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Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER

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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeMar 17 Déc 2013 - 16:34

Quatrième journée - Milieu de soirée:


Esmelda quitta l'antre du prince vampirique aussi volcanique qu'une coulée de lave ravageant tout sur son passage. Ses pas claquèrent dans le domaine du feu, et Esmelda tellement en fureur ne sentait pas la chaleur lui tirailler le nez et la peau. Non. Le chaud aux joues étaient de la faute de ces trois incapables, ces empêcheurs de tourner en rond. Tous les trois avaient dépassé les limites. Qu'ils aillent se faire voir auprès du Néant et qu'ils taillent une discussion avec lui. La princesse avait été rarement mis autant en colère. Et pourtant, au cœur du palais politique, avec des conseillers qui la haïssaient, des nobles qui voyait en elle une agitée, il y avait de quoi être en fureur dès le matin. Mais la jeune femme était habituée. Leur venin glissait sur la carapace de son indifférence comme la pluie sur les carreaux de sa grande chambre.

Mais là. Là ! Pareille fureur n'était pas arrivée depuis des années. Et pourtant son frère l'avait vendu à un mariage elfique. Sans sommation et sans lui laisser le choix ni même le droit de parler. La princesse aurait dû être en colère et pas complètement anéanti et sans la moindre réaction de sa part. Pas depuis que qu'un des conseillers de son frère l'avait jugé inapte à les suivre lors d'une expédition pour Glacern, l'oubliée. Encore un de ces détracteurs pas capable de faire la différence entre la possibilité et la réalité. Et celui là, elle lui avait coupé le caquet en y allant et en étant une des rares à ne pas se plaindre, même lors de passage difficile et vertigineux. Incapable de suivre une expédition de la sorte. Défi accepté. Rien que pour leur prouvé le contraire. Pourquoi parce qu'elle était une femme ? La jeune princesse ?? Elle n'était pas en sucre, et si son devoir politique était d'aller à Glacern, et bien elle irait. A dos de mouton s'il fallait.

Mais là ! Pour qui il se prenait ce faux prince vampirique pour lui donner des leçons quelles qu'elles soient. Elle au moins ne faisait pas régner une terreur mortelle sur son peuple. Alors il pouvait se narguer de son culot à venir lui demander quelque chose, mais elle au moins agissait pour son peuple. Que faisait-il lui à part les tenir dans sa main d'une poigne de fer, en cherchant à étouffer toute décision bénéfique. Qu'il se méfie, car il y en aurait un, Kylian ou un autre, qui un jour changerait la donne. Les dictateurs font de la force le seul instrument de la grandeur. Mais la force se gagne comme se perd. Il y a toujours un oppressé pour relever la tête et renverser la vapeur.
Et ce jour là, Esmelda aimerait être là pour le voir ployer sous la main d'un autre.

Puis cet elfe. Eliowir. Il avait pourtant bien commencé. Venir lui annoncer la présence d'esclaves humains auprès des vampires. Un acte courageux, une folie aussi, on avait senti un tiraillement. Sûrement suite à ce qu'il avait pu voir, vécu en étant lui même prisonnier. Esmelda ne pouvait imaginer ce qu'il avait vécu auprès des vampires. Elle savait ce dont Lorenz était capable, pour l'avoir entendu, vécu et vu. Cette cicatrice le long du torse de son aimé. Sa douce voix, ses manières douces et sensuelles, ne pas briser la nature quand le moustique vint la piquer. Mais pourquoi, lui dire si c'est pour après la prendre pour une enfant en faute quand elle demande des comptes au principal intéressé ? Elle avait passé l'âge d'avoir un chaperon, et savait ce qu'elle faisait en allant le voir.

Et Kylian, son aimé, son amour, son amant, son fiancé. S'il passait le pas de la porte de sa chambre dans laquelle elle entra comme une furie, elle... elle... elle ne pourrait rien faire à cause de ce maudit sermon. Peste soit les baptisrels.
Ses dames de compagnie s'inquiétèrent de son état et la princesse ordonna de rester seule pour le moment. Le temps de se calmer et personne ne décida ni n'osa demander pourquoi. Les foudres de la jeune Kohan semblaient ne pas inviter à discuter.

Esmelda se mit à faire les cent pas dans sa chambre. Kylian, comment avait-il osé ? La suivre ainsi dans la bibliothèque et faire une telle scène devant l'elfe. Puis jouer ensuite le vampire amoureux d'une humaine avait-il perdu l'esprit ? Et la suivre auprès de Lorenz. Autant aller lui annoncer leur fiançailles aussi. Et jouer les protecteurs, un vampire protégé la princesse humaine. Si ça venait aux oreilles des siens, comment expliquer un tel acte. Et surtout, n'avait-il pas confiance en elle ? Après tout ce qu'elle lui avait prouvé ? Mais non, il fallait qu'il joue les chevalier servant. Énervée la princesse saisit un vase qu'elle jeta au travers de la pièce.


Dernière édition par Esmelda Kohan le Ven 7 Fév 2014 - 14:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeMar 24 Déc 2013 - 14:27

Le pire avait été évité. C'était ce qu'il fallait se dire car il s'en était vraiment fallu de peu que la situation ne dégénère totalement et seule l'intervention de Merithyn leur avait permis d'éviter d'avoir à subir les conséquences d'un non-respect du serment baptistral. Mais non, Kylian ne parvenait pas à se contenter d'une telle conclusion. Non, le pire n'avait pas été évité, que du contraire d'ailleurs : de son point de vue, le pire s'était bel et bien produit. Certes, les négociations étaient sauves et se dérouleraient normalement, l'altercation qui avait opposé le prince à son plus fervent opposant ne concernait après tout que le peuple vampirique et la situation dans laquelle ils se trouvaient tous était trop grave que pour tout gâcher ainsi. Même Lorenz s'en rendrait compte, d'autant que d'une certaine manière, le prince noir en était sorti gagnant sur tous les tableaux et n'avait donc aucun intérêt à rompre les discussions : il était fou, méprisable, dangereux et immoral, mais malheureusement, il n'était pas stupide. Cela ne faisait qu'aggraver encore la situation, car aujourd'hui, il avait compris. Lorenz savait désormais pouvoir atteindre son ennemi à travers la princesse Kohan, et l'ordure ne s'en priverait certainement pas. Il l'avait d'ailleurs déjà avoué, sans même prendre la peine de voiler ses menaces.

Tout à ses pensées, la main du renégat se glissa dans l'une de ses poches pour caresser de ses doigts le petit diamant de pureté que lui avait remis le baptistrel du feu, quelques mois plus tôt, et qui ne l'avait jamais quitté depuis. Une arme qu'il n'avait pas voulu utiliser, sans trop savoir la raison qui l'avait retenu jusqu'alors, mais qui depuis ce soir prenait une nouvelle valeur aux yeux du vampire. Ses mâchoires se crispèrent tandis qu'il repensait à l'intense jubilation qu'il avait pu lire dans le regard du monstre lorsque ce dernier avait parlé d'Esmelda. Jamais Kylian ne le laisserait mettre ses menaces à exécution, même s'il devait pour cela tourner le dos à ses principes et à ses convictions. Et les beaux discours de Merithyn pouvaient bien aller au Néant, ce n'était pas en étant meilleur que Lorenz qu'il protègerait Esmelda. Alors, cette pierre qu'il serrait entre ses doigts, le rebelle en écouterait le chant, de la première à la dernière note, encore et encore, jusqu'à s'y plonger totalement s'il le fallait. Il apprendrait tout, décortiquerait la moindre bribe d'information dont il pourrait se servir contre son adversaire. Il userait de tout ce qu'il pourrait découvrir, sans remord, sans hésitation, sans pitié. Et il le tuerait, aussi froidement qu'un monstre pareil le méritait.
Mais pas aujourd'hui. Demain, peut-être. Ce soir, ce serait un autre genre de chant qu'il allait écouter, il avait quelques explications à réclamer auprès d'une jeune et jolie princesse qui devait avoir pris un sacré coup sur la tête pour agir comme elle l'avait fais aujourd'hui.

Sitôt qu'il s'était séparé des elfes qui l'avaient escorté en dehors du sanctuaire du feu, le vampire s'était ainsi dirigé vers le Tomingorllo. Son pas était rapide et silencieux, le sang lui battait les tempes et son regard courroucé n'invitait à nulle question ou intervention de la part des rares individus qu'il croisait en chemin. Kylian évita soigneusement l'entrée principale toutefois, et préféra se rendre directement à l'angle nord-est du château, là où il savait pouvoir accéder aux jardins intérieurs à moindre risque. L'escalade fut plus rapide encore que la fois précédente, et alors que les ténèbres nocturnes enrobaient le domaine baptistrale, l'ombre noire se laissa glisser en silence vers les fenêtres de sa belle. En chemin, il se permit même une prudente caresse à l'étrange plante qui l'avait agrippé lors de son premier passage par ces jardins, quelques jours plus tôt : avec elle, au moins, il savait à quoi s'attendre et les choses étaient simples. Le vampire reprit sa progression étouffant un soupir.

