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Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé]

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MessageSujet: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeMer 5 Juin 2013 - 22:35

Comment en était-elle arrivée là... Déglutissant en se mirant dans le miroir, Galadrielle finit par le voiler, comme tous les autres dans ses appartements. Elle supportait de moins en moins à se supporter... Se rasseyant auprès de son époux, elle caressa la joue émaciée d'un geste tendre avant de se mettre à lui parler d'une voix douce, le visage impénétrable. Bientôt... Oui bientôt... Elle continua son manège jusqu'à ce qu'elle soit sûr qu'il dorme profondément avant de se lever lentement, avec précaution, pour quitter la pièce. Elle ne se reconnaissait même plus...

Ses nuits étaient hantées par les messages continus de son totem, ce qui avait eu pour conséquence de l'empêcher de dormir et par la suite de se nourrir correctement tellement elle se sentait mal. Il ne l'épargnait pas non plus, pas plus que sa conscience qui ne l'avait pas lâché depuis la dernière fois... Elle dormait plus, mangeait à peine... Elle s'appuyait de plus en plus sur le conseil pour gérer les affaires d'états... Ne se contentant plus que de s'occuper de son mari et de son hygiène corporel... Elle survivait à peine même si elle savait que c'était malsain, c'était juste plus fort qu'elle : elle se laissait saisir par l'abattement, tout simplement.

- Amelian, trésor... Dit-elle doucement en fermant la porte de chambre, s'avançant lentement dans le salon jusqu'à poser une main sur ses cheveux qu'elle caresse doucement, ce geste avait toujours eu le don de la détendre.

Malgré les difficultés qui semblaient l'assaillir de plus en plus, jamais ce petit humain ne l'avait abandonné, toujours veillant sur son bien-être et acceptant de faire ce qu'elle lui demandait même si parfois cela pouvait paraître étrange. Galadrielle était injuste, elle n'était pas seule : Amelian était son esprit gardien et cela la réconforta au point de souvent la faire pleurer de bonheur. Les hormones en ébullition, cela n'aidait pas du tout...

- Peux-tu aller chercher en personne le conseiller Eliwyr s'il te plaît ? Que personne ne vous suive c'est bien claire ? Ce que j'ai à dire est vraiment très important, personne d'autre que nous trois doit être au courant, je te fais confiance mon enfant, sourit-elle légèrement avant de lui embrasser le front.

Elle ne pouvait compter que sur Amelian... Elle avait besoin de lui, il était son unique soutien à présent...

- Va à présent et fais vite je t'en pris mais ne lui dis rien, fais-le juste venir de toute urgence dans la plus grande discrétion... Je serais sur le divan du balcon, n'hésites pas à me réveiller si j'ai réussit à m'assoupir d'accord ? Fais vite... Murmura-t-elle doucement avec lassitude.

Elle effleura son ventre avant de détourner les yeux en les fermant, respirant profondément avant d'attraper une houppelande assez épaisse en velours rouge bordeaux et d'aller sur le balcon. Elle prit néanmoins le temps de regarder le paysage, son regard sans âge et remplis de douceur et de tristesse se posant sur son royaume, le couvant d'un regard tendre et mélancolique avant que la langueur de la fatigue et du désespoir tombe sur ses épaules, la faisant vaciller et pleurer en silence.

Chaque jour les temps était un peu plus dur, chaque jour la nature et Dracos pleurait leurs enfants morts à cause de la folie des vampires et de cette guerre sans signification. Alors que le monde était plus fragile que jamais, voilà ce qui lui tombait dessus... Personne n'avait besoin de ça, pas maintenant... Pas maintenant... Se laissant allonger sur le divan, elle se recouvrit de la houppelande pour dissimuler son ventre s'arrondissant lentement mais sûrement alors que deux lunes étaient déjà révolues. Une fois installée, elle regarda le ciel bleu et sans nuage, ressassant la situation qui lui paraissait inextricable... Comment cela avait pu se faire ? Son cœur battait la chamade, son souffle s'accélérant peu à peu alors qu'elle commençait à se sentir suffoquer par la détresse, son sang bourdonnant dans ses oreilles.

Crise d'angoisse quand tu nous tiens...

Elle finit par enfouir son visage dans ses mains et éclata en de lourds sanglots, son corps tremblant violemment sous les spasmes de la détresse. Comment tout cela avait pu arriver... Il ne restait plus que quelques mois tout au plus pour Thran, l'état du dragonnier ne cessait d'empirer aussi, la guerre se faisait plus virulente, le conseil plus casse-pieds que jamais... Et maintenant, elle était enceinte d'Eliwyr depuis deux mois...

- Qu'est-ce que tout cela signifie Dracos ? Souffla-t-elle en reniflant peu gracieusement, les diamants liquides dévalant sur ses joues alors qu'elle ne savait pas du tout comment elle allait s'en sortir. Pourquoi... Pourquoi tout ça...

Quand cela se saurait, le conseil exigerait sa reddition au profit d'un autre et sans que le peuple se doute de quoique ce soit histoire de ne pas créer de vagues de panique pour faiblir encore plus les esprits déjà malheureux et abattus.

Le trop plein d'épuisement, de manque de moral et de nourriture finit par avoir raison d'elle et l'impératrice s'assoupit peu à peu d'un sommeil agité, les rayons du soleil la caressant alors que la houppelande bordeaux la recouvrait jusqu'aux épaules pour un minimum de confort.

De quoi avait-elle bien l'air avec sa perte de couleur, sa maigreur anormale apparente, son visage cerné et marqué par la détresse ? Elle faisait peur à voir et elle en avait horriblement conscience...
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeVen 7 Juin 2013 - 10:34

Parfois, il était plus difficile de ne rien dire à quelqu'un que de lui dire face à face. Hors c'était précisément le problème avec Galadrielle. Elle ne voulait pas la troubler davantage, alors qu'elle la voyait déjà si mal, et elle ne voulait pas non plus lui manquer en ne faisant pas voix de quelque chose d'important. Hors c'était presque impossible à rater, même pour quelqu'un d'aussi peu calée qu'elle en la matière, au vu de l’attitude de la souveraine et de son état physique... il n'y avait guère d'option sur le mal dont elle souffrait. De nombreuses humaines en souffraient, pour ce peuple qui copulait comme des lapins, il fallait l'avouer, et elle ? Elle redoutait d'en arriver là un jour.... elle ne savait même pas si elle parviendrait à supporter pareil labeur, surtout si elle était incapable durant neuf mois de changer de sexe. Non elle ne pourrait pas le supporter... et chaque fois qu'elle voyait Galadrielle, elle se sentait un peu plus compatissante et attachée à cette vénérable elfe qui, pour toutes les années qu'elle avait de plus qu'elle, connaissait pourtant les mêmes tourments. Et elle ne savait guère comment l'aider... du moins l'aider plus concrètement que le soutient moral qu'elle tentait de prodiguer de son mieux sachant qu'elle était aussi douce et délicate qu'un ours sortit d'hibernation. L'idée de ne pas être plus utile la faisait soupirer... elle s'en voulait un peu, mais au moins elle était là, c'était le principal non ? Et d'ailleurs, ce fut cet instant qu'elle sentit une main venir caresser ses longs cheveux qui, au royaume elfique, avaient reprit leurs teinte noir ébène originelle.

Elle se redressa, jeta un coup d'oeil interrogateur à la souveraine en se relevant pour lui faire face. C'était étrange, de se faire appeler trésor alors qu'elle était une tueuse renommée et recherchée. Mais enfin elle n'y pouvait rien, et ne refusait rien à cette femme qu'elle adorait réellement malgré leurs races différentes. Elle hocha la tête aux paroles de l'elfe et lui fit un sourire réconfortant. C'était le minimum qu'elle puisse faire après tout... elle lui devait bien cela, entre autre chose. Et puis elle ne lui demandait pas la lune. « Bien sûr, te vous en faites pas. Je vous le ramène le plus vite possible » Et ce ne serait certainement pas de trop, elle avait l'air de pouvoir craquer d'un instant à l'autre. Elle avait l'air d'une statue de cristal prête à s'effriter.... et sans même le vouloir, l'image faisait peur. Des Kohans on en avait à la pelle, il y aurait toujours un empereur et d'ailleurs c'était là le cœur même du problème de sa guilde... mais des êtres comme l'impératrice elfique ? Il n'y en avait pas même assez pour les compter sur les doigts d'une seule main.... la perdre serait perdre bien plus qu'une excellente souveraine, ce serait également perdre une amie et une personne qui était presque comme une mère pour elle.

Elle quitta les appartements de la souveraine sans montrer quoi que ce soit, et se mit simplement à se balader dans les palais, escomptant qu'à cette heure-ci, le vieil Eliwyr serait sortit de sa demeure pour faire elle ne savait quoi. Peut-être un tour au conseil ou autre chose dans le même style, après tout n'était-il pas effectivement un conseillé ? Elle ne savait pas très bien pourquoi Galadrielle tenait à lui plus qu'à un autre, mais pour sa défense elle ne comprenait pas bien à quoi servait exactement les conseillés à part à vous casser les pieds avec des trivialités. Bref, ce n'était certainement pas à elle de juger le mangeur de salade quand bien même elle le faisait sans s'en rendre compte. Suivant le tracé des longs couloir du grand palais, elle finit par atterrir dans un patio intérieur où le vieil elfe avait apparemment élu domicile. Bon au moins il n'était pas très dur à trouver... mais qu'est-ce qu'il fichait là d'ailleurs, il prenait le soleil comme une salade ? On l'a lui avait jamais faite encore celle-là.... les elfes étaient des créatures bien étranges en effet. Mais au moins il était là et elle n'avait pas mit plus d'une demi heure à le trouver, un exploit dans ce labyrinthe de verdure et de richesses auquel elle avait encore du mal à s'habituer. Évidement, tout les elfes qui passaient près d'elle la regardait d'un drôle d'air... pas étonnant après tout, elle était la seule humaine du coin. Bon ils avaient un invité vampire et un autre dragon, elle n'avait rien de bien curieux à coté. A moins tout simplement que ce ne soit encore des racontars parce qu'elle restait avec Galadrielle ? Bande de rapaces....

S'avançant jusqu'au conseillé, elle lui tapota l'épaule sans plus de cérémonie pour attirer son attention vers elle. « Excusez moi de vous déranger, mais Gala.... enfin l'impératrice, vous demande dans son bureau » Elle rajouta un peu plus bas « Une affaire urgente » Puis elle attendit pour le ramener avec elle, ne désirant pas lui faire subir le même sort qu'à Klaus à l'époque en le traitant comme un vulgaire jambon sur l'épaule. Prenant les couloirs les moins fréquentés elle le mena jusqu'aux appartements de la souveraine sans dire un mot de plus comme on le lui avait demandé, le conduisit à l'intérieur après s'être assuré que personne ne les suivait puis ferma la porte et s'approcha doucement du balcon pour y réveiller Galadrielle avec autant de soin que possible.

Quand elle fut consciente, l'humaine lui sourit. « Il est ici »
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeDim 9 Juin 2013 - 15:01

L’incendie était déclaré. Eliwyr l’avait d’abord nié pendant des jours, des semaines, avant de finalement se rendre à l’évidence. Il était absurde de nier la réalité, même quand celle-ci devenait complètement folle. Car toute cette histoire tenait de la folie la plus pure. Du début à la fin. Que ce soit en acte ou en pensée. Mais que faire lorsque vos propres sentiments, votre propre corps vous trahissait ? Dans sa confusion, le conseiller tentait de sauver les meubles.

Alors, ces derniers temps il se retrouvait souvent seul. Non pas pour réfléchir, ni même pour méditer (il en était devenu incapable) mais simplement pour reprendre le contrôle de lui-même. Il n’était pas facile de contrôler ce qui ne pouvait l’être, même après six siècles d’existence. En l’occurrence, sa très longue expérience de la vie lui était parfaitement inutile. Car peu importait la raison ou la logique, le pragmatisme et la loi, ou même encore les traditions…

Ces futilités s’effaçaient devant le feu ardent qui lui brûlait l’âme.

C’était franchement risible, mais il n’y avait pas grand-chose à faire, si ce n’était faire comme si de rien n’était. Conserver le masque de l’impassibilité. Cela il savait le faire, même encore aujourd’hui. Après tout, c’était un exercice qu’il pratiquait depuis des décennies. Même son propre clan, sa propre famille ne se doutait pas que quelque chose clochait. Certes, il était plus distant, mais quel Patriarche ne l’était pas ? C’était là leur rôle… prendre de la hauteur.


