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| La Belle et le Géant - Christian | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: La Belle et le Géant - Christian Lun 16 Jan 2017 - 18:13 | |
| 26 août de l'an 7 âge d'obsidienne
J'ai les poumons en feu, et le souffle court. Mes jambes me tirent et des crampes menacent chaque muscle de corps. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'ils ne sont pas loin. J'entend les aboiements de leur chien tout au tour de moi. Ils vont m'encercler pour me pousser vers leur maître comme papa me l'a expliqué. Les branches basses me giflent le visage. Ma robe me gène pour courir, se prenant dans les buissons et les ronces qui la déchirent et scarifient mes jambes. Mes bras tiennent ma sacoche en cuir serrée contre moi, ce qui me gène pour courir. Mais elle contient tout ce que j'ai: mes onguents, mes ciseaux à bois et le livre de maman, je ne veux pas l'abandonner. Je ne peux pas me protéger le visage, je trébuche de plus en plus à cause la fatigue. Tout semble vouloir me ralentit. Mes cheveux se prennent dans des branchages mais je n'ai pas le temps de regretter leur longueur. J'ai mal partout, à cause de la course mais aussi de la sueur. Des gouttes se glissent dans mes yeux, enflamment les nombreuses griffures qui zébrent mes bras et mes jambes.
Un aboiement très proche me fait encore accélérer. J'entend des cris humains plus loin. Ils ne sont pas loin non plus. Mais qu'est-ce qu'ils me veulent? Je n'ai pas d'argent sur moi et ça se voit. Je ne veux pas savoir la vraie raison. Je veux juste fuir, le plus loin d'eux. Je veux être à l'abri. Si seulement un esprit pouvait me venir en aide comme dans les histoires de maman. Pour qu'il me transforme en oiseau ou me rende invisible. Mais il ne se passe rien. Je sens que je ralenti, alors je me force à accélérer de nouveau, ce qui m'arrange un petit râle de douleur. Une petite voix me dit d'arrêter de me battre car le résultat sera le même, mais tout mon esprit et mo corps s'y oppose. Je ne dois pas abandonner. Je ne peux pas. Mais pourquoi suis-je là? Je me rendais tranquillement à Aldaria depuis Gloria quand une bande de brigands m'ont surprise. J'ai eu beau leur dire que je n'avais rien à leur donner, ils ont insisté. Quatre hommes et quatre chiens. De gros chiens de chasse. Et depuis le temps à cesser. Je ne sais pas si je cours depuis une minute, une heure, un jour. J'ai essayer de les semer dans la forêt, mais le stress et la panique m'ont fait oublier les chiens.
A travers les arbres, j'aperçoit une percée. Et m'y précipite. C'est une route. Je m'y déplacerai plus facilement bien que mes poursuivant aussi. Mais je pouvais aussi croiser quelqu'un qui serait prêt à m'aider. La route n'est qu'une piste en terre battue mais assez large pour faire passer un chariot. Je m'arrache des arbres, un cri m'échappe alors que mes cheveux se sont encore accrochés à une branche. Je tire et la branche casse, ce n'était qu'une brindille qui reste coincer dans mes cheveux. Je n'ai pas le temps de m'en occuper. Au loin je vois une silhouette, à travers le flou des mes yeux en larmes. Les bandits ont déjà fait le tour et m'encerclent entièrement. Non ce n'est pas possible. C'est un voyageur, un sauveur. Et même si c'était un des malfrats, il faut que je fonce, je n'ai rien à perdre. Je cours en brulant mes dernière force. Je m'approche assez pour distinguer un être massif. Un ours? En armure? La fatigue me fait halluciner ça ne peut être que ça. J'essaie d'appeler à l'aide mais mon cri reste dans ma gorge asséchée par la course. J'essaye de lutter une dernière fois mais la fatigue, l'épuisement et trop fort, et je m'écroule. J'arrive à me relever mais ce n'est que pour tituber quelques mètres avant de retomber, en m'écorchant encore plus les bras et les coudes. Je n'en peux plus. Et dire que toutes ces petites blessures auront raison de moi alors que d'une simple pensée j'aurais presque pu les faire disparaitre. Je regarde la silhouette en armure et j'entend aussi les cris des bêtes et des hommes très proches, peut-être trop proche. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Jeu 19 Jan 2017 - 8:15 | |
| Patrouiller ici était assez intéressant selon Weren, surtout une patrouille surprise qu'il avait décidé de faire dans cette région où sévissait encore quelques groupes de bandits. Ainsi il pourrait peut-être surprendre quelque chose d'intéressant. Pourquoi avoir décidé ainsi de faire cela ? Parce qu'une patrouille routinière attrapait rarement des malfaiteurs, alors qu'essayer de prendre ces derniers ne serait-ce qu'un peu par surprise était tout de suite plus intéressant. Même si le mot surprise devrait sans doute être nuancé étant donné que Weren faisait son habituel vacarme avec sa lourde armure de plaque alayienne. Néanmoins ce n'est pas tant cela qui importait en cet instant.
Ce qui importait c'était les aboiements qu'il entendait tout à coup, et les ordres qu'il donna à ses hommes d'encercler la zone ! Hors de questions de passer à côté de cela, certains pourraient penser que ce n'était peut-être qu'une vulgaire chasse au sanglier d'un seigneur local, mais Weren savait fort bien que le seigneur local avait plus goût pour la pêche que la chasse. Ainsi la possibilité que ce soit des bandits était fort appréciable… Christan étant au passage satisfait pour une fois d'avoir avec lui son chien de guerre, ce fidèle berger elenien était une bête solide après tout et savait très bien se battre. Pour un chien en tout cas ! Ainsi ils commencèrent à encercler la zone pendant que Weren se rendit avec quelques hommes vers l'épicentre probable de la menace. Se fiant à son expérience en tant que militaire, et aux bruits qu'il entendait pour se guider.
Ainsi il tomba rapidement sur cette scène révélatrice. Une blonde aux yeux bleus qui venait d'émerger des bois alors que pour sa part il suivait la route en direction des aboiements. Une femme qui venait de s'écrouler devant lui et qui était en état de détresse…
Weren machinalement ordonna donc à ses hommes de se porter contre le menace que représentaient les bandits derrière elle, pendant ce temps pour sa part il cassa de ses mains gantés la mâchoire d'un chien qui avait essayé de sauter sur la blonde avant de rejeter le cadavre sur le côté.
« Reste derrière moi. » Se contenta de dire gravement Weren à cette dernière alors qu'il prenait en main sa hache de guerre, cette pesante et puissante arme de mort qui aurait déjà suffit à sa vue à dissuader de nombreux adversaires, ce alors que ses hommes dégainaient leurs épées et que son chien semblait aussi désireux de se battre que son maître. Puis la voix de Weren résonna suite à cela, alors que le combat était sur le point de commencer. Il s'adressa ainsi de sa voix froide comme la tombe aux bandits…
« Personne ne veut me défier ? » Il voyait bien après tout qu'il les intimidait même si ces derniers étaient confiants grâce à leurs nombres, mais le nombre ne faisait pas tout… Encore moins lorsque l'on était de vulgaires brigands face à des soldats alayiens entraînés en armure de plaques alayiennes…
Ainsi commença la danse de la mort, au refrain des hurlements de rages, et de douleurs. Guidée par la symphonie des os qui se brisent et des râles d'agonies, des grincements d'armures et de la chair qui se fend… Une danse qui ne dura que peu de temps néanmoins car les bandits finirent par prendre la fuite assez vite après avoir subit de lourdes pertes. Et en même temps que la canaille s'enfuyait Weren se retourna enfin vers la blonde et tendit sa main gantée droite à cette dernière pour l'aider à se relever. Après tout c'était encore une gamine au vu de sa jeunesse.
« Es-tu blessée ? » Demanda t-il donc de sa voix grave. |
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| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Jeu 19 Jan 2017 - 16:12 | |
| L’homme n’est pas seul, il est accompagné d’une poignée d’homme en armes. Une patrouille ? Mais de qui ? Oh non, il a aussi un chien. C’est aussi un de ces maudits bandits, et au vu de son armure, il doit être leur chef. Qu’est-ce qu’ils vont me faire ? Je suis trop épuisée pour me relever. J’entends les bandits arriver sur le chemin. Le chef vient de faire un geste et les hommes qui l’accompagnent courent vers moi, me dépassent pendant que lui reste à mon niveau. Qu’est-ce qu’ils font ? Je suis trop tétanisée par la peur pour réfléchir. L’adrénaline vient de retomber et je me sens complètement vidée. Même si je le voulais, je ne pourrais pas me lever, ni même me débattre. La fatalité s’abat sur moi comme la foudre.
