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| L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Lun 19 Juil 2010 - 0:00 | |
| Comme à chaque fois, une excitation gagnait les couloirs du Château ducal. Les petites gens s'affairaient à la hâte, une tension grandissante rendait leurs supérieurs hiérarchiques excécrables à mesure que l'instant approchait : Celui où les recrues de l'année seraient présentées à la foule. Cette année-là, Elena la Robuste avait eu l'insigne honneur de parrainer le recrutement de la Garde Impériale. Le villes de l'Empire se partageait ce privilège chaque année. Cela n'était pas arrivé depuis 4 ans... Abel de Valblanc ne présiderait pas à la cérémonie du départ en revanche il serait là pour le retour des heureux élus, ainsi que le voulait la Tradition... Seuls les Anciens en connaissaient la raison : Le Duc ne pouvait donner ses honneurs avant que les Recrues ne satisfassent aux Epreuves et à l'Initiation, ce serait un mauvais présage.
Mila elle, ne voulait céder à la panique. Elle venait de fêter ses 16 ans et avait suivi en secret quasiment tous les cours délivrés par Jacques Briselame. Pour parvenir à cet exploit exclusivement réservé aux garçons, elle avait usé d'un stratagème risqué mais payant : Elle et Evrard, son frère jumeau qui abhorrait l'Art guerrier, échangeaient leurs identités. Elle allait à sa place suivre l'enseignement des armes, de la poliorcétique, de la cavalerie tandis qu'il se coltinait l'étiquette, la cuisine et l'astrologie. Mila était aussi heureuse de ramper dans la boue que son frère était enchanté d'apprendre ces inepties de bonnes-femmes ! En l'instant, elle se regardait sous toutes les coutures devant un large miroir en pied. Oui, elle ressemblait trait pour trait à son frère. En plus masculin ! Elle souriait, tant son aspect faisait franchement "homme", ses cheveux coupés courts, ses seins comprimés sous une bande de tissus serré à l'en étouffer, sa carrure Eléenne, solide et charpentée. Les braies amples noires ajoutaient encore au tableau. Elle s'entrainait à moins sourire, ce qui lui était compliqué ! C'est ainsi qu'elle se présenta au mileu des 19 autres. Ils étaient vingt, parfaitement alignés devant leurs formateurs. Elle repéra Gaëlik Kohan, d'Aldaria. Il était d'un an son cadet. Elle l'avait déjà croisé maintes fois et gamins ils avaient joué ensemble dans les cours de leurs châteaux respectifs. Le garçon avait un joli minois et l'âge lui donnait une assurance d'Homme qui ne lui déplaisait pas. Le savoir ici la rassurait un peu... Il avait dû suivre la même formation qu'elle, peut-être à Aldaria ou bien son statut lui donnait droit à des privilèges, voire à des exemptions ? Chacun avait eu pour mission de préparer un paquetage de survie. Mila savait que le sien satisferait à l'inévitable inspection. Car ceux qui leur avaient tout enseigné en deux années d'étude martiale devenaient ce jour précis non leurs maîtres... mais leurs juges ! Ils seraient intraitables. La Garde Impériale ne saurait engager de brebis galeuses, sa réputation d'excellence était en jeu. En effet ces 20 là avaient, selon Jacques Briselame le maître d'armes du Château, l'étoffe des Héros. Toujours selon lui, parmi eux se trouvaient peut-être 1 ou 2 Guerriers susceptibles de servir l'Empereur Lui-même... et l'Ultime épreuve de leurs deux années d'apprentissage saurait révéler ceux-là. Il prononça un discours à la fois élogieux et humiliant ! Elogieux à l'égard des efforts fournis et des progrès réalisés... humiliant lorsqu'il relatait le piètre niveau atteint au regard de ce qu'exigeait la Garde Impériale. Puis il conclut : "L'épreuve qui vous attend n'est pas factice, nous allons vous confronter à des situations réelles où vous devrez mobiliser toutes vos ressources. Nous avons repéré chez vous vos qualités comme vos défauts, vos connaissances comme vos lacunes, et nous les avons exploités afin de vous soumettre à une épreuve qui vous soit spécifique. Elle sera adaptée à vos manques pour que vous alliez chercher en vous, au plus profond, ce que je nomme l'instinct de survie. Sans lui, aucun d'entre vous ne saurait être un Garde Impérial... Vous irez les yeux bandés, sans arme et sans paquetage, menés par nous par groupe de 4 en cinq endroits différents dans et autour d'Elena la Robuste..." A chacune des pauses qu'il marquait dans son discours, les Recrues réagissaient discrètement ou non, se raclant la gorge, cherchant les autres du regard, retenant on souffle ou regardant ses pieds... mais nul ne demeurait indifférent ! Il reprit : "Silence ! Vous serez livrés à vous-même avec pour mission de "nettoyer" une zone donnée. Ce pourra être une simple habitation, un souterrain un quartier ou que sais-je encore ! Vous devrez désigner un chef, trouver une stratégie adaptée à vos terrain et mission, agir de concert, ne laisser personne derrière vous, satisfaire à vos objectifs et rentrer en vie..." Mila commençait à regretter son imprudence. Elle priait le Grand Dracos pour être avec des costauds, et des intelligents aussi... "Est-ce que vous avez des questions ?" Demanda Briselame en guise de fin de discours. Mila savait combien il ne fallait surtout pas répondre oui. Des questions ils en avaient tous des milliers et nul ne fut pris à ce piège grossier, tous se turent ! Sans ménagement, un Garde Ducal lui bandait déjà les yeux... au début Mila entendit clairement qu'ils marchaient tous ensemble, puis certains les quittèrent par paquet de 4... jusqu'à ce qu'elle se retrouve au milieu de 3 autres. Elle ne sentait plus son épée battre son flanc, elle savait son sac loin d'elle, avec tout ce qui aurait pu l'aider grandement... ILs avaient marché top longtemps tant et si bien qu'elle ne savait absolument pas si ils avaient quitté la Ville !
Puis, au bout de ce qui lui sembla une éternité, une poigne virile la stoppa. Son bandeau lui fut ôté et le soleil l'aveugla. Le temps qu'elle recouvre la vue et leurs accompagnateurs avaient disparu. Volatilisés ! Plus que l'endroit où elle se trouvait, Mila voulait absolument savoir avec qui elle se retrouvait condamnée à faire équipe...
Dernière édition par Mila de Valblanc le Mar 20 Juil 2010 - 0:03, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Lun 19 Juil 2010 - 17:52 | |
| Elena la robuste, l'une des trois plus grande ville de l'empire. Gaëlik aimait bien cette ville, non pas qu'il l'a préférait à Aldaria mais il y avait passé pas mal de temps aussi. Le jeune homme avait 15 ans et il avait passé sa vie à se préparer à accéder un jour à la gouvernance de la ville blanche. Son père faisait tout pour qu'il soit prêt lorsque le moment serait venu, aussi bien mentalement que physiquement. Magiquement par contre il ne pouvait pas faire grand chose et il n'insistait pas vraiment. En effet, le jeune homme avait vécu une expérience assez traumatisante dans sa petite enfance et n'était depuis ce jour plus capable d'utiliser la magie. C'était une grande tragédie bien entendu, surtout pour l'héritier de la ville la plus liée à la magie de l'empire et surtout aussi pour l'un des membres de la famille impériale mais c'était ainsi. Qu'y pouvait-il ce pauvre Gaëlik à part prier le dracos que ses capacité lui reviennent un jour ? Pas grand chose. Peut-être était-ce pour cette raison qu'il s'acharnait dans l'art des armes et de l'esprit, espérant ainsi combler le manque que ses piètres performance en magie formait en lui. Il n'était pas non plus un combattant exceptionnel mais il n'était pas mauvais, quand à la culture il s'en sortait plutôt pas mal en grande partie grâce à sa curiosité. Son grand point fort était sans nul doute le lien qu'il entretenait avec les animaux et malgré son jeune âge c'était déjà l'un des meilleurs cavalier de son royaume. On se vengeait comme on pouvait...
Pour en revenir à Elena, Gaëlik connaissait assez bien cette ville pour s'y être rendu très souvent. Les devoirs de son père l'obligeaient régulièrement à quitter Aldaria pour se rendre soit à la capitale, soit à la ville en question et lorsque ce n'était pas les Kohan qui se rendait à Elena, c'était Elena qui se rendait à eux ! Car en effet pour Gaëlik, Elena n'était pas seulement une immense muraille, des bâtiments solides et des toits plats permettant d'y poster des archers. Non, pour lui Elena c'était les Valblanc. Et parmi les Valblanc il y avait Mila et son frère. Gaël avait connu ces deux là dès sa naissance et avait passé bien des séjours chez eux ou vice versa. Il n'avait jamais été très proche d'Evrard bien qu'il n'ai rien contre lui mais il avait forgé un lien d'amitié très fort avec Mila. Une amitié née des jeux d'enfants, des disputes et des réconciliations. Une amitié qui traverserait sans doute les âges, du moins il l'espérait... Mila était une fille très étrange et sans doute que si il ne l'avait pas connu dès son plus jeune âge, elle l'aurait intimidé. Fougueuse et volontaire, elle n'avait pas cette douceur qui caractérisait par contre notre jeune garçon. Pleine d'énergie et de principes qu'il ne comprenait pas toujours, elle l'amusait souvent, l'agaçait parfois, et l'attendrissait régulièrement. Elle était aussi brune que lui était blond, aussi assurée que lui pouvait être timide. Bref, ils n'avaient pas grand chose en commun, et c'était peut-être pour ça qu'ils s'appréciaient !
Ce jour était un jour important et le coeur de Gaëlik battait fort dans sa poitrine tandis qu'il se tenait debout au milieu des autres dans la cour du château ducal. Mila n'était pas encore là et il commençait à s'inquiétait un peu. Il avait toujours trouvé qu'elle faisait preuve d'un culot sans borne de prendre ainsi la place de son frère au nez et à la barbe de tous. Bien sur il ne l'avait jamais dénoncé et il aurait préféré mourir plutôt que de la trahir de cette façon mais cela ne l'empêchait pas de trembler régulièrement pour elle ! Il était si occupé à regarder partout si il allait se décider à arriver qu'il en loupait la moitié du discours, mais cela ne l'intéressait pas vraiment pour tout dire... Enfin elle se décida à arriver et il lui décocha un sourire discret lorsqu'elle vint se placer dans les rangs, en lieu et place de son frère. Sacrée Mila !
