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Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE

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MessageSujet: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeLun 20 Mai 2013 - 20:20

La douleur l'avait surprise quelques heures plus tôt, lui martelant la tête comme si quelqu'un lui piochait les neurones. C’était survenu brusquement, et elle s'était effondrée, sans connaissance, pendant quelques minutes, tandis que dans son esprit résonnait une voix étrangère, accompagnée d'une image étrange. Que le ciel en soit remercié, elle était seule au moment où cela s’était produit. Elle s’était réveillée avec une migraine d'enfer, et une question qui subsistait : Que lui était il donc arrivé ?  
Ce n'était pas vraiment dans ses vampiriques habitudes de s’écrouler ainsi, surtout avec pareil vision. D’après ce qu'elle avait put voir, il y avait... beaucoup d'or. Une salle au trésor probablement. Ses aventures l'ayant mené a coté de Gloria, elle avait décidé de commencer par le château de la majestueuse capitale, d'autant plus que c’était ici qu'elle avait le plus de chance de trouver l'endroit. Un petit problème se posait toutefois : comment pénétrer dans un lieu aussi bien défendu ? Surtout qu'au final... c’était surtout a cause de ce appel lancinant qu'elle avait ressentit au fond d'elle même que pour l'argent qu'elle y allait. Un comble pour une voleuse.
Le palais royal était déjà sur protégé, alors mieux valait ne pas penser a la surveillance affectée a la salle du trésor. Son totem lui serait probablement plus qu'utile. Mais de toute façon, elle allait devoir faire des recherches. Elle y réfléchirait le jour prochain, afin de tenter une percée la nuit d’après.

Quoi qu'il en soit, elle devait avant tout se nourrir. Ce qui expliquait sa présence dans les quartiers pauvres de la ville. D'ordinaire, elle évitait de traîner ici pour trouver a manger, mais exceptionnellement.... Elle n'avait pas mangé depuis sa rencontre avec le chasseur de vampire, quelques heures avant son évanouissement, et les deux événements consécutifs l'avaient vidé de ses forces. Aussi avait elle besoin de refaire complètement le plein d’énergie, ce qui impliquait un certain ombre de victimes. Or c’était ici que la vampiresse avait le plus de chance d'en trouver, de nuit. Entre les criminels, les manants, les filles de joies, les voleurs et toutes sortes de racailles, elle avait largement de quoi faire. Le seul point un petit peu embêtant était le manque d’hygiène. Certes, les riches ne se lavaient pas tous les jours non plus, mais au moins avaient ils une certaine propreté. Ici... Le quartier empestait. Hyrriena fronça le nez de dégoût. Cette puanteur nuisait a son odorat sur-developpé.

Elle sauta sur le toit suivant, suivant du regard la petite silhouette qui rasait les murs, un couteau a la main. Ah, le plaisir de la chasse... Le jeune homme qu'elle pourchassait n'avait, de ce qu'elle avait put voir, pas beaucoup de scrupule a égorger les noctules pour récupérer leur argent. Elle allait donc en plus faire une bonne action ! Elle le suivait depuis quelques temps, le temps s’observait avec interet comment il s'y prenait pour ses attaques. Aucune délicatesse, il fonçait dans le tas et volait l'argent qu'il trouvait, laissant derrière lui de pauvres cadavres. Que de sang gâché pour quelques pièces...
Après l'enfant et la prostituée que la jeune femme avait vidé de leur sang, elle s'estimait suffisamment nourrie, mais c’était tellement amusant de pourchassait les chasseurs. Ils étaient trop sûrs d'eux pour faire attention a ce qui les entourait, d'une manière générale. Pas un instant le garçon ne songea a se retourner ou a lever la tête.

Contrairement a lui, la vampire observa les alentours avant de passer a l'action. Elle avait a plusieurs reprises aperçu une furtive forme noire, de toute humaine, suivre la même proie qu'elle. Elle avait manqué s’arrêter suite a cela et puis.. Après tout, elle était une vampire. Et l'incident avec le chasseur de vampire avait endommagé sa fierté, elle tenait a réussir. Pour l'instant, le poursuivant était invisible. Mais elle savait qu'elle n'avait que peu de temps.
Elle se laissa souplement tomber sur le sol, juste devant lui. Sa capuche rabattue, les boucles dorées de la jeune fille brillaient faiblement sous la lune, son teint pâle passant, de nuit, inaperçu. Surpris, l'humain eut un mouvement de recul avant de, mécaniquement, se jeter sur Hyrriena. Celle-ci, cinquante fois plus rapide, se décala, l'attrapa par le bras droit et le renversa sur le sol. Il s'effondra en gémissant, et n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle l’assommait proprement. Le temps n'avait pas pris plus d'une vingtaine de secondes.
Récupérant doucement le poignet de sa victime, elle y planta ses crocs pour commencer a se nourrir. Un peu plus raffiné que de s'abreuver directement a la gorge du jeune homme.
Hum... délicieux. Ce n'était pas prudent de rester mais...
A peine avait elle prit quelques lampées qu'un bruit de pas, assez furtifs d'ailleurs, se fit entendre, se rapprochant. L'odeur du sang avait caché celui du nouvel arrivant... Ou plutôt arrivante, devait elle dire.
Hyrri releva la tête, s'essuyant machinalement les lèvres, pour faire face a l'inconnue.

Avant de se rebaisser, pour trancher proprement la gorge de l'évanoui. Il avait de toute façon toutes les chances de se vider de son sang, mais il restait un risque, assez faible, qu'il se réveille pour se transformer en vampire. Pas question de se retrouver avec un nouveau-né sur les bras!
Et si.. Elle pouvait lancer une troupe de nouveaux transformés sur le palais; les gardes occupés, elle activerait son totem pour pénétrer dans la salle au trésor. Oh, elle allait devoir étudier de plus près cette idée sournoise. Cela ne correspondait pas a sa façon d'agir, d'ordinaire, mais la situation était spéciale.
Enfin bon. Elle avait autre chose a penser pour l'instant. La jeune femme -car c'était bien une humaine- était a présent juste en face de la vampire, qui s'était relevée, prête a disparaitre; ou a tuer.


Dernière édition par Hyrriena Moledvina le Jeu 23 Mai 2013 - 13:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeMer 22 Mai 2013 - 21:02

Voilà plusieurs jours qu’Yvia était revenue à Gloria, essentiellement en quête de renseignements précis sur l’incursion Vampirique au sein du Palais Impérial, renseignements qu’elle espérait pouvoir mettre à contribution pour honorer son contrat principal, à savoir la mort de Lorenz Wintel. Et en attendant… Elle enchaînait les petites missions sans intérêt autre que lui permettre de prendre la vie. A moins qu’elle ne soit dans sa retraite sur le Croc du Dragon, loin dans les montagnes de l’Est, Yvia était malheureuse lorsqu’elle ne tuait pas. Cela pouvait apparaître aux autres comme une dangereuse pathologie mentale, mais en réalité, ceux qui pensaient ainsi avaient peur. Peur de leur propre potentiel.

La première fois qu’elle avait tuée, Yvia avait pris conscience de son pouvoir quasi divin octroyé par son amante la Mort ; elle avait le droit du jugement dernier, celui de choisir la vie ou la mort pour l’être se tenant en face d’elle. Il n’y avait rien de plus jouissif que de sentir la vie s’écouler d’une personne, en même temps que son sang se vidait. Ceci dit, certains le comprenaient, notamment certains de ses subordonnés du Souffle, et partageaient sa vision du meurtre. En effet, cet acte n’était pas aussi simple ni dépourvu de signification qu’il pouvait y paraître de prime abord. Pour commencer, il y avait une intense relation entre l’Assassin et ses armes, aussi importante que celle entre un soldat et son épée. Ces objets n’en étaient pas vraiment ; leurs propriétaires leur prêtaient une âme, une conscience, les respectaient et en prenaient soin. Ainsi, en retour, les armes les protégeaient de tout ce qui pouvait leur nuire.

Ensuite venait la dimension presque érotique de l’œuvre portant le nom d’assassinat. Tuer par dague impliquait de se coller contre le corps de sa cible, de mouvoir son corps contre le sien dans une danse macabre ; on était recouvert de son sang, que l’on pouvait goûter comme l’on ferait avec une friandise. On sentait le dernier souffle du jeune macchabé s’échapper de sa poitrine, ses derniers battements de cœur, pompant inutilement du sang afin de pallier à cette brusque chute de pression… Ah oui, décidément, il n’y avait rien de mieux que tuer, tuer, et encore tuer, pour se procurer du plaisir.

Et ce soir, alors qu’elle poursuivait une énième personne, elle sentait déjà ledit plaisir être latent en elle. Surtout après la vision de la veille, celle de cette salle dans laquelle dormait une promesse de puissance telle qu’elle n’en avait jamais connue. Yvia avait passé la journée à régler les préparatifs de son intrusion, prévue pour le lendemain soir. Ce ne serait pas facile, mais elle pourrait y arriver, surtout avec l’aide qu’elle allait recevoir de la part des Lames Rouges avec qui elle avait traité.

Néanmoins, sa chasse avait un paramètre inconnu en plus ce soir-là. Il lui avait semblé plusieurs fois voir ou sentir quelque chose, qui suivait le même chemin qu’elle. Un autre Assassin dont la cible côtoyait la sienne, ou avait emprunté par pure coïncidence le même chemin qu’elle ? C’était une possibilité ; elle n’avait pas lu tous les ordres de mission qui étaient arrivés récemment. Dans tous les cas, cela ne mettait pas la sienne propre en danger : l’Assassin était doué. Il s’agissait peut-être de Lylyzth ? Cette jeune femme avait vraiment du talent, et irait très loin dans sa carrière de meurtrière du Souffle. Elle rentrerait dans les annales de leur Guilde, c’était certain.

Le jeune homme qu’elle suivait tourna dans une petite ruelle, sombre et peu fréquentée. C’était le fils d’un commerçant assez aisé, qui collectionnait les conquêtes amoureuses, et avait laissé derrière lui nombre de cœurs brisés et de virginité volées. Le père de l’une des demoiselles en question ne l’avait pas apprécié, et voilà que ce soir, toutes ces adolescentes seraient vengées. Ce ne serait assurément pas quelque chose de difficile à accomplir : aucun crochetage, aucune infiltration, et aucun garde à l’horizon.

