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| Déposer les armes (Pv Ilyanth) | |
| Auteur | Message |
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Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mer 21 Sep 2016 - 12:12 | |
| 20 Septembre
Il s’était rendu au domaine baptistrel il y a peu de temps de cela pour une très bonne raison, profiter des ouvrages militaires que pouvait abriter ce château peuplé par ces bon sangs de mages pacifistes. A se demander d'ailleurs comment un tel ordre arrivait à se financer pour maintenir un tel édifice en sa possession, mais bon… Sans doute que cela devait avoir un lien avec la magie, ou quoi que ce soit du genre.
Mais cela il s'en fichait bien au final, il savait d'ailleurs qu'il faudrait déposer ses armes avant d'entrer au domaine, et c'est ce qu'il fit. Sauf… Pour une hachette qu'il gardait celui-ci par sécurité, après tout Weren détestait l'idée d'être entièrement désarmé, et ce en toute circonstances, et puis les rhapsodien n'allaient pas l'enquiquiner après tout alors qu'il avait fait l'effort de déposer là plupart des autres armes à l'entrée ? Ainsi il se dirigea vêtu de sa lourde armure, et sa hachette vers le domaine qui se rapprochait de plus en plus. Et finit par entrer dans ce dernier, le seul problème étant que maintenant il fallait trouver ce qu'il était venu chercher, et il put vite constater que la bibliothèque de cet endroits était titanesque…
Bien trop pour qu'il perde du temps à chercher par lui même, les rayons étaient à la fois très haut, et très large. Il se mit donc rapidement à la recherche de quelqu'un pouvant l'aider, et tomba assez rapidement sur un elfe qui semblait assez jeune, et qu'il se rappelait avoir déjà vu au protectorat sans le connaître davantage, et qu'il n'hésite pas à aborder alors que son armure grinçait, et que sa hachette à sa ceinture était assez visible. Un elfe assez effémine comme beaucoup d'elfes d'ailleurs, mais autant ne pas trop s'attarder sur ce détail de toute manière, sinon il n'en aurait pas finit...
« Comment te nomme tu ? Si tu n'as rien d'autre à faire baptistrel j'aurai à demander ton aide pour quelque chose si possible. » Essaya t-il de dire conciliant, enfin conciliant à son niveau de Neutralité possible alors qu'il abordait ainsi l'elfe. Après tout il n'avait aucunement envie d'encourager la possible verve arrogante d'une oreille pointue, et il avait hâte de mettre la main sur ces ouvrages au sujet de l'art de la guerre, pas tant car l'art de la guerre alayien n'était pas souvent mieux travaillé que celui armandéen de toute manière, mais car ainsi il pourrait plus aisément comprendre comment les armandéens faisait. Et s'en inspirer pour trouver comment contrer ce genre de stratégie, ou bien assimiler ce qu'il trouvait de bon dedans. Après tout Weren devait se cultiver s'il espérait pouvoir devenir un bien meilleur commandant à l'avenir. Et il était bien décidé à être un chef honorable, compétent, et surtout efficace. Il était un homme militariste qui tenait au fait de faire honneur à son grade, et de vaincre ses adversaires en cas de nouvelle guerre.
Mais cela il dû en faire un peu abstraction lorsque l'elfe eut soudain une manière de réagir curieuse après qu'il l'ait aborder... |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Dim 25 Sep 2016 - 16:11 | |
| La matinée était déjà bien avancée tandis qu’Ilyanth parcourait les couloirs d’une des immenses bibliothèques qu’abritait le domaine Baptistral. Les rayonnages étaient pleins à craquer d’ouvrages poussiéreux renfermant la quintessence de la connaissance du continent d’Armanda. Une odeur de cuir émanait de ses vieux livres et leurs pages jaunies par le temps témoignaient de leur illustre passé.
Fidèle à son habitude, le jeune elfe arpentait ce lieu chaque jour et consacrait des heures entières à la lecture, comme il le faisait depuis son jeune âge. En effet, Aerandir et Niniel, ses parents avaient veillé soigneusement à parfaire son éducation et à lui inculquer l’amour du savoir et de l’apprentissage.
A ses côtés se tenait Lise, une jeune apprentie humaine, à la silhouette menue et dont la chevelure d’un noir de jais était divisée en deux nattes. Cette dernière gardait ses yeux noisette rivés sur son professeur et buvait littéralement la moindre des paroles qu’il prononçait de sa voix douce à l’accent Elfique.
A un moment, le chantefeu s’empara d’un ouvrage dont la solide couverture de cuir était incrustée de lettres d’or et le tendit à la jeune fille :
- Ce livre contient de nombreux enseignements à propos de la magie Elfique et a été rédigé il y a plusieurs siècles par un mage d’exception. Je pense qu’il t’aidera à acquérir une meilleure connaissance de cet Art et à t’améliorer dans ce domaine. Puis voyant que l’Enwr ne réagissait pas et continuait à le fixer avec attention, le baptistrel demanda d’une voix calme et un peu intriguée :
- Euh Lise, est-ce que cet ouvrage te convient ? La brunelle sursauta et ses joues s’empourprèrent légèrement, tandis qu’elle répondait d’un ton un peu embarrassé :
- Il me convient parfaitement ! Merci…pour votre aide…c’est vraiment gentil ! - Ne me remercie pas, cela me fait très plaisir de t’aider et je considère qu’il s’agit de mon rôle de Cawr de répondre à tes questions et de faciliter tes apprentissages, répondit l’elfe avec un sourire chaleureux, en fixant la jeune fille de son regard scintillant. Ensuite, celui-ci ajouta d’une voix plus sérieuse.
- Lise, je voudrais te poser une question, j’ai remarqué que tu étais parfois…distraite pendant mes cours ou que tu…me fixais longuement…Je suis assez préoccupé de la manière dont je dispense mon enseignement et j’ai peur de ne pas être toujours très clair, surtout pour les humains. Est-ce que tu as dû mal à comprendre mon enseignement et c’est la raison pour laquelle tu sembles parfois si perdue et que tu me regardes avec tant d’attention ?
Cette fois-ci le visage de l’apprentie devint cramoisi et elle secoua la tête violemment, faisant virevolter ses tresses fuligineuses :
- Votre enseignement est…très clair ! Ce n’est pas de cela dont il s’agit ! Dans sa poitrine Lise sentait son cœur battre à tout rompre ; comment pourrait-elle expliquer à son Cawr que si elle le contemplait avec une telle fascination, c’était en grande partie en raison de sa beauté Elfique, qui à ses yeux d’humaine semblait irréelle. De plus, il émanait une telle gentillesse et une si grande douceur du chantefeu qu’elle se sentait littéralement fondre de bonheur en sa compagnie. Mais jamais, celle-ci ne pourrait lui avouer de tels sentiments. Que penserait-il d’elle après une telle révélation ?
Neolenn fronça les sourcils d’un air interrogateur avant de poursuivre du même ton patient et bienveillant : - Ah bon ? De quoi s’agit-il alors ? Lise prit une expression catastrophée et s’empara du livre qu’elle serra contre sa poitrine avant de répondre d’une voix hésitante :
- Je….Je préfère ne pas vous le dire ! Je vous en prie, parlons d’autre chose. - Bon, comme tu veux, dit le Cawr en riant et en posant doucement la main sur l’épaule de sa Enwr dans un geste protecteur et amical. Viens j’ai d’autres livres intéressants à te montrer. Mieux valait ne pas brusquer cette apprentie, même si ses réactions semblaient...surprenantes, pensa-t'il. Par ailleurs, il détestait embarrasser autrui et faisait son possible pour que les autres se sentent à l'aise et épanouis en sa présence.
Ensuite, ils se rendirent tous les deux dans une autre partie de la bibliothèque où étaient entreposés des ouvrages rares et d’une grande qualité. Alors qu’Ilyanth parcourait des yeux les rayons à la recherche des précieux documents, il entendit le grincement d’une armure et aperçut la forme massive d’un homme d’arme. Visiblement, ce dernier l’avait également remarqué et s’avança dans sa direction d’une démarche rapide et autoritaire.
Le jeune elfe le dévisagea avec attention, cette silhouette lui était familière, sans compter que sa tenue guerrière évoquait un militaire de haut-rang. En fouillant dans les tréfonds de sa mémoire, le chantefeu se remémora avoir croisé cet individu lors de son séjour à Sandur, dans le protectorat. Il s’agissait d’un haut gradé Alayien et son nom allait probablement lui revenir. Le soldat le questionna pour connaitre son nom d’un ton un peu rude et bourru, bien qu’il paraisse faire des efforts pour se montrer affable.
- Mon nom est Ilyanth Neolenn et je suis baptistrel chantefeu. De quelle manière puis-je vous octroyer mon aide ? demanda l’elfe avec toute l’amabilité et la gentillesse qui le caractérisait, en adressant un sourire amical au militaire.
Soudain, ses prunelles bleu-vert tombèrent sur….une hachette que l’humain portait à sa ceinture et s’écarquillèrent, tandis que son visage se décomposait de peur. Sans pouvoir se retenir, Neolenn poussa un cri de frayeur, retentissant, qui résonna dans tout le couloir de la bibliothèque. Et sans demander son reste, il se sauva pour se cacher derrière le coin d’un rayonnage qui se trouvait quelques mètres plus loin. Lise qui attendait à l'entrée de la pièce, arriva en courant et aperçut Ilyanth recroquevillé et tremblotant dans un coin et au bout du couloir, un homme en armure…avec une hachette à sa ceinture.
- Hé vous là-bas ! Qu’est-ce que vous avez fait à mon maitre ? En plus, les armes sont formellement interdites dans l’enceinte du domaine, dit-elle en marchant vivement en direction de Christan et en pointant un doigt accusateur vers l’objet du délit.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mar 27 Sep 2016 - 11:25 | |
| Christan s'était apprêté à répondre à l'elfe qui se comportait pour le moment de manière supportable, oui il s'était apprêté à lui répondre à cet elfe à la manière d'être typiquement baptistrel, à lui dire pourquoi il se trouvait là en vérité. Mais il n'eut visiblement pas le temps de le faire que l'elfe eut une réaction tout à fait étrange en regardant sa hachette, une réaction si disproportionnée que Weren ne manqua pas de le regarder avec une surprise totale. Une réaction si intense que Christan se demandait si cet elfe n'exagérait pas au début, mais il dû constater assez rapidement que non ce n'était pas de la plaisanterie...
Déjà rien qui les yeux que l'elfe avaient fait en regardant la hachette étaient surprenant, mais son cri de terreur qui n'avait à rougir aucunement devant celle d'une princesse en détresse le fut encore plus. Sans oublier de mentionner que le chantefeu s'était enfui tout à coup pour se cacher derrière les rayonnages d'une bibliothèque, mais par le Néant qu'est-ce qui clochait avec ce rhapsodien ? Ce n'était pas une arme avec leurs abondance sur tout ce continent qui l'avait effrayé tout de même !?
« Qu'est-ce que j'ai fait à ton maître ? C'est plutôt à toi de me le dire car je ne comprend pas ce qui vient de se passer. » Répondit-il ensuite grave à la gamine qui venait de l'accoster d'un air accusateur, et qui était disons trop téméraire pour son propre bien vu que la logique aurait voulu qu'elle soit très intimidée au moins par le colosse auquel elle s'adressait. Et il se contenta au passage pour éviter que l'elfe récidive dans sa panique de ranger sa hachette dans sa sacoche magique qu'il avait normalement prévu pour transporter une bombe magique histoire de ne plus avoir d'armes sur soit. Ce avant de s'approcher l'elfe qui était dans une position comme dire… Pitoyable, et de regarder si ce dernier allait se remettre, ou non avant de dire d'un ton grave au chantefeu.
« Qu'est-ce qui t'arrive l'elfe ?! On croirait que tu vient d'apercevoir Vraorg le blanc en personne. » Décidément il ne comprendrait jamais rien à la manière de pensée, et d'être de ces baptistrels. A croire décidément que ces derniers avaient un talent pour être étranges. Dans tout les cas Weren ne savait pas trop quoi faire, et se contenta donc d'attendre de voir si l'elfe se reprenait un peu… Sinon il envisagerait par exemple de secouer l'autre jusqu'à ce qu'il se ressaisisse, mais cela autant l'éviter car ce n'était pas forcément une bonne idée. Ou peut-être de l'eau glacée qui sait ? A voir, mais en tout cas c'était bien la première fois qu'il voyait un elfe dans un tel état après avoir simplement vu une arme, et en plus juste une petite hachette...
C'était presque à se demander quel autre genre de bizarrerie il restait à rencontrer par ici ? Il ne savait pas, mais en attendant que l'elfe se réveille de son traumatisme il décida de ne rien faire. Pour éviter d’aggraver les choses par exemple, de plus s'il avait besoin de soins pourquoi la gamine n'allait-elle pas chercher l'un de ses collègues ? Mais en même temps en vérité cela ne l'étonnait pas dans cet ordre qui avait créer une bizarrerie comme Dawan Sywel que d'y voir des réactions si étrange de la part des maîtres baptistrels, et ce pour des détails insignifiants de plus... |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Ven 30 Sep 2016 - 22:04 | |
| Ilyanth se tenait, dissimulé et en partie recroquevillé derrière un rayonnage, croulant sous le poids d’ouvrages et de parchemins poussiéreux. Dans sa poitrine, son cœur battait à tout rompre, en raison de l’effroi suscité par la vision de cette chose monstrueuse. Une arme. Un objet abominable destiné à blesser et à tuer autrui, choses qu'il haïssait par dessus tout. Il croyait le domaine Baptistral sûr et exempt de la souillure du mensonge, de l’ignominie du meurtre et de la violence, mais la vue de cette hachette venait de lui rappeler que dans le monde extérieur, de telles infamies existaient.
L’elfe tentait de contrôler les émotions qui le submergeaient, telles les vagues d’un océan déchaîné, déferlant et détruisant une digue trop fragile. Il lutta pour reprendre le contrôle de lui-même et empêcher son corps de trembler comme une feuille morte. De plus, il se sentait de plus en plus mal, nauséeux et l’esprit hagard. C’était la première fois que le chantefeu revoyait une arme, depuis la terrible bataille de Sandur, dont les images cauchemardesques de mort et de destruction le hantaient encore, et où celui-ci avait failli perdre la raison. De toute son âme, il avait espéré ne jamais se retrouver en présence de tels « immondices », même s’il savait que c’était pratiquement impossible, à moins de demeurer à jamais dans l’enceinte sacrée du domaine. Mais visiblement, même ici, le Cawr n’était pas en sécurité, ni préservé de la vision d’objets lui rappelant l'atrocité de la guerre…
Neolenn respirait difficilement et il sentait sa peau dorée, déjà très chaude en temps ordinaire, s'enflammer davantage sous l’effet de sa nervosité. Il posa la main sur sa poitrine, tentant de calmer les palpitations de son cœur qui battait aussi vite que les ailes d’un oiseau apeuré.
A travers cette brume de frayeur, une voix familière lui parvint; c'était celle de Lise, en train d’apostropher cet étrange colosse en armure qui s’était permis de briser la sérénité et la pureté de ce havre de paix, en y introduisant un objet interdit.
Mais loin de se laisser intimider, le militaire répliqua d’une voix grave et manifesta son étonnement quant à la scène incongrue qui venait de se dérouler sous ses yeux. Ne sachant quoi répondre, la jeune apprentie se sentit rougir violemment et sembla soudain prendre conscience de la montagne de muscles, en armure étincelante, qui se tenait face à elle.
- C’est-à-dire…Je ne sais pas ce qui s’est passé…Je l’ai entendu crier et j’ai supposé que vous lui aviez fait quelque chose, dit-elle intimidée, en baissant le regard vers le sol. Il allait parfaitement bien avant…de vous voir.
Puis, Christan s’adresse au baptistrel attendant d’avoir une explication quant à cet « incident ».
Ilyanth restait prostré et dissimulait sa tête entre ses mains, paraissant toujours en proie à la frayeur la plus totale. Au bout de quelques minutes, il parvint à articuler d’une voix faible, tout en évitant de regarder dans la direction de son interlocuteur : - Cette….chose…immonde…est-ce qu’elle a…disparu ? |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Dim 2 Oct 2016 - 13:33 | |
| Par le Néant il ne se doutait vraiment pas qu'un elfe pouvait, enfin même un elfe baptistrel être aussi fragile moralement. Comment pouvait-on paniquer autant après tout pour une chose qui était le quotidien des armandéens, et alayiens d'une certaine manière ? Les hommes avec des armes on en voyait partout d'une certaine manière, et ce même dans les campagnes, et les villes. Notamment les patrouilles de gardes urbains, et ruraux qui pourtant ne sont pas censés être un danger pour les honnêtes citoyens. A croire presque que cet elfe n'était jamais sortit du domaine baptistrel, ou des montagnes elfiques où là en effet la probabilité de croiser une arme, même à la ceinture d'un garde est bien plus faible qu'ailleurs.
Il était donc sceptique quand à ce qui venait de se passer, et se posait sérieusement beaucoup de questions, et la gamine venant l'apostropher n'était pas vraiment là pour l'aider à y répondre visiblement de ce qu'il entendit. Ah les baptistrels… Il allait véritablement finir par penser que ces derniers étaient des cas désespérés, quoique il le pensait déjà d'une certaine manière donc c'était trop tard.