"Est-ce que vous avez des questions ?"
Il sursauta à la voix de briselame, des questions ? Hum oui.. Il en avait des milliers en fait mais étant donné qu'elles étaient tous forgées par le fait qu'il n'avait strictement rien écouté, il jugea plus sage de se taire. Un garde arriva brusquement derrière lui pour lui bander les yeux, à sa grande surprise. Mince alors, sans doute aurait-il dû être plus attentif ! Mais ce n'était pas le moment de protester, déjà on l'amenait il ne savait où. Il le sentait très mal ce truc là...
Lui avait-on retiré ses armes ? C'était fort possible... En tout cas le sac qu'il avait passé tant de temps avait préparé n'était plus près de lui et lorsqu'on lui retira le bandeau il s'aperçut qu'il n'était plus que quatre, lui compris. Merveilleux... Il lui fallu un petit instant pour retrouver sa vue et les gardes qui l'accompagnaient en profitèrent pour prendre la poudre d'escampette. Il ne savait pas où il était, ce qu'il savait en tout cas c'est qu'il était content. Il venait de s'apercevoir qu'il était avec Mila, miracle ! Il ne se tourna même pas vers les deux autres qui l'accompagnaient, s'intéressant avant tout à son amie :
« ça va ? »
Il s'inquiétait pour elle. Il s'inquiétait tout le temps pour elle, et ça devait certainement l'agacer. Tant pis, ce n'était tout de même pas de sa faute si il était protecteur, si ?
« J'espère que tu as écouté les dires de Briselame... Parce que j'avoue que je n'ai pas tout suivi... »
Rêveur aussi... Oui il était peut-être un chouïa trop rêveur mais elle en avait l'habitude avec lui et elle n'allait sans doute pas être étonnée...
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Mar 20 Juil 2010 - 0:05 | |
| Dans un élan d'espoir inconscient, Mila contempla ses pieds à la recherche de sa besace. Rien. Les formateurs ne leur avaient effectivement rien laissé ! La Gamine était déjà sur ses gardes, prêtes à affronter ce danger inconnu que Briselame avait du prévoir... elle observait attentivement les alentours, se désintéressant pour le moment de ses compagnons d'infortune. Au-dessus des 4 jeunes gens, le ciel se chargeait de nuages pommelés qui présageaient du vilain dans peu de temps. Nul doute qu'une pluie mêlée d'orage surviendrait en fin de journée, c'était de saison. Il devait être à peine midi et tous se tenaient au coeur d'une Carrière. Tout autour d'eux se dressaient les parois vertigineuses d'un cirque artificiel, que les Hommes avaient creusé à force d'en exploiter la pierre grise. Un accès non loin d'eux ouvrait sur la campagne environnante. Des blocs de belle taille et des gravats en tas demeuraient au sol, comme laissés à l'abandon. Abandonnées aussi semblaient être le sort de trois bâtisses toutes proches. La première était un bâtiment de pierres dont la toiture s'était effondrée. De la mousse poussait jusque sur le pas de la porte éventrée. Une autre demeure avait du être une forge, car quatre cheminées étaient restées debout malgré les affres du temps et de la météo capricieuse... Tout près, des wagonnets encore plein de leur chargement dormaient depuis des lustres, des fougères de belle taille les envahissaient. Plus étrange dans ce Lieu sans âme était encore la grosse demeure fortifiée. Une Tour Magne se dressait contre une falaise, flanquée d'un déambulatoire et avait résisté aux ravages. Elle épousait la paroi comme s'y appuyant, haute de 8 étages au moins, sa cime dépassait de deux étages encore le plat en haut de la Carrière. Vraisemblablement qu'un accès depuis le plateau permettait d'y pénétrer 20 mètres au-dessus d'eux... Enfin, elle avait en guise de faîtage une terrasse sans toit, comme ces tours d'Elena conçue pour les archers. Il n'y avait pas trace de vie. Ni d'aucune activité de quelque sorte que ce soit... Fort de ce constat, Mila soufflait enfin. Elle prit le temps de consulter ses pairs, avec qui avait-elle échouée à cet endroit improbable ? Gaëlik Kohan l'interpelait déjà : "Ca va ?" demandait-il comme sortant d'un rêve ! Mila ne put s'empêcher de rire : "Ha Ha Ha, si ça va ? Oui, enfin non. Oui je me porte plutôt bien si c'est le sens de ta question, et non je ne vais pas bien non... je suis paumée au milieu de nulle part, sans arme et sans vivre, sans argent et sans matériel..." Se plaignit-elle lamentablement. " J'espère que tu as écouté les dires de Briselame... Parce que j'avoue que je n'ai pas tout suivi..." Continuait Gaëlik comme pour confirmer à Mila son sentiment : *Bon... ce ne sera pas lui notre Chef ! Il est encore plus paumé que moi le Kohan ! Voyons nos acolytes...* Pensa-t-elle en lorgnant sur les deux autres élus. Le premier de leurs compères devait avoir 18 printemps à peine. Un Elénéen sans aucun doute, corpulent, solide et lourd, épaules larges et menton fort. Il était prognathe et cela lui donnait un air bourru. Vêtu de cuir épais, lui au moins avait un semblant de protection... d'ailleurs il avait entrepris de fouiller les alentours à la recherche de son paquetage et ne cessait de grommeler : "J'suis sûr qu'y z'ont planqué not' matériel, peuv' pâs nous fair'ça, c'est trop dang'reux !" *Mouais... le Solide est à deux doigts de paniquer, ça ne nous fait pas notre Chef ça !* Mila redoutait de devoir tenir ce rôle... elle espérait que le dernier présenterait mieux. Surtout il lui fallait se souvenir qu'aux yeux de ceux-là "elle" était un "homme"... Le dernier des 4 Recrues était un trentenaire. L'Homme fait portait de belles moustaches qui retombaient sous le menton, cerclées de cuir. Ses cheveux noir de jais étaient réunis en catogan également cerclé de cuir et de perles. Il avait le teint buriné par le soleil et son visage affichait une mine sévère qu'accentuait encore ses yeux profonds et noirs... C'est lui qui intervint : "Ho le Lourdeau ! Viens là et cesse de maugréer ! Il nous faut choisir un Chef, nous ne sommes pas là pour pleurer sur notre sort mais pour satisfaire à une Epreuve dont nous devons nous montrer dignes !" *Ouf... le voilà notre Chef* Pensait Mila rassurée. Elle prit la parole alors que le "Lourdeau" revnait vers eux : "Absolument, acquiesca-t-elle, et avant d'élire notre responsable d'expédition, je voudrais savoir si quelqu'un sait ce que nous sommes censés faire ici, et accessoirement si quelqu'un sait où nous nous trouvons ?"Elle avait la voix un peu haut perchée mais à son âge elle pouvait encore tromper son monde... A ces questions nul ne répondit... et le Trentenaire reprit : "Je me nomme Johan Bellegarde, je suis Garde Ducal depuis bientôt 15 années et je postule pour la Garde Impériale... et je vous propose ma candidature pour être votre Chef le temps de cette mission."Il s'exprimait d'une voix ferme. Un vrai meneur d'hommes... "Moi... ben c'est Jeanot ! Hésita le Costaud, enfin Jean-Henry Bargath en vrai, mais on m'appelle Jeanot ! Et euh... j'n'veux pas être votre Chef, ma voix va à Johan..." Conclut-il dans un murmure. C'était au tour de Mila : "Je m'appelle Evrard de Valblanc, je suis la... le fils du Duc d'Elena la Robuste. J'aimerais être Dragonnier même si ça n'existe plus. Pour moi la Garde Impériale est un moyen d'y parvenir."Mentit la Gamine de Valblanc, car la Garde, toute Impériale soit-elle, elle s'en contrefichait éperdument." Et je ne postule pas pour être votre Chef, ma voix va à Johan... à moins que Gaëlik ne se présente" Précisa-t-elle. Tous se tournèrent vers le Blond. Mila le trouvait beau. Lunaire et beau. Un brin rêveur apparemment mais cela collait bien avec l'image qu'elle avait gardé de lui. Ca ajoutait au charme incontestable du jeune homme. Ils attendaient que Gaëlik Kohan s'exprime...
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Lun 26 Juil 2010 - 14:48 | |
| Le rire jaune de Mila le fit sourire, elle était un peu stressée par la situation apparemment. Il s'analysa brièvement lui même, était-il inquiet ? Pas vraiment... Était-ce du courage ? Pas vraiment non plus... C'était plus ce petit soupçon d'insouciance et cette confiance totale qu'il avait en ceux qui les avaient formés. Les mettraient-ils vraiment en danger ? Certainement pas, d'autant qu'il y avait un Kohan dans les rangs. A cette pensée, il ne pu réprimer une grimace. Il détestait être traité différemment des autres, ce qui ne changeait pas grand chose au fait qu'il était parfois traité différemment malgré son opposition. Le sang des Kohan était bien trop précieux pour être versé et il pouvait être certain que si il devait avoir le moindre ennui sur cette mission alors on viendrait le tirer d'affaire. A sa grande fureur d'ailleurs ! Mais ce n'était pas vraiment le moment de penser à ça...
"J'suis sûr qu'y z'ont planqué not' matériel, peuv' pâs nous fair'ça, c'est trop dang'reux !"
