Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie]

Sujet: Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie] Sam 30 Jan 2016 - 22:26

¤ Debout madame Evanealle ¤

Ere d'Obsidienne an VII, 17 Février

Estëllin, le soleil c'était déjà levé sur la cité elfique, l'illuminant de ses doux rayons. La lumière glissait et luisait sur le roc en forme de lance qui donnait son nom au palais impérial. Dans ce bâtiment dont une partie était construite à même la montagne, des gemmes rependaient les rayons du soleil à l'intérieur pour l'illuminer. Les canalisant et les diffusant, semblant mêler magie et habile jeu de miroirs, traversant pièces qui composaient l'édifice. La nuit, ces gemmes opéraient avec la lumière des rayons de la lune, le palais était tantôt bercé par les chauds et joyeux rayons du soleil, tantôt par les argentés et purs rayons de l'astre lunaire et des étoiles qui scintillaient et étaient particulièrement visibles au sommet de la montagne. Ainsi, une douce lumière éclairait quelque peu la chambre à coucher de l'empereur et de l'impératrice elfique. Aegnor était couché au côté de sa bien-aimée, éveiller depuis un moment déjà, la regardant dormir, se refusant à la réveiller préférant la contempler dormir. Mais aujourd’hui, il y avait une séance du conseil, une séance assez importante puisqu’on allait y décider des grands axes et mesures politiques à prendre pour le royaume. L’Evanealle aurait bien fait l’école buissonnière aujourd’hui, comme il le faisait dans le temps, pour rester plus longtemps avec sa dame. Mais il était empereur et ne pouvait pas se soustraire à ses devoirs, plus maintenant. De plus, Aramis lui aurait surement tiré les oreilles … quoi que rien n’en était moins sur. Après tout elle non plus n’avait jamais particulièrement apprécié le conseil. Et le conseil aussi d’ailleurs. Mais ça, c’était l’ancien conseil. Il n’était plus le même aujourd’hui et il n’y avait plus les mêmes conseillers qui y siégeaient. Toutefois, il devait bien y avoir un des deux époux qui devait jouer la voie de la raison et comme il était le seul éveiller, Aegnor n’avait pas le choix. Cette charge lui incombait. Soupirant intérieurement, il se lança à l’attaque de son aimée.

Doucement, sa main effleura la sienne avant qu’il ne remonte le long de son bras et de son épaule. Il se fit violence pour ne pas contempler le corps de cette dernière au risque de voir se dissiper toutes les bonnes résolutions qu’il avait pu prendre il y a quelques instants. Son regard orangé se concentrant alors sur le visage de la chantebrise, il rapprocha sa main de celui-ci, venant lui caresser la joue, chassant une mèche par la même occasion, avant de venir lui chatouiller le bout du nez pour la réveiller. Il sembla obtenir l’effet escompté puisque la belle endormie papillonna de ses yeux d’émeraude. L’Evanealle lui offrit alors un sourire et lui parla d’une voix douce.

« Bonjour belle endormie. »

Le blond lui saisit délicatement le menton avant d’approcher son visage pour lui voler un baiser matinal, se levant ensuite doucement du lit.

« As-tu l’intention de rester au lit toute la journée ? Non pas que cette idée soit déplaisante et que je t’accompagnerais bien volontiers. Mais … je crains que la journée ne soit assez forte chargée. »

Tranquillement Aegnor se dirigea vers une petite vasque magique qui contenait constamment de l’eau pure et vint se nettoyer le visage, chassant les affres du sommeil. Il prit ensuite la peine de coiffer ses longs cheveux avant de les laisser libres. Se dirigeant enfin vers la penderie, il enfila une longue tunique en tissu naturelle avant de poser sur son crâne sa couronne Tavaron. Se tournant vers sa douce, étant prêt avant elle, il s’en alla l’aider à se préparer si elle avait besoin d’aide. Ne serait-ce que pour s’occuper de ses longs cheveux blonds ou encore l’aider à se vêtir, quand bien même Aegnor excellerait mieux dans la matière inverse.

« Je me demande si je vais revoir aujourd’hui celle que l’on appelait la bête noire du conseil. Qui aurait pu penser qu’elle deviendrait impératrice un jour. Mais, il a beaucoup changé depuis. Je pense que tu auras moins à te montrer agressive que par le passé. Le conservatisme est bien moins virulent aujourd’hui. Je dirais même qu’il n’existe plus, remplacer par des libéraux modérer et radicaux. Mais la majorité est impérialiste. Cependant je ne veux pas gouverner seulement avec ma majorité, je veux aussi impliquer et entendre les opinions contraires. Sans dialogue des idées, comment avancer.»

Est-ce qu'elle aurait cru un mois auparavant à tout ceci ? Peut-être, mais maintenant encore tout lui semblait si irréel, et pourtant c'était bien vrai. C'était bien elle qui avait épousé Aegnor, et c'était bien elle qui se trouvait avec ce dernier dans sa chambre. Tant de choses s'étaient passés en si peu de temps… Néanmoins ce léger sentiment d'irréel n'enlevait rien au bonheur du mariage encore très récent, elle aimait Aegnor, ce sentiment était entièrement réciproque, et elle n'aurait rien espéré de plus beau que ce mariage. La seule chose obscurcissant un peu le tableau pouvait-on dire était donc le faîte que Aegnor avait beaucoup de responsabilités, mais cela ne décourageait guère Aramis, elle aurait bien aimer qu'ils puissent penser à autre chose pendant quelques temps, mais cela n'était pas possible donc autant faire avec.

Et pour le moment elle dormait encore… Les cauchemars ayant trait à Morneflammes s'étaient apaisés depuis un certains temps, cela semblait su lointain même… Ses nuits était paisible surtout depuis le mariage, et elle espérait qu'elles le resteraient un bon moment, Aegnor était un bon mari, la montagne était paisible, elle s'était d'ailleurs demandé légèrement amusé si comme elle qui ce sentait mieux avec du vent aux alentours, Aegnor aimait les orages vu son affinité avec la foudre. Elle lui poserait peut-être la question un jour, mais elle présumait que la réponse devait être oui. Et pour l'instant elle était bien en dehors de ceci vu qu'elle dormait… Enfin cela s'était avant qu'Aegnor ne se fasse un devoir de la réveiller doucement.

« Bonjour beau réveillé. » Dit-elle à son tour avec un doux sourire mais un ton digne de quelqu'un se réveillant à peine… Émergeant peu à peu de son sommeil encore très récent. Elle laissa Aegnor lui dérober un baiser, puis écarta les draps du lit pour commencer à en sortir, Aegnor lui annonaçt une journée chargée… Il est vrai que le sommeil était plus tentant à main égards.

« Non il vaut mieux ne pas faire attendre le devoir… Il me faut juste un peu de temps pour finir de me réveiller. » Dit-elle en finissant de se réveiller calmement avant de rajouter amusé. « Une journée harassante en somme... Mais nous serons deux pour y faire face heureusement. » Après tout elle même étant une habitué de ce genre de chose, elle savait que discuter vivement politique avec des politiciens demandait une certaine énergie, et d'endurance mentale.

Et elle se leva ensuite du lit, pour aller effectivement se dévêtir, habituellement elle n'avait pas besoin d'aide pour cela, ou elle n'en demandait pas plutôt, mais comme Aegnor était son époux, et semblait apprécier la chose elle le laisser faire bon gré. Quand à la coiffure elle n'était guère du genre à mettre une heure pour cela, mais elle tenait à faire honneur à son mari d'empereur, et décida de porter une robe aujourd'hui, ce qui pouvait être noter d'ailleurs car Aramis n'était pas du genre à porter souvent des robes... Et alors qu'elle finissait avec l'aide d'Aegnor de se préparer elle dit avec un fin sourire pensif.

« Je pense qu'effectivement bien des anciens conseillers conservateurs comme Firion par exemple auraient prit peur de me voir devenir impératrice. J'avais même pu lire dans son chant nom que ce dernier désirait te faire marcher au pas, je ne pense pas qu'il y serait arrivé, mais me voir à tes côtés l'aurait bien frustré en tout cas... » Par contre rien dans sa manière de parler, ou autre annonçait qu'elle était contente de la mort de Firion, au contraire ce dernier n'avait pas mériter un si triste sort, mais la mort de cet elfe n'enlevait pas le fait que cela avait été l'un des pires, et des plus manipulateurs parmi les anciens conseillers… Mais il n'aurait pas aimé voir Aramis impératrice pour une bonne raison, cette dernière n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds une seule milliseconde...

« Il est sage que tu accepte d'entendre l'avis des autres avant de prendre une décision. Il ne faut pas oublier que même si le conseil était lent à prendre des décisions à l'époque, au moins il se concertait, et prenait le temps d'y réfléchir. L'autre extrême un chef autoritaire qui ne se préoccuperait que de son avis, et agirait impulsivement ne serait pas forcément meilleur. » Dit-elle pensive. Il est vrai qu'elle n'avait jamais été une fervente partisane du conseil, mais au moins elle reconnaissait son utilité à l'époque.

Et alors qu'elle eu finit de s'habiller elle enlaça légèrement un instant Aegnor avant de lui dire.

« Ta tante sera t-elle présente elle aussi ? Orfraie aussi sait être de sages avis même si sa manière de voir les choses est assez proche de la nôtre, j'avais même compris que nombre d'elfes la verraient bien être dirigeante. Dans tout les cas je pense que son avis aussi sera à prendre en compte, le problème dans tout cela... » Aegnor savait de toute manière qu'Aramis ne soutenait pas Orfraie en tant qu'impératrice, mais son mari. Orfraie ferait une bonne dirigeante, mais il y avait quelque chose en Aegnor qui faisait que son soutien irait vers lui si la question devait se décider, et cela sans prendre en compte le grand amour qu'elle avait pour lui. Et puis elle s'en voulait toujours d'avoir pu soutenir Eliwyr à l'époque uniquement parce que ce dernier avait été le dirigeant nommé par Galadrielle, alors qu'elle n'avait aucunement apprécié la manière de voir les choses de ce dernier, mais bon Aramis était une admiratrice de Galadrielle, et une de ses anciennes partisane cela se savait bien… Et donc elle s'était rangé à l'avis de cette dernière, qu'importe le sien... Mais Aegnor avait lui aussi guidé son peuple, et à travers de grand danger, et il avait fait cela avec grand courage, et abnégation, et c'était un dirigeant de cette trempe dont avait besoin le peuple elfique. Elle avait donc été dans l'erreur comme beaucoup d'elfe à l'époque, mais elle au moins avait su finir par le reconnaître... "C'est que nous risquons d'avoir du mal à trouver quelqu'un d'un avis opposés au nôtre..."

Orfraie n'avait besoin de personne pour se réveiller, mais cela n'était guère au gout de son fidèle compagnon à quatre pattes. A défaut d'avoir son amante avec elle, ce fut Arphen qui dormit près d'elle, roulé en boule au pied de son lit. Et lorsque vint l'heure de se lever, l'husky se contenta de ramper sur le lit, puis d'approcher sa truffe humide du visage de sa maîtresse afin de poser celle-ci sur le bout de son nez. L'effet était généralement immédiat et Orfraie se réveillait rapidement, surprise d'abord, puis amusée ensuite devant cette habitude que le canidé avait prit.

La princesse prit le temps de passer ses doigts dans le pelage neigeux de son compagnon avant de s'extirper de son lit. Nue, ses cheveux lâchés caressant le creux de ses reins, Orfraie alla se débarrasser des impuretés s'étant incrustées dans sa peau durant la nuit, puis s'habilla. Malgré le Conseil auquel elle devait se rendre, la princesse opta pour une tunique couleur émeraude, couleur qui se mariait parfaitement à sa chevelure, puis fixa le fourreau de son épée à sa ceinture. Même en sa qualité de conseillère, Orfraie se devait de porter son arme, celle-ci étant associée à son grade comme l'était Palantir, tout en étant bien moins encombrante. Elle s'attela ensuite à coiffer sa longue chevelure afin de ne pas être gênée par celle-ci. Elle prit plusieurs mèches sur le côté de son visage, puis rassembla celles-ci en une longue tresse tandis que le reste de ses cheveux restait libre. Sur son lit, Arphen l'observait faire, la tête posée sur ses pattes.

Lorsqu'elle fut prête, la princesse quitta sa chambre, l'husky sur ses talons, et déroba une pomme dans la corbeille de fruit disposée sur la table de son séjour. Orfraie s'octroya ensuite quelques minutes à l'extérieur en allant sur son balcon. Les paupières closes, elle laissa l'air matinal terminer de la réveiller tandis qu'elle dégustait le fruit, morceau après morceau. Arphen avait également de quoi déjeuner, les Elfe faisant une entorse à leurs valeurs pour fournir un peu de viande aux canidés présents parmi le peuple Elfique. Toutefois, l'husky se nourrissait également de quelques fruits et avait d'ailleurs un appétit certain pour les oranges, sans qu'Orfraie arrive à se l'expliquer. Lorsque qu'elle eut terminé son petit déjeuner, la princesse quitta ses appartements, toujours accompagné d'Arphen, dont la présence était acceptée partout. Grâce à la gemme de vivacité incrustée dans son collier, l'Husky était bien plus intelligent que la normal et savait se tenir, ce qui lui permettait d'avoir l'autorisation de suivre sa maîtresse où qu'elle doive se rendre.

Les Conseils n'étaient, généralement, pas ce qu'Orfraie préférait mais celle-ci était toutefois aidée par une longue expérience dans le domaine. La présence d'Aramis était également agréable, les deux Elfes étant généralement d'accord l'une avec l'autre, mais également avec l'Empereur. Après son épouse, Orfraie était sans nul doute son plus grand soutient, même si certains Elfes auraient préféré la voir sur le trône à la place de son neveu. Ce n'était, toutefois, absolument pas le souhait de la Rôdeuse, qui se satisfaisait parfaitement de sa position. Cependant, le Conseil n'avait plus le pouvoir d'autrefois et Aegnor pouvait se passer de son avis. Cela rendait les séances un peu moins compliquées, même si certain Elfes étaient loin d'être satisfait par ces changements, ayant du fait perdu de l'influence.

Une fois n'étant pas coutume, la Générale fut la première à arriver dans la salle du Conseil. Plutôt que de prendre place, Orfraie préféra se poster devant les larges fenêtres de la pièce afin d'observer l'horizon, grappillant quelques instants de calme et de sérénité avant que les choses sérieuses commencent… Arphen vint doucement rejoindre sa maîtresse, qui s'accroupie face à l'animal afin de passer ses doigts dans sa douce fourrure, au niveau de son cou où elle était la plus fournit.