« Il y a de quoi se poser des questions, il n'avait pas peur de moi quand il m'a vu, et quelques secondes après sans que je fasse rien il panique comme si j'étais venu mettre son domaine à feu, et à sang. » Dit-il d'une voix grave à la fillette qui semblait tout aussi perdu que lui, par le Néant ! On n'allait pas en plus dire que c'était sa faute alors qu'il n'avait en pratique rien fait ? Il y aurait de quoi se poser des questions sinon...
Et il s'intéressa donc au baptistrel qui se donnait des airs d'enfants apeurés qui avait peur qu'un loup le mange ou quelque chose du genre. A se demander presque si ce dernier n'était pas aussi gamin que son air jeunot en donnait l'impression d'ailleurs...
« Oui. » Se contenta t-il donc de répondre à l'elfe comme pour le motiver à se reprendre. « Tu te relève maintenant ? » Ce aussi car il ne savait pas vraiment quoi faire pour que l'autre se reprenne, à croire presque que cet elfe avait vu la chose la plus traumatisante qui soit. Enfin en somme Christan devait attendre que l'elfe se reprenne, et il devait avouer que cela commençait déjà à l'irriter car l'alayien n'était pas non plus l'homme le plus patient qui soit. Enfin en somme tout ce qu'il pouvait faire c'était attendre longuement que l'elfe se reprenne, à se demander presque d'ailleurs s'il n'allait pas finir par le laisser planter là... |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mar 4 Oct 2016 - 18:50 | |
| La voix d’Ilyanth tremblait lorsqu’il demanda au militaire si l’arme que celui-ci portait à la ceinture avait disparu. De plus, l’elfe n’était même pas parvenu à prononcer ce mot honni tant la simple évocation de ces engins de tuerie affolait son cœur. Il demeura immobile attendant la réponse de l’homme d'armes et n’osant guère se retourner par crainte que son regard pers ne soit de nouveau souillé par la vue d’une telle immondice.
Trop de sang avait coulé et trop de violence s’était déjà abattue sur Armanda pour en plus introduire de tels objets à l’intérieur d’un temple sacré dédié au savoir.
Enfin après un temps qui lui parut interminable, l’Alayien répondit d’une voix où transparaissait l’agacement que l’arme avait disparu, au grand soulagement de Neolenn qui ne put s’empêcher de pousser un grand soupir de soulagement. Puis prudemment, il osa se retourner et tomba d’abord sur la figure décomposée de Lise, dont les prunelles smaragdines exprimaient l’inquiétude et la compassion, avant de se retourner en direction du haut gradé.
- Je m’excuse pour ce regrettable incident…c’est que…voyez-vous…depuis la bataille de Sandur, je ne suis plus capable de souffrir la vue de ces….
Le chantefeu dont la voix douce tremblait sous l’effet de la nervosité, s’arrêta un bref instant et respira un bon coup, pour se donner le courage de poursuivre.
- Objets destinés à la guerre. Les voir ou même évoquer leurs noms provoque chez moi de véritables attaques de paniques et une série d’autres désagréments un peu long à détailler.
Ensuite, le baptistrel fixa Christan, dont le visage était entièrement dissimulé sous la chape d’acier de son heaume, et lui dit d’un ton qui se voulait ferme, mais demeurait mal assuré étant donné sa récente frayeur.
- Euh, en plus les « choses qui servent à faire la guerre » sont interdites dans l’enceinte du domaine. Pourquoi ne l’avais vous pas laissée à l’entrée ? Après cela, le Cawr sentant que les battements de son cœur reprenaient un rythme normal décida de s’enquérir de nouveau de la raison pour laquelle le soldat en armure l’avait interpellé quelques instants auparavant.
- Je crois que vous aviez sollicité mon aide…avant que…Enfin soit, que puisse-je faire pour vous ? demanda l’elfe de sa voix cristalline et chaleureuse, avec un léger sourire sur les lèvres. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Jeu 6 Oct 2016 - 16:08 | |
| Par le Néant est-ce que ce genre de problème mental ne se guérissait pas ici ? On était au sein du sanctuaire des soit disant plus grande mage guérisseurs de ce continent, et on allait lui dire que non ce genre de choses ne se guérissait pas par ici ? Weren avait vraiment au fond envie de penser au ridicule de la chose, mais se contenta de se taire à ce sujet-ci après tout sinon ça allait finir en débat interminable connaissant les baptistrels. Un débat plein de bien pensance écœurant.
Mais en tout cas il avait donc été obligé de ranger son arme, et se retrouvait maintenant désarmé d'une certaine manière pensa t-il avec agacement, quoiqu'un Christan Weren sans arme avec ses gantelets en fer pouvait sans doute rester très dangereux tout de même. Un coup de poing de sa part avec un gantelet ne devait pas être loin de la force d'un coup de masse après tout. Néanmoins cela restait tout de même moins percutant à ses yeux que sa bonne vieille hache…
Mais bon sinon l'elfe sembla enfin se reprendre ! Pas trop tôt car franchement Weren commençait à se demander s'ils allaient y passer la journée à force…
« Ces choses comme tu le dit sont quand même très courante sur ce continent, ne serait-ce que parmi les patrouilles de gardes censées maintenir l'ordre. » Répondit-il donc direct au baptistrel qui avouait ne pas pouvoir souffrir de la vue des armes. Ainsi Weren lui précisa bien que cette peur serait très gênante vu que les armes ne sont pas choses rares sur Armanda.
Et à la manière dont il regardait Ilyanth on pouvait sentir que Weren aussi était un homme qui avait vu beaucoup d'horreur, et qu'il avait été marqué par les innombrables guerres auxquelles il avait participé, mais cela bien différemment du baptistrel. Ce alors que Weren finit par répondre au sujet du fait qu'il avait emmené une arme ici alors qu'il aurait dû la ranger à l'écart du domaine notamment.
« Tu veux que je me justifie ? Pourquoi je le ferai? De un ne va plus me voir armer de sitôt de un, et de deux je n'en vois pas l'utilité. » Répondit-il donc assez grave au baptistrel après que ce dernier ait posé cette question. Visiblement Weren ne semblait pas être du genre à aimer se confier après tout. Et sur ce il reprit au sujet au sujet de ce qu'il était venu faire ici...
« Un enwr que j'avais rencontré à Aldaria m'avait confirmé que l'on pouvait trouver des ouvrages de types dans vos bibliothèques, j'étais donc venu quérir des ouvrages de... » Il fixa l'elfe quelques instants avant d'ajouter, ensuite. « Oublie, j'irai demander cela à un autre baptistrel. Néanmoins tu peux bien me rendre un service si tu as du temps devant toi. Mais je préfère pour cela que personne d'autre n'entende ce que je vais te demander... » Acheva t-il donc impassible sans regarder la filette, mais en évoquant par ces quelques propos qu'il n'avait pas vraiment envie que quelqu'un en dehors d'Ilyanth entende ce qu'il allait demander, il invitait donc Ilyanth à dire à la gamine de prendre congé. Ce au lieu de le faire lui-même au risque de l'effrayer bien entendu. |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mar 11 Oct 2016 - 20:31 | |
| Ilyanth sentit le calme le gagner et les battements de son cœur s’apaiser après que le haut gradé ait confirmé la disparition de l’arme. Certes, elle se trouvait probablement à l’intérieur d’une sacoche mais au moins, elle était dissimulée à sa vue et ne risquait plus de provoquer d’attaque de panique chez lui. Le chantefeu laissa échapper un soupir de soulagement et son attention se reporta sur l’homme qui se trouvait en face de lui.
Ce dernier n’hésita pas à manifester sa perplexité face à sa peur des armes et Neolenn perçut de l’agacement dans sa voix. Cependant, cela n’était guère étonnant car la plupart des individus sur Armanda portaient des armes et la violence régnait en maître à l’extérieur du domaine…
Cette pensée attrista Ilyanth et un frisson lui parcourut l’échine à cette idée ; hélas, il s’agissait de la dure réalité, bien que son existence protégée à l’intérieur du domaine et des cimes elfiques lui permette de l’occulter dans une certaine mesure. Les superbes prunelles aigue-marine de l’elfe dévisagèrent le mystérieux visiteur, enfermé dans la prison d’acier que représentait son armure. Le Cawr songea avec amusement que s’il se trouvait à sa place, celui-ci aurait déjà suffoqué ou fait une crise de claustrophobie. Comment faisait-il pour supporter un tel amas de métal sur son corps ?
Le jeune elfe appréciait bien trop la sensation de l’air frais et du vent sur son visage ainsi que la douce caresse des rayons du soleil pour imaginer pouvoir s’en priver, même quelques heures. Toutefois, l’humain devait avoir de bonnes raisons d’agir de la sorte et il n’était pas dans les habitudes du baptistrel de juger les gens sans les connaitre. Aussi demeura t ’il calme et à l’écoute de la requête de Weren.
- J’ai conscience que ma peur de ces « choses » doit paraitre vraiment incongrue dans un monde aussi violent que le nôtre mais c’est l’une des séquelles que je dois à la bataille de Sandur…Pour l’instant, je n’ai trouvé aucun moyen de guérir ces vieilles blessures et je dois vivre avec…J’essaye juste d’éviter tout ce qui pourrait me rappeler les atrocités de la guerre, dit Neolenn d’une voix calme où transparaissait une pointe de mélancolie.
Quand ce dernier interrogea Christan pour savoir pourquoi celui-ci n’avait pas déposé son arme dans le râtelier prévu à cet effet à l’entrée, l’homme répondit d’un ton grave et bourru, préférant éluder la question et ne pas justifier son attitude.
- Très bien, répondit Ilyanth avec la même douceur dans la voix, c’est juste que nulle violence n’est admise au sein du domaine, est-ce que vous le saviez ?
Ensuite, le militaire s’empressa de lui faire part de la raison pour laquelle il se trouvait dans ce lieu et lui expliqua rechercher des ouvrages de…Soudain, celui-ci s’interrompit et déclara préférer demander à un autre baptistrel.
Le cawr grimaça lorsqu’il comprit à quel type d’ouvrages Weren faisait allusion et il jugea également préférable que l’homme fasse appel à quelqu’un d’autre. Ilyanth était bien la dernière personne à qui demander un tel renseignement, d’autant plus que même auparavant il n’était pas intéressé par de tels livres.
- Je crois en effet qu’un autre baptistrel pourrait mieux vous renseigner s'il s'agit bien des livres auxquels je pense, dit-il d’un air malicieux avec un léger sourire sur les lèvres.
Au moment où le chantefeu s’apprêtait à prendre congé et à repartir avec son apprentie, Christan lui demanda si celui-ci était prêt à lui rendre un service….Mais avant de lui révéler ce donc il s’agissait il préférait qu’ils soient seuls à seuls afin d’en garantir la confidentialité.
Bien qu’intrigué par l’étrange attitude du militaire, Ilyanth se tourna en direction de sa enwr et lui dit calmement :
- Lise, est-ce que tu veux bien nous laisser un moment, je te rejoindrai dès que j’aurai terminé de discuter avec ce monsieur.
La jeune fille parut hésiter et ses yeux noisette allaient successivement de l’elfe à cet étranger, comme si elle ne savait pas quelle décision prendre. Pour la rassurer, Neolenn posa délicatement sa main sur son épaule et lui murmura à l’oreille de ne pas s’inquiéter et que tout irait bien. Finalement Lisa obtempéra et quitta la salle, bien que la perplexité et l’inquiétude se lisent sur son visage juvénile. - Voilà nous sommes seuls à présents que puis-je faire pour vous ? murmura le Cawr sur le ton de la confidence. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Jeu 13 Oct 2016 - 12:31 | |
| Visiblement les choses commençaient à redevenir a peu près normale, enfin ce qui était normal avec des baptistrels, à croire décidément que ces derniers étaient plus qu'à part du reste de la population dans biens des domaines. En vérité Christan se demandait même assez souvent si ces mages chanteurs n'étaient pas un peu déconnectés de la réalité de bien des manières. A toujours suivre leurs idéaux bien pensants sans forcément agir concrètement, enfin d'après lui.
Quand à la violence ce n'était pas qu'elle régnait en maître sur tout armanda, mais avoir une arme sur soit était assez commun dans les faits, après tout les gardes assurant la paix civile devaient bien avoir de quoi se défendre ! Et les dernières années avaient apprises la prudence à la population civile…
En somme oui une arme était assez courant en dehors de ce domaine, après ce n'était pas forcément des armes de guerres du genre de celles que Weren utilise. Tout le monde n'avait pas après tout une épaisse armure comme Christan Weren, sinon ça ce saurait… Et tout le monde n'avait pas en permanence des haches de guerres totalement aptes à tuer quelqu'un en combat. Et d'ailleurs cela ne le mettait pas à l'aise de ne pas avoir une arme à portée de main. Bon certes il avait toujours ses mains, et sachant sa force physique, et le fait que ces dernières étaient recouvertes de gantelets d'acier cela pouvait faire des armes très honorables, mais tout de même rien ne valait une hache à ses yeux…
Quand à la façon dont le baptistrel le dévisagea on pouvait dire que Weren y était assez habitué d'une certaine manière donc il ne le remarqua pas trop dans les faits. Quand à lui il pouvait se demander par contre comment un elfe pouvait se vêtir de façon aussi légère, en plus d'une manière qui mettait encore davantage en avant le côté efféminé des elfes pensa t-il en regardant son interlocuteur.
Quand à la justification de l'autre au sujet de sa peur des armes, Weren supposait que cela était disons logique, mais bon. Lui il avait bien vu des armes toute sa vie, et ce utilisé de diverses manières sans jamais être traumatisé à ce point. A croire décidément que c'était donc une question de force d'esprit, et de sensibilité de caractère… Weren se contenta donc d'y répondre d'un voix grave.
« Se confronter à ses peurs de manière croissante est la meilleure manière de lutter contre elle pourtant, mais soit, je suppose que pour un mage chanteur ça ne doit pas être une peur handicapante. » A sa manière de parler on sentait qu'il n'était pas spécialement admiratif des baptistrels, même s'il n'était pas non plus du genre à le détester. En faîte il avait l'air assez neutre, voir indifférent à cet ordre.
Et par la peste est-ce que tout les mâles elfiques baptistrels devaient s'amuser à parler comme des mères avec une voix qui transparaissait toujours la douceur, et la mélancolie ?! A ce qu'il sache il n'avait rien fait pour qu'on lui parle ainsi, et c'était tout simplement gênant dans les faits. Mais bon Weren prit sur lui, et répondit simplement.
« Tu sais qu'avec mes poings je peux tuer quelqu'un presque aussi facilement qu'avec ma hache ? Me faire retirer mes armes ne changera pas grand-chose à ma dangerosité. Tu ne peux que me faire confiance dans les faits, pas vraiment me rendre inoffensif. » Souligna t-il néanmoins du ton du constat à l'elfe.
Après tout Weren était visiblement une montagne de muscle, s'il n'était pas spécialement grand il était particulièrement épais tout de même. Il n'avait peut-être pas la taille d'un glacernois, mais un glacernois ne pouvait pas que très peu se vanter d'avoir une musculature aussi épaisse que celle de Christan. Et cela était visible que du côté des humains il devait être dans le haut du panier côté force physique, et puissance brute…
« Oui c'est bien ces livres là. » Se contenta t-il ensuite de répondre d'un ton détaché à l'elfe qui lui parlait de manière malicieuse, visiblement Weren ne voulait pas de la complicité dont essayait de faire preuve l'elfe à son égard. Pourquoi ? Probablement car l'autre lui semblait tout à coup bien trop chaleureux, bienveillant, et tout ce qui pourrait gêner un alayien comme lui.
Et sinon l'elfe fit bien de dire à son élève d'aller voir ailleurs car cela facilitait les choses pour Weren quand à ce qu'il allait demander pour la suite, même si franchement ce dernier avait du mal à se dire qu'il allait devoir le demander à un elfe baptistrel. Mais dans les faits il n'y aurait simplement pas de meilleure personne à qui demander ça, les baptistrels étaient après tout si bien pensant qu'au moins on pouvait occulter les possibilités de moquerie, et traîtrise de leurs parts.
Weren regarda silencieusement l'elfe pendant quelques secondes en regardant s'il n'y avait personne dans les environs, avant de reprendre calmement quand la gamine était enfin partit.
« J'avais entendu dire que les baptistrels sont assez doués en art, et donc en sculpture. » Par le Néant cela était si difficile de formuler ce qu'il allait demander qu'il commençait à faire des ronds de jambes pensa t-il avant de prendre le taureau par les cornes, et de demander directement à l'elfe. « Je m'intéresse à la sculpture que ce soit sur argile, sur bois, ou sur pierre, et j'aimerai bénéficier de conseils pour m'améliorer de la part de quelqu'un de compétent en ce domaine. Et que cela reste entre nous bien entendu. » Il voyait déjà venir le probable sourire ravi, et combien irritant de l'autre, mais bon au moins cela signifierait que l'elfe acceptait sa demande, il ne restait donc qu'à entendre de voir si en effet l'elfe allait en effet accepter de faire part de conseils au sujet de la sculpture à Weren. |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Sam 15 Oct 2016 - 22:13 | |
| Après qu’Ilyanth ait évoqué sa phobie des armes et les douloureuses circonstances qui y étaient liées ; Weren se contenta de répondre d’une voix grave, dans laquelle nulle émotion ne transparaissait, que la meilleure manière de lutter contre ses peurs était de les affronter. Cependant, il crut bon d’ajouter qu’une telle crainte ne devait pas se révéler particulièrement handicapante pour un mage-musicien.
