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En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE

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MessageSujet: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeLun 29 Juil 2013 - 20:31


Ils avaient trouvés un elfe... ça lui faisait une belle jambe, ça. Ils avaient trouvés un elfe... et que devait-il en faire exactement de cet elfe ? Le manger ? Très peu pour lui, ça ne devait guère avoir bon goût et puis ça restait, aussi insultant que ce soit, trop proche de l'humain pour ne pas ressembler à du cannibalisme. Son peuple avait des mœurs antiques mais pas à ce point là, ce n'était plus de l'antiquité, c'était de la barbarie. Il tombait donc des nues devant le manque de jugeote de ses soldats, pour le coup... Pourquoi d'ailleurs avaient-ils arrêtés ce mangeur de salade ? Il ne lui semblait pas qu'ils ai rejoint les envahisseurs aux dernières nouvelles, aussi odieux que fut l'alliance entre hommes et elfes, elle était toujours d'actualité et à ce titre ils se devaient de protéger ces créatures, bien qu'elles ne le méritaient guère. Peu importait, en l'état, il devait accomplir son devoir et donc offrir assistance à cette chose, même si il en crevait de dépit, devoir Havard... toujours devoir. Jusqu'à s'en rendre malade. C'était son lot en ce monde, et tant pis si il n'en voulait pas, on ne lui posait pas vraiment la question. En tout les cas, il avait maintenant un invité gênant sur les bras, en plein milieu de manœuvres d'approches étalées sur tout l'Empire, de quoi le laisser préoccupé et quelque peu irritable. Surtout après l'avoir apprit de cette façon...

Il était resté en conciliabule en compagnie de ses capitaines et des seigneurs des autres maisons pendant des heures, débattant de la meilleur façon d'employer leurs troupes dans un tel guêpier. Il fallait absolument trouver une solution pour disperser efficacement leurs troupes dans la région sans pour autant perdre le contact, et ce sans oiseaux messagers, qu'ils n'avaient pas en nombre suffisant. Aucun d'eux n'étaient d'accord, et c'était bien dans leurs habitudes que de sortir les armes pour des broutilles en un instant de tension tel que celui-ci... Il avait même cru devoir en assommer un ou deux lui-même lorsque l'un de ses gardes était entré, hésitant, pour lui annoncer cette si intéressante trouvaille. Ironie lorsque tu nous tient... quoi qu'en y pensant davantage, il restait qu'en effet, par les temps qui courraient il était rarissime de trouver un elfe sur les routes et encore en vie. D'après ses éclaireurs et espions les alayiens sacrifiaient les elfes et les vampires si tôt trouvés... En cela, les envahisseurs lui inspirait le plus grand des respects, mais évidement il n'allait pas se voir faciliter la tâche de protéger tout ce beau monde. C'était peut-être présomptueux de sa part, mais étant donné qu'il avait à sa botte la seule armée humaine libre, entière et organisée, il pouvait bien s'arroger quelques petites choses. Et qui viendrait lui dire le contraire ? Ils étaient tous si apeurés que la moindre aide semblait soudain venir des esprits eux-même....

Foutaises, ils n'étaient que des êtres humains, lui comme les autres, et c'était encore une fois des humains qui allaient saigner et mourir pour les autres. Cette tradition semblait fermement établie parmi les natifs d'armanda et le répugnait d'autant plus. Simplement parce qu'ils étaient plus nombreux, était-ce une raison de les envoyer au casse pipe ? Ils n'étaient les esclaves de personne. Et oui, peut-être devraient-ils rejoindre le camp du Néant, à défaut d'obtenir la moindre reconnaissance de la part de leurs soit disant alliés. Tout cela, il l'avait bien en tête, alors même qu'il avait ordonné qu'on ne fasse aucun mal à la créature des bois et qu'on lui donne de quoi se rafraîchir et se reposer en attendant de le lui présenter. Et bien oui, il comptait avoir une petite entre vue avec lui, c'était bien normal après tout, il était dans son campement. Et il ne manquerait plus qu'il ne s'agisse pas d'un elfe mais d'un espion Alayien et ils seraient tous dans de fameux draps. Les elfes, dans le cas présent, étaient un moindre mal comparés aux troupes qui prenaient les villes humains d'assaut. Rien que l'idée le faisait enrager, mais peut-être que ce sylvain allait pouvoir lui fournir quelques précisions que ses éclaireurs n'avaient put obtenir....

L'heure dite arrivant, il fit venir son psedo invité et l'observa avec attention de ses prunelles pâles comme un ciel de neige. Restant tout d'abord très silencieux, il finit cependant par consentir à un salut des plus raides. Cet elfe là ne ressemblait guère à ceux qu'il avait put croiser, de temps à autres. Le nombre de ses cicatrices peut-être, ou bien son teint de peau, ou la maigreur qui semblait être sienne... il n'était guère au fait des canons esthétiques de ce peuple, mais celui-là semblait pourtant tout à fait singulier, et peut-être d'autant plus dérangeant dans son univers personnel. « Et bien, elfe, j'ose espérer que mes hommes vous ont traité avec courtoisie. En ces temps troublés cependant vous comprendrez aisément que je m'interroge sur la teneur des affaires qui vont pousses sur les routes. Vous n'êtes pas sans savoir que les Alaiyens exécutent les membres de votre peuple sans sommation. Vous ne les craignez donc pas ?  »


Dernière édition par Havard Svenn le Ven 30 Aoû 2013 - 10:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeSam 3 Aoû 2013 - 18:43

Fuir les postes avancés des Alayens qui lui barraient la route vers le royaume elfique, pour tomber sur les postes avancés humains.... Voilà une belle ironie. Et lui qui aurait pensé que les armées des hommes ne lui poseraient aucun souci et le laisseraient passer ! Mais non, on l'avait arrêté. Arrêté ! Lui, un elfe ! Comme si sa condition d'elfe aurait pu lui permettre de basculer du côté du Néant et de rejoindre les Alayens, alors que ceux-ci se faisaient une joie d'exterminer tout sylvain qui se présentait devant eux ! Sans compter que de tous les elfes, il était certainement l'un de ceux qui avaient le plus combattu aux côtés des hommes, un de ceux qui avaient versé son sang avec le leur, un de ceux qui à maintes reprises avaient failli mourir avec eux. Et on le remerciait comment ? En l'arrêtant ! Comme le plus vulgaire des malandrins !

Certes, il devait concevoir que son allure n'était certainement pas meilleure que celle d'un malandrin. Mais il possédait toutefois quelques caractéristiques physiques faisant de lui indéniablement un elfe. Il ne pouvait y avoir de doute sur sa personne. Il ne pouvait être un espion alayen, comme on avait eu le culot de lui rétorquer quand il avait demandé la raison de cette arrestation. Il était un elfe, par tous les dragons sanglants !

Dire qu'Eliowir enrageait intérieurement était un doux euphémisme. Il bouillonnait tant qu'il ne parvenait à rester sur place, faisant le tour de sa "cage" tel un lion enfermé. On lui avait tout de même fourni de quoi se rafraichir, et il devait convenir que la tente dans laquelle on l'avait si "gentiment" confiné comprenait quelques aménagements notables pour son confort, du moins si l'on tenait compte des conditions de campement de l'armée. Une paillasse qui semblait plutôt confortable lui faisait ainsi de l'œil, vile tentatrice, faisant concurrence à un petit tabouret recouvert d'une fine peau de zibeline à l'aspect duveteux. Eliowir avait beau détesté ces peaux de bêtes dont certains humains aimaient se revêtir, il devait concéder que celle-ci était de belle facture et devait être des plus douces et des plus agréables. Il s'entêta toutefois, malgré sa fatigue, à ignorer royalement le confort offert, se contentant de se rafraichir et de se rendre un peu plus présentable, grâce au broc d'eau qu'on avait mis à sa disposition, puis de se désaltérer rapidement profitant de la belle eau clair qu'on lui avait servie. Et retourna bien rapidement à son occupation première, à savoir tourner en rond en ruminant ses sombres pensées de plus en plus meurtrières envers ces déplorables humains qui avaient osé lui infliger un tel outrage. Certes, dans un confort notable, mais un outrage quand même.

Il en était là de ses coléreuses pensées, quand deux soldats vinrent le mander et lui ordonnèrent de le suivre, sans autre forme de procès. Nul besoin de préciser leur manque de politesse, Eliowir commençait à s'en faire une raison. Il fut mené à une autre tente, devant un homme de haut rang. Certainement leur commandant, nota Eliowir, au vu de la déférence avec laquelle les autres gardes le traitèrent. L'elfe dédaigna alors complètement les hommes qui quittèrent la tente, et ne se priva nullement de détailler presque effrontément celui qui se tenait face à lui. Un homme qui présentait certes un certain charisme et dont le regard clair vous transperçait d'une intensité rare, mais auquel Eliowir offrit tout le dédain dont il était capable, le regardant de haut, les lèvres pincées et un profond mécontentement ancré dans ses prunelles bleu sombres.

Un mécontentement qui s'estompa légèrement quand l'autre homme lui offrit un salut. Certes des plus rudimentaires, mais un salut quand même. Chez les elfes c'était au plus gradé de saluer d'abord. Et dans l'esprit d'Eliowir, l'autre homme aurait dû attendre que l'elfe le salue pour lui permettre de lui parler. Mais les mœurs humaines étaient bien différentes de celles des elfes. D'ailleurs Eliowir avait encore bien du mal parfois avec leur salutation. Tantôt il revenait au moins gradé de saluer en premier, tantôt au plus gradé, et ce simple fait perturbait au plus haut point l'elfe qu'il était, même après tant d'années à vivre parmi ces êtres étranges qu'étaient les hommes. Il avait déjà créé maintes méprises à ce sujet, et préférait souvent, dès lors, ne pas s'outrager à haute voix, même si intérieurement il bouillonnait, devant ce qu'il pouvait considérer comme des impolitesses à répétition. Il préféra donc, cette fois-ci, opter également pour un statut quo, et répondit, même si de bien mauvaise grâce, au salut de l'homme, se contentant toutefois de simplement l'imiter.

Il ne put cependant s'empêcher de se hérisser quand l'homme osa l'appeler "elfe". Quelle impudence ! Quelle... Mais c'était bien là l'apanage des hommes. Et était-ce un certain mépris qu'il pressentait dans ce simple mot ? L'homme détestait-il les elfes en fait ? Voilà qui était intéressant à envisager. Car si tel était le cas, Eliowir avait tout intérêt à se méfier de cet homme-là. D'ailleurs, cela pourrait bien expliquer bien des choses... son arrestation notamment, malgré l'alliance sensée toujours être d'actualité entre leurs deux peuples.

« En ces temps troublés cependant vous comprendrez aisément que je m'interroge sur la teneur des affaires qui vont pousses sur les routes. Vous n'êtes pas sans savoir que les Alaiyens exécutent les membres de votre peuple sans sommation. Vous ne les craignez donc pas ?  »

- La courtoisie ne semble guère l'apanage de vos gardes, Humain, répondit-il enfin, mettant à son tour tout le mépris grandissant qu'il ressentait en cet instant dans l'appellation qu'il offrit à son interlocuteur.

Œil pour œil, dent pour dent, disait un très vieil adage.

- Mais après tout, nous ne pouvons guère en demander beaucoup à de simples soldats, n'est-il pas ? En tout cas, ils m'ont offert une tente confortable et de quoi me rafraichir. Je pense que je dois vous en remercier.

Ce n'est pas pour autant qu'il allait véritablement le faire...

- Quant à ce qui me pousse sur vos routes...

Mon bannissement ? fut-il tenté de répondre. Mais il préféra garder ce détail pour lui. De toute façon, allez savoir, quand son nom serait dévoilé à haute voix, peut-être l'homme le reconnaitra-t-il comme l'elfe banni par les siens et errant parmi les hommes ? Certains d'entre eux avaient découvert son passé, et il n'était jamais garanti que des gardes avec qui il avait combattu durant la guerre ne le reconnaissent pas.

- N'est-ce pas un des chemins pour retourner justement parmi les miens ? rétorqua-t-il d'un ton mordant de cynisme.

Il réfléchit un court instant à lui révéler ce qui avait détourné son chemin, et, escomptant qu'il n'y avait aucun danger à le lui dire, bien au contraire, Eliowir prit le parti de céder un bout de vérité. Peut-être cela montrerait-il sa bonne foi vis à vis des humains.

