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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn)

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MessageSujet: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeJeu 15 Juil 2010 - 11:12

Il était tôt. Peut-être trop tôt. Le voile de la nuit s’étirait encore paresseusement, doucement chassé par les rayons solaires qui pointaient, encore discrets, le bout de leurs nez. Les étoiles allaient en s’amenuisant, l’aube n’allait pas tarder. Au royaume des elfes, tout le monde ou presque dormait. Et ceux qui ne dormaient pas restaient chez eux. Alors, Galadrielle était seule. Elle était tourmentée, ravagée par une lutte intérieure de chaque instant. Son esprit ne connaissait ni la paix ni le repos, il était sans cesse assaillit d’images toutes plus effrayantes les unes que les autres. Galadrielle était effrayée, désemparée et profondément triste. Une créature se mourrait dans ses geôles, geôles qui n’avaient jamais été très utilisées, ils n’en avaient guère eu besoin. Le dernier en date devait être celui à qui sa conseillère devait la vie. Et maintenant, elles renfermaient un ennemi de longue date de par son appartenance au peuple vampirique. Et quel ennemi ! Un dragonnier ! Mais c’était une créature vivante… Elle la répugnait, puisqu’elle devait vivre de sang, mais si les esprits avaient autorisé ces êtres à vivre, il y avait une raison non ? Si un dragon, dont l’Impératrice respectait la sagesse ancestrale, avait choisi cette créature pour compagnon, il y avait aussi une raison ?
Les voies des esprits sont cependant impénétrables… S’ils avaient juré sa perte ainsi que celle de son peuple, Galadrielle ne pourrait jamais s’opposer à leur desseins. Elle refusait cependant, tant qu’ils avaient une chance de survie, de laisser son peuple à la merci des caïnites.

En proie à d’horribles visions où leur royaume serait réduit en cendres par des dragons et les siens vidés de leur sang par les vampires, Alatāriellë gardait ses grands yeux d’opale ouverts, incapable de supporter ces cauchemars. Morphée refusait de la prendre dans ses bras, il la fuyait… Alors elle délaissa son lit et ses draps. Avec lenteur, alors que sa robe de lin blanc frottait doucement contre le plancher tandis qu’elle se déplaçait, ses pas la menèrent à sa large fenêtre, au rebord de laquelle elle s’appuya. Ses mires bleus étincelants balayèrent l’ensemble de la clairière, sur laquelle elle avait une vue imprenable. Elle poussa son inspection aussi loin que ses yeux d’elfe le lui permettaient, caressant les maisons arbres avec douceur de son regard, les lumières à phosphorescence naturelle dont ils se servaient pour s’éclairer à toute heure de la nuit, donnant à leur havre de paix une luminosité bleutée, presque irréelle.

Avec un soupir, à moitié rassurée, Galadrielle quitta sa fenêtre. Tournant le dos au beau spectacle muet qui se déroulait chaque nuit, elle retourna vers un meuble simple de ses appartements. Elle y vivait seule depuis si longtemps… Ne pas avoir besoin de faire attention à quoique ce soit, parce qu’on sait que quoiqu’il arrive on sera les seuls à toucher et voir ses affaires est un sentiment très particulier. Aussi particulier que le petit pincement au cœur que ressentit l’Impératrice en songeant que l’heure viendrait peut-être pour les elfes de prendre massivement les armes. Paradoxal pour quelqu’un vivant dans un arbre, elle avait besoin d’air. Troquant sa robe de nuit en lin pour une robe de voiles légers, plus saillante et moins dénudée, mais toujours pieds nus, Galadrielle quitta ses appartements à pas de loups. Tel un fantôme, elle traversa leur royaume, jetant des regards à gauche et à droite pour vérifier que nul danger ne menaçait. Bientôt, ses pas aériens l’entraînèrent au-delà du bosquet magique. Elle ne craignait pas la forêt ni de s’aventurer en elle. Alatāriellë était assez résignée concernant son propre sort. Advienne que pourra, elle n’avait pas peur de la mort et ne pouvait, en attendant qu’elle la frappe, que faire de son mieux pour protéger les siens.

Comme à chaque fois qu’elle s’aventurait seule en dehors de la frontière de son royaume, Celdan la rejoignit, félin et silencieux, il se hissa à sa hauteur, l’épaule contre son flan. L’Impératrice s’étonnerait toujours de la prestance de cet animal et elle le remerciait chaque fois qu’ils venaient à passer du temps ensemble de lui offrir sa confiance et son amitié. Avec affection, les doigts de l’Impératrice trouvèrent le sommet du crane du tigre et le flattèrent avec douceur. Tous deux gagnèrent un endroit qui leur était familier désormais, Galadrielle se rendant souvent ici quand elle avait besoin de réfléchir, ce qui arrivait bien plus souvent que l’on pouvait l’imaginer. Avec la grâce et l’aisance que leur conférait leurs races respectives, Elfe et Tigre se hissèrent sur un haut rocher au sommet plat, sur lequel l’elfe s’assit en tailleur, la bête se laissant tomber à son côté, la tête sur sa cuisse. La présence de la massive créature rassurait Alatāriellë, et la calmait suffisamment pour qu’elle puisse penser, avoir les idées claires. Comme un automatisme, la main de la Dame Blanche trouva la tête de l’animal pour la lui caresser alors que son regard se faisait absent. Que devait-elle faire ce vampire dragonnier ? Là était toute la question…
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeVen 16 Juil 2010 - 15:36

Le ciel magnifique commençait à s'éclaircir sous l'aube déjà en marche, le voile bleu profond et aussi doux que du velours s'étirait au dessus de la forêt comme une mer céleste et impalpable, une mer sans fin que personne ne pouvait prétendre toucher ou percer et qui veillait sur le sommeil des êtres peuplant le monde avec la tendresse d'une mère pour ses enfants, enlaçant le monde de ses bras vaporeux et immatériels pour bercer les rêves des races de la terre et capturer un instant de leur vie, faisant scintiller les étoiles en elle comme des milliers de gemmes sans prix dont la lumière inspirait tant les cœurs et les âmes mais qui, en cet instant, faiblissait devant la langue rosée à l'horizon, une simple pointe pourtant annonciatrice du renouveau de l'astre solaire, se hissant hors de la lagune couleur de la mer profonde pour venir de nouveau réchauffer et encourager la terre de la magie dans sa lutte sans fin contre l'oubli et la décadence. Un observateur extérieur aurait très certainement eu envie de se perdre dans l'immensité étoilé pour ne plus jamais être revu , étrange oiseau sans ailes se laissant porter par les vagues de l'océan sans substance, dansant aux grès des vents et se baignant dans la grâce des étoiles couleur d'argent, le rêve de toutes les âmes sensibles à la beauté d'une nature luxuriante et pleine de vie, à cette forêt couleur d'émeraude dont les sommets formaient une marée magnifique et mouvante, frissonnant sous le vent frais de la nuit et celui plus doux de l'aube, une forêt peuplée de créature plus enchanteresses les unes que les autres et toute aussi dangereuses, une forêt profonde elle aussi, et ancienne, si ancienne que son existence remontait avant l'arrivée des elfes.