Yvia attendit au coin de la rue quelques instants, afin de laisser à sa cible quelques mètres d’avance, ce qui faciliterait sa course finale. Sa main était déjà posée sur sa dague, qu’elle ne sortirait qu’au dernier moment : elle avait appris dans sa folle jeunesse à ne pas sortir son arme trop tôt, un témoin imprévu pouvant surgir et hurler de terreur avant qu’elle puisse accomplir son acte. L’expérience servait toujours.

Cependant, que sa cible gémisse avant d’avoir senti sa dague se ficher dans son cœur n’était pas prévu, tout comme ce bruit de chute amortie, féline. Que se passait-il donc ? Quelqu’un lui volait son contrat ? Mais qui ? Un père ou un frère ayant décidé d’agir seul ? Possible, mais peu crédible : s’il s’agissait de l’ombre qu’elle avait parfois surprise sur les toits, un tel amateur n’aurait pu faire preuve d’autant d’adresse. Yvia saisit son arbalète de poing, accrochée à sa hanche, et arma le mécanisme de tir à deux niveaux. Les deux carreaux étaient déjà chargés, et il ne restait plus qu’à déployer les deux branches métalliques sur lesquelles était fixée la corde. Lorsque ceci fut fait, Yvia tourna silencieusement et précautionneusement dans la ruelle, où elle aperçut une silhouette féminine penchée sur… Sur le jeune et fol damoiseau qu’elle devait tuer. Celui-ci ne bougeait plus, il était inutile de se demander pourquoi.

L’inconnue avait senti sa présence, et s’était levée en conséquence. Tout comme Yvia, elle devait être en train d’évaluer le danger. L’Assassine ne bougeait pas, et gardait son arme pointée vers le sol, tout en la tenant prête à tirer à tout moment si le besoin s’en faisait sentir. Elle plongea son regard dans celui de la femme en face d’elle, puis se décida enfin à parler.



« Il est extrêmement impoli et déconseillé de voler le mort de quelqu’un, en particulier d’un Assassin du Souffle de Circée. Qui êtes-vous, et que faîtes-vous ici ? Pourquoi m’avez-vous pris cette mort qui me revenait de droit ? »
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeJeu 23 Mai 2013 - 19:53

L’humaine était armée. Et d’une arbalète, rien de moins. Cela dit, ce n’était pas avec cela qu’elle allait réussir à tuer une vampire. Ceux-ci étaient de toute façon bien assez rapide pour esquiver tous les carreaux et tuer l’attaquant, puisqu’il fallait a celui-ci le temps de recharger.

-Il est extrêmement impoli et déconseillé de voler le mort de quelqu’un, en particulier d’un Assassin du Souffle de Circée. Qui êtes-vous, et que faîtes-vous ici ? Pourquoi m’avez-vous pris cette mort qui me revenait de droit ?

Une assassin, rien de moins. A moins qu’on ne dise une assassine ? En fait, la voleuse ne s’était jamais posée la question. Quelle importance, du reste. Le métier était le même.
Quand au souffle de Circé et bien… la jeune femme n’en avait pas tellement entendu parlé. Une quelconque guilde humaine. De ses souvenirs, il lui semblait que cette secte était responsable de la mort de quelques personnes célèbres, mais peut être se trompait elle. Les gens ne connaissaient pas vraiment les mouvements terroristes, et puis quoi qu’il en soit Hyrriena ne parlait pas aux gens.
La femme qui lui faisait face était bien plus grande qu’elle, avec des cheveux pales et des yeux sombres. Pas spécialement l’air sympathique, mais la vampire n’en attendait pas moins de la part d’une humaine, assassine en plus. Hyrri plissa le nez avant de lui répondre, dévoilant ainsi ses crocs a peine marbré de rouge.

-Je viens me nourrir. Vous étiez donc sa fameuse poursuivante ? Vous devriez être plus discrète, fit elle en souriant timidement.

Hyr' qui devenait impertinente? Voila qui était nouveau! Quelque chose n'allait pas, surtout qu'elle n'avait même pas peur. Sans doute la vision lui avait elle perturbé l'esprit un peu plus que prévu. Ou bien est ce le fait que malgré elle, la jeune fille aux yeux d’or sentait que l’inconnue ne lui ferait pas de mal. Aussi rangea t elle sa dague qu’elle avait prise en main en prévision d’une possible bagarre. Même au cas où la jeune femme l'attaque, elle était naturellement armée. Elle venait d'en avoir la preuve, ses canines étaient aiguisées.

-Cet homme, reprit elle en désignant le cadavre d’un geste du menton, est bien plus sympathique une fois vidé de son sang. Il aura rendu service au moins dans sa vie… Plutôt que de s’amuser avec les jeunes filles, conclut elle avec une moue de mépris, plus pour elle même que pour son interlocutrice.

Mais c’était le passe temps favori des humains, de s’amuser a d’étranges jeux érotique pour lesquels Hyrriena ne voyait pas grand intérêt. Une perte de temps, rien de plus. Et cette fierté masculine de collecter les conquêtes. Quelle importance ? Ils feraient mieux d'apprendre a faire quelque chose de leurs vies si courtes, au lieu de traîner comme ils le faisaient. Ayant eu une vie solitaire, la demoiselle vampire ne s’était jamais plus intéressée a l'amour et a toute relation de ce type qu'a la politique. Pour faire plus simple, elle savait que ça existait, que si ça lui tombait dessus elle ne s'en sortirait pas d'une pirouette, et que c'était.. comment dire... assez pénible.
Évidemment, elle ne pouvait pas lui reprocher, a cet hurluberlu, ses vols ou ses meurtres. Elle faisait la même chose. Mais au nom de toutes les filles de son âge (ou plutôt de l’âge qu’elle paraissait avoir), elle estimait que cet individu ne méritait pas de continuer a vivre.

Elle hésita. Devait elle vraiment se présenter ? L’humaine ne semblait plus agressive (enfin, moins), peut être le fait qu’Hyrriena ne soit pas vraiment une concurrente, ou qu’elle paresse bien plus jeune, l’avait elle amadouée. Mais pouvait elle malgré tout se fier a ses seules impressions? Qui connaît un nom connaît une vie. Pouvait elle prendre ce risque ? Elle glissa machinalement une mèche de cheveux derrière son oreille, hésitante.
Elle en avait assez de fuir et se cacher. La journée avait déjà été éprouvante. Elle opta donc pour la vérité. Enfin, la semi vérité. Son prénom suffirait. Du moins l’espérait-elle.

-Je m’appelle Hyrriena. J’ignorais qu’un contrat pesait sur sa tête. Je vous le laisse si vous le voulez. J'ai fini avec lui.

Elle jeta un coup au cadavre, un peu sceptique vis a vis de ses propres paroles. Vu l’état dans lequel il était, avec un poignet à demi arraché et la gorge tranché, la nouvelle venue n’en ferait probablement pas grand-chose. Mais la vampire ne connaissait pas les termes du contrat alors pourquoi pas.
Elle recula d'un pas, histoire d'éviter la rigole de liquide rouge et visqueux qui s'approchait d'elle, et observa quelques instants le visage du mort ; il semblait bien plus agréable comme ça. Sa mort n'avait été qu'a peine douloureuse, puisqu' Hyrri l'avait assommé pour avoir la peine. Elle se souvenait vaguement qu'il s’était réveillé une seconde avant qu'elle ne lui tranche la gorge, mais sur le coup elle n'y avait pas prêté attention.
Qui était il pour intéresser une guilde d'assassin ? Un dangereux criminel ? Un politicien ? Un autre assassin ? Oh... effectivement, elle l'avait vu tuer sans scrupule des traînards. Elle avait supposé que c’était pour l'argent, mais peut être était il simplement complètement fou ?
Elle finit par poser les questions qui lui trottaient dans la tête:

-Et vous, qui êtes vous? Pourquoi le pourchassiez vous?
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeSam 25 Mai 2013 - 20:50

Des dents ensanglantées, visibles grâce au clair de lune qui éclairait en partie cette petite ruelle, apparurent aux coins de ses lèvres, de longues et tranchantes canines, qui ne pouvaient laisser aucun doute quant à la race à laquelle appartenait l’inconnue. Eh bien, ces derniers temps, elle rencontrait souvent des Vampires. D’abord la jeune Ortie, dans les Galeries Vampiriques, puis quelques dentus isolés qu’elle avait tué, faute de pouvoir en tirer des renseignements valables, et maintenant, celle-ci.

Sa remarque sur ses déplacements bruyants fut atténuée par le petit sourire qu’elle lui adressa. Yvia la détailla un peu plus, et fut surprise de la jeunesse de ses traits. Oh certes, elle était plus vieille qu’Ortie, mais cette Vampire semblait à peine être sortie de l’adolescence… Elle avait des yeux doux, d’un brun teinté d’une pointe d’or, desquels une trompeuse tendresse était exprimée. Ses cheveux, de la même couleur, aurait-on dit, encadraient un visage aux traits fins et nobles. C’était le genre de visage qui vous faisait vous retourner dans la rue, que vous soyez homme ou femme, afin de capturer dans vos souvenirs une dernière vision de cet ange incarné parmi les mortels. Peut-être était-elle d’origine Elfique, avant sa transformation ? Non, il lui manquait ce petit plus si caractéristique de la race sylvestre. Dans ce cas… Elle avait conservé sa grande beauté d’adolescente avant sa transformation. Elle avait dû être mordue à un âge très jeune.



« Et vous, vous devriez éviter de vous déplacer sur les toits avec une telle Lune. Quelqu’un aurait pu vous apercevoir, ou votre ombre aurait pu apparaître sur le sol au plus mauvais moment. A part cela… Vous avez le pied très léger, jeune fille. »


Jeune fille… C’était relatif, mais elle voyait mal comment l’appeler autrement. « Vampire » aurait été trop brusque, et pour peu qu’elle soit susceptible, elle aurait pu prendre cela comme une insulte. Un mouvement attira son regard, et sa prise se referma aussitôt sur la poignée de son arbalète. Mais cela n’était rien, elle ne faisait que ranger ses dagues. Voulait-elle endormir sa vigilance, ou bien était-ce une parole silencieuse de paix ? Le regard de l’Assassine parcourut son interlocutrice de haut en bas. Ses récentes et de plus en plus nombreuses expériences avec des représentants de son peuple lui avaient apprise qu’un Vampire, même sans arme, restait extrêmement dangereux, ne serait-ce que par sa force surhumaine. Aussi, Yvia prit le parti de croire que la jeune femme voulait… Ne voulait pas se battre, du moins dans l’immédiat. C’est pourquoi elle prit elle aussi la décision de rabattre les bras métalliques de son arme de poing, et de remettre celle-ci à sa place, sur sa hanche droite. Dans le pire des cas, elle aurait le temps de sortir ses dagues si le besoin s’en faisait sentir.

