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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft

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Eintaris Fachft
Eintaris Fachft
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Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Left_bar_bleue0/10Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Empty_bar_bleue  (0/10)
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Capitaine de la Garde Royale

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MessageSujet: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 23:59




Identité

  • Race : Elfe
  • Nom : Haladän Fachft
  • Prénom : Eintaris
  • Surnom : Blanche Neige
  • Date de naissance : Hiver de l'année 1300 de l'Âge d'Argent
  • Age réel : 460 ans
  • Age vampirique :
  • Lieu de naissance : Forêt Antique
  • Lieu de vie : Estëllin
  • Rang social : Noble
  • Poste/emploi : Capitaine de la Garde Impériale
Caractéristiques (Clic!)


Physique

  • Force physique : Bon
  • Agilité : Bon
  • Furtivité : Catastrophique
  • Réflexes : Bon
  • Endurance : Moyen
  • Résistance : Moyen
  • Beauté : Très bon

Mental

  • Force mentale : Moyen
  • Patience/self contrôle : Moyen
  • Perception : Faible
  • Intelligence : bon
  • Prestance/charisme : Maître
  • Mémoire : Bon

Combat

  • Epée : Très Bon
  • Dague et poignards : Aucun Niveau
  • Armes d'hast : Aucun Niveau
  • Armes contondantes : Aucun Niveau
  • Hache : Aucun Niveau
  • Faux : Aucun Niveau
  • Fouet : Aucun Niveau
  • Art du lancer : moyen
  • Art de la parade : Très Bon
  • Arc : Catastrophique
  • Arbalète : Catastrophique
  • Mains nues/pugilat : Moyen
  • Equitation : Très Bon
  • Dressage : Aucun Niveau



Equipement et magie

  • Arme principale : Sabre offert à Eintaris par le Vampire Andor Fallen. Il image par sa garde et son style une arme "ailée". Il est semblable à une rapière d'un seul tranchant légèrement recourbé comme celui d'un sabre. Cette arme est exceptionnelle (Avatar) mais étrangement liée à son possesseur. Plus celui-ci éprouve de la haine plus elle s'alourdit, tandis que plus il éprouve d'amour plus elle s'allège. En échange de cette particularité parfois difficile à gérer, l'arme a la capacité de se "restaurer" en buvant le sang de ses victimes, elle est donc indestructible (elle peut être brisée mais repousse grâce au sang). Eintaris et sa famille l'ont appelé "La Colombe Obscure". Une lame qui se nourrit du sang de ses proies, elle gagne en puissance à chaque fois qu'elle est plongée dans le sang (devient ainsi plus tranchante et peu abîmer les armes non magiques, la puissance emmagasinée commence à péricliter au bout d'une heure sans absorption et disparaît totalement en moins de 2 heures)

  • Autres objets : Destrier Elfique - Armure Lourde Elfique - Casque Simple - Amulette Esprit - Selle de Combat - Cape Blanche simple -

  • Alignement : Neutre tendance bénéfique (Clic!)

  • Style de magie principal : Elfique

  • Arrogance : Moyen
  • Gentillesse : Bon





Description physique

*Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps.
Eintaris est la quintessence de l'archétype Elfique d'Armanda. Il a une longue chevelure blanche, qui ballottée par le vent, ferait penser à un nuage flottant sur sa tête. Cette chevelure épaisse et ondulée est d'ailleurs l'une des choses que l'on remarque le plus chez lui. Cette chevelure ne lui vient pourtant pas de sa naissance. Il est né brun, mais c'est avec le temps, durant son enfance, qu'en grandissant ils auront blanchis. Cette chevelure est bien plus le résultat d'un stress permanent, qu'un plus mélodieux don des esprits.
Ce n'est pas la seule qualité physique du Jeune Elfe. Il est naturellement androgyne et le vit parfaitement bien, il aime d'ailleurs à entretenir cette ambiguïté aux yeux de son entourage qui s'en trouve tantôt séduit tantôt mal à l'aise ; car sur lui cela prend des proportions faramineuses, au point que les humains, le plus souvent, ont du mal à saisir s'il est un homme ou une femme, jusqu'à ce que l'on se penche sur sa silhouette.
Il a le visage figé de l'innocence, blanc pâle, à la peau douce et aux lèvres roses et pulpeuses. Ses yeux sont d'un bleu profond et immaculé, des yeux qui vous sondent sans gêne, car Eintaris tant à d'abord s'assurer de son coup avant de le faire, et pour cela, sa meilleure arme, c'est de connaître son adversaire. Des yeux qui vous captivent par leur capacité à refléter la lumière. Le bleu de ses yeux parait parfois surnaturel tant ils accompagnent des mêmes impressions le visage qui les portent.

Il est gracieux, se déplaçant d'une démarche aérienne, et fait toujours preuve d'élégance tant en ce qu'il porte qu'en son attitude. Une élégance toute autant traduite dans sa façon de manier l'épée. D'ailleurs, ses mensurations pour la manier sont idéales, un mètre quatre-vingts pour soixante-quinze kilos. S'il ne parait pas du tout musclé quand il est habillé (sauf pour un œil avisé) c'est sans compter lorsqu'il est nu la découverte d'un corps sans le moindre gramme de graisse... Sa musculature dessine parfaitement les contours de son corps et est répartie comme s'il fut sculpté par un esprit lui-même. Il le tient, d'une jeunesse éprouvante pour un Elfe, cette finesse ne s'est pas faite sans compter les privations qu'il a dû subir. L'eau et la nourriture, étaient des récompenses qu'il fallait sévèrement gagner en ce temps-là.

Eintaris s'habille en alliant toujours la sobriété et l'élégance. Il n'est jamais vêtu réellement modestement en réalité, car la noblesse qu'il représente l'en empêche, la qualité des tissus est donc de mise et il apprécie de trouver un peu de pratique dans les vêtements qu'il porte, cependant, il n'est jamais ridiculement orné de fanfreluches. Autrement, la couleur de prédilection de Eintaris pour son armure, ou sa cape, reste à jamais le Blanc, couleur de prédilection de sa famille qu'il porte avec fierté. Jamais les armoiries officielles ne sont portées car elles ordonnent selon le code familial d'être soi-même le drapeau. Ainsi, l'Elfe se retrouva plusieurs fois, taché de sang, tel que l'exigeait son serment.

Spoiler:

Il est d'un air naturellement tendre et doux, il ressemble en effet plus à un enfant à peine sortit de l'enfance qu'à un dangereux guerrier, son geste, et sa nature même respirerait la joie de vivre, à fixer un but qu'il ne dévoilerait à personne. D'apparence, c'est un cœur pur et au sourire d'enfant, mais qui se révèle "corrompu", au contact des Vampires qui modifient radicalement sa morphologie au sens de l'attitude qui évoque alors ni plus ni moins qu'un monstre en devenir au caractère du regard qu'il leur jette. Résultat d'une éducation, dont il éluda certains souvenirs, et ne parle absolument jamais.


*Victor Hugo



Description mentale


"L’infini mal rempli par l’univers manqué,
Le mal faisant toujours au bien quelque rature,
Telle serait la loi de l’aveugle nature ;
De là les contresens de la création.
"
Victor Hugo

La personnalité d'Eintaris peut se résumer en un seul mot : insaisissable. Eintaris est un paradoxe à lui seul, un paradigme, une dyade, un conflit, et si l'on cherche à le connaître ou le comprendre, on se risque à rapidement en perdre son commun. Il existe d'une certaine façon le "vrai Eintaris", pur et innocent, profondément altruiste, qui désire le bien de sa race et de ses proches, voir du monde. Puis il y a le Eintaris ambitieux, monstrueux, violent, qui est le relent morbide de l'époque, où il fut élevé par un Vampire. Un côté malsain que Eintaris sait parfaitement dissimuler heureusement, au point que derrière son sourire innocent, on ne sait pas toujours réellement s'il est sincère, ou non, cela du fait, aussi de sa capacité de détachement hors-norme. Il éprouve de la compassion pour autrui, mais sait la dissocier de sa volonté et de sa décision, il a décidé depuis longtemps de couper la sensibilité de l'émotivité, ce qui le rend imperméable aux élans affectueux que ses proches peuvent avoir pour lui ; Cela le rendrait bien souvent, d'autant plus désirable, car l'on désire bien si souvent ce qui est inaccessible, et cela il n'oublie jamais de le faire, il repousse en effet tout ce qui tente de le posséder.