"Quelqu’un vient."

Ses yeux toujours clos lui avait permis de développer ses autres sens à leur paroxysme. Étonnant comme les quatre autres bataillaient avec acharnement pour compenser l’absence du cinquième. Cela avait trompé son ennui. Un temps dû moins. Puis il en avait pris l’habitude. Le monde n’ayant plus grand-chose à lui offrir de toute manière, c’était là l’inconvénient, lorsque l’on vivait trop longtemps…

"Mais là aussi, je me suis fourvoyé..."

Oui. Comme sur beaucoup d’autres sujets. La passion l’avait pris dans ses filets, et il s’était comporté comme le dernier des adolescents. Vraiment pathétique. Mais il ne servait à rien de s’apitoyer sur son sort, non ce qu’il devait faire à présent, c’était s’en tenir au plan. Dans l’intérêt de son peuple et même si quelques personnes en souffraient. Car c'était une nécessité.

L’intruse lui tapota l’épaule. Cela plus cette odeur si particulière lui indiqua qu’il s’agissait d’une humaine. Le fumet de leurs cités n’étaient pas de ceux dont on pouvait se débarrasser aisément, et aucun elfe n’aurait osé le prendre à parti ainsi. Sauf peut-être ce baptistrel...

Enfin... il inclina légèrement la tête, se redressa et la suivit. Son cœur s’était mis à faire des cabrioles, mais il n’en montrait rien. C’était un conseiller répondant à l’appel de sa suzeraine. Rien de plus. Rien de moins. Un peu inquiet, il nota la prudence dont faisait preuve l’humaine et commença à se demander à quel point cette urgence pouvait être grave...

Il ouvrit les yeux. Il n’aurait pas dû, il le savait, mais rien à faire. L’inquiétude lui tambourinait les entrailles. Quelque chose n’allait pas. L’humaine partit chercher Galadrielle et quand elles revinrent, il dû se souvenir de s’incliner. Un enfant aurait compris qu’elle était souffrante, et pourtant, malgré la pâleur et les cernes, la maigreur et la détresse qu’elle affichait, il la trouvât magnifique.


Majesté.

Eliwyr se redressa, un sourire aux lèvres.

Vous êtes resplendissante, comme d’habitude. Que puis-je faire pour vous ?

Le pire c’était qu’il n’était même pas sarcastique : il pensait chacun de ses mots et cela transparaissait dans sa voix. Il jeta un coup d’œil interrogatif à l’humaine, cherchant à savoir s’ils devaient être présentés ; puis il attendit, avec cette apparence tranquille qui le caractérisait, mais qu’il ne ressentait plus depuis maintenant deux mois.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeJeu 13 Juin 2013 - 14:46

Regardant Amelian jusqu'à ce qu'il quitta ses appartements, l'impératrice se détourna et sortit prendre un peu l'air, une migraine s'insinuant vicieusement dans son esprit pour marteler ses tempes. La mère des elfes avait beaucoup perdu de son éclat depuis ces derniers mots... Heureusement ses enfants et le conseil mettaient cela sur le fait que son bien-aimé s'affaiblissait de plus en plus, que la mort allait bientôt l'emmener dans une dernière étreinte éternelle, compatissant à la douleur de leur impératrice et se montrant clément de ne plus trop la voir même si par moment on pouvait l'apercevoir du haut de son balcon. Bien qu'absente, ils la sentaient continuer de veiller sur eux et cela les réconfortait. Il n'avait pas idée à quel point son mal-être allait bien plus loin que ça...

Pourtant, de son balcon, Galadrielle voyait bien que rien ne changeait, que tout semblait identique aux jours précédents. L'immuabilité elfique. Du moins en apparence. Les bois se faisaient de plus en plus silencieux et vindicatif envers le monde extérieur alors que les morts se faisaient chaque jour un peu plus nombreux, les larmes remplaçaient les rires... Et les deux petites pousses qui germaient en son sein chassaient la stérilité de son passé. Enceint... Elle était enceint... Cela aurait pu ne pas être aussi dramatique qu'elle le ressentait s'ils étaient de son époux, mais ce n'était pas le cas. A cause d'une potion qui n'était pas pour elle-même, l'attachement qu'elle ressentait pour Eliwyr s'était retrouvé embrasé au point de la pousser dans ses bras, lui faisant partager l'elixir qui causera leur perte et l'union si amoureuse de leurs corps. Le réveil fut douloureux pour tout les deux... Et Dracos semblait bien déterminé à la punir de son infidélité en aggravant la situation, faisant croître la semence de son amant pour qu'elle donne naissance.

Cela avait chamboulé son époux et le flux magique qui le maintenait encore en vie. Le pire pour elle était qu'il ne lui en voulait pas. Pour Galadrielle qui était rongé par le remord et la culpabilité de faire plonger les deux hommes de sa vie, c'était à l'extrême limite du supportable de savoir qu'il ne lui en voulait pas, que seul le fait qu'ils ne viennent pas de lui le blessait profondément. Et ses rêves... Ses cauchemars, messagers de son totem, avenir sombre et douloureux pour les enfants, la mort si près de son bien-aimé... Et tellement de sang et de larmes dans ses visions... Comment un tel symbôle de vie pouvait être les préquelles de temps à venir de mauvais augure ? Jamais la blonde impératrice n'avait rêvé d'ôté la vie de quelqu'un, mais à cause de ce qu'il se passait en ce moment, son pacifisme était mis à rude épreuve. Une chance pour le coupable de ne pas être connu...

Migraine...

Plissant les yeux, elle se frotta les tempes en quittant les méandres de ses pensées et alla s'allonger sur le petit divan sous le soleil de son balcon, soupirant légèrement en se blottissant sous sa houppelande et contre les coussins. Elle se sentait si mal... Les pleurs secouaient de nouveau son corps alors que l'angoisse l'assaillait sans fin, ennemi vainqueur et sadique qui semblait jouir des tourments qui la hantaient tellement. Elle était complètement perdue... Le sommeil la faucha mais loin d'un somme reposant, ses cauchemars prirent plus d'ampleur pour la poursuivre et la punir, l'emprisonnant dans de noirs pensées, visions terrifiantes et pâles lueurs d'espoirs.

Ce fut la douce main d'Amelian qui la sauva de la panique qui la faisait haleter et s'agiter sous le tissu et c'était avec reconnaissance qu'elle leva les yeux vers lui en lui souriant. Elle serra doucement ses doigts si chaud et si solides en chassant les dernières larmes de peine, son souffle finissant par redevenir presque calme et imperceptible. Tout allait bien, il était là...

- Le conseiller, tu l'as ramené ? C'est bien... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi très cher, lui sourit-elle doucement en se relevant avec précaution, vacillant brièvement avant de s'emmitoufler dans sa houppelande : elle ne voulait pas lui montrer de suite et puis les frissons de froid la parcourait légèrement.

Un autre des « avantages » de la grossesse, les bouffées de chaleur et de froideur... Ce n'était plus de son âge, vraiment...

Prenant appuis sur le bras de son humain, Galadrielle marcha avec grâce et lenteur jusqu'à l'intérieur de ses appartements, fixant Eliwyr d'un air soulagé : ne dit-on pas qu'à plusieurs on trouve toujours des solutions ? Bien qu'elle les avait déjà dans le fond mais cela la terrifiait...

- Mon ami... Je suis contente que tu ais répondu à mon appel aussi vite... lui dit-elle en posant une main sur son bras, le pressant doucement pour qu'il comprenne à quel point elle avait vraiment besoin de lui en cet instant.

Aux ténèbres le plan qui devait les éloigner, les faire devenir presque étranger l'un de l'autre : plus de paroles ou encore de contact physique qui n'avaient rien à voir dans une relation entre l'impératrice et son conseiller ! La situation faisait qu'elle jeta cela dans les orties pour oser le toucher et s'abreuver de sa présence à ses côtés pour retrouver son calme.

- Flatteur... Lui souffla-t-elle en riant légèrement, ses joues rosissant à peine alors qu'elle levait ses yeux sur lui.

Il semblait tellement sincère... De toute évidence ils avaient raison : la potion n'a fait qu'enflammer avec ardeur la graine déjà présente. Il était si beau et épanouis alors qu'il la regardait... Aimer le rajeunissait de toute évidence... Elle eut de la peine pour lui alors que ce qu'elle allait lui annoncer serait bien pire que leur réveil dans ce lit de mousse.

- Je te présente Amelian, il est en quelque sorte ma dame de compagnie depuis plus d'un an déjà, lui présenta-t-elle avant de libérer son bras pour s'accrocher à celui d'Eliwyr, le conduisant jusqu'aux sofas pour s'asseoir. Et si tu es là c'est parce que nous devons parler mon ami... Parler de ce qu'il s'est passé il y a deux mois et les répercussions qui vont naître dans très peu de temps... Osa-t-elle lui dire sans trouver la force de le regarder en face, serrant le tissu lie de vin autour de ses frêles épaules.

La grossesse était bien jeune mais sa santé ne lui permettait pas de rester debout trop longtemps, elle se fatiguait beaucoup trop vite. S'asseyant avec grâce, elle ajusta les plis de velours rouge autour d'elle pour rester au chaud et dissimulée avant de se mettre de profil pour le regarder, remontant ses jambes sous elle alors qu'Amelian se plaça derrière elle, protecteur. Elle n'avait pas voulu lui en parler de ce qu'elle traversait même si elle avait fortement conscience que l'humain n'était pas dupe, mais le temps des secrets étaient révolus au profit de l'ère de la vérité.

- Tu as beau me trouver resplendissante, tu as sûrement remarqué mon état n'est-ce pas ? Commença-t-elle avec hésitation. Thran n'a... Il n'a jamais été aussi proche de la mort, il ne doit lui rester que quelques mois, moins d'un an, à rester parmi avant... Avant de s'endormir pour l'éternité, lança-t-elle d'une voix légèrement étranglée alors que son regard brillant de larmes qu'elle contenait difficilement se portant sur la porte de leur chambre. Quand cela sera, je pense... Je pense me retirer de mon trône et prendre ma retraite dans le domaine des baptistrels jusqu'à ce que je m'éteigne à mon tour... Souffla-t-elle en osant le regarder, plongeant ses yeux gris dans ceux si beau de son ancien amant.

Les émotions d'Eliwyr... Le pauvre... Elle les voyait filer sur son visage mais, alors qu'il ouvrait ses lèvres pour parler et discuter ce qu'elle venait de lui dire, Galadrielle posa ses doigts sur ces dernières pour bloquer le flot de parole, frissonnant en se souvenant de quoi elles étaient capables... Quand elle fut sûr qu'il avait comprit qu'elle devait encore parler, elle esquissa un léger sourire et caressa brièvement sa joue avant de récupérer ses doigts.

- Pour tout t'avouer, une telle décision m'effraie parce que j'ai peur pour mes enfants... Le conseil est beaucoup plus partial que son suzerain qui lui se doit et est impartiale, j'ai peur qu'ils n'entrent en conflit pour mettre un de leur favoris et cela je ne peux le tolérer, continua-t-elle avec fermeté, plissant les yeux. C'est pourquoi... J'aimerais que ce soit toi qui prenne ma suite... Je sais que tu seras tout à fait capable Eliwyr, j'ai une foi et une confiance aveugle en toi, je ne dis pas cela à la légère : le bonheur de mon peuple passe avant le mien et je sais que tu es digne d'être mon successeur, finit-elle par lui annoncer, un sourire serein aux lèvres alors qu'elle posait ses mains sur les siennes pour les serrer doucement.

On aurait pu croire le contraire avec ce qu'il s'était déjà passé entre eux mais ce n'était pas la femme et l'amante qui parlait, c'était la mère des elfes, l'impératrice du royaume elfique dans toute sa puissance et sa prestance. Elle avait mûrement réfléchit à sa décision et le pensait avec une sincérité qui venait du fond de son être.

- Je ne suis plus très jeune mon ami... Je n'ai plus autant de force que par le passé... Murmura-t-elle tristement, ses yeux se voilant de mélancolie. Sans compter... Sans compter qu'il n'y a pas que ça... Il n'y a pas que la mort à venir de Thran qui me tourmente au point d'abdiquer en ta faveur...

Sa voix s'étranglait de nouveau alors qu'elle demanda à Amelian de lui donner un mouchoir pour endiguer ses larmes qui roulaient de nouveau sur sa joue. Fichus hormones et fichu situation !