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HRP : Allez, au boulot les tourteaux ! Non mais je rêve ... Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie] 162322

Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie] 162322

¤ Arrivée au conseil ¤

Une fausse mine d'enfant déçu apparut sur le faciès d'Aegnor alors que son épouse confirmait que rester au lit toute la journée n'était pas la chose à faire qu'il valait mieux aller se consacrer à leur devoir au plus vite. Après tout, il ne fallait pas faire attendre le royaume. Il était une maitresse exigeante dont il fallait prendre soin chaque seconde de chaque heure de chaque jour que chaque année. C'était un travail à plein temps en somme, une seconde vie qui empiétait beaucoup sur la première, mais l'Evanealle avait fait ce choix envers et contre tout. Lui ou les siens, n'étant pas égoïste, le choix avait été rapide à prendre. Un sourire vint néanmoins éclairer les lèvres de l'ancien prince lorsque sa dulcinée lui fit remarquer qu'ils seraient tous les deux ensemble pour faire face à la journée chargée qui s'annonçait. La journée promettait donc d'être des plus rayonnantes. Une de ses mains glissa doucement sur l'épaule dénudée de la chanterbrise.

« C'est vrai, lorsque je m'ennuierai je pourrais tourner mon regard vers toi et te contempler. »

Laissant sa femme se préparer pour lui-même finir de se rendre présentable pour le conseil, il revient vers elle pour lui donner un petit coup de main, par pur plaisir. Amusement et tristesse se mêlèrent dans l'esprit du souverain lorsqu'elle évoqua Firion. Ce pauvre bougre n'était plus de ce monde et en cela l'Evanealle s'attristait. Un elfe était parti, un de ses sujets après tout. Mais sa disparition avait son lot de bonne nouvelle parmi la tristesse, au moins sa vision désuète avait disparu du plateau politique, permettant ainsi à une nouvelle d'arriver et de faire progresser les elfes par le jeu des cycles et des confrontations d'idées.

« Je ne veux pas régner en despote ni en idiot. La première chose que doit faire un dirigeant c'est reconnaitre qu'il ne sait rien. La fonction demande de tout savoir, mais aucun être ne sait absolument tout. Il n'a que des idées et des connaissances. Ce n'est qu'en additionnant de plusieurs êtres avec des idées et des connaissances propres que le souverain prétendait tout savoir. Et là encore, il ne fait qu'effleurer l'être parfait que réclame la fonction de dirigeant. Il l'effleure, mais en est en même temps si loin. Je me dois d'écouter les autres afin de ne pas commettre des erreurs, mais aussi pour faire avancer le royaume sur des chemins que je n'aurais sans doute pas envisagés tout seul et qui peuvent être bénéfiques. »

Au final, la seule compétence minimale requise que doit posséder un dirigeant, c’est de savoir correctement s’entourer, être capable de faire la différence entre les bonnes et mauvaises choses pour son peuple. Aramis sembla avoir fini de se préparer et s’élança en direction de la sortie de la leur chambre avant de s’arrêter pour se retourner en sa direction et lui poser une question. Le blond eut un petit sourire avant de s’approcher de la maitre barde, venant la prendre doucement par le bras afin d’aller tous deux en direction du salon pour prendre une petite collation avant d’affronter le conseil, tout en lui répondant bien sûr.

« Orfraie sera effectivement présente. Nous allons avoir à traiter de certains points du domaine dont elle a la charge. De plus, je suis sûr qu’elle prodiguera de bons conseils sur d’autres sujets que j’aimerais aborder. Ce conseil pourrait bien amener à la prise de décision importante. Estëllin étant totalement terminée, les ressources du royaume qui était jusqu’ici concentré sur un même point vont pouvoir être réparties à des tâches de grande importance. »

Alors que le jeune couple prenait une collation, monsieur Evanealle fit part à madame Evanealle sa volonté d'accentuer le point dont ils avaient discuté en décembre dernier. Redorer l'image des Baptistrels auprès de la population. Aegnor voudrait essayer de les amener à s'impliquer davantage dans la vie du royaume elfique, sans pour autant toucher à leur statut de neutralité. C'est juste que le domaine et le royaume sont voisins et établis sur les mêmes terres. De plus domaine possédait des connaissances et le royaume des moyens. Le blond avait l'intention de les faire coïncider pour œuvrer autant pour le bien des elfes que pour le reste d'Armanda. Médecine et agriculture voilà les deux points dans lesquels l'empereur aimerait voir Baptistrel et Elfes travailler ensemble. Si les êtres sylvains étaient peu assujettis aux maladies, ce n'était pas le cas des humains. De plus, le royaume de la montagne devait remplir une obligation suite au traité de paix, celle de trouver un autre moyen pour les vampires de se nourrir. Le savoir des maitres bardes ne serait sans doute pas de trop. Enfin l'agriculture, la nourriture était un sujet qui concernait tout le continent. Les elfes étaient moins nombreux que les humains et leur société était moins inégale, aussi personne n'avait jamais à se plaindre de la faim. Mais quand était-il des hommes ? S'assurer que chaque foyer avait de quoi se nourrir était important pour Aegnor. De plus exporter de la nourriture assurerait une forme d'interdépendance entre les États qui rendraient la guerre moins envisageable. Après une brève discussion où l'empereur fit part à l'impératrice de sa volonté de faire coïncider son royaume avec l'ordre duquel elle était issue, les deux époux se dirigèrent vers la partie du palais impérial conçu pour accueillir le conseil.

Les deux maitres lanciers arrivèrent devant les portes du conseil où se trouvaient déjà quelques conseillers en train de discuter et qui n’allaient pas tarder à entrer, étant arrivées à peine quelques secondes avant eux. L’Evanealle les salua comme il se devait et pria pour que la séance se déroule correctement afin de permettre au peuple elfique d’avancer davantage sur la voie du progrès et de sa renaissance. Entrant dans la salle du conseil, il s’agissait d’un petit hémicycle conçu pour accueillir treize conseillers, même s’il y avait quelques places vides supplémentaires, prévues dans le cas où il y aurait besoin d’agrandir le nombre de participants, comme dans le cas présent où deux nouveaux conseillers faisaient leur entrer. Aramis et un autre elfe que l’empereur souhaitait promouvoir, mais avait dû attendre l’entrée d’un nouveau conseiller pour assurer l’imparité obligatoire. En surplomb de cet hémicycle se trouvait le trône de l’empereur, fait de roche et de végétation, rappelant la région montagneuse dans laquelle le peuple vivait. L’empereur avait réformé le conseil, la famille n’était plus le critère permettant d’y entrer. Mais plutôt les compétences et le mérite, afin de permettre à n’importe qui, même au petit peuple, de s’élever jusqu’à l’empereur. De plus chaque conseiller avait une mission propre dans un ou plusieurs domaines.

Tout le monde n’était pas encore arrivé et cela ne saurait tarder. Orfraie était déjà là en revanche. Sans doute était-elle arrivée la première. Doucement, le blond se dirigea vers sa tante afin de la saluer.

« Bonjour, chère tante. Comment allez-vous ? Je vois que vous allez encore imposer à ce pauvre Arphen une interminable séance du conseil. »

Elle ne put que sourire amusée puis ensuite tout à fait doucement quand son époux lui passa la main sur l'épaule, et lui tînt des propos tendres, par le dracos certains conseillers allaient finir par dire que par sa simple présence Aramis détournait l'empereur de son devoir si cela arrivait. Pour sa part Aramis comptait faire tout ce qu'il fallait pour que le règne de son mari se passe le mieux possible, et d'ailleurs… Elle voulut demander d'un air presque spirituelle.

« S'il se trouve que tu en profite pour me contempler quand tu t’ennuie, j'ai presque envie de te demander mon cher Aegnor ce que tu peux bien contempler quand je ne suis pas là. » Dit-elle avec une petite moue pour répondre avec humour aux paroles de son mari. Après tout autant prendre tout cela avec légèreté après tout la lourdeur de la politique viendrait bien assez vite. Heureusement qu'Orfraie serait-là cela allégerait un peu le tout. Elle regarda Aegnor un court instant avant de partir s'habiller, et se demanda… Il faudrait probablement qu'elle lui parle de la possibilité d'avoir un fils, ou une fille voir plus un jour. Oui quand il aurait le temps, car là c'était encore un peu tôt pour y penser, mais l'idée émergeait déjà dans l'esprit d'Aramis.

Et elle se disait d'ailleurs que cette idée ne déplairait pas forcément à son mari. Et puis les enfants étaient une chose sacrés pour les elfes, et toujours si rare… Aramis se sentirait coupable d'une certaine manière de ne pas faire de descendance pour son peuple qui avait déjà tant besoin d'une nouvelle génération la guerre l'ayant beaucoup meurtrit, et même si l'avenir se présentait meilleur cela restait quelque chose d'important. Et dire que sur l'ancienne terre natale de son peuple les siens avaient été un milliard au bas mot d'après les légendes, un tel chiffre prenant des allures presque effrayantes vu le contraste avec la population elfique actuelle. Mais qui sait ce que l'avenir pourrait leurs réserver après tout ?

« Une très sage façon de pensée mon cher, mine de rien pas si éloigné que cela du fonctionnement de l'ancien conseil, où tout le monde donnait son avis, et se concertait jusqu'à ce que l'on délibère d'une solution même si pour leurs parts ils mettaient bien plus de temps à se décider.... Nous faisons tous des erreurs après tout, et le plus important est d'apprendre de ces dernières, et avancer mais je dit là des évidences. » Après tout Aegnor était sage malgré son jeune âge, et connaissait beaucoup de vérités, et de faits. Certes il n'était pas parfait comme tous, mais il faisait de son mieux, et c'était déjà beaucoup. Ainsi qu'Orfraie, et elle. Est-ce que cela suffirait ? Trop tôt pour le dire, mais au moins il ne pourrait pas regretter après de n'avoir rien fait. Car dans la vie il valait mieux agir au final que de regretter de ne pas l'avoir fait, une manière de pensée toute à fait digne d'une chantebrise dans les faits…

Dans tout les cas il ne tardèrent guère à sortir, alors que Aegnor lui prenait le bras et qu'ils avaient l'air de deux parfaits tourtereaux. Difficile presque de s'imaginer qu'ils n'étaient pas mariés depuis si longtemps que cela, et pourtant c'était le cas. Les elfes ne pouvaient peut-être aimer qu'une fois, mais ils aimaient toujours pleinement. Et Aramis comprenait amplement pourquoi avec Aegnor, si quelqu'un s'amusait à faire un mauvais jeu de mot on aurait presque pu dire que cela avait été un réel coup de foudre qu'elle avait eu pour l'éclair. Elle même fut étonne intérieurement d'avoir pu formuler ce petit jeu de mot.

« En somme cela promet d'être assez intéressant. » Répondit-elle ensuite à Aegnor qui avait eu la gentillesse de bien expliquer leur programme de la journée, en somme ce ne serait pas un jour banal, et l'empereur aurait à prendre de grandes décisions, à Orfraie, et Aramis de le conseiller le mieux possible de ce fait.

Et sur ce avant de se rendre à la selle du conseil ils firent leurs collations, pour sa part Aramis ne mangea pas beaucoup, et porta grand intérêts à l'échange ayant pour sujet l'image de son ordre. L'idée de les faire s'impliquer davantage dans le royaume sans toucher à leur statut de neutralité était une bonne chose, et pas forcément complexe, après tout les baptistrels étaient altruistes et aidaient ceux qui en avaient besoin, alors tant que ce n'était pas égoïste comme demande… Et travailler en collaboration sur certains domaines d'actualités avec les humains aussi permettrait de progresser ensemble, et d'éviter que qui que ce soit ce sente mit de côté. Il faudrait en discuter de manière plus approfondit fit remarquer Aramis, et en concertation avec tout les cawr, mais cela semblait être une bonne idée. Restait à savoir comment l'appliquer, et surtout comment faire au mieux, après tout avec la paix ils avaient du temps, et même s'il ne fallait pas non plus mettre un siècle à accomplir ce qui devait être accomplit, mieux valait ne pas se précipiter non plus.

Et enfin ils se rendirent enfin aux conseils, ou les conseillers devaient les attendre probablement. Entrant, et saluant les conseillers Thredë avisa du regard sa place situé non loin de celle d'Aegnor où elle devrait s'installer, mais tout d'abord. Aramis imité Aegnor, et se dirigea doucement vers Orfraie.

« Bonjour Orfraie, c'est un réel bonheur de te voir ici. Comment vont tes rôdeurs, et toi? » Demanda Aramis avec un d'une vois ressemblant à la brise du printemps avant de rajouter en jetant un regard aux conseilles déjà là qui avaient interrompu leurs discussions.

L'ouïe fine de son totem permit à Orfraie d'entendre les conseillers avant de les voir. Toujours agenouiller devant Arphen, la Générale se releva à l'instant même où les portes s'ouvrirent pour laisser passer l'Empereur et son épouse. Le regard de la Princesse se posa donc naturellement sur le couple, légèrement attendrie à cette vue. Orfraie était heureuse pour son neveu et pour sa meilleure amie, qui formaient un très beau couple. Elle était certaine qu'entre leurs mains, le peuple Elfique ne pouvait qu'aller bien.
L'hémicycle se remplit assez rapidement, chaque conseiller prenant place, mais d'autres tardaient à arriver. Pour sa part, Orfraie se trouvait à l'opposé de sa place, qui était la plus proche du trône de l'Empereur, juste à sa droite mais légèrement en dessous afin de représenter la hiérarchie. Le regard de la princesse se perdit quelques instants au loin, dans les montagnes, avant qu'elle se tourna d'un bloc vers son neveu lorsqu'elle l'entendit arriver derrière elle, son pas reconnaissable pour elle qui avait l'habitude de l'entendre.

La tante de l'Empereur se fendit d'un sourire aux mots de ce dernier. Arphen, comprenant parfaitement qu'Aegnor parlait de lui, leva son museau vers ce dernier et s'approcha de quelques pas, curieux.

" Bonjour, neveu. Je vais très bien, merci. Et toi ? " Répondit Orfraie, retournant ensuite la politesse à son neveu d'Empereur. " Je n'impose rien à Arphen, c'est lui qui souhaite m'accompagner. " poursuivit-elle avec un sourire, tandis qu'elle se penchait légèrement pour passer ses doigts dans la fourrure fournie de l'Husky. C'est à cet instant qu'Aramis arriva derrière son époux. Orfraie offrit un sourire à sa meilleure amie, heureuse de la voir également. " Comme je le disais à Aegnor, je vais bien. Et mes Rôdeurs tout autant, je dois les rejoindre après le Conseil. " Expliqua la Princesse de son éternelle voix douce, quoi que grave. " Et toi, comment vas-tu mon amie ? " Ajouta Orfraie, souhaitant sincèrement savoir comment se portait son amie.