Gaëlik se retint de sourire à voir la tête de leur compagnon, en voilà un qui n'était pas aussi certain de pouvoir être aidé en cas de pépin qui lui même ne l'était ! D'un autre coté il n'avait pas tort... Pourquoi briselame aurait-il ordonné à tout le monde de préparer son sac si il avait su que celui-ci devrait être retiré ? C'était étrange et pas très logique... Il aurait aimé y réfléchir un peu plus mais le quatrième compère ordonna à l'autre de se rapprocher et demanda à ce qu'on choisisse un chef. Un garde ducal alors ? Et bien plus âgé qu'eux, sans doute allait-il leur être utile de par son expérience... Il se proposait déjà pour être le chef tandis que le lourdaud l'appuyait et que Mila se décidait à faire de même non sans se présenter comme son frère et sans avoir demandé si Gaëlik voulait présenter sa candidature. Voilà que tous le regardait à présent, lui qui avait toujours détesté ça ! Il se présenta à contrecœur :
« Je suis Gaëlik... Kohan. Et je ne souhaite pas être chef. »
Il avait hésité sur son nom mais il aurait été impoli de le taire alors que tous l'avait donné sans hésitation. Il senti le regard appuyé que les deux hommes lui lançaient et réprima une soudaine envie de leur faire la grimace.
« Il serait peut-être temps d'y aller non ? Si vous bloquez à ce point sur un simple nom je n'ose imaginer ce que cela donnera face à un adversaire... Je pense que nos sacs doivent être cachés quelques part, Briselame est quelqu'un de logique et il ne donne pas d'ordres inutiles. Il ne nous aurais pas fait préparer nos affaires pour rien. »
le lourd rougit sous son regard appuyé et Johan se décida à donner ses premiers ordres :
« Il serait dangereux de trop s'approcher de cette étrange tour sans armes... Allons plutôt discrètement vers ces trois bâtisses et voyons si nous pouvons retrouver soit nos sacs, soit au moins quelques chose pour nous défendre... »
Gaëlik acquiesça de la tête, ce plan lui paraissait plutôt bon. L'autre jeune homme ne semblait pas avoir d'opinion et Mila allait très certainement suivre. C'est ainsi qu'ils se déplacèrent, silencieux comme des chats et tendus comme des fauves. Qui sait ce qu'ils allaient bien pouvoir trouver à cet endroit ? Le jeune homme était à la fois curieux de le savoir et inquiet des conséquences. Arrivé à la première bâtisse, il fit signe silencieusement à ses compagnons de s'approcher de la porte tandis que lui même jetait un œil discret par la fenêtre. Il revint vers eux rapidement :
«Il n'y a qu'une seule pièce en bas et elle est vide. Par contre il y a un étage, je pense que nous devrions entrer à l'intérieur mais il faut se méfier de ce qui pourrait se trouver en haut... »
Il plongea son regard clair dans celui du garde ducal. Il ne faisait que donner son avis sans pour autant chercher à donner des ordres. D'autres que lui se serait sans doute offusqué de voir que ce n'était pas le représentant de la maison impériale qui se trouvait à la tête du groupe mais il n'avait jamais vraiment eu un caractère de meneur. Et pour tout dire il n'était pas assez arrogant pour se croire mieux placé pour ce poste que les autres, d'autant qu'il se savait très jeune. Il attendit donc l'avis de ses compagnons...
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Mar 27 Juil 2010 - 23:02 | |
| Hormis Gaëlik, Mila ne reconnaissait aucun de ses acolytes. Elles ne les avaient jamais vus lors des cours délivrés par Briselame et ses hommes. Johan prétendait être Garde Ducal, ceci expliquait aisément son "absence" des leçons militaires. Pourtant son type n'était franchement pas Elénéen, il correspondait exactement à l'idée que Mila se faisait des hommes du désert d'Esfelia, sans trop savoir pourquoi. Quant à ce Jean-Henry Bargath, elle était certaine de le voir pour la première fois. Les Bargath ne lui était pas inconnus, bien qu'elle ne se souvenait aucunement de ce pour quoi ils étaient réputés ! Pour l'instant le Gros suait à grosses gouttes, la peur l'étreignait mais Mila savait combien ce genre d'Homme pouvait se ressaisir et devenir de redoutables combattants... ainsi s'était forgée la gloire de la Ville. Et la réputation Guerrière d'Elena la Robuste n'était pas usurpée, loin s'en faut ! Pour l'heure Mila plaçait instinctivement ses pas dans ceux de Gaëlik. L'idée de visiter la bâtisse toute proche n'était pas stupide, elle appréciait le sens pratique de son ancien compagnon de jeux, à cette époque bénie où l'enfance l'emporte sur toutes considérations graves... Ils avançaient tous 4 à pas de loups, quoique Jeanot n'excellait pas par sa discrétion. D'un geste exaspéré, Johan lui intima le silence et lui ordonna de "couvrir nos arrières"... *Tu m'étonnes ! Pensait Mila, penser à ne pas le choisir pour des missions d'infiltration !* Ajoutait-elle intérieurement pour se détendre. Gaëlik était le premier auprès de la porte fracassée. Ses pas s'enfonçaient dans une mousse où nul autre que lui n'avait marché depuis bien longtemps. S'ils comptaient trouver là leurs bagages, c'était mal parti... Par acquis de conscience le Kohan entrait tout de même, disparaissant dans la maison en ruines, suivi de près par Johan Bellegarde. Mila et Jeanot se plaçaient dos au mur de chaque côté de la porte. La Belle de Valblanc cherchait son épée comme pour la dégainer, en vain. Elle détestait cette sensation et se trouvait à la fois nue et vulnérable. Par défaut elle s'empara d'une branche au sol. Pas une très solide mais à défaut d'une lame digne de ce nom, elle pourrait dissuader quelque opposant. Quoique. Jeanot lui respirait fort. Il s'épongeait le front de sa manche avec nervosité. Voir Mila s'armer d'une branche ne le rassurait nullement. Impatient, il ne put s'empêcher de crier par la béance de la porte : "Alors ? Z'avez trouvé mon sac ?" Ce à quoi un silence lui répondit, tandis que Mila lui adressait un regard courroucé, les sourcils froncés en guise de réprimande. Elle fulminait que ce Lourdeau puisse à ce point compromettre leur mission. Au-dedans Gaëlik, ou était-ce Johan, avait du commencer à monter à l'étage comme en attestaient les gémissements du bois vermoulu qui leur parvenaient jusqu'au dehors. "Pourquoi qu'y réponde' pas ?" demandait Bargath à Mila sans chuchoter. Elle leva son bâton en guise de menace sourde ! En serrant les dents elle lui répondit à peine aimable : "Ferme-la Jeanot Bargath ou je t'assure que tu vas tâter de mon bâton ! Pour bouger d'ici, tu attends les ordres de notre Chef !" C'était risqué de la part de la Gamine. Le Jeanot l'aurait brisée d'un coup de poing, elle n'avait pas bien réfléchi. Pourtant sa colère devait avoir eu un quelconque effet sur le Gars puisqu'il ne mouftait plus... mieux, il pouffait ! Pour ne pas rire aux éclats, il se cachait la bouche de sa large main. Mila était décontenancée, incapable de saisir ce qui pouvait bien faire rire son Camarade. "Hu Hu Hu, lâcha-t-il, gare à c'que ce n'soit toi qui'tâte d'mon bâton Hu Hu Hu"Continua-t-il sans s'arrêter de glousser... Mila ne comprenait pas l'allusion. Elle doutait de la santé mentale de Jeanot ce qui le fit redoubler de rires idiots. C'était d'autant plus crétin qu'il n'avait pas de bâton ! Elle allait le lui faire remarquer lorsque Johan apparut depuis l'extérieur de la bâtisse ! Il avait du sortir par un autre endroit. Il se dirigea droit vers Jeanot à qui il délivra une trempe sans retenue ! Le faisant chanceler pour finalement se vautrer dans les fougères alentours... Le Gros était stupéfait et son rire le quitta aussitôt. Un cocard gagnait déjà son oeil... Le Chef foudroya Mila du regard ! "J'aurais pus être un assassin que vous n'auriez même pas réagis !!! Vous êtes indignes du rang auquel vous prétendez vouloir accéder ! Si j'entends encore l'un de vous deux se quereller, je vous vire et formerai un groupe avec Gaëlik. Lui au moins a su se montrer à la hauteur de sa tâche. Pour information, sachez que nous n'avons rien trouvé" D'un geste de la main, il enjoignit le groupe à le suivre vers ce qui ressemblait à la Forge. Le groupe louvoyait de wagonnets abandonnés en rochers épars, vers la Bâtisse toute proche. Ils se protégeaient d'un ennemi invisible et sans doute inexistant. Johan avait en guise d'arme une charnière de porte, une épaisse barre d'acier forgé qui aurait tué n'importe qui si elle avait été aussi maniable qu'une épée. Mais enfin, lui était armé désormais. Ceci déplaisait à Mila qui réalisait la bêtise dont elle s'était rendue coupable... sa rixe avec Bargath était une gaminerie irresponsable. Elle se jura de ne plus s'y laisser prendre. Pour montrer sa bonne volonté, elle doubla Gaëlik et arriva en premier à la porte de la Forge. Celle-ci était à double-battant et tenait encore debout. Mila attendit que tous soient là pour pousser sur l'un des battants. Elle dut s'y prendre à deux fois tant les ans avaient gonflé le bois et les ferrures de l'huis. Enfin la porte cédait. Un craquement sinistre se répercuta le long des parois des falaises toutes proches... En fait des années c'était surtout qu'un obstacle empêchait les portes de s'ouvrir vers le dedans? Mila crut tout d'abord à une poutre... mais il n'en était rien. Elle distinguait très nettement un corps ! Et pas ancien... même franchement récent. Il s'agissait d'un homme, la face contre le sol pavé de la forge. Il baignait dans une flaque de sang pas encore figé... et portait la livrée de la Garde Ducale !!! "Merde !" Ne put se retenir Mila qui fit instinctivement un pas de recul. Elle ne voulait croire à ce qu'elle voyait. Comment allaient réagir ses pairs ? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Ven 30 Juil 2010 - 13:13 | |
| Rien en haut, la pièce était totalement vide et sans doute qu'elle aurait aussi été totalement silencieuse si l'idiot de service d'en bas ne s'était pas mis à meugler comme le parfait imbécile qu'il était. Mais à quoi jouait-il enfin ? Un peu surprit de se retrouver seul, Gaëlik avait fait le tour de la pièce en se demandant ou était passé Johan. N'était-il pas monté avec lui ? L'explication lui vint assez rapidement, une fenêtre était ouverte et une échelle était dressée contre le mur. Sans doute était-il descendu par là, il devait avoir rejoint les autres. Le jeune Kohan hésita un instant à faire de même mais sa curiosité le poussa plutôt à fouiller un peu plus la pièce. Celle-ci était presque totalement vide mis à part un petit meuble qui semblait très vieux et qui était complétement pris par la poussière. Une quinte de toux horrible déchira les poumons du jeune homme lorsqu'il souffla dessus pour essayer de le voir un peu mieux. Il n'y avait rien sur le dessus du meuble et rien dans les placards mais un petit tiroir lui résistait. Il eu bien du mal à l'ouvrir mais il ne le regretta pas car une fois qu'il fut parvenu à le décoincer il y trouva, en plus d'une énorme araignée, un petit couteau. Il ne s'agissait pas d'une arme de guerre loin de là, la lame était un peu émoussée et bien trop petite pour qu'on puisse accorder le nom de poignard à l'objet. Le manche était en bois, un peu verdi par le temps, ce n'était donc pas la dague qu'il aurait espéré mais c'était tout de même une arme. Ravi de l'aubaine il la prit en main et après une petite hésitation, il la dissimula dans sa tunique. Pourquoi cela ? Il n'aurait su le dire mais il préférait cacher aux autres qu'il était armé pour le moment. Question d'instinct. C'est par les marches qu'il redescendit, négligeant l'échelle car il ne souhaitait pas prendre le risque de se casser quelques chose. Ce n'était pas vraiment le moment et il avait toujours été un garçon prudent et réfléchit. A quoi bon prendre un risque qu'il pouvait éviter ? Les marches craquèrent sous son poids.