En approchant de la fenêtre, ses pas se firent plus lents tandis qu'il redressait doucement la tête, les sens en éveil. La pièce était encore éclairée et son ouïe surnaturelle lui permit d'entendre à l'intérieur les incessantes allées et venues d'un être tourmenté. La jeune femme était seule, sans doute avait-elle chassé ses suivantes pour ne pas avoir à fournir d'explications. Cela avait en effet parfois du bon d'être princesse, mais toute princesse qu'elle fut, cela ne suffirait certainement pas à chasser un amant vampirique en quête de réponses. Sans un bruit, Kylian se glissa par l'ouverture pour pénétrer dans la chambre, juste à temps pour se retrouver sur la trajectoire d'un vase épris de liberté qui semblait avoir choisi cet instant pour s'envoler vivre le reste de sa vie de vase à l'extérieur. Le vampire eut à peine le temps de lever le bras devant son visage pour se protéger de l'impact : avec un fracas de verre brisé, le récipient se brisa sur son avant-bras, éclaboussant le renégat de son contenu tandis qu'une multitude de fragments étincelants retombaient autour de lui.

Sans accorder la moindre importance à l'incident, Kylian s'avança encore un peu plus, essuyant négligemment les morceaux et poussières de porcelaine qui maculaient sa tunique humide avant de planter son regard clair dans celui de la jeune femme, laquelle semblait enfin s'être rendue compte de sa présence. En d'autres temps, il aurait pu rire d'un tel accueil, mais il n'avait pour l'instant certainement pas le coeur à s'amuser et il n'était pas difficile de voir qu'elle non plus. Sourcils froncés, son visage affichait un air sévère tandis qu'il prenait la parole le premier :

« Quand tu auras terminé de refaire la décoration, tu pourras peut-être m'accorder un peu d'attention et m'expliquer comment, par le Dracos, nous en sommes arrivés là ? »

Sa voix était beaucoup plus froide qu'à l'accoutumée et s'il conservait une apparence paisible, sous la surface, la tempête couvait. Il poursuivit, sans lui laisser le temps de répondre :

« Ce matin, je quitte une jeune femme douce et aimante pour la retrouver le soir même à flirter entre deux bibliothèques avec un vieillard, et comme si ça ne suffisait pas, il faut en plus que j'aille ensuite la récupérer devant Lorenz en personne ! Aurais-tu perdu l'esprit ?! »
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeJeu 26 Déc 2013 - 13:47

Il est étonnant comme parfois vous penser si fort à quelqu'un, à sa présence auprès de vous, même dans un moment de colère extrême. Et que le voir d'un coup face à vous, semble irréel, comme un doux songe ou un rêvé éveillé.
Kylian se trouvait bien dans sa chambre face à elle, recevant le vase qui se dirigeait vers sa tombe extérieure. Il éclata en morceaux sur le vampire. Esmelda fit un pas en avant, inquiète de l'impact causé par l'objet sur son amant, avant de se raviser. Elle était en colère contre lui et donc bien fait s'il avait mal, ça compenserait l'humiliation qu'il venait de lui faire subir. Puis c'était un vampire. Un vampire ça n'a jamais mal. Bien fait pour lui, dommage pour le vase.

D'ailleurs il s'avançait vers elle, comme si l'impact n'avait pas eu plus d'effet que ça. Ce vase méritait bien plus que le peu de compassion dont lui avait fait son amant. 
La princesse lui lança un regard furieux, bien loin des sourires, des paroles douces et de la tendresse de la dernière fois que tous deux étaient dans la pièce. Pas plus tard que ce matin, où le petit jour à peine lever, ils se réveillèrent, plus Esmelda que Kylian, l'un contre l'autre.

Mais ce soir était bien loin de la tranquillité d'un nid d'amour. La tempête faisait rage dans l'esprit de la princesse et les paroles de son aimé n'arrangeraient rien. Bien au contraire. Ses paroles étaient tels des couteaux qui blessèrent le cœur de la jeune femme.

« - Parce que c'est comme ça que je suis à tes yeux. Une douce et aimante femme avec toi, qui se change en simple gourgandine quand tu as le dos tourné ? Je ne savais pas que tu avais une si piètre opinion de moi et aussi l'exclusivité de mes mots, de mes rencontres, de ma présence en plus de celle de ma couche.»

Si la déception était un habit, la princesse venait de revêtir un manteau à longue traîne.

« -Alors oui, je peux comprendre alors pourquoi tu me suis et m'espionne comme un mari soupçonneux. Je ne pensais pas avoir eu à te donner pareilles croyances. Mais finalement mes mots doivent sonner creux dans ton cœur mort. »

Pour elle, en tout cas, l'expression avoir le cœur qui saigne venait de prendre un sens. Il lui faisait mal, elle n'allait pas ce gêner pour faire de même. Il avait une si piètre opinion d'elle ? Est-ce que le fait de passer plus de temps ensemble lui avait fait découvrir une autre facette du rebelle vampirique. Celle d'un homme jaloux et possessif au possible. Qu'avait-elle fait de mal pour mériter de tels mots. Elle essaya de réfléchir à sa rencontre avec Eliow, mais rien que deux personnes parlant du sujet de l'esclavage humain. Il n'y avait là rien de très glamour. Ça serait quoi si son mariage ne pouvait être briser avec Elrond, ou s'il avait vécu caché au palais avec certains de ses soupirants un peu trop démonstratifs.

Esmelda ne lui laissa pas le temps de prendre parole et continua à déverser sa colère.

« -Et je suis encore princesse humaine, ce statut me donne encore un certain droit de légiférer en face de celui qui est à l'heure actuelle le prince de ton peuple. Que par ce fait, j'ai un droit de parole, de regard et une influence politique à jouer. Mais celle-ci restera vaine car d'un frère frileux, je passe à un amant jaloux et qui ne croit pas en ma valeur de princesse. »

Elle n'était plus une enfant et encore moins une chose fragile qu'on protège sans cesse, comme si elle allait se briser. Rien ne l'agaçait plus que ça. Qu'on lui fiche un peu la paix et qu'on la laisse se mouvoir, bouger, réfléchir et respirer par elle même.
Et ce n'est pas avec une armée de conseillers en tout genre que cela allait arriver.
Lorenz ne lui aurait fait aucun mal sans l'arrivée des deux chevaliers. Il venait de lui donner congés, se moquant certes de ses mots, mais il la laissait partir sans rien dire de plus, comme si rien ne s'était passé. Mais ensuite. 

« - Si tu pensais qu'en me passant la bague au doigt, je resterai à filer la laine en attendant que tu arrives tu t'es trompé de femme. Rassure toi il n'est pas encore trop tard ! »

Esmelda pouvait lui la rendre si elle n'était pas celle qui convenait. Il trouverait bien une femme calme, aimante, filant au coin du feu. Mais pas elle. Depuis toujours elle avait la bougeotte et de par sa nature et fonction de princesse, elle ne pouvait se contempler dans le reflet d'un quelconque trône.

« - Quand à t'accorder de l'attention, je pense en avoir déjà beaucoup donner lors de mon entretien privé avec Lorenz Wintel, auquel vous n'étiez pas invités toi et ton ami elfique. Pourquoi par tous les esprits ne continuiez vous pas à vous quereller comme des cerfs lors du brame ?? A savoir qui de vous deux avaient raison quand à l'amour d'un vampire et d'une humaine ??»

Et parlons-en de ça. Pourquoi ne pas avouer leurs fiançailles aussi ? Surtout avec le peu de calme dont il faisait preuve quand elle parlait à un homme, Kylian passait vite pour le fiancé jaloux à crier sur tous les toits qu'il aimait une humaine. Pourquoi ne pas se jeter en prison de suite et lui trancher la tête comme un bon vampire mort. Pourquoi fermait-il d'un coup les yeux sur tout ce qui avait fait leur quiétude auparavant ?
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeSam 11 Jan 2014 - 16:40

Comme il s'en était douté, tout involontaire qu'il fut l'accueil qui lui avait été réservé le laissait aisément supposer, la princesse était tout aussi exaspérée par la situation que lui. Mais pas pour les même raisons, que du contraire d'ailleurs, et même l'esprit du moineau qui s'était lié à elle peinait à ne pas laisser transparaître toute l'ampleur de sa colère dans les mots qu'elle répliqua aux interrogations de son amant. Des mots durs et tranchants, qui formèrent des phrases tout aussi assassines, pour la plupart bien injustifiées au regard du vampire, qui ne firent que raviver encore sa propre colère.

« L'exclusivité ?! Tu oses me parler d'exclusivité alors que depuis trois ans, il nous a fallut arracher la moindre rencontre, le plus simple regard, le plus furtif des baisers à tes gardes, tes suivantes, ta famille ! A ton peuple tout entier même ! Tu oses me parler d'exclusivité quand je dois vivre chaque jour avec l'idée que ton frère veut te marier à un autre et que les soupirants se bousculent au portillon, à peine l'un d'entre eux est-il écarté qu'un autre se jette sur toi dans l'espoir d'avoir plus de chance !