Au cœur de la mer végétale se trouvait une vaste plaine circulaire, à quelques distances du bosquet magique de protection du royaume elfique, une clairière d'aspect gigantesque où l'herbe tendre et verte ondulait et scintillait de vigueur. Un mur de bois envahit par le lierre et les fleurs ceinturait la colline au centre de l'espace ouvert et au delà du mur un manoir imposant se dressait, tel un monolithe étrange dans cette nature sauvage et luxuriante, un manoir tout de bois lui aussi et dont la haute silhouette était protégeait par bien plus qu'un simple sortilège bien qu'il soit apparent au reste du monde, un manoir qui n'avait pas subit le moindre changement depuis sa création tant d'années plus tôt et son nom était respecté dans tout le royaume elfique... Tomingorllo, la demeure des Gorllewins, siège du pouvoir Baptistral en Armanda et unique en son genre, un bâtiment construit par le plus grand maitre chanteur que les elfes avait connu et où vivait tous les maitres et élèves, ainsi que tous les bardes de passages et ou la musique était omniprésente, envahissant chaque chose comme une eau bienfaitrice, où tous les chanteurs trouvaient inspirations et paix, et où ils étudiaient, travaillaient et recherchaient aux grès de leurs envies, un lieu unique et un sanctuaire que personne n'avait jamais souillé jusqu'ici, pas même les vampires lors des anciennes guerres, un lieu qui imposait à tous une paix qui était la clef de voute du pouvoir Baptistral... Tomingorllo, lieu de vie de la gardienne des préceptes et chef du conseil de la Rhapsodie qui avait ouvert sa demeure à tous ceux qui souhaitaient s'y reposer et cela peu importe leurs races ou leurs antécédents.

C'était en ce haut lieu qu'il avait choisit refuge après les évènements des dernières heures, après son impuissance à empêcher l'inévitable et à agir comme son rôle le lui indiquait, il avait assister impuissant à l'emprisonnement du vampire et de son dragon,avait été incapable de convaincre les autres du caractère inoffensif de son nouvel ami. Perdu et blessé il avait rejoint les siens dans le sanctuaire de la musique, contant les derniers évènements à ses pairs chanteurs, tentant de trouver des alliés dans cette affaire... et il en avait trouvé, tous les autres Baptistrels présent étaient tombés d'accord sur le fait que le vampire devait être libéré et la Gardienne elle même, Nissea, avait prit le parti de quitter ses instruments pour se rendre dans la demeure de l'impératrice pour demander des explications et elle n'était revenue que plusieurs heures plus tard, affichant une mine d'outre tombe et ne lui adressant pas un mot si ce n'était pour lui ordonner de prendre du repos, ayant peur que trop d'émotion ne lui soit néfaste tant il était fragile et délicat. Il n'avait émit aucune objection et avait rejoint ses quartier sans un mot, mais le sommeil semblait refuser de l'accepter et il passa plusieurs heures les yeux ouvert dans le noir, tentant de mettre son esprit en repos par la méditation et en écoutant les ondes du chant de la terre, si puissantes en ce lieu où vivait celle qui le maitrisait le mieux, une seconde voix de la terre aux yeux des siens.
Il était fatigué, plus que cela son esprit semblait bouillonner et il contempla vaguement l'idée de chanter une berceuse magique pour son propre compte mais refusa la solution, considérant qu'il fuyait ses peurs en agissant ainsi, il prit donc sa harpe et tenta de travailler à son nouveau chant, tirant des notes cristallines de l'instrument tout en réfléchissant à ce qu'il devait faire... On l'avait chargé de trouver les œufs de dragons mais sa première tentative venait de se solder par la découverte d'Eliow et son emprisonnement et il répugnait à faire de nouveau confiance à l'impératrice, que ce passerait il si le prochain dragonnier était un humain ? Subirait il les geôles elfique lui aussi, juste en raison de la protection et de l'équilibre de leur peuple à l'agonie ? La réponse lui était intenable et il chassa ses pensées pour se concentrer sur le vampire, il l'appréciait et voulait l'aider mais n'en avait pas le pouvoir à moins de briser la prison magique qui l'enfermait et de le conduire hors de leurs terres... Il n'en avait pas la force et le savait. Il n'avait d'autre choix que d'attendre que ses ainés règle tout cela et il soupira devant la constatation, l'heure où il influencerait le cour du royaume avec autant de persévérance que la gardienne n'était pas encore venu et ne semblait pas daigner pointer à un horizon même lointain....

Il soupira de nouveau, le corps lourd et l'esprit souffrant la trop grande effervescence, il posa son instrument et enfila une tunique avant de quitter sa chambre et de traverser les couloirs sombre du sanctuaire pour sortir au grand air, observant l'aube proche et le ciel avec un mélange d'incertitude et de soulagement, ayant presque craint de ne plus les trouver à leurs place. Il prit la direction de la forêt d'une foulée soutenue, laissant ses muscles se détendre et son esprit s'embrumer dans les parfums des végétaux autour de lui, absorbant les ondes comme un baume sur sa conscience à vif, il marcha longtemps avant d'atteindre l'un des chênes argentées de la forêt où les espèces étaient en général bien plus exotique mais cet arbre avait une histoire particulière ayant été planté et soigné par le même chanteur qui avait bâti le Tomingorllo, il s'assit sous ses branches et ferma les yeux, laissant la paix de l'arbre l'envahir. Il se calma enfin et inspira profondément tandis que tout son être se détendait, baignant dans les ondes si apaisantes du lieu et écoutant le doux murmure du monde...

La vielle chanson lui revint en mémoire, écho des ondes de l'arbre, la chanson de son créateur après sa chute, si belle mais incomplète, comme toutes les œuvres de cet être exceptionnel mais perdu à jamais. Il sentit une larme couler sur sa joue et cueillit la perle d'eau en refermant les yeux avant de se poser son instrument et de se figer en observant les ombres...


***********

INTERVENTION DU DRACOS : une douleur soudaine s'empare du baptistrel, la peine qu'il ressent depuis l'incarcération de ses amis n'y est peut-être pas pour rien... Toujours est-il qu'il est prit d'un léger malaise. Quelqu'un sera-t-il là pour l'aider ?
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeMer 21 Juil 2010 - 11:36

Comme il était aisé aux gens n’ayant pas de responsabilités de critiquer… Ce fait avait toujours eu le don de surprendre l’Impératrice. Malgré les apparences, elle avait beaucoup de respect et d’estime pour la meneuse des Baptistrels mais ne pouvait s’empêcher d’éprouver une once de colère sourde chaque fois que celle-ci s’élevait contre elle. N’avait-elle comme but que de la tourmenter ? Galadrielle faisait tout son possible pour protéger les siens, Baptistrels ou pas, de toutes les menaces qui pourraient un jour les surprendre. Ne le voyait-elle pas ? Probable que non. Sans doute était-elle aveuglée par son propre orgueil qui la tendait à penser que, quoiqu’elle aurait fait, l’action de Nissea aurait été plus bénéfique que la sienne…
Un dragonnier vampire, ça n’avait donc effrayé qu’elle ? N’y avait-il eu qu’elle pour songer qu’il aurait pu tous les anéantir ? Un vampire créé devenait forcément une mauvaise créature, au delà du fait qu’ils se repaissent de sang et répandent leur mal comme la peste. Les exceptions étaient si rares… Et puis, le pouvoir montait à la tête de n’importe qui, alors donner du pouvoir à un vampire… Les résultats sont catastrophiques…
Le peuple elfique était peut-être à l’agonie, mais est-ce que ça excuserait un comportement imprudent ? Sous prétexte qu’ils s’affaiblissaient et étaient en passe de disparaître, Galadrielle devrait permettre qu’on les génocide ? Pourquoi ne pas, dans ce cas, aller tous aux portes des royaumes vampiriques au beau milieu de la nuit et tous s’offrir en proie aux vampires ? Un suicide collectif, voilà qui serait intéressant dans cette optique ! Quitte à laisser n’importe quel dragonnier en liberté, autant lui faciliter la tâche. Tiendrait-il à ce que Galadrielle embroche elle-même les siens sur une brochette pour le petit déjeuner du dragon ?