Les retardataires arrivèrent alors et prirent aussitôt place. Le Conseil était désormais au complet et attendait que les membres de la famille Royale prennent place. Toutefois, Orfraie vint poser sa main droite sur l'avant-bras de son neveu avant que ce dernier retourne à son trône. " Lorsque tu auras du temps à m'accorder, j'aimerais te parler de quelque chose d'important. " lui dit-elle à voix basse. " Quelque chose de personnel, mais d'important. " Ajouta la princesse avant de rejoindre sa place, Arphen sur ses talons. Elle avait prononcé ces derniers mots avec un très léger trémolo dans la voix… L'husky s'assit juste à côté de la jambe droite de sa maîtresse, permettant à la Rôdeuse de caresser le dessus de son crâne distraitement.

¤ Premier volet ¤

Oui ce sommet allait être intéressant et sans doute même décisif pour les années à venir. Aegnor avait beaucoup de projets à présenter. Des projets autant sur le long que le court terme. Étant des elfes, les proportions étaient néanmoins différentes. En partant d’un point de vue humain, les projets à court terme sont pour les elfes à très court terme tandis que le long terme est simplement du court terme. Et c’est sur cette vision humaine que le blond souhaitait se baser. Le monde évoluait bien trop rapidement et avec des changements bien trop brusques. Ils en avaient eu la preuve ces dernières années. Et même si les choses étaient redevenues calmes, Aegnor n’avait pas l’intention de parier sur le fait que ce calme serait indéfini. La guerre l’avait rendu sceptique sur certains points, rien n’était jamais acquis, il fallait se battre chaque jour pour le conserver et le renforcer. Aussi les paries sur le long terme se basaient sur des choses acquises et immuables, sauf que l’Empereur ne pensait pas cela possible. Pour l’instant. À la fin de sa vie et après une longue construction peut-être, mais dans l'immédiat non. Les projets de l'elfe aux yeux de feu visaient donc à tirer un profit le plus tôt possible. Profit qui aurait certes des impacts sur la société elfique tout au long de son existence, mais qui visait surtout à être bénéfique très tôt. L'Evanealle aurait tout le temps de les présenter lorsque le conseil débuterait, ce qui ne saurait tarder. Les conseillers arrivant les uns après les autres. Il y avait des discussions avant celle de la séance pour régler de petits points, mais aussi saluer les interlocuteurs. Aegnor lui, après avoir salué les premiers venus à lui, était allé voir sa tante, déjà sur place. Ils échangèrent des politesses avant qu'Aramis ne les rejoigne. Puis, l'heure avançant, tous les conseillers étaient arrivés et la salle se faisait petit à petit silencieuse, chacun allant rejoindre son siège. Il allait être temps pour les trois comparses de faire de même. Alors que Orfraie allait quitter Aegnor pour rejoindre sa place, le blond faisait de même, elle lui saisit doucement l'avant-bras.

« Lorsque tu auras du temps à m'accorder, j'aimerais te parler de quelque chose d'important. Quelque chose de personnel, mais d'important. »

L’Evanealle fut légèrement surpris par sa tante. Non pas par la demande, il n’y avait rien d’exceptionnel dans le fait qu’elle voulait lui parler de quelques de personnel en privé. Même si cela devait revêtir une importance toute particulière. C’était plus l’inquiétude et le stress qu’il décelait dans la voix et les pupilles de celle-ci qui surprit l’Empereur.

« D’accord, tu n’auras qu’à rester après la séance du conseil. Nous discuterons une fois les conseillers partis. »

Il laissa ensuite partir sa tante qui vint s’asseoir sur son siège situer sur la droite de l’empereur, l’un des plus proches, mais toujours face au trône. Rejoignant ensuite ledit trône, laissant Aramis rejoindre sa propre place. Il se posta dos à lui, afin d’être face à l’hémicycle.

« Avant d’ouvrir cette nouvelle séance du conseil, je tiens à rappeler l’élargissement de ce dernier. Ma femme, Aramis Evanealle, Baptistrelle et impératrice elfique siègera désormais au conseil. Ainsi qu’Eärond Nimwiëel, marchand devenu notable qui au cours des dernières années s’est vu confier la gestion du marché d’Estëllin qui ne cesse de s’épanouir depuis lors. »

De légers applaudissements retentirent dans la pièce pour féliciter l’arrivée des nouveaux arrivants au sein du conseil.

« Toujours au sujet de nos nouveaux arrivants, il convient de leur confier une charge. Palel Thanëond, votre charge sera divisée en deux. Vous conserverez la culture, l’éducation ira à Aramis Evanealle. Pour vous Eärond Nimwiëel, maintenant que notre cité est construite, nous allons pouvoir tourner d’avantages de nos ressources vers le commerce extérieur. Je vous confie donc la charge du commerce intérieur et extérieur. À présent, avant de clore ce chapitre et débuter la séance, quelqu’un souhaite-t-il s’exprimer au sujet des nominations ? Contester ? Demander un vote ? »

Il n’y eut pas de réponse de la part de l’hémicycle. Les nominations semblaient convenir et Palel Thanëond ne se plaint pas de l’éviction d’une partie de la charge au profit de l’impératrice.

« Cette première partie étant close, nous débutons la séance. »

Aegnor se recula doucement et vint s’asseoir. Ses mains se posant les accoudoirs de son trône. Il leva ensuite la main et fit un petit signe.

« Je vous propose de commencer avec le volet économie, commerce et production. Les conflits entre nations ont muté, ils ont revêtu une autre forme. Celle du marché. Nous devons donc nous munir d’outils efficaces pour pouvoir luter. La première chose à faire est d’être en mesure de répondre à un maximum de besoins des autres nations et de minimiser ceux auxquels eux peuvent répondre. Nos exports doivent être supérieurs à nos imports et cette balance ne doit jamais s’inverser. Pour cela il faut favoriser le commerce extérieur. Production et vente sont donc les deux points à améliorer. Exploitons les ressources que nous offre notre territoire. Encourageons les métiers de l’artisanat du commerce. Je ne me fais point de soucis quant à l’exploitation des ressources, notre savoir-faire dans ce domaine est suffisant, seules des innovations magiques et de nos outils pourront nous aider à l’améliorer. Il nous suffit juste de définir les ressources que notre royaume doit produire par rapport à celle que nous offre notre territoire. Enfin concernant les métiers de l’artisanat et du commerce, la manière d’encourager me laisse perplexe. Devons-nous exprimer notre besoin auprès de notre population pour les biens du royaume, et espérer que celle-ci s’adaptera. Ou les inciter avec … une sorte de soutien financier ... ou une modification de la législation fiscale ? »

[HRPG: n'hésitez pas à faire agir les autres conseillers -sauf celui qui est un prédéfinis- afin de faire avancer les discussions]

Sujet: Re: Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie] Jeu 3 Mar 2016 - 21:41

Le conseil ne tarderait vraiment guère à se mettre en place, pour une première séance avec des nouveaux membres il valait mieux après tout que tout se passe parfaitement bien. Aujourd'hui comme Aegnor l'avaient dit à son épouse, ils allaient parler de sujets assez importants, et la première impression d'Aramis c'était l'étrangeté que ce soit elle qui se retrouve conseillère, alors qu'elle avait passé tant de temps à rendre la vie difficile au conseil par le passé. Une belle ironie quand on y pense, d'autres diraient qu'à force de fréquenter le conseil cela aurait forcément finit ainsi. Dans tout les cas elle ne tarderait pas à prendre ses marques.

Mais pour le moment l'attention du jeune couple se concentrait surtout sur la princesse elfique, et son compagnon canin. Ce dernier était assez fidèle bien entendu, et semblait tout à fait adorable. Mais il n'était guère étonnant pour un elfe d'aimer la vie animale, n'étaient-ils pas les protecteurs de la nature au fond ? « Bien, je ne sais pas si cela pourrait aller mieux en faîte, même si j'ai l'impression qu'aujourd'hui certaine de mes anciennes habitudes risquent d'être très mises à mal. » Plaisanta t-elle, après tout elle avait un certain passif avec le conseil, et les derniers conseils qui étaient toujours en place depuis le temps pourraient en témoigner.

Et dans tout les cas Thredë ne tarda guère à aller s'installer, se préparant mentalement à ce qui allait suivre. Et dire qu'il y a quelques années seulement ce n'était pas Aegnor, mais Eliwyr, et Galadrielle qui occupaient le trône. Certains dirait que des règnes aussi court de la part de dirigeants elfiques étaient assez étrange, pauvre Eliwyr pensa Aramis, bon elle n'appréciait guère cet elfe-ci à l'époque, mais il reste qu'il ne méritait pas de mourir même si au final sa mort a été assez honorable, au moins cet empereur-ci avait soigné son départ en faisant preuve d'un courage dont peu d'elfes auraient été capables.

Mais sur ce elle se sortit de ces quelques pensées que le conseil commença pour de bon. Tout le monde était arrivé, et tout était près. Oh bien entendu Aramis avait remarqué la demande d'Orfraie à Aegnor, mais elle s'était contenter d'adresser un sourire bienveillant à l'adresse d'Orfraie comme pour l'encourager, après tout maintenant tout reposé sur les mains de cete dernière, et d'Aegnor. Aramis ne pouvant qu'espérer que tout se passe bien.

Tout d'abord on donna donc les nouvelles nominations, deux nouveaux conseillers, Aramis Et Eärond qui siégeraient désormais aux conseils, même si certains eurent un léger instant de perplexité en entendant cela tous se mirent à applaudir assez rapidement. Ce n'était pas tant l'hésitation que le sentiment que les choses allaient sacrement changer au conseil maintenant que la bête noir était devenue conseillère. Peut-être qu'elle allait s'assagir après tout ? Se disaient certains, et puis ce n'est plus comme si le contexte actuel faisait qu'elle avait besoin de montrer les crocs. Enfin ils verraient bien...

Il y eu donc ensuite le partage des pouvoirs que personne ne contesta, visiblement cela semblait plutôt satisfaire tout le monde, l'avis d'Aramis étant que dans le cas de Palel ce dernière s'y attendait après tout, et était assez sage pour s'y faire. Pour sa part Thredë n'était pas mécontente d'avoir en charge l'éducation, c'était quelque chose qui lui avait toujours tenu à cœur, et elle savait qu'elle s'y mettrait aisément avec une certaine application, et passion. Pour sa part donc ces nominations lui convenaient parfaitement, et s'il y avait un quelconque souci à l'avenir à ce sujet ils pourraient en discuter aux prochains conseils dans le pire des cas.

Et donc ce qui devait arriver, par la suite arriva après un court geste d'Aegnor comme pour appeler au silence l'on s'attaqua au vif du sujet. Et bien entendu le conseil entier écouta avec attention sa majesté elfique s'exprimer. Au sujet de l'économie, et de la production, domaine qui n'était pas la spécialité d'Aramis en vérité, car en vrai humains et elfes pour maîtriser un tel sujet aussi complexes devaient souvent s'y consacrer toute leur existence, et encore même là ils semblaient ne pas vraiment le maîtriser au des problèmes économiques pouvant touchant des fois les nations… C'était donc un sujet effectivement assez sensible. Et Aegnor parlait de marché dorénavant en disant que cela serait une clé de l'avenir pour le peuple elfique. Et effectivement il valait mieux que les conflits entre nations soit une compétition marchande, économique, et avec de la chance saine qu'une guerre sanglante…

Et les questions d'Aegnor, et ce qu'il disait était assez censé même si Aramis se disait que cela n'irait heureusement probablement pas dans des dérives productivistes aux dépend de la nature car bon s'il y avait bien une chose à laquelle tenait les sylvestres c'était la nature, mais avec de la chance une supervision sage permettrait de produire de manière probablement efficace sans trop infliger de dégât, quoique en vrai Aramis ne saurait le dire. Elle n'avait jamais reçu de réel formation pour appréhender entièrement, et gérer l'économie d'un empire après tout...

Et d'ailleurs avant qu'elle ne pense à s'exprimer, et après les propos d'Aegnor un des conseillers donna assez vite un avis qui parut assez censé à Aramis. Même si certains aspects de ce qu'ils disaient pouvaient être sujets à discussion. Mais après tout ils étaient là pour débattre de la meilleure chose à faire...

« Mon seigneur j'ai une suggestion, sachant entre autres la population énormément nombreuse, et sans cesse croissante du peuple humain par rapport à la nôtre il serait plus que compliqué de rivaliser avec eux en quantité de bien produits, mais je pense qu'à défaut de pouvoir rivaliser avec l'un des deux empire humain dans ce domaine, nous pourrions je pense nous concentrer plutôt sur la qualité. C'est un fait l'artisanat de nôtre peuple est reconnu, et au moins si nous misons sur la qualité nous préserverons nôtre environnement sur le long terme, et favoriserons en plus l'artisanat, et le commerce de bien elfique. Qu'en pensez-vous ? »

Et Aramis leva hésita à lever la main après pour s'exprimer elle aussi, mais disons qu'elle ne le fit pas car elle préférait ne pas s'exprimer trop sur un sujet dont elle ne consommait pas toutes les ficelles… Et de toute manière une autre elfe non loin d'elle s'exprima sur la question, elle se contenta donc d'écouter pour faire le tri dans tout ceci.

« Vôtre majesté, de ce que je sais des marchands pour beaucoup fonctionnent souvent mieux quand leur dirigeants ne leur chuchotent pas à l'oreille quoi faire, mais plutôt quand ils agissent d'eux-mêmes. Ou bien ils n'en font souvent qu'à leurs têtes de toute manière, surtout quand l'argent les guident en partie car ne nous leurrons pas un marchand qui n'est pas guidé un minimum par son intérêt dans le commerce a malheureusement bien peu de chance de réussir en affaire autant que ceux qui sont opportunistes, et font preuve de cupidité. Nous devrions donc plutôt à mon avis jouer sur le terrain du pragmatisme, et leur donner envie d'aller dans nôtre sens, je pense donc que nous devrions les y inciter donc inciter par un soutien financier entre autres... »

Aramis leva ensuite la main pour donner son avis, ou plutôt pour faire une proposition.