Son regard suivit le mouvement de son interlocutrice. Oui, même malgré son expérience, cela lui faisait toujours quelque chose de voir la différence entre un même être vivant, puis mort. Celui-ci aurait pu être le plus immonde des personnages, une personne corrompue et sadique, quelque fois, la mort transformait leur visage en un masque d’innocence et de pureté, concepts qu’ils n’avaient jamais approché durant leur vie. Elle avait bien vu, en le poursuivant, que ce jeune homme n’était pas seulement un coureur de jupons, mais également un être dérangé, une espèce de voleur assassin de bas étage, sans aucun respect ni don pour les deux arts du Vol et de l’Assassinat. Il s’agissait juste d’un enfant trop gâté que l’on avait toujours laissé agir à sa guise sans jamais lui imposer de barrières. Et cela, accompagné d’un désordre mental, avait créé une personne telle que lui, une personne dont la mort apportait le réconfort et la sécurité aux honnêtes citoyens. Qu’il soit mort de sa dague, ou des dents de la Vampire en face d’elle, n’y changeait rien, au fond. Armanda était débarrassée d’une ordure de plus, et le Souffle recevrait le reste de sa récompense.



« Le châtiment final finit toujours par s’abattre sur les êtres le méritant. »


Murmura-t-elle dans un souffle, perceptible peut-être par la jeune Vampire. Son regard était perdu dans le vague, observant sans voir le liquide sombre dans lequel se reflétait la Lune, qui apparaissait alors comme un orbe écarlate de mauvais augure.

La jeune femme répondit à sa première question. Son nom était Hyrriena. Cela lui allait bien, pensa-t-elle. Certains patronymes collaient mieux à des gens qu’à d’autres ; que ce soit à cause de la physionomie ou du caractère. Certains poussaient même le vice à dire que ce dernier point, le caractère, était influencé par le choix du prénom. Pour Yvia, cela était absurde, car seuls l’éducation et le vécu d’une personne pouvait faire d’elle ce qu’elle était de son vivant.

Lorsqu’Hyrriena lui retourna la question, Yvia ne répondit pas immédiatement, mais se rapprocha du cadavre, à côté duquel elle s’agenouilla. Elle trempa un doigt dans la profonde plaie du cou, attendit qu’il soit bien recouvert de sang, et le porta à sa bouche. Comme à son habitude, elle goûtait le sang de ses victimes, et ne dérogerait pas à cette règle d’or cette fois-ci non plus, même si, précisément parlant, ce n’était pas elle qui l’avait tué. C’était peut-être ce qui donnait ce goût différent au liquide vital de cet homme. Quoique, fondamentalement, tous avaient un goût différent. Mais dans celui-ci, il n’y avait pas la saveur de la victoire, de la mission accomplie. L’Assassine prit le bras du macchabé, celui qui saignait là où les crocs de la Vampire s’étaient plantés, et lécha encore un peu l’hémoglobine, avant de se relever et de faire face à Hyrriena. Yvia s’essuya la bouche du revers de la main, et répondit enfin aux interrogations de la jeune femme.



« Les miens m’appellent la Dernière Ombre, car je suis celle que l’on voit avant de mourir. Certains prétendants frustrés m’ont également surnommé la Beauté de Glace, mais en réalité, je me nomme Yvia, et je suis la Mort Blanche du Souffle. Enchantée, Hyrriena. »


Ses lèvres s’ourlèrent pour former un sourire avenant à son interlocutrice, prélude à la suite de sa réponse.


« Outre son mauvais penchant pour le meurtre et le vol de bas étage, ce jeune homme a à plusieurs reprises volé l’innocence de nombre de jeunes filles. C’est le père d’une de celles-ci qui a décidé d’y mettre un terme… De manière définitive. Il semblerait que ce soit le Destin qui vous ait guidé jusqu’à lui cette nuit, belle enfant. Enfin, je devrais plutôt parler de la Mort, qui semble également marcher à vos côtés. »


Ses oreilles se dressèrent lorsqu’elle entendit un groupe de fêtards se rapprocher de leur ruelle. Ils chantaient avec des voix avinées, pleines de fausses notes, mais même un homme extrêmement alcoolisé savait reconnaître un mort lorsqu’il en voyait un. Après, sa réaction dépendait d’autres facteurs, mais s’il voyait deux personnes à côtés dudit mort, nul doute qu’il ferait le lien assassins-victime.


« Nous ne devrions pas rester là, le coin est devenu beaucoup trop dangereux à cause de ce jeune imbécile. Si l’on nous voit ici, nous serons sans doute obligées d’avoir recours aux armes. Mais autant que possible, évitons de nous retrouver en face de la Garde. »


Yvia se rapprocha d’Hyrriena, et lui tendit son bras, avant de reprendre d’une voix toujours aussi calme, mais dans laquelle perçait une intonation de commandement d’urgence.


« Prenez mon bras ; vous avez l’âge d’être ma fille. Nous attirerons moins l’attention ainsi. Il y a une cache, non loin d’ici. »
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeMar 28 Mai 2013 - 19:05

La femme avait le sens de l’humour… Et ne semblait en aucun cas dégoûtée par le fait de parler à une vampire, dont le cadavre de la victime, ou plutôt le repas, gisait à ses pieds. D’accord, il était vrai que pour une assassine, c’était sûrement une chose plus facile a comprendre de pour beaucoup d’autres. Tuer et se nourrir du sang de ses proies étaient deux choses tout a fait différentes.
Mais qu’importait. Hyrriena en était sincèrement heureuse. D’ailleurs, un sourire joyeux vint fleurir ses lèvres grenat lorsqu’elle entendit la réponse de l’humaine.

-Je m’en souviendrais.


Elle ne prêta pas attention de suite à l’appellation. L’étrangeté du « jeune fille » ne la fit tiquer qu’avec un peu de retard. Elle était beaucoup plus vieille que son interlocutrice, et celle-ci devait parfaitement le savoir. Pourquoi ne l’appelait elle pas « vampire », comme le faisait la plupart des humains ? Etait-elle plus civilisée et polie que la grande majorité de sa race ? Cette fois, la vampirette ne sut pas très bien comment réagir. Plongeant son regard dans celui, profond, de l’inconnue, elle crut y lire… de la douceur ? Hum. Non. C’était plus de la sympathie qu’autre chose. Un assassin plein de douceur. On aurait tout vu. Il ne fallait pas pousser l'étrangeté trop loin.

Hyrriena ayant les yeux posés sur les traits fins de la jeune femme, elle remarqua sans peine le regard qui suivait le mouvement de ses mains tandis qu’elle rangeait ses lames. La femme semblait méfiante, et Hyrri sentit ses yeux perçants la fouiller d’un regard de haut en bas pour deviner ses attentions. Prudence est mère de survie.
Oui, il ne fallait pas trop en demander. Les deux restaient des prédatrices. L’assassine avait probablement un peu de mal a faire confiance. Et ce ne serait pas Hyrriena qui le lui reprocherait.
Elle finit toutefois par ranger son arme, elle aussi, suivant l’exemple de la jeune… vieille… d’Hyrriena.
Et la, observant le cadavre, elle eut un geste tout a fait étrange. Apres, dans un murmure, avoir prononcé une phrase pleine de sagesse, elle se pencha et trempa son doigt dans le sang du mort. Il commençait tout juste a sécher, se recouvrant d’une fine pellicule noire sur le dessus, au fur et a mesure que les aiguilles du temps avançaient. Pourtant, cela ne semblait pas gêner outre mesure l’étrange jeune femme agenouillée à côté du corps. L’observant avec une fascination mal dissimulée, la voleuse observa sa nouvelle « amie » porta un doigt ensanglanté à ses lèvres. Pire, elle souleva avec douceur le bras déchiqueté de l’homme, et lécha la plaie. C’était la première fois que la vampire voyait un humain se comportait ainsi. Pour quelle raison faisait elle cela ? Cela semblait lui être totalement normal, un rituel qu’elle effectuait après chaque mort, probablement. Mais quant a savoir le pourquoi du comment…
Hyrri préféra ne pas poser la question, ne sachant pas comment réagirait l’humaine. Elle se contenta donc de la fixer avec curiosité tandis qu’elle se relevait et s’essuyait la bouche. Et répondait, enfin aux questions d’Hyrriena.

Elle se nommait Yvia. Le prénom rappelait a la vampire celui d’une fleur, elle ne savait pas pourquoi. C’était un e bien étrange fleur alors. La Beauté de Glace ? Non, Hyrri préférait la Fleur des Neiges. Belle et scintillante, froide et élégante mais pourtant bien plus gentille que ses comparses quand la neige fondait. Oui, c’était ainsi que la jeune fille la verrait, dorénavant. Cela lui irait bien. Exit la Dernière Ombre et la Mort Blanche du Souffle, c’était un peu trop redondant comme surnoms.

-…ce jeune homme a à plusieurs reprises volé l’innocence de nombre de jeunes filles. C’est le père d’une de celles-ci qui a décidé d’y mettre un terme… De manière définitive.

Hyrri eut un sourire amusé. Voila où menait la luxure. C’était bien fait pour lui.
Elle jeta un dernier coup d’œil au cadavre encore chaud, avant de relever la tête en entendant le « belle enfant ». Totalement déroutée, elle observa Yvia, un peu perdue devant ce surnom inhabituel. Elle ne s'en plaignait, oh non ! Mais c'était juste que... ses réflexions furent interrompues en entendant un bruit de voix, plus précisément de voix d'hommes. Et a entendre les sons qu'ils produisaient, ils devaient avoir un peu poussé sur l'alcool.
Ah, cela aussi restait un mystère pour la jeune vampire. S'enivrer au point de perdre la tête, d'oublier jusqu'à sa propre identité, comment cela était il possible ? Ne plus savoir ce que l'on est en train de faire... Inacceptable.
Cela dit, la vue du cadavre devrait leur remettre les idées en place. Ah oui, en parlant de cela d'ailleurs.. La Fleur des Neiges avait raison. Il était temps de s’éloigner d'ici. Et si possible en évitant de passer devant les fêtards.
Attrapant le bras tendu, Hyrri se laissa entraîner a la suite de l'assassine, se demandant si ce manque de prudence, surprenant venant d'elle, était bien raisonnable.
Une chose l'amusa toutefois : des deux, c'était plus l'humaine qui avait l'age d’être la fille de la vampire, que l'inverse. Mais cela, personne ne le savait, hormis les deux jeunes femmes qui s’éloignaient a grands pas du cadavre bleuissant.

