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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Ferré et ferreux (PV) Ven 23 Oct 2015 - 17:25 | |
| 2 Juillet en fin de journée, an 5 de l'âge d'Obsidienne Voyager n’avait jamais été son fort… Les grandeurs des terres armandéennes n’avait jamais été un attraie suffisant pour lui. Et pourtant, du tourisme, il en avait fait… Quelques jours dans les geôles de Gloria il y avait fort longtemps, dans sa jeunesse. Quelques mois à Elena sous le joug des Alayiens, où il avait fait collection de cicatrices et de son hideuse apparence actuelle. Il avait aussi visité Morneflammes avec Merithyn et Verith de l’Ire au début de l’année. Et maintenant, Sandur! Oui, décidément, le tourisme n’était pas fait pour lui… Au plus profond de sa cache dans la forêt glorienne, il n’avait pas eu à s’inquiéter de quoi que se soit. Il était seul, certes, mais ainsi, personne ne le dérangeait. Il lisait, forgeait, confectionnait des potions et des poisons, le tout tranquillement, un verre d’hydromel à la main. Tout cela semblait si loin… Mais retourner en arrière était inutile, et impossible. Il n’était plus cet homme, ou même un homme. Il était le Corbeau, et plus actuel, il était un prisonnier. Sa geôle avait un toit vouté, finissant par être totalement droite à l’approche du sol. L’un des murs, celui du fond, était percé d’une fine fenêtre traversé de barreau épais, alors de face à ce mur se présentait une large collection de barreau tout aussi épais. Ces derniers lui permettaient de voir de l’autre côté une geôle identique à la sienne, en omettant le fait que cette dernière était vide. La pierre sablonneuse constituait le matériel de base de son environnement. Son lieu de détention était petit, mais il lui permettait tout de même de marcher à l’intérieur. Deux chevaux auraient pu y entrer, collé l’un à l’une contre les barreaux et les trois autre murs, mais tout de même, le comparatif était clair. La nuit, il faisait froid, le jour, à cause du niveau de la prison par rapport au sol en général, il faisait une température agréable… en quelque sorte. La fenêtre de la Prison du Corbeau ne donnait sur rien : un désert de sable, pareil à où il était venu, sans qu’il puisse nommer la direction. Après avoir été capturé et amené à Sandur par la garde, le chasseur avait été dépossédé de l’entièreté de ses avoirs. Ils avaient bien tenté de retirer le masque du Corbeaux, ils avaient rapidement comprirent en voyant le sang et le pus jaillir de l’enceinte de son loup d’Acier noir que ce dernier ne démordrait pas de sa chair si facilement. Mis à nu, il fut mis au cachot. Les Protégés avaient bien tenté de chasser Nox et ergot, ces dernier allaient et venait sans cesse par l’ouverture de la fenêtre. Pour le moment, Ergot reposait sur le bord de cette dernière, alors que Nox était couché sur le ventre de son maitre, lui-même étendu au sol, fixant le plafond avec lassitude. Il espérait vivement que l’Épervier remplisse la tâche qu’il lui avait confiée… C’était le plus important… Son existence dans cette quête n’était que secondaire. Il était un messager de l’Ire et du vent, un Héraut, sans plus. Le Corbeau avait sacrifié sa mince couverture miteuse afin d’en faire plusieurs usage : un pagne rudimentaire et des serviettes qui allait lui servir à nettoyer son visage maculé de sang séché et de matière blanchâtre, crouté par la chaleur et le temps. Il n’était donc pas entièrement nu, mais dans un sens assez précis, seul ses parties masculines étaient masquées… Sans parlé de son visage, bien évidement. Son corps flétrie et maculé de cicatrice ne laissait que peu de place à une peau fine, pour ne pas dire qu’il n’avait pratiquement aucun espace non marqué sur le corps. Cela faisait un peu moins d’une journée qu’il était incarcéré. Il était ferré de façon fixe aux bras par le moyen de large menotte de fer et de façon souple aux jambes par le biais d’une chaine accroché à ses chevilles. Décidément, les Protégé l’avaient largement surestimé. On lui avait attribué trois gardes à sa surveillance, donc deux personnelles : un humain et une elfe, ce qu’il jugea flatteur vu la différence flagrante de puissance entre les deux races. Le troisième garde, que le Corbeau ne put catégoriser, faute d’avoir entendu sa voix s’occupait des rondes dans le secteur. Il avait relevé une femme avant lui. Il entendait ses geôliers discuter, les mots « Corbeau » et « Théocrate » détonait particulièrement, mais autre des regards lourds et chargé de colère, rien ne lui était accordé. Son ventre criait famine, son corps tremblait déjà de fatigue, mais l’homme restait impassible pour le moment. Il avait déjà vécu cette situation, sa concentration s’orientait vers des sujets plus pertinent que le jugement des Protégés ou la faiblesse de son corps: à savoir s’il serait torturé ou non, et si oui, quelle forme de supplice serait employé… Espérance n’était pas là avec lui dans sa prison cette fois, il ne ressortirait pas vivant d’un autre trois mois à se faire ouvrir comme du gibier. Son esprit était une tornade, alors que son corps était une épave. Immobile, si ce n’était de son doigt qui parcourait la tête de Nox, le chasseur songeait, bien détaché de son environnement. @Christan Weren |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Sam 24 Oct 2015 - 12:47 | |
| Christan marchait calmement, le bruit des plaques de son armure s'entrechoquant, et de sa cotte de maille faisaient un joli son. Dans son dos non pas châtiment, mais une hallebarde, et à sa ceinture une hachette, et une dague de jet prêt à être utiliser. Mais bon il n'était pas spécialement équipé pour la guerre, juste que Weren n'aimait pas le fait de ne pas avoir une arme à portée de main si cela s'avérait nécessaire.
