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| L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Jeu 16 Mar 2017 - 21:42 | |
| Début octobre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne La lune passait enfin son tour de garde au soleil qui se réveillait enfin de son sommeil réparateur et il embrassait le monde de ses rayons. Le vieux sentier de gravier de la ville abimés par le temps et par l'homme laissait le soleil sécher sa carapace mouillé par l'hivers. Les bâtiments et les maisons,bien que précaires, se dressaient toujours aussi haut vers le ciel, dominant les créatures qui leur avaient donné la vie et qu'ils protégeaient des aléas du temps qui n'en fait qu'à sa tête. Cette ville me faisait face, toujours aussi immobile, toujours aussi forte face à notre existence, elle pouvait se vanter de survivre où nous nous disparaîtrons.
Il devait être 8h du matin. Comment pouvais-je le savoir? La boulangère en face du recoin où j'avais l'habitude de m'assoupir ouvrait toujours sa boutique à cette heure. C'est alors que le temps se remettait en marche. Les portes battaient sur leurs gonds, les volets s'ouvraient dans un grincement aiguë, les enfants sortaient en courant, les adultes en faisaient de même mais peut-être avec un peu plus de mesure. La vie reprenait possession des lieux et faisait bouger cette grande ville qu'es Gloria. Moi, j'attendais là, je ne savais ni ce que je ferais dans une heure, ni ce que je ferai demain, ni ce que je ferai beaucoup plus tard et pour l'instant je regardais ces gens dont la vie était réglée comme une montre d'horloger. C'était étrange... Étrange de savoir que dans cette petite rue, se côtoyaient des personnes si différentes...
Je m'étirai un bon coup pour réveiller mes muscles encore tout endolories. Je bougeai un peu et le froid, qui m'avait ignoré toute la nuit vint me chatouiller la peau. Je me levai péniblement et me fondit dans le flot de personne qui commençait déjà à se former dans les rues. Ma journée de travail débutait déjà ! Il fallait bien que je gagne de quoi manger après tout. La première étape était déjà d'observer, de scruter les gestes et expressions des passants. Le corps humain est fascinant, il retranscrit absolument tout ce qui se passe dans notre tête à notre encontre. La colère, la méfiance, l'assurance, la peur... Un clignement d'oeil en dit beaucoup plus sur nous que nous pouvons le penser. Notre accoutrement est aussi très représentatif de qui nous sommes. Riche, pauvre, orgueilleux, reservé...
Je scrutais la foule, à la recherche d'une proie facile à dérober. Bientôt un homme sortit du lot comme la victime idéale. La quarantaine environ, bien habillé donc sûrement bien aisé, la tête droite de l'homme confiant de sa supériorité économique. Je dirait aussi un peu d'arrogance vu la manière dont il reluquait les gens avec dédain. Ce genre de personnes qui me faisaient bien rire... Toujours sures d'être hors de portée, ils affichaient à tous par leur hatitude qu'ils étaient intouchables. Mais j'avais appris une chose à mes dépens : c'est en se pensant hors d'atteinte qu'on est le plus vulnérable. L'arrogance nuit souvent grandement à la méfiance car on croit les autres trop faibles. Et sans méfiance, on ne survit pas longtemps dans un climat aussi hostile que la tentacule ouest de Gloria.
Alors que la foule se massait dans ces rues bondées, je bousculai l'homme sans qu'il me voit. J'entendis le tintement caractéristiques de plusieurs pièces au niveau de sa ceinture sur son côté droit. Je savais maintenant où l'homme gardais son argent. Un bon début. Celui-ci s'arrêta quelques mètres plus loins devant une échoppe. Je me rapprochai doucement de l'homme qui était trop absorbé par les légumes présents sur l'étalage du petit magasin pour faire attention aux personnes autour de lui. Je me tins juste à sa droite, en regardant moi aussi la marchandise comme si je m'y interessais et il m'ignora subliment. Je n'aurai même pas à user de la capacité magique de mon collier...
Je réduis encore plus l'espace qui séparait ma main habile de sa bourse. Par un sorte d'instinct primaire, j'eus la certitude que quelqu'un m'observait... Cette sensation m'était peu familière, j'avais l'habitude de passer inaperçue. Je me retournai lentement mais je ne vis personne qui me dévisageait. Je restais donc sur mes gardes et continuai de me concentrer sur ce que je faisais dans l'imédiat. Ma victime était toujours en train d'admirer une pomme qu'il soupesait et retournait dans tous les sens. Mes mains un peu engourdies par le froid sortirent de sous ma longue cape et de l'un je saisis moi même un fruit alors que de l'autre je tentais de trouver au toucher seulement sa bourse.
Mes mouvements étaient au ralenti, si il me sentait, c'était fichu. Je sentis toujours ce regard peser sur moi et détailler chacun de me gestes. Finalement sa bourse se fit sentir sous mes doigts fins et de ma seule main je la décrochai en douceur et la prit sous mon manteau. Maintenant je devais partir rapidement avant que l'homme se rende compte qu'il n'avait pas de quoi payer le fruit qu'il tenait dans ses mains en en demandant le prix. Je me tournai et commençai à partir rapidement alors que l'homme était en pleine conversation avec la vendeuse.
C'est là que je le vis. Un petit homme à l'accoutrement assez ridicule, un affreux grand chapeau enfoncé sur sa tête et une sorte de vieille branche pourrie qu'il tenait à la main. Il m'avait vu voler cet homme... Pourtant il n'avait encore averti personne. J'entendais ma victime grommeler quelques mètres derrière moi dans mon dos. Il fallait que je m'éloigne. Je regardai le drôle de personne scrutateur qui me faisait face, et je sentais que lui aussi me fixait dans l'attente d'une réaction. Je lui donnai ce plaisir et lui fit un clin d'oeil complice d'un air amusé parce que, oui, il me faisait beaucoup rire ce petit personnage. Et, après avoir relevé ma capuche sur ma tête, je me fondis dans la foule pour faire ce que je savais le mieux faire : disparaître.
Dernière édition par Alyssa Mayzoll le Lun 17 Avr 2017 - 0:38, édité 1 fois |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Dim 19 Mar 2017 - 5:10 | |
| Il contemplait un homme. Du moins une petite partie de cet homme puisqu'il ne s'agissait que de son visage. Son œil intelligent vagabondais sur sa peau sale, il devait trainer dans les bas quartiers ces temps-ci, car elle avait prit un aspect terreux qui n'empêchait pas de la juger particulièrement jeune, sans une ride. L'homme avait aussi un nez assez imposant, pas trop non plus, il n'était ni rond ni crochu mais cela semblait lui donner au moins une pointe de caractère, ses cheveux gras et bruns pendaient à coté de ses oreilles, mais dégageaient son front. Du caractère oui, à sa dégaine cela se devinait bien, mais à son regard aussi. Un combat mental s'engagea entre lui et l’inconnu, un combat de regard, chacun plongeant sa pupille noire au fond de celle de l'autre, chacun fixeur et fixé, chacun, d'un regard vide mais pourtant si intense, neutre, sans expression particulière, comme s'il cachait quelque chose qui était interdit, quelque chose de dangereux. Arakjörn se décala légèrement sur la droite, et l'homme l'imita, son visage alors fut séparé par une bande, comme une cassure, son faciès était comme scindé et la partie droite en semblait alors comme déformée. sa bouche plate s'était tordue en un sourire malsain, sa pupille s'était rétractée, son œil vert luisait et un reflet rougeoyant s'y reflétait. Il examina le reflet de plus près, s'approchant de l'étranger, et observa avec horreur qu'au cœur de ce reflet, il y voyait des flammes, des flammes entourant un œil colérique, qui le jugeait encore et toujours, celui de l'écarlate, Verith de l'ire. Il cligna des yeux. Quand il les rouvrit, le nabot constatait qu'il ne faisait que de se contempler dans un miroir, un vieux miroir, sale et brisé, parcouru de multiples fractures, ce genre de chose qui, lorsqu'il s'y voyait, lui donnaient l'impression de ne pas observer son reflet mais bien une autre personne, et même.. Plusieurs autres personnes. Il se regarda à nouveau dans la glace, cherchant à nouveau les flammes de Verith au fond de son œil droit, rien du tout. il secoua la tête, c'était complètement con, et complètement absurde que de voir des choses qui n'existaient pas, cependant, ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait, et il ne pouvait que s'inquiéter des ... significations, de tout ceci. Quoi qu'il en soit, il jugea bon de réajuster son chapeau, de se recouvrir le bas du visage à l'aide de son écharpe cramée, et de quitter la rue sale dans laquelle il trainait ainsi que ce miroir louche qu'il avait trouvé dans un de ses recoins abandonnés. Il aimait bien les rues craignos et les quartiers mal famés du tentacule ouest de Gloria, on y trouvait toute sorte de contrebande, de crétins plus ou moins arrogant, des miséreux qui abandonnaient tout honneur pour quelques pièces. Arakjörn pouvait comprendre qu'ils aient à laisser ce savoir vivre de coté pour survivre, mais, tant qu'à vivre sans honneur, autant voler à autrui, c'est beaucoup plus efficace que de supplier, et surtout vachement plus marrant. Évidemment, il n'était pas le seul à penser cela, et quelque mètres à peine après avoir rejoins les rues les plus animées, celles du marché ou il pouvait éventuellement passer inaperçu dans la masse sans que l'on se moque de sa taille ou de son chapeau, il vit un petit numéro qui attira son attention. Oh c'était un classique bien sûr, il avait déjà vus ça, et ça l'amusait beaucoup du fait que c'était le genre de chose qu'on ne lui faisait pas à lui, à cause de sa taille qui rendait ses poches difficiles à fouiller. Mais c'était toujours amusant à regarder. Il flaira le truc assez vite, quand la gamine sembla repérer un de ces bouffons de richards qui pensaient que faire ses courses dans les bas quartiers allaient lui permettre de faire des économies, et se positionna a coté de lui, il n'avait pas vus toute la scène mais Arakjörn devinait qu'elle avait du entreprendre une action de reconnaissance juste avant, car elle savait exactement ou mettre la main pour décrocher son or, et tout en faisant semblant de s'intéresser elle aussi aux délicieuses pommes vertes qui s'étalaient ici et là. Ouai, se disait-il, fortiche la gamine. Mais elle n'avait pas été assez discrète, vis à vis de sa cible certes, c'était gagné, mais Arakjörn lui, l'avait vu. Elle s'en aperçut d'ailleurs, se retournant mais s'arrêtant un instant en le voyant, d'abord l'air surprise, mais ensuite lui faisant un petit clin d’œil, ce genre de gestes féminins qui lui étaient devenus insupportable depuis peu.. Mais cela ne le dérangea pas pour cette fois, ses yeux verts scrutateurs se plissèrent un instant, cherchant quelque chose.. il sentait quelque chose de spécial chez elle... mais elle disparut bien vite dans la foule, l'empêchant de se comprendre quoi. La gamine se déplaçait vite, il trouva bien vite comment la suivre, avec sa capuche elle était facile à reconnaître dans la masse quand on savait que l'on cherchait quelqu'un qui avait une capuche, cependant il restait à distance. Il n'attendit que le moment propice avant de tenter de communiquer, c'est à dire alors qu'elle tentait de se mettre à l'abris des regards pour ou bien le semer car elle savait qu'il la suivait, ou bien compter précisément la valeur de son butin, en se rangeant du coté d'une petite ruelle ou ne trainaient que les drogués amorphes du coins. Il allait pouvoir la prendre par surprise. "Ta mère ne t'a jamais dis que c'était mal de voler ?"
