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Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE

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MessageSujet: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeJeu 13 Nov 2014 - 15:44

16 juin


Trottinant joyeusement, sa chevelure libre flottant derrière elle au rythme de ses pas rythmés, Enetari se dirigea sans hésitation vers le lac souterrain. Déjà un mois que la famille Terendul était arrivée. Un mois que la jeune fille s’ennuyait. Ici, pas d’arbres à escalader, pas de petits ruisseaux dans lesquels se baigner, rien. Oh, ce n’était pas moche, mais ce ne serait jamais aussi joli que leur terre. Inutile de dire que le royaume elfique lui manquait. Chaque soir, en s’endormant, elle fixait le plafond triste au-dessus d’elle, toujours le même, en songeant aux étoiles qu’elle pouvait observer de la fenêtre de sa chambre, quelques semaines plus tôt. Elle avait voulu de l’aventure, elle se trouvait enfermée sous terre, entourés d’humains et de vampires. Si ce n’était pas dégradant… Si au moins elle avait retrouvé Tomyn, mais ce dernier ne semblait pas dans la ville. A moins simplement qu’ils ne se soient pas encore croisés. Vu le monde qu’il y avait, ce ne serait guère étonnant. Les gens passaient à toute vitesse, comme si leur vie en dépendait, ce qui était d’ailleurs le cas. La veille, le chef des humains avait fait tout un discours ‒ennuyeux d’ailleurs‒ pour dire simplement qu’ils resteraient dans la ville. La jeune elfe avait haussé les épaules comme si cela s’adressait à elle personnellement. Ils avaient déjà mis presqu’un mois pour venir, heureusement qu’ils n’allaient pas repartir ! En attendant, la défense de la ville se préparait peu à peu en vue d’accueillir l’armée ennemie. Peut-être cela allait-il enfin mettre un peu d’animation. Elle avait déjà dû passer aider pour monter des barricades, la tâche avait été amusante un moment mais rapidement elle avait paru lassante. Virevoltante, Enetari pressa le pas, un sourire aux lèvres. Elle n’était plus une enfant, mais pas une adulte encore, et elle avait pu s’éclipser sans souci pour prendre une petite pause. De plusieurs heures. Elle n’allait pas travailler tout le temps, non plus.

Le lac étincelait devant elle, ses eaux totalement transparentes appelant à la baignade. Comment un lieu si beau pouvait-il être soi-disant dangereux ? La jeune fille ne croyait pas le moins du monde qu’un monstre existe véritablement, ces racontars n’étaient surement que des bêtises. L’endroit était beaucoup trop beau, et puis pourquoi emmener tous les rebelles dans un endroit où il existait un risque de menace pour tous les réfugiés ? Décidément, c’était étrange.
Rejetant par-dessus son épaule une longue mèche scintillante, l’elfe couru sur les derniers mètres qui la séparait du liquide précieux, trempant ses doigts fins dedans avant d’y plonger les bras en savourant le contact frais sur sa peau. Elle était visiblement l’une des rares qui restait enthousiaste alors même que les combats viendraient sans doute ternir la fin du mois mais qu’importait, pourquoi ne pas profiter de ce qu’elle avait et toujours se complaire dans la peur et la détresse ? Malgré qu’elle préfère son chez-elle qui lui manquait terriblement, vivre à Aigue Royal pouvait s’avérer une expérience tout à fait amusante. Elle ignorait où étaient ses frères, mais tant qu’il n’y avait presque personne autour du lac souterrain, elle n’allait pas se plaindre. Remontant ses manches trempées sur ses jambes, la Terendul fit la moue, mourant d’envie de se jeter tête la première dans le lac. Cela ne gênerait personne après tout, qu’elle joue les poissons. Mais si ses parents la voyaient déambuler trempée de haut en bas dans la ville, nul doute qu’ils n’apprécieraient pas du tout. La demoiselle aurait volontiers retiré ses vêtements pour en profiter mais c’aurait surement été pire. Ne pouvait-elle pas privatiser cette caverne le temps qu’elle s’amuse ? Non ? Ah, dilemme, dilemme. En attendant… rien ne l’empêchait d’y tremper les pieds. Sitôt pensé sitôt fait, elle quitta les bottes pour plonger les orteils dans l’eau, continuant finalement jusqu’aux genoux. C’était drôlement agréable et de nouveau le choix difficile refit son apparition. Tentera ? Tentera pas ? En prise avec cette difficile réflexion, elle regarda autour d’elle et… aperçu un corps allongé qui, semblait dire, dormait. Tiens ? En voilà un qui se prélassait au bord de l’eau bien innocemment. Un peu trop innocemment. Le temps qu’elle se décide, rien n’empêchait Enetari de s’approcher, satisfaire sa curiosité. Attrapant ses bottes, elle s’approcha du dormeur, pieds nus, posa ses chaussures non loin et ses yeux gris détaillèrent rapidement ce qui l’avait attirée.

L’être se révéla être un elfe, masculin de toute évidence, couturé de cicatrices et qu’elle ne se souvenait pas avoir vu parmi les siens. Croisé peut-être, mais elle ne faisait pas toujours attention à ceux qui ne l’intéressaient pas. Agenouillée à côté de son visage, elle s’amusa à lui chatouiller une narine avec un brin d’herbe, riant doucement en le voyant remuer le visage dans son sommeil avant que son attention ne se fixe sur autre chose et qu’elle se penche vers lui pour le dévisager, touchant d’un doigt les balafres traversant le visage tandis que les gouttes de sa manche trempée glissait lentement le long du cou de l’inconnu. C’était curieux. Avait-il été attaqué par un ours ? Trébuché sur une racine, tombé au sol, dévalé une pente, croisé un guerrier qui s’entrainait à l’arc et le frôla d’une flèche, puis une épine d’arbre qui l’abima avant qu’il ne finisse devant une maison au moment où une assiette se brisait et des éclats ne l’atteigne ? Hum, ce n’était vraiment pas de chance. Et pas du tout harmonieux. Il aurait fallu une symétrie, le défigurer de la même façon de chaque côté du visage. Il en avait, de ces idées ! Avec de la peinture, c’aurait pu faire plus joli quand même. N’avait-il pas une dague, qu’elle l’arrange un peu ? Plongée dans ses réflexions esthétiques et profondément concentrée sur les cicatrices qu’elle avait devant elle, elle ne prêta pas du tout attention aux yeux qui s’ouvraient, dérangés dans leur sommeil. Après tout, tant qu’elle n’avait pas terminé ce qu’elle faisait, pourquoi est-ce que l’objet de son étude manifesterait-il le moindre signe de vie ?


Dernière édition par Enetari Terendul le Sam 21 Fév 2015 - 15:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeVen 21 Nov 2014 - 22:00

Il était rentré il y a peu d'Aigue après un voyage plus long que prévu. Bien plus long. Et il se sentait harassé, épuisé. Pas seulement physiquement d'ailleurs, mais aussi psychologiquement. Ce long exode des elfes, même si lui-même l'avait déjà subi bien avant en quelque sorte, et même s'il n'était donc affecté directement par la violence d'une telle décision, l'avait profondément choqué et tourmenté. Les elfes quittant leur digne et beau royaume... les elfes quittant leur majestueuse et noble forêt.. les elfes partant sur les routes eux qui n'avaient connu que les forêts des siècles durant !

Et surtout, surtout, il y avait si peu d'elfes parvenus à Aigue. Si peu par rapport au nombre d'elfes qui avaient peuplé la forêt... Combien avaient commis la folie de rester dans les forêts et de périr rongé par les miasmes néantiques, dans des douleurs atrices et inimaginables ? Combien avaient péri sous les quelques assauts alayiens que les elfes avaient dû essuyer pour certains groupes sur la route ? Combien s'étaient arrêtés en route, épuisés, ou avaient finalement décidés de tenter leur chance ailleurs ? Il n'aurait sur dire combien, mais les pertes étaient nombreuses. Et quand bien même les mesures prises par le Général elfique, ce damné mais sacrément efficace Terendul, avaient permis de réduire les pertes justement...

Non, rien que de penser à tout cela, à son peuple dépérissant, à son peuple chassé de ses terres, menacé de sa magie et condamné peut-être bien à un long déclin... Non, rien que de penser à tout cela, le vieil elfe avait envie lui aussi de tout abandonner. De se laisser aller aux affres de sa nostalgie, à la douleur de sa peine et d'attendre que Mort soit sienne. Elle ne tarderait sans doute plus à venir d'ailleurs, il le sentait, le pressentait. Comme si...

Comme si, en son esprit, il avait décidé que son heure était sur le point de sonner.