Il avait bien entendu parler de l'arrivée d'un certain corbeau, et à attendre les paroles de certains soldats cela l'avait intéressé, non pas qu'il croyait vraiment à tout ces racontars, mais franchement il n'avait vraiment pas mieux à faire aujourd'hui. Il irait sans doute s'entraîner bientôt, mais s'il pouvait voir l'un des soit disant hommes les plus redoutés de la théocratie autant ne pas s'en priver...
Et quand il fut en face du fameux corbeau qui était bien attaché Christan le toisa du regard, et une seule réponse vînt dans son esprit. C'était probablement un excellent archer, mais pas le genre d'homme aussi doué au corps à corps. Et alors qu'il continuait à toiser l'autre il se prononça.
« Alors c'est lui ? Le terrible corbeau ? » Demanda t-il directement aux gardes, car cette chose ne lui semblait guère aussi puissant que ce que comptaient les racontars de vieilles femmes de certains soldats, mais en même temps… Ce corbeau était un être humain, si on lui ouvrait le ventre c'était certainement des tripes qui s'en déversaient, si on frappait dans son entrejambe il avait sans doute rudement mal, et si on lui donnait un coup de hache en pleine tête il ne se relevait sûrement pas. Sauf que cet homme là était arrivé à se forger une réputation sinistre, et bien entendu probablement totalement exagéré. Il y avait sans doute un fond de vrai là-dedans, mais pour sa part il doutait que ce fameux corbeau soit capable d'écharper un elfe à main nu par exemple comme un soldat ivre l'avait dit.
Et suite à ses observations Weren commença d'un ton grave, et certain de ce qu'il disait à l'égard de ce soit disant corbeau.
« Quand ils ont peur ils ont tendance à surestimer le fruit de leur peur. Je présume qu'ils ont fait la même chose avec toi… Manger la chair de tes ennemis… Un moyen efficace pour attiser la terreur, et le dégoût... » Il ne rajouta rien alors que ses mots finissaient de raisonner froid comme l'acier plongé dans la glace. Qu'avait-il d'autre à dire ? Il toisa l'autre d'un regard, de celui du guerrier qui regarde un adversaire probable… Eh bien un joli constat, une vermine théocrate, bouffeuse de chair humain, assassine, et il y passait encore. Il n'y avait vraiment que les Armandéens pour produire de tels déchets franchement.
Mais il finit par reprendre par quelques paroles, guère besoin de parler beaucoup après tout pour dire ce qu'il voulait dire, et demander ce qu'il voulait demander. Après tout lui avait tout son temps comme l'autre attaché, menoté, et dans sa cellule bien ficelé, autant dire qu'à côté les conditions de détention de Weren à Aigue Royale il y a trois ans avaient tout de suite l'air plus confortable.
« Je me demande de quel bois est fait un homme comme toi, et à quel point les rumeurs à ton sujet sont fondés, ou non… Alors qui es tu vraiment charognard ? » Acheva t-il direct, parler peu pour aller à l'essentiel. Après tout Weren n'était-il pas le sans cœur ? Il était aussi célèbre que ce corbeau, et ce pour n'avoir aucune pitié envers ses ennemis, ne reculer devant rien pour vaincre, et aussi pour avoir commandé une unité qui a provoqué un massacre de civils, femmes, et enfants au sein de la cité d'Aigue Royale. Et ce corbeau l'intéressait. Un cannibale ? Ignoble oui, mais pourquoi ? Ce genre de sociopathe le fascinait à sa manière. Après tout la guerre, le malheur ne faisait-il pas des hommes des êtres capables de tout ? Dans tout les cas il aimerait bien comprendre comment ça… Avait pu être la base de tant de racontars effrayés de la part des soldats.