Elle n'avait qu'à tourner la tête pour s'apercevoir que dans la ruelle ne trainaient pas que des morts vivants, mais aussi un homme enchapeauté, dos à un mur, les mains jointes dans le dos, le visage caché la fixant de deux yeux brillant d'un vert maléfique. |
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| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Dim 19 Mar 2017 - 11:48 | |
| Autour de moi, les gens se pressaient et s'écartaient. Le son de leurs voix et de leurs pas se mêlaient dans un brouhaha incessant. Certains parlaient de leurs enfants, d'autre de leur travail... Finalement c'était toujours les mêmes sujets inintéressant qui revenaient dans leurs conversations... Je me mouvais dans la masse informe et capricieuse qu'était la foule pressée des passants qui dévalait la rue comme une rivière avance dans son lit. Si je tentais de m'arrêter au milieu, on me poussait, on m'emportait et j'étais forcée de suivre le mouvement moi aussi. Chacun avait un chemin différent, pourtant, ici, tous convergeaient vers un même endroit comme si les autres exerçaient une sorte d'attraction irrésistible pour quiconque les voit. Je laissai donc les pas des gens qui m'entouraient guider les miens. Où aller maintenant? Je n'en savais rien. J'avais sûrement fait ma journée avec cet homme. Lui devait me maudire à l'heure qu'il était. Il se trompait, ce n'était pas moi qu'il devait maudire mais plutôt son imprudence, sa stupidité et son arrogance. Ça faisait beaucoup de défauts pour un seul homme d'ailleurs... Et dire qu'en admirant ces fruits il pensait faire une bonne affaire, au final, ce fut une assez mauvaise idée de s'arrêter acheter quelque chose dans une rue aussi remplie de malfrats... Mais bon, c'était son problème pas le miens ! Comme toujours après avoir gagné un peu d'argent, je songeais à ma muse, la nourriture, quand j'eus une fois de plus cette sensation désagréable qui me pinçait et m'harcelai. Encore et toujours celle de la pesanteur d'un regard sur mes épaules. Apparemment, aujourd'hui c'était une mode d'espionner l'honnête fillette innocente que je suis. J'accélérai le pas pour tenter de dissiper cette impression d'être observait mais elle me collais à la peau. J'aurai pu m'enfermer chez moi pour que, si tenté que quelqu'un me scrute réellement, il ne puisse plus me suivre. Oh. Mais que j'étais bête ! Je n'ai pas de maison ! Je décidai donc de tourner dans des rues de manière complètement aléatoire dans l'espoir de semer cette sensation qui commençai vraiment à m'irriter et je profitais de changer de direction pour jeter des petits coups d'oeil derrière moi. Rien. Il n'y avait absolument personne qui me prêtait attention, comme d'habitude. Pourtant je repensai à l'homme au chapeau. Ce qui me surpris dans un premier temps parce que la seule personne à qui je pense, la plus grand partie de mon temps, et bien c'est moi... Peut-être qu'il m'avait suivi. Pourquoi? Je n'en sais rien. Peut-être qu'il était l'ami de l'homme et qu'il comptait me régler mon compte personnellement et que c'était lui qui me suivait. Je me faisais sûrement des histoires. Je devais me faire complètement paranoïaque avec le temps... C'est ça qu'on appelle vieillir alors? Je bifurquai dans une rue assez lugubre où le cadavre presque en décomposition d'âmes qui s'étaient perdues il y avait bien longtemps se mouvaient dans une lenteur assommante. La puanteur ambiante me donnait presque des nausées et une sorte de moiteur désagréable flottait dans l'air. Je me demandais parfois comment ces personnes en arrivaient là, à un point où ils avaient tellement joué et flirté avec La mort que celle ci avait décidé de leur tenir compagnie jusqu'à la fin. C'était vraiment sordide... Qu'es que je faisais ici moi? Il fallait que je quitte cet endroit sinon j'allais vomir. Je commençai à continuer d'avancer dans la rue pour en trouver une autre plus propice quand mes oreilles grincèrent en entendant une remarque d'un homme derrière moi : "Ta mère ne t'a jamais dis que c'était mal de voler ?" Irritante. C'est la première chose que je pus dire de la voix de ce téméraire qui osait m'adresser la parole. Une voix d'homme avec ce timbre caractéristique des gens qui ne parlent que pour une raison bien précise et évitent les bavardages inutiles. Je continuais d'avancer tout droit mais malgré moi, je ralentis. Est-es une critique? Une pique dans le but d'observer ma réaction ? Un sermon? Je n'en savais rien, sa vois était trop neutre, trop peu interprétable. Es que je devais me retourner? Lui répondre? L'ignorer et continuer ma route sans un mot, sans un regard? Je me fichais des autres personnes après tout, et rien ne me donnait l'obligation de me soucier de lui et de ses pensées inintéressantes à propose de ma conduite. Il pouvait faire et penser ce qu'il voulait, moi, ça ne me concernait pas. Pourtant ce que je fis fut en total contradiction avec ce que je pensais faire. Je me retournai tout en continuant d'avancer en reculant. L'homme, si tant est que ce soit un homme vu son format miniature, se tenais adossé à un mur dans cette position nonchalante qu'adoptent ceux qui aiment jouer des apparences. Il avait toujours ce vieux chapeau ridicule dont la point retombait mollement derrière sa tête et sa branche de vieillard sénile à la main. Il cachait, pudiquement peut-être où à moins que ce soit pour masquer ses expressions, son visage d'une écharpe qu'il avait sans doutes volé à des flammes possessives vu l'état de l'objet. De là où je me trouvais, je n'arrivais pas à détailler la couleur de ses yeux qui me scrutaient dans la pénombre mais je sentais les milles lames de son attention pointer vers moi. C'était l'homme de tout à l'heure... Finalement j'allais lui répondre à cet homme parce qu'il me paraissait pas complètement abruti. "Si elle avait fais ça, elle devait être une personne bien stupide!" Puis après réflexion je décidai de lui lancer moi même une remarque étant donné la distance de sécurité qui persistai quand même entre nous. Toujours être prudent, c'est une de mes devises. "Et toi ? Ta mère ne t'a jamais dis que ça relevait de la psychopathie de suivre des inconnus dans la rue ?" Sans attendre de réponse de la part de l'inconnu au chapeau, je repartis. Mais marcher en arrière était finalement un mauvaise idée si on prenait en compte que les drogues du quartier n'avaient aucune conscience de ce qui les entouraient. Je percutai l'un d'eux en me retournant pour quitter la rue et je finis les fesses par terre. Humiliant serait le mot approprié pour décrire cette situation je pense... Pourtant ça me fit rire plus qu'autre chose !
Dernière édition par Alyssa Mayzoll le Sam 1 Avr 2017 - 0:21, édité 1 fois |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Mer 22 Mar 2017 - 18:31 | |
| La gamine l'ignora, ce qui n'était étrangement pas irritant mais assez touchant, car Arakjörn devinait bien qu'elle était perturbée de le voir la suivre, elle qui pensait probablement se débarrasser de lui en le semant dans la foule, en général c'était le nain qui bernait les gens, pas lui qui se faisait berner. En la voyant s'éloigner, Arakjörn fut piqué d'une petite pointe de déception, il aurait été amusé qu'elle craque au coup de pression qu'il venait de lui mettre, mais cela témoignait d'un sang-froid déjà bien développé pour son jeune âge... il hésitait à lui donner plus de 16 ans, ce n'était pas parce qu'il était petit qu'il n'était pas capable de reconnaître un gosse. Il aurait aussi pu penser que son air ridicule l'empêchait d'être assez intimidant pour donner un coup de pression efficace, mais d'une part pour Arakjörn sa propre personne n'était ni petit ( ou juste un peu ) ni ridicule et d'autres part il savait qu'il avait un certain talent en ce qui consistait de provoquer ses victimes. Difficile d'y résister donc, et il avait raison car, au final, un léger sourire se dessina sous son écharpe quand il vit la gamine se retourner brusquement et s'enfuir à reculons, et lui répondre, non sans il devait le reconnaitre, une certaine répartie. Peut-être que cette journée n'allait pas être si mauvaise, il y avait moyen de s'amuser sur ce coup là, et peut-être d'y gagner quelque chose... La remarque l'intrigua sur un point, elle n'avait pas l'air de connaître sa mère, ce qui expliquait son larcin, elle était probablement orpheline et volait pour survivre, s'acheter à manger. Ce genre de scénario était en fait assez fréquent à Gloria, en partie à cause des grandes guerres précédentes, mais c'était l'une des rares choses qu'Arakjörn prenait au sérieux. Sans qu'il n'est eu le temps de lui répondre dans l'espoir de lancer la conversation, elle accéléra le pas, s'approchant de la sortie de la rue dont la lumière contrastait avec l'obscurité de l'allée des drogués, ne lui donnant la forme que d'une silhouette qui curieusement, s’affaissa brutalement. Elle venait de trébucher, et de s'étaler au sol de façon plutôt comique. Arakjörn ne rit pas, il l'aurait fait cela aurait été trop aggressif, il n'était pas là pour l'humilier, elle n'avait absolument pas cherché à se la péter, il était juste intrigué, et il sentait une sorte d'aura émaner d'elle, il commençait à cerner quoi.. Pourtant, elle, elle se mit à rire toute seule, ce qui l'intrigua d'avantage. A la place d'éclater d'un grand rire moqueur comme il l'aurait fait pour n'importe qui d'autre, il se décolla du mur pour se remettre droit et marcher vers elle, son regard presque menaçant tant il semblait déterminer, le nabot avait quelque chose en tête. Brusquement, la petite voleuse put voir les contours l'étrange bonhomme qu'il était se brouiller, son corps se désagréger et très vite se changer entièrement en poussière volatile, qui sembla voltiger dans un sorte d'onde avançant très vite vers elle, troublant l'air aux alentours, comme si elle distordait l'espace. Puis, avant même qu'elle n'est eu le temps de se relever, l'enchapeauté réapparut brusquement à moins d'un mètre d'elle, debout alors qu'elle à terre, il était dans un position dominante et la regardait la tête haute et les yeux plongeant dans les siens, vers le bas. C'était le genre de jeu qu'il aimait offrir à ses adversaires avant de les achever, ou de manière générale aux débiles qui avaient besoin qu'on les remette à leur place, car c'était un tour de passe passe particulièrement intimidant dans ce genre de condition. Mais non, ici, ce n'était pas le but, car au lieu de lui planter l'extrémité de son bâton dans le cœur, Arakjörn d'une main dégagea son visage de gamin pré-pubère de l'écharpe de son père, et tandis l'autre vers elle, bon, il n'était pas sûr que si elle s'aidait vraiment de sa main pour se relever, il ne tombe pas sur elle, mais c'était le geste qu'il lui fallait faire pour prouver ses intentions pacifiques - qui ne le sont pas forcément hein, c'est juste une apparence -. Il fallait qu'elle en profite, c'était la première fois que le nabot était aussi amicale depuis plusieurs années. "Si elle avait fait ça, elle aurait eu raison, mais ça ne m'aurais pas empêché de l'être un peu" Un peu, moui, mais il ne l'était pas vraiment qu'un peu, c'était le principale problème d'ailleurs. Mais enfin sur ces paroles il lui fit un petit sourire, oh, pas spécialement rassurant, juste pour répondre à son rire de tout à l'heure, c'était apparut naturellement, il ne savait pas vraiment pourquoi mais, il ressentait une sorte de sympathie pour cette probable orpheline. - sort utilisé:
[Autre]"Déplacement Onirique"
Le mage est propulsé en avant par magie, gagnant en vitesse et lui permettant d'avancer d'un ou plusieurs mètres (avec un angle de 10 degrés maximum vers le haut, ou le bas). Jusqu'à trente pour un grand maître mage, il passe alors en état immatériel et est capable de traverser un ou plusieurs obstacles, à condition de bien calculer la distance afin de ne pas se rematérialiser dans un objet solide. Cet état donne au lanceur l'apparence d'une légère ombre floue, presque invisible à l’œil nu. La trajectoire du lanceur se voit brouillée par ce léger effet de flou, qui est beaucoup plus présent au point de départ du lanceur. Le point d'arrivée du lanceur est elle marquée d'un effet de distorsion autour de lui lorsqu'il redevient visible qui se propage comme une vague dans l'espace à environ un ou deux mètre autour de la zone d'arrivée. Si ce n'est le trouble de la vision, ces ondes n'ont aucun impact.
