[Quête]A la recherche de la Griffe d'un Dragon [Monologue]

Anynduil progressait dans les plaines. Il se dirigeait en direction de la frontière de la limite du désert, puis remonter vers le nord en la longeant. Par là, il descendrait ensuite en direction de Gloria, et retournerait au Royaume Elfique. C’était sans compter le Dracos, qui avait placé sur sa route une rencontre qui serait peut-être propice, ou néfaste, à voir.
Il entendit soudain une voix autoritaire se faire entendre, deux rires différents, et une voix appartenant sans doute à un vieil homme. Tout ce joyeux monde semblait se trouver derrière ces arbres là-devant. La ceinture d’arbres était assez épaisse. L’elfe en choisit un et l’escalada. Il sauta ensuite d’arbres en arbres, avec le pied léger des elfes, et arriva à cette petite clairière en cercle. Caché par les feuillages, et grâce à ses vêtements sombres, il était quasiment invisible si l’on n’y prêtait pas une trop grande attention. Il y avait un vieillard en robe de mage, entouré par trois brigands, deux cagoulés et un à tête découverte qui semblait être le chef.

« Alors vieillard, tu vas me refiler ton or et tout ce que tu as de précieux, ou je me fais un plaisir de transformer ton corps en maison de vers. »

Le vieux mage n’avait pas l’air de vouloir se laisser faire, et le chef sortit son épée, imité par ses deux aides. Le Rôdeur sortit son arc et encocha une flèche, qu’il tira de suite après. La flèche ainsi tirée alla violemment frapper l’épée du chef, qui voltigea dans les airs. Deux autres flèches firent de même avec les armes des deux autres voleurs de grands chemins. L’un d’entre eux voulut toutefois récupérer son arme, mais une quatrième flèche plaqua sa main au sol dans un cri de douleur.

« Qui… Qui va là ? »

L’elfe ne répondit, rabattit sa capuche, et sauta au pied de l’arbre. Il avait remis son arc en place, et s’avançait lentement.

« Je suis… Le bras armé des Esprits, venu sur Armanda pour te punir, toi et tes camarades. »

Il leva la main droite, le pouce rentré, et une lumière vive en jaillit, qui aveugla également les deux autres, comme Anyn avait mis plus d’énergie dans son sort. Profitant de ce court laps de temps, il passa derrière chacun d’entre eux et donna un petit coup, léger, sur un point du cou de chacun d’entre eux. Tous s’évanouirent et tombèrent au sol, neutralisés, mais encore vivant. Il alla ensuite retirer la flèche de la main du brigand, ainsi que les trois autres. Il vérifia leur état, et en garda deux, les autres étant trop abîmés pour resservir.
Il les rassembla de manière à pouvoir les surveiller, et s’approcha du vieil homme. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit qu’il était aveugle.

« Ils ne vous ont pas fait de mal, noble sage ? »

L’homme lui répondit que non, et se présenta. C’était un Maître Magicien qui appartenait à la fameuse Caravane Magique. Il se nommait Torak Felkyl. L’Ombre Elfique se présenta ensuite, après avoir été remercié par le vieux mage. Ce dernier tint à faire quelques pas avec lui. Any accepta.

« Il me faut vous remercier, Maître Elfe. Hélas, je n’ai rein d’autres à vous offrir qu’une quête. Écoutez bien.
Entre une mer de nuages et une voûte d'étoiles
ton rêve a tissé sa toile
Prend garde, voyageur
les éléments aurons raison de ton ardeur
Si tu trouve la roche argentée
Ton prix sera à ta portée.
L’acceptez-vous ? »

Anynduil l’accepta, et le vieil aveugle disparut. Comme ça. Sans éclairs ni fumées, mais progressivement. Il crut sentir une pression sur son épaule droite, avec un « bonne chance » presque murmuré. L’elfe s’arrêta et écarquilla les yeux de surprise.