Oui, en songeant à tout cela, une froide rage faisait battre le cœur de l’Impératrice. Pire encore, elle avait préféré déserter la clairière où elle recevait habituellement ceux qui lui demandaient audience, dans le seul but de ne pas y voir Nissea. Elle ne l’impressionnait pas, elle n’en avait pas peur. Mais Galadrielle, du haut de ses presque 800 ans, était lasse et fatiguée des leçons de morale de cette elfe toujours prête à critiquer ses décisions. D’autant plus que Nissea était son aînée et l’Impératrice encaissait mal, très mal, les critiques d’une femme qui aurait pu se charger de lui enseigner la voix à suivre dans sa jeunesse plutôt que de se désintéresser d’elle sous prétexte qu’elle occuperait une place qui ne lui serait jamais accessible. Galadrielle n’avait jamais été obtuse, bien au contraire. Alors se voir sans cesse harcelée par cette femme, donneuse de bons conseils en toute occasion, à la moindre décision, commençait franchement à lui taper sur les nerfs. Revêtir le manteau de la pureté quand on ne se mouillait jamais, c’était trop facile. Oui, c’était trop facile de se gausser et de se targuer de ne pas faire d’erreurs quand on ne prenait aucun risque. Forcément, ça ne serait pas Nissea qui culpabiliserait ou devrait supporter la souffrance et la déception des siens si elle se trompait. C’était Galadrielle, c’était elle l’Impératrice. Alors non, la meneuse des Baptistrel n’était plus la bienvenue chez elle, et moins Alatarielle la verrait, mieux elle se porterait. Elle était d’ailleurs décidée à ne plus débattre avec elle, elle était bien trop têtue et bien trop prompte à la critique pour cela. Elle ne faisait aucun compromis ni aucune concession. Elle se demandait même si elle n’espérait pas voir Galadrielle se départir de ses fonctions à son profit, et n’essayait pas de la faire craquer pour y parvenir…

Le visage de l’Impératrice s’assombrit. Après la colère, ce fut une grande peine qui s’empara de son cœur, qui le lui étreignit cruellement, enfonçant profondément ses griffes dans ses chairs. Elle avait l’impression de ne rien faire de bien, de ne rien avoir accompli depuis qu’elle était en qualité d’Impératrice. Elle se sentait affreusement inutile, pire, elle avait l’impression d’être la cause de tous les maux de son peuples. Une horrible, insupportable sensation de froid l’envahit. Elle l’enserra de ses bras, la faisant frissonner et faisant briller ses yeux qui ne cillaient pas. A l’instar de Merithyn, une goutte d’eau transparente, brillante, perla au coin de ses paupières et s’en échappa, glissant rapidement le long de la peau veloutée de sa joue. Elle ignorait si c’était en raison de son rythme cardiaque qui n’était plus aussi serein ou s’il avait été capable de ressentir sa détresse, mais son compagnon animal leva sa grosse tête tigrée vers elle et la regarda avec interrogation. Ca n’était pas un chien, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il se montre compatissant. D’ailleurs, Galadrielle n’aurait jamais exigé ça de personne. On ne compatit pas avec des gens qui sont dans les hautes sphères du pouvoir et ont tout ce que la vie peut offrir. Ou presque.

Le champ de Merithyn, qui lui parvint légèrement étouffé, ne lui passa pas le baume au cœur qu’elle attendait. Pire encore, il l’enfonça dans sa détresse, sa tristesse et sa solitude. Elle dû se faire violence pour s’enjoindre à reprendre courage et à ne pas se laisser aller à la dépression. Non, elle ne pouvait pas se le permettre. Même controversée, elle était toujours l’Impératrice des Elfes et ne pouvait flancher maintenant. Les conséquences pourraient être désastreuses. Le tigre à son côté se releva et Galadrielle l’imita. Tous deux se mirent en marche. L’Impératrice elfique n’était pas ignorante des miracles dont étaient capables certains chanteurs, peut-être celui-ci allait-il chanter pour un arbre ? Peut-être aurait-elle la chance d’assister, et d’écouter à son chant ? Mais pour cela, il fallait parvenir jusqu’à lui. Sa démarche était toujours aérienne, mais beaucoup moins volontaire qu’à l’accoutumée. Elle était tourmentée, torturée, et pour une fois, ça se lisait sur son visage.
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 17:19

Il avait passé plusieurs minutes à tenter de percer le rideau de nuit qui entourait la foret mais même ses yeux n'étaient pas assez précis pour une tache comme celle là, il sentit des picotements dans ses orbes couleur d'orage et il ferma les yeux pour ne pas les blesser mais les picotements s'étendirent et bientôt il ressentit un froid gigantesque et sournois s'abattre sur lui, tous ses muscles protestèrent soudain contre sa position verticale, ses nerfs s'embrasaient et il gémit de douleur lorsque son cœur fut atteint par une pointe aiguë, le monde se brouilla et se mit à tourner autour de lui dans un mélange de couleurs et d'odeurs soudain écœurante , il respira un grand coup en portant une main à son front et eu un moment de panique avant que ses jambes ne se dérobent sous lui et qu'il ne tombe dans l'herbe, des larmes de douleur dans ses yeux et une grimace d'agonie sur ses traits alors qu'il se pliait en deux pour échapper à cette torture, sa silhouette délicate s'affaissant un peu plus sur le sol comme pour chercher refuge auprès de sa protectrice. Mais même le chant de la terre ne lui fut d'aucun réconfort, il ressemblait soudain à un hymne funèbre, sinistre, grave et lancinant comme un échos de la douleur de ses os et de ses nerfs qui hurlaient à l'agonie tel des bêtes blessées, il voulu se fermer mais en était incapable, il tremblait comme une feuille sous le vent tandis que les larmes qu'il ne pouvait retenir courraient sur son visage comme des langues d'argent, ses sanglots léger et doux comme si il refusait de déranger le monde autour de lui mais même sa tristesse était musicale et bientôt il vit près de lui plusieurs oiseaux nocturnes et deux grands félins ainsi qu'un nombre important d'autre créature que l'obscurité lui dissimulait en dehors de leurs yeux brillants. Il les laissant s'approcher, conscient que si la magie qui le nimbait venait à s'estomper il devrait peu être se défendre mais dans le même temps incapable de s'y résoudre, il n'a plus de force et plus d'envie de vivre...

Il resta là un long moment, couché sur les herbes tendres, les yeux fermé et pleurant toutes les larmes qu'il avait retenu jusque là. Il pensait, son esprit clair et lucide malgré la peine qu'il ressentait, il revivait les évènements qui lui causait tant de mal, voyait chaque geste accomplit, chaque parole prononcée, chaque idéal défendu et ne comprenait pas où et quand il avait faillit dans sa tâche, il ne comprenait pas comment une situation si désastreuse avait put se produire et, plus que tout, il s'en voulait, il s'en voulait d'avoir été la cause de tout cela. Il n'avait eu en lui que la curiosité et la bienveillance de celui qui s'est vu offrir une vie de calme et de paix, il n'avait eu que cette joie de la rencontre et cette objectivité de celui qui a baigné dans la sagesse et la non violence, jamais sa volonté de devenir ami avec un vampire n'avait eu pour but de lui faire du mal, il était l'antithèse du mal, il ne concevait pas le mal dans ses gestes ou ses paroles, tout ce qu'il avait voulut c'était pouvoir discuter, mettre le vampire à l'abri et même l'accompagner un peu, comment alors avait il fait tourner une rencontre qui s'annonçait propice en une démonstration de l'étroitesse d'esprit de son peuple. Pouvait il se pardonner ? Non, il n'en était pas capable, il souffrait le martyr en imaginant les tourments que devait vivre le dragonnier et son compagnon... il aurait tellement voulut pouvoir prendre leur souffrance, être à leur place, il aurait voulut être capable de les aider et les soulager mais il était faible, si faible, comme un nouveau né que l'on abandonne dans le monde hostile sans le moindre regard, il avait peur...