« Je pense pour ma part que nous pourrions envisager de passer des accords avec les seigneurs des autres peuples qu'ils soient empereurs, comte, ou duc par exemples pour si possible obtenir un allègement fiscal de leurs parts sur le passage de marchands sur leurs terres, et une moindre taxation des biens elfiques par exemple en échange de faveurs de nôtre part en retour. Ne négligeons pas la diplomatie après tout. » Proposa t-elle, et elle s'y connaissait très bien en diplomatie après, à défaut d'être la grand trésorière d'un empire, et d'être experte en économie par exemple, déjà que ce n'était pas un domaine qui intéressé tant les elfes elfes à la base après tout leur ancien empire avait vécu bien longtemps sans se centrer sur la richesse comme les hommes. Et donc si elle devait faire de la diplomatie elle le ferait avec joie si cela aidait à faire perdurer la paix.

Sujet: Re: Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie] Dim 20 Mar 2016 - 17:58

Orfraie caressait distraitement le crâne d'Arphen tandis que ce dernier se tenait bien droit, assit sur son séant. A l'instar de l'animal, l'Elfette observait l'hémicycle désormais remplit. Elle repensait aux paroles d'Aegnor, qui avait accepté de lui accorder un peu de son temps à la fin du Conseil.

L'Empereur se rendit à sa place et le silence se fit de lui-même lorsqu'il fit face à l'assemblée. Comme tous les autres Conseillers, Orfraie observait désormais le blond, attendant qu'il prenne la parole afin de lancer cette séance. Après quelques instants, celui-ci annonça l'arrivée de deux nouveaux en sein de l'assemblée, à savoir Aramis elle-même et un certain Eärond, un marchand a qui le marché d'Estëllin avait été confié. Orfraie ôta sa main du crâne d'Arphen afin d'applaudir également, lançant un sourire à Aramis lorsqu'elle croisa son regard. Lorsque ses aigues-marines se posèrent sur Nimwiëel, elle hocha la tête en sa direction, un geste qu'il lui rendit.

Orfraie demeura silencieuse encore un moment, n'ayant rien à redire compte à la division du travail effectuée par Aegnor. La Princesse était certaine qu'Aramis saurait parfaitement se débrouiller dans ses nouvelles fonctions… Et si celle-ci en ressentait le besoin, elle savait sans nuls doutes pouvoir compter sur Orfraie, qui l'aiderait alors avec plaisir.

L'Empereur enchaina ensuite, proposant de commencer la séance par tout ce qui touchait à l'économie et au commerce. Ce n'était pas le sujet favoris d'Orfraie, mais celle-ci ne laissa rien paraitre, que ce soit dans sa posture ou sur ses trais. Sa main vint simplement se reposer sur le crâne d'Arphen, recommençant distraitement à passer ses doigts dans la douce fourrure. Ces thématiques lui rappelaient la venue de Crissolorio et les sujets qu'ils avaient abordés. Ce serait ici l'occasion d'évoquer toutes ces choses, si cela était pertinent.

Un premier conseiller ne tarda pas à donner son avis. Le regard de la princesse glissa donc vers ce dernier tandis qu'il s'exprimait. Il soulignait toutefois ce qui, pour la Rôdeuse, était une évidence…Mais peut-être était-il bon de les rappeler, après tout. Toutefois, à l'instar d'Aramis, Orfraie préférait ne pas prendre trop tôt la parole sur un sujet qu'elle maîtrisait moyennement. La Princesse attendit donc, écoutant attentivement. Le second avis émit était également réaliste.
Vint ensuite Aramis. Tous les regards se posèrent sur elle, sur l'ancienne bête noire du Conseil. Celle-ci évoqua l'idée de passer des accords avec les Grands des autres peuples afin de rendre le commercer plus simple pour les Elfes car le peuple de la Montagne ne pouvait supporter autant de taxe que les autres.

Sans le savoir, l'Impératrice venait d'ouvrir la porte à Orfraie. Celle-ci se redressa sensiblement dans son fauteuil, puis leva sa main gauche, le coude toujours appuyé contre l'accoudoir de bois sculpté. Il y avait dans sa posture une certaine nonchalance, mais son regard était vif et alerte. Elle veillait au grain, malgré tout…

" J'ai rencontré Crissolorio Otiz, le Seigneur de Fortuna, il y a quelques semaines. " Annonça la Princesse sans détour, tous les regards se posant sur elle. " Le Seigneur Otiz propose en premier lieu un accroissement des échanges économiques entre Fortuna et Estëllin grâce au transport fluviale, un accroissement qui nous permettrait ensuite de nous diriger vers les autres grandes villes Humaines par bateau. Toutefois, celui-ci devant obligatoirement passé par sa cité et donc subir ses conditions, Otiz est prêt à négocier un accord qui sera avantageux pour lui comme pour nous. Le transport fluvial est plus rapide et permet de transporter davantage de marchandise, c'est donc une piste qui, selon moi, doit être étudiée avec attention, quitte à envoyer quelqu'un à Fortuna afin de négocier le plus rapidement possible. Otiz est un opportuniste, je doute qu'il soit compliqué d'arriver à un accord équitable... "

Sujet: Re: Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie] Ven 25 Mar 2016 - 20:46

¤ Premier volet II ¤

L’économie, une chose qui allait prendre une importance considérable dans ce monde régi par une nouvelle règle, une règle autre que celle de la guerre. Bien que … dans le fond rien n’avait vraiment changé, c’était toujours une forme de guerre, seules les armes avaient changé. Seraient-elles aussi meurtrières que les anciennes ? Quels types de blessures provoqueraient-elles ? Seul l’avenir pouvait le dire. Et si Aegnor avait commencé de début par ce sujet plutôt qu’un autre, c’est parce qu’il revêtait une importance toute particulière par rapport à d’autre également très importante. Ce nouveau type de règles profitait plus aux humains qu’aux elfes et aux vampires pour qui l’or n’avait eu jusqu’ici que très peu d’importance. Il fallait donc attaquer ce sujet dès maintenant et rattraper le retard que le beau peuple avait par rapport aux hommes. L’Evanealle n’était qu’un néophyte dans ce domaine, bien qu’il ait bien préparé son sujet. Cependant il savait qu’il ne pourrait y parvenir tout seul, c’est pourquoi il débuta d’ambler avec une interrogation. Les conseillers devaient l’aider, devaient aider le royaume sylvestre à prendre de bonne décision. Le débat allait commencer, le blond espérait seulement que ce dernier se passe de manière la plus constructive possible.

Un premier conseiller prit la parole, venant soulever un point d'une grande importance qu'Aegnor souhaiterait traiter en particulier plus tard. Néanmoins, le conseil allait être obligé de l'effleurer dès maintenant, car tout était lié. Privilégier la qualité plutôt que la quantité. Voilà une posture intéressante et totalement dans les cordes du royaume elfique. Les sylvains avaient un savoir-faire millénaire, il était temps de le mettre à profit pour les autres royaumes et dominer certains secteurs du marché. La qualité ne passait pas uniquement par l'artisanat, mais également par la qualité des ressources ce qui permettait qui plus est de s'assurer de la qualité de l'environnement. Car oui, les êtres aux oreilles pointues ne devaient pas se construire au détruit de leur environnement qui pourrait un jour amener leur chute. Doucement, l'Evanealle opina du chef, entièrement en accord avec ce dernier. Son regard passa sur le reste de l'assemblée, remarquant la main hésitante de sa dulcinée qui fut prise de court par un autre conseiller. Ne pas adopter un contrôle total du marché elfique, mais plutôt favoriser les initiatives personnelles, le laisser faire. Il est vrai que l'on travaille mieux et qu'il y a plus d'innovations lorsqu'il n'y a pas une prison autour de soi. Cependant, le blond ne pouvait s'empêcher d'émettre une réserve. Le laisser-fairisme pouvait conduire à des abus. Le pouvoir devrait donc édicter des règles afin d'éviter que ces derniers ne surviennent, mais aussi pratiquer un certain contrôle dans l'éventualité où de nouveaux abus, qu'il n'aurait pas prévu, se développent.

S'apprêtant à ouvrir la bouffe, ce fut cette fois lui qui fut pris de court par Aramis qui souleva un point d'une grande importance également. Les accords avec les autres pays qui pratiquaient des taxes et pouvaient alourdir les prix de leurs marchandises dans les autres contrées. Il allait donc falloir faire œuvre d'une certaine diplomatie, peut-être que l'Evanealle se devrait de remplir ce rôle. Mais auprès de qui devait-il négocier ? Sa tante vint répondre à cette interrogation. Crissolorio Otiz, gouverneur de Fortuna, il était également grand argentier à ce qu'Aegnor en savait. Il devait donc s'agir de cette personne avec qui l'empereur des elfes devrait traiter. C'était plus plaisant qu'avec Fabius. Mais cet homme avait également une certaine renommée, et pas en bien, pour avoir servi sous Vraorg.

« Je vais reprendre les points évoquer ici et sur lesquels, je pense, nous serons tous d’accord. Privilégier la qualité plutôt que la quantité. Notre savoir-faire est notre force, pas notre nombre. Combattons avec les armes en notre possession. La qualité de nos ouvrages devra donc passer par la qualité de nos matières premières et donc de notre environnement. Je propose à cet égard de reboiser certaines parcelles des forêts des montagnes. Notre économie ne doit pas être vorace et laisser une terre stérile. Consacrons certaines parties de notre domaine à l’exploitation. Une exploitation contrôlée et soignée. Refaisons pousser certains arbres dont nous avions le monopole du temps où la forêt de l’Ouest était notre, je pense notamment à la Palissandre et du Bois de rose. Et concentrons le reste sur l’Ébène, l’Amaranthe, le Santal et l’If. Intéressons-nous également aux ressources qui dorment dans le cœur même de la montagne. La construction d’Estëllin a entrainé la nécessiter de creuser la roche, nous y avons trouvé des filons de divers minerais. Il doit y en avoir d’autre, trouvons-les et exploitons-les.

Au sujet des métiers, je suis d’accord avec votre raisonnement, conseillé. Nos directives pourraient s’avérer être des œillères pouvant entrainer une baisse de leur engouement et de leur innovation. Laissons-les gérer leurs affaires. Cependant, je ne prône pas un laisser-fairisme total, cela peut conduire à des abus. Nous devrons encadrer leurs activités à l’aide du droit pour éviter ces abus. Mais plus encore, nous devrons mettre en place un organe capable d’effectuer de contrôles pour éviter l’apparition de nouveaux abus que nous n’aurions pas prévu. Cependant une règlementation ne devra pas être telle qu’elle rebutera ou rendra compliquer le travail. Plus encore, je pense qu’une aide de départ de la part du pouvoir pourrait entrainer une certaine motivation. Savoir qu’ils sont soutenus.

La diplomatie aura un rôle important à jouer. Si nous voulons exporter, nous devons rester compétitifs et les marchandises risquent de voir leur prix enfler en raison des douanes des autres pays. En particulier du Royaume Glorien dont l'emplacement géographique lui donne un avantage tout particulier, il contrôle les fleuves, mais aussi le centre de l'Est. Nous ne pouvons aller dans un autre royaume sans passer par celui-ci. Si ce que vous dites est vrai, Orfraie, j'irais moi-même négocier avec le seigneur de Fortuna. L'idéal serait d'obtenir un accord de libre circulation de nos marchandises sur ce territoire. Dans le cas contraire, si nous ne parvenons pas à trouver un accord satisfaisant, il faudra se tourner vers un autre chemin. Notre royaume a accès à l'océan, et Armanda est bordée par elle. »

L’Evanealle tourna doucement en regard en direction de l’Est. Il n’y avait que de la roche là où il regardait, mais ce n’est pas ce sur quoi le regard orangé de l’empereur était posé. Il voyait au-delà, il voyait la mer. Les bateaux ne flottent pas que sur les fleuves après tout, ils naviguent aussi sur l’océan, et les elfes l’avaient déjà fait une fois, ils pouvaient largement le refaire.

« Ce qui m’amène un autre point important. Nous ne sommes pas nombreux, et pourtant, regarder Estëllin. Nous l’avons bâtit en cent fois moins de temps que les nordiens ont bâtit Glacern. Nous devons cela à notre magie et à nos outils. Si nous voulons combler notre faiblesse numérique, nous devons nous reposer davantage sur notre magie et nos outils magiques. Pour cela nous devrons innover, les améliorer. »

Sujet: Re: Le conseil elfique [PV Aramis-Orfraie] Dim 27 Mar 2016 - 17:16

Visiblement Orfraie aussi était contente de le nomination d'Aramis, guère étonnant après tout Ataliel sera toujours là pour soutenir Aramis sans doute, et inversement. Et probablement qu'elle saurait être aussi de judicieux conseils si Thredë en avait besoin. Pendant un instant Aramis se dit d'ailleurs qu'elle aurait bien aimé voir Nomin terendull au conseil, et Firion uniquement pour voir leurs airs probablement déconfit devant cela. Ces deux là étant des conseillers qu'Aramis n'avait jamais réellement portés dans son cœur après tout. Pas qu'elle les détestait réellement, mais elle avait depuis quelques années ressenti quelque chose de profondément malsain dans le jeune Nomin, et pour Firion la politique de ce dernier expliquait bien pourquoi Armais ne l'avait aucunement considéré à l'époque. Les choses avaient bien changés finalement au conseil depuis cette époque...

Mais bon autant ne pas penser à tout ceci, même si le sujet d'abord abordé était assez délicat tout de même pour Aramis. L'économie n'avait jamais été le fort de cette dernière, l'armée encore… Aussi étonnant que cela puisse paraître ce n'était pas un sujet des plus complexe pour la baptistrelle qu'elle était, mais l'économie était une chose auquel elle n'avait que rarement touché. Elle préféra donc laisser des conseillers bien plus expérimenté dans ce domaine parler à sa place, et se concentrer sur ce qu'elle savait faire pouvant aider cette problématique, la diplomatie par exemple…

Et d'ailleurs visiblement la proposition d'Aramis qui était celle de penser au volet diplomatique pour soutenir l'économie semblait avoir donner un certain élan à Orfraie qui prit la parole à son tour et qui fut donc écouter attentivement par tout le cercle de conseillers. Nul doute qu'elle devait avoir quelque chose de très censé à dire elle aussi, après tout Orfraie n'était pas du genre à prendre la parole pour ne rien dire, surtout dans une réunion aussi sérieuse.

