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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé

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MessageSujet: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeMer 22 Sep 2010 - 19:02

"Voleuse! Reviens ici!"

Et j'avais ri... Oui, qu'est-ce que j'avais ri! J'avais tellement ri que j'aurai pu en avoir mal aux côtes! Insolente moi? Peut-être. Mais entre moi qui me moque de lui, et lui qui me court après pour le vol d'une simple petite paire de boucles d'oreilles de pacotille... Hey quoi? Il y a tout de même une limite à la radinerie non? En plus, les petites opales pendantes entre deux arcs opposés d'argent sont vraiment belles... Il pourra toujours courir pour que je les lui rende! De toutes façons, c'est la nuit, la lune est voilée, donc quoiqu'il fasse, je le sèmerai...
Il ne tarde d'ailleurs pas à s'avouer vaincu... Au détour de quelques toits, il a déjà perdu ma trace. Et moi? Et bien je jubile. J'ai ma petite paire de boucles d'oreilles, avec mes jolies pierres couleur de lune. Heureuse d'avoir laissé ce marchand sur la carreau, je m'assied en tailleur. Je suis sur un toit, je ne sens pas le froid... Rien de plus naturel, puisque je suis morte. Chaud, froid... A moins que ça ne soit suffisant pour réduire ma peau en cendres ou la glacer, je ne ressens rien. Plaisir d'être morte? Non, bien sûr que non. C'est une malédiction. On n'a plus aucune limite, si ce n'est celle du soleil... Horrible soleil, mais si doux à la fois...

Mais je m'égare. Sous moi, les gens sont endormis dans leur maison. C'est le cas pour tout ce village, à l'exception du marchand. Il va peut-être donner l'alerte, que sais-je... Toute cette histoire pour une pauvre paire de boucles d'oreille, quelle pitié... Quoique quand j'y repense, je me dis qu'elles ont été remarquablement faciles à voler... Sur ce coup là, je me suis surprise moi-même.
Ressassant mes souvenirs, je penche la tête et passe mon nouveau bien, bien mal acquis, à mes oreilles. Alors, je revois la scène comme si je la revivais, une seconde fois.

Je suis passée devant l'étal de cet homme, le soleil avait presque disparu et la plupart des commerçants du marché avaient remballé. Il avait le ventre rond et le crane dégarni, ce qui m'a laissé supposer que les affaires étaient florissantes pour lui. Alors, cette paire de boucles avaient attiré mon regard. Un éclat dans mon oeil, et mon envie s'était éveillée. Je les voulais. Tuer, pour si peu? Non, bien sûr que non. De plus, peut-être, en le tuant, me priverais-je d'un contrat à venir? C'est pour cela que je ne tuais jamais personne. Quoique parfois, c'était extrêmement difficile de m'empêcher de boire jusqu'à la dernière goutte...
Mes yeux s'affaissèrent. Je n'aimais jamais repenser à ce genre de moments, que j'espaçais le plus possible. Quoiqu'il en soit, j'avais voulu ces boucles, mais je ne voulais pas les payer. Leur prix était exorbitant, pour deux petites pierres qui n'étaient même pas précieuses! C'était du vol. Voler à un voleur donc, voilà le genre de raisonnement que je puis fournir pour justifier mon acte. Mais j'ai beau me voiler la face, un vol reste un vol...
Le fait est que je les voulais, ces boucles d'oreilles, alors je me suis approchée de l'étal. Et là, il a voulu me chasser! Quel mal élevé... Il m'a dit que les femmes comme moi ne porteraient jamais bien ses créations! Ca m'a fait beaucoup de peine. Alors je l'ai repoussé, j'ai pris les boucles d'oreilles que j'ai laissées glisser dans mon corsage et j'ai voulu sauter sur le toit... Manque de chance, mon pied a dérapé en prenant appuis sur l'étal même, et je n'ai pu qu'accrocher mes bras... Et alors... Et alors, j'ai fait quelque chose que je ne m'étais jamais risquée à faire, car je doutais de la puissance de mon bras! J'ai forcé sur eux, et je me suis sentie me replier sur moi-même et décrire un saut périlleux, pour ratterrir sans encombre, sur mes deux pieds, et surtout sur le toit, chose que je visais!
Autant vous dire que j'en serai restée baba, si l'autre n'avait pas commencé à m'invectiver!

La suite, j'ai pris la fuite bien sûr... Et c'est ce que j'ai recommencé à faire après avoir mis mes boucles d'oreilles. J'ai quitté ce village endormi, où j'entendais dans mon dos des chiens qui aboient, des gens qui se réveillent et une faible clameur. Mais peu m'importait. J'avais eu gain de cause. J'ai profité de la nuit pour voyager à travers la campagne de l'Empire. La nuit, les humains évitent de voyager. Quoi de plus naturel, quand on sait de quels raides sont capables mes congénères... L'inconvénient, c'est que ceux qui sont relativement sains d'esprit, comme moi, ont du mal désormais à se fondre dans la masse. Alors au revoir les belles pistes dégagées et bonjours forêt et fourrés! Cette vie, je l'aime parce que je vois du pays. Mais en même temps, elle m'use. Il faut cependant faire contre mauvaise fortune joyeux visage, toujours. Et en l'occurrence, je peux m'estimer heureuse d'avoir obtenu une paire de boucles d'oreilles gratuites et une nuit idéale pour un déplacement. Il fait sombre, personne ne peut me voir donc.

Depuis combien de temps suis-je sujette à ce genre de surprises? A voir mon anatomie faire des choses dont je ne me croyais que vaguement capable? Quelques semaines je dirai, et c'était jouissif. Mon gain ballotant joliment à mes oreilles, ma longue mais surtout difficile marche nocturne m'emmène aux alentours d'Aldaria. Je reconnais le coin, j'aime bien cette ville. Chaque fois que je viens à y passer, j'essaie de me trouver quelqu'un pour m'enseigner quelques bribes de magie, mais il suffit que je demande à ce que mes cours soient dispensés la nuit, ou encore que je souris pour qu'ils me chassent et crient à la garde...

Les murs de la ville se découpent dans ma vision, les torches accrochées aux maisons et fenêtres. A un bon kilomètre de là, je sors des fougères. J'ai bien calculé mon coup, j'arrive en bordure d'une petite rivière, quoique suffisant pour m'y décrasser, et je sais pour y avoir déjà été qu'une grotte est accessible dans le petit monticule rocheux qui est... Derrière moi. Mais j'ai encore du temps, un peu du moins, avant que le soleil ne se lève. Alors je retire mon corsage de cuir ainsi que mon pantalon, de cuir également, je me plonge entière dans le courant d'eau près de moi, et en profite pour me savonner à l'aide d'essence de saponine. La saponine est une petite fleur mauve que l'on trouve en bordure des coins d'eau. Il suffit de les écraser pour en recueillir l'essence, qui mousse légèrement et laisse un parfum frais sur la peau. J'ai beau être vampire, rien ne m'empêche d'être coquette. Après cette toilette sommaire, je remets mon corsage et m'adosse contre un arbre, avant de me laisser tomber à ses racines assise en tailleur.
Mes yeux verrons vrillant la belle ville humaine, je ramène mes cheveux d'un côté de ma nuque et me mets à les tresser en chantonnant doucement.

"Fleurpageons les rhododendroves
Gyrait et vomblait dans les vabes.
On frimait vers les pétunias
Et les momerates embradent."


Dernière édition par Gabriela Elaryn le Jeu 7 Oct 2010 - 20:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeMer 22 Sep 2010 - 20:54

Aldaria était le seul lieu où Gabriel revenait le plus souvent mais après le petit larcin et son problème lors d'un vol avec un homme encapuchonné, il avait été contrait de quitter la ville au plus vite et de se faire tout petit. Le fait de voler était devenu une seconde nature chez le jeune Loup adulte et depuis ses derniers temps, il se déplaçait avec une furtivité nouvelle... Ses pas étaient étouffés, sa présence plus ténue et ses déplacements vifs et précis... Ses capacités l'étonnaient de plus en plus et il avait l'intention de s'informer d'une façon ou d'une autre sur l'explication de ce phénomène particulier.
Il avait une plus grande facilité à camoufler sa présence et aussi il était devenu beaucoup plus rusé qu'avant. Il avait en tête des idées avant même qu'il puisse réellement y réfléchir. Parfois, c'était presque effrayant mais il avait réussi à se convaincre que cela venait de quelque chose de logique et puis cette capacité était plus un avantage q'un inconvénient pour lui.
Mais en ce moment, il errait en périphérie de la ville pour faire le plein de provisions. Depuis son problème, il y a deux ans, il avait appris à faire le plein de nourriture et d'eau avant de partir en voyage.