Soudain son bras se lève. Je ferme les yeux en attendant le coup mais tout ce que j’entends un couinement et un bruit sourd à côté de moi. Je rouvre les yeux et vois avec horreur le corps sans vie d’un chien dont le crâne avait été fracassé. Je lève mes yeux sur lui et la stupeur me saisit. Cet homme est un géant, une monstruosité en armure. Il est plus grand que tous les hommes que j’ai jamais vu et son armure ne retire rien à cette impression. Et il a fracassé le crâne de ce pauvre chien à mains nues. Il n’est sûrement pas avec les bandits, mais je ne suis pas sûre qu’il soit avec moi.
Il me demande de rester derrière lui, mais je suis bien incapable de bouger. Je ne sais plus trop ce que je ressens. De la peur, de l’épuisement, de la stupeur, de la joie, de l’inquiétude, de l’horreur. Tout ce mélange et le monde tourne autour de moi. Des bandits arrivent, ils sont trois mais semblent hésiter à affronter ce géant, malgré sa provocation. Sa hache énorme s’agite dans les airs alors que ces hommes et le reste des bandits arrivent. Et puis… Les images ne quitteront jamais mon esprit. Des hommes hurlent, certains de rage, d’autres de douleurs mais très rapidement, c’est terminé. Mes « sauveurs » ont massacré mes agresseurs. Mais ils me terrifient. Qui sont-ils ? Qu’est-ce qu’ils me veulent ? Sont-ils pires ou meilleurs ? Le combat est fini et le géant s’approche de moi en me tendant la main. Il ne me parle pas mais mon cerveau est toujours incapable de réfléchir mais mon corps réagi pour lui. Je recule, toujours à terre, faisant face à l’homme. Je sais ce qu’il voit. Une jeune fille aux grands yeux bleus remplis de terreur et de larmes. Je regarde autour de moi et voit le massacre qu’ils ont fait. Je ne résiste pas et mon estomac se révulse. Je vomi le peu que j’ai dans le ventre. Le monde tourne autour de moi. C’est la première fois que je vois des hommes donner la mort à d’autres hommes. Je ne dois pas m’évanouir.
Je suis épuisée, vidée. Restée consciente et un effort qui me semble surhumain. Les soldats m’encerclent mais contrairement à leur terrifiant chef dont le visage est caché par son casque, ils n’ont pas l’air méchant. Certains ont ricané en me voyant vomir mais ce fut discret. Mais la plupart me regardent avec inquiétude, comme si je pouvais mourir à tout instant, ou disparaitre. Je ne sais pas, j’ai l’impression d’avoir des hallucinations. Je sais que je dois réagir. Dans un souffle, j’arrive à dire d’une voix assez faible : Merci.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Dim 22 Jan 2017 - 19:16 | |
| Visiblement il avait affaire à une femme au cœur fragile déduit-il en la voyant vider le contenu de son estomac après avoir vu ce qui venait de se passer. Dans les faits oui Weren n'y était pas allé avec douceur avec cette racaille que sont les brigands, mais tout de même il était étonné de voir encore qui que ce soit se choquer facilement suite aux dernières années. Par contre il se posa des questions quand elle faillit s'évanouir, et fit la conclusion qu'en effet elle était bien fragile, autant de corps que d'esprit. bien le genre de femmes qui feraient mieux d'avoir la protection d'un mari ou d'un compagnon plutôt que de traîner seules sur les routes.
« Contente toi de dormir. Nous allons te ramener dans un endroit plus civilisé. » Se contenta donc de lui répondre Weren alors qu'elle semblait proche de l'inconscience et avait marmonner un vague merci. Sur ce avec fermeté mais sans brutalité il la souleva de terre de ses deux bras. Elle n'avait d'ailleurs vraiment pas l'air de peser grand-chose vu la facilité avec laquelle Weren la portait. Ceci fait il se dirigea avec ses hommes vers le camp qu'ils avaient installés à quelques lieux de là…
[…]
Ils l'avaient déposés sur un lit de camp propre dans la tente du médecin du camp, ce dernier ayant déduit assez vite d'ailleurs que le seul remède dont avait vraiment besoin cette femme était une tisane aux herbes, et surtout à manger. Cela, et quelques bandages pour ses blessures, donc pas de médecine vraiment lourde dans les faits. Weren avait laissé au passage un homme auprès d'elle par sécurité, et avait demandé à ce qu'on lui dise de le rejoindre dans la tente de commandement du camp quand elle se serait remise de ses émotions. Après tout il serait intéressant sans doute de pouvoir avoir une petite discussion avec cette blonde lorsque cette dernière se sentirait mieux.
Mais en attendant qu'elle puisse venir le commandant était vivement occupée avec la lecture d'un livre de stratégie traitant de l'art de la guerre contre des ennemis intérieurs à l'état comme les criminels, et les agitateurs de toutes sortes. Ce livre là malgré sa nature armandéenne était intéressant car il traitait dans les faits de problèmes spécifiques à Armanda comme l'ancienne guilde d'assassin du souffle et les lames rouges. Des théories qui au final n'avaient jamais été mises en pratique pour des raisons probablement politiques entre autres, mais qui traitaient de la manière de combattre ce genre de groupuscule, et de les étrangler jusqu'à ce que mort s'en suive. Le genre d'ouvrage difficile à obtenir dans les faits et dont la valeur était surtout théorique car on avait que peu ou pas testées les méthodes qui y étaient décrites. |
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| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Mer 25 Jan 2017 - 9:34 | |
| Cet homme est terrifiant. Je ne sais pas ce qu’il appelle un endroit civilisé mais je n’ai pas la force de lui poser la question ni même plus celle de reculer ou de résister quand il me soulève. Il n’y a aucune brutalité, mais pas de douceur non plus. Il me tient fermement contre son armure. Son armure est froide mais le rythme de ses pas me berce et je m’apprête à sombrer dans un sommeil sans rêve. Je suis tellement fatiguée et je ne suis même plus en état d’avoir peur. Tout ce que je veux c’est dormir en espérant qu’au réveil tout ceci n’aura jamais eu lieu.
Quand j’émerge de ma torpeur, je sens que rien n’est habituel. Je ne suis clairement pas allongée sur une paillasse d’auberge ou sur une couverture posée par terre. Le lit est quelque peu étroit et mon corps est douloureux. Je n’ai pas encore ouvert les yeux mais les souvenirs me reviennent très rapidement. Les bandits, la course-poursuite dans les bois, les soldats et le monstre en armure. Je me redresse brutalement, provoquant par la même occasion un vertige. Je le sens pourtant qu’on ne doit jamais se lever trop rapidement surtout après avoir vécu un choc. Je regarde autour de moi pour voir une tente et constater que je suis sur un lit de camp, et qu’il y en a d’autre, vide eux, dans la tente. Surement une infirmerie militaire. Mes bras et mes jambes me grattent et sont comme gêner. Je regarde avec surprise les bandages. Je ne me souviens que d’égratignures, rien de grave, qu’est-ce qui a bien pu m’arriver de plus ? Je tâte délicatement et ne ressens rien d’autre que les douleurs habituelles liées aux hématomes ou aux coupures. Soudain je réalise. Et s’ils avaient utilisés les méthodes alayiennes. A la fois curieuse et inquiète, je décide de retirer un bandage de mon bras droit et constate que non, il n’y a que des blessures superficielles et pas de signes de coutures. Alors que je m’apprête à retirer le reste des bandages, un médecin, enfin je crois, entre accompagné d’un soldat. Tiens, je le reconnais, je l’ai vu… à mon réveil, mais oui, il m’a parlé mais je ne me souviens pas lui avoir répondu. Je décide donc de leur sourire. Je ne pense pas avoir fait bonne impression ni avoir montré beaucoup de gratitude.