….Si j'entends encore l'un de vous deux se quereller, je vous vire et formerai un groupe avec Gaëlik. Lui au moins a su se montrer à la hauteur de sa tâche. Pour information, sachez que nous n'avons rien trouvé"
Étonné de la colère qui filtrait de la voix de Johan, il accéléra le pas. Il était certes heureux de voir que Johan était satisfait de ses prestation mais il n'aimait pas beaucoup qu'on parle à sa place. Il murmura discrètement à Mila :
« Sottise. Je n'irais nul part sans toi. Ce n'est pas de ta faute si ce gros balourd est un imbécile et qu'il met tout le monde en danger.»
Il connaissait bien la jeune fille même si cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas revu. Il se doutait qu'elle devait être mortifiée par le reproche et vexée au plus haut point d'avoir été prise en défaut. Il haussa les épaules avec une grimace comique, lui intimant de ne pas s'en faire et espérant la détendre. Elle ne lui répondit pas et le dépassa pour arriver en première à la forge. Il grimaça à nouveau, si elle ne se mettait pas en danger afin de prouver sa valeur et de se rattraper alors elle avait bien changé depuis leur enfance ! Certes il avait été persuadé dès le début que lui et ses compagnons ne risquaient absolument rien en ce lieu, Briselame ne l'aurait pas permis. Toutefois il ne pouvait s'empêcher de ressentir une sorte de malaise, une sensation de danger qui ne le quittait pas depuis qu'il était entré dans l'autre bâtiment. C'était stupide bien sur mais... Il accéléra le pas, espérant rattraper Mila avant qu'elle n'ouvre les portes mais il était déjà trop tard.
« Qu'est-ce qu'il se passe ? Oh ! »
Il avait passé le seuil à son tour et avait surprit le mouvement de recul et le juron. Il ne tarda pas à en comprendre, et à en voir, la cause et blêmi. Là, ça ne ressemblait plus du tout à un exercice...
« Il ne faut pas qu'on rentre là dedans, nous ne sommes pas armés et les assassins sont sans doute dans les parages. Allons plutôt à la tour, peut-être y retrouverons nous Briselame et les autres. Il faut passer par la carrière, soyez sur vos gardes et prêt à vous défendre, chaque ombre peut-être un ennemi. »
« Ou un ami ? Il ne faudrait pas blesser nos instructeurs. Comment les reconnaitre ? Ne devrions nous pas rester ici sans bouger et attendre qu'ils viennent ? Ils verront forcément que quelques chose ne va pas si rien ne bouge... »
Les yeux clairs de Gaëlik jaugeait Johan, il ne semblait pas s'inquiéter du tout du risque qu'il y avait de blesser les instructeurs ! S'en fichait-il ?
« Réfléchis un peu gamin, ils sont forcément dans la tour. De là haut ils voient tout et il est clair qu'ils se seront mis là pour nous surveiller. Toute personne au sol devra être considérée comme une menace, pas question de risquer de nous faire tuer à cause d'une hésitation inutile. »
Le jeune homme fronça les sourcils et son regard se fit plus dur. Il serra les mâchoires lorsque l'autre le traita de gamin, peut habitué à ce qu'on s'adresse à lui ou à n'importe quel jeune de sa famille ainsi. Il n'était pas d'accord avec la logique de l'autre, trouvant le risque trop grand. Et si il se trompait et qu'il blessait un instructeur hein ? De quoi auraient-ils tous l'air ?
« On ne tue pas un homme par prévention, on tue pour se défendre. Et je ne vous permet pas de me parler ainsi ! »
Sa voix claque désagréablement dans le silence. La colère se lisait sur son visage, une colère impérieuse que l'on retrouvait parfois sur celui de son père, ou de son oncle, l'empereur. C'était dans ce moment là qu'on y retrouvait une certaine ressemblance, mais était-ce vraiment le moment ?
« Vous m'avez choisis comme chef ou pas ? Je décide d'aller à la tour et je décide que toute menace sur notre chemin devra être supprimée, est-ce clair ? »
Grincement de dent, le jeune homme ne pipe mot mais il n'est pas content pour autant. Il hausse les épaules et emboite le pas du garde, bien décidé à ne pas le laisser faire de bêtises. Il n'aimait pas être chef mais décidément il commençait à regretter d'être obligé de suivre ce gars là ! Où est-ce que ça allait bien pouvoir les mener ? Un bruissement léger résonna dans la carrière, avait-il attiré quelqu'un avec son éclat de voix ?
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Mer 18 Aoû 2010 - 23:23 | |
| Jusqu’à ce cadavre, Mila n’avait pas franchement craint la fameuse Epreuve que devait constituer l’escapade au milieu de nulle part. Toutefois, une accumulation de détails commençaient à sérieusement lui échauffer les oreilles… Briselame avait parlé de « nettoyer » un coin. Au final la Garde les avait tous privé de leur paquetage, pour nettoyer une place il y avait plus aisé. Mais soit, ce pouvait être aussi une façon de constater la manière de chacun de se procurer une arme, un bouclier bref, de quoi vaincre l’adversité qu’ils étaient censés « nettoyer » donc… S’y ajoutait une constitution de groupe soumise à un hasard capricieux. Mila voulait bien croire que les 4 n’étaient pas choisis mais enfin, elle se retrouvait elle, « fils » du Duc d’Elena en compagnie du neveu de l’Empereur, attifée d’un Gros-lard peu valeureux et d’un déjà-Garde qui ne prêtait aucune importance au mort, pressé de se rendre à la tour et pour quoi… « y trouver nos instructeurs ! » *Mais il se fiche de ma pomme celui-là !?! Jamais Briselame n’accepterait nous attendre sagement en haut d’une tour louche alors même que nous n’avons strictement rien commencé…* Non. Quelque chose clochait dans ces rouages bien huilés… quelque chose que Mila ne parvenait à déceler. Elle sollicitait sa redoutable intelligence pour trier le grain de l’ivraie… et force était de reconnaître que la méfiance grandissante de Gaëlik ne faisait qu’ajouter à la gêne de la Belle de Valblanc. Mila se rapprocha de son compagnon d’infortune, et tout en marchant vers la tour lui glissa en chuchotant : « Gaëlik… le type mort était un Garde Ducal. Son meurtrier a pris soin de le désarmer et je suis sûre que ceci a sciemment été commis pour que nous ne puissions récupérer d’arme… » Ils continuaient de suivre Johan qui avançait de rochers en buissons vers la Tour. Gaëlik ne sourcillait pas aux propos de Mila, il semblait attendre la suite du raisonnement de Mila et se montrait très attentif. Mila elle, pensait tout haut : « Ce type… ce Garde… il… il était là pour veiller sur nous… voilà, c’est ça… ce ne peut être que ça… sinon que ferait un Garde de mon Père ici ? » Ses réflexions n’attendaient aucune réponse, Mila se parlait à elle-même autant qu’à son ami. Elle continua derechef : « Et donc… quelqu’un l’a liquidé… pour que nul ne nous protège… Gaëlik ! » Mila attrapa la main du Beau jeune homme et stoppa net leurs courses, l’obligeant à s’arrêter à découvert « Nous sommes en danger… pas nous 4 mon Bel ami… nous 2, les deux enfants de l’Empire ! » Johan avait instantanément repéré la manœuvre des deux imprudents. Il était tapi derrière la souche d’un tronc énorme et fustigeait Mila et Gaëlik : « Yep les deux Recrues, à couvert bon sang ! » Bargath l’avait rejoint et craignait que l’ire du Chef ne soit dirigée contre lui. Mila vit dans cette séparation intempestive une opportunité précieuse. Elle entraîna avec elle Gaëlik vers un autre abri et tous deux rejoignirent un wagonnet renversé à une dizaine de mètres de leur Sergent. Ce dernier ne put réprimer une grimace. Mila ne savait pas ce qui le gênait le plus… qu’ils soient séparés, ou qu’ils aient été à découvert. Il leur adressa un dernier ordre : « Vous deux, c’est parfait que vous soyez là… vous allez vous rendre en toute discrétion à la Porte de la Tour et trouvez-moi le moyen d’y pénétrer ! Faîtes gaffe… avec le Mort nous savons désormais que quelqu’un est capable de tuer ici. Sitôt la zone sécurisée, vous nous appelez. » Il les gratifia d’un sourire et d’un geste d’encouragement, pouce en l’air. Mila ne savait plus quoi penser. Son seul atout était Gaëlik et leur indéfectible amitié… Celui-ci quittait déjà le Wagonnet. Mila prit le temps de fourrer dans sa poche trois cailloux de belle taille et elle lui emboîta le pas, serrant plus fort encore son solide bout de bois...