Neolenn garda le silence, l’écoutant attentivement et méditant sur ses propos. Depuis cette sanglante bataille de Sandur qui avait vu tant de morts, le glaçant d’effroi et faisant voler en éclat son fragile univers intérieur, une irrépressible angoisse l'habitait…Brièvement, il se remémora le sable doré du désert recouvert d’un linceul écarlate en raison des océans de sang qui s’y étaient écoulés…
Depuis ce jour funeste, l’elfe avait tout fait pour chasser ces souvenirs tragiques de sa mémoire et éviter la moindre pensée s’y rapportant. Hélas, parfois ces visions cauchemardesques revenaient le hanter jusque dans la béatitude du sommeil. Néanmoins, les paroles de l’Alayien l’avaient troublé car même s’il savait que les cicatrices laissées par la guerre ne disparaîtraient jamais totalement, il espérait que le temps souverain parviendrait à les estomper un jour…
Avait-il raison de se protéger en se réfugiant dans le cocon que représentait le domaine Baptistral ? N’était-ce pas une fuite vaine ? Après tout, la guerre, la violence et la mort existaient et fermer les yeux, en espérant ne pas les voir ne les feraient pas disparaître pour autant, comme par enchantement.
Manquait-il donc autant de courage pour éviter toute confrontation avec l’objet de sa peur ? Peut-être était-il encore trop tôt et qu’il ne se sentait pas prêt à les affronter de nouveau…
Ses lippes rosées esquissèrent un sourire triste et il répondit d’un ton calme :
- Je pense que vous avez sans doute raison mais pour l’instant, je ne sens pas encore capable de surmonter mes frayeurs, car elles m’évoquent trop de mauvais souvenirs, de douleurs…Peut-être que quand le temps aura fait son œuvre, je serai prêt à y faire face et à me débarrasser de mes vieux démons. Mais effectivement, cette phobie n’est pas trop handicapant pour un baptistrel, cela aurait été bien plus embarrassant si j’avais été un guerrier, termina t ‘il avec une lueur espiègle dans le regard.
Gardant son sérieux, Christan crut bon de préciser que même désarmé, il demeurait un puissant adversaire et que ses poings constituaient à eux-seuls une arme redoutable.
- C’est vrai, admis Ilyanth, mais j’espère que vous n’en userez pas…Pour nous les Baptistrels, la souffrance et la mort constituent une chose effroyable, pas seulement à cause de nos principes moraux mais aussi car nous pouvons ressentir cette douleur dans notre chair à travers les vibrations du monde. Voilà pourquoi, cela nous est si difficile à tolérer et que nous demandons à nos invités de venir en paix.
Lorsque le Cawr évoqua certains ouvrages, en tentant d’user d’un peu d’humour afin de dérider l’homme au masque de fer, ce dernier demeura impassible et se contenta de répondre d’une voix neutre qu’il s’agissait bien de ceux-là.
Neolenn ne s’offusqua pas de cette indifférence, qui pouvait presque passer pour de la froideur et conserva son attitude avenante et chaleureuse, fidèle à son tempérament. Dès après, le militaire l’informa qu’il désirait faire part d’une requête, mais avant d’aller plus loin dans ses explications, il demanda à s’entretenir seul à seul avec le Baptistrel. Bien qu’un peu étonné par tant de mystère, le chantefeu accepta de congédier son apprentie afin d’écouter ce que Christan avait à lui dire. Après un instant d’hésitation, la jeune fille décida de s’éloigner à contrecœur.
Une fois en tête à tête avec le jeune elfe, Weren resta silencieux un très bref instant, balayant les lieux du regard afin de s’assurer que nul n’entendrait leur conversation. Ensuite, il expliqua à son interlocuteur son intérêt pour la sculpture et son désir d’obtenir des conseils de la part d’une personne compétente. Bien entendu, celui-ci demandait la plus grande discrétion à ce propos.
Ilyanth le fixa en arborant une expression de légère surprise car il ne s’attendait pas à une telle requête. Au début, il s’était imaginé que le haut-gradé désirait s’entretenir d’un sujet plus sérieux, comme la maladie d’un proche. Mais après tout, pourquoi pas, Neolenn possédait de grandes connaissances dans le domaine des arts, notamment la sculpture, et pourrait lui venir en aide.
- Ah oui ? Il s’agit simplement de recevoir des conseils en sculpture ? Très bien, dans ce cas je me ferai un plaisir de vous dispenser mon savoir…Puis, il ajouta en riant d’un rire cristallin.
- N’ayez aucune inquiétude, je garderai le secret, d’ailleurs mon serment m’interdit de mentir.
Après cela, le chantefeu invita Christan à le suivre à l’extérieur de la bibliothèque et le mena jusqu’à un petit bâtiment de marbre blanc, au toit recouvert de tuiles bleues et décorées de motifs floraux et elfiques. Ilyanth prit une clé en or qui se trouvait dans sa poche et ouvrit la porte, dévoilant une salle spacieuse. A l’intérieur, d’innombrables sculptures se trouvaient entreposées ; la plupart étaient réalisées dans le style artistique Elfique ou humain et représentaient des animaux, des oiseaux, des humains, des elfes ou différents motifs runiques ou végétaux. Les diverses œuvres étaient en marbre, pierre, bois, verre et même en cristal. L’elfe pénétra à l’intérieur et invita l’Alayien à faire de même avant de refermer la porte.
- Voici l’un des ateliers de sculptures où j’entrepose les travaux de mes Enwrs. Je suis le seul à avoir la clé et personne n’y vient sans mon autorisation. Ici nous seront à notre aise pour discuter de sculpture et que je vous donne des conseils. Dans le domaine Artistique, rien ne vaut la pratique et je pourrais mieux vous conseiller en vous montrant les gestes techniques ou en observant votre manière de sculpter pour éventuellement corriger vos erreurs. Qu’est-ce que vous en dites ? Etes-vous débutant ou déjà bien avancé ? De quels conseils avez-vous besoin pour le moment ? |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Lun 17 Oct 2016 - 11:15 | |
| Weren avait vécu une existence entière dédiée à la violence, et au sang. Une vie de combat, et de discipline. Une vie de force, une vie impitoyable où la pitié n'avait pas sa place, autant de sa part que de celle de ses ennemis. Il s'était battu dans bien plus de guerre que là plupart des armandéens toutes races confondus avaient pu vivre eux qui avaient goûte à un millénaire de paix dans le cas des elfes, si ce n'est plus. Il était un homme dur, forgé comme l'acier par la bataille et la douleur.
Il avait tué à de nombreuses reprises, fait couler le sang de nombreuses manières pour que ce ne soit pas son qui coule. Ses adversaires avaient étaient de toutes sortes, mais au final toujours leurs avait-il survécu, et par la même vaincu. Car le seul moyen de vraiment vaincre quelqu'un comme Weren c'est de le tuer, ce que personne n'avait encore fait.
Et aujourd'hui après une vie entière de guerre il devait maintenant vivre pendant cette période de paix qui s'était annoncée, sur un continent qui était sa nouvelle terre, mais qui ne l'avait pas vu naître. Et il se retrouvait aujourd'hui en un lieu représentatif de cette paix qu'il n'avait véritablement pas connue auparavant. A parler à un de ces baptistrels qui se faisaient tant défenseurs de cette paix, disaient qu'il fallait déposer les armes, que l'amour et l'harmonie devait régner...
Ces derniers se doutaient-ils seulement à quel point il était dur à un homme de déposer les armes après avoir vécu avec? Qu'il était difficile de s'ouvrir à son prochain lorsque ce dernier avait été auparavant vôtre ennemi? Et surtout que la paix n'était pas forcément simple à vivre pour celui qui ne l'a jamais connus...
Et c'est l'homme forgé par la guerre qu'il était, et celui qui avait appris à maîtriser ses peurs qui finit par répondre d'une voix grave à l'elfe.
"La peur est ce qu'elle est. Elle est instinct qui veut nous asservir, instinct qui veut faire de nous son pantin. Et si ton désir est de rester pantin de ta peur pour le moment soit, il est toujours plus facile après d'être esclave de soi-même que maître je suppose." Des paroles dures, mais vraies. Il faisait un constat direct, et sec après tout. L'elfe se tenant devant lui était esclave de ses peurs, et ces dernières l'empêchaient d'être maître de lui-même, et de son destin. Christan le lui faisait donc remarquer ceci car il trouvait en effet vain de rester esclave de soi-même, et aussi car l'air espiègle de l'elfe le mettait mal à l'aise, et qu'il avait préféré éviter de rester silencieux à cela.
Car par le Néant Weren était mal à l'aise avec les démonstrations de chaleurs, et de bonté désintéressés à son égard. Il n'y était pas habitué, et ne savait pas comment réagir à cela, ce d'autant plus avec l'un de ces baptistrels capable de lire dans vôtre être, et vôtre passé de ce qu'il avait entendu.
"Il n'y aucun intérêt à se battre ici de toute manière." Répondit-il ensuite parfaitement sérieux au sujet du fait qu'il n'allait pas se battre ici, ce après que le baptistrel lui ait longuement expliqué pourquoi les siens détestent cela. Une existence vraiment à des kilomètres de celle qu'avait vécu Weren. Elle devait être bien belle la vie baptistrelle pensa t-il avec ironie. Et il aurait parié qu'il y a presque 30 ans de cela pendant que lui travaillait dans une mine étouffante, et poussiéreuse pendant son adolescence, cet elfe pour sa part devait jouer avec ses amis baptistrels, ou avec des lapins en parfaite insouciance. Rien que cette pensée là le rendait amer.
Mais à cela il tâcha de ne pas trop y penser maintenant qu'il se trouvait en tête à tête avec cet elfe. Et par le Néant il n'apprécia pas vraiment l'air de surprise de l'autre, visiblement il avait dû penser que Weren allait probablement demander bien autre chose. Mais bon ce dernier se dit que c'était compréhensible probablement, et qu'il valait mieux faire un effort vu que l'elfe accepta la proposition. Ainsi il retint un soupir pour dire de sa voix grave...
"Oui il s'agissait simplement de cela." Et bien entendu il n'avait pas forcément envie que la chose s'ébruite trop. En vérité il n'y avait pas de honte à cela, mais Weren n'était tout de même pas à l'aise. A l'idée que cela s'ébruite, sans doute qu'il n'aimait pas se dévoiler comme ça à des inconnus.
Et le rire cristallin de l'elfe ne manqua d'ailleurs pas de légèrement le rendre perplexe alors qu'il se contenta de hocher légèrement, et simplement la tête quand l'elfe affirma qu'il saurait garder le secret. Bien...
Weren suivit dans le rhapsodien calmement jusqu'à un bâtiment en marbre blanc de facture elfique visiblement. A se demander si c'était l'elfe se tenant devant lui qui avait choisit la décoration pensa t-il, même si en vérité il s'en fichait assez. Mais il se fichait bien moins des sculptures qu'il trouva à l'intérieurs de ce bâtiment, et de très bonnes factures pour là plupart... Il y avait même des sculptures faîtes avec du cristal, et du verre, et en voyant cela Weren pensa aux artisans alayiens passés depuis longtemps maître dans l'art de traiter de tels matériaux. Et déduit que pour sa part il aurait encore beaucoup à apprendre en sculpture pour sa part avant de pouvoir manipuler de tels matériaux. Cela le gênait presque d'ailleurs de demander conseil à un elfe qui semblait très aguerrit dans la pratique de la sculpture, mais il écarta cette pensée de son esprit, et tâcha d'écouter calmement ce que ce dernier lui disait.
Ainsi il se trouvait à un endroit où l'autre entreposait les travaux fait par ses élèves? Peste, Weren se disait que finalement il y avait peut-être moyen pour lui d'atteindre un tel niveau pensa t-il en regardant quelques sculptures.... Enfin sur ce l'elfe lui affirmait qu'ils ne seraient pas dérangés ici, et qu'ils pourraient entraîner Weren grâce à la pratique... Ce dernier finit d'ailleurs par répondre aux questions de l'elfe quand à son niveau en tant que sculpteur.
"Je crois avoir dépassé le stade de débutant sans être encore vraiment aguerris." Dit-il donc vague, et visiblement très incertain du niveau où il en était en vérité. Avant de reprendre après réflexion. "Je travaille souvent avec du bois ou de l'argile car ce sont des matières qui ne sont pas trop chères, mais il m'est déjà arriver de travailler sur de la pierre." Après tout Weren ne pouvait pas s'acheter du marbre pour le sculpter toutes les semaines. Quand aux conseils pour s'améliorer il ajouta pragmatique... "Je ne sais pas vraiment ce dont j'ai besoin comme conseils, des conseils au sujet de ma technique peut-être? Tout ce qui pourrait être améliorer en vérité... Je pense que je vais essayer de sculpter un peu devant toi pour que tu vois ce qui peut être amélioré tout simplement. Une démonstration vaut mieux que de simples mots après tout..."
Ceci dit, ceci fait Weren entreprit donc de travailler sur du bois pour commencer... Pour que l'elfe puisse donc le conseiller après avoir constater de quoi il était capable, et ce qu'il faudrait retravailler pour qu'il s'améliore.
[Hrp : Christan comme dit dans le post n'est pas un novice, mais pas non plus aguerris. Si tu en as envie n'hésite donc pas à décrire des erreurs qu'il pourrait faire, et donner des conseils adaptés à cela. Tu peux aussi être un peu vague si tu n'as aucune idée de quoi dire, ou n'a pas de connaissance en sculpture en tant que joueuse^^.] |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Lun 24 Oct 2016 - 0:48 | |
| Conservant son attitude roide, Christan répondit à l’elfe, d’un ton empreint de gravité, que la peur représentait un instinct capable d’asservir et d’établir son emprise sur celui qui en était la proie.
Ses paroles sonnaient durement, pourtant, elles ne blessèrent pas Neolenn qui continua à manifester la même sérénité emplie de douceur. Il se mit à réfléchir sur le sens profond de ses propos et s’interrogea sur lui-même.
N’y avait-il pas un fond de vérité dans ces mots aussi sévères soient-ils ? Ilyanth avait connu la grâce d’une enfance choyée dans un lieu béni, préservé de tout crime et de toute souillure. Pourtant, dès son âge le plus tendre, celui-ci avait pris conscience de la sensibilité qui était la sienne, le faisant pleurer lorsqu’il voyait un animal blessé ou mort. Depuis toujours, la haine, le mensonge et la cruauté lui faisaient horreur et représentaient à ses yeux des offenses à l’harmonie de l’univers.
Cependant, en vivant tellement surprotégé, ce dernier n’avait guère eu la possibilité de se construire une carapace pour se protéger de la dureté du monde extérieur. Et c’est la bataille de Sandur qui avait révélé au grand jour les fragilités de son âme, en faisant voler en éclat sa bulle de protection.
A présent qu’il connaissait les sombres réalités de l’existence, le chantefeu devait les accepter et y faire face. Ses yeux clairs ne pouvaient demeurer éternellement fermés… Après tout, le déni et la fuite représenteraient une certaine forme de lâcheté… Aussi loin qu’il se souvenait, Ilyanth avait été submergé par la force de ses émotions et, souvent, il devait lutter pour les contenir afin qu’elles ne balayent pas tout sur leur passage, telles les vagues d’une mer déchaînée.
Face à lui, Weren paraissait tellement dur, à la fois protégé et dissimulé derrière une épaisse armure. Est-ce qu’il en était de même de son cœur ? Songea le baptistrel, en le fixant, intrigué par l’éclat adamantin des prunelles foncées de l’humain. Était-ce avec cette protection qu’il affrontait les affres de l’existence ?
Contrairement à ce dernier, le Cawr avait l’impression d’être à vif et dépourvu d’armure ; le moindre coup dur pouvait laisser des empreintes dans son esprit, là où d’autres auraient été à peine égratignés. Parfois, il s’était demandé si la faute en incombait à son tempérament inné ou à son éducation trop couvée ? Peut-être les deux avaient œuvré de concert pour constituer l’individu unique qu’il était.
Fils unique et en raison de sa grande sensibilité, sa mère avait tout fait pour le préserver des malheurs du monde, estimant qu’il les connaîtrait bien assez tôt, et que sa jeunesse ne devait comporter que des moments de bonheur et d’insouciance. Hélas quand l’elfe les avait affrontés pour la première fois, il s’était senti terriblement démuni, comme privé de la moindre carapace pour les repousser. Et ce n’était que maintenant, une fois adulte qu’il devait se forger ses propres défenses et se construire une protection.
- Depuis toujours, j’ai été sensible, bien plus que la moyenne des autres baptistrels, au point que mon entourage s’inquiétait de mon avenir. Ils ont crû me rendre service en me protégeant excessivement. Je sais que cette facette vulnérable fait partie de mon tempérament, pourtant…Je ne souhaite pas baisser les bras et considérer mes émotions comme une malédiction. Elles font partie de moi, je l’accepte et je désire au contraire en faire une force plutôt qu’une faiblesse, murmura le jeune elfe d'une voix douce.
