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À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE

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Esmelda Kohan
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MessageSujet: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 21:26

An II de l'ère Obsidienne, Janvier:

Des coups, Esmelda s'en était pris ces derniers temps. Sans les rendre, sans pouvoir le faire et plus que tout elle voulait que cela change. La jeune femme voulait aussi pouvoir se battre dans cette guerre et se défendre, défendre les siens et ne pas subir comme étant un poids plus qu'une aide providentielle. Depuis son arrivée dans ce qui devenait le cœur de la rébellion, Esmelda avait l'impression de n'être qu'un poids, une gêne, elle ne savait pas quoi faire ni comment agir. Avant c'était simple, fille de l'empereur, sœur de l'empereur, mais cousine d'un empereur, un dirigeant rebelle. Esmelda ne connaissait pas. Et pour une fois où elle pouvait vraiment agir librement sans un code bien établit, elle se sentait un peu comme nue.

La princesse savait se servir de ses dagues, mais face à de grosses armes, à des hommes en armures qui savaient se battre depuis toujours, elle faisait pâle figure. Ninna lui avait appris à tenir une épée et à se placer. Matis avait commencé à lui apprendre à recevoir et donner des coups simples. Maintenant, la petite princesse en voulait plus. Elle voulait cogner, taper, faire mal. Et depuis son retour, un peu houleux à Aigue Royal, son désir ne cessait d'augmenter. Et une de ces premières visites fut pour Matis, le soldat d'Elena, son entraîneur et son ami, qui l'aiderait dans sa quête. Elle le savait. Un lien de confiance s'était tissé entre eux deux depuis leur rencontre dans la belle ville de son oncle Darius. Et encore plus depuis leurs retrouvailles au cœur du bastion de la résistance. Il lui avait proposé son aide, elle avait accepté, ils s'étaient entraînés déjà, mais la jeune femme avait cherché à apporter son aide en alliant ses nouveaux alliés de la Horde, qui depuis toujours se battait comme elle, pour le peuple des Hommes et la liberté. Ils étaient des soutiens de poids et de taille. Mais elle n'avait pu les trouvé. Et ce fut la violence des Alayens, la cupidité des siens, l'espoir des créatures de la nuit et des petits de ce monde que la princesse avait rencontré. Mais surtout encore la tristesse, la misère et la perte d'un être cher. Morgane, sa cousine. La belle et douce Morgane, morte. Un membre de sa famille dont elle était proche. Fabius décimait ses proches pour se venger, la faire souffrir. Et en cet instant, elle ne put que craindre pour sa mère, pour Nolan, pour Darius et les triplés. Qu'allait-il leur faire ?

Esmelda ne devait pas penser à cela, sinon, elle allait devenir folle. Tout comme le fait que Kylian n'était toujours pas revenu. Elle ne savait pas encore si elle lui en voulait ou bien si elle devait réellement s'inquiéter. Un peu un mélange des deux. Mais le collier et le médaillon autour de son cou lui indiquait qu'il était toujours en vie. Une bénédiction comme une torture de ne pas savoir quand il reviendra, avec qui il se trouvait, la dragonne, son ami dragonnier.
Alors quoi de mieux que se dépenser, que de se battre pour évacuer toute cette rage qui sommeillait en elle et qui la consumait peu à peu.

Le soldat du nord lui avait demandé de le retrouver dans une heure au lieu habituel d’entraînement. Matis ramènerait sa petite épée pour la jeune femme. La princesse s'habilla en conséquence et se chaussa d'une bonne paire de bottes et rejoint le soldat déjà entrain de s'échauffer.

« -Me revoilà. Je suis fin prête cher entraîneur. »

Esmelda prit la petite épée qui se trouvait sur un étendoir en bois et fit quelques mouvements avec.

« -Je suis prête à vous désarmer. Plus décider que jamais. »

La jeune femme se plaça comme il se devait pour attaquer le soldat en laissant afficher un sourire, un des premiers depuis son arrivée à Aigue-Royale.

« -Et je suis désolée, je n'ai pas vraiment eu le temps de m’entraîner depuis notre dernière rencontre. »
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 19:08

L'hiver était là. Il était bien représentatif de la situation actuelle de la rébellion, l'espoir était faible, bien plus qu'au tout début de la révolte. La situation s'était tassé et les opérations coup de poing ne donnaient pas vraiment les résultats escomptés. Les Alayiens commençaient à convertir les citoyens de l'Empire avec la bénédiction de l'Empereur, ce dernier avait fait reconstruire son palais et l'avait même doté de nouveaux et luxueux équipements. Le peuple crevait littéralement de faim en ce rude hivers, et lui se pavanait dans son palais avec courtisanes / maîtresses et autres larbins le tout agrémenté de riches mets et somptueuses réceptions. Cela le mettait en rage, et ça l'aidait à se faire les dents sur les poteaux d'entrainement qui se trouvait dans la grotte.

S'il y avait bien une chose qui pouvait le mettre en rage, lui permettre de garder l'espoir de se venger tout en restant concentrer sur son objectif, c'était bien Fabius. Fabius premier. Premier Homme sur ce continent, premier à se rendre, premier à tourner sa veste, premier à baisser le pantalon devant l'envahisseur. Lui, la pimbêche qui lui tourne autour ancienne femme de Korentin, ses généraux, ses courtisans et ceux qui profitent du système... Il les prendrait un par un lorsqu'ils s'y attendront le moins, et là il les mettra face à leurs choix. Il l'avait fait à moindre mesure avec un noble local qui suivait les ordres des Alayiens avec un peu trop de ferveur à son goût.

Cet homme, dont il avait depuis oublié le nom avait goûté à la vengeance impériale, il avait oublié ses origines et reniés son passé de liberté pour pouvoir vivre quelques années de plus en profitant de ses privilèges. Il n'avait eu qu'une phrase pour cet être qui n'était plus à même d'être appelé humain. Il partira avec ses remords. Ce qu'il avait. Ce qu'il aurait pu faire. Ce qu'il aurait du faire. Et ce qu'il lui restait aujourd'hui, c'est à dire rien. Matis n'avait eu aucune pitié, et il n'en aurait jamais pour les loyalistes, il avait trop souffert pour se laisser attendrir. Il était devenu, par certains côtés, quelque chose de bien différent de ce qu'il était à l'origine. Heureusement il n'y avait pas que des mauvaises nouvelles en ce jour. Il avait revu la princesse Esmelda quelques heures auparavant, et la jeune femme s'était dit très intéressée par un nouvel entrainement avec l'officier. Lui qui était toujours partant pour former la jeune femme s'était proposé avec plaisir, et c'était pour cela qu'il attendait là. Il avait prit quelques instants pour vérifier son nouveau bouclier ainsi que ses armes puis se mit à aiguiser sa longue épée dentelée. Elle avait servit de trop nombreuses fois ces derniers temps, ses missions avec les soldats du nord étaient de plus en plus dangereuses, mais au moins il pouvait servir la cause et savoir qu'il respectait ses intimes convictions. Et ça ça n'avait pas de prix pour lui.

La jeune femme le surprit tandis qu'il terminait d'aiguiser sa lame avec un silex, elle était volontaire et c'était bon à voir. Il lui lança son épée pour voir si elle avait des réflexes, dès le début il s'était comporté avec elle comme avec n'importe quelle recrue pour ne pas qu'elle se croit privilégiée, mais c'était pas facile d'être dur avec elle. Il prit sa propre épée et vint se mettre en face d'elle. Elle souriait et il pouvait bien voir qu'elle en voulait, c'était vraiment plaisant à voir.

Je vois ça Esmelda, je vois ça. J'espère que tes voyages ne t'on pas trop empatter, tu sais que je suis intransigeant. Ce serait t'envoyer à la mort sinon, et on ne veut pas que tu meure n'est ce pas ? Ce serait trop bête.

Tu veux me désarmer ? Parfait, c'est bien d'avoir des rêves dans la vie. Mais avant cela, attaque et montre moi ton jeu de jambe. Ne te retient pas, pour le moment je ne réplique pas, je veux voir ce dont tu es capable car tu as beau me dire que tu ne t'es pas entraîné je sais que tu as profité de chaque instant pour parfaire tes mouvements. Et c'est ça la clé du sucés.

De ce fait tu pourra rester en vie pour poursuivre le combat.


Il se tenait prêt à recevoir la princesse comme il se devait, mais il ne lui ferait pas de cadeau. De toute façon elle apprenait vite, peut être trop vite. Mais au moins il savait qu'il la préparait à rester en vie. Rien ne saurait le rendre plus heureux qu'elle ne s'en sorte et dirige. Qu'elle prenne du pouvoir et du galon, ce ne serait que mieux pour la rébellion et les Humains, il en était intimement convaincu.

Cette femme irait loin.

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Kylian Wallam
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeSam 12 Avr 2014 - 15:58

Aigue-Royale, la ville souterraine qui accueillait le coeur et l'âme de la rébellion humaine avait beaucoup changé depuis que le renégat vampirique l'avait quittée, quelques mois plus tôt. Au départ simple dédale de couloirs reliant entre elles plusieurs cavernes aussi sombres qu'humides, les efforts déployés par les rebelles pour y aménager des installations dignes de ce nom avaient rapidement donné à l'endroit toutes les qualités que pour accueillir décemment les milliers de personnes qui se soulevèrent contre la prise de pouvoir de Fabius, et en particulier contre l'alliance avec les Alayiens. Entre autres choses, la garde avait été considérablement renforcée et à son retour dans les profondeurs de la Romantique, Kylian avait été bien en peine de se voir autoriser l'accès au quartier général rebelle : interdiction d'entrer s'il ne présentait pas le symbole de la rébellion, et la garde se moquait bien de savoir que l'archer vampire avait participé à l'évasion de l'empereur Kohan. Heureusement, après bien des tractations, un officier de la garde, l'un des hommes qui les avaient accompagnés lors de leur sortie précipitée de Gloria, s'était porté garant du vampire et lui avait obtenu le droit de posséder sa propre bague. Le précieux sésame au doigt, le renégat vampirique disposait désormais du droit d'aller et venir entre les différentes cavernes qui composaient la ville secrète.

Refermant la main sur le pendentif qui ne quittait jamais son cou, Kylian se laissa guider à travers les méandres souterrains pour déboucher dans une grande grotte désignée par les rebelles sous le nom de Caverne des Héros. Une vaste cavité s'ouvrant dans le roc et qui, à en croire les bruits des lames s'entrechoquant au rythme des ordres hurlés par quelques instructeurs militaires peu commodes, faisait office de salle d'entraînement pour les membres de la rébellion. Esmelda se trouvait quelque part au milieu de cette agitation : aussi incongru que cela put lui sembler, l'amant vampirique n'en doutait pourtant pas un instant. Le visage à demi enfoui sous sa capuche, il s'avança dans la fourmilière humaine, laissant son regard clair décrypter chaque silhouette, chaque visage, à la recherche de la seule personne à même de faire battre son coeur, sinon au propre, au moins au figuré.

S'il la reconnut sitôt qu'il la vit, quelques secondes lui furent nécessaires pour réaliser qu'il ne se méprenait pas : c'était bel et bien sa douce et délicate princesse qu'il voyait présentement l'épée à la main, visiblement très occupée à multiplier les échanges d'assauts, parades et autres bottes avec un jeune homme. Ses yeux vert s'éclairèrent d'une lueur tranchante tandis qu'il observait la scène, refoulant tant bien que mal cette irrépressible envie de s'interposer qui lui étreignait l'esprit. Ils s'entrainaient, il n'y avait guère d'agressivité dans leurs gestes et de fait, il était assez facile de remarquer que l'adversaire de sa belle n'éprouvait guère de réelle difficulté à déjouer les attaques dont il était la cible et conservait une réserve prudente dans ses propres assauts. Mieux valait pour lui, de toute façon. Mâchoires serrées et sourcils légèrement froncés furent les seuls indices du mécontentement intérieur qu'éprouvait Kylian tandis qu'il s'adossait au mur d'une armurerie quelconque pour observer en silence la séance d'exercice. Esmelda était probablement à l'origine de cette idée d'apprendre à manier l'épée, elle n'apprécierait certainement pas d'être interrompue et même si cela ne plaisait guère au vampire d'imaginer sa belle croiser le fer avec un véritable adversaire, force était de reconnaître qu'en ces temps troublés, savoir comment tenir une lame pouvait se révéler utile. Le renégat l'avait découvert à son plus grand regret lors de la Bataille des Bois Sombres, il n'était pas de taille à la protéger de tout en tout temps, et le serait certainement encore moins maintenant qu'il s'était vu octroyer un rôle de dragonnier.

Tout à ses pensées, Kylian ne remarqua pas immédiatement qu'il venait de glisser sa propre main dans l'une des poches de sa tunique et que ses doigts semblaient avoir décidé de passer le temps en triturant un petit objet dur, une petite pierre, un petit diamant noir qui avait accompagné de nombreuses heures de réflexion ces derniers temps. Avec le temps, c'était presque comme s'il pouvait l'entendre chanter rien qu'en le caressant du bout des doigts. Peu après, ses lèvres s'agitèrent silencieusement, murmurant sans les prononcer les paroles du chant maudit dont il s'était fait un devoir d'apprendre chaque note. Consciemment ou pas restait une question sans réponse et lui même n'aurait sans doute pu y répondre si on la lui avait posée. Il s'interrompit de lui-même lorsqu'il en prit conscience, son attention alors happée par la voix de l'entraîneur de sa belle stipulant qu'ils en avaient terminé pour aujourd'hui. Aussitôt que les mots du jeune homme vinrent résonner à ses oreilles, il se redressa et s'approcha, cherchant à intercepter du regard celui de sa belle.

Toutefois, celle-ci semblait visiblement peu pressée de quitter son chevalier servant et ne consentit se retourner que lorsque le vampire était déjà tout proche des deux humains. Kylian leva une main pour découvrir la capuche qui le dissimulait, s'ébouriffant les cheveux tandis qu'il laissait s'afficher un discret sourire au coin de ses lèvres. L'espace d'une seconde, il faillit succomber à la tentation de s'avancer encore pour la prendre dans ses bras mais le regard de l'entraîneur se tournant dans sa direction à son tour le ramena immédiatement à une plus sage réserve.