Le Rôdeur avait continué sa route vers le désert, en n’ayant de cesse de repenser à ce vieil homme et à son énigme. Il pensait avoir un début de réponse. « Entre une mer de nuages et une voûte d’étoiles ». Pour qu’une mer en soit une de nuages, il fallait que ce soit un lieu très élevé, n’ayant au-dessus de lui que le ciel, et donc, la voûté étoilée la nuit. La partie sur les éléments devait sans doute concerner le caniculaire désert d’Esfelia, ainsi que les Griffes Escarpées. Le truc sur le rêve lui restait obscur, mais la roche argentée, devait être une sorte de « Balise » annonçant que l’on n’était plus loin de ce que l’on recherchait, comme le disait la dernière phrase. Ce qui ne laissait qu’un seul endroit suffisamment haut pour percer les nuages : le Croc du Dragon.
Il se mit donc en route pour ce long périple, s’arrêtant au dernier village avant la frontière pour faire le plein de vivres, et surtout d’eau.

Le voyage fut rûde, et il glissa plusieurs fois dans les Griffes, se griffant beaucoup au passage ? Bon sang, il ne les aurait jamais crû si acérés, ces fichus tranchants.
Mais ce n’était pas là le plus difficile, l’ascension du Croc du Dragon fut longue et éreintante. L’elfe n’avait pas eu de chance, et des tempêtes de neige l’accompagnèrent dans sa quête solitaire. Mais enfin il arriva au sommet de la montagne. Il s’endormit presque immédiatement dans son manteau, la fatigue le saisissant d’un coup.
Lorsqu’il se réveilla, il faisait nuit. De là où il était, toute la vallée était perdue dans une mer de nuages, sombres à cette heure, et la voûté étoilée était au-dessus de lui.
Il progressa un peu, et buta sur quelque chose qui dépassait. Il regarda le responsable de sa chute et vit un petit éclat argenté. Pris d’une inspiration soudaine, il se mit à genoux et enleva la neige, jusqu’à ce qu’une roche, d’une couleur argenté sous la couleur de la lune, lui apparaisse entièrement.
Il attendit.

Intervention du maitre de quête :

La vue est imprenable sur l'environnement, les nuages coulent paresseusement entre les roches et oblitèrent l'espace comme si rien d'autre que la montagne n'existait. Le silence est pesant et l'air frais et très pur brule la peau et la gorge tandis qu'un vent de plus en plus fort souffle et menace de déséquilibrer, la neige commence à tomber d'abord par petit flocons puis de plus en plus fort, des éclats de glace, de gros grêlon qui pourraient bien assommer ou blesser un aventurier si celui ci n'est pas emporter par les bourrasques qui rugissent comme des bêtes féroces en grossissant de plus en plus...

Une grotte se dessine vaguement à quelques mètres et pourrait protéger un voyageur de la fureur des éléments mais un éclat transperce le voile de neige dans le lointain, un phare pour naufragés en ce lieu des plus inhospitalier ou traquenard naturel ?

Un choix s'impose, rester près de la pierre brillante qui ressemble à celle de l'énigme, courir dans la caverne pour sauver sa vie ou braver la tempête qui commence pour trouver ce qui produit l'éclat. Quel sera ton futur ô brave des braves ?

L’attente auprès de cette pierre fut longue, très longue, à tel point que de la neige commença à tomber. Encore, si cela n’avait pas dégénéré, ç’aurait été supportable, mais cela commença par des éclats de glace, avant que de gros grêlons, aussi gros qu’une pomme, tombe autour de lui. Il n’entendait plus rien d’autre que le vent qui rugissait autour de lui, comme une bête féroce et déchaînée.
Le Rôdeur rabattit sa capuche sur son visage, pour avoir une protection, aussi faible soit-elle, contre le vent froid qui lui griffait le visage. Un de ces fichus grêlons, cependant, lui tomba sur l’épaule avec une telle force, qu’Anynduil chancela et faillit terminer allongé sur la montagne.
Devant lui, il lui semblait discerner l’entrée d’une grotte. Là-dedans, au moins, il serait à l’abri. Mais alors qu’il allait se lever pour s’y rendre, un éclair lumineux transperça l’épais rideau de la tempête de neige, au loin. Un doute commença à se former dans son esprit, sur la direction à prendre. La pierre près de laquelle il se trouvait ressemblait assurément à celle de l’énigme, mais en même temps, il n’en était pas sûr. La grotte avait l’avantage de ne pas se trouver loin, mais cela lui semblait trop facile.
Qu’il se souvienne, le vieux mage n’avait pas dit que la pierre argentée était le terminus, mais qu’elle était une sorte de « borne » marquant le fait qu’il ne se trouvait plus très loin de ce qu’il convoitait : « ton prix sera à ta portée ». Il ne comprenait pas la référence au rêve qui a tissé sa toile, mais les éléments auront raison de ton ardeur ne devait pas parler seulement de ceux du désert, mais aussi des terribles tempêtes montagnardes.

