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| Entre deux mercenaires (Geflorth) | |
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Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Entre deux mercenaires (Geflorth) Dim 9 Oct 2016 - 13:38 | |
| Début Avril dans une bourgade de l'empire Glorien - Armure en os de dragon que porte Alford:
Du boulot ! Voilà bien ce que cherchais Alford aujourd'hui dans cette petite bourgade qui devait totaliser dans les fais quelques centaines d'habitants, un travail d'escorte qui partirait vers Gloria en vérité. Ce pour une bonne raison, Gorder prévoyait de partir rejoindre Gloria la capitale dans les faits, et du coup il s'était tout simplement dit... Pourquoi ne pas conjuguer l'utile à l'agréable ? Voyager vers Gloria, et être payé pour en somme en escortant un marchand, ou quelque chose du genre. Il avait donc rapidement cherche quelqu'un qui pourrait être intéressé par le fait de l'engager, et trouva donc assez vite preneur… Ou plutôt les trouva, car il prit un contrat pour la durée de ce voyage avec une sorte de convoi composé de plusieurs marchands associés, et voyageurs qui voyageaient ensemble d'une certaine manière pour la sécurité. Logiquement d'ailleurs Alford en déduit qu'il ne serait pas le seul mercenaire engagé dans cette escorte, et il semblait d'ailleurs que sa présence soit apprécié notamment à cause de sa réputation. Ils semblaient après tout tout de suite assez en confiance de savoir que la grand bretteur voyagerait avec eux, et cela fit assez plaisir à Alford de le savoir. Surtout car cela voulait dire que sa personne n'était plus forcément associé à une très mauvaise réputation ! Enfin en somme il se contenta d'attendre quelques heures que le convoi s'apprête à partir et rejoignit la compagnie pour détailler assez rapidement en compagnie de qui il voyagerait pendant environs une semaine, et il y avait de tout franchement… Dont un gars semblant assez endurci, et de taille moyenne donc faisant probablement presque une tête de moins que Gorder que ce dernier décida d'accoster histoire disons… De faire connaissance avec un collègue ? Après tout ça ne coûtait rien et il supposait qu'il valait mieux bien s'entendre entre mercenaires lorsqu'on travaille ensemble. « Salut ! Je suppose que vous aussi vous avez été engagé pour escorter ce convoi ? Je me nomme Alford, et vous ? Sachez en tout cas que c'est un plaisir de travailler avec des collègues qui semblent savoir y faire. » Dit-il donc bon bougre en tendant la main pour être assez sympathique si possible, après tout autant ne pas chercher les conflits inutiles. Gorder était après tout un homme qui n'aimait pas se compliquait spécialement la vie. Et puis il se disait qu'entre hommes du peuples on pouvait bien ne pas trop formaliser les choses si possible... Au passage il retira d'ailleurs le heaume de son armure en os de dragon pour dévoiler son visage, se rendant compte que cela ne devait pas forcément lui donner un air très amicale une armure aussi imposante... Et il en profita d'ailleurs au passage en attendant la réponse de son interlocuteur pour détailler courtement l'équipement de l'homme en face de lui qui ne semblait pas si mal équipé que ça. [Hrp : Alford est encore humain à cette époque.] |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 13 Oct 2016 - 11:53 | |
| Après des recherches infructueuses, l’argent comme les espérances d’Erdrake s’étaient volatilisés. La recherche de son passé semblait vouer à l’échec. Il avait parcouru la région où il pensait avoir grandi, interrogeant les gens sur un village… Un village quoi. Il n’avait aucun souvenir. Que s’était-il vraiment passé pour qu’il quitte sa maison ? Il avait présumé que son village avait été détruit et que le traumatisme lui avait retiré la mémoire, comme son âme voulait le protéger. Toujours était-il qu’il n’avait rien trouvé. Personne n’avait souvenir d’un village détruit il y a plus de 20 ans, surtout qu’à cette époque, une troupe de mercenaires pillés la région et mis à sac plusieurs hameaux.
Quoi qu’il en soit, Erdrake était fauché comme les blés et avait besoin d’argent. Alors que faire quand on est un guerrier et qu’on ne sait rien faire d’autre ? Une mission d’escorte, encore une. Erdrake n’aimait pas spécialement ces missions. Bien souvent il ne s’y passait rien car la garde était bien trop forte autour du convoi. Mais bon, on était bien payé, c’était l’important. Et ce coup-ci, plusieurs marchands s’était associé, ce qui promettait une bonne paye et en cas d’ennui, un gros bonus.
Erdrake attendait le départ de la caravane depuis un certain bout de temps. Il avait vu les gardes arrivés seuls ou en petit groupe mais ne s’était pas mêlé à eux. Il réfléchissait au chemin à prendre après l’escorte. La paix si elle apporte le repos, le mettait au chômage forcé et il ne savait rien faire d’autre de sa vie.
Absorbé dans ses pensées, il ne vit pas l’inconnu avant de l’entendre. Par réflexe et de surprise, il porta sa main à son épée, puis se détendit. Il dévisagea l’inconnu, qui disait se prénommé Alford. Quand il retira son heaume il révéla un visage loin d’être beau et de ceux qui ont vécu suffisamment de choses. Quand Erdrake se posa sur son armure, il en pâlit presque. Cet homme ressemblait à un monstre de guerre. Erdrake se ressaisit promptement. Il ne devait pas beaucoup l’impressionné avec son équipement de simple soldat, un tabard sans blason et des pièces de métal récupérer par-ci par-là.
« Bonjour, on m’a nommé Erdrake, Geflorth Erdrake. Et en effet, je fais partie du convoi et je suppose qu’au vu de votre tenue, vous n’êtes un marchand. »
Cet homme avait l’air sympathique, mais lui disait quelque chose, comme une vague rumeur mais impossible de savoir quoi. Ca ne devait pas être important. Il fallait continuer la conversation, mais comment. Il avait perdu l’habitude de discuter.
« Vous faîtes souvent des missions de ce genre ? »
Question stupide ! Est-ce qu’un homme avec une armure pareille escorte des marchands toute sa vie.
« Et… euh… vous venez d’où comme ça ? »
Mais pour qui il se prend, on croirait un garde à l’entrée d’une ville. Manquerait plus qu’il lui demande son âge, son poids et sa cargaison. Erdrake tenta de cacher son léger malaise face à ses difficultés à faire la discussion.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Ven 14 Oct 2016 - 20:39 | |
| Ah ça Alford avait conscience d'être lourdement équipé en vérité. Beaucoup plus que des gens bien plus riches que lui, après tout qu'il soit fils de paysan ou non il portait sur lui une armure qui ne devait en vérité existait qu'en deux trois exemplaires sur tout ce continent. Car dans les faits on ne trouve pas des os de dragons à chaque coin de rue, surtout que les dragons n'étant revenus que depuis peu et encore en faible nombre sur ce continent cela ne risquait pas de changer grand-chose à la rareté d'une telle armure.
Et comment l'avait-il trouver d'ailleurs cette armure ? Lors d'une vieille aventure, et sur le cadavre d'un vampire qui devait avoir dépassé le millénaire depuis longtemps, un adversaire qu'il avait tué grâce à l'aide de plusieurs compagnons d'armes. Et qui avait proprement défoncé l'armure en acier de l'époque que portait le mercenaire, forçant ce dernier à chercher une autre protection. Et c'est ainsi depuis ce jour qu'il possédait cette magnifique armure.
Enfin bon autant arrêté de penser au passé pensa t-il, et se concentrer sur le présent si possible. Il avait remarqué d'ailleurs que son futur compagnon d'arme avait porté par réflexe sa main à son épée lorsqu'il l'avait accosté, un réflexe tout à fait naturel en vérité. Surtout sur les routes où l'on ne savait pas forcément à quoi s'attendre. Cela Gorder ne le savait que trop bien, il portait encore quelques cicatrices de ses périples de mercenaires après tout, quand à son âge. Il n'avait pas encore bu sa potion de jouvence en cette période où se déroule nôtre récit, cela il ne le ferait que quelques mois plus tard. Il avait donc encore ses 33 ans au moment où il parlait à Gelfroth. Et semblait donc tout à fait expérimenté.
Et d'un coup d’œil il vit sinon que l'équipement du mercenaire en face de lui était dans les faits assez de fortune, même si efficace probablement. Après tout l'équipement ne faisait pas tout dans un combat, même si bien entendu cela jouait beaucoup aussi. Enfin en somme tout ne se résumait pas forcément à qui avait le meilleur équipement.
« Oui je suis mercenaire, et maître d'arme. Surtout maître d'arme en faîte, les nobles me payent pour leurs offrir des cours de combat à l'épée, quand à mercenaire c'est pour pouvoir voyager par ci par là. » Dit-il sincèrement complice de l'humour de Gelforth avant d'aborder sa profession, insistant bien sur le fait qu'il était avant tout maître d'arme, et non mercenaire. En somme qu'il gagnait sa vie surtout en enseignant l'art du maniement à l'épée à ses clients, et pas forcément en travaillant comme mercenaire. Car ce n'est pas vraiment mercenaire qui rapportait le plus de ses deux métiers, même si pour tout avouer il faisait mercenaire surtout pour pouvoir voyager. Alford adorait l'aventure après tout.
« En tant que mercenaire ? Cela dépend, je peux aussi bien escorter un convoi que servir de garde du corps, ou bien traquer un criminel, ou un fugitif pour le ramener vivant aux autorités. Par contre je ne fais jamais dans le boulot illégal. » Dit-il ensuite le plus sérieux du monde quand Gelforth le questionna su sujet de ce qu'il faisait en tant que mercenaire, avant de reprendre ensuite tout à fait calmement.
« D'où je viens ? De la campagne mon bon ami, mon armure n'en donne pas l'air mais je suis fils de paysan à l'origine. » Il avait d'ailleurs constater que l'autre ne semblait pas forcément à l'aise, il se contenta donc tout à fait compréhensif de reprendre d'un air sympathique. Après tout il y a des années de cela Alford non plus n'avait pas été particulièrement doué côté social.
« Dîtes d'ailleurs pour vôtre part je me disais… Si nôtre mission est couronnée de succès cela vous dirait que je vous paye un coup à une taverne à Gloria ? Histoire de fêter tout cela ? C'est que vous me paraissez être un gars sympathique ! » Après tout Gorder n'avait rien à perdre à essayer de se montrer aimable ! En tout cas il valait mieux avoir une bonne ambiance aux seins du convoi pensa t-il qu'une mauvaise. Cela rendrait les choses bien moins éprouvantes. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Sam 22 Oct 2016 - 20:22 | |
| Quel étrange homme. Quelqu'un d'aussi lourdement armé est né paysan, aussi loin possible d'un avenir guerrier. Bien que l'époque n'a pas aidé à vivre en paix, cela n'explique pas tout. Cependant quelque chose gêner Erdrake chez cet homme mais il ne saurait dire quoi. Peut-être cette sympathie et cette bienveillance qui semble émaner de lui si fort. Peut-être aussi cette impression qu'à tout moment, Alford pouvait vous mettre à mort de sang froid sans effort. Malgré tout, Erdrake se sentait un peu plus à l'aise avec lui qu'avec d'autres mercenaires qu'il avait croisé. Et il avait besoin de compagnie, ou plutôt de quelqu'un à suivre. Ils semblaient avoir le même âge tous les deux, et si chacun devait avoir une vie plus remplie que le commun des vivants, celle d'Alford a du lui apporter plus qu'à Erdrake qui n'a connu que la guerre, le pillage et la fuite.
Maître d'arme vous dîtes? Je dois avouer que je ne me débrouille pas trop mal non plus. Cette vie de mercenaire commence à me fatiguer et je cherche à mon tour à vivre en paix. Pourquoi une reconversion dans les armes. Peut-être pourrions-nous faire quelques passes si nous avons le temps sur la route. Je viens moi-même d'un...
Erdrake s'arrêta. Il avait commencé sa phrase sans réfléchir. Peut-être à force d'attendre des gens la dire, il se mettait à les imiter. Le problème est qu'en vérité, il ne savait pas d'où il venait. Une intuition, son origine était une intuition. Quand à révéler comment il a grandi et avec qui, il n'était pas prêt à le dire à la première personne venue.
D'où venait vous exactement? Je crains de ne pas avoir saisi.
Bien sûr qu'il n'avait pas saisi, puisqu'Alford ne l'avait pas dit. Mais il fallait changer de conversation.
Quand à la sympathie que vous éprouvez pour moi, attendez la fin du voyage. Si vous n'avez pas envie de m'éviter alors je vous payerez un verre à mon tour à Gloria. D'ailleurs, je crois que notre périple va commencer. Le marchands semblent enfin prêt.
Alors qu'ils discutaient, les marchands et les conducteurs de chariots étaient montés dans leur véhicule. Un cri résonna et la caravane se mit en route, entrainant ses chariots, marchands et ses gardes à pieds où à cheval.
Dernière édition par Geflorth Erdrak le Mer 26 Oct 2016 - 8:07, édité 1 fois |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 26 Oct 2016 - 7:40 | |
| Gorder ne préférait pas trop penser à son passé en vérité, mais aujourd'hui il voyageait, il en avait eu assez à ses 22 ans de ne vivre que dans un modeste hameau et après 4 ans passés dans la milice de son village avait tout simplement décidé de prendre la route en tant que mercenaire. Une manière comme une autre de vivre tout en pouvant découvrir ce vaste monde en dehors de sa région natale bien entendu, après tout Gorder pensait que l'on n'avait qu'une vie, et qu'il valait mieux tâcher de vivre cette dernière au mieux.
« Quelques passes d'armes ? Ma foi si vous en avez envie je ne suis pas contre. » Dit-il d'un air bon bougre à cette proposition de Gelforth, après tout Alford n'était jamais contre un petit combat amical, quand au reste visiblement l'autre mercenaire semblait gêner par rapport à l'endroit d'où il venait. Gorder venait-il de remuer un couteau dans une plaie sans le savoir ? Il espérait bien que non en à vrai dire…
Et du coup… Ah c'est vrai que Gorder n'avait pas vraiment été très précis quand à l'endroit d'où il venait, il avait même été plutôt vague dans les faits. Et ce n'était pas forcément voulu disons, juste qu'il avait fais une réponse plutôt vague car il se disait que dire ses origines était pareil en somme. Enfin sur ce il rattrapa donc son erreur…
« Un petit hameau à l'Ouest de l'empire qui n'existe plus à l'heure actuelle . Rien de bien fameux en somme mon gars. » Quand au reste il se contenta de pousser un léger soupir amusé avant d'ajouter d'un ton bon bougre.
« Je ne vois pas vraiment de raison de vouloir vous évitez mon vieux, et sur ce vous avez raison c'est visiblement l'heure du départ. » Acheva t-il pensif en se préparant à partir. Il alla enfourcher son destrier noir non loin alors que le départ était annoncée.
Il commencèrent donc à traverser la bourgade pour se diriger vers la grande porte de cette dernière, et cela fut fait assez vite et ils se retrouvèrent ainsi sur la grande route menant à Gloria. Alford qui voyait Gelforth non loin dit à ce dernier calmement, mais d'un air professionnel.
« J'espère que vous avez sur vous un moyen pour vous défendre à distance, après tout on sait jamais ce qui pourrait arriver… » C'est qu'il valait mieux être prêt à tout dans le métier de mercenaire, pour sa part d'ailleurs son arbalète était chargée et prête à l'usage si nécessaire bien entendu. Il conclut d'ailleurs.
« Vous êtes déjà passé par cette route pour vôtre part ? » Après tout l'autre aurait peut-être des conseils à donner, car pour sa part Gorder disons passer souvent par les petites routes, et les sentiers battus donc bon… Il n'était pas fin connaisseur des grandes routes menant à la capitale. M'enfin dans tout les cas vu que c'était le début du voyage ce serait sans doute assez tranquille. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 26 Oct 2016 - 9:51 | |
| Définitivement, soit cet homme le menait en bateau, soit il était très sympathique. L’un dans l’autre, voyager avec lui ne devrait pas être trop monotone pour une fois. Et peut-être même il serait instructif. Mais qu’il veille à ne pas prendre Erdrake pour un débutant. En l’entendant lui demander s’il avait quelque chose pour se défendre à distance, Erdrake sentit son sang ne faire qu’un tour mais il se contrôla. Bien sûr qu'il avait quelque chose et quand bien même, il savait se battre.
Ne vous inquiétez pas pour ça, j’ai mon arc prêt à l’emploi quand nous serons dans la zone de ‘’danger ‘’. Il avait accentué le mot danger, comme pour signifier que si danger il y a, il n’était pas trop dangereux. Mais je dois vous avouer que je préfère me battre avec ceci. Il frappa le pommeau de son épée qui battait son côté droit. Ou encore à la hallebarde. Mais dans notre configuration, une telle arme me gênerait plus et risquerait de plus quelqu’un qui ne devrait pas. Mais le Solstice m’a rendu bien des services par le passé et m’a sauvé bien des fois.
Le souvenir de certaines batailles lui revint. Les batailles où la victoire était au bout du combat, au temps où la compagnie de mercenaire était complète et semblait invincible. Mais cette période n’avait pas duré longtemps, avant que la réalité vienne faucher des vies et les défaites ne s’accumulent.
Oui je connais un peu cette route. Il n’y a rien de dangereux sur une bonne partie et les bandits qui pourrait nous attaquer, au vu de l’escorte, n’essayeront probablement pas de s’approcher.
Pour connaitre la route et les zones d’embuscade, Erdrake les connaissait. Pendant un temps, il avait fait partie des bandits qui pillaient les marchands, quand la compagnie n’avait pas d’argent. Puis il y a eu leur fuite des champs de batailles contre les vampires, mais aussi quand il retournait à Gloria, fuyant, seul cette fois, l’avancée Alayenne.
Vous devez avoir une histoire derrière cette armure. Je ne suis pas sûr de pouvoir la demander au forgeron du coin.
Erdrake se sentait plus à l’aise avec cet homme qui était un guerrier comme lui. Et alors qu’il cheminait en faisant connaissance, la première journée s’acheva sans accident. On montait le camp pour la nuit et on prépara le repas du soir.
[HPR : On peut faire connaissance en RP si tu veux. Si tu as une version officiel pour ta vie qui diffère de ta fiche on peut la RP. Sinon comme j’ai lu ta fiche perso, je sais comment tu as eu ton armure et tout, et on fait l’ellipse de tout ça. Je te laisse le choix.]
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Ven 28 Oct 2016 - 17:56 | |
| Gorder aimait bien s'entendre avec les gens avec lesquels il travaillait, disons que ça facilitait les choses, et que quelqu'un en bon terme avec vous était certainement plus fiable que l'inverse. De plus cela évitait de rester dans une atmosphère pesante au cours du voyage donc cela l'arrangeait assez, c'est ce qu'il avait finit par déduire en somme après des années de mercenariat… Quand à sa question elle venait surtout du fait que tout le monde n'avait pas le réflexe de prendre une arme à distance.
« Bien, c'est toujours ça. Toujours bien après tout d'avoir de quoi se défendre en cas de problème. » Dit-il donc visiblement satisfait que l'autre ait eu le réflexe d'avoir un arc, sûr qu'il pourrait se défendre au moins si on lui tirait dessus, quand au reste il reprit calmement. « Sûr qu'une hallebarde doit faire des dégâts, mais qu'il vaut mieux avoir de l'espace pour la manœuvrer. Pour ma part j'avouerai que mon arbalète est puissante, très puissante mais elle a le défaut de devoir être rechargé à chaque tir. Ce qui ne permet pas forcément de se battre beaucoup avec selon la situation. Heureusement j'ai mon espadon à portée de main dans ces cas-là pour me défendre. » En somme plus une arme se siège, ou de défense car l'avantage d'une arbalète c'est qu'on pouvait se mettre à couvert tout en tirant avec, qu'une arme d'attaque comme un arc. Chaque arme avait ses spécificités en sommes, quand à ce que dit son collègue au sujet des dangers de cette route…
« En espérant que vous avez raison. » Répondit-il ensuite donc d'un air satisfait des prévisions de Gelforth, bon cela voudrait dire qu'il n'y aurait peut-être pas beaucoup d'actions, mais bon cela voulait aussi dire qu'il y avait moins de chances de se faire tuer, et sur à propos de l'histoire de son armure...
« Je l'ai trouvé sur le cadavre d'un vampire millénaire lors d'une disons quête dans les souterrains vampiriques… Désolé, mais c'est une sale histoire dont il serait plus avisé de parler au coin du feu vu sa longueur je pense... » Avoua t-il légèrement amer comme s'il parlait ainsi d'un passé qu'il préférait oublier, ou qui avait été sombre, et dur. Sur ce ils reprirent donc tranquillement leurs chemins jusqu'à ce que le camp soit monter pour la nuit, et que le repas du soir vienne. Tout naturellement Gorder qui avait une bouteille d'absinthe en main tendit cette dernière à Gelforth avant de lui dire.
« De l'absinthe elfique, c'est fort mais croyez moi on ce sent mieux après une gorgée de cette chose. Enfin si vous avez le courage de la boire non coupée à l'eau... » Dit-il d'un air de l'homme qui encourageait d'une façon un bonhomme l'autre à essayer tout en le prévenant qu'il allait sans doute trouver la chose assez forte. Après tout on parlait d'un alcool à 80 degrés… Il fallait vraiment aimer les boissons très très fortes pour boire cela pur. Et sur ce Alford acheva calmement.