« Je suis rentré... »

Tels furent les seuls mots qu'il était parvenu à prononcer, ou plus exactement murmurer, lorsqu'il avait ouvert la bouche. Son départ avait été marqué par les larmes et il ne s'était pas rendu compte avant d'être sur le point de parler qu'il n'avait eu aucune idée de ce qu'il pourrait bien dire à son retour. Les mots étaient si peu de choses, en vérité, qu'il leur aurait volontiers substitués des gestes, une étreinte, une caresse, un baiser, malheureusement aussi inaccessibles l'un que l'autre... Pour l'instant du moins. Ramenant brutalement son attention sur le temps présent, il s'inclina légèrement en guise de salut avant de reprendre avec un peu plus de conviction :

« Je ne pensais pas vous trouver ici, Princesse, j'ignorais que vous vous intéressiez au maniement de l'épée... »

Son visage se tourna ensuite vers celui de l'entraîneur tandis qu'il s'enquérait auprès de la jeune femme :

« Un de vos... amis ? »

L'hésitation sur le dernier mot était nettement perceptible mais ç'avait été plus fort que lui. Quand bien même c'était une situation inévitable au vu des circonstances et du rang de la princesse, quand bien même il se savait seul homme, ou vampire, à faire battre le coeur qu'il entendait tambouriner dans la poitrine de sa belle, il ne parvenait pas à se faire à l'idée qu'elle puisse fréquenter d'autres hommes. Son instinct ruait dans les brancards à cette seule pensée et commandait ses gestes autant que ses mots : il était jaloux, possessif, et ne pouvait tout simplement pas concevoir l'idée qu'un homme put apprendre à connaître la princesse sans en tomber amoureux, mais qu'y pouvait-il ?

Avec un effort sur lui-même, le vampire tendit sa main ouverte vers le jeune humain pour l'inviter à la serrer, en guise de présentations. Sa voix eut mérité d'être plus chaleureuse, mais ne demeurait-il pas vampire ?

« Je suis Kylian. J'ai aidé à faire évader l'empereur Korentin et à les sortir, la princesse et lui, de Gloria, mais je ne crois pas me souvenir de votre visage... »

Sous-entendu, où étiez vous donc planqué lorsque votre princesse et votre empereur avaient besoin de vous ?



HRP : en espérant que cela vous conviendra ^^
Matis, si tu décides de serrer la main de Kylian, tu peux considérer qu'il te fait comprendre "qui a le plus de poigne" :bobo:
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeDim 13 Avr 2014 - 14:03

Esmelda ouvrit de grands yeux étonnés. Il s'était passé quoi en son absence pour qu'un soldat, même un ami, se mette à la tutoyer et à la mettre en garde contre son empattement. Korentin avait brisé tous les codes de l'étique et respect de la noblesse. Même si son cousin était assez laxiste là dessus et ne se formalisait pas trop sur les écarts, il avait à bien le respect de la politesse qu'elle vienne de lui ou envers sa personne.
Surtout qu'elle avait vouvoyer le jeune homme. Puis quand à son poids, on ne parlait pas de cela à une demoiselle et rien qu'à la voir on se dotait bien que ce mois dans la nature n'avait en rien arranger sa minceur. Et une chance que ses anciennes dames de compagnie de soient pas là. Elles auraient essayé de l'emplumer avec de nombreux gâteaux et autres douceurs sucrées.

« -Matis, j'espère que vous ne prendrez pas mal ce que je vais vous dire. Promettez-le moi. Mais quand je vous ai demandé de m'appeler par mon prénom, je ne pensait que par la suite nous aurions une telle familiarité. Je suis désolée, je crois que sur certaines choses, je reste de la vieille école. »

Sa voix était douce et non emprunt de colère, mais elle se devait d'éclaircir ce point. Car pour elle, seule sa famille proche usait du tutoiement avec elle. Ou Kylian. Mais il en avait fallu du temps et une tendre nuit pour qu'il use du « tu ».

Pour montrer que la discussion était close Esmelda prit une des petites épées de Matis et commença son entraînement. Cherchant les meilleurs point d'attaque, parant le plus souvent les coups et attaques maîtrisés du soldat. La jeune femme ne se décourageait pas, même si parfois l'épée brassait bien plus d'air que de véritables coups de maître. A force d’entraînement, elle y parviendrait. Assimilant peu à peu, le placement de ses jambes, de son corps par rapport à son adversaire, chercher à esquiver les touches de Matis. Les doutes du début laissèrent peu à peu place à des gestes plus mécaniques, encore un peu trop réflexes, mais avec le temps cela viendrait. Quand enfin une pause fut octroyée, Esmelda fut heureuse de souffler un peu.

« -Je pense que les progrès sont de mises malgré mon escapade au cœur de l'empire. Vous ne m'avez désarmé que quinze fois et je pense que vous avez retenu certains coups pour ne pas augmenter ce chiffre et me décourager. »

La princesse lui fit un large sourire complice avant de se rapprocher de la malle où les épées seraient posées.

« -Mais ça ne suffit pas, il faut que je reprenne un entraînement plus intensif. Il y a une personne à qui j'aimerai prouver qu'il ne peut s'en prendre à moi infiniment. »

Posant son épée, la jeune femme repensa à l'auberge, à sa vie à un fil. Elle se redressa et regarda le jeune soldat du nord avec force et détermination.

« - Je sais qu'en mon absence les choses ont changé pour vous, vos obligations. Votre temps est bien plus pris. Mais puis-je encore vous demander de m'enseigner l'art de l'épée, et son maniement. JE ne veux plus être celle qui prend les coups. S'il vous plaît. »

Son regard plongé dans le bleu de celui de Matis, Esmelda espérait qu'il puisse avoir un peu de temps pour cela. Elle avait confiance en lui, elle savait qu'il serait juste, ferme et diplomate avec elle.
Mais la réponse se mourut dans une voix familière et tant attendu. Cela fit mal aussi bien que cela lui réchauffa le cœur, qui se mit à battre à toute vitesse et plus à cause de ses efforts physiques.

Dans un murmure, Esmelda se retourna pour faire face à son aimé.

« -Tu es rentré... »

Il était parti, la laissant là, seule, désemparée, perdue, loin du seul auprès de qui elle voulait être pour panser ses blessures et pour toute seule approche, Kylian arrivait la bouche en cœur avec un « je suis rentré. » Certes la princesse le lui aurait bien mis une gifle pour cette simple phrase, avant de se jeter dans ses bras et l'embrasser à ne plus pouvoir respirer. Et son regard ambré le lui fit bien comprendre. Le vampire se serait arrêté là, la princesse aussi, et la dispute du départ, la tristesse de la solitude et la colère de le savoir loin d'elle seraient partis avec le temps, pour laisser place à de belles retrouvailles.
Mais c'était sans compter sur son amant et sa façon de parler, d'agir et de réagir quand elle se trouvait avec un homme. C'était blessant et humiliant pour la jeune femme qui ne comprenait pas ces réactions excessives face à l'elfe au camp des baptisrels, et là face à Matis.
Oui Matis était un de ces amis. Mais sa façon de prononcer ce simple mot était comme si cela était une chose interdite, horrible, comme si Esmelda bravait un danger moral des plus horribles. Son entraîneur ne devait pas comprendre l'état nerveux qui se saisit de la princesse en cet instant, crispant sa main sur son épée.

« -Oui, le capitaine Matis Falkire est un vieil ami. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années, suite à un voyage à Elena. Cela doit bien remonter à une dizaine d'années, ou presque. »

Façon de bien clarifier les choses, il n'était pas un bel éphèbe sorti de nul part venu l’entraîner et même si tel était le cas, Esmelda pensait que l'amant vampirique avait suffisamment confiance en elle et son amour pour ne pas être jaloux du soldat. Mais la princesse comprit bien vite qu'elle se trompait et l'agacement laissa place à la tristesse. Et la suite des mots de son aimé ne firent que confirmer ses pensées. A peine arriver, Kylian la blessait et la joie de le revoir, de mourir d'envie de ne passer plus une minute de plus loin de ses bras s'évanouirent pour laisser place à l'envie de lui faire aussi mal. Pourquoi rendait-il ces retrouvailles si douloureuses ? Leur séparation durant quelques mois n'était-il pas suffisant ?

Pour la princesse si. Elle avait vécu des choses horribles, violentes, choquantes et les oublier semblait impossible. Mais contre lui, dans la chaleur de son corps sous ses baisers, elle aurait pu atténuer ses peines. Mais non, cette manie de la voir comme une gourgandine coureuse de côte de maille lui collait au corps. Pourquoi ? Avait-elle un seul jour laisser paraître un tel comportement ? Un comble, pour la princesse chaste, qui avait refusé depuis toujours de prendre un époux.

« -Matis était à Gloria, quand nous y étions, à sauver des soldats de l'empire dont l'ombre de mon frère. Ils n'ont pas hésité à défier Fabius au risque de leur vie et de lancer eux aussi, ainsi, les bases d'une rébellion possible. Une promenade de santé. »

S'il voulait jouer au coq de basse-cour, il y avait de quoi répondre en face et Esme ne laisserait pas Matis sans arme face à son fiancé jaloux.

« -Quand au fait que je prends les armes, je suis bien obligée de me défendre. Je n'ai plus ma garde pour me défendre et la petite, que j'avais ici, a préféré prendre congés pour raisons personnelles. J'apprends donc à me débrouiller seule. »

S'il voulait jouer à ce petit jeu, elle serait son homme. Il semblait avoir des choses à lui reprocher, d'avoir continuer à vivre durant son absence, elle en avait tout autant et vu que Kylian semblait vouloir les régler, Esmelda ne se laisserait sûrement pas museler par le vampire. Son départ fut chaotique, son retour le serait. Son voyage et ses affaires ne semblaient pas avoir assagit sa façon de parler à la princesse en présence d'autres hommes. Allait-il seulement retenir ses erreurs passées ?
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeDim 13 Avr 2014 - 15:28

Il avait été stupide dans ses propos. C'était ça la première chose qui traversa son esprit lorsqu'il entendit la jeune femme le reprendre sur ses paroles. Oui il s'était oublié, il avait oublié à qui il parlait et comment il devait se comporter face à elle. Sa voix ne semblait pas menaçante ou rancunière, mais ses propos étaient clairs et pour clôturer le sujet elle attrapa une épée pour commencer le duel. Néanmoins il lui devait des explications alors, avant de commencer, il s'expliqua.

Pardonnez moi ma dame, l'habitude de tutoyer mes gars. J'oubliais à qui j'avais affaire princesse. J'espère que cela ne nuira pas à la suite, sinon je me ferais remplacer. Il secoua la tête et attrapa son épée. Bien commençons. Montrez moi si ce que je vous avais apprit est bien ancré dans votre esprit. Il faut que vous mettiez en place des automatismes de fonctionnement dans ce genre de situation.

La jeune femme se lança à l'attaque, c'était encore bien trop prévisible mais par rapport aux débuts, c'était nettement mieux il n'y avait aucun doute la dessus. Malgré le fait qu'elle l'ait reprit sur ses paroles, il ne se montrait pas moins intransigeant. Qu'elle tombe et il la laissait se débrouiller à se relever. Que son épée quitte ses mains, et il l'obligeait à la reprendre le plus vite possible. Qu'elle pense à autre chose et il attaquait pour lui rappeler où elle se trouvait. Il ne lui laissait aucun répit car de son entrainement dépendait la survie de la jeune femme, et il ne pouvait pas la laisser mourir bêtement. Elle s'était mise sous sa responsabilité, c'était donc à lui de s'assurer qu'elle maîtriserait les bases et les savoirs nécessaires à sa survie dans le monde dangereux et instable qu'était Armanda.

Un observateur extérieur aurait pu croire qu'il la maltraitait en lui donnant des ordres sans concessions ou quand il la regardait sans le moindre état d'âme au sol. Il l'avait prévenu dès le début, il n'avait jamais été tendre avec ses soldats, il ne l'était pas plus avec la jeune princesse. Mais ça lui permettrait de s'endurcir un peu, la jeune femme avait le cœur sur la main, mais elle n'était pas assez dure pour survivre. Si un jour elle devait tuer quelqu'un pour survivre, il ne faudrait pas qu'elle se pose de question. Sur un champs de bataille on ne réfléchit pas lorsqu'on combat, à trop penser on en vient à y rester, et Matis ne voulait pas voir la jeune femme chuter au sol et mourir. Ce n'était pas son destin à elle, c'était le sien.

Au bout d'un moment il décréta une pause, la jeune femme en avait grand besoin. Petit à petit il redevint normal, et son regard devint moins froid et plus humain. Et, tout en l'écoutant il sourit. La jeune femme pensait qu'il retenait ses coups, oui c'était un peu le cas, mais pas complètement. Certes il ne voulait pas l'humilier, mais il ne lui faisait pas de cadeau pour autant. En tout cas elle était volontaire, et ça c'était une très bonne nouvelle.

Esmelda, jamais je ne vous ferais de cadeau, vous le savez bien je vous l'avais dis. Certes mon objectif n'est pas de vous humilier, mais je veux que vous restiez en vie le plus longtemps possible. Et si pour ça je dois vous hurler dessus, alors sachez que je le ferais sans hésiter un seul instant.

Vous êtes volontaire c'est très bien, ça vous aidera pour la suite. Mais sachez que je veux que vous vous en sortiez, la guerre c'est moche, vous le savez bien. Un jour, je ne l'espère pas, vous devrez peut être tuer pour rester en vie, à ce moment là il ne faudra pas vous poser la moindre question.

Vous avez encore de mauvaises habitudes, mais vous faites de bon progrès. Alors je vous le dis directement, si vous continuez ainsi, on arrivera à faire quelque chose de vous.


Il lui sourit et rangea son épée dans la malle, bientôt cette épée d'entrainement ne suffirait plus, et alors il faudrait quelque chose de bien mieux pour la jeune femme. Il avait une petite idée à ce sujet. En l'écoutant il se rendit compte qu'elle avait peur qu'il n'ait plus de temps pour elle, bien entendu ce ne serait pas le cas. Alors il essaya de la rassurer.

J'ai en effet été rattaché aux nordiques pour les opérations militaires, mais j'ai toujours du temps pour vous ma dame. Je ne vous laisserez pas vous en tirer de la sorte, alors si vous pensiez avoir quelqu'un d'un peu plus conciliant pour s'occuper de vous c'est rappé.

Avant qu'il ait pu ajouter quoi que ce soit d'autre il vit arriver une autre personne qui ne se présenta pas mais qui dis uniquement quelques mots. Il était rentré ? Heu oui c'est cela... Ça lui faisait une belle jambe tiens. Mais il n'eut pas la possibilité d'envoyer boulet le nouveau venu, vampire de surcroît, car il vit la réaction de la jeune femme. Réaction qu'il avait déjà vu chez d'autres jeunes femmes quant une personne très proche rentrait et surprenait la dite personne dans une situation pas forcement souhaité. Bien qu'il n'y ait rien de répréhensible à leur relation. Ou alors il avait raté quelque chose.