C’est ainsi que l’Ombre Elfique, presque invisible dans cette tempête, se releva et progressa en direction de l’origine de l’éclat lumineux. L’ennui, c’est qu’il ne voyait pas à un mètre devant lui, et que ces fichus grêlons tombaient bien trop près de lui. il allait finir par s’en prendre un et… Et voilà, ça n’avait pas raté. Il venait de s’en prendre un sur le sommet du crâne. Un autre éclair blanc l’avait aveuglé, mais ce coup-ci, il était provoqué par le grêlon.
Il fallait absolument qu’il trouve quelque chose pour se couvrir la tête, ou il allait mourir à force de se prendre des coups, pensa-t-il en se massant la tête. Il croisa les bras au sommet de sa tête, ce qui n’était pas pratique pour avancer dans ce vent, d’autant plus qu’il marchait quasiment plié en deux pour résister à la force du vent.
Soudain, il se retrouva nez à nez avec une épée plantée au sol, et un vieux heaume cabossé placé sur le pommeau. Il s’excusa mentalement devant les Esprits, le Dracos, et surtout, devant l’esprit de l’homme à qui ça avait appartenu, et lui promit de le lui ramener dès que possible.
Il lui semblait enfin se rapprocher du lieu de l’éclat lumineux, mais dans cette tempête, comment en être sûr ?

Intervention du maitre de quête :

L'éclat lumineux se rapproche sensiblement et brille de plus en plus dans la tempête cependant celle ci ne semble pas vouloir s'apaiser et souffle de plus belle, les bourrasques sont à présent si violente qu'un voyageur pourrait bien être emporté dans la tourmente. La caverne n'est plus visible au loin, son refuge perdu, mais qui dit caverne dit excavation et c'est ce que le voyageur apprend alors qu'il lutte pour avancer, le brouillard de neige et si dense qu'il ne voit pas plus loin que ses pieds en dehors de l'éclat qui le guide et soudain, catastrophe !, ses pieds ne touche plus rien ! Un gouffre abyssal dans le flanc de la montagne vient d'apparaitre hors du rideau de neige et le voyageur est en équilibre au bord de celui ci, son pied glisse, il perd l'équilibre, le vent le pousse vers la trouée obscure... alors qu'une grande pierre argentée, du Mica de toutes évidences, apparait de l'autre coté, le voyageur a trouver la pierre mais à quel prix ?

Le point de repère qu'il attendait est sien mais la mort le sera aussi si il ne parvient pas à reprendre pied sur le flan de la montagne, ou peut-être qu'une plongée dans le ventre de la montagne est la seule solution pour découvrir ce qu'il cherche ?

La tempête s’était renforcée, et on ne voyait vraiment plus rien devant soi. Il avait même du mal à discerner ses pieds. Anynduil n’entendait plus rien, tellement le vent soufflait fort cette nuit-là. Son casque le protégeait des grêlons, mais vibrait atrocement dès qu’il était touché, à tel point qu’il avait l’impression de s’être transformé en une cloche ambulante.
Il leva les mains à ses yeux. Ils portaient des gants, avec les bouts des doigts troués pour garder une certaine dextérité. Mais du fait qu’ils étaient exposés à la griffure du froid dans cette tempête, ils en étaient devenus entièrement rougis. Any espérait sincèrement qu’elle s’arrêterait bientôt, marcher dans la neige était une activité épuisante en soi, mais en plus, dans de telles conditions, avec un vent d’une telle force, cela en devenait presque impossible.

Mais il savait qu’il ne devait plus être tellement loin, l’éclat de lumière apparaissait à intervalles irréguliers et devenaient de plus en plus proche de sa position. Et comme un papillon qui s’approche trop près de la lumière et qui se brûle les ailes, le Rôdeur fit un pas de trop. Au lieu de toucher le sol enneigé de la montagne, il toucha… Du vide. Son poids, qui se déportait sur cette jambe, désormais sans point d’appuis, le fit tanguer dangereusement, et le vent qui soufflait dans tous les sens n’était pas pour l’arranger. Il bascula en avant, mais par une divine intervention du Dracos, il parvint à se rétablir in extremis et tomba sur le dos.