« Vous vous êtes lancé dans le mercenariat pour quelle raison pour vôtre part ? Enfin si c'est pas trop indiscret, après tout on a chacun son histoire, et nos raisons qui nous poussent à devenir des lames à vendre je pense. » Bien entendu pour sa part il ne serait pas gêné de donner les raisons pour laquelle il était devenu mercenaire si l'autre voulait le savoir. Alford n'était pas du genre « fais ce que je te dit, pas ce que je fais » après tout. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Sam 29 Oct 2016 - 20:16 | |
| La présence de Gorder aux côtés d’Erdrak le rassurait et être avec le maître d’arme rendrait le voyage moins pénible. Et ils pourront partager leurs expériences, car les deux hommes avaient visiblement des vécus bien différents. Cependant, si Erdrak ne doutait pas de l’efficacité de Alford à l’épée, l’utilisation de l’arbalète le laissait très perplexe. Durant les sièges, il avait vu cette arme faire des ravages, autant chez les attaquants que chez les défenseurs. Mais le temps de recharge la désavantageait beaucoup par rapport à l’arc aux yeux d’Erdrak.
Une quête dans une antre vampirique, sur le cadavre d’un vampire millénaire, cet homme était vraiment étonnant et cette armure d’une résistance inégalée. Pour ce qu’Erdrak savait, le vampire n’était surement pas mort de vieillesse, et que celui qui l’avait tué, n’aurait surement pas laissé l’armure sur place. Un respect mêlé d’une légère crainte devant la puissance potentielle de son compagnon de voyage. Mais ce passé semblait aussi douloureux à Alford que celui d’Erdrak.
Installer autour du feu, le repas frugal avalé, les deux hommes se retrouvèrent pour passer la soirée. A la proposition de boire d’Alford, Erdrak hésita un instant. L’absinthe n’était un alcool qu’il apprécie à cause de son effet sur le corps et l’esprit. Et le gout n’était pas plaisant non plus pour Erdrak. Mais si c’était elfique, il pouvait gouter. Au moment où il prit sa première gorgée, Alford le prévint que cette boisson devait être coupée à l’eau. Pour avoir grandi au milieu des mercenaire, ce genre de conseil n’était pas dit à la légère. Mais il était trop tard, la gorgée venait d’être mise en bouche. Même si le gout était bien meilleur que toutes les absinthes qu’Erdrak avait bu, la violence de l’alcool lui brula la langue puis la gorge. Et il n’arriva pas à dissimuler ni sa surprise ni sa ‘’ douleur ‘’. Il toussa.
C’est vrai que c’est plutôt une boisson d’homme. Enfin, je sais pas quel genre d’homme. Mais faut pas être sensible. Erdrak marqua une hésitation suite à la question d’Alford. Je suis devenu mercenaire par la force des choses. Comme vous, je viens d’un village, comme vous, il a été détruit. Cependant j’étais très jeune. Et je ne sais pas vraiment ce qu’il s’était passé. Tout ce que je sais c’est que j’ai été recueilli par une compagnie de mercenaire. Ils m’ont nourri. Le capitaine de cette compagnie m’a servi de père et je porte d’ailleurs son nom. Qu’en est-il de vous ? Et pendant les guerres ? Peut-on en parler ou c’est un sujet sensible ?
Erdrak avait tu sa découverte récente à propos de la destruction de son village. Le fait que la compagnie qui l’avait accueilli, l’avait nourri et dans laquelle il avait servi fidèlement, cette compagnie était à l’origine de la fin de son village et probablement de la mort de sa vraie famille.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 2 Nov 2016 - 9:10 | |
| Gorder était pragmatique, son arbalète avait son utilité selon les situations. Aucune arme n'était parfaite et infaillible après tout, comme pour les armes de corps à corps. Car là par exemple où une épée brillait par sa polyvalence elle n'était par exemple pas capable de déchaîner autant de force brute qu'une masse, ou une hache de guerre. Le maître mot en tout cas pour lui en tant que mercenaire était de savoir s'adapter au moment, et à l'adversaire. Car après tout personne ne pouvait savoir les périls qu'il aurait à braver à l'avance. Ainsi mieux valait être prêt à tout à ses yeux…
Quand à comment le vampire millénaire était mort, Gorder raconterait sans doute à Gelfroth comment, mais disons qu'il ne l'avait pas tué à lui tout seul évidemment. Alford était après tout une lame au talent rare, mais quand même face à un tel adversaire il avait évidemment eu besoin d'aide pour arriver à faire face. Néanmoins l'autre mercenaire le saurait en temps venue, d'ici là autant s'assurer que tout se passe bien pour cette première journée de voyage…
Et visiblement Eadrak but avant qu'Alford ne puisse l'avertir sur la force de l'alcool qu'il venait de lui proposer, par son ours l'autre n'avait pas froid aux yeux s'il n'était pas un buveur endurci. Pensa t-il, surtout en voyant que le mercenaire toussait. Alford lui tapota d'un air sympathique l'épaule gauche en disant d'un air compréhensif. « C'est l'effet que ça m'a fait la première fois, à force d'en boire on s'y habitude on va dire... » C'était la stricte vérité en plus, aucun être humain, ou elfe ne pouvait sans doute boire avec aise ce genre d'alcool du premier coup. Après fallait vraiment aimer les alcools pour boire de l'absinthe sans la couper. Gorder qui lui-même était un amateur de cette boisson la buvait rarement cru d'ailleurs, c'est pour dire…
« Paraît que dans le désert d'Estfalia les nomades ont des boissons encore plus forte. » Dit-il ensuite d'un air légèrement mystérieux comme pour avouer qu'il avait pu s'intéresser à cette culture légèrement exotique, avant d'écouter ensuite avec attention le discours de Gelfroth qui avoua la raison pour laquelle il avait été mercenaire. A cela Alford but une gorgée d'absinthe pur finalement avant de dire ensuite calmement.
« Ma foi je vois, désolé pour la destruction de vôtre village, pour le coup c'est sûr que les dernières années n'ont pas épargnés grand monde. » Dit-il pensif, et légèrement amer avant de reprendre ensuite au sujet des guerres. « C'est un sujet un poil sensible disons pour la dernière guerre, mais pour les deux autres je peux en parler aisément. » Il toussa un peu avant de reprendre.
« Alors pendant celle contre les vampires je menai pour tout avouer mon petit train train de mercenaire solitaire, des fois je travaillai pour l'armée mais sinon ce n'était pas vraiment la guerre qui m'empêchait d'errer dans les campagnes à la recherche de travail. J'avoue je devais être du genre téméraire à l'époque, mais en vérité c'est aussi à ce moment que j'ai pu voir un peu toutes les grandes villes bâtit par l'humanité. » Dit-il légèrement nostalgique avant de reprendre pour la guerre alayienne. « Quand à la guerre avec l'alayia disons que j'ai été un temps coincé à Gloria quand elle a été assiégé par les alayiens… Ah je me rappelle, vous savez le prêcheur alayien, celui qui commandait les vastes armées du Néant ? Premier jour où les alayiens sont arrivés je l'ai croiser... » Il prit un air nostalgique avant de dire.
« Bon sang il était là à faire une harangue à la foule de la bourgade qu'il arrivait à faire adhérer à ses idéaux sans aucun mal ! Dire que je ne respectai pas cet homme serait faux, j'ai bien essayer disons d'intervenir en prenant la parole, mais il a totalement démonté mon argumentaire et je n'ai pu que m'en aller… Le pire c'est qu'il m'a laissé repartir sans essayer de m'en empêcher. » A cette pensée il prit un air amusé avant d'ajouter.
« Par contre bon sang que je lui ai mené la vie dure ensuite que ce soit en participant à la libération de Korentin Kohan, ou bien à la rébellion contre l'usurpateur Fabius Kohan pendant un bon moment… Enfin disons que j'étais avec les rebelles pendant la guerre contre les alayiens, du moins au début. Par la suite disons que je n'avais pas trop le choix... » Il resta un instant silencieux avant de reprendre calmement à l'égard de Gelforth. « D'ailleurs quand j'y pense, t'as jamais pour ta part envisager de raccrocher ? Dans le sens de ranger définitivement ton épée au fourreau, et de passer à la vie civile ? Pour ma part j'ai du mal à l'envisager... » Probablement qu'il disait aussi cela pour un peu arrêter de penser à cette salé époque ne serait-ce qu'un cours temps. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Sam 5 Nov 2016 - 9:56 | |
| En entendant parler Gorder, l'idée de s'habituer à cet alcool semblait bien saugrenu à Erdrak. Cet absinthe était beaucoup trop forte à son gout pour qu'on puisse imaginer la boire pour le plaisir. Pour se retourner la tête, à la limite, mais il était beaucoup trop fort pour être dégusté, à moins d'être coupé. Ce qui était absurde pour Erdrak. Durant toute son enfance avec les mercenaires qui lui ont servi de famille, l'alcool se buvait tel quel ou ne se buvait pas. Généralement, l'alcool se buvait, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus en boire. Leur vie était tellement aléatoire, qu'ils savouraient chaque soirée de paix comme une fête. Mais ces soirées étaient bien peu nombreuses comparées aux nuits de veille et aux temps de difficulté. Cette vie semblait loin derrière lui. Maintenant, il n'avait plus de soirées festives car il était seul.
Mon village a été détruit bien avant que le monde plonge dans le chaos. Il écouta Golder parler de ses actions durant les guerres. Sa compagnie aurait dû faire pareil pendant la guerre contre les vampires : vaquait à ses occupations. Ils auraient pu être plus nombre alors durant l’embuscade qui avait valu la mort de son père adoptif. Les images de la bataille revinrent à l’esprit d’Erdrak, le crispant légèrement. Mais l’autre continuait son récit. J’ai aussi participer à la défense de Gloria. Ce n’était pas très joli ni très gai. Après ça j’ai voulu fuir la guerre et être un simple mercenaire de convoi mais les événements se sont précipités pour moi et je n’ai pas non plus ou beaucoup le choix. Quand à raccrocher…
Bien sûr, Erdrak avait envisagé de raccrocher. Souvent, même quand il était dans sa compagnie. Fonder une famille, avoir un métier qui ne nécessitait pas de risquer sa vie ou de prendre celle des autres. Mais il n’avait ni famille, ni argent, et ne savait faire que la guerre.
Je ne sais faire que ce que je fais maitenant. Je n’ai nulle part où aller et personne qui m’attend. Et toi ? Si tu pouvais raccrocher que ferais-tu et où irais-tu ? Il s’était mis à le tutoyer sans s’en rendre compte. Il se sentait proche de cet homme. Est-ce que quelqu’un t’attend quelque part ? Il fut un temps je croyais que quelqu’un m’attendait à Gloria mais, je ne l’ai jamais retrouvée et je le regrette un peu plus chaque jour.
Une mélancolie mêlée de colère commença à s’emparer d’Erdrak au souvenir de son passé et de ses erreurs. Il lui fallait changer de sujet.
Comment devient-on maître d’arme ? Je n’oublie pas que tu me dois un duel. Je me demande ce qu’un homme de ta trempe a vraiment dans le ventre car bien souvent les légendes sont exagérées.
Son trait d’humour le fit sourire même s’il ne l’avait pas complètement calmé ni chassé toute sa tristesse. Mais il faudra plus qu’un trait d’humour pour le calmer.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Lun 7 Nov 2016 - 15:53 | |
| Gorder ne mentait pas quand au fait que l'on puisse s'habituer à l'absinthe, mais disons qu'il fallait vraiment en avoir envie pour se faire à ce genre d'alcools forts, surtout quand on s'amuse à les boire pur. Car bon il y avait très peu d'alcools aussi fort que certains types d'absinthe en vérité, de quoi en somme bien décaper le sol…
Enfin Alford aimait surtout l'absinthe car en dans les faits celle-ci rendait un peu plus léger mentalement, car disons qu'elle permettait de se sentir un peu plus content ce qui aidait pas mal dans des moments déprimants, bon ce n'était sans doute pas l'alcool le plus sain pour la santé qui soit. Mais il en avait bien eu besoin à une certaine époque après tout… Ne serait-ce que pour oublier ce qu'il avait dû faire à cette sale époque, et aussi pour passer à autre chose. Et cette habitude était disons resté au final, et il n'avait aucune fichtre envie de s'en départir pour l'instant en vérité, même si bien entendu quelque chose lui disait qu'il ferait mieux de le faire...
Et il ne put donc s'empêcher de faire une grimace compatissante quand Erdrak avoua que son village natal avait été détruit avant que toutes ces guerres ne débutent, par son ours cela avait dû être le fait de bandits pensa Gorder. Pauvre homme, au moins il en était ressortit vivant c'est déjà ça… Après tout il aurait pu ne pas avoir cette chance, même si dans les faits Alford trouvait tout de même injuste que des innocents qui n'ont rien demandés souffrent ainsi… « Les dernières années nous ont tous obligés à prendre parti ou du moins à faire quelque chose pour arriver à survivre je suppose. Je ne peux moi-même pas prétendre avouer être fier de tout ce que je fais... »
Cela il le dit d'un ton amer, après tout même si cela avait été assez indépendant de sa volonté, il avait disons salit d'une certaine manière ses mains, bien entendu il n'avait jamais eu le choix à ce sujet et c'était dû à une sorte d'esclavagisme mental mais il préférait ne pas trop s'en rappeller…
« Pour ma part ? J'ai bien quelques amis disons, quand à ce que je ferais… Sans doute que je me consacrerai pleinement à mon métier de maître d'arme en m'installant dans une grande ville, ou bien en me faisant engager par un noble voulant apprendre l'art de l'épée à son fils. » Dit-il donc calmement quand à ses possibilités de retraite, après tout être professeur d'escrime était moins dangereux que mercenaire.
Quand au reste les questions d'Edrak semblaient assez intéressantes, et le petit trait d'humour d'Erdrak amusa Alford qui lui répondit donc tout à fait gaillard…
« Comment devenir maître d'arme ? Il suffit juste d'être assez talentueux à l'épée ou à une autre arme pour que les gens se disent que ce serait bien de vous payer pour que vous leurs apprenez deux trois choses. Être célèbre aide bien d'ailleurs pour trouver des clients, quand au reste il faut avoir la patience d'enseigner à quelqu'un de plus ou moins doué à manier une arme... » Avant de reprendre d'un ton bourru en regardant l'autre. « Quand au duel, c'est quand tu veux Erdrak. » Après tout le grand bretteur n'était jamais contre un petit duel bien sentit. Il y avait de quoi bien s'amuser après tout ! Surtout qu'Erdrak pourrait sans doute apprendre deux trois astuces de cet échange, et inversemment. Se battre contre un nouvel adversaire était toujours assez instructif après tout si l'on faisait attention... |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mar 8 Nov 2016 - 17:44 | |
| Devenir maître d’armes semblait bien simple, du moins présenté par Golder. Mais Erdrak doutait de ses capacités, aussi bien dans les arts martiaux et que dans l’enseignement. Il savait se battre et se défendre, sa survie en était la preuve la plus éloquente et il n’avait eu aucune blessure grave. Mais transmettre son savoir était une autre affaire. Il n’était pas très patient et plutôt colérique ce qui ne devrait pas plaire aux enfants riches qu’il devrait éduquer à la science de armes.
Mais ces questions étaient sans réponse pour le moment et peut-être Erdrak n’en trouvera jamais. Il n’était pas vraiment près à raccrocher au fond. Il ne savait rien faire d’autre de toute manière. Mais il pouvait apprendre et Golder semblait l’homme de la situation. Il était prêt à en découdre avec Erdrak manifestement et il n’était pas encore trop tard pour se lancer dans un combat amical.
Eh bien, que dirais-tu de faire un premier duel ce soir. Il n’est pas encore trop tard et demain, nous ne serons pas encore en zone de danger, on pourra se reposer. Tu pourras juger de ma capacité à me battre à l’épée et je jugerai tes enseignements, Maître d’armes. Il fait un peu sombre mais on s’en accommodera, non ? Alors on y va ?
Erdrak se leva déterminer, en moulinant des bras. Golder était encore en armure, ce qui donnerai un avantage à Erdrak : il n’aura pas à retenir ses coups et sera plus agile. Mais il devait rester prudent. Alford ne devait pas être du genre à se faire ralentir par son armure. Mais il sera obligé de faire attention pour ne pas blesser Erdrak. Du moins Erdrak l’esperait.
Il tira son épée de la main gauche avant de l’envoyer dans sa main droite, en faisant quelques passes dans le vide en s’éloignant de Golder pour se mettre un peu plus dans la lumière de feu. Ne sachant pas comment Alford se battait, Erdrak choisi une garde pendante, les bras levés, la lame tombant devant lui légèrement baissé. Cette position lui permettrait de reculer facilement ou contre attaquer.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 10 Nov 2016 - 18:53 | |
| Après il disait cela, mais le métier de maître d'armes n'était pas pour tout le monde, après tout cela demandait disons d'être assez arrangeants, du moins de savoir alterner entre le fait d'être souple et ferme. Surtout avec des nobles qui sinon pourraient allaient se plaindre à leurs parents que leurs enseignant avait été trop dure. Ce qui dans les faits risquait plus de se traduire par le fait de ne pas être appelé pour un autre cours qu'autre chose.
Quand au reste, Alford envisageait le fait de raccrocher sans doute dans pas mal de temps. Plus de 20 ans certainement, après tout le mercenaire aimait trop l'aventure et le fait de voyager pour penser à arrêter sa carrière de sitôt. En tout cas si le jour où il devrait se reposer chez soi près d'un feu en racontant de belles histoires d'aventures à des gosses devait arriver, ce ne serait pas pour tout de suite…
« Je suis partant si tu veux faire un petit combat ce soir Erdrak. Je sent qu'on va bien s'amuser en tout cas. » Dit Alford bon bougre, et enthousiaste. Il se leva donc à son tour en échauffant un peu ses membres lui aussi, et réfléchit ensuite avant d'ajouter. « Je suis prêt. » Alors qu'Erdrak venait de dégainer son épée…
Pour sa part Gorder fit donc un geste de la main gauche. Une épée apparut dedans, sans doute une épée enchantée pour cela tandis qu'il dégainait de la main droite une autre lame. La première épée celle de la main gauche ne payait pas de mine sur l'instant quoique l'on pouvait remarquer qu'elle semblait luire comme la lune, tandis que celle de droite semblait irradiait d'une douce lumière bleutée qui pouvait sans doute s'amplifier par magie, alors que des arabesques saphirs couraient sur la lame.
Alford décidait ainsi de se battre de manière ambidextre, ce qui signifiait déjà une grande maîtrise de l'épée pour arriver à se battre avec une arme dans chaque mains. Bien entendu le mercenaire tâcherait de ne pas blesser Erdrak pendant le petit affrontement, et commença donc la danse martial en faisant tournoyer ses lames et en exécutant une série de moulinets adroits et rapides visant à tester la défense d'Erdrak tout d'abord… En ne prenant pas trop de risques au passage de se prendre une contre-attaque car dans les faits Alford semblait toujours garder une épée prête à parer ou dévier une contre attaque pendant que l’autre frappait de façon rapide et optimisée. Ce qu'il essaya de faire avec une maîtrise stupéfiante même si bien entendu assez timidement car ce n'était que le début du combat, et car c'était un combat amical et qu'il ne voulait pas y aller trop fort. Il n'était pas vraiment du genre à frimer après tout.
Ceci fait Alford recula d'un pas, et se mit cette fois-ci en position défensive. Ou plutôt mi défensive. Une position qu'il nommait « l'ours déchire ». Car il ressemblait vaguement à un ours qui attendait le bon moment pour bondir, et apprêtait ses griffes pour attaquer. Démontrant d'ailleurs au passage par ce début de combat amical qu'il était en effet un bretteur aussi bon qu'on le disait. En somme probablement l'un des meilleurs épéistes d'Armanda. Mais Alford n'avait pas envie de se vanter de ses talents… Non il avait envie de faire en sorte qu'Erdrak puisse apprendre de ces quelques passes d'armes dans l'espoir bien entendu de s'améliorer lui aussi. Ainsi il resta silencieux, et calme sans rien dire alors qu'il observait son adversaire avec une concentration parfaite. Cherchant entre autres ce qu'il pourrait offrir comme conseil à son collègue pour que celui-ci puisse s'améliorer...