Il est ordinairement d'humeur joyeuse, presque enfantine parfois et n'hésite pas à se montrer plaisantin. Il a le sourire facile et sait se montrer très séducteur par bien des côtés de sa personnalité . Cependant, en cas de mécontentement, d'insatisfaction, il peut soudainement se révéler très violent, mais pas sous le signe d'une colère explosive, dont il serait totalement incapable. Sa violence s'exprime plutôt dans une patience extrême, où il attendra l'occasion parfaite pour assouvir cette pulsion vengeresse, cela devient à ce niveau malsain, où chacun de ses actes, n'aura en vue que "l'écrasement futur de ce cailloux sur sa route", comme il ne se prive pas de penser parfois. Et il le ferait, pourtant curieusement, sans y éprouver du plaisir. C'est dire si la personnalité cet Elfe est très difficile à cerner, mais capable en même temps de susciter une véritable fascination.






Histoire


DYADE



"Pourvu que ma conscience ne me fasse pas de reproches, je suis prêt à subir la volonté de la fortune "
Dante

"Tout se passe comme si un être indécis et flou, qu'on pourra appeler, comme on voudra, homme ou surhomme, avait cherché à se réaliser"
Henri Bergson


Berceuse Elfique de la famille Haladän Fachft... (Elle équivaut à leur hymne)
Ce temps-là
Des forêts et des prés
Non loin des longs rivages oubliés
De l’aube voilée, elle est allée
En quête de l'être
Lumière enchantée
Les cimes frémissaient
Larme d’éther
Les pousses s’élevaient en brisant l’hiver
Donne le feu
Aime nos alleux
Flamboie les armes
Vaincu la misère.


Blason de la famille Haladän Fachft : Il s'agit de la couleur de fond blanche avec une tache rouge, qui évoquerait en même temps une tache de sang. Mais il arrive qu'on y voit une épée "ailée" parfois, rappelant l'ancien emblème de la famille avant le départ vers Armanda.

Armoiries sur Avatar.

Devise de la famille Haladän Fachft : Le bon, le vrai, le beau

Année 1200 à 1208 de l'âge d'Argent... Au prologue.

"Et c'est ainsi, qu'en cette année 1300 de l'âge d'Argent, mon fils, Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft - De la lignée Haladän Fachft de la Maison Fachft, naquit de sa mère, Edermelle Haladän Fachft, et de son père, Jelaïyllde Haladän Fachft, pour la gloire de son héritage et de sa lignée. Puisse-t-il pépéturer la grandeur du nom, la droiture de sa race, et la majesté de son lignage."
Jelaïyllde Haladän Fachft le jour de la naissance de son fils dans son journal.



Introduction.

Les chants de la mère aimante berçaient les horizons fantasques de la jeunesse innocente. Amour au creux des bras et du sein nourrissant pour masquer les ténèbres d'Armanda, un déclin tragique d'une espèce, qui brisait l'onirisme utopique d'une race enclavée dans les malédictions qui paraissaient devenir, au temps passant, sempiternelle. Haute famille, fidèle parmi toute à la dignité impériale, qui se verra sacrifiée sur l'autel de la haine aux ennemis ancestraux. Vampires, Elfes corrompus, malédiction de l'ombre, et l'enfant choyé finit entre les mains de cette corruption, le sort en fut jeté, mais ce sort ne fut pas décidé par qui se pensa au-dessus des lois de la causalité, du destin, de la volonté et de la loyauté... Il ne suffisait pas de torturer le cœur et l'âme pour faire de l'innocence une monstruosité.

Ce que les Vampires firent, et ce qu'ils n'auraient pas dû faire, c'est de ne pas jouer avec l'enfance comme on joue avec une balle. C'est de ne pas briser la psyché comme on brise la vitre d'une fenêtre. C'est de ne pas croire en la docilité, comme on dresse celle d'un chien. L'être, dans son ensemble est à la naissance une coquille à peine rempli, qui se comblera de la somme de ses expériences ; et bien peu sage celui qui pense pouvoir prévoir ce que le monde peut faire d'un individu, tant la somme de toutes ces influences, sont susceptibles à chaque essai, d'engendrer une parfaite unicité de l'être. L'unique, est, sa propriété, au monde. Ainsi se régit, une loi naturelle de l'existence, de la vie, et du temps.

Entretien.... l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).

Assis à son bureau, l'elfe feuilletait divers documents, sans omettre de paraître plus occupé et plus sérieux qu'il ne l'était sans doute réellement. Face à lui, Eintaris attendait, patiemment et souriant dans son armure blanche, le casque sous le bras. Il avait l'air tout à fait à l'aise face à cet individu, qui en le faisant attendre, cherchait sans aucun doute à le déstabiliser.
Dans ce bureau, il s'agissait de ne pas commettre de faux pas, Eintaris le savait, il commençait à avoir l'habitude de ce genre de situation. La sérénité transpirait de lui si fortement qu'elle rassurait naturellement ceux qui l'entouraient, et cela valait en un sens contraire, elle écrasait ceux qui voulaient le dominer, comme dans le cas présent. Le dossier que l'Elfe feuilletait était justement celui de Eintaris, ses états de service, son parcours, ses talents. Toute la vie du garde Impériale était passée au crible pour y déceler le moindre impair, la moindre incohérence, la moindre faute. Or, les états de service étaient impeccables, le dossier présentait un jeune homme bien sous tous rapport, la " perfection" fut même pensée par l'Elfe qui l'avait sous les yeux. Tout sauf une chose, le passé...

L'elfe assis derrière le bureau, avait beau être plus bas de Eintaris physiquement, il cherchait à prendre de la hauteur sur lui. Eintaris en revanche, se donnait aussi droit que possible, avec toute la dignité de la noblesse et l'humilité que devait posséder un chevalier. Il rendait un léger sourire innocent à l'Elfe, qui levait les yeux de temps en temps vers lui, lui signifiant ainsi toute l'inutilité de la mise en scène qu'il cherchait à lui imposer. Toutefois, Eintaris qui avait beau être serein, n'était pas dupe, il savait que son passé résonnerait malencontreusement à un moment ou un autre. Ce jour était venu. Il voulait devenir plus seulement garde Impérial, mais aussi capitaine de la garde. Ce problème pouvait jouer en sa défaveur, il lui revenait par le verbe de faire changer la donne vers le sens qu'il avait choisi depuis longtemps.
Quand l'Elfe derrière son bureau daignait enfin lever réellement les yeux du dossier pour les diriger sur Eintaris et lui parler, le chevalier "blanc" restait tout à fait calme, si calme qu'il en était troublant, et même pour un Elfe, sa beauté était somme toute troublante de pureté et d'innocence, un avantage que Eintaris n'hésitait jamais d'exercer. Ainsi, il lui répondait avec toute la douceur possible, d'une voix tout aussi androgyne que son visage, qui ne manquait de troubler encore plus l'Elfe qui avait cherché à le prendre de haut. Celui-ci sentit en effet un certain mal-être, il se sentait en fait coupable de trouver Eintaris attirant.

-Vous êtes de très haute lignée, Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft. Votre famille fournit des générations des gardes Impériaux et je vois ici, que votre fidélité à l'Empereur et l'Impératrice ne peuvent pas être mise en doute. Mais je lis aussi que vous avez fréquenté quelques Vampires.
-Dans le cadre de mes fonctions, cela m'est arrivé. Répondit Docilement Eintaris.
-Je voulais plutôt parler de votre enfance.
-Il n'y en eut qu'un. Il m'a permis d'apprendre que j'étais immunisé à leur venin. Si cela peut être bénéfique à mon dossier.
-La mort de votre père comme celle de votre mère, est obscure, votre dossier évoque une mort violente sans en donner le détail. Pouvez-vous m'en dire plus ?
-J'étais hélas très jeune, et quoi que ma mémoire, comme tout bon Elfe est exceptionnelle, je peine énormément à me souvenir de tout cela.
-Comme c'est commode... Concluait ironiquement à cela l'Elfe derrière son bureau.

Eintaris penchait alors un peu la tête sur l'avant. Il fixait, dans les yeux son interlocuteur, sondant, perçant même de ses yeux celui qui semblait lui avoir fait ressentir un très bref instant, une contrariété.
-Ma haine des Vampires n'est un secret pour personne mon seigneur. Quant à mon passé, quand bien même j'ai hérité de ma maison et des effets de mes parents, de tout ce qui fut dû à mon nom, je trouve très peu commode leur disparition prématurée. Répondit Eintaris sans se laisser débiner.

Il y eut un silence de quelques instants où les deux Elfes se jaugèrent en quelque sorte. Mais cette courte durée fut relancée pars l'Elfe derrière son bureau sur le sujet, car il semblait qu'il ne comptait pas se laisser amadouer si facilement.
-Nous sommes en paix avec les Vampires, vous l'ignorez ?
-Non mon seigneur. Comme je n'ignore pas que la paix n'est qu'une intermittence entre deux guerres. Mon devoir est de protéger l'Empereur, ce que je pense, ne compte pas. C'est ce que L'empereur décide et uniquement cela, qui compte.