- J'ai découvert que dans le verre que nous avons partagé ce soir-là... Quelqu'un a versé une potion qui a la capacité d'enflammer une graine d'affection se trouvant entre deux personnes et Aegnor était la personne visée, lui confia-t-elle en tamponnant délicatement le coin de ses yeux. Seulement c'est moi qui ai prit le verre avant de te l'offrir... Et nous nous sommes unis sous les étoiles et la lune... Souffla-t-elle en fermant les yeux, elle avait encore du mal à reconnaître qu'elle ressentait à présent plus que de l'affection pour son ami.

Elle n'arrivait plus à parler. Elle avait beau ouvrir les lèvres et inspirer profondément, les mots ne voulaient pas sortir pour exploser dans l'air. Comment trouver la force de lui dire qu'en elle grandissait ses enfants ? Comment ?! C'était si dur... Se mordant les lèvres férocement, elle posa son mouchoir contre sa bouche et attrapa doucement la main d'Eliwyr,  la caressant brièvement avant la tirer contre son corps, l'infiltrant sous les pans de la houppelande pour la poser sur son petit ventre où grandissaient de petits êtres, les leurs.

Il n'y avait pas d'autres solutions pour Galadrielle que de faire toucher à Eliwyr ce qu'elle n'osait lui dire par ces simples mots : « Je suis enceinte de toi... »
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Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Empty
MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeMar 18 Juin 2013 - 21:54

Plus que les paroles de bienvenue, plus que la vision qui s’offrait à lui, ce fut le contact de sa main qui attira un sourire sur son visage, sans même qu’il ne s’en rendît compte. C’était inhabituel de sa part, lui, le conseiller qui maîtrisait constamment le moindre de ses gestes, la moindre ses paroles, la moindre expression… Une partie de l’elfe l’avertissait que tout cela était dangereux, qu’il retirait son armure, bien trop tôt, bien trop vite… Mais comme souvent dans ce genre de situation, la prudence était la première à être mise de côté.

Il aimait la voir heureuse, c’était là une certitude. D’où sortait cette certitude ? Avait-elle toujours été là, cachée ? Ou venait-elle tout juste d’émerger ? A peine ces interrogations naissaient-elles dans la partie encore raisonnable de son esprit qu’elles étaient chassés sans ménagement par l’autre, beaucoup moins sage. Six cent ans et il se comportait comme un enfant, c’en était ridicule.

Eli’ inclina légèrement la tête en direction d’Amelian, mais il eut bien du mal à détacher son regard de sa suzeraine. Malgré lui, l’inquiétude était là, bien présente, ancrée aux tréfonds de son âme, toujours en lisière de son esprit, comme prête à s’en emparer dès que le moment serait venu. Car il y avait en effet de quoi nourrir des inquiétudes.  L’état de l’impératrice, le fait qu’elle ait renoncée à leur plan, la gravité qu’on pouvait lire au fond de ses prunelles…

L’elfe restât debout un instant debout, comme troublé par tous les signes de faiblesses qui émanait de la Reine. Ce n’était pas normal, même en considérant les récents évènements. Une souveraine devait toujours apparaitre comme forte, puissante, maîtresse de la situation.

Après cet instant d’hésitation, il prit place en face d’elle, rapprochant sa chaise jusqu’à que leurs genoux se touchent.

Cette voix hésitante, étranglée et tellement triste… il avait bien du mal à la reconnaître. Mais le pire était le contenu des mots. Visiblement elle entendait suivre son mari dans l’oubli, alors qu’Eliwyr (il devait bien l’avouer), espérait secrètement que cela ouvrirait de nouvelles possibilités. Atroce pensée, peut-être, mais le tréfonds des âmes mortelles en contenait de pire encore.

Évidemment, il était hors de question que les choses se passent ainsi, et le conseiller avait bien l’intention d’argumenter pour la détourner de ses sombres projets. Malheureusement elle n’en avait pas fini avec lui. Ses doigts lui imposant le silence (et le ramenant, au demeurant, à des pensées disons… beaucoup moins sombres…), il ne réussit pas lui à rendre son sourire, mais attendit sagement la suite.

Quelques mois plus tôt une telle nouvelle l’aurait ravi. Tout bonnement parce qu’à l’époque, l’un de ses plus chers désirs étaient d’amener son clan au tout premier plan. Mais aujourd’hui ce genre de rêve lui apparaissait dénué de sens. Enfin, il ferait son devoir… comme d’habitude.

Allons bon, à peine avait-il pris une baffe que sa suzeraine en préparait déjà une autre, Eli’ commençait à franchement regretter de s’être levé ce matin.

Larmes, étranglement, tristesse, mélancolie… Apparemment la deuxième était pire que la première. Merveilleux. Absolument merveilleux.

A la voir si tourmentée, il ne put s’empêcher de serrer plus fort ses mains, comme pour lui communiquer un peu de force, un peu de chaleur. Lorsqu’elle posa l’une d’elle sur son ventre, il aurait perdu pied s’il n’était pas déjà assis.

Un temps passa. Pour être honnête il n’avait pas la moindre idée de comment il devait réagir.

Il remarqua alors qu’il s’était levé. L’elfe était à présent à quelques pas des deux femmes, regardant le mur. Toute sa vie il avait respecté les codes, les traditions et voilà qu’il avait déshonoré la mère des elfes et offert à un innocent  –son enfant !- une vie de bâtard, ce qui n’avait rien d’une partie de plaisir dans ces forêts… Pour la première fois depuis longtemps, il était perdu, ne sachant pas quelle posture adopter, quel objectif atteindre…


"Ne t’apitoie pas sur ton sort, si tu es dans un tel état depuis seulement quelques minutes. Imagine, elle, depuis deux mois !"

Oui, lui offrir son soutien, de toutes les manières possibles. Voilà ce qu’il pouvait faire. Mais c’était facile à dire. Lorsqu’il se retourna pour la contempler, un torrent d’émotions contradictoires l’envahit. Il s’avança vers elle comme un automate, s’agenouilla à ses pieds et posa sa tête contre son ventre, ses mains le parcourant avec une tendresse dont il ne se serait pas cru capable.

Il restât un moment ainsi, sans rien faire, ni rien dire. Puis il se redressa finalement, plongeant son regard humide dans celui de sa souveraine, lorsqu’il parlât, ce fut d’une voix enrouée mais déterminée.

Mourir seule, loin des tiens… loin de... loin de moi... Vivre seul, loin de toi, loin de lui…

Il approcha son visage du sien, ses lèvres n’étant plus qu’à quelques centimètres des siennes.

Est-ce vraiment ce que tu veux ?
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeJeu 20 Juin 2013 - 17:41

Le silence avait prit place dès la fin de ses dernières paroles. Assourdissant. Pesant. Le néant. Et pourtant si étouffant. Quand elle le vit se lever sous le choc que ses propos avaient eu sur lui. Galadrielle détourna les yeux, les fermant même alors qu'elle attrapa la main d'Amelian en guise de soutient. La blonde ne voulait pas qu'il sache mais avec sa politique de plus en plus instable à cause du Conseil qui remettait de plus en cause ses décisions et l'état de Thran qui s'aggravait à mesure que le temps passait, la guerre qui grondait toujours plus fort... Elle était épuisée. Les fœtus, bien qu'encore très jeune, pompaient toujours plus dans son énergie et sa magie, et son totem qui la tourmentait chaque nuit... Sa perte d'appétit, ses tourments... Galadrielle se sentait tellement fatiguée. Et fragile. Le silence que s'évertuait à faire peser Eliwyr alors qu'il digérait tant bien que mal ce qu'elle venait de lui dire. Et elle lui avait tant dit... Le flot de parole avait été presque sans fin alors qu'elle lui ouvrait son cœur tourmenté, lui faisant partager entièrement son lourd fardeau sans lui laisser la moindre chance de fuir.

Cependant, en dévoilant ainsi ses faiblesses, elle prenait un risque inconsidéré : qu'il craque et la vende au Conseil, la faisant destituer et exiler dans l'immédiat. Au fond... Ce n'était pas si important, elle se ferait juger plus vite que prévu et jamais, que ce soit maintenant ou plus tard, son peuple ne saurait la disgrâce qui avait souillé la « pureté » de l'Impératrice.

Du mouvement. Quittant ses pensées, elle garda une main dans celle d'Amelian et l'autre sur son ventre, le caressant machinalement en fixant avec surprise Eliwyr s'avancer vers elle. Que... Qu'est-ce qu'il faisait ?! Interloquée, Galadrielle le laissa tomber à ses pieds et poser son oreille au niveau de son nombril, ses mains chaudes lui donnant des frissons très agréable et qui lui remonta le long de la colonne vertébral, ses joues si blanches rosissant en le fixant.

- Eli... Souffla-t-elle doucement, posant sa main libre dans ses cheveux pour les cajoler, caressant ses mèches avec tendresse et douceur, avant de se mordre les lèvres en voyant son regard.

Il avait les yeux si luisants, des pierres précieuses emplis de tristesse et de supplication. Il était magnifique... Son cœur loupa un battement en plongeant ses yeux dans les siens, serrant ses doigts autour de ceux d'Amelian alors qu'elle déglutit péniblement. Eli... Oh Eliwyr... Il était si déterminé et sérieux en la regardant, ses mains toujours autour de son ventre comme pour être un écrin protecteur. Et ses paroles... L'angoisse la fit tressaillir et détourner les yeux, elle ne se sentait pas la force d'affronter ses yeux, si bleu et brillant comme des saphirs alors qu'il lui disait... Qu'il lui disait... De rester avec lui ? Affolée, elle se retourna vers lui pour l'implorer de se taire et tressaillit en sentant ses lèvres effleurer les siennes, oubliant ce qu'elle voulait lui dire, le supplier de faire.

Eli... Si chaude... Et si gourmandes... Elle se souvenait des baisers brûlants de passions et d'amour sur qu'elles déposaient sur sa peau... Cette nuit-là... Tous les deux... Non !

Bouleversé, elle détourna son visage en fermant les yeux, déglutissant en préférant offrir sa joue à ses lèvres plutôt que les siennes, par crainte de chasser toute raison et céder à ce qu'au fond d'elle, elle rêvait de faire depuis une éternité. Le souffle saccadé alors qu'elle garda les yeux fermés, joue contre joue, respirant avec délice son parfum avant de reculer en se reprenant. Elle ne devait pas craquer, elle devait se reprendre : si elle cédait, elle perdrait le peu d'estime qu'elle avait encore pour elle-même, elle décevrait sûrement Amelian et Thran... Il n'y avait qu'une simple porte qui séparait la couche de son époux au canapé où elle trônait d'une vaine vaillance. Non... Pas maintenant...

Soupirant doucement, elle rouvrit ses yeux pour le regarder avec tendresse et encadra son visage de ses deux mains, cajolant et effleurant ses joues de ses doigts fins avant de poser ses lèvres sur son front. Respire Galadrielle, il y a toujours une solution...

- Ecoute... Eliwyr... On ne peut pas se rapprocher de cette façon... Du moins... P-pas encore... Bredouilla-t-elle, l'incertitude la rendant nerveuse. J'aime Thran et je veux lui être fidèle jusqu'à la mort... Ce qu'il s'est passé cette nuit-là était dû à la potion, cela a enflammé l'affection qui nous a uni et encore aujourd'hui... Aujourd'hui... Soupira-t-elle, c'était vraiment dur. Le Conseil finira par comprendre ce qu'il se passe avec moi, il saura que je ne suis pas enceinte de mon époux mais d'un autre elfe et je ne veux pas qu'il sache que c'est de toi qu'il s'agit, dit-elle doucement en caressant sa joue. Tu dois comprendre Eliwyr, je n'ai pas le choix de devoir agir ainsi, de confier mes enfants à ta sagesse et tes compétences, et d'aller vivre jusqu'à ma mort chez les baptistrels. Là-bas je serais tranquille et je ne serais non loin de toi tu sais... Tout est si compliqué en ces temps de troubles et j'aurais aimé ne pas être ce que je suis en ce moment, pas alors qu'on a besoin plus que jamais d'une impératrice... Murmura-t-elle, une pointe de regret dans la voix alors qu'elle baissa les yeux vers son ventre, le caressant doucement.

Oui ce n'était pas le moment de tomber enceinte mais Dracos avait apparemment décidé du contraire...