Les deux épées d'Alford :
[Lumière lunaire Sa deuxième arme favorite est une épée armée à une main polyvalente qu'il utilise lorsque son épée à deux mains se révèle trop encombrante. Enchantement 1 : Retour Faire en sorte que la lame puisse apparaître dans la main de son propriétaire par un simple appel mental. Enchantement 2 : Légèreté Apposé sur une arme ou une armure rend celle ci extrêmement légère Enchantement 3 : Résistance Enchâssée dans un bijou ou une armure, elle lui donne la propriété de monter la résistance du personnage d'un rang. Dans une arme elle la rend totalement incassable (mais pas plus tranchante pour autant). Enchantement 4 : Vide Apposé sur une arme offensive (épée, hache, lance), crée un morceau de vide sur la trajectoire de l'arme qui absorbe la magie. Alliage de l'épée à une main : Laque d’opiniâtreté Une laque fait de pierre de Lune et d'Adamantine, elle est dure à doser, car il ne faut appliquer qu'une très légère couche. Il faut également que cette couche soit uniforme sur toute l'arme, exceptée la garde que l'on ne laque pas. Il faut ensuite laisser sécher l'arme une nuit entière, et de préférence à la pleine lune. Une fois que la laque est sèche, l'arme est polie et peut éventuellement être gravée. On utilise cette laque pour des lames de tout types (épées, haches, poignards…) + Résistance augmentée (supérieur) + Lueur (La laque fait luire l'arme d'une lumière pâle et spectrale) + Vitesse de maniement augmentée + Résilience (L'arme combat seule même si son porteur ne la porte plus, du moment que le porteur peut la nourrir en énergie. Le temps de combat de l'arme seule dépend de l'endurance du propriétaire) + Bel Esthétisme - Manque de discrétion - Maniement complexe (niveau bon minimum dans l'arme) - Sensible à l'eau (La laque perdra de son efficacité si mouillée)
Jugement solaire : Une épée qui éblouit l'adversaire pendant le combat, très efficace contre les vampires. Enchantement 1 : Plaie de la nuit Apposé sur une arme offensive, cause des blessures plus profondes aux vampires, produit une lumière intense. Enchantement 2 : Lame de foudre Apposé sur une arme, provoque une décharge électrique lors de l'impact. De même lorsque dégainée l'on peut constater que l'arme crépite de temps en temps d'énergie sur tout son tranchant. Enchantement 3 : Efficacité Ne peut être enchâssée que dans une arme, augmente le niveau dans le domaine en relation avec elle d'un niveau Alliage de l'épée de lumière : Incrustation : Phalène dorée sublime Moins un alliage qu'un travail d'orfèvre, cette gravure est faite dans un mélange complexe d'or, de palladium, et vrai argent, à l'image d'une phalène dorée aux détails exquis. L'incrustation a été sublimée par magie, et des rune sont gravées sur les ailes. Il faut beaucoup de temps pour cette réalisation, et elle est très délicate. On peut l'appliquer sur n'importe quelle surface. + Compagnon immatériel (Fait apparaître contre de l'énergie une phalène immatérielle qi tient compagnie au propriétaire et dégage de la lumière pouvant éclairer dans l'obscurité) + Bouclier doré (La phalène se transforme temporairement en bouclier, pouvant arrêter trois sorts de niveaux corrects et quelques sorts de plus de niveaux inférieurs. Ensuite il se brise et doit être appelé de nouveau) + Bel Esthetisme + Conducteur magique très bon + Réserve magique très bon - L'appel de la phalène demande de l'énergie, niveau mage correct minimum ] |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Lun 14 Nov 2016 - 11:33 | |
| Erdrak fut heureux de voir Alford se lever pour se battre. Depuis les années, le combat aurait pu le lasser ou bien l’écœurer mais il en était rien. Comme à chaque fois qu’il devait tirer l’épée, Erdrak frissonnait d’excitation cependant qu’au fil des années une autre sensation s’était ajoutée. Une odeur de sang se mêlait à son envie de se battre, l’odeur de la bataille. Mais cette sensation ne diminuait pas sa concentration, à l’inverse l’accentuait, lui rappelant qu’un combat n’était jamais un jeu même pour un entrainement. C’était la première leçon que son père lui avait apprise : quand on tire l’épée, ce n’était jamais sans danger.
Mais ce coup-ci, l’objectif n’était pas de tuer bien que le risque persistât. Alford était trop bien équipé pour courir un grand danger, seul Erdrak avec son armure légère pouvait craindre un mauvais coup. Alors que Golder dégainait de la main droite, l’apparition d’une seconde épée dans son autre main failli déstabiliser Erdrak. Non seulement, cette épée surgissait de nulle part, ce qui sous-entendait la présence d’un enchantement, mais là où la lame d’Erdrak luisait à la lueur du feu, celles d’Alford semblaient produire leur propre lumière, l’une bleutée ondulant comme possédée par des flammes bleues, l’autre comme si la Lune avait été forgée en une lame.
Une pensée traversa l’esprit d’Erdrak. C’est de la triche. Mais il n’eut pas le temps de l’exprimer qu’un déluge d’acier s’abattit sur lui. Les attaques ne se voulaient pas spécialement dangereuses, simples mouvements de lames pour tester ses défenses, mais elles étaient réalisées avec précision et rapidité, ne laissant presque aucun répit au défenseur. Mais le presque était significatif pour Erdrak, qui en profitait à chaque fois pour contre-attaquer et rencontrer une des deux épées de son adversaire comme s’il savait ce qu’Erdrak avait en tête.
La maitrise du combat à deux lames d’Alford était sidérante car tout en se montrant agressif et dangereux, Erdrak voyait bien qu’il retenait ses coups et se contentait de le jauger. Cependant, Alford n’avait qu’effleuré les capacités d’Erdrak quand il recul pour se mettre à son tour en défense. Erdrak savait qu’il ne pourra pas gagner ce combat par la simple maitrise de l’épée, et qu’il devrait faire preuve d’imagination. Mais la position défensive d’Alford le laissa perplexe. C’était la première fois qu’il voyait quelqu’un se placer ainsi mais il ne laissait aucun doute sur l’efficacité de cette position. Pour l’attaquer, il allait falloir faire preuve de ruse en plus d’habilité.
Le père adoptif d’Erdrak, Iriac lui avait enseigné une technique pour combattre plus facilement en sous-nombre, une technique qui pouvait opérer ici, face un guerrier expérimenté se battant à deux épées. Tenant à présent son épée à une main, Erdrak se mit de trois-quart, l’épée devant lui. Son arme était un peu trop lourde pour cette position mais elle n’était que temporaire. Iriac se servait d’une rapière, plus légère et faite pour ce genre de combat. Mais la rapière avait disparu avec son propriétaire et Erdrak n’avait que son épée. La position lui permettrait à son tour de jauger la défense de son adversaire sans prendre de risque car il pouvait facilement reculer ou se décaler pour se défendre et les contre-attaques étaient plus simple
A deux épées, tu triches, lança Erdrak avant de se fendre et de commencer une série d’attaque, alternant estoc et taille mais concentrant ses frappes sur le côté gauche de Golder, tout en lui tournant lentement autour, testant ses appuis. Le bruit du combat commença à faire venir du monde autour des combattants, formant ainsi un cercle.
Voyant que ses assauts ne menaient à rien et qu’il risquait de se fatiguer, Erdrak décida de changer d’approche. Il ne pourrait ébranler Alford qu’en prenant des risques, et par conséquent, abattre sa première carte. Il passa des petites escarmouches à une attaque plus frontale. Erdrak réussit à écarter la lame gauche du maître d’armes créant une ouverture, mais se faisant, il s’ouvrait lui aussi entièrement à la lame droite. Et c’était là que sa première carte se jouait et que le risque était le plus grand. Tout en maintenant la pression sur sa lame, Erdrak tourna sur lui-même et dans le mouvement, changer son épée de main. L’épée maintenant dans la main gauche devait aller contrer la seconde épée de Golder et sa main droite, protéger par son gantelet devait s’abattre avec assez de force pour désormais la main gauche d’Alford par surprise. La dernière partie était une charge de l’épaule pour déséquilibrer l’adversaire.
La première partie se passa bien, l’action était suffisamment surprenante pour toujours bien se passer. Le mouvement de rotation fut rapidement mais c’est au moment du contre que les choses se corsèrent. Si Erdrak bloqua correctement l’épée d’Alford, il la découvrit beaucoup trop proche de lui. Son coup sur le poignet de son adversaire n’eut absolument pas l’effet escompté. Alford était bien plus solide et prêt que prévu. Il ne lui restait que le coup d’épaule pour se sortir de ce mauvais pas car reculer maintenant c’était tout simplement permettre à Alford de terminer le combat. Mais Erdrak ne comprit pas comment mais son épaule ne rencontra rien. Emporté par son élan, il s’éloigna rapidement de son adversaire et se retourna. Il n’avait pas touché Golder, mais jamais l’autre n’aurait pu l’atteindre malgré l’échec de son attaque.
Erdrak se remit en garde basse. Son adversaire n’était pas doué, il devait être le meilleur. Il aurait aimé faire une blague sur le fait que lui aussi était ambidextre mais la situation était plus sérieuse que ce qu’il ne pensait. Il allait être repoussé au-delà de ses limites. Mais ça sera très instructif.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 17 Nov 2016 - 20:33 | |
| Erdrak se défendait très bien, ce n'est certes pas le meilleur épéiste qu'Alford avait jamais rencontré, mais il y avait du talent et du potentiel là-dedans, et le style martial que dévellope tout bon mercenaire. Une façon de se battre avant tout tournée vers la survie. L'artiste martial qu'était Gorder ne pouvait que le reconnaître. Pour sa il ne sait pas combien de temps il avait dû passer à s'entraîner pour acquérir son niveau actuel, mais en tout cas il sentait que Gelforth n'était pas un débutant. Et était même malin. Car l'autre ne se contentait pas juste de mesurer son talent martial à celui de Gorder, car il savait qu'il se ferait dépasser sinon, non il tâchait de ruser un peu ce qui était malin en tant que guerrier. Après tout le combat n'est pas qu'une affaire de biceps, et de lame acérée mais aussi de juegote. Et Alford voyait déjà ce qui pouvait être retravaillé dans la manière de se battre de son nouvel ami, néanmoins il voulait essayer d'approfondir ses observations, et continue donc la joute. En observant la technique de son adversaire qui était assez maligne, même si adaptée à une épée plus légère, du genre rapière. Et Alford n'eut que le temps de sourire de manière amusée, et non de répondra verbalement quand Erdrak lui dit qu'il trichait, car ce dernier partit à l'attaque, et le grand bretteur dû faire tournoyer ses lames pour parer, et dévier les coups que lui adressait son adversaire. Pour sa part en tout cas il s'amusait beaucoup pour le moment, et observer sincèrement intéressé la technique de combat d'Erdrak, qui sait après tout ? Gorder pourrait peut-être s'en inspirer un peu à l'avenir, c'est comme ça qu'il faut faire après tout pour s'améliorer, sans cesse chercher de nouvelles approches, et manières de faire ! Et il tâcha de réagir du mieux à l'attaque audacieuse d'Erdrak qui compta sur la soudaineté de son assaut, et une prise de risque pour essayer de prendre l'avantage. Le mercenaire en appela à ses réflexes de bretteurs et arriva d'une certaine manière à calmer les ardeurs de son adversaire, en usant d'une tactique prudente. Tout était une question de réflexe au final, mais aussi de force physique, les deux guerriers étant plutôt très bien bâtit. Sans doute qu'Erdrak aussi devait avoir un totem de guerrier, comme Gorder qui été choisit par l'ours, cela expliquerait que les deux hommes soient aussi solides. En tout cas cette passe d'arme s'apaisa, et Gorder regarda son adversaire avec concentration alors que celui-ci reculait. « Tu m'avais dit que deux armes c'était de la triche n'est-ce pas ? » Finit-il par dire le mercenaire d'un air de défi avant de poser ses deux armes au sol, il fit quelques pas sur le côté, et sortit une épée enroulée dans une couverture. Sa véritable arme principale, l'espadon qui l'avait toujours suivit depuis qu'il était mercenaire… Alford le prit de ses deux mains, avant de dire à Erdrak d'un air concentré. « Voilà je n'ai plus qu'une seule épée maintenant, je suppose que c'est plus équitable ? » Avant d'ajouter amusé en désignant du regard son arme. « Voilà ce qui doit le plus ressembler à une femme pour moi en tout cas. » De l'humour bourru, mais pas du tout subtil. Sur ce Alford se concentra à nouveau sur le combat, et attaque cette fois-ci. Faisant jouer de son épée à deux mains pour non pas blesser, ou désarmer Erdrak cette fois-ci, mais essayer de le mettre dans une mauvaise position qui permettrait à Gorder de le jeter au sol. En somme voir comment l'autre réagirait face à une sorte de brute maniant un espadon. Et dans les faits au cours de cet échange qui s'installa, Gorder fit volontairement une chose. Il décida de faire une erreur volontaire en observant si Erdrak l'avait constaté, et comptait profiter de l'opportunité, faisant ainsi comme si de rien n'était, suite à une attaque Gorder fit donc exprès de découvrir un instant son côté gauche, pour rendre celui-ci tentant à attaquer. Il restait juste à voir si son adversaire comptait saisir cette opportunité, ou s'il flairerait le piège ce qui n'était pas à la portée de tout le monde dans les faits. Mais serait appréciable à constater chez Erdrak. ]l'Espadon noir : (apparence)Une arme à l’esthétique pourtant simple, mais magnifique par son efficacité, et par sa facture forgé d'une main de maître. Celle d'une vampire nommée la "dame de fer". Cela en échange d'un service que Gorder lui a rendu, un service bien particulier dont il n'a jamais connu la finalité dans les faits, mais qui semblait assez innocent. Enchantement 1 : Lame d'énergiecet enchantement s'appose sur toute lame offensive (hache, épée, poignard) et lui donne la propriété d'engranger de l'énergie et donc d'être beaucoup plus puissante et coupante Enchantement 2 : Givre transcendantApposé sur une arme offensive, permet de geler la zone alentour et de rendre les adversaires plus lents Enchantement 3 : Lame damnéeune lame qui tire sa puissance de son porteur. Elle peut devenir de pure énergie pendant de courts instants, elle est alors incassable et coupe n'importe quoi, écailles de dragons compris. Toutefois le porteur sera alors épuisé et peut en mourir s'il maintient le sort trop longtemps. Enchantement 4 : Plaies givréesApposé sur une arme, les blessures provoquées par sa lame gèlent et refroidissent la cible. Alliage de l'Espadon noir : LunalithUn alliage délicat à réaliser, fait de mithril, de nacre, de poudre de diamant, d'adamantium et d'essence de fleurs élémentaires. Imbibée d'essence positive, l'alliage répond entièrement à l'âme du porteur, comme si l'arme en était une extension comme un bras ou une jambe. Il faut beaucoup de temps pour réaliser une arme dans cet alliage et, en général, elles sont particulièrement rares. L'arme est entourée de lumière et porte des stries délicates. +Résistance (excellente) + Légèreté accrue + Empreinte de vertus (Plus l'utilisateur est bénéfique, plus le tranchant, la maniabilité et la précision sont accrus) + Renforcement des enchantements élémentaires mais impossibilité d'apposer des enchantements maléfiques- Extension corporelle (Un bris ou une rayure de l'arme serait ressentie comme une douleur corporelle par le porteur. Celui-ci ressent un malaise quand il est séparé de son arme) - Alignement (Ne peut être porté par des individus neutres ou maléfiques)] |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Lun 21 Nov 2016 - 19:46 | |
| La nuit était assez fraîche pour la saison mais Erdrak commençait déjà à suer alors que dans la pénombre créée par le feu de camps, Alford ne semblait même pas épuiser. Il était gênant pour Erdrak de ne pas voir distinctement le visage du maître d'armes quand ils se battaient car les expressions pouvaient donner d'importantes informations bien que son adversaire actuel ne devait pas en laisser passer beaucoup. Cet homme, si il en était bien un, avait des réflexes impressionnant et une expérience incroyable. Sa dernière attaque lui avait permit de rompre l'engagement avec suffisamment de distance pour reprendre son souffle. Il avait mis beaucoup d'énergie dans cette passe, sans pour autant être fatigué. De plus Erdrak avait aussi besoin de se reconcentrer, suite à la surprenante esquive d'Alford. Lorsqu'Alford annonça qu'il allait arrêter de tricher, Erdrak sourit légèrement. Ils allaient combattre à arme égale même si Alford aura toujours le dessus sur Erdrak, ce dernier pourrait essayer plus de chose sans craindre une attaque dans un angle mort. Mais son sourire disparut quand l'autre tira son espadon. L'arme était magnifique, simple mais terrifiante aussi. L'efficacité qui irradiait naturellement de la lame fit froid dans le dos d'Erdrak et la voir dans les mains d'Alford sonner comme une ode à la précision. Ajouter à ceci, la blague bourrue digne de n'importe quel mercenaire et vous obtenez l'image même de la machine à tuer. Rien de bien rassurant ni de bien équitable. Quoi qu'en y réfléchissant bien, aucun combat entre Erdrak et Alford ne serait équilibré.
Et le combat reprit avec une fureur et une violence plus forte. Alford venait de passer du combat souple à deux lames, à la rudesse de l'épée à deux mains. Plusieurs fois Erdrak cru mourir mais ses réflexes le sauveur à chaque fois. Il sentait qu'Alford essayait de le désarmer de force ou de le mettre à terre. Ainsi le mercenaire opta pour une défense plus légère, fondée sur la déviation des coups et l'esquive, de tout manière, essayer de contrer Alford allait l'épuiser, et risquer de le blesser ou pire, d'abimer Equinoxe, son épée.
Se défendant comme un dément, Erdrak sentait le talent d'Alford, alors même que la subtilité semblait avoir disparu du combat pour le groupe de marchands et de mercenaires qui observait le duel. Mais pour Erdrak qui subissait les assauts du maitre d'armes, il sentait bien que chaque attaque avait un objectif, une cible. A aucun moment, Erdrak n'avait où l'opportunité de contre-attaquer de peur de manquer de vitesse. Sauf à un instant, où la position de combat d'Alford montra une faille. Une petite faille. Une occasion comme celle ne reviendra pas avant... ne se reverra pas. Erdrak s'engouffra dans la faille, Une erreurcomme ça ne se reverra pas... et n'aurait jamais du se voir. Erdrak comprit que c'était un piège et qu'il était tombé dedans.
Se maudissant de sa bêtise, Erdrak ne vit qu'une seule chose à faire pour s'en sortir indemne ou alors perdre complètement la face. En combat réel, ce qu'il allait faire signerait sa mort certaine surtout sur un champ de bataille, mais en duel ça pouvait marcher simplement parce que c'était inattendu. En même temps qu'il tomber dans la feinte d'Alford et qu'il se faisait la réflexion, Erdrak se laissa tomber à terre en attrapant la lame de son épée avec sa main droite. Il n'avait pas à craindre de se couper, ses gantelets le protégeant du fil de son arme. Tombant sur le dos, il tenta de donner un coup en se servant de son épée comme d'un bâton avant de rouler loin d'Alford. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 24 Nov 2016 - 18:13 | |
| Alford était concentré, c'est cela qui arrive lorsque l'on combat, et que l'on tiens un minimum à faire honneur à son adversaire. La concentration, voilà aussi ce qui différenciait un vivant d'un mort lors d'un combat, car la moindre inattention peut se retourner contre vous si vous ne faîtes pas attention. Il ne fallait jamais après tout se prendre pour quelqu'un d'invincible, même le meilleur épéiste du monde pouvait périr à cause d'une erreur stupide. Et chaque bretteur d'une certaine manière dansait ainsi sur un fil subtile entre le vie, et le trépas.
Surtout quand c'était des bretteurs comme Erdrak et Gorder qui na maniaient pas de bouclier pour se protéger d'un assaut, en somme qui sacrifiaient la défense sur l'autel soit de la puissance de frappe, ou de l'agilité. Aucune configuration de combat n'était parfaite, au final et aucun des deux hommes ici n'était une forteresse vivante.
Enfin en tout cas c'était le cas de Gorder, son armure lourde le protégeait très bien en effet, mais il ne fallait pas se baser que sur l'armure pour vaincre. Toute protection avait ses points faibles, et de ce fait il était toujours possible de se faire tuer même avec la meilleure armure du monde si on se laissait faire. Il n'était pas d'ailleurs une brute épaisse maniant un lourd bouclier qui aurait pu encaisser des assauts ininterrompu, mais ses épées lui permettaient au moins de parer des attaques d'armes qui n'étaient pas trop lourdes. L'épée était une arme brillant par sa polyvalence après tout même si n'égalant jamais en puissance de frappe une masse, ou hache en les surpassant néanmoins du point de vue de la maniabilité.
Et c'est cela qu'il aimait dans son espadon, combiner d'une certaine manière la puissance brute d'une arme lourde même si pas trop lourde, et la maniabilité d'une épée. La possibilité d'attaquer autant de taille que d'estoc, et si on était un épéiste habile de frapper du pommeau sur la tête ou le casque de quelqu'un pour essayer de l'étourdir. L'épée était une véritable œuvre d'art, rien dans la conception d'une vraie épée de guerre n'était laissée aux hasard, même la garde et le pommeau de l'arme était conçu pour frapper l'adversaire avec. Rien qu'en sachant cela on pouvait comprendre le grand amour du bretteur qu'est Gorder pour les épées…
Et Erdrak se défendait bien, il n'avait pas un talent égalant le sien même si c'était une chose pouvant se rattraper avec le temps et la détermination pour quelqu'un de vraiment acharné. Mais il avait la jugeote d'user des bonnes techniques de combat, ce qui montrait que le mercenaire en face de lui avait une certaine expérience.
Et Gorder était content que Erdrak soit tombé dans son piège, mais pas parce que cela l'avantageait, mais parce que son nouvel ami apprendrait la leçon. Oui il valait mieux après tout qu'il apprenne la leçon maintenant que dans un vrai combat à mort où son adversaire en aurait profité pour le tuer. Les erreurs coûtaient chères en situation de péril, et apprendre de ses erreurs était ô combien plus agréable lors d'un entraînement que dans un vrai combat.