Geste clé : cligner des yeux
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| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Jeu 23 Mar 2017 - 18:54 | |
| Il avais disparu. Purement et simplement disparu comme si il n'avait été d'une ombre, comme si il était juste l'un des fruit de mon imagination. Où était-il? Peut-être que j'avais seulement rêvé de lui. Ou bien j'allais être victime d'un lapsus. Peut-être que la rue allait se mettre à brûler et que j'allais mourir consumer par les flammes pour renaître de mes cendres. Que j'allais me rendre finalement compte que j'étais toujours dans cette rue et que la seule chose qui avait disparu pendant un court instant, c'était mes souvenirs et mon esprit.
Mais comme pour dissiper mes doutes, son image réapparut juste en face de moi, beaucoup plus près, en me tirant violemment de mes pensées, comme pour me permettre de mieux détailler cette étrange petite créature. Mon coeur loupa un battement. J'avais l'habitude de me faire surprendre étant souvent tête en l'aire mais ce qui me déroutais le plus était son regard vert brillant. Il avait cette lueur qu'on associait souvent aux vieux fous qui, post mortem, s'avéraient être de grands génies. Cette lueur des gens qui étaient sûrs dans ce qu'il faisaient et ce qu'ils disaient sans forcément le crier au premier venu. Ces gens qui m'impressionneront toujours malgré mon indifférence pour les autres êtres vivants.
Il ôta son écharpe d'une main et me tendit l'autre. Je ne m'attardai que très peu sur ses paroles et sur son visage dur d'une noirceur qui faisait ressortir ses yeux malicieux. La seule chose sur laquelle mon regard était obstinement posé était le rictus qui tordait de manière assez malsaine les coins de sa bouche. Pour le coup, c'était la première fois que je voyais quelqu'un sourire de cette manière. Pas très encourageant... Pourtant, il y avait dans son attitude quelque chose de rassurant. Je sentais comme une sort de contradiction dans ce petit bout d'homme (et d'ailleurs petit au sens premier du terme, je ne me serait jamais risquer à parier sur son âge). Peut-être que c'était sa façon de sourire habituelle mais l'ensemble donnait un résultat assez étrange... Mes yeux se fixèrent ensuite sur sa main tendue. J'hésitais à la saisir ou faire ce que je fais souvent, l'ignorer et continuer ma route.
Je bougeai légèrement et ce ne fut pas pour saisir cette main... Je n'avais pas l'habitude d'accepter une quelconque pitié, ni d'aide de la part des autres, et ça n'allais pas commencer maintenant. Le fait qu'on me prennait pour une petite chose fragile et sans défenses à laquelle il fallait faire attention, avait tendance à m'iriter... De plus son petit regard hautain m'insupportait vraiment. En quoi il se pensait meilleur que moi celui là? Ce n'est pas parce qu'il avait par je ne sais quelle sorcellerie réussi à me surprendre qu'il pouvait la ramener autant. Je devais faire ce que j'aurai fais en temps normal dans cette siuation, c'est à dire, partir sans demander mon reste. Ignorer tout le monde sans exception et ne pas me soucier d'eux comme j'aimais qu'il ne se soucient pas de moi. J'aurais tellement du le faire.
Pourtant même si cette personne m'importait peu, je ressentais comme le besoin de rester juste un peu plus longtemps en sa compagnie juste pour comprendre d'où venait cette sensation d'incertitude et de trouble qui commençai à me gagner et dont je ne comprenais ni l'aspect sur lequel il portait, ni sa cause bien que je me doutais qu'il fut dû à mon interlocuteur ... Un intérêt pour ce drôle de personnage prenais place dans mon être sans que je n'y puisse rien faire et même si prendre cette main aurai pu me permettre de faire un pas vers lui et essayer de comprendre, montrer qu'une personne autre que moi m'intéressait ne faisais pas parti des choses que j'appréciais... Surtout ce genre de personnes disgracieuses et insupportables qui se permettent de me faire perdre mon temps précieux.
je ne voulais pas partir en me relevant seule mais je ne pouvais le laisse m'aider pour rester... Mon regard se fixa sur lui et je me dis que même moi, la frêle fillette que j'étais, paraissais plus grande si je me relevais. Je me dis qu'il n'avait pas bien l'aire très impressionnant, même lorsque je l'observai comme ça, les fesses au sol, contrairement à ce qu'il m'avais fait ressentir lorsqu'il avait fondu l'aire de sa silhouette pour se placer face à moi et me regarder de ses yeux verts déterminés. Je n'arrivais pas bien à m'imaginer comment il pouvais m'intriguer à ce point, lui qui avait l'aire si ridicule...
Sa main etait tojours suspendue face à moi et je l'ignora pour passer de la position assise à la position couchée, m'allongeai, le haut de mon crane orientée vers ses pieds, les deux bras sous la tête, le regard tourné vers le ciel comme si j'allais m'endormir. Pourquoi je faisais ça? Je ne le savais même plus moi-même. Surtout que c'était un peu stupide de s'allonger au sol dans des rues où les drogués et les alcooliques vennaient boire et vomir. Le froid du sol me chatouillait le dos mais je me contentai juste de l'observer d'où j'étais : de ce point de vue, il avait l'air tellement plus ... Supérieur? Pas plus que ça... Impressionnant? Oui un peu. Grand? Oui je pense que c'était le terme que je cherchais. Grand. La grandeur des gens dont on ne connaissait ni le nom, ni l'humeur et qu'on essayait d'atteindre en vain... La grandeur de ceux qui ont vu leur caractère et leur esprit s'endurcir face au monde qui faisait tout pour les rabaisser plus bas que terre... Certains s'en sortaient en s'appuyant sur les autres mais pour moi, ceux-là n'etaient que des faibles et des idiots. Les gens qui avaient vécu des épreuves difficiles et les avaient vaincus se reconnaissaient parmi tant d'autres car ils avaient réussi à s'ériger une barrière pour se protéger et ils se montraient inflexible face aux autres sinon la souffrance venait les marier toute leur vie. C'était peut-être ça qui me troublait chez lui...
Je lui dis seulement, un regard arrogant avec mon fameux demi sourire : "Si j'étais une fourmi, je te trouverai immense..." |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Lun 10 Avr 2017 - 15:43 | |
| Sa main tendue ne rencontra que le vide, pendant un instant, il aurait juré qu’elle s’apprêtait à la saisir, à la seconde suivante, qu’elle allait s’enfuir à nouveau. Au final elle ne fit ni l’un ni l’autre, elle se contenta de rester au sol, l’air un peu bête mais pas tant : Son regard à elle dégageait quelque chose, il n’était pas intense ou plein d’émotions, plein d’une même émotion qui dominait tout le reste comme cela lui arrivait souvent à lui même avec les haine, aux autres avec la joie. Pas un regard agressivement scrutateur comme le sien pouvait laisser penser, plus complexe, plus neutre, plus beau aussi. Arakjörn adorait lire le regard des autres, il reflétait tout, la moindre de leur pensées, de leur réaction, en contemplant le regard on lisait dans les gens comme dans un bouquin, sans même avoir besoin de déchiffrer les symboles, tout était si limpide. Mais pas là, il y avait un mélange de tout et de rien. Elle était absente et présente en même temps, elle le fixait elle aussi, peut-être pensait-elle la même chose que lui ? Il ne savait pas, il ne pouvait pas savoir, la profondeur de son regard lui cachait encore trop de choses. Elle ne se leva ni ne resta immobile, à la place, elle s’allongea face au ciel, à ses pieds, ses cheveux s’éparpillaient sur le sol, comblaient les fissures dans les vieilles dalles du tentacule ouest. Son regard prit une teinte plus vigoureuse, mais pas hautain, pas piquant, un sourire énigmatique. Si Arakjörn avait déjà rencontré des gens étranges, jamais il ne s’en était rendu compte aussi vite qu’à celle-ci. Sa main retomba le long de son corps, puis, au lieu de revenir se terrer dans une poche de son manteau trop grand, vint se poser sur un genou, et l’autre l’imita alors qu’il s’accroupissait, et se penchait au dessus d’elle comme elle se penchait en dessous de lui. Son regard se faisait quant à lui également, non pas vide mais indifférent, il avait cessé de vouloir lui communiquer des émotions à supposer qu’il l’est vraiment voulu. Cette scène improbable et totalement irréaliste entre deux êtres qui ne se connaissaient pas le faisaient plonger dans un état spirituel instable, mais profond, onirique, comme si rien n’avait de sens, il avait totalement bessé sa garde mais pas son regard qui l’observait. La tête penchée au-dessus de la sienne, à quand remontait la dernière fois qu’il avait pu contempler d’aussi proche un visage féminin ? Elle était assez proche pour qu’il en admire plus encore les détails, ses cheveux, le rouge de ses lèvres, et encore et toujours, son regard. Ah, décidément, mais qu’avait-il ce regard. « Mais tu n’es pas une fourmi n’est-ce pas ? De ce fait, tu ne dois pas me trouver bien grand. »
Il ne savait pas vraiment ce qu’il disait, il se contentait d’observer l’origine de l’aura de la jeune fille, un collier. Ses doigts vinrent en effleurer la chaîne, un puissant enchantement y était inscrit, le genre d’objet dont immédiatement il aurait cherché à s’emparer, mais pas cette fois là, du moins, pas immédiatement. C’était étrange, il avait l’impression d’être totalement hypnotisé, pourtant il se sentait en pleine possession de ses moyens, la cause était l’enchantement en question ou cela venait de quelque chose d’autre ? « Quel bel ouvrage, je me demande de quoi il est capable. »
Fit-il après un silence, sa voix aussi était étrangement calme, cela ne lui ressemblait pas, mais lui donnait un air apaisé. Peut-être que pour une fois, il l’était vraiment. |
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| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Lun 10 Avr 2017 - 19:51 | |