Crissolorio Ostiz ? Aramis ne connaissait cet homme là que de réputation. Mais Orfraie visiblement avait eu l’occasion de faire plus ample connaissance, ce qui était une bonne chose en effet. Car les Gloriens comme par hasard avaient eu l'idée de créer une cité sur le fleuve coupant tout armanda, et non loin de l'empire elfique… Sachant que user de la mer pour commercer n'avait aucune utilité voir même était contre productif car toutes les cités armandéennes depuis la disparition de Lyssa étaient situés au milieu des terres donc loin de la mer, mais proche d'un fleuve par contre. Il n'y avait donc aucune véritable alternative intéressant au voyage par le fleuve. Il ne fallait pas être un politicien expérimenté en somme pour deviner que Fabius Kohan avait eu une assez bonne, et rusé idée avec la construction de cette forteresse contrôlant l'accès au fleuve…

Et donc Orfraie parler d'aller négocier avec cet homme, et du fait que cela ne devrait pas être trop difficile, ce qui était une bonne chose. Aramis pensa d'ailleurs au fait que Orfraie semblant visiblement connaître un peu cet homme, elle pourrait du coup être une candidate aux négociations à ce dernier, mais visiblement Aegnor semblait vouloir lui-même prendre en mains la chose. Aramis sourit en entendant cela car ça ne l'étonnait pas réellement de l'éclair. Il était elfe à aimer prendre les choses en mains.

Tout comme Aegnor suivait la proposition du conseiller qui avait conseillé d'orienter l'économie elfique sur le savoir faire du peuple millénaire, Aramis se disait que les vampires risquaient d'être bien mal partit pour leurs part si hommes, et elfes arrivaient à dominer dans la quantité pour l'un et la qualité pour l'autre… Mais après seul l'avenir dire comment cela se passera, dans tout les cas Aramis ne pouvait qu'être d'accord avec ce que disait son mari, cette compétition entre peuple ne devaient pas non plus finir par détruire Armanda, car n'était-ce pas au final la destruction de la nature qui avait déclenché le départ des dragons entre-autres ? Enfin en somme cela lui semblait prendra le bonne voie.

Quand au contrôle des commerçants, et professions Aramis ne savait pas trop quoi en dire, mais la peu expérimenté économiste qu'elle était se disait que cela allait dans le bon sens que les mesure d'Aegnor, ne pas trop contrôler, mais contrôler assez tout de même en aidant au départ ceux qui veulent se lancer à se lancer. Cela lui semblait presque même idéal, mais cela ne devait probablement pas être aussi simple si ça se trouve. Enfin dans tout les cas ils verraient bien, et visiblement personne n'avait quelque chose à redire à ceci, les deux conseillers qui s'étaient prononcés semblaient même avoir apprécié qu'on prenne leur avis en compte, et qu'on applique cela à peu près comme ils l'avaient conseillés même si avec des modifications pour le volet de la gestion des marchands, et artisans.

Par contre on reparla ensuite de la diplomatie, volet qui intéressait tout particulièrement Aramis. Et elle était d'accord avec le fait qu'Aegnor aille lui-même discuter avec le seigneur de Fortuna au sujet du fleuve car ce serait un beau geste diplomatique, et ensuite Aegnor rajouta qu'au pire si cela ne marchaient pas ils trouveraient une alternative même si probablement bien moindrement efficace, puis ils passèrent ensuite sur une autre sujet, celui visiblement des innovations dans le but de compenser la faible population elfique. Bonne idée en effet. Surtout que c'était dans un domaine où les elfes excellaient, la magie… Elle prit donc en première la parole.

« La Rhapsodie pourrait fournir une grande aide à ce sujet-ci, les baptistrels sont après tout des érudits et des mages de talents, et nous disposons de beaucoup de connaissances au sujet de la magie dont nous tenons à user pour des buts bénéfiques. » Après tout les baptistrels étant neutres diplomatiquement, et pour la diffusion générale du savoir. On ne pourrait pas demander à un baptistrel de faire en sorte que ce savoir soit seulement disponible pour l'empire l'elfique, mais bon elle n'était pas sûr que c'était ce que désirait forcément Aegnor donc bon... « Ou nous pourrions aussi prendre contact avec d'anciens membres de la loge du dragon blanc, cet ordre de mage a été forcé disparaître de suite à l'invasion alayienne mais je doute que tout ses membres soient morts malgré tout ce qui c'est passé. » Acheva t-elle de proposer, pour le moment surtout des solutions assez diplomatiques dans l'ensemble, mais pour le moment Aramis ne s'avançait pas trop car elle sentait qu'Aegnor avait une idée à avancer pour sa part… Il n'était après tout pas du genre à s'avancer ainsi sur quelque chose qu'il qualifiait d’important sans lui même avoir ne serait-ce qu'un début d'idée...

La rôdeuse se tût. Son regard balaya l'assemblée, puis elle revint appuyer son dos contre le dossier de son fauteuil. Elle ne s'était même pas rendue compte s'être avancée.Ses doigts retrouvèrent la fourrure d'Arphen, dont le regard se leva vers sa maîtresse pendant un instant. Celle-ci lui sourit, puis tourna son buste vers Aegnor lorsque ce dernier reprit la parole.
Avec attention, Orfraie écouta le souverain Elfique. Ce dernier reprit uns à uns chaque point évoqués. Cela aurait pu être de la redite, mais cette façon de faire permettait en vérité à chacun de comprendre de façon clair et précise ce qui avait été évoqué et ce qui était retenu. Le dernier évoqué, celui qu'Orfraie avait soulevée elle-même, fut quelque peu approfondit. Aegnor se chargerait de négocier avec Crissolorio, mais rajouta ensuite que le Royaume Elfique avait accès à l'océan et qu'Armanda était bordé par celui-ci. Cela était totalement vrai et était une bonne idée. Chaque fleuve venait invariablement se jeter à l'océan, il était donc possible d'entrer dans les terres en passant d'abord par la mer dans l'optique où le Seigneur de Fortuna serait… Gênant. Dans tous les cas, Orfraie ne manquerait pas de parler plus longuement de l'homme avec son neveu avant que celui-ci parte négocier, de façon à ce qu'il soit prêt à « l'affronter »… Crissolorio était un homme avare de richesse, mais la princesse ne doutait pas un seul instant qu'il saurait se montrer tout de même dur en affaire.

Ces affaires désormais closes, l'Empereur s’intéressa à un nouveau sujet.Sur son fauteuil, Orfraie décroisa puis recroisa les jambes tout en continuant à jouer avec la fourrure d'Arphen. Le canidé montrait à quel point il était bien éduqué en demeurant silencieux et immobile, ce qui n'était pas forcément évident.
Le nouveau sujet n'était pas spécialement ce qu'Orfraie affectionnait. Elle avait été autrefois une fervente utilisatrice de la magie lorsqu'elle était Maître Bapistrelle… Mais aujourd'hui l'Elfette l'utilisait moins et faisait davantage parler ses armes. Un tord, probablement… mais pendant de longues années, après avoir brisé son serment, invoquer la magie ou y faire face avait été particulièrement douloureux.

Sans grande surprise, Aramis fut la première à s'exprimer cette fois-ci. Baptistrelle de son état, ce n'était guère étonnant. Orfraie tourna donc son regard vers son amie, alors que celle-ci proposait l'aide de la Rhapsodie. Elle évoqua ensuite la Loge du Dragon Blanc. La princesse n'avait jamais vraiment eu à faire à eux et n'en savait pas tellement sur leur ordre… Toutefois, elle pouvait s'exprimer sur le premier point, ce qu'elle fit sans tarder.

« Le domaine regorge de savoir. Si nous décidons de faire appel à l'Ordre Baptistrelle, il est évident que c'est à toi qu'il convient de confier cette tâche. Toutefois, même si tu est plus à même de répondre à cette question, je doute que nous puissions mobiliser les Baptistrels très longtemps au même endroit. »

Orfraie se tût et son regard demeura ancré dans celui de son amie. Elle avait été baptistrelle il y a des siècles et savait très bien que les membres de l'ordre étaient appelés à voyager dans tous Armanda – et donc à ne pas rester très longtemps au même endroit – mais Aramis en savait davantage concernant les priorités actuelles de l'ordre. La princesse fut tirée de ses pensées lorsqu'un conseiller prit la prole.

« Concernant la loge du dragon blanc, comment pourrions nous localiser ses membres ? Ce ne sera pas chose facile. »

¤ Projet académique ¤

Le volet de l'économie s'était rapidement clos, la discussion n'avait pas été bien longue, tout le monde ayant réussi à faire part de ces idées. Et les décisions qui furent prises ne semblèrent pas déranger qui que ce soit, ou du moins pas suffisamment pour venir s'y opposer. Le conseil avait rapidement saisi ce qu'était Armanda désormais et que certains idéaux ou modes de vie pourraient venir se mettre en travers. Il fallait évoluer, abandonner certaines pratiques et en adopter des nouvelles. Ou au contraire, les fusionner. Aegnor profita de la conclusion de ce sujet pour se lancer vers autre. La transition était parfaite, d'autant plus que les deux sujets étaient plus ou moins liés l'un à l'autre. Si tout pouvait s'emboîter ainsi pour la suite, ce serait parfait. Les elfes étaient faibles en nombre. La dernière guerre avait été terrible pour eux, et leur population mettrait sans doute des siècles avant de s'en remettre, surtout qu'ils n'étaient pas connus pour leur grande fertilité. Un point à traiter plus tard. De ce fait l'Evanealle trouvait logique que, pour faire face au nouveau monde, le peuple elfique mise l'innovation autant technologique que magique. Mais surtout magique, elle était une part d'eux-mêmes après tout. Mais comment faire ? Comment innover ? Comment s'améliorer ? L'empereur avait une petite idée, mais il attendait avant de voir les propositions de ses conseillers. Aramis fut prompt à réagir. Elle vint mettre son ordre sur le devant de la scène, et elle avait bien raison. L'aide des chanteurs serait grandement utile aux elfes. Mais encore fallait-il qu'ils acceptent. L'Evanealle doutait que ces derniers ne refusent, mais pour garder une bonne entente avec leurs voisins, il fallait demander gentiment et peut-être négocier, qu'ils n'exploitent pas simplement les Baptistrel. Ces derniers ayant leur propre préoccupation.

« Ou nous pourrions aussi prendre contact avec d'anciens membres de la loge du dragon blanc, cet ordre de mage a été forcé disparaître de suite à l'invasion alayienne, mais je doute que tous ses membres soient morts malgré tout ce qui c'est passé. »

Un petit sourire satisfait se dessina sur les lèvres de l’empereur de la montagne. La présence Alayienne avait grandement affligé la magie chez les humains. Nombre de commerces et de guildes avaient été dissous en raison de leur penchant pour la magie. Cela datait d’environ cinq ans, mais entre-temps il y avait eu Vraorg et son régime de terreur. Autant dire que tout n’avait pas pu être reconstruit. Ou plutôt, que tout était en voit d’être reconstruit. Il fallait saisir l’occasion.

« Vous avez raison Orfraie, l’aide des Baptistrels, s’ils acceptent de nous la donner, ne pourra être abusé. Ils ont leur propre préoccupation et nous ne pouvons les monopoliser. Aussi un partenariat convenable devra être noué avec eux, de sorte à ne pas les restreindre dans leurs obligations. Pour ce qui est des membres de la guilde du dragon blanc, je crains que la guerre avec les Alayiens puis avec Vraorg ne les ait éparpillés aux quatre vents. Aussi les localiser est inutile. Lorsqu’on sait qu’une chose existe, mais donc on ignore la localisation que faut-il faire ? … L’attirer vers soi. »

Doucement, Aegnor tourna la tête vers la gauche, en direction de son assistant qui était resté adossé au mur, plusieurs dossiers entre les mains. Il lui fit un signe de la main pour l'inviter à approcher et venir distribuer à chaque conseiller un dossier, avant de revenir à sa place, à l'écart de l'hémicycle.

« Vous trouverez à l'intérieur de ces documents un projet que j'ai l'intention de lancer. Et je souhaitais votre avis là-dessus. Ce projet vise la fondation d'une académie magique au sein d'Estëllin. Un institut où tous les grands mages, intellectuels, savants et érudits du royaume pourraient se retrouver afin d'apporter un enseignement d'une qualité nouvelle et supérieure à des étudiants ayant déjà reçu une certaine éducation de la part des précepteurs du royaume. Mais cette académie n'a pas uniquement une portée vouée à l'apprentissage. Elles visent à rassembler les élites et ainsi favoriser l'amélioration, l'innovation.

Cependant, ce rassemblement d’élite ne saurait se restreindre à notre royaume. Il viserait également les deux empires humains, ainsi que celui vampirique. Ainsi les intellectuels, érudits, mages, savants issus de toutes origines pourraient se retrouver au sein de cette académie. Dispenser un enseignement afin de former une nouvelle élite, mais également réfléchir ensemble sur certains sujets.

Aldaria était connu, avant sa destruction pour posséder ce genre d'infrastructure en raison d'existence de la guilde du dragon blanc. Mais avec la destruction des dernières guerres, celle-ci n'existe plus, ou tout du moins, n'est plus aussi rayonnante qu'avant. Cette académie pourrait être une d'ambassade du savoir et jouer un rôle non négligeable dans l'amélioration des relations diplomatiques avec les autres royaumes, au travers de partenariats. Je sais que Korentin Kohan a dans l'intention d'établir un système scolaire novateur en abolissant leur précepteur particulier et fonder … un établissement public. Cette académie pourrait offrir des places privilégiées aux élèves issus de pareils établissements. Contribuant ainsi la politique progressiste d'un allié et contribuant à l'innovation que nous recherchons. Au travers de différents partenariats, je suis certain qu'un foisonnement intellectuel pourrait venir rayonner sur toute Armanda.

Par ailleurs, cela pourrait aider à l’intégration au sein d’Armanda du peuple Alayien, par la fusion de leur savoir et du nôtre. Maintenant que Néant est mort, ils sont obligés de vivre avec la magie. »

Aegnor marqua une petite pause avant de reprendre.

« Je comptais par ailleurs faire en sorte que le royaume couvre la totalité des dépenses liées à la construction, mais également aux recherches qui pourront y être menées afin que ces derniers ne souffrent pas de la contrainte financière. Naturellement, le royaume elfique pourra recueillir les fruits de ces recherches en contrepartie du financement. Cela lui permettra d’améliorer ses propres secteurs et ainsi compenser la perte monétaire et continuer le financement.

Cela permettra également au royaume d’espérer pouvoir s’acquitter de son obligation, vis-à-vis des vampires, en rapport avec le traité. Et plus encore, peut-être cela nous permettra de faire face à certains problèmes que les elfes rencontrent. »

[HRPG : n’hésitez pas à proposer un nom pour cette académie, attention, ca ne doit pas faire trop penser à Harry Potter !]