Alors non, je n'ai pas l'exclusivité, bien loin de là même, et pourtant je serais bien en droit d'en réclamer une part plus importante. Mais non, car pour espérer te prendre dans mes bras ne serait-ce que quelques heures, je dois chaque jour me glisser jusqu'à toi tel un voleur ou un assassin avant de repartir le lendemain, mis en fuite par des dames de compagnie...
»

Il ne s'agissait pourtant là que d'un amuse-bouche et la suite fut autrement plus pénible à entendre pour l'amant vampirique. Croyait-elle vraiment qu'il l'espionnait ? Et que ses mots sonnaient creux dans ... son coeur mort. C'était bien ce qu'elle venait de dire ? Oui, pas d'erreur malheureusement, l'ouïe fine du vampire était bien assez développée que pour lui faire entendre distinctement chacun de ces trois mots, et en particulier le dernier qui se révéla des plus corrosifs. Comme s'il ne se torturait déjà pas assez lui-même avec son état, coincé qu'il était quelque part entre la vie et la mort, il avait fallu que la princesse choisisse d'appuyer encore un peu plus sur ce fait. Même si la colère expliquait plus que certainement le choix des mots, il y avait forcément une part de vérité dans ce qu'elle disait, son courroux ne faisait que laisser entrevoir des pensées en d'autres temps refoulées par son amour.

Aussi, lorsqu'une opportunité se présenta, Kylian n'attendit pas d'y être invité pour s'emparer de la parole, le ton montant un peu plus dans la chambre en d'autres temps paisible de la princesse.

« Je ne t'espionnais pas, car je n'avais justement jamais eu à nourrir de telles croyances. C'est le hasard qui m'a conduit à te surprendre avec cet Eliowir, et il est heureux que mon coeur soit mort car il n'aurait pas supporté ce dont j'ai été témoin. J'ai tout vu, Esmelda, les caresses, les regards, les sourires. Et si je ne peux que comprendre qu'un homme puisse te désirer, j'aurais espéré te voir un peu plus distante envers ses gestes. Si je n'étais intervenu, à quel moment aurais-tu décidé de l'interrompre, dis moi ? Après qu'il t'ait prise dans ses bras ? Après qu'il t'ait embrassée, peut-être ? L'aurais-tu seulement interrompu ? »

Pourtant, en dépit de la colère qui l'étreignait et qui teintait ses mots, Kylian n'arrivait pas vraiment à en vouloir à la jeune femme. Quoi de plus naturel, après tout, que de chercher à connaître l'étreinte d'un autre être... vivant ? Que d'espérer pouvoir ressentir la chaleur des bras l'entourant ou celle des lèvres l'embrassant, de songer poser la tête contre un torse derrière lequel on pouvait entendre battre un coeur ? Il ne pouvait que comprendre, et c'était bien pour cela qu'il aurait souhaité qu'elle lui en parle d'abord, qu'elle lui fasse part de ses désirs, au lieu d'essayer de s'en cacher. Clignant rapidement des yeux, le vampire se recentra sur les paroles de son aimée :

« Et moi, je suis encore ton fiancé, même si depuis peu, et ce statut me donne encore un certain droit à m'inquiéter de ton bien-être. Car enfin, nous sommes en train de parler de Lorenz Wintel, pas d'un quelconque nobliaux heureux de se voir invité à la table de l'empereur pour y discuter politique ! Aurais-tu oublié comment s'est terminée votre dernière rencontre ? Qu'espérais-tu donc accomplir en allant le voir ? C'est un tyran, un malade, il ne respecte que la loi du plus fort, sa loi. Crois-tu vraiment qu'il se préoccupe de ton influence autrement que pour se servir de toi et faire pression sur ton frère ? Ou... sur moi. »

Sa voix s'était éteinte sur ses derniers mots, et tout froid qu'était son corps, un frisson lui parcourut l'échine tandis qu'il repensait à ce qui s'était dis ensuite, lorsque la princesse avait quitté les appartements du prince noir. De rage, ses poings se crispèrent mais déjà, d'autres mots s'insinuaient dans son esprit, d'autres vérités qui se retrouvaient brutalement mise au jour par les éclats de voix d'une première dispute :

« Jaloux ?! »

Il n'avait pas encore vraiment pris le temps de poser un mot sur ce qu'il avait ressenti, d'abord lors de sa rencontre avec Elrond, puis et surtout lorsqu'il avait surpris son aimée en compagnie de l'elfe balafré. Ces visions tout à la fois sanglantes et entêtantes, alléchantes même, qui l'avaient assailli... Y avait-il là vraiment plus que la simple soif de mort du prédateur qu'il était ? La jalousie pouvait-elle expliquer ce besoin irrépressible qu'il avait ressenti de les égorger pour les regarder se vider de leur sang ? Peut-être. Non, assurément.

« Oui... Oui, je suis jaloux. Jaloux de ceux qui peuvent t'apporter la chaleur que je suis incapable de te donner. Jaloux de quelqu'un que tu pourras présenter sans honte à ta famille, que tu pourras aimer sans t'en cacher, qui ne fera pas peser sur toi les plus grands dangers simplement parce qu'il est trop faible pour se passer de toi. »

Car oui, contrairement à ce qu'elle disait, il était trop tard, bien trop tard désormais, que pour qu'il soit encore capable de s'imaginer vivre sans elle. Même lorsqu'elle se montrait insupportable enfant capricieuse qui s'en allait défier inconsciemment un vampire qui les tuerait tous deux d'un clignement de paupière. Même lorsqu'elle souriait naïvement à un elfe pervers qui la déshabillait du regard sans même qu'elle s'en rende compte. Tiens, en parlant d'elfe, voila qu'il revenait pointer le bout de ses cicatrices dans la conversation, celui-là.

« Pourquoi ? Mais parce que pendant que nous nous querellions comme des cerfs, la biche insouciante s'en était allée rendre visite au loup, voila pourquoi ! Tu peux être heureuse cependant, tu nous auras mis d'accord sur ce point, ni lui ni moi n'allions te laisser faire. »

Ses épaules se détendirent et sa voix baissa d'un ton lorsqu'il poursuivit :

« J'aurais pourtant aimé que la princesse des Hommes montre un peu de soutien envers les rêves d'un vampire un peu trop idéaliste. Toi, si fière de ton influence politique, pourquoi m'avoir abandonné ? Surtout pour aller voir Lorenz. Tu aurais pu... Tu aurais dû rester avec nous et... Je ne sais pas... Au moins soutenir mon propos. Comment veux-tu faire avancer les mentalités si tu prends la fuite devant le premier elfe imbécile et borné qui rejette ce en quoi nous croyons ? »
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeDim 12 Jan 2014 - 14:41

Mais qu'est-ce qu'il lui prenait de s'en emporter autant, alors que la faute lui en revenait. Hormis sa folie d'aller voir Lorenz, là, Esmelda pouvait comprendre sa crainte, même si elle y était allée sachant qu'il ne lui arriverait rien. Alors pourquoi il la traitait de la sorte. Comme une enfant ou une jeune femme incompétente et inconsciente.

«- Il ne faudrait pas que tu confondes mon rôle de princesse et celui de femme. »

Il y avait là une grande différence et il fallait qu'il s'enfonce dans le crane qu'elle n'était pas libre de tous ses mouvements. Elle avait des obligations. Et si quelqu'un pouvait comprendre c'était bien lui, il en avait tout autant qu'elle. Il cherchait à bâtir une paix durable pour les siens.

« - Quand tu m'as rencontré, tu savais que j'étais la princesse, je ne t'ai jamais caché l'attachement envers mon peuple, envers ce devoir qui me tient à cœur, car j'ai la responsabilité de vie de nombreuses personnes. Rien que par ce fait je ne peux me permettre de vivre que pour moi en ne tenant pas compte d'eux. Je ne suis pas comme ça, je ne le pourrais pas. C'est comme si je te reprochais de vouloir sortir ton peuple de son obscurantisme de la violence. »

S'il y avait bien une personne à qui elle n'avait jamais menti sur qui elle était c'était bien lui. Aussi bien sur ses doutes quand à leur amour que sur la force de sa présence à ses côtés. Elle ne lui avait rien caché, alors pourquoi le lui reprocher aujourd'hui.

« - Je suis princesse avec des responsabilités et des devoirs, envers mon peuple, mais aussi envers le tien et envers toi. Je ne peux pas compromettre nos efforts de paix tout cela parce que tu me reproches de vouloir te protéger de mon amour pour toi et de vouloir te garder à moi. Avec toi, je suis moi, juste moi. Kylian, le moindre de mes gestes est commenté, décrypté, analysé. La moindre de mes paroles peut avoir un millier de conséquences, mais avec toi, je suis libre, je suis moi, tu es qu'à moi et pas à l'empire. Tu ne me juge pas à chaque seconde. Je veux juste protéger ce que j'ai de plus cher au monde.»