- Je comptais rejoindre le royaume qui est celui de mon peuple au plus vite, mais sur ma route j'ai rencontré un poste avancé d'Alayens. J'ai parfaitement conscience qu'un elfe seul ne fait certainement pas le poids devant toute une troupe armée de ces mécréants et que nous sommes qui plus est une cible privilégiée. J'ai donc préféré rebroussé chemin et faire un détour. Ce qui m'a amené à votre poste avancé.

Pas une indication de placement exact, ni de nombre. Pas une information supplémentaire ne franchit ses lèvres. Cela suffirait à titiller la curiosité de l'autre et à acheter sa liberté pour ces quelques rares mais précieuses informations. Après tout, il en avait vu pas mal, au péril de sa vie d'ailleurs, quand il songeait qu'il avait échappé de peu de se faire prendre, et les indications qu'il possédait pourraient assurément aider l'armée humaine. En échange de son passage pour rejoindre son propre peuple.
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeMar 6 Aoû 2013 - 16:36


Aux premières paroles de l'elfe, il sentit poindre une migraine carabinée. Un effet qu'avait toujours eut ce peuple sur lui. Qu'on daigne seulement mentionner un sylvain et ses tempes se mettaient à pulser désagréablement, comme sous l'effet d'un mélange détonnant de colère, de frustration, et l'indignation... voir de beaucoup d'autres choses, il n'était pas spécialement doué en psychologie, tout ce qu'il savait c'était qu'il était contraint et forcé de maintenir ses sentiments sous clefs et de ne rien faire pour entamer l'alliance liant les humains aux elfes, quand bien même il la jugeait inutile et malvenue, et qu'il aurait aimé disposer des elfes comme il le faisait des vampires. En leur tranchant la tête. Meilleur manière de régler définitivement le problème. Mais non. Il se devait ne manifester un brin de courtoisie glacée et de rester neutre. Le devoir avant tout non ? Heureusement qu'on lui avait enfoncé le concept dans le crâne dès la naissance, il aurait eut autrement du mal à se retenir, en particulier en cet instant. Parce qu'il sentait confusément des sentiments ressemblants aux siens chez cet... chose, et si cela l'amusait ironiquement d'une certaine façon, son coté purement loup avait bien envie de montrer les crocs et de le mordre. Mais après tout, les elfes avaient toujours montrés du mépris et de la hauteur à l'égard de la race humaine, une des nombreuses raisons pour lesquelles il ne supportait pas les mangeurs de salades. Ils n'avaient strictement aucune raison de se penser meilleur qu'eux, couards et vains qu'ils étaient, mais ça évidement, ils n'allaient jamais le reconnaître, si même ils en avaient conscience. En tout état de cause, cette rencontre ne dérogeait absolument pas à la règle selon laquelle il allait sans aucun doute paraître outrageusement insultant à l'égard de cette cho.... cet individus pour la simple et bonne raison que sa réserve de patience et de self-contrôle était quelque peu limitée, et que sa migraine subite n'arrangeait franchement pas ses affaires. Il était cependant l'initiateur de cette rencontre, aussi il assumait pleinement la faute et souffrirait en silence. Du moins tant que l'elfe ne viendrait pas le chatouiller de trop près.

«  Ce sont des soldats, elfes, ils sont là pour se battre pas pour nous faire des courbettes, ça vous pouvez en souper avec les nobliaux qui se pavanent à la cour de l'empereur ou avec n'importe quel paysan désireux de se faire bien voir de votre...  » La phrase resta en suspend, il n'avait pas de mot qui convienne pour estomper le sardonique de l’appellation. Courtoisie ? De la part d'un Nordique, la courtoisie était une franchise sans égale et la vérité, voir un combat dans les règles d'honneur. Il n'était jamais, et ne serait jamais, question de manières ou de ménager la sensibilité de qui que ce soit et encore moins d'une créature de son genre. «  Ils font au mieux avec des mœurs qui ne sont pas les leurs. La décence de votre court séjour en mon campement n'en a pas diminué pour autant  » Et par la même il réfutait toute forme de remerciement de sa part, ayant très bien saisit la subtilité, et la lui rendant d'égale manière. Il ne vivrait pas moins posément parce que son prisonnier n'était pas reconnaissant de la condition somme toute correcte de son traitement. Ce n'était encore une fois qu'une obligation qu'il remplissait. A présent que les platitudes d'usages étaient respectées, il allait peut-être avoir une réponse à ses véritables interrogations. Parce qu'il se méfiait toujours de ce que cet elfe pouvait bien avoir à faire par ici en un moment pareil. Il haussa un sourcil, le cynisme glissant sur lui comme sur une rocaille en pleine mer. C'était un carrefour pour aller aussi bien vers Elena que vers les bois, ainsi que vers la cote, sans parler de Gloria en revenant sur ses pas, et ce en pleines terres impériales, alors bois ou pas, ça ne changeait franchement pas grand chose à l'affaire. Il allait lui falloir autre chose que ça si il voulait se voir relâcher... et ah ! Justement, il continuait. La présence d'un poste Alayien l'intéressa mais moins que le reste. Il resta silencieux de longues minutes, pondérant la question et le gardant sous les yeux, suspicieux. Puis il reprit.

« Voilà qui est bien commode. Justement quand je suis à la recherche d'une topographie exacte de leurs postes et campements. Donc si je résume le tout, vous vous baladez, en pleine guerre contre un ennemi pouvant vous tuer d'un simple contact d'une lame, au beau milieu de la campagne humaine, proche d'une zone de siège, et alors même que cela fait plus d'un mois que les vôtres ont rappelé leurs ressortissant si mes informations sont exactes. Vous marchiez simplement sur la route et vous avez vu au loin un blocus Alayien, et avez décidé de le contourner....  » Il inspira longuement avant de reprendre «  Vous avez conscience que devant une telle histoire j'ai quelques difficultés à croire que vous ayez la moindre compréhension de la menace planant sur vous. Ne vous plaignez pas par la suite de la manière dont nous vous avons arrêté, je suis de plus en plus convaincu que c'est pour votre plus grand bien. J'ai beau ne pas avoir grande estime pour l'alliance entre nos peuples, si je vous laissez continuer votre petite balade ce serait criminel. Et encore davantage à en juger par votre conduite.  »

Il ne manquerait plus qu'on l'accuse de la mort de cette chose et ce serait la goutte d'eau faisant déborder le vase et même la cuvette avec. Il était seul, à devoir venir en aide aux villes humaines, avec en tout et pour tout dix milles soldats, et il fallait en plus qu'il se préoccupe de la sécurité de ces inconscients d'elfes qui se promenaient le nez en l'air en chantant que le monde était beau sans même voir l'abysse qui s'ouvrait sous leurs pieds. Ça le dépassait, mais de toute façon mieux valait qu'il garde son indignation pour lui. Les militaires avaient toujours le mauvais rôle une fois les menaces passées au fil de l'épée.

«  Faisons simple et nous en tirerons tout deux des bénéfices  » A commencer, il en était certain, par ne plus devoir se supporter mutuellement. «  Vous allez me dire d'où vous venez. Si il s'agit de Gloria je veux savoir quand en êtes-vous partis, comment, l'état de la ville à votre départ, ce que vous savez de ses forces actuelles. Je veux savoir où vous avez vu ce poste Alayien, leur nombre et le type de forces qui occupait les lieux : cavalerie, archers, troupiers... Bref je veux tout les détails dont vous vous souvenez. Je veux également savoir quel détour exactement vous avez prit. Et tant qu'à faire expliquez moi un détail, je suis loin de connaître la magie de votre peuple mais il me semble que vous pouvez vous fondre particulièrement bien dans un environnement naturel, pourquoi tant de précaution alors que vous seriez passé incognito ? Les Alayiens ne peuvent chasser la magie d'un lieu indéfinissablement sans le concours d'un général et il n'y en a aucun par ici  »
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Eliowir Serillëiel
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeVen 9 Aoû 2013 - 19:33

« Voilà qui est bien commode. »

Qu'il n'aimait pas ce ton. Ce ton-là, mais si, celui-là, celui disant "ici je suis aux commandes, je vous suis supérieur et je ne vous crois pas, elfe". Oui, vraiment il détestait cette présomption qu'avaient nombre d'humains de se croire supérieurs à tout et en tout. Certes, on pourrait lui rétorquer que les elfes n'étaient pas bien meilleurs en la matière, lui le premier, maître es arrogance depuis sa naissance, comme si celle-ci coulait dans ses veines à la place du sang. Mais il vous rétorquerait alors que les elfes, eux, pouvaient se targuer d'une telle présomption puisqu'en de maintes occasions elle avait pu se vérifier les concernant. Les elfes étaient des êtres supérieurs. Pauvres humains mortels à la vie si courte, si éphémère, et aux capacités si limitées... Leurs seuls réels potentiels par rapport aux elfes seraient leur rapidité d'apprentissage et d'adaptation. Encore heureux, soit dit en passant, vu leur si courte vie...

« Donc si je résume le tout, vous vous baladez, en pleine guerre contre un ennemi pouvant vous tuer d'un simple contact d'une lame, au beau milieu de la campagne humaine, proche d'une zone de siège, et alors même que cela fait plus d'un mois que les vôtres ont rappelé leurs ressortissant si mes informations sont exactes. Vous marchiez simplement sur la route et vous avez vu au loin un blocus Alayien, et avez décidé de le contourner....  »

C'était une façon de voir les choses, admit-il intérieurement, tandis qu'il offrit à l'autre un simple haussement d'épaules des plus nonchalants. Enfin aussi nonchalamment qu'il était permis en la situation présente.

«  Vous avez conscience que devant une telle histoire j'ai quelques difficultés à croire que vous ayez la moindre compréhension de la menace planant sur vous. Ne vous plaignez pas par la suite de la manière dont nous vous avons arrêté, je suis de plus en plus convaincu que c'est pour votre plus grand bien. J'ai beau ne pas avoir grande estime pour l'alliance entre nos peuples, si je vous laissez continuer votre petite balade ce serait criminel. Et encore davantage à en juger par votre conduite.  »

Cette fois, ce fut un roulement des yeux vers le ciel qui répondit à tant d'inepties.

«  Faisons simple et nous en tirerons tout deux des bénéfices  »

"Mais il ne demandait que cela !" Fut-il tenté de répliquer, tandis qu'une petite voix, cette voix qui se faisait souvent si discrète, peut-être parfois un peu trop, et qu'on appelait raison, lui souffla de se taire. Et de laisser l'autre finir de parler. D'aviser ensuite.

«  Vous allez me dire d'où vous venez. Si il s'agit de Gloria je veux savoir quand en êtes-vous partis, comment, l'état de la ville à votre départ, ce que vous savez de ses forces actuelles. Je veux savoir où vous avez vu ce poste Alayien, leur nombre et le type de forces qui occupait les lieux : cavalerie, archers, troupiers... Bref je veux tout les détails dont vous vous souvenez. Je veux également savoir quel détour exactement vous avez prit. Et tant qu'à faire expliquez moi un détail, je suis loin de connaître la magie de votre peuple mais il me semble que vous pouvez vous fondre particulièrement bien dans un environnement naturel, pourquoi tant de précaution alors que vous seriez passé incognito ? Les Alayiens ne peuvent chasser la magie d'un lieu indéfinissablement sans le concours d'un général et il n'y en a aucun par ici  »

Ce qu'il demandait n'était pas en soi extrêmement rédhibitoire. C'était plus en fait la façon dont c'était demandé. Cette façon... si présomptueuse, encore et toujours. L'agacement avait monté d'un cran à chaque mot et avait atteint à la fin de tout ce discours un record rarement égalé. Eliowir dut faire appel à toute la patience qu'il avait en réserve, à savoir bien peu, pour ne pas purement et simplement cracher ses quatre vérités à cet insolent écervelé. Pour qui se prenait-il donc ?

- Je savais votre peuple des plus impolis, mais j'avoue que vous détenez des records. Dans mon peuple, quand l'on souhaite avoir une conversation décente, on se nomme. Mieux on se salue, mais cela serait trop vous demander. Petit humain plein d'impudence qui croit qu'en un claquement de doigt je lui obéirai sans aucune concession.