Comble de son désespoir, les siens le fuyaient pour beaucoup, toujours et encore, lui, l'ancien banni. Peu étaient ceux qui daignaient le regarder, encore moins lui parler. Ceux qui ne le méprisaient pas ou ne nourrissaient aucune haine à son égard se comptaient sur les doigts des mains. Il avait beau le savoir, s'y attendre... le voir, le vivre, le subir, était au final tout autre chose. D'autant plus dans un endroit aussi exigu que Aigue.

Il se sentait d'autant plus seul et démuni, d'autant plus impuissant et solitaire, que Achroma n'était pas là non plus. En mission disait-on. Eliowir ne pouvait alors que s'inquiéter.

Tous ces néfastes sentiments le rongeaient alors, et il se sentait épuisé. Son lion ne l'aidait guère d'ailleurs, même s'il apprenait à en réfréner les affres de paresse exacerbée et les doutes dès que rejet lui était offert. Ce jour, avait-il décidé, serait alors placé sous le sceau du "ne rien faire". Paresser, se délasser autant que faire se pourrait et... paresser. Oui, ce jour serait le jour où son lion pourrait s'écouter.

C'est ainsi qu'il avait élu les abords du lac pour une petite sieste bien tranquille. Etonnamment, sans qu'il ne sache pourquoi, ce côté-ci était peu accaparé par les rebelles tout confondus, quand bien même il était situé dans la caverne de Coeurempire même, et il put ainsi s'endormir sans être dérangé.

Enfin, le pensa-t-il du moins. Il était encore plongé dans des songes brumeux, quand il sentit vaguement quelque chose lui titiller une narine. Frémissant d'une moue agacée, il ne se réveilla pas pour autant, les limbes de son rêve tournoyant encore bien trop dans son esprit. Mais quand une goutte vint le glacer dans son cou, s'insinuant traitreusement dans l'encolure de son col, il se sentit clairement tiré hors de ses songeries. Pour parfaitement se réveiller, quand une main inopportune osa, osa par le Dracos !, lui toucher ses cicatrices. S'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'est qu'on touchât ainsi à ses balafres.

Il n'ouvrit toutefois pas tout de suite les yeux, préférant laisser ses sens s'ancrer pleinement dans la réalité, tentant d'évaluer si danger il y avait ou si... ou si.... ou s'il ne s'agissait que d'une gamine s'amusant à l'enquiquiner, comme il le réalisa enfin, en ouvrant ses profonds yeux bleu sombres. Une gamine ! Grands yeux gris, cheveux fins d'un blond soleil, va-nus-pieds espiègle, au sourire enjôleur. Et à la main mouillée. Voilà l'explication de la goutte dans son cou.

Une gamine qui apparemment semblait fasciner par le dessin de ses cicatrices et continuaient à s'amuser à les dessiner, sans même s'être aperçue que son porteur s'était réveillé. Finalement, n'y tenant plus, détestant qu'on touche ainsi les zébrures qui le défiguraient, aussi charmante soit celle qui les retrace, il happa doucement mais fermement la main taquine.

- Que croyez-vous donc faire là, jeune... jeune elfette ? s'enquit-il de sa voix grave et profonde, sans pour autant encore se relever.

Il darda un regard sévère à la petite môme, car pour lui il s'agissait assurément d'une môme, qui ne devait pas avoir passé le siècle, et attendit, calmement, patiemment, qu'elle daigne lui répondre.

Il ne lâcha pas pour autant la main. Pas envie de lui courir après pour avoir de quelconques explications. Et il était soudain bien trop occupé à la détailler lui-même. Cette chevelure, ces grands yeux cendres... Il avait déjà vu ces traits-là, et ces attraits, quelque part. Il ne connaissait pas cette jeune elfette, il en était certain, sa mémoire le lui aurait rappelé. Mais oui, il connaissait ces traits-là. Certainement devait-il connaître la famille de la gamine. Et soudain un nom vrilla en lui... Terendul. Elle ressemblait tant au petit Nomin... Serait-elle donc elle aussi apparentée à l’irascible général et à l'intransigeante archiviste ? Pauvre petite, songea-t-il aussitôt à cette sinistre pensée.

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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeSam 29 Nov 2014 - 12:59

Elle s’était acheté un canif un mois plus tôt, au marché noir, le jour où elle avait croisé l’excentrique humain. Peut-être pouvait-il servir aujourd’hui, justement. Histoire de… Elle apercu brutalement une goutte qui glissait le long de sa main et un éclair lumineux traversa son regard gris. Si elle remplissait d’eau les cicatrices, cela ferait comme une carte en relief avec des fleuves et le nez en montagne ! Cela dit, il n’avait pas la face d’Armanda. Une ile imaginaire sinon ? Malheur, pourquoi ne ressemblait-il à rien ? Sourcils froncés et perdue dans ses réflexions, elle haussa un sourcil en sentant une main saisir la sienne, appréciant très peu ce contact si cavalier. Elle était occupée à l’étudier, cela ne se voyait pas assez ? Il aurait pu avoir la décence de la laisser terminer avant de l’interrompre si grossièrement. Et pourtant il était un elfe. Peut-être trop vieux pour se souvenir de règles de bienséance… Enfin, des règles telles que vues par la jeune demoiselle. S’il ne se mettait pas à jour aussi ! Ce n’était plus aux vieillards de faire le monde, leur place s’effaçait doucement au profit des plus jeunes dont elle-même faisait partie. Et la rigidité elfique était cible de choix.

-Et bien, je vous étudie, vieil elfe.

Elle lui décocha un sourire éblouissant et pas le moins du monde gêné, presqu’innocent malgré l’insolence de ses paroles qu’elle lui offrait comme s’il s’agissait d’une évidence ; ce qui, somme toute, était le cas vu la facon dont elle le regardait. S’il s’offrait ainsi au regard des autres, c’était son choix certes mais qu’il ne vienne pas se plaindre par la suite qu’il attirait des curieux. Et qu’il ne lui reproche pas de l’appeler ainsi quand lui-même utilisait l’âge comme critère.
Bougeant doucement la main dans celle de son geôlier momentané, elle reprit la parole sans la plus petite trace de timidité, le dévisageant avec curiosité. Après tout, il l’avait suffisamment fasciné pour qu’elle vienne jusqu’à lui, elle n’allait pas changer d’avis maintenant. Puisqu’il était réveillé, elle pourrait probablement lui poser d’autres questions…

-Dites, si vous voulez que je vous aide à vous relever, demandez-le simplement. Je m’appelle Enetari !

Puisqu’il lui serrait la main, elle secoua vigoureusement la sienne, glissant ses doigts fins de façon à ce qu’ils semblent tous deux tenir celle de l’autre. Bref, elle avait des questions… Par laquelle commencer ? Elles étaient nombreuses après tout. Se reculant, elle se laissa tomber sur les fesses et croisa les jambes devant elle, assise sagement en tailleur tout en le scrutant avec attention, satisfaite d’avoir récupéré la liberté de sa main.

-Pourquoi dormez-vous ici ? Essayez-vous de percer le plafond avec vos rêves pour apercevoir les étoiles ? C’est joli, mais ça ne doit pas beaucoup marcher.

Ce faisait, elle pivota sur elle-même pour s’allonger à son tour à ses côtés, fixant le plafond. Elle devait bien se l’avouer, le ciel elfique lui manquait énormément, celui qu’elle apercevait entre deux branches du haut de sa fenêtre. Le ciel, l’air, les oiseaux, la vie même qui animait la forêt de son enfance formait un creux dans son cœur. « Rien. Il ne restera rien que le Néant. » Les mots de son frère résonnèrent en elle encore une fois, mots qu’elle ne pourrait oublier. Ils étaient le fruit de la vérité, la fleur de la raison. Ils étaient fatals et elle savait qu’il disait vrai. Ces lieux qu’elle chérissait n’étaient rien d’autres que des souvenirs, maintenant. Mais qu’importait. Elle reconstruirait un cocon de bien-être quelque part, ailleurs. Pas dans cette ville, elle n’appréciait guère être sous terre, mais elle trouverait. Et l’aventure l’attendait. Elle avait déjà commencé.

Les yeux dans le vague, elle cilla avant de récupérer le sourcil qui l’avait quitté l’espace de quelques secondes et tourna le visage vers la cible de sa curiosité.

-Comment faites-vous, pour les voir ?

En fait, elle n’avait même pas prêté attention à la réponse potentielle qu’il avait pu lui offrir sur sa question précédente, trop prise qu’elle l’était dans ses propres pensées. Mais elle ne doutait absolument pas qu’il lui avait dit oui. Vraiment. Sinon, pourquoi s’endormir comme cela ? Ah moins que… que… Comme si l’idée était véritablement saugrenue, elle fronça le nez en se redressant brusquement, mutine, sa voix reprenant le timbre moqueur qui la caractérisait si bien.