Bonjour, veuillez m’excuser je n’ai pas dû être très loquace depuis que vous êtes venus me sauver. Mais c’est le médecin qui me répond. Mademoiselle, il serait plus judicieux que vous restiez allongée encore un peu, que vous vous restauriez et que vous ne défassiez pas vos bandages. Vous n’avez rien de grave mais il ne faudrait pas que ça le devienne. Oh ! Ne vous inquiétez pas pour ça. L’occasion est trop belle. J’ai appris récemment un peu de magie guérisseuse, voilà le moment de la mettre en pratique. Me concentrant, je fais passer mon auriculaire sur les griffures les unes après les autres et ce sur tout mon bras droit. Quand je rouvre les yeux je vois avec satisfaction les plaies se refermer. Je souris de ma réussite. Voyez, ça marche ! Mais la tente vacille légèrement autour de moi et je décide donc de me rallonger. Le médecin semble à la fois surpris et mécontent. Mais le soldat lui passe devant avec un bol de soupe et un morceau de pain. Voilà de quoi vous restaurer. Quand vous aurez fini, et si vous vous en sentez capable, le commandant voudrait vous voir. Je vous attendrais dehors Merci beaucoup, c’est très aimable à vous. Le commandant ? Est-ce l’homme avec la grosse armure ? L’homme se contente de hocher de la tête avant de sortir prestement en emmenant le médecin avec lui. Je ne sais pas si c’est la fatigue mais il m’a semblé qu’il avait rougi. Je bois la soupe et mange le pain avec soulagement et sent mes forces me revenir.
Je me lève doucement. La sensation de vertige n’est que fugace mais pas les courbatures. Le stress et le lit n’ont pas aidé mon corps à supporter cette aventure, mais au moins, il ne m’est rien arrivé de grave. Je regarde ma tenue et c’est l’horreur. Ma robe est en triste état pour ce qu’il en reste. Il semble que le médecin a eu la décence de ne pas me mettre à nue beaucoup pour m’ausculter il a dû s’y résoudre, mais je ne peux pas me présenter à mon sauveur dans cet état. Un rapide coup d’œil dans la tente me fait apercevoir ma besace. Une rapide inspection de mes affaires… Quel soulagement, rien n’est cassé ni même abimer. Je sors donc ma seconde robe. Elle est d’un bleu clair et d’un tissu très fin. Elle est assez serrée à la taille et descend jusqu’au cheville. Elle a un col menant à un décolleté assez plongeant. Quand je l’ai récupéré, elle était fendue jusqu’au bassin de chaque côté mais j’ai réussi à la refermer sans que ça me gêne pour marcher. Elle est maintenant moins aguicheuse nonobstant le décolleté. Elle assez légère et avec l’hiver qui arrive je vais regretter la robe en lambeau qui était en laine plus chaude. Mais cette robe est très belle bien que je ne l’ai pas vraiment achetée. Et pour cet hiver il me restera ma tenue garçonne qui me tiendra chaude si je dois sortir. Vérifiant rapidement que j’étais seule, je change de tenue. Passant la main dans les cheveux, je remarque aussi qu’il n’y a plus de trace de brindille, ni de feuille. Ils ne sont pas brossés ni propres mais nettoyés. Je ne pense pas avoir le temps de faire ma toilette et ne veut pas faire attendre mon sauveur plus longtemps.
Je passe ma tête doucement hors de la tente pour voir ce qu’il y a dehors et tombe nez à nez avec le soldat qui s’apprêtait surement à rentrer pour voir comment j’allais. Mais là, j’en ai la certitude, il rougit. Je suis prête !Alors v-v-veuillez me suivreIl a l’air décontenancé mais ce reprend vite, alors je lui sourit pour le rassurer mais il rougit de plus belle. En y regardant de plus près, il a l’air assez jeune par rapport au soldat qu’on croise alors qu’il me mène vers la tente de commandement. Attend un instant je vous prie. Il entre dans la tente et ressort quelque instant plus tard, me faisant signe d’entrer mais ne me suit pas.
L’intérieur est tourné entièrement vers le militaire, pas de fioriture. Presqu’austère. Un peu à l’image surement du commandant, qui est assis et lit un … je ne suis pas sûre, la tranche est très usée, mais ça doit être un précis de stratégie. Cet homme est définitivement très étrange. Même au repos, au milieu de son camp, dans sa tente, il porte son armure mais encore plus étrange, il porte son casque. Je ne sais même pas à quoi ressemble mon sauveur. Bonjour, monsieur. Je vous remercie de m’avoir sauvée. Je m’appelle Aurore Lapsida. Puis-je connaître votre nom ?
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Jeu 26 Jan 2017 - 17:52 | |
| Un soldat au bout d'un moment vînt le prévenir que la blonde s'était réveillée et désirait le voir. Le jeune guerrier qui se présentait à Weren était dans les faits une jeune recrue aldarienne, et Christan n'eut pas vraiment de mal à deviner la cause de la rougeur sur les joues du soldat. Prévisible, mais il ne fit pas de commentaire à ce sujet et se contenta d’acquiescer à l'égard du jeune guerrier qui alla donc dire à la femme aldarienne que le commandant voulait bien la recevoir.
Et ce dernier aurait certes pu s'attarder sur les traits assez gracieux de cette femme qui semblait aussi fragile qu'une allumette, mais bon pour un homme comme Weren il était habituel de passer bien au-dessus de ce genre de détails. Il avait 45 ans, et dans les faits il avait vu de tout au cours de ces 27 années de service, et affronter tout types d'adversaires. Y compris des membres du sexe féminin à qui il avait fait avaler leurs tripes avec la même brutalité que si ça avait été des hommes. Après tout à la guerre on ne va pas faire de cadeaux à ses ennemis parce que ce sont des femmes…
« Christan Weren. » Se contenta-t-il de répondra de sa voix grave à la jeune femme lorsque cette dernière se présenta et lui demanda comment il s'appelait. Pour sa part point de gêne ou quoi que ce soit d'autre dans sa voix. C'était celle d'un vétéran, d'un militaire exercé qui avait beaucoup combattu et qui combattrait sans doute encore beaucoup si son devoir l'exigeait. Sur ce il reprit donc alors qu'il se levait et se postait en face de la blonde.
« Ce n'est pas très prudent d'ainsi voyager seul, tu es au courant de cela ? Imagine ce qu'il aurait pu t'arriver si moi et mes hommes n'avaient pas été là pour te porter secours ? » Se mit-il tout de suite à dire d'une voix tout à fait sérieuse, auprès tout autant être franc. Ne serait-ce que parce qu'ainsi elle y penserait la prochaine fois. Une vie valait après tout bien que l'on se fasse remarquer les 4 vérités…
« Quant au reste, pas besoin de me remercier de t'avoir sauvé car c'est là mon travail. Par contre puis-je savoir ce qu'une jeune femme comme toi peux bien faire sur les routes ? T'aurait-t-on par hasard dépouillée de tes armes ? Je peux te fournir une épée si c'est le cas. » Ce sera en tout cas mieux que de se balader ainsi désarmée, et totalement vulnérable à la volonté de tous les coupes-jarrets qui passeraient par là. Sans doute que cela devait être son premier voyage pour qu'elle ait ainsi de telles habitudes de vagabondage.... |
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| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Ven 27 Jan 2017 - 17:50 | |
| Cet homme n’y va pas par quatre chemins dis donc. En combat comme pour discuter, il semble qu’il aille directement au but. Sa voix en plus ne laisse paraître aucune émotion. Je ne sais pas si c’est inquiétant mais ce qui était sûr c’est que ça me laisse une impression bizarre. On dirait que cet homme n’a aucune émotion ou arrière-pensée. Comme une certaine franchise. Je n’aime pas trop les gens francs, ils ont tendance à dire la vérité sans réfléchir. Ils sont honnêtes et c’est tant mieux, mais il y a une façon de dire la vérité avec une certaine nuance que la franchise ne permet pas.
Ainsi il s’appelle Christian Weren. Alors qu’il s’approche de moi je constate qu’il n’est pas si grand que ça. Mais c’est un mastodonte, plus proche de l’armoire en armure que d’un homme. Je pourrais rentrer trois fois dans l’armure et avoir encore de la place. Il parle très sérieusement tout de même. C’est mignon, on dirait qu’il me fait la leçon. Mais il a raison, je n’ai pas été très raisonnable à me balader comme ça. Mais c’est bien la première fois que je me suis fait attaquer. Je ne pensais pas cela possible mais me voilà vacciner.