La réponse suffirait-elle ? Eintaris l'ignorait, mais il estimait avoir objecté ce qu'il fallait au moment qu'il fallait. Le reste des événements, l'acceptation de son grade, tout le reste, ne lui appartenait pas. Eintaris avait en effet une étonnante capacité à se décentrer, à chercher à tirer parti de toutes les situations plutôt qu'à s'en plaindre. D'ailleurs, à l'heure d'aujourd'hui, tandis qu'il faisait face à un homme qu'il n'avait jamais vu et qui avait sa carrière en main, il se rappelait à lui-même que quand bien même il haïssait profondément les Vampires, son pire ennemi restait avant tout lui-même, qui se sentant étrange, était aussi son sujet d'étude de prédilection. Quêtant la perfection en tout, et surtout en lui et part lui, il ne pouvait alors oublier, ce rêve qu'il faisait si souvent et dont il n'avait jamais saisi le sens.

Le rêve en question...

"Eintaris, il s'était laissé emporté par des enfants qu'il avait vu jouer au-delà de sa fenêtre. Amusé et intrigué, il passa la porte à la barbe de sa mère et de sa nourrice pour aller rejoindre les enfants dans leurs jeux. Il devait être pas loin de midi à ce moment. Les enfants jouaient à cache-cache, à la balle au prisonnier, à la marelle, jusqu'à ce que l'un d'eux se présente avec un petit jouet semblable à un être humain articulé, mais fait de bois, un pantin. La totalité des enfants se disputèrent pour l'avoir, sauf un, Eintaris, qui ne faisait que regarder le pantin de bois être agité dans tous les sens. Il se retira le bandage qui masquait ses yeux et continua de fixer le pantin. Soudain, ses yeux changèrent. À ce moment, les cloches sonnèrent dans les nuages, les nuages tintèrent de leurs sons jusqu'à ce que l'atmosphère fût pensante et le soleil démarrait sa descente vers la nuit. Eintaris s'illumina en quelque sorte, mais non de l'extérieur, cela semblait plutôt venir de l'intérieur, ses yeux prirent une couleur bleue intense, une intensité de pureté en fait, comme s'il devenait "ouvert à tout". Il voyait soudainement le monde complètement différent. À force que les enfants se disputèrent le jouet, il en fut sévèrement abîmé, puis jeté au sol. Eintaris se rua dessus et le brandit fièrement comme un trophée, tout le sourire qu'il fit, figurait une joie sans contour d'avoir en main ce jouet cabossé. Malheureusement, les enfants se moquèrent et n'en avaient plus cure. Ils décidèrent de rentrer chez eux. Eintaris les invitait à continuer de jouer, car le soleil n'était pas encore couché, mais ils ne l'écoutèrent pas. Les cloches sonnèrent toujours. Alors qu'il poursuivait les garçons, tenant fermement le jouet en main, il leva les yeux vers les hauteurs où il vit le soleil plus grand et plus beau que jamais pour lui. Il fut si émerveillé qu'il en lâcha le jouet et se mit à courir vers le soleil à grande allure, il tendait la main comme s'il pouvait le saisir. Il le voulait, il le voulait si hardiment. La lumière devenait aveuglante, quand il entendit des pas derrière lui. Il se retourna et regarda innocemment ce qui se présentait.
Un grand et beau chevalier, à la chevelure sombre et longue dans une armure tout aussi sombre, il avait des yeux rouge de braise pourvu d'une lueur bleue rutilant en leur centre. Eintaris dit machinalement "papa". Mais son père semblait emprisonné dans une ombre, on ne le discernait qu'à peine, il était silencieux et la lumière aveuglante qui entourait Eintaris semblait le dévorer, prête à l’éteindre. Eintaris se mit à courir vers lui, abandonnant le soleil, il leva la main pour l'attraper, mais son père disparu quand il cria, "PAPA !". Les cloches s'arrêtèrent. Quand la lumière a disparu et son père avec elle, Eintaris tourna son regard vers le soleil, il était toujours beau, mais il avait perdu de sa magnificence, car il se couchait. Quand il regarda le jouet par terre à son retour, il était comme neuf."


Bois Sombre - Année 1 de l’âge d’Obsidienne - Fin été

La reprise des combats était une rumeur rapidement propagée dans les rangs de l'armée Elfique. Les soldats savaient depuis un moment que les Alayiens n'allaient pas en rester là. Inférieurs en nombre, affamés et éreintés par la fatigue, les elfes, leurs Cavaliers en tête, tentent de rejoindre ce que plus tard, on appellera la bataille du bois sombre. Le peuple Elfique est exsangue, parfois raillé pour cela. Cela se sentait jusque dans ses rangs, qui outre l'exceptionnelle qualité des guerriers qui les composait, manquaient aussi cruellement d'effectifs. Le temps n'était pas idéal pour une bataille. La fin d'été amenait les premières pluies, et la boue, ou la brume, risquait d'être le terrain de leur affrontement. L'histoire ne démarrait pas encore là. Sans être certain de ce qui les attendait, pour le moment, ils marchaient, en rang, et paisiblement dans le bois tout en suivant la formation adéquat à parer les embuscades. Plus loin derrière, suivait le cortège de ravitaillement, qui était relativement peu gardé. Ces bataillons avaient à leur tête la cavalerie, composée notamment de quelques gardes Impériaux. L'importance de l'événement réclamait peut-être leur présence. Eintaris, se trouvant parmi eux, était chargé comme tout à chacun de tenir sa ligne. Les généraux n'appréciaient pas forcément la présence des gardes Impériaux, ceux-ci, objectaient quand ils le souhaitaient qu'ils ne répondaient qu'à l'empereur, que leur mission était déjà établis et savaient ce qu'ils avaient à faire. De quoi ajouter quelques tension dans une armée déjà en mal. Toutefois, la nouvelle de l'alliance demeurait un sujet encore plus difficile. Divisant entre le pour, et le contre. L'un des garde Impériaux qui tenait dans la formation la gauche d'Eintaris, ne pouvait s'empêcher d'évoquer le sujet. Après plusieurs heures de selle, dans une météo pas si plaisante que ça, parler était bien le seul plaisir qu'il restait tandis qu'ils avançaient. Ce garde s'appelait Méléas. Pas vraiment un ami d'Eintaris, mais la relation était aisée.

-On vide un peuple déjà vide j'ai l'impression, laissait échapper Méléas.
-S'il y a un Elfe debout c'est qu'il n'est pas vide. Répondait sereinement Eintaris...
-Il n'y a qu'un protégé pour parler comme ça.
-Les esprits nous fabriquent, nous leur devons allégeance par ascendance.
-Mhh... Tu as déjà remarqué, comme c'est curieux à chaque fois, durant le combat cette musique que nous entendons ?
-Les battements de cœur des soldats.
-Oui, ils sonnent tous à l'unisson, nous les entendons et les sentons sous nos pieds, comme des tambours, ils sont tellement forts que parfois on ne s'entend même plus penser.
-À moi cela me donne juste l'impression de ne faire qu'un avec eux eux.

Méléas fut étonné de la remarque. Eintaris tournait le regard sur lui, et lui souriait. Le garde en fut apaisé un court instant, jusqu'à ce que Eintaris retourne son regard devant lui et reprit.
-Pour un Vampire, cela doit être plus terrible encore, cela doit attiser sa faim au possible.
-Et nous combattons à leurs côtés. Murmurait froidement Méléas avant de reprendre. Toi plus que nous encore, tu devrais haïr ça.
-Dans le monde, la nécessité fait loi, et la présence de ces Vampires est une nécessité. Je les tuerai demain. Aujourd'hui il y a autre chose à tuer.
-Tu t'arrêtes jamais...
-Seulement quand ça ne coule plus que dans un sens.
-Et comment tu le sais ça ?
-Nous parlons toujours de Vampire ou d'Amour ?
-Elle me manque beaucoup...
-Y'a-t-il sujet plus débattu. Je pense qu'il faut se détacher de tout ce qui nous alourdit, pour être le plus léger possible. Si tu peux commander ça cela suffit.
-Plus facile à dire...
-Ce n'est pas ta femme qui stoppera les coups dans la mêlée, c'est ton épée.
-C'est à ça que tu penses toi pendant les combats ? C'est comme ça qu'il t'a apprit ton Vampire ?
-Et toi, à quoi tu penses ?
-Tout dépend le moment...
-En ce moment par exemple tu penses à ta femme.
-Oui.
-Et demain ?
-Si on tombe sur ces humains du Néant, et bien... À vivre je crois.
-La vie par définition veut vivre. La vie contient en elle-même l'idée au moins du désir.
-Et donc ?
-Je pense à ce que je veux au bout. Mon plus cher désir. C'est ça, vivre. Mon Vampire m'a apprit à manier l'épée pour défendre ma vie, cela suffisait pour trouver ça...
-La défendre de quoi ?
-De lui.