Puis, il ajouta d’un ton pensif : - Je me souviens qu’un vieux baptistrel très sage disait qu’il fallait connaitre la peur pour savoir ce qu’était le véritable courage. Tout comme il fallait marcher longtemps dans l’obscurité pour trouver la lumière…Je ne pense pas que refouler mes sentiments ou nier mes fragilités soient la solution. Même si j’ai peur, je veux pouvoir trouver assez de force en moi pour la dépasser. J’espère vraiment qu’un jour prochain, j’y parviendrai et que j’aurais remporté une victoire…contre moi-même.
Ilyanth savait pertinemment qu’il ne parviendrait jamais à faire abstraction de son émotionnel ; c’était l’essence de sa personnalité et ce qui le différenciait de certains individus dotés d’un esprit très rationnel, gouvernés par la logique plutôt que par l’intuition, et suivant leur raison plutôt que leur cœur. Bien sûr, le chantefeu avait tenté maintes fois par le passé de contrôler son émotivité mais son tempérament passionné refaisait toujours surface, de manière irrépressible.
Tout comme un feu ardent pouvait renaître de ses cendres, à cause d’une braise mal éteinte. Puisque cet état était inéluctable, autant l’accepter et faire de ses passions ses meilleures alliées.
Gardant son sérieux et peut-être désireux de couper court à ce sujet qui paraissait l’embarrasser, Christan ajouta qu’il n’y avait de toute manière aucun intérêt à se battre dans le domaine.
Neolenn continua, toujours de sa voix douce et chaleureuse : - Disons que nous les Baptistrels, nous nous « battons » d’une autre façon que les guerriers. Nos combats sont d’une autre nature et ont pour but de faire reculer l’obscurantisme et d’amener la paix et l’harmonie sur Armanda. Nous devons aussi veiller à tenir fermement notre serment de vérité et éviter de blesser autrui, aussi bien en paroles qu’en actes. Il s’agit davantage d’une bataille spirituelle et pour des idéaux que de combats physiques ; néanmoins, elle demande pour la plupart d’entre nous un grand effort sur soi-même.
Quand, Ilyanth laissa transparaître son étonnement suite à la surprenante requête de Weren, ce dernier réprima un soupir avant d’ajouter qu’il s’agissait simplement de sculpture.
Le jeune Cawr ne posa pas davantage de questions, estimant que chacun était différent et que ce mystérieux visiteur éprouvait, peut-être, des difficultés à dévoiler des choses anodines pour d’autres.
Dans tous les cas, il était préférable de n’émettre aucun jugement à ce sujet. Ensuite, l’elfe et l’humain s’acheminèrent vers le bâtiment où étaient entreposées les sculptures des élèves. L’architecture de facture Elfique des lieux laissa Christan de marbre ; en revanche, celui-ci parut plus intéressé par les œuvres des jeunes Enwrs.
Le fait de se retrouver dans cet endroit, à l’abri des regards, semblait également le détendre. Le chantefeu en profita pour l’interroger sur son niveau en sculpture afin de pouvoir adapter son cours et ses conseils en conséquence. En effet, un débutant et sculpteur confirmé ne nécessitait pas le même encadrement pédagogique. Le militaire expliqua n’être ni un débutant ni un sculpteur aguerri, sans compter qu’il ne disposait pas de matériaux aussi nobles que ceux utilisés par les apprentis du Baptistrel. Puis, il précisa utiliser surtout du bois et de l’argile.
Neolenn songea qu’en effet la plupart des soldats possédait un mode de vie spartiate et austère qui devait fortement contraster avec la féerie Elfique du domaine Baptistral. Gardant toujours son sourire aimable aux lèvres, le jeune elfe alla chercher du bois et le disposa sur une table devant Weren.
- Voilà tu peux débuter sur ses morceaux de bois. Il y a aussi de l’argile si tu veux. Le mieux est que tu sculptes devant moi pour que je puisse juger de ta technique.
Spontanément, le chantefeu avait commencé à tutoyer le militaire car il n’était pas aussi obséquieux que la plupart des Elfes. De plus, l’humain ne paraissait pas particulièrement attaché à un quelconque protocole.
Le haut-gradé commença donc à réaliser une sculpture en donnant des coups vigoureux, emplis de force brute et de violence contenue.
Neolenn observait attentivement sa technique, en essayant de deviner les émotions que l’homme dissimulait derrière cette carapace d’acier. Depuis le début de leur entrevue, ce dernier ne s’était pas départi de sa réserve et de sa froideur marmoréenne. Et sa voix conservait un ton neutre et impersonnel…Pourtant grâce à son empathie, l’elfe avait pu percevoir un certain malaise qui émanait de son interlocuteur. D’ordinaire, sa douceur et son attitude avenante suffisaient à dérider même les visiteurs les plus guindés. Mais chez cet étrange soldat, cette bienveillance semblait presque causer l’effet inverse, pourquoi ? Les questions se bousculaient dans l’esprit du Baptistrel tandis qu’il fixait l’homme en train de sculpter.
Au bout de quelques instants, il estima en avoir assez vu pour donner un premier avis et interrompit l’alayien.
- Je trouve que c’est un bon début, tu as beaucoup de force et tes coups entaillent bien le bois. C’est un point positif pour sculpter. Par contre, il y a une petite remarque que j’aimerais te faire et qui t’aideras sans doute pour la suite. La sculpture n’est pas qu’une affaire de force brute, même si celle est utile au début, pour donner une forme à la matière. Il faut aussi savoir faire preuve de patience, de précision et de minutie pour créer et faire ressortir les détails. Cet art est donc aussi affaire de douceur et de sensibilité pour faire naître la beauté d’une œuvre.
Après cela, le Cawr ajouta d’un ton calme et patient.
- Est-ce que tu pourrais continuer à sculpter mais en essayant d’y mettre un peu plus de douceur cette fois-ci ?
Il laissa Weren reprendre sa tâche mais l’attitude glaciale de ce dernier l’intriguait de plus en plus. Outre, ce côté presque insensible, une grande violence paraissait l’habiter… L’elfe avait entendu dire que notre manière de sculpter et les œuvres réalisées représentaient un reflet de notre âme. Et que nos joies et nos tourments les plus profonds se trouvaient imprimés dans la pierre ou l’acier.
Désireux de mieux comprendre cet individu énigmatique, Ilyanth songea qu’en lisant son chante-nom, il aurait accès à son passé et connaîtrait les moindres méandres de son intériorité…Peut-être que cela l’aiderait à dissiper une partie du mystère qui entourait celui-ci ?
Neolenn se concentra sur les vibrations du militaire et son esprit visualisa immédiatement son chant-nom. Aussitôt un maelstrom d’émotions le submergea et le baptistrel put lire jusque dans les profondeurs du cœur de Christan.
Le vécu passé de l’Alayien apparut à sa conscience, accompagné d’une myriade d’images fugaces qui traversaient ses pensées à toute vitesse. Le cœur du chantefeu se mit à battre plus vite et fut envahi de ressentis violents et glacés, comme si son âme communiquait avec celle de l’humain. Son chante-nom racontait une histoire cruelle et terrifiante, emplie d’une indicible douleur et de mélancolie. Le Baptistrel perçut le chagrin et la solitude de l’enfant qu’avait été le haut-gradé. Il comprit sa hargne et son amertume d’avoir été considéré comme un « bâtard » par un père dur et autoritaire. La seule lueur de douceur dans ses ténèbres de dureté était représentée par sa mère adoptive…
Puis vient une adolescence pleine de brutalité, loin des rêveries de l’enfance, où l’homme dû travailler durement pour survivre, se forgeant un mental et corps d’acier, aussi dur que l’armure qu’il portait à présent. Mais sa piété naissante l’aidait à supporter ce monde douloureux et cruel…
Par la suite, Weren s’engagea dans l’armée et connu l’effroi de la chute d’Alayia et, comble de l’horreur, il se rendit coupable de parricide pour venger sa mère…Neolenn fut frappé par l’intensité de la haine qui animait le soldat à cet instant, comme s’il cherchait à se venger de tant d’années de rancunes. La mort de sa mère lui causa une immense douleur qui déchira l’âme du chantefeu.
Au fur et à mesure que le chante-nom révélait les vérités du passé de l’homme de fer, Ilyanth sentait ses yeux s’embuer de tristesse. C’était donc cela les terribles secrets qu’il tentait de cacher derrière le métal de son armure ? Avait-il été obligé de se forger une telle protection pour survivre au calvaire de son existence ?
L’elfe revécut également mentalement l’invasion d’Armanda et son esprit fut envahi de ressentis d’une rare violence. Ceux-ci ravivèrent des souvenirs douloureux car il conservait en mémoire l’invasion du premier domaine Baptistral par les Alayiens. Ensuite, il vit Christan, obligé de s’allier avec les Armandéens, d’apprendre à surmonter ses préjugés ainsi que de s’adapter à un continent inconnu. Il sentit aussi son amertume et sa frustration…
Les visions et les perceptions s’estompèrent, laissant le jeune elfe désemparé et ne sachant comment réagir face à un passé aussi sombre. Soudain, ce dernier sentit des larmes ruisseler sur ses joues sans qu’il puisse les retenir. HRP: désolée pour le pavé, j'espère que ça te convient ! |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mer 26 Oct 2016 - 7:49 | |
| L'elfe était-il en train de le prendre pour un confident ? Pensa Weren hautement sceptique en écoutant les paroles de l'autre qui semblait se confier à lui au sujet de sa sensibilité. Qu'est-ce qu'il allait répondre à cela franchement… ? Weren se contenta donc de dire d'une voix grave, et solennelle. « Vie, et adversité ne font qu'un. Pas forcément l'adversité envers un ennemi, ou quelqu'un mais l'adversité envers la vie elle-même, et les épreuves qu'elle met sur nôtre chemin. C'est la seule chose à savoir, cela et le fait qu'il faut savoir compter sur soi-même avant toute chose. » Avant de regarder ensuite d'un air grave l'elfe qui finissait de parler de ce sujet, et qui semblait peut-être désireux de passer à autre chose.
Qu'il en soit ainsi ! Weren n'avait pas envie spécialement de discutailler à ce sujet-ci avec ce baptistrel après tout. Et il n'était pas spécialement là pour conseiller l'autre sur la meilleure façon de mener sa vie. Après tout il doutait qu'il ait la même visions des choses que lui, et Weren n'appréciait pas qu'on essaye de lui inculquer un point de vue qui n'ait pas le siens assez souvent…
Et il manqua d'ailleurs de se demander vraiment si l'autre n'était pas en train de quérir son amitié vu comment il confiait les raisons pour lesquelles sont ordre se battait. Se battre… Il ne savait pas si cela était un mot approprié pour parler des rhapsodiens dans les faits, mais si l'autre avait envie de l'employer, soit ! Pour sa part en tout cas rien ne valait la force pour imposer la paix, et la maintenir, ce n'était pas selon-lui avec des paroles pleines de bien pensance qu'on bâtissait un monde après tout. Probablement que Weren se méprenait d'ailleurs au sujet des baptistrels, mais il serait dur pour lui de l'avouer, surtout qu'il ne les avaient pas encore vu très souvent à l’œuvre. Et qu'à ses yeux l'homme était très souvent un loup pour l'homme...
« Nous verrons bien le moment venu les résultats de ce combat que mène ton ordre. » Se contenta t-il donc simplement de dire solennel comme s'il affirmait que seul le futur pourrait déterminer si l'elfe avait raison, ou non. Et de toute manière il n'était plus vraiment temps de parler dorénavant, mais plutôt d'aller s'occuper de son cours de sculpture, après tout maintenant qu'il s'était engagé dans cette histoire avec l'elfe autant y aller jusqu'au bout, et en espérant vraiment que ce dernier sache tenir sa langue si possible…
[…]
La raison pour laquelle il ne disposait pas souvent de marbres pour sculpter c'était surtout que même en temps que commandant disposant d'un très bon salaire le marbre restait très cher, et particulièrement luxueux pour quelque chose quoi relevait en vérité du loisir. D'autant plus pour un sculpteur comme Weren qui n'était pas vraiment aguerrit, et pour qui l'idée d'un tel possible gaspillage d'argent sonnait assez douloureusement…
Et l'elfe lui offrit donc du bois qui lui serait sans doute utile pour une sculpture, l'argile dans les faits avait l'avantage d'aider à corriger une erreur si nécessaire, mais le bois restait un bon matériaux pour lui tout de même. Notamment car il n'était pas trop dur, et pas trop cher. Ainsi sans un mot il fit ce que l'elfe lui demanda de faire et sculpta devant ce dernier en essayant de faire abstraction du fait qu'il n'aimait pas l'idée d'être une sorte d'élève, chose tout de même nécessaire s'il voulait s'améliorer en sculpture.
Et au passage il n'avait pas vraiment remarqué le tutoiement de l'elfe, en vérité il s'en fichait même royalement. Au moins on ne perdait pas ainsi son temps avec un protocole stupide comme les elfes, et les nobles semblaient les aimer tant. Et sur ce il essaya donc de sculpter de son mieux.
Et il donna des coups en effets vigoureux pour sculpter, en essayant bien entendu de donner une première image assez sommaire de ce qu'il voulait faire pour ensuiter élaborer la chose. Et aussi pour se défouler un peu peut-être…
Mais de toute manière l'elfe finit par l'interrompre quand ce dernier pensa que c'était le bon moment. Pour lui dire ensuite qu'il y allait trop fort visiblement, comment ça trop fort ? Weren devait avouer qu'il n'avait pas tort au final, après tout il manquait des fois de délicatesse quand il faisait quelque chose. Mais de là à l'avouer… En vérité il devait déjà beaucoup prendre sur sa patience pour ainsi suivre un cour sans mal, Christan était après tout des fois assez fier.
« je vais essayer d'y aller avec tempérance. » Répondit-il donc grave à l'elfe quand celui-ci lui demanda s'il pouvait s'y remettre avec douceur. Ce qu'il fit donc, mais sans dire qu'il y allait avec douceur, le mot sonnant désagréablement dans la tête de Weren. Non tempérance lui semblait être un synonyme qui brûlait moins sa langue. Car le rapport de Weren avec la douceur était assez compliqué, notamment dans les faits qu'il ne se considérait pas comme quelqu'un capable de douceur, non il était un homme dur forgée par une vie difficile, et amère. Au final la douceur n’était donc pas habituel pour lui, que ce soit à son égard ou de sa part. Habitué qu'il était à la dureté, et une certaine forme d'hostilité, ou de compétition latente.
Weren reprit donc sa sculpture et respira un coup, et prit son temps. Essayant de retenir sa force si nécessaire, ce qu'il eut du mal à faire car à plusieurs coups Christan frappa légèrement trop fort sans faire attention. Ou bien pas assez fort car il avait trop retenu sa force justement. Difficile en somme pour lui de trouver l'équilibre parfait nécessaire au fait de sculpter correctement…
Et il ne sentit absolument pas ce que l'elfe était en train de faire alors qu'il essayait de se concentrer… Cela demandait une patience, et mesure de la force qu'il utilisait tout à fait inédite. Mais Weren essaya de faire de son mieux, et ne se détourna pas de sa tâche jusqu'à arriver à sculpter quelque chose lui semblant… Acceptable. Une sculpture en forme de chien d'une taille assez moyenne, visiblement un berger elenien. Évidemment car c'était son propre chien qu'il avait décidé de prendre pour modèle car il se doutait que l'elfe n'aimerait pas le voir sculpter une arme.
Et c'est seulement après avoir finit ce qu'il pensait devoir faire qu'il se retourna pour regarder Ilyanth qui semblait pleurer tout à coup. Comment dire la réaction de Weren ? Ce dernier regarda l'elfe d'un air hautement sceptique, avant de dire d'un ton grave qui dénotait clairement du fait qu'il ne savait pas quoi penser de ce qu'il voyait. « Est-ce que je sculpte si mal que ça ? » Il ne voyait pas vraiment d'autre raison pour laquelle l'elfe pleurerait en vérité. Même si en faîte il ne voyait pas de raison pour laquelle l'elfe pleurerait tout simplement.
Et au final Christan resta donc tout simplement silencieux en attendant d'avoir une réponse, une réaction de la part de l'elfe ? Il ne savait pas, en vérité il se demandait bien ce qu'il se passait, et les erreurs qu'il avait dû faire si l'elfe se mettait à pleurer comme ça car il ne sculptait pas bien. Ce serait d'ailleurs étrange qu'il pleure pour si peu, il y avait quand même des limites à la sensibilité d'un elfe après tout ? Il ne saurait dire, il n'était pas habitué à voir un elfe pleurer devant lui tout simplement, et il se doutait bien que ce n'est pas en parlant durement ou en insultant l'elfe que ce dernier allait se calmer. Et cela devenait évidemment assez gênant pour lui dans les faits car il se retrouvait à devoir attendre que l'elfe se reprenne en main tout simplement. |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Dim 30 Oct 2016 - 23:46 | |
| L’homme en armure continuait à fixer Ilyanth, et l’éclat de ses prunelles d’acier ne faiblissaient pas, lorsqu’il répondit d’une voix grave que vie et adversité ne faisaient qu’un et qu’il ne fallait compter que sur soi-même.