| J'avais l'habitude de penser que j'avais cette capacité extraordinaire de ne voir que ce que je voulais voir. De ne retenir que ce que je voulais retenir. Je me rendait compte que mon cerveau arrivait à modeler l'image que j'avais du monde à ma volonté et supprimait ce que je voulais ignorer. Mais je ne devais sûrement pas être la seule. La vision de ce qui nous entoure devait être tellement different d'un être à l'autre. C'était fascinant de se rendre compte que selon la personne qu'on était et ce que l'on avait pu vivre, nous avions tous une représentation tellement différente de ce même monde dans lequel nous coexistions. Et dans ma vision, cet homme si petit me paraissait immense comme un arbre qui s'élevaient pour rejoindre la lumière. Car peu étaient nombreux ceux qui grandissaient seuls sans attendre ni même vouloir l'aide de quiconque et c'était sûrement eux les plus solides et les plus hauts pour moi d'ailleurs. Bien sûr c'était très imagé et la rationalité me faisait peut-être défaut aussi. Je n'étais sûrement pas une fourmi, c'est vrai, mais m'imaginer comme autre chose que la fillette que j'étais me permettait de pouvoir prendre un autre point de vue que celui auquel m'astreignait ma taille ou ma condition. Et pouvoir regarder le monde de plusieurs manières différentes pouvait permettre de mieux comprendre certaines choses et ça me paraissait essentiel. L'homme se pencha au dessus de moi en s'accroupissant et me dévisagea de haut. Je me rendîs compte que la flamme qui agitait son regard il y avait quelques instants avait laissé place à une prairie verte tranquille. Son regard restait ancré dans le miens. Je ne savais pas ce qu'il pensait. Et je ne voulais pas savoir ce qu'il pouvait bien penser comme toutes les autres personnes mais étrangement, ce n'était pas par indifférence mais plutôt parce que, même si il avait toute mon attention, je ne ressentais pas le besoin d'en savoir plus, comme si sentir sa présence me suffisait à répondre à toutes mes questions à son sujet. Ou plutôt que je n'avais plus besoin de me poser ces questions. Je restais immobile pendant cette sorte de confrontation verticale, comme si nous avions redéfinissions les lois de ce monde. Son attention fut comme attirée par mon collier et quand ses doigts s'approcherent de celui-ci, une sorte d'angoisse muette parcourut mon corps. Je n'esquissai pas un geste lorsqu'il le toucha même un court instant mais tout mon être bouillonnait de frustration, j'avais seulement envie que il ne se soucie plus de mon bijoux. Qu'il ne le touche plus jamais. Je me relevai en évitant bien sure de m'assomer contre sa tête ce qui aurait été très problématique, et je m'assit lentement les jambes croissées en face de lui. Je saisit précautionneusement mon collier et le fixai pensive. Ce n'était pas l'objet en lui même qui me préoccupait, les objets ne valait rien à mes yeux. C'était plutôt la capacité incroyable qu'il pouvait me conférer qui me tenait à coeur, cette capacité qu'exister plus loins que mon propre corps et de pouvoir m'élever plus haut vers le ciel. J'avais l'impression de pouvoir tout faire avec, et la seule pensée que quelqu'un d'autre puisse rien qu'effleurer des doigts ce qui me conférait ce don me donnait envie de m'enfuir. Pourtant je n'en fis rien et je restais là, assise en face de cet inconnu, le regard baissé sur mon bijoux hésitante à lui répondre ou à rester dans mon silence. Je relevai les yeux et croisai son regard. Il ne disait rien, ne laissait rien transparaître de ses pensées et de ses émotions mais au fond de moi, je ressentis comme le devoir de lui répondre même vaguement suffirait je pensais. En même temps que je plongeais mon collier à l'intérieur de mon t-shirt, je lui dit doucement d'un aire un peu rêveur provoqué par la pensée de ce que je lui apprit : "Il est capable de faire des plus petites personnes, des âmes qui toisent les plus grands géants de haut. " C'était d'une imprécision assez conséquente mais cette réponse à son interrogation me convint alors je me persuadai qu'elle lui convint tout autrant qu'à moi. Il avait l'aire pensif, ou bien peut-être pas, son intérieur était assez imperméable et une sensation me brouillait les sens. Comme pour confirmer ma pensée, je sentit la faim me chatouiller le ventre pile à cet instant et mon ventre émit un petit grognement de mécontentement. J'avais vraiment faim au final. C'est vrai qu'on était en fin de matinée, je n'avais quasiment pas vu le temps passer... Mon instinct primitif me poussai à partir à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent. Je me levai en époussetant encore et toujours la grande cape marron puis me rendant compte de la présence du petit homme que j'avais oublié instantanément face à ma faim mais qui était toujours en face de moi, je passai à sa gauche en trottinant toute excitée en lui disant seulement : "J'ai faim!" Puis je passais derrière lui, moi même dos au personnage et je sortis la bourse que j'avais dérobée plus tôt dans la matinée pour en inspecter le contenu. Il y avait là-dedans largement de quoi m'acheter de quoi me nourrir pendant trois ou quatres jours étant donné que je gérais très strictement ce que je payais. Cette pensée me mit immédiatement de très bonne humeur et je me tournai vers l'homme au chapeau ridicule en souriant sincèrement pour lui dire quelque chose de totalement inutile mais juste histoire de lui montrer que je ne l'avais pas totalement oublié, ce qui était d'ailleurs un exploit pour moi : "Je te proposerai bien de te payer le déjeuner si je n'étais pas extrêmement égoïste et radine." |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Sam 15 Avr 2017 - 16:47 | |
| Arakjörn était d’un calme qui ne lui ressemblait pas, cette rencontre était vraiment étrange, et comme en ce moment il errait sans réel but, du moins sans but atteignable pour le moment, il s’accorda le temps de la matinée pour essayer de la comprendre entièrement. Notamment pour ce qui était de la sensation qu’il éprouvait en la contemplant ainsi, dans cette scène étrange, cherchant quelque chose au fond d’elle sans vraiment savoir ce que c’est. Son identité peut-être ? Qui était-elle ? Il le voyait, elle n’était pas comme les autres, elle se jouait d’eux, elle se jouait du monde. Elle vivait paresseusement en volant les autres et en passant pour une faible, mais au fond la force de son âme était suffisante pour des choses bien plus ambitieuses. Elle avait conscience de ce qu’il était semblait-il, car lorsqu’il plongea dans son regard, il y vit un mélange de peur et d’admiration, très bien cachés dans l’œil provocateur mais qui ne lui échappaient pas. Et la peur croissait, dans le malaise, lorsqu’il rapprocha ses petits doigts de son cou, de son bijoux pour l’érafler de sa peau. Son regard quitta ses yeux pour contempler ce qu’il faisait, c’est là qu’Arakjörn comprit la puissance de l’artefact, elle n’avait pas besoin de lui expliquer quoi que ce soit à ce propos, il avait déjà tout compris. Il imagina que de ses ongles se prolongeaient de longues lames qui plongeaient dans la chair de la demoiselle, perçant son cœur et ses poumons, et il remuait la plaie, en caressant une seconde fois le collier : Qu’on calquait cette scène étrange à la présente, l’expression de la jeune fille ne changeait pas. Elle était tendue, son rythme cardiaque s’était accéléré. Arakjörn appréciait cet effet qu’il avait sur elle, et cela en disait long sur le bijoux. Le collier c’était son cœur, sa vie, toute son âme, son identité. Brusquement elle se leva en criant avoir faim, et sous ce prétexte, Arakjörn cessa soudainement d’exister. Avait-elle trop peur de lui pour lui faire face ? Comment pouvait-elle s’esquiver ainsi ? Cela semblait ridicule, pourtant, elle daigna lui porter tout de même attention, en lui racontant d’autres blablas sans intérêt, comme pour fuir la conversation, lancer un autre sujet. Mais c'était un peu nul en fait, ils n’étaient pas amis, comment pourrait-elle l’inviter à manger, et lui n’avait pas faim. Devant son manque de réponse, elle s’appréciait à lui tourner le dos et à s’enfuir de la ruelle sombre, quand Arakjörn lui barra la route. Se déplaçant instantanément dans son dos pour lui faire face au moment ou elle se retournait. Son regard s’était légèrement durci, mais demeurait étrangement serein. Il fouilla un moment dans une poche de son manteau et trouva son dîner de la veille : Une miche de pain qu’il n’avait pas finit, il mangeait peu, il n’estimait pas en avoir besoin. Il la ressortit et en arracha un morceau qu’il tendit à la demoiselle. Il ne lui offrait l’occasion de se nourrir que pour recentrer le sujet sur quelque chose de vraiment intéressant. Le nain avait bon espoir de ne pas avoir perdu son temps en la suivant.
« J’en déduis que tu es de ces âmes là n'est-ce pas ? » De ces âmes qui toisent les géants de ce monde de haut, qui marchaient devant les souverains, leur cachant la vue sur le futur, de leur corps, de ces âmes qui en secret dominaient le monde. Non, elle n’était pas exactement cela, elle était soit disant capable de le devenir mais était encore à un stade immature ou elle se contentait de jouer avec son environnement, de piéger les gueux, de défier une autorité qu'ils croyaient avoir, leur montrant que ce n'est qu'une illusion, dans l’ombre comme dans la lumière les ridiculiser. Mais pour quoi faire.. Parce que c’est drôle ? « Cachée parmi la vermine, tu vis et tu t’enrichis sur leur dos, tu accumules, mais dans quel but ? Si tu ne fais rien, si tu n’as pas d’objectifs, comment peux-tu toiser les grands de ce monde de haut ? »
S’ils étaient grand c’était parce que leur force était connue, si elle était connue, c’est parce qu’ils avaient agit pour quelque chose, une cause, et qu’ils avaient réussi là ou d’autres auraient échoué, tout le monde était capable de voler une bourse à un crétin de bourgeois, mais pas forcément de lui tenir tête à lui, Arakjörn Nygdmer. Sa force, il fallait bien qu’elle la prouve, ce n’était pas en vivant de la facilité qu’elle le ferait, et ensuite, il faudrait apprendre à s'en servir. |
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| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Dim 16 Avr 2017 - 11:33 | |
| Il me tendait un bout de pain qu'il avait sorti de sa poche. Il me tendait un pauvre morceau de sa pitié écoeurante. J'avais toujours eu horreur de ça, franchement, je n'étais pas ce genre de personne a accepter qu'on me rabaisse comme ça. On m'avait souvent proposé la charité, j'en avais l'habitude, et j'avait toujours soit ignoré la personne, soit eu une réaction de dédain, mais jamais je ne m'étais sentie aussi boulversée par la haine que cette fois ci, elle consumait mon âme. J'avais l'impression que ce petit homme pouvait décupler mes sentiments, et ça m'inquiétait vraiment d'être aussi déstabilisée par quelqu'un. Je relevai mes yeux noirs d'une rage bouillonnante dans les siens. Ça n'allait pas se passer comme ça. Je n'allait pas me laisser humilier comme ça sans rien dire. Je ne mérite pas de cette pitié. Tout mon être tremblait, comme si toutes les cellules de mon corps voulaient se jeter sur lui. J'ignorai la nourriture qu'il me tendais avec un dédain exagéré et j'approchai mon visage du siens, mon regard consumé par la colère s'ancra dans le siens. Je ne savais pas ce qu'il pouvais bien penser, ses yeux étaient inexpressifs. Pff, qu'ils le reste, je ne tenais pas spécialement à ce qu'ils me partagent les inintéressants états d'âme de cette petite créature irritante. Je lui dit doucement, toujours à quelques centimètres de son visage, comme si je lui confiais un secret : "Tu te trompes petit homme, je suis de ces âmes qui écrasent ceux qui sont déjà à terre et qui fuient les plus grands et les plus forts. Tu te trompes, je ne me caches pas dans, mais JE SUIS la vermine et je me nouris de la vermine. Tu te trompes, je peux toiser les géants de haut car je suis tellement petite et misérable qu'ils ne peuvent rien faire pour m'écraser." Mon coeur battait à mille à l'heure, j'avais l'impression que ma tête allait exploser. Je m'éccartai de lui, clignai quelques fois des cils pour tenter de dissiper mon mal et finalement le regard toujours aggressif, je rajoutais : "Ne pense pas savoir qui je suis parce que je peux bien être tout ce que je voudrais tant que j'arrive à convaincre le monde qui m'entoure." Je ne sais pas lequel de nous deux toisait l'autre. Mais avant que ce contact visuel s'éternise de trop et que mes yeux trahisent une fois de plus les remous qui m'agitaient, je j'aurai dut me détourner, fuir encore une fois dans le sens opposé, loin de cet homme qui me déstabilisait sans cesse. J'aurais dut vouloir être loin de son influence, loin de la paix qu'il avait provoqué chez moi, loin de la haine qu'il m'avait fait ressentir. Pourtant je n'en fis rien : je restai par curiosité et m'obstinai à ne pas détourner le regard comme si j'avais quelque chose à me prouver. Mon corps ne me répondait plus tant que mon regard était plongé dans le siens, je restais figée sur place, toujours face