Esmelda savait que Kylian n'aimait pas sa condition de vampire et cela le faisait douter sur lui, sur eux, mais Esmelda s'en moquait bien. Le jugement d'un être ne se faisait pas en fonction de sa race, mais de ses valeurs, de ses actes envers les autres. Et Kylian était ce que la princesse recherchait depuis des années. Un homme qui l'aime pour elle, pour ses choix, pour sa simple présence et pas son nom. Et ensemble, ils cherchaient à atteindre le même avenir. Celui de le bâtir ensemble avec l'assurance que leur peuple ne souffre pas.

« - Et pas seulement parce que tu es un vampire. Tu serais elfe ou humain cela serait pareil. Nous ne pourrions pas être ensemble. Juste pour une question de nom, bien plus que de race. Deviens humain demain, tu ne serais pas un duc ou un comte pour autant. »

Et puis la jeune femme s'en moquait, elle l'aimait lui, puis c'est tout. Mais qu'il lui reproche tout ceci. Il le savait.

« -Tu savais en acceptant de m'aimer la tâche ne serait pas aisée, car je suis princesse avant d'être Esmelda, avant d'être une jeune femme et une future épouse, et encore plus aujourd'hui. »

Mais ce qui l'exaspérait le plus c'est qu'il l'imagine en gourgandine, prête à flirter avec le premier type qui venait lui faire les yeux doux. Certains nobles seraient ravis de la savoir un peu plus avenante sur ce sujet. Mais non, Esmelda était fidèle à elle même et à son cœur. Alors pourquoi la traite-t-elle de fille prête à ce jeter dans les bras et embrasser un homme, une fois Kylian partit. Qu'avait-elle fait pour mériter cela.

« -Et tu n'as rien vu Kylian. Juste un elfe, ancien prisonnier de Wintel, venu m'annoncer que des humains étaient esclaves de ce vampire. Un moustique m'a piqué, il m'a soigné sous l’œil. Rien de plus. Que devais-je faire ? Pleurer, ne pas lui sourire, refuser son soin ? Et s'il cherchait à plus, il n'en a rien montré et moi, je n'ai rien donné en ce sens, à part ce que je suis chaque jour. Il venait de m'apprendre que des esclaves humains subissaient chaque jour la violence de cette créature affable et toi tu arrives en jouant les amants jaloux, agressant cet homme qui venait de subir les violences de celui qui se dit être ton prince. Il y a de quoi ne pas avoir envie de défendre n'importe quelle cause à tes côtés. Pas de cette façon, pas en attaque parce que tu t'imagines des choses qui ne sont pas. Je veux le faire parce que c'est une cause qui est chère à mon cœur. Mais pas pour défendre tes doutes sur moi. »

Elle l'aurait fait s'il avait été plus calme, doux et pas cherchant à sauter à la gorge de ce pauvre elfe qui ne demandait rien.

« -Il te faut quoi pour comprendre que c'est avec toi que je veux vivre, que je suis amoureuse de toi et pas un autre. Que je me moque bien de ce que pourrait m'apporter un humain ou une elfe et que toi tu ne peux me donner, car tu m'apportes quelque chose que personne ne pourrait faire. Je ne veux pas vivre avec eux mais avec toi. Il faut faire quoi pour que tu comprennes ? Je t'ai donné mon âme, mon cœur, mon amour et mon corps. Et toi tu viens me parler de me laisser embrasser par un autre ? Tu as une si piètre opinion de mon amour pour toi ? De moi ? Tu crois que parce que j'ai de nombreux prétendants, je me laisse charmer par eux ?Tu penses que j'aurai laissé un homme m'embrasser comme ça ? Mais tu penses que je suis quel genre de femme ? Une aux mœurs légères ? Je ne sais pas quelles sont les femmes que tu as pu fréquenter avant, mais je ne suis pas de ce genre. »

Dit-elle le regard noir, avant de lui tourner le dos. Et non seulement, il ne lui faisait pas confiance entant que femme, mais entant que princesse encore moins. Elle ne savait pas ce qui la vexait le plus. En tout cas, ce n'était pas pour la calmer. Le ton ne baissa pas, et toujours véhémente, elle continua à lui déballer son incompréhension face à sa colère.

« -Quand à ma présence en face de Wintel, je sais ce qu'il est, je sais ce qu'il vaut et ce qu'il est capable de faire, tu n'as pas besoin de me le rappeler. Mais c'est vous, votre arrivée qui nous ont mis dans une mauvaise situation. Lorenz venait de me donner congé. Rien de plus ni de moins. Notre discussion en finissait là. Et voilà que vous débarquer comme des fous dans son office, lui faisant l'outrage de chercher querelle et à moi l'insulte de ne me voir que comme une fragile jeune créature. Kylian, nous sommes au milieu de négociations pour la paix, c'est maintenant que peuvent se jouer certains enjeux de politiques. Même si là sa réponse était dans la négative, demain les choses seront autres. Tous nous allons devoir faire des compromis, Wintel comme les autres et c'est là que ma demande prendrait de l'importance. J'étais protégée par la magie des chanteurs, il ne pouvait rien m'arriver. Rien à part un elfe blessé par son passé et un amant jaloux. »

Mais un détail lui accrocha l'oreille. Et préféra avoir confirmation et redemanda en ce retournant.

« -Et pression sur toi ? Pourquoi le ferait-il ? Kylian... ? »

Qu'avait-il fait? Encore?
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeSam 18 Jan 2014 - 19:20

Ne pas confondre ses rôles de princesse et de femme ? Cela pouvait peut-être lui sembler facile à elle, mais pour qu'il en soit capable, lui, encore faudrait-il qu'il fut déjà en mesure de ne serait-ce que les dissocier. Un véritable tour de force en vérité, tant les deux facettes de son aimée s'entrelaçaient inlassablement, la première étouffant toutefois bien trop souvent la seconde à son goût. Comme en ce moment, d'ailleurs, où elle tentait de se justifier en se dissimulant derrière ses responsabilités princières. Elle parlait d'attachement et de devoir, lui aurait plus volontiers usé des mots de dévouement et de sacrifice car voila bien ce qu'elle était, une princesse dévouée à l'autorité d'un frère qui l'offrait aux elfes comme il aurait offert un quelconque bibelot, une princesse sacrifiée au nom d'un peuple qui la regardait partir sans lever le petit doigt autrement que pour applaudir une décision aussi injuste qu'absurde.
La mine sévère, Kylian répliqua avec fermeté :

« Et que penses tu de ne vivre que pour ton peuple, en ne tenant pas compte de toi ? »

Le pouvait-elle ? Il le semblait, malheureusement, car c'était après tout exactement la raison qui les avait amenés à se retrouver ici, bien avant même que l'idée de négociations pacifistes germe dans les esprits. C'était même en partie cela qui avait rendu toute cette affaire de mariage si difficile à encaisser pour lui.

« Tu n'as pas à sacrifier ton bonheur pour celui de ton peuple, Esmelda. Je ne te demanderais jamais de tourner le dos à ce qui importe à tes yeux, mais tu ne peux attendre de moi que je te regarde souffrir sans réagir. »

Elle marquait un point cependant, la différence de race n'était pas seule responsable de leurs difficultés et leur couple ne serait pas plus accepté de la cours impériale s'il avait été humain ou elfe. Son vampirisme, le venin qui coulait dans ses veines, ne faisait en définitive que compliquer davantage un amour déjà impossible.
Agacé, le vampire se dirigea vers un fauteuil qui meublait l'appartement pour s'y asseoir, rester debout ne ferait qu'exacerber encore son énervement, avant de se passer une main lasse sur le visage tout en laissant échapper un murmure, résidu d'une pensée qu'il dirigeait vers lui-même plus que vers son aimée.

« Je ne pensais pas la tâche aisée, non. Mais peut-être pas si difficile. »

Kylian releva la tête pour trouver du regard celui de sa belle lorsque cette dernière aborda le point sensible des évènements qui les avaient amenés à cette... dispute. Car en fin de compte, c'était bien de cela qu'il s'agissait. Une première pour le couple des amants interdits qui, jusqu'à présent, n'avait tout simplement jamais réussi à s'accorder suffisamment de temps que pour se permettre ce genre de broutilles. Ses doigts se crispèrent sur ses accoudoirs tandis qu'elle continuait de parler. Un moustique ? Des esclaves ? Des violences ? Kylian ne se risquerait pas à ne serait-ce que formuler l'hypothèse qu'elle put lui mentir, mais s'il était prêt à croire sur parole tout ce dont elle venait de lui faire le récit, son esprit pouvait sans mal lui rejouer le souvenir de la scène. Les gestes, les regards, les sourires... Et elle venait lui annoncer que le balafré n'avait pas cherché à plus ? Elle était sincère, oui, mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'elle avait raison.

« Tu n'attends pas de moi que je le plaigne, j'espère ? »

Le couplet du pauvre elfe malmené par Lorenz puis agressé par un Kylian jaloux, il s'en serait vraiment bien passé.

