Aeryth est née au cœur une petite famille modeste, vivant dans un petit village de Gloria. Elle est née d'Alleen Edenwell, une jeune femme douce et bienveillante mais qui a malheureusement perdu la vue, et d'Alphonse Edenwell, un homme fort dont les blessures de guerres lui coûtèrent un bras, lui empêchant de reprendre les combats. En même temps qu'elle est née sa jumelle, Alisya Edenwell, dont elle est l'aînée de quelques minutes à peine. Identiques comme deux gouttes d'eau, leur parents arrivaient cependant à les différencier sur deux points: Alleen, étant aveugle, se fiait à la voix de ses filles. Celle d'Aeryth était douce, et un calme incroyable y était décelable, tandis que celle d'Alisya était fluette et aiguë. Leur père, quand à lui, les différenciait par un point crucial: la maladie d'Alisya. Celle-ci était venue au monde avec une maladie qui la rendait incroyablement fragile et lui paralysait lentement les membres. Aeryth, tenue au courant par ses parents, était cependant dans l'obligation de ne rien dire à sa sœur. Ceux-ci l'avaient mise au courant pour la simple et bonne raison que, sage comme elle était, elle comprendrait certainement. Alisya aurait certainement vu sa vie se faire anéantir.

Toute la famille vivait paisiblement. Leur père était marchand, son bras perdu lors d'une bataille l'ayant forcé à prendre des occupations tranquilles. Ils vivaient modestement, et son père parvenait à gagner un peu plus d'argent qu'il ne le demandait, ses clients souvent pris de pitié par le fait qu'il lui manque un bras. Vivant dans une petite maison à deux pas du village, ils possédaient un vaste champs où ils y élevaient quelques chevaux et en vendaient certains, tandis que trois appartenaient à Alphonse, Aeryth et Alisya. Parce que sa mère était aveugle et sa sœur malade, Aeryth se voyait toujours confier la mission de s'occuper d'elles lorsque son père s'absentait. Dès l'âge de six ans, Aeryth avait déjà acquis une certaine maturité qui faisait que son père pouvait placer sa confiance en elle très facilement. Elle était très différente de sa sœur, et de ses deux parents également. Elle n'avait rien hérité de son père, et n'avait hérité de sa mère que son instinct maternel prononcé. Cela faisait d'elle une enfant mature et protectrice, surtout envers sa sœur car elle savait que plus défilaient les jours, plus Alisya s'approchait de la mort.

Aeryth était incroyablement différente de sa soeur. Alisya était toujours pleine d'entrain, une boule d'énergie qui avait besoin de s'amuser et qui souriait sans cesse. C'était une fillette aux cheveux bruns coupés au niveau de ses épaules, et aux yeux bleus pâles comme ceux de sa soeur. Elle ne pouvait s'empêcher de vouloir tout savoir, et aimait énormément les animaux. Elle passait beaucoup de temps dans les écuries, souvent surveillée par sa mère qui malgré sa cécité pouvait s'assurer de la sécurité de sa fille en la tenant par la main. Aeryth, elle, était une fille assez calme et solitaire, proche de la nature. Elle n'aimait pas se mêler à la foule ou aux autres enfants humains, car elle ne s'y sentait pas vraiment à sa place. . Malgré le fait que sa sœur faible et pourtant pleine de vie veuille sans cesse jouer en sa compagnie, Aeryth trouvait toujours un prétexte pour refuser. Elle était loin d'être dynamique, et préférait passer ses journées dans le calme, assise au pied d'un arbre, un livre sur les genoux. Lorsqu'elle se sentait seule, après qu'elle soit allée faire un tour près des écuries ou dans les rues du village, Alisya venait se blottir contre sa sœur et lui demander de lui conter une histoire. Aeryth, bien que désirant se recueillir de savoir, finissait toujours par accepter. Elle avait horreur de voir sa soeur triste, et surtout de voir que de jours en jours ses membres se paralysaient peu à peu, que sa santé n'allait pas en s'améliorant. Parfois, elle manquait de céder à la tentation de tout dire à sa soeur, pour que celle-ci comprenne pourquoi ses membres se paralysaient de plus en plus. Pourtant, elle s'en empêchait. Si elle faisait ça, elle pouvait être sur que le sourire de sa sœur qui l'attristait tellement mais en même temps la rendait heureuse disparaîtrait pour de bon.