au drôle de personnage comme si mes actions ne dépendaient que de notre affrontement silencieux, comme si mes gestes ne répondaient plus à ma volonté. Et je haïssais ça du plus profond de mon être. Être dépossédée de tout mes moyens augmenta ma rage et commença à faire naître une peur incontrôlable au fond de moi. Je restais là, immobile face à lui comme si j'attendais quelque chose. Puis ma colère dimina légèrement petit à petit sans aucune explication. Peut-être parce que ma haine ne se reflétait pas dans ses yeux à lui et que j'avais l'impression que c'était plus contre moi-même que je me battais et pas contre lui. Je pus finalement rompre notre contact vsuel en baissant le regard. J'étais toujours un peu énervée mais au moins je retrouvai ma liberté et mes muscles répondaient enfin à ma volonté. Je m'approchai de nouveau vers le nain mais cette fois ci plus lentement, je répondis finalement à sa dernière question : "Pense de moi ce que tu veux, ou bien ne pense pas comme la plupart des idiots de ce triste monde, je n'en ai absolument rien à faire. Et saches que le fait de me fixer un objectif témoignerai seulement du fait que ma vie est tellement nulle et pitoyable que j'ai besoin de me raccrocher à quelque chose d'autre que la vie en elle-même pour exister. Et savoir qu'on peut vivre pour juste vivre et que c'est déjà largement assez, qu'on a pas besoin d'y rajouter des buts en superflus, c'est ça qui fait que la faible petite créature que je suis est supérieure des plus grands. La plupart des gens diraient :après chacun sa manière de penser, mais moi je vais juste dire que j'ai raison malgré ce que certains pouraient penser." Après quelques hésitations, je saisit rapidement le bout de pain qui était toujours dans sa main. C'est vrai que je ne voulais pas de sa pitié, mais déjà de un j'avais vraiment très faim et de deux, ce n'était pas vraiment de la charité si je disais que je lui avais volé. Il y avait peut-être un peu aussi du fait que je voulais encore rester de cet homme juste histoire de comprendre comment ça se faisait que j'avais l'impression de me trouver sur un navir qui tanguait entre sereinité et colère. Il y avait quelque chose d'extrêmement contradictoire entre ce que je faisais normalement et comment je me comportais en sa compagnie et même si je me fichais de le savoir en générale, je voulais assoiffer ma curiosité sur ce personnage. Je me tournai finalement dos à lui pour croquer dans la miche que j'avais entre les mains, plus parce que je n'aimais pas qu'on me derrange dans le rituel sacré et divin du repas que pour toute autre raison. |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Mar 18 Avr 2017 - 20:01 | |
| Arakjörn n’éprouvait aucune pitié envers la demoiselle, à son âge il était bien plus pitoyable qu’elle, à courir dans les couloirs de son académie, cherchant son papa pour que les autres élèves arrêtent de le traiter de petit. Non, le bout de pain ne symbolisait rien, il était juste là pour recentrer le sujet sur quelque chose de réellement intéréssant : Elle, ou du moins, son potentiel. Et elle cracha dessus. Ses yeux abordèrent une fureur qu’il connaissait bien, il avait la même lorsqu’on le prenait pour un enfant, bien que maintenant il n’était plus du genre à se laisser aller si aisément à la colère. Mais s’en était limite inquiétant, Arakjörn demeurait impassible alors que la jeune fille menaçait de lui sauter à la gorge. C’est ce qu’elle fit plus ou moins d’ailleurs, en se rapprochant de lui, se baissant légèrement pour que son visage arrive près du sien, pour l’intimider. Pour le faire redescendre sur terre, comme si elle n’avait pas son attention et voulait qu’il saisisse à cent pour cent le message qu’elle avait à lui passer, qu’il ne refasse jamais cela entre autre. Son bras à lui se baissa, tendre un bout de pain, c’était fatiguant. Et puis elle cria, comme un caprice, elle expliqua son point de vue, ridicule, illogique, présentant une vision du monde trouble et difforme, obscure et incomplète. C’est une blague, Arakjörn eu envie de dire, mais il se tut, il la laissa continuer. Pour pouvoir contempler la faiblesse la dévorer, s’emporter ainsi, contre quelqu’un envers qui l’on a aucun avantage, était stupide et extrêmement risqué, de plus Arakjörn était du genre à réagir promptement aux provocations. Mais pas cette fois non, cette fois il était déçu, il contemplait un être soit-disant supérieur se ratatiner sur lui même, et par ses paroles se condamner lui même à la nuit. Il suffisait de la regarder dans le blanc des yeux pour savoir qu’elle n’était qu’une petite chose immature, un gâchis de potentiel, qui se voulait intimidant mais se paralysait sur place sous le poids de ses sentiments, une scène bien pitoyable… Là ! Quand elle baissait les yeux, ça voulait tout dire. Et Arakjörn continua à la regarder, l’air dépité, alors qu’elle racontait encore quelques stupidités supplémentaires. Et puis brusquement, sa main vint dans la sienne lui arracher le morceau de pain qu’il lui avait proposé, avant de se retourner pour manger tel un animal. Il songea un instant à ce qu’elle ai pu subir un lavage de cerveau tant ce tableau était extraordinaire. Elle avait la bouche pleine, bien, elle avait donc finit, maintenant, c’était à lui de parler. « Tu ne te sens pas ridicule ? » sa voix était un peu mélancolique, pour le coup, la pitié était vraiment présente, il s’approcha et passa à coté d’elle pour se retrouver face à face une fois de plus, sans user de magie cette fois, il allait se servir de son énergie pour autre chose. Son regard était las, mais il plissa légèrement les yeux, le rendant plus perçant, plus pénétrant. Enfin, s’il avait vraiment besoin de cet effet pour cela. « tu te crois grande parce que tu es un fantôme ? Parce que tu n’es pas capable de te faire une place dans ce monde ? D’y laisser ta marque ? Ce n’est pas parce que tu es incapable de dominer ton entourage, que tu es un exemple, la faiblesse n’est pas un modèle. Tu te le sais et te mens à toi même, te persuades et impose ce point de vue, vraiment, tu ne te sens pas ridicule ? L’échelle de la puissance n’est pas une boucle tu sais, ce n’est pas en restant tout au fond que tu vas pouvoir prétendre toiser les grands de haut, ils n’auront même pas à t’écraser, vus que tu n’existes tout simplement pas. » Elle affirmait être la vermine, elle affirmait être la bassesse de toutes sociétés, elle affirmait être une petite commerçante sans cervelle qui se faisait voler sa bourse au détour d’un supermarché, elle affirmait être un mendiant sans éducation, qui suppliait les passants sans qu’eux ne leur accorde un regard, elle affirmait être l’un de ces cafards qu’il écrabouillait en allant faire ses courses, le matin, sans même voir ni entendre. Voilà ce que c’était la vermine pour Arakjörn, lui qui s’attaquait aux-dits dirigeants du monde. Ses yeux s’envahirent d’une flamme ardente, verte, maudite : Il ne perdait pas ses moyens, il se contentait de lui montrer que lui aussi, il pouvait hausser le ton. Puis il fit un pas de coté, et posa sa semelle contre l’un des épais murs de briques sales qui les encadraient, d’un petit geste de tête, il l’invita à faire de même. Puis, il y apposa sa deuxième sandale et surprenamment, il ne s’écroula pas au sol, il demeura en parfait équilibre, à l’horizontale. Si la jeune fille ne l’avait pas imité, elle aura néanmoins pu sentir le bouleversement gravitationnel qu’il avait produit, transformant les deux murs sombres de la ruelle en un sol et un plafond. Les pauvres bougres allongés dans la misère n’étaient cependant pas affectés, ils étaient hors de la zone d’action du sortilège. « La vermine, on l’écrase, on lui marche dessus sans même y faire attention, la vermine ne se joue pas des puissants comme tu sembles le penser, non… Les puissants regardent vers le ciel, toi tu regardes à terre.. Et tu ne fais pas que la regarder, tu y rampes comme un ver, tu dévores quelques morceaux que les géants font maladroitement tomber, tu n’es maîtresse de rien. Moi je suis maître de tout, je contrôle, je manipule, je créé, je détruit. Toi que fais-tu ? A part savourer un pauvre morceau de pain tombé de ma poche ? »
Avant qu’elle n’est le temps de répondre, une fois de plus il déséquilibra la ruelle, et inversa complètement la gravité autour de sa victime, qui ne put que s’étaler sur le mur d’en face, la pression s’accroissant, elle ne pouvait se relever. Arakjörn la regarda un instant « levant la tête », lui debout sur l’un des murs contemplant la jeune fille étalée sur celui d’en face. Le nabot prenait un grand plaisir à se jouer des lois physiques « La force ça se cultive, et si tu ne l’utilise pas, tu n’existe pas. » Enfin, après l’avoir ainsi fixée pendant quelques secondes, il marcha jusqu’à la jonction avec le sol originel pour y sauter, ré-atterrir sur ses pieds et marcher jusqu’à elle. Là, il grimpa une fois de plus, sans aucun effort, sur les briques auxquelles elle était scotchée et une fois arrivé parfaitement à son niveau, il se repositionna comme il y a encore quelques minutes, accroupi, elle allongée, leurs têtes a à peine une dizaine de centimètres l’une de l’autre. Son bras serpenta jusqu’à sa poitrine et son doigt y tomba brutalement, dressé, solide, appuyant non pas contre sa peau, mais contre le bijoux de son collier, dont il connaissait l’exacte position dans les plis de son haut grâce à l’aura magique qu’il dégageait. Sa voix reprit, plus douce cette fois. « Pourtant je sais que tu n’es pas ce que tu prétends, tu as de la force, mais si tu désires tomber aussi bas que ces esclaves, je t’en prie, va donc te droguer à mort, ou si tu le désires je peux détruire ton esprit et faire de toi une misérable larve qui vit parce qu’on la nourrit, mais qui délaissée meurt dans ses propres déjections. Si l’inexistance est pour toi une fin en soi alors je n’aurais aucun remords à te supprimer, mais dans ce cas là je partirais avec ce qui fait ta force et ton identité autour de mon cou. » Arakjörn avait trouvé intérêt à cette matinée, il avait trouvé quelqu’un, ou quelque chose de puissant, et il voulait s’approprier cette force. Il ne dépendait que de la jeune fille de décider dans quel contexte, si elle y laissait la vie ou non, notamment. |
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| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Mer 19 Avr 2017 - 18:26 | |
| Si je me sentais ridicule? Assurément que non, je me portais en trop haute estime pour ce genre de choses et j'avais l'habitude de ne jamais remettre en cause mes actes. Il y avait assez de monde pour émettre un jugement sur moi, alors autant ne pas rajouter le fait de me juger moi même. Les autres s'en chargeaient déjà, et ils pouvaient bien parler autant qu'ils voulaient, je n'avais pas l'habitude d'écouter ce qui n'allaient pas dans mon sens.
Ne pas prendre en compte les commentaires désagréables était une solution mais les gens avaient l'habitude de prendre l'évitement comme de la faiblesse et ils pouvaient prendre plaisir à s'en amuser. Leur montrer qu'on peut aussi s'en défendre et s'imposer était aussi parfois nécessaire. C'est vrai qu'il fallait pouvoir trouver un juste milieu entre se défendre des critiques et les ignorer mais j'étais une personne extrême alors le mieux que je pouvais encore faire, c'était alterner entre les deux. En plus, m'énerver un bon coup m'avait vidée de toute pression et je me sentais plus légère maintenant.