Reprenant son souffle, Anyn se releva et regarda le précipice sous ses pieds. Il n’en voyait pas le fond, mais cela ne voulait rien dire, même s’il n’était guère rassurant. Le seul problème était que la source de lumière était de l’autre côté, et aussi une grande pierre argentée, celle qui devait forcément être celle de l’énigme. Il avait bien fait de ne pas s’éterniser près de l’autre pierre argentée, ou de s’abriter dans la grotte. Il aurait mis des mois à la trouver, et encore. Mais l’heure n’était pas aux suppositions, il devait traverser, quel qu’en soit le prix.
Il longea le précipice dans les deux directions possibles pour le traverser, mais il ne trouva aucun passage. Il revint alors à sa position d’origine, là où il avait failli tomber. Il ne lui restait qu’une seule possibilité : sauter. Certes, c’était très dangereux, il ne savait pas sur combien de mètres il devrait sauter, ni même la profondeur du précipice s’il venait à rater son saut. Il fallait donc la considérer comme une chute mortelle en cas d’échecs, et sauter en conséquence, c'est-à-dire très loin. Très très loin, mais y arriverait-il ?

Il retira le vieux heaume et le posa au sol. il était très pratique, mais ce n’était pas quelque chose de léger. Néanmoins, il ne jeta plus rien d’autre, voulant garder ses armes et ses vivres. Cette répugnance à s’alléger au mépris de ces objets si importants pour lui la conduirait-il à sa perte ? Seule l’avenir pouvait nous le dire, et cet avenir-là n’était pas loin.
Il inspira plusieurs fois de grandes bouffées d’air glacé, se brûlant les poumons au passage, pour se calmer intérieurement.

Il recula pour prendre de l’élan, tout en veillant que l’éclat lumineux, qui se faisait de plus en plus fréquent maintenant, reste face à lui en ligne droite. Il fit à nouveau quelques inspirations, puis se mit à courir. Arrivé au bord du précipice, il sauta en l’air, et se mit à planer. L’air lui fouettait vraiment le visage, le vent n’arrangeant rien. C’était la première fois qu’il planait dans les airs, et il espérait que ce ne serait pas la dernière fois.
L’elfe sentit qu’il ralentissait, et que sa trajectoire elliptique entamait l’amorce de la descente. L’Ombre Elfique prit de la vitesse, et soudain…

Intervention du maitre de quête :

La chute peut-être longue en ce lieu obscure et le boyaux de pierre n'est pas engageant, la tension monte à chaque sifflement d'air, vers quelle fin ce saut va t'il emmener le voyageur, son rêve ou la mort ? La réponse ne tarde pas car le corps du courageux s'enfonce dans un lac souterrain avec un bruit sinistre et sourd, l'eau est glacée et la violence de la rencontre avec l'eau à causer des dégâts mais le voyageur est encore en vie. Ce nouveau décor est d'une magnificence rare que peu d'âme ont eu la chance d'observer...
Alors que le voyageur remonte à la surface une pairs d'yeux brillants l'observe depuis l'obscurité de la rive, à plusieurs mètres de son point de chute.

Que va tu faire voyageur, aller à la rencontre du possesseur des yeux ou tenter d'atteindre un autre potentiel rivage, loin dans le labyrinthe de roches et d'eau ?

Pour t'aider dans ton choix voici une énigme :

Le courage est une vertu que peu possède
Mais si la folie l'accompagne tu n'aura aucune aide
Entre un danger palpable et un autre lointain
Ne tente pas l'impossible si tu veut observer le matin