Quand à la question. Avait-il besoin d'être clair ? Qu'est-ce que ça fait d'être un monstre ? Qu'est-ce que ça fait d'avoir fait ça, d'être tombé aussi bas, d'être haït de tous ? Toutes ces interrogations là, et bien plus pouvaient se lire dans cette simple question. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Jeu 29 Oct 2015 - 5:23 | |
| *Clac-clac-clac-clac-clac…*
Le claquement du métal résonnait dans les corridors de la prison. Un rythme régulier, de plus en plus fort. C’était… hypnotisant, intriguant, presque relaxant lorsqu’il oubliait tout ce qu’il l’entourait. Comme un point fixe pour son ouïe, comme cette petite fissure contre le plafond où les yeux doré du Corbeau était fixé depuis un moment. Ayant atteint le maximum sonore atteignable, le bruit cessa non loin de lui. Il savait pertinemment de quoi il s’agissait : une armure, sans doute de plaques. Le bruit était habituellement produit par la jupe métallique de l’équipement concerné, et parfois le claquement des épaulettes étagée, lorsqu’il y avait lieu. C’était un bruit de guerre, annonciateur de carnage, mais aussi un symbole de puissance. Les hommes qui revêtaient ces armures étaient forts, résistant, et surtout, imposant. Dans une baston, ils étaient des ennemis coriaces, surtout pour un archer : car même à mobilité réduite, avec leur mouvement et la foule les ceignant, leurs rares points faibles étaient difficiles à atteindre, même pour un expert tel que le Corbeau. Cependant, seul, en pleine forêt, ce n’était plus un affrontement qui attendait pareil homme, mais une mort certaine. Ce n’était pas un équipement polyvalent, c’était l’incarnation de la guerre.
Il parla. Déjà, une raillerie. Une moquerie. Il ne savait rien. En ces lieux, personnes n’avaient de pouvoir réel. Toute créature possédant un souffle le devait à un être supérieur. Les gardes qui guettaient ses faits et ses gestes avaient juré obéissance à un seigneur de guerre sans doute, ou bien ils obéissaient en pensant respecté les intentions des Grands Esprits. Celui qui lui adressa la parole ne dérogeait pas de cette règle, c’était tout simplement impossible. Il raillait, mais alors qu’il ne l’avait pas encore regardé, il pouvait déjà dire que cet homme était petit, pareil à chaque humain, ou elfe, considérant les ethnies présentes… Il continua à faire vibrer doucement les barreaux de la cage de l’Oiseau. Il savait qui était le Corbeau, il savait ce qu’était le repas habituel de ce chasseur. Ses dires semblaient presque laissez sous-entendre une compréhension de ses actes : une compréhension de la nécessité de la terreur imprimé dans chacun de ses gestes. Ultimement, les railleries des nouveaux venus, ainsi que ses constats se terminèrent par une interrogation. Alors comme ça, l’homme en armes voulait parler? Contractant ses abdominaux, une expression mauvaise sur le visage, l’homme se redressa en tailleur, du mieux qu’il le put en considérant les chaine qui lui liait les chevilles.
Nox se réinstalla près de lui, au sol, regardant comme son maitre l’étranger d’un œil curieux et méfiant. Un amas de métal, sertie de deux yeux. Intéressant, encore une fois… Il ne peut s’empêcher de penser à la Dame de Fer, à cette horrible créature qui lui avait trop longtemps fait froid dans le dos. Mais s’était finie pour elle à présent. La chose devant lui était différente… L’expression agressive sur le visage de l’homme se changea pour une moue absente, après avoir détaillé les armes dispersées sur l’Armure vivante.
-Étrange bourreau… Ont-ils peur que Le Corbeau arrache la chair à même les os du premier venu pour lui envoyer un être de métal de la sorte?
Il rit, sans trop savoir pourquoi. S’était drôle, voilà tout! Du fer et de l’acier pour ne pas exposer la chair et cette peau si tendre et délicate. Même le cuir épais pouvait rompre sous des crocs suffisamment acéré. Les oiseaux n’avaient pas de dent, mais des becs aux bords aussi tranchants que des lames. À leur manière, le chasseur compensait son manque de canine par de vives lames. Il tue son rire en étouffant délicatement son dernier dans sa gorge, esclave des spasmes causés par ce rictus étrange.
-Tu connais le Corbeau? Tu sembles… Inexpressif, Cliquetis... As-tu un visage? Un nez? Des sourcils?? Es-tu comme le Corbeau? As-tu perdu ton visage?
Il laissa ses doigts caresser son loup d’acier, encadré de ses habituelles cicatrices monstrueuses. Couvert de sang séché et de pue maladroitement essuyer, son masque était encore plus grotesque qu’à son habitude. Était-il moqueur? Faisait-il exprès de ne pas répondre à son interlocuteur? Pas vraiment, il était curieux, ennuyé, triste, mais pas moqueur. La prison avait le don de le rendre ainsi : décadent vers une douce folie. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Jeu 29 Oct 2015 - 18:46 | |
| Il vit le cannibale qui se releva à ses paroles. Christan le regarda calmement, et droit. Tel un émissaire, et un soldat de la civilisation devant un barbare. Un homme civilisé alayien face à un barbare d'Armandéen. Car après tout l'alayia n'avait-elle pas été, et n'est-elle pas toujours la représentation suprême, et ultime de la civilisation elle-même ? Oui il devait rester un fidèle, et un soldat représentant la civilisation alayienne en cette terre gorgée de magie, et hostile à l'alayia car que arriverait-il si le protectorat l'emportait sur le blanc ? Cela il n'en savait rien, mais ce qu'il savait déjà c'est qu'il devait s'y préparer.