« Lorenz a toujours eu des esclaves, et il en aura toujours car c'est ainsi qu'il considère ton peuple : comme du bétail destiné à abreuver les vampires. Et ce ne sont pas quelques doléances qui le feront changer d'opinion, fussent-elles celles d'une princesse. »

Sur ces pessimistes paroles, le vampire laissa s'écouler quelques secondes avant de reprendre :

« Ce n'est pas de toi ou de l'amour que me porte ma fiancée dont je doute, mais tu l'as dis toi-même : tu es princesse avant d'être Esmelda, tu es princesse avant d'être femme ou future épouse. Et c'est bien de l'importance que la princesse accorde à ce qu'elle pense être ses devoirs dont je doute, et ce depuis que pour ces mêmes devoirs, la princesse s'est résignée à abandonner derrière elle celui qu'elle aimait pour venir épouser un elfe, sur ordre de son propre frère. Il ne s'agit pas de moeurs ou d'amour, il s'agit encore et toujours de ces devoirs et de ces responsabilités auxquels tu ne veux jamais tourner le dos.

Je ne crois pas que tu te laisses charmer par tes prétendants, je ne crois pas que tu souhaites vivre avec un autre, je ne crois pas que tu accepterais qu'un homme puisse t'embrasser ainsi. Mais... Je ne sais pas, je ne sais plus que penser... Tu sais, j'ai l'habitude de ce que je suis, j'ai l'habitude d'entendre mon corps réclamer la mort et le sang, mais depuis ton mariage avec Elrond... J'ai des images, des sortes de pulsions sanguinaires plus vives encore et surtout... Je sens que, cette fois, je n'ai pas l'envie de résister. Elrond. Eliowir. J'ai... J'ai vraiment voulu les tuer et ça, ce n'est pas moi. Ça ne peut pas être moi.
»

Non, ce n'était pas lui. En revanche, c'était bien lui qui encaissait de nouveau la véhémence de la belle, mais cette fois à propos de Lorenz, et ce qui s'était joué après le départ de la princesse revint frapper l'esprit du renégat de plein fouet, tant et si bien qu'il eut la sensation d'exploser. La peur, la colère, la haine et la souffrance déferlèrent sur lui tel un raz de marée ravageur, éclipsant totalement tout le reste. Qu'importe les responsabilités, les princesses, les devoirs, les renégats, les mariages, les esclaves ou les balafrés. Le prince noir savait et lui avait promis de torturer Esmelda dans l'unique but de le faire souffrir lui, et cela, il ne le tolèrerait jamais. Se redressant d'un bond félin, il haussa la voix, presque à en hurler cette fois :

« Non ! Non, tu ne sais pas ! Tu crois savoir, mais tu ne sais pas ! Tu ne sais que ce qui t'a été rapporté, tu n'as que de mots à ta disposition, comment pourrais tu prétendre savoir ? Alors que tu n'as pas vu ce que j'ai vu, tu n'as pas entendu ce que j'ai entendu, tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu ! »

Joignant le geste à la parole, le vampire porta la main à l'échancrure de sa chemise qu'il déchira sans ménagement pour exhiber la cicatrice de sa brûlure, la peau noircie et rugueuse de sa peau courant le long d'un côté de son torse.

« C'est ça que tu veux ? Regarde la ! La plaie est si profonde qu'il a fallu des mois pour qu'elle daigne cicatriser. Des mois durant, le moindre effleurement m'arrachait des hurlements de douleur, le moindre mouvement la faisait suinter et saigner plus encore. Et ça te fait peur d'y penser ? Ça te fait mal de la voir ? Ce n'est pourtant rien encore, une véritable partie de plaisir par rapport au reste.
Toutes ces années, je t'ai caché beaucoup de choses, j'ai gardé pour moi mon passé et je ne t'ai raconté que ce qui était le moins pénible à entendre. Je l'ai fais pour te préserver, pour t'éviter des souffrances et des inquiétudes inutiles, mais tu es fragile, Esmelda, et tu dois en prendre conscience car je n'ai pas la force de te protéger comme je le voudrais, comme je le devrais.
»

Sa voix se fit plus grave, plus sombre encore, tandis qu'il poursuivait :

« Il n'y a pas de négociations possibles avec Lorenz, il n'y en aura jamais, la paix n'est et ne sera jamais pour lui qu'un moyen d'assurer sa propre survie en attendant le moment opportun pour vous détruire. Aujourd'hui ou demain, cela ne changera rien. »

Il tituba, comme si le brusque relâchement de toute la tension nerveuse accumulée ces dernières heures l'avait totalement épuisé, avant de retrouver un équilibre précaire pour conclure à demi-voix tandis que les larmes lui montaient aux yeux :

« Et il a ... »

Sa voix s'étrangla au point qu'il dut s'y reprendre à plusieurs fois avant de finalement parvenir à formuler des mots qu'il n'aurait jamais dû avoir à prononcer :

« Il a tout découvert. Il sait. Il a compris ce que nous ressentons l'un pour l'autre et il a l'intention de s'en servir pour m'atteindre. Il va essayer de te faire du mal et je ... je ne peux pas l'en empêcher, je ne suis pas assez fort. »

Il la regarda encore quelques instants, prostré, les épaules basses, sa posture ne laissant transparaître que l'anéantissement le plus complet avant de lever la main vers le doux visage de son aimée. Se gardant bien toutefois de s'approcher à la toucher, il mima le geste de le lui caresser avant de laisser finalement tomber ses derniers mots :

« Je ... Quand tout sera fini ... Les négociations ... J'irais me livrer ... J'irais l'affronter ... Et tu ... Je ne veux pas que tu aies à souffrir à cause de moi ... Jamais. »
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 22:43

Avait-elle entendu ce qu'il venait de dire ou bien était-ce une hallucination? Il avait perdu l'esprit, la tête. Le coeur de la princesse rata quelques battements avant qu'elle se mette à lui répondre d'une voix tremblante.

« -Te livrer ? Souffrir à cause de toi ? C'est sûr ta mort va tout arranger. Après ça, je pourrais vivre en paix avec sur ma conscience ta mort. Et cela arrêtera ton prince quand à vouloir nuire à la famille qui dirige les Hommes. »

Heureusement que le serment des chanteurs interdisait l'usage de la violence. Car en cet instant, Esmelda eut l'envie de coller une bonne paire de claques à son aimé. Elle se voyait presque quitter la pièce demander une dérogation cinq minutes pour raison personnelle et remise en place des neurones de son fiancé.

« -Mais tu as perdu la tête, Kylian. Si jamais tu oses faire une telle chose, j'espère que Wintel le fera vite, sinon c'est moi qui viendrait t'achever des mes mains. »

Elle avança vers lui, le regard furibond, et se mit à tapoter du bout du doigt sur son torse, comme pour qu'il reprenne un peu contenance et cesse de raconter des stupidités. Elle était hors d'elle. Il avait réussi à la mettre dans une fureur noire.

« -Car je refuse une telle chose. Tu m'as promis de ne plus me laisser seule et tu veux baisser les bras avant même d'avoir essayé ? Et je suis fragile. Ne me prend pas pour un oiseau en cage à protéger, comme tout le monde l'a fait avec moi depuis que je suis née. Je suis bien plus forte que tu le penses et surtout je le suis car tu es près de moi. Tu n'es plus un vampire solitaire Kylian. Nous sommes un couple, on est deux, et cette force nous la tirons ensemble. Je ne veux pas que tu me protèges, je veux que nous avancions ensemble dans nos rêves construit au fil de nos rencontres. Je n'ai pas besoin d'un garde du corps, mais de toi, de mon fiancé. »

S'il avait voulu la faire souffrir, il y était arrivé. Comment pouvait-il penser, imaginer la laisser seule. Il lui avait promis en revenant et elle ne le laisserait pas briser sa promesse.

« - Et tu es fort Kylian. Plus que tu le penses. La force ne dépend pas de la puissance. La preuve tu es face à moi. Et depuis que tu as tourné le dos à ce vampire tu es encore là. Tu as en toi une force qu'il n'aura jamais et tu m'as moi. »

Elle se recula toujours autant en colère, faisant les cent pas dans la pièce, reprenant véhémente.

« - Et crois-tu qu'il est besoin de voir ses horreurs pour ne pas en saisir l'ampleur. Je ne suis pas stupide ni aveugle. J'ai vu ta cicatrice, j'ai vu celles sur certains des soldats de l'empire... je n'ai nullement besoin de plus pour imaginer encore plus de barbarie. Mais est-ce une raison pour fuir, se cacher et ne pas s'opposer ? Pourtant si quelqu'un peut le comprendre c'est bien toi. Et je ne laisserai pas une créature s'en prendre ainsi à la paix de mon peuple et des autres. Même si pour cela il faut un temps s'allier à lui. Je sais bien qu'il me plantera dans le dos dès qu'il le pourra. Mais je n'aurai aucun scrupule à faire de même. A devenir un instant une meurtrière si cela permet aux miens de vivre en paix. »

Et elle le pensait. S'il avait cette bête en lui, Esmelda avait en elle l'envie de ne laisser personne briser la vie de son peuple.

« -Et je sais que je ne suis pas seule, tout comme je sais que je n'y parviendrai pas seule. Voilà la force dont nous disposons. On en a tous une au fond de nous, et ensemble nous y parviendrons. Mais pas en baissant les bras au premier obstacle. Car dans ce cas pourquoi t'es tu opposé à lui ? »

Il avait été le seul. Il avait survécu, d'autres pourraient le suivre. Pourquoi n'avait-il pas cette confiance en lui ? Il avait réussi à survivre. Il était celui qui avait survécut.