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Mar 24 Aoû 2010 - 19:41 | |
| Il n'avait plus aucune confiance en ce gars là, ses réactions étaient trop étranges. Et apparemment il n'était pas le seul puisque Mila s'approcha de lui pour lui murmurer :
« Gaëlik… le type mort était un Garde Ducal. Son meurtrier a pris soin de le désarmer et je suis sûre que ceci a sciemment été commis pour que nous ne puissions récupérer d’arme… » Ce type… ce Garde… il… il était là pour veiller sur nous… voilà, c’est ça… ce ne peut être que ça… sinon que ferait un Garde de mon Père ici ? Et donc… quelqu’un l’a liquidé… pour que nul ne nous protège… Gaëlik ! Nous sommes en danger… pas nous 4 mon Bel ami… nous 2, les deux enfants de l’Empire ! »
Il ne lui répondait pas, la laissant dérouler sa pensée tranquillement. Elle avait très certainement raison, et ce n'était pas rassurant du tout... Il s'arrêta sans rechigner lorsqu'elle le tira par la main, plongé lui aussi dans ses pensées. Cela ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout du tout ! Il eut une pensée pour son père qui insistait depuis des semaines pour lui fournir une garde rapprochée à toute heure, après ça il allait être encore plus protecteur et Gaëlik pourrait dire au revoir à sa sacro sainte tranquillité ! Magnifique.. Enfin encore fallait-il qu'il se sorte entier de ce traquenard, et que Mila s'en sorte aussi au passage.
« Yep les deux Recrues, à couvert bon sang ! »
Bon pour le coup il n'avait pas vraiment tort, c'était dangereux de rester à découvert ainsi et les deux jeunes ne se firent pas prier pour se mettre à l'abri derrière un wagon renversé. Le garde en profita pour leur demander de partir en reconnaissance, s'attirant par là même un regard méfiant du jeune homme qui s'attendait à présent à tout de la part de leur soit disant chef. Que faire ? Le mieux aurait sans doute été de fuir aussi vite et aussi loin que possible mais il ignorait complétement de combien d'hommes leurs adversaires disposaient. Il y avait de grande chance que la zone soit complétement bouclée et qu'on les cueille dans leur fuite. Essayer de retrouver Briselame et ses acolytes ? Un frisson de colère parcouru Gaëlik lorsqu'il pensa que leurs ennemis avaient pu les agresser, Briselame était un formidable adversaire mais un coup de couteau dans le dos était si vite arrivé... Il chassa cette pensée de son esprit avec horreur.
Tout cela ne lui disait pas quoi faire, lui et Mila ne pouvait pas s'enfuir mais ils avaient au moins un petit avantage : ils avaient déjoués la supercheries et leurs adversaires l'ignoraient, ceux-ci pensaient bénéficier de l'effet de surprise et c'était une chose qui pourrait bien se retourner contre eux. Bon d'accord, ce n'était peut-être pas un énorme avantage mais il était bien obligé de s'y raccrocher si il ne voulait pas mourir de peur sur le champ. Au lieu de cela, il prit une profonde inspiration et murmura à sa compagne du moment :
« Nous n'avons pas le choix, il faut qu'on aille voir ce qu'il y a dans cette tour mais prudence ! Je suis prêt à parier que ce n'est pas Briselame qui nous y attends. Jetons-y un œil aussi discrètement que possible et si nos soupçons s'avèrent exacts il faudra fuir et essayer de retrouver nos instructeurs. »
Ce n'était pas vraiment un plan, plutôt une ligne de conduite mais dans l'état actuel des choses il était tout à fait incapable de trouver mieux que cela. Décidé, il se dirigea furtivement vers la tour et s'y glissa sans un bruit. A eux deux les deux jeunes ne firent pas plus de bruit que deux petites souris en grimpant l'escalier tournant. Si quelqu'un les attendaient là haut alors il serait bien incapable de capter leur arrivée, et Gaëlik comptait fermement la dessus pour redescendre et partir sans encombre si besoin était.
Des hommes... Cinq ou six hommes à l'allure peu rassurante et pas trace de Briselame dans la petite pièce vitrée. Gaëlik observait tout cela par une fente dans la porte en bois, il échangea un regard consterné avec Mila. Ils avaient eu raison de se méfier, ces gars là n'étaient pas clairs du tout et ils attendaient quelqu'un apparemment ! En attente devant la porte, certain d'entre eux avaient des sacs de toiles dans la main. De quoi étouffer les cris sans problème et aveugler un jeune noble ou deux que l'on voudrait embarquer ! Silencieusement, il désigna l'escalier d'un geste impérieux. Nul besoin de parler pour se comprendre dans ces cas là, fichons le camp disaient ses yeux ! Ils commencèrent donc à descendre, ne sachant trop où ils pourraient bien se diriger une fois en bas. Briselame ne pouvait être bien loin mais cela ne les aideraient pas à le retrouver ! Le seul point positif était qu'ils n'avaient pas été repérés sauf que...
«Le soit-disant garde va nous attendre en bas... Comment allons nous passer devant lui sans nous faire repérer ? Et il a notre compagnon avec lui, je n'aime pas beaucoup l'idée de le laisser dans ce guêpier... »
Son murmure était à peine audible mais il savait que son interlocutrice était tendue à l'extrême et qu'elle l'écoutait de toute ses oreilles. Après réflexion il ne pu nier l'évidence :
« Il faut qu'on mette notre cher chef hors de combat. Qu'on l'assomme au moins pour ne pas qu'il prévienne ses copains, cela nous permettra de gagner du temps pour rechercher Briselame sans être poursuivi. Et ça permettra de récupérer l'autre gars. Tu penses qu'on peut arriver à faire ça ? Il ne s'attend pas à ce qu'on redescende, c'est un bon point... »
La tension montait en lui, ils venaient de descendre les dernières marches. Quelque part derrière cette porte ce trouvait celui qui les avaient trahi et qui s'apprêtait à.... Qui s'apprêtait à quoi en fait ? Qu'aurait-on fait d'eux après les avoir capturés ? Il frissonna... |
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Mer 25 Aoû 2010 - 19:21 | |
| L’attitude de Johan était ambigüe à tel point que Mila doutait même de ses propres assertions ! Il semblait à la fois pressé et maladroit de les voir, Gaëlik et elle, entrer dans la tour tout en les invitant à la prudence, voire en leur ordonnant de se couvrir… L’attitude de Gaëlik était radicale. Si bien que Mila décida se fier à lui plutôt qu’à leur chef étrange. Mila sentait bien qu’elle avait touché du doigt un vrai problème, il était évident que quelque chose ne tournait pas rond ici mais de là à accuser de façon aussi péremptoire le Garde Ducal… elle ne voulait franchir ce pas que son compagnon faisait avec élan même. Soit. Elle accepta de considérer Johan Bellegarde comme suspect numéro un, et accorderait toute sa vigilance aux faits et gestes de l’individu. Les propos de Gaëlik ne la rassuraient pas, et lorsqu’elle regarda à son tour par la fente dans le bois de la porte, son cœur fit un bond. Les gars étaient nombreux, et fin prêts à kidnapper du monde… ce qui corroborait totalement les suspicions des deux jeunes de l’Empire… Elle prit le temps de les observer en détail. Elle en voyait 5, mais d’autres se tenaient dans les angles morts. Sur une table gisaient les cadavres de 5 bouteilles en grès *ils ont bu, ça c’est bon pour nous…* et de savoir ces types avinés ne la rassurait qu’à moitié. Tous étaient armés, et solidement. 4 épéistes et un lancier… le chef ? Celui-ci était vraiment balaise, le visage mangé par une barbe épaisse et rousse qui cachait mal les cicatrices de la petite vérole… Tous étaient debout et immobiles, et nul ne parlait, semblant écouter… ou attendre un signal ? *encore un signe, ma Belle, vous êtes tombés dans un vrai traquenard !* s’inquiétait Mila intérieurement. Elle souffla silencieusement, une longue expiration pour évacuer son angoisse montante. Elle tremblait de peur mais voulait ne pas s’effondrer là. Après tout, l’Epreuve initiatique était remplacée par une autre, une « vraie » cette fois. Avec un véritable enjeu de survie. Quoique Mila savait pertinemment Briselame capable de plonger chacun des groupes de recrues dans de vrais coupe-gorges, il en avait la réputation… et Mila était bien placée pour savoir que celle-ci n’était pas usurpée. Elle devait réfléchir vite d’autant qu’elle adhérait plutôt à l’idée de Gaëlik. Ils ne bénéficiaient malheureusement pas de beaucoup de temps… Elle fit un clin d’œil d’approbation à son ami : « Entendu… laisse-moi lui parler et glisse-toi derrière lui, avec ce que je vais lui dire, il devrait se dévoiler un peu et paf ! Tu l’assommes. Frappe fort hein… je me charge de tenir Jean-Henry en respect, il risque de tout compromettre s’il ouvre sa grande gueule… » Elle allait lui proposer son bâton mais réalisa qu’il ne fallait pas de changement entre leur entrée et leur sortie, sous peine d’alerter le Johan… Tous deux descendaient avec la plus grande discrétion les escaliers lorsqu’ils tombèrent nez à nez avec les Deux autres ! * Pas con le gars ! Tu m’étonnes qu’il nous aie emboîté le pas… nous voilà faits comme des rats !* Mila se fia à son instinct, n’était-ce pas ce qu’avait préconisé Briselame, elle posa un doigt sur ses lèvres pour intimer le silence aux deux Hommes. Jeanot fronça les sourcils, dubitatif, tandis que Johan ne put réprimer un léger sourire * T’es mort ! Tu ne sais pas que nous savons !*. Mila ne s’en émut pas, elle passa contre Jeanot dans l’étroit escalier et fit mine de s’adresser à son chef. Alors elle prit appui sur le mur de la tour et sur la rambarde pour lancer ses deux jambes en avant simultanément ! Elle frappa sans aucune sommation ni avertissement si bien que Johan fut médusé et totalement surpris par l’agression de la Gamine de Valblanc. Sur son visage se mêlait la stupéfaction à une peur panique, déjà ses pieds se dérobaient sous lui et son corps tout entier était projeté dans les marches de la Tour. Il ne hurla point, serrant instinctivement sa barre en fer comme pour s’y rattraper, en vain. Et la chute fut vertigineuse et lourde. Mila reprenait pied telle une chatte sur ses pattes et se jetait à la suite de Johan pour parfaire le travail s’il s’en relevait. Dans son dos elle ne sut ce que Gaëlik fit mais elle n’entendit point le Jeanot ! Peu lui importait, elle dévalait les marches quatre à quatre… En bas… le Garde Ducal s’étalait dans un fracas de tous les diables, rompant marches vermoulues et rambarde à la fois, jusque sur le sol pavé de la Tour. Mila le rejoignait et constatait le drame : l’Homme s’était rompu la nuque et gisait déjà mort… ses yeux encore marqués par la stupéfaction. Un filet de sang lui coulait le long de la lèvre et sa tête faisait avec son torse un angle abominable… *Par le Grand Dracos… qu’ai-je fait ? Pardonnez-moi si je me suis trompée sur ses intentions ! * Mila ne voulait céder à la culpabilité, elle venait sciemment d’ôter la vie à un Homme et cela lui tordait les boyaux ! Elle se saisit de la charnière forgée, laissant au sol son bâton minable… déjà à l’étage la porte s’ouvrait à la volée. Un Homme beugla : « Vous 3 ! Aux chevaux , prenez-les à revers ! Vous 3 avec moi, vous savez ce qu’il faut faire ! » *7, ils sont 7…* Mila regardait enfin Gaëlik, la terreur dans les yeux : « Qu’est-ce qu’on fait ? » Elle jaugeait ce qui lui semblait le plus fiable, courir vite au dehors et tenter de les semer… ou, plus fou mais peut-être plus sûr finalement, affronter les 4 qui descendaient… elle se savait capable de défaire un ennemi seule, mais était-ce le cas de ses compagnons ? Et surtout, Jeanot comprenait-il ce qui se passait ? Et encore, il en resterait un… et leur « Chef » ne semblait pas des moindres… « Gaëlik ? » Elle n'attendait qu'un mot pour agir comme il l'entendrait, il leur fallait agir de concert sous peine d'y laisser la peau, et encore, rien n'était gagné...