Et visiblement la cannibale passa de l'agressivité à quelque chose de plus passif avant de dire qu'il était un étrange bourreau, et il demandait si les protégés avaient si peur de lui qu'ils craignaient que ce cannibale arrache la chair du premier venu, à cela Christan lui répondit sombre après un regard avoir ciller des yeux. Et croiser les bras autour de son poitrail.
« Peur n'est pas raison, celui qui obéit la peur le fait au détriment du bon sens. Rassure toi je n'ai pas peur de toi, je te vois dans toute ta valeur « corbeau. ». Après tout tu ne fais pas davantage froid dans le dos qu'un vampire en te regardant bien... » Dit-il sérieux, après tout buveur de sang, et mangeur de chair. En comparant bien c'était a peu près la même chose… Il ne voyait donc pas pourquoi ce sauvage était davantage craint que les vampires au vu du régime alimentaire de ces derniers, mais bon peut-être que le fait qu'un humain s'amuse à agir de la sorte devait choquer. Pourtant ceux comme lui qui avaient un peu d'expérience savaient que le sadisme, et la folie n'avaient pas de limite chez certains.
Et le rire du prisonnier semblait sans doute témoignait d'une certaine forme de folie… Sans doute que cet homme devait avoir un esprit malsain, et des pensées malsaines… Dégoûtant pensa Weren, mais il ne dit rien, et attendit que l'autre se contrôle. Après tout Christan lui-même n'était-il pas des fois entrer en pleine frénésie guerrière ? Car homme aussi aimait le sang, mais d'une toute autre manière que Weren, et c'est cela qui différenciait bien un guerrier d'un sauvage…
« Mon visage est celui de la guerre, et du sang. Celui qui est en dessous est celui d'un homme, pas du guerrier de l'unique. Et le visage de guerrier est le seul digne d'intérêt. » Répondit Christan sombrement aux paroles du cannibale. Puis sur cela Christan poursuit à l'adresse du fou entre les barreaux.
« La folie du meurtre t'as t-elle pleinement consumé « corbeau » pour que prenne ainsi plaisir à dévorer la chair de tes ennemis ? Où est-ce le plaisir que te procure la peur saisissant le cœur de ces derniers qui t'inspire ? Te pense tu être un guerrier, ou un simple meurtrier ? » Finit-il martial. Il ne donnerait sûrement pas le nom de guerrier à l'homme en face de lui, mais un homme tombé aussi bas, et dépravé lui aspirait une certain fascination malsaine. N'était-ce pas après tout un homme à la fois inférieur, et supérieur à celui du commun ? Car il n'était pas comparable par sa manière de vivre, ou de penser. Et en cela cet homme était fascinant, et digne d'un certain intérêt. Car la vie façonnait chaque homme différemment cela Weren le savait bien, et une question d'intérêt se posait pour lui. Comment un elle pouvait être ainsi façonné ? Car comprendre son ennemi n'était-ce pas d'une certaine manière la meilleure façon de le détruire ? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Mer 11 Nov 2015 - 13:35 | |
| Le bon sens? Le BON sens??? Comme s’il en avait un! Comme s’il existait une meilleure façon de parler qu’une autre personne… C’était idiot de ne pas avoir peur, et surtout, impossible. Le courage existait, certes… Résister à la peur était une chose, l’ignorer ne l’était pas. Et encore là, Cliquetis faisait un non-sens de sa réflexion, tout en le complimentant. « … Fais pas davantage froid dans le dos qu’un vampire… »… Il venait de comparer le Corbeau à un vampire. Il avait comparé un simple humain à une créature toute puissante, capable de faucher cliquetis et ce, même sans arme. Un compliment donc, une pensée fuyarde, mal estimé par l’homme en armure sans doute. Il ne semblait pas vraiment enclin à flatter l’égo du fou, et ce dernier se doutait bien que le passage de l’inconnu n’avait rien à voir avec une visite de courtoisie. Comme le chasseur l’avait directement demandé, il se questionnait sérieusement sur la raison de la présence de l’homme en ces lieux. Avait-il tué l’un de ses amis? Sa femme? Sa fille? L’un de ces possibles fils? Toutes ses réponses?