Pour la nourriture, c'était pas dur... Il suffisait de se glisser discrètement et de voler par-ci, par-là... Il effectuait ses larcins avec une telle discrétion que cela l'étonnait lui-même... Les marchands étaient trop occupés pour faire attention à lui et puis il réussissait toujours à agir au moment opportun. Maintenant que le problème de la nourriture était réglée, il fallait se hâter à l'autre... Les réserves d'eaux et il était impossible d'en voler ici... Il s'empara alors de quelques gourdes dans un étalage et se mit à courir en direction de la sortie de la ville. Le marchand avait déjà renoncé à le suivre et le Loup décida de s'écrouler sur l'herbe. Il faisait nuit depuis un bon moment déjà et le jeune bandit en profita pour somnoler un petit peu pour se reposer. Il pratiquait souvent des micro-siestes de ce genre pour se sentir reposer le plus souvent possible tout en dormant vraiment.
Les étoiles brillaient doucement sur la voûte céleste... Le spectacle était magnifique mais il n'avait pas de temps à perdre... Il avait surement dormi un peu plus longtemps qu'il le pensait car l'aube était proche... Enfin, il ferait jour dans une heure ou deux...

Son but était de récupérer de l'eau et la rivière lui semblait le meilleur endroit... Un endroit tranquille, proche de la ville, mais avec toute la Nature encore présente... Un lieu calme et tranquille mais qui ne correspondait pas vraiment au caractère un peu impulsif du jeune Belvedel. Il avait du mal à tenir en place plus de 5 minutes et il avait obligatoirement besoin de faire quelque chose... Bon pour le moment, il avait pour mission de remplir ses gourdes, ce qu'il fit tranquilement avant de tendre l'oreille et d'entendre une voix féminine... Elle semblait chanter mais le son était trop lointain pour que l'onde lui soit retransmis avec une bonne qualité.
C'est alors qu'il décida de se rapprocher de la source sonore par curiosité car tout d'abord, la voix qu'il entendait était assez belle mais d'autre part, les paroles qu'ils entendaient lui étaient incompréhensibles. C'est en avançant avec une discrétion qu'il avait appris à reconnaître qu'il finit par apercevoir une silhouette au coin d'un arbre.

C'était une jeune femme aux cheveux noirs qui semblaient tresser ses cheveux... Elle était magnifique et jamais le jeune garçon se sentit aussi gêné en apercevant une femme. Il avait connu Mélusine mais là c'était totalement différent... Il ne se rendit pas compte mais il rougissait... Il faut dire qu'il était encore jeune et que durant sa courte expérience de la vie, il n'avait pas encore découvert cet aspect étrange qui était le charme, la sensualité et surtout cette étrange bouffée de chaleur qui montait en lui. Pourtant, il restait toujours parfaitement caché même s'il savait que s'il faisait un pas de plus, il finirait par être vu.
Alors il s'avança vers la jeune femme et essaya de cacher son malaise... Il baissa les yeux pour ne pas rougir à nouveau et en regardant un peu sur la gauche, il se mit à parler.


Je suis étonné de trouver quelqu'un par ici, surtout à cette heure de la matinée... Est-ce bien vous que j'ai entendu chanter ? demanda-t-il avec un ton peu assuré. Mais excusez ma curiosité, que faites-vous ici à une heure aussi matinale ? quetionna-t-il la jeune femme à nouveau avant de plonger son regard dans celui de la jeune femme.

Il fut tétanisé et subjugué en même temps... Les deux yeux de la jeune femme étaient très beaux mais ils étaient déparaillés. Elle avait un oeil vert et un autre bleu... Comment c'était possible ? Mais il se mit à sourire comme s'il maîtrisait parfaitement la situation et pour ne pas montrer son malaise... Première étape, paraître aussi serein que possible... Ce n'était pas une mince affaire surtout pour lui...
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeMer 22 Sep 2010 - 21:43

J'aime la nuit. Normal jusqu'ici pour une vampire. Mais encore? J'aime les étoiles. Elles sont tout ce que j'aimerai être. Inaccessibles, lumineuses, mystérieuses... Je laisse aller ma tête contre le tronc d'arbre contre lequel je suis adossée et mes yeux verrons s'élever vers le firmament alors que mes doigts continuent manuellement de tresser mes cheveux. J'ai du mal à voir le bout de ma coiffure sommaire tant ils sont longs. Je devrais penser à les couper, c'est un handicap lorsque je combats... Enfin, non en fait c'est un prétexte. Je sais qu'ils me causeront du tort si je venais à être prise en défaut et acculée, forcément je tomberai contre quelqu'un de mesquin -car assurément il faudrait être mesquin pour me battre à mon propre jeu- et cette personne n'hésiterait pas à me faire souffrir en me tirant les cheveux. Quelle injustice, quand on sait que ces choses peuvent emplir de fierté certaines femmes... Femmes dont je ne fais pas partie. J'aime mes cheveux, mais je n'en fais pas un attribut d'apparat, comme d'autres. Je les préfère libres. Néanmoins, ce n'est pas pratique pour dormir, et ils restent propres plus longtemps si je les attache.

Bientôt, je termine finalement mon labeur et noue le bout de ma chevelure nattée à l'aide d'une petite cordelette de cuir, qui les tiendrait en place. Je renvoie le tout dans mon dos et m'étire, faisant craquer mes os, parfaitement inconsciente encore qu'une créature humanoïde a posé ses yeux sur moi. Qu'aurais-je fait si je l'avais su? J'aurai sans doute pris la fuite... Couardise? Bien sûr... Quoi d'autre? Je n'aime que les victoires faciles. Or, avec toutes les différentes créatures qui jalonnaient la surface du monde, on ne pouvait jamais être assuré de surpasser son adversaire... Une carrure chétive pouvait cacher d'imposants magiciens ou même de grosses barriques... Rien pour l'inciter à se montrer ouverte sur le monde. Pire encore depuis qu'elle avait tourné le dos à chacun de ses frères, ne prenant ouvertement aucun parti. Les gens n'aimaient pas les vampires. Et les Vampires n'aimaient pas Gabriela. Elle était en quelque sorte seule au monde. Peinée par la chose? Pas vraiment. Elle l'avait choisi et rien ne pouvait lui faire regretter ses choix.

Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Gabriela n'a pas entendu Gabriel arriver, tout simplement parce qu'elle n'en avait pas envie. Elle n'avait pas prêté l'oreille, pas fait attention, car dans le cas contraire, il aurait été plus que probable qu'elle l'entende, tout discret soit-il. Pourquoi? Parce que c'était une créature de la nuit, et que, puisqu'il faisait nuit, c'était en quelque sorte son royaume qui s'étendait jusqu'aux frontières du monde. Mais, habitude de la solitude et de ne point être menacée oblige, la créature nocturne ne vit approcher Gabriel que lorsque celui-ci consentit à se montrer. C'est tout naturellement que, retrouvant sa méfiance au moment où il s'avéra qu'elle n'était plus seule, l'apparente jeune femme prit un poignard et le pointa dans l'instant dans la direction du jeune humain. Question de simple défense. Son visage affichait l'impassibilité la plus complète, elle le laissait la détailler, elle et son visage, sans jouer la timorée ou la prude, et de son côté, elle ne se dérangeait pas pour en faire de même. Cet homme avait un faciès agréable, il devait sans doute conduire les femmes humaines à vouloir se rapprocher de lui. Mais ce que Gabriela cherchait surtout était une trace d'agressivité. N'en trouva pas dans son visage, ses questions étant polies et sa façon de s'exprimer calme, la vampire reposa son couteau et haussa les épaules.

"Oui, c'est bien moi!"

Sa réponse était lancée sur un ton plutôt enjoué. Elle répondait à la première des questions à savoir si c'était bien elle qui chantait. Quant à l'heure de sa présence, elle leva son index vers le ciel.

"Les étoiles. C'est joli non?"

Cette fois, sa bouche s'étira en un large sourire, faisant pétiller ses yeux. Il n'avait pas l'air à l'aise lui par contre. Gabriela n'étant pas vraiment à faire dans la subtilité... Elle inclina la tête sur le côté.

"Et vous? Moi je sais pourquoi je suis là, mais vous je ne sais pas pourquoi vous êtes là. Et comme vous l'avez dit, c'est tôt. Et c'est quoi toutes ces gourdes?"

Presque accusateur, le doigt de la vampire désigna les réserves d'eau de Gabriel.