« -Quand à mes doléances, elles sont légitimes, montrent ma position envers lui et l'envie de marchander quand il aura besoin de quelque chose demain. Kylian, la politique est un rapport de force, même s'il est minime et vient d'une simple princesse qui demande quelque chose qui semble stupide aux yeux de ce prince. »


Et là était aussi une blessure de la part de son amant. Il n'avait pas confiance en elle ? En sa qualité de princesse ? De femme politicienne ? Tout comme de femme, d'épouse. Et cela lui torturait le cœur. Surtout qu'elle était perdue en cet instant. Son frère l'ayant marié, son peuple abandonné et son amant crisant.

« -Je suis princesse avant d'être Esmelda. Mais que veux-tu que je fasse ? Surtout en ce moment ? Que je tourne le dos à mon peuple ?Que je le laisse dans la guerre, la misère, pour vivre une idylle ? Que je renie mon nom, ma famille, ce pour quoi on m'a élevé ? Mais surtout que je fasse plus ce pour quoi je me bas et fait ce que je suis ? Kylian, je sais que je n'ai pas besoin de t'assurer mon amour pour toi, mais je ne peux pas non plus abandonner ce que je suis. J'aime pouvoir apporter mon aide, j'aime donner de l'espoir et de la joie autour de moi. Je ne serai pas princesse mais paysanne ou couturière que je me battrai avec mes moyens pour faire la même chose ? Et je ne t'ai pas abandonner, tu as accepté aussi que je parte, sans me retenir. Je suis partie dans l'espoir de voir les miens avoir une aide supplémentaire. »

Pourquoi ne voulait-il pas comprendre et s'obstiner dans sa colère contre elle et le fait qu'elle ait sourit à un homme ?

« -Et oui je souffre d'être si démunie face à ce qui se déroule sous mes yeux, alors que je pourrai faire bien plus. Que le statut n'aide pas, mais que moi, je peux le faire. Et oui Kylian, ces devoirs vont souvent à l'encontre de mes envies, de mes désirs, mais comprend bien que je perds bien plus à refuser. Je suis prise entre ma famille et ma fonction. Si je refuse, je vais à l'encontre de l'empereur et ses décisions. Et je risque bien plus que de voir mon fiancée regretter de s'être lié à une princesse humaine. »

Elle n'avait pas de choix ni d'échappatoire, aucun. Elle était liée au royaume, à l'empire. Elle était princesse, pas une simple noble. Elle avait des responsabilités, et ce n'était pas une nouveauté. Alors pourquoi le lui reprocher maintenant. Parce qu'elle avait abdiquer face aux inquiétudes de son frère. Mais que pouvait-elle dire ou faire ?
Esmelda s'assit sur son lit, fatiguée de se sentir ainsi encore une fois jugée, de devoir se justifier. Et cela face à Kylian.

« -Quand à tes envies de haine envers Elrond, tu peux les apaiser. Il n'y aura aucun mariage. L'impératrice ne sera plus d'ici peu et ses décisions seront caduques. »

Dit-elle d'une voix morne. Ce qui devait être une annonce de joie, ne faisait là presque aucun effet à la princesse. La tristesse prenait le dessus. Esmelda voulait en faire une annonce de joie et de bonheur, mais ils l'avaient quitté pour laisser place à l'amertume et à la colère. Mais aussi à l'incompréhension face à son fiancé.

« -Et si tu sais tout cela, pourquoi laisser ce que tu appelles la bête reprendre le dessus ? Si tu as confiance en moi et que la jalousie n'est pas de mise pourquoi se torturer autant l'esprit. Kylian, tu n'es pas ce genre de vampire, tu n'as pas à la laisser gagner. Tu peux te battre contre elle, car tu n'as pas à leur vouloir du mal, je resterai à tes côtés. Maintenant et pour toujours. Je vais rentrer à Gloria après les négociations, et j'irai voir mon frère, pour lui dire, pour nous. »


Oui, de retour chez elle, Esmelda parlerait à son frère. Il comprendrait. Il ne pouvait que la soutenir. Kylian était différent, et elle l'aimait plus que tout. Gregorist comprendrait. Elle en était persuadée.
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 12:04

Il souffrait des mots qu'il prononçait, véritablement, comme rarement il lui avait été donné de souffrir, et la réaction de la princesse devant ces mêmes mots n'était pas bien différente de la sienne. Tout comme lui, elle avait peur, sa voix tremblait et ce détail n'échappa pas à l'attention du vampire, quand bien même elle s'efforçait de le dissimuler sous une pellicule de colère saupoudrée de sarcasme. Elle parvint toutefois à lui arracher l'ombre d'un sourire empli de tristesse lorsqu'elle menaça venir l'achever de ses propres mains. Quelle mort plus douce aurait-il pu espérer ? Vains espoirs cependant, car il ne se faisait aucune illusion sur le fait que Lorenz le tuerait bien avant que la belle ne put venir abréger les souffrances de celui qui fut son fiancé pendant quelques jours.

Il ne réagit pas vraiment lorsqu'elle approcha, furieuse, pour venir lui marteler le torse de son doigt, et conserva même sur le visage ce demi-sourire résigné qu'il affichait depuis quelques instants. Elle ne voulait pas qu'il la protège ? En était-il seulement capable ? Pas vraiment, que du contraire même, il incarnait désormais une terrible menace pour elle. Ce qu'elle ne semblait pas comprendre ou, à tout le moins, qu'elle se refusait à comprendre. L'espace d'un instant, il fut tenté de l'attraper par les épaules pour l'amener à lui, l'embrasser et ainsi la faire taire mais il s'en abstint, préférant la laisser s'exprimer.

Fort ? Lui ? Non, certainement pas. Pas suffisamment en tout cas et quand bien même le vampire pouvait sentir ses poings se crisper à cette idée, il lui fallait bien reconnaître qu'Eliowir avait dit vrai, au moins partiellement, lorsqu'il avait sermonné le petit renégat. Kylian fuyait et se terrait pour échapper à la colère de celui qu'il avait défié, mais il n'avait jusqu'à présent rien accompli de concret. L'elfe avait eu raison en lui martelant qu'il n'avait ni la force, ni la puissance, et encore moins la prestance de son adversaire. Et cette conclusion fit émerger l'idée que la seule jalousie n'était peut-être pas l'unique raison qui avait fait émerger la colère dans son esprit. Certaines vérités étaient difficiles à entendre, et sans doute cela avait-il été le cas ici. Il le comprenait maintenant, un peu tard sans doute, mais au moins ne mourrait-il pas ignorant. Pas totalement du moins.

Son regard absent suivi les allées et venues de la silhouette tourmentée qui s'agitait d'un bout à l'autre de la pièce. Lui avait compris, mais elle ? Probablement pas, comme l'indiquait assez clairement son discours, mais il n'avait pas, il n'avait plus la force d'essayer de répliquer. Il se sentait étrangement fatigué, exténué, alors même qu'il voyait se profiler devant lui la fin de son existence, le bout du voyage, le moment d'enfin laisser retomber le fardeau qu'il avait pensé porter. La rébellion. Douce utopie. Ridicule espoir surtout. Étrange comme il en venait presque à remercier cette mort qui lui tendait les bras, telle une libération, comme si plus rien n'avait d'importance. Se pouvait-il que ce qu'il avait senti se briser en lui, tandis que Lorenz laissait tomber les mots fatidiques sur le funeste destin qui attendait le couple des amants interdits, fut tout simplement l'espoir ? Jusqu'à présent, qu'importe les obstacles qui avaient pu se dresser devant lui, il les avait toujours franchis, mû par ses convictions et ses rêves. Aujourd'hui pourtant, ces mêmes convictions, ces mêmes rêves lui apparaissaient vides de sens.

Il n'avait pas prononcé le moindre mot tout le temps que durèrent les explications de la jeune princesse, écoutant sans vraiment les entendre les arguments, les craintes mais aussi et surtout les espoirs. Quand le silence retomba dans la chambre, il s'approcha de quelques pas pour venir s'asseoir auprès de son aimée, levant une main pour venir lui caresser le menton et tourner son visage vers le sien. Il laissa son regard clair peser sur elle quelques longues secondes avant de finalement laisser échapper quelques mots avec une douceur presque fataliste :

« Je t'aime. »

Une chose que l'on ne disait jamais assez, et ce fut certainement la raison pour laquelle il commença par le lui rappeler. Une fois encore.