-Vous aviez trop travaillé ?

Il avait peut-être participé à la défense d’Aigue et, épuisé par son vieil âge, s’était endormi ici. C’était mignon, vraiment. Même si elle n’avait aucune idée de la date de naissance de son interlocuteur. Après tout, il la considérait visiblement comme une enfant, ce qui ne la dérangeait pas plus que cela.
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeDim 7 Déc 2014 - 18:39

Elle l'étudiait, disait-elle ? Voilà bien une étrange étude, pensa-t-il, se contentant toutefois de lui répondre en haussant un sourcil des plus sceptiques à cette ineptie nouvelle. Et quelle insolence, ne put-il s'empêcher de penser. Il avait bien compris que la jeunesse d'aujourd'hui et la politesse n'étaient pas amis, mais tout de même ! Jamais, de son temps, on aurait eu l'idée d'importuner un ancien se reposant. Ou était-ce parce qu'il était ancien banni, paria parmi les elfes, qu'on se permettait tant d'outrages ?

Ce sourire toutefois... Oui, joli sourire, des plus envoûtants, il devait bien l'admettre. Déjà son lion ronronnait en réponse à cet éclat qu'on lui offrait. Lion qu'il dut brider pour le faire taire, faisant appel à toute sa volonté pour que désir ne monte pas en lui.

- Dites, si vous voulez que je vous aide à vous relever, demandez-le simplement. Je m’appelle Enetari !

Le prenait-elle pour un grabataire ? Non... Visiblement non. Elle le prenait juste... pour il ne savait quoi. peut-être son dernier jouet en vogue, allez savoir, pensa-t-il quand il la vit secouer sa main en guise de salutation. Une salutation à la mode humaine, nota-t-il, dépité, et quelque peu écoeuré de constater que décidément leurs bonnes vieilles moeurs disparaissaient, englouties. Envolées.

Il fut tenté un court instant de lui faire remarquer son manque de respect des salutations elfiques, de leurs dignes et fiers cérémoniales... mais l'image d'un autre petit elfe, d'un certain Nomin qui lui ressemblait tant d'ailleurs, revint en force. Et le dissuada d'encore faire cette remarque que les jeunes considéraient, visiblement, comme déplacée. A eux de faire le monde après tout, songea-t-il, se sentant soudain en plein hiver. A eux de construire notre... leur... oui, leur société. Quitte à écarter dès lors leurs aînés d'un passé révolu. Et quand bien il sentit son vieux coeur s'enserrer à cette idée, il tenta de n'en rien montrer. il relâcha enfin sa prise sur la petite main et la regarda s'installer à ses côtés.

Visiblement sa sieste était compromis, soupira-t-il, déjà fatigué. Mais en même temps... étrangement étonné et, oui il devait l'avouer, un peu rassuré qu'elle ne le fuit pas pour autant.

Il n'avait toujours rien répondu, que déjà elle reprenait son babillage. Lui arrachant enfin un fin sourire sur son visage balafré, alors qu'elle évoquait toutes les bêtises que son jeune esprit imaginatif semblait inventer. Il devait avouer... qu'il commençait presque à bien l'aimer. Elle l'agaçait tout autant qu'elle l'intriguait, et elle était si... poétique dans ses inepties et si débordante de vivacité.... Il se contenta donc de reporter son attention sur le plafond, tentant de voguer avec elle sur les rêves qu'elle évoquait.

-Comment faites-vous, pour les voir ?

- Elles sont en moi, avec moi, à jamais, dans mon coeur et dans mon esprit, répondit-il enfin de sa voix basse. Les étoiles m'ont toujours accompagnées, que je les vois de mes yeux ou non. Elles ont toujours été là, à guider mes pas dans la nuit, à hanter mes songes dans mes sommeil, à égayer mes pensées dans les moments les plus noirs... ou à éclairer la froide nuit de mon errance aussi. Il me suffit alors d'y penser... pour les voir apparaître. Pour qu'à nouveau elles m'éclairent. Tout comme leur soeur la lune ou leur grand frère le soleil. Ne sont-elles pas après tout de petits soleils dans la nuit ?

Et se disant, il leva une main tendue vers le ciel.

- Ne bouge surtout pas, murmura-t-il en un souffle, avant d'entonner une petite complainte elfique.

Et de faire apparaitre, folie qui l'avait étreint, une pluie d'étoiles filantes autour d'eux. Suffisamment faible toutefois pour qu'elle ne puisse blesser personne, surtout pas la jeune elfe. Ils étaient de toute façon assez isolés pour éviter tout accident.

Il ne put que sourire à sa dernière question. A laquelle il ne répondit pas toutefois. S'il était fatigué d'avoir trop travaillé ? Fatigué, oui il l'était. Mais sa fatigue se nommait sans doute tout autrement. Paresse léonique qui l'étreignait tant ces derniers temps, ou fatigue d'une vie bien trop longue et bien trop éprouvante c dernier siècle ? Il ne savait que répondre. Et ce n'est qu'alors qu'il réalisa, ne pas s'être présenté. Et surtout qu'il ne l'avait pas mise en garde.

- Je m'appelle Eliowir Serillëiel, fit-il enfin, une certaine tristesse teintant soudain sa voix, se redressant légèrement sur un coude. On me nomme aussi... On me nomme aussi l'Infanticide. Tu es sans doute apparentée au jeune Nomin Terendul, n'est-ce pas ? En ce cas... je doute que tes parents approuvent que tu te trouves en pareille compagnie qu'ils jugent honnie. Je suis considéré comme dangereux, tu sais.

Et sans doute l'était-il, ne put-il s'empêcher de penser, en réalisant que son sort aurait pu être... dangereux. Dangereusement mortel. Inconscient qu'il était. Il n'avait pourtant voulu que lui faire voir les étoiles dont elle semblait rêver...

- Surtout pour les enfants, murmura-t-il, sa voix se cassant soudain, tandis qu'il dardait son regard nuit, profond, sur elle.
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 0:33

Il les voyait vraiment, alors, ces étoiles qui manquaient tant à Enetari. Elle-même en avait encore l’éclat au fond des yeux, au fond de l’esprit mais son cœur se languissait de leur clarté. Les rêves, c’était bien, mais la réalité était beaucoup mieux. Et cette réalité était hélas inaccessible tant qu’ils étaient sous terre.
Allongée sur le dos, sa respiration paisible soulevant sa poitrine menue tandis que ses mains se tendaient vers le ciel, la demoiselle à la chevelure blanche écouta la poésie des mots de son aîné. Grand frère ? Sœur ? Il la prenait pour une enfant ou bien la sénilité lui faisait-elle faire un retour en enfance ? S’apprêtant à se moquer de nouveau de lui, elle s’arrêta toutefois en l’entendant. Il lui donnait un ordre ou elle rêvait ? Elle ne rêvait pas, mais, bonne enfant qu’elle était, elle le laissa continuer en l’observant avec curiosité. Il chantait pour elle, et le résultat ne la déçue pas, loin de là. Une myriade d’étoiles filantes se mit à tracer des paillettes d’or autour d’eux, s’évanouissant hélas trop rapidement. Les yeux brillants, la bouche entrouverte d’émerveillement devant la beauté de cette magie si pure, Enetari redevint l’espace d’un instant une toute jeune enfant avant qu’elle ne se tourne vers la source de son émerveillement. Le vieux elfe avait semblé ne pas apprécier son salut très peu protocolaire quelques instants plus tôt, mais la jeune Terendul n’avait aucun amour pour toute la rigueur des protocolaires elfiques. Le cadeau qu’il lui avait fait pouvait toutefois mériter un véritable remerciement et, en guise de présent, la demoiselle ferma son poing droit avant d’effectuer avec grâce le salut protocolaire. A chacun ses plaisirs et elle n’était pas réellement d’humeur taquine. La voix triste de son interlocuteur lui tira même une petite moue insatisfaite ; parfois, souvent même, elle se riait du désarroi des autres, mais aujourd’hui était différent. Du moins celui qui lui faisait face l’était. Il lui avait offert une magnifique pluie d’étoiles, après tout.

Il s’appelait Eliowir, il s’appelait l’infanticide. Il portait un nom qui n’était pas tout à fait inconnu à la jeune fille. Il avait déjà été mentionné, mais elle n’avait pas souvenance de celui qui avait ainsi évoqué son existence. Il lui semblait simplement que cela ne l’avait pas été de façon amicale. Elle-même s’en moquait. L’avis que les uns portaient sur les autres n’influençait nullement sa propre conception du monde et l’opinion qu’elle se faisait de ceux qu’elle rencontrait. Elle voyait les choses avec plus de pétillant, plus de souplesse en un sens, mais rejetait tout ce qui lui paraissait par trop rébarbatif. Il fallait simplement séduire son esprit rebelle et indomptable, et un sort étoilé le pouvait.

