faire en leurs noms, effectivement je ne sais rien de toi dragon, et tu ne sais rien de moins non plus, et au final de toute manière les actes valent bien plus que des mots. » Finit-il sombrement. Et quand le dragon repartit en volant vers Gloria pour sa part Christan se retourna pour retourner à l'endroit où se trouvait ses hommes.