La jeune femme le présenta mais il sentit sa crispation, alors il choisit de rester silencieux pour le moment. Il en profita pour poser sa lame dentelée à côté de son bouclier et écouta avec attention la tournure que prenait la discussion. Il y avait pas mal de tension de l'air, était ce de sa faute ? Il repensa à ce qu'avait dit la jeune femme au sujet de la personne qu'elle chérissait. Et il ne fallait pas être un génie pour comprendre que quelque chose se tramait entre ses deux là. Les réactions de jalousie poussées à l’extrême du jeune homme et la tentative de justification d'Esmelda allait dans se sens. Voulait il pousser dans ce sens pour avoir plus d'information ? Halala, sa curiosité le perdra un jour.

Esmelda le défendait, mais il n'en avait pas besoin, il allait s'expliquer avec le spécimen de jaloux qu'il avait en face de lui. De quoi donc avait il peur ? Il avait hâte de le savoir. Alors quant le vampire tendit la main en se présentant, Matis l'attrapa et senti la force du vampire dans sa main. Mais ça lui arracha un sourire plus qu'autre chose, il regarda alors Esmelda avec un regard qui voulait tout dire. "Je pense que j'ai compris qui c'est celui là. Vous êtes grillé me semble il. "

Je suis Matis, j'entraine la princesse depuis quelques mois pour qu'elle reste en vie. Se serait plus que dommage qu'elle ne meure n'est ce pas ?

Quand à savoir où j'étais lorsque vous évacuiez l'Empereur de Gloria je vais vous le dire. J'étais dans la salle du trône, à empêcher Emeril de se faire tailler en pièce par Aaron Dessay, ensuite j'ai permis à une partie de l'armée de faire défection et de servir la cause. Alors votre petite escapade s'est mignon tout plein, mais sachez que vous n'êtes pas seul dans cette foutue guerre.


Il sourit au vampire avant de conclure.

Vous êtes d'ailleurs fortement invité à me lâcher la main. Ce n'est pas la peine de me l'écraser de la sorte, il se trouve que j'en ai encore l'utilité. Et ce serait dommage de commencer de la sorte n'est ce pas ?

De quoi donc avait il peur... Matis avait sa petite idée.



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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeMer 16 Avr 2014 - 21:13

Cela recommençait. Encore. De l'exacte même manière que cela s'était produit sur le domaine baptistral quelques jours avant la tenue des négociations et la fameuse bataille des Bois Sombres venue interrompre les pourparlers, alors que le vampire avait rencontré le dragonnier Amarië d'abord, puis l'elfe balafré Serillëiel. Il ne savait strictement rien de l'homme qui se tenait devant lui, et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de le détester, comme si le simple fait de le voir graviter autour de sa belle, d'échanger avec elle sourires et regards, suffisait à le condamner. Quelque chose en lui grondait plus furieusement encore que ne le faisait l'appel de la soif, un instinct bestial primitif qu'il ne se connaissait pas et l'incitait à crisper ostensiblement sa poigne sur la main venue serrer la sienne, lui écrasant peu à peu les doigts dans l'étau des siens. Son regard acéré ne quitta pas celui du jeune homme tout le temps que la princesse lui répondit, scrutant celui qu'il ne pouvait s'empêcher de considérer comme un intrus, un rival, une gêne, mais il n'en était pas moins attentif à ce que lui disait la jeune femme. Et surtout à la façon dont elle parlait. Calme et détachée en apparence, mais le vampire la connaissait suffisamment pour deviner la colère bouillonnante que cela dissimulait.

Kylian risque néanmoins un rapide coup d'oeil vers les prunelles ambrées de son aimée lorsque celle-ci évoqua la défection de ce qu'elle avait appelé sa petite garde. Une critique à peine voilée à l'encontre du départ de son amant vampirique, et un véritable coup de poignard au coeur de ce dernier. Croyait-elle vraiment qu'il lui avait été facile de prendre cette décision ? Pensait-elle ne serait-ce qu'un instant qu'elle avait été la seule à en souffrir ?
Refoulant son agacement, le vampire ramena son attention sur le vieil ami de sa belle juste à temps pour intercepter le regard entendu que ce dernier décocha en direction de la jeune femme. Une moue déforma aussitôt les lèvres pâles du prédateur tandis que l'étau de son poing se raffermissait un peu plus encore. L'humain se risqua finalement à répondre par lui-même, avec un sourire désinvolte et un ton qui l'était tout autant. Pauvre idiot, le renégat vampirique se serait-il écouté qu'il lui aurait arraché la gorge pour le simple plaisir de le voir ravaler son sourire mesquin. Cela recommençait. Encore.

Ainsi, en dépit de la requête que lui avait présenté l'entraîneur, Kylian ne relâcha pas immédiatement la main qu'il maintenait encore fermement agrippée entre ses doigts, mais le vampire parvint néanmoins à trouver suffisamment de volonté pour ne plus accentuer davantage la pression qu'il faisait peser dessus. Les traits de son visage se durcirent tandis qu'il répliquait froidement à l'adresse de l'épéiste humain :

« Pour vous adresser de la sorte à un vampire, vous ne manquez pas de cran... ou vous êtes totalement inconscient. »

Quelques secondes s'écoulèrent en silence, le vampire dissimulant du mieux qu'il le pouvait cette lutte intérieure nouvelle qui ébranlait son esprit. Depuis deux cent ans, il avait appris à dominer son instinct de prédation et à maîtriser ses pulsions sanguinaires au point d'être capable de jeûner plus longtemps que tout autre vampire de son âge, mais aujourd'hui, c'était une toute autre facette du monstre sommeillant en lui qu'il avait à affronter : l'instinct de propriété exacerbé caractéristique du peuple de la nuit. Et Dracos lui en soit témoin, cela lui coûtait.
Au bout de quelques instants, le vampire desserra progressivement son emprise sur la main du jeune homme jusqu'à le lâcher totalement. Il cligna lentement des yeux avant de répéter avec un calme que l'on devinait difficilement affiché :

« Ce serait dommage... »

Il inspira ensuite avec douceur, davantage pour essayer de préserver le calme relatif qu'il était parvenu à retrouver que par besoin de reprendre son souffle. Des excuses seraient probablement appropriées mais il ne se sentait pas encore capable de lui en présenter, cela viendrait plus tard, peut-être. En l'état, l'autre devrait se satisfaire d'avoir conservé sa main et d'être encore en mesure de respirer, ce qui d'une certaine manière devait lui importer bien plus que quelques mots désolés.
Considérant l'incident clos de ce côté, il revint vers la princesse pour poursuivre :

« Je ne t'ai... »

Mais il s'interrompit presque aussitôt, conscient brutalement qu'il avait involontairement usé du tutoiement là où il aurait dû privilégier le vouvoiement. Son hésitation ne dura guère plus d'une fraction seconde avant qu'il ne se corrige de lui-même :

« Votre garde vous a laissé à la sécurité des vôtres, princesse, et cela ne semble pas vous avoir trop mal réussi à en juger par ce que j'ai pu constater lors de mon arrivée. »

Il s'était efforcé de ne pas laisser transparaître d'animosité dans ses paroles, car si une part de lui-même continuait de lui susurrer l'idée d'égorger l'entraîneur pour le saigner comme un cochon, au fond de lui, il ressentait une certaine forme de reconnaissance à son égard. L'idée qu'Esmelda apprenne à se battre était aussi terrifiante que nécessaire, malheureusement, alors mieux valait pour cela qu'elle bénéficie de l'expérience d'un soldat aguerri. Et à en juger par les faits d'arme que lui avait présenté le dénommé Matis, celui-ci devait connaître deux ou trois choses sur le maniement des armes.

« La rébellion de votre cousin semble prendre forme... »
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À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Left_bar_bleue0/10À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Empty_bar_bleue  (0/10)
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 21:57

Esmelda n'avait pas tenu rigueur aux paroles trop familière de son entraîneur du moment. Elle ne pouvait que le comprendre et ne s'en offusquerait guère plus par la suite. De plus, il venait l’entraîner, lui apprendre à se battre, pas comme une princesse, mais comme un des siens. Et même si elle n'aurait jamais le niveau d'un soldat de l'empire ou de la rébellion, Esmelda parviendra à tenir une épée et parer une attaque. Le temps de l'aider à trouver une solution pour fuir. Après tout, n'avait-elle pas survécu deux fois à une attaque du prêcheur, géant en muscle, rien qu'avec sa malice et une chance infinie ? Et un culot qui rapportait. Mais il n'était pas dit que la prochaine fois, il apprécie le coup de l'épingle dans la jambe. Et Esmelda devait s'attendre à recevoir la haine du retour de manivelle. Mais cette fois, elle serait prête à parer.

Mais la façon de s'adresser de Kylian envers son ami lui irisa le poil. Et le regard que lança Esmelda à son amant vampirique lui fit bien comprendre. Ses yeux ambrés se firent noir, et dans un port altier et une voix qui avait tout des grands de ce monde. Une Kohan dans sa splendeur.

« -Car il y a des manières maintenant de s'adresser à un vampire. Et à vous en particulier ? Que je sache ? Peut être dois-je m'incliner moi aussi ? »

Ironique, à peine. Toujours la voix sèche et agacée, Esmelda continua.

« -Il va donc falloir apprendre à revoir votre jugement ou bien revoir vos constatations. Depuis votre départ de nombreuses choses se sont déroulées. Et pas que des bonnes.»

La guerre n'avait pas cessé, enfin qu'en apparence, mais pas la lutte contre l'ennemi envahisseur ni la traîtrise de Fabius. Sans compter l'escapade de la princesse, sa rencontre avec une des alliées de Kylian, la mort de Morgane, la rencontre à l'auberge avec les alayens et la violence de leur geste, la fuite avec Tobold, gentilhomme d'Aldaria. Alors non, il ne s'était pas passé que des bonnes choses.

« -Au moins, votre observation purement militaire n'est guère défaillant. La rébellion prend en effet forme. De nouvelles victimes de l'empereur illégitime donne masse à l'envie de changer les choses. C'est au moins une chance pour nous. Peut être moins pour ce qu'ils ont eu à vivre. Il n'y a pas que des soldats. Plus que des soldats, mais de plus en plus de femmes, d'enfants, de fermiers ou des notables qui ne veulent pas se soustraire au Néant et à ses lubies. »

Rien de pire pour la princesse. Que cela touche son peuple, ces pauvres gens qui ne demandaient rien à personne. Simplement tenter de vivre. Et maintenant de survivre. Et elle était là, à tenter de se défendre, mais serait-ce suffisant ? Sûrement pas. Pas assez à ses yeux.
Mais revenons à nos moutons, ou à Kylian et sa tentative d'apaisement en parlant de la pluie, du beau temps et de la rébellion.

« -Et il n'est pas aisé de les former afin qu'ils sachent se défendre. Heureusement, que nous avons des hommes de notre armée digne de confiance et de courage pour nous aider. Je vous remercie de votre patience Matis. Et qui n'hésite pas à vous voir autrement comme une frêle créature. »

Puis puisqu'il voulait jouer à ce jeu.

« -D'ailleurs Hyrriena vous salue. »

Quoi qui a dit que la princesse ne parlerait que de la pluie et de la rébellion.
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeMer 23 Avr 2014 - 20:43

Cet être était... Désagréable, imbu de sa personne, satisfait de sa position, hautain... A croire qu'il était possible d'avoir les tares humaines ET elfiques dans une seule et même personne. S'il cherchait à se demander si c'était crédible alors il avait là un exemple parfait de ce qu'il détestait par dessus tout. Était il donc si fier de lui qu'il comportait comme le premier des crétins finis ? Bon, détendons nous un instant c'est sans doute à cause du voyage tout ça tout ça. Mais il n'y avait pas que ça, et ce n'était pas la peine d'être un génie pour comprendre qu'Esmelda était la principale cause de tout ce remue ménage. Si elle n'avait pas été là, s'il ne l’entraînait pas et si le vampire ne s'était pas barré alors la situation aurait été complètement différente. Mais avec des si on mettrait fabius au bout d'une corde et lui même serait empereur alors...

Mais il fit preuve de patience, non pas pour le vampire car il n'avait qu'une envie c'était de lui faire ravaler ça fierté de la meilleure des manières qui soit, mais pour Esmelda. Pas la peine de se montrer sous son plus mauvais jour alors qu'ils se retrouvaient à peine, surtout qu'elle semblait avoir les choses en mains avec le vampire. Elle lui parlait sur un ton qu'il n'avait jamais entendu de la part de la jeune femme, et ce que l'on pouvait dire c'était que cela déstabilisait le vampire... Oui il y avait quelque chose bien profond entre eux... Il avait d'ailleurs peur de comprendre ce qui se tramait, enfin peur. Les paroles du vampire pour se justifier finirent de mettre le doute sur le comportement des deux "jeunes" gens. Et quand bien même c'était vraiment ce qu'il pensait, qu'est ce que cela changerait à sa vie ? Rien du tout. Seulement ça entraînait tout un tas de question pratique...

Il prit le temps de répondre alors que le vampire lui lachait la main et qu'Esmelda le défendait. C'était gentil de sa part mais inutile, mais ça il n'allait pas lui dire sinon elle renverrait ses foudres vers lui et plus le vampire.

Pour être passé entre les mains expertes d'une de vos consœurs sachez que je sais à quoi m'en tenir avec vous. Je ne vous connais pas mais sachez une chose, que vous soyez humain, elfe, vampire ou un lutin je vous parlerais comme bon me semblera. Et que vous soyez le petit fils d'un obscur prince ou que sais je encore ne changera rien à cela.

Vous me prendrez peut être pour un inconscient dans ce cas. Tant pis. Ce serait tellement dommage de commencer de cette façon.


La jeune femme le défendit de la meilleure de façon et il n'avait pas besoin d'ajouter la moindre chose à cela, sans compter que le vampire le prendrait mal. Et qu'il ne se sentait pas de devoir se battre une nouvelle fois avec un vampire... Pas maintenant. Néanmoins quand le vampire parla de l'armée il tiqua, et quand Esmelda lui parla de leur connaissance commune il sourit. Si elle lui en parlait c'était qu'elle allait bien, il avait eu peur qu'elle ne puisse quitter la cité avant l'arrivée des Alayiens. La jeune femme allait peut être combler les questions qui restaient sans réponses.

Prenons les choses par le commencement, la rébellion prend forme mais nous ne sommes pas encore capable de faire du soucis aux loyalistes. La plupart de nos gars sont des paysans qui n'ont jamais vu la guerre et ne sont pas prêt pour ce qui les attends. C'est notre boulot de leur faire comprendre les bases et de leur apprendre à survivre. Les premières batailles seront une sorte de baptême du feu pour eux. Alors dénigrer notre travail ne sert à rien à part détruire le peu de moral qu'il nous reste.

Concernant Hyrri, je suis content qu'elle s'en soit sortie. En tant que vampire j'ai eu peur qu'elle ne se fasse traquer par les Alayiens, et je suis heureux de savoir qu'elle s'en soit sortie vivant. Il faudra d'ailleurs que je la revois pour finir notre petite discussion....