-Oui ! Je suis sa sœur ! Ne vous inquiétez pas, le rassura-t-elle sur le ton de la confidence, je ne suis pas aussi bizarre que lui. Mais aussi gentille !

Tous les Terendul étaient bons, après tout. Ils étaient parfois agaçants, têtus, bêtes, mais ils étaient Terendul et cela voulait tout dire. Même si par moments la demoiselle était plus que frustrée par les comportements des siens.
Haussant les épaules, elle croisa les jambes devant elle, en tailleur, avant que sa petite bouche ne se plisse en une moue sceptique.

-Je ne suis plus une enfant, vous savez. Je ne suis pas aussi vieille que ma mère mais je ne suis pas non plus une enfant. Vous comptez me tuer ? Je ne pense pas que vous le ferez. Vous ne m’auriez pas offert d’étoiles, sinon. Vous ont-elles vraiment guidées ?

Pensive, elle s’arrêta avant de se pencher brusquement vers lui, effleurant de nouveau les cicatrices de ses doigts fins et délicats avant de se reculer, trop rapidement pour lui laisser le temps de l’attraper de nouveau. Pas question de lui laisser de nouveau son poignet, elle l’aimait bien certes mais de là à se faire emprisonner la main…

-Elles ne vous ont pas protégé pour cela, n’est-ce pas ? Etaient-elles fâchées ? Elle le regarda droit dans les yeux sans lui laisser le temps de répondre, son regard perle empli de détermination : Je n’ai pas peur de vous. Mes parents n’approuvent pas grand-chose, de toute façon, alors autant continuer, acheva-t-elle avec un petit rire taquin.

Se relaissant tomber sur le dos, les genoux pliés vers le ciel et les pieds bien ancrés dans le sol, elle posa un regard rêveur sur le plafond. Rares étaient les inconnus qui pouvaient se targuer d’avoir eu avec la jeune fille une conversation aussi délicate et sensée que c’était aujourd’hui le cas, mais elle n’en avait cure, ne s’en rendant pas vraiment compte. Elle aussi avait droit à des instants de mélancolie.

-Je voudrais voir la lune. La graver dans la roche, murmura-t-elle doucement. C’est un œil qui veille sur nous, ici, il ne peut plus nous voir. Je me demande si nous lui manquons, nous aussi. Je suis sure que les Esprits nous voient par elle. N’est-ce pas ?

Les cheveux déployés en corolle blanche autour de son visage lisse, elle sourit étrangement, dessinant quelque chose dans l’air. Un oiseau qui volait, sa silhouette symbole de liberté. Il était si étrange de se dire qu’à l’instant où elle parlait, sa maison n’était peut-être plus.
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeJeu 25 Déc 2014 - 19:41

Dire qu'il fut soudain surpris de la voir lui offrir, enfin, un salut elfique, aurait été un doux euphémisme. D'autant plus surpris quand elle lui offrit le salut cérémonial elfique, ce salut tant chéri, qu'il avait si souvent reçu et honoré de son digne temps elfique avant d'être banni... Il en fut étonnamment ému, et s'empressa alors de le lui rendre, se relevant de concert avec la jeune elfe et la dardant un court instant de ses sombres prunelles.

L'ambiance qui s'assombrissait entre eux, après les mille éclats en myriade d'étoiles qu'il venait de leur offrir s'illumina de nouveau quand l'allusion à son frère s'immisça tout doucement. Bizarre n'aurait pas été le qualificatif qu'il aurait offert au jeune elfe, qu'il aurait plutôt décrit comme étrange et curieux, mais il ne put s'empêcher de sourire aux mots de la jeune Enetari. Voilà bien un comportement d'une soeur envers son frère, songea-t-il, plutôt amusé. Un comportement qu'il avait rarement eu l'occasion d'observer, les elfes étant souvent enfants uniques. Les Terendul étaient-ils seulement conscients de la chance et du don de Dracos d'avoir eu trois enfants ? Oui, trois enfants, trois triplés de ce qu'il avait cru comprendre. A l'aune de cette information, il devait avouer mieux comprendre et presque mieux accepter la réaction si agressive de cette mère qu'était Lisae envers lui, Infanticide.

Plus une enfant disait-elle ? A cette évocation, le vieux lion sentit un sourire plus grand encore étirer ses traits balafrés.

- Sais-tu seulement quel âge j'ai, jeune elfe ? Pour moi, à mes yeux, tu es encore une enfant. Ou une très jeune adulte si tu préfères. Mais nous devons avoir... près de sept cents ans d'écart. Je dois faire partie des quelques dizaines d'elfes les plus âgés. Je suis de deux ans plus âgé que notre ancienne Impératrice Galadrielle, pour tout avouer... Mais non, tu as raison, je ne te veux aucun mal. Je ne compte pas te...

Son humeur s'assombrit d'un coup et son sourire se fana. Il ne put finir sa phrase et préféra balayer l'air de sa main, comme chassant cette pensée inopportune. Laissant le silence prononcer ses mots pour lui.

- N'oublie jamais toutefois qu'entre vouloir et faire, il y a parfois un fossé. Les gens peuvent faire des choses qu'il n'avait pas l'intention de faire, qu'il n'avait pas la volonté ni même le voeu de faire. Ne l'oublie jamais. Et cela vaut pour toi aussi. Un jour peut-être, même si je ne te le souhaite pas, tu seras amenée à faire, dire, ou choisir des choses que tu n'aurais pas souhaitées.

Qu'il était soudain d'humeur bien philosophique... A ce rythme-là, il allait la faire fuir ou pire la déprimer. Déjà qu'elle semblait souffrir de la nostalgie de leur Royaume... Une nostalgie qu'il ne connaissait que trop bien, il devait l'avouer. Il l'avait ressenti si souvent lors de ces cent trente dernières années.

- Quant aux étoiles... Oui, elles sont réellement de bien sages guides. Les elfes ont peu l'habitude de voyager de nuit, je te le concède, mais parfois, la vie, le destin, par la force des choses, nous amènent à réaliser ce que nous n'avons pas l'habitude de faire.... J'ai dû souvent voyager de nuit, et les étoiles ont été alors mes précieuses alliées pour éclairer mes pas, les guider, et pour réchauffer mon coeur glacé par les ténèbres envoutantes que même la lune ne pouvait parfois percer.

Il se figea un court instant quand une fine main revint à l'attaque de ses cicatrices. Il n'aimait guère cette curiosité qu'elles ne manquaient pas d'attirer, mais il ne broncha pas pour autant et laissa la gamine les esquisser. Heureusement, elle eut la décence de ne pas trop les toucher. Il s'en serait senti bien trop gêné.

- Non, cette fois-ci elles ne m'ont pas protégées. Les étoiles nous guident, mais ne nous protègent pas quand nous croisons notre destin. Ces balafres...

Il les désigna d'un large geste de main, englobant en fait tout son corps, en songeant aux quelques autres cicatrices qui parsemaient son corps ailleurs.

- étaient sans doute appelées à faire partie de moi. Pour m'enseigner quelque chose ou pour... je ne sais quoi. Mais sans doute était-ce là une part importante de mon destin, un enseignement important, que je me dois d'accepter et de suivre.

L'enseignement de l'humilité, de la maitrise de son arrogance... Quand bien même, pensa-t-il, cet enseignement était encore loin d'avoir fait son oeuvre en lui.

Il préféra ne pas s'éterniser sur l'opinion des parents Terendul. Si la jeune elfe était comme son frère, assurément, les parents avaient du mouron à se faire, têtus comme étaient ces enfants.

- La lune veille sur nous la nuit, le soleil le jour, et les étoiles les soutiennent. Et oui sans doute les Esprits nous voient-ils par eux, mais pas seulement... Les Esprits sont aussi en nous, avec nous, à chaque instant. Nos totems déjà, même s'ils ne sont pas aussi puissants que les Esprits Supérieurs que nous honorons. Nos totems sont là, en nous, avec nous. Ils nous ont choisi et quand on les accepte, ils font alors partie intégrante de nous. Pour le meilleur, et pour le pire, ajouta-t-il avec un fin sourire en songeant à son propre lion qui parfois le mettait dans de grands embarras.

Mais malgré ses mots qu'il tentait de rendre réconfortants, il fut touché qu'elle semblât si triste, si désespérée, si mélancolique de ne pas voir sa lune et ses étoiles.

- Mais si vraiment elle te manque...