Et surtout sans aucune garantie. Répondre de but en blanc à toutes ces questions sans avoir la garantie de liberté de mouvement ensuite ? Peuh... c'était le prendre là pour un idiot, si l'on croyait qu'il allait abattre toutes ses cartes, bien peu de cartes qui plus est, de suite, sans garder un tant soit peu d'atouts dans sa manche...

- Mais dans mon extrême bonté, je vais vous concéder mon nom. Eliowir Serillëiel. Voilà qui doit bien vous avancer, je suppose, susurra-t-il, l'ironie suintant de chacun de ses mots sans qu'il ne la retienne. Voilà du moins qui devrait nous permettre d'enfin converser sans se considérer comme ennemis.

A moins que l'humain ignore aussi qu'un elfe qui vous salue et se nomme ne vous agressera pas ? Passons, il n'avait nulle envie de lui expliquer leur mode de penser. Il espérait du moins, que, si son nom évoque quelque chose à l'homme, cela évoque, non pas son histoire en tant qu'elfe, mais plutôt son histoire comme allié des hommes ayant combattu avec eux toute la guerre durant, à leur côté, de sa lance et de sa magie, risquant parfois même sa vie avec eux, pour eux... parmi eux... et non parmi les siens... A défaut, il pourrait bien lui montrer toutes les cicatrices récoltées lors de ces batailles, aux côtés des hommes, souvent à cause des hommes d'ailleurs, si le doute quant à son alliance avec eux subsistait.

- Et puisque je suis d'humeur généreuse, je vais encore vous concéder une information.

Ou plutôt titiller ta curiosité et ta volonté d'informations, puisque ce sera là mon seul atout, pensa-t-il pour lui-même.

- Je viens effectivement de Gloria. Et non je ne suis pas un elfe devenu complètement fou, quoique à force d'errer dans vos contrées il y aurait de quoi. J'ai parfaitement conscience du danger qu'est Dévoreuse, néant et compagnie, merci bien.

Son ton persiflait d'arrogance et de fierté outragée.

- J'ai vu effectivement bien des choses, de Gloria, des ses alentours, de postes avancés d'Alayens... que j'ai effectivement contournés et évités autant que faire se pouvait, ne vous en déplaise, petit avorton impertinent. Notre magie elfique est peut-être puissante, elle ne nous permet tout de même pas de nous rendre invisible. Malheureusement. Qu'il me serait agréable de disparaître de votre vue si horripilante...

Il se tut un instant, ayant conscience soudain qu'il franchissait une frontière dangereuse en insultant ainsi l'autre. Un soupçon de raison lui souffla de présenter ses excuses pour ses précédents propos un peu outranciers, mais la colère, l'agacement et surtout le regard hautain de l'autre balayèrent d'un raz de marée toute raison, pour ne laisser place qu'à tout le fiel dont il était capable. Et qu'importe la diplomatie. S'il était tenu à respecter l'alliance de son peuple avec celui des hommes, il n'était pas non plus tenu de leur baiser les pieds.

- Oui notre magie, puissante, nous permet de nous servir de notre environnement pour nous montrer le plus discret possible, mais pas au point de nous y "fondre". Quelle rance ignorance. Et si les Alayiens ne peuvent chasser sans le concours d'un général, mieux vaut ne pas non plus titiller leur capacité à la détecter et encore moins tomber entre leurs mains. Sans compter...

Devait-i lui révéler ce possible doute qui l'avait lui même titillé ? Hum... Oui, allez savoir. Peut-être cela chatouillera suffisamment l'intérêt de l'homme, pour que l'outrage de ses paroles soient en partie oublié.

- Sans compter qu'il n'est pas dit qu'il n'y ait aucun général alayen dans les parages...
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeMar 13 Aoû 2013 - 20:30


Il dû faire un remarquable effort de contrôle pour ne pas purement et simplement se jeter à la gorge de cette loque vivante pour le déchirer avec violence. Mais Dracos qu'est-ce que ça le démangeait. Il sentait le bout des doigts le picoter désagréablement de l'envie de se saisir de son arme pour s'en aller sus à la bête, ses muscles se contractaient et un irrépressible feulement de bête sauvage manqua lui échapper. Heureusement que Roëric avait essayé de le dresser, autrement il aurait déjà provoqué un incident diplomatique. C'était peut-être particulièrement amusant en terme de manque d'imagination, mais il se tourna vers l'enseignement du vampire pour parvenir à contrôler un tant soit peu ses nerfs, ce qui n'était pas chose aisée. Humain comme n'importe quel autre sur ce point, il avait presque plus de défauts que de qualités, et l'emportement était l'un des plus courant. Il n'avait jamais sut se montrer patient et calme dans ce genre de moments... et franchement, son interlocuteur ne faisait vraiment rien pour l'aider, tout le contraire même. Il écouta, écouta, et écouta encore sans faire le moindre commentaire, la mâchoire se serrant au fur et à mesure alors qu'il rentrait les épaules inconsciemment se tendant vers l'avant comme l'aurait fait un loup prêt à l'attaque. Les insultes en elle mêmes ne lui faisait rien, mais c'était de s'entendre vomir tant d'inepties du trou puant et sans fond que l'elfe appelait bouche qui lui donnait des ulcères. A peine avait-il finit d'éructer comme le sauvage qu'il était que l'humain fondait sur lui sans cérémonie et sans s'annoncer, l'attrapant fermement par la gorge et le soulevant de terre, entourant la gorge tout en lui enfonçant deux doigts dans la chair tendre du dessous du cou, prêt à le faire suffoquer au besoin et le lança de toutes ses forces contre la table de la tente qui faillit se renverser sous le choc. Il vint le maintenir au sol d'un bras, tremblant sous l'effort qu'il se faisait pour ne pas l'attaquer davantage et vint clouer son regard dans le sien, visage à quelques centimètres.

« Remettons quelques petites choses en ordres. Je ne souhaite PAS avoir une conversation décente, je ne vous pense PAS apte à me demander mon nom et je me fiche éperdument du votre. Votre seule présence en ses lieux me répugne au plus au point, et vous écoutez n'est rien de plus qu'une torture nécessaire. Que je daigne vous adresser la parole est une trop grande courtoisie que je vous fait et je vous l'ai concédé sans y mettre trop de mauvaise grâce, comme l'était ma demande d'en finir rapidement, au lieu de quoi vous semblez caresser l'idée que vous pouvez me faire la leçon et vous croire supérieur en serinant vos commentaires, et bien je vous le dis, vous n'y avez aucun droit. Vous n'êtes rien de plus qu'un lambeau rebuté d'une race qui n'a plus rien à faire en ces terres et qui devrait être reconnaissante de la protection que nous vous offrons  » Il affermit sa prise « Vous pourriez vous nommer Evanaelle que je vous ferez tout de même mettre aux fers pour un tel affront. Et je pourrais tout aussi bien réclamer votre tête pour non-coopération et insubordination en temps de guerre, vous êtes sur les terres des hommes, ce sont des lois humaines ici, il serait temps que vous vous l'enfonciez dans cet épais crâne qui vous sert si mal  »

Par tout les esprits, il avait envie de le rouer de coup jusqu'à le transformer en pulpe frémissante.... ce n'était franchement pas permit d'être aussi irritant et outrageant. Inspirant un grand coup il prit tout de même le partit de rester réservé dans son approche. A sa manière. N'hésitant pas un seul instant, il vint donc s'asseoir sur ses hanches et croisa les bras, faisant bien peser son poids encore alourdit des armes et de l'armure qu'il portait. Si il avait affiché un air relativement neutre, il s'ouvrait cette fois sur un mépris et une hauteur franche. Le seul contact avec cette chose le répugnait au plus haut point, surtout alors que ses oreilles tintaient encore des insultes qu'il avait lâché. Mais pour qui se prenait-il ? Il croyait donc qu'il était tout permit sous prétexte qu'il avait les oreilles en pointes ?

« Reprenons donc. Et je vais faire un effort, puisque je me sent d'humeur si généreuse  » Il reprenait sciemment les mots de l'autre « pour me plier à votre petit caprice. Je me nomme Havard Svenn, Haut protecteur de Glacern et général de l'armée du nord, la seule en passe de se dresser encore ouvertement face aux Alayiens semble-t-il puisque personne d'autre n'a l'air capable d'un tant soit peu d'efficacité ici. Et dans mon extrême bonté, je consent à ne pas vous faire fouetter sur l'heure et à ne pas vous faire passer devant une cour de justice humaine pour traîtrise lorsque cette guerre sera finit si vous vous décidez enfin à me donner les informations que je désire et à m'épargner votre révoltante vision de précieux instants. Je n'ai pas toute la journée pour subir les piques et les jérémiades d'une créature telle que vous, j'ai une guerre à mener, des batailles à préparer, chose dont vous êtes incapable seul et vagabond que vous êtes. Alors ne gaspillez pas le peu d'utilité que je vous trouve, dans le cas contraire je me verrais forcé de vous faire effectivement ferrer pour le reste de la guerre si ce n'est plus. Vos paroles le valent bien soit dit en passant, le reste ne tient qu'à vous  »

Et il fallait être stupide pour ne pas voir qu'ils allaient clairement finir par en venir aux armes si cela continuait.


HRP : Dit moi si ça ne te va pas hein XD j'ai pris des libertés
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Eliowir Serillëiel
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeJeu 15 Aoû 2013 - 0:05

Il n'eut aucune chance de parer ou d'esquiver. Pour tout avouer, il n'avait pas vu l'autre venir. L'attaque avait été d'une vélocité rare, et d'une brutalité à toute épreuve. Et fatigue aidant, les coups portèrent sans trouver la moindre riposte. Voilà ce que c'était que de s'écouter parler et de baisser sa vigilance. Bon, pour tout avouer il n'était pas un guerrier particulièrement doué au corps à corps non plus.

C'est ainsi qu'il se retrouva étranglé et soulevé de terre comme une vulgaire poupée de chiffon. Il y avait là de quoi se sentir humilié de ressembler ainsi à un simple fétu de paille, fut la pensée fugace qui le traversa, avant que lui-même ne se fracasse ensuite sur la table puis au sol. Sonné, il resta quelques instants tel qu'il avait atterri, incapable du moindre mouvement. Il tenta de secouer la tête pour chasser les acouphènes qui semblaient vouloir l'assourdir et pour dissuader le monde de tourner ainsi si férocement autour de lui, mais en vain. Et ses efforts furent de toute façon vite interrompus quand une poigne de fer vint lui écraser la cage thoracique.

Si ses sens commençaient à reprendre leur lucidité, ce fut pour se retrouver face aux perles poison de l'homme. Charmant. Vraiment.

Bien. Décence exclue donc. Pas qu'il ne l'ai pas déjà compris dès le premier coup d'œil envers cette brute épaisse qui faisait office de chef d'armée, mais visiblement l'autre semblait avoir eu besoin de lui prouver que l'elfe avait tout à fait raison de le traiter de rustre. Si l'on voulait son avis, il se serait aisément passé de cette énième démonstration de la rustitude des humains, mais avec eux... Violence, toujours violence...

Si par contre il pouvait se décider pour soit le lâcher, soit réellement l'étouffer... Parce que cet entre-deux, qui l'étouffait sans l'étouffer, lui comprimant la poitrine pour mieux lui faire montre de toute sa supériorité et de toute sa puissance musculaire (sans doute était-il alors incapable de faire montre d'une quelconque autre puissance, ne put s'empêcher d'ironiser intérieurement Eliowir), était des plus insupportables. Et des plus humiliants. Toutefois s'il tâta l'idée de repousser vivement l'autre, Eliowir se ravisa rapidement. Il se sentait encore sonné, pas totalement confiant en ces capacités. Capacités qui ne pourraient être que magiques au vu de la situation, il ne faisait assurément pas le poids physiquement face à cette armoire sur pattes. Et en armure. Or qui disait magie, disait aussi énergie et précision. Non, pas du tout apte à cet instant précis. Peut-être l'autre se déciderait-il d'ailleurs enfin à le relâcher...