Sur cette pensée, petit à petit, mon pouls décèlera, et le fait d'avoir enfin mangé me calma lentement. La nourriture avait vraiment un effet magique sur mon organisme. Bon, son morceau de pain n'était pas un festin non plus, mais je n'étais clairement pas difficile. J'avais toujours eu une capacité de passer d'un etat à un autres très facilement et mes sauts d'humeur me semblaient presque naturels, j'avais arrêté de me poser des questions dessus tellement ces événements étaient fréquents. Je me sentais comme dans une sorte du bulle chaleureuse, j'étais dans un état second, à la fois extrêmement sereine et absolument pas consciente de tout ce qui m'entourais.
L'homme se mit en face de moi. Je finissais de mastiquer mon bout de pain sous son œil malicieux. Il avait quelque chose en tête, et qu'il garde son idée pour lui, moi j'en avais fini avec lui. Par la suite, il me sembla qu'il se mit à parler. Je n'en étais pas vraiment certaine en fait... Meme si ce personnage m'intriguait et que je voulais en découvrir plus à son sujet, ses paroles restaient bloquées a l'extérieur de mes espace vitale et je n'en comprenais ni la teneur, ni le sujet en dévisageant l'homme qui me faisais face. J'avais l'impression que ma tête presque vide et pour une fois, mon esprit n'était pas occupée par milles et une idées sur moi même et sur ce qui m'entourait qui s'entrechoquaient dans le désordre comme d'habitude. En fait, mon cerveau semblait s'être mis en veille comme si exposer toutes ma pensée à l'oral lui suffisait et que maintenant il voulait seulement se reposer en laissant néanmoins un mince filet de réflexions couler avec douceur. Je me délectais de ce calme émotionnel le plus longtemps possible en restant figée devant lui. De toute façon, j'imaginais que le plus important c'est qu'il se sente écouter, ce n'est pas comme si il cherchait un réel dialogue non plus. Alors je le fixai sans rien dire, déblatérer je ne sais quelles idées, voir critiques à mon égard. J'attendais juste qu'il finisse pour peut-être espérer passer à autre chose sans affrontement parce qu'il était sans conteste plus fort que moi. Qui ne l'est pas de toute manière ? J'étais peut-être hautaine et je disais peut-être être supérieure aux autres, mais je n'était pas stupide au point de ne pas me rendre compte que j'étais quand même un peu insignifiante. Mais ça je ne le dirais jamais, j'avais trop de fierté et je préférais me vanter. C'était vraiment plus valorisant et amusant. Bon ça me coûtait pas mal de coups mais tant pis.
Je continuais à le fixer dans le silence quand je perçu un mouvement de sa part. Il me fit signe de l'imiter et je me pliais à sa volonté dans me poser plus de questions, apparemment, plus vite je m'exécutais, plus vite ce serait fini. Nos corps restèrent dans une position horizontal et je ne cherchai même pas à m'émerveiller ou me demander pourquoi la gravité nous ignorait ainsi. L'homme continuait de parler alors je me contentait de fixer les nuages dans le ciel. Je sentais comme une sorte de liens entre ceux ci et mon état d'esprit en ce moment. Je me laissai juste ballotter par les sauts d'humeur de la graviter sans essayer de lutter. Je me retrouvais donc plaquée au mur opposée. La seule chose que j'aurai pu en dire aurait été "confortable un mur malgré les apparences". J'étais ainsi allongée, à la verticale contre le mur. Mon regard s'accrochait donc de nouveau dans celui de mon interlocuteur qui fit à mon avis une remarque de plus. Je me sentais comme la spectatrice d'une scene muette qui se deroulait en face de moi. Comme si je ne faisais pas parti de l'intrigue. Bientôt, l'homme au chapeau ridicule m'y rejoint et s'accroupit au dessus de moi. La situation me satisfaisait aussi étrange que ça pouvais paraitre. Pour une fois, au lieu de me recevoir des coups, celui que j'avais embêté me critiquait seulement et s'amusait à se jouer de la gravité. C'était vraiment pacifiste et bon enfant.
Mais il me ramena rapidement et assez brutalement à la réalité lorsqu'il toucha une fois de plus mon collier. Ma petite bulle d'isolement et de calme se perça soudainement et je sentis finalement l'appréhension me caresser la nuque. J'étais pourtant largement plus calme et détendue que la première fois qu'il l'avais fait. Pour la première fois depuis qu'il avait recommencé à parler, il avait mon attention et du moins, je l'écoutais.
Il parlait beaucoup pour dire que finalement soit je le suivais et je devenais plus forte, soit il me tuais et repartait avec mon collier. Disons que je tenais assez à mon bijou, mais si j'étais morte, j'imaginais que, non, ça ne me dérangerai pas qu'il me le prenne. Mais étrangement, l'idée de mourir maintenant ne m'intéressait pas tant que ça. Et finalement, mon seul but dans la vie était de vivre comme je le désirais, peu importait la hauteur de mon âme et de mon rang alors ce qu'il attendait de moi n'était pas non plus infaisable. Là tout de suite, mon instinct de survie me criait que pour ma survie immédiate je devais accepter même si ce serait beaucoup de problèmes à long terme.
Je lui rendis en retour un regard très sérieux. "Je suis sûre que tu as dit beaucoup de choses très intéressantes, mais bon, l'avis d'un idiot de ton genre ne m'intéresse pas du tout alors trouve toi quelqu'un d'auile comme psychologue pour ce genre de confessions." C'est ce que j'aurai sûrement dit en temps normal, je me serai prise une raclée et j'aurai oublié la personne mais cette fois-ci, mes paroles ne furent pas provocatrices et je dis seulement sur un ton détaché : "Oh... J'ai rien à faire de spéciale en ce moment donc je suis toute à toi mais disons que si je venais à crever, ce serait un peu problématique." |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Dim 30 Avr 2017 - 1:35 | |
| Arakjörn Nygdmer n'était pas un crétin, il savait quant on l'ignorait. Il savait déceler la moindre divagation de regard, le moindre trouble dans l'organe par lequel s'exprime l'âme, la moindre erreur, la moindre moquerie, la moindre petite ou grosse folie. Et il savait quant on ne l'écoutait pas : La gamine ne se taisait pas parce qu'elle était clouée au mur, paralysée par sa force, mais parce qu'elle s'en fichait, elle l'insultait, émettait son point de vue démentiel et son discours d'esclave, puis s'éteignait, de manière à ne pas recevoir de coups, elle avait quelque part conscience la folie de ses propres paroles, mais ne voulait pas l'affronter, alors elle décidait de se retirer dans une carapace de mensonge, de faiblesse et de stupidité, dans laquelle elle se croyait hors d'atteinte. Toute sa vie, il n'avait été qu'une petit chose au potentiel immense, mais jamais calculé, jamais compris, jamais vus, jamais considéré. Toute sa vie, il n'avait été qu'un petit nabot qui n'existait pour personne, le fils du directeur, celui avec qui on devenait ami simplement pour s'attirer les faveurs du professeur, celui qu'on tapait parce qu'il était trop faible pour se défendre, celui dont on se moquait, pour se moquer, pour en discriminer un et se donner un point commun, ou plusieurs, à tous : Celui d'être grand et lui petit, celui d'être méchant et lui gentil, celui d'être plusieurs et lui seul, celui d'être fort et lui faible, celui d'être dominateur et lui dominé. Ah, c'était la bonne époque ! Mais le pire, au delà de cela, lorsqu'il n'était pas tabassé sans motifs, il n'existait pas, lorsqu'on ne se moquait pas de lui, il n'était pas même le grain de sable dans le désert qu'il aurait aimé être, identique à tout les autres, mais ayant sa place comme tout le monde. Non, il n'était rien, et pourtant il était tout. Cette ignorance du monde envers lui avait si longtemps perduré qu'elle n'avait plus de secret pour lui sur la façon dont elle s'exprimait. Comment la gamine pouvait-elle croire qu'il ne verrait pas son regard ne pas s'arrêter à lui mais aller au delà, comme s'il n’existait pas ? Elle croyait se différencier de tout ces crétins, avait trouvé une méthode de défense absolue ? Que dalle ! Elle faisait comme tout le monde ! Mais ça n'allait pas suffire, parce que le fait qu'il était le meilleur, il avait appris à le démontrer, d'abord par son caractère forgé pour irriter ses compères. Ensuite, en les écrasant par la force, en les tabassant sans réel motif, en étant grand alors qu'eux petits, en étant dominant alors qu'eux dominés, il inversa les courbes par la force de sa volonté, forgée dans les flammes d'un dragon destructeur, poussé par un savant mélange de force et folie bouillonnant dans ses veines, le paramètre qui restait inchangé cependant, c'est que toujours, il était seul contre le monde. Réellement ? Etait-il le seul ? L'unique petite chose brimée, qui avait décidé de se rebeller ? Ça, c'est le point de vue d'un gentil baptistrel, le sien était : Etait-il la seule chose qui avait les moyens de dominer un moinde dans lequel il n'avait pas sa place ne bas ? Etait-il réellement le seul à vivre dans l'espoir d'un jours pouvoir marcher sur tout ces gens qui n'ont pas crus en lui. Non.. non ! Il se pouvait bien que non ! D'autres personnages étaient comme lui, rejetés par le monde, seuls, on n'entendait pas parler d'eux, ils ne pouvaient rien faire seul, mais si lui les retrouvait, peut-être qu'ensemble, ils pourraient œuvrer pour prouver aux débiles qui se croyaient libres, et forts tous ensemble en communauté, qu'ils se trompent lourdement. Et elle était là, la première, une petite fleur... hmm non, trop mignon comme métaphore, il s'agissait plutôt d'un fond de potentiel immature, qui se protégeait derrière une barrières de mensonges contre productifs, se faisant à elle même croire qu'elle n'avait pas à vivre mieux que simplement et bêtement, que ce monde qui la soumettait en lui donnant une brève illusion de liberté était fait pour elle, mais c'était faux, Arakjörn devait briser ces conneries, il devait briser le mensonge, la libérer de cet état d'esprit ! Mais... comment faire ? Arakjörn ne savait pas si cela pouvait marcher, mais il avait ses méthodes. Aux mots de la petite voleuse, après que le nabot ai assimilé la très énervante humiliation qu'était de parler sans être écouté, Arakjörn haussa un sourcil. « Tu m'étonnes... »
Fit-il d'un ton ironique, mourrir, problématique ? Qu'elle n'avait rien à faire ? Normal, si cela lui plaisait, quelle sotte ! Mais voyons exactement quelles sont les portées de mots comme problématique. « Mourrir te serais désagréable, je comprend, mais... »
Il lui fit un sourire sadique, dévoilant toutes ses dents qui n'étaient pas toutes blanches et étincelantes, puis il le va à nouveau la main mécaniquement, et l'enfant décolla pour atterrir violemment sur le mur d'en face. Après quoi, le trouble de l'air se dissipa, et la gravité naturelle reprit son droit sur les êtres physiques. Son sort était levé, mais un autre allait s'enchaîner. Le comportement agaçant et les mots invraisemblables faisaient bouillir le sang d'Arakjörn qui ré-atterrit tout de suite face à elle, mais il ne lui laissa pas le temps de souffler, que déjà toute cette énergie s'exprimait dans un vif geste-clef. Les hauts murs de l'étroite ruelle permettaient une ombre assez conséquente pour l'usage de magie noire, il était temps de tester ladite force de cette créature, si vraiment elle n'était pas un mythe. « ... Serais-tu capable de me montrer à quel point ? »
Avec un petit rire sadique -Arakjörn adorait faire souffrir, même si ici ce n'était pas son but premier- le nabot présenta sa paume à la jeune fille en refermant les doigts, comme s'il étreignait son corps, son âme, et c'est peut-être la sensation qu'elle ressentit, car aussitôt la douleur enflamma tout son être. Le regard fou, Arakjörn plongea ses yeux maléfiques dans les siens avec une lueur qu'elle n'aurait pas pu discerner jusqu'à maintenant, celle de sa folie. « RÉSISTE ! RÉSISTE ! MONTRE MOI CE QUE TU VAUX ! »
Le sortilège n'était en théorie pas mortel, simplement d'une douleur à faire perdre la raison si trop longtemps exposition, pourtant, la menace de mort était bien présente. - sort utilisé:
[Offensif] Œil du Dragon Cause une douleur atroce à l'adversaire et le fait se convulser.