Aramis écouta avec attention Orfraie quand cette dernière reprit la parole pour prononcer des propos très sensés au sujet de la Rhapsodie. Cette dernière avait après tout était elle aussi une baptistrelle donc elle avait certaines connaissances sur cet ordre.

« Cela est vrai mon amie, mais la rhapsodie pourrait tout de même être d'une aide honorable pour nous aider à nous développer au niveau de la magie. Et dans tout les cas je suis d'accord pour aller parler de ce possible partenariat avec mes frères baptistrels. » Dit-elle avec le sourire. Sûr que leurs réponses serait positive tant que la demande serait raisonnable bien entendu. Car les baptistrels et c'était compréhensible n'accepteraient pas de sortir de leurs neutralité diplomatique...

Après les baptistrels pourraient rester pour certain en un endroit pour un temps, mais pas tous. Mais même si une partie seulement des baptistrels aidait cela serait déjà un soutien précieux. Mais tout cela bien entendu elle le verrait en temps voulu lorsqu'elle converserait avec ses frères rhapsodiens.

Et la question du conseiller qui suivit peu de temps après était elle aussi de bon sens, mais Aramis avait déjà quelques idées en tête à ce sujet-ci et Aegnor aussi pour sa part visiblement. Car il ne tarda guère à prendre la parole pour donner son avis sur tout ceci.

Aramis hocha tout simplement la tête quand aux propos sur baptistrels, à ce sujet-ci tout le monde était d'accord, de toute manière la rhapsodie n'aurait accepter qu'un accord convenable qui profitait à tous à sa manière, après tout l'ordre baptistrel était neutre diplomatiquement et oeuvraient pour le bien d'Armanda en général en premier avant celui des différents peuples le constituant, et Aramis pour sa part ne comptait guère changer cela. Après tout la rhapsodie valait autant en garant de la paix que la caste dragonique.

Quand à la caste du dragon blanc elle se demandait ce qu'Aegnor avait en tête quand ce dernier parlait de l'attirer à soi car encore une fois elle ne doutait pas que cela manque d'intérêt même si pour la cadre du dragon blanc elle doutait que cette guilde humaine d'origine ait vraiment envie de se déporter chez les elfes qui avaient déjà les baptistrels près d'eux, et ce serait de plus facilement mal vu par les autres royaumes probablement si le souverain elfique s'amusait à faire ainsi, mais cela Aegnor devait le savoir probablement. Néanmoins une collaboration serait fort bienvenue comme toujours. Et Aramis prit donc d'un geste calme la dossier qu'on lui tendit alors que l'elfique souverain reprenait la parole.

Et le projet exposé par Aegnor était ambitieux, ambitieux au point de faire rêver, mais aussi de déclencher une pointe de scepticisme de la part de Thredë car le peuple elfique n’était guère très riche en plus de compter moins d'un millier de membres, et ce genre de projet serait du genre à ruiner un tel peuple s'il comptait tout financer seul… Après le projet était excellent si possible à faire (et cela elle le pensait car il concernait aussi les autres peuples), mais même sans être économiste Thredê se doutait que les elfes ne pourraient pas facilement faire quelque chose d'aussi ambitieux seul, et les conseillers présent ici aussi au vu de leurs airs profondément pensifs à ces paroles… Et l'un d'entre-eux prit la parole.

« Vôtre majesté, vu que nous parlons justement de ne pas restreindre les bénéfices de ce projet qu'à nôtre royaume, il va falloir je pense aussi collaborer avec les autres royaumes pour financer cela sur le long terme sans trop de sacrifice… Soit cela, soit nous allons devoir prendre cette charge très lourde sur nous ce qui risque d'être très difficile à assumer surtout si nous désirons nous développer effacement économiquement en parallèle. » Les autres conseillers alentours semblèrent approuver d'un hochement de tête ces paroles. Après tout une politique de financement totale de tout les frais de cet organisme aussi ambitieux coûteraient beaucoup d'argent, et d'efforts. Mais par contre le faire en commun avec les différents royaumes aurait de quoi consolider la paix. Une sorte d'entraide symbolique.

D'ailleurs à ce sujet-ci Aramis reprit la parole quand au fait qu'Aegnor voulait en partie privilégier les Aldariens… Un geste beau d'apparence, mais qui risquerait d'être assez maladroit diplomatiquement parlant.

« Les Gloriens risqueraient de voir cela en mal vôtre majesté, ou de croire que nous faisons du favoritisme envers les Aldariens si nous les privilégions ainsi, de plus il faudrait convaincre les autres royaumes d'accepter cette idée d'académie rassemblant les élites sinon ils pourraient riposter par des projets similaires sur leurs sols ou simplement mettre un frein à nos ambitions, et donc il faudra négocier auprès de leurs différents souverains pour que cela fonctionne... La diplomatie aura donc un rôle essentiel dans l'élaboration de ce projet selon moi. » Dit-elle avant de réfléchir au sujet des alayiens, ayant quelques doutes quand à eux à vrai dire…

Car si en théorie cette idée pouvait sembler valable pour les intégrer car il était vrai que les armandéens étaient en dessous de ce peuple technologiquement, au point même que les ouvrages alayiens guerriers magie exceptés soient de bien meilleurs qualités il fallait le dire que bien des ouvrages guerriers elfiques, vampiriques, et humain armandéens. Les lames trempés alayiennes étaient incassables après tout et pouvaient trancher comme la lame d'un rasoir, leurs armures en obérium étaient aussi dur que l'adamantin et leurs aciers meilleurs que ceux des armandéens, et ils pouvaient concevoir leurs armes pour qu'elles soit presque aussi légère que de l'air et tout cela sans aucune magie, Aramis avait eu l’occasion de constater quelques fois la qualité des ouvrages techniques alayiens, et il fallait avouer que cela l'avait impressionné sans oublier que ces derniers arrivaient à faire tout ceci sans aucune magie… Il existait en somme un véritable fossé technologique entre les armandéens, et les alayiens, ironiquement ce devait être cela qui compensait en partie le fait que ce peuple n'était que peu à l'aise avec la magie… Mais elle imaginait mal du coup les alayiens accepter de partager aussi aisément ne serait-ce qu'en partie les avancées technologiques qui faisaient leurs fiertés, surtout sans grande contrepartie. En tout cas avec le peuple elfique, avec les humains c'était une autre histoire, mais Aramis doutait que les alayiens soient généreux avec eux non plus… Et un conseil le fit remarquer.

« Vôtre majesté, il faudra beaucoup d'efforts, et de sacrifices si nous désirons obtenir ne serait-ce qu'une partie de avancées techniques alayiennes… Je ne sais pas si ces derniers accepteraient déjà, mais si c'est le cas ce ne serait pas sans très bonne raison et contrepartie je pense. Surtout qu'ils peuvent déjà accéder facilement à la magie chez les hommes s'ils le désirent, et à des soutiens à leurs recherches éventuellement dans l'empire glorien, et aldarien. Et pourtant les alayiens sont aisément parmi les mieux placés pour innover technologiquement. » En somme leurs présenter les avancés magiques possibles à l'avenir qui se généraliseraient vite à cause de l'ouverture des peuples comme argument ne serait pas forcément une idée, et c'était un mal car les ingénieurs alayiens devaient être les plus à même de faire des innovations technologiques sur Armanda, enfin surtout dans le domaine militaire en vérité, même s'ils n'étaient guère en reste pour les autres domaines… De plus il était moins hésitants que les autres peuples dans ce domaine car ils n'avaient pas la même relation avec le monde, eux qui n'hésitaient pas d'ailleurs à parler avec fierté des bienfaits de la « science » là où les armandéens se referaient davantage à magie, et nature. « De plus les Gloriens semblent déjà réfléchir à ce genre d'idées avec l'installation de manufacture alayienne entre-autres, et ces derniers ont donc peu de raison de venir intégrer une académie fondée par nos soins, alors qu'ils ont déjà tout ce qu'ils veulent dans les autres royaumes. » Ce qui était clair, le chapitre alayien de la chose ne serait guère facile, mais s'il n'était guère trouver de solutions cela voudrait dire donc que les gloriens, et aldariens au contraire des elfes bénéficieraient en exclusivité des ressources, et du savoir faire alayien si rien n'était fait.

Quand au fait de financer entièrement le projet avec l'argent du royaume elfique tout le monde semblait un peu sceptique à cette idée dans le conseil pas que l'idée ne plaisait pas... Juste que si cela restait dans le cadre elfique il n'y aurait pas de problème, mais il y en aurait beaucoup plus si c'était universalisé comme le désirait Aegnor surtout que les autres royaumes ne voudraient pas forcément aller dans le sens du souverain elfique si ce dernier ne trouvaient pas d'arrangements avec eux, et autant dire que le chapitre alayien de la chose serait aisément mort car les alayiens ne voudraient sûrement pas s'associer à une académie qui semblait trop avantager les elfes tout en enlevant la partie secrète de leurs savoirs, ils préféreraient donc faire leurs recherches dans les empires humains probablement, et faire bénéficier uniquement à ces derniers des potentielles découvertes. Il faudrait donc trouver de sacrées idées pour obtenir ce qu'ils désiraient...

« Si vous le désirez je pourrai m'occuper d'aller négocier avec les autres dirigeants pour voir comment faciliter la mise en route de ce projet. » Ce qui ne serait probablement pas de tout repos, mais heureusement Thredë avait quelques talents diplomatiques après tout...

Le regard d’Orfraie se posa sur le dossier qui venait d’être doucement déposé devant elle. Tirith attendit que tous aient reçu leur copie avant de l’ouvrir tandis que son neveu reprenait la parole, expliquant ce qu’étaient les documents à l’intérieur.

Aegnor voyait grand et loin. Une académie magique, rien que cela… Orfraie trouvait l’idée intéressante et feuilleta donc le dossier avec attention tout en écoutant le souverain s’exprimer dessus. Un tel projet pouvait devenir un vrai pilier pour la paix s’il était mené à bien. Toutefois, l’implanter au cœur du Royaume Elfique pouvait représenter un frein à lui seul. Si cela ne tenait qu’à la Générale, elle aurait choisi Caladon, ville neutre, pour y implanter une telle académie, combien même celle-ci était l’œuvre d’Elfes…

Orfraie haussa toutefois un sourcil lorsque l’Empereur souleva l’idée que l’Empire Elfique soutienne seul un tel projet. C’était très risqué, l’économie Elfe n’étant déjà pas à son meilleur niveau… Un conseiller prit la parole, ses pensées ayant rejointes celle d’Orfraie. La princesse posa son regard sur ce dernier alors qu’il s’exprimait, mettant en avant le fait que les Elfes ne pouvaient pas supporter seuls une telle charge et que s’il y avait partage du savoir, il devait y avoir partage des coûts. Lorsqu’il se tût, Orfraie se permit une intervention.

« Je suis d’accord. Nos finances ne sont pas au beau fixe, nous l’avons vu tout à l’heure. Prendre en charge un tel projet seul reviendrait à réduire tous nos efforts à néant, ou presque. Un partage d’informations et de connaissances égale entre les peuples appel à un partage égale des coûts engendrés par un tel projet. » La conseillère fit une pause, puis reprit, légèrement pensive. « Il faut également penser que nous nous heurterons sans le moindre doute à … des problèmes d’ordre sécuritaire. Si une telle académie prend place à Estëllin … Attendons-nous à quelques tensions entre les peuples. Un territoire neutre, comme Caladon, aurait été préférable pour un tel projet. » Constata Orfraie à voix haute, son regard se posant sur son neveu. Placer cette académie en terrain neutre permettrait également d’étouffer dans l’œuf toutes accusations visant les Elfes en arguant qu’ils étaient privilégiés dans l’histoire…

Un autre conseiller prit la parole, mettant le doigt sur un autre problème. Orfraie avait eu l’occasion – deux ans plus tôt - de voir à quel point les Alayiens pouvaient garder jalousement leur savoir et détester les Elfes. Effectivement, elle les voyait mal collaborer facilement. De plus, le fait que le Royaume Glorien ait déjà des manufactures Alayienne était contraignante. Une barrière de plus, un problème de plus…

« S’il y a une chose que la technologie Alayienne ne peut contrer – depuis la mort de Néant -, c’est la magie. Face à un mage expérimenté, toutes les armes Alayienne du monde ne saurait les protéger efficacement. Notre savoir en matière de magie n’est plus à démontrer, il est bien supérieur à celui des Hommes. Proposons donc celui-ci en échange du leur en armement, infrastructures et j’en passe… Nous ne perdons rien à essayer. » Proposa Orfraie. Elle avait conscience qu’il s’agissait là de la technique du bâton et de la carotte, mais qui ne tente rien n’a rien…

¤ Projet académique II ¤

Prendre en totalité la charge du coût financier d'un tel projet était en effet bien trop important. Le royaume elfique ne pourrait se le permettre au risque d'en payer le prix fort, un jour, au travers d'une période de récession importante. Et ce n'est pas ce que voulait l'empereur. Les bonnes intentions ne peuvent pas toujours suffire. La répartition des coûts serait sans doute la meilleure idée, mais comment y parvenir ? Et bien en faisant comme l'Éclair l'avait proposé un peu plus tôt. En faisant des partenariats avec les autres royaumes et leur propre structure de savoir, les incitant ainsi à créer un projet similaire à celui des elfes. Plusieurs maisons du savoir apparaîtront ainsi sur Armanda.

« Je vous entends, conseillers. La question du financement est donc importante et cette charge, le royaume elfique ne saurait le supporter seul. Dans ce cas les relations avec leur autre empire seront importantes. Il faudra les inciter à fonder un projet semblable aux nôtres et ils injecteront de l’argent dans leur propre académie et les recherches qui en découleront pourront venir se compléter avec celles des académies des autres royaumes. À défaut de pouvoir mener un projet seul en entier, il faut le diviser. Mais, peut-être que les royaumes pourraient ne pas être les seuls à financer. Des personnes privées, des particuliers pourraient en faire de même. Des marchands et autres nobles qui pourraient tirer avantage de telles recherches pour leur propre entreprise. »

Doucement, le regard orangé d'Aegnor glissa vers Aramis, se faisant un peu plus sévère.

« J'ai pris Aldaria en exemple pour expliquer mon projet. Mais vous dites vrai, le favoritisme envers Aldaria existera bel et bien, peu importe que les Gloriens nous en tiennent grief, car tel est ma volonté. Korentin a accueilli notre peuple en exil. Nous, peuple elfique, avons une dette envers lui. Une dette dont nous devons nous acquitter. L'aider de cette sorte pour mener sa propre politique et améliorer son royaume ne sera qu'une partie de la rétribution que nous lui devons. »

La diplomatie était importante, mais il ne fallait pas commettre l’erreur de contenter tout le monde. Car à vouloir contenter tout le monde, on ne contente au final personne. Il fallait faire un choix, et Aegnor l’avait déjà fait depuis longtemps. Korentin et son royaume sont des alliés. Fabius et son royaume sont justes, une convergence d’intérêts et rien de plus.