« Eliow.... pardonne moi, pardonne moi je t'en supplie... »

Les mots lui venait presque sans qu'il le remarque et coulait hors de lui comme son propre sang aurait put le faire, il savait que c'était futile et que le vampire n'entendait pas mais ilne pouvait s'en empêcher, il ressentait un grand attachement à cette créature si différente de lui mais si spéciale, si digne d'intérêt, il ne pouvait expliquer ce qu'il ressentait mais ne niait pas que ses émotions étaient là, dans son cœur et qu'il ne supporterait pas que son ami soit prisonnier, il finirait par en mourir. Il ne remarqua pas tout de suite que quelque chose dans son entourage avait subit une modification, mais quand enfin ses larmes se tarirent et qu'il retrouva une respiration sereine, quand il réussit à se relever et à s'adosser contre l'arbre étranger, l'arbre d'Elwyne, il prit conscience d'une présence dans la forêt, une présence étrangère et qui provoquait mille chuchotement dans les vibrations du monde, un être de puissance et qui se dirigeait vers le lieu où le Baptistrel se trouvait. Non en vérité il ne se dirigeait pas, il semblait déjà être là et les yeux du chanteur furent rapide à découvrir l'intrus ou plutôt l'intruse, qui faillit lui arraché un cri de surprise. L'impératrice elfique en personne, Galadrielle... il ne salua pas, ne se leva pas, il l'observa de ses yeux emplit de douleur, une amertume étrange envahissant sa bouche, elle était à l'origine de l'incarcération d'Eliow après tout, mais même ainsi il ne la condamnait pas, il n'en avait ni la force ni l'envie, elle était ce qu'elle était et n'y pouvait rien...

« Votre altesse, c'est un honneur.... que faite vous ici, si près du sanctuaire ? Je peut vous y conduire si vous le désirer.... »
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 18:04

La maigre procession, composée de Galadrielle et de son compagnon à quatre pattes était lente. Certes, elle espérait pour assister au chant d’un Baptistrel pour un arbre, mais elle savait que ces édifices prenaient un certain temps à s’élever et elle n’avait pas la moindre envie de se presser. Elle voulait avoir le temps de se donner une contenance, de se reconstituer un masque de sérénité. Leur leader ne manquait jamais une occasion de la discréditer aux yeux des siens, c’en était même à se demander pourquoi était-elle encore en poste puisqu’elle faisait si mal son travail, aussi elle ne voulait pas leur donner la satisfaction de voir de leurs yeux qu’elle était déstabilisée. Ca aurait été leur accorder un plaisir qu’elle ne se sentait pas prête à faire à cet ordre réfractaire, toujours tout juste bon à s’opposer à elle, et ce quoiqu’elle fasse. Malgré les encouragements de Faldor, c’était difficile de se dire que dans la majorité des cas, elle avait pris les bonnes décisions. Parce qu’il restait l’ombre du doute, l’ombre du « Et si… ». Et ç’avait été quelqu’un d’autre à sa place ? Quelqu’un d’autre pour affronter le déclin de la magie et la chute libre de leur fertilité ? Si elle avait été destituée de sa couronne avant même de l’obtenir, ou bien même avant que tout ça n’arrive ? Les choses auraient-elles été pires, mieux, égales ? Elle l’ignorait et cette incertitude la faisait énormément souffrir. Moins que la vérité, c’est l’introspection qui blesse. Et l’introspection, Galadrielle y est sujette depuis son enfance. Son père le lui a toujours répété. Pèse le pour, le contre. Ne t’estime jamais valant plus qu’un autre mais toujours légèrement en dessous, qui que tu rencontres. Quand tu auras à combattre, ça te poussera à toujours défendre chèrement ta vie et quand tu feras de la politique, ça te permettra de toujours te montrer humble et de ne pas laisser l’occasion à tes ennemis de t’enfoncer à cause de ton orgueil et de ton arrogance.

Alors elle avait écouté son père. Comme toujours. Un mal ou bien, un bien assurément en tant qu'individu. Mais en tant qu'Impératrice, elle se demandait souvent si elle avait suffisamment de caractère, si elle avait les épaules assez solides. Répondre à cette question, elle n'y parvenait pas. Elle sentait bien d'ailleurs qu'elle n'y parviendrait jamais. Mais il fallait toujours qu'elle se la pose. Toujours en vue de tempérer l'orgueil qui caractérisait parfois certains de son peuple. Individuellement, ils pouvaient l'être. De l'un à l'autre, et ils l'étaient. Leur code de politesse était d'ailleurs si stricte en partie à cause de cela. Afin de les préserver de leur propre orgueil. Mais elle, il ne fallait pas qu'elle le soit. Il fallait qu'elle soit comme un roseau. Qu'elle puisse plier sans se rompre. Elle devait arrondir les angles, sans quoi ils couraient au conflit armé. Et elle ne voulait laisser une telle chose arriver pour un trait de caractère aussi bête que l'orgueil. C'était bon pour les créatures inférieures que de se quereller pour quelque chose d'aussi vain et suggestif, mais pas pour les elfes...

Elle fut tirée de ses pensées par un murmure, murmure qu'elle perçu mais dont les mots ne trouvèrent pas leur sens dans son esprit. Ils n'étaient pas suffisamment distincts, elle était sans doute trop loin. Fronçant les sourcils, plutôt curieuse et méfiante à la fois de percevoir ce genre de son alors qu'elle était censée approcher d'un Baptistrel, elle se montra prudente et laissa son compagnon prendre la tête. Elle avait confiance en lui et savait qu'il saurait au minimum tenir en respect ses opposants. Le voir les déchiqueter en pièces ne faisait absolument pas partie intégrante des projets de Galadrielle, qui n'avait pas l'âme d'une farouche combattante, et encore moins à la violence, pas même verbale.

Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir de corps de l'un des siens, presque roulé en boule près d'un rocher! Le visage de Galadrielle, d'abord méfiant, était devenu soucieux. Que lui était-il arrivé? Précautionneusement, elle s'approcha de lui et l'aida comme elle put à se redresser, au moins avoir une position assise. C'était la moindre des choses. Comme il avait l'air de tenir à se débrouiller seul, les doigts fins et délicats de la reine elfique lâchèrent le chanteur et elle recula de quelques pas. Elle ne tenait pas à l'offenser, où à lui laisser penser qu'elle essayait de profiter de la situation pour commettre quelque injure envers lui. C'aurait été mal la connaître. Mais en l'occurrence, aucun des Baptistrels ne pouvait se targuer de la connaître, alors il aurait été probable que ce genre de pensée les traverse. Lentement, les paupières de la Dame Blanche s'abaissèrent. Que c'était difficile... Elle rouvrit les yeux en entendant de nouveau la voix de l'elfe masculin s'élever. Pendant ce temps, son compagnon s'était retiré en lisière de l'endroit, gardant un oeil sur celle qui l'avait ensorcelé.

Iridescents, comme à l'accoutumé, et rendus plus brillants par les tourments auxquels elle était sujette, les yeux de Galadrielle se dardèrent sur Merithyn. Ils n'étaient pas inquisiteurs, pas mauvais. Elle ne l'acablerait pas des maux qui pesaient sur sa conscience. Après tout, il avait bien le droit de suivre la voix qu'il lui plaisait, tout Baptistrel qu'il soit. La demande qu'il avait formulée cependant la laissait dubitative. Elle secoua négativement la tête, d'un mouvement à peine perceptible, et vint s'agenouiller après du chanteur.

"Ne le prenez pas mal... Mais j'ai du mal à croire qu'une personne de votre ordre soit honoré de me rencontrer... Si j'avais eu du goût pour les jeux, j'aurai parié d'avantage sur le désir de m'occire... Quant à rejoindre votre sanctuaire... Votre offre est généreuse, mais je ne m'y risquerai pas sans invitation. Vous êtes mal en point. Me permettez-vous d'essayer de vous aider?"