- Moi, et Thran s'il est encore de ce monde à ce moment-là, nous quitterons le palais dans quelques mois, une fois que je ne pourrais plus cacher mon état aux conseillers : à ce moment-là il sera trop tard puisque tu seras sur le point d'avoir le trône mais je ne pourrais pas empêcher mon exil qu'ils auront certainement couvert en disant que je vais veiller sur mon époux jusqu'à ce qu'il s'éteigne chez les chanteurs de Dracos... Lui expliqua-t-elle avec fermeté, déterminée. Dans un sens, ce ne sera pas faux... Sourit-elle d'un ton désabusé. Si je reste plus longtemps avec mon état, cela discréditerait ton règne ce que je ne souhaite absolument pas du tout. Fais-le Eliwyr... Fais-le pour que notre peuple ne perde pas espoir alors que de grands malheurs arrivent... Fais-le pour moi... Pour toi... Murmura-t-elle doucement, le suppliant de la comprendre : ses envies n'étaient rien face à ceux de son peuple, elle ne pouvait pas égoïstement pas vouloir qu'il vienne avec elle chez les baptistrels, faire une famille illusoire alors que l'ombre de Thran hanterait la blonde. Cependant... Se mord les lèvres. Cependant... Je serais heureuse de te revoir chez eux, je serais toujours là pour t'accueillir à mes côtés, dans mes bras... Dans mon cœur...  Aux portes du domaine des baptistrels... Avec ton fils... Et ta fille... Osa-t-elle dans un souffle, les joues roses et les yeux pétillants malgré l'éclat triste, une main possessive se posant sur son ventre en lequel grandissait les jumeaux qu'elle attendait d'Eliwyr.


Dernière édition par Galadrielle Evanealle le Sam 29 Juin 2013 - 23:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeDim 23 Juin 2013 - 16:13

L’elfe eut un pincement au cœur lorsqu’elle détourna son magnifique visage. Pendant un instant, il avait cru voir quelque chose au fond de ces prunelles, une lueur qui lui confirmait qu’il n’était pas complètement à coté de la plaque lorsqu’il pensait que cette histoire était plus qu’une malheureuse potion à un moment inopportun. Le démenti fut cinglant, le pire étant qu’il n’eut même pas le courage de se retirer avec dignité (d’ailleurs, il n’en avait plus beaucoup de dignité…), non , il ne put s’empêcher d’effleurer sa joue pâle avec ses lèvres, ni même de plonger son nez dans les cheveux blonds de sa suzeraine.

Les signaux contradictoires qui émanaient de Galadrielle le perturbait un peu. Elle le rejetait, et pourtant ce souffle saccadé trahissait sans peine son excitation. Il ne comprenait pas vraiment où elle voulait en venir. Si elle ne voulait pas de lui… non, il refusait d’envisager cette possibilité, ce qui était stupide, il en était bien conscient, mais aussi trop douloureux pour le moment.

Ils se retrouvèrent à nouveau face à face (c’était le cas de le dire) mais à son initiative cette fois-ci. Les caresses de ses mains, et le baiser sur son front… cette manière de provoquer ses sens, sans pour autant dépasser la ligne rouge le rendait fou. Très franchement, s’il n’avait pas sentit que la reine des elfes souhaitait dire quelque chose d’important, il aurait envoyé aux diables les conséquences... Cette promiscuité ne faisant qu’attiser un feu qu’il avait déjà peine à contrôler lorsqu’il était loin d’elle.

Il eut un sourire triste devant sa nervosité. Il savait bien qui la mettait dans une position intenable, mais il avait du mal à s’en empêcher. Et beaucoup de mal, surtout, à respecter son mari, qui n’avait jamais été pour lui qu’une figure lointaine, presque inconnue. Il s’en voulait de la faire souffrir, mais ne pouvait pas en même temps, s’empêcher de se réjouir…

... car elle avait envie de le revoir.

Une pointe de colère monta en lui alors qu’elle se dévalorisait tout en cherchant à le protéger des conséquences de ses actes. Il était tout autant responsable qu’elle, néanmoins il comprenait sa position. C’était d’ailleurs cela le plus difficile. Au fond de lui, il savait qu’il était logique d’agir ainsi. Mais la logique n’avait malheureusement plus que très peu de poids dans ses pensées…


Mes enfants ?

Le murmure était à peine audible… voilà qu’il se retrouvait avec deux bambins au lieu d‘un seul ! Et qui plus est sans mère. Ce n’était pas exactement de cette manière qu’il avait imaginé sa famille. Enfin, Galadrielle n’y était pour rien. Personne n’y était pour rien dans cette histoire. Ce qui ne faisait que renforcer la colère de l’elfe, car il n’avait personne sur qui la déverser.

Elle était si forte, si déterminée. Eliwyr sentait bien qu’elle souhaitait plus que tout le bonheur des siens, et qu’elle était prête à y sacrifier le sien. Cela l’emplissait d’admiration… mais aussi d’une colère noire, que ses derniers propos adoucirent. Elle souhaitait toujours le voir. Son cœur fit un bond dans sa poitrine en entendant ses mots : c’était parfaitement insensé, mais il préférait mille fois cette nouvelle à la précédente. Devenir le souverain des elfes n’ayant plus pour lui qu’un intérêt minime. Comme si l’ambition avait appartenu à quelqu’un d’autre.

Très bien, ma reine. Je ferais selon ta volonté.

Ses yeux, plongés dans les siens, se firent alors plus dur, deux petits silex, fixant la mère de la patrie.

Mais je refuse que tu persistes dans cette attitude. Elle est en train de te tuer.

Sa voix était dure et pourtant empreinte d’une sincère inquiétude.

Les statuts… peu importe… tu es aussi une elfe, libre de suivre les élans de ton cœur, de vivre pleinement ta vie. Tu as donné des siècles aux tiens, sans rechigner. Il est hors de question que ta conscience te flagelle pour avoir cédé une nuit à un peu de bonheur, de plaisir.

Ses paroles étaient insistantes, à la limite de l’incantation, comme s’il souhaitait faire disparaître la culpabilité de Galadrielle par la seule force de sa volonté.

Je viendrais, aussi souvent que possible… Il n’y pas de raison qu’un souverain n’aille chercher conseil auprès de son homologue… Et j’ai comme le sentiment que j’aurai besoin de beaucoup de conseils.

Un sourire rusé avait fleurit sur son visage, tandis que ses yeux s'étaient fait plus doux. Trahissant un désir inassouvi, tout comme l'assoiffé devant un bac d'eau salé.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeDim 30 Juin 2013 - 1:58

En d'autres circonstances, en un autre endroit... Oui, elle aurait cédé à l'appel de son cœur et lui aurait offert ses lèvres pour accueillir ce baiser brûlant d'amour et de passion qu'il semblait tant vouloir lui donner. Mais elle ne pouvait pas, pas encore, pas alors qu'elle était encore l'impératrice des elfes et mariée. Jamais elle ne s'était sentit aussi heureuse et aimé qu'en passant cette nuit de plaisir dans les bras d'Eliwyr et elle aurait donné énormément pour recommencer encore ne serait-ce qu'une fois, pour juste se sentir femme et amante. Cela lui manquait... Et sa situation pesait encore plus lourdement sur elle alors qu'elle avait prit trop rapidement goût à ce désir qui avait déserté son corps et sa conscience depuis une éternité. Mais bientôt, quand son époux trouverait la paix, qu'elle serait chez les baptistrels et qu'elle aurait enfin effacé cette culpabilité qui semblait lui arracher les entrailles, seulement à ce moment-là elle pourrait céder et l'aimer en retour, oublier toutes conventions pour être libre, libre de répondre à Eliwyr, de l'aimer et de savourer sa vie de famille. Cela prendra sûrement du temps mais elle n'était pas dupe : le temps aidant, l'amertume laissera la place à la langueur et la mélancolie puis à une vague nostalgie qui pourra lui permettre d'aimer de nouveau, malgré son grand âge. Et l'espoir et la vie qui grandissait en elle valait le coup de vivre encore, de se battre pour leur montrer que le monde n'était pas si laid malgré cette guerre en-dehors des portes.

Quand elle lui dit qu'elle lui confiait ses enfants, elle parlait tout simplement de son peuple : chaque elfe était son fils ou sa fille parce qu'elle était la mère des elfes en tant qu'impératrice. Jamais, jamais !, elle n'aurait eu l'idée de les abandonner dès leur naissance pour se laisser dépérir sur la tombe de son époux : là non plus elle n'était pas dupe, un elfe est peut-être une créature approchant la perfection mais ne l'incarnait pas et elle se connaissait, en mal de famille et d'enfant de son sang, elle tomberait amoureuse de leur minois quand ils sortiront de son ventre. Jamais elle ne pourrait les abandonner... Elle les aimerait beaucoup trop pour ça.

Malgré son cœur déchiré par son amour tendre et profond pour Thran, et celui naissant et impétueux qui croissait peu à peu pour Eliwyr, Galadrielle se sentait en paix, sereine : la fatigue que les fœtus, et la situation en général, engendrait en elle apaisait les tensions dans une sorte de lassitude languissante. Le tumulte de ce début de conversation l'avait vidé du peu de force qu'elle avait pu réunir de sa maigre sieste et un souffle lourd et profond anima sa poitrine alors qu'elle ferma brièvement les yeux pour se contenter de savourer la chaleur des mains de son Conseiller autour de son ventre, écrin tendre et puissant pour protéger les trésors qui vivaient en son sein. Leurs petits, ses jumeaux... Nuls doute qu'ils seraient chéris malgré la déchéance de leur mère.

Elle finit par lui demander d'accepter son flot de paroles. Elle savait que c'était un lourd fardeau pour lui mais, de façon très objective, elle n'avait confiance qu'en lui et en la sagesse qui l'habitait : ils avaient à peu près la même manière de penser et elle serait toujours là pour lui donner des conseils alors c'était donc sciemment qu'elle lui remettait l'avenir des siens entre ses mains. Ainsi, la grandeur et la sauvegarde de son peuple serait toujours sauvegardé... L'écoutant l'abreuver de demandes impérieuses pour qu'elle reprenne des forces et puisse s'occuper des enfants qui croissaient tranquillement dans son ventre, l'impératrice ne put s'empêcher de rire légèrement en dépliant ses jambes qu'elle avait ramené sous elle précédemment afin de s'asseoir tranquillement. Et Eliwyr qui était toujours à genoux par terre, à ses pieds, ses mains continuant de cajoler son ventre comme s'il n'arrivait pas vraiment à réaliser ce qu'il se passait entre eux, ce que ce revirement impliquait réellement entre eux à présent. C'était adorable et agréable de le voir comme ça...

Levant les yeux vers Amelian, elle lui sourit doucement avant de l'envoyer dans les cuisines pour lui faire apporter un thé bien chaud et attendit qu'il sorte de ses appartements pour se retourner vers Eliwyr, le regardant pensivement avant de sourire. Elle allait faire une erreur, une énorme erreur... Mais elle en avait besoin... Attrapant ses mains, elle les serra doucement de ses doigts avant de le tirer doucement vers elle, le poussant à prendre place sur le sofa, juste à côté d'elle, leurs cuisses se frôlant. Une fois cela fait, Galadrielle resserra de nouveau les pans de la houppelande autour d'elle, dissimulant son ventre aux regards de tous, du sien et de son amant, avant de soupirer doucement en s'imposant contre lui, l'obligeant à peser son dos contre l'accoudoir pour pouvoir s'allonger à demi sur lui, prenant place contre son torse. L'impératrice pouvait entendre son cœur battre contre son oreille, un battement un peu irrégulier mais fort et serein, un son qui l'apaisa et la fit doucement sourire alors que ses yeux se fermèrent.

Juste le temps d'une pause, d'un moment hors de l'espace spatio-temporel...

Tâtonnant pour trouver sa main, Galadrielle lia leurs doigts et se cala contre lui, son dos contre son torse et son regard tourné vers la fenêtre alors qu'elle glissa leurs mains sous la houppelande pour la poser sur son ventre, les faisant se mouver lentement en une douce caresse qui était dissimulé par les pans épais du velours brodeaux.