Ou pas, comprit-il rapidement quand l'humain parla de le passer aux fers. Et fichtre ! Que pensait donc faire là ce malotru ?! Le prenait-il donc pour un coussin ou son nouveau tabouret ? Pensait-il pouvoir poser là son séant sans aucune considération aucune ? Si le message précédent n'était pas assez clair, voilà en tout cas une attitude qui posait efficacement les jalons de leur relation. Ou comment lui faire comprendre que "vous n'êtes rien, pour ne pas dire pire, et je vous traiterai comme tel.... Moins encore."

Eliowir s'apprêtait à vociférer contre cet infâme outrage mais la situation semblait vouloir passer de inconfortable à réellement gênante et douloureuse. Gênante car une pensée malvenue voleta un instant dans son esprit alors qu'il se rappelait que la dernière fois qu'il s'était trouvé dans une telle position avec quelqu'un, cela avait été lors des délices offerts par une femme... Magnifique femme au demeurant... et douloureuse car l'autre pesait mine de rien un poids certain. Ce gars était un colosse ! Non, il ne pourrait décidément pas le repousser physiquement.

Il écouta d'une oreille à moitié attentive ce que déblatéra l'autre et se concentra donc sur ce qu'il s'apprêtait à faire. Que les esprits lui viennent en aide et lui donnent la force de montrer à ce petit impudent ce qu'il en coutait de l'humilier de la sorte. Petit impudent qui avait enfin daigné donner son nom et son titre. Peuh... Ca se nommait général ? Les humains étaient bien pires encore que ce qu'il pouvait penser...

Oui il allait montrer à ce petit avorton de général ce qu'il en coûtait de se montrer si insolent envers lui, envers un elfe qui devait avoir cent fois son âge, si ce n'est plus... Et sur cette pensée, il concentra toute son énergie, avant de finalement lever un bras, paume vers son adversaire, ses doigts à moitié repliés. A peine le geste fut-il achevé, que des racines sortirent du sol, déstabilisant l'homme, que ce soit par les vibrations ainsi occasionnées ou par la surprise, suffisamment pour qu'Eliowir parvienne à le repousser, tandis que les mêmes racines allaient immobiliser les chevilles du général. Eliowir ne laissa pas toutefois le sort se finir entièrement, préférant que l'homme soit simplement immobilisé au maximum, du moins assez pour ne plus lui nuire de façon si éhontée, sans pour autant l'emprisonner totalement.

C'est qu'il n'en avait pas fini avec lui. Même s'il n'avait pas encore décidé ce qui allait suivre.

Avec toute la grâce qui lui était permise après ce rude traitement, l'elfe se redressa enfin, relevant le menton dans une attitude des plus dédaigneuses et lançant un regard peu amène et plus que méprisant à l'homme enchevêtré devant lui.

- Vous parliez de me mettre aux fers... Général ?

Il cracha ces mots, y instillant son venin le plus acide. Puis, d'un pas calme et nonchalant, il se rapprocha de sa cible, une lueur haineuse étincelant soudain dans ses orbes nuit, et lui souffla en un murmure faussement soyeux :

- Traitrise... Vous osez m'insulter de traitrise... Moi qui ai combattu aux côtés des vôtres toutes ces années durant. Moi qui ai croisé ma lance en même temps que vos épées contre nos ennemis de l'Est...

Le ton montait peu à peu crescendo. Il essaya toutefois de ne pas élever trop fortement la voix, et dut se forcer à prendre une lente et profonde inspiration pour contrôler la colère qui l'habitait alors. Il était déjà plus qu'étonné que les bruits de lutte n'aient pas déjà alerté les soldats aux alentours. Il ne préférait pas prendre le risque de confirmer les possibles craintes que ces imbéciles pourraient avoir s'ils hésitaient ou non à intervenir..

- Moi qui ai risqué ma vie, aux côtés de vos soldats, moi qui ai sauvé la vie de certains mêmes, au détriment de la mienne... Moi qui ai récolté nombres de cicatrices avec les vôtres, comme l'atteste la balafre qui me défigure dès lors à jamais...

Une autre inspiration. Un effort pour se calmer. Narines dilatées, tempes battantes... Oui, il devait se calmer. Ou il risquait fort de commettre encore l'irréparable sous l'effet dévastateur de sa colère.

Soudain souvenir qui vrilla son cœur de douleur, faisant vaciller la sourde haine qui vibrait jusqu'au fond de ses prunelles.

Bref instant éphémère, plus qu'éphémère, au cours duquel il songea à livrer toutes les informations que l'homme voulait et à le laisser là, sans plus de cérémonie, humilié à son tour devant ses soldats. Mais les viles accusations de l'autre résonnèrent de nouveau dans son esprit ; traire le disait-on ! ; et firent battre férocement son cœur le martelant de nouveau de sombres sentiments. Cette haine farouche reprit force et l'aveugla alors, chassant impunément souvenir et douleur, pour ne plus laisser place qu'à rage et indignation. Voilà donc tout ce qu'il récoltait ? Les insultes les plus ignobles et la mise aux fers ? Après la mise au ban...

Cette dernière pensée suffit à le faire basculer définitivement dans la folie qui le hantait. Ce mot, ce seul mot, ban, exil, suffit à lui faire prendre enfin sa décision. Irrémédiable. Irrévocable. Impardonnable.

- Vous avez une guerre à mener, dîtes-vous ? Et bien, puisqu'il ne tient qu'à moi, menez-la donc, votre guerre ! s'écria-t-il tout en touchant les tempes de l'homme.

Et pendant que l'autre plongeait, Eliowir se sentit lui-même tétanisé. Cauchemar. Cauchemar éveillé, voilà ce qu'il venait d'invoquer, réalisa-t-il soudain. Avec effroi. Et avec haine. Cette fois dirigée contre lui-même...
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeJeu 15 Aoû 2013 - 12:56


Les racines encore, passaient. De justesse mais ça passait, il avait déjà subit de petits désagrément de ce style et son épée en venait aisément à bout, béni soit l'enchantement de vide apposé dessus. Il s'était à peine décalé, possédant un bon équilibre, juste assez hélas pour que l'autre se fasse la malle. Il gronda, mécontent, et lui adressa un regard mauvais. La haine de l'autre ne lui était rien, en revanche user de magie contre lui... ça il pouvait difficilement le pardonner, tout comme l'attitude que l'autre continuait de montrer. Croyait-il que ses menaces étaient des mots en l'air ? Il pourrait rompre le cou de cette frêle esquif sans aucun effort. Il pensait être meilleur et pouvait se moquer simplement parce qu'il était mage ? Stupide être, la magie ne lui servirait de rien lorsqu'il aurait les os brisés et les tripes ouvertes pour sécher au soleil. Une langue en moins, les mains coupées, et il ne serait plus rien d'autre qu'un vulgaire jambon à jeter aux monstres affamés là dehors. Il voyait déjà ce qu'il allait lui faire subir, et pour une fois sans doute il se pardonnerait l'usage de brutalités inutiles, juste pour bien faire pénétrer le message qu'il allait lui faire passer. Et sans doute ne serait-ce pas plus mal de le ré expédier au royaume elfique comme un sac à patates sur le dos d'une monture, sans l'avoir soigné, saignant et marqué. Mais il n'eut pas le temps de répliquer. A l'instant où son mouvement entrait en action le contact à ses paumes le fit basculer.

Dehors, les deux gardes de factions entendirent distinctement le bruit de lutte, puis le cri de l'elfe. Et cette fois, ils entrèrent, armes en mains et prêt à en découdre au besoin. Mais la scène irréaliste les figea sur place, yeux grands ouverts sur une angoisse et une peur profondes....

***

La caverne était froide. Sans lumière. On y voyait ni jour ni nuit, mais un vide constant qui déroutait ses sens et perdait ses yeux. Il ne voyait pas... il ne voyait rien. Il sentait les choses mais ne voyait absolument rien. Un frôlement contre son cou, fugace, le fit sursauter un bref instant, son cœur battant plus fort, puis le contact dur à son poignet, à son dos...  et l'imagination terrible d'un enfant élevé dans la haine de monstres assoiffés de sang, l'imagination se mettant en marche, rapide comme la course d'un étalon... Il n'avait aucune vision pour ancrer ses peurs ou ses certitudes, rien qu'un océan de vide noir devant lui, d'où il ne distinguait absolument rien. Qu'est-ce qui pouvait bien se cacher dans le noir de cet endroit ? Quel genre de créature ? Quel terrible cauchemar éveillé attendait de le dévorer ou pire encore ? Juste devant lui, une buée blanche se formait sur son souffle rapide, comme une apparition spectrale. C'était pire que de porter un bandeau, car l'obscurité existait ici réellement, s'enroulant autour de lui comme un immense serpent paresseux, ou le cils gigantesque de quelque créature colossale dissimulée dans les tréfonds de la terre, écrasé par des lieux de roches et de terre...

Il ne voyait pas, il ne voyait plus. L'obscurité s'imprimait lentement dans ses rétines, comme une flamme qui le brûlait et faisait monter les larmes à ses yeux. Ou bien était-ce la peur ? La terreur primale ? Ses bras lui faisait mal, retenus, oui, mais par quoi ? Il ne voyait rien... absolument rien... et la caresse se faisait de nouveau sentir, apportant avec elle une nausée immonde et l'odeur de cents charognes en décomposition qui faillit lui faire perdre conscience. Instinctivement il chercha à entrer en apnée, mais la tentative se solda par un échec, et l'odeur lui emplit de nouveau le nez, la bouche.... Il ne voyait rien, mais son imagination devinait les cadavres, devinait, peut-être, les charognards penchées au dessus... Il ne voyait pas... mais l'obscurité était une terreur instinctive, viscérale, primale... et elle créer des chimères autrement plus dangereuses que la réalité. Et dans cette ombre semblait vivante, réellement et profondément, plus dense à certains endroits, et plus fines à d'autres... et elle se mouvait... prenait forme...

Son souffle sembla s'arrêter, et son corps se liquéfier de frayeur...


***
Un grondement prit naissance dans son torse, le faisant vibrer alors qu'il vivait le cauchemar éveillé. Son corps, en un réflexe instinctif, attrapa son épée, pendant à son flanc, et la tira lentement, de plusieurs pouces, jusqu'à ce que la lame gelée soit visible....

***
Ca brûlait atrocement. Tout son corps brûlait. De la fièvre des blessures infectées, surtout, les longues lignes sauvages couvrant son torse, dû autant au fouet qu'à la dague. Un liquide puant suppurait et coulait sur sa peau frissonnante alors que la pulsation régulière du sang à ses temps le mettait encore plus au supplice. Il pendait tristement dans ses chaînes, incapable de se soutenir, incapable de bouger, de parler, subissant la douleur docilement. Il n'avait guère le choix, le moindre mouvement lui arrachait une agonie presque insupportable.... sans parler du venin qui se délitait dans ses veines. Le vampire avait beaucoup bu, s'arrêtant juste avant la dose fatale, et l'avait abandonné là, sans qu'il puisse même voir quoi que ce soit. Il avait toujours peur de cette noirceur qui présidait aux visites du vampire, aux tortures qu'il lui infligeait... une spectatrice silencieuse prenant son pied à le voir se tordre comme un vers au bout d'une ligne de pêche.

Son corps brûlait, et il se demandait avec angoisse si il mourrait ainsi, le corps puant de liquide nécrosé, achevé par sa propre chair... une mort tellement répugnante. Mais non... Il revenait. Le vampire. Et Havard crut pleurer de désespoir... ce qu'il fit en remarquant le second vampire. Les chaînes furent retirées, mais il était trop faible pour tenter de fuir. Il se laissa allongé sur la roche dur, sentit quelque chose de moue dans son dos et n'osa tourner la tête. Son attention fut toutefois rapidement accaparée par les outils que les vampires sortaient... couteaux, aiguilles... une flamme apparue, la lame chauffée à blanc, apposée sur sa peau...

Il hurla....


***

La douleur cingla sa main, son bras, puis son esprit. Il avait refermé sa paume nue sur la lame, s'entaillant et faisant couler le sang. Cette souffrance, bien réelle, éclaircit ses idées, et lui rendit un appui hors du cauchemar. Ses yeux exprimaient toujours la plus pure terreur, et la douleur incommensurable, mais il combattait lentement le sort... Il affermit sa prise sur l'arme...