L’Elfe volait littéralement dans les airs, mais sa courbe de montée commençait à s’inverser, et il amorça sa descente. Il prit de la vitesse, mais lorsqu’il vit qu’il avait manqué l’autre bord, son estomac se contracta. Il regarda vers le bas et vit une grande masse noire, mais d’ici, il n’arrivait pas à l’identifier.
Lorsqu’il toucha le « sol », il se rendit compte qu’il s’agissait en fait d’eau. La différence de température énorme, alliée à une telle chute et à une telle pénétration rapide dans le lac lui coupa la respiration, et tout son corps fut saisi de douleur. Anynduil s’était très enfoncé dans l’eau, et il avait perdu ses repères. Aucune lumière ne lui indiquait la direction où aller. Mais il devait faire un choix, ou il allait s’asphyxier.
Au hasard, il choisit une direction, et il faut croire qu’il avait de la chance dans son malheur, car sa tête creva la surface de l’eau, au moment même où sa bouche s’ouvrait pour avaler de l’air, obéissant à ce réflexe de survie qui pouvait, ironie du sort, tuer dans de tels cas. Il avala de l’air en grande quantité, mais ses organes internes le faisaient terriblement souffrir. Le choc avait été terrible. A une certaine vitesse, l’eau devenait du béton. Et là, c’est comme de percuter le sol après une chute d’une maison très haute.

Le Rôdeur se figea lorsqu’il aperçut deux points brillants, à quelques mètres de lui. On aurait dit… Des yeux ?! Et des yeux malsains. En temps normal, l’Elfe aurait tenté de se rapprocher pour voir à qui ils appartenaient, mais la voix de son Maître qui lui disaient que seuls les imbéciles ne ressentaient pas la peur et donc, se jetaient dans le danger. Et une partie de lui s’alarmait et lui disait de l’éviter.
Après le désastre de son dernier choix, de vouloir sauter, il valait mieux cette fois-ci écouter la voix de la raison. Lentement, et sans quitter les yeux des yeux, il recula. Certes, nager à reculons, surtout chargé comme il l’était, n’était pas chose facile, mais il y arriva. Lorsqu’il jugea être à une distance suffisante de la bestiole, il se retourna et nagea correctement.
Enfin, il atteignit un rivage qui satisfaisait sa voix intérieure. Il grimpa dessus et appuya son corps endolori contre un rocher. L’ennui, c’est qu’il ne voyait plus les yeux, et il craignait que l’autre l’ait suivi le long du rivage. Bon, il se faisait peut-être des idées, mais sait-on jamais, il valait mieux être sûr. D’autant plus qu’on n’y voyait fichtrement rien à l’intérieur. L’Ombre Elfique arrivait à discerner les formes, mais ce n’était pas parfait.
Anyn se releva, mais une douleur à la cheville droite le fit retomber à genoux. Il mit sa main sur cette très douloureuse partie et tâta. Elle n’était pas cassée, heureusement, mais il se l’était très bien foulée. S’il devait remonter en haut, et redescendre après la montagne, il allait s’amuser. Mais si jamais il devait mener un combat, cette blessure le gênerait fortement.
Any se releva à nouveau, et s’appuya sur le sommet du rocher. Il y trouva un bâton qui avait l’air assez solide, et qui pourrait lui servir de canne. Mais malheureusement, il ne trouva pas de torche. tant pis.
C’est donc appuyé sur sa canne, et boitant fortement, qu’il progressa sur les rives de ce mystérieux lac souterrain. Mais d’un autre côté, ce fichu lac lui avait sauvé la vie, sinon, d’une telle hauteur, il se serait tué sur des rochers. Et mourir au fin fond d’une montagne, après un échec, n’était pas ce qu’il souhaitait réellement.
Mais une question subsistait : par où sortir ?

Intervention du maitre de quête :

Le voyageur à atteint une autre rive du lac mais il n'est pas sortit d'affaire pour autant, il n'y a que paroi de roche tout autour de lui et aucune trouée ni moyen d'escalader les pierres glissantes. Le long du lac un bruit se fait entendre, le clapotis de l'eau que l'on trouble, un éclat blanc passe devant les yeux du voyageur et il est momentanément éblouit, il glisse et dans sa chute voila qu'un passage lui est révéler. En effet face à lui se tient un couloir étroit de roche naturelle qui serpente le long du lac jusqu'à une trouée blanche et enneigée loin devant lui, près de cette entrée se trouve une autre série de couloirs naturel envahit de toiles d'araignées blanches et énormes, luisante d'humidité. Et si le regard se porte sur la caverne tout entière le voyageur pourrait peut-être observer que la pierre brille d'argent en maint endroit, une caverne naturelle de mica ? Ou un nouvel indice ?