"Vous partez pour une traversée du désert?"
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeJeu 23 Sep 2010 - 10:35

C'est lorsque Gabriel vit que la jeune femme déposa un poignard sur le sol qu'il l'aperçut. Son malaise intérieur l'empêchait d'être entièrement attentif à son environnement. Il avait enfin osé la regarder dans les yeux pour y découvrir avec étonnement qu'ils étaient complètement différents l'un de l'autre. Il regarda les longs cheveux tressés de la jeune femme qui était encadré par deux oreilles fines qui portaient deux boucles d'oreilles assez bien ouvragés malgré leur faible véritable valeur marchande. Mais il n'était pas là pour voler, il avait encore dans sa sacoche la statuette qu'il avait dérobé à Aldaria durant la journée et ce petit trésor lui suffisait amplement...pour le moment.... Heureusement pour le jeune voleur, son sentiment de malaise et de timidité disparaîssait peu à peu. Cependant, la chaleur qu'il sentait toujours monter en lui le ne s'était pas arrêté et il commençait à sentir des gouttes de sueur collés dans son dos...
Il vit alors la jeune femme hausser des épaules et se mit à lui répondre tranquille d'une voix assez enjouée.


"Oui, c'est bien moi!"

Cette question était plutôt un prétexte pour lancer la conversation et Gabriel commençait à se sentir un peu ridicule debout et décida de s'asseoir. De plus, il se sentit un peu mieux en sentant qu'il ne devait plus faire d'effort pour conserver son équilibre. C'est alors qu'il sortit la petite balle avec laquelle il aimait s'amuser et la fit tournoyer dans sa main tout en observant le doigt pointé vers le ciel de la jeune femme. Le ciel étoilé était un spectacle magnifique, c'est vrai, mais pour cela on était pas obligé de venir ici...

"Les étoiles. C'est joli non?"

C'est alors qu'il vit le regard de la jeune femme se mettre à scintiller et il sentit qu'il allait perdre consistance. Il se mit à rougir sans pouvoir se contrôler... C'était peut-être mignon mais aussi stupide car il avait l'impression d'être un petit garçon. Il n'arrivait pas à se contrôler et la jeune femme semblait s'amuser de ce détail car elle en rajouta encore un peu en inclinant la tête sur le côté. Elle semblait se jouer totalement de lui, il le savait mais il n'arrivait pas à se contrôler... Cette sensation le dépassait et il réussit tant bien que mal à calmer son rougissement avant de serrer la balle fermement dans sa main comme si cela pouvait l'aider.

"Et vous? Moi je sais pourquoi je suis là, mais vous je ne sais pas pourquoi vous êtes là. Et comme vous l'avez dit, c'est tôt. Et c'est quoi toutes ces gourdes?"

Avant même qu'il puisse répondre, pour une fois la vérité car cette information n'était pas confidentielle... Il comprit que la prochaine question allait porter sur son matériel et les 3-4 gourdes qu'il portait à la ceinture. Il avait fait des réserves pour ses voyages futurs car il vaut mieux être prudent... Mais la jeune femme ne pouvait pas le savoir... C'est alors qu'il se sentit un peu plus sûr de lui même si ce n'était pas encore ça.
Il écouta avec attention la question qu'il avait deviné et pris son temps avant de donner sa réponse avec un sourire amical et un regard presque avec une expression de défi mais mêlé à autre chose de plus incertain.


Voyez-vous, j'ai rapidement appris que lorsque l'on entame un voyage, il vaut mieux être prudent et faire ses réserves. Pour ma présence, elle s'explique simplement, j'aime voyager tôt et la rivière est le coin d'eau le plus proche de la ville... Et puis, je vous ai entendue et je me suis dit que je pourrais saluer la belle jeune femme qui se trouve maintenant face à moi... D'ailleurs, je parle mais je ne me suis pas présenté, Sarm Grild... Et vous êtes ?

Il avait dit ça avec une assurance et avec une prestence qu'il n'avait pas en réalité... Le ton sympathique et amusé cachait son malaise et la fluidité de ses paroles le rendait convainquant. Il devenait de plus en plus malin et rusé et ce n'était qu'un exemple parmi d'autres. Il souriait d'un air amical mais son estomac se tordait furieusement à l'intérieur de lui-même. Puis il finit par une remarque assez moqueuse mais qui était plus là pour détendre l'atmosphère et entendre sa propre voix rassurait un petit peu le Loup.

Je comprends le fait de vouloir regarder les étoiles mais ce que je n'arrive pas à expliquer, c'est le fait de venir ici alors que je suis sûr que vous pourrez trouver en ville un endroit plus...convenable, dit-il en appuyant très fortement sur le mot, pour une femme assez magnifique que vous... Avez-vous peur de vous faire attaquer en ville ?

C'était à son tour de mettre la jeune femme dans l'embarras avec un sourire aguicheur et un regard magnétique qu'il gardait pour les grandes occasions... Il voulait se venger de la petite comédie de tout à l'heure et puis tout était dit d'une manière tellement polie et correcte que seul la situation pouvait faire comprendre la véritable portée de cette discussion qui commençait à devenir quelque peu....une bataille de petites piques gentilles entre deux inconnus qui avaient surement besoin de se détendre pour pouvoir repartir du bn pied... Le problème qui bloquait Belveldel était la jeune femme à la beauté saisissante mais cela il essayait de le cacher...
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeSam 25 Sep 2010 - 23:23

Du rouge sur ses joues. Pourquoi? Il a chaud? J'ai la vague impression que son coeur bat plus vite, que son sang circule plus rapidement dans ses veines... Dangereuse petite chose... Qui pourrait me donner envie de la saisir. Ou pas d'ailleurs... Bien sûr, j'aime boire. J'aile le sang. Il m'obsède et je ne tiens debout que pour pouvoir me repaître de celles et ceux qui aimeraient me soumettre. Mais être déraisonnable... Non, sans doute pas. Alors je choisis de laisser de côté le rouge des joues de celui que je connais désormais sous le nom de Sarm Grild et de m'intéresser à autre chose. A quoi? Quelle est cette chose qui pourrait me détourner d'une chose si entêtante que le cri du sang? Sa conversation suffit à elle-seule à couvrir son appel. En partie du moins. Mais c'est suffisant pour capter mon attention et m'empêcher de commettre quelque folie meurtrière.

J'aime parler, j'ai toujours adoré ça, et ma condition de vampire n'a strictement rien changé. Mais là pour le coup, je trouve cette situation vraiment bizarre. Je veux dire, il est très tôt le matin, très tard donc pour moi qui ne vais pas tarder à me retirer dans ma grotte, et la campagne est vaste... D'accord, j'ai chanté un peu mais si je m'étais attendue à ce que ces quelques petites phrases soient suffisantes pour amener quelqu'un à moi... Je réessaierai. Je veux savoir si chaque fois que je chante, ça fait venir une personne dans mon entourage direct. Ca serait merveilleux! J'aurai le pouvoir d'attraction! Imaginez-vous le potentiel d'un tel don? Notant cette possibilité dans ma tête, je choisis cependant de la relayer à une utilisation ultérieure. Je me souviens qu'on m'a dit, il y a longtemps, de ne jamais avoir les yeux plus gros que le ventre. Une personne était déjà présente pour moi, il serait mal avisé de réclamer d'avantage.

D'ailleurs, cet homme me paraît particulier. Il semble troublé, ce qui ne laisse pas de m'étonner. Pourquoi? Peut-être le fait que mes yeux soient dépareillés, mais dans ce cas, s'il peut le voir, c'est que lui en a d'excellents. Il fait nuit, il n'a pas de lumière et moi non plus, et la lune le brille pas. Peut-être est-ce pour cela qu'il ne s'est pas montré effrayé par mes tatouages? Je sais qu'ils effraient beaucoup de simples d'esprits. Ils les croisent parfois sur certains membres de tribues nomades, et certaines ne sont pas aussi commodes que celle dont je me souviens. Quoiqu'il en soit, sa tentative m'amuse. Un compliment fait toujours plaisir, le fait est qu'il se trompe de personne. Si je le trouble, c'est bien involontaire, mais s'il veut me rendre la pareille, il va falloir qu'il monte de nombreux niveaux. Je ne suis pas du genre à m'empourprer... Je suis exsangue, ne l'oublions pas.

"Je ne suis pas du genre à avoir peur M. Grild. Ni en ville, ni ailleurs."

Mes yeux pétillent toujours et mon sourire fend toujours ma bouche. J'aurai aimé être un Sphinx, comme ç'aurait été amusant!

"Les alentours directs des villes ont un charme que les villes en elles-mêmes n'ont pas. Je suis plus à même d'apprécier leur beauté d'ici, plutôt que dans leurs rues étroites."