***

Il voguait aux abords de la folie. La terreur n'était plus qu'un mot sans saveur devant l'ampleur de ce que son esprit tentait d'appréhender. Figé, crispé, tremblant, il mordait profondément sa lèvre inférieur dans l'espoir de se taire... étendue sur les restes des hommes d'armes qui l'avait protégé durant la chasse, des chaînes aux poignets et aux chevilles pour le maintenir en place, il ressentait avec une netteté infernale la hampe de chair glacée venue déchirer son corps, le sang coulant, chaud et poisseux, sur ses cuisses. Le corps de Kedrildan l'écrasait au sol, dominant et outrageusement présent, pour lui rappeler à quel point il n'était rien d'autre qu'un simple jouet, un outil qui finirait pas se casser et mourir à son bon plaisir.... et le sourire qu'il devait arborer brûlait autant que le viol. Il avait mal... si mal... n'y avait-il aucune merci en ce bas monde ?

Non aucune, chuchotait une voix dans son esprit, alors que le corps sinueux et fort comme un serpent étrangleur se mouvait finalement, brisant sa résistance. Kedrildan aimait l'entendre hurler plus que tout le reste.... et il hurla, de tout l'air de ses poumons, il hurla de douleur, d'horreur, de honte et de désespoir, il hurla autant qu'il le pouvait, suppliant et pleurant, réduit à moins que rien. La bile finit par lui remonter dans la gorge, brûlant un peu plus, et il vomit, un mélange de sang et de fluides âcres dans lequel le vampire lui plongea le nez, implacable alors qu'il continuait de ravager sa dignité. Et lorsque l'inconscience le prit, il sut d'avance que cela n'arrêterait nullement son tortionnaire... qu'il continuerait de prendre plaisir à le souiller de milles façons jusqu'à satiété....

Il ne voyait rien, dans l’abîme inconsciente, mais le réveil ne tarda pas, alors qu'un nœud de nerfs était pincé avec violence. Un gargouillement lui vint pour tout cri, et il se retrouva face à face avec la figure grimaçante du vampire qui tenait quelque chose dans la main... des mots virent, qu'il ne comprenait pas, son cerveau trop abâtardit de peur et de douleur pour comprendre... la chose purulente dans la main de Kedrildan s'approcha. Et le bourreau la lui fit avaler, de force, morceau par morceau, manquant l'étouffer. Le goût était atroce, la chose molle et spongieuse descendant lentement vers son estomac alors que ses yeux tombaient sur ce qui avait été son lit de torture. Le corps en décomposition d'un soldat de Glacern. Un corps à qui il manquait une partie plus qu'intime...

La folie le prit....


***

Il se releva. Se dressa de toute sa hauteur face à l'elfe. Lentement, la terreur de son regard faisait place à une haine monstrueuse, sauvage, et sans raison. La haine d'un animal blessé et acculé prêt à défendre sa vie contre un adversaire beaucoup plus fort que lui. Une part de son esprit subissait encore le sortilège, mais lentement, il se dissipait, sa force mentale, et la douleur conjuguée aidant. Sa respiration erratique et douloureuse le faisait trembler, alors que son corps revivait les scènes atroces de son passé... Pas un instant il ne quitta l'autre du regard, alors qu'il rengainait l'épée, alors qu'il faisait un pas en avant, les soldats sur ses talons, ne sachant si ils devaient intervenir ou non, conscient sans doute de l'explosion imminente....

« Je vais te tuer.... »

C'était plus un crissement mêlé à un grondement rauque de bête, mais les mots étaient on ne peut plus clairs. Et si ils ne suffisait pas, son soudain bond en avant achevait de convaincre les gardes qu'il allait faire une grosse bêtise, mais le regard inhumain qu'il affichait en l'instant les cloua encore sur place. Se jetant toutes griffes dehors sur Eliowir, il le martela de coups de poings sans même retenir sa force, visant tout les points faibles, du visage à la cage thoracique en passant par les hanches qui émirent de sinistres craquements. Feulant et grondant, il se démena, désespéré de chasser les visions terribles que la magie avait fait remonter, alors que des larmes brûlantes de honte, de dégoût et d'horreur baignaient ses joues. Blême d'un rage en en faire trembler les environs, il ne s'arrêtait plus.

Jusqu'à l'instant où, levant le poing, il prit conscience de ce qu'il faisait. Se figeant, il regarda l'autre avec la froideur d'un glacier éternel des crocs du dragons et se redressa en vacillant.

« Sortez d'ici.... » Il avait du mal à parler intelligiblement « Qu'on l'emmène et qu'on l'enferme.... »  
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Eliowir Serillëiel
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeJeu 15 Aoû 2013 - 22:57



Quand il vit l'effroi figer l'homme, Eliowir s'en sentit mortifié de suite. Qu'avait-il fait ? Mais qu'avait-il donc fait par tous les esprits ? Il était en colère, la rage l'avait envahi et complètement possédé et il s'était laissé embrasé par elle. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas laissé envahir de la sorte et qu'il ne s'était pas laissé allé à de telles pulsions bestiales. Cela datait de...

De l'incident. Terrible, tragique incident. La mort de son fils. Son propre fils qu'il avait tué sous la colère. Sans le vouloir vraiment qui plus est. Un véritable accident. Dont il n'était pas moins responsable. Coupable.

Comme en cet instant. Coupable. Il vit alors tous les sentiments qui ravageaient l'homme, comme au ralenti, tandis que ce dernier était plongé en plein cauchemar, et vit son combat acharné pour s'en extirper. Eliowir sentit la culpabilité l'envahir alors, rasant tout sur son passage, et le tétanisant sur place. Il fut incapable du moindre mouvement. Il aurait pu aider l'autre à sortir du cauchemar, il aurait pu l'en extirper, même si pas sans risque. Mais il se retrouvait paralysé, incapable de ne serait-ce que réfléchir. Si c'était à l'autre qu'il avait lancé le sortilège, il n'en vivait pas moins lui aussi un cauchemar éveillé. Un autre, bien à lui. Celle de la mort, mort d'un proche, mort d'un cœur. Celle de l'infanticide. De ce titre qui l'avait suivi ensuite quand il avait quitté le royaume elfique, et qui semblait le suivre encore par endroits jusque dans le royaume humain.

Même quand l'autre tenta de sortir sa lame et s'en coupa la main, l'elfe ne réagit aucunement. Figé. Contemplant le spectacle de l'homme en plein cauchemar et en pleine lutte, effrayé pour lui, partageant en quelque sorte son effroi et sa douleur même si d'une autre manière.

Combien de temps la scène dura-t-elle ? Des secondes ? Des heures ? Des siècles ? Il n'aurait su dire. Il ne reprit conscience de la réalité que lorsque l'homme se redressa enfin, ayant visiblement réussi à s'extirper de sa frayeur. Il n'en bougea pas pour autant et ne réagit pas plus quand l'autre l'incendia de sa haine. Pour tout dire, cette fois-ci il l'avait bien mérité. Quand l'homme se rua sur lui, il ne fit donc aucun mouvement pour esquiver ce qui allait suivre.

Juste châtiment que celui qui l'attendait, assurément. L'autre n'avait pu échapper à son cauchemar, il n'échapperait pas à sa haine non plus. Fort de cette conviction, il se laissa donc roué de coups, tentant simplement de se protéger le visage pour ne pas se retrouver non plus complètement défiguré, ses balafres suffisaient merci bien, et attendit que l'assaut passe. Il se mordit la langue pour ne pas gémir ni crier sous certains coups particulièrement violents. Un craquement vers la hanche lui fit craindre le pire, mais il fit taire ses peurs et essuya l'orage autant qu'il le pouvait.

Cette douleur là, cette douleur physique, n'était rien en comparaison de celle qui avait semblé déchirer l'homme à l'instant. Il lui devait bien de payer ce prix-là. Qu'il enviait en ce moment les baptistrels qui, d'un chant, auraient su apaiser ce cauchemar et cette douleur... Mais voilà. Il n'était pas baptistrel. Il n'était qu'un simple elfe, certes mage, mais un simple elfe. Aucun sort ne pourrait effacer ce qui venait de se passer. Aucun sort...

L'autre cessa d'un coup, et Eliowir releva doucement le visage vers l'autre, son regard nuit se teintant d'une lueur de compassion étonnante, même si une certaine défiance et un certain dédain y restaient gravés.

« Qu'on l'emmène et qu'on l'enferme.... »

Non il n'existait pas de sort pour effacer. Mais peut-être pourrait-il apaiser ? Il n'en savait rien, mais...

Au point de non retour auquel il était arrivé, il pouvait bien essayer.

- Non, attendez. J'ai... vous vouliez des informations qui sont en ma position, fit-il tout en se relevant.

En vacillant, sa hanche droite peinant à le maintenir. Pas cassée. Mais peut-être s'en fallait-il de peu...

Et avant que l'homme n'ait pu s'éloigner hors de portée de lui, il lui agrippa une épaule d'une main, l'enserra vivement d'un bras pour le coller contre lui, son torse contre le dos de l'homme, et sans même le retourner, réapposa ses mains sur les tempes espérant être plus rapide que l'autre, qui ne manquerait pas de le battre à nouveau. Non pas de nouveau cauchemar. Cette fois ce serait rêve. Rêve éveillé. En espérant que ce rêve serait tout aussi fort que le cauchemar et parviendrait à apaiser la tourmente de l'homme. Pas forcément sa colère. Mais qu'importe sa colère en cet instant. Eliowir n'en avait que faire et était bien placé pour savoir que l'apaisement d'une telle rage ne se ferait pas aussi vite. Il faudrait du temps, oui beaucoup de temps... mais cette peine... Il ne pouvait laisser l'autre errer ce soir avec une telle peine en son cœur. Pas en tout cas quand il était celui qui l'avait visiblement ravivée. Comme il aurait aimé la lui arracher alors et la lui prendre... Ou la vivre à sa place...

- Je suis désolé. Profondément désolé. Mais n'oubliez pas que la vie vaut la peine d'être vécue. Les cauchemars ne doivent pas être plus forts que les rêves. Combattez-les. Que vos rêves vous emportent dans des sentiers plus sereins et que la vie vous soit plus clémente, humain.

Et il s'étonna lui-même du ton presque doux qu'il entendit dans le mot humain.

- Je vous donnerai ensuite tout ce que vous voulez. Tout... ce que vous... voudrez... même ma mort... si cela peut vous apaiser...
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En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Empty
MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeSam 17 Aoû 2013 - 18:36


Si il avait été en état d'être franc et d'assumer les choses, il aurait avoué que son ordre de faire sortir l'elfe était plus dû à son état qu'à son envie de le tuer. Il allait être malade, c'était certain. La sensation atroce sur sa langue, comme au première jour de ce festin forcé et obscène, manquait le faire vomir ses tripes. Il avait déjà le cœur au bord des lèvres, tremblant et inspirant frénétiquement pour tenter de chasser le goût et la texture qui semblait s'être imprimé au fer rouge sur lui. L'elfe en avait assez vu, pas besoin qu'il se couvre encore plus de honte en tournant de l'oeil devant lui. Ce n'était plus une simple question de fierté, c'était de l'instinct... l'instinct d'une bête blessée voulant lécher ses plaies en silence, loin de tous. Parce qu'il avait beau s'être extirpé de ce cauchemar... il ne le quittait pas pour autant. Le sortilège de l'autre n'avait été que le vent ranimant les braises rougeoyantes de l'horreur indicible qui l'avait habité depuis ce jour sur les plaines de l'est. Il avait mit des mois, des années même pour sortir la tête de la fange, pour panser ses plaies et se forcer à voir au delà du traumatise violent qu'il avait vécu... et il avait fallut tout ce que Roëric, et plus tard Karina, avaient eut à lui offrir pour qu'il finisse par supporter réellement les choses qu'il avait subit. Mais les traces étaient restées... dans sa chair, son corps, et dans son esprit, sous la forme d'immondes cauchemars qui le secouait chaque nuit sans lui laisser de répit, refaisant vivre les terreurs, et les tordants pour les transformer, parfois, en des choses encore pires si seulement cela existait. Et il avait beau faire, beau combattre contre ça, il était incapable de se regarder à nu, ou de sentir le regard des autres sur son corps sans les épaisseurs de vêtements qui cachaient sa honte... Il se sentait sale, souillé, humilié si profondément que nul ne pourrait y faire quoi que ce soit. Et à présent, tout cela remontait comme la bile dans sa gorge, remontait et le frappait de plein fouet, en pleine face et de toutes ses forces...