Nul besoin de préambule, la détresse et la douleur de l'elfe étaient parfaitement visible, et Galadrielle ne pourrait dormir la conscience tranquille en le laissant ainsi, livré à lui-même. Surtout que la journée n'étant qu'à peine éclose, il s'écoulerait un certain temps avant que quelqu'un ne le trouve. Elle espérait pouvoir faire quelque chose pour lui, même si ça n'était pas grand chose. Ca serait toujours mieux que rien... Et son désir de soulager sa douleur, loin d'être feint, ne pouvait pourtant pas se lire sur son visage qui affichait le même calme Olympien qui la caractérisait toujours. Se laisser aller à exprimer ses sentiments était doux, mais en ce qui la concernait, ça restait une affaire privée.
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeJeu 12 Aoû 2010 - 0:55

Il parvint à calmer un peu les battements de son cœur mais ses nerfs ne tarissaient toujours pas de douleur et le monde restait flou et confus au delà de la forme brillante et éthérée de l'impératrice qui s'était agenouillée près de lui. Sa présence lui fut étonnement réconfortante, elle dégageait une musique douce et mélodieuse, comme un carillon ou une symphonie de harpe cristalline doublée d'une voix superbe, une mélodie qu'une oreille avertie aurait été capable d'écouter pendant des heures sans en saisir toutes les variations, une mélodie qui vibrait dans son esprit et venait apaiser sa souffrance comme un baume, frais et pur, bienfaisant et il n'avait pas le cœur à le repousser bien qu'il reste frileux en pensant à un Eliow enfermer et mourant de faim. Il l'observa un long moment sans rien dire, admirant la lumière pale qu'elle semblait dégager, ses yeux si vivant qu'ils ressemblaient à des soleils brulants, son expression sereine mais neutre qui semblait presque incongrue sur ses traits magnifiques et le monde qui chuchotait sur son passage, qui semblait fondre son être vibratoire dans la musique du monde, comme une étoile tombée sur terre, porteuse d'une part de la chanson des cieux... il avait du mal à lui en vouloir en cet instant, elle semblait si pure et si innocente, hors du monde, elle ne semblait pas être touchée par la glaise ou la suie, comme si tout, des êtres à la nature elle même refusait d'entacher cette pureté apparente et il devait bien avouer comprendre cet état de fait même si il n'était pas le type de personne à avoir un être pensant en adoration, les préceptes de l'ordre stipulaient bien que tous ceux qui allait sur deux pattes étaient des enfants en quêtes de sagesse, éternellement...

« Vous savez que nous n'affirmons que la vérité Lumière des lumières, et je suis honoré... mais je me voit contraint de refuser votre aide, aussi douce pourrait elle être »

Il réussit à se redresser et lui offrit un sourire las mais paisible avant d'inspirer profondément l'air de la foret en fermant les yeux. L'arrivée de la reine semblait avoir remis son lien avec la terre en état de fonctionner correctement et il gouta le chant béni avec abandon, il pouvait faire fi de la douleur, il était fort, aussi fort que les fondement de la terre, il était en parfaite santé, comme les champs innombrables formant la chevelure de la mère terre, les vibrations monumentale l'emplirent et il débuta son chant nom, liant les notes avec l'aise et l'agilité de celui qui pratique depuis longtemps, et c'était vrais puisqu'il s'agissait de lui même, il chantait pour chasser la douleur, il chantait pour ressouder ses os et calmer son cœur, il chantait pour se convaincre que le soleil brillait et que l'espoir n'était pas perdu, pour tout cela et pour bien d'autres choses, il chanta longtemps puis, doucement, presque imperceptiblement, octave par octave, note par note, le chant cessa, laissant un vide étrange dans la nature, le silence... Il soupira en constatant que l'effort en avait valu la peine, il était de nouveau sain et capable de bouger sans trembler, son cœur ne palpitait plus désagréablement et le monde avait repris son apparence habituel. Il se tourna vers l'impératrice, soudain inquiet, il ne l'avait pas perçut auparavant tant il était centré sur lui même mais à présent il était évident que quelque chose dans les vibrations de l'impératrice n'allait pas bien, elle n'allait pas bien et cela se sentait très aisément, il tendit la main mais retint son geste au dernier moment, agrippant le bord de sa tunique, il ne cherchait pas à l'insulter, surtout après la tempête qu'il avait dû provoquer un peu plus tôt. Il se mit à parler sans savoir vraiment ce qui le poussait à être aussi bavard et surtout si indiscret mais il ne pouvait pas se retenir et brisa le silence de sa voix douce et hésitante.

« Je suis désolé, je ne voulez pas provoquer d'affrontement, je voulais juste trouver une solution, j'ai été si bête... vous souffrez votre altesse, est ce pour cela ? »

Il se laissa aller contre l'arbre en ramenant ses jambes contre son torse et en s'entourant de ses bras comme pour se protéger, observant la reine de ses yeux d'orage encore scintillant de larmes mais désormais calmes. Il se sentait l'envie inexplicable de parler avec elle, de lui dire ce qu'il pensait et d'essayer de comprendre un peu le sens de ses décisions, même si il se sentait tout petit face à celle qui avait tant d'années de plus que lui, il ne pouvait pas se détacher de la pensé que, peut-être, ils pourraient un jour concilier toutes les visions du monde elfique, que peut-être ils pouvaient travailler main dans la main ? À condition qu'elle accepte bien entendu de comprendre, et que les deux rivales parviennent à devenir alliés... une tâche des plus ardues. Sauf bien sûr si un autre gardien ou une autre gardienne prenait la place de l'actuel, il était convaincu que les palabres seraient si long que ce cas de figure risquait de se présenter. Mais rien ne prouvait que cela soit possible bien entendu et il se savait un doux rêveur...

« Votre altesse ? Comment m'avez vous trouver ? »
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeMar 17 Aoû 2010 - 0:23

La sensibilité des Baptistrels était quelque chose d'absolument étonnant. Ils étaient détenteurs d'un secret que même l'Impératrice ignorait, de choses auxquelles elle n'entendait rien mais pourtant pour lesquelles elle se sentait un grand respect. Alors qu'il la regardait, elle avait l'impression que Merithyn parvenait à capter des choses que peu de personnes, voire aucune, n'avait encore perçues jusqu'à maintenant. Ca la laissa perplexe, comme si elle se retrouvait sans savoir comment à la place d'une autre. Comme si, sans l'avoir voulu, elle se retrouvait à usurper un rôle. Cette perspective fit rosir sensiblement ses joues. Galadrielle était attachée à son rang et à la politesse, mais ça s'arrêtait là. Elle n'avait pas la prétention de s'estimer plus jolie qu'une autre elfe, plus puissante, plus conciliante ou plus patiente. Au contraire, elle tentait d'être semblable aux autres des siens, afin que dans le cas où elle doive sortir de ses bois, elle soit une représentante lambda et fidèle de son peuple et pas une quelconque figure. La seule différence notable entre elle et une autre est que lorsqu'elle s'adresse à une créature autre qu'un elfe, elle doit faire extrêmement attention à son vocabulaire et aux formules utilisées, car en était l'Impératrice, elle parle au nom du peuple elfique. Aussi, jamais elle ne peut laisser libre cours à ses émotions, à sa verve ou encore à sa flemme. La charge d'un poste à responsabilité était donc à double tranchant. Mais cette pression, Galadrielle la supportait encore sans mal. Elle n'était pas d'un naturel emporté ou impulsif. Tout au contraire, elle était douce et réfléchie. Du moins se plaisait-elle à le croire... Quant à la sagesse... Etait-elle sage? Elle l'avait cru pendant un temps, mais maintenant elle n'était plus sûre de rien.