Spoiler:

- Je sais que j'ai dit qu'il valait mieux ne rien faire... Mais j'ai besoin de sentir ta chaleur et l'étreinte de tes bras autour de moi... Je suis terrifiée Eliwyr, la peur me ronge comme un parasite dévorant l'intérieur d'une pomme... C'est la première fois que je vais être mère et, même si j'ai élevé mon neveu, les choses seront différentes... Et si je ne suis pas une bonne mère, mon ami ? Et si j'échouais ? Murmura-t-elle doucement alors que ses yeux s'embuèrent de peine et d'angoisse, son souffle s'accélérant légèrement. Et le Conseil... Quand il saura ce qui m'est arrivée et ce qui arrivera dans quelques mois... Je ne suis pas impatiente de leur faire face et de subir leur jugement qui sera impitoyable malgré les siècles que je leur ai donné, ma vie entière que je leur ai consacré... Parce que je ne maîtrise plus rien, parce que je suis obligée de me laisser porter par les événements, je suis terrorisée Eliwyr... Souffla-t-elle en finissant par fermer les yeux, serrant sa prise sur ses doigts toujours sur son ventre, cachant son visage contre son cou pour essayer de se sentir mieux. Je ne veux pas qu'on me prenne mes enfants... Ni qu'ils aient à subir la déchéance de leur mère... J'aimerais qu'ils ne leur arrivent rien... Mais qu'ont-ils comme chance en ce royaume si leur nom est associé au terme « bâtard » et au rejet qu'il engendre, enfants payant une faute qu'ils n'ont pas commises... J'aimerais être officiellement mariée et lavée de ce péché qui n'en est pas un au fond, qu'ils se promènent la tête haute dans nos forêts... J'aimerais cela mais c'est impossible... Et cela me fait de la peine pour eux... Et pour nous...

Et c'est ce qui arriva. Le parfum de son amant et sa chaleur, la sensation de ses bras autour d'elle, cela finit par la calmer et elle put reprendre le cour de ses émotions, restant blottie contre lui, les yeux fermés, frêle et fragile mais le visage emprunt d'une douceur reposée et sereine.

- Malgré que ce qu'il s'est passé ce soit passé à cause d'une cause extérieur... Je ne regrette pas de m'être unie à toi et de porter tes enfants... Je regrette seulement le mal que cela va vous infliger, à toi et Thran, alors que vous méritez bien mieux que ce que je vous fais subir par cette grossesse indésirée... Dit-elle doucement en caressant le bras d'Eliwyr emprisonné contre son ventre de sa main libre. Si seulement les choses étaient plus faciles mon ami... Pour Thran comme pour toi et moi... Murmura-t-elle d'une voix étranglée avant de se reprendre en frissonnant quand son ouïe d'elfe perçut le tout petit battement de ses petits en elle. Je n'arrive pas à croire que j'aurais enfin la famille que je souhaitais ardemment... Je te promets d'essayer de me sentir moins coupable Eliwyr, de réussir à dormir et à manger correctement pour eux, pour qu'ils grandissent et soient en bonne santé à leur naissance... Une fille et un garçon... Ce seront les plus beaux bébés du monde... Rit-elle doucement en reprenant les caresses de leurs doigts sur son ventre. A qui crois-tu qu'ils ressembleront à la naissance ? Demanda-t-elle distraitement en se mettant à somnoler dans ses bras, s'assoupissant peu à peu alors qu'un sommeil enfin serein se profilait à l'horizon, les cauchemars semblant être tenus à l'écart grâce à la présence d'Eliwyr si rassurante autour d'elle.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeLun 15 Juil 2013 - 17:19

Lorsqu’Amelian quitta la pièce, l‘elfe ne put s’empêcher d’être envahi par un torrent d’émotions. Ils se retrouvaient seuls, tous les deux, une fois de plus. Et déjà il ne voyait plus qu’elle, oubliant leurs nombreux problèmes actuels et tout ceux à venir. Ses sens se focalisaient sur l’instant présent, comme pour en ressentir toute l’intensité. Ce sourire fut comme une bénédiction, une promesse, et elle n’eut pas grand mal à le guider vers elle : il n’attendait que ça.

Certes, il savait bien que l’humaine reviendrait, et que la présence de Thran les condamnaient à l’innocence. Sans compter qu’il ne souhaitait pas renforcer la culpabilité de Galadrielle, ne supportant pas de la voir souffrir et moins encore quand il ne pouvait rien faire pour la soutenir. Car on ne pouvait surmonter son mal être que seul, l’autre n’étant qu’une béquille. Utile un temps, mais dont il fallait, tôt ou tard, se séparer.

Elle s’installa confortablement contre lui, ce qui le ravit au plus haut point, même s’il essaya de ne rien en laisser paraître. Il ne voulait pas la braquer ou la pousser à se rappeler qu’ils n’étaient pas seuls dans cette bâtisse. Eliwyr chercha donc à profiter de ce moment, sans penser à rien d’autre qu’à ces sentiments qui lui étaient tombés dessus sans qu’il n’y comprenne quoi que ce soit.

Une chose qu’ils partageaient tous les deux, semblait-il.

Les caresses qui s’en suivirent étaient cachés aux yeux du monde, tels deux adolescents fuyant les regards réprobateurs des adultes. Le nez dans la chevelure de sa suzeraine, il allait et venait, s’imprégnant de cette odeur qu’il ne parvenait pas à oublier, mais dont il n’humait le parfum que trop peu souvent. Il se promit à nouveau de venir la voir le plus souvent possible et peu importait les mensonges, les manipulations, les intrigues et autres alliances qui seraient nécessaires.

Eli’ jouait au jeu du Conseil depuis longtemps, il en connaissait les rouages et les faiblesses. Déjà, depuis qu’elle lui avait annoncé son plan, une partie de son esprit filait à toute allure, calculant les enjeux, réfléchissant aux conséquences, mettant un plan au point. La transition se passerait bien, il lui faisait confiance là-dessus, et Galadrielle n’était pas ce qu’on pouvait appeler une débutante en la matière, mais la suite reposerait sur ses épaules seules…

Laissant de coté ses pensées, il reporta son attention sur cette présence à la fois forte et fragile. Serrant ses mains plus fort à mesure qu’elle parlait, l’entourant de ses bras, sa bouche n’hésitant plus à se poser sur sa peau blanche. L’elfe voulait la réconforter, la rassurer, la protéger… Mais ils étaient trop vieux, l’un comme l’autre. Et les pieux mensonges tel que « tout va bien se passer » n’avaient malheureusement plus guère d’effet sur des êtres dont les illusions étaient mortes au cours des siècles d’existence.


Tu n’échoueras pas, car l’échec n’est pas une option. Ils auront besoin de toi, plus que jamais, pour trouver leur place dans un monde où…

Où personne ne voudra d’eux. Mais il ne finit pas sa phrase, il n’en avait pas la force, sans compter qu’il s’accrochait coûte que coûte à l’infime espoir que d’ici là les choses changent, évoluent. Dans le bon sens. Quant aux conseillers… ces cancrelats n’hésiteraient pas une seconde et opteront sans hésiter pour une mise à mort sociale. Au minimum.

Je comprends, les dirigeants ont besoin de tout contrôler, c’est dans leur nature. Les choses changent et vont encore changer, sans que nous ne puissions rien y faire. L’important c’est que nous nous en sortions tous en bonne santé. Toi y compris.

Il n’avait pas de réelle réponse à lui offrir, pour la simple et bonne raison qu’il n’y en avait pas. La vie serait difficile pour ces deux là, plus encore que pour d’autres.

Nous les aimerons, c’est tout ce qui importe vraiment.

Eli’ fut soulagé de la voir s’apaiser, reprendre le contrôle de ses angoisses. Néanmoins ses propos suivant lui firent froncer les sourcils un bref instant.

Rien n’est jamais facile, mon amie. Mais je puis t’assurer que je ne regrette absolument rien. Ni de t’aimer, ni la venue d’enfants. Tu parles de grossesse indésirée et tu n’as peut-être pas tort, mais toi comme moi avons toujours voulu des enfants… Et c’est pour moi une grande joie que tu les portes. (il ajouta avec un sourire où se mêlait malice et tristesse) mais si dans cette histoire j’ai peur d’avoir récupéré le beau rôle et de t’avoir laissé endosser le plus ingrat…

Son rire l’enchanta et il se sentit vraiment bien pour la première fois depuis très longtemps.

Les plus beaux, en effet !

Avec un nouveau sourire, il ajouta dans un souffle, un peu gêné :

Tout ce que j’espère c’est qu’ils te ressembleront…

L’elfe murmurait à présent, chantonnant une antique berceuse. Soulagé de la voir plus rassurée qu’auparavant. Elle avait besoin de repos, et il était tout disposé à lui servir d’oreiller.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeMer 24 Juil 2013 - 18:53

Envoyer Amelian chercher du thé dans la cuisine n'était peut-être pas une bonne idée parce qu'ils étaient seuls, juste elle et lui. Oui, elle avait le besoin urgent de se sentir enlacée et supporter face au poids qu'impliquait ses révélations, mais la laisser seule avec Eliwyr, avec celui pour qui son corps brûlait de désir et d'envie... Se contrôler pour sauver les apparences et par respect pour son époux qui se trouvait dans la pièce à côté était plus que nécessaire mais vraiment épuisant. Dans un sens, elle avait un peu hâte que le conseil apprenne sa situation pour aller se reposer au domaine des baptistrels. Mais quand cette pensée frétilla dans son esprit, elle la chassa aussitôt : elle ne voulait pas abandonner son peuple, elle a été éduqué pour lui offrir sa vie jusqu'à ce qu'elle soit impotente ou morte et la grossesse n'entrait pas en compte. Mais c'était des bâtards qui grandissaient en elle alors ça changeait tout par rapport aux mœurs, aux traditions et aux coutumes... Hmpf que c'était dur avec ce conseil qui ne cessait de lui mettre des bâtons dans les roues.

Pelotonnée dans les bras de son amant, ses bras la pressant étroitement contre lui, son nez dans ses cheveux puis ses lèvres sur sa peau... Galadrielle trouvait qu'elle ne méritait pas cet elfe si doux et prévenant envers elle, c'était vraiment quelqu'un d'exceptionnel et elle avait de la chance que ce soit de lui qu'elle avait des enfants : non définitivement non, elle ne regrettait pas que ce soit lui. Souriant en fermant les yeux, elle se fondit contre lui, frissonnant de plaisir entre ses bras, la blonde se sentit merveilleusement bien en cet instant, un état qu'elle n'avait pas ressentit depuis des semaines.

- Je sais que je ne dois pas faillir et je ne faillirais pas... Mais seule, je ne sais pas si j'y arriverais... Dis moi que tu seras là pour veiller sur notre famille... Murmura-t-elle en tournant la tête pour la cacher dans le creux du cou de son amant, frôlant brièvement la peau de ses lèvres avant de l'embrasser légèrement, caresse d'une aile de papillon.

Elle savait qu'il pouvait prendre cela pour une invitation et au fond cela n'avait pas une réelle importance à présent, son touché était une supplique et une demande pour être rassurée. Vieille elfe si fragile... Emmitouflée dans son odeur et sa présence, les yeux toujours clos pour savourer les caresses, elle se mit à somnoler en souriant.

- Tu es adorable Eliwyr... Demandons alors à Dracos qu'ils soient sages et beaux, bons et en excellente santé... Souffla-t-elle dans un petit éclat de rire.

Les mouvements d'Eliwyr, sa petite berceuse... Tout était là comme il fallait pour la faire enfin dormir du sommeil du juste et c'est ce qu'elle fit. Embrassant amoureusement les lèvres de son amant des siennes, elle laissa échapper un « je t'aime » audacieux avant de s'endormir profondément, se laissant aller contre lui et lui confiant inconsciemment sa sécurité à elle et leurs petits.

-... Un être admirable n'est-ce pas ? Fit une voix derrière le sofa où reposaient les deux elfes enlacés.

-!-!-

Thrarandril n'avait pas loupé une seule miette de leur rencontre. Il avait fait semblant de dormir profondément ce jour-là parce qu'il avait comprit que quelque chose n'allait pas en elle alors il l'avait trompé sans regret pour savoir ce qu'il pouvait bien se passer avec elle. Et il ne fut pas déçu... Ainsi elle avait finit par craquer et le faire demander ? Son épouse avait duré bien plus longtemps qu'il ne l'aurait cru bien que deux mois ne soit pas son record personnel. Soupirant doucement, la conscience bien aiguisé, il ne perdit pas une seule seconde de leur discussion, absorbant le moindre mot et la moindre implication qu'ils engendraient. La colère se disputait à l'amertume, la déception à la jalousie... Et la peine à l'amour... Jamais le vieil elfe n'avait pensé une seule seconde que leur mariage finirait de cette manière, leur mariage et le monde... Ni que sa femme finirait par en aimer un autre en l'aimant en même temps que lui, enceinte d'un autre que lui. L'envie de faire payer au conseiller ce qu'il n'aurait au final jamais de son vivant lui taraudait les entrailles mais l'abattement remplaça la haine et l’écœurement : ce n'était pas de sa faute mais le coupable était la personne qui leur avait fait ingérer cette stupide potion. Bien qu'il n'était pas dupe : son déclin avait celé leur fin, il était mourant et il ne voulait pas l'entraîner avec lui dans le Jardin des Souvenirs, alors... Dans un sens... Il était soulagé de savoir que quelqu'un serait là pour veiller sur elle, l'épauler et la soutenir pour les années à venir... Il était juste peiné de ne pas pouvoir être à sa place, de ne pas pouvoir être cet être, de devoir céder sa place à un autre.