Il voulait être seul, il voulait se renfermer sur lui même, et se laisser dépérir de douleur, sans même le pouvoir. Le monde tournait affreusement autour de lui, et son propre corps lui semblait étranger, et pourtant terriblement familier. Et il avait la sensation du sourire brûlant de Kedrildan dans son dos, n'osant plus se tourner de peur de voir le vampire le mirer de son regard torve et cruel. Personne ne pouvait comprendre.... personne ne pourrait jamais comprendre ce qu'il avait vécu, parce qu'il n'oserait jamais le dire à personne. Il n'oserait jamais s'ouvrir... que récolterait-il ? Le dégoût, le mépris... ou la pitié. Roeric était le seul qui, jamais, ne lui avait infligé cet ultime châtiment qu'était le rejet par la pitié... Et il était reconnaissant pour ça. Avant d'être abandonné. Avant d'affronter un nouveau vide dans sa vie.... Il menaça un instant de replonger, de vivre d'autres scènes de son passé, déchirantes... mais se cramponna de toutes ses forces à sa conscience et à la douleur de sa main coupée et sanglante. Il semblait toujours verser des larmes, sans pouvoir s'en empêcher, et regretta sa propre faiblesse... Comment en était-il arrivé là, à revivre un instant aussi sordide, à revivre avec cette terrible netteté les moments de sa vie qui avaient faillit l'achever. Qui avaient faillit le rendre complètement et irrémédiablement fou... une simple enveloppe sans substance et sans esprit, débilisé par une trop grande horreur. Il n'avait eut que treize ans, et on lui avait ôté tout ce qui faisait l'intégrité d'un homme, on l'avait marqué d'un sceau plus indélébile qu'aucune malédiction.... parce qu'il avait beau faire, il serait à tout jamais incapable de se laver de cette souillure.

Il voulait rester seul alors... pourquoi s'acharnait-on ? Il n'avait plus rien à faire de ce que cet être pouvait lui donner. Il avait besoin de solitude, de pouvoir se fracasser en millions de morceaux dans la solitude et le silence, oublié et ignoré du monde, puisque le monde ne pouvait comprendre ce qu'il vivait. Il ne voulait plus rien d'autre, et pourquoi l'autre s'acharnait-il ? N'avait-il pas eut ce qu'il voulait ? Fallait-il qu'il vienne jouir de sa défaite ainsi ? Non... pas plus de cruauté, il ne pouvait pas supporter plus en l'instant, il ne pouvait plus encaisser comme à son habitude, les blessures étaient trop fraîches et le vent trop puissant. La prise sur son épaule fit passer une lueur de pure terreur dans son regard, bête aux abois pensant le prédateur venu l'achever, mais il n'eut pas la force, ou la volonté de le repousser alors que la magie l'emportait de nouveau. Pas la magie, non... Par pitié ne me faites pas ça La magie percevait tout, tout ce qui devait rester scellé, oublié, enfouit dans le cœur des êtres... la magie était un poison, et on venait de lui prouver. Et on voulait qu'il la subisse encore ? Mais avait-il seulement le choix ? Il n'avait pas de magie, l'honneur et le sens du devoir de son ancêtre et la haine d'une dragonne la lui avait volé, alors il subissait, de la même façon qu'il avait subit la torture... Et y avait-il un seul souvenir pleinement heureux dans sa vie ? En réalité non, tout était teinté de gris, éclaboussé, que ce soit par la froideur et la rigueur de son lignage ou par la main de Kedrildan. Il n'avait pas aimé sa femme d'amour, entre eux n'était qu'une tendre affection de deux très intimes amis, et jamais il n'aurait put lui dire ce qu'il avait subit, pas plus qu'à sa famille. Ses enfants avaient été sa joie, mais également son désespoir car il devait leur faire subir le même traitement que tout héritier de sa lignée, emprunt en plus de cela d'un éloignement causé par la honte. Comment pourraient-ils jamais supporter l'humiliation de leur propre père ? Supporter de savoir qu'il n'avait plus de dignité depuis la tendre enfance ? Il ne pourrait jamais leur révéler tout cela... Il n'aimait pas sa place de Seigneur, il n'aimait... rien. En vérité. Plus rien. Le seul amour qu'il avait eut, au final, innocemment, avait été Roëric... il l'avait aimé comme un père. Mais le vampire l'avait abandonné.

Tout ses souvenirs étaient teintés d'amertume. Il n'y avait rien pour pleinement combler le gouffre béant de son cœur et de son âme, la brèche qui existerait à tout jamais. Et des rêves ? Avait-il seulement des rêves ? Non plus vraiment. Il voulait voir ses enfants saufs, prospèrent. Il voulait les voir ignorer à tout jamais ce qu'il était vraiment... et le laisser mourir avec ce seul faux honneur. Voilà tout ce dont il rêvait. De mourir sans que ses enfants le sache... ou de disparaître, de tout abandonner pour s'enfuir loin, loin de tout. Qu'on l'oubli. Mais que jamais sa honte de ressorte.... jamais. La magie se dissipa... Il resta là, silencieux un long moment, le regard dans le vide, brillant de haine et de détresse mêlée, de la dignité farouche des siens et de sa propre honte. Et quand il parla, il crut qu'il allait réellement s’effondrer.... « Votre mort n'effacera jamais ce que j'ai subis Eliowir. Le cauchemar est réel pour moi, et les rêves ne sont rien de plus que le reflet de mon humiliation  » Il se dégagea, sèchement, tremblant, rendu légèrement fiévreux par ce qui lui retournait l'estomac. Lançant un regard sombre aux deux gardes restés bouches bées devant la scène, il les congédia sans égards. Dans le silence pesant revenu à la tente, fixant l'elfe avec ce mélange inextricable d'émotions, il finit par poursuivre, comme si on lui arrachait chaque mot à la hauteur d'un lambeau de son cœur martyrisé.

« Vous dites.... Vous dites avoir eut vos cicatrices en aidant des soldats humains ? Que vous rappellent-elles, si ce n'est que vous avez un jour fait le bien. Si pour chaque mauvais acte que vous avez un jour commit on vous a donné une chance de vous racheter ; parfois sans que vous le sachiez, alors en fin de compte, vous pourriez vous considérer comme le plus heureux des hommes. Mais quand le monde entier passe chaque jour de votre existence à vous rappelez que vous devriez être mort et non en vie... et que chaque souffle que vous prenez est une honte pour tout ceux qui vous entoures... qu'y as-t-il de bon à vivre sa vie, alors ?  »

Il porta la main à son col, déplaçant le tissu d'une main tremblante, avec l'impression d'un condamné allant au bourreau. La fabrique écartée révéla sa gorge pâle, ou qui aurait dû être uniformément pâle, si elle n'était pas couverte des traces sombres, parfois noires, ou bleuâtres, violacées, la peau à la texture révoltante là où elle avait mal cicatrisée des brûlures, des crocs, des griffes, et de la dague. Une vision d'horreur pour n'importe quel humain, et encore davantage pour qui partageait, avait partagé ou partagerait un jour sa vie.
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Eliowir Serillëiel
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeLun 19 Aoû 2013 - 10:17

S'il ne pouvait voir les songes provoqués par ces sorts, il pouvait au moins voir s'ils avaient "réussi". Autant le premier sort de cauchemar avait semblé atteindre sa cible, plus que l'atteindre même, autant ce sort-ci... Pourtant Eliowir était persuadé de ne pas s'être manqué. Il était certes fatigué, éprouvé physiquement et moralement, mais... Mais il en avait l'habitude. Lors de la guerre il avait déjà connu pareille atteinte et pourtant avait été capable de lancer des sorts bien plus complexes encore en combat. Non, il ne s'était pas trompé, le sort avait été parfaitement réalisé. Et pourtant...

Pourtant si songe il y eut, il parut bien court et bien peu intense. L'autre sembla avoir un instant un regard vague, presque vide, mais... pas de ce regard absent qu'ont les gens en train de rêver. L'elfe était alors persuadé que l'autre n'avait tout simplement pas rêvé. L'homme n'avait-il donc aucun rêve ? Aucun rêve... Même lui arrivait à en entrapercevoir malgré sa profonde peine, son dégoût de lui-même. Quelle détresse cela devait-il être de ne pas connaître de rêve, de ne voir de la vie que ses cauchemars sans songes plus posés pour contrebalancer leur violence... Oui, détresse. Voilà ce que cet homme était avant même d'être violence.

C'est pourquoi, quand le général se dégagea, Eliowir ne fit rien pour le retenir.

   « Mais quand le monde entier passe chaque jour de votre existence à vous rappelez que vous devriez être mort et non en vie... et que chaque souffle que vous prenez est une honte pour tout ceux qui vous entoures... qu'y as-t-il de bon à vivre sa vie, alors ?  »

Ces paroles vibrèrent en lui d'un écho terrible. S'il savait... Si l'homme savait seulement à qui il venait de dire cela. A lui, l'infanticide, celui qui avait tué son propre fils. Pas à un meurtrier devenu criminel pour se défendre ou défendre la vie des siens. Non, un meurtrier puissant qui avait usé de sa puissance pour tuer un des siens. Un enfant. Son propre fils ! Et qui avait ensuite causé, de la plus lamentable des manières, la mort de son épouse. Sa famille décimée, à cause de lui. Comment était-il censé pouvoir se regarder encore en face ? Comment était-il censé vivre avec cela ? Il n'en savait rien.

Il ne répondit toutefois pas de suite, sa gorge nouée lui rendant tout son impossible. Au lieu de cela, il accorda toute son attention à l'homme qui dégageait son cou. Lui révélant alors de profondes et horribles stigmates. Vampires, lui criaient-elles. Vampires ! Et pourtant l'homme en face était bien homme et non créature de nuit. Immunisé alors ? Sans aucun doute. Mais à quel prix ? Les marques attestaient de sévices constants, réguliers. Acharnés. Il préférait ne pas s'imaginer celles qui devaient les accompagner sur le reste du corps. Et sur l'âme... Il comprenait mieux les cauchemars de l'autre et s'en voulait d'autant plus alors.

Ainsi quand il releva le regard vers les perles qui le fixaient, ce ne fut ni dégoût ni pitié qu'on put lire au fond de ses propres prunelles. Ce fut plutôt culpabilité, profonde inquiétude, et une certaine compréhension, mêlé à une once de respect. Oui, ce gamin tout juste adulte, malgré sa violence, malgré son insolence, malgré tout ce qui l'agaçait chez lui, ce gamin méritait un peu de respect. Pour avoir survécu à ça, même si l'elfe n'était pas bien sûr que ce fut plus que survivre.

- Qu'y a-t-il de bon à la vie... Voilà une excellente question, répondit finalement l'elfe d'une voix basse, le regard se perdant soudain au loin. Vous me demandez cela à moi, qui ai vécu pourtant sept cent quatre-vingt deux longues années. Moi qui ai vu tant de violences et de haines ravager notre belle terre qu'est Armanda... Moi qui, malgré le merveilleux cadeau que la vie lui a donné en lui offrant un fils, l'a détruit, tué... tué...

Il se tut un instant, sa gorge se serrant soudain l'empêchant momentanément de poursuivre, tandis qu'un afflux de souvenirs, de ses cauchemars à lui, déferlaient dans son esprit, menaçant de l'emporter une fois encore dans le raz-de-marée de la folie.

- Vous avez visiblement vécu des atrocités sans nom, et moi j'en ai commis. Savez-vous comment l'on me nomme dans mon pays ? Reprit-il, tout en relevant les yeux vers l'homme, une lueur frôlant la démence ravageant ses iris. L'infanticide... l'infanticide ! J'ai tué mon fils. Et vous me demandez à moi ce qu'il y a de bon à vivre quand "chacun de ses souffles n'est que l'haleine fétide de la honte" ? Moi qui suis banni à vie par les miens, dont chaque regard accusateur condamnera à jamais, et à raison, cet acte immonde... désolé, Sieur Svenn, mais je ne puis répondre à cette question.

Comme pour appuyer ses dires, il secoua la tête de droite et de gauche.