Le chantefeu demeura silencieux, certes, c’était un point de vue intéressant et il s’interrogea sur ce mystérieux militaire. Quelle existence avait-il mené jusqu’à présent pour nourrir de telles pensées ? Ces rudes propos étaient ceux d’un homme habitué à l’horreur des champs de bataille et que l’apprêté de l’existence n’avait guère épargné. Vivre pour affronter des épreuves ? Ne compter que sur soi-même ? Ces dernières paroles sonnaient un peu étrangement aux oreilles du Baptistrel pour qui l’entraide et le dévouement à autrui importait plus que tout au monde.
Sans doute leur philosophie de vie différait-elle profondément car Neolenn vouait son existence au pacifisme et à l’harmonie tandis que cet homme se battait avec d’autres armes, pour d'autres causes. Sans compter que leur vécu était probablement très différent…En effet, le jeune Elfe n’ignorait pas la chance immense qu’il avait eu de naître dans le domaine Baptistral plutôt que dans un autre lieu. Ce havre de paix l’avait protégé de certaines vicissitudes de l’existence et transmis une félicité sans égale.
Aux derniers propos d’Ilyanth le haut gradé se contenta de répondre que seul l’avenir permettrait de juger les résultats concrets du combat des Rhapsodiens. Et sur ce point, le maître barde considéra qu’il n’avait pas tort, bien que son optimisme le pousse à envisager les choses sous un angle favorable.
Toutefois, ce sujet était trop complexe pour être abordé en une seule fois et l’humain qui lui faisait face semblait avoir d’autres préoccupations. Aussi le Cawr le conduisit-il jusqu’à l’atelier de sculpture afin de répondre à son étonnante requête.
Pour débuter cette leçon de sculpture sous les meilleures auspices, Neolenn proposa à l’alayien de sculpter du bois.
En effet, il s’agissait d’une matière peu coûteuse et présente en abondance dans ce domaine environné d’une épaisse forêt. Après que le maître barde lui ait remis quelques monceaux de bois pour débuter une œuvre, Christan se mit au travail en donnant de grands coups dans la matière. La fracassant presque plutôt que la sculptant. Une telle hargne ne manqua pas d’attirer l’attention du chantefeu qui lui conseiller d’apprendre à œuvrer avec davantage de douceur.
Sans se départir de sa réserve et de sa gravité, Weren répondit qu’il allait essayer et s’exécuta. Pendant ce temps-là, le jeune elfe utilisa ses capacités de Baptistrel pour lire le chant-nom de son apprenti improvisé et avoir accès à l’intégralité de son passé…La dureté et la noirceur extrême du vécu de l’humain ne manquèrent pas de le bouleverser ! Et sans qu’il puisse les retenir, des larmes qui se mirent à couler le long de ses joues, ce que ne manqua pas de remarquer l’homme en armure.
Naïvement, ce dernier crut que l’elfe pleurait en raison de la mauvaise qualité de sa sculpture et l’interrogea à ce sujet. Le chantefeu secoua la tête et essuya ses larmes d’un geste de la main.
- Ce n’est pas pour cela que je pleure…C’est pour une raison totalement différente…
Ilyanth s’arrêta et garda le silence, hésitant, ne sachant s’il devait confier au guerrier la découverte des lourds secrets de son passé…Cet humain se montrait très réservé et distant, peut-être n’apprécierait-il pas de savoir que Cawr avait sondé les tréfonds de son âme et parcouru ses souvenirs.
Tentant de dissimuler son trouble, Neolenn fit un effort pour se concentrer sur la sculpture réalisé par l’Alayien. Certes, ce n’était pas un chef œuvre mais la réalisation demeurait d’un niveau correct.
- C’est un chien, un berger Elenien n’est-ce pas ? demanda-il en prenant la sculpture pour l’examiner de plus près. Je trouve que le résultat n’est pas trop mal et qu’en travaillant les finitions, on peut obtenir un joli chien bien ouvragé. Désires-tu continuer à sculpter toi-même ou préfères tu que je te montre l’une ou l’autre technique que je maîtrise ?
Le Cawr n’aimait pas se montrer trop autoritaire ou directif et estimait que les élèves avaient autant leur mot à dire sur leur apprentissage que le professeur. Aussi jugeât il approprié de laisser Christan décidé de ce qu'il désirait faire durant la suite de cette leçon.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mer 2 Nov 2016 - 19:18 | |
| « Pour quelle raison ? » Demanda Weren toujours aussi sceptique quand l'elfe dit qu'il ne pleurait pas parce que l'alayien sculptait soit disant très mal. Alors pourquoi se mettait-il ainsi à larmoyer ? Weren ne comprenait pas la logique, bon on pouvait peut-être dire que c'était parce qu'il n'était ni un sentimental, ni un sensible. Mais bon à ses yeux même pour quelqu'un ayant la larme facile il n'y avait pas vraiment de raisons de pleurer, sauf peut-être si l'elfe détestait la froideur dont faisait preuve l'alayien. Ce qui semblait encore incohérent à la situation selon-lui, même si plus probable…
Weren se dit donc finalement en retenant un soupir qu'il ferait sans doute mieux de ne pas insister, surtout qu'au fond il n'y comprenait pas grand-chose. De plus il doutait que l'elfe lui dise quoi que ce soit, et qu cela ait un réel intérêt. Par exemple dans le cas où cet Ilyanth aurait eu une peine de cœur hier, ce qui n'était dans les faits pas vraiment les affaires du commandant.
« Oui, c'est mon chien. » Se contenta donc de dire Weren d'une voix grave lorsqu'Ilyanth demanda si c'était un berger elenien. Première fois d'ailleurs que l'alayien s'amusait à sculpter un animal, car d'habitude il sculptait des armes, pile le genre de choses que cet elfe ne supporterait pas de voir de ce qu'il savait…
« Il vaudrait mieux que tu me montre comment tu fais. » Il se détourna un peu de sa sculpture, avant de dire néanmoins avec réflexion à l'elfe. « Qu'est-ce que tu compte sculpter par hasard ? » Après tout il sentait qu'il risquait de devoir reproduire ce que faisait l'elfe ensuite pour comprendre les techniques de ce dernier, alors autant savoir ce qui risquait de lui être imposé. Néanmoins l'alayien trouvait étrange que ce baptistrel ne soit pas un professeur légèrement plus ferme, ou sévère. Il avait l'impression que l'autre ne semblait pas trop du genre à faire preuve d'autorité, cela lui donnait vraiment l'impression d'avoir affaire à un elfe à peine sortit de l'adolescence. Étrange…
Mais sur ce Weren laissa donc l'elfe lui montrer quelques techniques de sculptures de son crû. De manière ainsi à apprendre quelque chose de concret qui pourrait l'aider plus tard quand à la maîtrise de son occupation. Enfin si l'elfe usait de méthodes que l'alayien pouvait utiliser lui aussi, ce qui nécessiterait sans doute un certain entraînement en présence de son professeur de sculpture improvisé du jour… Ce qui ne serait heureusement pas rendu plus difficile par l'attitude de l'elfe qui au moins n'était pas spécialement arrogante, ou énervante même si étrange pour l'alayien. |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Sam 5 Nov 2016 - 22:08 | |
| Pour le moins intrigué par les pleurs inopinés du Chantefeu, le guerrier Alayien le questionna à ce sujet. Sa voix grave, aux accents rudes, laissaient transparaître une certaine perplexité…
Sans doute, devait-il être décontenancé par une réaction si soudaine et inattendue. Ilyanth tenta de retrouver un semblant de sérénité, mais ses iris clairs, mélange de l’azur d’un ciel d’été et de l’émeraude d’une forêt, trahissaient le trouble qui agitait son être. Tout comme ses joues dorées qui se couvraient d’incarnat lorsqu’il était débordé par l’intensité de ses émotions.
Le jeune elfe ne savait que faire dans cette situation pour le moins délicate ; les images de ce passé de ténèbres continuait à s’imposer à son esprit et faisait naître en lui une immense compassion pour cet homme tourmenté. Toutefois, il préféra garder le silence concernant le fait qu’il venait de lire son chant-nom, craignant de le blesser en lui révélant une telle chose. Par ailleurs, cela risquait certainement de rappeler à son esprit des souvenirs extrêmement pénibles…
Comme il a dû souffrir et souffre encore, songea-t-il, le cœur serré. Peut-être, était-ce pour cette raison que ce dernier se dissimulait derrière le masque de cette sombre armure, enfermant son âme meurtrie dans une prison de métal afin de ne plus jamais souffrir. Ces pensées taraudaient l’esprit du Cawr et il dû fournir un énorme effort pour reporter son attention sur la sculpture de Weren. Il la prit dans ses mains afin de mieux l’examiner. Certes, ce n’était pas un chef-d’œuvre, mais le résultat se révélait fort honorable et on reconnaissait aisément la forme d’un chien. Un berger Elenien ? Se hasarda-t’il à demander.
Le militaire lui confirma qu’il s’agissait bien de cette race canine, avant d’ajouter que cette sculpture représentait son chien.
- Ah oui ? Comment-s’appelle-t ’il ? Demanda le baptistrel avec un doux sourire. Peut-être que discuter de sujets plus légers permettrait de dissiper le malaise et la tristesse, qui l’habitaient depuis qu’il avait lu le chante-nom de Christan. Après avoir exprimé son opinion concernant la sculpture du berger Elenien, Neolenn demanda à son élève improvisé, la manière dont il préférait que se déroule la suite de leur leçon. Le chantefeu se montrait ouvert et prêt à s’adapter aux préférences de l’humain. Sans se départir de sa réserve, l’Alayien répondit qu’il valait mieux que l’elfe lui enseigne des techniques de sculptures, en les exécutants devant lui. Puis, il demanda ce que celui-ci comptait réaliser. Ilyanth réfléchit un bref instant, et un sourire de joie illumina son ravissant visage.
- J’aimerais faire une sculpture qui représente Niniel, ma mère.
Le Baptistrel était particulièrement attachée à cette figure maternelle, tendre et aimante, bien qu’il ne soit jamais à court d’idées quand il s’agissait de sculpter. Cette fois-ci, cette envie s’était imposée à lui, et l’enthousiasmait davantage que la réalisation d’un énième motif floral ou une œuvre animalière.
Dès après, le Cawr commença à tailler le bois avec la précision et l’infinie délicatesse qui caractérisait chacun de ses gestes. Bientôt, la forme d’une silhouette elfique apparut ; mais au fur et à mesure de la progression de son ouvrage, l’elfe sentit une profonde mélancolie sourdre dans son cœur.
Des images refirent irruption dans sa tête et il revit mentalement la mère de Christan, la douceur qui l’entourait, son sourire tendre, le chagrin dans son regard… Ensuite, il se remémora sa mort tragique et ressentit de nouveau la violence des sentiments de Weren : sa colère et sa haine pour son père. La rage et la souffrance qui s’entremêlaient dans le cœur du puissant guerrier.
Soudain, Neolenn se mit à trembler et ses mains laissèrent échapper les instruments, qui tombèrent sur le sol dans un bruit sourd. Livide, il se tourna en direction de Christan et dit d’une voix, empreinte de tristesse et de gravité, tout en rivant ses magnifiques yeux bleu-vert dans ceux de l’homme.
- J’ai une chose importe à te dire…Tout à l’heure, j’ai lu ton chant-nom, c’est pour cette raison que j’ai pleuré…Je trouve d'une insoutenable tristesse les choses horribles qui te sont arrivées par le passé...
Ilyanth estimait qu’il valait mieux ne pas garder le secret plus longtemps, car lui-même était troublé par la noirceur de ses visions et son cœur débordait d’empathie et de compassion pour ce malheureux Alayien.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Lun 7 Nov 2016 - 16:31 | |
| Weren ne voyait que rarement qui que ce soit pleuré devant lui, encore moins des non humains. Mais dans les faits il semblerait que cela n'importe pas pensa t-il quand visiblement la chose semblait peut importante…
Weren en tout cas se disait que décidément cet elfe était assez spécial. Il ne dirait pas que c'était étrange en mal, car de toute manière il y avait plus irritant que cela, mais il avait du mal à saisir la logique dans tout ceci. Sans doute un civil ayant été peu de fois confronté à la guerre et la souffrance mais qui a été marqué par cela, par rapport à lui qui avait vécu cela quotidiennement pendant des années.
Sa vie avait été ainsi, exigeante et sans pitié. Ne pas faiblir, et savoir se relever tout seul lorsque l'existence vous met à terre, voilà deux qualités dont il avait dû faire preuve pour survivre. Il avait appris depuis longtemps que l'on ne pouvait au final véritablement compter que sur soi, en quoi pourrait-il après tout compter sur quiconque d'autre ? Il pouvait bien se fier à son frère d'arme Iskuvar dans les faits, mais là encore que se passerait-il si ce dernier périssait ? Weren ne pourrait à nouveau compter que sur lui-même dans les faits.
Mais de toute manière tout cela était du passé, et bien loin d'aujourd'hui. Il ne se sentait néanmoins pas du tout à sa place en ces lieux, il y était venu pour certaines raisons, mais avait l'impression d'être un intrus. Néanmoins il évita de penser à cela, et laissa l'elfe détailler sa sculpture.
Par contre Weren ne sut quoi répondre à ce dernier quand il demanda quel était le nom du chien… Un nom ? Weren n'avait jamais donné le moindre nom à son chien en vérité. Sans doute que cela devait être une pratique courante chez les elfes pensa t-il, néanmoins il décida de répondre franc à l'elfe à ce sujet. « Je n'ai jamais pensé à lui donner un nom. » Et Christan se disait bien que le chien ne devait pas en avoir quoi que ce soit à faire d'avoir un nom dans les faits… Mais que ce serait peut-être une idée pour le héler...
Quand au reste, tiens l'elfe voulait faire une sculpture de sa mère pensa Weren pensif. En se souvenant un instant de la sienne, et en écartant cette pensée amère de son esprit… Décidément par rapport à lui il y en a qui avaient vraiment de la chance…
Par contre il espérait bien qu'on ne lui demanderait pas de sculpter la sienne de mère, dans les faits ce n'est pas qu'il n'en serait pas capable, mais il préférait éviter. Le passé était mort, et il l'avait lui-même tuer et enterrer. Le déterrer ne pourrait à ses yeux qu'être une mauvaise chose.
Lorsque l'alayia natale où il avait grandit avait été anéanti il avait beaucoup perdu… Cela les Armandéens ne pouvaient pas le comprendre véritablement. En vérité il doutait que ces derniers veuillent le comprendre, dans les faits il ne voulait pas qu'on le comprenne de toute manière…
Ainsil se contenta de hocher simplement la tête, ou plutôt le casque quand l'elfe lui dit qu'il allait sculpter sa mère, avant ensuite de regarder attentivement comment il ferait.
Et il était incontestable que cet elfe été doué dans son art, cela Weren le dirait difficilement à voix haute bien entendu, mais il n'était pas du genre à sous-estimer quiconque, cet elfe était particulièrement doué en sculpture… Et Christan nota méticuleusement comment l'autre faisait…
Et méticuleux était cet elfe dans les faits, avec une délicatesse que Weren aurait beaucoup mal à reproduire en vérité. Mais ce n'est pas pour autant que l'alayien ne prit pas notes des techniques qu'employait le baptistrel car s'il avait demandé des conseils en sculpture c'était bien pour apprendre quelque chose…
« Que se passe t-il ? » Finit néanmoins par demander Weren concentré lorsque l'elfe fit tomber ses outils par terre. Il regarda l'elfe qui s'était retourné vers lui, et le contemplait d'un air livide. Par le Néant qu'est-ce qui se passait encore ? Cela Weren le sut très vite, et sa première réaction devant cela fut le silence… Un long silence où Weren se rendit compte que quelqu'un venait à nouveau de lire dans son passé en un claquement de doigt. Mais il finit par parler de sa voix grave.
« Je ne veux pas de ta... » Il aurait dit pitié sans doute, mais il finit par ne pas le dire, à quoi cela servirait-il de le dire de toute manière ? Il avait faillit s'énerver, il en aurait la force d'ailleurs mais il n'en avait pas envie, surtout qu'il aurait vraiment du mal à longuement s'énerver sur quelqu'un qui était franc et semblait tout faire pour ne pas le blesser. Il aurait du mal oui, et cela ne l'avancerait à rien… Il regarda donc l'elfe, et les alentours, serra les dents et reprit d'une voix profonde.
« Qu'importe, de toute manière que tu sache pour mon passé, ou non. Que tu ai pitié de moi, ou non cela ne changera au final rien à ce qui s'est passé. » Une voix qui semblait porter aussi une longue expérience, 45 ans… Weren était un vieux soldat après tout, et il reprit pensif. « C'est pour cela que je n'ai pas peur de la mort, je n'ai depuis longtemps plus peur de la mort… Je n'aime pas assez ma vie pour craindre de la perdre après tout. » Il regarda l'elfe dans les yeux suite à cela, et reprit.
« Et pourtant je refuse d'abandonner la lutte pour l'existence. Je suis un guerrier, je ne renonce jamais sans me battre jusqu'au bout. Et au final les choses s'améliorent peut-être peu à peu pour moi ces derniers temps… Mais rien n'est certain néanmoins dans cette lutte qu'est l'existence. Quand au reste... » Il s'approcha d'un pas, et dit à l'elfe alors qu'il retirait son casque pour révéler son visage.