Dracos, pourquoi une telle injustice alors qu'il l'aimait plus que son âme parce que c'était son oxygène...

Soupirant, il se releva quand il la sentit s'endormir profondément et ouvrit sa porte pour entrer dans le salon, posant ses yeux d'un noir d'encre sur ce conseiller si proche de sa bien-aimée. Il aimerait tellement avoir la force de le détester... S'avançant tranquillement vers eux, il déclara tranquillement que c'était un être exceptionnel avant de s'asseoir sur le fauteuil, face à eux, le visage impassible alors qu'il entremêla ses doigts entre eux. Ils faisaient un beau couple... Son cœur se serra face à cette vision.

- Mais elle a cette horrible manie que je ne supporte pas de faire passer le sort des autres avant le sien, négligeant sa santé parce que pour elle : le reste du monde est plus important que son propre sort, continua-t-il de dire tranquillement, ses yeux se posant amoureusement sur la silhouette de son épouse. Combien de fois lui ai-je dit de se ménager parce que si sa santé laissait à désirer, qui prendrait soin de son peuple, de ses enfants ? Elle avait toujours ce vilain tic de riposter dans un sourire malicieux que cela n'arriverait jamais parce qu'elle était l'impératrice des elfes, rit-il légèrement avant de soupirer, perdant le peu de jovialité qu'il avait. Mais avec tout ce qu'il se passe... La guerre, sa grossesse, le conseil... Toi et moi... Elle a tenu deux mois au final avant de craquer et de t'appeler au secours... Le père des enfants de mon épouse... Gronda-t-il en plissant les yeux, révélant le guerrier ulcéré qu'il était, frémissant de jalousie et de désespoir, restant tout de même le plus possible digne et stoïque : il était l'époux de l'impératrice et le prince des elfes après tout.

---

{hrp : j'ai introduit Thran pour pimenter les choses, profitons du sommeil de Gala pour voir comment cela peut se passer entre vous deux huhu}
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeMer 7 Aoû 2013 - 11:15

hrp : Sadique, va XD désolé pour le retard ><

***

Elle laissait enfin tomber les dernières barrières, ce qui réjouissait le conseiller au plus haut point tout en lui laissant un arrière-goût amer dans la bouche. Comme une pointe de culpabilité. Mais celle-ci fut vite balayée par ce désir aussi puissant qu’implacable, qui s’imposait à lui chaque fois qu’il posait les yeux sur sa suzeraine. Il lui fallait prendre en compte ce qu’il aurait admettre il y a plusieurs semaine déjà. Il avait perdu le contrôle et rien ne saurait le lui rendre.

Cette histoire était destinée à se poursuivre ne serait-ce qu’encore un peu et faisant fi des dommages collatéraux. Vieux et puissants personnages… pourtant coincés comme le serait deux adolescents fautifs. Et pourtant résolument engagés à en profiter un maximum avant que ne vienne l’heure de rendre des comptes. A leurs pairs. A leur peuple. A eux-mêmes…


Je veillerai toujours sur vous trois. C’est une promesse.

Son cœur bondit devant le baiser pourtant léger de sa dame. Le désir grandissait, mais il restait sous contrôle, préférant faire passer le bien être de sa reine avant cet appétit presque gênant. Elle avait besoin de lui, de sa présence, et il ne se gênât pas pour le faire savoir, l’attirant un peu plus contre son corps.

Ces mots, ce rire, ce baiser amoureux (on ne saurait en douter) et surtout cette manière de s’endormir, de baisser totalement sa garde… Cela le réjouissait. D’une manière qu’il n’avait jamais connu jusqu’alors. Mais parce que rien ne durait jamais, une telle sensation de bonheur se devait de recevoir une douche glacée. Tels les mots de Thrarandril.

Instinctivement, Eliwyr resserra sa prise, comme pour se rassurer tout en envoyant un message. Mais c’était un comportement indigne d’un être civilisé et plus particulièrement d’un elfe. Après un instant de gêne et de honte, il relâcha - un peu- sa prise tout en portant un étrange regard sur le nouveau venu. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre… Une crise de jalousie ? Un combat ? Non, elle était là, telle une barrière entre eux deux être aimés. Et ni l’un ni l’autre n’avait envie de la réveiller, car nulle doute qu’une telle scène lui ferait du mal.


"Elle culpabiliserait, s’en voudrait à tel point que sa psyché ne s’en remettrait pas. Pauvre âme, persuadée que tout le monde peut et doit être heureux."

Le vieil elfe prit place.

En effet.

Il hocha la tête à la suite de ses propos, il avait fait la même analyse et il espérait -peut-être un peu naïvement- que la discussion qu’il venait d’avoir la pousserait dans le bon sens. Après tout, n’était-il pas conseiller ?

Eliwyr ne partagea pas le rire de son interlocuteur, car il sentait qu’il ne présageait rien de bon. Tout elfes qu’ils soient, ils restaient deux mâles pour une seule femme. Le genre de situation qui finissait rarement bien pour tout le monde…

Il ne put s’empêcher de ressentir de l’admiration devant l’attitude adoptée. N’étant pas né de la dernière pluie, il ressentait bien le désespoir et la colère de l’époux, mais celui-ci tâchait de rester le plus digne possible, ce qui était franchement admirable en la circonstance.

Un temps passa, avant qu’Eli’ ne tente une réponse, avec l’air de quelqu’un qui longe un précipice.


Elle en avait… Non, elle en a besoin. C’est une nécessité. La grossesse est un moment périlleux, particulièrement chez notre peuple, qui n’en a pas l’habitude. Et… elle n’est plus toute jeune.


Jusqu’ici, c’était un constat, rien de plus.

On ne peut réellement la protéger des problèmes du monde extérieur, mais au moins pouvons-nous faire en sorte qu’elle ne culpabilise pas. Qu’elle ne se sente pas coupable. Qu’elle ne se sente pas fautive et méprisée pour ses actes.

Je conçois que c’est facile à dire pour moi… et beaucoup plus difficile à faire pour vous.


Il devait être bien ardu pour le vieil elfe que de la regarder sans jalousie ni reproche… et de ne pas fracasser le crâne du conseiller sur le champ.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeMar 13 Aoû 2013 - 22:15

Cela lui paraissait une éternité qu'elle ne s'était pas sentit aussi calme et détendu, en sécurité et certaine que tout se passerait bien. Recroquevillée dans les bras d'Eliwyr, calquant son souffle au rythme des battements lents et sereins de son cœur, l'impératrice finit par s'endormir profondément du sommeil du juste, le nez enfouis contre son cou pour sentir son parfum et sa chaleur, ses mains si fines et petites agrippant ses bras pour être sûr qu'il ne la laissera pas, un sourire heureux fleurissant sur ses lèvres tel un bourgeon de rose au début d'un printemps timide. Les nuages s'en allaient, vaincu par la puissance de son conseiller, ami, amant... Amour ?

Mais il y en avait un qui n'avait rien raté de toute la scène, qui n'avait pas loupé une seule seconde de ce qui avait été dit et fait pour connaître la plus profonde et pur des vérités qui abîmait le cœur de sa reine. Thrarandril... Et quand il comprit pleinement la situation, il sentit son cœur lâché et reprendre douloureusement : ainsi c'en était arrivé jusqu'à là... Il avait besoin de parler, d'échanger, de comprendre, et pour cela il profita du sommeil réparateur de sa bien-aimée pour pénétrer dans leur cocon, violant leur intimité pour s'imposer et importer de cette réalité si cruelle qui semblait glisser sur eux comme la pluie sur les toits de leur maison, ne les mouillant pas eux mais trempant les autres. Badinant l'air de rien en marchant pour trôner dans un fauteuil en face du couple enlacé, le vieil elfe n'avait pas manqué d'observer son geste de protection envers elle et ne put qu'approuver une telle réaction malgré l'ardente rancœur empoisonné qui semblait bien vouloir le consumer : au moins il avait l'air digne... Mais que croyait-il ?! Il était bien plus vieux que lui, l'un des meilleurs militaires de sa génération ! Ce n'était pas parce qu'il était mourant qu'il ne serait pas capable de le frapper pour assouvir son besoin de le faire souffrir autant qu'il souffrait de voir ses mains toucher celle si blanche et si douce qu'il avait mille fois parcouru et qui était à lui et à lui seul ! Le brasier de sa colère, nourrit par son impuissance et sa peine, le fit légèrement vaciller et crisper ses doigts autour des accoudoirs, se contentant d'afficher un visage lisse et froid malgré un léger plissement de nez, le seul geste qui montrait la profonde haine qui vivotait de plus en plus intensément dans son cœur.

Ah s'il avait seulement quelques siècles de moins... Rien de tout cela n'arriverait et il aurait encore sa femme rien que pour lui... Et... Et elle n'aurait jamais pu tomber enceinte et assouvir son désir viscérale de fonder une famille bien à elle. Les souhaits étaient toujours à double tranchant et Thran se souvenait très bien de sa tristesse en constatant que malgré leurs essais, tout n'était qu'échec... Malgré la situation, il n'était pas dupe : elle était enfin heureuse et complète depuis qu'elle portait la vie en son sein...

La vérité. Griffes sans pitié ou tendre caresse. Mais là maintenant, alors qu'il les observait en s'efforçant de respirer profondément pour rester calme et maître de lui, Thran ne put rester sourd à l'amertume de cette fameuse vérité : s'il n'avait jamais pu offrir à sa moitié d'âme ce qu'elle désirait tant, à savoir une famille, c'était de sa faute, parce qu'il n'était pas fécond. Et la culpabilité nourrissait toujours plus le brasier de la colère qui couvait dans son ventre, qui grognait et persiflait sa dot de sang, qui réclamait vengeance et réparations. Elfe ou non, cela ne changeait rien : on n'avait toujours besoin d'un bouc-émissaire à notre déchéance, la perfection n'existe pas même si son peuple s'y rapprochait le plus. Il vit ses lèvres se mouvoir et enfin l'autre finit par répondre à ses paroles, hésitant et butant pour éviter tout type d'incidents diplomatique, gardant le cœur de son épouse bien protégé dans le creux de ses bras... Ne la touche pas ! Elle ne t'appartient pas !

- Je suis... D'accord avec vous, répondit-il en hochant la tête, une infime moue froissant son visage comme si on venait de lui râper la langue à cause de son aveu. Mais Gala étant ce qu'elle est, il est clair et net qu'elle aurait attendu le plus longtemps possible et sûrement jusqu'au terme de la grossesse si elle en avait la force et que la situation était plus paisible qu'aux jours d'aujourd'hui, rajouta-t-il froidement. De même... De même qu'effectivement elle n'est plus toute jeune et que les grossesses elfique ont toujours été compliqué... Elle peut laisser partir sa vie en veillant jusqu'à son dernier souffle à ce qu'au moins ses enfants vivent toujours à la naissance... Émit-il d'une voix étranglée, faisant vaciller son masque : dire qu'elle risquait de mourir à l'accouchement... Elle avait toujours eu un sens grandiloquent et héroïque dans son dévouement pour les autres, comme les humains savent si bien apprécier. J'ai toujours détesté cette facette de sa personne pour tout vous avouer... Je n'arrivais jamais à tolérer ses décisions pour le bien d'autrui quand cela nuisait à sa propre santé... Elle se donne tellement aux autres qu'elle ne fait pas attention à son corps qui se détériore en réponse à tout cela... Souffla-t-il en s'enfonçant dans le fauteuil, son regard oubliant le conseiller pour dévisager le visage serein et souriant de sa bien-aimée : elle était aussi belle et épanouis que dans ses souvenirs... Vous savez Conseiller, je n'ai jamais été très au fait des manœuvres politiques au contraire de mon tendre amour, elle excelle dans cet art malgré les difficultés que lui posent le Conseil, mais niveau stratégie mon talent n'a pas d'égale et je sais quoi faire envers elle : jamais ô grand jamais je ne mépriserais cet être que j'aime bien plus que mon âme pour une faute qu'elle n'a pas commise, ni d'être tombée dans ce piège, vous sous-estimez mon attachement pour cette personne si merveilleuse que vous ne méritez absolument pas de serrer dans vos bras, siffla-t-il, la voix emplie du poison de la jalousie et de la colère malgré l'apparent stoïcisme de son corps et son faciès. A vrai dire, elle n'aurait pas été contre vous et profondément heureuse dans son sommeil, je vous aurais défié en duel pour vous faire payer cette outrecuidance : je ne vous aime pas, je ne vous ai jamais aimé et je ne vous aimerais jamais, surtout au vu de la situation actuelle, et si je pouvais vous frapper pour que vous ressentiez ne serait-ce que l'équivalent d'un dé à coudre la souffrance que je ressens face à tout cela, je serais le plus heureux des elfes, conclut-il en le regardant d'un air glaciale, la voix polaire et tranchante. Alors, officiellement et pour le bien-être de MA Galadrielle, je ne dirais rien ni ne ferais rien à votre encontre mais entre nous, pas d'illusion possible : je ne vous tolère, c'est encore un bien grand mot, parce que vous êtes nécessaire à son équilibre.