Geste clé : Paume vers l'adversaire, refermer à moitié les doigts.
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| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Sam 6 Mai 2017 - 11:36 | |
| Foutu magicien. C'est le seul qualificatif approprié qui me vint à l'esprit quand je me sentis projettée encore une fois contre le mur. J'avais quand même fait un effort monumental de diplomatie et lui il me prenait pou quoi ? Un caillou ? Et je ne pouvais pas nier que mon corps fragile de fillette en pâtissait. J'avais vraiment mal au dos maintenant. Mais finalement, je pus enfin atteindre la terre ferme que je n'avais jamais autant aimée de toute ma vie quand le sort cessa enfin. J'avais encore une fois les fesses à terre et alors que j'allais enfin pouvoir repartir, cet idiot de nain s'appocha et je compris que ce n'était pas encore le moment de fuir.
Au moment où il demanda si je pouvais lui montrer à quel point ça m'embêterait de mourir, la seule et unique chose qui me vint à l'esprit fut juste : Bon sang ! Non... Parce que, en réalité, ce n'était clairement pas une question ou une proposition que j'aurai bien sure directement refusée, non, là c'était une affirmation. Je ne voulais pas souffrir pour lui prouver quoi que ce soit, moi. Il fit un geste de la main dans ma direction, et d'un coup, mon corps fut submergée d'une vague de brûlures, j'avais l'impression d'être en même temps transpercée par milles lances.j'avais juste terriblement mal. Je ne savais pas d'où venait la douleur, elle se faisait sentir partout à la fois. Mes muscules se contractaient hystériquement, perturbés par cette sensation invivable. J'avais l'impression de ne plus rien capter du monde extérieur, tellement la souffrance criait en moi, mais malgré ces cris, une voix transperça ce mur et un mot se fit entendre "Résiste!". Résister ? Il me faisait bien rire lui, j'avais l'impression qu'on me broyait de l'intérieur. La douleur ne faiblissait pas, et j'avais l'impression, au contraire qu'elle devenait de plus en plus aggressive, qu'elle enfonçait des lame au fer chauffé à blanc de plus en plus profond dans mon corps.
Qu'es qu'il cherchait en faisant ça ? Il essayait de me détruire ? Il en était incapable. On ne peut pas détruire psychologiquement une gamine insciente et bornée. Je n'avais pas peur de la mort mais je ne voulais pas non plus mourir. Si il y avait un moyen de m'en sortir, je le trouverai toujours si mon esprit était toujours debout. En ce moment, j'avais tout sauf envie de souffrir en silence pour garder ma dignité en attendant que mon calvaire finisse peut-être, je ne voulais pas seulement résister, je voulais lui faire mal comme il me faisait mal. Mon meilleur atout était la surprise, il fallait que je m'en serve. Mais la douleur m'immobilisait, elle faisait de moi ce qu'elle voulait.
J'essayais de reprendre mon calme, si je voulais pouvoir bouger, il ne fallait pas que je pense à la douleur c'était évident. Je n'étais clairement pas du tout résistante vu comment le mal me labourait et me figeait le corps et l'esprit. Mais étant donné le nombre incalculable de fois où je m'étais attirée des ennuis, j'arrivais quand même à ne pas totalement sombrer dans l'unique pensée de la douleur et je pouvais tenter de trouver une solution à mes problèmes dans ce genre de situation. Comment je pouvais bien faire dans ce cas là ? Je n'avais aucun échappatoire, pas de moyen de m'enfuir vu comment mon corps était paralysé...
Et la douleur devenant de plus en plus insoutenable, je sentait mon esprit plonger et s'endormir lentement dans cette souffrance invivable. Si je ne faisais pas quelque chose, bientôt je ne sentirais plus rien, je ne verrais plus rien... Mourir n'était pas ce que je craignais le plus, parce que ça ne dépendait, à ce stade, plus de moi, et ce qui m'effrayait c'etait de faire de l'amnésie. Et même si au moins je ne sentirais absolument plus rien tout en restant en vie, avoir une crise d'amnésie en compagnie de cet homme était bien là derniere chose que je voulais. Pour une fois, je ne me laisserais pas aller à la facilité parce qu'il me tuerait peut-être si il comprenais que j'avais fui son petit jeu, mais surtout parce que je ne serais plus maîtresse de moi dans cette confrontation et que j'aurai abandonné le combat. Mon amour propre me l'interdisait fermement. La seule option qui me restait était sûrement, la douleur contre la douleur. C'était idiot mais pour moi, ça marchait assez bien. J'approchai ma main de mon visage et mordit celle ci de toutes mes forces. Très vite, le goût immonde du sang me remplit la bouche. Mon propre sang. Je retins tout son de sortir de ma bouche et je me concentrai sur celui ci, seulement sur ma main ensanglantée, seulement sur le goût métallique le long de mes lèvres, seulement sur la douleur qui me transperçait la paume et qui me brûlait. J'avais beaucoup plus mal mais au moins, je reprenais lentement le contrôle des autres parties de mon corps. Au moins si je devais pleurer, ce ne serai pas à cause de lui. Je m'y refusais. Plus la douleur de mon corps refaisait surface, plus mes dents s'enfonçaient dans la chaire de ma paume. Ça devait être ridicule, mais au moins mes yeux étaient toujours secs, et mon regard colérique plongé dans le siens. J'avais l'impression qu'on m'arrachait la peau et qu'on brûlait me brûlait la main à vif. Je remarquai à ce moment que l'homme qui me faisait face était tout sauf saint d'esprit en ce moment, dans son regard brûlait une flamme de folie.
Je ne le connaissais pas, mais déjà je savais que j'allais haïr cet abruti de tout mon être et que je n'oublierai jamais son immonde visage de toute ma vie. Mon autre main se rapprochai laborieusement de ma dague. Mes muscles se bandèrent silencieusement dans un élancement presque mortel, et je me tenais, prête à bondir. J'allais tuer ce foutu magicien. |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Dim 14 Mai 2017 - 22:49 | |
| Dès lors qu'il avait lancé le sort la fierté ou cette capacité qu'elle avait à ignorer le monde pour se protéger, rien de tout cela n'était maintenant efficace. De force elle avait été ramenée dans le monde réel, et pas son monde réel à elle qui en soit déjà était une illusion crée de toute pièces, mais le monde tel qu'il était vraiment, pas simplement une grosse blague, pas simplement un monde de souffrance, comme aurait dit le plus pessimiste des hommes mais un monde de corruption, de haine, mais un monde juste ! Un monde ou la victime pouvait s'élever au dessus de ses bourreaux, un monde ou l'on dote d'une force prodigieuse celles et ceux qui le méritent, qui font face non à une force trop grande mais a une douleur trop grande, en les privant d'amour pour leur donner le droit de réprimer, de commander, de dominer ! Telle était la vision qu'Arakjörn voulait transmettre à sa nouvelle disciple. Et pour cela, elle devait comprendre ce qu'il ressentait, ne serait-ce qu'un instant, ne serait-ce qu'une maladroite traduction en souffrance physique, superficielle une douleur mille fois atténuée, qui ne parcourait que la surface de son être, n'affectait pas même son âme, mais une douleur quand même. Il l'avait piégée en face de son miroir fracturé, ou elle y voyait cet homme au visage si sale et au regard vide. De l'autre coté de la rayure, ses yeux arboraient une expression folle de vengeance, de chaos et de misère, petit à petit, le miroir brisé se reformait, les fractures s'effaçaient, faisant disparaître l'âme perdue dans son propre tourment pour ne faire exister que la version finale, au regard étincelant de haine. Là ! Rongée par les flammes du dragon ! Sous l’œil de l'écarlate ! Ne voyait-elle donc pas ? La sclérotique d'or si unique, la couleur de flammes dévorant tout bonheur dans ce monde, et une fente noire, d'une profondeur absolue. Les écailles rouges sang, entourant cet œil nimpé de flammes. Lui, il vivait sous son regard destructeur constamment, en tout instant. Autrefois il l'avait fuit, il avait fuit le rayon lumineux de son champs de vision, se cachant derrière des roches, rampant pour ne pas être vus. Mais la haine n'est pas un poison, elle est une force, et c'est lorsqu'il se trouva aussi physiquement que mentalement à découvert qu'il le découvrit. Oh, en tout point, il et elle n'étaient pas similaires, mais si elle retraçait son parcours, si elle suivait son chemin, si elle apprenait à le comprendre... Au moins se rendrait-elle compte de la valeur de sa propre force... Si elle en avait. Car en l'instant elle se débattait à peine, donnant des coups dans le vide pour se défendre, criant pour pallier à la douleur, réveillant en lui ses instincts sadiques. Le feu s'allumait en elle, et se propageait en lui. L’œil du dragon était peut-être trop prenant, ses cris retentirent dans la rue entière, faisant ramper les pauvres bougres qui agonisaient au sol, qui fuyaient ces rires fous, ces cris de douleurs. Mais la douleur n'est qu'une information, un moyen de véhiculer un message. Bientôt elle se tu, bientôt, elle comprit le message, et le fixa d'un regard qui alors sembla similaire à celui du dragon, similaire au sien. Et lui répondit à nouveau, resserrant sa prise, accroissant la puissance de son sortilège, mais elle se taisait toujours ! La douleur était si forte, la tension si grande, que l'on entendait plus ni rire sadique ni cris de douleur, ni même les grognements de l'un et de l'autre, c'était comme si les flammes existaient matériellement, et brouillait tout sens, vision, audition, touché. Il n'y avait plus qu'eux deux dans cette confrontation, il n'y avait plus que le regard de chacun qui plongeait en l'autre. La douleur à son paroxysme, la jeune fille planta ses crocs dans sa propre chair pour mieux y résister. C'était bon ! C'était tellement bon ! Elle résistait ! Le feu l'habitait ! Elle survivrait. Il la vit porter sa main à sa dague, et de ses muscles en proies aux flammes, se préparer à brutalement la dégainer. Il la vit se mettre en position pour bondir, elle allait riposter malgré le sort ! Mais Arakjörn n'en fit rien, il tenta d'intensifier encore son regard mais il avait déjà atteint son paroxysme, sa pupille réduite à une petite perle noire dans laquelle ne se reflétait plus que le feu du dragon. Ses propres membres étaient en feu eux aussi, son corps raide sa main semblant tenter d'étrangler l'air, tellement crispée que ses doigts semblaient s'en désarticuler. Son éternel sourire aux lèvres, un sourire témoignant de son admiration pour son geste désespéré. Il n'allait pas punir cette tentative, c'était pour la provoquer qu'il avait fait ça, il voulait montrer sa voix à quelqu'un d'autre, à quelqu'un au grand potentiel, il serait le père de cette fille là, de ce qu'elle serait dans l'avenir. Et pour ça il devait en payer le prix. Alors il attendit, et au moment venu ne réussit alors qu'à se décaler légèrement sur la droite de manière à ce qu'elle évite de toucher ses organes vitaux. Il aurait pu mille fois l'empêcher de l'atteindre, il aurait pu faire éclater les os dans son bras, il aurait pu l'empaler, la déchirer, la réduire en pièce, mais il laissa la lame s'enfoncer dans sa chair. Dès cet instant le sort de torture fut levé, et il se plia en deux sous le coup. La lame était allée plus profondément que prévus, et rapidement une tâche rouge envahit son manteau, le sang coula sur la lame, avant qu'elle ne fusse brutalement arrachée de son corps. Le nabot en fut projeté contre le mur, ou il s'écroula à genoux, les mains sur son abdomen. Les dents serrées pour palier à la douleur, son corps était trop fragile pour supporter ce genre d'épreuve, mais pas son esprit, et il arborait encore et toujours son sourire dérangeant. Mais dans ces yeux, ne se lisait plus la folie mais la fierté. « Hé hé !.. Tu vois... Quand tu veux ! »
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| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Lun 15 Mai 2017 - 19:16 | |
| Je le sentis. Le moment où je pouvais en profiter pour lui sauter dessus. Pour le tuer. Tout mon corps tremblait et vibrait de ce besoin de le faire disparaître et de cette peur de faire périr une personne de mes propres mains. Je haïssais le sang mais il ne m'effrayait pas. Et ce nain m'avait cherché. Il devait mourir parce qu'au delà de détester le sang, je le détestais encore plus. Je me jettai de toutes mes forces sur lui. L'arme pile au niveau du coeur. Je l'avais vu et je l'avais désagréablement ressenti, il pouvait me tuer d'un claquement de doigts. Pourtant c'était très simple, soit il me tuais et c'était fini, soit il décidai de ne pas le faire pour je ne savais quelle raison mais dans ce cas, c'était moi qui allait le faire. Il pourrait bien faire tout ce qu'il voulait, tant que mon coeur continuerait de battre, j'essaierai de mettre fin à sa misérable existence. Ça me semblait plutôt logique vu comment j'avais souffert. Ma lame le toucha en haut de son buste beaucoup plus à droite que l'endroit que j'avais visé. Il avait réussi à se décaler. Pas étonnant, mes gestes étaient largement ralentis par la douleur. Mais le plus important était fait, je devais en profiter pour l'achever. C'était ma seule et unique chance. Je retirai rapidement ma lame de son corps et pour ceci, je le poussais aussi fort que je pus. Ce n'était pas vraiment nécessaire, son corps ne semblait pas extrêmement résistant. Il s'écroula le long du mur, lui, la chose qui m'avait ecrasé quelques instants auparavant était impuissant face à moi. Étrangement cette vision m'emplit d'une joie inhabituelle mélangée à un dégoût encore plus profond.