« Que compte tu faire maintenant que tu sais cela ? » Une question qui pouvait se poser légitimement. Après tout en quoi cela changerait les choses pour eux ? Quand au reste étrangement cela intéressait Weren, après tout il était peut-être moins fermé à ce qui semblait être de la bonté à son égard qu'il y a des années de cela, ce malgré le fait qu'il n'était pas à l'aise avec ? Peut-être grâce à Luna, et Iskuvar, et aussi car Weren comptait bien demander à l'elfe de ne pas ébruiter ce qu'il venait d'apprendre. Et cela demandait un minimum de tact supposait-il, surtout qu'il comptait affronter le possible problème pour le régler cette fois-ci, et cela incluait de se montre parient... |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Dim 13 Nov 2016 - 22:19 | |
| Au moment, où les instruments destinés à réaliser la sculpture étaient tombés sur le sol, le soldat s’était tourné dans sa direction et lui avait demandé la raison de son trouble.
Ilyanth se tenait face à l’Alayien, le visage blême après lui avoir fait cette confession concernant la lecture de son passé grâce au chant-nom. Un long moment de silence s’en suivi et l’elfe demeura lui aussi muet, attendant patiemment que son interlocuteur recouvre la parole.
Son cœur débordait d’une immense compassion et il espérait que Weren pourrait ressentir sa bienveillance à son égard. Bien entendu, le chantefeu n’ignorait pas que ce dernier devait certainement être très troublé par une telle révélation. Lire le passé d’un individu, sans son autorisation, même pour mieux le comprendre, pouvait se révéler être un acte terriblement intrusif, et Neolenn en avait parfaitement conscience. Pour rien au monde, il ne désirait blesser Christan et il espérait que ses paroles ne l’avaient pas trop chamboulé.
Toutefois, le jeune Elfe estimait que sa droiture et sa sensibilité lui imposaient d’avouer à l’humain qu’il avait découvert les secrets de son passé. Après s’être remis du choc, probable, causé par cette confession, Christan reprit la parole de sa voix grave.
« Je ne veux pas de ta… », Grinça-t’il entre ses dents. Le Baptistrel supposa que l’homme allait dire pitié, mais celui-ci n’acheva pas sa phrase.
Le Cawr resta calme et ajouta d’un ton posé et empli d’une grande douceur :
- Je n’ai nullement ressenti de la pitié mais plutôt beaucoup d’empathie et de tristesse pour les épreuves très dures que tu as traversées…
Après un nouvel instant de silence, l’homme en armure serra les dents avant d’ajouter de sa voix profonde que peu importe, ce que l’elfe éprouvait, rien ni personne ne pouvait effacer les drames de ce terrible passé.
Ilyanth songea qu’il en allait de même pour les événements dramatiques de son propre passé, et qu’il devrait lui aussi y faire face. Cette idée aurait pu être l’attrister s’il ne possédait pas d'immenses ressources d’optimisme et d’idéalisme lui permettant d’échapper à la mélancolie des souvenirs tragiques.
Personne ne pouvait revenir en arrière, le passé était mort, même s’il laissait souvent des traces indélébiles. A présent, Neolenn luttait pour se reconstruire une vie harmonieuse dans le nouveau domaine, restauré après la destruction de l’ancien. Il cherchait également à retrouver un certain équilibre psychologique après les traumatismes laissés dans sa psyché par la bataille de Sandur. Christan aussi avait dû lutter durement pour échapper à sa souffrance ; peut-être que la violence des champs de batailles était la seule échappatoire possible afin de fuir l’incommensurable douleur qui l’habitait.
En lisant son passé, Ilyanth savait que désormais, il en connaissait bien plus sur cet homme que n’importe qui d’autre sur Armanda. Toutes ses joies, toutes ses peines, les rires, les larmes, les combats, les victoires, les défaites, les espoirs vains et les cruelles désillusions.
A bien y réfléchir, c’était étrange de penser qu’on pouvait en savoir si long sur quelqu’un dont on ignorait l’existence quelques heures auparavant…Désormais, cette connaissance profonde de l’autre créait une sorte de lien indestructible avec lui. Bien que devenu maître Baptistrel, ce pouvoir de lire les âmes n’en finissait pas de l’étonner et de l’émerveiller.
Weren poursuivit du même ton empreint de gravité que c’était pour cette raison qu’il ne craignait pas la mort, car il n’aimait pas suffisamment la vie pour éprouver la peur de la perdre.
En entendant ces mots, le cœur de Neolenn se mit à battre plus vite ; l’Alayien darda ses yeux sombres dans les siens avant de dire qu’il ne renoncerait jamais à cette lutte pour l’existence.
Puis, soudain, l’homme s’avança d’un pas et demanda à l’elfe ce qu’il comptait faire, tout en retirant son casque.
Le Cawr écarquilla ses grands yeux clairs en apercevant le visage du soldat qui se cachait en dessous ; ses traits burinés étaient ceux d’un être cruellement marqué par l’existence et à sa vue, Ilyanth ne put s’empêcher de se sentir ému. Si Christan avait retiré son casque, qu’il arborait sans cesse, cela devait revêtir une très grande signification symbolique pour ce dernier. Sans doute désirait-il se mettre à nu, et apparaitre dans toute sa vulnérabilité, à la fois physique et spirituelle. Ensuite, l’Alayien demanda au Baptistrel ce qu’il comptait faire à présent qu’il connaissait toute la vérité à son sujet.
Neolenn continuait à garder son regard rivé sur le visage de l’homme et plongeant ses prunelles, d’azur et d’émeraude, dans les siens avant de dire d’une voix bienveillante :
- J’imagine que retirer ce casque devant moi ne représente pas un acte anodin pour toi, n’est-ce pas ? Cette armure n’est pas une simple armure et peut-être incarne-t-elle une protection face à la dureté du monde extérieur… Puis, pensif, le jeune elfe murmura calmement :
- Je pense que tu m’honores d’une grande confiance en me dévoilant ton visage…Pourquoi as-tu décidé d’agir de la sorte ?
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mar 15 Nov 2016 - 21:44 | |
| Weren se posait des questions dans les faits, mais étrangement il ne se sentait pas d'humeur à se battre où à s'énerver aujourd'hui. Était-ce à cause du fait qu'il sentait que fuir encore et toujours le passé ne servait à rien vu qu'il le rattrapait sans cesse, ou parce qu'il réalisait qu'il n'avait jamais tourné la page ? Peut-être ça, peut-être aussi l'attitude de l'elfe qui le traitait de manière…
Comment dire ? C'est un elfe, Weren ressentait toujours une certaine méfiance pour les elfes, mais cet elfe là avait une attitude si… Maternelle ? Weren ne le comprenait pas, mais d'une certaine manière avait du mal à s'énerver… Il ce sentait étrange, ce Ilyanth lui faisait penser à feu à sa mère, et cela était… Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'il tombe sur quelqu'un qui se montrait aussi soucieux de sa personne, et aussi chaleureux à son égard ? Il était incapable de casser sèchement ce baptistrel étrangement.
Mais alors ? Qu'allait-il faire ? Il n'allait quand même pas se mettre à se confesser, ou à pleurer son amère passé en compagnie de cet elfe ? Non il ne voulais pas faire ainsi, mais il ne pouvait pas non non plus se montrer sec étrangement
C'était troublant, une partie de lui voulait tuer tout cela dans l’œuf, et dire à cet Ilyanth de se taire, et de se mêler de ce qui le regarde… Tandis qu'une autre, qu'il avait oublié depuis le temps car l'ayant cru morte semblait apprécier cette bonté...
« Je ne veux pas être faible. » Reprit-il néanmoins d'une voix sérieuse, comme s'il craignait ce fait plus qu'autre chose. Comme si pour lui le fait d'être possiblement prit en pitié était pitoyable… Non ! Le bonheur n'était pas pour lui, ni ces concepts semblant si tentants que sont l'amour, non personne ne voulait réellement son bien à part Iskuvar… Personne !
Et pourtant plus il se disait cela, plus il commençait à se demander si c'était réellement le cas. Il avait des raisons après tout de douter. Alauwyr, Luna, cet idiot de Dawan, Amaury, Astrea, et cet Ilyanth… Tous semblaient vouloir son bien en le connaissant plus, ou moins. Notamment dans le cas de ce baptistrel.
Cela était donc une situation… Complexe, il aurait bien voulu repousser cet elfe, et lui dire de se mêler de ce qui le regardait, mais quelque chose au fond de lui n'y arrivait donc pas. Et il se retrouvait ainsi dans une situation à laquelle il ne trouvait pas de solution.
Le problème étant aussi que comme l'elfe venait de lui dire, d'une certaine manière il venait d'entrevoir son âme, ce qui signifiait une chose. Il aurait peut-être du mal à ne pas agir franchement car l'elfe devinerait que cela était faux… Par contre il se demandait comment l'autre pouvait ne pas être dégoûté de sa personne en en sachant tant sur lui, et c'est peut-être aussi pour cela que l'alayien avait du mal à réagir de façon sèche, et cassante...
Et Weren ne sut d'ailleurs pas trop quoi penser quand l'elfe dit que le fait que Christan retire son casque relevait d'une grande symbolique. Trouvant l'idée ingénue, et naïve alors que pourtant c'était en partie ce qu'il venait de faire, même si inconsciemment. En faîte Weren ne savait pas quoi répondre à cela… Pourquoi par le Néant avait-il l'impression qu'il serait aisément plus à l'aise en face d'un ennemi que d'un elfe aussi bienveillant à son égard ?
« Là n'est pas la question. » Reprit donc l'alayien d'une voix grave quand l'elfe lui demanda pourquoi il avait retiré son casque, il disait en partie celui bien entendu pour esquiver la question, ce avant de reprendre avec sérieux. « Pourquoi ? » Question peu précise, qu'il précisa néanmoins peu après. « Pourquoi ne me méprise tu pas ? Pourquoi te comporte tu ainsi avec moi comme si tu souhaitais mon plus grand bien ? Pourquoi alors que tu sais qui je suis ? Ce que j'ai fais, et comment j'ai vécu ? » Il serra les dents imperceptiblement, oui pourquoi ? Il recula d'un pas avant de reprendre de sa voix grave.
« Tout cela n'est pas pour moi… Que ce soit les bons sentiments, ou autre. Rester debout, ou plier, voilà comment j'ai vécu, et je vivrais toujours. La faiblesse n'est pas tolérable… Il n'y aura personne pour me relever, ou m'aider si je venais à tomber à terre. Avance, et rester debout, ou meurt voilà ce que j'ai pu apprendre de mon passé... » Il semblait amer à ces quelques paroles, et c'est tout aussi amère qu'il ajouta.
« C'est la loi de la nature comme je l'ai appris durement, les faibles meurent. Les forts vivent… Celui qui veut vivre, et accomplir quelque chose en ce monde doit se battre et être impitoyable. Car si je fais preuve de pitié, et de mansuétude ceux qui désirent me nuire n'en feront pas preuve. » Les paroles d'un homme qui avait vécu sans cesse comme si la vie ne se résumait qu'à un combat à mort. Une vie qui n'avait pas eu pitié de lui, et ou personne en vérité n'avait réellement eu pitié de lui à part quelques personnes. Un homme qui avait donc vécu avec peu de gens de confiances autour de lui, et avait fait de son mieux pour arriver à survivre seul envers et contre un monde qui n'avait jamais fait preuve de pitié à son égard.
« Alors parle franchement. » Reprit-il grave et sérieux en regardant l'elfe dans les yeux, avant de conclure d'un air attentif.
« Qu'est-ce qui va arriver maintenant ? » Après tout c'était cela la réelle question… Et maintenant qu'allait-il se passer ? Après tout Weren ne voyait pas vraiment comment les choses pourraient tourner, mais il se rendait aussi compte qu'il était trop tard pour reculer. Surtout maintenant que l'elfe venait de fouiller son esprit. |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Lun 21 Nov 2016 - 22:12 | |
| Ilyanth gardait ses iris bleutés rivés dans les yeux sombres de Weren, devinant le combat intérieur qui déchirait son âme. Grâce à son empathie et à son intuition, le jeune Baptistrel pouvait deviner son trouble de se découvrir ainsi mis à nu, de savoir qu’un autre être avait lu les secrets de son cœur.
L’humain semblait partagé entre des sentiments contradictoires, comme s’il hésitait à repousser Neolenn ou à s’ouvrir davantage à lui… Il avait retiré son casque, dévoilant une partie de sa fragilité, cependant, une autre part de lui-même ne paraissait pas prête à déposer les armes et demeurait sur la défensive. Refusant de recevoir la chaleur et l’amour inconditionnel que l’elfe était prêt à offrir. Le jeune elfe comprenait à quel point il était, à la fois difficile et douloureux, pour cet homme rude, marqué par une vie d’atrocités et de drames, d’oser s’ouvrir un tant soit peu à la bienveillance et à la compassion d’autrui.
Le chantefeu songea avec tristesse, que Christan n’avait pratiquement connu que la haine, la violence et la guerre, les sentiments de douceur, de compassion, de gentillesse lui étaient presque inconnus. Seule sa mère paraissait représenter une lueur d’amour, d’espoir et de tendresse dans un univers glacé de ténèbres. En proie à un dilemme intérieur, l’Alayien répondit d’une voix empreinte d’une étrange gravité qu’il ne voulait pas être faible.
Toutefois, Ilyanth sentit une fêlure en lui, comme si l’attitude du Baptistrel était parvenue à ébranler cette forteresse imprenable, à faire renaître une étincelle de lumière dans les tréfonds de son être.
Neolenn se rappela de l’image maternelle qui vivait encore dans le cœur de Weren, du sourire de cette femme, de sa douceur et de son amour…elle hantait encore les souvenirs de ce puissant guerrier, prisonnier de son armure d’acier et chez qui les blessures du passé demeuraient vivaces. Seul le fracas de la guerre pouvait calmer cette douleur et donner un sens à une existence vide de chaleur et d’affection.
Quelle tristesse, pensa le jeune Cawr. Si seulement, il pouvait lui venir en aide, mais comment ?
Lorsque l’elfe demanda à l’humain pourquoi celui-ci avait retiré son casque et évoqua le fait qu’il pensait que cet acte relevait d’une importante symbolique ; Weren se contenta d’éluder la question, mais le son de sa voix trahissait les émotions qui l’habitaient. Plutôt que répondre, Christan questionna le Baptistrel afin de savoir pourquoi ce dernier ne le méprisait pas. Après tout, n’avait-il pas commis des actes abjects et d’une rare ignominie par le passé ? Même son présent était entaché par la rage des combats et la souillure du sang.
Dans ce cas-là, pourquoi le chantefeu faisait-il preuve d’une telle mansuétude et d’une telle sollicitude à son égard ?
- J’ai vu ton passé, répondit Neolenn d’un ton calme empreint d’une grande douceur. J’ai vu les crimes dont tu t’es rendu coupable, mais j’ai vu aussi les larmes que tu versais et j’ai entendu tes cris de souffrances. J’ai souffert en apprenant la dureté qui t’avais forgé ce cœur d’acier, l’océan de noirceur dans lequel tu te débattais pour ne pas sombrer…comment dans ce cas pourrais-je te mépriser ?
Puis, il demeura pensif un bref instant avant d’ajouter :
- Je pense que juger ce n’est pas comprendre, car si on comprenait on ne pourrait pas juger…
Le haut-gradé serra les dents et recula avant de reprendre d’un ton plein de gravité que les bons sentiments n’étaient pas pour lui. Que depuis toujours, la violence et la lutte pour la survie représentait son quotidien et l’unique horizon vers lequel il tendait. Il se devait d’être fort et d’avancer, envers et contre tout, sous peine de succomber. Telle était la cruelle leçon de son existence passée.
En prononçant ces mots, de l’amertume et de la frustration transparaissaient dans la voix de l’Alayien. Ce dernier poursuivit en disant qu’il s’agissait de la terrible loi de la Nature et que seuls les forts avaient une chance de survivre, tandis que les faibles périssaient… Si par malheur, il faisait preuve de pitié ou de bonté pour quiconque, cette faiblesse le perdrait et ses ennemis en profiteraient pour l’abattre.
Ces paroles amères firent naitre de la tristesse dans le cœur du jeune elfe, cela représentait tout ce qu’il s’était juré de combattre pour que règne la paix et l’harmonie. En dépit de la dureté qu’il affichait, cet homme devait énormément souffrir intérieurement d’une vie aussi brutale.
Comme Neolenn gardait le silence, l’alayien, tout en gardant ses prunelles foncées dardées dans celles du Cawr lui demanda de s’exprimer franchement : Afin de dérider l’humain et espérant dissiper l’atmosphère pesante, le chantefeu tenta une pointe d’humour :
- Je suis un Baptistrel, je ne peux m’exprimer qu’avec franchise sous peine de briser mon serment, dit-il avec un léger sourire. Ensuite, il ajouta du même ton posé et bienveillant qu’il employait depuis le début de cette conversation.
- Je peux comprendre ta vision des choses, car elle est sans doute liée à ton vécu douloureux, mais je ne la partage pas…Mon point de vue est que si chacun rend coup pour coup, cela ne fera qu’attiser la haine et enclenchera le cycle interminable de la violence…La haine appelle la haine et si on la laisse nous envahir, elle s’emparera de tout notre être. Je ne parviens pas à croire qu’être empli de colère et de rage nous apporte le bonheur et la sérénité ainsi que la paix de l’âme….Je crois que changer demande un immense courage et qu’affronter l’inconnu peut être effrayant…Ouvrir son cœur et accepter la gentillesse et l’amour d’autrui doit être quelque chose de terriblement déstabilisant quand on n’a connu que la cruauté et la malveillance, n’est-ce pas ?