Choisit bien voyageur ! La sortie vers le flanc de la montagne, le couloir aux araignées ou une exploration du reste de la gigantesque caverne ?
Un choix est court, un second bien plus long, le troisième ne causera que déconvenue... choisit bien voyageur !

Après tant de péripéties à travers les montagnes, Anynduil aspirait à un peu de repos, même si la caverne n’était pas le lieu idéal pour ça. Il avançait lentement, pour ménager sa cheville droite très fortement foulée, car quelque chose lui disait que ses ennuis ne faisaient que commencer. Dans la caverne résonnait le clapotis de l’eau, le bruit de ses pas, et celui du bâton qui lui servait de canne.

Soudain, un éclair blanc l’aveugla, et son pied entra en contact avec un caillou qui avait eu la mauvaise idée de traîner par là. L’Elfe s’étala de tout son long dans un bruit sourd. Il releva la tête, et aperçut une trouée dans la muraille, qui semblait conduire au dehors. Il continua son exploration visuelle, et vit que sur les parois de cette espèce de grotte, brillaient des pierres argentées, du même genre que celle qu’il avait vu auparavant.

Any reporta son regard sur le chemin qui le conduirait dehors, et aperçut, à côté de celui-ci, l’entrée d’une galerie. Au premier abord, elle semblait vide, mais quelque chose attira son attention : il y avait une sorte de toile à l’entrée, une très grosse toile d’araignée, qui luisait sinistrement. Et elle n’était pas seule. Il y en avait plusieurs autres, aussi loin que portait son regard dans l’obscurité, et toutes plus énormes les unes que les autres. Du bout de son bâton, il en tâta une, et eut du mal à décrocher son appui. Bon, il allait s’amuser s’il passait par là, car non seulement, il se collerait de partout, et de plus, il risquait de rencontre une de ces immenses et moches bestioles velues, pattues, oeillues comme ce n’était pas permis… Mais en même temps, la quête, de par sa définition, n’était pas quelque chose de facile, et donc, il ne trouverait rien en choisissant le chemin le moins astreignant. Et donc, il ne restait que la galerie. Mais le plus embêtant serait certainement ces toiles d’araignée, car s’il devait perdre dix minutes à se décoller à chaque fois, il n’était pas sorti de l’auberge, même s’il y serait bien resté pour manger.

Cependant, le plus gros problème serait celui de l’obscurité qui devait certainement régner à l’intérieur. Il devait trouver de quoi faire une torche : il avait déjà le support, son bâton pouvait servir de torche et de canne, de par sa taille. Il scruta l’espace autour de lui pour trouver un combustible. Hélas, à part les toiles d’araignées, il ne trouvait rien de satisfaisant. Il s’approcha donc de ces choses gluantes, et batailla une demi-heure pour en décrocher une quantité suffisante et pour le mettre au bout de son bâton-torche.

Après avoir réussi à allumer ce dernier, qu’il tenait de la main gauche, le Rôdeur dégaina Hélith, et pénétra dans la galerie. La lame aiguisée déchirait relativement facilement les toiles qui bloquaient le passage, mais certaines semblaient plus élastiques que d’autres, et plus gluantes aussi, et il devait s’y reprendre à deux fois pour les couper.

Anyn avançait le plus discrètement possible, tranchait les toiles, et continuait d’avancer La torche brûlait lentement, et la lumière, étant d’une étrange couleur vert-blanc, éclairait lugubrement le chemin. Mais tant pis, c’était mieux que le noir total, au moins, il voyait où il mettait les pieds…/SPROTCH/ Sprotch ? Qu’est-ce qui pouvait faire sprotch dans un endroit rempli de toiles d’araignées ? Il baissa les yeux, et eut la réponse. Il venait d’écraser une petite araignée. Soixante centimètres de long, mais vu la taille des toiles, les parents devaient être beaucoup, beaucoup plus gros. Ce qui l’ennuyait, par contre, c’est qu’il n’avait pas vu venir la bête. Peut-être qu’elle dormait ? Brrrrr, dans ce cas-là, rien ne disait qu’elles n’étaient pas à la fois devant et derrière lui. Et dans ce cas… S’il devait faire face à des menaces sur deux fronts différents, il devait sortir de ce fichu corridor naturel, où il serait certainement réduit en pièce. Il ne pouvait combattre des ennemis, certainement en surnombre, dans un endroit aussi étroit.