Je ne sais pas ce que je serai devenue ni ce qu’ils m’auraient fait. Mais la leçon sera retenue. Mais mon sourire s’efface quand il évoque l’idée de me fournir une arme. Je ne saurai même pas comment la tenir. Mon but est de soigner pas de blesser. Pourquoi ça semble si surprenant ? Je n’ai pas non plus été dépouillée de mes armes puisque je n’en ai pas. Ce n’est tout de même pas nécessaire dans ce monde si ? Je suis guérisseuse et artisan. Je voyage pour apprendre et découvrir le monde. Et je ne porte pas d’arme, je ne saurai de toute manière pas m’en servir. On m’a appris à soigner, pas à blesser. Et avant que vous ne posiez la question, avant aujourd’hui, je n’ai jamais vraiment eu besoin de me défendre. J’essaie d’avoir un ton sérieux pour ne pas paraitre désinvolte. Je me dirige vers Aldaria. Ce que j’ai vu à Gloria n’était pas très… glorieux. Mais qu’est-ce que je raconte ? Je ferais mieux de me taire avant de dire plus de bêtises et de passer pour une folle.
Mais si les routes sont aussi dangereuses qu’il le prétend, il est vrai que je ne devrai pas voyager seule. Mais il est aussi hors de question que je m’arme. Ce serait aussi inefficace que stupide. Mais je ne pense pas qu’il serait prêt à me raccompagner. Je ne suis rien pour lui, ni pour personne. C’est un peu triste quand on y pense mais je n’ai jamais eu de vrais amis et à part mes parents, personne ne m’attend nulle part. C’est assez triste quand j’y pense. Non, il ne faut pas que je pense à ça maintenant. Ce n’est pas le moment.
Attends une minute ! Personne ne m’attend nulle part et surtout pas à Aldaria. Rien ne pousse à rejoindre immédiatement la capitale du royaume. Et ici, il y a des médecins, peut-être qu’ils pourraient m’enseigner ne serait-ce que les bases de ce qu’ils appellent la chirurgie. Non, ça serait pousser le bouchon un peu trop loin. D’un autre côté, il est prêt à me donner une épée.
Je me dois de décliner votre généreuse pour une offre. D’un autre côté, j’aurai une autre requête à vous faire. Je souhaiterai rester avec vous et travailler avec vos infirmiers. Je ne vous encombrerai pas. Et au moins je serai en sécurité pour un temps. Mais je comprendrai entièrement que vous refusiez et je ne voudrai certainement pas m’imposer. Est-ce qu’il faut que j’aille jusqu’à un petit sourire ? Aller, ça ne mange pas de pain. Je lui fais donc un petit sourire pas trop aguicheur. Pas innocent non, plus, un sourire sincère de quelqu’un qui demande quelque chose de résonnable.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Sam 28 Jan 2017 - 10:44 | |
| La leçon est retenue ? C'était bien la moindre des choses pensa Weren, sauf si elle tenait un jour à se faire égorger un bord d'une route après avoir potentiellement subit quelques excès de la part d'un quelconque coupe jarret. Il fallait être réaliste après tout, les brigands étaient loin d'être tous des enfants de cœurs. Et si Weren n'avait aucun amour pour les violeurs, ou ceux qui tuaient les voyageurs sans défenses, il était bien difficile pour lui de touts les exterminer. C'était là une type de racaille qu'il était dur à totalement endiguer dans les faits.
Et non il ne pensait pas qu'il serait bien fait pour une femme sans défense de subir un tel sort par son imprudence, il ne pensait pas qu'elle le mériterait. Néanmoins il penserait qu'elle serait sotte si elle prenait pas en compte ce genre de conseils. Et la sottise était aussi un mal que Weren aurait bien du mal à exterminer tout seul, après tout la bêtise restaient accrochés à certaines personnes comme une sangsue à une plaie. Mais stupide ne semblait pas être cette femme heureusement.
Quand au fait qu'elle était artisane, et guérisseuse et n'était pas fichue de se défendre par elle-même. Weren hésitait à être franchement agacé par ce fait… Après tout savoir se défendre n'impliquait pas forcément de tuer à ses yeux ! Elle n'avait qu'à apprendre à manier un bâton de combat et à assommer les gens, ce serait toujours mieux que de n'avoir que ses petites mains fragiles pour se défendre en cas de coup dur. Prudence est mère de sûreté après tout, et il pouvait suffire des fois d'un seul coup du sort pour mettre fin à une vie qui avait été auparavant heureuse et probablement insouciante…
« Tu use de magie pour soigner ? » Demanda t-il à tout hasard, après tout autant ne pas trop se concentrer sur ce qui l'agaçait, de plus pour lui les guérisseurs armandéens étaient souvent des mages. Ce serait en tout cas ce qui se révélerait le plus pratique à ses yeux de leurs parts, car c'était bien ça qui faisait leurs particularité.
Et dans les faits quand elle proposa de travailler ne serait-ce qu'un temps à son service. Weren eut là sujet à réflexion, car au final ce n'était pas une demande courante. Et d'un autre côté il ne savait pas vraiment ce qu'elle valait en tant que guérisseuse… Néanmoins il pourrait toujours la renvoyer si elle était vraiment inutile, et ce serait sans doute adéquat de sa part d'accepter plutôt que de la laisser vadrouiller dans la campagne. Par contre il semblait vraiment n'avoir rien à fiche du fait qu'elle souriait ou non.
« J'accepte, mais c'est à condition que tu fasse bien ton travail et que tu respecte les règles qui existent au sein de mes troupes. Je ne te demanderai pas d'être une militaire, ou de te comporter comme telle. Mais d'avoir une attitude qui n'empêche pas la cohabitation avec eux. La discipline est important, et je ne tolérerai rien qui puisse y nuire. » Se contenta t-il donc de répondre avec une franchise aussi fracassante qu'un coup de marteau de guerre sur le crâne. Il la regarda un instant, puis reprit ensuite pragmatique.
« Des objections ? Des questions ? Des requêtes particulières ? » Après tout autant aller au vif du sujet, surtout qu'au final il valait mieux être sûr et certains que tout les détails seraient réglés si elle voulait au sein de ses troupes pendant un certains temps. Au passage alors qu'il finissait de dire cela, peu après une cloche retentit, le genre de bruit typique au seins d'une troupe militaire qui voulait dire que c'était l'heure de manger. |
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| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Mar 31 Jan 2017 - 20:34 | |
| A quoi est-ce qu’il pense ? Je me demande bien quels genres de pensées et réflexes fleurissent sous ce tas d’acier. Je n’entraperçois que ses yeux et même son regard n’est pas éloquent. Une lueur semblable à de l’agacement passe à travers les fentes de son casque. Je savais que je n’aurais pas dû lui poser la question. Je suis allée trop loin et il va m’envoyer promener. Il va peut-être même me demander de partir sur le champ. Une boule se met à peser sur mon ventre. Il ne faut surtout pas qu’il voit mon trouble. Mais l’idée de me retrouver de nouveau seule sur les routes, même après que lui et ses hommes aient… rien que les souvenirs de cette scène me redonnent envie de vomir. Et s’il y avait d’autres bandits sur la route. Non, il faut que je me contrôle. Je l’ai sûrement mal jugé mais je suis presque sûre qu’il ne m’abandonnerait pas à mon sort. Quoique, il vient de me proposer une épée tout de même. Restons calme, la conversation n’est pas finie, il faut que je chasse cette peur.
La lueur d’agacement laisse place à de la curiosité. Quel soulagement. Je pense avoir réussi à ne rien laisser paraitre de mon trouble mais qui c’est de quoi est capable cette armure vivante. Il faut vraiment que j’arrête de l’appeler comme ça, il a un nom qui est Christan Weren. En plus, il est commandant si on en croit les dires des soldats. Je devrai faire attention à ce que je dis devant lui. Il me demande si je me sers de la magie ? Quel drôle de questions. Il devait être Alayien, ce qui me parait logique puisque ses médecins se servent essentiellement des méthodes non magiques. Est-ce que je dois lui dire oui ? Autant être honnête.
Oui, je me sers de la magie pour soigner. Regardez. Je lui montre mes bras presquecomplètement guéris grâce à un petit sort de soin. Il reste quelques cicatrices, mais il me faut plus d’énergie pour retirer les plus grosses. Mais après mes mésaventures, je préfère attendre un peu. Je peux aussi soigner des blessures assez importantes. Je sais aussi soigner non magiquement mais je manque de pratique et de connaissance. C’est d’ailleurs pour ça que je souhaite rester avec vos hommes. Pour apprendre.