Le Baptistrel refusa son aide et préféra se soigner seul. Par orgueil ou bien par certitude qu'il était le seul à pouvoir se soigner de son mal, l'Impératrice l'ignorait mais en vérité, elle s'en moquait. La seule chose qui lui importait, pour être tout à fait honnête, était qu'il parvienne à se guérir du mal qui l'avait saisit. Le chant résonna à ses oreilles, doux et salvateur, aussi ne put-elle qu'imaginer son effet, alors qu'il sonnait déjà si clair et délicat pour elle, sur l'intérieur du Baptistrel. L'arrêt du chant fut comme une cassure. Presque aussi brutal. Il les laissa tous deux dans le froid vide du silence. Les yeux de l'Impératrice se baissèrent. Elle n'était pas déçue, elle se sentait juste... Comme éperdue. Curieuse sensation pour quelqu'un comme elle. Curieuse sans doute, mais bien présente.

Cela dit, le silence ne demeura pas longtemps. La voix de Merithyn s'éleva à nouveau, mais beaucoup plus tangible cette fois, rien à voir avec un chant. Il posait une question. De celles qui faisaient mal. Oui l'elfe souffrait. Elle souffrait d'être sans arrête contre-dite et incendiée, elle souffrait de cette impression d'impuissance doublée d'échec qui la tenaillait depuis. Elle souffrait même bien plus qu'elle ne consentait à se l'avouer à elle-même. La question indiscrète aurait pu l'offenser mais en réalité, Galadrielle était bien plus surprise que vexée que l'on s'intéresse à son sort. Bien sûr, on se souciait de son bien-être physique, on veillait à ce qu'elle ne soit pas blessée. Mais qui... Qui s'était jamais soucié de ce qu'elle pouvait bien penser, de ce qu'elle pouvait bien ressentir? Alatarielle était une elfe, particulièrement timide et réservée, même pour quelqu'un de son peuple, alors elle n'allait certes pas se dévoiler et s'épancher comme cela. Mais au-delà de ce fait avéré, elle ne se souvenait pas que, hors mis son père durant leur voyage, personne ne lui ait jamais demandé si parfois elle doutait de ses décisions, si parfois elle n'éprouvait pas de remords, de regrets, ou de souffrances... Alors oui elle avait mal. Oui elle compatissait avec Eliow et son dragon, sans doute pas autant que Merithyn, mais oui leur détresse l'atteignait également. Mais ça n'était rien comparé à la détresse et à la douleur que pourraient ressentir tous les siens, sans exceptions, si le dragon et son vampire avaient été laissés libres de tous les détruire. Galadrielle était prudente et méfiante. Aux dépends d'autres, pour la sauvegarde des siens. Il fallait bien quelqu'un qui porte le chapeau pour les autres, quelqu'un qui assume son envie de les voir protégés, même si ça conduit à l'enfermement d'une tierce créature ou à l'extermination d'une race... D'abords ils s'en réjouissent, et après ils se détournent de ceux qui encaissent tout pour eux. Classique.

La surprise l'ayant laissée muette pendant quelque instant, sans doute Merithyn avait-il interprété, à tort, ce mutisme comme un refus de converser. Elle soupira discrètement et baissa les yeux en l'entendant poser une nouvelle question. Tant pis, elle parlerait à un autre moment. Plus tard. Ou peut-être pas.

"Je peinais à dormir, alors je suis sortie en forêt. J'ai entendu votre chant, alors je me suis dirigée dans votre direction."

Inutile de lui préciser qu'elle l'avait trouvé, le résultat était devant lui. Les fesses posées sur les talons de ses pieds et ses mains sagement mises sur ses cuisses, à genoux et le dos droit, Galadrielle ne semblait incommodée par cette position, bien au contraire. Elle aurait aimé lui poser une question supplémentaire, mais n'avait pas sa franchise ou la prétention de l'avoir. Elle lui aurait volontiers demandé s'il se sentait mieux, s'il connaissait les raisons de son malaise, mais elle craignait qu'il n'élude la vérité, qu'il ne la fuit. Pour des raisons plus ou moins obscures. Alors Galadrielle préféra rester silencieuse, comme elle le faisait toujours, bien que ses yeux bleus de glace restaient indifféremment vrillés sur le Baptistrel.
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeVen 20 Aoû 2010 - 17:01

Comment devait il réagir ? Que devait il dire, ou faire, pour l'apaiser, elle dont le devoir était d'apaiser son peuple... une question qui tournoyait dans son esprit comme une plume dans le vent, une question qui semblait simple mais qui comportait tant de variation et de détournement qu'il avait peine à en saisir l'entièreté, un diamant à milles facettes toutes plus étrange les unes que les autres. Il avait beau être attristé par la décision qu'elle avait prise, par le choix de la mort d'un être qui en valait milles, un être qui allait s'éteindre à petit feu dans la cage étriquée de la conservation comme une flamme solitaire sur un lit de cendre, faiblissent petit à petit jusqu'à ne plus être qu'un morceau de charbon sans vie et sans attrait, un festin de charognard dans le meilleur des cas et dans le pire un cadavre dédaigné même par les mouches, cela il ne pouvait le pardonner mais elle, avait elle le choix ? Si il ne pouvait pardonner alors pour cette fois, et pour cette personne, il oublierait, il chasserait de sa mémoire ce qu'il ne pouvait accorder, tel une note mal placée ou une corde de harpe sur le point de se briser, il ne fuyait pas la vérité, il n'en avait pas le droit, le vœux prononcé des années plus tôt, la menace de perdre cette partie de lui même qui été chant et vibration, perdre la capacité d'entendre et de sentir les vibrations de la vie et des êtres, des éléments même, il ne pouvait l'imaginer, rien ne valait un tel prix, ni sa vie, piètre souffle vital au regard de l'inspiration titanesque du monde, ni son intégrité auprès de son peuple, un seul parmi les centaines, les millier de races que la terre portait sur elle, ni même son affection ou sa tristesse pour cette femme exceptionnelle même si, au demeurant, symbole d'un empire que l'ordre rejetait, non... il ne pouvait mentir, même à lui même, il ne pouvait lui pardonner malgré son envie de le faire, il savait qu'il n'en avait ni la force ni la volonté, si il ne pouvait pardonner alors il effacerait le tord qu'il ressentait, il chasserait la mémoire et se contenterait de cela, c'était pourtant beaucoup de sa part... Il ressentait l'envie de lui venir en aide, il était guérisseur, porteur de paix et de savoir, si l'ordre voyait en elle une adversaire politique, lui ne voyait à présent qu'une femme blessée et infiniment triste et son cœur en était peiné comme à chaque fois qu'un enfant de la terre éprouvait des souffrances, peu importait qu'il s'oppose à elle en un autre lieu et un autre temps, en cet instant précis ce n'était ni plus ni moins qu'une âme tourmentée qui ne pouvait s'exprimer et il n'avait pas le droit de laisser une telle âme seule et sans soutien, qu'importe sa propre douleur ou ses propres tourments, il les oubliait sans efforts lorsqu'il venait en aide à quelqu'un.
Il l'observa, grande et fière, belle à couper le souffle, digne dans sa position pourtant inconfortable, il se fit la réflexion que les esprits avaient beau avoir créer le monde mais que même eux, tout puissant qu'ils étaient, ne pouvait tenir la comparaison avec la lumière qui se dégageait parfois des cœurs mortels, cette lumière provenant des épreuves et de l'expérience de chaque personne, un trésors que les omniscient ne possédaient pas, un trésors qui définissaient leurs être et leur personnalité, un trésors sans équivalents en ce monde... l'âme immortelle, la radiance de ceux qui vivent leur vie pleinement en ayant conscience qu'elle a une fin. En observant l'impératrice on ne pouvait que donner crédit à cette façon de voir le monde, elle semblait à la fois forte comme un roc et fragile comme une figure de cristal, à la fois déterminée et pleine de doutes... voyait il la vérité ou était ce une illusion ? Il n'aurait put le dire mais il voulait croire qu'il s'agissait bien de la vérité. Elle le regardait toujours, de ses yeux magnifiques comme deux gemmes et il soutint le regard avec calme, laissant ses paroles imprégner son esprit avec de répondre avec douceur et calme, un sourire sur les lèvres et dans les yeux.

