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Chambre à coucher du Roi, un certain dix mars... (monologue) TERMINE

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Chambre à coucher du Roi, un certain dix mars... (monologue) TERMINE Empty
MessageSujet: Chambre à coucher du Roi, un certain dix mars... (monologue) TERMINE Chambre à coucher du Roi, un certain dix mars... (monologue) TERMINE Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 16:45

Fabius avait une dizaine d'année. Peut-être moins. Peut-être plus. Simple enfant sans réelles défenses, il longeait les longs murs d'un palais aussi froid qu'hostile. Son grimoire serré contre lui-même, comme s'il risquait une attaque à tout instant. Le visage plus apeuré qu'à l'accoutumé, il essayait mais sans succès de trouver un équilibre intérieur. Pourquoi n'arrivait-il pas à se calmer ? Pourquoi son cœur battait-il à ce point la chamade ? Ah oui, il se souvenait à présent.

Il était poursuivit.

Ni une ni deux, il se mit à courir. Mais il avait deux handicaps : des jambes frêles et trop petites, et un souffle pitoyable lui attirant que trop souvent les railleries des autres enfants du palais. On ne pouvait pas jouer avec lui. Il était trop faible. Faute de mieux, il avait décidé de s'en moquer. Mais cette fois-ci ce n'était pas le cas. Les bruits de pas de ses poursuivants allaient en s'approchant. Son cœur battait tellement fort qu'il avait parfois l'impression qu'il allait rompre. Une mort rapide, et après tout, il ne manquerait à personne.

La peur s'emparait de l'enfant, et il courrait toujours. Des larmes coulaient librement sur ses joues car le danger approchait, sans qu'il ne puisse rien y faire. Les couloirs s'allongeaient d'eux-mêmes, et les gardes postés à intervalles réguliers ne le voyaient même pas. Invisible. Il vit une porte et en désespoir de cause, entra dans la pièce.

Son père était là. Soulagé, il s'apprêta à lui demander de l'aide... mais celui-ci était occupé. Il ne devait jamais déranger son père lorsqu'il était occupé. Ce n'était pas bien. Allongé à même le lit, il avait le visage dans le cou de sa mère. Brusquement, il se redressa, furieux, portant un regard terrible sur son fils. Celui-ci se recroquevilla sur lui-même, d'autant que plus que le paternel avait maintenant des crocs de vampires, et que sa bouche ensanglanté n'était pas sans lien avec le fleuve rougeâtre qui coulait librement du grand lit et la peau de plus en plus blanche de sa mère...

Il poussa un cri et ressortit pour se remettre à courir, encore et toujours. Quelques minutes ou quelques heures plus tard, car le temps n'importait pas, il se retrouva dans la salle du trône. Un Grégorist enfant y était assis, et il observait d'un air amusé la scène. Fabius avait été rattrapé. D'un côté son cousin s'approchait de lui, il était immense, avec un regard flamboyant et une épée capable de le couper en deux d'un seule geste. De l'autre, sa cousine, n'arrêtant pas de pérorer qu'il était indigne de confiance, malhonnête et coupable.

Cette injustice provoqua chez lui un sursaut de dignité. Il avait son livre de magie avec lui. Ils ne l'aimaient pas, ils se moquaient ou pire ils faisaient comme s'il n'existait pas ? Eh bien, ils allaient voir ce qu'ils allaient voir... Mais alors qu'il ouvrait le grimoire, une main squelettique lui saisit le livre. La Mort en capuchon se tenait derrière et elle récupérait le livre d'un air désapprobateur, ses yeux entièrement noirs se voulant faussement compréhensif.

Il hurla. Mais déjà la scène se brouillait et il se retrouvait au beau milieu d'un maelström d'émotions contradictoires, chacun de ces visages lui tournant autour en rigolant. Encore, et encore. Fabius se replia sur lui-même; accroupis, les mains sur les oreilles, les yeux fermés. Priant tout et n'importe qui pour que le cauchemar cesse...

***

Le souverain s'éveilla. Naturellement et non en sursaut. Néanmoins il était en sueur et ne pouvait se débarrasser d'une sensation des plus déplaisantes. Une sorte d'angoisse niché au fond de son estomac. Il se redressa sur son lit, se demandant quel jour on était. Puis, aussi soudainement qu'il s'était réveillé, cette question ne l'intéressât plus. De même que tout le reste. Il avait simplement envie de rester là, de passer sa journée au lit. Il avait faim, soif et très envie de la jeune femme rousse qui dormait non loin de lui.

Alors qu'il allait devenir plus entreprenant, quitte à la réveiller (n'était-il pas le roi, après tout ?) une servante fit son entrée, lui apportant du vin et des victuailles. Il ne se souvenait pas avoir passé commande, mais peu importait. C'était exactement ce dont il avait besoin. Le plateau lui fut apporté au lit, et il invita la domestique à venir plus près de lui pour le servir. Celle-ci hésita un instant puis obtempéra. Rien d'étonnant, il y avait toujours beaucoup d'argent à se faire en devenant sa maîtresse. Et si d'aventure elle portait un rejeton impérial, elle serait entretenue toute sa vie.

Il but une gorgée de vin, du verre qu'elle venait se porter à sa bouche, tout en passant une main dans le décolleté généreux de la demoiselle. Cette journée s'annonçait passionnante, mais il fallut qu'on vienne frapper à sa porte comme si c'était la fin du monde. Soupirant, il réveilla la rousse d'une claque sur les fesses pour qu'elle aille voir ce qui se passait. Elle ouvrit la porte, mais, énervé d'avoir été réveillé si tôt et si mal, elle la claqua au nez du valet, qui ne put donc faire son rapport. Fabius éclata de rire.

Avisant la nouvelle jeune femme, le rousse se crispa et dit d'une voix dure.


Dois-je me retirer majesté ?

Entre deux raisins il lui répondit.

Bien sûr que non, plus on est de fous, plus on rit.

Tout entier à satisfaire ses plus bas instincts, il avait complètement oublié son rêve et plus encore son royaume...
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