"Ton désir, c'est quoi ?" Commençait de répondre Méléas, mais un cor sonnait. Dans les bataillons, les soldats répondaient aux drapeaux en croix, comme un seul individu, ils pivotaient et quelques ordres étaient lâchés. Le silence était naturellement de mise. Jusqu'à ce qu'on entendît que l'armée déboucherait dans une clairière où l'on savait que l'on rencontrerait les Alayiens. Il fallait d'abord continuer de traverser le bois, en adoptant la formation que les drapeaux ordonnaient. Puis la troupe débouchait sur la fameuse clairière.
Le chemin était sinueux et boueux, les feuilles des arbres avaient conservés l'air frais au sol qui n'avait pas encore séché. Mais ce ne fut pas ce qui arrêtait l'armée loin de là, ce qui les stoppait, c'était le spectacle qu'ils y trouvaient. Eintaris, à flanc tel que devait l'être la cavalerie, entendait déjà la musique commencer. Tous ces cœurs, qui exaltaient ses sens, comme pour prévenir du terrible épilogue qui les attendait tous. Si La bonté d'une guerre se juge à la quantité de mal qu'elle fait, il était certain qu'aujourd'hui ferait un nom à cette maxime. Ils ne criaient pas encore bien fort ces cœurs, ils étaient cependant, plus, violent, TATAM ... TATAM. Oui cela montait, devant les vingt-cinq milles hommes face à leurs maigres force. Les cors sonnaient encore, ils sonnaient plus forts et les cœurs les suivaient... La garde ne serait pas la première donnée, mais peu importait, face à la multitude, tous le monde pressentaient déjà la fatalité.

Le ton était donné, et la différence de hauteur entre les deux armées ne laissait aucun doute sur leur valeur. La retraite il ne l'avait que rarement connu et de grande force fut la constatation que l'orgueil était certainement ce qui le maintenait encore au cœur d' une futur mêlée.
La préparation de cette bataille était douteuse, ou non, plus désespérée il le sentait, tout en ignorant qui fut le maître d'oeuvre, l'instigateur de cette stratégie, qu'il aurait maudit par la pensée s'il en avait eut le temps.
Cependant il savait que ce n'était qu'une réflexion parasite, car dans l'instant présent il n'y avait pas moyen de penser à autre chose que de trancher et de se défendre. Sur les visages déformés par la colère et la peur, se lisait aussi tout l'espoir de gagner pour chacun des deux camps.
Un cas de conscience s'il en était, qui de l’œil extérieur ne posait pas tant de question. Continuer coûte que coûte et peut-être mourir ou ordonner cette retraite. S'il fut vrai qu'on résiste à l'invasion des armées, mais pas à l'invasion des idées, ce n'était néanmoins pas seulement les idées qui gagnaient les batailles. L'honneur dans tout ça... Eintaris considérait que l'honneur n'intéressait toujours que ceux se pensant en avoir. Mais il était plus habitué à voir ces gens qui regardaient l'honneur de loin comme ceux qui regardent les étoiles. La bataille n'en était pas encore au point de la boucherie, mais cela ne devait tarder à vu de la violence qui progressait toujours plus loin vers ses plus vils manifestations. De tout temps, les hommes et les femmes parient sur l'avenir, L'avenir, fantôme aux mains vides, qui promet tout et qui n'a rien... La philosophie éclaire comme la lanterne sourde et ne jette de la lumière en avant qu'à la condition de faire de l'ombre derrière elle, alors, quand tout semble perdu et que le cœur n'a plus que la passion pour motivation, on ne se compose pas plus une sagesse en introduisant dans sa pensée les divers résidus de toutes les philosophies humaines qu'on ne se ferait une santé en avalant tous les fonds de bouteille d'une vieille pharmacie. La violence des combats ne permettaient pas de faire de la poésie sur leurs inspirations, ni de philosophie galvaudée. Ces hommes au milieu de la boue, obligés de marcher sur les cadavres de leurs amis d'il y avait si peu, ne se sentaient ni héroïque, ni grand. TATAM TATAM TATAM TATAM... Le cœurs étaient au bords de l'explosion, emportés par une exaltation, mais dont la source était le sang versé. À force d'heure et de violence, galvanisé par la présence des Dragons, le paysage du champ de bataille évoluait. On apercevait encore, de distance en distance, sur les petits monticules de membres de corps dont était parsemé le terrain, des groupes de fantassins pelotonnés pour résister aux attaques des Elfes qui bouchaient encore la clairière. Ces groupes étaient les débris d’un beau régiment étiolé déjà par la hardiesse de la cavalerie où Eintaris se trouvait. Ils voulaient tenir bon, se cramponnaient au terrain, ne cédaient pas. On voyait encore un de ces hommes, petit, nerveux, sec comme une allumette, avec des jambes de cerf serrées dans des guêtres noires, montant jusqu’aux jarrets, criant, dans son exaltation : "capitaine, ils n’iront pas plus loin ! Ils n’iront pas plus loin, capitaine ! " et, du bout de son arme, il traçait une barre sur la terre. Vaine démonstration ; Alayiens, il est vrai, n’allaient pas plus loin ; voyant le peu d’importance de ces groupes disloqués par le corps à corps, les Elfes les abandonnaient pour se jeter au fort de la bataille, vers le centre pour prendre part à l’attaque principale contre les fantassins encore frais. Que devenir ?… Nul ne savait plus où était qui hormis la cavalerie par sa hauteur ; On ignorait où elle puisait cette hardeur d'ailleurs mais elle rayonnait au point d’enivrer de passion guerrière les soldats Elfique. Il ne pouvait plus venir à la pensée de reculer, et ce pour qui que ce fut. Car dans l'état des choses, reculer équivalait désormais au suicide.

-Page d'un livre sans titre...

Dans le sud de la clairière, l'affrontement avait déjà commencé depuis un moment. Des multitudes de petits groupes se déplaçaient et se rencontraient et se guidaient, en fonction des bruits des combats. Les deux armées se faisaient toujours face. Nous entendions de nouvelles détonations, au sud surtout, plus puissante et plus proche que les précédentes.

-Ne rompez pas la formation ! Maintenant !
-Putain de bordel, j'arrive pas à me repérer !
-Méléas, si tu sens quoi que ce soit, tu l'annonces.
-Je suis déjà sur le coup.

Un cor se fit entendre, plus à l'est de notre position. Cela concordait avec les mouvements de troupes que nous avions vu déborder les nôtres un peu plus tôt, de plus il ne s'agissait pas de notre cor. Je voyais les hommes en sueur, épuisés par les combats déjà menés. Même les chevaux puaient cette transpiration, alors pensant au combat à mener bientôt, sous tension, j'ignorais en réalité comment préserver la cohésion de ce groupe. Je faisais simplement ce que je pouvais. Je pointais du doigt l'endroit d'où viendrait l'ennemi et tournant mon cheval je dis à Méléas.
-Silence ! Dis-je en murmurant. Ce qui lui fit tourner son cheval aussi.

Nos mouvements engagèrent les montures des autres dans le même sens. Nous nous tenions près, fermes sur nos appuis, tapis dans la fougère comme des bêtes, et calquions jusqu'à nos battements de cœur, du moins nous l'imaginions. Les cors tintèrent de nouveaux cette fois de devant et de derrière nous, la bonne nouvelle étant que l'un d'eux était l'un des nôtres. Les cris suivirent. Les cris de guerre, un chevalier me souffla la direction des hommes. Nous étions chargés par l'avant et par l'arrière. Par nos troupes et des troupes ennemies.

-On va se faire piétiner comme des glands !
-À quelle distance sont-ils ?
-Les nôtres à 40 mètres, nos ennemis à 20.

Fin de la page...

Un regard fugace lancé vers le ciel, puis un autre vers l'ennemi. Les troupes n'étaient plus seulement étiolées, elles étaient décimées et la bataille se déroulait désormais plutôt sur un parterre de cadavres que de fleurs . Blanche Neige plaçait la dignité humaine au rang du premier écho du monde. Le but à atteindre, le respect de sa parole et de sa personne comme une preuve d'honneur et un semblant de perfection à se destiner. Fuir il pouvait, laisser les hommes en arrière et partir, il pouvait. Mais les actes, résonnent dans le temps. Il avait clamé signer la reddition de l'ennemi un jour, son ennemi. Fuir, était fuir l’échec. Ce n'était pas seulement de l’orgueil, c'était de la dignité, une chose que les esprits bas ne savaient pas capter. La dignité, un concept qui ne convenait qu'aux esprits capable de voler, et qui ne quêtaient ni le plaisir matériel ni l'assouvissement de la chaire.

Puisque la décision était prise, il ne s'agissait plus de seulement pourfendre des corps au gré du hasard de ce que rencontrait sa lame. Elle lui était alors légère, comme une plume, sans haine il combattait, sans plaisir, et c'était bien ce qu'il avait toujours recherché. Jamais de haine au cœur, avec dans l'intention la sainteté toujours en vu. Il lâchait les reines de son cheval, pour d'une main s'emparer du casque maintenu sur la scelle et le jeter au visage d'un soldat. Puis se ressaisissant de sa monture, il la fit à nouveau se cabrer pour frapper des sabots les soldats qui lui obstruaient le passage. Là, il s'écriait, tant aux hommes qu'à lui-même, au son perçant comme le cris d'agonie d'un rapace en charge sur sa proie.