Je vois clairement qu’il réfléchit. Je suis assez contente de moi, mon audace va payer. Il accepte. Voilà une bonne nouvelle, enfin je crois. Maintenant c’est moi qui ai des doutes. Est-ce que c’est une bonne idée en fin de compte ? Je me rends compte que je n’ai pas réfléchi avant de faire ma demande. La vie militaire, les règles, et puis le danger, la mort et la guerre. Ce n’est pas pour ça que je suis partie de la maison. C’est horrible ce qui m’arrive en ce moment. Après la terreur de l’attaque des brigands, la petite frayeur du regard inquisiteur de Christan et maintenant c’est moi qui m’effraie. Est-ce que ça va finir un jour ou suis-je condamnée à vivre dans des vagues de peur soudaine ? Non. Je dois positiver, ce ne dois être si terrible. La guerre est finie, il n’y a plus de combat. La preuve est que manifestement, un commandant comme Christian poursuit des brigands. Et puis, je ne risque rien. Les médecins ne vont pas au combat, on les protège. Christan ne va pas me demander de me battre ni même m’entrainer au combat avec eux, bien que ça serait rigolo. Mais je préfère avoir des certitudes.
Mais euh… D’abord, comment dois-je vous appeler ? Monsieur ? Commandant ? Euh…. Non, je ne vais tout de même pas l’appeler Christan, surtout s’il devient mon… bah oui tient, est-ce que je m’engagerai, et donc Christan serait mon supérieur ? Quelle étrange idée ? Et est-ce que cet emploi serait un engagement ? Parce que si c’est le cas, je retirerai ma demande, et je m’excuserai de vous avoir déranger. Je partirai alors sans délai, le cœur serein de me savoir bien protégée par vos patrouilles. Mais me revoilà à dire n’importe quoi. La proximité de cette montagne d’acier me rendrait donc à ce point incapable de conserver un discours cohérent. Il faut que je ressaisisse. Mais l’excitation vient de remplacer mon inquiétude. Au diable la prudence, ça va être instructif comme aventure, travailler dans un corps médical au sein de l’armée. Je me sens de nouveau déterminée et mes inquiétudes s’envolent alors que je parle avec le commandant. Il faut que je me calme vraiment puisqu’il vient de me dire que je ne serai pas militaire. Quelles seraient les règles à respecter et qu’est-ce que je devrais faire ? Mais en cette période de paix relative, quelles sont les missions que vous devez remplir ? Est-ce que je serai libre de partir quand je veux ?
Plein de questions se bousculent dans ma tête. Il faut que j’apprenne vraiment à contrôler. Que ce soit quand j’ai peur ou quand je suis excitée, je vois bien que je n’ai pas de demi-mesures émotionnelles. Je pousse un petit gloussement en remarquant ça. Veuillez m’excuser, je suis un peu secouée par les événements récents. L’idée d’avoir un emploi aussi me change un peu. Voyez ça va bientôt faire deux ans que je suis partie à la découverte du monde. Et je dois avouer que, c’est la première occasion que j’ai d’avoir un travail vraiment fixe. J’ai souvent travailler comme herboriste, soignant des petites maladies, soignant des petites blessures. J’ai aussi vendu de petites sculptures de bois. Ce sont mes parents qui m’ont appris tout ça. Et vous ? Avez-vous des passions ou alors l’armée est toute votre vie ?
Et me revoilà encore des questions. Je fais un petit sourire comme pour m’excuser de cette avalanche d’interrogations. Je ne devrai peut-être pas le harceler comme ça. Il est difficile de juger la patience d’un homme dont on ne voit pas le visage. Est-ce que vous portez toujours votre armure ? Vous n’enlevez même pas votre casque ? Là, je vise un peu trop privé sûrement. Mais tant pis, je veux savoir, la curiosité est le moteur de mon voyage avant tout.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Jeu 2 Fév 2017 - 17:51 | |
| Franchement il n'eut pas beaucoup de mal à constater que cette femme était assez sensible, ou facile à troubler. Que ce soit en cet instant, ou lorsqu'il lui avait sauvé la vie. Il se demandait d'ailleurs si une femme aussi sensible était vraiment capable de soigner efficacement des soldats gravement blessés par exemple. Parce que bien entendu si elle s'évanouissait à chaque fois qu'elle voyait quelque chose d'un minimum peu ragoûtant. Ce ne serait pas pratique pour exercer sa fonction de guérisseuse...
Enfin, si elle usait de magie et non de méthodes plus complexes et travaillées. Elle n'avait peut-être pas besoin d'avoir un cœur bien accroché conclut-il. Ajoutons qu'il écoutait avec un certain intérêt l'exposé des compétences de la blonde. Bon, Weren n'avait pas vraiment beaucoup d'affection pour la magie, mais si elle pouvait soigner grâce à cette dernière. Ce ne serait pas plus mal, surtout pour les soldats qui nécessiteraient des soins importants rapidement. Autant être pragmatique après tout pour ne pas gaspiller idiotement la vie de ses hommes.
"Tu veux apprendre? Pense tu que les médecins vont facilement te faire confiance et te confier leur savoirs comme cela? Un savoir qu'ils ont mit de longues années à apprendre et qui fait la fierté de mon peuple? Si tu veux apprendre il va falloir le mériter." Pourquoi avait-il dit cela? Tout simplement parce que c'était la vérité tout simplement. Si les alayiens n'avaient pas vraiment besoin de garder jalousement leurs savoirs au sujet de la médecine dans les faits (surtout que les armandéens s'y intéressaient peu et qu'il n'y avait pas vraiment de concurrence), il restait qu'il fallait tout de même le mériter.
En tout cas il se montrait déjà assez diplomate en ne lui disant pas non, il aurait pu bien entendu, mais quel intérêt? Si elle apprenait la médecine alayienne à terme ça ne changerait pas ses affaires. C'est juste que l'on ne l'apprenait pas comme cela en claquant des doigts et qu'elle devrait le comprendre. Quand au reste, ce ne serait peut-être pas plus mal en effet qu'elle sache soigner les gens à la manière alayienne, ne serait-ce que les bases. Surtout qu'en effet ce n'était pas un secret d'état, faire une suture notamment était presque bête de simplicité finalement.
Pourquoi après tout redouter la concurrence quand il n'y en avait pas réellement? Les armandéens étaient si habitués à user de magie pour tout et n'importe quoi que beaucoup n'envisageaient pas les méthodes alternatives que les alayiens utilisaient pour leurs part fréquemment. Surtout que pour faire de la chirurgie il fallait des années d'études, là où pour lancer un sort c'était au final plus simple. En tout cas ça ne demandait pas autant de compétence et d'investissement de ce que savait Weren, pour le peu qu'il en savait bien entendu. Ce n'était pas comme s'il était un spécialiste de la magie après tout.
"Tu m'appellera commandant." Reprit t-il d'ailleurs d'un ton professionnel lorsqu'elle lui demanda comment elle devrait l'appeler. Oui il ne désirait pas spécialement être familier avec elle. Par contre il se demanda si elle avait reçu un coup sur la tête quand à ses prochaines paroles au sujet du fait qu'elle ne voulait pas s'engager.
"Non tu restera indépendante. Tu ne sera payée par contre que si tu viens aider à soigner les soldats." Répondit-il donc avec une certaine patience, parce qu'il fallait avouer qu'elle semblait bien capricieuse sur l'instant. Et que Weren préférait vraiment quand les choses étaient simples, non quand elles se complexifiaient inutilement ainsi... Surtout pour des raisons assez douteuses.
En plus l'humeur de cette femme était visiblement très très instable. Elle passait de la nervosité, à un certain ravissement maintenant qu'elle reprenait ses questions. Il conclut donc qu'il ne valait mieux pas se prendre la tête avec une telle excentricité, et répondit donc d'un ton appliqué.
"Les règles à appliquer? Rien de bien particulier pour toi en dehors de celle de ne pas détourner les soldats de leurs devoirs lorsqu'ils sont en service par exemple. Et de celles dont je t'ai parlé juste avant. Quand aux missions que mon régiment à à effectuer, nous maintenons surtout l'ordre. Par contre, si tu peux en effet partir quand tu veux, tu sera tenu de me prévenir dans ce cas. Que je ne fasse pas ainsi l'erreur de penser pouvoir compter sur toi alors que tu serait partit." Il valait mieux s'assurer d'une bonne organisation après tout.