Le sprotch ayant résonné dans le silence malsain de cet endroit, et si les parents, les oncles et les tantes, les cousins, les frères et les sœurs de Sprotchy-1 l’avaient entendu, il ne devait pas perdre de temps. L’Ombre Elfique, redoublant de prudence, continua sa progression dans ce couloir qui sentait le Mal.

Intervention du maitre de quête :

Le couloir semble interminable, pas de lumière en dehors de celle des mains elfiques, pas de bruit si non un inquiétant bruissement provenant du mur droit accolé au flanc de la montagne, un bruit qui s'intensifie et se répercute comme une marée en train d'enfler, des choses bougent dans le noir et plus le voyageur avance plus les toiles sont nombreuses et épaisses, plus le sol est maculé de fluide visqueux. Un embranchement apparait, marqué d'un cadavre depuis longtemps putréfié et vidé de matière mais portant tout de même un objet d'intérêt... sur ses genoux se trouve une énorme pierre argentée marquée par l'impact de griffes énormes, des griffes qui semble indiquer le couloir de gauche qui s'enfonce dans le noir de la caverne, mais une lueur soudaine apparait à droite. Pour t'aider dans ton choix voici une énigme :

Lorsque la pierre se brise n'ai plus de doute
Ton but se dessine au bout de la route
Choisit bien cependant, à droite la lueur engageante
à gauche les profondeurs fumantes
Une seule t'apportera la récompense que tu recherche
Au prix de ton courage fait face à ta perte

Le couloir n’en finissait plus. L’Elfe se sentait épié, suivi, et attendu à chaque tournant. Il avait de plus en plus de mal à briser ces déchirer ces fichues toiles, elles étaient beaucoup plus visqueuses, et résistantes. Et également plus nombreuses. Un son se répercutait également, et semblait provenir du cœur de la montagne. Bref, tout pour se mettre dans une ambiance joyeuse. Heureusement que sa torche éclairait relativement bien son chemin, malgré sa « rassurante » couleur vert-blanche.

Il avançait aussi rapidement que le permettait la sécurité et sa cheville. En effet, il n’allait pas se précipiter dans les griffes des araignées sous prétexte qu’il voulait gagner du temps. Et mince, voilà que lui était maintenant donné l’occasion d’en perdre. Deux chemins. Deux routes différentes, menant chacun à un endroit différent, normal après tout. Mais la question était, laquelle prendre ? En effet, les araignées n’étaient pas réputées pour mettre des panneaux indicateurs, si tant était qu’elles sachent ce que cela était.

Par terre, le dos contre le mur séparant ces deux galeries, se trouvait un squelette, un pauvre homme qui avait dû se faire manger par les copains de l’araignée qu’il avait écrasé auparavant, à en juger par les marques de griffes, énormes au passage, sur la pierre. Le Rôdeur n’osait pas imaginer la taille d’une araignée possédant de telles griffes, et une aussi grande force pour pouvoir creuser d’aussi profonds sillons dans une pierre.

Mais quel chemin prendre ? La pierre indiquait la gauche, enfin du moins les griffes qui étaient dessus, mais une lueur avait surgi de la droite. Après réflexion, il jugea bon de partir sur la voie de droite, celle de la lumière, car jusqu’à présent, elle l’avait guidé, et il n’en était pas mort. Prenant son souffle à deux mains, il partit dans cette direction, en sentant que quelque chose le guettait, comme depuis qu’il était entré dans cette galerie arachnéenne.

Intervention du maitre de quête :

Le voyageur a suivit la voie de droit, grand bien lui en fut car il échappe ainsi au piège du nid des arnachées qui auraient pourtant put utiliser un bon repas. Alors que les pas le mène dans le long couloir la lumière s'intensifie jusqu'à devenir aveuglante puis, comme un rugissement, le vent plaque le voyageur contre la paroi et des flocons glacés et énormes se déposent sur ses habits. Il se trouve sur une petite corniche à flanc de montagne, un cul de sac qui pourtant n'est pas inutile car il abrite un squelette de dragon, énorme, menaçant et encore majestueux dans la mort et l'oubli et au milieu des ossements, geler dans un bloc de glace et attendant patiemment le voyageur se trouve une griffe de dragon, objet tant convoité. Cependant dans le dos de l'être a deux pattes un nouveau grondement s'élève, mais celui ci ne provient pas de la neige mais bien d'un Puma au pelage soyeux, un animal aux proportions délirantes et dont les yeux brillent dans le noir... il a suivit le voyageur depuis sa chute dans les eaux et à présent sa proie n'a plus d'échappatoire, sa voix résonne lorsqu'il ouvre la gueule, dévoilant des crocs redoutables...