Voilà qui était dit. Un prétexte moitié faux moitié vrai, mais hey quoi? Allais-je lui dire d'emblée ce que j'étais? Non, bien sûr que non. Je devrais le tuer. Un pauvre homme qui avait pris des vivres pour faire un voyage, ç'aurait été cruel n'est-ce pas? D'autant plus qu'il s'était montré sympathique. Tuer gratuitement ne fait pas partie de mes prérogatives. Pour une somme d'argent par contre, c'était une autre affaire...
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 11:40

Gabriel passa la main dans ses cheveux cours aux reflets bleus. Cette étrange expérience lui resterait encore longtemps dans la tête. Il commençait à se contrôler de plus en plus et son sourire devenait de plus en plus certain. Il avait pu apercevoir les deux yeux de la jeune femme car malgré l'obscurité, ils brillaient faiblement dans le noir et ils ne passaient pas inaperçues. Les tatouages étaient camouflés par l'obscurité qui était encore fortement présente malgré l'heure avancée de la nuit. Il resta assis à côté de la jeune femme tout en écoutant les réponses à ses questions. Cette dernière semblait de plus en plus profiter de son malaise pour le mettre un peu plus dans l'embarras et son regard se détourna rapidement de celui de la jeune femme. Il inspira un grand coup, serra dans sa main une petite touffe d'herbe pour se rassurer et son regard se recentra sur celui presque magnétique de la personne en face de lui.

"Je ne suis pas du genre à avoir peur M. Grild. Ni en ville, ni ailleurs."

Quelle réponse étrange mais elle fit sourire le Loup sans que ce dernier ne comprenne pourquoi. Que lui arrivait-il ? Comment la vue d'une personne pouvait-elle le mettre dans un tel embarras ? D'accord elle était belle mais il sentait que ce n'était pas tout... Il tentait de calmer son malaise qui s'accentua encore plus lorsqu'il vit le regard pétillant et le sourire de la jeune femme toujours affiché sur son doux visage. Belveldel se mit à sourire lui aussi et tenta de soutenir son regard sans perdre pied et plonger dans un océan de timidité et de malaise.

"Les alentours directs des villes ont un charme que les villes en elles-mêmes n'ont pas. Je suis plus à même d'apprécier leur beauté d'ici, plutôt que dans leurs rues étroites."

Cette vision des choses était clairement différente de celle de Gabriel. Ce dernier voyait la ville comme un terrain de jeu ou plutôt de chasse où il pouvait s'exercer au gré de son envie. Les alentours de la ville ne lui laissait guère de perceptives car le larcin serait trop facile ou pas assez intéressant. Mais en ce qui concerne véritablement la beauté, il n'avait guère d'avis arrêté sur ce sujet. Mais ne voulant pas contredire la jeune femme, il se contenta d'acquiescer d'un mouvement de la tête avant de se souvenir qu'il ne connaissait toujours pas son nom.

Excusez-moi mais vous m'avez toujours pas dit votre nom. Vous êtes ?

Il attendit une réponse avant de sentir son ventre gargouiller faiblement et de sortir un peu de vivres d'une de ses sacoches avant de mordre dedans avec avidité. C'est une fois qu'il avala son morceau de gâteau qu'il sentit la faim qui le tiraillait et il finit par détacher un de ses sacoches et de la déposer devant lui, ouverte. D'un mouvement de la main, il invita la jeune femme à se servir si elle le souhaitait mais la voyant un peu hésitante, il se décida à lui parler.

Allez-y, servez-vous ! Ce sont des gâteaux au miel et aux amandes que j'ai acheté il y a peu de temps et ils sont délicieux. Allez-y, goûtez !

Il souriait d'une façon amicale comme pour lui dire de ne pas se méfier et de se servir. Elle ne risquait rien et puis il est toujours agréable de partager à manger avec quelqu'un surtout quand on avait le ventre vide. Il puisait régulièrement dans le sac tout en laissant une part raisonnable à la jeune femme. Il lui souriait toujours d'un air sympathique mais toujours un peu gêné.
Pendant ce temps, le temps passait doucement mais surement et le jour allait se lever d'ici une petite heure. Le jeune voleur était heureux de pouvoir assister peut-être à un lever de soleil aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 14:30

La lumière se fit dans mon esprit. Je le troublais, non pas parce que j'avais quoique ce soit d'exceptionnel! Non, rien de tout cela! En vérité, ce qui le mettait si mal à l'aise et semblait avoir de l'emprise sur lui, c'était le charisme que me conférait ma condition de noctambule! Ce qui l'intriguait, ce n'était pas moi... Enfin, pas moi directement. Ce qui le mettait dans cet état, c'était la séduction qui émanait de moi avec une intensité égale à celle d'un cours d'eau dévalant une montagne. Alors que cette prise de conscience clarifiait la situation dans laquelle je me trouvais, et dans laquelle j'entraînais malgré lui Sarm, mon regard se fit plus calme et posé. Cet effet disparaîtrait lorsque je m'en irai. Mes frères et soeurs avaient-ils ce genre de contacts avec les humains? Dans les galeries, beaucoup de femelles magnifiques, même pour moi, déambulaient. Devaient-elles affronter elles-aussi les rougeurs des joues des humains à leur contact, et tenter de résister à l'envie de les croquer pour en retirer le flux sanguin? Si tel était le cas, et qu'elles parvenaient à se maîtriser à plusieurs reprises, alors je devrai leur avouer mon admiration. Car il est excessivement difficile de se tenir à proximité d'un buffet sans y porter les doigts, pour n'en voler ne serait-ce qu'un grain de raisin...

Comme j'aimerai lui dire de ne point se troubler, que tout ceci n'est que factice, du vent, de la poudre aux yeux... Peut-être recouvrirait-il la pleine possession de lui-même, peut-être fuirait-il de peur que je ne le dévore, ou bien peut-être qu'il tenterait de me tuer... Cette autosuggestion me fit sourire. Qu'il essaie me ferait rire. En plus de cela, il m'offrirait une jolie distraction. Mais je devrai me dépêcher de le tuer avant que le soleil ne se lève. Je ne dois pas perdre de vue non plus que quelques minutes me sont nécessaires pour gagner ce qui sera mon refuge pour la journée à venir.
D'ici là, cependant, il me restait encore un petit moment, et mon compère s'impatientait. Je ne lui avais pas révélé à mon nom lors de ma prise de parole précédente. Omission involontaire, oubli? Non, bien sûr que non. Je ne le lui avais pas donné tout simplement parce que je n'en avais pas la moindre envie. Mesquinerie de ma part? Non plus. Simplement un désir de garder l'anonymat. J'aurai pu lui donner un faux nom, mais ça n'a pas d'intérêt pour moi. J'aime la vérité et hais le mensonge. Alors lorsque ce genre de situation se présente, je préfère éluder. En l'occurrence, je ne réponds pas plus à son interrogation que la fois précédente, me murant dans mon mutisme agrémenté d'un sourire que je ne peux réprimer et détourne plutôt les yeux de cet humain insistant pour les lever vers le firmament. Les noms ne sont importants que pour les idées que l'on tient à s'attacher, à se souvenir. Avais-je envie qu'il se souvienne de moi? Je m'en moquais. Non pas parce que je me désintéressais de lui mais bel et bien parce que je me moquais de moi-même. Et c'est assez plaisant pour moi de tenter de me fondre avec les souvenirs que je peux laisser aux gens. S'ils ne connaissent pas mon nom, ils peinent à retenir mon souvenir, et bientôt je ne suis plus qu'un visage flottant que le temps déforme, déguise, et auquel il ôte toute sa substance pour me faire disparaître... Quitte à mourir réellement, je meure chaque jour un peu plus dans les mémoires des gens que j'ai croisés.

Entre son ventre gargouiller et le voir, jetant un coup d'oeil dans sa direction, déballer ses mets et se mettre à manger me rend nostalgique. Les goûts faisaient chanter mes papilles à l'époque, et je me souviens avoir particulièrement aimé les légumes braisés... Lorsqu'ils avaient encore le croquant de la fraîcheur mais aussi une petite saveur... Grillée. Un régal. Encore un sacrifice à faire pour rester éternellement jeune et jolie. Quoique ces sacrifices m'ont été imposés contre ma volonté... Ils n'en sont pas moins réels. Alors je dois faire avec. Ma tête se secoue négativement lorsqu'il me propose de partager son repas.

"Vous êtes gentil, mais non merci."

Je ne cherche même pas à me justifier. A quoi bon? Je trouve néanmoins dommage qu'il prenne la peine de faire des réserves s'il les consomme si près d'une ville où il pourrait en racheter. Ne devrait-il pas les garder dans l'optique de son voyage? Quoiqu'enfin, cette affaire le regarde lui et non moi. Je pense à tout ceci tout en le regardant manger avec intérêt. Il avait de l'appétit, avais-je l'air de cela avant de mourir? Je souris plus largement. Sans doute. Nous nous ressemblons tous lorsque nous mangeons. Enfin je veux dire. Les humains se ressemblent. Nous, noctambules, donnons l'impression d'aimer nos mets. Nous les enlaçons, nous leur offrons leur dernière étreinte, et les vidons de leur flux vital. Ils s'éteignent lentement, bercés dans nos bras, chéris, aimés, pour ce qu'ils nous offrent... Et ensuite, leur vie coule en nous pour toujours. Je doute que Sarm puisse en dire autant d'un gâteau au miel et aux amandes.