Il sortit une de ses dagues d'agilité qu'il portait à sa ceinture, s'excusant en pensées auprès de ces dignes lames pour l'usage si peu honorable qu'il allait en faire, et s'empressa de graver une petite lune et une petite étoile à ses côtés, sur les rivages du lac entre eux deux.

- Tu pourras ainsi toujours la retrouver, en ce lieu. Et si vraiment, tu ne peux pas revenir ici, il existe un sort très simple qui pourra illuminer ton chemin, aussi bien que la lune, et qui pourra être son miroir en ton âme. Regarde bien, fit-il en un souffle, tout en décomposant calmement les gestes du sort qu'il s'apprêtait à lancer.

Il dirigea alors ses paumes vers le hauts en les ouvrant doucement au fur et à mesure que la boule lumineuse grandissait. Puis il relâcha le geste une fois la boule formée et mise en lévitation. Une magnifique boule de lumière apparut alors et voltigea au devant d'Eliowir juste sous les yeux de la jeune elfe.

- Voici une autre lune, une lune magique, qui ne s'éteindra que quand ton coeur le voudra.

Et se disant, il enveloppa la boule d'un geste et l'éteignit.

- A toi, appelle donc ta lune à toi, fit-il en un sourire encourageant.


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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeMar 6 Jan 2015 - 19:31

Enetari sourit sans méchanceté, amusée. Le regard d’Eliowir, qui lui faisait face, semblait plein de rêves et de gratitude. Il en fallait bien peu, visiblement, pour le rendre heureux. Mais après tout, pourquoi pas ? Apaisée et exceptionnellement calme, la jeune fille se rassit pour poursuivre sa discussion avec ce mystérieux elfe, rejeté des siens. Cet elfe qui avait tué son enfant, se souvenait-elle à présent. Dans quelle circonstance exactement, elle n’en avait pas connaissance, mais le résultat était là. Ce devait être étrange. De parler ainsi avec un être ressemblant à celui à qui il avait donné la mort. Le ressentait-il ? Se souvenait-il de son visage chaque fois qu’il la regardait, elle ? Comment se nommait-il, ce fantôme d’un autre temps, cet elfe originaire de cette appellation d’infanticide ? A qui ressemblait-il, de caractère ? Furieux comme Aranël, calme comme Nómin ou parfait comme elle ? Pleine d’interrogation, la jeune Terendul oublia bien vite le sujet de son étude pour tenter de mettre un âge sur le vieil elfe. Il avait donc environ huit-cents ans… C’était plutôt pas mal. Bon, l’information sur l’impératrice était absolument inutile puisqu’Enetari ne connaissait pas l’âge de la dame en question, mais qu’importait. De toute évidence, elle était vieille. Elle aussi.

-Ce n’est pas parce que vous êtes un vieillard que cela fait de moi une enfant, répliqua-t-elle en toute amabilité, ou presque. Mon âge ne diminue pas en fonction de celui de mon interlocuteur. Je ne suis pas une adulte, pas encore, mais j’ai quitté mon enfance.

De ses yeux gris sérieux pour l’occasion, elle dévisagea avec calme comme pour le mettre au défi de s’opposer encore une fois à ces propos et de la considérer comme une gamine. Pourtant, cela ne l’empêcha nullement de se mettre à philosopher comme si elle ne connaissait rien au monde qui l’entourait. C’était agaçant, réellement. Un éclat bleu glacial dans le regard, elle releva le menton avec dignité avant de lui répondre d’une voix sentencieuse, se faisant à son tour grande penseuse.

-Je connais la différence entre ces deux verbes, je vous remercie. Mais est-ce en s’écartant de tout danger toute sa vie que l’on sera heureux ? Je ne serai pas resté ici si vous aviez été plus agressif, sans doute. Ce qui n’empêche nullement que l’on ne peut rester toujours éloigné de tout ce qui peut constituer toute notre vie. Même assit chez soi, éloigné de tout, il y a des risques. Il suffit de se souvenir de notre royaume… Aussi, certes, peut-être représentez-vous un potentiel danger, d’autant plus mince que vous ne souhaitez pas en être un, pour moi, comme tout un chacun, mais pas suffisant pour que j’ai peur de vous.

Elle laissa passer un instant de silence, le visage mortellement sérieux, avant de se fendre d’un large rictus provocateur :

-Même si vous êtes affreux, avec vos cicatrices.

Bon, d’accord, pas tant que cela, finalement, c’était aussi cela qui faisait son charme sans aucun doute. C’était de la pure taquinerie. Et lui qui semblait avoir une si forte estime de lui-même… cela devrait le ramener un peu plus proche de la fille du général. D’ailleurs, curieuse à leur sujet, elle ne put s’empêcher de nouveau de suivre leur tracé d’un doigt léger.

-Peut-être voulaient-elles que vous les ayez, ces marques. On ne peut pas savoir ce que pensent les étoiles. Quant aux esprits… Je ne sais pas. Je ne suis pas liée à un esprit totem, bien que je sache lequel m’attend. Aussi préférais-je les astres célestes, que je sais toujours présents.

Un sourire plein de douce joie illumina son visage en voyant la gravure qu’Eliowir gravait. Elle n’avait pas bronché lorsqu’il tiré sa dague, voulait lui montrer que ses paroles précédentes n’étaient pas mensonges : elle ne le craignait nullement. Et elle avait raison. Pleine d’enthousiasme, Enetari se pencha pour l’observer faire avant de tourner la tête de tout côté pour vérifier que sa lune serait la même quel que soit le sens. Oui, elle était toujours là, et toujours lune. Satisfaite, la demoiselle se redressa juste à temps pour observer le tour de magie qu’elle répéta sans souci : celui-ci, elle le connaissait déjà, de tour. Sa boule n’était peut-être pas aussi belle ni grosse que celle d’Eliowir, mais bien suffisante. Après tout, il s’agissait d’une magie fort utile et guère difficile.

-Je le connais, celui-ci… Pourriez-vous m’apprendre d’autres sorts ?

Avec des étoiles dans les yeux et pleine d’impatience, elle réprima son désir de le secouer, se contentant de l’agripper sans douceur par le bras dans l’attente de sa réponse.
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeVen 16 Jan 2015 - 0:29

Il ne sut un court instant s'il devait s'agacer du ton condescendant, du ton péremptoire et assuré, presque un ton moralisateur même, que la jeune elfe prenait parfois avec lui, ou s'il devait se trouver rassuré, voire honoré, de ses réactions si peu inquiètes à son égard. Des réactions où ne trahissait nulle peur, nulle crainte de lui. C'était pour lui comme une bouffée d'air frais, qu'un elfe ne lui offre aucun regard de haine ou de terreur, ou pire des deux mêlés. Il préféra donc mettre les pointes agaçantes, les oscillations péremptoires de Mademoiselle-elfe-je-sais-tout sur le compte de son côté Terendul, et tenta de ne pas s'en offusquer. Il parvint même à royalement ignorer ces morceaux choisis de condescendance Terendulienne qu'elle lui offrait, et à ne prendre que le meilleur. Ces savoureux échange de poésie et de nostalgie.

Il parvint même à sourire, d'un sourire réellement sincère, quand elle le traita d'affreux. Affreux, oui, il l'était. Quoique certains semblaient y trouver un certain charme aussi à ses balafres... Il eut peine toutefois à ne pas reculer quand de nouveau la gamine tenta d'en suivre le laborieux tracé. Il préféra hausser les épaules quand elle parla du pseudo vouloir de la lune et des étoiles, ou des Esprits.

- Qui sommes-nous, simples mortels, pour nous targuer de savoir ce que les Esprits, la lune ou les étoiles, peuvent bien vouloir ? Mais oui, sans doute ces balafres étaient-elles destinées à m'inculquer quelque... leçon.

Amère leçon, eut-il envie de dire. Mais il retint à temps ses accents d'amertume et de vieille rancoeur.

Et soudain, elle lui réclamait d'autres sorts. D'autres sorts ! Savait-elle seulement ce qu'elle lui demandait ? Savait-elle seulement... ? Qu'il aurait donné cher d'entendre un être aimé, un être dès lors tué, lui réclamer pareil. Qu'il aurait donné cher pour les lui apprendre effectivement. Mais...

Mais à défaut de lui apprendre des sorts, il lui avait appris la mort. C'est alors douloureusement, qu'il dut détourner le regard, un horrible sanglot menaçant de l'étouffer. Il ne parvint à retenir les traitresses larmes toutefois, qui déjà roulaient sur ses joues pâles. C'est dans un ultime effort, prenant une forte inspiration, qu'il parvint à en calmer quelque peu le flot intarissable.

- Veuillez pardonner à un vieil elfe une soudaine tristesse. Une soudaine peine indicible, une douleur intangible. Mais...