-Debout les morts ! Le drapeau Blanc n'est pas encore rouge de sang !

Puis il s'élançait au galop. Dans le ciel, l'épée brandit tandis qu'il perçait la ligne de front sans se soucier des hommes qu'il envoyait valdinguer au passage de son destrier. Le galop continuait, et l'armure blanche, la robe blanche, la cape blanche, changeaient de couleur... Plutôt crever comme un lion qui vivre comme un mouton. Et si la main céleste se considérait si maline pour offrir en sacrifice la valeur humaine sur un si dérisoire promontoire, la boue visqueuse et sanglante serait la plus belle tombe qu'il pensait pouvoir obtenir. Il portait un regard sur l'armée ennemi, fixé sur elle, sur la hauteur de son cheval mais pas seulement. Toute la conviction d'un homme et son innocence se ressentaient au fond de ces pupilles scintillantes, dénotant sans condition avec ces taches rouge sur le corps et la chevelure ; qui elles cadraient avec la bataille, comme une stèle sur une tombe. Là on vit des Elfes faire le silence, écarquillant le regard devant la fougue du cavalier blanc. Ce n'est pas la victoire qui rend l'homme beau, c'est le combat. Ici et maintenant en fut preuve suprême...
"Ô mon innocence, mon désir, rêve impossible dont je suis le martyr, si tu peux, dès que mon combat sera fini, renvoie moi mon cœur que je puisse respirer." Pensait Eintaris en fixant cette armée, alors qu'il brillait dont on ne saisissait quelle sagesse, quelle ardeur, vif d'une ostentation de l'être dans sa plus simple pureté. Avant que la mort à la guerre ne devienne industrielle, qu'il ne faille qu'appuyer sur un bouton pour ce que cela soit déjà finit, Eintaris invitait ses hommes à éprouver la mort artisanale. Celle de l'épée, noble, celle où l'on sait qu'on tue, de œil à œil, arme à arme, main à main, homme à homme. N'est-ce pas finalement là une grande partie de ce qu'on oserait appeler l'honneur du guerrier. Cependant, il ne fallait pas l'oublier, ce que les soldats elfiques faisaient tandis qu'emportés par la splendeur de l'un des leurs ils s'élançaient de plus bel ; la guerre serait un bienfait de l'éternel si elle ne tuait que ses professionnels, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui...

Eintaris galopait, mais en lui, intérieurement, c'était la course aussi, la course de ses cauchemars et de ses rêves, l'enfant qui court après le soleil comme s'il est convaincu, en tendant la main vers lui, qu'il pourra le saisir au creux de sa paume.

Pages d'un livre sans titre...

J'étais perdu. Autour de moi, la terre et l'herbe volaient. J'entendais le choc des armes, des coups, et même des corps. Je m'efforçais d'éviter ces corps, je devais regarder devant, en haut, derrière, je devais regarder partout. Devant sauter d'un pas de côté pour éviter un arbre en flamme qui s'écroule. Frappant à l'occasion un ennemi en combat ou en déplacement, si nombreux sur un si petit terrain que savoir qui était son ami devenait difficile.
Je ne savais plus où étaient les hommes dans ce chaos et je ne les cherchais plus. Tout le monde gueulait, donnait des ordres, appelait à l'aide ou agonisait. Jamais de ma vie, je n'aurais entendu autant de nuances de hurlements possibles...
Soudain, je pris un jet de quelque chose qui me projeta contre un arbre, la cuirasse que je portais m'avait protégé, mais je sentais les vêtements bouillant sur ma peau et mon dos qui me faisait mal. Je tentais de me relever alors que mon adversaire me fonçait dessus en courant pour me percer avec une épée deux fois plus grande que lui, le regard animal et avide. Je n'ai pas vraiment réfléchi, j'ai esquivé pour qu'il plante son arme dans l'arbre et j'en ai profité pour lui trancher la tête, de là j'ai couru remonter sur mon cheval.

C'était comme ça durant une bonne heure pour nous tous. On se baladait dans le champ de bataille, en esquivant et trébuchant et frappant, au milieu des flammes, du vent, de l'eau et de la terre, au milieu de tout ce que les guerriers et leurs pouvoirs peuvent engendrer de laid et mortel. Les corps s'accumulaient et nous sentions autour de nous que le combat se faisait moins intense...

Fin des pages...

La bataille du bois sombre sera la dernière grande saignée de la race Elfique. La victoire aura coûté cher à chacun. Lorsque les combats se sont terminés. Le travail ne l'était pas. Avant de nettoyer, les hommes avaient besoin de repos. Eintaris était toujours son cheval, il s'était un peu mis en retrait, sur un point du champ de bataille. Il avait éprouvé le besoin, de s'accorder un moment de solitude. Loin devant lui, se déroulait son souvenir. Il n'éprouvait pas de remous pour cette journée, ni culpabilité. Le remord du soldat revenait uniquement à celui qui éprouvait la honte de ses actes. Mais Eintaris ne se battait que s'il était certain de le vouloir. Cela ne l'empêchait pas, d'être remué par la violence des combats, qui avait de ça qu'elle créait un lien très étrange entre la personnalité du soldat et la nature profonde de celui qui la porte. Une étrange connivence vers la violence, qui faisait que la chaire à canon tombait parfois amoureuse du canonnier... Comment ne pas éprouver de haine dans un moment pareil, de colère ou de tristesse ? Eintaris avait réservé depuis bien longtemps tout cela à une seule chose.

Méléas venait vers lui, lui aussi sur sa monture, car marcher au milieu des cadavres encourageait tous les cavaliers et rester sur leur monture.

-Tu n'as pas dix mille choses à faire, demandait Méléas
-Organiser le nettoyage ce n'est qu'une habitude à prendre, tous les homme savent quoi faire.
-Combien de gens voient ça dans leur vie ?
-Beaucoup, mais il n'y a que ceux qui le voient qui peuvent réellement le comprendre.
-Alors la guerre est finit.
-Cette guerre - là - est finit. Il y a toujours une raison de se battre.
Eintaris se dressait pour contempler de plus haut la plage. Il dégaina son épée et la tandis vers Méléas.
-Prend celle-ci et donne-moi la tienne, elles sont presque identiques de toute façon.
-Pourquoi fais-tu cela ? Ton épée est de bien meilleure qualité que la mienne.
-Je veux voir si tu ne le trouve pas trop lourde.

Il le dit avec le sourire et un grand geste de main comme si cela l'amusait. Il jouait avec le monde, avec ses représentations et ses illusions. Il avait l'air parfois un peu fou, mais jamais il ne parut avoir un mauvais fond. Méléas tentait de prendre son épée et à peine la saisit-il qu'il sentit un énorme poids. Au point que si Eintaris ne l'avait pas tenu elle serait tombée.
-Je comprends pas... Je dois être vraiment fatiguée, s'excusait Méléas.
-Sans doute. Répondit paisiblement Eintaris.
-Jamais personne dans l'histoire n'a obtenu une telle gloire, pour cette fois, je pense que tu peux te permettre d'être fier avec nous.

Le visage de Eintaris se refroidit au son de ces paroles. Il regarda Méléas dans la peine de ses yeux bleus. Puis il dirigea son regard vers la clairière, et l'invitait à en faire de même par un signe de tête. Quand Méléas le fit, il ajoutait bassement.
-Tu me parles du côté pile de la gloire. Le voilà, le visage de la gloire, sa face, et je trouve ses traits bien laids.

Page d'un livre sans titre...

Je restais silencieux, il avait raison, les peuples allaient chanter des chansons, créer des légendes, commémorer cet événement quelque temps, mais ils ne sauront jamais réellement ce que les guerriers traversent, et le temps de nouveaux exploits et ils nous auront oubliés, parce que le temps les y oblige. Peut-être était-ce en cela, que l'on trouvait un peu d'héroïsme dans nos actes, tant que ceux qui ne combattaient pas n'en souffraient pas, c'est ce que je me disais. Méléas me sortit de mes pensées par une proposition que me laissait perplexe sur le coup.
-Tu devrais commencé à chercher le grade de capitaine.
-Pourquoi ?
-Tu devrais t'en aller écrire ta propre histoire.
-Et toi, tu feras quoi ?
-Je finirais d'écrire la mienne. Me dit-il en souriant.