- Non, je n'en connais pas la réponse. Survivre, avancer pas après pas, chaque jour durant, tenter de conserver cette honte au fond de vous et de la cacher aux autres, de la faire taire... C'est tout ce que je sais. Le reste...

Un haussement d'épaules ponctua la fin de sa phrase, plus en signe d'impuissance qu'autre chose.

- Mais si je ne puis répondre à cette cruelle question, général, je pense que je puis répondre à d'autres, ajouta-t-il finalement, tentant alors de relancer la discussion sur un terrain plus fiable, plus stable.

Celui de la guerre, des combats, de ce combat qui risquait de détruire tout Armanda.

- Enfin si vous souhaitez toujours avoir les renseignements que je puis posséder...
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeSam 24 Aoû 2013 - 11:42


Il se montrait rarement aussi ouvert, encore davantage avec un parfait inconnu. En vérité ? Il n'avait pas la moindre idée de ce qui le poussait à se dévoiler à cet elfe, encore moins après ce qu'il lui avait fait subir, dans sa hâte outragée de prouver qu'il était supérieur. Au moins son repentir était sincère. Il n'avait nul besoin de magie pour le savoir, le sentant simplement, instinctivement... C'était une chose qu'il agréait sans toutefois le décrisper. C'était... un dû. Mais l'horreur ravivée, et surtout le désespoir qui traînait à sa suite comme un drapé sinistre. Il pensait chaque mot qu'il avait prononcé, comme une complainte rauque et rouillée à une insupportable blessure ; les lamentations d'agonies d'un mort-vivant d'une autre sorte. Non, pas besoin d'être vampire pour vivre la non-mort ; il suffisait de perdre jusqu'à la plus infime raison de réellement... vivre. Qu'était donc la vie ? Une bien étrange question, pour qui en jouissait pleinement, sans conteste, sans contraintes. Pour ceux-là, répondre serait presque impossible tant la vie était un concept qu'ils pensaient acquis, obligatoire ; pensant qu'on leurs devait la vie, et qu'ils en jouissaient sans avoir à craindre de la voir s'échapper. La mort elle-même était souvent un concept obscure, et à juste titre. Pourtant, ceux qui se voyait retirer la vie, et l'existence, comprenaient alors de façon brutale à quel point le présent qu'ils avaient un instant tenu entre leurs mains était précieux, précieusement éphémère également, il se dérobait à vous bien avant que vous n'en goûtiez la pleine saveur... et seul l'arrière goût mielleux vous accompagnait, tel un jalon de nostalgie. Si lui devait donner une réponse à cette question philosophique, qu'est-ce donc que la vie, il dirait alors que la vie est un regret, l'existence une condamnation.

Tout comme il se condamnait, de sa propre main, en dévoilant les marques de sa honte. Quoi qu'il puisse faire, il serait toujours marqué à vie, toujours porteur de la folie d'un autre, un autre qui avait mit son âme à nue et l'avait dévorée sans une once de clémence. Ces marques, elles l'empêchait de se regarder dans une glace, elles l'empêchait de vivre. Pourquoi, alors, les montrer ainsi ? Certainement parce qu'il n'avait plus rien à perdre, et tout à gagner, d'une mort rapide à l'espoir de se voir attiser vers un autre chemin, la haine virulente pourquoi pas, mais qui le détournerait de cette honte. Un miracle, que l'elfe soit passé au-delà de sa ligne de défense. Mais lui n'y était pour rien, la créature avait défoncé la porte dissimulant ses secrets d'un grand coup de bélier, et son esprit lui-même l'avait trahit. Qu'il contemple alors ce qu'il avait réveillé, et qu'il sache... que le pire existait. Le mal n'avait pas de fond, l'on trouvait toujours plus terrible que ce qui nous affectait ; mais dans la cruauté même, il y avait un cap au delà duquel rien ne pouvait contester l'absolut des atrocités commises. Les marques sur son corps, au demeurant, étaient loin d'être les plus terribles... son esprit, lui, ne supporterait jamais ce qui s'était passé, pas même trente ans et plus après la fin des tortures, il vivait encore dans la peur permanente de ce vampire. Et il savait que si il devait lui faire face à nouveau, il serait incapable de le combattre.... la peur était trop présente. Trop poignante.

Aussi poignante que la détresse qu'il ressentait en planta fermement ses prunelles claires dans le regard sombre de l'elfe. L’absence de pitié et de compassion, dans le regard nocturne, le rasséréna étrangement. Se faire plaindre par un individu comme celui-ci l'aurait sans nul doute achevé. Mais la considération qui semblait imprégné l'elfe au contraire, participa d'un certain calme. Une partie de lui était satisfaite de le voir culpabilisé, l'autre, plus terre à terre, voulait le secouer. Il ne pouvait pas savoir ce qu'il avait déclenché en lançant ce sort, il n'avait eut aucune idée de ce qui l'habitait. Mais ce qui l'attira réellement fut cette lueur de compréhension... compréhension ? Non, que pouvait-il comprendre à ses sentiments ? Il n'avait jamais vécu ça, il en était certain. Et pourtant, il devait bien y avoir quelque chose. Il ne feignait pas de comprendre, et ne s'aveuglait nullement de fausses pistes. Il semblait réellement capable de saisir l'essence même de ce qu'il disait... comme une âme sœur. Non ce pathétique élan de romantisme des jeunes femmes du sud attendant le grand amour, certainement pas. Une âme sœur.... une âme ayant vécue une expérience la conduisant à la même honte que la sienne, au même poids, la même cangue sur les épaules. Il l'observa sans mot dire, tout du long de ses paroles, le regardant d'un œil ternit, mort et dépourvut de cette dureté métallique qui aurait dû la caractérisait. Il ne pouvait répondre.... Dans un sens, il comprenait, mais cela l'abattait encore davantage. Il aurait voulut qu'un jour, quelqu'un lui donna sa réponse.

Il avait tué son fils. Pourquoi ? Il ne voulait pas le savoir. Pas plus sans doute qu'il ne voulait donner lui-même une réponse à la raison pour laquelle il éloignait tout son entourage. Il releva les yeux à la fin de sa dernière phrase, et resta quelques minutes interdit. Il hocha faiblement la tête, et eut un peu de mal à reprendre la parole, parlant avec plus de précautions qu'auparavant, comme si l'éclat l'avait maté. « Oui... bien sûr, je vous en prie. Je vous laisserais aller ensuite, si vous le désirez toujours  » Il le laissa parler, et montrer, silencieux la majorité du temps, ne posant qu'une question pour plus de précision, à l'occasion. Et lorsque ce fut enfin terminé, il reprit la parole. « Je vous remercie » Hésitant quelques instants, il le parcourut du regard, puis ajouta. « J'aurais... deux faveurs à vous demander, si vous y consentez  »
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Eliowir Serillëiel
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 22:33

« Oui... bien sûr, je vous en prie. Je vous laisserais aller ensuite, si vous le désirez toujours »

Oui, il le désirait. Ardemment. Depuis qu'il avait quitté Gloria, il entendait l'appel de son pays. Un appel sourd, lent, lancinant, mais indescriptiblement prenant. Même s'il connaissait les risques, même si l'appréhension faisait sourde une terrible terreur en son cœur, il ne pouvait penser qu'à cela : rentrer. Retourner là-bas. Chez lui. Avec les siens. Mourir là-bas s'il le fallait, mais rentrer. C'était là toute la musique que son cœur chantait. Rentrer. Coûte que coûte.

Mais même s'il brûlait de partir sur le champ et de reprendre la route, il n'avait qu'une parole. Il donnerait à l'humain les informations qu'il avait et qui pourrait grandement aider l'armée dirigée par cet étrange général. Si amitié ne pouvait encore vraiment les lier, les mots que venaient d'offrir le jeune Svenn sonnaient comme une offre de trêve. A défaut d'une paix réelle et tangible.

Il hocha donc la tête donnant son assentiment silencieux à cette main tendue. Et parla donc. Longuement. Tout en montrant sur la carte son trajet, son départ de Gloria, son retour en arrière pour aider les humains et le petit détour qu'il avait dû leur faire faire pour échapper à une troupe alayenne, puis son nouveau départ, sa route vers l'ouest rapidement coupée par le siège qui s'était un peu étendu entre temps, sa bifurcation vers le nord, presque en direction d'Elena... puis son arrivée vers ce campement humain. Il indiqua ensuite sur la carte tous les campements alayens qu'il avait pu croiser, le nombre qu'il avait pu compter de soldats y siégeant, ce qu'il avait réussi à observer, de loin pas assez fou pour s'approcher toutefois. Il avait pu noter quelques "routines", que ce soit dans leur façon de monter la garde dans leur camp, ou dans les rondes qu'ils organisaient tout autour, ou encore dans la façon dont il traquait leurs cibles.

Dont lui. Il raconta brièvement la traque dont il avait failli faire l'objet, et comment il avait réussi à s'en échapper, se fondant dans la nature et usant de tous ses talents d'elfes pour se faire. Il n'avait dû sa réussite qu'au fait que la troupe ne comportait aucun général. Sinon cela en aurait été fait de lui, sans aucun doute.

Il répondit du mieux qu'il put, masquant l'impatience de sa voix autant qu'il le pouvait, aux questions, rares heureusement, que l'humain lui imposa. Ils en étaient là, son récit fini, toutes ses informations maintenant aux mains du général, se regardant alors droit dans les yeux. Eliowir n'aurait su dire ce qu'il pouvait lire dans ces yeux-là, mais il savait au moins une chose : une sorte de respect, même si toujours teintée de méfiance, semblait naître entre eux deux.

« Je vous remercie »

S'il était des mots qu'il n'aurait jamais penser entendre venant de ce Svenn, c'était bien ceux-là. Ils lui arrachèrent alors un moment de stupeur qui le figea dans une expression bouche bée. Conscient soudain que cette attitude ne lui seyait guère, il s'empressa de refermer la bouche, et de se racler la gorge pour assurer sa voix :

- Je vous en prie.

Etrange d'énoncer cela, alors que quelques instants auparavant, ils se battaient comme des sauvages. Son corps en portait surement les stigmates. En tout cas, la douleur se faisait bien présente, et il n'était pas bien sûr de pouvoir marcher sans boiter légèrement. Rien que sa magie ne pourrait arranger, du moins suffisamment pour lui permettre de reprendre la route rapidement, mais présentement il sentait ses muscles et ses os crier leur mécontentement et plus encore. Ces jeux n'étaient plus de son âge...

Il n'attendait plus maintenant que l'instant, tant espéré, où sa liberté lui serait rendue. Avec sa lance au passage. Mais au lieu de cela, le jeune général semblait le sonder du regard. Et alors qu'il allait se permettre de demander si autre chose était requis, l'autre le coupa :

« J'aurais... deux faveurs à vous demander, si vous y consentez »

Là encore, surprise le prit au dépourvu. Il parvint cette fois-ci à garder un air plus digne, même si ses yeux durent le trahir. Il hésita un instant, la méfiance semblant vouloir de nouveau palpiter dans son esprit : devait-il se méfier d'un potentiel piège ? Ou devait-il... faire confiance ? Faire confiance à un humain... Non, méfiance. Méfiance courtoise, mais méfiance tout de même. L'expérience lui avait appris que souvent les hommes aimaient se jouer de la bonté et de la naïveté des elfes. Pourtant il s'était longtemps considéré comme l'un des moins naïfs de son peuple, et l'un des moins bons... mais il fallait croire que parmi les hommes (il ne parlait même pas des vampires), il restait bien loin d'arriver à leur cheville question fourberies et autres mesquineries en tout genre.

- Je ne puis vous promettre de pouvoir les accepter, mais je vous écoute, répondit-il alors d'une voix neutre.