Première fois de sa vie qu'il avait pu parler calmement avec une vampire. Un jour à marquer d'une pierre blanche qui avait déjà marqué sa vie.
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeSam 26 Avr 2014 - 12:42

Kylian laissa filtrer une moue agacée devant l'ironie clairement affichée de la princesse. Ce qu'elle pouvait se montrer agaçante quand elle déployait ses manières princières, c'était presque comme si d'un coup d'un seul elle le considérait comme du crottin de cheval : chacun de ses mots sonnait plus vaniteux que le précédent. Dracos merci, il ne s'agissait là que d'une façade qu'elle se plaisait à arborer dans le seul but de l'agacer un peu plus encore. Le pire était sans doute le fait qu'il en était parfaitement conscient, mais cela n'en empêchait pas pour autant la remarque de faire mouche. La réplique du vampire sonna froidement, son regard clair fermement accroché aux yeux ambrés de sa belle, comme pour mieux insister sur le message qu'il voulait faire passer :

« Pas envers moi, non. Votre ami a justement de la chance que je ne sois pas le premier vampire venu, peu de mes semblables se seraient privés de lui démontrer que certaines choses n'ont rien de mignon. Beaucoup vous arracheraient la gorge pour un simple regard de travers... Princesse. »

Il avait volontairement exagéré les syllabes de son dernier mot et singé les allures grandiloquentes de son altesse royale afin d'en souligner l'absurdité, puisqu'elle voulait jouer ce jeu là.
Le dénommé Matis vint toutefois chasser ces considérations en leur confirmant avoir déjà eu l'occasion de savourer le raffinement de la violence vampirique, s'attirant un regard entendu de la part du renégat.

« C'est bien ce que je disais. Adressez vous à moi comme bon vous semblera, je m'en moque éperdument et de toute façon, rien ne justifie que vous fassiez preuve d'une quelconque abnégation à mon égard. Mais gardez vous de provoquer inutilement un vampire, ceux de mon peuple ne sont pas du genre à tendre la joue gauche après avoir reçu une claque sur la joue droite et la plupart règlent leurs conflits moins... Pacifiquement. C'est un conseil d'ami. »

Il éprouvait encore de très perceptibles difficultés à considérer l'entraîneur de la jeune femme comme un ami, les instincts brutaux dont il avait fait mention ne daignant pas encore totalement lâcher leur emprise sur ce qu'il ressentait à l'égard de cet indésirable rival, mais il était tout de même parvenu à prononcer le mot, c'était en soi un progrès dont il pouvait se satisfaire.

Son attention rebascula ensuite sur la princesse tandis qu'elle abordait la question de la rébellion, rapidement confortée dans ses dires par le jeune homme. Des paysans, des femmes, des enfants et des notables, c'était vraiment là ce qu'ils avaient l'intention de mener au front ? Dracos les protège, fallait-il que la situation soit désespérée que pour en arriver à attendre d'innocents candides qu'ils troquent les fourches pour les lances, les épées de bois pour celles d'acier et les livres pour les boucliers avant de monter à la bataille et d'affronter non seulement l'armée de métier restée fidèle à l'usurpateur mais également la redoutable armée Alayienne, celle-là même qui avait balayé le continent en quelques mois, venant à bout de troupes entraînées sans difficulté aucune.
Leurs perspectives d'avenir n'avaient assurément rien de réjouissant...

Devant ces sombres constatations, le regard du vampire transi revint caresser le visage de la princesse, laquelle se défendait alors justement d'être considérée comme une frêle créature. Elle ne manquait décidément pas d'enthousiasme, au plus grand désespoir de son amant vampirique qui ne put totalement dissimuler l'ombre d'un triste sourire venue brièvement effleurer le coin de ses lèvres. Lui qui avait espéré que ce qu'ils avaient vu lors de la bataille des Bois Sombres suffirait à convaincre la jeune femme de se tenir éloignée de ces violences, il la retrouvait l'épée à la main en pleine séance d'entraînement. Peu surprenant, en vérité, mais décidément pas ce qu'il pouvait souhaiter pour elle.
Il poursuivit néanmoins à l'attention du jeune homme :

« Je ne dénigre rien, j'ai beaucoup de respect pour ce que vous faites. Beaucoup perdront la vie dans cette guerre mais grâce aux gens comme vous, ils seront un peu moins nombreux. C'est juste que je suis ... »

Un peu trop jaloux ?

« ... un vampire. »

Un satané vampire.
Parlant de vampire, justement, la mention du prénom Hyrriena lui fit lever un sourcil, et s'il était évident que Matis connaissait celle dont avait parlé la princesse, la façon dont celle-ci s'était exprimée laissait au renégat vampirique des raisons de croire qu'il n'était pas moins concerné par le salut en question.

« Hyrriena ? »

Ce prénom lui était définitivement familier, il l'avait déjà entendu, peut-être même l'avait-il rencontrée. La pièce tomba finalement et une lueur surprise traversa brièvement le regard clair de l'archer rebelle : la voleuse qu'il avait rencontrée à Aldaria ! Elle était donc toujours en vie, et avait visiblement rencontré Esmelda. Comment et dans quelles circonstances, cela restait encore à déterminer mais le fait était là. Restait à savoir quoi faire de l'information.
Un doute vint l'espace d'un instant planer dans l'esprit du vampire, Matis avait semblé sincère au moment de faire part de son contentement de la savoir encore en vie mais Kylian interrogea néanmoins :

« Est-ce la vampire dont vous parliez ? Celle qui vous a torturé ? »

Le jeune homme ne serait après tout pas le premier à vouloir se venger de ses propres mains, et si la voleuse que le renégat avait interpellée à Aldaria ne lui avait guère donné l'impression d'une créature sanguinaire, une certaine Norwen s'était fait un plaisir de lui apprendre qu'une vampire n'était pas toujours ce qu'elle pouvait sembler être.
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeDim 27 Avr 2014 - 18:42

Le visage de la princesse s'assombrit encore, inspirant doucement, montrant ainsi son mécontentement. Elle plissa les lèvres cherchant à ne pas répondre avec hâte. Ce qui lui passait en tête n'était pas à dire devant quiconque. Elle lui dirait en priver. Bien sûr qu'ils auraient une conversation après cela. Sûrement la même que celle qui éclata au domaine baptisrel.

« -Mais il semblerait que Monsieur Wallam soit bon et prompt à donner des conseils qu'il ne suit pas. Ce ne serait pas la première fois. Je pense que cela n'a rien à voir avec sa nature vampirique ni de sa naissance. »

C'était trop facile de se justifier par cet argument. Il valait bien mieux que ce stupide état de fait. Il était vampire oui, mais pas un être dénué de sens moral, d'honneur, de justice et d'une gentillesse sans nom. Le poison qui coulait dans son sang, il luttait contre lui chaque jour, il en faisait son étendard alors le justifier là...c'était bien trop facile.

« -Même si vous cherchez à la faire passer comme excuse, à mes yeux ce n'en est pas une. Je sais quel genre de vampire vous êtes et la place que vous pouvez avoir dans cette guerre. Mais sauter à la gorge de tous les soldats de la rébellion n'arrangera rien ce pourquoi vous vous battez depuis des années. »

Il ne fallait pas qu'il brise tout ce qu'il avait construit, ses rêves, ses buts, leurs envie de paix, en se faisant passer pour un vampire arrogant et brutal alors qu'il était bien loin de l'être. Et jouer les amants jaloux dès qu'elle parlait à un homme n'aiderait en rien l'alliance des humains et des vampires. Puis il savait bien qu'elle ne s'intéressait pas à eux de façon attractive. Elle n'aimait que lui et n'avait jamais aimé que lui.

« -Matis, aujourd'hui, nous ne sommes pas prêt, mais demain si. Ces hommes ne sont peut être pas des soldats de formation, mais ils ont le cœur à défendre leur terre, leur vie et la force d'appendre et de bien faire. Je l'ai vu avant de partir, et je l'ai toujours vu en revenant. Avec des personnes qualifiées comme vous, comme le Seigneur Svenn et ses hommes, comme les soldats de Lyssa ou de Elena, je ne me fais aucun soucis. »

Esmelda sourit au soldat du nord pour lui insuffler confiance. Elle croyait en ces hommes et femmes qui tout comme elle se battait pour la liberté.
Quand Matis mentionna le nom de la vampire elle regarda Kylian avant de sourire à Matis.

« -Oui, Hyrriena, elle vous cherchait, du moins voulait savoir si je vous connaissais. Vous aussi la connaissez Matis ? Le hasard nous a mis sur la même route. Le Dracos en a voulu ainsi. Car cette gentille femme a recueillis le fils de ma défunte cousine. »

Esmelda baissa les yeux un instant pour retenir ses larmes. La mort de Morgane était encore vive dans son esprit et renvoyait aussi à celle de son frère. Il lui fallu tout le courage dont elle disposait en cet instant pour ne pas s’effondrer devant eux. Elle inspira profondément et reprit avec un visage neutre et une explication sans avoir la voix qui tremble. Ne jamais afficher ses sentiments. Les Kohan gardaient pour eux leurs pensées, même si celles-ci semblaient claires comme l'eau du lac.

« -Nos routes ont dû se séparer mais elle m'a promis de me ramener Valen, une fois ma recherche finie. J'ai bon espoir de la voir vite nous rejoindre. Elle aussi avait quelque chose à faire. Retrouver le dragonnier Alokor et sa dragonne grise. »

En parlant du fils de sa défunte cousine, Esmelda sentit son cœur se serrer avec force. Retenant de nouvelles larmes, la princesse ne put encore se sentir coupable de l'avoir laissé, seul, dans la nature, face aux dangers alayens et de son cousin.
Esmelda jeta un regard en coin à son fiancé. Cette connaissance commune devrait l'intéresser. Son ami qui ne cessait de le rechercher.

« -Il faut croire que le continent est petit au final et que j'apprends enfin à connaître vos amies Sieur Wallam. »

Un regard appuyé, un brin fermé, Esmelda laissait poindre dans ses yeux un brin de reproche sur la vie passée de son amant qui ne lui en avait jamais parlé.
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeJeu 1 Mai 2014 - 17:51

Décidément ce vampire avait du répondant, et plus Matis le poussait vers des chemins tortueux et glissant, plus il se montrait hautain et peu diplomate. Cet être avait beaucoup à cacher, il avait en lui le comportement de beaucoup de ses confrères et consœurs de la nuit mais pas pour les mêmes raisons. Au fond de lui il voyait bien que le dent longue n'était pas un de ceux, trop nombreux, qui marchait au sang. Enfin si, techniquement parlant il n'y avait que cela pour le tenir en "vie", mais il y avait quelque chose d'autre entre ses deux là. Matis observait les gestes et les remarques, il y avait du reproche dans la voix de la jeune femme tout comme il y avait une certaine jalousie dans celle du vampire. Cela le fit sourire car, s'il avait bien comprit, le vampire pensait que Matis tentait quelque chose avec la jeune princesse. Ridicule quant on le connaissait, mais évidement ce n'était pas le cas. Il fallait donc faire en sorte que cesse cette querelle qui ne menait à rien et dérangeait la jeune princesse.

C'est pour cela qu'il ne répondit que sommairement au vampire. Il parlait de provocation inutile, mais cela n'était jamais le cas. Quoi que fasse le jeune soldat il y avait toujours quelque chose derrière chacun de ses gestes. Surtout dans ce genre de situation. D'un mouvement calme et posé il tapa doucement contre l'épaule du vampire comme pour mettre fin à cette dispute inutile.

Cessons donc ce combat du verbe. Il ne mène à rien à part énerver la princesse et je ne souhaite pas subir ses colères. S'eut été suicidaire de ma part je pense. Non ?

La princesse et le vampire arrivèrent quand même à se mettre d'accord sur le fait qu'il fallait continuer à former les soldats et volontaires de la rébellion. Oui beaucoup allaient mourir, mais il devrait forcement y avoir des martyrs dans ce combat pour la liberté. Matis n'aimait pas sacrifier des hommes, mais ce choix ne lui appartenait pas, ce serait à chacun de ses hommes de le faire une fois le moment venu. En attendant cela il les formait, les préparait du mieux qu'il pouvait mais ce ne serait jamais suffisant pour la simple et bonne raison qu'on ne peut pas préparer un Homme à la mort et à la guerre. Du moins pas complètement.

Il avait le regard sombre et mis ses mains dans les poches en haussant les épaules. Il ne voulait pas laisser croire qu'il s'en fichait, mais il était pour le moment impuissant face aux morts et aux sacrifices.

Nous les formeront du mieux que nous pourrons, mais ce ne sera pas suffisant. Princesse, je peux vous apprendre à combattre, à tenir une épée et à survivre. Mais je ne pourrais jamais vous apprendre à combattre la mort. Je peux vous apprendre à gérer la peur, mais vous aurez forcement peur. Je peux vous apprendre des techniques et des tactiques de guerre, mais une fois face à l'ennemi se sera hélas une autre histoire. Mais l'entrainement permet de gérer des mécaniques, cela ne plait peut être pas à tout le monde mais j'espère que vous continuerez à vous entraîner encore et encore. Il n'est pas question pour vous de mourir bêtement.

Après tout je vous l'avais déjà dit non ? Nous avons besoin de gens comme vous, vous êtes née pour diriger et assister votre cousin à défaut de pouvoir monter vous même sur le trône. Il faut que des gens comme vous soient là une fois la guerre gagnée pour pouvoir reconstruire le pays sans qu'il ne sombre dans une autre guerre.


Il observa le vampire avant de finir.

Et c'est à des gens comme nous de faire en sortes que vous n'ayez pas à vous salir les mains. Si je dois mourir pour que vienne la paix dans ce pays alors je le ferais. Je n'accepterais pas que Fabius règne une seconde de plus.

Sans quoi tout ce pour quoi il s'était battu n'aurait plus aucun sens. Cet homme devait mourir, sa famille devait être mise au rebut et ses partisans en prison. Au minimum.

Puis la jeune femme expliqua comment elle avait connu la vampire, Kylian voulu savoir si c'était elle qui l'avait torturée. Hélas ça n'avait pas été le cas, sinon il se serait porté volontaire.... Passer entre les mains d'une si jolie créature... Non, il fallait rester serein avec ce genre de sentiment, ce n'était pas normal une chose pareille... Il avait vraiment un grain. Sans parler que la jeune femme fut pris de souffrance quant elle parla de sa cousine.

Matis avait appris la mauvaise nouvelle peu de temps avant et avait prié les esprits pour elle, elle qui avait été de sa ville natale. Et sa famille ? Comment est ce que le duc avait prit la nouvelle, de même que ses frères ? Il voulait savoir mais ne voulait pas remettre une couche de peur d'endeuillé encore plus l'esprit de la princesse.