Cliquetis se montrait froid, et donc ennuyant. Le chasseur trouvait cela lassant. Il attendait des nouvelles de l’Épervier, possiblement des nouvelles d’Elle aussi…Et possiblement des nouvelles de la baptistrelle, afin qu’elle ait la décence de lui expliquer pourquoi son passage n’avait pas été garantie tels que convenu. Mais en réalité, son sort lui importait peu. Il devait remplir la mission que Verith lui avait confiée. S’il était retenu derrière des barreaux dans une cellule crasse, alors il passerait son devoir à quelqu’un d’autre, et ainsi, il pourrait moisir et mourir de froid au fond d’une geôle et ce en paix. Il ne put se retenir de rire à la réponse de l’homme en armure face à lui. Un rire doux et clair, franc et honnête. Il était bien comique ce Cliquetis! Le visage de la guerre! Il se pensait symbole à le croire! Ha! Que d’innocence ans ces mots, une pure naïveté, un esprit vierge de trahison… Dans un petit grognement d’effort, le Corbeau se leva, ressentant le froid engourdissant ses membres. Rien d’insupportable, mais assez pour l’incommoder. Debout, il réalisa la taille de l’homme, inférieur à la sienne, chose qu’il compensait en largeur cependant. C’était… Amusant, dans un sens…
-Plaisir? Du plaisir? Le Corbeau ne connait pas le plaisir…
Sa voix était étrange, tourné en suspens dans le vide a chaque exclamation, comme un constat doublé d’une réflexion, une certitude qui se voulait être une révélation. Il ne mentait pas, il n’était pas heureux, il ne l’avait pas été depuis des lustres…
-Le Maitre ordon… Ordonnait… Criait un nom à même l’âme du Corbeau et ce dernier exécutait. Il ne faisait pas la guerre, il ne tuait pas, il assassinait… Il n’est pas un amateur… Tout le monde peut être un meurtrier… Le Corbeau est un sombre oiseau.
Il s’était planté face à l’homme, le fixant dans les yeux, le regard tremblant et instable, les yeux pratiquement exorbités par le bref moment de lucidité qui avait passé. Il se posait plusieurs questions sur celui qui se tenait devant lui. Beaucoup de nom avait été forgé dans la Grande Guerre, et le Corbeau cherchait celui de son visiteur du moment. Il aimait le « Cliquetis », c’était un nom explicite, mais en même temps, peut-être qu’il possédait d’autre nom tout aussi révélateur sur sa personne.
-C’est drôle. Tu es drôle, Cliquetis! Arrivant ici, avec tes drôles de questions!
Il laissa un rire étouffé se perdre sans sa geôle, faisant volte-face à l’homme en armure, pour aller s’installer contre le mur du fond, le dos contre la pierre. Une armure lourde, un air sérieux, armé comme six… Il ne devait certainement y avoir deux imbéciles à Sandur à porter une armure massive en plein désert. Du moins, il l’espérait, autrement, les Protégé ne feraient pas long feu face à une armé de vampires.
-L’homme d’Acier, Le vengeur, la Bête de fer, Le Sans Cœur, Le bâtard de fer, Le guerrier sans peur, L’avant-garde du Protectorat, le Fendoir… Qui es-tu Cliquetis?
Le corbeau fixait le mur derrière Cliquetis, peu dynamique dans son interrogation, prit d’une langueur propre à son absence de repas et d’exercice digne de ce nom. Nox sautillait au sol, inspectant la geôle, et chaque chose la composant. Le Corbeau le surveillait, histoire qu’il ne se met pas à la porter des gardes, ou du visiteur. Ils étaient assez sans cœur pour l’abattre a vu pour leur plaisir personnel. Que des sadique lorsqu’il y pensait bien… |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Mer 11 Nov 2015 - 18:47 | |
| Roëric, voilà encore un autre homme qui n'avait pas la valeur de ce vampire… Franchement Christan était accablé de voir qu'un vampire pouvait avoir plus d'honneur que bien des humains, mais c'était bien pour cela au final que l'alayien respectait tant le vampire pour ses talents de guerriers, mais surtout pour son honneur. Un autre combat contre le sang froid ne serait pas de refus. Et s'il fallait mourir un jour en combat mieux valait que ce soit avec un adversaire de cette valeur sachant manier une épée comme personne, et pas assez stupide pour croire que frapper de toutes ses forces sur une armure avec une épée aurait d'autres résultants que casser l'épée. Non, mais sérieux ! Weren était un aimant à épéiste, ou quoi ? Luna, Roëric, Alauwyr, Matis, et pleins d'autres... Des vertes, et des pas mûres qui manient tous des épées. A force il connaissait la chanson avec cette arme. Mais bon au moins il savait se défendre contre les tactiques des épéistes au moins...
Et il ressentait un mépris perceptible envers l'homme qui se tenait en face de lui, et le rire de ce dernier… Un rire de fou ! Christan serra les poings, mais n'éclata pas de rage, ah un déchet voilà e qu'il avait en face de lui. Un déchet à face humaine, un être qui était tombé bien bas pour son espèce, et qui ne valait rien. Il aurait peut-être dû emmener Alauwyr ici, juste pour le plaisir de lui montrer ce qui se faisait de pire en représentant du genre humain. Un exemple même de pourquoi il ne fallait pas sombrer, et continuer la lutte car l'humanité valait bien mieux que cela.
Et le corbeau lui dit donc qu'il ne ressentait pas de plaisir à tuer, déjà ça. Quoique il n'était au fond pas mauvais de ressentir du plaisir, non pas au meurtre en lui-même, mais du plaisir dans le fait de savoir que l'on avait accomplit son devoir. Et cet homme tuait comme si c'était aussi simple que respirer, aussi facile, et que ça n'avait pas besoin de davantage d'explications, immonde...