Puis Weren demanda à Ilyanth ce qui allait se passer à présent. En effet, le Baptistrel connaissait le moindre secret de son âme et peut-être s’inquiétait-il de savoir ce que celui-ci ferait de ce savoir.
- Ce qui va arriver maintenant ? répéta doucement le chantefeu, en prenant une expression rêveuse. Puis, il plongea ses magnifiques prunelles de saphir et de jade dans les yeux de l’Alayien et dit d’une voix très douce :
- Je vais faire la chose que me dicte mon cœur à cet instant.
Ayant terminé sa phrase, il s’avança en direction de Christan et le serra dans ses bras dans un geste empreint d’une immense bienveillance et d’affection. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mer 23 Nov 2016 - 21:04 | |
| Weren n'était pas à l'aise avec l'idée qu'on sache tout de lui, néanmoins il était étrange de constater que cet elfe qui avait usé de ses pouvoirs pour ainsi en savoir davantage sur sa personne ne le juge pas, ou quoi que ce soit du genre. Il se demandait presque au fond de lui-même si cela était une tromperie pour essayer de le duper, ou quelque chose qui pourrait se retourner contre lui. Mais sa raison fit qu'il devina que non étant donné que c'était un baptistrel qui se tenait en face de lui, le pire était que l'autre ne tenait ni de le duper, ni de se moquer de lui. Il le traitait d'une manière très amicale, et empathique alors que pourtant il devait savoir à quoi s'en tenir avec Weren.
Cela était troublant, pas de moquerie, pas de paroles vicieuses ? Pas de dégoût à son égard ? Au contraire l'autre semblait le traiter comme quelqu'un qui était son égal, ou qui n'était fautif de rien. Et pas de paroles bien pensantes, ou imbues non plus d'une prétendue supériorité morale qui ne pouvait que témoigner d'un certains mépris à son égard. Rien à quoi Weren aurait pu se raccrocher pour s'énerver.
Le guerrier avait pourtant l'impression qu'il était peut-être en danger, ou qu'il ne devait pas céder sur quelque chose, il se sentait vulnérable et détestait ce sentiment d'une certaine manière. D'un autre il n'arrivait pas à s'énerver car il sentait que cela ne servirait à rien, ou bien car il n'y avait aucun terreau fertile dans lequel planter la graine de la colère en cet instant pour lui…
Est-ce que cela été vraiment possible ? Quelqu'un qui ne le jugeait pas pour ce qu'il était, ou qui était totalement désintéressé à son égard ? Même pas de haine à son égard car il était alayien, de mépris car il était humain ? Cet elfe semblait bien au dessus de cela, contrairement à quasiment tout les elfes, et vampires que Weren avait jamais pu rencontrer. Et cela lui semblait presque irréel.
Il n'arrivait pas à croire qu'une telle manière d'être soit possible ! Non il devait y avoir quelque chose pensa t-il ? Et pourtant la seule manière dont Weren pourrait prouver cela c'était de conclure que le baptistrel mentait. Surtout au vu des dernières paroles qu'Ilyanth venait d'énoncer quand au fait qu'il ne le jugeait pas.
Et Weren n'arriva pas sur l'instant à trouver quelque chose à répondre à l'elfe… Il aurait pu nier probablement, mais nier ce quelqu'un disait au sujet de son ressenti notamment un baptistrel était vain, quand au reste. Ce n'est pas comme si grand monde en ce continent pouvait vraiment dire qu'il le comprenait, à part Iskuvar bien entendu, mais pour Iskuvar cela était différent. Ils étaient deux alayiens, deux hommes habitués à se battre ensemble et prêt à mourir l'un pour l'autre. Il venaient en somme du même univers…
Et au final il ne trouva rien à répondre à l'elfe quand au fait que ce dernier ne le méprisait pas, ne le jugeait pas, mais le comprenait. Au final Weren semblait bien plus sensible à ce genre de manière de procéder avec lui qu'à toute tentative agressive, ou méprisante de l'interpeller.
L'habitude de la haine, ou du mépris lui avait en effet forgé un bouclier contre ces choses-ci auxquelles il avait finit par s'habituer, mais… En même temps il avait grandit dans un univers où tout ceci était omniprésent, il n'avait pas eu une vie tendre, avait vécu une époque difficile pour son peuple. Avait renoncé à beaucoup de choses que certaines hommes considéraient comme acquis, une sorte de cadavre vivant ou de guerrier éternel qui ne vivait que pour survivre. Voilà ce qu'il était d'une certaine manière. Pas étonnant qu'il n'ait pas peur de la mort, comme il n'avait rien à perdre en trépassant…
Et c'est cela qui l'avait rendu fort, cette quête permanente de l'adversité, ce désir de terrasser ce qui s'opposait à lui. La haine, la colère avaient étaient un moteur formidable pendant toute son existence. Une force qu'il tenait en haute estime, mais à côté de cela sa vie n'avait jamais eu de véritable horizon, ou autres prérogatives que celle de se battre que ce lui pour lui, ou une cause guerrière.
Et l'alayien tressaillit légèrement à la blague de l'elfe. Ce dernier semblait trouver tout cela si facile ? Avait-il vraiment connu la guerre ? Il comprenait Weren, avait vu son passé mais ce n'était pas lui qui n'avait jamais rien eu d'autre pour lui que sa foi, et sa force. Et la foi Weren l'avait perdu en vérité… Au final la vie était bien futile pensa Christan, rien n'est éternel en ce monde.
Tout périt, tout est anéantit, rien n'est éternel. Les dragons ? Les vampires ? Les elfes ? De pitoyables insectes qui disparaîtront face à l'éternité, au final il se demandait presque un instant pourquoi il s'était toujours battu, mais il en connaissant la raison. Car il avait besoin d'un but comme chacun, d'une raison de vivre. S'il devait mourir d'accord, mais que ce ne soit pas sans raison… Et cet elfe lui faisait de poser certaines questions.
Cet elfe avait raison sur certains points, Weren ne partageait pas son point de vue mais savait que la violence engendrait la violence, mais la violence à laquelle on ne répondait pas selon-lui pouvait se renouveler à loisir. Néanmoins ce qui vint troubler Weren se furent les dernières paroles de l'elfe, lui avoir peur ? Non il n'avait pas peur, non il était juste perdu devant tout cela. Ou peut-être avait-il peur, lui-même ne saurait le dire, mais il commençait à se poser à certaines questions.
Et ces questions ne firent que s'enflammer quand l'elfe sembla rêvasser alors qu'il répétait la question de Christan d'une certaine manière. L'alayien se demanda ensuite ce qu'on comptait faire l'elfe alors qu'il s'approchait, mais refusant de reculer car il n'était pas un lâche il fut surpris de constater ce que voulu dire l'elfe en disant qu'il allait faire ce qui lui avait dicté de faire son cœur.
Quoi ? Était-il en train de l'étreindre ? Pensa Christan qui vit plusieurs sentiments s'entremêler, le début de répugnance d'être ainsi étreint par un elfe, la surprise totale, et quelque chose d'étrange… L'alayien sembla un instant serrer les points en réaction à cela comme s'il s'apprêtait à repousser sèchement l'elfe, puis se souvenant un instant de sa mère, seule personne à avoir montrer une telle bienveillance désintéressée et gratuite à son égard ses poings se détendirent…
Et il posa la main droite sur l'épaule gauche de l'elfe avant de dire calmement à ce dernier.
« Pourquoi ? » Mais à la manière dont il la posait on pouvait sentir qu'il avait déjà la réponse à la question, et il se contente de lancer un regard pensif à l'elfe avant d'ajouter. « Merci... » Un simple mot qui ne sortait guère souvent de sa bouche, mais que l'autre méritait au final… Cela Weren devait l'avouer, avant de conclure en semblant toujours ne pas savoir où s'en tenir.
« Qu'est-ce que cela va changer pour moi… ? » Voilà une question bien sérieuse, l'elfe venait de s'engager dans quelque chose par cet acte, et Weren avait du mal à mettre le doigt sur quoi. Mais sentait que ce n'était pas anodin, de toute manière ce n'est pas comme s'il pouvait faire machine arrière maintenant, enfin si il pouvait mais il avait décidé de ne pas fuir… Il devait aller de l'avant à ce sujet, et il sentait que l'autre pourrait l'y aider même s'il avait du mal à ainsi accepter de l'aide, après tout c'était Ilyanth qui venait de le lui faire réaliser d'une certaine manière. D'une façon assez soudaine, et… A laquelle Weren ne savait pas répondre autrement qu'en faisant peut-être preuve de brusquerie, les relations sociales n'avaient jamais été forts sortit du domaine du devoir, martial ou compétitif, et cela il ne le savait que trop bien. |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Dim 27 Nov 2016 - 12:02 | |
| Ilyanth avait suivi son impulsion du moment en étreignant Christan, en somme, c’était la voie de son cœur qui lui intimait d’offrir de la compassion et de l’acceptation inconditionnelle à cet homme.
Quand le chantefeu s’avança pour prendre l’alayien dans ses bras, il sentit ce dernier tressaillir et se crisper, mais il ne repoussa pas ce geste chaleureux et bienveillant. Neolenn songea que pour un rude guerrier tel que Weren, habitué à enfermer son âme dans un épais carcan d’acier, accepter l’étreinte d’un elfe représentait sans doute un acte symbolique d’une grande d’importance. Tout comme, le fait de retirer son casque afin de dévoiler son véritable visage ne lui semblait pas un geste anodin. Pourquoi avait-il agi ainsi ? L’alayien avait éludé la question, peut-être car celui-ci n’en connaissait pas la raison.
Au moment où le Baptistrel étreignait l’humain, il ressentit une grande sérénité et une profonde bienveillance naître dans son cœur. Jamais, l’elfe ne pourrait guérir entièrement les cicatrices du passé mais il espérait par cet acte d’une grande bonté pouvoir apaiser, même partiellement, l’âme tourmentée du farouche guerrier. Toute humanité n’avait pas déserté le cœur de Weren ; dans les tréfonds de son être, brillait une lueur tenue de chaleur humaine, symbolisée par le souvenir de cette mère douce et aimante. Malgré la douleur et l’adversité, Christan ne l’avait pas oubliée, une part d’elle-même vivait encore en lui, probablement pour toujours.
Elle était cette frêle étincelle de lumière, brillant inlassablement dans une immensité de ténèbres. Peut-être, serait-il possible de la ranimer et de l’aider à grandir ? Ilyanth se remémora que certaines graines de fleurs, très résistantes, parvenaient à survivre dans l’âpreté du désert ; endormies parfois durant des années, et n’attendant qu’une pluie pour se mettre à germer et à fleurir.
Est-ce que les étincelles de lumières qui habitaient l’âme de Christan n’attendaient elles-aussi que la possibilité de se réveiller pour se mettre à briller plus intensément ? Neolenn savait qu’un feu même éteint pouvait se raviver grâce à une braise sous la cendre et son optimisme le poussait à garder l’espoir, même dans des situations, en apparence désespérées.
Christan serra les poings avant de les détendre puis celui-ci posa sa main droite sur l’épaule gauche du Cawr et demanda « pourquoi ? » d’une voix calme : Le chantefeu murmura d’un ton chaleureux et empli de douceur :
- J’ai suivi mon cœur, malgré ce que tu as fait par le passé, je n’éprouve aucun sentiment de rejet ni d’hostilité envers toi. Je ressens une immense compassion et beaucoup de bienveillance. L’elfe demeura pensif un bref instant avant d’ajouter :
- Je crois qu’il y a de la bonté, de l’humanité et de la compassion en toi, malgré la dureté de ton existence. Peut-être en raison des choses que tu as vécues, as-tu pensé qu’il valait mieux étouffer tous ces sentiments d’altruisme et d’idéalisme afin de pouvoir survivre dans un univers de brutalité ? Est-ce que cette armure est une sorte de bouclier que tu as mis en place pour repousser tous les êtres qui cherchaient à t’approcher et à nouer un lien affectif avec toi et à te témoigner de la gentillesse ?
Ensuite l’Alayien demanda au chantefeu qu’est-ce que cela allait changer pour lui. En effet, en agissant comme il l’avait fait, l’elfe venait de prendre un solide engagement envers cet humain. Il avait lu son passé et peut-être éveillé en lui des sentiments profondément enfouis. Désormais, les choses ne seraient probablement plus jamais les mêmes pour Weren et Ilyanth, lui-même, ne pourrait pas ignorer ce fait et agir comme si de rien n’était.
- Concernant ce qui va changer pour toi à présent, je pense que si tu acceptes de t’ouvrir davantage et de laisser les parcelles de lumières qui sont en toi s’éveiller, ta vie pourrait devenir très différente de celle qu’elle est actuellement. Mais je crois que cela dépend de toi et de tes choix à l’avenir.
Neolenn poursuivit de la même voix harmonieuse et pleine de bonté :
- Sache que tu si tu désires revenir au domaine et me rencontrer de nouveau, je t’accueillerai avec la même compassion et affection inconditionnelle, sans juger les choix qui seront les tiens. De plus, je garderai le secret de ton passé et de notre conversation. Ayant terminé sa phrase, le chantefeu demeura silencieux, attendant de voir comment le militaire réagissait à ses propos. A présent, la décision appartenait à ce dernier, il pouvait repartir et tenter d’effacer de sa mémoire tout ce qui s’était passé aujourd'hui ou accepter de s’ouvrir à de nouvelles perspectives d’existence.
Dans tous les cas, le jeune Baptistrel ne le jugeait pas ni ne cherchait à lui imposer quoi que ce soit. Peu importe, ce que choisirait Christan, Ilyanth ne lui fermerait pas la porte.
HRP: je crois qu'on va pouvoir conclure ce RP dans quelques posts car je les vois mal refaire de la sculpture comme si de rien n'était après une telle conversation.^^ On pourrait éventuellement en ouvrir un autre qui se déroule quelques temps plus tard pour poursuivre. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mar 29 Nov 2016 - 13:54 | |
| Weren commençait à se poser certaines questions. Non il ne remettait pas en doute l'homme qu'il était, ni son implication dans l'armée, mais plutôt d'autres choses à un niveau plus personnel. Peut-être un peu ses motivations d'une certaine manière. Il s'était bien entendu au cours des dernières années demandé s'il avait été un homme différent de son père. Oh oui il avait été différent de lui pensa t-il, plus que différent… Mais valait-il mieux que ce chien ? C'est là que le bât blessait plus ou moins. Avait-il accomplit parfaitement son devoir comme il le pensait, ou avait-il des fois laisser parler ses sentiments, et ses désirs personnels avant ceux de son peuple, ou de sa nation ? Il savait bien que oui, il était un homme qui s'était consacré pleinement à son devoir, mais pas toujours aussi parfaitement qu'il l'aurait voulu. Et au final est-ce que sa mère serait fière de l'homme qu'il était ? Il connaissait la réponse… Non, elle aurait été fière de l'officier qui s'était battu, et se battrait pour son peuple, mais pas du guerrier à la soif de sang dévorante qui avait éprouvé de nombreuses fois une forme de contentement dans le passé par le fait de tuer. Elle ne l'aurait pas haït, mais elle aurait eu pitié de lui pensa t-il, et c'est là que ses dents recommencèrent à se serrer… Il fallait que les choses changent. Il devait continuer à se battre pour son devoir, mais il devait revoir sa manière de faire. Voilà au moins ce qu'il avait pu retenir de ce jour. Et s'il restait quand même mal à l'aise, notamment au sujet de toute la chaleur que déployait l'elfe à son égard… Il ne pouvait pas accuser ce dernier de malice, et de fourberie. Pouvait-il rejeter cet elfe parce qu'il était un elfe malgré son comportement ? Il savait bien que non, surtout qu'en agissent ainsi il se plaçait bien au dessus de certains armandéens arrogants quels que soient leurs races. Oh il n'allait pas commencer à avoir un bon point de vue sur les elfes pour autant, surtout quand beaucoup de ces derniers étaient des crétins arrogants, mais il sentait qu'il devait y avoir des exceptions de ce côté-ci. Et que ces exceptions méritaient probablement qu'il ne leurs témoigne pas vraiment de mépris, car soyons sincère ils représentaient l'opposé de tout ce que Weren reprochait à ce peuple. Oui l'exact opposé pensa t-il en écoutant l'elfe, mais cet exact opposé d'une certaine manière. Il avait du mal à le concevoir… Quelque chose disait à Weren que pourtant l'autre aurait dû être moins amical envers lui, pous une raison ou une autre. Mais au contraire cet elfe se comportait avec lui comme s'il avait été au pire un homme dans l'erreur tout simplement… Quand au reste, il y avait sans doute du vrai dans les paroles de l'elfe au sujet du fait qu'il n'avait que peu voulu de l'affection, ou de la gentillesse des autres. Mais il y avait quelque chose à préciser tout de même. Ce qu'il fit de sa voix grave. « J'ai au final rencontré peu de personnes capable de faire preuve d'une bienveillance désintéressée et modeste à mon égard. De plus, elfes, vampires, humains, dragons. Tous sont loin d'être aussi fiables que peux l'être un baptistrel, ou même qu'un soldat de métier honorable... » Il regarda l'elfe dans les yeux avec un grand sérieux avant d'ajouter. « L'armée n'a pas forcément bonne réputation chez les baptistrels, mais pour ma part je pense que les militaires possèdent des vertus que ceux qui ne sont pas soldats n'ont que rarement. Les militaires eux savent ce que c'est de tuer, ou de souffrir. Ils sont pour beaucoup prêt à s'entraider si nécessaire, et pour certains se battent par devoir et non uniquement pour eux. Ils font confiance à leurs camarades quand c'est nécessaire, et se battent pour quelque chose au dessus d'eux. » Il reprit ensuite pensif quand l'elfe lui dit qu'il pourrait s'ouvrir davantage à l'avenir. « Ne pas violer de femmes, ne pas tuer d'enfants. Il y a des règles que tout homme doit suivre, et que j'ai suivi pour ma part car je ne suis pas une bête contrairement à ce que certains pensent. Tu dit que je dois m'ouvrir, et laisser parler certaines parcelles de lumière en moi ? Peut-être. Au final il faudra que j'y réfléchisse, mais si parcelles de lumières il y a en moi. Elles s'exprimeront à leurs manières... » Ce qui voulait dire en somme que Weren n'allait probablement pas devenir un compère gentil, et bourru. Probablement plus un homme plus juste, ou droit mais pas forcément le genre aimable par nature. Il n'avait jamais été de nature chaleureuse, ou sociable après tout, mais cela c'était plus son caractère qu'autre chose au final. Dans tout les cas l'alayien finit par écarter l'elfe de lui, non pas de manière brusque comme pour le rejeter, mais comme pour dire que pour le coup il préférait ne pas prolonger ce contact car il était bien peu à l'aise avec ce genre de chose. Pour au final répondre de sa voix grave aux dernières paroles d'Ilyanth. « Je reviendrai… Sans doute quand j'aurai finit de réfléchir au sujet de tout ceci. » Il resta silencieux un instant à ces quelques paroles, avant d'ajouter ensuite. « Tu m'as rendu service aujourd'hui d'une certaine manière, si tu as besoin de quelque chose en retour n'hésite pas à le demander. Je suis un homme de parole. » Après tout Weren était un homme de parole, et comme ce n'est pas tout les jours que quelqu'un lui rendait service de manière non intéressée, il ne pouvait pas vraiment faire l'ingrat. Non il avait un certain honneur tout de même. Hrp : On ouvrira un autre rp après avoir conclut celui là dans quelques posts si tu es d'accord . a voir le contexte et les persos :3 .] |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Jeu 1 Déc 2016 - 22:07 | |
| Christan semblait pensif et Ilyanth songea que leur discussion devait éveiller énormément d’émotions contradictoires en lui, et que réfléchir sur ce qu’avait été son existence, jusqu’à présent, devait demander une grande capacité d’introspection et de remise en question. Le jeune Elfe se remémora les cruels événements de la jeunesse de l’Alayien qu’il avait appris en lisant son chant-nom.