-Où allons-nous ? Demanda la fausse enfant. Voila bien longtemps que je n'étais pas venu par ici, ajouta-t-elle pour elle même. Cela ne m'avait toutefois pas manqué.
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeVen 14 Juin 2013 - 22:51

[HRP : Désolée du retard ^^" ]


Un sourire énigmatique semblait flotter sur les lèvres de la Vampire, tandis qu’elles s’éloignaient de la scène de crime. Ou bien était-ce son imagination, abusée par les lueurs malignes de la Lune et des étoiles. Dans leur dos, les voix et les chants se faisaient de plus en plus forts, tandis que le groupe de soudards se rapprochaient de l’endroit. Quelle surprise ils allaient avoir ! Rien de tel pour les faire dégriser d’un coup… Ou bien allaient-ils trébucher sur le corps et repartir sans se rendre compte de rien, si l’alcool était présent dans leur sang à un niveau plus qu’élevé. Avec ces gens, le plus ennuyant était que l’on ne pouvait absolument pas prévoir, et ce d’aucune manière, leurs réactions.

Alors qu’elles tournaient – enfin ! – dans une autre ruelle, qui les rendait ainsi invisibles aux yeux des Humains avinés, Hyrriena s’enquit de leur destination. Cela fit remarquer à Yvia l’étrange marque de confiance, si l’on pouvait appeler cela comme tel, que lui témoignait la Vampire en la suivant ainsi, les armes rangées, et presque avec… Innocence ? Pourtant, elle-même ne respirait pas l’amabilité ; on avait vu plus sympathique et de meilleure compagnie qu’une Assassine qui goûtait au sang de ses victimes. Peut-être était-ce dû à leur statut commun de prédatrices nocturnes.



« Ma Guilde dispose de quelques… Abris disséminés un peu partout dans la ville, pour échapper à la Garde ou à d’éventuels poursuivants. »


Bien que leur quartier général se trouve également à Gloria, le Souffle savait depuis bien longtemps qu’il valait parfois mieux éviter d’y retourner immédiatement après une mission. Leur repaire avait beau être une quasi-forteresse, s’il venait à être découvert, ils seraient obligés de l’abandonner pour d’évidentes raisons de survie. Le loup ne revient jamais dans sa tanière lorsqu’elle a été visitée par un étranger. Cependant, depuis la mort d’Eris, qui tenait les siens d’une main de fer sans gant de velours, la discipline commençait à se relâcher, surtout parmi la Faction menée par la Mort Noire, son homologue. Les luttes intestines pour la succession de l’Hadès risquaient de se déclencher tôt ou tard, et dans l’atmosphère politique actuelle, avec la guerre sur les terres de l’Empire, cela pourrait très bien signifier leur fin.

Des hurlements résonnèrent soudain dans le quartier. Finalement, ils avaient encire suffisamment de lumière dans leur esprit pour s’apercevoir qu’un cadavre gisait en travers de la route. Des gens se mirent à courir, puis, alors que les sonneries des cloches d’alamer se firent entendre, l’agitation commença à prendre possession des lieux. Par malchance, une patrouille devait se trouver à proximité, pour être arrivée si vite. Les gardes allaient bientôt s’égailler un peu partout à la recherche des responsables, et leurs armes ne passeraient pas inaperçues si fouille il devait y avoir.



« Pressons, nous sommes bientôt arrivées, mais nous ne disposons plus de beaucoup de temps. »


Aussi rapidement qu’elles le pouvaient tout en restant aussi silencieuses que possible, les deux femmes progressèrent encore un peu, tournèrent encore dans quelques rues, puis Yvia amena sa « compagne » sous un porche obscur, qui amenait dans une sorte d’arrière-cour encombrée de détritus, de chaises et de tables brisées, de tessons de verre. Quant à l’odeur, il convenait de ne pas en parler. L’Assassine lâcha le bras de la Vampire, s’approcha du fond de l’impasse, glissa la main dans un interstice entre deux pierres du mur, tâtonna un peu, puis saisit ce qu’elle cherchait : une petite clé en argent. Elle s’en saisit, retira son bras, et glissa sa trouvaille entre deux pierres disposées sur le sol, encore dans un petit espace, qui dissimulait une serrure qu’elle actionna. Cela eut pour effet de provoquer un léger soulèvement d’une des dalles, suffisamment important pour y passer les mains et soulever la plaque. L’ouverture ainsi dégagée dévoilait un escalier poussiéreux qui s’enfonçait dans un tunnel obscur.

Yvia précéda la jeune femme qui l’accompagnait, afin de la guider à l’intérieur, et attendit qu’elle fût rentrée pour refermer la passage. Elles marchèrent quelques instants sur un sol poussiéreux, puis montèrent à nouveau une longue volée d’escaliers, en bois cette fois-ci, qui les amena devant une porte de bois. Lorsque la Mort Blanche la poussa, celle-ci révéla un grenier en désordre, empli de meubles entreposés là car inutiles, ou trop vieux mais encore en bon état. Il s’agissait en fait des combles d’une auberge, dont le propriétaire était lié d’une certaine manière au Souffle. En échange de cette cache, la Guilde des Assassins s’engageait à ce que rien n’arrive au propriétaire ni à sa famille. Un contrat de protection, en somme. Il y avait sur une étagère de quoi faire de la lumière, et Yvia alluma quelques bougies, qui créèrent une atmosphère intime, guère menaçante alors que deux présences mortelles occupaient les lieux.



« Prenez vos aises, nous allons attendre ici que l’agitation qui règne au-dehors se calme un peu. »


Yvia se débarrassa de sa cape, qu’elle posa sur le dossier d’une chaise, puis s’assit et fit signe à son interlocutrice de faire de même.


« Si Gloria ne vous a pas tant manqué que cela… Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir, jeune fille ? »
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeDim 23 Juin 2013 - 19:13

Elles étaient parties a temps... Un hurlement se fit entendre, masculin sans aucun doute. Il fut rapidement suivi d'autres cris, preuve que l'eau n'est pas la seule manière de désaouler quelqu'un. Cela dit, cette grande preuve scientifique s'accompagna très vite du martèlement caractéristique des gardes. Ils étaient bien réactifs aujourd'hui.. Étaient ils spécialement a cran ? Cela avait il un lien avec le mystérieux contact intérieur qu'avait ressenti Hyrri ? La jeune vampire sentit un bref frisson d'anxiété lui traverser les os, la faisant vibrer de la tête aux pieds. Cet étrange événement l'avait quelque peu perturbée.
Suivant Yvia, elle repensa a ce que lui avait répondu la jeune femme lorsque la vampire lui avait demandé où elles allaient. Peut-être Hyrriena avait elle déjà utilisé un de ces fameux abris ? Tout dépendait de quel type de lieux il s'agissait.

La confiance, inattendue, qu'elle manifestait a l’égard de la jeune tueuse était pour le moins surprenante, Hyrri en était la première consciente. D'ailleurs, elle commençait a ressentir une certaine appréhension a mesure qu'elles se rapprochaient de la fameuse cache. Surtout qu'elles étaient obligées d’accélérer pour fuir la garde.
Elles parvinrent finalement dans un endroit tout a fait nauséabond ; grimaçant, la jeune fille s’arrêta de respirer pendant quelques instants, dégoûtée. Effectivement, on ne venait pas ici de son plein gré. L'aspect seul aurait suffit a repousser quiconque serait un peu trop curieux pour venir roder. Mais l'assassine se dépêcha d'ouvrir une trappe habilement dissimulée et se glissa dedans. Cette fois, la voleuse hésita. Les souterrains n'étaient pas très sûrs pour ceux qui ne soutenaient pas Lorenz. Aussi avait elle passé sa vie vampirique a les éviter . La raison lui disait que l'humaine ne se serait jamais risquée dans un lieu aussi dangereux qu'un tunnel plein de vampires, mais l'esprit de conservation de sa propre vie, qui jusqu'à là semblait lui faire défaut, la titillait. Et puis elle se souvint de sa dure matinée, et se dit qu'elle avait plus de chance d'être en sécurité avec l'humaine plutôt que dehors. Certes, Klaus en aurait encore pour un bout de temps pour retrouver Kylian, pour qui elle eut d'ailleurs un silencieux pardon, mais malgré tout, la jeune fille ne tenait pas a se retrouver de nouveau devant lui un jour. Une nuit par contre... Avec ses crocs dans la gorge, il serait probablement beaucoup plus sympathique. Enfin bref.

Après être descendue avec méfiance, une main sur sa dague, la vampiresse suivie prudemment Yvia jusqu'à un escalier, qui les amena jusqu'à une pièce poussiéreuse. Un grenier visiblement, ou des combles quelconques. De quoi, c'était une bonne question. Brièvement, la jeune fille se demanda si les propriétaires étaient au courant du fait qu'ils dissimulent des hors-la-loi dans leur habitation. Quoi que l'endroit était peut être inhabité.
Hyrriena s'approcha d'un vieux objet poussiéreux, qu'elle examina avec fascination. Voila bien des années qu'elle n'avait pas vu de métier a tisser . Celui-ci était particulièrement jolie, décorée d'arabesques gravées sur les immenses montants de bois précieux. Pourquoi avaient-ils remisé un tel objet ? A moins qu'il ne fonctionne plus, ce qui expliquerait le fait qu'il n'ai pas non plus été vendu. Passant un doigt dessus, elle le retira vite marron de poussière.
La voix de son « hôte » la fit se retourner en vitesse expresse ; elle l'avait presque oubliée.
S’asseyant en face de l'humaine, qui avait allumé deux bougies offrant au réduit une ambiance chaleureuse, elle l'observa quelques secondes, ne sachant que répondre. Devait elle lui parler du mystérieux appel qui l'avait poussé a venir ici ? Et du chasseur de vampire ?

-Eh bien, disons que je cela faisait longtemps que je n'étais pas venue par ici, et que j'avais besoin de me nourrir après une nuit agitée.

Elle s’arrêta un bref instant, se demandant si toutes les brûlures avaient cicatrisée. Son bras, au moins, ne la faisait plus souffrir. Quand a ses mains, elles étaient recouvertes d'une paire de gants noirs qui l’empêchait de voir les possibles cicatrises.

-Il faut savoir renouveler un peu ses caches aux trésors, quand on est voleur. Même si ce n'est pas dans les quartiers pauvres qu'on gagne le plus, c'est ici qu'il y al e plus a manger. Et puis j'ai comme l'impression qu'il se passe quelque chose d’intéressant, ici. Et vous, qu'est ce qui vous amène ici ? Je suppose que vous bougez beaucoup non ?