Hyrri... Non ce n'est pas elle qui c'est occupé de moi, au contraire. Il s'agit d'une femme remarquable qu'il faudra que je retrouve pour discuter encore comme nous l'avions fait à Gloria. Pour répondre à votre question, c'est la conseillère Althaïa qui c'est occupé de mon cas. Elle a bien faillit me faire la peau d'ailleurs, mais ça remonte à loin tout ça, et depuis que je me suis enfuis de son camp j'essaye d'oublier.

J'ai aussi appris pour votre cousine princesse, sachez que j'ai prié les Esprits en pensant à elle. C'était une femme extraordinaire et j'aurais été honoré de la servir, tout comme je l'ai été de servir sa famille. Mon père m'a apporté la nouvelle, il n'avait rien pu faire pour elle et il s'en veut car il a longtemps servi son père.

J'espère qu'elle reviendra vite pour mener son fils et si cela peut vous aider je pourrais peut être demander à mon père de s'en occuper ? Peut être arriverait il à le conduire à sa famille, mais je crains que Fabius ne s'en serve de quelques manières que ce soit...

En tout cas si je peux aider...



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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 15:56

Décidément, la belle ne devait pas décider de faire preuve de clémence à son égard. Elle était crispée, frustrée, agacée et ne semblait pas devoir se calmer, pas même devant les efforts qu'avaient pourtant consenti l'amant vampirique. Après tout, il ne s'était pas encore jeté à la gorge de monsieur l'entraineur et ce dernier avait toujours l'usage de ses deux mains, ce qui en soit aurait plutôt dû être digne de félicitations et non pas de critiques. Avait-elle seulement la moindre idée de ce qu'il vivait réellement dans ces moments là ? Non. Evidemment que non, comment le pourrait-elle ? Elle savait, oui, ou du moins supposait savoir, mais elle ne pouvait pas comprendre véritablement. Elle n'était pas vampire elle-même après tout, et il était bien inutile d'espérer le lui expliquer dans ces conditions, il ne ferait qu'attiser encore le feu de sa colère.

Colère que leur indésirable compagnon semblait avoir tout aussi bien remarqué puisqu'il venait de déposer une tape amicale sur l'épaule du vampire tout en lui suggérant de cesser là les hostilités. Noble idée, certes, mais bien maladroitement mise en pratique. A peine la main du jeune homme avait-elle effleuré le vêtement du renégat que celui-ci crispait les poings, chacune de ses fibres musculaires brutalement contractées afin de maintenir l'emprise de son esprit sur son corps. Car aussi insignifiant le geste pouvait-il paraître, l'instinct primaire du prédateur ne l'en considérait pas moins comme une agression et à ce titre, sa première réaction réflexe était de se défendre. Cela n'avait duré qu'une fraction de seconde, le temps d'un influx nerveux tout au plus, avant que la volonté et la maîtrise du renégat vampirique ne reprenne le dessus et l'empêche de briser, voire arracher, le bras imprudent. En lieu et place, Kylian parvint même à afficher l'ombre d'un sourire de connivence, de ces rictus entendus que peuvent échanger deux hommes devant l'évocation des colères féminines. Celles de la princesse, le vampire les avait déjà affrontées, en affrontait une à mots couverts en ce moment même, et en affronterait certainement une autre nettement plus expansive sitôt qu'il parviendrait à se retrouver seul à seul avec sa fiancée.

« Suicidaire, oui, c'est le mot. »

Le vampire demeura silencieux tandis qu'ils évoquaient la situation rebelle et les espoirs qu'ils fondaient en l'avenir, mais il se raidit tandis qu'une sensation désagréable lui parcourait l'échine : interdiction pour la princesse de mourir... bêtement ? D'une voix sèche, peut-être même un peu trop, il précisa rapidement :

« Hors de question pour elle de mourir tout court. »

Au fil de ses mots, son regard avait naturellement glissé vers la princesse et s'était teinté d'une fermeté certaine. L'esprit de la Mort pouvait bien trouver grâce aux yeux de la jeune femme, lui apparaître pour lui offrir une boîte enchantée avant de l'effleurer pour la marquer comme on l'aurait fait d'un bovin, il n'en allait pas de même pour le vampire, bien décidé à ne certainement plus laisser ce semeur de malheur s'en approcher avant bien longtemps. Heureusement, l'ami d'enfance de la belle rectifia de lui-même en spécifiant qu'il leur appartenait de tenir la princesse à l'écart du danger, ce que le renégat ne pouvait qu'approuver :

« Voilà un point sur lequel nous sommes d'accord. »

Ce qui ne serait probablement pas le cas de la principale intéressée, mais si Kylian ne pouvait qu'accepter l'importance que le belle accordait à son apprentissage des armes, il n'en restait pas moins inquiet par la confiance que cela lui procurerait. Elle qui se jetait déjà à corps perdu dans les ennuis auparavant, ne risquait-elle pas de prendre encore plus de risques maintenant qu'elle maniait l'épée ? Probablement que si, mais à moins de l'enchaîner sur une chaise, et encore doutait-il que cela fut suffisant, il n'y avait rien que le vampire put faire pour l'en empêcher. C'était dans sa nature que de vouloir aider par tous les moyens nécessaires, et l'amant vampirique eut été bien mal avisé de le lui reprocher, mais cela n'apaisait pas pour autant ses craintes. Il lui faudrait juste... apprendre à vivre avec.

Vint ensuite l'évocation du décès d'une cousine de la jeune femme, inconnue du vampire mais visiblement proche du dénommé Matis ou du moins de la famille de ce dernier. La princesse s'efforçait de ne rien laisser paraître de son chagrin, mais les battements de son coeur, douce musique aux oreilles du renégat vampirique, trahissaient son émotion. Et impossible évidemment de la prendre dans ses bras pour lui offrir épaule sur laquelle se reposer, la présence d'une tierce partie interdisant toute démonstration d'affection trop évidente. Le secret, encore et toujours le secret. Celui-ci semblait se faire de plus en plus lourd à porter, de plus en plus difficile à dissimuler et lui donnait l'impression d'envenimer leur relation plus qu'il ne les aidait. Quand donc pourrait-il prendre la main de celle qu'il aimait sans avoir à s'en cacher ? Quand pourrait-il la serrer dans ses bras sans appréhender les regards extérieurs ? Quand pourrait-il l'embrasser sans craindre d'être pointé du doigt ? Pas aujourd'hui, en tout cas, et s'il devait en juger par la manière dont la princesse avait prononcé ses derniers mots, la paix était encore loin d'être signée.

« Ce n'est pas une amie, c'est une... connaissance. »

Une lueur de suspicion éclaira brièvement le regard clair du vampire, posé sur la silhouette de sa belle. Ne serait-il pas le seul à être jaloux ? Au delà du reproche, il y avait une certaine méfiance dans le discours de sa fiancée, et celle-ci fit naître des sentiments contradictoires chez le renégat. D'une part, il était attendri de constater qu'elle put s'inquiéter de le voir fréquenter d'autres femmes, et d'autre part, il ressentait une certaine forme de déception à l'idée qu'elle put justement s'en soucier. Pas franchement un sentiment des plus agréables en vérité, et maintenant qu'il se sentait lui-même concerné, il comprenait mieux la douleur que son comportement avait pu susciter chez la jeune femme. Lui s'était méfié des hommes qu'il soupçonnait de chercher à lui ravir la belle, mais elle n'avait pu que penser qu'il se méfiait d'elle. Imbécile qu'il était.

Il n'eut guère le temps d'épiloguer cependant, car déjà Matis venait lui confirmer qu'Hyrriena n'était pas celle qui l'avait torturé. Le rebelle réprima un soupir de soulagement, au moins pouvait-il encore se fier à son instinct. D'autant qu'il n'y avait guère que deux raisons qui pouvaient pousser un vampire à les rechercher, Roëric et lui : la première consistait à ramener leurs têtes à Lorenz, la seconde était le désir d'allier ses efforts aux leurs. Et s'ils ne se trompaient pas sur elle, Hyrriena appartenait à la seconde catégorie.

« Mais si c'est une alliée potentielle, accompagnée d'un enfant de surcroît, il est à souhaiter qu'elle nous rejoindra vite. »


HRP : en espérant que cela vous conviendra, c'est assez pauvre mais je ne parviens pas à trouver mieux TT
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeMer 7 Mai 2014 - 19:41

Décidément (ba oui tous les deux avaient commencé votre rp par ça alors moi aussi, na!) ils avaient beau essayé de prendre soin de ses nerfs, force était de constater que cela était un échec. Était-ce parce que la princesse savait le fin fond de cette histoire, sa relation avec le vampire, et ce secret pas vraiment bien caché, avec ce vampire jaloux qui commençait à ne pas savoir se contenir devant tout homme. Comme si la jeune femme qu'elle était allée leur sauter dessus, comme une fille de joie. Mais qu'importe, il y avait plus important. Plus que tout à ses yeux en cet instant. La rébellion et la lutte pour la paix dans l'empire des Humains.

« - Enfin des paroles censées. Mais mes colères et mon énervement ne sont pas situées hélas sur ces jeux de mots inutiles. Nous sommes au cœur d'une rébellion qui cherche à fonder une alliance sur le respect de la différence de chacun, s'accepter même si on ne se comprend pas, et voilà que les querelles du passé ne font que montrer l'illusion de cette idée. Peut être était-ce utopique de croire en telle chose. »

Et là la princesse regarda le vampire. Car c'était là son rêve, leur rêve à tous les deux. De permettre de vivre ensemble, créatures de la nuit, elfes et humains. Et Kylian se comportait comme un de ces vampires qui méprisaient les humains. Et tout avait changé aujourd'hui, une guerre faisait rage, plus le temps de tergiverser sur ce qu'hier pouvait faire rire ou peur. Et encore moins sur sa faiblesse. Il y avait bien mieux à faire et penser. S'inquiéter pour les familles qui se trouvaient séparer, meurtri, ou bien chasser de chez eux. Des plus faibles, des femmes comme elle qui voulaient aider les leurs.

« -Je me fiche bien que cela plaise ou pas que j’apprenne à me battre. C'est la guerre, pas une lubie de ma part. Je veux moi aussi protéger les miens, mon peuple. Je suis princesse de sang royale et même si ce titre m'est déchu, il coule en moi des siècles de règnes et de protection du peuple humain. Et ce n'est pas avec mes simples petites mains que je pourrai fuir sous les griffes alayennes. Même si une simple aiguille à cheveux à mis à mal ce tortionnaire de serviteur du Néant. »


Et toc. La petite princesse sans défense avait quand même réussit à se sortir des griffes de cet être sans scrupules et de ses soldats, certes non sans mal et blessures. Mais elle avait réussi et seule. Certes, il s'en était fallu de peu qu'elle ne se trouve pas face aux deux hommes, mais ce qui compte c'est bien le résultat final.

« -Et je serai là à la fin de la guerre, si vous m'aider à traverser ce flot de violence. Car, je ne suis pas toujours entourée de valeureux soldats. Car même si vous en doutez, toutes les personnes ici ont une force intérieure et une rage qui insufflent un courage sans nom. Je n'ai pas peur de me salir les mains. Diriger m'importe peu si mon peuple est mort. Je dois moi aussi le sauver. »

Pas question de rester une jolie potiche qu'on met à l’abri. Non, non, non. Très peu pour elle. S'ils n'avaient pas confiance en elle, eh bien Esmelda l'aurait pour eux. Mais il fallait être réaliste, deux personnes qu'elle estimait avait une piètre opinion d'elle, il y avait de quoi ne plus l'avoir.

« -Mais merci de votre confiance. Je m’entraîne à peine et me voilà déjà morte. Rassurez-vous je ne compte pas que ça arrive demain. »

Esmelda regarda le jeune soldat et lui sourit avec gentillesse.

« -Merci pour Dame Morgane. Je sais que son fils est entre de bonnes mains. Cette jeune vampire semblait tenir à cœur de protéger l'enfant de ma cousine. Mais la vie en ce moment ne me laisse pas les miens. Je vous remercie Matis, vous en faites déjà beaucoup. »

Esmelda soupira en repensant à la vampire en fuite et à son petit cousin. Puis au reste de sa famille. A son oncle et son caractère de tempête. Aux triplés et leurs vivacité. Valen allait avoir besoin d'eux, de la rébellion pour construire sa vie plus tard.

« -Si c'est une alliée, je vous l'espère. Ils sont rares donc d'autant plus précieux. Et l'enfant qu'elle a avec elle encore plus. Il est un Kohan, descendant des ducs d'Elena. Et je gage que Darius ne restera pas à ne rien faire pour sa ville et ses fils non plus... »
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeVen 9 Mai 2014 - 13:11

Le vampire ne se laisserait pas calmer aussi facilement que Matis ne l'aurait cru. Qu'importe, il sentait bien que quelque chose se tramait entre lui et la princesse, aussi tant qu'il n'en saurait pas plus il ne pouvait rien faire de plus. Rester calme, pour une fois, ne pas s'en prendre à lui et continuer son entrainement avec la jeune femme. S'il craquait et expliquait clairement sa façon de penser au vampire alors elle lui en voudrait, et puis il se prenait déjà une sacrée soufflante de la part de la jeune femme. Pourquoi en rajouter une couche hormis passer pour un psychopathe ? Ce n'était pas le genre de la maison de toute manière, il ne prenait aucun plaisir à cela. Sans parler que le vampire pourrait être un allié de poids pour la suite des opérations. Tout ça pour dire qu'il ne releva pas la remarque du vampire et qu'il ne fit rien quant il le sentit se contenir. Il avait fait ce geste pour vérifier l'état de conscience de la créature nocturne, il le savait sur ses gardes mais pas à ce point. Voila quelque chose qu'il faudrait garder à l'esprit lors de la suite de la discussion. Il ne faudrait pas placer une phrase malheureuse n'est ce pas ?

Il prit néanmoins le temps de répondre à la jeune femme. Non ce qu'elle disait n'était pas folie, utopie ou autre mot en ie. Il fallait croire, il fallait poursuivre le combat. Ne jamais rien laisser aux envahisseurs, aux fanatiques et aux inconscients. Ne jamais reculer, ne jamais céder quoi qu'il en coûte.

Non princesse, ce n'est pas une utopie. J'y crois, je veux y croire et je ferais en sorte que d'autres y croient aussi. Nous ne pouvons pas abandonner alors que nous sommes au pied du mur, nous ne pouvons pas reculer alors que l'ennemi souille la terre de nos ancêtres.

Faire la paix avec les vampires va nous coûter et va en énerver plus d'uns mais qu'importe. Aujourd'hui nous devons faire tout ce que nous pouvons pour sauver notre alliance et combattre les Alayiens. Notre ennemi ce n'est plus le vampire, maintenant c'est Fabius.