« Vous vous battez bien Erdrak. » Dit donc Gorder sincère alors que les choses s'apaisèrent suite à cette passe et qu'Erdrak s'était éloigné de manière assez audacieuse mais efficace. Obligeant Gorder à parer au lieu de pousser son avantage, sauf si le mercenaire avait préféré laisser le coup rebondir sur son armure, ce qui dans les faits ce qui aurait été arrogant. Un bon épéiste ne se contentait pas de laisser son armure encaisser les coups après tout, il essayait de maîtriser le combat, pas de laisser son adversaire le toucher. Sinon il risquait de se montrer imprudent ce qui pourrait lui coûter la vie…
« Bon, j'avouerai que vous m'êtes sympathique, j'aimerai donc vous faire profiter d'une leçon d'escrime gratuitement si vous en avez envie. » Ajouta le mercenaire avec un sourire sincère et bourru avant de reprendre en sifflotant et en considérant un instant son instant comme si c'était une partie de lui et non juste une épée. Ce qui était le cas d'une certaine manière à cause de l'alliage avec lequel était forgé l'arme.
« Quel aspect de l'escrime voulez-vous travailler mon ami ? La défense et donc l'art de la parade ? Ou l'attaque ? Aucun des deux n'est à négliger, et ils vous seront tout deux utiles pour triompher. Dans tout les cas sachez que vous avez du potentiel, et que vous pourriez sérieusement envisager d'avoir le niveau d'un maître épéiste à terme en travaillant avec vigueur, et de détermination vôtre don à l'épée. » Après sachant que l'on pouvait toujours s'améliorer en s'en donnant les moyens pourquoi son nouvel ami ne pourrait-il pas y arriver à terme en se donnant le temps, et les moyens ?
Enfin en somme il ne restait qu'à voir si Erdrak accepterait la proposition que venait de lui faire le mercenaire, et qui était visiblement assez généreux pour le coup, c'est que ce n'est pas à tout le monde qu'il offrait ainsi un cours gratuit. Et bien entendu ses honoraires étaient généralement assez élevés… On se doutait aisément que ses clients fréquents étaient des nobles qui appréciaient beaucoup de pouvoir l'engager pour enseigner l'art de l'épée à leurs progénitures, ou même à leurs personnes. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mar 29 Nov 2016 - 11:17 | |
| Erdrak se redressa précipitamment, prêt à reprendre le combat ou subir une contre-attaque. Mais sa précipitation avait rendu son équilibre instable. Dans cette position, la seule solution pour se protéger était de reculer. Et celui qui reculer subissait les assauts avec très peu de chance d’y répondre. Contre un adversaire comme Alford, autant dire qu’il n’en avait aucune. Erdrak resta tendu un certain temps, attendant l’attaque d’Alford. Une attaque qui ne vint pas. Alford ne semblait pas vouloir continuer à se battre. En y réfléchissant, malgré sa glissade volontaire pour éviter tout attaque, le maître d’armes n’aurait eu aucun mal à le bloquer et le maitriser. Un homme au sol est un homme mort, bien que fasse à la plupart des combattants, Erdrak n’aurait eu aucun problème avec cette passe. Mais il ne devait jamais oublier que certains guerrier et certaines races ne se contentent pas juste d’être doués.
L’arrêt du combat surpris Erdrak dans un premeir temps. Ce n’était pas comme ça que les bagarres qui avait lieu dans son ancienne compagnie de mercenaires se terminaient. Le combat prenait seulement quand l’un des adversaires perdait connaissance ou, fait plus rare, se rendaient. Parfois, son père adoptif intervenait mais là encore, c’était plus qu’occasionnel. Ce temps d’arrêt fut assez douloureux pour Erdrak, car il faisait remonter des souvenirs d’un temps, quelque peu heureux mais surtout un temps où la vie était simple. Ce n’était pas le bonheur, mais au moins Erdrak n’était seul en ce temps-là.
Regardant Alford quittait sa garde, Erdrak hésita à repartir à l’assaut. Mais ce ne serait pas juste, et surtout, Alford serait sûrement capable de le contrer aisément. Ça n’en valait pas la peine. Erdrak se laissa donc tomber par terre, avec un soupir. Il était plus fatigué qu’il ne pensait et maintenant qu’il ne bougeait plus, il sentait un peu de sueur couler sur son front. Il l’essuya avec son bras et remerciant Alford pour son compliment : Merci, vous ne vous débrouillez pas trop mal non plus. Il laissa partir un petit rire.
La proposition d’Alford le surprit encore plus. Une leçon ? A son âge ? Et pourquoi pas. Il venait de prendre la raclée de sa vie, évitée par la mansuétude de son adversaire qui ne l’avait pas écrasé alors qu’Erdrak avait l’intime intuition que Alford n’avait pas été en danger un seul instant. Autant profiter de cette offre. Quant à ce qu’il voulait travailler.
C’est avec plaisir que j’accepte, ce serait un honneur, juste le temps de reprendre mon souffle. Non pas que ce combat m’ait fatigué, disons plutôt… Erdrak s’allongea. Disons qu’il était épuisant. Puis se redressant. En ce qui concerne le point à travailler, je ne sais pas trop. Je me bats habituellement à la hallebarde plutôt qu’à l’épée. Et puis, vous êtes le professeur. Il doit bien y avoir une lacune plus grande que les autres.
Il ne s’était jamais vraiment entrainé à l’épée. Sa stature plus fine que les autres guerriers l’avait plus orienté vers une arme avec une plus grande allonge, comme sa hallebarde. Grâce à ça, il pouvait garder ses adversaires trop loin pour qu’ils puissent porter un coup puissant et dangereux sans prendre de risques. Et jusqu’à présent, Erdrak armé de Solstice n’avait jamais été touché. Il avait cependant dû apprendre le maniement de l’épée, pour les duels, quand le terrain ne permet pas l’utilisation d’une arme d’hast ou encore lorsque l’adversaire avait réussi à s’avancer suffisamment pour que Solstice soit inefficace. Quand il lui arrivait de se battre à l’épée, le fait qu’il soit gaucher suffisait à déstabiliser l’adversaire pour lui ouvrir des failles. Sinon son changement en combat ou pendant une passe terminait de surpasser l’adversaire. Mais après avoir affronté Alford, Erdrak voyait bien la limite de ses techniques.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Ven 2 Déc 2016 - 19:25 | |
| Alford souffla un peu, lui aussi commençait à être fatigué d'une certaine manière même s'il ne le montrait pas trop. Ce genre de combats là étaient plus fatiguant qu'un combat réel dans les faits car un combat réel était fait pour se terminer le plus rapidement possible… Mais bon au moins ils pouvaient souffler librement après ce petit combat ce qui n'aurait pas été franchement le cas lors d'une bataille où il fallait être aux aguets tout le temps.
« Merci. » Répondit-il d'ailleurs assez bourru quand Erdrak le complimenta sur son talent d'escrimeur, enfin de toute manière Gorder se disait qu'il y avait encore des choses à améliorer de toute façon. Notamment du côté des capacités physiques, et pas forcément du côté de la maîtrise à l'épée où il avait l'impression qu'il avait de plus en plus de mal à devenir meilleur… Enfin bon en parlant de maîtrise de l'épée, visiblement Erdrak semblait être partant pour un petit entraînement.
« La hallebarde ? » Dit Alford pensif avant d'ajouter. « Eh bien je vois, vous devez sans doute être encore un meilleur guerrier avec cette arme-ci, quand à l'épée je sais déjà quoi vous montrer à peu près. » Il prit en main l'une de ses épées à une mains qu'il fit virevolter dans les airs en exécutant des mouvements très fluides, et efficaces avant de reprendre pensif à l'égard de son collègue.
« De quoi rendre vos attaques plus fluides, et surtout vous permettre de les enchaîner. » Il invita Erdrak à le rejoindre alors qu'il désignait les jambes, et les bras du mercenaire. « C'est tout vôtre corps mon ami qui doit se mouvoir quand vous portez une attaque, ou combattrez. L'épée est comme une partie de vous, et doit se baser sur la force de vos mouvements pour gagner en puissance. » Il montra quelques mouvements à Erdrak, puis comment les exécuter avant d'ajouter.
« Il ne faut pas essayer de maîtriser totalement la lame, mais la laisser aussi se mouvoir quand vous portez un coup. Enfin tout bêtement il faut que vous suivez le mouvement de vos coups, et les exploitiez pour rendre vos attaques plus rapides, et fluides. Il faut que vôtre corps suive le rythme en somme. » Ceci fait et après quelques démonstrations, Alford dit à Erdrak en regardant ce dernier d'un air assez attentif.
« Essayez maintenant de reproduire ce que je viens de faire devant vous, ceci fait il ne vous restera quand vous aurez compris le principe qu'à l'adapter à vôtre manière mon ami. » Bon dans les faits il aurait du mal à faire aussi bien que Gorder au début, mais s'il comprenait déjà le principe ce serait très bien, surtout qu'il y avait vraiment beaucoup à apprendre dans l'art de manier une épée en vérité… Enfin dans tout les cas il pouvait compter sur les conseils du mercenaire pour l'aider. Il ne restait donc qu'à voir à quel point Gelforth arriverait à bien se débrouiller grâce aux premiers conseils du bretteur.
[Hrp : Désolé si ça semble assez vague, mais comme le joueur n'est pas autant un expert dans l'art du maniement de l'épée que son personnage je pense que c'est un peu nécessaire^^.] |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 28 Déc 2016 - 19:38 | |
| Erdrak rejoint le maître d’armes sur son invitation et écouta ses conseils. Il avait appris par lui-même au cours de ses péripéties qu’à l’épée, il fallait en effet se mouvoir entièrement et porter ses coups de tout son corps. Le combat à la hallebarde nécessitait aussi cet habilité. Mais en regardant les mouvements d’Alford calmement, il comprenait clairement ce qu’il voulait dire. Là où dans le maniement d’armes d’hast, il fallait conserver une certaine rigidité, afin de garder le plus de contrôle sur l’arme et effectuer des mouvements de va et vient rapides, les mouvements d’Alford semblaient plus proche de la danse que du combat. Un autre que lui aurait montré ces gestes, Erdrak se serait moqué de lui, mais son adversaire et ami en devenir lui avait démontrer l’efficacité de ces mouvements.
Ecoutant et observant la démonstration, Erdrak comprit. Alors qu’il combattait tel un moulin dont les pâles s’agitent indépendamment du bâtiment principal, Alford se comportait plus comme un arbre souple dont le tronc et les branches bruissent en harmonie sous le vent. Tout était clair et la démonstration évidente. Le guerrier qu’Erdrak avait en face de lui mériter bien plus que le titre de maître d’arme. En quelques conseils, il avait réussi à faire sentir à Erdrak comment devenir bien meilleur. Cependant ce dernier ne se faisait pas d’illusion, il se battra pas de façon spectaculaire à l’épée le lendemain matin en se réveillant, ni même dans un mois. Mais il avait l’intime conviction qu’il progressera plus rapidement ou pour le moins aura des fulgurances durant un combat qui pourront lui sauver la vie.
Puis vint son tour de pratiquer. Et les mouvement si simples d’Alford s’avérèrent bien compliqués à enchainer pour Erdrak. Ses gestes manquaient de précision et il sentait parfois son équilibre vacillé. Les premières tentatives bien que correctes puisqu’Erdrak n’était ni tomber ni blesser et avait reproduit correctement les mouvements, étaient pourtant bien loin du résultat voulu. Une voix cria de rage et le sang du mercenaire se mit à bouillir de dépit mais Erdrak n’en laissa rien paraitre et se raisonna. Il réitéra les mouvements, calmement et finit par se sentir un peu plus à l’aise dans le maniement de l’épée et dans les mouvements.
Erdrak sourit puis éclata de rire.
Désolé, je viens de m’imaginer en train de faire cet exercice et l’image m’a paru plutôt ridicule. Mais là où c’est le plus ridicule, c’est quad je m’imagine en train de le faire à côté de toi. L’image lui était apparu alors qu’il essayait de visualiser les détails du reste du corps d’Alford. Il s’était vu tel un patin singeant les pas de danse d’un homme. Puis calmant son rire : Excuse-moi. J’aimerai bien voir d’autres passes de ce genre et d’exercice si je peux me permettre d’abuser de tes conseils.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Ven 30 Déc 2016 - 13:02 | |
| Alford ne visait pas forcément à danser lorsqu'il se battait, mais à force de se battre et de dévelloper son propre style il avait appris que des gestes fluides et grâcieux au final permettaient de mieux enchaîner les attaques que des coups secs, et lourds. Après cela dépendait bien entendu de l'arme que maniait le mercenaire, car ce n'est pas par exemple avec un espadon qu'il allait s'amusait à faire pleuvoir les coups pour submerger son adversaire. Ce même si comme toutes les épées, une épée à deux mains restait une arme brillant par sa polyvalence, mais ayant le défaut de ne pas permettre l'usage d'un bouclier en même temps par exemple.
Mais bon c'était là un choix de combat assumé par le maître d'arme, celui de ne pas prendre de bouclier et d'être assez agressif au final. De plus ce n'est pas comme si une épée était aussi peu pratique pour parer qu'une hache, en tout cas tant qu'il ressortait vivant de ses affrontements on pouvait supposer que sa méthode marchait. Car ce qui comptait en vérité pour un mercenaire et un voyageur c'était de rester assez longtemps en vie pour gagner et dépenser son argent surtout. Pas de danser devant des nobles pour avoir des pièces d'or. Le plus dur n'étant pas au final de faire des mouvements beaux avec une épée, mais certainement de combiner l'esthétique et le pratique…
Et il était certain qu'avec le temps, et ses conseils son compagnon d'assez bonne humeur pour le coup saurait s'améliorer que ce soit à l'épée, ou en général. Au final tout était bon après tout pour survivre en tant que lame à vendre…
Et il regarda avec patience et calme son collègue s'entraîner, et ne fut pas vraiment étonner que ce dernier ait du mal pour l'instant. Comme l'acier sous le marteau d'un forgeron pensa t-il… Le talent à l'épée était quelque chose que l'on forge avec patience et labeur, Gloria ne s'était pas bâtit en un jour après tout ! Oui il fallait être patient, et déjà cette patience semblait être couronnée de succès pensa Gorder alors que son collègue semblait plus à l'aise avec les mouvements qu'il essayait de reproduire.
« Non, non tu n'as pas à t'excuser. Cela ne me coûte rien après tout de te montrer quelques passes, surtout que cela me fait de la publicité gratuite visiblement avec tout les gens qui nous regardent. » Répondit-il donc amusé à son nouvel ami après que ce dernier l'ait bien fait rire au sujet de quelque chose qu'il avait soit disant imaginer. Sur ce Gorder se mit donc en position de garde, et dit pensif.
« Certains disent que l'attaque est la meilleure des défenses, mais il arrive que la défense puisse être la meilleure des attaques à sa manière. Une bonne parade est en effet importante, bien exécutée elle peut déstabiliser un adversaire ou profiter de l'élan de l'attaque de ce dernier pour ouvrir une faille. » Il se mit en position de défense, et dit à Erdrak. « Attaquez moi mon ami, je vais vous montrer les différentes types de parades possibles avec une épée, et leurs différentes conséquences. » Que ce soit les parades glissants, agressives, bloquantes, ou même qui se transformaient immédiatement en attaque avec un peu d'habilité, les possibilités étaient en somme infinis pour peu que l'on ait de la jugeote ! |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Ven 6 Jan 2017 - 9:43 | |
| Puis en explorant ses émotions, Erdrak vit que ce creux s’était creusé bien avant la disparition de ce qu’il considérait d’aussi comme sa famille. Il remontait à une rencontre, celle d’une femme, elle était belle, mais riche, dans une grande ville, Gloria. Gloria quand elle était encore Gloria. Cette femme avait été la première, pas la dernière mais la seule qui n’est jamais comptée et surtout la seule à rester inchangée dans sa mémoire. Cette mémoire qui lui fait si souvent défaut. Pendant un temps, le vide en lui n’avait pas existé. Il avait été heureux et passionné. Il tenait à quelque chose. Erdrak avait aimé cette femme, mais le devoir l’avait appelé ailleurs. Enfin, pas le devoir, sa compagnie et sa course pour la richesse, la gloire et le sang. Erdrak se souvient toujours de ce qu’Iriac, son père adoptif lui avait dit ce jour-là : ‘’Ne garde jamais rien près de toi que tu ne pourrais abandonner en un instant. Car un jour où l’autre, il faudra le faire ou il partira de lui-même ‘’. Mais à l’instant présent, avec Alford, Erdrak n’était pas heureux, c’était quelque chose d’autre, car il pouvait encore sentir ce vide en lui.
Ce vide qui le hante, toujours rempli par la colère était apparu à son premier souvenir. Celui d’un garçon errant après le massacre de son village. Un garçon qui tomba sur les mercenaires responsables de cet odieux crime mais dont le capitaine accueillit l’enfant et l’éleva comme son fils. Ce vide, Erdrak le sentait toujours, peut-être même plus que d’habitude. Puis il comprit. Alors qu’il écoutait Alford lui prodiguait ses conseils, et qu’il ne se concentrait que sur son corps et les mouvements de son épée, Erdrak comprit ce qu’il ressentait. Toute sa vie, il avait porté en son sein un creux, un vide qu’il n’avait rempli en entier qu’une fois de bonheur et d’amour et qu’il avait creusé avec sa colère et sa haine. Mais aujourd’hui, c’était autre chose, quelque chose de plus fort, il était en paix avec lui. Il ne ressentait pas de rage, pas de colère. C’est à ça que doit ressembler la paix intérieure.
Erdrak savoura cet instant de tranquillité. Au parole d’Alford, il remarque que le public qui s’était amassé pour leur combat était toujours là et sa sérénité disparut, chassée par une colère sourde. *Tous ces gens n’ont rien de mieux à faire que rester là à nous regarder*. Il s’apprêtait à leur dire sa façon mais il réussit à se contrôler lorsqu’Alford reprit la parole. Erdrak devait rester concentrer sur ce que lui disait le maitre d’armes plutôt que sur ce qui les entourait. Il lança une attaque basique de taille sur Alford
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Sam 7 Jan 2017 - 20:40 | |
| Leurs entraînement continua avec un rythme soutenu. Alford démontrant ses capacités à parer, et tâchant d'enseigner des astuces pour devenir meilleur à son nouvel ami alors que celui-ci tâchait d'être un élève attentif. Le grand bretteur pour sa part était donc pleinement concentré sur la danse de sa lame, sur le fil aiguisé de cette dernière, et les mouvements gracieux qu'elle suivait alors qu'il la faisait virevolter. Ne faisant presque qu'un avec cette épée il tâcha ainsi d'enseigner son art à un élève qu'il appréciait.
Un homme qui était un mercenaire comme lui au final, une lame à vendre qui vendait ses services pour une juste rétribution. Un métier qui n'était ni honnête, ni malhonnête en soit, mais qui correspondait surtout dans son intégrité à celui qui l’exerçait. Deux lames à vendre qui échangeaient des passes d'armes dans l'optique de s'améliorer tout les deux, mais aussi de partager d'une certaine manière un moment entre ami. Après tout... Ne disait-on pas que le style de combat d'un homme indiquait en partie quel était son caractère, et son état d'esprit? Alford au final apprenait beaucoup à sa manière des gestes d'Erdrak, certes rien de précis sur son passé, ses secrets. Mais il pouvait au moins mieux sentir la substance de l'homme, celle qui faisait son caractère, son âme.
Ainsi le cours avança bien, les minutes s'enchaînèrent et les deux hommes finirent par transpirer à grosse goutte. Gorder jugeant qu'ils avaient plutôt bien avancé d'un geste exercé rengaina donc sa lame, avant de faire un léger salut de fin de duel à son ami et de dire calmement et toujours aussi sympathique.
« C'était bien, très bien. J'espère que ce petit cours saura vous être utile à l'avenir mon ami… Dans tout les cas je pense qu'il est temps de faire une petite pause si vous n'avez rien contre. » Il s'approcha sur ce d'Erdrak et tendit à ce dernier sa mains pour la serrer, ce tout en concluant toujours de son air bon bougre. « Et surtout, interdiction de vous faire tuer avant qu'on l'on aille boire à un coup à la taverne après nôtre petite mission d'escorte. Compris ? » Une manière sympathique de souligner leurs amitié naissante à sa manière, après tout il avait une bonne impression au sujet de son collègue, et se disait qu'il pourrait tout à fait se battre à ses côtés sans aucune crainte du coup. Dans tout les cas cet entraînement aura au moins su être instructif pour eux deux, et c'était ça qui importait au final. N'est-ce pas ? |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 11 Jan 2017 - 9:18 | |
| La dance continua encore quelque temps. Erdrak vibrait en même temps que sa lame, suivant les conseils d’Alford. Ils se battaient tous les deux mais jamais Erdrak ne s’était battu comme ça. Il n’y avait pas de tension, pas de crainte. Tout ce qui comptait était l’enseignement, l’apprentissage, le message qu’ils se transmettaient l’un l’autre et le respect qu’Alford imposait à Erdrak et que celui-ci acceptait. Le maître d’armes faisait preuve de chaleur et bien que dominant Erdrak quelques soient les mouvements, toujours plus précis, plus rapides, plus beaux, jamais il ne faisait preuve de supériorité.
Alors que la fatigue se faisait sentir et que des crampes commençaient à poindre dans tous les membres d’Erdrak, Alford rangea son épée durant un temps de pause entre deux attaques, signalant au soulagement du mercenaire la fin du cours. Erdrak ne savait pas si la séance lui avait été profitable mais elle lui avait apporté autre chose. Une paix intérieure, telle qu’il n’en avait jamais ressenti de pareil, s’était emparée de lui. Le monde était toujours aussi sombre et lui toujours aussi seul, mais il avait accepté ce fait, du moins pour ce soir. Il rangea lui aussi son épée.