Un sanglot lui vola les mots qu'il voulait offrir. Il baissa la tête, dut respirer profondément plusieurs fois, avant d'enfin parvenir à reprendre.

- Ce que vous venez de demander... J'aurais tant aimé l'entendre jadis, venant de mon propre... de mon propre fils, fit-il sa voix menaçant de mourir à chaque mot, chaque souffle. Jamais il ne put me demander cela, toutefois. Et quant sort et magie j'ai voulu lui offrir, lui apprendre... ce fut mort et sang que je répandis.

Il ne sut comment il était parvenu à conter cela, mais il dut se cacher le visage dans les mains pour calmer un tant soit peu l'effusion qui menaçait d'encore le submerger. Après quelques courts instants où il se morigéna pareille faiblesse, il parvint à relever des orbes sombres, plus sombres que la nuit, sur la jeune elfe en face de lui.

- Ce que vous me demandez là... J'aimerais tant pouvoir vous l'offrir. Véritablement. Mais... je crains par trop... Si jamais.... vous comprenez, je l'espère ? s'enquit-il abruptement, incapable de finir ses phrases.

Et quand bien même elle ne comprenait... Peu importait, au final. Il se sentait soudain incapable de faire ce qu'elle réclamait. Il s'en sentait soudain incapable, alors même qu'il venait de le faire, par deux fois d'ailleurs, quelques instants plus tôt. Mais ca avait été si... naturel. Si enfantin, si innocent. Mais soudain ces jeux-là prenaient comme des accents meurtriers, infanticides, qui le glaçaient, le paralysaient. Irraisonné sans doute, mais l'irraison était une fidèle compagne ces temps-ci pour lui.

Et soudain, il songea à quelque chose, et sauta sur ses pieds.

- Mais si magie je ne puis vous offrir... J'ai quelque chose pour vous, si vous me le permettez jeune elfe. Juste le temps que j'aille m'en quérir...

Et sans attendre de réponse, de peur d'obtenir d'elle un refus, il s'esquiva, fuya presque, direction un certain marché noir. Rapidement il trouva sa cible, et sans même marchander un prix qui pourtant lui sembla exorbitant et manqua de ruiner le peu de richesses qu'il avait, il s'empressa de revenir sur ses pas, son précieux butin dans une main.

Il fut soulagé de retrouver la jeune elfe à l'endroit où il l'avait quitté. Et c'est essoufflé, épuisé soudain de cette course folle, que le vieil elfe tendit le petit paquet.

- Tenez, un petit présent pour vous. Pour que lune soit toujours là, avec vous, à vous guider, quand le besoin s'en fera sentir.

[HJ : Et voilà, une Orbe de lumière, une ! Wink catkiss]

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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeJeu 22 Jan 2015 - 22:24

Elle lui demandait un sort et il pleurait ? C’était très inhabituel, comme situation. Les yeux écarquillés par la surprise, Enetari se pencha vers le vieil elfe pour observer son visage soudainement triste, sans comprendre le pourquoi d’une telle réaction. Bien sûr, il craignait de se ridiculiser devant la flamboyance de la jeunesse, sans doute. Le pauvre… Mais la jeune Terendul ne se moquerait pas de lui quand bien même mettait-il du temps à exécuter ses sorts, elle le promettait ! Après tout, elle avait pour l’instant besoin de lui et de sa science magique. Et après, et bien… Et bien après était après ! Voilà !
Toutefois, avant d’avoir eu le temps de rassurer Eliowir, ce dernier ouvrit la bouche et s’expliquer et s’excuser. Pensive, Enetari se coupa donc net dans son élan pour le fixer en silence, ses yeux gris emplis de l’intérêt porté à l’histoire du balafré. Elle adorait les histoires, et plus elles étaient tristes, plus cela lui plaisait. Curiosité malsaine, sans doute, mais bien qu’elle soit quelque peu étonnée de voir ainsi pleurer l’adulte, elle ne s’en trouva pas pour autant mal à l’aise ou gênée. Au contraire, elle était simplement toute excitée par ce récit macabre. C’était cruel, de parler ainsi d’un évènement qui avait tant fait souffrir son pauvre interlocuteur, mais elle ne s’en rendait même pas compte. Son intérêt éveillé, le reste n’avait guère d’importance.

-Qu’avez-vous tenté de lui apprendre ? Que s’est-il passé, exactement ?

Simple curiosité quant au sort, elle pourrait ainsi elle-même se débrouiller pour apprendre ce sort si lui ne voulait pas le faire. Cela dit, l’inquiétude de son presque-professeur était tout à fait stupide : Enetari n’avait aucune intention de bêtement mourir pendant un entrainement, aussi dangereux soit-il. Si son fils avait été nul en magie, ce n’était tout même pas de sa faute à elle, ce n’était pas une raison pour la priver d’un bon apprentissage ! Enfin… Il était vrai qu’elle avait entendu qu’un traumatisme pouvait totalement bloquer quelqu’un s’il se trouvait dans une situation similaire. C’était bête, l’Histoire se répétait rarement deux fois de la même façon.

-Je crois que je comprends, mais je vous ai dit que je n’avais pas peur de vous, je vous fais confiance pour ne pas me tuer, répliqua-t-elle en haussant les épaules.

Néanmoins elle n’allait pas non plus le forcer, bien qu’elle soit déçue. Ce qui n’allait pas l’empêcher de tenter de trouver autre chose pour le convaincre. Réfléchissant, elle le laissa disparaitre sans broncher, persuader qu’il reviendrait ; et si ce n’était pas le cas, elle irait le chercher ! A la pêche au petit petit petit elfe, il faudrait aller alors, qu’il revienne-vienne-vienne, lui enseigner la magie ! Néanmoins le problème ne se posa pas puisqu’elle le vit rapidement revenir vers elle, lui offrant même un mystérieux présent. La sphère, argentée, semblait pulser de magie, et la jeune Terendul ne mit pas longtemps à en prendre le contrôle. Folle de joie, elle sauta littéralement au cou de son bienfaiteur, le visage simplement heureux, dépouillé de toute trace de moquerie ou de mépris. Se serrant contre lui dans un élan calineux tout à fait enfantin qui n’aurait pas manqué de faire hurler son père d’horreur. Qu’importe, dénouée de toute arrière-pensée, Enetari exprima simplement sa reconnaissance ainsi. Après tout, elle pouvait parfois être très affectueuse. Se blottissant contre lui, elle cala sa tête contre son épaule en manquant ronronner, satisfaite.

-Si je suis ton amie, tu ne pleureras plus ! Sourit-elle toute heureuse en le tutoyant d’office, partant du principe que de toute façon, ils étaient amis ‒ce n’était pas comme si elle lui laissait beaucoup le choix, en même temps. Je t’offre mon amitié, alors montres-toi digne d’elle !

Tout à fait sérieuse, elle resta contre quelques instants, trouvant cet oreiller plutôt confortable, avant de se redresser brutalement pour regarder avec inquiétude devant elle. Un peu plus loin, la silhouette de son paternel qui passait la fit plonger contre terre, dissimulant tant bien que mal sa crinière lumineuse. Mais le souci sur pattes disparu bien vite, occupé à d’autres choses, et la jeune fille souffla avant de se redresser, hilare.

-Mes parents ne t'aiment pas beaucoup, je crois, ils m’ont interdit de t' « approcher à moins d’une portée d’épée », mais ils n’aiment que les gens ennuyeux, je l’ai déjà remarqué. Et puis, c’est tellement amusant, de les voir s’énerver pour ça.

Elle eut un ricanement sadique avant de pencher la tête pour l’observer avec attention, pleine de curiosité pour cet être si étrange. Elle avait milles et unes interrogations en tête qu’elle comptait bien lui poser.

-Tu as eu un enfant, mais tu as été marié, alors ? Où es ton épouse ?
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeDim 1 Fév 2015 - 1:00

S'il fut profondément choqué des questions qu'elle osa lui poser quant à cet... incident.... crime... meurtre... cette ignominie même... il préféra n'en rien montrer. Et n'en rien répondre non plus. Il en aurait été bien incapable de toute manière, tout comme il avait été incapable de dire quoique ce soit lors de son "jugement" devant le Conseil. Même si, depuis, il était parvenu, à certains moments, à évoquer vaguement ce qui s'était passé, il ne s'en sentait pas le courage, la force, ni même la volonté, face à cette jeune elfe. Etait-ce son âge, son nom ou son caractère si elfique ? Ou était-ce...