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Ven 27 Aoû 2010 - 23:32 | |
| Il avait parlé avec beaucoup de calme et de sang froid en apparence, vu comme ça il semblait tout à fait serein mais en réalité c'était loin d'être le cas ! La simple idée de se retrouver nez à nez avec un faux garde ducal décidé coûte que coûte à les capturer lui et Mila le rendait malade. Et l'idée de devoir, comme il l'avait dit, mettre hors de combat ce gars là le rendait... Encore plus malade. Mais ce n'était pas le moment, le plan de Mila était très bon et il devait prendre courage et l'exécuter si il voulait que lui et elle puisse s'en sortir entier et en aussi bonne santé que possible. Il déroulait ainsi sa pensée en essayant de se donner un peu de courage lorsque patatra ! Voilà que les deux autres avaient décidé de grimper eux aussi l'escalier ! Malin... Enfin malin n'était pas vraiment le bon mot pour Jeanot... Par les esprits ce qu'il avait l'air bête celui-là lorsqu'il fronçait les sourcils de cette façon ! Il était en totale panique, ne sachant absolument pas comment réagir et répugnant à sortir le couteau toujours caché dans sa veste lorsque Mila décida pour lui. Il resta pétrifié et absolument incapable de la moindre réaction lorsqu'elle balança leur adversaire dans le vide, horreur... Déjà, elle courait dans l'escalier pour... Pourquoi en fait ? L'achever ? Après une telle chute ? Ce serait sans doute inutile... Une vague de dégout le secoua, il savait qu'elle avait fait ce qu'elle devait faire et qu'elle leur avait peut-être sauvé la vie au passage mais... Un homme était mort... Et l'autre pendant ce temps ? La bouche grande ouverte, l'imbécile de service ne semblait pas prêt à se remettre de cette vision, Gaëlik capta le danger à la dernière seconde et lui sauta littéralement à la gorge pour le plaquer contre le mur et le bâillonner de sa main gauche. Si ce balourd criait... « Silence ! Nous sommes en danger, cet homme était un traitre qui nous voulait du mal à tous ! »La peur ? La vision de l'autre tombant dans le vide ? L'autorité naturelle des Kohan ? Difficile à dire ce qui le poussa à se taire, mais toujours était-il que le balourd hocha la tête pour montrer qu'il comprenait et qu'il ne ferait aucun bruit. Était-ce seulement suffisant ? La chute dans l'escalier avait fait un bruit terrible, tout ceci ne s'était passé qu'en quelque seconde et déjà en haut une porte claquait. Ils étaient repérés ! « Filons ! »Un court échange de regard et les deux garçons dévalèrent bruyamment les escaliers, croisant Mila en chemin : « Qu’est-ce qu’on fait ? » Ce qu'on faisait ? Mais que diable voulait-elle qu'ils fassent contre sept hommes armées ? Avait-elle perdu la tête ? Il eut envie de la secouer comme un prunier et de lui ordonner de courir ventre à terre aussi loin que possible mais une idée lui vint. « Donnes moi ton bâton ! »Il s'en saisit d'autorité, sachant qu'il n'y avait pas une seule seconde à perdre et remonta dard dard plusieurs marche jusqu'à se trouver à une hauteur respectable dans la tour. Là, il le plaça au sol de telle façon qu'un homme descendant à toute allure cette escalier ne pourrait manquer de se prendre les pieds de dedans et de s'écrouler. Avec un peu de chance il se romprait le coup et ça en ferait déjà un voir deux de moins ! Sa terreur était telle à ce moment là que la perspective de tuer quelqu'un ne l'effrayait même plus. « Et maintenant, on court ! Ils ont des chevaux quelques part, si on pouvait les trouver on serait sauvés ! »C'était vrai, à cheval plus personne ne pourrait les rattraper. Gaëlik se savait excellent cavalier, avec une bonne monture il était quasiment certain de pouvoir semer ses adversaires. A supposer qu'il leur laisse la possibilité de les poursuivre, ce dont il n'avait absolument pas l'intention ! La porte s'ouvrit devant lui sans trop qu'il sache si c'était Mila ou bien l'autre balourd qui était passé devant, ils émergèrent tous de la tour comme autant de boulet de canon et déguerpirent aussi au hasard telle une horde de lapins effrayés. Où était les chevaux ? Gaëlik darda un regard désespéré autour de lui et décida de mener la troupe à l'opposé de là d'où ils étaient arrivés. Un tintamarre de tous les diables retentit derrière eux tandis qu'ils s'éloignaient, leur prouvant que le coup du bâton avait marché à merveille. Gaëlik haleta : « Avec... Avec un peu de chance on en a blessé un ou deux, mais les autres nous talonnes. Et ils vont être énervés ! »Il commençait à regretter un peu son idée, énerver encore plus leurs agresseurs n'étaient peut-être pas très judicieux ! Mais ce n'était pas le moment, les chevaux étaient là ! Espoir tout à coup... Les animaux avait toujours été un réconfort pour le jeune Kohan, il avait un lien inné avec eux. En moins de deux il aida les deux autres à se mettre en selle et se précipita vers les chevaux restant. Son couteau à la main, il coupa les attaches des selles avec un sourire espiègle. Au moins cette arme lui aurait servi à quelque chose sans pour autant être plongée dans un cœur humain ! Sur cette pensée joyeuse, il sauta en selle. « Ils vont avoir une surprise quand ils vont essayer de nous poursuivre ! »Son exclamation se perdit dans le galop des trois chevaux. Où allaient-ils ? Ils ne le savaient pas très bien, pour sa part Gaël voulait juste retrouver Briselame. Derrière eux, les bandits grimpaient déjà à cheval... HJ : tu conclus au prochain post en disant que les bandits se cassent la figure et qu'on retrouve Briselame ? Je verrais bien ça comme ça, à voir ce que tu en penses et si tu as d'autres idées ou envies |
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Sam 28 Aoû 2010 - 19:36 | |
| [HRP : J'en pense que j'aime bien cette aventure et qu'elle va durer encore un peu. Je devine le nombre de RPs de folie que tu as. Prend le temps de répondre, il n'y a aucune urgence !]