Par contre, c'était clair. Il avait engagé une véritable pipelette... Bon, il n'avait pas forcément à s'en plaindre. Par contre il se posait des questions quand à la raison pour laquelle elle se disait que lui était quelqu'un avec qui elle pouvait beaucoup discutailler...
"Pourquoi cela t'intéresse t-il?" Demanda t-il donc gravement d'un ton qui se voulait perplexe quand elle demanda qu'elles étaient les passions de Weren. Car en effet la question pouvait se poser. Quand au reste... Elle demanda si il portait toujours son armure et n'enlevait jamais son casque...
"Pourquoi demanda tu cela? Tu as envie de voir ce qu'il y a en dessous de ce casque?" En effet il n'était pas très causant au sujet de sa vie privée. Néanmoins il sentait que s'il l'éconduisait tout simplement, elle se mettre à nouveau à paniquer. Alors il tâchait de prendre des pincettes, ne serait-ce que pour ne pas avoir à gérer une guérisseuse en pleur. |
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| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Mar 14 Fév 2017 - 12:04 | |
| Il faut que vraiment que j’apprenne à tenir ma langue, ou au mieux avec certaines personnes. Je suis en train d’harceler de questions un homme qui ne retire jamais son armure, un soldat tout ce qu’il y a de plus austère et peu à même. Mais je suis de nature très curieuse, papa et maman me l’ont toujours dit sans jamais me dire que c’était mal. Et puis cette situation est tellement nouvelle pour moi, un emploi dans l’armée. Un emploi tout simplement. Je sens l’euphorie bouillonnait en moi et l’envie de sauter dans les bras de mon sauveur. Mais je ne pense pas que ça se fasse sans heurt.
Christan a refroidit un peu mon ardeur, mais pas assez pour l’éteindre. Bien sûr que je veux apprendre, je ne traverse pas les royaumes humains pour cueillir des fleurs. En fait aussi, mais là encore dans un but précis, celui d’emmagasiner des connaissances. Et je ne comprends pas pourquoi les médecins ne voudraient pas partager leur savoir. Ils devraient être fiers qu’on s’intéresse à leur science, surtout des armandéens. J’ai compris pendant mon voyage que les peuples humains originaires du continent ne voyaient pas d’intérêt dans la médecine tel que la pratique les derniers arrivés. Ce qui est un tort selon moi. D’un autre côté, je ne veux pas leur voler leur connaissance et je sais bien que je ne pourrais pas maîtriser leur savoir en quelques mois mais plutôt en plusieurs années.
Je ne souhaite pas vraiment maîtriser leur science ni m’imposer. Je suis curieuse et je veux juste m’améliorer pour pouvoir soigner le plus de personnes possibles. Comme je vous l’ai dit, je n’aime pas l’armée ni la guerre mais un homme n’en reste pas un homme, et sa vie doit être sauver quel que soit son camp ou son origine. Et avec vous, j’aurai la possibilité de grandir. Vous parlez aussi de mérites, que devrais-je faire pour mériter d’apprendre auprès de vos hommes ? Je ne m’estime pas plus digne qu’un autre d’être éduquer, mais pour moi, rien n’est plus important que la vie et le savoir. Je sens bien que les alayiens sont possessifs avec leur chirurgie et qu’il va falloir que je fasse mes preuves avant de recevoir leur reconnaissance.
Je sens que le commandant est calme mais en lutte intérieur. Je ne saurai l’expliquer, mais je sens que son calme n’est qu’apparent et l’agacement point presque dans sa voix. J’espère que ce n’est pas moi, mais j’en doute. Il faut faire tourner court cette conversation avant que l’agacement prenne le dessus sur sa patience et que Christan me rejette. Bien … commandant. C’est étrange et à la fois amusant de l’appeler commandant. On dirait un jeu d’enfant quand les garçons jouent à la guerre. Sauf que ce n’est pas un jeu et que l’homme a vécu et vivre de vraies batailles.
Est-ce que ça arrive souvent ? Je veux dire, est-ce qu’il y a souvent des soldats blessés ? Nous sommes censés être en paix, pourquoi est-ce que l’armée devrait déplorer des blessés graves voire des morts. Les bandits ne peuvent pas être aussi fort. Si c’est le cas, je dois avouer que j’ai joué de chance depuis deux ans. Mais je ne tenterai plus le destin à partir seule sur les routes. Ça sera contraignant mais plus sûr. Je ne veux pas revivre à chaque voyage la peur du dernier.
Quant aux règles à appliquer, je ne pense pas que ça sera trop difficile. Je ne vois pas comment je pourrais détourner des soldats de leur mission pendant leur service. Je ne pense même pas les côtoyer assez souvent pour qu’ils s’intéressent à moi, je ne prends pas assez de place pour attirer l’attention. Le commandant Weren semble vraiment exigent tout de même. Et prompt à énoncer des évidences. Comme si j’allais disparaître du jour au lendemain sans raison et sans le prévenir. Il m’a sauvé la vie tout de même, c’est la moindre des choses que de ne pas l’abandonner. Vous pouvez compter sur moi… Commandant, pour respecter les règles et vous tenir au courant. C’est vraiment bizarre de l’appeler commandant, ça ne me parait pas naturel. Mais bon, si je veux apprendre et avoir cet emploi, il faudra bien que je m’y habitue.
Christan ne semble vraiment pas causant, ni vouloir entretenir la conversation. Pourquoi ses passions m’intéressent ? Par curiosité mais aussi pour parler un peu, apprendre des détails sur mon sauveur. Mais bon, je ne vais lui forcer la main. Je dois vous avouez que c’est en partie par curiosité, mais aussi pour mieux vous connaitre, mais je comprends que ça puisse être déplacé. Et en réalité, même si vous essayez de faire preuve de modestie, j’aimerai mieux connaitre mon sauveur et voir son visage. Cependant, je n’ai rien à vous demander bien que je l’ai déjà fait. Vous m’avez offert beaucoup sans que ce soit nécessaire. Je vous en remercie encore et j’espère un jour pouvoir vous rendre l’appareil. Si vous le désirez je peux vous laisser.
Je ne souhaite pas m’imposer plus longtemps, il m’a accordé beaucoup de son temps alors que je ne suis personne et je pense vraiment avoir abusé de sa patience. Je préfère faire le premier pas pour partir avant qu’il ne me mette dehors. Je ne bouge pas tant qu’il ne me l’a pas dit, je suppose que c’est comme ça que ça doit se passer sous son commandement. Mais j’espère vraiment qu’il va s’ouvrir un peu plus. Mais pourquoi donc ? Sa vie ne me regarde absolument pas. Ma curiosité me perdra un jour, ce que je ne souhaite pas. La curiosité est ma raison de vivre, sans elle, je n’ai plus rien à faire sur les routes et je devrai rentrer à la maison.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Jeu 16 Fév 2017 - 13:35 | |
| « L'on mérite ce genre de savoir en faisant preuve de zèle et d'application à sa tâche, de sérieux et de compétence. C'est ce qu'attendront les médecins de ta part, cela ainsi que le fait que tu respecte les règles. Mais je suppose que de toute manière ce ne sera pas un problème, tu ne devrais donc pas t'en préoccuper plus que de raison. » Répondit-il de sa voix grave à la femme soigneuse quand cette dernière demanda ce qu'elle devrait faire pour mériter un peu de savoir, ce après avoir dit qu'elle était surtout curieuse et désireuse d'apprendre. Soit, tant que sa curiosité ou son désir d'apprendre ne la poussait pas à commettre des fautes gênantes elle pouvait bien être aussi curieuse et désireuse d'apprendre qu'elle le voulait. Ce n'était pas vraiment ses affaires après tout que les désirs d'une encore parfaite inconnue.
Quand au fait qu'elle l'appelle commandant, oui ce n'était pas négociable. Ne serait-ce que parce qu'elle ne le connaissait pas vraiment même si elle semblait faire des efforts pour briser sa carapace et surtout car il n'avait pas envie de donner une image de laisser-aller à ses hommes. Il était un alayien et s'il y avait bien quelque chose à quoi les alayiens étaient attachés c'était bien une certaine discipline de fer. Tout tournait presque autour des officiers dans certains cadres chez-eux et il fallait donc que le commandant montre l'exemple et surtout soit ferme sur certains sujets.