Il eut une pensée émue en songeant que lui-même n’avait connu que l’insouciance d’une enfance choyée. Par Dracos, pourquoi certains êtres héritaient d’une destinée jalonnée de souffrance, tandis que d’autres vivaient dans la joie et l’opulence ? En vérité, il ne connaissait pas la réponse et ne possédait aucune certitude en la matière ; après tout, peut-être n’était-ce qu’une question de point de vue. En effet, selon la subjectivité des êtres, un même vécu pouvait être perçu sous un angle totalement différent. Neolenn se dit que si cet humain s’était trouvé sur sa route, peut-être y avait-il une leçon à apprendre pour chacun d’entre eux.
Leurs différences de vécu et leur tempérament, pratiquement opposé, les faisaient ressembler au revers d’une même médaille. Qui aurait pensé il y a encore quelques années qu’un fier guerrier Alayien, habitué à donner la mort, accepterait l’étreinte et l’affection d’un elfe Baptistrel vouant son existence à sauver des vies. Cela en paraissait presque ironique. Pourtant c’était bel et bien la réalité. Si on gardait l’esprit ouvert au changement et à d’autres sensibilités que la sienne, il était possible de faire de nouvelles et belles rencontres.
Quand Ilyanth demanda au haut-gradé s'il s’était muré dans une armure d’acier pour repousser les êtres prêts à lui témoigner de la gentillesse ; l’homme crut bon de préciser qu’il n’avait rencontré que peu d’individus prêts à faire preuve de bonté et de bienveillance désintéressée à son égard. Sans compter que tous n’étaient pas aussi fiables que pouvaient l’être un Baptistrel.
Le chantefeu approuva en hochant la tête et répondit de sa voix douce et pleine de compassion :
- Je pense aussi que tous les êtres ne sont pas animés des mêmes idéaux que les Baptistrels ni prêts à offrir leur compassion désintéressée. Sans compter qu’il existe des individus cruels et violents. Mais je crois que si l’on ferme complètement son cœur par crainte d’être dupé ou de recevoir des coups, on risque aussi de se priver des marques d’affection d’autrui et de ne pas remarquer les personnes capables de faire preuve de bonté et d’humanité. Peut-être, est-ce une question d’équilibre à trouver ?
Le militaire plongea son regard sombre dans les iris scintillants de l’elfe avant d’ajouter qu’il pensait que les soldats possédaient des vertus qu'il ne retrouvait que rarement chez les non-combattants. En écoutant ces paroles, le Cawr songea que la lutte de certains militaires, leur esprit de camaraderie et leur poursuite d’un idéal pouvait les faire ressembler aux Baptistrels en un certain sens. Les Rhapsodiens luttaient aussi à leur façon, soutenaient leurs frères et poursuivait un idéal élevé.
- Je comprends ce tu veux dire, dit l’elfe doucement. En tant que Baptistrels nous n’approuvons pas la guerre car elle est contraire à notre serment et à nos idéaux de paix. Pourtant tes mots font écho en moi. Est-ce que pour toi l’armée représente une sorte de grande famille, un peu comme l’être la Rhapsodie à mes yeux ? Est-ce que l’amitié et la solidarité qui lient les soldats ressemblent à notre esprit de fraternité ? Et aussi, est-ce que toi aussi tu combats afin d’œuvrer pour une cause qui te dépasses ?Finalement, je me demande si ce qui nous lie n’est pas aussi important que ce qui nous sépare…
Ensuite, l’Alayien répondit que si des parcelles de lumière existaient en lui, celles-ci s’exprimeraient à leur manière.
- Je le pense aussi, dit le chantefeu en esquissant un sourire chaleureux. Tu es toi et tu possèdes ta propre personnalité, ton propre vécu et des traits de caractère qui te rendent unique. L’important selon moi est que tu puisses trouver ton équilibre et évoluer à ton rythme. Je suppose que si tu devais t’ouvrir, les choses ne se feraient pas du jour au lendemain mais sans doute progressivement, au fil de tes diverses expériences.
Après cela, l’humain repoussa lentement l’elfe, sans brusquerie, visiblement mal à l’aise avec ce contact prolongé. Neolenn ne s’en formalisa pas outre mesure et continua à fixer l’homme, tout en écoutant attentivement la suite de ses propos. Weren dit qu’il reviendrait dès qu’il aurait réfléchir au sujet de leur discussion. Puis, ce dernier ajouta que le chantefeu lui avait rendu un service et qu’il ne devait pas hésiter à lui demander quoique ce soit en retour.
- Merci, je suis heureux de t’avoir rencontré aujourd’hui, malgré que j’ai été très effrayé au début par…. « tu sais quoi », dit le Cawr en prenant un air espiègle. Et pouvoir échanger avec toi est très enrichissant pour moi car tu m’ouvres à une manière de voir les choses très différente de celle à laquelle je suis habitué au sein du domaine. Je pense qu’il est toujours intéressant de s’ouvrir à de nouvelles perspectives et pour cela je crois que je te dois beaucoup.
Ensuite d’un geste amical, le baptistrel invita le rude guerrier à sortir du bâtiment. A présent, chacun d’entre eux devait poursuivre son chemin ainsi que vaquer à ses occupations, et peut-être qu’un jour, le Dracos leur permettrait de se croiser à nouveau.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Mar 6 Déc 2016 - 20:20 | |
| Weren devait réfléchir à tout cela, notamment sur la manière à laquelle il devrait s'adapter d'une certaine façon. Oui il devait réfléchir à son avenir, même si bien entendu ce serait probablement plus le fond que la forme qui changerait. Oui il se disait qu'il devrait sans doute plus s'ouvrir à certaines possibilités tout en restant l'homme fort qu'il avait toujours été, il fallait s'adapter et cet elfe l'avait amené à réfléchir à ce sujet. Mais avait-il envie de ce changement ? D'une certaine manière il se disait que de toute façon il ferait comme il avait toujours fait, il ne baisserait pas les bras. Son alayia natale lui manquait toujours, penser au Néant le faisait souffrir, mais il réalisait certaines choses. Néant voulait que son peuple prenne sa liberté en main et s’accomplisse, et sa mère aurait voulu que lui s’accomplisse. Était-il ce bâtard que son père s'échinait tant à injurier, et à humilier ? Non il ne l'était pas, et il devait changer à certains sujets… Se défaire de son passé dans ce qu'il avait de mauvais sans oublier son héritage, celui de son peuple. Devrait-il faire couler du sang à l'avenir ? Probablement, mais il n'avait jamais été dans l'optique de faire couler du sang inutilement, ou bien cela avait été dans certains moments de rage qu'il sentait stupides… Stupides ? La vie était stupide, et futile pensa t-il avec une sorte d'ironie mordante. Rien n'est éternel au final, même les esprits ne l'étaient pas… Tout était poussière, et revenait à la poussière. Aucun race, aucun être vivant même les dragons et les vampires qui se targuent du contraire ne vivront éternellement. Tout… Meurt. Et étrangement cette constatation lui donnait de la force, oui l'existence était cruelle mais pourtant il y avait des idéalistes comme l'elfe qui se tenaient devant lui qui aspiraient à un rêve, quand à lui… Il aspirait à se battre contre cette vie qui avait toujours voulu le mettre à genoux, et triompher… Oui ! Il allait vaincre, et d'une certaine manière c'était dans un nouveau type de combat que s'était engagé le commandant… « Peut-être oui. Peut-être. » Répondit donc Weren vague et pensif aux paroles de l'elfes au sujet d'un certain équilibre qu'il fallait trouver entre la méfiance, et l'ouverture aux autres. Peut-être oui, mais Weren n'oublierait pas certaines choses. Il envisageait de faire des efforts oui, mais il était plus pragmatique qu'un baptistrel sans doute. Quand à ce Ilyanth, ce dernier avait prouvé d'une certaine manière que Weren n'avait pas à la considérer comme un loup qui tenterait de le mordre dès qu'il en aurait l’occasion… Il se méfiait donc moins, de toute manière cela n'aurait servit à rien. Il n'aurait pas pu gagner sur ce terrain là face à quelqu'un qui venait de lire dans son passé, quoique si il aurait pu si cette personne s'était montrer détestable et malveillante à son égard mais ce n'était pas le cas. Cet elfe s'était comporté avec lui comme un autre elfe ne l'avait fait, démontrant bien qu'il devait y avoir des elfes un minimum appréciable et pas que respectable. Oui c'était un sentiment étrange mais il appréciait l'autre d'une certaine manière, même s'il ne le dirait pas bien entendu. C'était un elfe oui, mais il n'avait pas les défauts habituels de ces derniers. Il ne le jugeait pas en plus, et tentait de le comprendre. Combien avaient réellement désirés faire cela à l'égard de Weren ? Personne chez les elfes en tout cas, et bien peu chez les humains en dehors d'Isluvar, et de Duruissueau. Après tout c'était une habitude des autres de juger sans comprendre, et d'une certaine manière il ne les aimait pas pour cela. « Une grande famille ? Je ne pense pas, mais un exemple à suivre oui. Quand à me battre pour quelque chose… Oui. » Il ne saurait en dire plus car lui-même ne savait pas vraiment où s'en tenir à ce sujet. On était dans un cas de… Cela a toujours été ainsi, et il ne saurait expliquer pourquoi ou comment dans les faits. « Nous verrons bien ce que je ferais, et comment tout se passera. En tout cas tu as fait l'effort de comprendre rhapsodien, je n'aurai jamais penser devoir en quoi que ce soit être reconnaissant à un membre de ton ordre, mais c'est le cas. Alors sache que je te suis redevable. » Il avait sans doute eu besoin de ça, quelqu'un qui n'était pas forcément du même univers que lui mais qui avait compris. Du moins qui ne le jugeait pas sans raison comme le faisaient certains. Mais cela ne changeait pas vraiment grand-chose au fait qu'il avait encore du mal avec ceci. Par la peste cela aurait-il été plus facile si ça avait été un humain qui l'aurait traité ainsi ? Pas vraiment, mais cela aurait été différent oui… Mais bon au fond tant qu'on ne lui marchait pas sur les pieds il pouvait s'y faire. « Nous nous reverrons. » Acheva t-il donc de sa voix grave lorsque l'elfe dit à son tour qu'il lui était reconnaissant d'une certaine manière, mais bon sang. Etait-il tombé sur l'elfe le plus à l'inverse des défauts de son peuple qui soit ? Enfin il n'allait pas s'en plaindre pensa t-il, s'il y avait bien un genre d'elfe qu'il pouvait supporter après tout c'était ce genre là… Enfin en somme cette journée aura su s'avérer déroutante à sa manière... Et bien entendu Weren ne se fit pas prier pour partir lorsque l'elfe l'y invita d'une façon amicale. Le guerrier encore en plein doutes suite à ce qui venait de se passer sortit donc tout en étant plongé dans une certaine réflexion… Oui il y a certains choses auxquelles il devait repenser dorénavant, et il commençait déjà à le faire d'ailleurs. [Hrp : Encore merci pour le rp . Je te laisse décider si on conclut là où si tu veux encore faire un post avant :3 .] |
| | | Ilyanth Neolenn Baptistrel Chantefeu
| Sujet: Re: Déposer les armes (Pv Ilyanth) Jeu 8 Déc 2016 - 17:12 | |
| Christan répondit aux questions d’Ilyanth et l’expression pensive qu’arborait son visage montrait que l’homme réfléchissait profondément aux paroles de l’Elfe. Neolenn ressentit une paix intérieure et son cœur s’emplit de chaleur à cette vue ; peut-être que Weren pourrait s’ouvrir davantage à l’avenir, s’il le désirait et que la vie lui en donnait l’occasion. Finalement, peut-être que toute chose avait un sens et que l’humain n’était pas venu dans ce lieu par hasard.
Est-ce que le Dracos avait inconsciemment guidé ses pas jusqu’au domaine et conduit le baptistrel vers lui ? Cette question demeurerait probablement à jamais sans réponse car tant de choses échappaient aux êtres faits de chair et de sang… Une myriade de secrets et de connaissances resteraient toujours hors de leur portée et échapperaient à leur entendement. Pourtant, le chantefeu eut l’intuition que cette rencontre, en apparence fortuite, ouvrirait à chacun d’entre eux de multiples perspectives.
Le haut gradé répondit qu’il verrait bien ce qu’il ferait et l’évolution des événements. Puis, ce dernier ajouta que le Cawr avait fait l’effort de le comprendre et que pour cet acte noble et désintéressé, il lui était redevable. Avant de partir, l’Alayien dit qu’ils se reverraient d’une voix empreinte de gravité et de solennité. Ces paroles semblaient presque prophétiques et le jeune elfe esquissa un sourire plein de douceur, tout en gardant ses magnifiques prunelles claires rivées sur le visage de Christan.
Ensuite, lorsque le Baptistrel l’invita à partir, le rude guerrier ne se fit pas prier et sortir du bâtiment, avant de disparaitre dans les allées du jardin. Resté seul, Neolenn demeura un instant pensif et rêveur, se remémorant les moindres détails de leur surprenante conversation.
Au fond de lui-même, celui-ci sentait que le soldat reviendrait, tout comme il l’avait dit...Certes, peut-être pas avant quelques semaines, des mois voire plusieurs années, mais un jour leur route se recroiserait à nouveau. Sans savoir pourquoi, le chantefeu éprouvait une telle conviction, bien que ce dernier sache que seul l’avenir avait le pouvoir d’y répondre de manière certaine.
Le jeune Cawr poussa un soupir et s’empressa de rejoindre Lise à la bibliothèque. La Enwr était occupée à lire, mais une expression inquiète transparaissait sur son visage juvénile. Quand Ilyanth s’approcha d’elle et posa délicatement la main sur son épaule, la jeune fille sursauta en poussant un cri de surprise. Puis, elle se retourna vivement vers son maître et une lueur de joie enfantine s’alluma dans ses grands yeux émeraude.
- Tout va bien Lise, me voilà revenu près de toi. A présent, concentrons nous sur cette leçon, dit-il en souriant gaiement.
Le reste de la journée, le baptistrel continua à dispenser ses cours à ses élèves et la nuit juste avant de sombrer dans la béatitude du sommeil, il eut une petite pensée pour un sombre Alayien, au passé ténébreux, qui avait accepté d’ôter son masque d’acier et de lui dévoiler son véritable visage.
HRP : voilà, j’ai conclu. Merci à toi aussi pour le RP |
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