Et il ne fallait jamais oublier ce qu'il avait fait. Il ne faudra jamais oublier ce qu'il sera capable de faire maintenant qu'il est aux commandes, mais il ne faudra jamais le laisser faire tranquillement. Matis ne prendra du repos qu'au moment où il abattra sa lame dans le coeur pourri de cet empereur de pacotille. Qu'il crève donc la gueule ouverte, il avait laissé trop de souffrance sur cette terre. Plus rien ne pouvait le sauver dès à présent.

Il se ressaisit quand il entendit la jeune femme parler de la mort et de ce qu'elle devait faire. Il y avait là une évidence, la jeune femme voulait aller au contact de l'ennemi et le vampire voulait tout faire pour l'en empêcher. Mais c'était bien au de là du devoir d'un garde, c'était bien plus que cela.

Vous survivrez parce qu'il le faut. Moi je serais peut être mort dans quelques jours, mais ça n'a pas d'importance quand je sais que des gens tels que vous dirigent la révolution contre votre cousin. Je ferais ce qu'il faut pour vous servir, mais votre protection sera un de mes objectifs. Si vous pouvez dirigez le peuple et le sauver, rappelez vous que l'on peut nous remplacer, nous, les soldats. Mais qu'on ne pourra jamais vous remplacer vous.

Vous avez bien trop d'importance pour cela. Je ne dénigre pas vos compétences, mais vous devez pensez à votre vie avant toute chose, c'est pour ça que je souhaite que vous maîtrisiez l'épée. Elle ne sera pas là pour vous permettre d’attaquer mais bel et bien de rester en vie pour poursuivre le combat. Vous devez rester en vie, et je ferais en sorte que cela dure, même si je dois y laisser la mienne.


En observant la jeune femme il se rendit bien compte qu'elle ne se sentait pas bien à l'idée de penser à sa cousine. Il ne voulait pas en rajouter à ce sujet, mais il se sentait quand même obligé de dire quelque chose.

Ce n'est pas de la gentillesse princesse. J'appréciait particulièrement Dame Morgane ainsi que sa famille. Alors si je peux être utile pour ma citée et ses dirigeants...

Par contre Esmelda avait un petit grief à propos de son vampire de garde. Machinalement et sans s'en rendre réellement compte il place une petite phrase. Y'a quelque chose entre vous non ? Et au moment où il se rendit compte qu'il avait dit ce qu'il pensait il ne bougea pas mais observa les réactions autour de lui. Qu'allait il se passer à présent ? Avait il fait une bourde ? Ce ne serait pas la première fois.
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Kylian Wallam
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeSam 17 Mai 2014 - 13:30

HRP : toutes mes excuses pour le délai ^^'


Lorsque la princesse se tourna vers lui pour qualifier ouvertement leurs espoirs communs d'illusion et d'utopie, le vampire ne put que lui adresser un regard aussi sévère que celui qu'elle-même portait sur lui. Il sentit ses mâchoires se crisper avec férocité tandis qu'il s'interdisait de prononcer des mots qui pourtant lui brûlaient les lèvres. Il aurait voulu lui demander si c'était là réellement ce qu'elle pensait, si elle en était venue à considérer ce sur quoi ils avaient bâti leur couple comme une rêverie idéaliste. Car n'en déplaise à la jeune femme, son amant était effectivement un vampire, avec tout ce que cela impliquait même s'il s'efforçait de maîtriser ce qu'il était avec une réussite certaine. Il ne s'en était d'ailleurs jamais caché et c'était donc en son âme et conscience qu'elle l'avait choisi, si elle s'était faite de fausses idées sur ce que cela signifiait, ce n'était tout de même pas de sa faute à lui ! Mais évidemment, impossible d'évoquer tout cela devant une personne non-avertie et qui ne devrait pas l'être, car toute illusion que soit leur couple, il n'en demeurait pas moins une vérité encore difficilement acceptable par la majorité. Quoiqu'à en juger par le discours enflammé avec lequel répondit le jeune entraîneur, il apparut assez nettement que celui-ci pouvait se montrer capable d'un peu plus de tolérance envers le peuple de la nuit que la moyenne de ses semblables. Dommage toutefois que cette tolérance ne fut motivée par les besoins de la guerre, celle-la même qui amenait aujourd'hui une princesse à s'exercer au maniement de l'épée et à nourrir la volonté de prendre les armes elle-même en lieu et place des soldats de métier.

« Matis a raison... »

Deuxième fois que le vampire tombait d'accord avec celui qu'il peinait encore à considérer autrement que comme un rival ou à tout le moins une compagnie indésirable lorsqu'il se trouvait auprès de sa princesse. Si cela continuait ainsi, il finirait presque par croire l'entraîneur de la belle comme un allié potentiel.

« Il y a différentes façons de sauver les intérêts de votre peuple, et toutes n'impliquent pas de brandir l'épée sur le champs de bataille. Apprendre à se défendre est une chose, une bonne chose, mais émettre le désir de se salir les mains du sang de nos ennemis en est une autre, et pas seulement parce que votre mort priverait le peuple d'une princesse qui leur est précieuse. Vous avez vous-même perdu des êtres chers, alors vous pouvez je pense imaginer ce qu'endurent ceux qui tiennent à vous... On ne choisit que rarement l'instant de sa propre mort. »

C'était peut-être dur à encaisser, et pas forcément très adroit de la part du vampire que d'évoquer ainsi les proches de la princesse devant témoin, mais il fallait absolument qu'elle en prenne conscience. Ces derniers temps, le rapport à la mort qu'avait construit sa fiancée l'effrayait au plus haut point et il redoutait de plus en plus les conséquences d'une telle insouciance. Car risquer sa vie à cause d'un caprice de jeune fille qui voulait toujours en faire plus et plus encore, c'était jouer avec les sentiments de ceux qui tenaient à elle autrement que comme à une princesse. Et en particulier avec ceux du vampire qui se trouvait en ce moment même devant elle, lequel était malheureusement bien placé pour savoir que la volonté et le courage ne suffisaient pas à eux seuls.

Mais un point précis interpella soudain son attention, un simple détail en vérité, que son esprit avait enregistré machinalement sans y accorder immédiatement l'importance qu'il méritait pourtant et qui lentement refaisait surface. Une aiguille à cheveux, un tortionnaire, un serviteur du Néant... Au début, il avait pensé qu'elle évoquait alors l'encapuchonné Alayien qui l'avait enlevée lors de la bataille qui avait ravagé le domaine baptistral, mais pour autant que sa mémoire ne lui fit pas défaut, aucune aiguille à cheveux ne s'était alors invitée dans le déroulement des évènements.
Songeur, le vampire plissa des yeux pour interroger avec une voix mêlant allègrement inquiétude et suspicion :

« Quel serviteur du Néant ? »

La lueur qu'il vit traverser le regard de la jeune femme était la seule réponse dont il avait besoin pour confirmer que ses doutes n'avaient plus lieu d'en être. Et subitement, il se rappela avoir ressenti à travers le Lien d'amour sans fin qui les unissait l'un à l'autre que la princesse avait quitté Aigue-Royale quelques semaines pendant son absence. Il ne s'en était alors pas vraiment inquiété, conscient qu'il ne pouvait attendre d'elle qu'elle demeura continuellement enfermée dans la ville souterraine, mais à cet instant précis cette escapade semblait prendre des proportions insoupçonnées et dramatiques. Sans attendre une réponse verbale qu'il connaissait déjà, le vampire transi poursuivit avec appréhension :

« Quel tortionnaire ? Et... quelle aiguille à cheveux ? Esmelda, que s'est-il passé pendant... »

Il s'interrompit brutalement et tourna le regard en direction de leur spectateur, lequel venait tranquillement s'enquérir de ce qu'il y avait entre eux. Magnifique ! Encore un qui avait accumulé de quoi nourrir des soupçons, voire peut-être un peu plus que des soupçons.
Les yeux clairs du vampire vinrent trouver ceux de sa fiancée un bref instant avant qu'il ne laisse entendre sa réponse avec cynisme :

« On ne peut décidément rien vous cacher... »

Et évidemment, la faute lui en incomberait encore. L'exaspération était telle que le vampire se sentait l'envie de lâcher le morceau une bonne fois pour toute. En lieu et place pourtant, il se tourna vers sa fiancée pour lâcher quelques mots acerbes :

« Et bien explique lui puisque c'est un vieil ami à toi, je suis persuadé qu'il appréciera apprendre comment une princesse impériale s'est alliée à un vampire. A moins que je ne le tue sur place ? C'est ainsi que l'on règle les problèmes à la mode vampirique, et je m'en voudrais de t'imposer d'autres désillusions... »

Sur les nerfs, lui ? Si peu.
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeDim 18 Mai 2014 - 23:00

Esmelda répondit avec douceur à Matis en posant sa main sur son bras.Mais elle n'était pas d'accord. L'empire avait besoin aussi de lui après la guerre.

« -Je savais que je pouvais compter sur votre sagesse Matis. Et sur votre force et courage. Et vous ne mourrez pas, je vous l'interdis. Le monde d'après la guerre a autant besoin de vous que de moi. De personne de confiance et de votre sincérité. Et je tâcherai de manier l'épée aussi dignement que mon entraîneur. »

Ils étaient gentils mais que pouvait-elle faire. Rester regarder les murs des grottes ou admirer l'eau du lac intérieur. L'emprisonner ne résoudrait rien, bien au contraire. Le comprendraient-ils tous un jour. Havard semblait être le seul à la voir capable de tenir tête.

« -Je suis morte si je ne peux agir. Et est-ce que je mérite qu'on me qualifie de princesse si je me cache ? Je ne cherche pas à faire souffrir ceux que j'aime ni à les inquiéter mais à sortir de cette guerre, comme ils le font. En quoi ne puis-je le faire ? Car je suis une femme, que je semble fragile et pourtant j'ai mis à mal le serviteur du Néant et de ses sbires. Oh oui, j'ai eu une chance folle, mais je ne suis pas qu'une plante qu'on dorlote en espérant que les feuilles poussent de plus belles. »

La jeune femme se retourna pour fixer son fiancé et lui répondre avec désinvolture et un brin de fierté.

« -Oui, je l'ai rencontré de nouveau en quittant Aigue. »

Mais la princesse n'eut guère le loisirs d'en dire plus. Son fiancé se lançant dans du Kylian tout craché. Matis ne pouvait que se douter qu'il se passait quelque chose entre eux. Et bien sûr le vampire s'engouffra avec sa jalousie pour ne pas se cacher et les protéger. Non, il y allait avec mépris et confirma les dires de Matis. Si après cela, ils avaient encore leur tête, ils pouvaient s'estimer heureux. Une chance que se soit Matis près d'eux.

D'un ordre, sec et presque impérieux, Esmelda grinça entre ses dents un :

« -Kylian, tait toi... »

Mais c'était bien trop lui demander.

« -Et toi, tu apprécies cette situation ? On dirait que cela te complaît d'un coup à nous mettre dans ce genre de situation. Cela ne te suffisait pas face à ton ennemi, il faut que maintenant tu continues à cracher ton venin face à mes proches ? »

Oubliant presque son entraîneur et la gêne de la découverte de la situation, Esmelda s'énerva.

« -Arrêtes de jouer les vampires contre qui tu luttes et de lancer ce genre d'inepties. Que cherches-tu à me prouver ? Que j'ai tort de me taire, de te protéger, de nous protéger ? De marquer ton territoire ? Me faire des illusions sur quoi ? Sur ta façon d'agir incompréhensible et de plus en plus insultante envers moi. Tu attends quoi de moi ? »

Mais elle ne lui laissa guère le temps de répondre. La colère qui se glissait en elle n'était pas prête de se stopper. Cette attitude méprisante et dégradante pour elle commençaient à inquiéter la princesse. Pourquoi n'avait-il pas confiance en elle ?

« -Oui, je me berce d'illusions, car tu rejoues le même air qu'au domaine baptisral. Une fois ne suffit pas Kylian ? »

Il fallait croire que non. Pourtant elle lui avait expliquer. Qu'elle se devait en tant que princesse côtoyer des hommes leur parler, apporter son aide, de n'importe quelle façon, par la parole ou en s’entraînant. Et lui arrivant comme une fleur et menaçant Matis,son ami, le jugeant, faisant son coq de basse court, là non ! En la dégradant comme une jeune fille prise en faute, alors qu'elle n'avait jamais laissé penser le contraire, elle.

« -Alors là, oui, j'aurai bien honte de lui expliquer comment j'ai pu me lier à un vampire qui ne sait pas faire la différence entre le privé et le public. Je ne suis pas que Esmelda, je suis princesse et j'aimerai que tu témoignes plus de respect à l'une et à l'autre en agissant pas comme un caprice qui ne te ressemble pas. Que faut-il ? Un autre vase ? »

Comment pouvait-il passer du Kylian qu'elle connaissait à ce vampire violent, méprisant et qui ne ressemblait en rien à son aimé :

« -Matis, je tiens à m'excuser de cette intervention qui peut vous paraître étrange. Mais cette discussion de continuera plus tard, quand j'aurai envie d'autre chose que de revenir sur mes décisions passées. »
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeJeu 22 Mai 2014 - 20:15

Etre attentif à tout ce qu'il se passait autour de lui était une de ses qualités, du moins quant il s'agissait d'être humain et de sentiment. Pour le reste il n'était pas un être doué d'un sixième sens en terme d'analyse et d'attention, il n'avait étrangement, pas la patience pour cela. Après tout, l'avait il pour quelque chose réellement ? Sans doute que oui, en tout cas beaucoup était ceux qui le pensait mais rare étaient ceux qui assistaient à un tel moment. Pourtant il était en train d'en vivre un là, car en écoutant Esmelda il savait qu'il devait être attentif. pour une raison qu'il ignorait, ou tout du moins qu'il ne connaissait pas entièrement, elle était à cran. Sur les nerfs même. Il avait bien une idée sur la, non, sur les raisons qui la poussait dans cette voie, c'était sans doute le cas de beaucoup d'autre. C'était son cas à lui aussi.

La guerre... Quoi qu'il arrive sur cette terre. Quel que soit les personnes et les êtres doués de conscience qui l'habitait. La guerre ne meurt jamais.

Il se le disait souvent, il l'entendait dire parfois, mais jamais cette petite et simple idée ne quittait son esprit. Comme tout soldat, on parle là de véritable pas soldat pas de soudard, il côtoyait la mort et la guerre était son métier. Il ne la détestait pas, il détestait les gens qui la déclenchait sans raison valable. Il ne la combattait pas, il combattait les ignorants qui envoyaient les foules à la mort. Et Fabius était l'un d'entre eux. Oui il faisait une fixation sur cet être, oui il ne cessait de penser à lui et oui il n'avait qu'une seule envie c'était d'enfoncer sa lame entre ses côtes. Mais malheureusement pour lui il ne pouvait rien faire pour le moment car il était loin le moment où il pourrait enfin assouvir la vengeance des centaines, des milliers de personnes mortes ou non qui avait subit son joug.