« Cela arrive de temps en temps, pas si souvent que cela néanmoins. Mais je tâche de faire en sorte que les médecins aient à faire pour ne pas rouiller, ne serait-ce qu'en offrant de soigner quelques miséreux qui se présentent. » Pas trop bien entendu pour ne pas gêner ceux qui exerçaient ce genre de métiers, par contre ce n'était pas par altruisme que Christan demandait à ses médecins de faire ça mais bien pour s'entraîner. Il valait mieux en effet que les soigneurs ne perdent pas la mains.
« Bien. » Se contenta t-il d'ailleurs d'ajouter quand elle dit qu'elle le tiendrait au courant et respectait les règles. Certes il était au courant qu'il disait des évidences, mais des fois il était bien de les énoncer. Ne serait-ce que dans le cas où il tombait sur un petit malin qui lui dirait que comme on ne l'avait pas prévenu il avait bien le droit de le faire. Weren préférait ainsi prévenir que guérir, même si dans les faits cette blonde ne semblait heureusement pas trop problématique. En même temps il ne l'aurait pas accepté si elle avait l'air d'une trouble-fête notoire, ou si elle s'était amusée comme certaines idiotes à jouer de ses charmes avec lui. La dernière qui avait essayé s'était fait rembarré avant de se recevoir une gifle quand elle avait insisté en déchaînant sur lui un véritable flots d'insultes…
« Si tu désire me connaître il faudra au moins prendre tout ton temps pour cela et non croire que je vais m'ouvrir à une femme qui est encore une parfaite inconnue. » Reprit-il ensuite franchement à son égard quand elle avoua désirait mieux le connaître, avant d'ajouter toujours aussi franc. « Quand à mon visage, je ne vois pas de raison particulière de ne pas le montrer dans les faits si tu insiste tant. » Il se mit donc à retirer calmement son casque et au bouts de quelques instants il dévoila ainsi un visage dur imberbe et chauve à la blonde. Un visage qui dans les faits n'était pas gracieux, mais allait certainement bien au commandant dans le principe. Car il ne dépareillait pas avec l'homme qu'il était. En vérité il n'aimait pas montrer cette visage, mais il est vrai que satisfaire la curiosité d'une bonne femme ne lui coûtait rien, surtout si cela suffisait à calmer ses ardeurs.
« Alors ? Cela satisfait toutes toutes tes attentes ? » Demanda t-il au passage légèrement sarcastique avant de remettre ensuite son casque, il savait bien dans les faits qu'il n'était pas vraiment beau et en vérité il s'en fichait un peu. Néanmoins il supposait que certains étaient légèrement plus superficiels que lui à ce sujet. |
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| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Lun 20 Fév 2017 - 17:11 | |
| Faire preuve de zèle et d’application, ça je sais faire. Surtout si c’est pour soigner quelqu’un. Maman m’a appris les plantes et à quel point elles peuvent être bénéfique si on utilise les bonnes sur les maux correspondants. Certaines cependant doivent être utilisées avec grande précision, sous peine de causer plus de mal encore. L’art de la guérison est ainsi fait. De finesse, d’application et de dosage. Une dose de tel médicament guérit, un peu plus ou un peu moins et c’est la mort du patient. Je suis peut-être jeune, mais pas inexpérimentée, je pourrais presque le prendre mal de me voir ainsi préciser ce genre de détails. Mais le commandant n’est pas un guérisseur et il a raison de le dire. Après tout je lui ai posé la question et il n’y a aucune raison de prendre la mouche pour ce genre de détail.
Toutefois, on peut dire qu’il est très à cheval sur les règles. Je ne sais pas si c’est un trait qui lui est propre, ou alors aux militaires en général. Peut-être même au peuple alayien tout entier. Après tout, ce n’est pas plus mal, il vaut mieux bien structurer une organisation et prévenir de toutes bavures que devoir corriger des erreurs qui auraient pues être évitées. Pour le respect des règles, vous avez raison, il n’y aura pas de problèmes, je vous l’assure encore une fois. Je suis guérisseuse, et le moindre faux pas peut avoir des conséquences graves. Quand on veut sauver des vies, on ne le fait pas à la légère. Je prends un air sérieux, et ma voix se fait sobre, sans trace de l’excitation, ni de l’inquiétude qui l’habitaient il y a encore quelques instants. Il m’a acceptée dans son équipe médicale, alors je dois montrer au commandant qu’il n’a pas pris une gamine qui papillonne au gré de ses envies. Je me répète à lui dire que j’accepte les règles mais cette fois, c’est d’une voix sûre et mature.
Je désire le connaitre par curiosité, savoir son histoire, pourquoi il est devenu soldat, est-ce qu’il a une femme, des enfants. Mais bon je me doute bien qu’il n’allait pas me raconter sa vie comme ça. Il est manifestement comme son armure, complétement fermé. Mais bon, ça viendra avec le ton, j’espère juste que tout le monde n’est pas comme lui. Sinon, je ne supporterai jamais l’ambiance. Je sens comme une touche de dédain dans sa voix quand il m’annonce qu’il ne va pas s’ouvrir à une femme. Serait-il du genre à sous-estimer la gente féminine ? Ou alors serait-il de ceux qui goutent à d’autres plaisir ? Bof, ça n’a pas d’importance, libre à lui de faire comme il veut. Il est gentil, courtois et modeste. Il veut garder son jardin secret c’est tout à fait normal. Et puis j’ai peut-être imaginé ce ton.
Il accepte de me montrer son visage. Enfin je vais connaitre le visage de mon sauveur. Je ne comprends pas comment il peut passer autant de temps dans son armure ou sous son casque. Une question d’habitude sans doute. Le casque enlevé révèle la figure du commandant. Je ne m’attendais absolument pas à ça. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à grand-chose en faîtes. Je ne peux pas contrôler un sursaut de surprise mais je garde tout de même un visage sérieux avant de sourire ravie. Alors mon sauveur ressemble à ça. On peut dire qu’il est laid. Mais ce n’est pas sa faute. Du moins pour le gros œuvre. Après, l’ajout des cicatrices, son oreille détruite, l’absence de cheveux et la lueur qui brille dans ses yeux noirs ne font rien pour améliorer son aspect. Ce doit être le lot de nombreux soldats, certains arborant ses traces de batailles comme des trophées. Je ne suis pas militaire, mais avoir une cicatrice ne signifie pas qu’on a failli un moment à se défendre et que ce sont les gens comme qui ont dû recoller les morceaux ? Mais je comprends maintenant pourquoi il porte toujours un casque, mais je ne le pensais pas si porter sur les apparences. Je me doute bien que pour lui ça a de l’importance sinon, il ne porterait pas tout le temps son armure, mais de là à vouloir dissimuler son visage. Est-ce là ce qu’on appelle un visage que seule une mère peut aimer ? Il faut que j’arrête de me moquer, il risquerait de le voir. Ces cicatrices qui lézardaient son visage doivent avoir des soeurs sur tout son corps. Elles sont sans aucun doute ancienne, car son armure me parait impénétrable. Les traces sont plus visibles que celles guérit magiquement mais ce n'est pas flagrant. Sans magie, les alayiens ont réussi l'exploit de soigner des plaies qui auraient dû tuer un homme. Et surtout ils pouvaient le faire plus de fois que les mages guérisseurs. Merci de me montrer le visage de celui qui m’a sauvé la vie. Je sais, vous ne faisiez que votre devoir, mais je vous remercie tout de même encore une fois. Une dernière question, si vous le permettez. Je présume que vous avez perdu assez de temps avec moi et je vous en remercie aussi. Voici ma question : Est-ce que vos cicatrices vous font encore souffrir ? Les gardez vous comme un devoir ? Je veux dire comme un souvenir des batailles passées pour ne pas oublier.Je laisse flotter un doux sourire sur mes lèvres, gentil et sérieux à la fois, presque désolé. Je suis sûre que Weren est le genre de commandant à tout faire pour garder en mémoire ceux qui l'ont servi jusqu'au dernier sacrifice.
J’attends sa réponse et s’il me congédie, je ne sais pas comment je dois le saluer. Je suppose qu’une bise sur la jolie serait mal venue et l’exercice se trouverait compliqué par l’armure. Je n’ai pas prêté attention au soldat qui m’avait conduit ici et sa gestuelle face au commandant. Bon je verrai quand il me congédiera. J’espère juste qu’il aura la patience de me l’expliquer.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Mer 22 Fév 2017 - 9:21 | |
| Weren avait vraiment du mal à gérer en douceur les femmes avec un caractère plus ou moins sensible. Il n'était ni subtil, ni spécialement délicat. Et franchement, il se disait qu'il avait plus envie d'être franc que de la prendre avec délicatesse. Néanmoins, il pensait être arrivé à peu près à bien la gérer vu qu'elle ne s'était pas mise à partir en courant et en pestant contre son mauvais caractère. Soit ça, soit elle était moins fragile au niveau du caractère qu'il ne l'aurait supposé. Qu'importe, tant qu'elle ne lui faisait pas une crise, il n'aurait pas à se plaindre.