« La musique est un lien entre les êtres après tout... que l'on soit humain ou elfe, vampire ou dragon, elle touche toujours notre cœur. Puis je vous aider votre altesse ? Puis je être une oreille à vos tourment ? Nous appartenons à deux idéaux différents mais je n'en reste pas moins un protecteur et un conseiller, j'aimerais beaucoup vous aider... et comprendre. »


Comprendre pourquoi nous souffrons ainsi ensemble, voilà ce qu'il aurait voulut dire, ce qui restait coincer au fond de sa gorge comme un éclat brulant. Il aurait voulut savoir en quel honneur il devait être ainsi posé sur le piédestal d'un monde enfermé dans son carcan glacial de code et de destinée, un monde auquel il n'appartenait déjà plus si ce n'était par la race, il aurait voulut savoir pourquoi il était contraint d'être si digne, si poli envers elle, un représentant d'une idée et non une personne, un simple corps pour donner vie à un souhait dont le créateur était depuis longtemps disparu... mais avait elle les réponses ? Non tout comme lui elle était un pion sur l'échiquier du monde, un pion avec une vie, un esprit, un cœur mais qui restait un pion... l'âme immortelle, rappelle toi l'âme blanche, cette âme qui se fortifie dans la vie et devient un astre dans la mort avant la nouvelle vie, l'âme brillante que même les esprits devaient envier, l'âme qui, peut-être, provoquait ce scintillement autour de la reine. Il se rappela soudain son apprentissage, des années auparavant, quand il avait pour la première fois entendu les étoiles, le chant céleste et pure au delà des mots qui venait bercer les nuits des mortels et étrangement il trouva une similitude entre Galadrielle et elles, la reine était rayonnante dans sa mortalité, dans sa parfaite imperfection, tous les êtres sont imparfait par nature, mais c'était justement cet état de fait qui les rendait digne de vivre et de se purifié, le savait elle ? Peut-être, peut-être pas... une étoile tombée du ciel, Oelendra pourquoi pleure tu ? Je pleure pour le ciel que j'observe mais qui m'est éternellement inaccessible, Galadrielle Oelendra ? Ça sonnait étonnamment doux à ses oreilles, pourtant était ce cela ? Il délirait sûrement, il avait de la chance qu'elle ne lise pas les pensées ou il aurait été embarrassé de s'être laisser aller à une rêverie comme celle là.

Il secoua légèrement la tête et lui accorda une fois de plus son entière attention en espérant qu'elle accepterait de lui parlait, à lui, de ce qui l'a préoccupait.
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 22:40

L'attention du Baptistrel à son côté était charmante. Il voulait l'aider, et comprendre. Mais comprendre quoi? Pourquoi elle semblait souffrir mille morts? Pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas répondu quand il lui avait demandé sans détours si elle souffrait...? Ou bien comprendre pourquoi et comment une elfe comme elle pouvait encore être au pouvoir alors que celle qui le guidait n'y était pas...? Non... Quelque chose lui disait que l'inquiétude de l'elfe à son côté allait au-delà des querelles que pouvaient avoir Galadrielle avec la chef spirituelle de son ordre. C'était plus profond, c'était... Peut-être même de l'inquiétude pour sa propre santé? Santé mentale, santé psychologique, santé émotionnelle? Heureusement que l'elfe n'était pas née humaine, puisqu'elle avait cette tendance, comme chacun des siens mais en exacerbé la concernant, à garder jalousement toute trace d'émotion pour elle, à enfouir le tout et à fermer son coeur et sa tête à quiconque que... Finalement, c'était étonnant qu'elle n'ait pas encore craqué publiquement. Certes, elle était coutumière des pleurs lorsque la pression se faisait trop forte, mais on ne lui avait jamais connu d'accès de colère, de mauvaise humeur ou de tristesse... Non, parce que Galadrielle était égale à elle-même en toute occasion, prête à porter le monde sur ses épaules s'il le fallait.

Alors, pourquoi s'interroger maintenant sur sa souffrance? Peut-être parce que jusqu'à récemment, elle était inexistante? Oui, c'était probablement pour cela. Le fait est qu'à l'heure actuelle, la douleur était là, prenante, ancrée dans sa tête et son coeur, horriblement désagréable et dévorante comme le ferait la haine ou la colère. Galadrielle était-elle en colère à cause de sa souffrance? Non. Pourquoi? Parce qu'elle acceptait son sort. Avec un peu moins de huit cents ans de vie, l'Impératrice elfique avait appris au moins une chose. Il était inutile de lutter contre le courant. C'était se fatiguer pour rien et courir à la noyade à coup sûr. Se laisser entraîner cependant pouvait être l'occasion d'accoster sur des rivages meilleurs... De ce fait, peut-être sa douleur serait-elle bénéfique à un moment ou à un autre? Peut-être ce moment était-il arrivé? Peut-être avait-elle mal pour que ça lui permette d'échanger avec le Baptistrel, qu'ils parviennent à se comprendre et peut-être même, avec beaucoup d'espoirs et malgré leurs opinions divergentes, devenir amis? Alors que les yeux d'Alatarielle se posaient à nouveau sur Merithyn, et que sa bouche s'étirait en un mince et doux sourire, elle se fit la réflexion que... Oui. Elle voulait croire à cela. Elle voulait que ces raisons soient les bonnes et que tous deux se soient retrouvés seuls à cette heure pour cette raison.


"Plus qu'une oreille attentive, vous pouvez comprendre le mal qui me ronge et m'obsède. Vous pouvez le comprendre et l'appréhender mieux que moi de par le recul dont vous jouissez. C'est... La bénédiction de ceux qui ne vivent pas dans les esprits tourmentés, bien que le vôtre le soit également."

Galadrielle avait beau ne pas posséder la merveilleuse sensibilité des Baptistrels, elle n'en était pas hermétique pour autant. Une telle réponse pourrait laisser à supposer que l'Impératrice cherchait à éluder la question de Merithyn, ce qui n'était assurément pas le cas, bien au contraire. Elle cherchait simplement la façon adéquat d'introduire en douceur la violence des doutes auxquels elle était sujette.


"Je suis..."

Elle commença sa phrase, en détestant déjà les sonorité... Je, moi, mes... Autant de mots insupportables à son oreille qui souffrait déjà de devoir s'écouter parler d'elle-même. Ce constat l'obligea à s'interrompre. Elle baissa les yeux sur ses mains, jusque là docilement posées sur ses cuisses, et les regarda se crisper malgré elle sur sa tunique. Non, elle ne pouvait pas parler d'elle comme ça. Il fallait qu'elle trouve un moyen détourné de faire comprendre les choses à Merithyn. Elle ne trouva pas le courage de le regarder en face et, même si c'était impoli, elle préféra reprendre la parole avec les yeux toujours baissés.


"Nous sommes un peuple fascinant. Même pour qui n'est pas né de nous. Notre histoire est... Lourde, mais extrêmement riche. Nous n'avons pas toujours fait le bien dans chacun de nos gestes, mais il est plaisant de croire que la moyenne de nos actions s'est révélée bien plus bénéfique que néfaste. Aussi difficile soit-il de l'admettre, nous sommes un peuple fier mais prudent par nature... C'est cette prudence qui nous a valu la longévité. Et maintenant...? Et maintenant... Cette prudence qui nous a toujours caractérisés est remis en cause, mise en défaut, criblée de doutes... Alors... Alors que devons-nous faire?"