"Vous êtes un voyageur bien particulier M. Grild. Ne devriez-vous pas garder vos provisions plutôt que de les consommer si près de votre lieu de départ, et d'en offrir à une inconnue?"

Ah cruelle... La curiosité m'a emportée...
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeLun 27 Sep 2010 - 18:16

Gabriel n'était pas amoureux ni d'avait été victime d'un malheureux coup de foudre, loin de là. Mais c'était la première fois qu'il rencontrait une personne aussi jolie, sans aucune autre présence que la sienne et de la jeune femme et que cette dernière lui faisait un peu de charme même de façon involontaire. Mais comment pouvait-elle s'appeler cette demoiselle ? Il remarqua que le numéro de charme avait cessé, ce qui lui permit d'avoir l'esprit beaucoup plus actif et il se mit à penser sur le pourquoi du comment. Avait-elle quelque chose à cacher ? Son attitude distante et le fait qu'elle se trouve seul ici alors que la ville est tout proche le mettait sur cette piste mais il ne fallait pas tirer de conclusion hâtive et précipitée. Le Loup avait bien donné un faux nom mais c'était l'habitude de mentir à presque tout le monde qui lui avait dicté ce nom qui n'était pas le sien... Sarm Grild... Ce nom venait d'un passé lointain... Jeune Loup, il avait quitté la Horde de voleurs pour s'aventurer seul en ville lorsqu'un un garde l'interpella, le prenant pour un enfant perdu. Effrayé, il s'était mis à courir mais l'homme armé avait fini par le rattraper. C'est alors qu'un autre Loup plus âgé l'avait sauvé mais malheureusement, il avait péri sous les flèches d'un archer qui se trouvait non loin de là. Son nom était Sarm Grild...

Il tâcha de ne pas céder à la tristesse qui étreignait son coeur et planta un regard plus dur dans celui de la jeune femme. Le malaise avait disparu. Il avait l'impression que cette douce présence cachait un lourd secret voire un danger potentiel. Mais cette intuition lui semblait peu plausible pourtant il restait méfiant. Il avait fait doucement glissé sa lance près de lui lorsqu'il avait décroché sa sacoche. Mais il se montrait plutôt agréable et gentil car il ne voulait pas se montrer malpoli ou stupide en présence d'une femme et puis il pouvait se tromper. Il n'était pas un vrai Loup... Un être humain peut se tromper, douter ou encore agir de façon stupide. Le Loup agissait par instinct de chasseur... Il n'avait pas ce problème...
Il mangea ses quelques gâteaux d'un air tranquille tout en s'étonnant de voir son offre refusée par la jeune femme.


"Vous êtes gentil, mais non merci."

Tant pis pour elle car ces derniers étaient délicieux puis il tâcha d'en garder une partie pour le voyage et il referma la sacoche pour la ranger à nouveau à sa place d'origine en l'attachant soigneusement. D'un revers de la main, il enleva les miettes qui s'étaient agglutinés autour de ses lèvres puis il but un peu d'eau pour enlever toute trace sur ses dents. La douceur de l'eau après la dégustation de petits buscuits sucrés était la sensation que Gabriel préférait le plus lorsqu'il mangeait quelque chose. Généralement, les gateaux au miel ne faisaient jamais long feu et il était obligé de faire des réserves conséquentes à chaque voyage.

"Vous êtes un voyageur bien particulier M. Grild. Ne devriez-vous pas garder vos provisions plutôt que de les consommer si près de votre lieu de départ, et d'en offrir à une inconnue?"

La question fit sourire puis rire doucement le jeune homme. Pourquoi ne pouvait-il pas offrir à une personne de quoi se faire plaisir tout en parlant ? Mais bon, il faut dire que les gâteaux partaient trop vite et qu'il ne pouvait jamais en proposer aux autres alors qu'ils étaient si délicieux.

Ce ne sont que des gâteaux, vous savez... Et puis, il est toujours agréable de grignoter un petit peu quand on a faim mais je dois avouer que ces gâteaux sont mes préférés. J'en mange assez souvent mais il y a une chose que je ne comprends pas. Où allez-vous ? Il est rare de voir une femme voyager seule par les temps qui courent. Les vampires gagnent du terrain d'après les rumeurs... Est-ce bien prudent de voyager seule ?

Il avait envie de l'embêter un peu et l'obliger à se dévoiler peu à peu lui semblait être le meilleur angle d'attaque. Elle avait ommis de lui dire son nom, de façon volontaire sans doute mais il n'allait pas se laisser faire. Il était un petit homme rusé qui ne se lassait pas de mettre les gens dans l'embarras. Un nouveau coté chez lui, c'était cette ruse. Oui, il se répétait mais cela l'étonnait toujours autant. Une sensation étrangele submergea à nouveau comme une espèce d'ondulation à l'intérieur de lui-même. Etrange sensation mais il ne se laissa pas destabiliser. Il croisa alors ses jambes, posa son coude sur l'un de ses genoux et prit appui avec sa tête dans une posture qu'il voulait insistante et curieuse. Son sourire se voulait jovial et ses yeux renvoyaient une expression tranquille à son interlocutrice. Son autre main se tenait près de sa lance en cas de problème.
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeLun 27 Sep 2010 - 18:55

Gabriel Belvedel, alias Sarm Grild, était peut-être rusé mais Gabriela Elaryn, sans pseudonyme, n'était pas en reste, ni de répartie, ni de capacités de réflexions. C'était toujours amusant de tester ses propres limites. La vampire en aurait-elle l'occasion ce soir? Ce serait une expérience intéressante à mener. En l'occurrence, elle ne cachait pas sa nature avec une farouche détermination, aussi n'avait-elle pas feint de manger pour abuser l'humain et ne trouverait-elle aucun stratagème risible pour se défaire de lui lorsque, bientôt, le soleil se lèverait. Elle resterait simplement volontairement vague, et il y avait fort à parier que le jeune homme ne pourrait rien découvrir d'elle qu'elle n'accepte de lui révéler ou laisser entrevoir. Aussi répondit-elle à son questionnement avec un sourire, haussant brièvement les épaules.

"Je suis quelqu'un d'assez téméraire et de curieux. Vivre dans la crainte n'est pas dans mes habitudes. Vous avez raison, les temps sont difficiles et je pourrai me faire attaquer, par des vampires ou des bandits. Mais que devrais-je faire dans ce cas? Rester enfermée dans une maison et ne plus voir personne? Je suis prudente M. Grild, et j'aime assez me croire capable de prendre soin de moi."

Le sourire de l'apparente jeune femme s'élargit, et, avec souplesse, elle délia ses longues jambes et se redressa. Maintenant debout, la vampire se pencha pour rassembler ses affaires, avant de reprendre.

"Se terrer et renier ses envies ne sert à rien si ce n'est attiser la curiosité du destin. Advienne que pourra, je ne compte pas vivre à moitié le temps qui m'est imparti sur cette terre par crainte."

Cette philosophie était vraie, même pour une noctambule immortelle. Car enfin, même en étant vampire, elle n'était à l'abri de rien. Pire encore parce qu'elle se nourrissait de sang. Elle n'avait pas d'alliés humains, pas d'alliés vampires, pas d'alliés elfes... Elle n'avait personne pour la soutenir ou pour témoigner de sa bonne foi, pour lui apporter du crédit. Elle était même chasseuse de primes à ses heures. Un cocktail qui serait suffisant pour tuer n'importe quel paranoïaque. Et Gabriela refusait de laisser son coeur s'obscurcir avec ce sentiment. Elle refusait de marcher du des oeufs, refusait de se renier et refusait de se priver de quoique ce soit par souci de survie. La vie n'était intéressante que lorsque l'on se donnait la peine de la vivre. Dès qu'elle perdait ce petit côté pimenté, elle en perdait tout son goût.

"En tous cas, votre compagnie aura été très plaisante M. Grild mais je vais devoir vous laisser. Vous voyagez seul également, et si je puis me permettre, un homme seul n'a guère beaucoup plus de chances de survie qu'une femme ces derniers temps. A moins que vous n'ayez un secret?"

Et la voilà qui inversait les rôles! Le sourire de Gabriela s'accentua. Elle aurait pu jouer longtemps à ce jeu là sans se lasser, mais elle doutait que ce jeune humain ait la patience de lui servir d'adversaire, en particulier lorsque ses chances de gagner étaient nulles.

"Quoiqu'il en soit, je vous souhaite bonne route et bonne fortune... Adieux!"