Son professeur le félicita. Toutefois, après ce duel et cet entrainement, Erdrak ne voyait plus en Alford un étranger mais un ami. L’invitation au repos était la bienvenue, surtout qu’il se faisait tard et que demain, le convoi allait entrer dans une zone propice aux attaques bien qu’Erdrak ne s’inquiétait pas trop. Le dispositif d’escorte était assez conséquent et la plupart des bandes de brigands n’oseront pas les attaquer.
Merci, je pense qu’il le sera. Il est très tard et demain est un autre jour, surtout qu’on risque d’avoir de la visite dans les jours à venir. La zone à risque n’est plus très loin. Erdrak agrippa l’avant-bras plutôt que la main. Le sourire au lèvre, Erdrak rebondit sur la boutade d’Alford. Il est hors de question que je meurs. Et pareil pour vous, ne croyez pas que la mort vous évitera de tenir votre promesse de m’offrir un verre. Ne pourrions-nous pas nous tutoyer ? Et je propose qu’on aille dormir. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi fatigué. Une bonne nuit de repos me fera le plus grand bien
Bien sûr, la nuit ne sera pas très reposante. Même si les risques étaient faibles, Erdrak dormira d’un sommeil léger, prêt à réagir à la moindre alerte. Heureusement, cette nuit il n’était pas de garde. Alors que les deux hommes rejoignaient leur paquetage et leur couche, Erdrak leva les yeux au ciel et y vit les étoiles. Les points lumineux semblaient veiller sur lui. Une fois allongé sur son dos, la tête posée sur son paquetage, sa hallebarde à sa gauche avec son épée, son arc à sa droite avec quelques flèches, Erdrak s’endormit avec les étoiles dans la tête et la paix en son sein. Comme si la colère qui avait été sa seule compagne avait été remplacée et ne reviendrait jamais. Toujours portant ses protection qui ne le quittait jamais en mission, il plongea dans un sommeil réparateur et sans rêve.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Dim 15 Jan 2017 - 19:13 | |
| « Des risques ? De quoi nous occuper en somme. » Répondit Alford d'un air complice au sujet du fait qu'il pourrait bientôt y avoir de l'action, ah non ce n'était pas qu'il était quelqu'un de spécialement belliqueux, mais quand le combat était nécessaire il n'y rechignait point dans les faits.
Et l'épéiste ne put au final qu'adresser un sourire gaillard à Erdrak lorsque celui-ci décida de lui prendre l'avant-bras, ce qui au fond était un geste fraternel, ce avant de répondre de sa voix bourrue. « Oh à force je vais finir par croire que la mort ne m'aime pas pour ne pas m'avoir prit au cours de ces dernières années. Et oui on peut se tutoyer si tu veux mon gars. » Il lui adressa au passage une tape amicale sur l'épaule, avant de conclure. « Et oui allons dormir ! C'est une sacrée bonne idée. » Ce avant d'aller donc à son tour dormir. Ce qu'il fit sans aucun mal pour sa part. Oh bien entendu Alford avait le sommeil léger comme tout bon mercenaire habitué à voyager en solitaire, mais était au moins capable de se reposer en toute situation. C'est que la fatigue était sans doute le plus terrible ennemi du guerrier, alors autant s'en prémunir le plus possible.
[…]
Le lendemain arriva bien vite peu de temps après, et Alford dans les faits eu du mal à ne pas rigoler alors que quelque chose était en train de lui chatouiller le visage, son chien ! Alford tapota donc légèrement la tête de ce dernier en se réveillant, et se demanda bien ce qu'avait fait ce bougre avant de venir le réveiller, après tout ce dernier n'en faisait qu'à sa tête au fond. Et puis finalement Gorder se dit qu'il ferait sans doute bien d'aller voir comment se portait Erdrak avant le départ prochain…
« Et Erdrak ! Comment ça va ? Bien dormit ? » Dit-il donc en croisant ce dernier à l'endroit où ils étaient censés prendre le repas du matin avant de repartir. « Hé ! Méchant chiens ! » Finit néanmoins par dire tout à coup Alford à son chien se trouvant non loin et qui était en train de lever la patte à côté de son nouvel ami… Par la peste, il faudrait réellement qu'il se consacre un jour au dressage de son chien ! |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 19 Jan 2017 - 14:50 | |
| Le soleil n’était pas encore levé lorsqu’Erdrak se réveilla. Reposé et serein, il se leva prêt à affronter les dangers potentiels de la route et ce malgré l’éprouvant entrainement de la veille. Il aura probablement des courbatures durant la fin de cette journée mais il connaissait assez bien son corps pour savoir comme les éviter. Après quelques étirements, il alla boire une bonne quantité d’eau, espérant qu’elle ne serait pas trop mauvaise. Le camp se réveillait doucement, et comme prévu dans le contrat, Erdrak alla prendre son déjeuner servi par un des marchands. Rien de bien extraordinaire, le marchand leur offrait l’ordinaire du soldat, une bouillie d’avoine. Pas forcément très bon, mais ça tenait au ventre.
Arrivé à son tour, il convaincu le marchand et reçu deux bols, un pour lui et un pour Alford. En prenant la nourriture, il croisa le maître d’armes et lui offrit un bol. [b] Très bien, un repos réparateur. Et toi ? Le chien est à toi ?. Son nouvel ami venait surement de se lever comme le soleil, et la clarté de l’aurore illuminait le camp encore un peu brumeux. Il jeta un coup d’œil au chien en entendant Alford réagir. Il le trouva en position pour marquer son territoire sur sa jambe. Par réflexe, Erdrak se recula et lui cria dessus en imitant un aboiement de chien. La bête surprise recula avant de se mettre à aboyer à son tour sur Erdrak. L’homme et le chien s’aboyèrent dessus quelques instants sous le regard surpris des personnes alentours avant que l’humain n’éclate de rire.
J’aime beaucoup les chiens. Ils sont fidèles, amicaux, brave. Pas forcément courageux mais brave. Ils aiment jouer et... un truc que beaucoup d’humains n’ont pas. Est qu’il a un nom ? Et si on s’installait pour manger notre délicieux repas. Dit-il en désignant le bord d’un chariot où il pourrait s’asseoir et contre lequel reposait son hallebarde.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Dim 22 Jan 2017 - 19:09 | |
| « Oui le chien est à moi. » Avait répondu Alford calmement avant de demander ensuite au chien d'arrêter lorsque ce dernier avait disons envisagé qu'il serait une bonne idée de marquer son territoire sur la jambe d'Erdrak. En dehors de cela, Gorder remarquons n'était pas mécontent de recevoir un bol d'avoine, bon ce n'était pas le meilleur repas qu'il ait jamais mangé, mais le mercenaire connaissait après tout la valeur d'un repas nourrissant.
Par contre le maître d'arme ne sut quoi dire quand Erdrak s'amusa à crier sur son chien qui répondit en aboyant, et ainsi débuta un concours d'aboiement entre un homme et un chien. Curieux spectacle dans les faits… Surtout qu'Erdrak faisait vraiment exprès d'imiter l'aboiement d'un chien et que ça avait attiré l'attention de vraiment pas mal de monde autour d'eux. Mais bon, Alford arriva à sourire de façon mince quand il vit ensuite le mercenaire finir par éclater de rire…
« Non il n'a pas de nom, faudrait vraiment que je pense à lui en trouver un. » Répondit d'ailleurs Gorder à la question de Gelforth quand ce dernier demanda si son chien avait un nom, avant de reprendre ensuite légèrement soulagé que l'autre ne soit pas vexé que le chien ait été tenté de lui uriner dessus.
« Pour le repas, j'ai l'impression à t'entendre que tu adore la bouille d'avoine décidément. Ma foi c'est toujours meilleur que les racines, ou le pain de grain de raisin je suppose. » Parla t-il de l'air de l'ancien paysan qui visiblement s'y connaissait bien au sujet du genre de nourriture qu'on pouvait manger si nécessaire en période de disette… Enfin sur ce il alla donc s'installer lui aussi au bord du chariot avant de reprendre pensif alors qu'il inspectait légèrement son bol, comme s'il jaugeait la quantité de nourriture dedans.
« Si tu aime les chiens d'ailleurs, pourquoi tu n'en as pas toi-même un ? Je sais pas un petit chien domestique par exemple, un chien de chasse, ou bien un de ses gros canidés de guerre qui peut te soutenir dans un moment difficile? Après j'avoue que ça coûte son prix, et qu'il faut s'en occuper, mais au moins je suppose qu'il y a ainsi toujours quelqu'un à tes côtés. » Cela il le demanda à tout hasard de sa curiosité habituelle, puis il décida ensuite d'entamer son bol d'avoine car au moins ça remplissait l'estomac en effet... |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 26 Jan 2017 - 22:26 | |
| Il est vrai qu’un compagnon chien était toujours agréable, mais Erdrak n’était pas sûr qu’il saurait en dresser un. Et puis, est-ce qu’un loup pouvait avoir un chien ? De toute façon, Erdrak n’avait pas le moyen d’entretenir un chien. Bien que si c’était un chien de chasse, il pourrait toujours s’entretenir en chassant, mais en ville, il deviendrait encombrant et il était hors de question de l’abandonner. Non, vraiment, un chien n’était pas bon pour Erdrak surtout en ce moment. Et avoir un compagnon n’était pas une priorité par le mercenaire. Il n’avait jamais eu l’impression d’être vraiment seul.
Le déjeuner se poursuivit d’abord sur une discussion sur la nourriture habituelle des deux guerriers pour finir dans le silence. Erdrak n’avait jamais était bon pour faire la discussion. Mais Alford ne s’en formalisa pas trop semble-t-il. Ils auront tout le temps de se raconter leur vie dans les moindres détails si le cœur leur en disait pendant le reste du voyage. Pour l’heure, le déjeuner finit, les marchands se préparaient pour le départ. Quand ils se remirent en route, Erdrak s’empara de son arc et d’une flèche mit en place. En embuscade, il se contentait en général de tirer une seule flèche pour être prêt à repousser des assaillants potentiels au corps à corps. Tenant son arc dans la main droite, sa hallebarde à gauche, il était prêt à planter la deuxième pour tirer avec le premier et partir à l’attaque.
Mais la matinée et les premiers postes d’embuscade s’avérèrent vide, au soulagement des marchands. Cependant la journée n’était pas finie et pour avoir parcouru les routes Erdrak savaient qu’une bande sévissait dans les parages il y a peu. Le mercenaire espérait que depuis le temps, elle avait été appréhender ou la présence de nombreux mercenaires les inquièterait. Mais le cri du chariot de tête signalant un obstacle au milieu de la route et un autre de douleur d’un homme venant surement de recevoir une flèche signala le début d’une attaque.
Des tchacs typiques de flèches se figeant du bois fut suivit par les hurlements de brigands chargeant. Ils étaient ridicules. Le sous-bois dans lequel ils s’étaient embusqués leur auraient permis d’harceler un peu plus le convoi immobilisé, forçant les défenseurs soit à se mettre à couvert, soit à se disperser pour le charger. Mais non, les voilà beuglant charger des hommes en armes à peine surpris. Il ne devait plus avoir de flèches ou d’archers compétents.
Tant mieux, ça ne fera que simplifier les choses. La flèche d’Erdrak alla se figeait directement dans la gorge d’un assaillant. Ce dernier ne portait rien pour se protéger. On aurait un paysan. Qu’importe, il attaquait le gagne-pain d’Erdrak. Ce dernier ne regarda même pas si sa flèche touchait. Il jeta son arc sous un chariot et se saisit de Solstice. Alors il commença à danser. Serein, sans colère ni haine. Tout son être était en harmonie avec son arme. Dans son corps un chant sanglant retentissait mais pas de rage mais de joie. Les années lui avaient donné l’expérience avec l’arme que la nécessité lui avait imposé. Erdrak n’était pas assez massif pour manier les haches et les masses, et en corps à corps, manier l’épée avec son manque d’expérience pouvait s’avérer fatal. Mais la hallebarde maintenait les adversaires à distance, contrer la cavalerie.
Dans les mains d’Erdrak, Solstice tournait comme un bâton, léger. Rapide, la lame vint ouvrir la gorge d’un attaquant sans qu’il ne puisse tenter quoi que ce soit pour se défendre. L’autre côté vint frapper le thorax d’un autre. Ce bout plat étourdissait ou repoussait les ennemis en armure. Là, sur un adversaire sans protection, le choc le repoussa et Erdrak sentit la cage thoracique se briser. L’homme n’était pas mort ne pourra plus se relever, et sa survie dépendrait des soins qu’il pourrait recevoir. La dance continua. Les adversaires étaient nombreux mais mal équipés, c’était étrange. Mais Solstice continuait de tourner, extension parfaite du corps élancé d’Erdrak.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Sam 28 Jan 2017 - 11:11 | |
| Après que la repas ce soit poursuivit dans un silence qui ne fut pas forcément désagréable, Alford n'étant en effet pas un gaillard vraiment difficile. Ce dernier se remit assez vite en selle, non s'en manquer de prendre en mains son arbalète éthérée et de l'armer. Ainsi il serait prêt lui aussi à punir un éventuel assauts de bandits, l'avantage de cette arme d'ailleurs était qu'en dehors d'un côté assez gourmand en énergie si on multipliait les rechargements rapides, elle pouvait se recharger toute seule. Quelque chose de fort pratique quand on n'avait pas de temps à perdre à ce sujet… Et au cours de la journée ils auraient pu croire d'ailleurs qu'il n'y aurait pas d'embuscade à force, mais… Ce serait un peut trop facile n'est-ce pas de pouvoir terminer ce voyage sans un moment de tension désagréable ? Et ce moment débuta dès que le convoi dû s'arrêter à cause d'un obstacle, et que l'un de leurs collègue mercenaire reçut une flèche dans les côte. Gorder en voyant cela réagit presque instantanément. Il visa avec son arbalète dans la direction d'où venait la flèche, aperçu vaguement une forme et décocha le carreau qui fila avec une grande vélocité vers sa cible qui émit un grognement de douleur au moment à le carreau l'avait transpercé. Un ennemi en moins… Alford n'avait peut-être pas toucher un point fatale dans les faits, mais il y avait peu de chance qu'un guerrier sans armure lourde se recevant un tel projectile puisse continuer à se battre de toute manière… Alford accrocha ensuite son arbalète à la selle de son cheval et descendit de ce dernier alors qu'il dégaina l'espadon noir. Ce dernier forgé dans la lunalith semblait briller d'un éclat particulier alors que l'affrontement allait débuter. Cette arme ne pouvait être manier que par un être au cœur bon semblait plus désireuse dans les faits de protéger son possesseur que de verser le sang… Il avisa donc un petit groupe de bandits qui étaient étrangement légèrement armés, essayaient-ils de les déborder par le nombre ? Alford aurait eu plus à craindre dans les faits de bandits plus expérimentés comme des déserteurs, mais là il était sûr que ses ennemis ne pourraient pas vraiment être dangereux… Ils n'avaient ni l’air habiles, ni si bien équipés que cela. Il fit donc danser son épée. Et le plus formidable ne fut pas qu'il triompha des adversaires qui se présentaient à lui, mais qu'il le faisait sans les tuer. Désarmement, coup de pommeau sur le visage pour assommer, ou bien coup du plat de la lame. Quand il en eut finit, Gorder avait déjà neutralisé trois adversaires qui se retrouvaient inconscient au sol, c'est là qu'il décida de venir en aide à Erdrak qui risquait sinon de se faire déborder… C'est alors qu'il entendit des aboiements, les bandits avaient des chiens ? Pensa Gorder avec réflexion… Il fallait vite se débarrasser des hommes en tout cas, ce qui visiblement ne fut pas nécessaire car ces derniers semblaient se replier alors que les chiens des brigands arrivait. « Jolie performance mon amie. » Glissa t-il au passage à Erdrak alors qu'il se retrouvait à côté de ce derniers et que plusieurs chiens venaient dans leurs direction… Gorder aperçut au passage que trois d'entre-eux semblaient prêt à se jeter sur un marchand sans défense, et sans un mot décida de s'interposer. D'un geste de la mains il projeta une boule de glace bien particulière. Car quand celle-ci explosa elle projeta autour d'elle des fragments de glace qui repoussèrent les chiens et les étourdirent pendant un temps. Gorder en profita ainsi pour se mettre parfaitement entre-eux et le marchand. Se mettant dans une position de garde défensive assez appropriée pour le combat contre de tels adversaires… Il ne comptait sûrement pas laisser ces bêtes faire de la bouillie d'un honnête homme sans s'interposer… S'il pouvait l'en empêcher il le ferait, et aucun doute ne semblait subsister dans sa personne alors qu'il faisait cela, comme si c'était tout à fait normal. Peut-être parce qu'on le payait oui, mais aussi parce qu'il n'était pas du genre à ne lutter que pour sa propre survie... Et puis dans le pire des cas, son armure en os de dragon le protégerait efficacement. Objet utilisé : - Spoiler:
-Seigneur du blanc hiver Une perle saphir, mais d'un bleu clair, si clair qu'il paraît être aussi transparent que de la glace. Elle est conçue pour pouvoir s'imbriquer aisément dans la poignée d'une épée, ou dans un espace aménagée sur une armure. Et outre sa couleur peu commune, cette perle dispose de certaines capacités intéressantes. Enchantements : -Colère de l'hiver (draconique) : Permet 3 fois par jour de lancer une boule de glace spéciale, celle-ci à l'impact explosera en projetant des éclats de glaces partout autour d'elle dans un rayon de 2,5 mètres. (provoque des dégâts contondants moyens à tout ceux ratant un jet fait sur la moyenne des caractéristiques réflexes/résistance)
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| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 2 Fév 2017 - 22:24 | |
| Rien ne vaut un combat pour se sentir vivant diraient certains. Pourtant Erdrak ne prenait aucune bataille pour un jeu, et ne connaissait aucune euphorie lorsque les armes devaient parler et le sang couler. Cependant, il avait toujours une partie non-consciente de lui qui vibrer à la moindre escarmouche. Cette partie, profondément enfouie, remontait souvent à la surface, en un torrent de rage et de colère. Et si Erdrak n’aimait pas tuer pour le plaisir et ne se battait que parce qu’il ne savait rien faire d’autre. Cette bataille n’était pas la sienne, mais il était payé pour y prendre part.
Si seulement on pouvait appeler ça une bataille. Cet affrontement s’approchait plus d’un massacre en règle. Même sa part de colère ne se réjouissait pas de ce combat. La plupart des adversaires d’Erdrak étaient mal-équipés, peu aguerris. Leur seul vrai avantage était leur nombre, mais même lui, ils s’en servaient mal. Ils ressemblaient plus à des paysans en colère ou au bout du rouleau qu’à des bandits organisés. Et si comme Erdrak, ces hommes n’étaient pas là par volonté mais par nécessité. Incapable de vivre autrement à cause d’une succession d’événement, poussé par la vie qui les avait mis là, brigands de grands chemins improvisés. Erdrak hésita un instant, entre continuer à tuer qui compte s’attaquerait à lui ou à les désarmer, puis les assommer afin de les rendre inapte au combat.
Non, ils se dressaient contre lui, ils attaquaient un convoi protégé. Ils enfreignaient la loi et ils le faisaient mal. Erdrak était aussi convaincu que s’il leur laissait le choix, eux n’hésiteraient pas. Quoi que. En était-il vraiment sûr ? Un autre adversaire succomba sur sa hallebarde et Erdrak vit dans son regard de la peur. Ces gens étaient désespérés. Devait-il les épargner pour autant ? Non, la mort seule sera leur délivrance. Encore un mort, puis un autre. La danse ne ralentissait pas alors qu’Erdrak. Et s’ils faisaient ça pour leur famille, pour survivre, tout simplement.
Alford arriva à son niveau avant de lancer une boule de glaces sur des chiens qui avaient été lancés sur un marchand. Cet acte avait scellé le sort des derniers brigands assez fous pour affronter le mercenaire. Utiliser des chiens de combat était quelque chose qu’Erdrak ne supportait pas. On ne devait pas impliquer des animaux dans un combat entre humain, encore moins des chiens ou des loups. Ces animaux étaient trop sociables et grégaires, ils suivraient leur maître jusqu’au bout de l’enfer. Là où les humains pouvaient refuser de se battre, les animaux ne pouvait qu’obéir.
Du coin de l’œil, il suivait Alford s’interposait entre les chiens et un marchand désarmé. Un chien avait été trop rapide et bondissait presque sur le marchand. Erdrak écouta son instinct et par réflexe lança Solstice. Ce n’est pas l’utilisation normal d’une hallebarde qui n’est pas une arme de jet, mais les années avaient appris à Erdrak à se servir de cette arme de bien des manières. Le jet porta parfaitement et frappa le chien, le clouant au sol. Erdrak eut un pincement au cœur à la mort de la bête. Mais il ne pouvait rien faire d’autre pour protéger et servir.