"Toi profanateur, toi petite chair frétillante ! Sache que je suis le gardien et que je ne permettrait pas que l'on vol mon trésor ! Tu est indigne et tu va mourir !"

Il se ramassa sur lui et s'apprête à bondir...

Plus il avançait, plus Any sentait un air frais caresser son visage, faisant vaciller quelque peu la flamme de sa torche improvisée. Il s’était habitué à la douleur de sa cheville, et ne faisait plus attention à elle, du moins pour le moment, mais nul doute qu’elle se vengerait de ce manque d’attention plus tard. La lumière aussi devenait de plus en plus forte, celle qui avait guidé son choix lors du dernier embranchement. Et il se sentait de plus en plus soulagé, car il ne croisait plus aucune de ces monstrueuses toiles, alors que l’autre chemin en possédait encore, d’après ce qu’il avait pu en voir.

Subitement, il déboucha sur une corniche, et faillit repartir en arrière sous la force du vent. sa torche fut soufflée, et s’étant remis de sa perte d’équilibre, il la posa à terre, car elle ne lui servait plus à rien désormais. Et c’est alors qu’il vit quelque chose qu’il n’aurait jamais cru voir de son vivant : un Dragon, ou plutôt un squelette, congelé dans de la glace. La glace était d’une transparence parfaite, et on pouvait voir sans peine la fabuleuse vision à l’intérieur. Beaucoup auraient tués pour ça.

Alors que le Rôdeur, subjugué par ce spectacle qui forçait le respect, allait se mettre à genoux, son sixième sens l’avertit d’un danger, il se retourner et vit ce qui devait être un Puma, d’une taille beaucoup plus importante que celle habituelle pour ce genre d’animal. Ses yeux brillaient, et Anynduil reconnut sans peine ceux qui l’avaient observé sur la rive du lac souterrain après sa longue chute depuis la falaise. L’animal semblait en colère, et lorsqu’il ouvrit la bouche pour parler, les yeux de l’Ombre Elfique furent attirés par les dents, aussi aiguisées que des épées, et qui ne devaient avoir aucun mal à percer la peau d’un Elfe. Le Puma dit qu’il était indigne du trésor dont il était le gardien, lequel voulait le tuer.

Oubliant immédiatement la fatigue de son périple, Anyn tira ses deux épées courtes, car utiliser son arc, même à si faible distance, avec un tel vent, signifiait rater son coup, et donc mourir.

« Es-tu donc si désireux d’en arriver là, noble Puma ? »

Sur ces mots, l’Elfe se mit en garde, et se prépara à l’attaque qui ne tarderait sûrement pas à venir.

Intervention du maitre de quêtes :

Il ne répondit rien mais ses oreilles se couchèrent contre son crâne et ses yeux brillèrent follement tandis qu'il se jetait tous crocs dehors sur sa proie...

"Meure"

*********

Vous êtes tout proche de la victoire et sentez déjà la puissance de l'ingrédient magique. Il ne doit plus être bien loin, plus qu'à tendre la main...

Attention ! Il est protégé par un gardien et... Horreur ! Il vous attaque ! Ce lancé de dés décidera si vous allez gagner contre lui ou pas. Supérieur à 3 il vous donnera la victoire alors qu'un score de 1,2 ou encore 3 vous obligera à fuir à la fin du mp et donc à repartir les mains vides...

Remarque importante : le maître du jeu se contente de lancer le dé et de laisser faire le hasard. Il n'est pas responsable de votre victoire ou de votre défaite et ne pourra rien faire de plus que de suivre les règles. Merci donc de respecter ses décisions et de ne pas chercher à discuter. Ce sera aussi inutile que de mauvais goût.

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'Hasard' :
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