Mila était encore admirative de l’idée de génie de Gaëlik. Ce bâton dans les escaliers… comment avait-il pu avoir une telle initiative ? Désormais qu’elle se sentait presque tirée d’affaires, elle se permettait de repenser à ce qu’elle venait de vivre. Ses pensées défilaient à toute allure… elle revoyait la nuque brisée de Johan Bellegarde et la nausée lui nouait les tripes, aussitôt chassée par le ton intransigeant de Gaëlik lorsqu’il s’était agi de persuader Jean-Henry du bon choix à faire ! Quel charisme, elle se sentait incapable de tels coups de sang. Toujours est-il qu’elle-même ne regrettait aucunement s’être fiée à son ami d’enfance. Gaëlik avait fait un excellent choix. Car ils étaient en vie. Leurs montures écumaient de sueur tant les trois cavaliers les poussaient à bout. Il leur fallait quitter ce guet-apens au plus vite. La Carrière n’avait que deux sorties : Celle par le haut de la tour, là où les trois brigands avaient du récupérer des montures… pour vraisemblablement les prendre à revers. Et la grande entrée de la Carrière. Les falaises s’ouvraient en une sorte de brèche immense, par où des carrioles devaient il y a longtemps charrier les moellons qui avaient dû construire Elena la Robuste. C’était là leur objectif, parvenir à ce défilé étroit et peu long pour émerger enfin en rase campagne… et ce, avant que les trois autres ne les rejoignent précisément à la sortie de cet unique passage. Le cheval de Jeanot peinait à suivre le rythme effréné de ses deux acolytes. Mila et Gaëlik le distançaient inexorablement… Gaëlik semblait meilleur cavalier que Mila, il sortait déjà de la Passe et retrouvait le soleil. Mila elle, tentait de ralentir sa monture pour ne pas perdre Jean-Henry, en vain. Elle rejoignit Gaëlik qui avait stoppé non loin de la sortie. Les sens aux aguets, il lorgnait sur les environs, contemplant les fourrés… il semblait impatient et Jeanot qui n’arrivait toujours pas. Mila comprit où ils se trouvaient. Les remparts d’Elena s’élevaient au-dessus de quelques arbres rabougris. La végétation était celle des maquis, dense et peu haute, presque impénétrable… *Les Landes Bleues !* Elle connaissait cet endroit de nom. Il était lié à la construction d’Elena la Robuste. L’Histoire de la Ville avait retenu qu’une veine de pierre aux reflets bleus avait été exploitée longtemps, jusqu’à ce qu’elle s’épuise soudainement. Les Anciens y avaient vu un sombre présage et avaient tout bonnement abandonné les Lieux. Ensuite seulement les ouvriers avaient-ils exploité d’autres carrières de cette Roche grise qui faisait la robustesse d’Elena. Quelques bâtiments célèbres de la ville avait conservé ce gris-bleu particulier… Plusieurs évènements survinrent simultanément qui sortirent Mila de sa rêverie passagère. Jeanot était enfin dans le Passage… il dirigeait maladroitement son canasson, la peur au ventre et le visage horrifié, il beuglait mais nul ne pouvait comprendre ce qu’il disait… Depuis une des pentes de la Lande qui venaient mourir doucement sur la sortie du passage, apparurent soudain trois cavaliers ! Ils étaient armurés de cuir et portaient haut de longues épées… *Les hommes de la Tour !* Mila les reconnut aussitôt. De l’autre pente descendait un seul cavalier. Mila aussi le reconnut aussitôt. Jacques Briselame avait revêtu son armure de plaques, celle des entrainements et il montait Tempête, son fidèle destrier alezan. Un soulagement intense gagna la Belle de Valblanc… Enfin, derrière Jeanot, un cavalier arrivait également. Il montait un des chevaux que Gaëlik avait laissé… à nu. Son stratagème avait du fonctionner, las, le plus intelligent des trois avait déjoué le piège… Mila tentait d’analyser qui arriverait en premier sur leur position… instinctivement, elle et Gaëlik placèrent leurs chevaux tête-bêche, flanc à flanc, protégeant mutuellement leur côté gauche pour exposer le droit. Celui où Mila tenait une charnière en acier forgé… et Gaëlik, rien ! L’un des trois cavaliers du haut rebroussait chemin… et disparaissait dans le maquis ! Les deux autres se lançaient avec une énergie certaine et claire : Ils agissaient pour tuer les deux Jeunes ! Dans la Passe… d’un large coup circulaire le Chef des brigands tranchaient la gorge du cheval de Bargath ! Le Balourd fut propulsé cul par-dessus tête, et se fracassa lourdement au sol… la vitesse aidant, il fut trainé par l’élan et roula avant de s’arrêter, inanimé. Comble de malchance, son cheval s'effondra sur lui ! Les intentions du Balaise semblait aussi évidentes que celle des deux autres… Mila était incapable d’estimer qui arriverait en premier sur eux deux… mais les mathématiques étaient intraitables… ils étaient 3 pour 3 et bénéficiaient donc d’un adversaire chacun. Mila adressa au Grand Dracos une prière…
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Dim 29 Aoû 2010 - 19:21 | |
| HJ : si je répond, c'est que j'ai trouvé le temps. T'en fais pas pour moi ^^
La vitesse, les cheveux au vent et le bruit des sabots martelant le sol. Gaëlik adorait l'équitation, on l'avait mis sur un cheval alors même qu'il marchait à peine et depuis ce genre de chose avait fait parti de son lot quotidien, il ne prenait jamais autant de plaisir que dans le grand galop à bride abattu comme c'était le cas actuellement. Bon d'accord il n'avait pas pour habitude d'être poursuivi par des dangereux bandits mais pour tout dire il l'avait presque oublié à ce moment là. Son cheval était excellent, on ne le rattraperait jamais à ce train là. Oui mais... Oui mais il n'était pas tout seul ! Il fallait bien qu'il s'en souvienne et la pensée le frappa alors même qu'il sortait du défilé étroit. Tirant brusquement les rennes, il stoppa sa monture et la fit pivoter adroitement pour observer la scène. Mila avait ralenti pour attendre Jeanot, décidément celui-ci n'était qu'un gêne ! Mais ce n'était pas une raison non plus pour l'abandonner à son triste sort... La jeune fille fini par parvenir à le rejoindre, lui soufflant au passage le nom du territoire sur lequel ils se trouvaient. Les landes bleues... Cela ne disait pas grand chose au jeune homme qui était de toutes façons natif de la ville de Aldaria mais c'était rassurant de se dire qu'ils n'étaient pas totalement perdus.
Leurs regards se perdirent au loin et ils virent Jeanot qui approchait de leur position mais qui s'en trouvait encore bien loin. Un cavalier à cru le talonnait de près, les autres étaient sans doute tombés dans le piège de Gaëlik à son grand plaisir. Trois autres dévalaient la pente pour prendre le pauvre Jeanot à revers et au loin apparaissait... Briselame ! Gaëlik ne pu retenir un cri sauvage de victoire à cette vue, ils n'étaient plus seuls ! Les gaillards allaient apprendre ce qu'il en coûtait de s'attaquer aux élèves du solide guerrier ! Celui-ci semblait bien décidé à ne découdre et il ne pourrait pas y arriver seul...
« Prête ? »
Il n'attendit pas sa réponse, il n'aimait pas particulièrement se battre mais il savait qu'il n'avait pas le choix. Il ne pouvait en aucun cas laisser son instructeur tout seul contre tout ces gars là, avec ou sans son expérience, il n'avait pas la moindre chance. Quel dommage qu'il n'ai pas d'arme par contre ! Il ne serait pas très utile de sortir son couteau ainsi juché sur son cheval. Tant pis, il devrait faire confiance à sa science de l'équitation et peut-être qu'avec un peu de chance il parviendrait à désarçonner un adversaire et à lui prendre son arme, c'était le mieux qu'il pouvait espérer.
« Par mon sang et pour l'Empire ! »
La devise de son père, elle avait résonné à de nombreuses reprises lorsque celui-ci était plus jeune et qu'il servait encore en tant que grand mage dans l'armée de son frère, l'empereur. A présent c'était au fils de la déclamer avec fierté, elle était son héritage et elle lui était venu au lèvre d'une façon tout à fait naturelle et sans même qu'il y réfléchisse. Déjà, son cheval galopait vers celui de Jeanot, ou plus exactement vers celui du poursuivant de Jeanot ! Il ne comptait pas laisser ce bandit tuer ainsi son camarade du jour, que le camarade soit un lourdeau ou pas. Dans sa course, il pu voir avec horreur l'épée qui tranchait la gorge de la monture de Jeanot, celui-ci roula au sol. Un bandit semblait avoir rebroussé chemin, il avait un chance à un contre un. Que faisait Mila ? Il ne le savait par trop, elle semblait-être restée en arrière mais peut-être était-elle tout simplement sur ses talon, ou plutôt sur ses sabots. Le sang bourdonnait dans ses oreilles, ce n'était pas le moment de réfléchir. Il arrivait sur son adversaire.
Celui-ci leva son épée pour frapper mais il ne s'attendait pas à tomber sur un cavalier émérite en la personne de ce gamin. Gaëlik se pencha vivement sur son cheval, brisant son assiette à un tel point qu'il manqua vider les étriers. Il parvient tout de même à s'accrocher et sentit la lame qui le loupait de peu. En une seule seconde, il avait transféré tout son poids de l'autre côté, son cheval obliqua aussitôt et alla heurter celui du tueur. Un dernier effort du jeune Kohan qui le pousse de sa main libre et il est à terre, à moitié assommé par la chute... Et les autres, où en étaient-ils tous ? |
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Lun 13 Sep 2010 - 19:20 | |
| « Prête ? » Avait-il demandé ! Mila se sentait tout sauf prête. En revanche, déterminée elle l’était. Il y avait dans les faits une forme de fatalité à laquelle elle s’était résolue au moment où le Balaise avait fauché le cheval de Jeanot. Gaëlik et elle ne sauraient éviter le contact. Ces types fonçaient vers Eux, pour Eux, quitte à se coltiner du Briselame ! Finalement le coup de talon de Gaëlik l’avait à peine surprise. Le Gamin Kohan était toujours aussi prompt à voler au secours du plus démuni. Et le Jeanot faisait pâle figure écrasé par sa monture comme il l’était. Mila talonnait son ami… et fut aussi surprise que leur Chef lorsque Gaëlik esquiva le coup rageur du Type ! Quelle classe ! A peine le temps de s’en émerveiller que le gars se retrouvait face à Mila et levait déjà son arme pour un second coup… qui lui était destiné ! L’Homme était droitier et longeait la paroi pour protéger sa gauche et fermer ce passage. Ce faisant, il condamnait Mila à le croiser du bon côté… Mila serra fortement sa charnière de porte en fer forgé. Le Cavalier abattait son épée solidement. Dans un geste parfait, comme Jacques Briselame le lui avait appris en privé, Mila focalisa son coup non sur l’homme mais sur la lame de celui-ci. C’était une botte secrète, qui avait valu au maître d’armes sa réputation et sa place auprès des plus grands. L’épée se brisa net. Dans un fracas métallique de mauvais augure… le Barbu laissa échapper un cri de rage guttural. La Belle n’était pas tirée d’affaire pour autant car il imprimait déjà à sa monture un demi-tour rapide. Mila ne pouvait que constater les dégâts, sa malheureuse charnière n’avait pas résisté au coup violent et avait également fendu sur sa moitié. La Gamine tenait dans sa main un moignon de ferraille rouillée… elle continua jusqu’à Gaëlik qui extirpait Bargath de sous son cheval mort. Les deux jeunes gens, le cheval mort et Jeanot obstruaient complètement la Passe qui permettait tout juste le passage de deux carrioles. Déjà, le Rouquin reprenait sa course vers eux. Il brandissait ce qui lui restait de son épée brisée, une lame de 40 bons centimètres *Assez pour vous planter un homme !* Pensa Mila en craignant le pire. Elle se sentait très vulnérable. Rejoindre la Carrière lui serait impossible avant que le Gars ne soit sur eux. La seule perspective était de l’affronter encore. Au loin derrière eux, jacques Briselame combattait seul les deux cavaliers de la colline… « Sa vitesse à cheval est une arme à elle seule… il nous faut désarçonner ce Type ! Ou au moins l'obliger à descendre... » Commenta-t-elle à l’intention de ses deux acolytes. Ce disant, Mila descendit de cheval prestement et disposa l’animal en travers de la Passe pour se réfugier derrière lui. Au-delà d’elle encore, Bargath se levait péniblement et était debout au moment où le Chef arrivait… elle adressa un coup d’œil à Gaëlik pour voir ce qu’il décidait et aviser au mieux selon ses actes.