Et où patience étonnante et curiosité avivée se mêlaient étroitement.
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeLun 26 Aoû 2013 - 14:30


La situation semblait irréelle. Quelques instants plus tôt ils se seraient jetés l'un sur l'autre pour s'assassiner, et voilà qu'ils parlaient civilement. Pas forcément dénués de raideurs et de méfiance, mais civilement, et franchement. Ça ne lui ressemblait guère, mais en moins de temps qu'il n'aurait communément fallut pour l'apprivoiser quelque peu, il se trouvait dans une situation totalement inédite et dénuée d'une tension interne considérable.... tout simplement parce qu'il lui avait dit la vérité, et que l'elfe était désormais au courant de ce qu'il était. Lorsqu'il avait posé les yeux sur lui, il avait douté de pouvoir le considérer autrement que comme un être orgueilleux et dépourvut de valeurs, un parasite vivant sur le dos des hommes. On l'avait détrompé, violemment, mais on l'avait détrompé. Et pour une fois il acceptait de s'être trompé, chose qu'il aurait refusé en toute autre situation... Peut-être parce que cet elfe avait des arguments frappant, et qu'il ne tenait absolument pas à revivre l'expérience de sa magie de si tôt. Jamais à vrai dire, si c'était possible, mais mieux valait ne pas s'avancer de trop, quelque chose lui disait qu'il le regretterait très certainement. L'observant toujours, il se demanda si il ne devait pas tout simplement se taire et le laisser aller. Après tout il avait voulut être débarrassé de lui rapidement un moment plus tôt, il en avait à présent l'occasion... Et ne semblait pas vouloir la saisir. Ce n'était pas tout à fait vrai, il désirait toujours être seul, au moins un temps, pour se remettre de ce qu'il avait vécu. Il en avait grandement besoin, plus que de raison pour un individu classique...

Il observa attentivement les expressions fugaces sur le visage de son interlocuteur avant d'obtenir sa réponse, réponse qu'il découvrit être beaucoup plus patiente qu'il ne l'imaginait. Une surprise de son point de vu, il s'était attendu à ce qu'il veuille filer le plus tôt possible et qu'il voit d'un mauvais œil qu'on tente de le retenir. Mais puisque ce n'était pas le cas il n'allait pas s'en plaindre, n'étant pas en état de revenir à la charge pour combattre à nouveau, que ce soit oralement ou physiquement d'ailleurs. Alors il n'attendit pas pour énoncer ce qu'il désirait, en ce demandant si cela le surprendrait de nouveau ou si il était attendu d'une façon ou d'une autre. Un fantôme d'amusement le traversa en se disant que, sans doute, l'elfe ne penserait jamais à ce qu'il allait dire. Parmi toutes les possibilités c'était après tout l'une des moins probables, et à la fois très probable si l'on considérait ce qui venait de se dire. «  La première chose est très simple, j'aimerais que vous acceptiez d'être escorté, au moins jusqu'à la fin de la grande route. Pour plus de sûreté. » Il ne s'était pas retenu de le tuer pour le voir périr d'une façon ou d'une autre. La fin de la grande route amenait dans la plaine face au royaume elfique, il doutait que les Alayiens se soient déplacés dans cette direction à l'heure actuelle, concentrés comme ils étaient sur Gloria. Eliowir pourrait toujours se vexer qu'il veuille pourvoir à sa sécurité, mais il y tenait. Il ne pouvait pas vraiment lui imposer, c'était pourquoi il présentait cela comme une faveur plutôt que comme une obligation. «  La seconde, est bien.... lorsque cette guerre sera achevée, accepteriez-vous de me rencontrer à nouveau ? »

Il resta silencieux, attendant sa réaction, sachant qu'il ne s'opposerait pas à un refus, qu'il s'agisse de l'une ou l'autre de ses demandes. Si vraiment il désirait les lui refuser, alors tant pis, et si au contraire il décidait de les accorder se serait parfait. La balle était dans son camp à présent, il ne pouvait guère qu'attendre la réponse....
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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeMer 28 Aoû 2013 - 22:56

« La première chose est très simple, j'aimerais que vous acceptiez d'être escorté, au moins jusqu'à la fin de la grande route. Pour plus de sûreté. »

Eliowir ne put s'empêcher de grogner en roulant des yeux au ciel à cette demande. Cet humain était décidément très têtu et prenait son rôle de général de l'armée humaine, censée protéger tout citoyen, très au sérieux. Encore heureux, lui diriez-vous. Si ce n'est qu'il n'était pas "tout citoyen" justement. Il avait beau être banni, il restait avant tout un elfe libre. Enfin... Quand il ne se faisait pas bêtement capturer par des humains de façon déraisonnée.

Il ne répondit toutefois pas tout de suite, attendant la deuxième faveur pour pouvoir décider ensuite de la juste valeur de celles-ci. La première, même si elle l'agaçait, n'était après tout pas d'un prix exorbitant. Un petit écrasement de son orgueil, certes, lui que l'idée de se faire escorter répugnait au plus haut point avec ce sentiment qu'on le prenait alors pour un incapable ou un inconscient. Mais si c'était là le prix de sa liberté de mouvement ensuite, il arriverait à faire taire la petite voix qui déjà se récriait.

« La seconde, est bien.... lorsque cette guerre sera achevée, accepteriez-vous de me rencontrer à nouveau ? »

S'il s'était attendu à cela.... Sa surprise dut se lire d'ailleurs dans ses yeux, et dans le silence qu'il accorda d'abord à cette demande. Avant que finalement un grand éclat de rire ne lui échappe. Et qu'un léger gémissement ne suive et coupe court à son éclat, alors que ses côtes endolories se rappelaient à lui, sous l'épreuve qu'il venait de leur infliger en s'esclaffant ainsi.

- Je vous prie de m'excuser, parvint-il enfin à répondre après un court instant. Je ne voulais pas vous offenser. Mais votre deuxième faveur m'a.... plutôt surpris. Plus que surpris même pour tout dire. J'aurais plutôt pensé, pour tout dire, que vous n'auriez qu'une seule envie : ne jamais me revoir. Ou mieux encore, si ce que j'ai entraperçu est juste, ne jamais revoir d'elfes tout simplement.

Il se tut un instant, en profitant pour sonder son interlocuteur, essayant de voir quel impact ses mots avaient pu avoir sur le jeune homme. Mais il ne parvint à rien décrypter de particulier sur ce visage devenu de nouveau si lisse...

- Toutefois, si à la fin de cette guerre, la mort n'a pas décidé de nous happer dans son manteau vorace, et si la vieillesse n'a pas décidé de prendre finalement son emprise sur ma vie, alors oui, ce sera avec... plaisir...

Il avait longuement hésité sur ce dernier mot, mais à bien y réfléchir c'était quand même le plus approprié. Oui, plaisir il aurait. Ni devoir, ni réelle obligation. Véritable envie, teintée de curiosité, et un brin de plaisir, oui.

- ...que je vous rencontrerai à nouveau.

Il marqua un petit temps d'arrêt, avant de reprendre d'une voix suave, d'où perla de nouveau un brin de sa précédente arrogance :

- Quant à votre première faveur... Je reste persuadé que je puis survenir seul à ma sécurité et que je passerai même plus facilement inaperçu seul, ne suivant d'ailleurs pas les routes humaines...

Non, non, il ne dénigrait pas les infrastructures mises en place par les hommes... Enfin si peut-être...

- Mais je m'y plierai aussi. Plus par souci de conclure cette... trêve entre nous, et de vous montrer ma bonne volonté, qu'autre chose.

Sur ces mots, il se tourna alors complètement vers l'homme, pour lui faire face, et, après un dernier instant d'hésitation, lui offrit le salut cérémonial elfique, mains croisées sur la poitrine et s'inclinant légèrement. Il se releva cependant aussitôt, se doutant que l'homme ne saurait pas forcément comment réagir ensuite à ce salut. Et, comme pour montrer qu'il avait, un peu du moins, appris aussi les mœurs humaines, il fit, ce qu'il n'avait fait que rarement encore... Il lui tendit la main.

- Je crois que par chez vous, vous vous serrez les mains pour saluer un homme de valeur ou pour conclure un pacte, ajouta-t-il, songeant que son comportement bizarre nécessitait peut-être quelque explication.

Que l'humain la serre ou non, ou qu'il prenne l'option qu'il souhaitait, à savoir honneur accordé à l'elfe qu'il était, ou simple accord entre deux négociants, qu'importe. Eliowir estimait avoir fait déjà beaucoup pour montrer le respect naissant envers l'homme. A l'autre ensuite de prendre ce qu'il voulait...


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MessageSujet: Re: En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes TERMINE En pleine tension [PV Eliow] Avertissement : Scènes violentes     TERMINE Icon_minitimeVen 30 Aoû 2013 - 9:59


Têtu lui ? Pire que ça même. L'on aurait aisément put affirmer qu'il pouvait se fracasser méthodiquement la tête sur un mur en acier armé et avoir le culot de se voir confirmé. Il se montrait obstiné, buté, et véritablement aveugle quand il le souhaitait vraiment, et ne s'en cachait absolument pas. Et pour le coup il était effectivement fort têtu, mais c'était à juste titre... Il voulait bien admettre que Eliowir ait des qualités, mais il ne misait pas sur des valeurs dont il n'avait pas vu l'entièreté comme cela. Pour le coup il préférait amplement que sa garde s'occupe de le mener en sécurité, et à juste titre, si il voulait le revoir en vie après la guerre il faudrait bien qu'il survive. Pour le coup ce n'était pas même à sa fierté qu'il pensait, mais simplement à la faveur qu'il espérait voir acceptée dans trop de mal. L'elfe lui devait bien ça non ? Il n'aimait pas se servir des circonstances pour influer sur les choix des autres, mais avec ce qu'il lui avait fait subir, il lui devait au moins ce petit remboursement, à défaut du reste... et au final ? Même si il le laisserait aller sans insister, il y croyait dur comme fer. Il devait d'ailleurs s'être affreusement concentré là dessus, comme si il avait sans le savoir, tenté d'imprimer dans le crâne de l'autre ses pensées, car il manqua sursauter en le voyant s'esclaffer comme une baleine. Le Nordique cligna des yeux, surpris et perplexe devant cette réaction tout sauf attendue...

Mais qu'est-ce qu'il y avait de drôle à sa demande ? Qu'il lui dise non d'accord, mais qu'il se gausse ouvertement de lui à ça non ! Déjà il se durcissait, prêt à montrer les crocs. Mais l'elfe sembla enfin se remettre de son hilarité et lui en expliqua enfin la cause, le détendant du même coup. Bon ce n'était pas faux, si il pouvait ne jamais revoir d'elfe de sa vie il en serait le plus heureux au monde... mais Eliowir n'était pas un elfe, c'était Eliowir, tout comme Roëric n'était pas un vampire mais Roëric, et tant pis si le commun des mortels ne comprenait absolument pas la différence, le principal c'était que lui se comprenait très bien. Le reste n'avait qu'une importance minime, voir pas d'importance du tout selon l'instant choisit. Il resta impénétrable, se laissant examiner. Apparemment il ne lisait nullement les pensées, à la manière des dragons, il n'avait donc que peu de chance qu'il se gausse de ce qu'il pouvait penser intérieurement, le reste restait le même. Si il avait fait cette demande c'était pour de véritables raisons. En revanche, il s'ouvrit à la suite. Non seulement l'elfe acceptait mais le fait qu'il le présente comme un plaisir le surprenait à son tour.... sans pour autant le vexer, bien au contraire d'ailleurs, en tout ego, il ne pouvait réellement qu'apprécier qu'on considère ainsi sa compagnie. Étrangement d'ailleurs, le plaisir serait sans doutes réciproque.

Quelque chose flotta un instant entre eux, puis le coin de ses lèvres s'ourla brièvement, tandis qu'il hochait la tête. « Je vous remercie.... une fois de plus » Nouveau moment de surprise en le voyant s'incliner. Il ne savait pas où se mettre devant cette démonstration, ne s'étant jamais incliné devant personne. Et refusant catégoriquement que ses hommes s'inclinent devant lui également. Il le regarda un bref instant. « Oui en effet... » Et lui saisit la main fermement, la serrant avec force pour montrer son ressentit. Pour montrer qu'il ne faisait pas semblant. Ça oui, il comprenait mieux de quoi il en retournait. Le retenant un bref instant, il le laissa ensuite allé sans problèmes. « Et bien, vous voici de nouveau libres. Laissez moi simplement appeler vos compagnons de routes et vous pourrez nous quitter » Il l'accompagna dehors, trouva deux de ses meilleurs hommes, un comprit, une garde rapide et habituée à aller dans les lieux le plus accidentés, silencieuse et vigilante, sachant se faire oublier, plutôt qu'un groupe nombreux. Saluant l'elfe à qui ils remirent une monture, il les regarda simplement s'éloigné.
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