Et puis, vinrent les jours sombres. Seulement un an après, alors qu'Aeryth venait d'atteindre l'âge de neuf ans, ce fut la première qui découvrit le triste sort de sa sœur. Elle l'avait trouvée qui gisait devant l'étable où vivaient leurs quelques chevaux, ses jambes piétinées, ses lèvres couvertes de sang. Elle se précipita vers elle, mais elle était morte bien avant qu'elle vienne la trouver. Des traces de sabots recouvraient le corps de la fillette, visiblement écrasée. Aeryth, en pleurs, s'était précipitée vers chez elle avant de retrouver un de leurs étalons libre dans le près. Lorsqu'elle découvrit que la stalle de celui-ci était ouverte, elle conclut que sa jeune soeur avait tout simplement été piétinée par la bête, et que, ses membres trop faibles n'avaient pas pu supporter. En apprenant la mort de sa fille, Alleen fondit en larmes, tandis que son père faisait de son mieux pour ne pas craquer à son tour. Rongé par le chagrin, Alphonse jugea dangereux le cheval de sa fille, ce même cheval qui avait tué Alisya, et du se résoudre à l'abattre de peur que le même sort arrive à sa femme ou sa fille. Puis, ils brûlèrent le corps de l'enfant quelques jours plus tard, avec énormément de regrets.

Vers l'âge de onze ans, Aeryth commença à manifester un intérêt pour ces créatures qu'étaient les dragons, des créatures qu'elle n'avait pourtant jamais vues en vrai. Elle avait entendu son père converser avec des personnes qui connaîtraient des gens proches de ces fameuses créatures, et avaient désiré s'intéresser de plus près. Malheureusement, son père lui interdisait de les approcher, mais parvenait à lui fournir des explications que lui même avait demandées. Elles n'étaient pas réellement précises, mais pourtant Aeryth était toujours fascinée par ce que lui contait son père. Elle l'écoutait sans cesse avec une grande attention, pouvant rester des heures et des heures attentive à ce qu'il lui disait. Aeryth était une rêveuse, et apprendre que le savoir s'étendait à l'infini piquait encore plus sa curiosité.

Et malheureusement la mort de sa soeur ne fut pas la seule période noire à laquelle fut confrontée Aeryth. Lorsqu'Aeryth fut âgée de douze ans, sa mère l'envoya sur le marché de la ville voisine comme, afin d'acheter de quoi se nourrir car son père ne pouvait emmener de nourriture. La jeune fille était restée plusieurs heures là bas, peinant à choisir parmi les nombreux mets délicieux qui s'offraient à elle. Lorsqu'elle revint à la nuit tombée, une lueur rougeâtre s'élevait au loin, provoquant sa profonde inquiétude. Talonnant son cheval, elle pénétra dans le village qui était étonnamment désert. Arrivée à sa propriété, elle constata avec horreur le désastre: Elle se trouvait face à un champs de ruine. Sa maison n'était plus rien, sinon un amas de cendres d'où se dégageait une épaisse fumée noire. L'herbe était noircie, et les corps carbonisés des parents d'Aeryth gisaient à ce qui fut l'emplacement de la salle à manger.

Aeryth apprit d'un villageois qu'un incendie s'était déclaré dans le cour de l'après-midi, ravageant la propriété à une vitesse fulgurante. Certains témoignent avoir vu un homme quitter la maison, mais il avait été trop rapide pour que son visage puisse être identifié. Alors qu'on s'était précipité pour aider la famille, c'était trop tard. Aeryth était traumatisée. Elle se retrouvait toute seule, et elle ne connaissait pas l'identité du meurtrier de ses parents. Oui, pour elle c'était sur qu'ils avaient été assassinés. Des villageois lui proposèrent alors de l'héberger, mais Aeryth ne resta pas vivre longtemps.


Quelques mois plus tard, elle venait seulement d'arriver sur ses treize ans, Aeryth avait déjà un physique assez mature qui la faisait facilement passer pour plus vieille, elle décida de partir. Elle voulait quitter ce village où elle était née, ce village où elle avait vu les êtres les plus chers à ses yeux mourir. Elle savait qu'en restant, elle souffrirait. Certains lui disaient qu'elle était bien trop jeune, mais elle n'en avait que faire. Elle savait qu'en restant elle souffrirait, et elle voulait développer ses connaissances. De plus, une seconde personnalité commençait à naître en elle. Une personnalité dangereuse, qui portait le nom de sa soeur. Ceci était simplement dû à la perte de celle-ci et également de ses parents, qui avait été simplement traumatisante.

Une semaine durant, elle galopa jusqu'aux terres d'Aldaria, évitant de s'arrêter dans les auberges. Elle dormait à la belle étoile, ne se nourrissant que de ce qu'elle achetait sur les marchés. Lorsqu'elle atteignit Aldaria, et parce que les terres lui étaient inconnues, elle eut envie de les parcourir intégralement. Cependant, elle ne savait absolument pas où elle mettait les pieds. Elle décida de rester dans la première ville qu'elle traversa, pensant qu'elle aurait tout son temps pour visiter les terres. Et puis, quelques jours après son arrivée elle croisa la route d'un homme dont le visage lui était familier. Il s'agissait d'un des plus fidèles clients de son père, qu'elle avait eu l'occasion de voir quand elle venait rendre lui rendre visite. Alphonse lui avait expliqué que cet homme connaissait beaucoup de choses à propos des dragons, et Aeryth avait voulu le rencontrer. La reconnaissant, il la salua avant de lui demander des nouvelles de sa famille. Méfiante, Aeryth lui expliqua tout de même le triste sort qu'ils avaient subit. Elle lui dit qu'elle se trouvait seule depuis déjà un moment, et cet homme lui proposa alors de l'héberger. Malgré tout, méfiante qu'elle était, Aeryth refusa, et il lui proposa alors qu'elle habite dans sa seconde propriété, pas loin de celle où il vivait. Elle accepta finalement, avant qu'il lui propose de la prendre sous sa tutelle.