« Un pion, Voilà ce que tu es... Un pion dont Vraorg s'est servit pour accomplir ses sinistres desseins, et te jeter une fois que tu ne sert plus à rien. Mais bon…. Il faut donner un crédit au blanc, il a le sens de l'humour, et presque un certain sens de la justice, après tout quoi de mieux pour reconvertir un homme qui tue les autres pour de l'argent ? » Dit-il comme s'il crachait cela à la face de l'autre, et c'était la vérité, sans honneur voilà ce qu'étaient les assassins ! Si Christan tuait des hommes c'était par devoir, et foi, et s'il avait tué des civils il y a 3 ans de cela c'était parce que Néant le lui avait ordonné sinon il ne l'aurait jamais fait. Mais ainsi mettre une valeur monétaire sur la vie d'un être humain, et le massacrer pour son profit… Franchement les assassins ne méritaient aucune pitié, et ce au même titre que les violeurs, juste la mort.
« Rigole tant que tu peux. » Dit Weren en regardant avec mépris le sombre bouffon devant lui, un résidu d'ancien homme cela ne faisait aucun doute… L'autre était bien trop pitoyable pour que Christan soit en colère contre lui… C'était dire ! Par contre son mépris était aussi béant que la malveillance du dragon blanc. Il n'aimait ni les fou, ni les assassins, ni les théocrates.
« Qui serait assez stupide pour laisser ses ennemis le cerner vraiment ? Juste un moyen d'être plus prévisible. » Dit-il ensuite sèchement, cet homme ne savait pas qui il était vraiment après tout, pas grand monde le savait, et pourtant tout le monde faisait les même erreurs en ayant un jugement simpliste sur sa personne… le bâtard de fer ? Comment pourrait-il savoir cela ? Il supposait que l'homme devait avoir fait une supposition car à part ce bon sang d'elfe dont il ne connaissait même pas le nom personne ne savait son passé, et il se demandait bien comment l'autre l'avait deviné… Mais en entendant le mot bâtard de fer sa mâchoire se serra d'irritation, et son regard se durcit. Et il acheva sèchement.
« Je présume qu'un homme comme toi ne se soucie ni de se battre au nom d'un idéal supérieur à lui, ni de faire quoi que ce soit concernant autre chose que sa petite personne. Dit moi mange cœur. Qu'as tu fait de ta vie ? Quelle sens a t-elle ? Quelle intérêt a t-elle ? Ne me le dit pas si ça ne te chante pas, mais pense à cela. Le destin n'est pas fautif, ce sont les hommes qui bâtissent leur existence, et si tu es dans cette cellule puante à copiner avec rats, et cafard c'est uniquement ta faute. De même que ce que tu es aujourd'hui est uniquement de ton fait. » Dit-il implacable. Oui après tout qu'on n'aille pas lui dire que le blanc, et la vie même si elle était une chienne étaient responsables de tout les malheurs du monde. Cet homme l'énervait pour cela, un déchet, un pur déchet, et c'était uniquement sa faute. Voir qu'un être humain était tombé aussi bas lui donnait envie de vomir de ce fait… Lui qui voulait croire en la grandeur de la race humaine, pour dire que le gugusse en face de lui était en somme une tâche sur le tableau de la noblesse du genre humain pour Weren... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Dim 22 Nov 2015 - 16:51 | |
| Décidément, il était intéressant. Oui oui, intéressant, particulier, mais en même temps, ennuyant. Il parlait beaucoup pour peu dire. Il lui reprochait des choses, tel de donner la mort alors que si le Corbeau se fiait à ce qu’il voyait, il avait affaire à un tueur. Un Baptistrel ne se promenait pas avec un pareil arsenal en tout temps, ou avec une armure aussi massive sur le corps. Avait-il peur d’être blessé? Sans doute… En fait, surement, probablement… Plus probable que possible. Le caractère des hommes étaient comme le métal qu’on modelait dans la forge. Les métaux plus souples étaient moins solides, mais plus polyvalents et plus « flexibles ». Il était plus facilement travaillable, mais aussi plus facilement brisé. Les caractères comme ceux de cliquetis étaient de l’acier trempé, de la trempe à froid comme seul Glacern était autrefois reconnu pour en faire. Un métal solide, lourds, très long à forger et à la trempe très délicate. Le résultat était des armes massives qui détruisaient tout sur leur passage. Néanmoins, il y avait un hic à pareil armement : si cet acier était d’une dureté quasi absolue, il pouvait être cassé. Et une fois cassé, même la réparation ne pouvait totalement récupérer les qualités de l’arme. Puissant contre tout, mais peu adaptatif, pareil à Cliquetis, tel était comme le Corbeau voyait son visiteur. Il ne savait absolument rien de lui, mais réfléchir à autre chose que son incarcération aidait le chasseur à ne pas sombrer d’avantage dans la folie. Il était certes déjà les deux pieds dans cette dernière, mais il tentait malgré tout de ralentir le processus.