Elle lui adressa un signe de la main, chargea son maigre, très maigre, paquetage sur son dos et après un ultime sourire, elle tourna les talons et prit la route. Le chemin jusqu'à sa grotte était court, mais elle refusait de se laisser surprendre par le lever du soleil.
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeMar 28 Sep 2010 - 20:54

Gabriel avait bien sûr autre chose à faire comme marcher et regarder droit devant lui l'horizon mais il songeait avec joie que pour le moment, sa meilleure option était de rester à dialoguer avec la jeune femme. Le soleil allait bientôt se lever, peut-être serait-elle d'accord pour faire un morceau de route avec lui ? Il restait à regarder la jeune femme sous l'obscurité décroissante de la nuit qui tentait de résister au soleil qui allait se lever. Il se tenait toujours dans cette posture de défi et insistante que tout à l'heure tandis qu'il observait la jeune femme qui se contentait de sourire comme depuis le début avec un léger haussement d'épaule. Son numéro de charme ne faisait plus d'effet sur lui car il s'était habitué à la présence de la jeune femme. Il se contenta de la regarder avec le sourire qu'il avait arboré sur son visage tout en l'écoutant parler.

"Je suis quelqu'un d'assez téméraire et de curieux. Vivre dans la crainte n'est pas dans mes habitudes. Vous avez raison, les temps sont difficiles et je pourrai me faire attaquer, par des vampires ou des bandits. Mais que devrais-je faire dans ce cas? Rester enfermée dans une maison et ne plus voir personne? Je suis prudente M. Grild, et j'aime assez me croire capable de prendre soin de moi."

Encore une réponse pour le moins étonnante mais bon, le personnage était déjà assez excentrique donc cette réponse ne l'étonnait pas vraiment. Il avait pu cerner à peu près le caractère de la jeune femme durant la petite heure qu'il avait passé avec elle. Elle avait l'air d'abriter une force qui la rendait sûr d'elle et de ses capacités. C'était très louche car elle ressemblait très peu à toutes les femmes qui avaient la capacité de se débrouiller seul. Son meilleur exemple était Mélusine, la Louve et on peut dire qu'elle était radicalement différente de la personne qui se trouvait en face de lui. Il leva un sourcil interrogateur vers la jeune femme et continua à jouer avec ses mains pour passer le temps. Il vit alors la personne se lever mais Gabriel n'avait pas le courage de se mettre sur ses jambes maintenant. Il l'écouta alors en levant les yeux vers elle.

"Se terrer et renier ses envies ne sert à rien si ce n'est attiser la curiosité du destin. Advienne que pourra, je ne compte pas vivre à moitié le temps qui m'est imparti sur cette terre par crainte."

Cette phrase lui rappelait beaucoup sa propre philosophie de vie qui était la sienne. Il était un voleur pour vivre sa vie à fond et comme il l'entendait. Il ne pouvait que comprendre ce dont lui parlait la jeune femme et son désir de liberté mais il persistait à penser que quelque chose clochait. Elle semblait pas du tout correspondre au type de personne dont elle était censé appartenir. Le Loup pensait à cette vie qui était la sienne et qu'il avait choisi un peu malgré lui mais à chaque fois qu'il regardait en arrière, il n'y voyait que le passé et ses souvenirs étaient remplis d'une certaine joie que presque rien ne pouvait ébranler. Il était fier de ce qu'il était et rien ni personne ne le ferait changer d'avis. Il était un homme-loup comme l'avait désigné Merry. A la pensée de ce dernier, il se mit à sourire faiblement.

"En tous cas, votre compagnie aura été très plaisante M. Grild mais je vais devoir vous laisser. Vous voyagez seul également, et si je puis me permettre, un homme seul n'a guère beaucoup plus de chances de survie qu'une femme ces derniers temps. A moins que vous n'ayez un secret?"

Ce qui m'assure ma survie en ce moment est le fait que je puisse fuir à toute vitesse en cas de problème...dit-il sur un ton tellement ironique qu'il montrait clairement qu'il mentait même s'il avait une vitesse de course étonnante puis il reprit sur un ton un peu plus sérieux. Mais je regrette que cette conversation se termine déjà...

Le jeu auquel jouait les deux voyageurs se révélait plutôt comique même si aucun des deux n'était d'humeur à rire. Il se jaugeait un peu l'un l'autre mais la jeune femme semblait avoir autre chose à faire et abandonna d'elle-même la partie en se lançant sur une petite route non loin de là en le saluant d'un signe de la main et en lui disant adieu.
Gabriel resta planté sur place pendant quelques secondes puis il avança discrètement dans la direction qu'avait empreinté la femme aux cheveux noirs tandis que le jour commençait à se lever peu à peu. Il avançait toujours avec cette discrétion accrue et épiait silencieusement sa proie tandis qu'elle se dirigeait vers une grotte cachée au milieu du paysage.
Lorsque la jeune femme tourna la tête, il vit alors les tatouages qui parcouraient son visage et malgré son calme apparent, il recula d'un pas, frappé par la surprise mais heureusement pour lui, il n'avait pas attiré l'attention.


Mais qu'allait-elle faire dans une grotte en plein jour ? Avait-elle peur du soleil ? Etait-ce une vampire ? La question s'était marquée dans sa tête au fer rouge et il sursauta, son pied heurta une racine et il finit par tomber dans l'eau froide avec un plouf retentissant. Pour la discrétion, c'était raté et quand on est ainsi dans la gueule du Loup, il faut parfois se lancer en plein dedans. Il souria alors faiblement avant de se lancer vers l'entrée où il apercevait déjà deux yeux déparaillés pointés sur lui.
Il cacha son désarroi du mieux qu'il put et se mit à sourire d'un air gêné.


Excusez-moi de vous déranger à nouveau mais je suis tombé dans l'eau comme vous pouvez le voir et le meilleur endroit pour me sécher est apparemment cette grotte qui me paraît idéale pour sécher mes vêtements et me réchauffer loin de la froideur de l'air...

N'attendant pas de réponse, il entra à l'intérieur, conscient de refermer un piège mortel sur lui mais il faut se montrer joueur et ne pas fuir devant l'adversité. Et pis, il voulait vraiment tirer cette affaire au clair et voir de ses propres yeux un vampire si la jeune femme était véritablement une buveuse de sang. Il étendit sa tunique et sa chemise sur le sol froid puis il tâcha de trouver un coin où se poser en attendant de voir comment évolurait la situation. Il avait gardé sa lance magique sur lui, prêt à se défendre en cas de problème...
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeSam 2 Oct 2010 - 19:43

Un sourcil haussé? Sarm Grild était donc dubitatif quant au fait qu'une jeune femelle puisse avoir plus de cran qu'un homme... Réaction soit de mysogine, soit d'homme bien trop protecteur et condescendant vis à vis des femmes, ce qui ne me plaisait guère mieux à moi, Gabriela, farouche d'indépendance... Je n'ai besoin de personne pour me protéger, et je n'ai pas envie de l'être. Plus maintenant du moins. Je n'ai confiance en personne d'autre qu'en moi, depuis que les gens qui devaient me préserver du malheur m'ont laissée tomber... Je ne dois rien à personne, strictement rien du tout, et j'entends bien continuer ainsi. Qu'un illustre inconnu s'en accommode ou pas m'était égal, je ne suis pas faite pour lui plaire et ne compte pas faire de conscession pour quelqu'un qui n'est rien pour moi.

Ses capacités de sprinter, qu'elles soient réelles ou pas, me laissent indifférente. Il sait courir, j'en suis fort aise, mais ce dont je suis sûre, c'est que si l'un de mes semblables ou moi-même devions le poursuivre en pleine nuit, il n'aurait aucune chance s'en sortir. Cette perspective me fait sourire. Un sourire ironique, que pourtant rien ne trahit. Pour Sarm, j'arbore juste un air tranquille et posé, alors que sa réflexion me fait ricanner en mon fort intérieur. Quoiqu'il en soit, ses regrets quant à l'interruption de notre conversation ne m'émeuvent pas. C'est dommage que je n'aie pu terminer ma petite expérience, mais qu'importe. J'en mènerai de nouvelles sur d'autres que lui, alors c'est pour ma part sans nostalgie que je lui fais signe et m'en vais.

Si je l'entends me suivre? Oui, bien sûr. Le jour n'est pas encore levé, j'ai encore mes facultés vampiriques, bien qu'elles s'ammenuisent exponentiellement avec le temps qui s'écoule, nous rapprochant un peu plus de la venue de l'astre diurne... Mais ça n'empêche qu'aussi discret soit-il, il n'a pas été suffisamment malin pour camoufler son odeur. De plus, le vent est pour moi, il vient de mon dos. Sans oublier que le rythme cardiaque d'un homme n'a strictement rien à voir avec celui d'un animal, et qu'une créature comme moi, que le sang appelle, peut sentir ce genre de chose...
Est-ce que ça me perturbe? Non. Tout au plus, ça m'agace. Les humains aiment vivre dangereusement... Pourquoi? Que veut-il exactement? Que je lui saute dessus pour le vider de son sang? Ils s'étonnent que les leurs disparaissent sans laisser de traces... S'ils sont moitié aussi téméraires que celui-là, ça n'est pas étonnant... Quand je pense que moi, je me suis retrouvée condamnée pour moins que ça! C'est parfaitement injuste... Pourquoi est-ce que, le sentant me suivre, je vais quand même à ma grotte? Parce que ça m'est égal qu'il m'y suive. Il assumera ses actes, il a l'air d'être un homme. Néanmoins, je veux marquer le coup et lui montrer que je ne suis pas dupe. Alors en arrivant, je me retourne et attends, les bras croisés sur ma poitrine, qu'il accepte de se montrer.