Erdrak tira son épée mais les brigands survivants fuyaient. Il ne restait que quelques chiens mais même eux hésitaient à attaquer. Le guerrier regarda autour de lui. Des corps s’amoncelaient çà et là. Son regard se posa sur un homme secoué de spasme. Le mercenaire s’en approche et met l’homme sur le dos. Sa gorge est ouverte et l’homme s’étouffe dans son propre sang. Erdrak sait qu’il est responsable et lit la terruer face à la mort de cet homme. Le guerrier pose un genou à terre à côté de lui et lui prend la main. Il le regarda droit dans les yeux. Il se savait responsable de sa mort et refusait de le laisser mourir seul. Puisses-tu jamais me pardonner pour ce que j’ai. Dans un dernier hoquet, l’homme cessa de respirer en le regardant fixement. Erdrak lui ferma les yeux et se redressa pour voir où en était les autres. L’embuscade était finie et il était temps de nettoyer Solstice du sang des brigands.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Sam 4 Fév 2017 - 20:50 | |
| En faisant quelques moulinets adroits de son espadon Gorder arriva à repousser tant bien que mal les chien, néanmoins l'un d'entre-eux profita du fait qu'un homme ne pouvait pas être partout aussi adroit soit-il à l'épée pour bondir malgré tout sur le marchand. Néanmoins la hallebarde d'Erdrak que ce dernier utilisa d'une façon… Intéressante mit fin aux velléités belliqueuses du chien. Alford en profita donc pour finir de chasser les chiens de son arme, car celle-ci visiblement suffisait à les effrayer pour peu qu'il leurs lacère les côtes avec. Pauvres bêtes en effet… Pensa Gorder, au final elles ne faisaient que suivre leurs instincts et les ordres de leurs maîtres. Maîtres qui avaient plus l'air de pauvres hères très désespérés qu'autre chose. A croire que certains malgré la reconstruction étaient encore bien miséreux. En espérant qu'avec le temps cela changerait à mesure qu'ils en finiraient avec les méfaits des dernières guerres…
Ainsi les choses finirent par se calmer plus ou moins. Pour le coup tout ceci avait été court, mais intense… Très intense, peut-être un peu trop d'ailleurs… Ce genre de combat n'étant au final bon pour le moral de personne, il est quelque chose après tout de tuer quelqu'un après un combat féroce. Moins lorsque cela était si facile que ça donnait juste l'impression d'avoir commis un bête meurtre…
C'est pour cela d'ailleurs que Gorder avait fait de son mieux pour neutraliser ses adversaires sans forcément les tuer… Et maintenant que l'affrontement était finit, il restait à nettoyer le champ de bataille, quand aux brigands qui étaient tomber... Il fallait les brûler pour ceux qui étaient morts, quand aux vivants… Il y avait deux choix, les abandonner ici, ou prendre la peine de les faire enfermer plus tard. Les marchands ne se compliquèrent pas la vie et décidèrent que l'on laisse ceux qui étaient inconscients ici. Et étrangement personne n'avait eu l'envie de proposer que l'on égorge tout le monde pour la forme. A croire que personne n'avait le cœur à ça.
Ainsi il fallait s'occuper de rassembler les cadavres des morts qu'ils soient humains, ou animaux. Et prendre la peine de les brûler comme on le faisait pour tout les morts Armandéens. Alford alla donc voir Erdrak et demanda calmement à ce dernier, sans non plus avoir l'air d'insister.
« Tu voudrais bien m'aider à rassembler les morts pour les brûler ? C'est bien le minimum qu'on puisse faire pour eux je suppose... » Après Alford supposait qu'Erdrak n'aurait pas forcément le cœurs à ça… Mais au moins supposait-il, ce serait un geste envers les mourants que de ne pas laisser leurs cadavres pourrir à l'air libre. Et quand ce sera fait il n'auraient qu'à reprendre la route... Et essayer d'oublier tout cela si possible. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mar 14 Fév 2017 - 12:02 | |
| Ce combat laissa un gout amer à Erdrak. Ces morts avaient été inutiles comme toutes les morts, mais ces hommes auraient pu vivre bien plus longtemps s’ils n’avaient pas essayé d’être autre chose que ce qu’ils étaient. Cette bande de paysans n’était pas faîte pour devenir brigand. Tous ces gens n’avaient aucune chance face à des guerriers aguerris, et ce malgré leur surnombre écrasant. Aucune stratégie, aucune organisation, la conséquence est un massacre.
D’un rapide coup d’œil, Erdrak remarqua qu’aucun des gardes n’avait été gravement blessé. Il y avait quel qu’éraflures et certains marchands semblaient à peine choquer par cette attaque et étaient déjà prêt à repartir. Le mercenaire rangea son épée et alla chercher Solstice, sa hallebarde. Elle l’attendait planter dans un des chiens. Le guerrier eut un petit pincement au cœur en la retirant du canidé. Cette pauvre bête était morte pour couvrir la fuite d’hommes trop lâches et trop fous pour assumer leurs actes. Finalement, leur mort ne le gênait. Ils l’avaient mérité et comme toutes les fois où Erdrak avait tué, il ne ressentait absolument rien. Ni tristesse, ni regret, ni joie. Encore moins de la fierté. Il avait fait son travail.
Alford vint le voir pour lui demander de rassembler les corps avec lui. C’était une bonne attention dans le fond mais qu’Erdrak ne comprenait pas vraiment. Ils ne devaient rien à ces brigands improvisés, encore moins un bucher funéraire. Mais son nouvel ami lui demandait de l’aider et Erdrak n’avait aucune raison de ne pas accéder à la requête du maître d’armes. Si tu veux, je ne suis pas sûr qu’ils méritent un tel traitement, mais on ne peut laisser des corps pourrir ici. Ça attirerait les charognards et les charniers sauvages ne sont pas pour me plaire.
Le problème est que ça prendrait du temps cependant, et peut-être que les marchands ne voudraient pas que le convoi fasse l’effort de nettoyer le carnage. Peut-être un regard noir assez appuyé les ferait changer d’avis. Mais manifestement, ils étaient sur la même longueur d’onde qu’Alford puisque des ordres étaient en train de se répandre et que quelques hommes commençaient déjà à rassembler du bois et des cadavres. Le travail finit et les corps brûlaient, la caravane reprit sa route.
Erdrak se demanda encore qu’est ce qui pouvait pousser des paysans à attaquer un convoi aussi bien protéger. Marchant au côté du maître d’armes, il décida de s’ouvrir à lui. Alford, que penses-tu de ces gens ? Pourquoi nous ont-ils attaqué, comme ça ? J’en ai vu des stratégies foireuses, mais là, ça ressemblait plus à de l’absence de stratégie mêlée à de l’incompétence au combat.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 16 Fév 2017 - 12:14 | |
| « Et moi je ne suis pas sûr qu'ils ne le méritent pas, donc je suppose qu'à deux on arrive à un compromis. » Répondit Alford franc quand Erdrak lui dit qu'il n'était pas sûr que ces hommes méritent un bûcher funéraire, mais pour sa part Gorder pensait différemment. En même temps le mercenaire était pas mal accroché à son petit sens de la morale qui lui dictait de ne pas laisser ce genre de cadavres pourrir à l'air libre. Après tout ça avait été des hommes ayant eux des rêves, qui avaient peut-être mêmes eux une famille…
En tout cas Gorder n'arrivait pas à être aussi froid que certains à l'égard de telles personnes, certes il comprenait qu'on puisse tuer quelqu'un pour se défendre, mais de là à ne pas lui accorder un minimum de respect. C'était des êtres humains après tout… Mais bon, Gorder savait que tout le monde n'était pas forcément aussi altruiste que lui d'une certaine manière. Et il fallait bien s'y faire de ce fait…
De toute manière cela fut assez vite faits et ils purent ainsi repartir très vite. Brûler des corps n'était pas le plus difficile, ironiquement c'était les enterrer qui aurait été le plus agaçant, mais bon… On n'enterrait que les criminels, bon cela voulait dire qu'on aurait pu les enterrer eux, mais personne n'avait eut envie de perdre autant de temps à creuser des trous uniquement pour insulter la mémoire d'hommes déjà morts…
« Je dirais qu'ils nous ont attaqués par désespoir. Qui sait ? Ce sont peut-être d'anciens paysans qui sont devenus bandits sous la théocratie et qui n'ont pas pu revenir chez eux pour une quelconque raison. Ou bien juste des miséreux qui ont tout perdu et ne sont pas arrivés à se refaire… Cela fait qu'un an et demi que la guerre et terminée après tout, les blessures causées par cette dernières sont donc loin d'avoir cicatrisées toutes. » Répondit-il d'ailleurs pensif et assez amère à Erdrak lorsque ce dernier lui demanda son avis à ce sujet. Puis Gorder poursuivit calmement.
« Que serais-tu prêt à faire pour ta part pour manger ? Ou pour entretenir un enfant, ou une épouse à charge par exemple ? Je suppose que certains de ces hommes avaient ce genre de raisons d'agir ainsi… Tu sais, des fois le besoin et le désespoir peuvent pousser certains à faire des folies… Je suppose que ce n'est pas forcément à nous de les juger. » Acheva t-il donc pensif en regardant l'horizon silencieusement. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Dim 19 Fév 2017 - 23:34 | |
| Un compromis. Ce mot sonnait étrangement aux oreilles d’Erdrak. Il n’était pas convaincu qu’on puisse vraiment atteindre un compromis avec qui que ce soit. Même la paix n’était pas un vrai compromis, plutôt un moyen de cacher sa rancœur le temps de se préparer à se revanche. Le mercenaire était d’autant plus convaincu de l’impossibilité de ce genre d’accord que lui-même ne voyait de juste milieu dans son caractère. Il était soit froid comme l’acier, soit colérique et quand il lui arrivait d’être chaleureux, son humour était souvent cruel, pas volontairement méchant. Il ne pouvait pas par exemple accueillir un étranger comme l’a fait Alford avec lui. Et il était convaincu de ne pas avoir de bon côté. Il lui était impossible de faire des compromis avec lui-même alors avec quelqu’un d’autre.
Mais la troupe avait rapidement nettoyer la zone et alors qu’ils marchaient côte à côte, le maître d’armes répondait à ses questions Pour sûr ce devait être d’anciens paysans. L’escorte n’aurait pas fait une telle boucherie en un temps aussi court si elle avait eu affaire à des hommes un minimum entrainé. Mais le désespoir ne justifiait pas tout. On aurait dit qu’ils avaient attaqué sur un coup de tête ou alcoolisés. Pour Erdrak, c’était incompréhensible. Ils auraient au moins pu se coordonner ou autre chose. Lui qui avait grandi dans un milieu militaire ne pouvait imaginer une organisation ou une attaque non coordonnée ou planifiée, avec une stratégie, même minimum pour limiter les pertes et être sûr de la victoire. Tout ce que cette attaque n’avait pas aux yeux du mercenaire.
Puis Alford souleva un point important, mais qui parut bien bizarre du point de vue du guerrier. Le ton de sa voix se refroidit pour se faire presque tranchant. Je tue déjà pour manger. C’est mon métier, je me bats et les gens me payent pour ça. Je peux difficilement faire pire pour manger. A part l’assassinat, mais franchement, je ne pense pas que ce soit un moyen plus facile à appliquer. Je sais ce qu’est le désespoir. Et j’ai failli connaitre la folie. Il y a des moments où je me dis à quoi bon lutter, le monde ne veut pas de moi ou le monde ne veut pas de l’ordre et de la raison. Mais je ne sais pas pourquoi, je n’abandonne pas et je continue à me battre, pour survivre et pour rester intègre. Pour certains, les mercenaires n’ont pas de codes, ce ne sont que des bouchers, des combattants sans cervelles. C’est peut-être vrai. Erdrak avait l’impression qu’il devait se confier à Alford, et aussi se justifier de ce qu’il venait de dire. Il ne voulait pas que son nouvel ami le prenne pour un sans cœur bien qu’au fond, Erdrak n’avait plus beaucoup d’empathie pour les autres. Mais pas pour tous. J’ai été élevé par des mercenaires. La compagnie s’appelait la Meute, et mon père adoptif était un homme pour qui l’honneur comptait plus que tout. Il m’a appris à tuer, seulement sur un champ de bataille. Qu’on ne peut tuer ailleurs que dans un conflit, en dehors il faut savoir mettre hors d’état de nuire son adversaire. Qu’un homme sans arme était un homme à épargner. Qu’il fallait mesurer ses paroles et ses actes. Vivre en respectant les lois et tout le monde, sans jamais porter de jugement. Et aussi que la justice n’existait pas ici-bas, que seuls les Esprits étaient vraiment juste. J’ai toujours suivi ses commandements. Du moins jusqu’à récemment. Le mercenaire n’avait jamais raconté ça à personne et même s’il se sentait proche d’Alford, ce dernier n’était qu’un étranger, rien d’autre. Mais il se sentait le besoin de parler. De libérer le mal qui le ronger, la trahison qu’il avait subie. Cet homme que j’admirais, qui m’a recueilli et élevé, m’a trahi et menti toute ma vie. Mes premiers souvenirs vagues sont ceux d’un village en flamme, mon village puis d’un camp de mercenaire. L’homme qui m’a éduqué est à l’origine même de la destruction et de la mort de ma famille. Cet homme qui me disait de protéger les faibles en avait massacrés par dizaine, peut-être par centaines. A sa mort, j’ai cru devenir fou de chagrin, j’étais le dernier Loup de la Meute. Quand j’ai découvert la vérité, c’était fou de colère que je suis devenu. Je sais très bien ce que la folie et le désespoir peuvent pousser à faire. Et je ne juge pas ces hommes sur leurs actes, mais sur la manière. S’ils s’étaient mieux organisés, ça serait peut-être nous qui serions sur les bûchers à l’heure qu’il est.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 22 Fév 2017 - 9:18 | |
| Alford se demanda un instant pourquoi Erdrak pensait ainsi et pas lui. Etait ce le maître d'arme qui était trop naïf, ou moins expérimenté qu'il ne le pensait ? Dur à dire, Gorder avait pourtant tant vécu ces dernières années, mais toutes ces épreuves n'avaient pas détruit son éternel optimisme et sa croyance en la bonté intrinsèque du genre humain. Qu'est-ce qui faisait qu'au fond Erdrak croyait moins en ce genre de choses que lui ? Difficile à dire, mais Gorder empathique comme il l'était se disait qu'Erdrak avait dû surtout vivre une autre existence et que les problèmes qu'il avait rencontrés étaient très personnels là où ceux de Gorder avaient toujours étaient plus global. Certes, il avait souffert de la folie d'un tyran voulant dominer le monde, mais personne n'avait tuer son père par exemple…
« J'ai toujours pensé le mercenariat comme un moyen de vivre tout en consacrant ma vie à cette passion qu'est le voyage. Je ne suis pas mercenaire par besoin et je tâche toujours de respecter un certain code… Est-ce la chance qui m'a aidé à pourvoir rester intègre à ma manière ? Je ne sais pas, ce que je sais, c'est que je suis sur les routes par envie d'y être, j'en avais assez de ma vie ennuyeuse dans mon hameau natal… Je voulais autre chose et cette autre chose, je l'ai eu. Pour le meilleur et pour le pire. Sache-en tout cas que je ne te juge pas, certes, je n'ai jamais tué uniquement pour manger, mais il m'est arrivé de le faire, car je n'avais tout simplement pas le choix... » Les deux mercenaires étaient si différents à leurs manières, mais aussi si semblables… En tout cas, c'est ce que se disait Gorder alors qu'il entendait Erdrak se justifier, Gorder fit de même d'ailleurs.
« Je crois que… Au fond des fois, l'on n'a pas le choix, des fois la vie nous traite injustement, ou bien c'est les autres sont cruels envers nous. Ce que je pense, c'est que malgré tout, il faut toujours lutter, que ce soit pour pouvoir continuer à bien dormir le soir ou pour avoir justice… Pour ma part sache que je ne vais pas te juger, on a tous un passé plus ou moins sombre après tout. » Dit-il pensif, pourquoi disait-il cela ? Peut-être pas tant, car il avait besoin de parler que par respect pour Erdrak qui n'hésitait pas à se confier. Comme pour lui insinuer que Gorder le comprenait et ne le jugeait pas. Des fois rien que ça s'était beaucoup aux égards de certaines personnes qui avaient tendance à juger les autres pour tout et rien…
« Je ne pense pas que j'aurai fini sur l'un de ces bûchers franchement. Ni toi, ni moi. » Reprit-il ensuite avec un certain sérieux quant à l'attaque de ces bandits… Gorder pensait surtout qu'ils avaient tout deux vécu trop d'épreuves pour mourir ici ainsi. Pas qu'ils étaient invincibles, juste que… Ce n'était pas la mort qu'ils méritaient. D'ailleurs, il faudrait peut-être qu'ils arrêtent d'y penser quelques instants.
« Tu sais ce que j'ai vécu pendant les années où Vraorg le blanc a régné ? Ce dernier avait décidé que je serai son chien d'une certaine manière. Il avait apposé une marque à mon âme qui me rendait totalement dépendant de lui, obligé d'obéir à la moindre de ses volontés. Je ne pourrais pas te décrire tout ce que j'ai fait d'horrible en son nom sans en avoir le choix… Qu'est-ce qui m'a fait tenir ? Le désir d'avoir justice pour moi, le désir de le détruire pour sauver ce continent et surtout… Le désir de reconquérir la liberté perdue que je chérissais tant… Je pense donc que je suis bien mal placé pour te juger, ce même si je n'avais pas eu le choix. » Finit-il ensuite par dire assez amer, qu'est-ce qu'Erdrak en penserait ? Il ne savait pas, en tout cas Gorder avouait volontiers avoir bien souffert ces dernières années et avoir gardé une certaine amertume au fond de lui pour cela. Peut-être que c'est de là d'ailleurs que venait son penchant pour l'absinthe et la picole en générale... |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 23 Fév 2017 - 17:24 | |
| La discussion prenait un tour trop personnel au goût d’Erdrak. Le mercenaire n’a jamais fait preuve d’une grande curiosité. Bien sûr certains sujets importants le poussaient à faire des recherches, mais ces sujets sont souvent liés à la guerre, des renseignements sur les personnes, les lieux et leurs histoires dans un but militaire. Mais là, ce n’était pas le but recherché. Erdrak avait ouvert la porte aux confessions sans vraiment le vouloir. Du moins, consciemment, car il sentait quelque chose au fond de lui, qui voulait savoir et partager avec sa vie avec Alford. Ce quelque chose différait beaucoup de cet inconscient qui se réveillait au cœur des batailles.
Ainsi, Erdrak avait provoqué par sa confession sur son père adoptif, celles d’Alford, une première, expliquant son choix de devenir mercenaire. Un moyen de vivre et de voyager. Erdrak s’était déjà posé la question de ce qu’il ferait quand il arrêterait son métier, mais jamais ce qu’il aurait fait, ni ce qu’il aurait voulu faire à la place. A sa retraite, il prendrait un métier pour continuer à vivre mais ce ne serait pas une passion, simplement parce qu’il saurait le faire. La guerre avait toujours été sa vie et sa seule passion. Si on lui avait laissé le choix, qu’aurait-il choisi ? Il connaissait la réponse dans une certaine circonstance mais pas dans un cas général.
La seconde confession de son nouvel ami brisa la coquille stoïque d’Erdrak. Le guerrier se doutait que le maître d’armes, comme la quasi-totalité des hommes sachant manier une lame avant participer dans un camp ou un autre aux guerres et batailles contre le Tyran. Mais savoir qu’Alford avait été sous l’emprise de Vraorg provoqua des sentiments mitigés chez le Loup Solitaire. Un mélange de sympathie pour cet homme obligé de travailler pour une créature aussi infâme, mais aussi une vague de haine, venue du braiser de la colère d’Erdrak. Comment un homme peut-il encore se regarder en face après avoir servi ce monstre. Mais cette vague fut vite endiguer par la raison. Alford ne le faisait pas de son plein gré. S’il est bien l’homme qu’Erdrak a vu et s’il avait eu le choix, le maître d’armes et le mercenaire se seraient rencontrés plutôt sur les champs de batailles à se battre côte à côte.
Etais-tu conscient de ce que tu faisais ? Etais-tu spectateur de tes propres actes ? Comme emprisonné dans ton propre corps ? Si oui, c’est quelque chose que je peux comprendre, ce sentiment de vol, et d’injustice. Oh, je ne peux pas comparer ce que j’ai vécu à toi. Tu étais sous l’emprise extérieur, moi, parfois, c’est mon propre esprit qui perd le contrôle et le cède à quelque chose de bien plus profond, une colère noire que je ne peux contenir. Tout à l’heure dans la bataille, j’aurai pu épargner ces hommes, mais une partie de moi s’y est refusée et forcée ma main. Et je n’ai rien ressenti alors que j’ôtais la vie à ces hommes. Encore une confession, il faudra changer de sujet avant qu’ils décident tous deux de se pendre face aux vicissitudes de leur vie passée. Je ne mérite pas moins qu’eux d’être sur un bûcher. Ma vie n’a rien apporté à ce monde. Je me sais foncièrement mauvais au fond de moi bien que chaque jour, je lutte contre cette nature. Personne ne peut me juger car personne ne peut connaitre ma vie, et pourtant, je devrai être juger pour mes actes, pour mon absence de volonté. J’aurai dû me rebeller, refuser ce qu’on m’a imposé. Mais comme toi, je n’ai fait que subir, sauf qu’à la différence, moi, j’avais le choix.
Alors qu’ils avançaient, la journée touchait à sa fin. Demain, ils arrivaient sur le territoire de Gloiria, sa sombre, la hantée. Cette ville qui n’avait apporté rien de bon à Erdrak.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Dim 26 Fév 2017 - 15:53 | |
| « J'étais conscient, conscient mais pas volontaire. Vraorg me maîtrisait totalement mentalement, il pouvait m'ordonner de faire ce qu'il désirait par sa simple volonté. Je ne pense pas que le terme d'emprisonné dans son propre corps décrive vraiment ce que je ressentais, vois-le plutôt comme le fait de t'obliger à faire quelque chose que tu ne veux pas faire. Sans te laisser aucune porte de sortie ou moyen de faire autrement. » Expliqua Alford calmement à Erdrak lorsque ce dernier lui demanda comment il avait vécu le fait d'avoir été au service de Vraorg malgré lui. Sur ce Gorder ajouta d'un air pensif.