Il ne répondait pas à ses questions. Il était ennuyant. Le Corbeau avait bien répondu à ses questions non? Alors Cliquetis était injuste! Injuste, armuré et ennuyant, définitivement! En plus, après avoir refusé de répondre à ses questions, voilà que Cliquetis lui en posait d’autre! Alors qu’il parlait, le sombre oiseau fit demi-tour, pour aller « prendre siège » sur le bord de la fenêtre, sur la paillasse qui lui servait de lit. Il regardait son visiteur avec une moue mauvaise, soudainement très froide. Il laissa Nox se poser à nouveau sur lui, laissant un crie rocailleux être lancé en direction de l’homme en armure. S’il avait été intéressant à la base, le voilà qui ressemblait d’avantage à un curieux comme il aurait pu en avoir dix milles. Tenter de saisir la folie, il fallait être fou pour faire cela.
-Tu demande, mais tu ne donnes pas, Cliquetis! C’est pas juste ça! C’est un jeu, et tu ne respectes pas le jeu. Pourquoi le Corbeau te répondrait?
Sa voix avait été haineuse et pleine de reproche. Il caressa délicatement la tête de Nox pour calmer ce dernier. Une chance que son ami était là avec lui, autrement, il n’aurait tout simplement eut aucun support, physique ou morale face à son incarcération. Tant que son piaf ne disparaissait as, tout irait bien, il était confiant à ce sujet, mais il se voulait aussi réaliste. Il attendait simplement que l’Épervier fasse son travail. Une fois cela fait, il serait libre de disparaitre dans le font de cette geôle. D’ici là, il s’était dit qu’il allait endurer. Néanmoins, la prison était porteuse de douleur aux yeux du Corbeau, et avec son esprit fragilisé, la raison avait quitté rapidement.
Ce qu’il avait fait de sa vie? Il le savait pertinemment, ce qu’il avait fait. Des fautes, par centaine. Des morts, de la souffrance, des erreurs si multiples qu’il ne pouvait plus les distinguer individuellement. Mais il avait essayé aussi de faire le bien, jusqu’à ce que quelque chose viennes briser son bonheur. Il avait fondé le Nid de l’oiseau, seulement pour voir ses employés et ami être tué. Il avait tenté d’Accomplir la prophétie, uniquement pour être asservie par le seigneur Blanc. Il avait fuie la bataille des marais Sanglant à la demande de Vent, parce qu’il était supposé être un élément décisif à tout le chaos qui allait débarquer sur les terres d’Armanda. Mais il avait fait des bonnes choses, une bonne chose au moins. Une chose qu’il était fier et qu’il ne contesterait jamais. Il avait sauvé une vie, mais pas n’importe quel.
-Il est héraut du Salvateur… Le Corbeau est héraut du Grand Esprit du Vent… Le Corbeau a sauvé la Lune… Il a accompli de belle chose… Pas juste les ténèbres…
Dernière édition par Saemon Methus le Lun 23 Nov 2015 - 20:31, édité 1 fois |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Lun 23 Nov 2015 - 19:59 | |
| En somme il se disait bien qu'il était probable que l'homme en face de lui soit amené à le revoir un jour… Amie, ennemi ? Cela Christan n'en savait rien même s'il supposait le dernier constat plus probable, Néant pourquoi les protégés étaient incapables de mettre à mort des erreurs de la nature comme celle-ci ? On ferait de même quand l'opportunité de tuer Vraorg se présenterait ? On l'enfermerait juste en cellule en attendant qu'un jour il se libère, et se livre à nouveaux à ses exactions ? Non, mais quand on avait un ennemi à sa merci la pitié était rarement une qualité, bien au contraire. Après tout la guerre était la guerre, la danse de la mort, et le principe de tuer devait être respecté pour vaincre après tout, c'était même essentiel…
Enfin visiblement le fou semblait énervé, bien c'était pile ce que Weren voulait voir… Après tout comment pouvait on vraiment connaître un homme si ce dernier ne laissait pas sortir ses sentiments ? Comment pouvait-on vraiment le comprendre ? Enfin oui il essayait en somme de comprendra la folie, mais de toute manière ce qu'il voulait en ce sens là ne regardait que lui-même, personne d'autre….
« Car le corbeau n'a rien de mieux à faire. » Dit Christan d'un ton presque sarcastique, après tout l'autre était bien derrière des barreaux, et n'avait rien de mieux à faire de son temps ? Bon certes Weren aurait mieux fait peut-être de lui répondre en lui donnant des informations, et il le ferait sans doute, mais… D'abord autant tâter l'autre, de toute manière ils avaient en partie tout leurs temps tout les deux…
Puis l'assassin lui répondit visiblement, et dit qu'il avait sauvé une vie, qu'il était le héraut du vent, qu'il n'avait pas accomplit que les tenèbres.
« Christan Weren, sans-coeur, rival du dragon bleu. Et surtout humble serviteur du Néant. » Dit-ill, le sans cœur car c'était son surnom après la bataille de l'Aube Rouge, le rival du dragon bleu car étrangement Moebiüs le bleuté avait fait une fixette sur lui, et cela avait finit par se savoir d'une certaine manière au plus grand dam de Weren… Et ensuite il était avant tout un fidèle de l'unique après tout...