« Je ne sais pas de quoi demain sera fait, Esmelda, mais n'oublie jamais cela. Tout ce que j'ai fais, tout ce que je fais, et tout ce que je ferais, c'était, c'est et ce sera par amour pour toi. »

Il lui prit la main et la porta à ses lèvres pour y déposer un baiser tandis qu'il reprenait :

« Je ne remets pas en doute ce que tu es, je ne sais que trop bien la force qui est la tienne, je sais la bonté qui est la tienne, je sais la grandeur qui est la tienne et je sais la valeur qui est la tienne. C'est pour cette même valeur que je m'inquiète pour toi, car ton peuple a besoin de toi, Armanda a besoin de toi et surtout, j'ai besoin de toi. »

Il avait particulièrement insisté sur les derniers mots, mais poursuivit rapidement d'une voix calme, un peu craintive même :

« Je comprends ce désir de venir en aide aux tiens, à ceux qui sont victimes de la cruauté et la barbarie de Lorenz. Je comprends qu'il soit difficile d'entendre que des gens souffrent. Je ressens la même chose. Mais ce n'est pas en agissant comme tu l'as fais que tu les aideras. Lorenz... Il ne respecte pas les règles de la politique, tu ne dois pas espérer discuter avec lui. Il te piègera et te trahira d'une manière ou d'une autre car lui ne s'encombre pas des barrières qui font ta valeur. La bonté, l'honnêteté, l'honneur ou le simple respect sont inconnus pour lui, te crois tu vraiment capable de renier ce que tu es au plus profond de toi pour devenir... une meurtrière ? »

Ses doigts se refermèrent lentement sur le poignet délicat de la jeune femme, juste avant qu'il ne l'attire contre lui pour venir porter la main de sa belle sur la peau brûlée de sa cicatrice :

« J'ai commis cette erreur avant toi, je ne veux pas que cela se reproduise. »

Sa voix se fit un ton plus grave, mais la colère semblait cette fois s'être totalement envolée, il parlait avec un mélange subtil de résignation, de peur et peut-être, bien dissimulée derrière tout cela, une infime pointe de ce qui ressemblait le plus à de l'espoir :

« Je ne t'abandonnerais pas. Je ne baisserais pas les bras. Mais je ne réussirais pas non plus si je me perds à m'inquiéter pour toi alors, s'il te plaît, promets moi de rester à distance de Lorenz. Promets moi de ne pas refuser que je te protège car ce n'est pas te mettre en cage que de vouloir s'assurer que demain, tu pourras encore voler librement. »

A nouveau, il leva une main qu'il vint poser sur le visage de la princesse pour le lui caresser, son pouce glissant avec douceur des lèvres sur la joue.

« Si tu crois en moi, si tu penses que je peux réussir, montre le moi. Fais moi confiance. Je ne laisserais pas Lorenz faire souffrir ton peuple indéfiniment, mais j'ai besoin de temps. Juste un peu de temps. Quand je serais prêt, je le défierais... Et je le tuerais. »

Il laissa quelques secondes de silence s'installer après cette funeste conclusion. Elle ne voulait plus qu'il l'épargne ? Très bien, c'était exactement ce qu'il venait de faire, il n'appartenait plus qu'à elle de lui montrer qu'elle était capable de ce dont elle se défendait.
Il s'efforça néanmoins de lui sourire un peu plus sincèrement, dévoilant un peu maladroitement ses crocs, tandis qu'il essayait de ramener la conversation vers un sujet moins néfaste :

« Tu... Tu as dis que le mariage était annulé ? Officiellement ? »

Voila qui impliquait nombre de conséquences pour le couple des amants interdits, car à travers l'annulation officielle du mariage, c'étaient à la fois de nouveaux espoirs mais également de nouvelles craintes qui surgissaient. Espoir évidemment que leur amour soit finalement reconnu et accepté, peut-être pas encore par les peuples, mais au moins par les personnes qui comptaient, dont Grégorist. Crainte également, qu'après l'échec de ce mariage l'empereur ne décida de lier sa soeur à un autre encore, afin d'obtenir quelque avantage politique. Il ne fallait pas que cela arrive.

« Je viendrais avec toi. »
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 21:22

Voilà pourquoi elle était en colère ? Pourquoi elle lui en voulait ? Parce que pendant sa rencontre avec l'elfe puis Lorenz et enfin dans sa chambre, il n'était plus près d'elle, son soutient, son pilier. Elle l'avait sentit glisser au loin. Mais là le sentir près d'elle, sa peau contre la sienne, la douceur de ses gestes et la caresse de ses mots calmèrent la colère grondante de la princesse.

« - Pour nous Kylian. Nous sommes deux. Je ne peux être que si tu es à mes côtés. »

La princesse porta la main du vampire à sa bouche et déposa un baiser doux, plongeant son regard dans les yeux clairs du vampire.

« -Je sais qui est Lorenz, ce dont il est capable. Je n'ai pu voir qu'une esquisse de ce qu'il est capable de le faire, et j'ai entendu tellement de choses à son sujet que je n'ai pas besoin de plus pour comprendre le personnage qu'il peut être. Mais il est aussi actuellement le prince des vampires, et à ce titre à l'aube de négociations interraciales, il est bon ton de savoir donner le change. Et si je l'ai fait c'est que je savais que là je n'avais rien à craindre. Je ne l'aurai jamais fait autrement. Jamais. Pas sans les protections qui étaient là et en qui j'ai confiance et pas sans avoir l'assurance que je ne risquais rien. »

Il ne fallait pas croire que à vivre dans une jolie cage dorée on ne pouvait pas comprendre, connaître, savoir ce qui s'en passait à l'extérieur. Esmelda ne dit rien, mais elle n'aimait pas qu'on la traite comme une petite fille. Encore une fois.

« -Mais je te promets du plus profond de mon cœur que plus jamais je ne m'exposerai de la sorte. Du moins pas sans te l'avoir dit. »

Esmelda se mit à caresser la main de son amant de son pouce, se redressant un peu pour lui faire face.

« -Kylian, demain risque d'être bien moins calme qu'aujourd'hui. Et je ne peux pas te promettre que je ne changerai pas. Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds. Ni par Lorenz Wintel ni pas les alayens. Je ferai tout pour que mon peuple retrouve la paix et la sécurité, et que nous puissions vivre notre rêve. Celui de l'unité des peuples. »

Ses yeux brillaient d'un espoir et d'une détermination sans limite.

« -Ma venue auprès de ce prince noir sera connu de certains des tiens, peut être aussi une porte. Il ne faut se fermer à rien. Et je veux t'aider dans ta quête. Je veux aussi t'aider dans ton entreprise de pacifier ton peuple, car cela me concerne aussi. Par rapport à mon peuple mais aussi par rapport à toi. Comme tu me l'as dit, ce que je fais, je le fais aussi pour toi. »

La jeune femme se pencha et déposa un baiser chaste sur les lèvres de son aimé. Comme pour conclure, confirmer cet accord entre eux.

« -Et je ne laisserai jamais personne me voler ce que je suis, mais si je dois mordre et me battre pour me faire entendre, je le ferai et je me battrai avec mes propres armes. La force ne fait pas tout Kylian. Et tu le sais aussi bien que moi. Et ensemble nous le défierons, tous ceux qu'il a offensé, blessé, torturé. Car nous ne sommes pas deux, et même la plus fragile des femmes, même le vieillard ou l'enfant qu'il a souillé du sang d'un des leurs peuvent devenir une force unitaire. Nous avons tous un atout enfouit en nous. Et mit bout à bout, il sera une arme puissante dont il ne pourra sortir vainqueur.  »

Il fallait toujours se méfier de l'eau qui dort. Et ne pas prendre au sérieux le plus petit des insectes était une erreur.

« -Et tu as ma confiance. Tu le sais bien. Depuis notre rencontre, je te l'ai donné.Et je sais que tu y parviendras, je le sais, car il ne peut en être autrement. La paix et la justice ne peuvent que triompher. »

Mais Kylian semblait vouloir passer et parler de cette bonne et heureuse nouvelle. Un soulagement tel que la princesse se sentait revivre. Elle avait presque eut envie de le crier dans tous les couloirs du domaine des chanteurs. Oui plus de mariage, plus d'alliance, elle était libre. Libre de rentrer chez elle, libre de ne plus faire semblait, libre d'être une femme amoureuse.