En fait, la jeune vampire brûlait d'envie de lui poser tout un tas de questions. Mais il y avait peu de chances pour qu'elle obtienne une réponse. Par exemple, quelle type de gens recherchait elle, majoritairement ? Quelles alliances politiques avaient formée la guilde ? Pour qui travaillait elle ? L'esprit bourdonnant, Hyrriena se mit a jouer avec la poignée de sa dague. Elle doutait que l'humaine soit choquée par ses propos ; après tout, elle avait bien goûté le sang de la victime de la vampire...
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeJeu 18 Juil 2013 - 15:23

De tous temps, depuis son plus jeune âge, lorsqu’elle était encore une Nemilen, cette grande famille Noble d’Elena, mais sans terre ni châtellerie d’importance, la danse des bougies l’avait fasciné. La danse des flammes, pour être précise. C’était, pour elle, une pure merveille que de voir le feu s’agiter ainsi, tantôt calmement, tantôt de manière plus vive. Elle adorait voir ces « petits morceaux » de feu quitter la mèche, voleter une brève seconde  dans les airs, puis disparaître sans laisser de trace, sans bruit ni odeur. Combien de nuits avait-elle passé à contempler un tel spectacle ? Bien que remontant à des années en arrière, dans une existence si lointaine qu’elle en venait parfois à se demander si elle l’avait réellement vécue, ce souvenir restait.

Hyrriena sursauta lorsqu’Yvia se rappela à sa présence, lui montrant une chaise sur laquelle elle pourrait s’asseoir. La jeune femme semblait absorbée dans la contemplation d’un métier à tisser, qui était là depuis que le Souffle avait décidé de faire de cet endroit une de ses planques. Cet objet provoquait-il des réminiscences de ses souvenirs ? Adryne, lorsqu’ils discutaient la nuit, après s’être aimés passionnément, lui avait expliqué que les Vampires nouvellement transformés perdaient leurs souvenirs d’avant, ainsi que leur identité. Il en restait toutefois quelques bribes, qui parfois remontaient à la surface de la conscience, éveillées par une image, une odeur, une sensation familière.

L’Assassine passa sa main sur la table, sentant le bois brut et sans finition sous ses doigts, mais qui néanmoins respirait une impression de force et de solidité. C’était le genre de table que l’on retrouvait dans les cuisines des familles pauvres, sans vernis aucun pour faire briller la surface. Elle était recouverte de traces de couteau, de brûlures, … Toutes les marques qui, en somme, prouvaient le vécu de l’objet. Une famille heureuse, malgré leur manque d’argent, avait dû faire nombre de repas sur cette table. Qu’était-elle devenue maintenant ? Avait-elle changé de classe sociale ? S’était-elle déchirée ? La mort les avait-elle saisis ? Cet objet contenait un bout du passé, un morceau de mémoire, mais ne pourrait jamais les transmettre à ceux qui viendront après.

Yvia sourit lorsque son interlocutrice lui confia être revenue pour se nourrir. Elle souriait en pensant à l’incongruité de la situation. Le ton employé était celui de quelqu’un évoquant un fait banal, comme parler de la météo du jour. Or, lorsqu’Hyrriena employait le terme de « se nourrir », le sous-entendu n’était pas de pain et d’oignon, mais bien du sang de ses semblables. Et pourtant, elle en parlait avec légèreté, sans souci aucun, alors que ces propos en auraient horrifié plus d’un, si le populaire avait saisi leur sens au vu de ce qui s’était passé ce soir, et peut-être les soirs d’avant.


« Comme quoi, Humains comme Vampires, nous sommes tous esclaves de nos besoins, sans exception aucune. »


Les yeux de l’Assassine se ficèrent un instant sur les mains d’Hyrriena, occupées, du moins pour l’une d’entres elles, à courir sur la poignée de sa dague. Etait-ce un tic, une façon de passer le temps, ou bien les prémices de quelque action néfaste ? Yvia doutait que ce fut la dernière réponse qui soit la bonne, car après tout, la jeune femme avait eu de nombreuses occasions de la tuer, notamment lorsqu’elle lui tournait le dos dans le souterrain. Il ne devait pas être dans ses projets d’agir ainsi. Du reste, les deux femmes s’entendaient bien, non ? La Mort rapprochait ceux qui lui envoyaient des âmes. Et puis, en un sens, elles étaient toutes les deux des buveuses de sang. Toujours souriante, Yvia, fit revenir son regard dans celui de son interlocutrice avant de lui répondre.



« Je vais et je viens au gré de mes contrats. Et en effet, ceux-ci me font aller dans tous les coins de l’Empire. J’ai même sans doute beaucoup plus voyagé et vu de paysages étrangers qu’une grande partie de mes semblables. Il n’y a qu’au Royaume Elfique que je n’ai jamais mis les pieds… Mais il n’y a pas d’or à récolter là-bas pour les miens. »


En effet, qui donc pouvait avoir envie de tuer un Elfe ? Leur politique n’intéressait que peu leurs clients les plus hauts placés, et leur commerce n’était pas un danger pour les marchés des Impériaux. Aussi, aucun assassinat d’un représentant de la Race Elfique ne pouvant apporter quelque avantage, personne ne perdait son temps et son argent à mettre un contrat sur la tête de l’un d’entre eux.


« Mais il est vrai que certains événements semblent se dérouler en ces murs. Jamais depuis le début de la guerre la Garde de Gloria n’a été aussi réactive. Du reste, les Lames Noires et cette nouvelle guilde, les Larmes, ont réalisé de nombreuses descentes en certains lieux de la ville, en plus de sortir de plus en plus fréquemment. Comme s’ils cherchaient quelque chose… »


Cela avait-il un lien avec sa vision ? Pourtant, ils avaient commencé à agir ainsi bien avant, comme s’ils connaissaient l’existence de la Chose avant que celle-ci se manifeste de la sorte. Tout semblait se précipiter, ces derniers temps. Pensivement, Yvia se caressa la joue droite. Dehors, on entendait quelques bruits, les Gardes devant chercher à rattraper les responsables du meurtre de la ruelle, ayant dû trouver sur le corps les marques de morsure, si caractéristiques des Vampires. A coup sûr, un branle-bas de combat allait être sonné. La Mort Blanche espérait simplement que ses subordonnés en mission ne seraient pas ennuyés par cela.


« Mais dîtes-m’en plus sur vous, belle enfant. Qu’est-ce qui peut pousser un Vampire à devenir Voleur ? Surtout que vous me semblez être une indépendante, et non un membre de cette chère Horde. »


La fin de sa phrase, le « chère Horde » avait été accentué avec un soupçon de condescendance, les deux Guildes ayant quelques… Différences d’idéologie.
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeVen 2 Aoû 2013 - 20:04

-La Horde, dites vous?

La vampire eut un sourire révélant ses canines blanches, le genre de sourire a la fois ironique et méprisant que l'on prend lorsque l'on parle de quelque chose un peu enfantin.
Il était vrai que la jeune femme avait pensé a rejoindre cette guilde. Elle avait même pris contact avec certains de ses membres (ou plutôt, eux l'avait fait, car ils semblaient avoir quelques difficultés a accepter les indépendants) mais la jeune femme avait peu apprécié la suffisance qui se lisait sur leur visage. La Horde se croyait invincible, et pourtant elle ne faisait pas tellement preuve de discrétion. Au yeux de la vampirette, elle salissait la profession. Peut être que si le représentant avait été un brin plus sympathique moins prétentieux, elle aurait réfléchit. Mais dans les conditions où l'offre avait été faite..
De plus, faire parti d'un groupe ne l’intéressait pas spécialement. Elle ne pourrait même pas se nourrir de ses membres, et il était fort possible que la majorité de ceux ci tente de la faire partir. Et probablement pas de façon agréable. Être un vampire n'était pas ce qu'il y avait de mieux, question contact avec les autres. Quand aux vampires voleurs.. Et bien il n'y en avait pour ainsi dire pas. Enfin, cela remontait a bien longtemps, peut etre tout cela avait il changé.

-Non, je préfère être indépendante. Eux et moi n'avons, disons, pas le même mode de penser. Et même si cela pourrait être amusant, la plupart des gens ont peur des vampires. Je ne serai pas vraiment la bienvenue.

A son tour, elle observa la table qui avait semblé, quelques instants plus tôt, fasciner la tueuse en face d'elle. Elle n'avait rien de spécial, hormis qu'elle semblait solide et pratique, et constellée de coupures.
Une tache plus sombre attira son regard. Sur le bois sombre, on devinait avec peine la tache de sang qui ornait le bord de la table. La suivant du bout des doigts, Hyrriena se demanda avec amusement si un membre de son espèce était passé par là. Mais les quelques gouttelettes correspondait davantage a la trace d'une brève coupure; peut être une femme coupant ses légumes.. Bizarrement, cette idée l'amusa beaucoup, elle semblait totalement incongrue vu l'endroit, et c'est avec un sourire qui fit briller ses yeux qu'elle releva la tête vers l'assassine:

-Cette table est fascinante. Et bien disons que les vampires sont naturellement plus rapides et plus forts que les humains, mais cela vous le savez. Ils sont également obligés de se nourrir la nuit. Pourquoi ne pas en profiter pour s'amuser un peu? Elle poursuivi avec un haussement d'épaule: J'aurais également put faire en sorte que mes morts soient utiles, mais je préfère être voleuse. La sensations n'est pas tout a fait la même. On est.. plus libre
.

Elle repensa a ce dont lui avait parlé l'humaine, a peine quelques minutes plus tôt. Elle n'était jamais allé au royaume elfique, sans surprise; les elfes n'étaient pas réputés pour être très violents, a tort ou a raison, cela la jeune femme l'ignorait. Mais ce qui l'étonnait, c'était ces contrats. Sans doute Yvia ne voulait elle pas, ou ne pouvait elle pas, parler de sa guilde, mais le fonctionnement semblait intéressant.

-Et vous? Comment êtes devenue une tueuse? Quelles libertés vous offre votre Guilde? Je doute que vous puissiez en partir comme bon vous semble.

Elle hésita avant de poser sa question:

-Comment faites vous, pour les contrats? Est-ce la Guilde qui vous en charge? Ou les choisissez vous? Est-ce qu'il vous arrive de travailler pour vous même?