Il commença par cesser de marcher, rien de plus normal étant donné que je m'étais moi-même interrompue, alors j'ose un...


"Hem hem!"

Afin de lui signifier clairement que je savais qu'il était là et qu'il était bien inutile de continuer à se cacher. La suite cependant me prend de cours, je dois bien l'avouer. Certes il se montre, mais c'est pour mieux disparaître... Et une fraction de secondes plus tard, c'est un gros plouf qui parvient jusqu'à mes oreilles. Ma têt s'affaisse légèrement. Pouvait-on trouver plus maladroit personnage? Sans doute, mais la question méritait tout de même d'être posée. Mes yeux se levèrent vers le ciel... Il rosissait et il faisait plus clair. Quelque chose l'avait surpris chez moi. Le fait que j'aie su qu'il était là, ou bien autre chose? Les tatouages peut-être... Et bien, s'il se troublait pour si peu. Oh mais peut-être ces tatouages seraient-ils une source de crainte pour lui! Peut-être craindrait-il d'être en présence d'une terrible nomade et prendrait-il ses jambes à son cou? Comme ce serait drôle!

Mais non... A en juger par les bruits de pas mouillés qui se font bientôt entendre. Alors je soupire, et secoue légèrement la tête. Je prends quelques petites branches, les amasse dans mes bras et les emmène jusqu'à la grotte, dans laquelle je pose le maigre fageau de brindilles que je venais de constituer et déballe mes affaires. Bientôt, comme je m'y étais attendue, sa voix résonne dans mon dos, et, tout à son aise, il ne tarde pas à se départir de ses vêtements trempés sous mes yeux. Pour le coup, c'est à mon tour de rougir. Enfin, c'aurait été à mon tour si je n'avais été exsangue. Tuer un homme de sang froid, c'est ma tasse de thé. Me retrouver en compagnie de l'un d'eux si peu vêtu l'est beaucoup moins, surtout quand, comme Sarm, l'homme en question a un physique plutôt agréable à regarder... Malgré moi, mon regard se détourne et cette gêne m'horripile. Je la cache cependant et laisse mon index s'étendre et désigner le bois et justifier le fait que je ne le regarde plus.

"Si vous savez allumer un feu, j'ai ramassé ça pour vous. Seulement, prenez garde de l'allumer à l'entrée de la grotte, dans le cas contraire, nous finirions rapidement asphyxiés."

Je choisis de lui adresser un sourire tranquille et confiant et étend une peau d'ours mal dégrossie, mais bien tannée, que j'avais volée sur un étal, un jour, je ne sais même plus où. Je ne lui propose pas de la partager avec lui, songeant qu'il avait dû prévoir le nécessaire étant donné qu'il voyageait. Et puis le voir sans chemise était déjà relativement difficile pour moi, même si ça me coûtait de l'admettre, alors insister pour amoindrir notre proximité... Quoiqu'il en soit, je préfère m'étendre sur la peau d'ours et glisse ma main sous ma joue. Le jour point, je sens la faiblesse m'envahir désagréablement... C'est une douce torpeur qui s'empare de moi, une fatigue si prononcée que je ne peux lutter. S'il voulait me détrousser ou me tuer, ce serait le moment adéquat, je ne pourrai répliquer. Faire de puissants gestes n'est plus dans mes possibilités désormais. Tout ce que je peux faire, c'est sauver les apparences. Sourire comme si de rien n'était, aisé pour moi puisque je suis une excellente menteuse, et s'il venait à me questionner sur mon état, mes excuses sont déjà toutes trouvées... Puisque l'occasion m'est donnée néanmoins, de converser, je choisis de ne pas me priver et tente de relancer la conversation.

"Alors, votre bain a-t-il été vivifiant, M. Grild? De l'eau froide dès le matin... Vous devez être bien réveillé à présent!"
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeDim 3 Oct 2010 - 12:00

Gabriel avait remarqué la gêne de la jeune femme lorsqu'il avait retiré son haut mais comme elle, il fit semblant de ne rien remarquer. Malgré les quelques cicatrices qu'il avait sur le torse, il se trouvait assez bien musclé mais quoi de plus normal pour un voleur qui a passé près de 10 ans de sa vie à échapper aux autorités. Même si cela n'était pas facile tous les jours, cela lui permettait de rester en forme et puis un tel train de vie ne laissait nulle place à l'ennui. Il était assez téméraire mais comme il avait toujours réussi à se sortir des pires situations, il repoussait toujours ses limites. Un jour, il s'en mordrait peut-être les doigts mais il s'en fichait. Pour le moment, il fixait le tas de bois que lui montrait la jeune femme.
Bonne idée de la part de la jeune femme comme ça, il pourrait réchauffer ses vêtements plus rapidement mais l'inconvénient était qu'il se mettait relativement en danger en se rapprochant de la jeune femme ainsi. Mais elle aussi car avec le jour qui se levait, elle devait s'en trouvait trouver affaibli.


"Si vous savez allumer un feu, j'ai ramassé ça pour vous. Seulement, prenez garde de l'allumer à l'entrée de la grotte, dans le cas contraire, nous finirions rapidement asphyxiés."

Il se rapprocha du tas de bois sec et le disposa de sorte à ce qu'il puisse brûler le plus rapidement possible mais en gardant quelques bûches pour l'alimenter après. Il sortait son briquet en silex, prit un peu d'herbe sèche et au bout de quelques minutes, il obtint la petite étincelle qui lui permit d'allumer un feu chalereux et agréable. Il en profita pour rapprocher ses vêtements et pour ce sécher un petit peu au contact de la chaleur avant de sortir une tunique verte de sa sacoche qu'il mit immédiatemment. Même si elle était un peu petite, il avait découpé les manches et décousu un peu les coutures afin de pouvoir la porter. Il remarqua alors que la femme s'emmitoufla dans une peau d'ours tannée. Lui, il n'avait besoin que de la chaleur du feu et détailla en silence la jeune femme comme pour essayer de trouver la faille chez elle.

"Alors, votre bain a-t-il été vivifiant, M. Grild? De l'eau froide dès le matin... Vous devez être bien réveillé à présent!"

C'est vrai que l'eau froide lui avait gelé les os et que la chaleur des flammes lui faisait le plus grand bien mais il était très matinal et donc parfaitement réveillé depuis plusieurs heures. Un voleurl qui manque d'attention ne fait pas long feu... Il plaça ses mains le plus proche possible des flammes sans se brûler et se tourna vers la jeune femme pour lui répondre. Autant continuer à prendre du bon temps tant que c'était possible...

Mon bain a surtout été froid, je ne m'attendais pas à tomber sur des eaux aussi gelés.... Mais, je m'étonne de voir que vous viviez ici, avez-vous quelque chose à cacher ou bien est-ce seulement car vous avez peur de vous lier aux autres ?

Son oei brillait d'un éclat malicieux tandis qu'il leva un sourcil interrogateur tout en regardant la jeune femme. Il balaya la grotte du regard pout apercevoir des traces noires sur les parois. Elles semblaient assez récentes... Apparemment, la jeune femme avait déjà fait brûlé du bois ici à moins que c'était une autre personne mais le fait qu'elle avait déjà prévu du bois ne laissait qu'une faible place à un doute quelconque.
Il replia sa jambe droite sur son torse pour se mettre à l'aise et observa à nouveau la jeune femme et il relança à son tour la conversation.


Je me demandais, où comptez-vous aller ? Vous vous entourez de mystères et cela attise ma curiosité...

Il sourit faiblement tout en se réchauffant les orteils qui commençaient à devenir insensibles. La douce chaleur des flammes était si agréable qu'il ne souhaitait pour rien au monde quitter le confort spartiate de la grotte. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme tout en ne s'étonnant plus des tatouages qu'elle arborait sur le visage. Il frotta ses mains l'une contre l'autre et attendit les réponses de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeJeu 7 Oct 2010 - 17:48

Je ri. C'est plus fort que moi. Il faut que je le fasse. Comment dire gentiment à cette créature qui se croyait si maligne qu'elle se trompait sur toute la ligne? Est-ce que c'était le regard de Sarm qui m'avait le plus amusée ou bien sa question? Je ne saurai le dire... L'association des deux sans doute... Il semblait tellement sûr de lui, tellement certain que je vivais dans des grottes... Mais comment n'avait-il pas pu me voir ramasser ces quelques brindilles devant la grotte même alors que monsieur sortait de l'eau? C'était tellement cocasse! Une faute d'inattention sans doute. Quoiqu'il en soit, il faut que je me reprenne. J'ai peur que mon rire ne le vexe... Il aurait de quoi, même si je ne pense pas être particulièrement méchante, mais l'autodérision est une qualité qui fait cruellement défaut aux susceptibles.