« -Oui, il l'est. Pas encore officiellement. Mais l'impératrice m'a assuré que il n'aurait pas lieu. Kylian, cela veut dire que parler à Gregorist est la seule solution pour qu'un autre ne soit pas programmé dans les mois à venir. Mais je pense qu'il vaut mieux que j'aille le voir en premier. Non pas que je puisse avoir peur de sa réaction. Mais je veux discuter de cela avec mon frère avant tout. »

La princesse espérait qu'il comprendrait. Esmelda préférait avant tout parler avec son frère. Pour tenter avant tout de comprendre son choix de l'envoyer au royaume elfique, loin de lui, loin des siens avant de lui annoncer que son cœur était pris. Prit par un vampire et qu'importe les décisions de l'empire, Esmelda l'aimerait et l'épouserait. Que leur amour pouvait montrer et prouver aux yeux de tous que l'amour ne s'arrêtait pas à la limite des différences. Qu'ils pouvaient aller au delà et se conjuguer en toute harmonie et respect de l'autre. Mais prouver aussi que Kylian pouvait être le symbole d'une rébellion contre la tyrannie de Lorenz. Car il suffisait d'un grain de sable dans le rouage du prince noir pour donner l'espoir et l'envie à d'autres de suivre Kylian dans son sillon.
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeLun 3 Fév 2014 - 21:32

S'il n'en laissa rien transparaître, le vampire avait bel et bien la sensation d'avoir remporté une victoire. Mince, certes, mais une victoire tout de même. La promesse que venait de lui faire princesse de ne plus se jeter à corps perdu sans l'avertir au préalable était un véritable soulagement pour lui, quand bien même la nuance restait pleinement perceptible. Elle l'avertirait, oui, mais certainement pas pour le laisser l'empêcher d'agir ensuite. Passionnée elle était, passionnée elle resterait et mieux valait pour lui se faire à cette idée. Elle le lui confirma d'ailleurs bien vite avec, dans le regard, des espoirs qu'il aurait certainement pu partager mais auquel il avait aujourd'hui bien du mal à se raccrocher. Car dans les ténèbres subsistait toujours la menace, l'ombre planante d'un prince vampirique à l'esprit dérangé : aussi longtemps que Lorenz existerait, ces espoirs resteraient vains.
Laissant ses doigts jouer avec ceux de la princesse, il lui répondit sur un ton léger, presque en un murmure, comme s'il craignait d'être entendu par quelque oreille indiscrète.

« Mais tu m'aides déjà bien plus que tu ne le crois. Quand je suis fatigué de fuir et de me cacher, que j'en viens à penser que tout cela ne mène à rien et que j'ai envie de tout laisser tomber, ou encore lorsque je suis blessé et qu'il me semble si séduisant de simplement me laisser mourir... C'est ton visage que je vois. C'est à toi que je pense. »

Et ce depuis le premier regard, les premiers mots échangés, au détour d'une allée dans les jardins impériaux, avec la lune pour seule témoin. Et c'est pour elle encore qu'il se battrait, car il ne laisserait pas à Lorenz l'opportunité de mettre ses menaces à exécution. Si le prince noir voulait atteindre la princesse, il lui faudrait d'abord enjamber le cadavre du renégat, ce qui en l'état ne représentait encore qu'une simple formalité. Dans un monde idéal, dans cette utopie à laquelle s'accrochait désespérément Kylian, la force ne faisait pas tout, en effet. Mais dans un monde gangréné par les guerres et la folie d'un ancestral imbu de puissance, c'était à qui se montrait le plus fort et le plus déterminé. Le vampire avait déjà son atout, il s'était simplement refusé à le jouer jusqu'à présent. Par stupidité, tout simplement. Parce qu'au fond de lui, il avait encore voulu espérer ne pas devoir en arriver là, il avait encore voulu croire que ce ne serait pas nécessaire. Il s'était trompé. Il réparerait.

Le sourire contrit du renégat s'effaça devant trois mots qu'il aurait préféré ne pas avoir à entendre : pas encore officiellement. Il restait donc encore un risque. Faible, certes, mais pas inexistant. Mais sans doute valait-il mieux voir le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide et cette annonce était encore un pas supplémentaire vers l'avant, vers cet instant attendu où ils pourraient définitivement tirer un trait sur cette histoire de mariage non désiré... Et se concentrer sur le seul qui importait à leurs yeux.

« Tu as le droit d'avoir peur. »

Même si elle prétendait le contraire, elle ne pourrait lui faire croire qu'elle demeurait sereine à l'idée d'aller trouver son frère pour lui parler d'un amant vampirique dont l'existence étaient restée secrète depuis plus de trois ans. Lui en tout cas était terrifié à l'idée que la princesse puisse se voir rejetée par sa propre famille, même s'il croyait sincèrement que Gregorist en tant que frère ne pourrait que comprendre, il avait sincèrement peur de la réaction d'un Gregorist en tant qu'empereur. Le jeune homme n'avait-il pas déjà prouvé que son amour pour sa soeur s'arrêtait là où commençaient ses responsabilités d'empereur ? Il était prêt à l'abandonner aux elfes pour une alliance, qui pouvait affirmer qu'il ne serait pas prêt à la rejeter pour laver ce que beaucoup nommeraient une trahison ? Le vampire approcha un peu plus, passant un bras par dessus les épaules de sa belle pour l'attirer au plus près de lui tandis qu'il posait sa tête contre la sienne, enfouissant son visage dans la brune chevelure pour lui répondre :

« Si tu préfères en parler seule à seul avec lui, alors je t'attendrais. Mais tu l'as dis, nous sommes deux, je peux aussi t'accompagner si tu le désires. Nous aurions plus de poids. »

Il hésita quelques instants, mais poursuivit finalement :

« Et s'il le prenait... mal ? Je veux dire, vraiment mal. S'il essayait de nous séparer par la force ? Ton frère t'aime, mais je voudrais pouvoir en dire autant de ton empereur. »
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MessageSujet: Re: Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Scènes de ménage [Kylian Wallam] TERMINER Icon_minitimeJeu 6 Fév 2014 - 22:42

« -Pourtant j'ai l'impression de t’entraîner dans mes tourments et non pas à te tirer vers le hauts dans tes choix de vie. »

En posant sa tête contre celle de son aimé, elle ne put que laisser glisser cette triste constatation. Depuis leur rencontre, la princesse n'avait aidé le vampire que à lui donner des informations pour son peuple, à l’accaparer pour la sauver ou bien pour le simple bonheur d'être auprès de lui. Mais à aucun moment, elle s'est rendue utile pour rencontrer d'autres de siens et les convaincre que la vie avec les humains est possible. Cela changerait. Elle l'aiderait. Comment, bonne question, mais elle l'aiderait.

« -Crois-tu qu'il nous faudra fuir encore longtemps ? Ce que nous sommes réellement. J'ai l'impression de faire quelque chose de mal à fuir ainsi, alors que non. Où est le mal à s'aimer ? Nul part. Tout le monde cherche ça. Aimer. Quelqu'un, un amant, une mère, un ami, un compagnon ou un frère. Et quand on le trouve, le montre, le jugement des autres s'abat toujours comme un couperet au lieu de se réjouir de cette très lourde recherche. »

Mais pour son frère c'était autre chose. Ils étaient proches, depuis enfants, mais les années et le pouvoir les avaient un peu séparés. Un peu trop, mais pourtant, ils gardaient la tête froide. Mais il restait un doute, une inconnue.

« -J'ai peur qu'il ne pense que je lui ai menti depuis si longtemps par manque de confiance en lui. Nous aurions plus de poids aussi dans le fait que je lui ai caché mon amour pour toi durant trois années. »

Et cela avait dur pour la jeune femme. Jamais, elle ne lui avait menti ou cacher. Surtout une telle chose.

« -La force ne permettra pas de t'aimer encore plus qu'il ne l'ait déjà possible. Aucun empereur ni personne ne pourra me détourner de toi. Et j'irai parler à mon frère et non pas à mon empereur. Il ne pourra que voir les sentiments qui nous lient et la sincérité de nos sentiments. Le reste viendra avec le temps. »

Ce reste. Le fait qu'il soit vampire. Elle arrivait à ne plus y penser quand elle était dans ses bras. Et si parfois Kylian ne le lui rappelait pas, elle en oubliait ces différences. Il était lui. Point. Avec ses défauts et ses qualités, comme elle, comme tout le monde. En trois ans, il ne lui avait fait aucun mal et même si au début de leur relation le fait qu'il aime plus que tout ce liquide chaud qui coule en elle lui posait un sérieux soucis, les choses avaient bien changé depuis. Ils avaient appris ensemble à apprivoiser cette bête qui grondait parfois. A passer outre, les différences entre un humain et un vampire, à ne pas se focaliser sur un détail, mais sur la personne et ce qu'elle dégageait, ses idées, ses rêves. Et leurs rêves suivaient les mêmes chemins depuis le début avant de se rejoindre et ne faire qu'un.

« -Alors oui, il le prendra sûrement mal. Par ma faute, mais il comprendra. Lui aussi à ses secrets et au final, lui qui a toujours voulu me savoir heureuse auprès de quelqu'un ne pourra que constater que je le suis auprès de toi. »

La jeune femme se tourna pour lui faire face et glissa ses mains dans les siennes. Peut être était-elle aveugle et se refusait à penser à la réaction de son frère ou de son empereur. De ce qui l'avait amené ici. Les raisons politiques. Oui, elle était peut être naïve de penser que cela se ferait sans cris, sans heurts. Mais Esmelda ne pouvait le concevoir autrement. Sa force c'était son amour pour ce vampire rebelle. Elle le porterait donc à convaincre ce frère tant aimé à ne voir que le bonheur de sa jeune sœur.

« -Même quand tu t'inquiètes à tort pour moi. »

La princesse laissa sa douce voix murmurer ses mots taquins, un sourire enjôleur, en posant ses mains sur les joues du vampire.

« -Et que tu es jaloux alors qu'il n'y aucune raison de l'être. Jamais. »

Esmelda laissa s'échapper les derniers centimètres qui séparaient ses lèvres de celle lui vampire pour les sceller aux siennes dans un tendre baiser. Elle murmura contre sa peau froide, une dernière fois.

« -Jamais. »
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