Elle avait bien conscience de poser beaucoup, peut être trop de questions. Et il était également possible que, si elle obtenait les réponses, la Fleur des Neiges, comme l'avait mentalement rebaptisée Hyrri, ne la laisse sortir vivante. Mais c'était plus fort, ce sujet la fascinait. Et encore n'avait elle pas interrogé plus avant la tueuse au sujet événements dont elle parlait. Mais le sujet semblait délicat, la voleuse préférait attendre de voir comment évoluerait la situation. Après tout, son.. hôte était agréable et gentille, et visiblement détendue, mais elle n'était probablement pas assassine pour rien. Pincant les lèvres, elle s’arrêta donc de parler, s’empêchant d'aller plus loin. Après tout, prudence est mère de Survie, et elle n'avait pas fait preuve de grande prudence jusqu'a maintenant, autant éviter de continuer.
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeJeu 8 Aoû 2013 - 16:52

En toute honnêteté, Yvia ne comprenait pas que l’on puisse avoir peur de quelque chose sous prétexte que cela était différent. Certes, les Vampires étaient dangereux, et se nourrissaient de sang humain, s’ils ne les transformaient pas au passage. Mais ils n’étaient pas si sauvages que cela. La preuve, Yvia avait une discussion tout ce qu’il y avait de plus civilisé avec une représentante de cet autre peuple. Il était vrai que toutes deux exerçaient des métiers peu recommandables et propres à susciter l’aversion du petit peuple, et de la Noblesse et autre bourgeoisie, à votre égard, mais le fait était là : elles ne s’étaient pas sautées dessus chacune dans le but de tuer l’autre, bien au contraire ! Mais sans doute que ce qui les avait rapproché était la mort de cet homme qu’elles désiraient toutes deux tuer. Quelle ironie pour le macchabé, que sa disparition rende possible une rencontre.


« Dommage pour eux. Au vu de vos qualités en matière de discrétion, la Horde ne sait pas ce qu’elle perd. Ceci dit, en ce qui me concerne, je ne suis pas totalement d’accord. Je pense que la sensation de liberté que vous éprouvez en volant, je la ressens aussi en tuant. C’est un sentiment de liberté, mais aussi de toute-puissance ; lorsque l’on pénètre en un lieu interdit et dangereux, on se sent vivant… Si vous me passez l’expression, jeune fille. »


Puis elle plongea son regard dans celui, doré, de son interlocutrice, dès que celle-ci se mit à la questionner plus avant sur le Souffle. Aussitôt, son visage se ferma, et son sourire commença à disparaître, tandis qu’elle semblait lire en Hyrriena. Sa curiosité était-elle innocente, ou bien motivée par une autre raison, moins avouable ? De toute manière, dans les deux cas, elle ne pouvait lui répondre clairement, tout juste rester dans le général… Et encore.


« Vous savez, Hyrriena, reprit-elle d’une voix aussi douce que celle d’une mère parlant à son enfant. Le Souffle a réussi à survivre jusqu’ici parce qu’il ne faisait pas de demi-mesures. Avec nous, tout est blanc ou tout est noir, mais le gris n’existe pas.
Malheureusement, il s’avère que je vous apprécie, et je ne voudrais pas avoir à m’assurer que votre teinte ne soit pas entre les deux. Néanmoins, si cela devait advenir, j’espère que vous ne m’en tiendrez aucune rigueur, et que vous comprendrez que je n’agissais de la sorte que par conscience professionnelle. »



Tout le temps qu’elle avait parlé, Yvia s’était levée et avait marché en travers de la salle, suivie du regard par la Vampire. Son brusque changement d’attitude avait de quoi être inquiétant, et une menace à peine voilée sourdait à travers ses propos. Ceci dit, elle ne mentait pas quand elle disait qu’elle appréciait la jeune femme, mais le propre d’un Assassin était de savoir se détacher de ses affections lorsque cela était nécessaire. Et puis, même si elle ne comptait pas la tuer tant qu’elle ne dépasserait pas les limites, Yvia devait lui faire comprendre où étaient situées ces dernières. Se rasseyant, elle reprit :


« Mais comme vous me plaisez, je vais accepter de vous répondre, de la manière la plus… La moins dangereuse pour vous.
Comment suis-je devenue Assassine ? L’histoire est longue, mais pour résumer les choses, je ne voulais pas du destin que m’avait choisi mon père. Etre femme de Seigneur me paraissait être d’un ennui suprême, et l’un de mes aïeux… Exerçait le métier qui est le mien aujourd’hui. Aussi, lorsque j’ai fui la demeure parentale, j’ai dû apprendre à survivre par mes propres moyens, et laisser vivre ceux que je volais était dangereux. Et puis… Je crois que j’aimais déjà cela, oui, de sentir la vie s’échapper de mes victimes tandis que la mienne acquérait plus de… De vigueur. Aussi, lorsque j’ai été contacté par le Souffle, qui appréciait moyennement la présence d’un indépendant sur son domaine d’activité, j’ai tout naturellement accepté. »



Quelle époque lointaine, et qui pourtant lui semblait si proche à la fois. Et évoquer ces souvenirs lui faisait prendre conscience qu’elle avait passé la majeure partie de son existence à ravir celle des autres. Les morts qui pavaient son chemin étaient légions, et lui donnaient un agréable sentiment de réussite. Elle n’avait pas perdu son temps. Ah, quel douce profession que la sienne.


« Ceci dit, en effet, quitter le Souffle n’est pas aussi facile que sortir d’un moulin. A notre façon, nous avons un code d’honneur. Mais jusqu’ici, jamais aucun Assassin n’a quitté notre organisation… Vivant, du moins. Cela peut vous sembler impitoyable, mais la survie du Tout est plus importante que celle d’un seul.
Quant aux contrats, le corps dirigeant les distribue aux simples Assassins en fonction de leurs capacités et des risques encourus. Et comme je fais partie du corps dirigeant, il se trouve que je peux moi-même choisir les contrats qui m’intéressent le plus, il est vrai. Et, tout comme nous n’apprécions pas les indépendants, nous tolérons encore moins que l’un des nôtres exécute des contrats privés dans notre dos. C’est… Un manque de loyauté envers le Souffle. »



Yvia laisse un silence s’installer dans la pièce, durant lequel elle en profita pour dégainer doucement, sans geste brusque, l’une de ses dagues à lame de diamant, qu’elle posa délicatement sur la table de bois, bien en évidence. La lumière de la bougie s’éclata en mille irisations lorsqu’elle atteignit la mortelle pierre précieuse qui remplaçait le fer et l’acier habituels de l’arme.


« Ceci étant dit, belle enfant, à mon tour de vous poser une question. De celle-ci dépendra votre avenir. Et je vous prie de répondre avec sagesse. Avoir à lever la main contre vous m’attristerait au plus profond de mon âme.
Pour quelle raison souhaitez-vous savoir tout cela, alors que nous venons de nous rencontrer ? Vous seriez-vous joué de moi, jusqu’à présent ? »
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeSam 10 Aoû 2013 - 14:19

Mais a quoi donc jouait l'assassine ? Elle semblait passer de l'amicale au  menaçant en une fraction de seconde.
Quelques minutes plus tôt, elles étaient tranquillement en train de converser sur ce qu'apportaient leur métier respectif, la sensation de liberté qu'on pouvait ressentir en les exerçant. Yvia avait semblé calme et apaisée, jouant sur les mots avec apparemment bonne humeur.
Puis elle lui avait parlé de sa jeunesse, et la voleuse avait été surprise : Yvia promise a un seigneur ? Elle avait donc été une enfant de riches, qui avait refusé un destin imposé par ses parents. En soit, rien de bien surprenant, beaucoup de jeune femmes (en tout cas, beaucoup plus qu'on ne le laissait entendre) cherchaient ainsi a fuir ce que leurs géniteurs appelaient le « devoir ». Ce qui était plus surprenant en revanche, c'était qu'une de ces jeunes femmes de bonne famille choisisse de se convertir dans un métier aussi dangereux et peu recommandable. En triant rapidement ses souvenirs, la vampire se fit la réflexion que, si la criminelle avait toujours semblé polie et respectable (exception faite des premières minutes de leur rencontre), elle n'avait pas cette attitude hautaine qui caractérisait souvent les descendants des  plus influentes familles. Étrange.
Mais voilà que tout cela avait laissé place a une froideur mortelle. Elle devait être légèrement paranoïaque. Ou complètement folle. Dans ce cas, elle avait bien choisit sa profession.

Lorsque la jeune femme sortit sa dague, la jeune vampire pour toute réponse releva légèrement la lèvre supérieure, laissant dépasser la pointe de ses canines aiguisées, et un éclair de colère traversa son regard,assombrissant ses prunelles. Se retenant de justesse de ne pas montrer franchement les crocs, ce qui ne ferait qu'aggraver la situation, elle écouta l'humaine en face d'elle avec colère. Le pire était qu'a part répondre en essayant de ne pas trop aggraver la situation, elle ne pouvait pas faire grand chose.
Et pourtant... Ce ne serait pas très malin de la part d'Yvia de s'attaquer a une vampire en pleine nuit, alors que celle ci s'était fraîchement nourrie la nuit même. Certes, Hyrri ne semblait pas bien dangereuse, petite et menue, mais elle n'en restait pas moins une vampire, un carnivore se nourrissant de sang et maîtrisant en partie le pouvoir vampirique. Face a elle, ce n'était pas sûre que l'assassine gagne. Pas de nuit.
Mais la voleuse n'avait aucune envie de se battre contre qui que ce soit. Et bien qu'elle ai largement de quoi se défendre, elle sentit quelque chose dans sa gorge se coincer. Cette sensation, elle la connaissait depuis bien longtemps ; la jeune femme en face d'elle était effrayante. Mais la sortie se trouvant de l'autre côté, avec Yvia entre la porte et Hyrriena, cette dernière n'avait pas vraiment de possibilité de sortie. A moins de passer sous la table. Mais même si elle parvenait a s’éloigner, les deux femmes finiraient par se retrouver. Surtout que la froide humaine devait connaître Gloria bien mieux qu'Hyrriena, même si celle ci aurait la vitesse pour elle.
Elle fixa donc Yvia avec un regard impénétrable et lui répondit le plus calmement possible :


-Je ne suis plus une enfant Yvia. J'ai même probablement plusieurs fois votre âge. Cela étant, je suppose que je me montre trop curieuse. Veuillez m'excusez, je n'ai a aucun moment cherché a vous tromper ou a jouer de vous.