Un autre conseiller se mit à parler et l’Evanealle détourna le regard pour le poser sur ce dernier. Orfraie répondit avant lui et elle répondit juste. L’Empereur vint appuyer pareil propos.

« Nous sommes une race ancienne et dotée d’un grand savoir, plus grand que celui des hommes. Et le savoir d’une race, ne se complète qu’avec celle d’une autre. Les Alayiens viendront à nous comme nous viendrons à eux. Ils y comprendront et trouveront leur intérêt. Je ne dis pas que cela sera facile, mais seulement que cela se fera. Les Alayiens comprennent déjà que la magie est une chose incontournable dans ce monde et ils s’en rendront compte davantage chaque jour. Aussi voudront-ils chercher à combiner leur savoir à la magie. Les hommes ont une certaine connaissance de la magie, mais elle n’égale en rien la nôtre. Nous sommes des créatures de magie, à l’inverse des humains. Leur apprentissage se heurtera à une barrière, et seuls les elfes pourront les aider à la franchir. »

Aegnor tourna son faciès en direction d’Orfraie.

« Nous ne bénéficions pas de la position de Caladon. Et c’est exactement pour cette raison que ce projet doit voir le jour ici. Par le passé, les elfes se sont isolés du reste d’Armanda. Une erreur que je ne souhaite pas réitérer. Estëllin doit être attractive. Son positionnement la rend difficile d’accès, bien que nous ayons déployé de grands efforts pour faciliter ce dernier. Mais rendre la circulation plus facile ne suffit pas, il faut donner envie de suivre la route y menant. »

Orfraie semblait d'accord quand au fait qu'il fallait partager les coûts de l'académie, ce qui n'étonnait pas vraiment Aramis pour tout avouer, après tout son amie avait toujours su être d'une prudence, et d'une sagesse à toute épreuve. Aramis n'avait rien à rajouter à cela le conseiller, et sa tante par alliance avaient après tout parfaitement tout dit, à Aegnor ensuite de juger ce qui serait le mieux à faire, après tout c'était à lui que revenait la décision finale même s'il serait étonnant qu'il ne prenne pas ne serait-ce qu'en partie l'avis de ses conseillers en compte. Et c'est ce qu'il fit en acquiesçant au fait que les elfes ne pourraient soutenir cela tout seul, sage choix en effet.

Et donc il faudrait inciter les autres royaumes à fonder leurs propres académie ? Ce serait effectivement un sage choix, et ainsi personne ne se sentirait laisser, et ces différentes académies pourraient certainement collaborer ensemble, et ainsi même cela avancerait plus vite que s'il n'y avait qu'une seule académie qui sait ? De même l'idée d'inciter des dons privées semblait bonne, très bonne idée pour elle effectivement, et là plupart sembla de cette avis même si un conseiller commenta tout de même...

« Je pense que c'est une excellente idée vôtre altesse, mais peut-être qu'il faudrait aussi faire en sorte de ne pas finir par trop dépendre de l'influence des donneurs de ces dons à l'avenir… De manière ne pas possiblement perdre peu à peu le contrôle de l'académie au profit de ces investisseurs privés. » Commenta t-il, visiblement il voulait se concentrer une certaine prudence à ce sujet-ci.

Quand à l'idée de situer Caladon en territoire neutre Aramis pour tout avouer avait envisager de l'avancée vu la nécessité évidente que ce genre d'institution serait bien plus efficace dans un territoire neutre que sur les terres elfiques, pour sa part Aramis était plutôt d'accord au début avec sa tante à ce sujet-ci, mais c'était aussi en grande partie son côté baptistrelle qui jouait, et aussi le fait qu'elle voulait à tout prit éviter des tensions dommageables à la paix. Choses qui risquaient d'arriver si on ne faisait pas attention, et si surtout on n'en faisait qu'à sa tête. Mais son point de réflexion changea après qu'Aegnor ait dit que chaque royaume pourrait avoir son académie car si c'était le cas le fait de l'installer à Caladon ne serait guère nécessaire vu que chaque royaume aurait la sienne, et donc Estellïn serait toute désignée pour celle du royaume elfique.

Quand aux alayiens pour tout avouer la question était complexe car ils connaissaient si peu ce peuple au final, les elfes pouvaient prédire qu'ils réagiraient d'une manière, et ces hommes réagiraient d'une tout autre manière peut-être. Après la technique du bâton, et de la carotte semblait plus raisonnable, mais qui sait quel résultat pourrait-elle vraiment avoir ? Sachant qu'en plus Aldaria n'était pas non plus sous développée elle aussi au niveau de la magie… Mais le temps que le projet académique voit le jours ils auraient sans doute tout le temps nécessaire pour réfléchir à leurs projet pour le perfectionner… Après tout on pouvait souvent arriver à des résultats étonnant avec une une bonne réflexion.

« Alors avançons la dette qu'a nôtre peuple envers Korentin Kohan, et son peuple pour ne pas faire passer cela tant pour du favoritisme que de la reconnaissance pour montrer que nous ne sommes pas un peuple ingrat envers-ceux qui nous ont tendu la main. A défaut d'éviter les possibles griefs avec les gloriens les aldariens sont sentiront je pense honorés. » Dit-elle d'un calme absolu face à la légère sévérité d'Aegnor, elle était conseillère après, pas là pour un échange légèrement houleux avec son mari. Elle voulait aider son peuple de son mieux, et envisager les choses dans le sens de la paix, cela Aegnor le savait certainement. Elle était une baptistrelle après tout, à ses yeux la neutralité diplomatique était une bonne chose, après elle comprenait, et respectait le point de vue d'Aegnor, mais ce n'était pas le sien, il est vrai qu'ils avaient une dette envers les Gloriens, mais ainsi favoriser un empire humain aux détriments de l'autre pourrait avoir des conséquences déplorables à l'avenir sur le long terme… On ne savait jamais avec ce genre de manière de faire après tout. Mais bon c'était lui l'empereur, pour sa part elle ne pouvait que conseiller de son mieux. Il ne pourrait pas lui reprocher de ne pas y mettre du sien en tout cas...

Et à nouveau pour les alayiens Aramis quand aux paroles d'Aegnor doutait que tout cela soit aussi simple pour maintes raisons, mais ils verraient bien après tout. L'avenir n'était pas encore bâtit, et le futur pouvait réserver maintes surprises sur mains aspects aussi agréables que l'inverse après tout… Mais oui ils viendraient peut-être vers eux sur le tard le jour où ils auraient une excellente raison de le faire quand probablement les générations humains auraient défilés pour adoucir leurs mœurs envers les elfes, car actuellement il faudrait beaucoup jouer de diplomatie sinon pour les convaincre. De même les humains étaient assez inventifs cela Thredê le savait pour trouver des solutions étonnantes à tout problème quand ils en cherchaient vraiment, en somme l'avenir n'était pas écrit, et ils risquaient fortement de ne pas être tels qu'ils le pensaient s'ils s'échinaient à prédire ce genres de choses à l'avance. Cela les dernières années ne l'avaient prouvés que trop bien. Il valait mieux au final pour elle agir que prédire, et attendre que cela se passe… Puis Aegnor parla du fait que l'académie servirait à davantage ouvrir Estellïn aussi au final.

« Une très bonne idée, de plus je pense que si chaque royaume développe des projets similaires comme vous l'aviez précisé précédemment il n'y a plus je pense de véritables raisons de bâtir l'académie à Caladon, et non à Estellïn. » Dit-elle pour appuyer les paroles de son époux, effectivement elle aussi voulait qu'Estellïn s'ouvre, et soit attractive… Dire qu'Estellïn avait une position géographique désavantageuse était presque un euphémisme d'ailleurs, elle était presque plus loin d'Aldaria, et de Gloria que toutes les autres capitales. Et se situait dans une montagne…

« Vôtre altesse je me porte sinon volontaire pour m'occuper de la diplomatie concernant ce projet avec les différents royaumes si vous n'y voyez aucun mal. Je pense même pouvoir faire en sorte avec un peu de chance que les gloriens ne nous posent que peu de problèmes à bien y réfléchit... » Acheva t-elle, le sourire qu'elle esquissait dévoilait qu'elle avait bien quelques idées en ce sens-là...

Orfraie avait fait une proposition, une proposition qui selon elle coulait de source. Toutefois, elle se doutait que certains Elfe, les plus conservateurs, n'accepteraient pas cela. Pour beaucoup, ce que les Alayiens avaient fait resté encore très frais dans l'esprit.

Toutefois, la princesse fut satisfaite lorsque son neveu d'Empereur prit la parole afin d'appuyer ses propos. Cela leur apportait de la légitimité. Tirith tourna donc son regard bleu roi vers Aegnor. Ses paroles étaient sage, Orfraie espérait sincèrement qu'il avait raison et que les Alayiens accepteraient de venir vers eux. Cela se ferait, mais quand ? Dans deux mois ? Deux ans ? Deux siècles ? Le plus tôt serait le mieux, mais la princesse avait des doutes. Les Alayiens s'intégraient peu à peu au peuple Armandéen, mais cela était-il suffisant ?

Par la suite, Aegnor entreprit d'expliquer pourquoi il tenait à ce que ce projet voit le jour en territoire Elfe. Orfraie comprenait ce point de vue. A vrai dire, expliqué ainsi, elle le partageait. La Sentinelle opina donc du chef face aux propos de son neveu. Aramis prit ensuite le relais et s'attira le regard perçant de la princesse. Celle-ci ne voyait rien à rajouter, étant d'accord avec les propos de son amie. Orfraie espérait vraiment qu'un tel projet donnerait envie aux mages et autres voyageurs de se rendre à Estëllin, permettant ainsi à son peuple de s'ouvrir aux autres. Les Elfes avaient, après tout, grandement besoin de rencontrer d'autres peuples afin d'évoluer dans leur mentalité… Et un tel rapprochement permettrait également aux Hommes et aux Vampires d'avoir une autre vision des Elfes. Après tout, le beau peuple avait souvent mauvaise réputation… Et malheureusement, trop souvent à raison.

Tirith posa de nouveau son regard sur Aramis lorsque celle-ci se proposa pour mener à bien les négociations pour ce projet. Orfraie voyait bien son amie dans un tel rôle. En sa qualité d'Impératrice et avec l'expérience d'une Maître Baptistrelle, celle-ci était plus que capable de mener à bien une telle mission. Toutefois, une remarque fit tiquer la princesse. Comment pouvait-elle se débrouiller facilement avec les Gloriens ?

« Je vous vois parfaitement mener de telles négociations. Toutefois, vous piquez ma curiosité. Comment comptez vous mettre les Gloriens dans votre poche ? si je puis m'exprimer ainsi. »

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HRP : Super court, sorry éè

¤ Projet académique II ¤

« La chose est donc entendue. Aramis, je vous laisserais conduire les négociations auprès de Gloria. Moi je me chargerais de celle avec Fortuna. Vous nous exposerez vos arguments d'importance Aramis. En ce qui concerne l'académie, elle portera le nom de Musée de Fanyamar*. Tout comme l'esplanade des dragons, elle sera bâtie à flanc de montagne, à gauche du second étage. Elle comportera une salle d'exposition afin de permettre d'encourager les investisseurs privés, que nous nous devrons de garder à l'œil. Elle disposera d'amphithéâtres, de pièces de vie et de pièces pour la recherche. Je prendrais contact avec les architectes personnellement. Étant à l'origine d'Estëllin, j'aime garder un œil sur ce qui si construit. »

Aegnor avait déjà une idée bien définie, ou plutôt des formes d'idées pour ce qui était de la construction de l'académie. Bien sûr il aurait besoin de l'aide des architectes pour donner forme à tout cela, mettre des noms sur certaines choses et plus encore. Il ne pouvait pas la construire lui-même, il n'avait pas les connaissances suffisantes en architecture. Le blond eut une légère note peinée à l'intérieur de lui, il allait encore mettre les architectes à dure épreuve avec ce projet. Ayant lui-même conscience de ne pas avoir été un cadeau pour ce qui en était d'Estëllin et plus particulièrement de la statue du troisième étage. Mais tout roi avait ses caprices, lui était simplement d'ordre architectural. Qu'ils s'en estiment heureux, car cela pourrait être bien pire.

« Avant de vous laisser la parole Aramis. Il est également d’un sujet qu’il nous faudra traiter. Celui de la démographie de notre peuple. Je pense que nous pourrons, pendant un temps, pallier à ce problème avec l’aide de l’immigration. Nous pourrions inciter les humains à venir vivre parmi nous. Certains le font déjà, mais peut-être pourrions-nous accentuer cette tendance. Notre race souffre de sa faible natalité. L’aide des humains au sein de notre royaume pourrait nous aider dans certains domaines. Dans un même temps, cela pourrait nous permettre de nous pencher sur ce problème de la natalité. Une politique d’aide à la natalité et de régulation des mariages pourrait nous aider, mais uniquement temporairement. Le problème ne vient pas de là. Il faudra mener des recherches magiques poussées afin de guérir le faible taux de fécondité que nous rencontrons. L’affaiblissement de la magie que nous avons connu avec la disparition des dragons y est pour beaucoup. Mais aujourd’hui la magie se renforce de jour en jour. Il faut en profiter et non se contenter d’attendre. »

*Fanyamar = ciel supérieur

Aramis sourit à la question d'Orfraie, la curiosité de cette dernière ne l'étonnait pas après tout, bien au contraire, et il fallait avouer que le questionnement était plus que légitime, mais la chantebrise ne savait pas si elle ferait bien de révéler comment elle comptait faire pour obtenir ce qu'elle désirait de bon gré de la part de Fabius Kohan… Mais au final ce n'était guère important, et puis elle n'avait pas encore une idée précise de ce qu'elle comptait faire juste un embryon d'idée.

« Une de mes amies proches Harthea Thaïdoforen a pu nouer des liens avec l'empereur Glorien au cours de mon mariage. De ce fait elle doit savoir je pense comment se comporter en la présence du souverain de Gloria pour faire une très bonne impression à ce dernier, et je comptai donc lui demander de m'accompagner, cela devrait faciliter les discussions je pense. » En partie, mais une partie de son plan se résumait à cela au final. Et d'ailleurs Aegnor lui aussi semblait d'accord quand au fait qu'Aramis mène les négociations auprès de Gloria, une bonne chose, mais le contraire l'aurait étonné après tout. Et elle était absolument d'accord avec le fait qu'Aegnor s'occupe de Fortuna, et il était certain que la visite de ce dernier là-bas ferait de plus forte impression, une bonne chose.