Pendant deux longues années, il lui enseigna son savoir sur les dragons, mais également sur le continent entier. Il répondit à toutes les questions qu'elle se posait, lui apprenant tout ce qu'elle désirait savoir. Il était ravi par la curiosité de la jeune fille, et appréciait lui apprendre des choses. Il lui apprit notamment à manier les armes, car il fallait évidemment qu'elle sache se battre si elle tombait sur un des nombreux ennemis trouvables sur le continent durant son voyage. Il tenta de lui apprendre à se battre à l'épée, à la hache, à la lance... Mais aucune de ces armes ne lui convenaient. Elle montrait cependant une grande habilité à tirer à l'arc, et il décida donc de lui enseigner cette méthode de combat. Cependant, il tint tout de même à ce qu'elle sache se battre avec des lames, et lui enseigna le maniement des dagues et des poignards, qui étaient des armes légères et suffisamment petites pour qu'elle se batte sans soucis avec. Aeryth n'aimait pas énormément les armes, malgré tout elle n'appréciait que l'arc et se forçait à garder dagues et poignards sur elle au risque de se faire réprimander par son tuteur. Elle n'en apprit jamais le nom, car il jugeait inutile de le lui faire connaître. Etant le seul au courant qu'Aeryth possédait une seconde personnalité, il lui promis de l'aider à la maîtriser. Malheureusement elle ne surgissait jamais lorsqu'il était près d'elle, et sa promesse se faisait donc inutile.

Et puis, cet homme disparut du jour au lendemain. Sans laisser aucune explication à la jeune femme. Aeryth avait alors quinze années, et revenait du marché. Elle avait trouvé sa maison vide, pas un seul mot n'était posé quelque part. Le silence mortel qui régnait sur la pièce témoignait à lui seul de sa disparition. Se questionnant sur ce qui aurait pu le pousser à partir, Aeryth décida de se renseigner auprès des habitants de la ville. Peut-être qu'eux sauraient quelque chose. Pourtant, personne n'était au courant de rien. Personne n'était au courant de son départ, pas même le peu de personnes qui étaient proches de lui. Il avait décidé de partir, soudainement, alors que la jeune femme avait encore tant de questions à lui poser.

Un matin, Aeryth décida de faire ce qu'elle aurait du réaliser depuis des années: voyager. Elle savait le continent truffé de danger, mais c'était cela qui la fascinait. Elle avait envie d'explorer, de découvrir ce continent encore trop vaste pour elle. Elle n'avait jamais quitté son village natal, et elle voulait absolument tout découvrir. Elle n'avait pas l'intention de s'engager dans l'armée, même pas en temps qu'archère, bien que son tuteur lui ai mainte fois dit qu'elle en avait les capacités. Ce qui fascinait Aeryth était les dragons, et également cet homme qui pendant six longues années avait été son tuteur. Elle voulait savoir qui il était réellement, ce qu'il était et quel était son but. Elle avait beau l'avoir longtemps côtoyé, elle ne le connaissait que trop peu. Il était simplement incroyablement mystérieux, et il l'intriguait beaucoup. C'est ainsi qu'Aeryth grimpa sur le dos de sa monture qui ne la quittait pas depuis quatre ans, et détala à travers les rues de la ville. Elle n'avait que deux buts: Retrouver son tuteur, et en apprendre plus sur les dragons même si elle en savait déjà beaucoup.

Cependant, l'avènement de Vraorg l'empêcha de mener à bien son but. Pendant cette période, elle fut de ceux qui s'opposaient à lui, et non de ceux qui s'alliaient avec le Dragon. Elle était parmi les protégé, interrompue dans son voyage, dans son désir de parcourir le continent qu'elle ne connaissait que trop peu.

Lorsque le calme revint, Aeryth était quelque peu bouleversée de cette bataille. Soulagée suite à la mort de Vraorg, elle mit un peu de temps avant de décider de voyager. Alors qu'Armanda se reconstruit, elle rentre à peine a Aldaria, retrouvant la ville dans laquelle elle avait vécu durant deux ans en reconstruction. A l'heure actuelle, Aeryth est Aldarienne, se considérant plus comme telle que comme Glorienne, terre où elle ne souhaitait pas remettre pour l'instant les pieds. Et puis, quelques mois plus tard, elle put se décider à parcourir de nouveau le continent. Devenue entre temps messagère, Aeryth parcourait depuis peu les terres d'Aldaria, bien décidée à parcourir tout le continent. Cependant, avoir une seconde personnalité assoiffée de vengeance peut se trouver très endommageant...