Je retournais mon regard sur le sol, et me demandait si je n'allais pas suivre son conseil. J'en vins à oublier l'odeur pestilentielle du champ de bataille, et tout le sang sur mon corps. Je me remémorais Andor, quelques mots lâchés comme ça, un jour parmi d'autres; "La perfection se domine", m'avait-il dit ce jour comme les autres, où j'avais tenté de le tuer. Pour me dominer devais-je monter l'échelle de l'ascension sociale. J’espérais ne pas avoir à monter trop haut, car je savais qu'on risquait de s'y brûler les ailes...

Fin de page...


C'est alors, qu'en ouvrant grand les yeux sur la clairière, Eintaris rayonnait autant qu'il pouvait de se savoir décidé sur son chemin. Il répondait à Méléas "Je vais avancer, vers cette voie, je vais avancer même lentement, pourvu que j'avance."

Flashback ...

Eintaris est jeune...

Je regardais les tombes à côté de la maison vers quinze heures. la demeure était investie de nombres de gens que je ne connaissais pas et qu'ils avaient agrandi en faisant pousser le bois à une vitesse ahurissante. Le pouvoir des Vampires ne cessaient d'étonner, mais je n'avais pas le cœur à cela. Je ne me liais pas avec les gens, je ne faisais que dormir, jour après jour. Celui-ci, Mama m'apprit que la famille avait été enterrée dignement et je voulais voir leur tombe, ce que je fis. Sous un arbre moqueur, au beau feuillage bleu, aux feuilles guillerettes. Trois tombes surplombés de trois épées pour l'occasion. Je voyais les gouttes de l'arbre fondre dessus. Et ces mottes de terre au sol, où la neige avait été déblayée pour l'occasion. Je décidais, pourtant abattu, de me rapprocher d'elles, plus je m'approchais, moins je ne pouvais contenir ce je ne sais quoi, qui vous prend à la gorge, qui vous étouffe, jusqu'à ce que nous ne puissions plus contenir nos larmes. Je lâchais la béquille et m’effondrais au sol devant les tombes. Je ne pleurais pas à pleins poumons, je me forçais à retenir, sans complètement y parvenir. J'essayais dans mes larmes d'avaler ma propre douleur, en me pressant contre moi-même. En prenant ma respiration, petit à petit, cela se calmait. Je reniflais et séchais mes larmes, avant de me relever en lâchant un lourd soupir. Je fus rejoint par Andor à ce moment, qui s'installait accroupit, assis sur les talons à côté de moi, comme un loup qui serait en observation.
-Pourquoi des épées ? Chez nous, nous mettons des pierres sculptées. Luis dis-je
-Ils sont morts par la guerre, et chez moi, nous enterrons ainsi ceux qui meurent par la guerre.
-Ce n'était pas des guerriers.
-Mais ils ont été tués par l'épée. C'est une marque d'honneur chez nous.
-Je me serais bien passé de cet honneur. L'honneur, cela n'intéresse que celui qui croit en avoir, l'honneur. Et tu appelles des guerriers ce que je pourrais appeler un repas.

Honneur... Une notion qui m'était totalement inconnue et que je n'avais jamais considérée jusqu'à ce moment. L'honneur, mon honneur était-il bafoué ? Aurais-je dû me venger ? L'honneur exigerait de moi que je fasse quelque chose ? Comme si je le divinisais ? Cela ne résonnait pas en moi, d'aucune façon, pas aujourd'hui...
-Je m'en doute. Ces pillards étaient tout une horde, vos hommes de l'ouest, ils ont organisé le pillage de toute la région, tu n'es pas le seul qui en a souffert.
-Cela m'est bien égal.
-Je le sais. Tu es sur la bonne voie.
-Je ne sais pas de quelle voie tu parles.
-Celle où l'on connait ce que l'on sent.
-Un Elfe, ou même Vampire sans émotion, est plus mort que la mort.
-La vie n'est pas émotive... Tu peux sentir, et t'arrêter à sentir.
-Quand je tue c'est ce que je dois faire ? Pour ne pas...
-Oui.
-À quoi cela sert-il ?
-À se dominer. La perfection se domine. Cela veut dire beaucoup pour un Vampire tiraillé par la faim.
-Et pour un Elfe ?
-Cela dépend de ce que tu veux vraiment.
-Je veux te tuer.
-Et bien domine-moi.

Fin Flashback...

Conclusion - l'an 5 de l'âge d'Obsidienne

"Même si une résistance s'installe et tente de rassembler des membres pour lutter contre Vraorg, ce ne sont que des rencontres personnelles, et une véritable résistance au sein de la théocratie est très vite balayée par les chasseurs de prime à l’affût de la moindre occasion réelle ou pas de profit. Même lors de la fuite de certains prisonniers de la terrible prison de Morneflamme ne redonne qu'un maigre espoir à la population qui vit dans la misère, la violence et l'oubli le plus total. Et la zone des protégés n'est qu'un nom sans espoir de s'y rendre. Sauf pour les plus déterminés.. "

"Si on avait peur d'écraser les fourmis à chaque pas qu'on fait, plus personne n'avancerait"
Kentaro Miura



Maintenant que je sais où je suis, je sais où j'étais, et je sais où je vais.

Il y'a de ces hommes, dont le trait du verbe est si puissant qu'il signe quelque chose en vous... Sacha, une page vierge violée par l'écriture, m'inspirait cette réflexion à notre rencontre.
Un oasis dans le désert. Cela sonnait comme un paradis en enfer à mon oreille. Bien des contrées avaient foulées mes pieds. Mais celui-ci ne me plaisait guère. Nous étions protégés c'était vrai, par cette barrière, mais où et à quel prix... Je préférais de loin trouver des gens à amener dans notre sanctuaire qu'y pourrir bien à l'abris, j'étais quelque fois accompagné qui plus est. Je me perdais à ce moment dans une mer de chaleur. Le sable à perte de vue, quelques monts rocheux escarpés préservant en leurs seins la rudesse du soleil, je n'y ressentais en effet qu'un immense océan rouge... Tel le soleil lorsque de jeunes yeux s'aventurent à trop vouloir le regarder de face. Je ne transpirais pas. Du fait d'une marche lente, car je voulais ménager la monture. J'entrevoyais une verdure à l'horizon. Même si le soleil dorait les arbres, l'air y était sans le moindre doute plus doux. Mon œil me permit en fait de remarquer cela bien loin de là. Si loin à la bordure du désert, nous savions que je finirais par appâter quelques Théocrates qui se feront rapidement tombé dessus par mes amis...
Cette découverte me ravit à peine j'y fusse introduit. L’entremêlement subtile de toutes les odeurs qui y passaient me détendaient avant même que je n'atteigne un petit ruisseau. Une eau clair et pure. Qui me paraissait sortit des entrailles de la terre comme un cadeau du ciel. Je pris alors le temps de m'asseoir à l'ombre d'un arbre pour laisser le temps au cheval de s'abreuver. Posant mon bras sur mon genoux redressé. Je ne fermais pas les yeux pour dormir. Même si l'humeur du moment y invitait fortement.
Bien loin de là. Deux silhouettes se rapprochaient. Accoutrement du désert et regard de hauteur. Je pressentais un malheur. Je me tins droit et leur fit face de la sorte que j'entendais ne renvoyer ni méfiance ni violence, quand l'un me parla de loin en criant et présentant son ami de sa main. Des humains,... Aucun d'eux n'auront dit quoi que ce soit que je pouvais entendre tant ils étaient loin, l'un d'eux, restait en retrait tandis que l'autre me chargeait déjà.

Ainsi s'annonçait le conflit. Une nouvelle fois. Je baissais un regard maussade au sol car je devinais qu'il s'agissait de Théocrates au service de Vraorg. "Alors de loin", pensais-je, pensaient-ils faire un bénéfice du sang... Conflit...Pauvre Conflit. Ho oui pauvre Conflit. Je me suis caché si longtemps. Personne ne sait ce que j'ai enduré de malheur et de douleur. Par forfait de la destiné ou ma propre volonté. Personne ne sait ce qui s'est tramé en mon cœur. Non, personne. Des échos lointains à quelques privilégiés et bien parsemés. Et alors que maintenant je suis prêt. Je n'ai plus honte. Je m'ouvre en entier. Je prends l'Homme en moi dans son entièreté. Je l'embrasse jusqu'à m’étouffer. Moteur de ma liberté. De ma rédemption. Cette pointe lumineuse à l'horizon sombre. C'est mon rêve. Il n'a fallu que m'ouvrir. Que me laisser emporter par le tourbillon. Conflit. Je te bannis tu entends. Je te maudis. Sors de nos vies. Je signe dans le temps ton effacement. Je le signe ici. L'écriture c'est le passage de l'émotion à la pensée. L'écriture c'est le passage du sentiment vers la raison. Maintenant je t'ai trouvé. Je sais où tu te caches. Je te briserais les reins. Je t'arracherais le cœur. Je sais où tu te caches. Tu es là, je te vois, tu es juste là. Tu ne m'échapperas pas. Nous ne voulons plus de tes lois. Va t'en. Pars maintenant. Je le hurle en l'écrivant. Je te hais Conflit. Je libère mon corps et mon âme de toi. Je t'ignore et je t'oublie. Et en chaque cœur perdu j'y ajouterais cette symphonie. Plus rien de sombre ne te nourrira. Ni la rancœur, ni la peine, ni la douleur. Rien de sombre tu entends. Conflit je te bannis de moi. Je te bannis de l'Homme...
soudain... Le silence. Plus rien. Rien qu'une chaleur apaisante et présente. Rien que le doux et le bon. Soudain, le sourire. La lueur au regard. La sincérité. Voilà le début. Je n'ai plus qu'à attendre qu'un autre écrive la fin. Et qu'un autre, écrive la fin de l'autre. Une voix retentit et me sort de ma pensée. Une voix roque et fier. Menaçante.
-Haaaaa !