Au moins il était franc et sincère... Mais les affres de la culpabilité, de la souffrance, de la colère, de la peine et de la jalousie entamait tel l'acide, les fortifications de son sang-froid, dévoilant le guerrier talentueux et sans pitié qu'il était. Un léger gémissement douloureux retentit dans le silence qu'engendra ses propos et Thran baissa son regard vers sa femme avec un air inquiet alors que son si doux et paisible visage venait de se froisser par l'inquiétude, ses mains lâchant l'emprise qu'elles avaient sur le bras d'Eliwyr pour s'enrouler autour de son ventre comme pour protéger ses petits. Est-ce que... Est-ce qu'elle avait réussit à percevoir tous les mauvais sentiments qui bouillonnaient en son époux ? Percevait-elle, malgré son profond sommeil, la tension qui régnait ?

---

{hrp: oui je suis sadique hihi Twisted Evil pas de souci pour le retard, t'en fais pas: du moment que tu ne m'oublies pas, ça peut le faire mdr}
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeSam 17 Aoû 2013 - 13:32

Si des yeux avaient pu faire mal, physiquement s’entend, le pauvre conseiller serait éparpillé dans toute la pièce façon puzzle. Son sang repeignant l’endroit d’un rouge noirâtre : sols, murs et plafond compris. Fort heureusement, ce n’était pas le cas, même s’il restait difficile de tenir ses positions et de ne pas baisser les yeux. Le côté positif, c’est que face à une telle colère, la culpabilité reculait, pour laisser place à l’instinct et au désir.

Bref, les elfes civilisés semblaient redevenir deux idiots un peu trop fiers pour leur propre bien. Exactement ce qu’Eli’ craignait qu’il n'arrive. L’accord de Thrarandril aurait pu contribuer à un retour au statu quo, mais il n’en avait pas fini. Visiblement il tenait à être totalement franc, à dire tout ce qu’il avait sur le cœur. La vérité… Tout le monde voulait la vérité sans vraiment savoir à quoi ils s’exposaient. Comme si elle seule pouvait être garante du bonheur.

Que d’illusions.

La vérité blessait. Soi-même et l’autre. Le plus souvent dû moins. Certes, de temps en temps, rarement, quand tout le monde s’était bien comporté (ce qui relevait du miracle) dire la vérité pouvait apaiser, et même guérir. Mais les mortels, elfes ou pas elfes, étaient trop faibles, trop corruptibles pour la rechercher.

« Conseiller ». Il ne voulait, ou ne pouvait même pas dire son nom. Eli’ essayait de ne pas éprouver de pitié pour ce vieillard, mais c’était difficile. Néanmoins il s’y efforçait, car les guerriers ne supportaient pas qu’on ait pitié d’eux. Ce qui n’avait rien d’étonnant, étant donné qu’ils étaient toute leur vie durant, des modèles et des symboles de respect.

Voilà, ça commençait. Les guérisseurs devaient extraire le venin pour soigner la plaie, peut-être était-ce la même chose pour les blessures de l’âme et du cœur. Ou peut-être pas. Certains maux n’avaient, après tout, nul remède.

Ce sifflement haineux n’aurait pas dû l’atteindre et pourtant ce fut le cas. Il savait bien que l’être en face de lui ne cherchait qu’à le blesser, comme lui-même avait été blessé. Mais il n’arrivait pas à s’en convaincre, car depuis le début de cette histoire, une petite voix au fond de son âme lui susurrait qu’il était indigne d’elle, de sa présence et de cette chaleur qu’elle lui conférait.

Eliwyr laissa les mots s’écouler en se concentrant sur la femme entre ses bras. Jouant les impassibles, comme tant de fois au Conseil, alors que tout cela commençait à franchement le perturber. Lorsque ce fut terminé ; elle émit un gémissement et posa ses bras sur son ventre. Il reprit sa berceuse, lentement, chuchotant presque, posant une main sur ces bras protecteurs.

Quelques minutes passèrent ainsi avant qu’il ne reporte son attention sur le vieux guerrier.


Votre amour et votre consentement ne sont pas requis. Je me moque éperdument de ce que vous pensez de moi.

La voix était basse, contrôlée, sans une note plus haute que l’autre. Le mensonge devait passer inaperçu.

Galadrielle (il appuya légèrement sur le nom), a énormément fait pour notre peuple. Elle mérite bien mieux que la vérité. Car celle-ci est cruelle. J’espère simplement que vous ne l’oublierez pas lorsqu’il s’agira d’exprimer votre « souffrance ».

Cela ne lui plaisait pas, cela ne lui avait jamais plu. Cette manière de croire que le monde tournait autour de soi.
Cette hiérarchisation des peines.
Tout le monde faisait son temps, souffrait et aimait, puis partait.
C’était la vie.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeDim 18 Aoû 2013 - 15:35

Il était perdu. A mesure que le temps s'étirait et qu'il « discutait », bien que cela ne soit pas tout à fait un terme approprié, avec le Conseiller Eliwyr, Thrarandril pouvait sentir la jalousie se disputer au soulagement et la colère à la tristesse : Galadrielle avait trouvé quelqu'un de méritant et d'attentionné, qui prendrait soin d'elle et des enfants quand il aura disparut. Mais il l'aimait tellement... Il criait à l'injustice dans le silence de son cœur, lui qui était obligé par Dracos de céder celle qu'il aimait plus que lui-même à un autre. N'avait-il pas prouver milles et une fois son dévouement pour son peuple et son épouse ? Ne méritait-il pas une récompense pour tout ce qu'il avait fait ? De toute évidence il avait fauté et son regard cilla en repensant à ce que ces deux êtres s'étaient dit alors qu'il les espionnait derrière la porte : tant de confiance, de culpabilité, de honte et d'un amour naissant... Au fond, à part agonir, qui était-il pour empêcher la destinée de Dracos ? N'était-il pas celui qui était le plus à même de juger qui était digne ou non ? Mais, bien que d'une longue longévité, il restait mortel et imparfait alors la jalousie et la rancune était quelque chose de naturel à ressentir quand on voyait tout ça sous ses yeux. Et la dignité... C'était peut-être la dignité qui faisait qu'il ne s'était pas encore jeté sur lui pour le faire souffrir autant que cette dernière le lacérait sans vergogne, ça et le fait que cela faisait une éternité qu'il n'avait pas vu sa bien-aimé avec une telle sérénité dans le cœur et sur le visage.

Il avait honte de son comportement et de ses paroles mais il... C'était plus fort que lui. Il voulait crier sa haine et sa peine au monde entier ! Il aurait même voulu défier Dracos lui-même pour balayer ce profond ressentiment d'injustice qui pourrissait son cœur ! Et il se sentait tellement impuissant en voyant tant d'harmonie et de chaleur entre eux... Tellement impuissant et blessé...

Fermant les yeux pour se reprendre, il ne put cependant pas s'empêcher d'esquisser un sourire acide et ironique alors qu'Eliwyr clama d'un ton impassible qu'il se fichait de ce qu'il pensait à son sujet parce que seul Galadrielle importait dans toute cette histoire. Il n'avait pas tord, cela était vrai, de même que ses paroles précédentes : jamais son épouse, son souffle de vie, n'aurait à souffrir de ses pensées et de sa douleur. Peut-être même qu'il ne la laisserait pas voir son cœur tourmenté... De toute manière, elle avait déjà assez de problème comme cela et il ne devait pas en rajouter davantage sur ses frêles épaules qui supportaient déjà tant de choses, elle devait compter sur le soutient de Thrarandril et Eliwyr, elle en avait besoin pour garder le cap encore un moment, avant de pouvoir enfin se reposer au domaine des baptistrels. Elle devait juste tenir encore un peu... Et lui qui ne savait pas encore combien de temps il arriverait à rester éveiller pour l'aider... Même s'il jalousait énormément ce qu'il se passait, le vieil elfe était (vraiment tout tout tout tout au fond de lui) reconnaissant au jeune Conseiller d'être là et de chérir profondément et sincèrement cette elfe si merveilleuse, même s'il ne le reconnaîtrait jamais de façon publique et encore moins à l'intéressé.

La souffrance de son amour fût apparemment passager puisqu'elle s'apaisa à nouveau en se pelotonnant de plus belle contre Eliwyr, croisant leurs doigts pour les serrer et encadrer son ventre, écrin d'un ton du Dracos. Elle ressentait... Thran ressentit le besoin de croire qu'il avait encore un lien et que son gémissement de souffrance avait été dû à ses propos vindicatif et, à présent qu'il s'était légèrement apaisé après avoir vidé son sac, qu'elle dormait de nouveau sereinement entre ses bras.

-... Mon épouse n'aurait pas mieux choisit qu'en s'unissant avec vous, finit-il par dire en se levant, le visage impassible.

La vérité. Bête et méchante. Mais la vérité : Thran n'aurait pas pu avoir de meilleur successeur qu'une personne comme lui, aussi douloureux ce fait pouvait être.

- Je doute que nous nous reverrons mais au moins les choses sont clairs entre nous et j'espère que vous aurez la décence de rester tel que vous êtes pour toujours parce qu'elle mérite ce petit bonheur qui grandit dans son ventre, asséna-t-il en marchant vers eux, s'agenouillant en face d'eux avant de caresser la joue de sa bien-aimée qui frissonna en souriant dans son sommeil. Elle est tellement... Vous verrez bien ou alors vous savez déjà... Je lui souhaite simplement d'être heureuse mais à vous je ne dirais rien de plus que ce que je vous ai déjà dit, conclut-t-il avant d'embrasser tendrement les lèvres de son épouse puis de se lever. Je vous conseille de ne jamais essayer de la faire souffrir, vous n'aurez pas le temps de regretter... A moins que je ne trouve le moyen de vous le faire regretter très longuement... Siffla-t-il une dernière fois en le fusillant du regard avant de faire le tour du fauteuil pour retourner dans leur chambre.

Il n'avait que trop abuser de sa chance. Et puis, si effectivement elle ressentait les émotions de son époux, Thran ne désirait aucunement qu'elle se réveille et les voit en plein conflit, il était temps qu'elle prenne un vrai repos digne de ce nom, même si c'était avec LUI. Il se sentait vide et las, tout avait été dit (qu'Eliwyr le prenne au sérieux ou non) mais il ne pouvait s'empêcher l'amertume de gâcher la satisfaction de son ressentiment contre l'autre elfe... Seule Galadrielle comptait, il était vrai, mais il aurait profondément et sincèrement aimé que les choses soient différentes.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeLun 26 Aoû 2013 - 21:14

hrp : Amelian ? Conclusion ?

*

L’elfe sursauta et ses sourcils s’élevèrent tellement haut sous l’effet de la surprise qu’il crut les avoir perdu à tout jamais. Mais bien vite, l’impassibilité coutumière du conseiller reprit bonne place. Il était à ce point habitué à ce masque qu’il le revêtait à présent de manière automatique, sans même le chercher vraiment. L’étonnement d’Eliwyr ne fut donc palpable qu’un bref instant.

Il faut dire qu’il y avait de quoi. Certes le vieux guerrier louait non pas l’amant mais sa femme pour son choix avisé, mais tout de même : c’était presque un compliment. Très indirect et franchement pas agréable, mais cela semblait bien être le cas. Ce qui désarçonnait complètement Eli’. L’agressivité et la jalousie, il pouvait gérer. Mais la compréhension et la vérité, c’était une toute autre paire de manche.