Ce sont des yeux éperdus qu'elle leva vers le Baptistrel. Elle avait voulu lui faire comprendre comme il était difficile de se retrouver dans sa position, tiraillée de tous côtés d'une part par ses convictions personnelles mais aussi par les convictions de son peuple qui parfois ne rejoignent pas les premières. C'était inconfortable, et de toutes façons dans ces cas là, il était impossible de satisfaire tout le monde. Faire enfermer Eliow et son dragon était un acte qui lui avait énormément coûté, parce qu'elle ne pouvait s'empêcher de se maudire d'être allée contre la décision des Esprits en l'accomplissant. Ils avaient choisi ce vampire pour être dragonnier, mais pour préserver son peuple elle avait choisi d'ignorer leur décision. Et elle se haïssait, elle maudissait pour cela. Il était extrêmement dur de ne pas parvenir à se regarder en face dans un miroir. Galadrielle en était là. Elle en était au point où elle était persuadée d'avoir fait le choix qu'il fallait pour assurer la protection des siens, au détriment de son intégrité.
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MessageSujet: Re: Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Discussion et déconvenue? Peut-être pas (PV Merithyn) Icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 18:12

Elle parlait, elle parlait et sa belle voix portait les traces des tourments qui étreignaient son cœur comme un étau, plus que les mots en eux même c'était le son qui lui parlait, qui murmurait la douleur et le doute et il oscillait entre l'envie de se boucher les oreilles devant cette mélodie poignante ou continuer à écouter pour que la reine s'épanche un peu, elle qui devait résister à l'envie de montrer ses sentiments, il comprenait ou du moins pensait comprendre, elle était la reine et comme tous ceux qui parlaient au nom des peuples elle se devait de faire bonne figure en permanence, elle devait être forte et assurée, que se passerait il si les elfes, déjà fragilisés par la perte de la magie, venaient à voir leur reine s'effondrer sous la pression, oui, ce serait pire que tout, mais ce n'était pas la faute d'Eliow, il n'avait pas choisit d'être un vampire, n'avait pas choisit que la race à laquelle il appartenait était honni de tout le continent... il se reprit, elle n'y était pour rien elle aussi, elle était juste à la mauvaise place, ca aurait put être n'importe qui d'autre, ce aurait put être les humains aussi, il ne devait pas la tenir pour responsable, c'était la reine qui parlait non l'elfe qui lui tenait compagnie ne ce moment précis. Oui il pouvait comprendre, il comprenait même très bien, trop bien, il aurait donné cher pour avoir l'innocence d'un jeune né, oui il avait du recul mais il aurait donner cher pour comprendre en cet instant à quoi servait leur neutralité, si ils pouvaient soulager les souffrances et offrir le repos à l'esprit, pourquoi ne le faisait il pas ? Mystère, et en restant aux cotés de la femme elfe il se dit que le vrais mystère était peut-être plus du fait de la séparation entre l'ordre et le peuple, qu'est ce qui avait poussé les siens à entamé cette querelle avec l'autorité, il n'en avait pas la moindre idée mais se promit de tenter de le découvrir. Il revint au moment présent, observant la reine qui semblait incapable de trouver ses mots, les mains élégantes se crispant sur sa tunique comme sous l'effet d'une soudaine tension, un « je » plein de quelque chose d'hésitant, un « je » à la fois si plein et si vide, avait elle seulement un « je » à elle seule, il n'en était pas certain, elle était la voix du peuple, mais il avait l'impression qu'elle perdait parfois sa voix à elle, elle ne le regardait pas, mais qu'aurait il vu dans ses prunelles, l'impératrice elfique ou juste Galadrielle, et aurait il été capable de soutenir son regard, de voir ce qui pouvait briller dans ses yeux, les yeux étaient toujours plus expressif que les mots, il lui fut reconnaissant de ne pas le regarder en cet instant mais fut toutefois attristé par ce qu'elle affirma par la suite, tristement désabusé de voir qu'il avait eu raison, elle perdait son « je » au profit du nous, du pluralisme, elle semblait s'évaporer dans la masse des visages et des noms, il se sentit irrité par cela, il vivait cette situation comme une grande injustice faite à Galadrielle mais se retint de tout commentaire déplacé, il n'était pas à sa place, ne pouvait pas saisir le sens de cette perte d'identité pour elle et lorsqu'enfin elle releva la tête pour le regarder il faillit sombrer dans la colère, colère contre le monde, contre le destin, colère contre ce qui poussait la reine à agir contre son grès, colère même contre elle, contre lui, contre... non pas contre Eliow, il retint un rire sec, il était bien un disciple des flammes, pensant sur un coup de tête, faisant passer ses émotions avant la raison, une flamme capricieuse et intenable qui restait douce jusqu'à ce que le vent en fasse un brasier consumant tout sur son passage, il ne comprenait pas cet éclat mais fut soulager de ne rien avoir fait de stupide, il aurait été malvenue de sa part d'agir sans réfléchir dans une telle situation. Il eu un léger sourire et, sans comprendre comment ni où il avait trouvé l'audace, il posa sa main sur l'épaule de la reine, son visage un masque de douceur et de compréhension, il chercha ses mots, tentant de trouver une réponse appropriée, mais que dire, que dire pour contrer une vérité que tous connaissait sans jamais oser la changer...

« Je pense.... qu'il faut croire, Alatarielle, croire en vous, en ce monde, en la bonté de notre peuple. Vous faite votre devoir mais cela ne veut pas dire que d'autre ne peuvent exaucer vos vœux, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez souhaiter certaines chose en tant qu'être, oui notre peuple n'aime pas le changement, notre peuple est méfiant mais il n'en fut pas toujours ainsi. Petit à petit, je suis certain que leur rappeler le passé sera le meilleur moyen de contempler l'avenir. »


Avait il répondu à la question, avait il seulement le droit de proposer une réponse, avait il comprit véritablement ce qu'elle avait dit, il ne savait pas, il se mordit la lèvre et baissant les yeux, retirant sa main comme si on l'avait brulé, il se cacha derrière ses mèches de jais, soudain mal à l'aise, conscient qu'il aurait peut-être dû se montrer mon prompt à oublier son rang, il resta là un long moment, ignorant ce qu'il devait faire ou ne pas faire, puis il inspira un grand coup et releva la tête pour chercher les yeux de la reine.

« L'un des notre disait il y a longtemps que les fleurs les plus rares et les plus dure étaient celle qui donnait les plus beaux parfums, vous... vous êtes quelqu'un à la gentillesse rare, votre altesse, vous êtes quelqu'un d'exceptionnelle et j'aimerais beaucoup pouvoir vous être utile, si nous pouvions.... si par miracle l'ordre pouvait ne faire qu'un avec le peuple, mais ce n'est pas possible... alors... si c'est impossible, permettez moi de vous offrir mes services, en temps qu'être libre. Si... si les elfes avaient eux aussi un dragon, l'équilibre serait rétablit non ? Pourriez vous le libéré si nous avons un moyen d'assurer notre défense ? Est ce que cela pourrait vous alléger quelque peu ? »

Il s'arrêta de nouveau et lui décocha un regard plein d'espoir et d'inquiétude. Il n'avait jamais imaginer qu'il pouvait tenir à ce point à celle dont il entendait pourtant un portrait peu aimable à l'habituel, il se demanda si il s'agissait d'un excé de zèle ou d'autre chose mais il n'avait qu'une envie, pouvoir rendre le poids que la reine portait un peu moins lourd.
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Je cloture ce topic qui a prit bien trop de retard, le rp peut-être compter dans l'histoire personnelle des perso
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