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Mar 14 Sep 2010 - 14:24 | |
| Il s'en était bien tiré, mieux que bien même. Il avait eu un toupet et une chance de tous les diables, mais cela ne voulait pas dire que cela n'allait pas changer, la chance était une maitresse changeante. Un regard rapide sur le champ de bataille l'avait renseigné sur la situation des autres, Briselame combattait rageusement et magnifiquement contre deux combattants qui n'auraient certainement pas la moindre chance contre sa science de bataille, Mila de son côté avait été attaquée par l'un des bandits et l'avait reçu à grand coup de charnière, sacré bout de guerrière ! On lui aurait mis une épée en plastique dans les mains qu'elle aurait encore trouvé le moyen d'étrangler son adversaire avec. Toutefois les choses ne tournaient pas aussi bien que le jeune Kohan aurait pu l'espérer. Son adversaire était au tapis pour un petit bout de temps mais celui de Mila revenait à la charge avec ou sans son épée. Ou plutôt avec un bout de son épée comme pouvait le constater le jeune homme, un bout qui serait tout à fait suffisant pour leur trouver la peau à tous si le besoin s'en faisait sentir. *Zut et rezut... Briselame aurait au moins pu venir avec un section de gardes !*Il en était là de ses pensées lorsque Mila lui fit part de son analyse : « Sa vitesse à cheval est une arme à elle seule… il nous faut désarçonner ce Type ! Ou au moins l'obliger à descendre... » Elle n'avait pas tort, mais ce n'était pas une bonne nouvelle pour autant. Juché sur son cheval, sa science de l'équitation comme bouclier, Gaëlik n'avait pas tellement sentit le danger lorsqu'il avait foncé sus à l'adversaire. Mettre pied à terre pour combattre lui déplaisait grandement, il savait très bien qu'il ne ferait pas le poids. Certes il avait reçu une éducation stricte et parfois douloureuse de toutes les formes de combats possibles mais il n'était pas pour autant un guerrier, quand à la magie il valait mieux l'oublier. Que faire ? Lui foncer dedans à lui aussi pour tenter de le faire tomber ? Cela lui avait plutôt bien réussi la première fois, très bien même mais il avait eu pour lui l'effet de surprise. Il était clair que l'autre ne se laisserait pas avoir si facilement après avoir vu son camarade tomber, et le jeune homme n'avait toujours pas d'arme ! Même pas une seule petite moitié comme son ennemi, il ne possédait qu'un couteau bien inutile au combat à cheval. Décidément il n'avait pas le choix, il devait descendre et se joindre aux deux autres pour essayer de se défendre à terre. A trois ils auraient peut-être une chance ? Par le Dracos, jamais il n'avait eu une aussi grosse trouille de toute sa vie ! « Briselame ne pourra rien pour nous, il faut qu'on se défende. Ensembles. »
Sa voix résonna tandis qu'il se laissait adroitement glisser de sa selle, elle ne tremblait pas à sa grande fierté mais il se savait blême, comme eux tous. Que n'aurait-il pas donné pour se trouver en sureté à Aldaria ! Ou pour maitriser un minimum la magie au moins, cela aurait pu aider grandement ! Il repensa cyniquement à l'offre de son père qui voulait lui affecter une garde particulière, offre à laquelle il avait répondu par la colère en se croyant méprisé. Ce qu'il pouvait être tarte par moment décidément... Il était un futur gouverneur bien loin de se sentir digne de cette tache en plus, il n'avait rien à faire sur un champ de bataille ! Mais ce n'était pas vraiment le moment d'y penser, l'autre mettait pied à terre et se dirigeait vers eux, épée haute. Bon, un plan. Il leur fallait un plan, et dans la seconde ! Ses neurones travaillaient à toutes vitesse pour leur concocter une stratégie digne de ce nom et surement tout à fait travaillée et efficace. Hélas le résultat ne fut pas à la mesure de ses espérance et il ne pu que grogner : « On lui saute dessus tous les trois, on le désarme et on l'assomme ! »Pas très subtile comme stratégie mais seulement voilà, il n'avait que ça ! Les deux autres devraient soit trouver autre chose, soit faire avec. Il lui semblait qu'à eux trois ils avaient leur chance et que l'affrontement frontal restait le meilleur moyen de tirer partie de leur supériorité numérique. Bon d'accord, c'était sans doute fou, dangereux et dicté uniquement par sa frayeur cataclysmique mais c'était tout ce qu'il avait. Ne restait plus qu'à prier pour qu'ils s'en sortent vivants tous les trois ! La suite fut si brouillé qu'il n'y comprit pas grand chose, une lame siffla dangereusement à ses oreilles, son poing se fracassa douloureusement contre quelque chose de dur et craqua d'une façon si effroyable qu'il se demanda un instant si il n'avait pas tapé dans un quelconque mur qui aurait attérit là par il ne savait quel sortilège. Il recula maladroitement, senti quelque chose de coupant lui entailler le bras gauche, trébucha et se retrouva par terre. Devant lui une ombre passa et plongea ce qui semblait être un couteau dans le corps du rouquin. Tiens... C'était pas son couteau ça ? A moitié assommé et le bras dégoulinant de sang, il secoua la tête pour retrouver ses esprits et chercha Mila du regard... HJ : pour info le couteau en question est celui que Gaëlik a trouvé dans la maison qu'il a fouillé, Bargath l'a récupéré sur lui pendant le combat et a blessé (tué ?) notre adversaire avec. J'ai pensé que ce serait rigolo de lui faire accomplir un acte de bravoure vers la fin de ce rp à notre lourdeau x) si quelque chose te déplait mpise moi |
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| Sujet: Re: L'Instinct de survie (Mila de Valblanc, Gaëlik Kohan + 2 places libres) [En cours] Mer 22 Sep 2010 - 16:44 | |
| Pour Mila le temps filait à toute vitesse… elle n’avait aucune seconde de répit. Les sermons de Briselame prenaient vie, elle comprenait malgré elle, dans une fulgurance, la portée du précieux instinct de survie. Dans ces moments-là, plus de réflexions, plus de pensées, plus d’anticipations… que du réflexe, de l’animal et des automatismes. Comme elle se sentait bien jeune pour de tels enseignements ! Pourtant elle avait survécu au premier assaut du Rouquin, un coup qui aurait été ravageur s’il avait porté… et gonflée de cette assurance-là, Mila emplissait ses poumons d’un orgueil nouveau. Elle laissa à Gaëlik le soin de couvrir sa manœuvre et relevait Bargath. Le gars était tellement costaud que la tâche s’avérait impossible. Mais Mila le gifla tant qu’il émergea de sa léthargie… et tous les trois étaient debout lorsque le Cavalier leur fonça dessus. C’est là que le jeune Kohan gueula : « On lui saute dessus tous les trois, on le désarme et on l'assomme ! » Mila aurait éclaté de rire si déjà leur assaillant n’avait pas été sur Eux… le plan était clair, concis et limpide ! Sa réalisation le fut moins. Jean-Henry était le plus grand des trois adversaires, c’est lui qui reçu le coup d’épée cassée du Rouquin en pleine épaule. Le coup lui arracha un cri d’ours… et entama profondément ses chairs. Il rétorqua d’un coup de poing de sa main indemne. Bargath frappait le cheval ! L’effet fut immédiat, l’animal cabra en hennissant et désarçonna l’Homme… Mila quant à elle avait précisément entrepris d’attraper les rênes de la Monture pour empêcher toute retraite… bien mal lui en prit puisqu’elle se retrouva au sol, projetée dans les airs comme un fétu de paille… Gaëlik n’était pas en reste, armé d’un couteau sorti de nulle part, il tentait d’assener des coups au Rouquin. Chacun d’entre eux ne parvenait à blesser l’Homme suffisamment et Mila qui se relevait vit Bargath pousser Kohan ! Il était dans une rage folle et se jetait sur son adversaire au sol ! Gaëlik avait perdu l’équilibre et trébuchait sur Mila. Tous les deux se tenaient les avant-bras pour ne pas chuter… et c’est ainsi qu’ils demeurèrent, stupéfaits, témoins de la hargne sauvage de l’Elénien. Jean-Henry de Bargath noyait de coups puissants le Brigand ! Sans perdre le nord, Gaëlik et Mila se jetèrent sur le Premier pour que l’un d’entre Eux soit fait prisonnier.
Lorsqu’enfin Briselame les rejoignit, il était rougi de sang. Pas le sien, celui de ses deux adversaires. Lui n’avait pas fait de prisonnier… et Bargath non plus. Le Rouquin baignait dans une mare de sang. *Au couteau… il a tué un homme au couteau…* pensait une Mila à la fois horrifiée et admirative. Le retour à Elena fut facile… l’épilogue beaucoup moins, et encore aujourd’hui, Gaëlik comme Mila se souviennent des heures d’entretien avec leurs parents respectifs. Tout dire, raconter puis redire, répéter mille fois, chaque détail, chaque précision… parce que l’épisode initiatique n’était pas banal, voire franchement inquiétant. Rien ne fut divulgué, et pour « acheter » le silence de Jean-Henry, le Gaillard fut nommé Garde du Corps du couple Ducal d’Elena la Robuste !!!
[HRP : Voilà. Pour moi c’est bon. On peut arrêter là ce RP]
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