Fort heureusement, son corps était accaparé par Galadrielle, qui se reposait toujours. Une bonne chose car son premier geste, instinctif, devant ces paroles eut été de s’agenouiller devant l’elfe pour implorer son pardon. Inutile de dire que sa fierté et son amour propre ne s’en serait jamais remis.

En parlant de genoux, ce fut encore Thrarandril qui le surprit en s’agenouillant devant eux. Bien sûr le vieil elfe n’avait cet amour et ce respect que pour sa bien aimée (et peut-être aussi pour les enfants à naître), mais c’était tout de même extrêmement troublant. Eli’ remercia une fois encore le Dracos de l’avoir préparé à cet instant. Presque deux siècles de politique elfique avait de quoi vous forger le caractère.

Il ne dit mot. Ne bougeait pas d’un pouce, pas même lorsqu’il l’embrassa. Un geste qu’il fut gêné de voir et qui n’attisa aucune jalousie chez lui. Ce qui était pour le moins étrange. Ou pas. Il ne savait plus très bien où il en était et les menaces du guerrier glissèrent sur lui sans le toucher. Il les avait entendu et les avait comprise, mais il ne put qu’acquiescer sans rien dire.

Un temps passa.

Long ou court il n’en savait trop rien. S’en moquait même.

Elle dormait toujours et lui était là. Ce n’était donc pas un rêve. La situation vécue étant pourtant des plus irréelle. Mais non. Que faire ? Il avait l’impression d’émerger, de revenir à la réalité, quelques minutes supplémentaires lui permirent de récupérer toutes ses facultés.

Une partie de lui avait envie de partir, mais une autre, plus forte peut-être, ne souhaitait rien d’autre que d’être auprès d’elle.

Lui caressant les cheveux, il attendit.


"Il manque quelque chose… Ah oui ! L’humaine. Elle est partie faire quoi, déjà ?"

Peu importait, après tout.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeJeu 29 Aoû 2013 - 22:31

{hrp: Amelian s'est noyé dans le rp donc il ne fera pas de conclusion qu'il m'a dit mdr libre à toi de conclure définitivement ce rp après mon post Wink}

---

Eut-il réussit à brûler le caleçon de Dracos en personne que cela n'aurait pas apaisé ses tourments ou arranger sa situation. Bien que l'image était fort tentante et amusante... Le tout-puissant lui devait beaucoup moins apprécier l'humour de cette personne en fin de vie... Bah la raccourcir encore un peu pour se venger ne serait guère une punition pour le vieil elfe. Alors que s'il tentait de la rallonger... Non ça servirait les intérêts de Thran et le Dracos ne pourrait rien. Situation impossible qui ne nécessitait finalement que d'ignorer superbement une telle offense. Enfin bon... Au moins, tout ce qu'il avait à dire avait été dit et tout ce qu'il voulait comprendre et extérioriser avait été fait aussi, et pour qu'une telle méthode soit efficace il fallait qu'il s'adresse avec son rivale et conseiller qu'il ne portait pas dans son cœur, Eliwyr Meraennon. Il serait fortement gâté à sa mort... Rien que cette pensée il donnait envie de raccourcir d'une tête de façon radicale à cette situation épineuse mais la certitude que son épouse lui en voudrait pour le reste de l'éternité freinait son ardeur belliqueuse. Et puis la lassitude gagnait en terrain : après avoir tout confié et débattu, que restait-il ? Rien. Rien puisqu'au fond il était inutile de débattre d'une fatalité, d'une voie déterminé d'avance. Ce n'était que folie et sottise... Mais pour des créatures imparfaite, c'était qu'une réaction logique que se débattre pour s'échapper de cette toile qui s'enroule un peu plus à chaque mouvement que l'on fait jusqu'à ce que nous finissions par mourir d'étouffement.

Et c'était ce qui arrivait à Thran... Plus la fatalité et l'échéance se rapprochait de son terme, plus l'angoisse et la haine s'accroissait, plus il se débattait pour se libérer de ce destin qu'il ne voulait pas ! Mais qui est-on pour fuir les griffes de Dracos... Les créatures sont sur cette terre selon sa volonté pour un laps de temps déterminé et protester contre l'inéluctable n'était que futilité. Et cette fatigue toujours plus lourde et pesante qui s'apaisait sur ses épaules après chaque coup de colère et de rage... Il avait besoin de fermer les yeux, ne serait-ce que cinq toutes petites minutes... Le débat était de toute façon clos et vouloir exprimer davantage alors que tout avait été dit ne serait que vains radotages sans intérêt. Et puis, s'il persistait, Galadrielle finirait par le remarquer et comprendre ce qu'il s'était passé pendant son somme, ce qu'il refusait profondément : faire étalage de ses faiblesses, ses peurs et ses doutes alors qu'elle était déjà si fragilisée ne donnerait rien de bon et surtout pour les petits à venir.

Il était donc temps pour lui de se retirer aussi dignement qu'il le pouvait...

Embrassant les lèvres de son épouse, il retourna dans sa chambre après quelques paroles, se glissant dans leur lit pour s'assoupir de nouveau et vraiment cette fois-ci, une larme d'impuissance douloureuse roulant sur sa joue avec l'éclat d'un diamant pour s'oublier dans les draps blanc comme si elle n'avait jamais existé.

Le temps continua encore de s'écouler et une heure se trouva révolu quand les griffes du sommeil décidèrent de lâcher leur emprise sur la vieille elfe qui se mit à papillonner des yeux. Elle se sentait tellement bien dans la douceur et la chaleur des bras de son amant et leurs mains posés ensemble sur son ventre pour veiller sur leurs petits ne lui donnait qu'une envie et c'était de replonger ou au moins de rester dans cette bulle de confort qui s'était créé autour d'eux. Mais le devoir les appelait et ils n'avaient que trop tardé, surtout si l'on ne voulait pas que les mauvaises sifflent leur venin dans les ombres des couloirs. Et c'était une certitude : on ne voulait pas qu'elles s'agitent dans leur dos ! Soupirant en s'étirant, Galadrielle frotta enfantinement son nez contre le cou d'Eliwyr avant de se redresser, lui offrant un léger sourire gêné et timide devant son audace à son égard.

- Hmm m-merci de m'avoir permise de dormir un peu contre toi... Ca fait une éternité que je ne me suis pas sentit autant reposée... Je n'ai que trop abusé de ta bienveillance mon ami, fit-elle en se mordant les lèvres, restant pourtant tout contre lui.

Une fois que l'on goûte au bonheur, il était toujours difficile de s'y détacher, que la séparation soit de longue ou de courte durée.

- Il vaut mieux que tu partes Eliwyr... On va finir par médire sur notre absence à tous les deux et pour peu qu'on vous ai remarqué ou qu'on te voit sortir de mes appartements... Ce serait plus prudent pour toi... Soupira-t-elle en se levant, serrant les pans de sa houppelande autour de ses frêles épaules, le teint moins blanc et plus reposé : elle semblait avoir prit une seconde jeunesse d'un coup. Je pense... Je pense que si on veut continuer à se voir, restons le plus discret et normal possible qu'en dis-tu ? J'ai encore le désir de me blottir dans tes bras et d'absorber cette force qui ne te fait pas défaut au contraire de la mienne... Murmura-t-elle avant de le regarder de nouveau en souriant. Tout paraît tellement plus simple et serein quand on savoure l'une de tes étreintes, si tu savais mon ami... Rit-elle légèrement avant de s'avancer jusqu'à la porte, l'air rêveur malgré le discret pli d'amertume sur le coin de ses lèvres à l'idée qu'il devait déjà s'en aller d'ici. Merci Eliwyr... Et merci à Dracos de t'avoir mis sur ma route, toi et les petits... Lui souffla-t-elle en rougissant légèrement avant de l'embrasser tendrement une dernière fois et de le laisser s'en aller.

Oui elle n'avait pas respecté ses principes, ceux qu'elles avaient dicté au début de leur conversation mais, à présent que ses défenses étaient à nus parce que Eliwyr avait été là et qu'elle avait été incapable de lui résister, la blonde avait finit par s'appuyer sur lui et recouvrer des forces, absorbant ses mots et ses attentions physiques comme une fleur assoiffée. Maintenant qu'elle avait reprit un peu du poil de la bête, elle devait se charger d'un point crucial avant que sa situation ne soit découverte : le Conseil.
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MessageSujet: Re: Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Après la pluie, le beau temps? Et si en fait, c'était plutôt un ouragan? {PV Amelian et Eliwyr} [terminé] Icon_minitimeLun 2 Sep 2013 - 18:20

Une heure s’écoula. Trop rapidement au goût de l’elfe. Pourtant il ne pouvait pas bouger, sans craindre de réveiller sa suzeraine, ni rien faire d’autre que la contempler. Il n’avait même pas de quoi se restaurer car l’humain s’était, semble-t-il, perdu quelque part dans la demeure. Cependant tout cela ne le dérangeait guère, bien au contraire, il prit plaisir à ce temps passé auprès d’elle, à cette chaleur qu’elle lui communiquait et qu’ils se partageaient. Unis par ce lien qu’ils avaient voulu oublier et qui pourtant semblait toujours se renforcer. Dû moins était-ce l’impression d’Eliwyr…

A chaque nouvelle rencontre, ce sentiment s’imposait à lui, plus fort encore que les précédentes. Le plus étrange étant que cette impuissance le réjouissait, l’enthousiasmait alors qu’elle aurait dû l’effrayer  ou en moins le mettre en colère, et le pousser à reprendre le contrôle de sa vie. Mais rien n’y faisait, l’envie d’être heureux surpassait les autres, même si cela faisait du mal aux gens qui pouvaient les entourer, comme Thrarandril.

Ce dernier l’avait fait douter, l’avait poussé dans ses retranchements, mais même cela ne faisait, finalement, que passer. Déjà , il était partit et tous ces doutes avec lui. Sa présence à elle ne le poussant non pas à l’introspection, mais seulement à la contemplation et au ressenti de l’instant présent. Le futur s’annonçait difficile pourtant, mais rien à faire. Soit il était devenu stupide, soit résolument optimiste, ou peut-être un savant mélange des deux.

Les enfants qui grandissaient dans son ventre. Cela le réjouissait au-delà de toute mesure. Rares étaient les naissances, et Eli’ avait longtemps cru qu’il n’y en aurait pas pour lui. Car il ne trouvait pas chaussure à son pied et que de toute manière, il était destiné à veiller sur sa famille, sur son clan. Mais dorénavant, ce bonheur était à portée de main, et il n’en revenait toujours pas. Bien sûr, cela serait difficile, avec les traditions si ancrés dans la vie elfique, mais peu importait.

Elle s’éveilla enfin, sous son regard attendri. Le réveil l’avait apparemment rendue audacieuse, ce qui n’était pas pour déplaire à un conseiller avide d’elle et tout ce qu’elle voulait bien lui offrir.

Il lui rendit son sourire, mais refusait sa gêne. D’ailleurs, ne restait-elle pas blottie contre lui ? Ses bras passèrent autour de Galadrielle, l’enlaçant comme s’il ne voulait surtout pas qu’elle s’en aille, ni même d’ailleurs qu’elle y pense.

Mais les mots suivants vinrent briser ce petit rêve. Il ne lui en voulait pas, car il savait qu’elle avait raison. Néanmoins il cacha mal sa déception lorsqu’elle se leva. Pour lui éviter de faire tout le sale boulot, il se leva à son tour.


Oui, tu as raison…

Cependant sa petite bouderie ne dura guère, car les paroles suivantes eurent le don de lui remonter le moral. Elle voulait le revoir. Elle en avait l’envie.

Ne t’inquiètes pas, personne ne se rendra compte de rien. Nous faisons de la politique depuis des siècles, autant que cela serve à quelque chose…

Une remarque un peu impertinente, mais il la ponctua d’un sourire à la fois amusé et tendre. Ses yeux la dévorant du regard.

Je sais. Le monde n’est jamais aussi simple que lorsque je suis à tes côtés.

Et c’était vrai. Entièrement vrai.

Merci à lui de t’avoir mis sur la mienne…

Il lui rendit son baiser, à la fois heureux comme jamais et triste que cela soit terminé. Jusqu’à la prochaine fois…

Eliwyr Meraennon s’en alla donc, son esprit revenant à des sujets plus terre à terre. Essayant de penser à autre chose qu’à ce désir ardent qui le consumait.
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