Il galopa, d'abord pour s'éloigner, je concluais qu'il souhaitait prendre de la distance, mais je me tenais calme pour attendre la charge.Il fonçait sur moi à vive allure ensuite, souhaitant me piquer avec sa lance ou m'écraser avec son cheval selon la voie que je choisirais. Je sentais encore les sabots sous mes pieds. Et la masse qui fonçait sur moi, il le faisait en plus avec confiance. Par un pas que j'appris de Andor, je passais sur sa gauche et devenir ainsi hors d'atteinte de sa lance en me reversant sur moi-même, comme une pirouette, pour frapper de la pointe de mon sabre le chanfrein du cheval. Un bond rapide et précis que j'exécutais sans même y penser. Le cavalier et sa monture s'écrasèrent dans le sable. Je le saluais tout de même de mon épée en faisant quelques pas vers lui qui se redressait avec sa lance. Son cheval avait déjà fui en hennissant de douleur.
-Tu es Théocrate ? Lui demandais-je le ton calme.
-Je pourrais être bandit que ça changerait rien pour toi. Tu vas mourir, mon ami arrive.
-Tu risques ta vie pour un oasis ? S'étonnait Eintaris.

Cet homme qui s'appelait Sangor Leigan était de ceux, comme son ami qui venait plus tard, qui se soumettaient à Vraorg parce qu'ils n'avaient pas vraiment le choix. Vraorg sera défait, et les esprits lui auront survécu un temps, J'étais un protégé, qui combattait pour les esprits, et je me disais que même si ceux-ci devaient périr, un drame pour ma race, pour moi cela n'allait pas être le coup fatal. Si les esprits mourraient, je ne mourrais pas avec eux, et c'était ce qui comptait. Aussi quand la triste nouvelle venait bien plus tard, venant d'une famille de tradition guerrière, je restais modéré quant à sa gravité. Je devais pour ma part, ramasser le maximum d'individus, hors de la cité pour les conduire jusqu'à la zone protégée en ce temps-là. Ces deux anciens Théocrates seront de ceux-là, ceux amené dans cette zone.

-

Eintaris c'est contenté durant cette période, jusqu'à la défaite Vraorg, une défaite qu'il bénissait, de simplement faire son devoir au mieux et allant là où son Empereur l'ordonnait.
Il fit cela jusqu'à aujourd'hui, quand l'Impératrice venait de se marier. La guerre entre Théocrates et Protégé, qui se sera terminé, finalement, sur la fin de Vraorg, ne serait peut-être pas le poids décisif qui annoncerait une longue paix sur Armanda. Puisque la chute des esprits qui imposait cette nouvelle paix était un drame bien plus alarmant encore pour la plupart des Elfes. La paix définitive, mais qui y croyait ? Eintaris n'y croyait pas en tout cas.





Liens


Jelaïyllde Haladän Fafcht :Père biologique. Maître de la famille Fafcht. Capitaine de la Garde Impériale. Décédé.
Edermelle Haladän Fachft : Mère biologique. Maîtresse de la famille Fafcht. Décédée.
Les parents directs de Eintaris ont été assassiné par Andor Fallen, un Vampire lorsque Eintaris était très jeune.



Andor Fallen : Figure paternelle. Maître de la famille Fallen. Décédée
Ce vampire a élevé Eintaris comme son propre fils, comme s'il attendait un Vampire. Malheureusement Eintaris s'avéra immunisé à son venin et cela brisa le lien entre les deux hommes. Eintaris qui avait depuis toujours soif de vengeance l'a assassiné.

Magalia Fallen : Tortionnaire. Sœur d'Andor Fallen. Décédée
Relation particulière, sorte de première relation d'Eintaris concrète avec une femme. Elle était déséquilibrée. Eintaris l'a assassiné le même jour qu'Andor Fallen.



Méléas Fongelwood : Relation professionnelle. Garde Impérial. Vivant.
Méléas est un compagnon d'arme que Eintaris a souvent rencontré. Ils auront traversés la plupart des événements de l'âge d'Obsidienne ensemble.

Harthea Thaidforodren : Homologue féminin de Eintaris dans la Garde Impériale. Capitaine de la Garde. Relation professionnelle. Vivant. Eintaris n'a pas de rapprochement particulier avec cette personne au-delà de son travail.

Aramis Thredë : Impératrice Elfique. Supérieur hiérarchique. Eintaris lui doit une totale obéissance et doit faire passer sa sécurité avant la sienne.

Aegnor Evanealle : Empereur Elfique. Supérieur hiérarchique. Eintaris lui doit une totale obéissance et doit faire passer sa sécurité avant la sienne.

Orfraie Ataliel : Princesse déchue. Eintaris ne lui doit techniquement plus ni obéissance ni protection, mais il est perplexe devant le cas de la princesse qu'il considère, sans ne l'avoir jamais revu comme Vampire, comme une victime.





Derrière l'écran

Petite présentation : J'ai 29 ans, environ 10 ans de rp. Je suis sympas et j'aime écrire. Je suis grand, beau, fort, intelligent. Non, je suis petit, gros , chauve et j'aime la bière. Vous prenez le milieu de ça et vous m'avez moi >>

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Particularités rp : Eintaris est Bisexuel (en vrai je comprends pas la question pardon)

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Dernière édition par Eintaris Fachft le Mer 12 Avr 2017 - 17:56, édité 53 fois
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeLun 3 Avr 2017 - 16:48

Bonjour et bienvenue sur Armanda!

Je viens mettre un frein à la rédaction de ta présentation.

La première raison étant le texte à caractères violent et sexuel. Je rappelle qu'Armanda est un forum tout public pour tout âge. Le contenu qu'on doit y lire ne doit pas venir choquer et actuellement, c'est le cas au cours de la lecture de cette fiche. Il y a de nombreux passages "16 ans et plus, voir adultes seulement".

Ensuite, je préfère t'avertir avant que tu ne sois trop loin dans ta rédaction pour te dire que l'histoire du personnage est incohérent vis-à-vis celle d'Armanda. Notamment, la présence des vampires est minime jusqu'en 1750. Il est irréel qu'un groupe d'une trentaine de vampires se baladent joyeusement à proximité du royaume elfique. L'histoire du personnage ne fait alors aucun sens.

Histoire d'Armanda a écrit:
De l'année quarante et un jusqu'aux années quatre-vingts de l'âge d'argent : « l'avancée glorieuse ». Succession de batailles gigantesques et d'escarmouches sans fin qui amèneront l'espèce vampirique au bord de l'extinction. Les derniers vampires se réfugient peu à peu dans les profondeurs afin de tenter d'y survivre. Les elfes et les hommes se proclament victorieux même s'ils sont conscients de ne pas avoir éradiqué entièrement la menace.

À noter que "anges et démons" ou les notions "bibliques" sont inconnus d'Armanda. Je note énormément de référence dans ta fiche.

Si tu désires rester sur Armanda, il faudra alors modifier énormément d'éléments de ta fiche.