Elle s'adossa contre son dossier de chaise, laissant son regard dériver sur la table ; dans la foulée, elle posa les mains sur ses dagues, prête a les sortir au moindre signe d'agression. Bien que le geste soit dissimulé par la table et par le mouvement de la jeune vampire, il y avait peu de chance qu'il ait échappé au regard perçant de la Beauté de Glace. Tant pis ; la voleuse n'avait pas d'intention agressive, elle ne faisait qu'anticiper une possible attaque. Elle reprit la parole après s'être assurée que son interlocutrice ne lui sauterait pas de suite a la gorge.


-Pour répondre plus précisément a votre question, je dirai que... cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu de vraie discussion. Oh, bien sûr, il m'arrive d'échanger quelques mots avec les moins peureux, mais ce sont des échanges ne durant pas plus de deux minutes. Pour une fois que je peux avoir des réponses a mes questions, j'en profites. Comme je vous l'ai dis tout a l'heure, les gens n'aime pas les vampires. Et avant que vous ne me posiez la question, je ne parle pas a mes semblables. La politique vampire est, disons, compliquée.


Elle marqua une pause. Elle ignorait si l'humaine connaissait les lois et les conditions des vampires, si elle s’intéressait a la politique de ce peuple. Mais quoi qu'il en soit, elle n'allait certainement pas lui dire qu'elle n'était absolument pas pour leur prince si connu. Qui sait si la guilde des Assassin ne soutenait pas Lorenz.
Elle reprit la parole, chassant définitivement toute trace de l'amertume qui avait teintée sa voix, bien malgré elle, lors de sa précédente tirade.

-Si je vous pose toutes ces questions, c'est parce que je suis curieuse de voir comment vous travaillez. Je ne cherches certainement pas a vous nuire. Si ces questions demandent des réponses considérées comme « secrètes », et bien n'y répondez pas, je ne m'en offenserai pas. Votre travaille me fascine, et je n'ai jamais eu l'occasion de travailler en groupe, j'aimerai comprendre les mécanismes qui font qu'une Guilde marche bien. Encore une fois, je m'excuse pour cette curiosité déplacée.

Elle la regarda droit dans les yeux. Ce n'était pas un combat de volonté, une façon de chercher a soumettre l'humaine en face d'elle ; c'était simplement pour lui montrer sa bonne foi.

Quoi qu'il en soit, de tout cela, Hyrri en avait sorti une information importante ; la jolie Fleur des Neiges faisait parti des gradés de sa Guilde. Si elles ne s'étripaient pas avant la fin de la nuit, peut être que dans un futur plus ou moins proche la vampiresse pourrait avoir besoin des services du Souffle.
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeDim 18 Aoû 2013 - 21:03

La tension était plus que palpable. L’air lui-même semblait oppressant, empli de silencieuses menaces. Et l’équilibre entre ce calme apparent et le déferlement de violence était fragile, très fragile, et menacé comme l’était la pure soie d’Aldaria par la plus affûtée des dagues d’Elena. Le moindre geste, le moindre mot mal choisi, pouvait suffire à provoquer un bain de sang, dont l’issue n’était pas certaine. Mais nul doute que le raffut que les deux femmes provoqueraient rameuterait toute la Garde dans le quartier.

L’on pouvait entendre les poutres craquer et la charpente travailler, tellement le silence était lourd. Les deux femmes se regardaient en chiennes de faïence, chacune à l’affut des mouvements de l’autre, prête à bondir si quelque danger était décelé par leurs sens. Quiconque serait entré dans le grenier à ce moment-là aurait été étouffé par la violence contenue qui emplissait l’atmosphère, comme si un orage couvait par-delà les noirs nuages. Un éclat attira le regard d’Yvia : à travers ses tendres lèvres, semblaient percer deux mortelles pointes, vraisemblablement ses canines, caractéristique physique typique des Vampires. Et, à ses yeux, cela leur donnait un charme fou… Combien de fois avait-elle contemplé celles d’Adryne sans jamais se lasser ? Ce souvenir provoqua une soudaine pulsion chez l’Assassine, qui eut une folle envie de faire courir ses doigts sur la bouche d’Hyrriena ; pulsion qui fut réprimée aussitôt. Ce n’était pas le moment de se laisser perturber par des appels érotiques.

Laquelle Hyrriena parlait dès lors avec prudence. Elle avait parfaitement compris que les pensées d’Yvia avaient été envahies par un accès de paranoïa, et que ses réactions pouvaient dès lors être aussi imprévisibles que le lieu où allait frapper la foudre lors d’une tempête. C’étaient des réactions purement instinctives, qui n’avaient pas d’autres buts que de préserver sa vie et d’assurer la pérennité de sa Guilde, mais comme tout instinct, celui-ci n’était pas soumis aux règles de la logique ni de la bienséance. Et de par son essence, il pouvait être extrêmement dangereux, puisqu’il s’agissait là de pensées primaires, issues des plus profondes couches de l’inconscient Humain.

Son regard délaissa les yeux de son interlocutrice, dans lesquels elle essayait d’évaluer la sincérité des mots, pour se porter sur le léger mouvement des bras de la Vampire. Quelque part, sous la table, elle avait fait quelque chose avec ses mains : cela pouvait être un geste innocent, ou bien menaçant. Le bois du meuble lui cachait la vue, mais elle avait bien vu son bras bouger de manière subtile tandis qu’elle s’appuyait plus profondément dans sa chaise. Seule son expérience lui avait permis de déceler anguille sous roche, mais elle ne pouvait non plus être certaine de ce que ce geste pouvait signifier. Peut-être époussetait-elle simplement ses bas ? Amusante idée, en une telle situation.

Lorsqu’elle aborda, ou plutôt survola, la politique Vampirique, cela rappela à Yvia son contrat, toujours d’actualité, mais qu’elle était dans l’impossibilité d’accomplir dans l’immédiat. Approcher le Prince Vampirique semblait beaucoup plus difficile à accomplir que l’Empereur ; seule vivante au milieu d’un repaire de Vampires, le risque de se faire repérer serait extrêmement élevé. Mais ce serait un problème à régler en temps et en heure.

L’Assassine affecta de se détendre ; elle voyait mal pourquoi Hyrriena lui mentirait, sachant les risques encourus et pour l’une et pour l’autre. Après tout, maintenant qu’elle y pensait à tête reposée, seule la curiosité pouvait en effet la motiver : il n’y avait pas d’autre Guilde d’Assassins, et jamais les Impériaux se serviraient d’une Vampire pour les infiltrer ; ils enverraient de préférence un de leurs soldats d’élite, encore que ce dernier ne ferait pas long feu. Son étrange compagne devait effectivement être ce qu’elle prétendait : une Voleuse indépendante très curieuse. Rassurée, ses lèvres sourirent à nouveau tandis qu’elle semblait retrouver son attitude initiale. Yvia reprit en main sa dague, précédemment posée sur la table, et la remit au fourreau avant de prendre la parole.



« Quelque chose en vous, belle enfant – et ne voyez pas en ces termes une insulte, car vous êtes véritablement d’une beauté à couper le souffle, aussi fraîche que celle d’une jeune adolescente Humaine – me donne l’envie de vous croire. Et c’est ce que je vais faire, car j’aurais véritablement eu l’âme peinée de vous faire le moindre mal. Les gens que j’apprécie ont une fâcheuse tendance à disparaître… Prenez garde à vous, lorsque nous nous séparerons. Les plus belles fleurs ont tendance à attirer la convoitise des cueilleurs. »


Mais en attendant ladite séparation, et maintenant que sa paranoïa avait reflué en elle et qu’elle pouvait penser plus calmement, Yvia prit la décision d’éclairer un peu la lanterne de la demoiselle ; de tout manière, elle ne prenait pas grand-risques tant qu’elle ne dévoilait rien de véritablement secret.


« La curiosité, lorsqu’elle est bien employée, est une arme puissante, Hyrriena. Aussi vais-je aiguiser un peu votre lame, puisque vous ne semblez pas vouloir la tourner contre moi ou les miens.
Une Guilde est un peu comme un Gouvernement en miniature. En échange de leur loyauté, l’organisation protège et récompense ses membres, qui eux accomplissent des contrats pour enrichir et la Guilde, et eux-mêmes. Mais nous ne serions qu’une association de marchands – particuliers, certes – si nous en restions là. Vient alors le rôle d’une autorité forte et absolue, incarnée par une seule et même personne. Votre Prince a su unir sous une seule bannière les vôtres, et vous avez bien vu à quel point vous êtes devenus redoutables. Il en va de même pour le Souffle : notre force vient de notre unité. Même plus que cela, nous formons une véritable famille, et nous sommes unis jusqu’à ce que la Mort nous sépare. »



Yvia reprit son souffle et adressa un sourire empli d’affection à celle qui lui faisait face. Ah, pour un observateur extérieur, et peut-être même Hyrriena, elle devait paraître lunatique, voire bipolaire, pour être ainsi passer de la sympathie à une absence totale et glaciale d’émotions, menaçante, pour ensuite revenir à des démonstrations « d’amitié ». Mais elle était ainsi ; lorsqu’elle pensait déceler une menace, elle s’enfermait dans son monde de mort et de silence, elle devenait véritablement une Assassine, froide et calculatrice.


« Cependant, ne vous méprenez pas. Un Assassin du Souffle opérera toujours seul la quasi-totalité du temps. Il est très rare pour nous d’accomplir un contrat avec un coéquipier, telles les noires panthères de l’Est. Une flèche dans l’obscurité est mortelle et discrète. Deux flèches sont aussi bruyantes qu’un cor de veilleur. »


Soudain, une idée traversa l’esprit de l’Assassine. Un vieux rituel de son enfance, lorsque son frère était encore en vie, qu’elle avait avec son amie la plus proche, sa confidente, lorsqu’elles se confiaient en secret. C’était une manière de renouveler la confiance qu’elles avaient l’une en l’autre. A croire que, toute petite déjà, Yvia avait un lien particulier avec le sang. Sa main retrouva le contact du manche de sa dague, et redégaina cette dernière, la tenant entre Hyrriena et elle, mais pas de manière menaçante, comme s’il ne s’était agi que d’un bijou, d’un collier, qu’elle aurait voulu présenter à son interlocutrice.