Et si c'était à des gens comme lui de tout faire pour mettre fin à la tyrannie de Fabius, c'était à des gens comme Esmelda de prendre le relais. Elle était une femme de poigne et digne de commander, chose dont il n'était pas sûr concernant son cousin. Il savait que la situation allait être compliqué pour elle et il savait qu'elle l'était déjà, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il faudrait l'aider, l'assister et toujours la protéger, de l'ennemi comme d'elle même.

Vous serez prêtre à survivre princesse, quel que soit l'ennemi qui se dressera devant vous se sera à nous de le défaire pour que vous nous guidiez. Ne croyez pas que cela signifie que vous êtes déclassée à l'arrière et que vous ne devez et pouvez rien faire. Etre capable de prendre du recul et diriger en ayant une vision d'ensemble, que ce soit du champ de bataille ou du politique, est une chose rare chez nos dirigeants. Alors voila ce qu'il nous faut, il nous faut une femme de poigne capable de se tenir, de ne pas céder à ses sentiments, de diriger et de laisser les autres mourir s'il le faut.

Vous devez nous guider vers la victoire, non pas mourir à nos côtés en tentant d'acquérir cette liberté que nous avons perdu. Ça madame, c'est mon boulot, n'en déplaise à certain.


Il soupira un instant et mis ses mains dans ses poches. D'un coup il avait prit un air sombre et grave, il en avait gros sur l'âme mais il ne pouvait pas laisser sa colère et sa rage sortir maintenant. Il gardait cela pour le combat et la rage de la guerre qu'il retournerait connaitre bientôt.

Vous êtes encore jeune, intelligente et belle. Vous avez encore toute la vie devant vous, ne cherchez pas cette chose qui pourrait vous détruire comme elle à détruit tant de monde. Madame, j'ai vu de nombreux jeunes avoir les mêmes sentiments que vous. La même joie, la même rage de vivre et de défendre le peuple et leurs amis. Lorsqu'ils ne mourraient pas au combat, je les ai vu changer, perdre ce qui faisait d'eux des Hommes. J'en ai vu devenir des êtres blasés quant ils n'étaient pas mort... Je ne veux pas que cela vous arrive, vous nous êtes bien trop précieux.

Vous êtes promis à un bel avenir. Mener notre peuple, prouver que la paix est possible entre Hommes et Vampires, nous aider à trouver la voie. Moi et tant d'autres, nous mourrons sans doute avant la fin. D'autres nous remplaceront, mais vous... Qui pour vous remplacer ?

Personne.


La suite de la discussion tourna à la scène de ménage. Il avait dit une grosse bêtise et Kylian ainsi qu'Esmelda lui firent remarquer immédiatement... Que les esprits et les ancêtres en soient témoins, s'il avait pu, il se serait caché dans un trou énorme.... Hélas pour le moment il ne pouvait pas, il ne pouvait que subir cette scène... Mais il avait comprit. Esmelda fricotait avec le vampire... Pour le moment il ne réagissait pas encore normalement, mais une chose était sûr, dans cinq minutes il tirerait une drôle de tête. Après cela devait rester un secret, et maintenant qu'il était dans la confidence il était condamner à se taire. Il se recula lentement et doucement pour ne pas se faire remarquer mais Emselda revint vers lui... Elle en avait fini avec Kylian.

Heu non non, c'est moi qui m'excuse, cela ne me regarde nullement j'aurais mieux fait de me taire pour une fois. Je ne vous demanderez plus rien à ce sujet. Toutes mes excuses.

Par les esprits qu'il était mal à l'aise....
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Mai 2014 - 18:52

HRP : désolé-bis pour le retard, j'avais simplement totalement loupé la réponse de Matis ^^"


Il ne savait pas ce qui était le pire : que la princesse ne sembla pas le moins du monde concernée par les risques qu'elle prenait ou qu'elle put lui reprocher de s'énerver. Il s'était démené pour la mener en lieu sûr après leur évasion de Gloria, il avait veillé sur elle et ne l'avait quittée qu'après s'être assuré qu'elle ne courrait plus de danger... Et voilà qu'elle quittait Aigue-Royale pour s'en aller risquer sa vie devant celui-là même qui avait été bien près de parvenir à la lui ravir sur le domaine baptistral. Ou plus exactement, qui y était parvenu et l'avait contraint à abandonner Skade pour plonger dans un portail dont il n'avait alors pas eu la moindre idée de ce vers quoi il allait. Pour elle, il ne reculait devant rien ni personne, il prenait les risques les plus insensés et abandonnait à leurs sorts ses autres alliés sans même un regard, et comment le remerciait-elle ? En cherchant constamment à se mettre plus encore en danger, pire encore, elle venait ensuite le blâmer à propos de son comportement. Et elle espérait le faire taire ? Il ne manquerait plus que ça ! Malheureusement pour elle, son altesse sérénissime n'était pas en présence d'un quelconque sous-fifre qui exécuterait ses quatre volontés sur commande, à l'image de l'entraîneur qui les regardait encore avec son regard de merlan frit.

« Non, je ne me tairais pas, et ne t'en déplaise, je ne joue pas : au cas où tu ne l'aurais pas déjà remarqué, je suis un vampire !  »

Joignant le geste à la parole, il avait prononcé les derniers mots en exhibant volontairement ses crocs et poursuivit toujours aussi acerbe et menaçant :

« Alors cesse d'espérer me voir agir autrement que comme tel, je n'ai rien de plus à prouver : si je n'étais pas le vampire que je suis justement, ton ami serait déjà mort je te signale. Tu n'es déjà pas capable de te protéger toi-même, tu ne respectes même pas les efforts de ceux qui veulent veiller sur toi et tu prétends vouloir me protéger ? Nous protéger ? Laisse moi rire ! Le fait que tu m'aies sauvé la vie il y a quatre ans ne signifie pas que j'aie besoin de toi pour veiller sur moi, je suis parfaitement capable de le faire moi-même ! Du moins je le suis dès lors que je ne suis pas contraint de me jeter à corps perdu dans les griffes de mes ennemis pour venir en aide à une jeune fille inconsciente qui se prend pour la guerrière qu'elle n'est pas ! Et qu'arrivera-t-il le jour où tu n'auras pas cette chance folle, dis moi ? Tu n'as pas eu assez d'un bras cassé ? Tu n'as pas eu assez des coups de cet Alayien ? Il te faut quoi pour te rendre compte que tu es mortelle ? Mourir peut-être ? Ah mais non, bien sûr, l'Esprit de la Mort t'a annoncé que ton heure n'était pas venue, je suis persuadé qu'il se fera un plaisir de venir à ton secours chaque fois que tu risques ta vie sur un coup de tête ! Et je lui souhaite bien du courage... »

Son regard enflammé se tourna un instant vers la silhouette du jeune homme qui les côtoyait et se révélait spectateur bien involontaire de leurs échanges :

« ... ainsi qu'aux fous qui prétendent vouloir donner leurs vies pour la tienne. Croyez en mon expérience, Matis, vous devriez y réfléchir à deux fois avant de tenir le discours que vous tenez, parce qu'à ce rythme, elle vous fera tuer plus vite que vous ne le pensez et si cela arrive, elle trouvera encore le moyen de vous en faire le reproche ! »

Finalement, le vampire ramena son attention sur la belle dont les éclats colériques alimentaient les siens et poursuivit avec cette même fureur :

« Tous les vases du monde n'y changeront rien, Altesse... »

La nuance persiffleuse dans sa façon de prononcer le dernier mot était nettement perceptible, il savait pertinemment que cela agacerait la jeune femme qu'il exagère de la sorte sur son titre mais après tout, ne venait-elle pas elle-même d'insister pour lui rappeler qu'elle était princesse ? Enfin, princesse, elle ne l'était plus vraiment en vérité mais cela n'en rendait la remarque du vampire que plus corrosive encore et c'était parfaitement ce dont il avait envie alors.

« Ce qu'il faudrait, c'est que vous, Esmelda princesse Kohan, vous décidiez vous à montrer un peu plus d'égards envers ceux qui risquent leur vie pour veiller sur la vôtre et que vous cessiez vos caprices infantiles ! Tu veux du respect ?! Alors mérite le d'abord car si ma façon d'agir t'es incompréhensible, permets moi de te retourner le compliment ! Tu n'étais pas comme ça avant... »

Une discrète pointe de tristesse avait émergé dans la colère lorsqu'il avait prononcé la dernière phrase. Certes, elle avait toujours été ce moineau épris de liberté enfermé dans une cage dorée, elle avait toujours été celle qui se faufilait à l'insu des gardes pour venir en aide au peuple des quartiers pauvres de Gloria, elle avait toujours été prompte à prendre le risque d'être découverte pour faire parvenir à l'empereur les messages du vampire, ceux-là même qui avaient aidé à sauver des villages entiers. Mais jusqu'à présent elle n'avait jamais voulu aider de la manière dont elle s'y prenait ces derniers mois, pas en prenant les armes et certainement pas en se lançant dans des affrontements qui la dépassaient totalement.

La tristesse s'estompa bien vite cependant tandis qu'une nouvelle lueur de rage s'emparait de son regard clair. Elle voulait revenir sur ses décisions passées, hein ? Le vampire avait sa petite idée sur les décisions en question et s'il n'en pensait rien au fond de lui, à cet instant, cette perspective lui apparaissait étrangement attirante, libératrice même pourrait-on dire.

« Plus tard ? Mais il ne faut pas voyons, c'est moi qui suis venu vous interrompre, c'est à moi de me retirer. Je croyais que quelqu'un serait impatient de me savoir de retour mais puisque son altesse préfère revenir sur ses décisions passées, je suppose que je peux tout aussi bien repartir d'où je viens. »

Kylian exécuta aussitôt un salut au cours duquel il s'inclina exagérément pour conclure :

« Soyez tranquille, mon venin ne vous importunera plus, Majesté. »

Le vampire se redressa lentement, singeant les coutumes de la haute noblesse humaine, puis plongea son regard courroucé dans celui non moins enflammé de la belle, comme s'il avait voulu la défier de lui ordonner de partir. Après tout, c'était elle qui avait voulu le pousser à en arriver là, qu'elle assume donc maintenant...
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeMar 3 Juin 2014 - 20:27

Le silence que les paroles portèrent au cœur de la princesse fut rompu par le bruit de la main de la jeune femme sur la joue blanche et glacée du vampire.
Les yeux ambrés de la princesse luisaient des larmes qui étaient venues se logés dans ses yeux. Sa respiration était saccadée et son cœur semblait s'être brisé. Chaque respiration devenait de plus en plus difficile. Son esprit était embrumé, mais elle était sûre d'une chose, Esmelda lui en voulait.
Ce fut à elle de cracher son venin.

« -Comment oses-tu ? Comment peux-tu te tenir devant moi à déblatérer ces choses ? Tu veux t'en aller eh bien vas-y plus rien ni personne ne te retient. Au moins, plus de contraintes à me sauver vue que je ne semble n'être qu'une femme apportant complications et soucis aux miens. Une de ces choses fragiles qu'on pose dans un coin. Mais nous ne sommes plus à Gloria, les temps et les choses ont changé et ici je ne serai plus la princesse qui décore le palais ou qui accueille de milles parures les nobles des autres villes. J'ai changé, tout a changé et toi le premier.»

Mais pour qui la prenait-il ? Un enfant égoïste, gâtée et égocentrique ? Non, elle était une jeune femme qui avait toujours eut quelqu'un pour lui dire quoi faire et là, elle se retrouvait seule au beau milieu d'une guerre, ayant perdue ses amis, sa famille, son peuple. Plus de repères, plus rien que des questions et personne pour répondre. Par contre, lui dire quoi faire, la fustiger, la brimer...ça ! Heureusement qu'il y avait des personnes comme Matis ou le Seigneur du Nord. Un trou d'espoir dans la nuit noire qui la tirait vers les fonds. Tout ce dont, Esmelda avait besoin c'est de courage, qu'on l'écoute un instant, que Kylian l'écoute et pas la transporte d'un point à un autre et parte en la laissant seule, comme une marchandise arrivée à bon port.

«-Crois-tu que je n'ai pas à cœur de la santé, de la vie de chacun des personnes qui m'entourent ? Crois-tu que je serai capable un instant que j'aimerai voir Matis ou un autre partir sur le terrain mourir pour moi ? Lui ai-je demandé ? Non, jamais ? Comme je ne t'ai jamais rien demandé. Mais pour les suppositions déplacées tu es fort, alors continue, mais sans nous. Moi, j'ai donné. J'en ai assez entendu.»

Qu'il se taise, qu'il arrête de la diminuer. Elle n'avait nullement besoin de lui pour cela. Ne devait-il pas l'aider ? Lui. Au lieu de la montrer comme une garce non compatissante et incapable de rien devant son ami.

« -Pas capable de me défendre seule, pourtant je l'ai bien fait quand ta précieuse présence pour me tenir en vie fut accaparée ailleurs. Comme quoi nul est indispensable. Tu veux de l'égard et bien commence par tenir tes promesses, commence par changer de comportement, étouffant et méprisant. Je ne suis pas une cause qu'on sauve pour se sentir vivre, du moins un semblant de vie. »

Il voulait être blessant et bien elle pouvait l'être aussi. Et Esmelda savait là où cela blesserait le vampire. Ah oui, il se revendiquait vampire, il semblait le mettre en avant devant Matis. Mais la jeune femme savait que c'était aussi un fardeau pour le jeune rebelle.

Refoulant une nouvelle vague de larmes qui poussaient et cherchaient à fuir, Esmelda préféra se tourner vers l'homme du nord, pour ne pas sombrer.

« -Matis, je vous remercie de votre aide et de votre temps qui est précieux, et je suis désolée que nous ayons été interrompu de la sorte. Vos paroles me vont droit au cœur tout comme votre compassion. Je me doute que la mort n'est pas une chose aisée à donner. Mais je me suis faites à l'idée qu'aujourd'hui, elle fait partie de ma vie à chaque instant. J'ai trop perdu et je ne veux plus perdre plus. »

Elle inspira avant de reprendre.

« -Guider ? Qui ? Regardez comment on me traite. Donner la confiance en autre quand on brise la votre. Quand à mener la paix entre les humains et les vampires, comment pourrais- je où là aussi personne ne me donne de crédit. Et je suis remplaçable, n'est-ce pas ce qu'on fait quand une plante est trop vieille. »

Défaitiste ! Oui, elle l'était. Le manque de confiance qu'elle avait toujours eu en elle, qui s'était éveillé ces derniers temps venait d'atteindre son apogée. Sa voix était brisée et dans ses yeux plus rien ne luisait. Comme si on venait de lui enlever les derniers espoirs qui la faisaient encore tenir debout.