Avant qu'il ne puisse tenter quoi que ce soit avec sa foutue magie, je retournai à la charge. Cette fois, le sort ne l'handicapait plus. J'avais toujours un peu mal mais ma rage rendait muet le cris de souffrance de mon corps. Je m'élançais sur cette petite créature au regard malsain. Cette fois, j'allais la finir, j'allais planter ma lame tellement profond dans son coeur qu'il ne comprendrais pas même pas qu'il était en train de crever avant de s'éteindre. Je n'étais plus qu'à quelques centimètres au dessus de lui, mon grand regard sombre dans ses yeux verts fous. Ma dague presque contre sa poitrine. C'est à ce moment qu'elle me saisit. L'odeur désagréable de son sang. C'est à ce moment que je vis cette couleur piquante, immonde, effrayant. La couleur du sang. De son sang précisément. Le siens était tellement sombre. Impure. Sans valeur.
Il était là. Allongé au sol. Autour de lui, une ombre d'un pourpre presque noir l'entourait. Son visage était immobile et se tordait dans rictus de douleur. Je pouvais l'observer de tellement près. Je ne savais même pas qui il était mais je le connaissais. Pourtant les contours de son visage étaient troubles et mon regard était dérangé par des larmes salées que je tentais de retenir. Je m'accroupis pour essayer de voir si il réagissait encore. En mon intérieur, je pensais juste, s'il te plait, ne meurs pas. J'ai encore besoin de toi. S'il te plait. Tu ne peux pas partir comme ça. Je te déteste. Je te déteste tellement. Il y a tellement de choses dont on a pas parlé ensemble, comment peux tu céder à la mort aussi facilement ? J'espère tellement que tu me fais une blague et que tu vis encore. Je sentis mes larmes monter. J'essayais de les retenir, de me dire qu'il n'était pas vraiment mort. J'y croyais vraiment mais mes larmes ne se tarissaient pas. Il devait avoir tellement mal et c'était pour ça que je souffrais mais je pensais quand même qu'il allait se réveiller. Mais je finis par comprendre que son âme avait quitté son corps et qu'il m'avait quitté. Pourquoi tu es si faible ? Idiot. Idiot. Idiot. Tu n'avais pas le droit de t'en aller maintenant.
Je me relevais et me mit à fixer un point imaginaire. Je ne pus plus bouger. La realité s'estompa petit à petit, pour ne me laisser que moi et mes sensations et sentiments. Ils m'arrachaient la peau et me brûlaient, ils me vidaient de tout ce que j'avais et tout ce que j'étais. La tristessse et la peine s'amusait à m'étrangler lentement. J'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer. Que ma gorge était prise dans un étau. La souffrance que je ressentais, me compressait tout le corps en me chuchottant qu'il était parti. Qu'il n'allait JAMAIS revenir. Les remors eux, me rongeaient les entrailles et me faisaient souffrir le martyr. Ils me criaient à l'oreille tant de "Si seulement tu avais..." et "Si seulement tu n'avais pas..." que j'en avait mal au crâne. La haine envers moi et envers cet homme, se battaient l'une contre l'autre pour savoir laquelle était la plus forte et je me retrouvais au milieu de cet affrontement. Chacune d'elle me piquait et me poussait. Je ne pouvais rien faire. Rien daire de plus que rester immobile et attendre que mes sentiments arrêtent de me faire souffrir.
Puis tout s'arrêta. Peu à peu, les contours d'un paysage se dessinèrent autour de moi. Un paysage bien different de celui dans lequel l'homme baignait dans son sang. Un paysage différent de cette vieille salle en bois où étaient exposés milles objets pour la culture et l'élevage dont ce grand homme brun était en train de repeindre le sol en rouge. J'étais de nouveau dans cette rue sale de Gloria. Je pleurais. Probablement du fait de ce souvenir douloureux qui avait refait surface. Enfin, j'imaginais que c'était un événement que j'avais vécu, sinon quoi d'autre ? Je pleurais la mort de l'inconnu de mes pensées même si je n'en avais pas vraiment envie et que c'était les larmes de la moi du souvenir sur mes joues. Parce que le nain, lui était toujours bien vivant face à moi. Pas que je ne pouvais pas tuer, juste que je ne pouvais pas LE tuer. Mon subconscient m'en empêchait et je haïssais ça. |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'homme au chapeau ridicule [PV Arakjörn Nygdmer] Ven 26 Mai 2017 - 13:32 | |
| Il s'était laissé faire, il lui avait laissé une chance de le tuer. Pourquoi ? Arakjörn ne savait pas précisément à quel but devait mener tout ça. Pour ne pas mentir, le magnifique stratège qu'il était n'était plus qu'un chien fou qui suivait son instinct, mais son instinct était étonnamment différent de tout besoin à combler. Arakjörn voulait voir jusqu’où ils se ressemblaient, jusqu’où ils étaient similaires vis à vis de ce monde qui n'était pas le leur. Elle aurait démenti cette formulation, mais Arakjörn avait bien de quoi la contredire. Car elle s'était elle même enfermée dans une sorte de cocon protecteur, bercée d'illusion pathétiques, ce genre d'illusion que l'on servait aux esclaves pour qu'ils tiennent moralement le cou, et qu'ils ne s'accrochent plus qu'à cela pour pouvoir les commander au doigt et à l’œil, détruire complètement leur esprit. Mais c'est là qu'Arakjörn buguait : De quoi ce cocon la protégeait-elle, était-ce vraiment de la violence du monde ? Était-elle trop faible pour le supporter ? Ou cherchait-elle inconsciemment à cacher un point faible, quelque chose qui la hantait et qui l'empêchait d'agir, et de laisser se développer cette force qui l'habitait ? Arakjörn ne pouvait malheureusement pas le savoir, il était allé trop loin. Il s'était mit en réel danger et l'avait sous estimée. Il avait certes réussi à dévier le coup et de manière à épargner son cœur ou ses poumons, mais rapide comme elle était, la voilà qui revenait rapidement à la charge. Le petit sourire, qui pourtant n'avait rien de narquois, qu'il arborait s'effaça rapidement quand il comprit qu'il n'aurait probablement pas le temps d'agir. Mais ses yeux eux, se reliaient une fois de plus aux siens. Il y vit alors, haine, colère, vengeance, toute cette force bouillonante, cette volonté de l'écraser qui allait peut-être porter ses fruits ! Toute cette puissance, il l'admirait, c'était son identité à lui, et il la retrouvait chez elle, chez les autres aussi, mais la pupille rétractée de la petite, il ne saurait dire pourquoi, lui prouvait que chez elle, elle était immature mais aussi plus forte, et ça, c'était magnifique. Mais, alors qu'elle se rapprochait pour lui porter le coup de grâce, un ultime choc entre la puissance de leur regard et Arakjörn perçut quelque chose d'autre, la souffrance. Quelque chose de beaucoup plus profond qu'une douleur physiques, c'était la souffrance qui avec elle amenait le désespoir. C'était la douleur de perdre un être cher. Pourquoi ? Pourquoi à ce moment là ? Le contexte était nul, ce n'était pas cohérent, cela ne pouvait pas fonctionner, elle s'arrêta... Ne voulait-elle pas le détruire ? Le découper en petit morceaux ? Sous le regard intrigué d'Arakjörn, la jeune fille s'arrêta dans sa course au-dessus de lui et se mit à trembler, sa lame tomba au sol, et elle à genoux. Elle le regardait désespérée, la main tendue vers sa blessure.. Elle s'inquiétait... Pour lui ? Mais pourquoi ? Cela n'avait pas de sens ! Arakjörn néanmoins, savais qu'elle n'était plus réellement à Gloria, il respectait ce lapsus révélateur, il cherchait l'émotion au fond de la pupille, retenait sa respiration pour que son souffle ne trouble pas sa transe. Mais l'était-elle réellement ? Arakjörn lui même confondait parfois les machinations de son esprit dément avec la réalité, mais il en était toujours plus ou moins conscient. Et elle le fixait avec une telle intensité... A qui s'adressait-elle ? La position de force de chacun s'inversa une fois de plus. Alors qu'elle chutait au sol, lui se relevait tant bien que mal en se tenant l'épaule. Sa main qui enserrait la tâche sombre que son sang faisait sur son épais manteau était entourée d'une flamme bleue, qui, au contact de la plaie, faisait grimacer de douleur le magicien, mais cautérisait également la plaie, stoppant le saignement. Le nain avait certes déjà vécu ce genre d'épreuve, mais il ne s'en sentait pas moins faiblard à l'issue de sa guérison. Mais le voilà qui était debout devant elle, qui était à genoux. Malgré cela, il était à peine plus grand qu'elle, et il tendit la main vers son visage. Elle ne réagissait pas, et son sa main vint enlacer son menton, son pouce se rapprochait de son œil pour y récolter une larme. Le point qu'elle fixait était de nouveau au fond de son regard à lui. Et son regard en plus d'exprimer la peine, exprimait l'impuissance. Quel pouvoir inconscient avait-il sur elle ? « Qui es-tu ? »
Lui demanda-t-il finalement, lorsqu'il sembla évident que la tempête était passée. |
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