« N’ayez crainte, cette dague n’est pas porteuse de mort en cet instant, mais plutôt d’une promesse. Je vous ai confié certaines choses parce que vous avez su mériter cet honneur, cette confiance. Et j’ai aussi envie de croire en vous, de penser à vous non comme une amante – encore que vous me plaisez par votre façon d’être – mais comme une alliée, une… Camarade d’Ecarlate. Goûtons chacune le sang de l’autre Hyrriena, bien que dans votre cas, je ne goûterai que celui de vos victimes ; toutefois, l’importance n’est pas dans le sang, mais dans le geste. »


Joignant le geste à la parole, Yvia traça une sanglante ligne dans la paume de sa main, regardant avec émerveillement le sang couler de la plaie, et tandis la dague, poignée en avant, vers son interlocutrice, la lame encore teintée de pourpre.
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 0:58

Pour Hyrri, plus vite tout serait terminé, mieux cela vaudrait. Yvia était trop instable pour que la vampire se sente a l'aise en sa compagnie. Elle était comme la météo ; au beau fixe et puis, sans prévenir, l'orage qui arrive en balayant tout sur son passage, pour finalement laisser place a joli arc en ciel multicolore. Un instant, cette réflexion l'amena a imaginer Yvia peinte en plusieurs couleurs, et elle détourna un instant le regard de l'humaine pour masquer son amusement. Elle aurait du mal a s'expliquer si l'assassine lui demandait ce qui la faisait sourire ainsi. Celle ci rangea tout de même sa dague, geste de paix qui fit lentement relâcher ses dagues à la vampire.Si toute attaque pouvait être éviter par de simples gestes comme ceux la, autant les faire. Et puis, cela ne lui prendrait que quelques fragments de secondes pour les ressortir en cas de besoin.

Elle la laissa parler jusqu'au bout, préférant attendre la suite des événements avant de répliquer quoi que ce soit. Mieux valait ne pas la contrarier, et cela commençait par ne pas lui couper la parole. Elle se contenta donc de hausser un sourcil en réponse a la première tirade : elle était vampire, bien sûr qu'au yeux d'une humaine, elle paraisse superbe. Après tout, c’était une façon pour ceux de sa race d'attirer les proies facilement. Celles ci venaient ainsi de leur plein gré. Bon, l'excitation que procurait la chasse disparaissait, mais c'était très efficace pour les affamés, les feignants ou les pressés. Les humains se laissaient facilement troublés par leurs instincts. Pauvres petites créatures naïves.

Mais le plus amusant était qu’après avoir fait une crise de paranoïa excessive, son interlocutrice se comporte comme si elles étaient les meilleures amies du monde, lui recommandant la prudence avec une affection de toute évidence sincère. Hyrriena la fixa, impassible, se demandant comment prendre la chose. Elle inclina simplement la tête pour la remercier de ses compliments et de l’inquiétude passagère qu'elle semblait éprouver pour elle, et continua a la regarder avec méfiance... et curiosité, car a présent c'étaient les réponses aux nombreuses questions posées qui étaient abordées.

Les yeux pétillants, elle écouta avec intérêt les explications de la guerrière. Ainsi, la guilde a laquelle elle appartenait fonctionnait comme un petit royaume. Il était difficile de comparer la chose au peuple vampirique, qu'Hyrri évitait autant que possible et dont elle ignorait les subtilités politiques, mais l'armature même du fonctionnement semblait beaucoup plus claire. Le problème étant qu'il ne s'agissait que d'une personne au commandement. Si celle ci était capturée, la Guilde prendrait un coup dur. D'un autre coté, cela limiterait les trahisons ; il devait être extrêmement difficile de monter suffisamment en grade pour connaître l'identité du meneur, celui ci devant certainement faire très attention a ses confidents. Mais l'on n'est jamais a l'abri d'une petite erreur de jugement...
« Et toi, ma chère Yvia, où te places tu dans cette hiérarchie si complexe ? » songeait la vampire en l'observant avec fascination. Puisqu'elle appartenait au corps dirigeant, comme elle l'avait dit, elle devait probablement correspondre au rang de conseiller royal, sauf qu'elle ne faisait sans doute pas que conseiller.
Elle ne s'amuserait toutefois pas a poser la question ; on ne joue avec le feu quand on s'adresse a une femme de glace.

Un nouveau sourire, auquel cette fois ci la vampire ne prêta pas attention ; elle commençait a s'habituer aux sautes d'humeur de l'assassine. Celle-ci continua sur sa tirade, précisant qu'ils agissaient en solitaire. Mais même sans cela, ce devait être extrêmement contraignant de ne pas pouvoir être vraiment indépendant. Hyrri ne s'imaginait pas du tout vivre ainsi sous le joug de quelqu'un. Famille ou pas famille, cela restait une sorte de secte. Et puis même s'il s'agissait d'une famille recomposée, la vampiresse n'avait plus aucun souvenir de la sienne, donc ne s'imaginait absolument pas vivre avec. Enfin bref. Tout cela aurait été très intéressant si la jeune fille avait put continuer a réfléchir tranquillement a cela, mais la situation faillit bien de nouveau tourner a la catastrophe.

En voyant Yvia sortir de nouveau sa lame, Hyrriena, cette fois, réagit au quart de tour;dégainant la lame, elle se leva d'un bond en montrant les crocs, prêt a user de magie si nécessaire.
Il y avait peu de chances que l'assassine puisse la tuer avec ses dagues, mais mieux valait prendre ses précautions ; et puis, rien ne certifiait qu'elles n'étaient pas enchantées et destinées a lutter, du moins en partie, contre les vampires. Déjà son esprit cherchait a déterminer quel sort serait le bienvenu, quel chemin prendre pour s'enfuir. L'habitude d'être chassée...

Mais la Dame de Glace n'avait aucune intention agressive visiblement. Elle lui parla calmement et avec toujours autant d'affection qu'elle en avait manifesté quelques instants plus tôt. Embarrassée, la vampire rengainant sa lame en laissant retomber la tension accumulée dans son petit corps pâle, et se rassit ; le tout n'avait duré qu'une fraction de seconde a peine, puisqu'elle avait utilisé sa rapidité de vampire pour agir. Du point de vue d'Yvia, la vampire avait décrit un mouvement flou qui avait amené a une vision d'elle armée et méfiante, puis, après un nouveau floutage, elle était de nouveau tranquillement assise sur son siège, l'air quelque peu gênée. Gêne qui augmenta d'autant plus quand elle compris les penchants de son interlocutrice ; la surprise passa un instant sur son visage en entendant le mot « amante », et elle fixa l'autre avec ahurissement, avant de rapidement se reprendre. Peut être était ce pour cela que l'humaine avait accepté la vampire sans préjugé. Et Hyrri était bien décidé a lui rendre cette marque de respect.
Aussi, après une seconde d’hésitation ,elle saisit l'arme tendue, prenant le temps de répondre avant de faire quoi que ce soit.

-Excusez moi pour cette réaction excessive, Yvia. C'est avec plaisir et honneur que j'accepte ce serment.

Elle lécha le sang de la lame, frémissant de plaisir au goût onctueux du sang encore chaud, et ses crocs blancs se tachèrent de rouge. Elle eut un sourire carnassier teinté d'amusement :

-Votre sang est délicieux, légèrement sucré...

Après quoi elle s'entailla la paume, son sang se mêlant aux traces de celui d'Yvia sur le métal froid de la lame dénudée, et planta l'arme au centre de la table, selon son instinct, sa nouvelle amie ayant déjà goûté le sang d'une de ses victimes. Leurs précieux liquide vital se mêleraient ainsi dans le bois, et y resteraient.
Elle pencha la tête et remarqua avec un doux et lumineux sourire :

-Les sangs sont mêlés, le lien est créé, la glace a fondu, Fleur des Neiges. Si un jour je puis vous aider, faites moi signe. Nous sommes donc Camarades d’écarlate, comme vous le dites...
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MessageSujet: Re: Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Voleuse et assassine, etrange rencontre [Yvia Neriwen] TERMINE Icon_minitimeSam 31 Aoû 2013 - 10:39

[HRP : Ma conclusion n'est pas super, mais je ne trouvais pas grand-chose d'autre à dire ^^" ]


Quelle personne normalement sensée, qu’elle soit Vampire, Elfe, ou Humaine, ne réagirait pas en voyant quelqu’un tirer une arme devant elle ? L’instinct de survie, de conservation, était profondément ancré en chaque être vivant, même animal ou végétal, de ce monde. Les arbres luttaient entre eux dans les forêts pour avoir la meilleure place au Soleil ; les loups chassaient en meute pour survivre et se protéger mutuellement ; et les êtres « supérieurs » détruisaient la menace avant d’être tués. Bien qu’Yvia ait calmement tiré sa dague, elle s’était doutée que, au vu de ce qui venait de se passer quelques minutes auparavant, Hyrriena ne resterait pas sans réagir. Et pourtant, elle ne put s’empêcher d’être surprise de sa réaction aussi rapide. D’assise, elle avait été debout et armée, prête à attaquer, puis à nouveau assise.

Entre les deux femmes se tenait, tendue par Yvia, la dague qui devait soit être le symbole de leur union, de leur serment, soit celui de leur mort. Le sang pouvait ce soir couler de deux façons : l’une pacifique, l’autre mortelle. Etrange idée que celle de penser qu’une arme pouvait symboliser la paix en même temps que la guerre et la violence. Mais la paix ne s’acquérait-elle pas au fil de l’épée, justement ? Seul le sang pouvait donner de la valeur à un tel concept, aussi fragile qu’une coupe de cristal d’Aldaria.



« Votre prudence vous honore, Hyrriena, vous n’avez pas à vous excuser pour celle-ci. »


Avec des frissons, Yvia regarda la langue de la Vampire goûter son sang. C’était la première fois qu’elle permettait à quelqu’un de tremper ses lèvres dans son liquide vital. En un sens, elle ne pouvait pas faire preuve d’une plus grande marque de confiance envers son interlocutrice que celle-ci, car deux sangs liés lient leurs destins, d’une certaine manière. Un nouveau sourire amusé éclaira son visage lorsque sa nouvelle « sœur » la renseigna sur les saveurs de son sang. Intérieurement, elle était heureuse que celui-ci lui plaise. Sans doute son côté féminin qui ressortait, cette envie de plaire à ceux et celles qui nous entourent.

Hyrriena planta l’arme entre elles deux, sur la table, comme une tour émergeant d’un lac pourpre, recouvrant de son ombre les plaines environnantes. Le sang allait s’infiltrer dans la coupure faite par la pointe de la dague, et être absorbé plus efficacement par le bois. Ainsi, il resterait aux yeux des mortels et immortels une trace de ce serment. De l’extérieur, on eût dit qu’il ne s’agissait là que du liquide vital d’une seule personne, mais celui de sa camarade avait rejoint le sien, s’était mêlé à lui, … Un serment de sang était l’un des plus sacrés qui puissent être.



« Par le sang et par le feu, la Mort nous en soit témoin. Lorsque vous aurez besoin d’aide, mon épée sera à vos côtés, Hyrriena. »
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