Franchement, il avait du mal à comprendre les civils souvent. Encore plus les femmes, lui qui était habitué à vivre dans un monde de discipline stricte où la force et la discipline comptaient les trouvait soit assez vains, soit pas assez austères. Les différences entre les femmes alayiennes à l'armée qu'il comprenait à peu près et celles venant du civil étaient monstrueuses. Il avait l'impression que par rapport aux guerrières alayiennes les femmes Armandéennes manquaient de vigueur et de caractère. Si Christan devait prendre une femme, ce serait sans doute une militaire avec un caractère affirmée et qui ne manquait pas de force, plutôt mourir que d'épouser une civile qui lui donnerait plus l'impression d'être en verre qu'autre chose…
« Je te crois, je n'aurais de raison d'en douter que si tu prouves le contraire. » Reprit-il donc assez grave au sujet du fait qu'elle respecterait les règles. D'accord, il pensait sincèrement qu'elle ferait de son mieux pour et qu'il n'aurait en effet de raison d'en douter que si ce n'était pas le cas. Certes, c'était une civile et pas une alayienne, mais il supposait que l'intégrité et le sérieux n'était pas que des qualités militaires ou alayiennes… Certes, Christan avait une très très bonne image de son propre peuple, comme tout le monde, mais il se doutait que les membres des autres peuplades pouvaient aussi être talentueux. De plus, elle semblait faire des efforts pour avoir l'air plus sérieuse, ce qui n'était pas pour le déranger.
Quant à son visage, Weren n'en était ni fier, ni honteux dans les faits… Il n'était pas beau et le savait très bien, il était chauve et n'avait pas la moindre trace de barbe ou de moustache de plus. Il savait bien qu'il n'était pas quelqu'un d'attirant que ce soit physiquement ou au niveau social. Et dans les faits, il le vivait très bien. En vérité, il y a un an, il se serait encore très bien vu célibataire jusqu'à la fin, mais… Disons qu'il pensait de plus en plus à une certaine femme récemment…
Néanmoins, ce n'était pas ce qui importait en cet instant. Et à vrai dire, il plissa les yeux de surprise quand il vit le sourire ravi de la blonde. Il supposait qu'il n'allait pas se plaindre d'une telle réaction, même si assez inédite dans les faits… Quant au fait qu'il porte son casque en permanence, en vérité même s'il ne se doutait pas de ce que pensait Aurore à ce sujet... Il aurait pu expliquer que cela venait aussi du fait qu'il était assez prudent dans les faits, il portait son armure pour parer à toute situation urgente, car selon lui l'on était rarement dans une sécurité totale. Qui sait ? Peut-être qu'un assassin pourrait nourrir quelques sombres projets à son intention, ou que des ennemis pourraient tenter de le prendre par surprise ? C'était probablement une paranoïa due à son statut de vétéran, une paranoïa dont Christan ignorait la gravité, mais une paranoïa qui lui avait peut-être déjà plusieurs fois sauvée la vie… Dans tous les cas Weren ne prenait jamais à la légère la prudence, que ce soit en toute situation ou n'importe où.
« Mes cicatrices ne me font pas souffrir, mais elles restent un bon moyen de se souvenir en effet, de se souvenir du prix de la faiblesse et de l'imprudence. » Reprit-il ensuite de sa voix grave quand elle demanda pourquoi il conservait ses cicatrices. Par le Néant, cette soigneuse prenait les choses et les disaient comme si c'était un homme bon qui lui faisait face. Visiblement, ce n'était pas l'une de ses ingrates qui oublie sa reconnaissance aussitôt après qu'on l'ait sauvé, ce qui n'était pas plus mal au final… Ainsi l'alayien reprit de sa voix grave.
« Si tu désires prendre congé fais le. Je suppose que tu as des préparatifs à faire. » Après tout, il n'allait pas la retenir si elle désirait aller se préparer ou n'avait rien d'autre d'important à lui demander. Surtout qu'à ses yeux, il avait déjà fait un sacré effort en répondant à quelques-unes de ses questions pour ne pas la brusquer. Et franchement, il espérait qu'elle n'allait pas lui faire regretter le fait qu'il ait accepté de l'embaucher. |
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| Sujet: Re: La Belle et le Géant - Christian Lun 27 Fév 2017 - 11:31 | |
| Ces multiples cicatrices n’étaient rien d’autres que des souvenirs. Mais quels souvenirs ? Ceux de batailles perdues ou gagnées trop chèrement ? D’action héroïque, téméraire, des erreurs de jeunesses ? Ce sont là des leçons bien sévères que le commandant a eu. Peut-être est-ce pour ça qu’il est si refermé sur lui-même. Mais il parle aussi du prix de la faiblesse et de l’imprudence. Qu’appelle-t-il faiblesse ? Quelqu’un comme moi, qui refuse de se battre, de s’épandre en violence et qui refuse même de porter une arme. Ou bien quelqu’un qui ne fait pas son métier assez bien et qui en paye des conséquences, comme dans le cas d’un guerrier qui reçoit des cicatrices. Vu sa vision alayienne et de ce que j’ai cru en saisir, ça peut aussi correspondre à quelqu’un qui fuit ses responsabilités. Si c’est ainsi, je ne le décevrai pas.
Quant à l’impudence, je me sens un peu visée. Voyager seule, sans arme et sans défense est clairement stupide mais j’ai retenu la leçon, avec de la chance puisque je n’ai pas de cicatrices pour me le rappeler. J’espère aussi qu’il parle de témérité. Il est très intelligent et doit savoir faire la différence entre courage et folie et surveiller ses hommes en conséquence. J’ai admiré son intervention et le courage de ses hommes bien que le danger ne fût pas grand pour eux. Mais j’exècre ces gens qui sous prétexte de bravoure se mettent en danger pour attirer l’attention. Bien souvent, ils en meurent et quand ils survivent, c’est aux guérisseurs de réparer les morceaux.
Christan ne me parait ni faible ni imprudent. Il est juste et bon, solide telle une Muraille infranchissable. Il se cache derrière son armure, son métier et son devoir pour éviter les remerciements. Il est un exemple de droiture, et je pense qu’il doit être un commandant hors pair et que personne n’oserait le défier. Il m’a accueillie, a pris le temps de me recevoir, de répondre à mes questions, pas toujours très polies, souvent trop curieuse, et m’a offert un poste. J’ai entendu des rumeurs sur un commandant aldarien froid et brutal, mais si Christan est fort et un peu violent dans le combat, il n’est pas froid ni brusque, juste réserver. Cette rumeur ne parle pas de lui et je suis soulagée d’avoir secouru par quelqu’un d’aussi compréhensif.
Merci commandant pour votre temps et pour ma vie. Je ne vous décevrai pas, et vous pourrez compter sur moi aussi longtemps que je travaillerai pour vous. Je n’ai pas tant de préparatif à faire, j’ai déjà toutes mes possessions sur moi. en disant ses mots je tapote doucement ma besace si chère à mon cœur. Mais je vais vous laisser, je vous ai fait perdre assez de temps comme ça. Si vous le permettez, je vais me présenter à vos médecins. Bonne journée commandant. Le gratifiant d’un sourire lumineux et d’un hochement de tête respectueux, je sors de sa tente. Le soleil brille et c’est une belle journée qui continue. J’adresse un sourire au jeune soldat qui m’avait accompagnée jusqu’à Christan et qui semble attendre. Auriez-vous l’amabilité de me dire où je peux trouver les médecins du camp s’il vous plait, je dois intégrer leur équipe. Le jeune homme rougit fortement et propose même de m’accompagner en bégayant. Il ne doit pas voir souvent de jeune fille. Nous profitons du court trajet pour faire connaissance. Il n’est pas aussi fort que le commandant, mais il est gentil. Arrivée à la tente, je l’abandonne pour me présenter à mes nouveaux professeurs. Ils ont tant à m’apprendre.
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