Il ne savait pas en fait ce qui était ou non, au sujet de cette jeune elfe. Mais il ne se sentait pas capable d'évoquer devant elle plus que ce qu'il avait réussi à dire. Face à ce regard si pur, si franc, si innocent en un certain sens, malgré son caractère impossible et ses mots acides, acérés et presque sarcastiques. Il sentait soudain, sans qu'il parvienne à se l'expliquer, une profonde entaille s'ouvrir en son vieux coeur meurtri. Et les larmes qui s'écoulaient traitreusement de ses orbes sombres n'étaient rien comparé à l'infection qui suppurait de cette plaie réouverte. La plaie du remords, des regrets, de la douleur, de la peine, de la tristesse infinie... et du désespoir. Un désespoir sans nom, sans fin, qui le rongeait encore et encore depuis peu. Depuis quelques temps à peine.

Le désespoir de ne jamais atteindre sa rédemption. De ne jamais parvenir à la quérir noblement, à en être digne, à l'honorer enfin.

Confiance, disait-elle en toute innocence. Confiance... savait-elle seulement tout ce que ce simple mot en apparence recelait véritablement ? Il en doutait. Il fut tenté un instant de le lui faire remarquer... mais rapidement se ravisa. Elle suintait effectivement de cette confiance franche et innocente qui souvent était l'apanage des jeunes en ce monde. Une confiance insouciante, qu'il n'avait soudain aucune envie de briser. A d'autres de lui ôter ses belles croyances. Mais pas à lui. Pas maintenant en tout cas.

Heureusement il trouva de quoi détourner son attention de toutes ces questions, et de toutes ces indiscrétions. S'il s'était attendu toutefois à une telle réaction... Il sentit des bras l'enserrer et un corps chaud se couler contre lui. En toute innocence encore. Certes. Mais lui, n'était pas innocent ! Belle enfant ! Quelle idée de se jeter ainsi sur un lion tel que lui ! Savait-elle seulement l'effet que sa beauté elfique si faussement angélique avait sur les mâles ? Pis encore sur les lions ?!

Non, visiblement non, constata--t-il, dépité, et presque désespéré, quand elle alla jusqu'à caler sa tête contre le bas de son épaule.

Il sentit en lui un désir vibrer de toute sa force, de toute sa volonté. Il sentit l'envie irrésistible de l'enserrer à son tour en un échange plus... hum... charnel. De l'embrasser, de ravir ses lèvres fines et de lui faire connaître mille désirs à son tour. Mille et une envies.

-Si je suis ton amie, tu ne pleureras plus ! Je t’offre mon amitié, alors montres-toi digne d’elle !

Oh Dracos, douce innocence que celle-là.

Qui était-il une fois encore pour la briser ? Il n'était pas celui qui devrait la faire devenir femme elfe en toute dignité. Non, ce n'était pas à lui de briser cette innocence-là et de la faire tomber dans les ravins abruptes et brutaux de l'âge adulte. Non, fit-il alors à son lion. Pas à lui, pas à eux...

Et enfin elle se détacha de lui. Il crut un instant qu'elle avait senti le désir naissant du lion, les manifestations physiques évidentes qu'il ne pouvait que difficilement masquer. Mais non, innocente qu'elle était, elle n'avait visiblement rien remarqué, regardant plus loin derrière lui avec une vive inquiétude dans le regard, qui disparut aussi rapidement qu'elle était apparue. Le vieil elfe en soupira de soulagement.

-Mes parents ne t'aiment pas beaucoup, je crois, ils m’ont interdit de t' « approcher à moins d’une portée d’épée », mais ils n’aiment que les gens ennuyeux, je l’ai déjà remarqué. Et puis, c’est tellement amusant, de les voir s’énerver pour ça.

- Non ils ne m'aiment pas beaucoup. Comme nombre de notre peuple d'ailleurs. Pour eux, pour tous les elfes sans doute même, je suis... dangereux. Une ignominie. Un cauchemar à éliminer. Une atrocité vivante tout juste digne des limbes du Néant. Peut-être ont-ils raison d'ailleurs, et peut-être vaudrait-il mieux les écouter ?

Et soudain, les questions revinrent. Ne cesserait-elle jamais de toujours, sans cesse, retourner la lame en son coeur poignardé ?

-Tu as eu un enfant, mais tu as été marié, alors ? Où es ton épouse ?

Si l'envie de nouveau d'ignorer la question le titilla, cette fois il choisit de ne pas esquiver. Visiblement elle ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle n'aurait pas de réponse. Bougresse d'elfette capricieuse, maugréa-t-il en son for intérieur. Sans avoir le coeur toutefois de l'ignorer, de l'éconduire en la laissant là, ou de la rabrouer pour cette curiosité malsaine. Sans qu'il ne comprenne pourquoi il manifestait tant de patience et de miséricorde pour elle d'ailleurs.

Peut-être.. Oui, peut-être parce qu'elle était une des rares elfes à ne pas avoir peur de lui ou à ne pas le chasser, le maudire, ou même à ne pas chercher à l'envoyer rejoindre Mort ou pire encore.

- Oui j'ai eu une épousée. Elle est, elle aussi, décédée. Peu de temps après mon fils. Elle n'a pu supporter d'être marié à un.... un... meurtrier. Au meurtrier de son fils. Elle n'a pu résister à la douleur d'une mère voyant mourir la chair de sa chair... et a voulu le rejoindre, reniant l'Infanticide que j'étais alors. Elle s'est.... elle s'est tuée. Mais je l'ai tuée aussi en un sens, croassa-t-il, entre les larmes, qui de nouveau s'écoulaient en un fleuve salé sur ses joues creuses.

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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeMar 3 Fév 2015 - 21:38

Le fixant avec un sourcil levé, l’air totalement blasé par ce qu’Eliowir disait, Enetari soupira en prenant de grands airs théâtraux, désespérée d’entendre de tels propos. Ainsi, le balafré considérait que c’était à juste titre que ses semblables ne s’approchaient pas de lui. Et pourtant il devait bien le regretter, non ? Bon, qu’il pense ce qu’il voulait, après tout Enetari ne s’en trouvait pas affectée, du moins du moment qu’on ne l’empêchait pas d’aller où bon lui semblait et voir qui elle le souhaitait. Donc, il pouvait penser ce qu’il voulait tant qu’il ne sous-entendait pas que la jeune elfe devait partir.

-« Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison ». J’ai raison et ce n’est pas leur opinion qui va me faire changer d’avis. S’ils tremblent dans leur coin en se prenant pour de futures victimes, libre à eux, moi je reste ici. Ils parlent de toute façon trop pour prêter attention à tous leurs propos. Finalement, entre une moitié inintéressante et une moitié étouffante, ça ne laisse pas grand-chose de constructible.

L’air affligé par l’immense bêtise de ses semblables ‒et pas que d’eux d’ailleurs‒ elle secoua la tête avant de fixer son interlocuteur avec intérêt, moqueuse :

-Comment fais-tu, pour te supporter ? Ça doit être difficile de vouloir se fuir pour écouter les bons conseils des autres, tout en ne pouvant se détacher de soi-même. Tu te bats avec toi-même, parfois ? Ce doit être amusant à voir ! Je viendrais te soutenir contre toi si tu veux !

Blottie contre lui, elle lui posa la question, curieuse d’en savoir plus. Il avait honteusement éludé ses questions alors qu’elle ne souhaitait que connaitre son passé, c’était inadmissible. Mais cette fois, il lui répondit plus avant. Ah. Bon. Sa femme était morte. Aussi. Sa vie était triste, Enetari était heureuse de ne pas l’avoir, vraiment. D’abord un fils, puis une femme. Faisant la moue, l’elfette resta un instant silencieux avant de lui caresser les cheveux comme si c’était lui le plus jeune.

-C’était il y a longtemps, il faut que tu vois le bon côté des choses, maintenant tu peux faire ce que tu veux comme tu veux où tu veux ! Et puis, si elle ne voulait plus être avec toi, c’était son choix, et… OHHHH !

Il pleurait de nouveau, et la petite blonde entrouvrit la bouche avec fascination avant de prendre délicatement le visage entre ses mains pour l’orienter légèrement vers la droite. Un peu plus bas… sur la gauche… en bas encore… Ca y était ! Elle avait réussi à orienter les pleurs dans les cicatrices, si bien que cela donnait l’illusion qu’il avait tellement pleuré que son visage en était marqué. C’était tellement… tellement… rien du tout en fait. Hormis qu’après réflexion Eliowir avait l’air un peu benêt, la tête renversé en arrière en se demandant sans doute à quoi jouait Enetari. Néanmoins, cette dernière se posait une question cruciale : le laisser ainsi de nombreux jours lui permettrait-il de vérifier si l’eau salé allait ou non creuser les marques de l’elfe.

-Vous ne voudriez pas que je vous attache, je suppose ? Ahhh, peut-être que je devrais vous sequestrer un moment mais je ne saurai pas où vous ranger… Il n’y a pas beaucoup de place de libre ici.