« -J'espère pourvoir de nouveau prétendre à être votre élève. Quoique l'on puisse penser de moi, je veux savoir me battre, me défendre et défendre les miens. La guerre est l'affaire de tous. Pas que des hommes. »

Esmelda lui sourit avec tristesse et se redressa pour le saluer d'une gracieuse révérence et partit sans un regard ni d'égard pour Kylian, qui était comme invisible à ses yeux. Le regarder ne ferait qu'éclater un peu plus cette boule dans le ventre et qui emprisonnait sa gorge.

Au bout du tunnel, elle distinguait une silhouette et amicale. Silhouette qui lui enlèverait cette sensation désagréable.
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeJeu 5 Juin 2014 - 15:45

Matis se trouvait au milieu d’une foutue tempête. La colère d’une femme, de cette femme était terrible et il ne savait plus très bien où se mettre. Le vampire et la princesse, s’aurait pût être un conte de fée dans une autre époque, mais pour le moment il s‘agissait surtout d’une véritable et vénérable zone de guerre. Pour tout dire, et toutes proportions gardées, la bataille de feusacré fut moins virulente. Pourquoi ? Parce que si la jeune femme avait eu une massue sous la main, ou tout autre objet contendant, tranchant ou quoi qu’est ce, elle l’aurait utilisée sur le vampire. Et le résultat aurait été… Dramatique. Et sanglant, qui savait si le vampire se tiendrait et n’attaquerait pas la jeune femme… Personne n’aurait pu prédire une fin à cette dispute. Une véritable scène de ménage comme Matis n’en avait jamais connu…. Et il était bien content vu le résultat qu’il avait sous les yeux.

Quand les deux se rappelaient de son existence et le prenait pour témoin il secouait vivement les mains. Ceci, comme pour indiquer qu’il ne souhaitait aucunement être mêlé à tout ceci. Qu’on l’oubli, l’espace d’un instant, qu’on passe à autre chose, qu’ils règlent leurs comptes à coup de poêle à frire ou de casserole et de vase fendue mais pas avec lui. En parlant de vase, le vampire fit une référence à un évènement proche de ce qu’il pensa. Il ne sait pas bien pourquoi mais il imaginait parfaitement la jeune femme en grande destructrice de vase de diverses tailles et gabarits. Ne serait-ce que par dépit. Si elle devait s’en prendre au vampire il faudrait qu’elle gagne en puissance. Et ce serait sans doute encore loin d’être suffisant.

Au final le vampire essaya de les quitter, bien plus vite que Matis ne l’aurait cru possible, mais avec plus de violence que lui-même n’avait pu le prévoir. Mais finalement il revint. Savait il seulement ce qu'il voulait ? A la base il était venu pour retrouver sa princesse, et voilà qu’à cause d’une boulette de sa part il avait tout fait rater. Matis n’était pas bon avec les femmes et les couples et toutes relations un tant soit peu sociale. Il ne savait pas non plus où se placer quand la jeune femme revint vers lui pour lui parler. Elle avait été touchée par son discours. Mais c’était tellement naturel de sa part, ce qu’il lui avait dit, il le pensait réellement. Cette femme était différente de toutes les autres de son milieu social, elle donnait de l’espoir au gens, la capacité d’entrevoir un futur en paix. Alors oui, elle doutait, mais jamais elle ne devrait abandonner son combat. Et ça, c’était à Matis de lui dire.

Esmelda. Vous n’êtes pas faible. Vous n’êtes pas une cruche, vous n’êtes pas un jouet qu’on manipule tel un pantin. Vous êtes une femme forte qui subit des choses horribles. Votre rôle en tant que princesse est de nous mener à victoire pour défaire votre cousin.

D’ici à ce que nous le renversions nous souffrirons, nous subirons des revers et des victoires. Peut-être mourrons nous-même ? Qui sait ce que l’avenir nous réserve. Mais quoi qu’il en soit, vous savez que nous vous suivrons car beaucoup croit en vous et en notre cause.

Alors oui je continuerais à vos former. Oui je ferais de vous une personne capable de survivre, oui je vous donnerais la force nécessaire pour que vous ayez enfin confiance en vous. Je ne vous demande qu’une chose en retour. Restez forte et n’oubliez jamais pourquoi et pour qui vous vous battez. Le reste, ce sera ensemble que nous le mènerons à bien. Nous ne pourrons nous en sortir qu’unis face à nos ennemis.


Il s’arrêta un instant pour réfléchir puis s’excusa de sa remarque d’où était partit la discorde.
Excusez-moi pour ma question de tout à l’heure. Je n’aurais pas pensé que cela entrainerait pareille situation.
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeLun 9 Juin 2014 - 12:45

Le vampire s'était redressé juste à temps pour recueillir de plein fouet la réaction de la jeune femme, alors que la main douce et délicate, qui jusqu'à présent n'avait jamais été que caresse à son égard, venait sèchement claquer sur sa joue. Instinctivement, Kylian avait immédiatement tourné la tête, accompagnant le geste auquel il n'opposa aucune résistance. Une gifle ne pouvait guère lui faire le moindre mal, du moins physiquement parlant, mais sa portée vint frapper le renégat au coeur plus sûrement que ne l'aurait pu l'épée de celui qui occupait la bien inconfortable place de spectateur. Ici, point de vase lancé négligemment dont la trajectoire était par hasard venue croiser celle du rebelle, mais un acte délibéré et pleinement conscient. Anecdotique, certes, et peut-être même un peu mérité, mais tellement révélateur de ce qu'était devenue leur relation ces derniers temps. Il y avait de cela quelques mois encore, semblable geste leur aurait été impensable, fut-ce avec une plume, et même la seule idée qu'ils purent hausser le ton pour se montrer aussi acerbe l'un envers l'autre ne les aurait jamais effleuré. Alors qu'aujourd'hui, après des semaines sans s'être vu, leurs premiers mots avaient été dispute alors qu'ils auraient dû être amour, leur premier contact avait été gifle, alors qu'il aurait dû être baiser.

Immobile, les traits figés dans une expression gravement sévère, Kylian garda le regard braqué vers le sol, légèrement de biais par rapport à la jeune femme qui laissait s'échapper sa colère à son tour. Tout a changé, oui. Et le renégat devait se retenir d'y ajouter un ''malheureusement'' qui lui semblait fort à propos. Pourquoi refusait-elle de comprendre qu'il s'inquiétait pour elle ? Que son comportement ne visait qu'à lui éviter des souffrances ? Pourquoi ... Son fil de pensée s'interrompit brutalement, alors qu'il relevait la tête pour venir plonger son regard embrasé d'une flamme courroucée dans celui non moins coléreux de la belle. Une cause qu'on sauve pour se sentir un semblant de vie ? Etait-ce bien ce qu'elle venait de lui jeter à la figure ? Cette fois, elle se montrait parfaitement injuste envers lui, elle était bien que cela à ses yeux et le savait parfaitement.

Le vampire ne la quitta pas des yeux, pas plus qu'il ne prononça le moindre mot tandis qu'elle ramenait son attention sur le jeune homme qui les accompagnait. Elle parlait de confiance, mais lui ne voyait là que de l'excès de zèle, l'audace de la jeunesse et une impertinence arrogante. Non mais qu'espérait-elle prouver exactement ? Et surtout, qu'espérait-elle trouver, si ce n'était la mort ? La sienne, potentiellement, mais également celle des autres, voulait-elle donc tellement assister au spectacle de la violence et de la haine ? Matis, son fameux vieil ami, celui-là même qu'elle semblait devoir considérer avec plus d'égards qu'elle ne daignait présentement en accorder à son fiancé, lui avait clairement expliqué les traces que pouvait laisser la guerre, tant physique que mentale, sur ceux qu'elle avait le malheur d'embrasser. Alors pourquoi Esmelda cherchait-elle donc tellement à souiller son esprit dans le sang ? A marquer son âme du sceau de la souffrance ?

Matis, dont Kylian n'écoutait les encouragements que d'une oreille distraite, ses mâchoires et ses poings se crispant douloureusement. Non mais qu'il n'hésite pas à lui offrir son épaule pour pleurer, voire ses bras pour la réconforter pourquoi pas ? Et ce n'était pas ses excuses qui allaient y changer quoi que ce soit.

La princesse avait-elle ressenti l'agressivité instinctive de son amant ? Peut-être bien. Toujours est-il qu'elle se détourna finalement, sans accorder un mot ou un regard au vampire, pour s'éloigner d'un pas rapide tandis que s'installait un silence tendu entre les deux hommes désormais seuls. Le regard clair du renégat avait durement suivi le départ de sa belle, son esprit tempétueux en proie à une difficile lutte intérieure concernant les conclusions à tirer de cet épisode. Des conclusions que son amour peinait à ne serait-ce qu'envisager. Les disputes faisaient partie intégrante de la vie d'un couple, non ? Certainement, lorsque le couple en question unissait deux êtres de la même espèce, mais ces règles pouvaient-elles encore s'appliquer pour un couple qui allait à l'encontre de ce que beaucoup considéraient comme la normalité ? Etait-il vraiment possible d'aimer en dépit des différences marquantes qui les opposaient ? Ou ce qu'ils se découvraient en ce moment n'était-elle qu'une réalité inaltérable qu'ils étaient jusqu'à présent parvenu à contourner, à éviter, mais qui aujourd'hui les rattrapait ? Une grande lassitude vint brutalement peser sur les épaules du rebelle, chassant la colère pour instiller le doute et la peine dans son esprit. Lorsqu'il ouvrit la bouche, ce fut pour parler d'une voix étrangement radoucie, presque amicale et compatissante :

« Ne vous excusez pas, vous n'êtes en rien responsable... Votre question n'est que la goutte qui a fait déborder un vase déjà plein, elle n'est en rien liée à ce qui s'y trouvait déjà. »

Sans esquisser le moindre geste pour se tourner vers l'humain, gardant au contraire le regard perdu dans la direction qu'avait empruntée la princesse, le vampire inspira profondément puis relâcha l'air ainsi accumulé en un long soupir résigné.

« Si vous voulez bien m'excuser... Je crois... J'ai besoin de réfléchir... »

Il s'éloigna de deux pas à son tour, s'immobilisant pour tourner la tête sur le côté mais se gardant toutefois bien de lever les yeux vers l'entraîneur.

« Je suis désolé de ce qui est arrivé. Je ne mérite nulle faveur de votre part, mais si vous pouviez... garder pour vous ce que vous avez découvert... ce serait apprécié. Et si ce n'est pour moi, faites le pour elle. »
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MessageSujet: Re: À la fin de l’envoi, je touche. [Matis et Kylian] TERMINE À la fin de l’envoi,  je touche. [Matis et Kylian] TERMINE Icon_minitimeVen 20 Juin 2014 - 16:41

S'était il attendu à pareille situation ? A vivre et subir la rencontre et les retrouvailles de ces deux êtres dans de telles conditions ? Chacun d'entre eux, trop aveuglés et trop sur les nerfs pour accepter de mettre de côté certaines choses ? Etre capable de vivre en couple n'était pas chose facile entre deux êtres humains, alors entre une princesse et un vampire... Disons juste que l'expliquer comme compliqué c'était un doux euphémisme car pour Matis, il n'y avait rien de plus compliqué. Que ce soit de la gestion des besoins de l'être de la nuit ou ceux liés aux protocoles impériaux. Mais, cela devait faire un long moment que ces deux là se fréquentaient, en tout cas bien plus longtemps que Matis ne pourrait le soupçonner. Après tout cela ne faisait que quelques mois qu'il avait retrouvé la princesse et s'était mis à son service. Il n'était et ne voulait pas être au courant de tout ce qui se tramait dans la vie privée de la jeune femme. C'était... Inconvenant ? Oui c'est cela. Elle était princesse, il la servait. Elle pouvait le considérer comme un ami, mais lui ne pouvait la voir ainsi car il était à son service. Bien entendu il l'appréciait et cela facilitait grandement les choses. Mais quand même.

Alors quand il assista au contact passionné mais nullement gentil entre les deux personnages de cette tragédie, il ne sut réellement comment réagir. Devait il s'en mêler ? Certainement pas, il avait suffisamment mis les deux personnes dans le pétrin ainsi. Mais alors quoi ? Il devait rester là à écouter les dernières paroles de la jeune femme qui lui expliquait revenir plus tard pour l'entrainement tandis que son vampire restait non loin de lui sans rien dire. Que pouvait il donc penser à cet instant précis ? Que pouvait il se passer dans ce coeur froid et mort de la créature de la nuit ? A dire vrai le jeune capitaine n'en avait aucune idée, c'était là une question purement philosophique à laquelle il n'avait ni la réponse ni le temps de se la poser.

L'être de la nuit fini par lui parler alors que la jeune femme partait et quitter la petite grotte. Il se montrait étonnamment concilient, mais sans doute était ce dû à sa fatigue liée à cette passe d'arme. Il n'avait sans doute ni l'envie ni la volonté de s'en prendre à quelqu'un d'autre. Alors Matis ne fit qu'hocher la tête en disant quelques mots.

C'est, et cela restera en partie ma faute. C'est là un sujet sur lequel je n'aurais dû m'aventurer. Et pour cela recevez mes plus plates excuses.

Il n'en rajouta pas plus, pas la peine que cela sonne faux alors qu'il pensait ses paroles. Mais l'être fini par partir rapidement, Matis comprit pour quelles raisons il s'en allait, lui même en aurait fait de même. Aussi fit il un petit signe de tête en le regardant partir. Il s'attendait à rester là, seul, mais le vampire se tourna sans le regarder et lui dit quelques mots. Il lui demandait de garder tout cela secret. Cela allait dans le sens de la logique, et il n'avait nul besoin qu'on lui dise pour qu'il le fasse. Mais ce n'était pas la peine de rajouter de la frustration à la peine subie par le vampire.

Ne vous inquiétez dont pas. Même si elle ne le voit pas réellement, je sers la princesse du mieux que je peux. Ceci est un secret que j'aurais aimé ne pas connaitre, mais je le garderais jusqu'à ce que vous le révéliez ou que la mort m'emporte. Ce n'est pas une faveur que je vous fait, je rend service à une personne qui compte pour ma princesse.

Si l'envie vous prend de parler, vous saurez où me trouver.


Et il laissa le vampire sombrer dans ses pensées, le laissant seul dans cette grotte. Il se laissa tomber sur les fesses et laissa son dos toucher le sol dur. Il soupira avant de se parler à lui même.

Esprits, comment en est on arrivé là ?
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