« Et… De quoi parles-tu en disant que ton propre esprit te joue des tours ? As-tu un problème à ce niveau ? Peut-être que… As-tu envisagé d'aller voir un baptistrel ? Ces derniers sont connus comme des guérisseurs pouvant soigner tous les maux ou presque. Je pense que si quelqu'un peut bien t'aider, c'est eux. » Conseilla-t-il ensuite en pensant vraiment donner un bon conseil, dans les faits, il ne semblait, pas le moins du monde, jugé Erdrak. Par contre, il sentait qu'en effet, ce dernier semblait avoir un gros problème. D'ailleurs, Alford aurait aisément pu avouer avoir une certaine affection pour les baptistrels en eux-mêmes, des bon gars vivants pour des idéaux tout à faits admirables… Il faudrait qu'il aille contempler leurs domaine un jour d'ailleurs et copiner avec certains maîtres chanteurs, ce serait certainement une bonne idée. Il était juste dommage… Que Merithyn n'en fasse plus partie, ce dernier ayant disparu de la circulation depuis bien longtemps d'ailleurs. Une peine qui affligeait encore Alford, lui qui aurait sans doute donné beaucoup pour revoir l'ancien chantefeu et peut-être… Lui dire ce qu'il avait sur le cœur, ne serait-ce que pour s'en décharger.
« Dès que j'ai pu, je me suis libéré de cet asservissement que m'avait imposé Vraorg le blanc, dès que j'ai pu, j'ai contribué de mon mieux à sa perte. Si moi, j'ai pu m'en sortir, je pense que toi aussi le pourra Erdrak. Je ne te juge pas et ne sais pas vraiment ce que tu as vécu, mais… Je peux te dire comment j'ai toujours pu tenir. » Il sourit d'une façon qui dégoulinait la camaraderie, ce avant de reprendre pensif.
« L'espoir, je n'ai jamais perdu l'espoir, même quand j'étais plongé au plus profond des ténèbres. Je n'ai jamais laissé Vraorg étouffé cette flamme qui fait mon humanité, celle qui représente mon intégrité. Je n'ai jamais voulu renoncer, j'ai certes dû plier le genou, mais en mon âme… Je restais debout. L'espoir, voilà ce qui m'a fait vivre, voilà la flamme qui m'a animé et m'a permit de tenir envers et contre tous. L'espoir en de meilleurs lendemains. Au final… Tout n'est vraiment perdu que lorsqu'on perd cet espoir et je ne serais vraiment perdu que lorsqu'il laissera place en mon cœur au désespoir. » Il sourit puis ajouta. « Ce qui n'est pas près d'arriver de sitôt heureusement… En tout cas, je pense que l'on a tous besoin d'être animé par un but, par une flamme… Peut-être n'as-tu juste pas trouvé la tienne ? Réfléchis-y bien mon ami, pour ma part, je pense que tu es loin d'être perdu. Au final, ton destin n'appartient qu'à toi. » Que penserait Erdrak de ce que Gorder venait de lui dire ? Sans doute bien des choses, dans tous les cas, le maître d'armes ne manquerait pas de croiser les doigts pour son mercenaire de nouvel ami... |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mar 28 Fév 2017 - 16:40 | |
| Erdrak pensa comprendre ce qu’Alford avait vécu. Devoir faire ce qu’on refuserait de faire, comme si on avait un couteau sous la gorge. Non, ce n’était pas la bonne image. Plutôt suivre les ordres d’un commandant, sachant qu’ils ne sont ni justes ni bons, mais le faire car on était un soldat discipliné, actait comme si on avait aucun état d’âme. Ce n’est pas ça non plus, disons comme s’il n’y avait rien d’autre à faire que d’accepter. La présence d’un juge arbitre, mais aucun moyen de l’appliquer, devoir suivre et subir plutôt de décider par soi-même. Je ne peux imaginer ce que tu as vécu. Je n’ai jamais eu à souffrir d’un commandement absolu et inévitable, alors ce qu’un contrôle peut faire et absolument hors de mes idées. Mon problème est bien différent au vu de ton histoire. Continue, comment t’es-tu libéré de cet asservissement ? Comment n’as-tu pas sombré dans la folie. demanda Erdrak alors que son compagnon revenait sur son problème assez minimum face à l’épreuve du maître d’armes. Mais le mercenaire n’avait jamais pensé à consulter un baptistrel, peut-être parce qu’il ne voulait pas vraiment être soigné, mais mieux vivre avec, sa colère était une part entière de ce qu’il était.
Alors qu’Alford expliquait ce qu’il l’avait fait ternir au mercenaire suite à sa question, Erdrak vit le gouffre qui séparait les deux hommes, un gouffre non pas creusé par la guerre et les camps qu’ils ont rejoint pour se battre ou survivre. Mais par leur nature profonde. La vie les avait forgés dans le même acier mais pas le même fourneau. L’espoir n’était pas une force pour Erdrak. On ne gagne pas de bataille avec de l’espoir. La stratégie, la force, la rage de vaincre ont été ses moteurs depuis qu’il s’en souvienne. Et depuis quelques années, la vengeance avait rejoint ses combustibles. Le mercenaire n’avait jamais vécu dans l’espoir de quelque chose en y repensant. Enfin pas dans le sens d’Alford. Erdrak avait bien sûr espéré survivre à telle bataille, voir se lever le soleil, la brume, les yeux d’une jolie fille. Mais jamais l’espoir n’avait atteint un idéal, ni aider à se battre. Malgré ce qu’il avait vécu, son nouvel ami était un optimiste, alors qu’Erdrak, loin d’être pessimiste, rester pragmatique.
Erdrak était de ses hommes d’acier, qui ne cassent ni ne ploient jamais. Et quand ce malheur arrive, ce n’est que pour être reforgé dans les flammes de la colère et de la vengeance et en ressortir plus fort. Il n’était pas spécialement rancunier, mais sa vie de guerrier lui avait fait accumuler assez de haine pour des peuples ou des personnes pour en vivre et tenir debout. Voilà la flamme qui animait le mercenaire. La vengeance, bien qu’il sache que ce n’était pas suffisant.
Il manque d’éclater lorsqu’Alford lui affirma que son destin n’appartenait qu’à lui. Si mon destin m’appartenait vraiment, je serais dans un village perdu, à cultiver de l’avoine en regardant vieillir mes parents et probablement grandir mes enfants. Je ne pense pas que notre destin appartienne à quelqu’un en particulier, nous en sommes juste un artisan parmi tous les gens qui nous entourent et qui taillent avec nous notre vie. Je ne suis pas animé par une simple flamme, mais par un brasier qui me consume de l’intérieur. Et ce n’est pas un but, ce n’est pas une vie. Et ce qui ne va pas dans mon esprit. Vois-tu, je ne suis pas quelqu’un de foncièrement violent, ni méchant. Je pense que si j’avais grandi comme toi, je n’aurai jamais quitté mon village pour voyager et encore moins pris les armes. Mais maintenant, il y a cette colère qui dort en moi, et qui n’attend que d’être réveillée. Elle est brutale, violente et se déchaine sur les champs de bataille, les bagarres, même parfois les entrainements. Ce n’est pas moi, c’est quelque chose d’autre. Et depuis les derniers évènements, elle ne cesse de grandir, cette colère, cette rage envers le monde. Il n’avouera pas à Alford qu’il ne se voyait plus vivre sans, qu’elle lui fournissait un but, celui du sang et de la vengeance. Mais peut-être son compagnon trouvera le moyen de l’aider à la contrôler.
La journée touchait lentement vers sa fin et la caravane allait s’arrêter une seconde fois, Gloria n’était plus loin et la civilisation allait commencer à protéger le convoi de bandits stupides.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 2 Mar 2017 - 20:28 | |
| Alford était d'accord sur le fait que ce qu'il avait vécu était difficile à comprendre pour ceux qui n'avaient pas eu à vivre cette expérience. Il n'aurait d'ailleurs souhaité cela à personne, il n'y a rien de pire après tout que la souffrance morale ou mentale. Encore celle du corps n'a besoin que de soins ou peux toujours s'apaiser sur ce continent de magie qu'est Armanda, mais celle de l'esprit est bien plus sournoise et irrépressible…
« Comment je me suis libéré ? Une très longue histoire, très très longue. Le genre d'histoire qui va prendre une bonne heure à raconter, car cela parle d'esprit supérieur, de prophétie et d'autres aventures qui datent de quelques années avant cette fichue guerre. Ma vie n'était fichtrement pas simple et l'époque et je te préviens, je ne suis pas doué pour raconter les histoires. Mais si tu y tiens, je le ferai... » Répondit-il donc tout à fait sincère à Erdrak quand ce dernier voulut en savoir plus, en effet Gorder pourrait témoigner du fatras complexe qu'avait été sa vie à l'époque…
Et d'une certaine manière, il ne s'en plaignait pas même s'il avait souffert. Il était conscient d'avoir d'une certaine manière pleinement concouru au fait qu'Armanda se portait bien, d'avoir sauvé le monde à son échelle. De plus, il ne s'était jamais ennuyé, même si des fois, il se demandait si l'ennui n'était pas un moindre mal.
C'est quand même ironique que l'homme puisse ressentir un sentiment tel que l'ennui, cet abattement qui vous pousse à vouloir faire quelque chose votre vie. Ne serait-ce que pour ne pas le ressentir, comme si le fait de n'avoir rien à faire était un malheur si puissant, si manifeste que personne ne pouvait éternellement y résister. D'une certaine manière, n'était-ce pas la peur de l'ennui qui avait poussé Alford à devenir mercenaire ? En plus de son désir de découvrir ce vaste monde ? Peut-être, dans tous les cas, il se disait qu'une vie paisible sans tracas n'était pas forcément la meilleure existence pour tout le monde, ne serait-ce qu'à cause du risque de s'ennuyer ou de se lasser de celle-ci. C'était un fait, certains avaient besoin que leur existence soit un minimum agité pour se sentir vivant…
« Notre destin, je pense nous appartient, mais pas totalement. Dans les faits, j'ai l'impression que notre vie dépend à la fois du hasard, mais aussi de nos actions. Du hasard parce que tout peut arriver et de nos actions parce que nous pouvons toujours essayer d'influer dessus. En somme, notre point de vue se rejoint à ce sujet. » Répondit-il ensuite calme quand Erdrak lui dit ce qu'il pensait du destin, pauvre Erdrak. Ce dernier aurait sans doute été plus heureux en effet s'il avait pu rester à la ferme familiale.
« Je vois… Tu m'as l'air d'être profondément malheureux surtout, les événements ont dû te marquer. Te traumatiser d'une certaine manière et... » Alford était assez empathique après tout pour essayer de se mettre à la place des autres, ainsi, il se faisait un devoir de dire ce qu'il pensait à Erdrak. « Je pense que cette colère comble, mais d'une manière insatisfaisante un vide dans ton existence… Quel vide ? Je ne saurais le dire vraiment, mais je peux faire des suppositions. Peut-être le fait de ne pas avoir quelqu'un dans ta vie, une femme pour t'aimer par exemple… Le manque d'amis ? De sens à ta vie ? Je ne saurais le statuer vraiment comme je ne suis pas toi, mais c'est mon impression... » Il sembla silencieux quelques instants, puis acheva en regardant l'horizon en direction de Gloria.
« Qu'en penses-tu ? As-tu l'impression que c'est cela ? Ou bien, j'ai tort sur toute la ligne ? » Après tout, il ne prétendait pas avoir forcément raison sur tous les sujets, mais sa nature empathique l'avait en effet poussé à émettre ces suppositions. Alford était après tout le genre d'homme qui essayait toujours de se mettre à la place de ses interlocuteurs avant de les juger. Il trouvait bien que c'était la moindre des choses de sa part... |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Lun 6 Mar 2017 - 14:33 | |
| Alford s’ouvrait autant à Erdrak que le mercenaire s’ouvrait à lui et ceci éveilla une drôle de sensation en fond de lui. Il avait grandi entouré de fraternité mais sans ami. Les hommes qui l’entouraient étaient juste des frères d’armes, quand l’un d’eux mouraient, la Meute n’était triste que la durée d’un soir, durant lequel on festoyait à la mémoire des morts passés et à venir et le lendemain, ils étaient oubliés. On ne pensait jamais à eux, on ne s’occupait que des vivants. Mais avec le maître d’armes, c’était différent. Bien qu’il semblât avoir le même âge, la vie d’Alford était si différente de celle d’Erdrak que l’expérience de ce dernier semblait bien petite par rapport à celle du maître d’arme. Ce qui faisait naître en Erdrak un sentiment d’amitié, de distance et de proximité. Le besoin de parler avec lui. Lorsqu’ils devront se séparer, Erdrak se jura qu’ils se reverront et recommenceront à voyager ensemble. Il avait beaucoup à apprendre du mercenaire, de son nouvel ami.
L’histoire de la guerre contre le Tyran avait été plus palpitante pour Alford que pour Erdrak manifestement. Le Loup avait entendu parler des rumeurs sur tous les Esprits et les prophéties qui entouraient le conflit. Si l’histoire de son compagnon était aussi simple que toutes ces rumeurs, alors ils n’auront probablement pas le temps durant une vie entière pour bien saisir tous les enjeux de l’Histoire. Et Erdrak n’aimait pas connaitre une histoire sans tous les détails, car tout résidait dans les détails. L’Histoire appartient à ceux qui l’écrivent mais la Vérité réside dans ce qui n’est pas dit. Je crois donc qu’il nous faudra un autre moment, plus au calme pour nous conter nos histoires respectives, peut-être quand nous serons vieux. Un bref moment d’optimisme traversa l’esprit d’Erdrak avec ses paroles. Vieillir est un luxe qu’il ne pense pas s’offrir.
Je ne pense pas être malheureux. Je suis en vie, c’est suffisant ces derniers temps. Et disons qu’en ce moment, les moments de bonheur se sont fait trop rare. Alford soulevait un point intéressant et si sa tristesse venait de ce manque, lointain et révolu. Cette femme ne l’avait jamais aimé, et il avait été jeune et naïf à cette époque. Le manque d’amis, si on pouvait considérer Alford comme un ami, alors oui, Erdrak était bien pauvre de ce côté-là puisque depuis hier, il n’en possède qu’un seul. Je crains que tu n’ai raison sur ce point. Mais pour le moment, il n’y a rien à faire. Si comme tu le dis, le hasard contrôle en partie notre destin, et bien il n’y a plus que lui pour faire changer les choses. Je suis un mercenaire sans compagnie et un guerrier sans autre qualification que la guerre. Que comptes-tu faire à Gloria ? Te trouver de nouveaux élèves ?
Alors qu’ils parlaient la journée touchait à sa fin et le camp pour la nuit aller de nouveau être monté. Demain, ils seraient à Gloria, la Sombre, la ville qui hantait Erdrak de tristes souvenirs.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 8 Mar 2017 - 17:50 | |
| « Ou quelques heures dans une quelconque auberge si tu le désires. » Répondit Alford d'un air enthousiaste quand Erdrak fut d'accord avec lui quant au fait qu'il vaudrait sans doute mieux parlé de tout ceci à un autre moment. En effet, ce serait sans doute plus approprié de faire cela, tout en profitant de l'ambiance calme et reposée d'une auberge. Parce que route alors que l'incertitude y régnait quant à ce qui pouvait arriver à chaque instant n'était pas forcément l'endroit idéal pour ceci. Surtout que tout le monde restait encore un peu à cran suite à l'attaque très récente des bandits.
« Il est difficile de savoir si l'on est vraiment heureux ou malheureux de toute façon. Je suppose que quand la seule véritable préoccupation est de survivre, ce genre de questions devient secondaires de toute manière. » Dit-il ensuite d'un air songeur quand Erdrak disait qu'il ne se pensait pas malheureux, peut-être ce dernier avait-il raison d'ailleurs. Mais Gorder se disait qu'au final de toute manière, la question du bonheur et du malheur passait toujours après celle de la bête et simple survie.
Quant à ce qu'avait dit Alford avant, ce dernier ne se réjouissait pas vraiment d'avoir vu juste comme le disait Erdrak, car Gorder n'était pas vraiment la bonne personne pour aider son ami du point de vue affectif.
« Ce que je compte faire à Gloria ? Ma foi, trouver un peu de travail et visiter. Prendre du bon temps sans doute et essayer les bains publics qui sont ouverts aux publics là-bas. Il paraît que c'est tout à fait agréable. » Dit-il donc d'un ton pensif quand Erdrak lui demanda ce qu'il ficherait bien à Gloria, ce alors que la journée touchait à sa fin et qu'il était temps de monter le camp. Alford s'y attela donc et tâcha d'aider à monter les tentes en compagnie de son nouvel ami.
« Et toi ? Que comptes-tu faire à Gloria ? En dehors du fait qu'on aille boire à la taverne ou l'auberge ensemble ? D'ailleurs as-tu un nom d'établissement précis en tête ? Ou tu préfère que je trouve moi-même un bon endroit pour qu'on aille picoler ? » Le sourire qu'il adressa à Erdrak alors qu'il plantait les piquets, témoignait qu'il avait déjà quelques idées d'établissements en tête, visiblement Gorder semblait être un initié dans le domaine à sa manière. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Sam 11 Mar 2017 - 11:47 | |
| C’est vrai qu’ils n’avaient pas forcément besoin d’attendre un hypothétique futur pour discuter. Mais est-ce qu’Erdrak avait vraiment envie de connaitre le passé d’Alford ? Il n’en était pas sûr. Le mercenaire n’avait pas encore accepté ce qui s’était passé pendant les périodes les plus sombres. Contrairement à Alford, Erdrak n’avait rien fait d’horrible, en réalité, il n’avait rien fait d’autre qu’être balloté, de bataille en bataille. Son rôle n’avait pas été important. Il n’était pas sûr de vouloir revivre ses instants d’errance, ou il était seul avec sa haine et sa colère. Et si la guerre était finie, mais pas sa perdition, et il était toujours accompagné par cette fureur et cette volonté de vengeance.
Mais pour le moment, il fallait monter le camp. Le mercenaire verra demain, une fois à Gloria, ce qu’il fera avec Alford. C’était une situation inédite pour un guerrier qui avait grandi dans une Meute de mercenaire, toujours entouré de soldat et de violence. Il était seul depuis quelques années, ce qui n’était déjà pas naturel pour celui qui se considérer comme un Loup parmi les Loups. Et maintenant, il se faisait un ami avec qui il allait boire un verre. C’était une première fois pour le guerrier. Car la survie était bien ce qui le poussait à vivre d’aussi loin qu’il s’en souvenait, aucun autre besoin.
Des Bains Publics ? J’ignorais l’existe d’un lieu pour se baigner. Quel est donc l’intérêt d’un tel bâtiment ? J’ai toujours eu l’habitude de faire ça en rivière. Quoi que, il est vrai que pour les citadins c’est un peu plus compliqué en effet. Erdrak n’avait jamais entendu parlé des Bains Publics ou alors n’y avait pas prêter attention.
Pour ma part, je ne sais pas. Trouver un autre emploi et quitter la capitale le plus vite possible. Je ne connais pas trop Gloria, du moins la ville reconstruite. Et je ne l’ai jamais aimé. Libre à toi de choisir alors. En parlant Erdrak aida aussi à monter les tentes.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mar 14 Mar 2017 - 13:50 | |
| Alford s'étonna qu'Erdrak ne connaisse pas trop l'existence des bains publics gloriens, quoique… Ces derniers étaient encore récents dans les faits, enfin surtout leur côté ouvert au public. Bon par le passé, il y avait déjà eu des thermes à Gloria et à Aldaria, mais celles actuelles de Gloria étaient sans doute les plus grandes. Du coup, Alford tâcha donc de répondre du mieux qu'il pouvait à son nouvel ami.
« Je suppose que comme les citadins vivent en ville, il est bien d'avoir des bains à disposition sur place. De plus, je crois qu'ils peuvent faire chauffer s'ils veulent les bains que ce soit par magie ou non, ce qui permet donc de se baigner dans l'eau chaude. Certains passent sans doute des heures à faire trempette là-dedans, je suppose. » Il réfléchit quelques instants, puis il reprit. « Pour ma part en tout cas, je ne suis pas contre d'en profiter un peu, ne serait-ce que pour tester la chose, c'est toujours agréable après tout de tester de nouvelles expériences. Cela rajoute selon moi du piquant à l'existence ! »
Puis Alford sembla ensuite silencieux quand Erdrak avoua n'avoir jamais aimé la capitale Gloria qui restait encore la plus grande ville humaine malgré que l'empire soit aujourd'hui divisé. Puis il lui répondit avec calme.