Quand au nom de l’académie elle n'avait rien à dire quand au nom de cette dernière, ou quand à la localisation de cette dernière, et ce dont elle serait constitué entre autres, l'idée de la salle d'exposition lui semblait d'ailleurs très avisé, et elle plaignait d'avance les architectes qui allaient à nouveau devoir faire avec les ambitions du souverain elfiques, mais bon c'était pour le plus grand bien, et puis ils devaient commencer à s'y habituer de toute manière.

Et puis le débat dévia sur un autre sujet, celui de la démographie elfique qui était encore en difficulté bien entendu… Et celui de l'aide des humains, inciter les humains à venir vivre chez les elfes ? Voilà une idée qui aurait fait scandale il y a quelques années de cela, mais qu'on pouvait sérieusement envisager aujourd'hui effectivement…

« Un sujet d'importance en effet, et qui sera crucial à nôtre peuple que ce soit dans le présent, et dans l'avenir… Quelque chose qui va être encore je pense pendant longtemps un problème d'importance, et que nous ne devons pas oublier si nous comptons le résoudre. » Dit-elle avec gravité avant de poursuivre toujours aussi sérieuse.

« L'immigration sera une solution pour un temps oui, mais il faut d'abord se demander comment nous pourrions inciter les humains à venir, et surtout combien de préférence ? Car il faudra loger ces hommes, subvenir à leurs besoins, et ce de manière à leurs donner envie de vivre ici, et non ailleurs. Il faudra aussi informer les différents royaumes que nous sommes ouvert à la possibilité que des hommes viennent venir vivre chez nous, et si c'est le cas… Aussi être vigilant car il pourrait y avoir de tout dans les hommes qui viendraient habiter parmi nous. On nous avait fait part d'un problème de bandits récemment d'ailleurs... » Et ne serait aussi que les éventuelles futurs espions entre autres même si ces derniers ne poseraient pas forcément souci à une baptistrelle il était loin de n'y avoir qu'eux...

« Je n'ai pas vraiment d'idée à proposer sur comment réguler les mariages sinon, mais pour les recherches magiques cela pourrait par exemple être l'un des domaines de recherches de la future académie qui sera construite… Mais en tant que mage je pense que s'initier à étudier le totem souris par exemple avec l'aide d'une personne lié à celui-ci qu'elle soit elfique, ou humaine pour nous assister serait très utile. Après tout ce totem aide fortement à la fertilité, et c'est justement cela le problème que nous rencontrons récemment. Qu'en pensez-vous ? » Proposa t-elle calmement pour terminer ce qu'elle avait à dire.

Ce conseil allait bon train jugea Orfraie. Dans sa longue carrière de conseillère elle avait déjà vue des débats trainés en longueur de façon incroyables, aussi assister à un Conseil qui passait d’un sujet un autre aussi facilement était rafraîchissant.
La Générale haussa un sourcil lorsque Aramis révéla que son « arme secrète » face au Roi Glorien n’était autre que Harthea. A bien y réfléchir, la princesse se souvenait avoir vue la Capitaine de la Garde en compagnie de Fabius… Orfraie se contenta d’acquiescer du chef, n’ayant aucune raison de faire un commentaire. Aramis et Harthea pouvaient utiliser les moyens qui leur convenaient…

Aegnor enchaîna sur l’académie. Orfraie n’avait rien à redire, aussi demeura-t-elle parfaitement silencieuse. L’Empereur savait ce qu’il voulait, pour son peuple comme pour sa cité… Et Estëllin était une pure merveille, cela elle devait bien le reconnaître.
Son neveu ne tarda pas à sauter sur un autre sujet, un sujet qui fit tiquer l’Elfette. La démographie … Voilà un sujet épineux. Les Elfes n’étaient pas très fertiles, cela était plus que vrai, et malgré la naissance de nouveaux Dragons, le nombre de naissance Elfe n’avait pas réellement augmenté. Toutefois, il était difficile de s’apercevoir de celle-ci rapidement car du fait de leur longévité, les Elfes ne se reproduisaient pas aussi rapidement que les Hommes. Même avec une bonne fertilité, son peuple resterait bien moins « productif » en matière d’enfant que leurs voisins Humains.
Toutefois, pallier à ce manque d’habitants par l’immigration était une bonne idée. Faire venir des Hommes à Estëllin permettrait également aux Elfes de s’ouvrirent davantage au monde tout en palliant les problèmes de mains d’œuvres, par exemple. Toutefois, la Générale tiqua lorsque l’Empereur évoqua une régulation des Mariages. Voulait-il « forcer » les siens à se lier ?

« Réguler les Mariages ? La famille Impériale pourrait commencer à montrer l’exemple. » Fit soudainement l’un des conseillers, un conservateur, en regardant fixement Orfraie. Celle-ci haussa un sourcil inquisiteur en posant son regard bleu roi sur l’impertinent. « Je crains que le mariage entre femmes ne soit pas très utile pour la natalité. C'est malheureux. » Conclu la Générale avec un sourire amusé, ce sourcil toujours dangereusement arqué. Elle était clairement amusée alors que le conseiller prenait un air outré, son regard se posant sur l’Empereur. Malheureusement, le père d’Orfraie avait déjà tenté de la marier de force et cela s’était soldé par son départ de la forêt pendant près de trois cent ans. Cela, tous les Elfes le savaient, l’affaire ayant fait un scandale à l’époque… « N’essayez pas de forcer le destin. Cela se fini généralement très mal. Pour rebondir sur ce que dit Aramis, il faudrait effectivement avoir de quoi loger et nourrir une telle population et s’assurer que les personnes qui rentre sur notre territoire ne soient pas un danger. Il faudrait pouvoir savoir exactement qui est à Estëllin en tenant un registre, par exemple. Après tout, quelqu’un qui vient dans notre cité doit passer par la Porte Principale, il serait donc possible d’y installer un point de passage. » La Générale fit une courte pause, marquant le ton. Elle reprit ensuite, son regard balayant l’assemblée avant de se poser sur son neveu. « Si des Hommes doivent venir ici en nombre, attendons-nous à – à terme – des relations plus qu’amical entre nos deux peuples. Pour beaucoup d’Elfes, ce genre de relations sont … Contre nature. Il serait dommage de faire peur à nos invités avant même qu’ils arrivent. La tolérance sera donc de mise pour qu’une cohabitation soit possible. » Orfraie fit une autre pause, puis reprit, posant une question qui allait probablement échauffer quelques esprits. « Et si des Vampires souhaitent venir vivre parmi nous, de façon définitive à l’instar des Hommes, que se passera-t-il ? Nous aurions besoin d’établir de … nouvelles lois afin d’éviter les débordements. Des deux côtés. »

¤ Dérapage ¤

Finalement, le sujet avait dérivé, ou plutôt été amené par Aegnor, sur celui de la natalité et avec celui de la population du royaume elfique et donc de l'immigration. Un sujet assurément sensible, mais l'Evanealle était assez confiant. Tout s'était bien passé jusqu'ici, alors il n'y avait aucune raison que cela dérape. Du mois c'est ce qu'il croyait. Écartant avec aisance le sujet de l'académie elfique en décrétant le nom de l'établissement, l'empereur embraya rapidement sur la suite. Il y avait beaucoup à traiter et les elfes aimaient prendre de leur temps. Ce qui n'était malheureusement pas le cas de l'empereur, du moins pas pour tout. La faible natalité était un problème sur lequel tout le monde était d'accord, mais il n'existait malheureusement pas des centaines de solutions. Aussi une solution temporaire se présentait pour combler la faiblesse de la population elfique. L'immigration des humains jusqu'au sein de leur cité. Il y en avait déjà quelques-uns. Mais ce simple faible nombre agaçait déjà certains elfes et conservateurs. L'époque où les elfes vivaient à Sandur avait beaucoup aidé à dérider le peuple sylvestre vis-à-vis d'autres races et l'Evanealle voulait continuer sur cette lancée. Battre le fer tant qu'il est chaud. Cependant, il devait tout de même prendre garde à ne pas en abuser et ne pas frapper trop fort au risque de briser l'unité dudit fer.

Mais étonnamment, c’est sur un autre sujet que les choses dérapèrent. Celui de la régulation des mariages. Les elfes l’avaient toujours plus ou moins fait, arrangeant les mariages le plus souvent pour assurer la pérennité de la famille et son ascension dans la société. Les mariages d’amour existaient, mais étaient assez rares, du moins, moins suite aux dernières années. Certains avaient apprécié cela, mais d’autres non. Et le sujet du mariage allait être l’occasion pour certains de rallumer cette étincelle. Cependant, lorsqu’Aegnor entendait régulation des mariages, il ne pensait pas à des mariages forcer, non loin de là. Mais plutôt une obligation d'être marié, à partir d’un certain âge. Car qui disait mariage, disait descendant et donc hausse du taux de natalité.

« Réguler les Mariages ? La famille impériale pourrait commencer à montrer l’exemple. »

L’empereur sorti de ses pensées quand il entendit cette phrase. Regard instinctivement de qui elle provenait, il s’apprêta à rétorquer quand sa tante le prit de vitesse. En réalité, c’était à elle que ce reproche était adressé. A qui d’autre en même temps. Et comme à son habitude, la général des rôdeurs partie au quart de tour. Avant de finalement jeter de l’huile sur le feu en avançant la possibilité de relation humano-elfique et enfin la présence vampire au sein d’Estëllin. Oh il y en avait déjà et Aegnor avait fait en sorte qu’elle soit plus ou moins tolérée. Mais s’il avait fait beaucoup de réformes progressistes, il ne pouvait pas tout faire.

Enfin, ce qui devait arriver arriva. De nombreux conseillers se levèrent et commencèrent à vociférer. Certains à l’égard d’Orfraie, d’autre à l’égard des conservateurs, d’autre à l’égard des libéraux, certains allant même faire des reproches à Aegnor du fait de son manque de rigidité sur certain sujet. Les impérialistes s’en mêlant alors pour défendre leur empereur. Dire qu’il fallait simplement de quelques mots mal choisis pour déclencher tout cela. Soupirant, l’Evanealle se redressa et demanda le silence, sans pour autant parvenir à l’obtenir. Aussitôt il appela la garde qui ouvrit les portes et ordonna à ce qu’on évacue la salle du conseil. Cette dernière n’étant pas faite pour accueillir de tel conflit de basse-cour, pour finalement vociférer que la séance était levée.

[hrp: voilà ma conclusion, dites-moi si vous voulez poster après ou finir sur ca]

Tout se passait bien jusqu'à ce qu'un conseiller conservateur assez ancrée dans cette mouvance donne son avis clair à ce sujet, un avis un peu compréhensible, mais tout de même manquant de finesse, et surtout désagréable, et bien entendu Orfraie aussi patiente soit-elle ne se priva pas de jeter de l'huile sur le feu pour ne pas se laisser faire par ce conseiller. En somme le résultat de tout ceci fut évident, la salle du conseil commença à s'animer alors que la générale donnait clairement son avis à ce sujet-ci. Un avis qui ne faisait pas l'unanimité, et qui montrait encore une fois que les elfes étaient loin d'avoir mit de côtés certaines rancœurs. A la lumière de cela il restait décidément encore beaucoup de travail à faire pour que cela s'apaise…

Après Orfraie était probablement aller un peu trop loin, même Aramis devait l'avouer, il été dangereux après tout d'aller jusqu'à parler de sujet comme les très envisageable futurs relations inter-raciales alors que c'était un tabou à cette heure, mais Thredëe devait aussi avouer qu'elle était satisfait de cela, après tout c'était un sujet qu'il faudrait bien aborder un jour n'en déplaise à certain, surtout au vu du scandale que cela causait de juste y faire mention. Quand aux mariages forcés c'était une chose qu'Aramis n'approuvait guère, elle qui était une chantebrise détestait l'idée que la liberté soit ainsi tranchée par ce genre de mesures, si elle s'était mariée avec Aegnor c'était par amour, et non par obligation, et elle ne souhaitait à personne d'être contraint de vivre toute une vie avec quelqu'un qu'il n'aimait pas juste par devoir. L'amour n'était-il pas l'un des plus beaux trésors en ce monde après tout ?

Mais bon sinon à part cela Orfraie avait été de son avis au sujet du fait qu'il fallait se montrer prudent tout en maintenant l'ouverture, ouverture qui était une bonne chose selon Aramis car favorable à la paix, et aux changements futurs, il valait mieux selon elle avancer mains dans les mains avec les autres peuples que tout seuls, au risque de refaire les erreurs d'antan, et d'être isoler pour de bon cette fois-ci...

Quand aux hommes, et aux vampires oui tout cela serait complexe à gérer mais il le faudrait bien, ou sinon ils en reviendraient à la situation d'auparavant à fermer la lisière, et à limiter au maximum le contact de leurs peuple avec le monde extérieur. Quand aux relations amoureux elfes-humains. Thredëe n'avait rien contre même si elles n'aidaient pas à la natalité, mais elle savait que c'était un sujet épineux pour beaucoup d'elfes, et encore plus celui des vampires vivant à Estellïn qui ne manqua pas de faire démarrer de véritables huées, et récriminations de la part de mains conseillers, Aramis aurait pu dire qu'elle était d'accord avec une bonne partie des suggestions de son amie à ce sujet-ci d'ailleurs mais elle n'en eu guère le temps que tout le monde commençait déjà à s'agiter… Et très vite la garde fut appelée pour évacuer la salle, Aramis se tînt au côté d'Aegnor pendant que cela arriva, pour sa part elle était resté calme pendant ce temps et elle regardait ce chaos avec une certaine perplexité… Au final alors que la séance du conseil s’achevait ainsi sur cette note amère elle glissa à l'égard d'Aegnor, et d'Orfraie.

« Il reste encore beaucoup à faire décidément… » Des paroles pleines de bon sens selon elles, elle doutait qu'ils la contredisent en ce sens-ci, des progrès avaient été fait cela été indéniable, mais en voyait bien rien qu'à cela la lenteur caractéristique des elfes à adopter le changement quel qu'il soit. "Je dois d'ailleurs dire que je n'ai pas l'impression que le conseil a tant changé que cela..." Acheva t-elle calme et sérieuse alors que le calme revenait autour d'eux.

Spoiler:

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