Se rejetant en arrière, elle se lécha les doigts avec intérêt, curieuse de voir quel goût avait la douleur d’Eliowir. Salée. Bon. La prochaine fois, elle tacherait de lui épicer les yeux pour voir si ses larmes pouvaient changer de goût. Le voyant toujours triste, elle finit toutefois par soupirer pour le regarder d’un air désolé. Il était bien faible, à se laisser aller ainsi à son chagrin, qui devrait d’ailleurs être passé depuis longtemps !

-Bon allez, dis-toi que tu vas peut-être bientôt te faire tuer toi-aussi, tu n’auras plus à pleurer comme ca.

Espiègle, elle lui tira légèrement, les yeux pétillants, une mèche de cheveux après avoir estimé qu’elle l’avait suffisamment réconforté pour qu’il cesse d’être triste, avant de l’enrouler autour de son doigt, se demandant combien il pouvait bien avoir de fibres chevelus. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, vingt-cinq, vingt-six, cinquante-deux, quatre-vingt-trois, ilyenatropdoncjabandonne. Relâchant la mèche, elle se s’assit en papillon face à lui, ouvrant de grandes prunelles grises qui le fixaient avec intérêt pour voir s’il allait enfin sourire. S’il continuait de pleurer, elle allait devoir l’aider à se vider. Pleurer, pleurer jusqu’à en mourir. L’idée était magnifique romantique.
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeMar 10 Fév 2015 - 23:47

Oui, innocente. Sarcastique, cynique sous bien des aspects, féroce par ses mots... mais innocente dans ses réactions. Ce n'était réellement encore qu'une enfant sous bien des aspects songea-t-il, en écoutant ses mots. Se contentant d'ailleurs de les écouter sans forcément y répondre. Pleurant tout en riant intérieurement de l'image pittoresque d'un lui-même se combattant. Si seulement elle savait que, au final, l'image n'était peut-être pas si inappropriée en soi... Si seulement qu'en lui-même semblaient cohabiter plusieurs voix se combattant sans cesse en idées, propos, conseils... Sans doute prendrait-elle alors réellement peur de lui.

Oui, si elle savait, sans doute le fuirait-elle enfin. Eliowir ne répondit donc rien, et tut cet étrange secret en lui.

Et voilà maintenant qu'elle jouait de lui, le manipulant telle une marionnette. Et il eut beau détourner la tête, tenter d'esquiver ses mains, elle semblait déterminer à mener son expérience. Il la laissa donc jouer un moment, étudiant en lui-même ce comportement enfantin et expérimentateur des plus étranges. Un comportement un brin idiot en soi, ne put-il s'empêcher de penser. Ses expérimentations à lui quand il avait son âge à elle étaient d'une tout autre nature... Expérimentation des sens, expérimentation de la magie.... expérimentation de la nature aussi... Mais pas ainsi. Pas en gestes futiles et inutiles, en questions sans sens réel. Mais il la laissa continuer son petit jeu quand même, n'ayant étrangement pas le coeur à la repousser.

-Vous ne voudriez pas que je vous attache, je suppose ? Ahhh, peut-être que je devrais vous sequestrer un moment mais je ne saurai pas où vous ranger… Il n’y a pas beaucoup de place de libre ici.

Il se contenta de s'écarter cette fois-ci et de hocher la tête en signe de négation. Quelles étranges idées elle pouvait bien avoir tout de même. Mais déjà à ces lubies sans fin, il ne put retenir un fin sourire. Léger, discret, mais bien présent.

-Bon allez, dis-toi que tu vas peut-être bientôt te faire tuer toi-aussi, tu n’auras plus à pleurer comme ca.

Et cette fois, il éclata d'un grand rire, franc, direct, un peu rauque sans doute suite aux larmes qui avaient noué sa gorge, mais fort et puissant. Un rire comme rarement il en avait eu ses derniers temps.

- Quelle étrange elfette vous faites donc, jeune Terendul, fit-il enfin d'une voix rauque et profonde, alors que son rire prenait fin. Oui, étrange et déroutante...

Il se rassit à ses côtés, avec une certaine gêne toutefois, son précédent désir naissant le gênant considérablement dans ses gestes, notamment pour s'asseoir. Maudit lion !

- Jeune elfe, vous avez encore tant et tant à apprendre... Oui, beaucoup vous attend sur les sentes du savoir, reprit-il d'un air presque songeur.

Palpant l'idée de lui apprendre, oui, lui apprendre, quelques sorts. Des sorts de son choix, dument choisi, savamment sélectionnés, qui ne contiendraient aucun risque en soi. Du moins autant que faire se pouvait...

Et prenant une forte inspiration, il déclara, d'un ton solennel, et essaimant ses conditions sans appel :

- Vous vouliez apprendre d'autres sorts, dites-vous ? Vous vouliez faire que magie des elfes soient vôtre ? Et bien soit, je veux bien vous en apprendre quelques uns. Mais ce sera moi qui choisirait les sorts, uniquement moi. Ce sera moi qui choisira votre sentier d'apprentissage à mes côtés et je ne céderai nullement à vos quémandages pour en changer.


[HJ : désolée pour le délais... pour la suite comme tu veux : soit on conclue là ou avec ta réponse en disant qu'ils continuent ou se donnent rendez-vous ou autre, soit on continue, comme tu préfères. Je te laisse carte blanche catkiss]
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MessageSujet: Re: Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Dans la famille Terendul, je demande... la fille [Eliowir] TERMINE Icon_minitimeSam 21 Fév 2015 - 15:46

Il souriait, et cela le rendait moins laid. Oh, il ne l’était pas vraiment, d’ailleurs, bien que ses marques sur le visage n’en fasse une beauté à contempler aux yeux très critiques d’Enetari. Mais avec son sourire, il était plutôt pas mal même s’il restait vieux. Enfin, quand même pas à en tomber amoureuse, d’ailleurs il était parfaitement idiot de laisser ainsi l’esprit s’amouracher de quelqu’un, à moins que cela ne puisse être utile d’une quelconque façon que ce soit. Passer le temps, connaitre des expériences, oui, cela plaisait à la jeune elfette. Pour le reste… Elle était probablement trop jeune pour connaitre les méandres de l’amour et s’en estimait tout à fait heureuse. Avec un peu de chance, elle resterait une enfant toute sa vie. Enfin, non, pas une enfant. Mais elle ne deviendrait jamais adulte. Les adultes étaient trop irresponsables. Trop sérieux. Trop trop. Ils ne parvenaient pas à mélanger l’inconscience et la sévérité comme Enetari aimait à le faire. La douceur et la cruauté, certains pouvaient mais… mais c’était différent, tout simplement.

Penchant la tête, Ene effleura d’un doigt le sourire d’Eliowir, perdant instantanément sa bonne humeur alors que les échos du rire de son maitre provisoire de sortilèges continuaient à résonner dans la caverne. Etrange, oui, peut-être. Elle devait l’être à ses yeux, comme à ceux de beaucoup. Cela ne la dérangeait pas le moins du monde, le principal problème était qu’elle ne parvenait pas à trouver, elle, qui que ce soit qui puisse mériter cette appellation. Mis à part Nómin, son cher frère, qui restait toujours aussi mystérieusement fascinant après toutes ses années passées ensemble. Il lui avait un jour parlé d’un château, non ? Qu’elle pourrait être princesse… Et elle était sûre que lui un jour pourrait être roi. Il était assez retors pour cela, mais, loin de lui déplaire, Enetari trouvait cette qualité comme particulièrement fascinante. Son jumeau avait une intelligence insaisissable, indescriptible. Impressionnante, en un mot. Et si elle voulait être une vraie dame, mais surtout à la hauteur de son cher frère, Enetari devait parfaire ses performances. Pas que pour lui, d'ailleurs. Pour elle aussi. Son visage impassible quoi qu'au regard pensif laissa place à une expression joviale et avenante, tranchée seulement par un regard gris déterminé et exceptionnellement except de tout amusement.

-Oui ! Je veux pouvoir emprisonner le rire des autres, leur tirer leurs sentiments de la peau, aspirer toute leur âme et leur dévorer, murmura-t-elle pour elle-même dans un chuchotement inaudible pour le vieil elfe. Apprenez-moi, je vous prie, apprenez-moi tout ce que vous savez, conclut-elle plus fort avec un sourire innocent.

Et, attentive, elle observa chacun des gestes de son aîné pour les reproduire et savoir à son tour user de chacun des sorts qu’il utilisait. Maitriser la magie, maitriser la puissance… Maitriser sa propre force pour maitriser les autres. Peut-être était-ce simplement cela, le but de toute sa vie. Peut-être serait-ce cela, l’aboutissement de son existence.
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