« Et… Que penses-tu d'Aldaria la cité aux murailles de marbre et Caladon la nouvelle cité-état ? Je suppose que tu as pu les visiter après tout. Je ne sais pas après si elles sont davantage à ton goût, mais je pense qu'elles ont aussi leurs charmes d'une certaine manière… D'ailleurs, tu envisages un jour d'aller visiter Estellïn la capitale des elfes ou Dureroc celles des vampires maintenant que le continent est en paix ? Certains marchands m'ont dit que cela avait son charme, même si pour Dureroc, il faut souvent poireauter quelques jours devant la cité le temps que les gardes acceptent d'ouvrir les portes. » En tout cas, au vu de la manière dont il en parlait, il semblait qu'Alford l'envisageait tout à fait, mais en même temps, ce dernier avait un peu les moyens de le faire sans grande hésitation. Sans oublier qu'il devait avoir des amis d'origines très différentes qui pouvaient sans doute lui offrir un peu d'hospitalité lors de ses voyages et lui servir de guide aussi. Tout le monde n'avait pas forcément cette chance, et cela, il le savait très bien, néanmoins, il n'était probablement pas le seul qui rêvait de voyager un peu partout. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Mer 15 Mar 2017 - 22:29 | |
| Erdrak n’avait jamais été un citadin et donc ne connaissait pas la vie en ville. Bien que sa compagnie fasse souvent halte en ville, on ne peut pas considérer qu’ils avaient le temps de visiter. Bien souvent ils se contentaient de dépenser leur solde dans les bordels. En y réfléchissant, l’idée de Bains Public, de se baigner dans de l’eau chaude l’interpellait. J’imagine que ce doit être agréable et ça doit changer de se baigner dans l’eau chaude plutôt que dans l’eau froide. Je ne pense pas pouvoir y rester des heures, mais pourquoi ne pas m’y essayé après tout ? Ce ne sera pas la première expérience originale que je ferais. Je ne pense pas cependant être capable d’y rester des heures par contre.
Un point sur lequel Alford et Erdrak étaient d’accord, les expériences rajoute du piquant à l’existence. Mais probablement pas dans le même sens et pour les mêmes raisons. Malgré ses aventures assez horribles, Alford semblait toujours profiter de la vie, vivre heureux. Alors qu’Erdrak qui avait certes eu une vie loin d’être facile mais pas aussi dur que le maître d’arme. Pourtant, le mercenaire n’avait pas cette joie de vivre, juste une volonté de survivre, de repousser la mort.
Je dois t’avouer que j’ai beau avoir beaucoup voyager, je ne suis jamais interroger sur la beauté des cités. C’est vrai qu’Aldaria est une belle ville, pourquoi ne pas y retourner ? Voir la ville, et faire comme toi, découvrir le monde. Ce n’est pas comme si en ce moment, j’étais souvent occupé. Et j’en profitera pour faire un tour à Caledon car je ne connais pas la ville. Par contre, hors de question d’aller chez les vampires. On reste chez nous et eux chez eux. Quant à la capitale elfique, je n’y vois aucun intérêt et je ne compte pas y mettre les pieds de mon vivant. Il n’y a rien pour moi là-bas et je pense qu’il n’y aura jamais rien. Je suis curieux mais pas au point de traverser le continent pour rencontrer un autre peuple.
Le camp était monté, le repas servi. Après avoir mangé, Erdrak alla à l’arrière du chariot dans lequel se trouver son arc. Il mit en place la corde et vérifia la tension. Que dirais-tu de tester notre habilité à l’arme à distance, moi à l’arc toi à l’arbalète ?
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Ven 17 Mar 2017 - 12:36 | |
| Alford pour sa part n'avait jamais été un grand amateur de bordels, pas qu'il n'était jamais aller dans une maison close... Juste que le mercenaire n'y allait pas fréquemment et que dans les faits cela le gênait ne serait-ce que de penser à y aller. Gorder ne cachait pas ses tendances pudiques après tout et qu'au niveau des filles de joies il avait des coups assez spéciaux... Des goûts de luxe en faîte.
"Bah, je crois que tu peux y rester le temps que tu veux, de toute manière il y a pas mal de bains publics gratuits. Par contre... Les femmes et les hommes ne se baignent pas en même temps souvent. Mais je suppose que tu t'y attendais." Expliqua calmement Alford à ce sujet, pour sa part en tout cas il n'avait rien contre le fait de se détendre oisivement dans de l'eau chaude...
De toute manière, pour Gorder la vie pour être agréable devait être faite de découvertes et de petits plaisirs innocents. Après tout, si l'on existait, pourquoi se cantonner au malheur et à la misère ? L'on a qu'une vie et il faut en profiter le plus possible, car une fois que l'on sera mort... Il sera impossible de le faire. Après tout, l'on ne peut pas revenir en arrière...
"Il est vrai que pour les vampires, il faut vraiment le vouloir pour aller chez-eux, quant à la cité des elfes c'est malheureusement un peu loin de tout." Dit-il pensif et compréhensif quant aux réticences de son nouvel ami à ce sujet. Ce avant d'ajouter ensuite avec enthousiasme. "Pour Aldaria par contre, ne t'étonne pas si les maisons construites là-bas sont étranges, disons que dans l'avenue lumineuse ils usent de la magie à toutes les sauces pour rendre les habitations originales... Quant à Caladon, comme c'est une ville de marchands, je ne peux que te conseiller de faire attention à ta bourse là-bas. Car pour peu que tu te laisse prendre à leurs jeux, tu risque de rapidement dépenser tes économies." Visiblement il parlait d'expériences...
Dans tout les cas sinon, le camp ne tarda guère à finir d'être monté et ils allèrent assez vite manger par la suite. Et quand ceci fut fait, Erdrak eut la bonne idée de lui proposer de s'entraîner un peu ensemble avec leurs propres armes de jets.
"Ma foi, pourquoi pas ? Je te suis." Répondit donc Gorder d'un air enthousiaste en prenant son arbalète éthérée en main. Une arme magique dont il n'allait pas user des facultés magiques, mais qui était de très agréable facture.
Ainsi, quand ils arrivèrent devant les cibles sur lesquelles Gelforth voulait dire, Gorder se contenta de dire d'un air bon bougre.
"Je te propose d'ouvrir le bal vu que c'est toi qui a proposer ceci." Surtout qu'Alford était curieux de constater les compétences à l'arc de son collègue. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Ven 24 Mar 2017 - 16:36 | |
| Déjà que l’idée d’aller chez les vampires répugnait Erdrak, mais si en plus il fallait faire des efforts, négocier, attendre, pour entrer dans la capitale des morts. Pour le mercenaire, il n’entrera dans Dureroc qu’en marchant sur les corps inanimés de ses habitants. Il ne comprenait pas pourquoi on tolérait l’existence d’une espèce qui se nourrit des autres espèces intelligentes, ni pourquoi des humains se sentirait le cœur d’aller en plein milieu de leur territoire. Quant à Estellin, Erdrak était convaincu qu’il n’y mettrait jamais les pieds. Il avait encore moins de raison de se rendre chez les elfes que chez les vampires. Il n’avait rien contre le beau peuple, cependant en plus de la distance, il y avait très peu d’emploi pour un guerrier humain. Quant à Aldaria, il fera confiance à Alford et le découvrira par lui-même et que son ami ne s’inquiète pas pour sa bourse, elle était bien trop vide pour qu’il puisse se ruiner en jeu, surtout qu’il tricher aussi bien, si ce n’est mieux que tous les autres tricheurs. Au moins qu’il ne rejoigne un seigneur de campagne pour devenir maître d’armes. Il s’installera alors pour finir sa vie, peut-être fonder une famille, avoir une vie normale, loin des tourments qu’il connait aujourd’hui.
Maintenant, là n’était pas le problème. Pour l’instant, il allait falloir honorer le défi qu’il venait de lancer à son compagnon. Un carquois sur l’épaule, son arc à la main, il entraina son comparse vers une zone quelque peu dégager. La popularité de leur duel d’hier ne s’était pas atténuée et plusieurs gardes les suivaient, certains eux aussi avec un arc ou une arbalète, d’autres juste pour venir regarder. Ce genre de comportement énerva Erdrak et il failli décider de se servir des spectateurs comme cible juste pour rire. Mais son code de l’honneur ne pouvait tolérer ce genre d’écart. Il trouva un site adéquat. Il se dirigea vers un arbre. Il planta une flèche à l’horizontal dans le tronc.
Bon voilà ce qu’on va faire, on va tirer le plus près possible de la flèche. A chaque tir, on recule de deux pas. Ça te convient ? Du pied, le guerrier traça une ligne au sol avant de se mettre en place. Il ignora ostensiblement les autres personnes présentent. Ceux dans la ligne de mire se retirèrent précipitamment en voyant Erdrak bander son arc armé. Le mercenaire visualisa la cible mais avec la distance et l’obscurité. La flèche partit et vint se planter en-dessous de la flèche presque dix centimètres trop bas. Erdrak grogna en laissant sa place à Alford. Il avait mal estimé la distance. Il faudrait des torches pour un peu mieux éclairer la scène.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Dim 26 Mar 2017 - 17:04 | |
| Alford regarda son ami tirer sur le tronc et constata que ce n'était pas un mauvais tir. Cela lui fit penser d'ailleurs à son vieil ami Saemon qui était un grand archer, probablement pas l'un des meilleurs qu'Armanda ait jamais connu, mais quand même pas loin de l'être. Mais de toute manière il aurait le temps de s'améliorer, après tout l'assassin vivait toujours de ce que savait Gorder, c'est juste que l'homme avait pas mal changé depuis la dernière fois où ils s'étaient vus. Au fond, il faisait peut-être partie de ces hommes qui avaient eu du mal à s'adapter à la paix d'ailleurs… « Cela me convient parfaitement. » Répondit sinon le mercenaire avec un certain enthousiasme à Erdrak quand celui-ci lui proposa d'user de la flèche comme cible et de reculer de deux pas après chaque tir. Des règles tout à fait normales, ce même si pour le coup Gorder avait l'impression d'être un poil proche de la cible au vu de l'arme qu'il avait en main… Il laissa donc Erdrak tirer, ce dernier fit un bon tir même si un peu trop bas, ce qui témoignait que ce n'était pas un mauvais archer, puis ce fut au tour d'Alford de tirer. Celui-ci se mit donc en position et mit sa cible en joue calmement. Son œil droit visualisa la trajectoire qu'allait prendre le carreau et son doigt se prépara à libérer d'un simple mouvement le projectile. Puis il tira, le carreau non invoqué fonça ainsi avec une grande vélocité vers la cible et atterrit à un centimètre en haut de la flèche qui avait été utilisée comme repère… Par contre, le carreau s'était planté dans le tronc jusqu'aux plumes presque, il serait probablement compliqué de le récupérer pour le coup. « Difficile de distinguer la cible dans le noir. » Commenta Alford au passage, comme pour dire qu'Erdrak aurait sans doute mieux fait en pleine lumière et que ce tir loupé n'avait pas spécialement été sa faute. Sur ce, le mercenaire recula de deux pas avec Gelforth et ajouta au passage calmement à ce dernier. « Laisse-moi juste 10 ou 20 secondes le temps que je recharge mon arme. » Après tout une arbalète même si c'était bien plus puissant, ne se rechargait pas du tout aussi vite qu'un arc. Sur ce, il conclut alors que son ami allait s'apprêter à tirer. « Où as-tu appris à tirer à l'arc par hasard ? » Une question qu'il posait par simple curiosité, après tout, on ne devenait pas archer ou arbalétrier du jour au lendemain, même si dans les faits l'apprentissage du tir à l'arc était assez courant chez les paysans. De plus, cela permettait de discuter un peu pendant qu'ils usaient de leurs armes, ce qui n'était franchement pas plus mal selon lui. Objet utilisé : - Spoiler:
-Arbalète éthérée : Arbalète en bois d'orme blanc, parfaitement lisse, très résistant à l'humidité pouvant d'ailleurs aussi fonctionner sous l'eau. Effet 1 : se recharge toute seules en invoquant des carreaux, toutefois cela peut épuiser son possesseur. Effet 2 : Peut fonctionner avec de vrais carreaux pour justement ne pas forcer sur sa résistance physique ou magique, les flèches seront alors particulièrement véloces.
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| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Jeu 30 Mar 2017 - 17:56 | |
| Erdrak testa la tension de son arc, peu satisfait de son tir, mais il ne pouvait pas se trouver d'excuse. Son tir avait été médiocre, en partie à cause de l'obscurité mais surtout parce qu'il n'avait pas su se calmer et se concentrer. Tous ses gens venus regarder ou pire, participer à leur duel. Tout ceci agacer au plus au point le mercenaire. Il ne savait pas d'où lui venait cette rage, irrationnelle . Ces gens ne faisaient rien de mal, et peut-être même cherchaient-ils, comme Alford, à faire connaissance. Mais Erdrak n'arrivait pas à se contrôler et leur en voulait. Il devait surveiller son envie de les chasser avec virulence et y arrivait en partie grâce à la présence d'Alford, dont le calme déteignait sur le braisier de colère qui brulait au cœur du mercenaire.
Le tir d'Alford manqua de peu a cible, enrageant un peu plus le guerrier. Mais là encore, il se calma mais la colère se mit à battre plus fort dans ses veines. C'était à ni rien comprendre. Cette rage digne du combat le prenait de plus en plus souvent en dehors des batailles. La remarque de son nouvel ami ajouta de l'huile sur le feu, comme s'il cherchait à lui trouver des excuses. Une action somme toute noble de sa part. Il ne devait pas s'en formaliser. Toi là-bas, suspend ta lampe à une proche. Le ton était sec et autoritaire, bien trop agressif. S'il te plait.Erdrak se rendait ben compte qu'il ne devait pas se comporter ainsi. Il respira profondément.
[color=#6600FF]Il semblerait que ton arme est bien trop puissante pour se genre d'exercice. J'ai appris dans mon ancienne compagnie de mercenaire. On devait savoir se servir d'un arc et d'un arme de corps à corps. De plus, je dirigeais souvent les éclaireurs en plus de mener certaines charges à cheval. Et comme pour l'épée, j'ai surtout appris sur le tas durant les batailles ou des parties de chasses. Je suppose que pour l'arbalète, tu as dû suivre un entrainement, non? Bah, comme proposer, reculons. [color=#6600FF]En parlant, Erdrak sentait que sa rage disparaitre. La lanterne éclairait l'arbre. Le mercenaire se mit en joug pendant qu'Alford rechargeait. Il ne se concentra plus que sur la cible, oubliant tout le monde qui les entourait. Retenant momentanément sa respiration, le mercenaire relâcha la corde et la flèche alla se figer un peu trop haut pour la cible mais pile sur le carreau de son comparse.
Désolé pour ta flèches, je crains qu'elle ne fasse définitivement parti de l'arbre. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Dim 2 Avr 2017 - 18:08 | |
| Alford ne considérait pas spécialement que son tir avait manqué sa cible, pour lui le tir devait après tout être le plus proche possible de la flèche d'Erdrak sans pourtant pulvériser forcément cette dernière. D'ailleurs, le maître d'armes accueillit avec approbation le fait qu'Erdrak veuille qu'on mette une torche pour éclairer le tout, même si dans les faits le ton sec qu'employa le mercenaire pour demander cela était assez curieux. Gorder se demanda franchement si cela était dû d'une certaine manière à ce dont lui avait parlé son nouvel ami auparavant... Puis il conclut en haussant les épaules qu'il valait mieux ne pas s'attarder dessus et se concentrer plutôt sur l'exercice.
« Oh, tu sais, les arbalètes sont généralement des armes plutôt puissantes et comme je n'en dispose d'aucune qui n'a pas une grosse force de pénétration... De toute manière, ça aurait eut le même résultat qu'importe celle que j'emploie. » Répondit calmement Gorder alors qu'il rechargeait calmement son arbalète. Ce qui ne prit dans les faits pas trop de temps, même si bien entendu, ce fut plus long que de recharger un arc. Ainsi, c'est quand un carreau fut remit en place que Gorder constata le joli tir de son collègue et fit un sympathique commentaire.
« De toute manière, j'aurais eu du mal à la retirer, on va donc dire que tu m'a épargné cette peine. » Sur ce Gorder mit en joue la cible et ajouta avec réflexion.
« Oui, j'ai suivi un entraînement pour apprendre à user des arbalètes, même si dans les faits, je t'avouerais que la grosse difficulté dans le fait de manier une arbalète ce n'est pas d'apprendre à en user, c'est d'apprendre à être meilleur que les autres. Car dans les faits en dehors du rechargement et de l'entretien, c'est une arme assez simple à employer… Ainsi, la différence entre un excellent arbalétrier et un bon arbalétrier se fait souvent dans quelques détails comme la capacité à rapidement mettre à joue une cible et la précision exacte du tir… Mais aussi la vitesse à laquelle on recharge l'arme. » Ceci dit, il tira à nouveau un carreau qui cette fois-ci explosa la flèche qui leur avait servi de cible. À croire que la lumière l'aidait lui aussi à mieux viser…
« Par hasard, est-ce ton choix de ne pas avoir d'armure lourde ? Ou c'est que tu n'as jamais eu l'argent pour en payer une ? T'es plus armure légère ou intermédiaire ? Pour ma part, je t'avouerais que j'aime faire un compromis entre poids et protection. Histoire de ne pas aller dans une extrême au dépend de l'autre. » Dit-il sinon du ton badin du guerrier qui discutait avec un autre guerrier de leurs préférences martiales. Après tout, c'était un sujet de conversation tout à fait normal entre deux amis mercenaires. Gorder en tout cas trouvait que ce n'était guère mauvais de discuter de leurs expériences guerrières… Après tout qui sait ? Ils pourraient peut-être apprendre quelque chose tout deux, ne serait-ce qu'un peu de leurs expériences différentes de la vie et du métier des armes. |
| | | Erdrak Geflorth Mercenaire
| Sujet: Re: Entre deux mercenaires (Geflorth) Lun 10 Avr 2017 - 11:12 | |
| Erdrak avait détruit le carreau d'Alford lors de son second tir, mais il ne s'attendait pas à ce que son ami détruise la cible en retour. C'était comme une réponse, qui stupéfia Erdrak. Il n'arrivait pas à savoir si le maître d'armes avait eu de la chance, si il était doué, ou si l'arbalète faisait des miracles. Le guerrier savait par expérience que l'arbalète était une arme bien plus précise et puissance qu'un arc, mais il était loin de se douter qu'on puisse être précis à détruire une flèche. Il semblerait que tu ais gagné. Mais continuons en prenant ton carreau pour cible si ça ne te gène pas. Je voudrais voir jusqu'où tu peux être précis comme ça. Et savoir si tu te classes dans les bons ou excellents arbalétriers. Erdrak souffla ces mots, encore un peu admiratif du tir de son adversaire, mais avec un sourire discret.
Reculant de deux pas cette fois, il lâcha un flèche qui vint se planter à quelques centimètres au-dessus et à droite de la cible. Le mercenaire n'était pas très satisfait de ces tirs, probablement à cause de la précision d'Alford, puisque Erdrak n'avait jamais été un archer hors-paire. Mais là, la compétition l'obligeait à revoir ses standards à la hausse.
La question d'Alford interpella quelque peu Erdrak. Ce dernier n'avait jamais vraiment réfléchi à la question de son armure. La maille lui offrait une bonne protection contre le tranchant des lames et amortissement un peu les coups contendants, tandis que ses épaulières et ses gantelets pouvaient servir à parer des coups. N'ayant jamais été particulièrement fort, il avait misé sa technique de combat sur la mobilité et la précision, un coup bien placé tuant aussi bien qu'un coup puissant, même mieux. Son armure lui permettait de rester rapide, agile et comme il était toujours en vie, le protéger suffisamment des coups. Alors il n'avait pas chercher à changer pour une armure plus élaborer comme celle que porter Iriac, avec des plaques supplémentaires. Pourtant, son père adoptif avait une fière allure dans son armure.
Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Disons que cette armure me va et que en effet, je n'ai pas les moyen de m'en acheter une autre. Je servais souvent d'éclaireur en plus dans mon ancienne compagnie, et l'armure lourde était donc un luxe dont je me suis passé sans problème. Dotant plus que je ne peux pas contenter que sur ma force pour vaincre, alors une armure lourde me gênerait plus qu'autre chose. Je préfère une armure intermédiaire comme tu dis, laissant beaucoup de liberté mais pouvant sauver une vie en cas de coup dur. Jusqu'à présent, ça m'a plutôt réussi. La maille est lourde, mais sa souplesse est un gros avantage et une fois qu'on a appris à bouger avec elle, son poids peut même devenir un allié utile. Avec Solstice, je peux tenir mes adversaires à distance ce qui rend une armure à plaque non nécessaire. Mais une chose est sûre, je ne me séparerait jamais d'une bonne paire de gantelet. Ils m'ont sauvé la vie plus d'une fois en déviant ou arrêtant une lame ou une masse. Et puis j'ai été éduqué à la guerre rapide. Frapper reculer, fixer en un point pour attaquer par un autre, harceler. Ce genre de technique demande de se déplacer rapidement, à cheval ou à pied.
Erdrak aimait la stratégie. S'il était facile de connaitre des techniques de guerres, les manœuvres, les entrainements, seule la stratégie permettait de gagner une bataille. Savoir quand et comment charger, ou se retirer, et surtout, pouvoir changer de plans avec les évènements, voilà quelque chose qu'on ne pouvait pas apprendre dans les livres. Mais bien souvent, même la meilleure stratégie ne mène pas à la victoire. Erdrak se souvenait de la dernière vraie bataille de sa compagnie, quand la Meute était encore la Meute. La stratégie n'avait pas été faite pour gagner cette fois-ci, encore moins pour sauver le plus de vie. Elle était jsute faite pour en sauver certaines. De toute façon, une armure ne sert à rien si le destin a décidé de s'arrêter là. Et puis, si une attaque est bien planifier, le risque de blessure diminue fortement. Je préfère éviter de prendre des coups plutôt que de compter sur une armure pour les arrêter. |
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