EDIT Alauwyr : effacement à la demande du joueur du second topic posté à ses soins.
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeMar 4 Avr 2017 - 19:49

Présentation terminée.
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeMer 5 Avr 2017 - 19:50

Coucou toi o/ Voyons ensemble cette fiche

Pour les compétences :
Tu as marqué un niveau de compétences pour Mental, Combat et Physique Smile. Ce sont en fait les titres des compétences qui se classent dedans. Donc à retirer

Equipement et Magie
Pour la capacité de ton sabre, c'est un enchantement personnalisé ou qui est purement issu de ton imagination ? J'ai besoin de savoir quoi pour apporter un commentaire à ce sujet là Smile
Pour les ''autres objets'', n'hésite pas à faire un tour dans la boutique
http://www.armanda.net/t7726-boutique-maj-07-2016
pour pouvoir mettre la description de ce que tu as mis déjà, comme le destrier blanc et son armure. Pour l'armure de ton personnage, si tu ne trouve pas ce qui te correspond, tu peux toujours faire une personnalisation plus tard, quand tu auras assez de PR pour la demander Smile

Histoire
Pour l'immunité de ton personnage, il faut que ton personnage ait moins de 500 ans pour la posséder (inscrit dans les règles concernant la création des fiches de personnages non prédéfini, dans ce même sous forum). Donc cela impliquera de changer les dates Smile

Pour le passé, donc l'enfance de ton personnage, il faudra quand même détailler. Tu peux préciser ce qui s'est passé entre deux dialogues, dans un élan de souvenir par exmeple, pour qu'on sache comment tes parents sont morts, et comment tu as été élevé par les vampires (sans approfondir dans les détails comme tu l'avais fait dans le premier jet de ta fiche ^^). Et ce malgré le rêve que tu décris, qui évoque je dirais quelques passages de ce passé dur et douloureux

Ensuite, il reste encore à compléter ton histoire sur des passages importants d'Armanda. IL y a des grandes dates à ne pas louper, comme l''arrivée des Alayiens, l"alliance avec les elfes, les vampires et les hommes pour les combattre, l'arrivée de Vraorg et de ses trois années de domination monstrueuse (là faudra savoir si tu étais protégé ou théocrate, dans ton cas, je présume protégé) la victoire sur Vraorg et la mort des esprits et le traité de paix entre toutes les races d'Armanda.
Voilà ce que j'aimerai voir, toi qui redoutais de faire tout le BG du fofo. Tu as une idée de quelle partie importe beaucoup.

Voici quelques liens pour t'aider au besoin si tu ne les avais pas encore vus
[urlhttp://www.armanda.net/t8401-les-grandes-dates-d-armandaurl]
http://www.armanda.net/t3121-avancee-des-intrigues(là cela résume ce qui s'est passé sur certaines périodes de temps et qui a été joué en intrigue)


Liens :
Même si tu n'as pas d'amis (Razz), il te faut des liens. Tu évoques tes parents morts, tu évoques le vampire qui t'a élevé... Tu as de quoi faire quelques lignes pour chacun d'eux.

Voila voila


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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeSam 8 Avr 2017 - 15:11

L'intégralité de la fiche est mise à jour.
Avatar Modifié

Les objets "Colombe Obscure" et "Basque au Bec", sont des créations "de ma pensée". Tous les autres objets sont dans la boutique.
J'ai révisé les talents.
J'ai mis à jour l'histoire en intégrant ce qu'il me semble être tous les éléments que tu y attendais.
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeSam 8 Avr 2017 - 18:29

Compétences ok

Pour l'équipement, il te faudra faire un choix pour les objets enchantés à ta sauce. Tu devras choisir entre l'épée et le casque.

Pour l'enchantement de ton épée, l'enchantement restauration existe déjà
Citation :

Lame sanglante : 50 Po
une lame qui se nourrit du sang de ses proies, elle gagne en puissance à chaque fois qu'elle est plongée dans le sang (devient ainsi plus tranchante et peu abimer les armes non magiques, la puissance emmagasinée commence à péricliter au bout d'une heure sans absorption et disparaît totalement en moins de 2 heures)
Tu peux donc mettre cet enchantement là en plus de l'autre qui compose ton épée, si tu optes pour garder ton épée Smile


Pour l'histoire :

Citation :
Ô mon Dieu mon désir, rêve impossible dont je suis le martyr, si tu peux, dès que mon combat sera fini, renvoie moi mon cœur que je puisse respirer." Pensait Eintaris en fixant cette armée, alors qu'il brillait dont on ne saisissait quelle sagesse
le terme Dieu est à changer, vu que Dieu n'existe pas dans Armanda

Oki pour la bataille contre les Alayiens, mais pour le reste ? (Vraorg, les protégées, les théocrates, la mort des Esprits ? )


Pour les liens, faudra un petit descriptif malgré tout. Les parents elfiques, on peut laisser, mais les autres, même décédés ou encore en vie, ont eu un rôle plus importants dans ton histoire.

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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeDim 9 Avr 2017 - 15:29

Présentation à nouveau achevée Smile

-Épée modifiée selon vos réclamations, et casque au bec remplacé par un casque simple présent dans la boutique.
-Le passage qui devait être modifié l'a été.
-Ajout Conclusion - l'an 5 de l'âge d'Obsidienne, qui contient les informations demandés (Vraorg, Théocrates et Protégée, cité protégé avec barrière, mort Vraorg, et des esprits).
-Liens décrit
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeLun 10 Avr 2017 - 16:53

Oki pour les modifications

J'ai oublié de te demander de rajouter encore des trucs pour les liens. Au temps pour moi. Ma faute là. Rajoute que tu connais Harthea, qui est capitaine tout comme toi. Evoque aussi, Aegnor et Aramis. En tant qu'officier, tu as un genre de lien avec eux. Et tu as aussi Orfraie, qui était princesse (avant de venir vampire mouahahaha).

Pour l'histoire, il est vrai que ce n'est guère détaillé dans le BG, mais durant la journée, il fait tellement chaud et sec das le désert que voyager de nuit est la seule possibilité. C'est une protection naturelle qui a bien aidé les protégées en plus de la Frontière créée par les Esprits. Donc pour ton passage où tu rencontres des théocrates, au mieux, c'est en bordure extérieure du désert, là où c'est supportable, mais hors de la Frontière. Une escarmouche de protégés quoi Razz
Donc juste à adapter (pour l'oasis donc, ce serait plus un recoin doté d'eau et assez confortable pour se reposer et boire, un endroit stratégique en bordure désertique

Ensuite
Spoiler:
Sur ce passage là, les Esprit meurent après la chute de Vraorg. Et le combat contre Vraorg à Sandur apporte juste une victoire sur lui et ses théocrates. Donc il y a une victoire, après laquelle arrive une paix fragile entre les vampires, les elfes, les humains (et accessoirement les dragons)
Donc correction à faire dans l'ordre chronologique

Allezn on approche d ela fin Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft 134797
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeMer 12 Avr 2017 - 17:57

Nouvelle mise à jour Smile

-Liens ok, j'ai rajouté les personnes que tu as demandé.

Histoire :
Mise à jour ici
Citation :
yeux s'aventurent à trop vouloir le regarder de face. Je ne transpirais pas. Du fait d'une marche lente, car je voulais ménager la monture. J'entrevoyais une verdure à l'horizon. Même si le soleil dorait les arbres, l'air y était sans le moindre doute plus doux. Mon œil me permit en fait de remarquer cela bien loin de là. Si loin à la bordure du désert, nous savions que je finirais par appâter quelques Théocrates qui se feront rapidement tombé dessus par mes amis...

Et ici

Citation :
Cet homme qui s'appelait Sangor Leigan était de ceux, comme son ami qui venait plus tard, qui se soumettaient à Vraorg parce qu'ils n'avaient pas vraiment le choix. Vraorg sera défait, et les esprits lui auront survécu un temps, J'étais un protégé, qui combattait pour les esprits, et je me disais que même si ceux-ci devaient périr, un drame pour ma race, pour moi cela n'allait pas être le coup fatal. Si les esprits mourraient, je ne mourrais pas avec eux, et c'était ce qui comptait. Aussi quand la triste nouvelle venait bien plus tard, venant d'une famille de tradition guerrière, je restais modéré quant à sa gravité. Je devais pour ma part, ramasser le maximum d'individus, hors de la cité pour les conduire jusqu'à la zone protégée en ce temps-là. Ces deux anciens Théocrates seront de ceux-là, ceux amené dans cette zone.

-

Eintaris c'est contenté durant cette période, jusqu'à la défaite Vraorg, une défaite qu'il bénissait, de simplement faire son devoir au mieux et allant là où son Empereur l'ordonnait.
Il fit cela jusqu'à aujourd'hui, quand l'Impératrice venait de se marier. La guerre entre Théocrates et Protégé, qui se sera terminé, finalement, sur la fin de Vraorg, ne serait peut-être pas le poids décisif qui annoncerait une longue paix sur Armanda. Puisque la chute des esprits qui imposait cette nouvelle paix était un drame bien plus alarmant encore pour la plupart des Elfes. La paix définitive, mais qui y croyait ? Eintaris n'y croyait pas en tout cas.
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeMer 12 Avr 2017 - 21:00

Je regarde cela demain Smile
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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitimeJeu 13 Avr 2017 - 14:01

Bienvenue sur tes terres, enfant d'Armanda.

Tu es né(e) avec une puissance magique innée de Faible et ton entraînement dans le domaine magique t'a permis d'atteindre un niveau faible.

Tu as d'ailleurs été choisi(e) par le totem du cheval dont tu as atteint le niveau 1.

Tes compétences ont été validées, tu pourras les faire évoluer tout au long de ton aventure. Tu peux aussi adresser tes questions ici. Enfin, tu dois fournir un avatar de ton personnage d'un dimension de 100px*100px ici

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MessageSujet: Re: Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Eintaris Jelaïyllde Haladän Fachft Icon_minitime

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