Alors ce que je fais, c'est que je cache ma bouche derrière mes doigts.

"Ai-je l'air si primitive, pour que vous puissiez penser que je vive dans un endroit pareil? Vous vous égarez M. Grild..."

Répondre à une question en en posant une autre... Je suis une championne pour éluder les questions. Si je fais le compte de ce que cet homme connaît de moi, je suis très heureuse de constater qu'elle est extrêmement courte. Et il le dit lui-même. Je me nimbe de mystère. Comme cela sonne joliment! C'est tout à fait cela, je me nimbe de mystère et ne laisse personne percer ma bulle... Enfin, pas par des questions affirmations aussi flagrantes. Pourquoi, dans cette optique, m'arrêterais-je si tôt de susciter sa curiosité? Comme j'aime ça! Pousser les gens à se poser des questions... Comme ça, ils se souviennent de moi, un peu! Ca change...

"J'irai où mes pieds auront le courage de me porter!"

Une façon jolie de dire que je n'avais pas la moindre idée du lieu où je me rendais... En même temps, pourquoi je m'inquiéterai de ça? Personne ne m'attend, personne ne veut me voir, je ne manque à personne... Alors, faute d'avoir des liens pour me retenir ici ou là, ce serait une vraie blague que je ne puisse décider librement de là où je vais, vous ne pensez pas?

"La curiosité est un vilain défaut M. Grild, ne vous l'a-t-on jamais enseigné?"

Je préfère lui sourire, histoire de ne point alourdir l'atmosphère. Le jour est là, je le vois filtrer à travers les branches des arbres... Comme j'aimerai encore parfois m'exposer à ses rayons pendant qu'il fait mûrir le blé... Mais ça me fait trop de mal... Et je ne suis pas certaine d'y survivre. En plein soleil, si quelqu'un m'en veut et choisi ce moment pour me frapper, je ne serai jamais en mesure de me défendre... Quel dommage...

"Vous n'avez qu'à me parler de vous. Me dire où vous allez et pourquoi, quoiqu'à mon humble avis, moins que le but, c'est le voyage en lui-même qui compte. Parce que le but n'est là que pour valider une étape. L'apprentissage se fait pendant le voyage et est donc plus intéressant. Croyez-vous, partant de là, que je ne sais pas quelle étape valider?"
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeJeu 7 Oct 2010 - 19:51

En effet, lorsque l'on tombe dans une mare remplie d'eau glacée, regarder si la jeune femme ramassait du bois ou non ne faisait pas partie des priorités d'une personne qui se trouve dans la-dite situation. Donc il n'avait pas remarqué qu'elle avait ramassé le bois qu'elle avait ensuite confié au Loup pour qu'il puisse se réchauffer. Mais bon, c'est de ses erreurs que l'on apprend. Nos jugements ne sont qu'une première esquisse qui ne demande qu'à être améliorés pour enfin devenir des vérités. Il comprit qu'il s'était trompé lorsque la jeune femme se mit à rire et il se mit à rire lui aussi plus par principe que par plaisir. Gabriel se fichait de ce que la personne pouvait ressentir à son égard, il n'était plus vraiment à ça près... L'incertitude et la conversation qu'il avait engagé avec la jeune femme lui montrait clairement qu'il ne fallait pas tenter le diable sous peine de représailles même s'il ne savait pas lesquelles. La témérité qui l'avait fait venir dans la grotte le quittait peu à peu car il sentait le piège se refermer sur lui. Mais c'est souvent dans les pires situations que l'on peut se montrer fin et rusé...
Quant à la jeune femme, elle cacha son rire derrière ses mains ce qui n'atténuait pas le bruit qu'elle faisait.


"Ai-je l'air si primitive, pour que vous puissiez penser que je vive dans un endroit pareil? Vous vous égarez M. Grild..."

Pas primitive, mais plutôt différente... dit-il de façon énigmatique.

Ce dialogue de sourd pourrait continuer encore longtemps et ce petit jeu commençait par ennuyer le jeune voleur qui sortit sa balle pour jouer un petit peu tout en tâtant ses vêtements pour voir s'ils étaient secs. Gabriel se rendit compte qu'il en savait autant sur la jeune femme qu'elle en savait sur lui. C'est-à-dire pas grand chose.... Il observait à nouveau la jeune femme qui semblait être à l'aise dans la semi-obscurité de la grotte.
Puis il eut droit encore à une réponse qu'il aurait attribué à un voyageur agguerri et non à une jeune demoiselle comme elle.


"J'irai où mes pieds auront le courage de me porter!"

Préférant ne pas s'étendre sur le sujet, il s'allongea sur le sol froid et contempla le plafond à la recherche d'une fissure ou d'un relief particulier dans la cavité rocheuse mais cela ne l'amusa pas plus d'une dizaine de secondes et il se remit assis pour regarder les tatouages de la jeune femme. Ils étaient étranges et intriguants aux formes indistinctes et imaginatives. Puis il se laissa aller à la contemplation de ses propres pensées qui s'embroullaient sans cesse.

"La curiosité est un vilain défaut M. Grild, ne vous l'a-t-on jamais enseigné?"

J'ai plutôt appris que la curiosité est un moteur d'apprentissage... Pourquoi refouler des questions qui nous tourmentent alors que l'on peut espérer obtenir une réponse ?

Il parlait sur un ton évasif et pensif tant il ne se préoccupait plus tellement de la conversation. Il avait voulu passé un bon moment mais il se retrouvait dans un jeu idiot où le but était de jauger la capacité de patience de l'adversaire et là il n'en pouvait plus. Il n'était pas un petit garçon sage qui restait visé à sa chaise ! Non, il avait besoin d'action !
Il tourna la tête et sentit les rayons du soleil qui baignaient la terre faiblement mais avec une intensité grandissante. Il pourrait porter ses vêtements presque secs et laisser le soleil finir le travail de séchage. Il se permit donc de se rhabiller avec ses vêtements qu'il avait étendu à côté des flammes.


"Vous n'avez qu'à me parler de vous. Me dire où vous allez et pourquoi, quoiqu'à mon humble avis, moins que le but, c'est le voyage en lui-même qui compte. Parce que le but n'est là que pour valider une étape. L'apprentissage se fait pendant le voyage et est donc plus intéressant. Croyez-vous, partant de là, que je ne sais pas quelle étape valider?"

Ce fut la phrase qui fit disparaître la dernière once de patience qui demeurait chez le Loup. Il planta son regard avec avidité dans celui de la jeune femme et presque comme un prédateur avant de bondir sur sa proie, il se mit à réfléchir et à prendre son temps avant de répondre d'une voix sérieuse et détachée de toute émotion.

Pour quelle raison devrais-je m'ouvrir à une personne qui ne m'a rien dit sur elle-même ? De toute façon, mes vêtements sont secs, je crois qu'il est temps pour moi de partir... Je ne voudrais pas déranger plus longtemps...

Il se leva lentement, rangea ses affaires correctement et prit garde de n'avoir rien oublier avant de tourner le dos à la jeune femme et de partir en direction de la sortie. Même s'il semblait se laisser sans protection, il se tenait sur ses gardes, à l'affût du moindre bruit suspect qui lui prouverait d'une certaine manière qu'il ne devenait pas paranoïaque. Mais il n'était pas paranoïaque... Après tout le temps passé à courir dans le rue, la méfiance était presque une seconde nature... La jeune femme lui paraissait si étrange, si anormalement calme et sûr d'elle malgré les circonstances. Etait-elle seulement insconsciente ou juste vivait-elle sa vie comme si chaque jour était le dernier ? Dans les deux cas, il n'en pouvait plus de cette femme qui semblait vouloir se retrouver et seul. Et bien, il la laisserait tranquille... Il quitta alors la grotte sombre pour tomber sous le soleil naissant et il partit à l'aventure.

HRPG : Maintenant, soit tu m'attaques, soit le rp se termine, soit tu relances le dialogue sur un sujet qui pourrait intéresser mon personnage ou tu trouves une toute autre idée. En fait, tu es libre de choisir.

Edit : Je m'excuse encore pour le fait que ce que j'ai écrit t'ai déplu... Au plaisir d'un futur rp où j'essaierais de me rattraper. Encore désolé.



Dernière édition par Gabriel Belvedel le Jeu 7 Oct 2010 - 21:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitimeJeu 7 Oct 2010 - 20:28

[Le RP est terminé.

Bon jeu à toi.]
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MessageSujet: Re: Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé Icon_minitime

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Fleurpageons les rhododendroves... RP Terminé

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