Enfin sur ce il reprit pensif quand le mot Lune tourna dans sa tête car il était étrangement proche du nom de quelqu'un qu'il connaissait bien sinon, une jeune Armandéenne...
« Lune… Lune…. Cela me dit quelque chose… Je connais une jeune femme qui a un prénom proche… Luna Duruisseau, mais ce ne doit pas être la même personne heureusement... » Il respectait après tout trop cette dernière dans leur relation compliqué qu'ils entretenaient pour lui souhaiter d'avoir être sauvé par un taré du genre de celui d'en face. Si ça se trouve il en aurait en plus profiter pour la violer, après tout on ne peut pas se fier aux fou…
« Les ténèbres, la lumière. Le bien, le mal… Es-tu sérieusement assez stupide pour croire à ces foutaises? » Dit-il sévère, et réaliste car oui après tout la vie était une chienne injuste, et cruelle qui n'était ni tendre, ni douce, et dont la fin était toujours funeste. Les hommes étaient placés sous le signe du malheur, et seul Néant pouvait les tirer de ce triste état, et sans doute les assimiler dans son éternel splendeur, corps, et âmes… D'ici là il fallait faire en sorte que son règne vienne, un beau jour... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Lun 23 Nov 2015 - 20:38 | |
| Weren… Christan Weren… le sans cœur… Nah… Le Corbeau préfère Cliquetis!
Il se mit à rire encore une fois, calmant son ardeur et la colère qui avait grondé l’espace d’un moment dans sa tête. Son interlocuteur tentait de jouer avec lui, mais le Corbeau faisait lui aussi ses manigance de son côté. Il n’avait pas associé Weren à l’attaque du Nid, car tout ce qu’il savait de l’agresseur était qu’un Alayien en armure avait défoncé la porte et tués deux de ses amis. Il connaissait cet agresseur sous le nom du « Briseur d’aile », mais il se demandait si seulement l’homme en question connaissait ce-dit titre ou non. Il avait trop a penser de toute façon pour s’attarder à l’identité de son interlocuteur. Trop de chose intéressante se déroulait en ce moment devant le chasseur. Cet homme se disait « humble serviteur du Néant »… Est-ce que cela insinuait que les Alayiens ne savaient pas? Ce serait… Ironique, très ironique même, en un sens, que le Corbeau sache et pas les fidèles de Néant. Devait-il lui dire? Mmm… Non… Il allait attendre, attendre que ce dernier soit en position de force, à un moment où son arrogance serait suffisante, où il se sentirait tout puissant. Le choc ne serait qu’encore plus agréable. Ce sadisme n’était pas Naturel du Corbeau, mais l’homme en armure l’agaçait et se moquait de lui, l’homme sombre n’avait donc pas à respecter un individu qui ne le respectait pas.
Les paroles du Corbeau envoyèrent son interlocuteur dans une réflexion légère, de ce qu’il pouvait en juger par son mutisme soudain. Ce qui arriva par la suite désarçonna le chasseur beaucoup plus qu’il ne l’aura pensé. Luna… Cliquetis connaissait Luna??? Le chasseur ne put cacher une vive expression de surprise qui le saisit lorsqu’il entendit ce nom. Elle… Elle était encore vivante… Elle était encore vivante! Le Corbeau sourie largement, retenant un rictus fort qui montait dans sa gorge. LA gamine avait bel et bien survécu! Lorsque le Corbeau avait laissé ses instruction à la hâte à l’Épervier, il n’était même pas certain que la jeune se trouvait à Sandur, ou si elle était non seulement encore vivante. Cette nouvelle était un baume sur des inquiétudes vieilles de trois ans. Mais en même temps, il se rappela du présent : il était un monstre, anciennement ennemis des Protégé… Qu’est ce qu’elle penserait de lui en entendant tout ce qu’il avait fait? Il reporta son attention en direction de l’homme en armure, son sourit fondit instantanément, laissant place à une expression grave.
-Comment va-t-elle? Est-ce qu’elle va bien? Est-elle toujours aussi fougeuse???
Les yeux exorbités de l’homme exigeaient des réponses, des réponses claires et rapides. Sa voix avait été ferme. Sans être un ordre, sa demande avait la marque d’une exigence. Il n’avait pas eu de nouvelle de sa protégé depuis qu’il avait failli aux pieds du seigneur Blanc. Il avait été terrorisé trois ans durant de tomber face à face avec elle, ou pire encore, que Vraorg voit en lui son amour et lui force à faire l’impensable. Cela aurai été un spectacle que le vil Blanc aurait sans doute apprécié voir. Cette simple pensé souleva le cœur du chasseur, lui donnant une vive nausée. Empathique, il avait un peu trop bien imaginé la scène. Luna était à ses yeux sa fille. Il n’avait pas passé beaucoup de temps à ses coté, mais il l’avait sauvé à la naissance, ainsi que lors de l’attaque du village. Elle était métaphoriquement son cœur, sa source de chaleur, sa raison et sa morale. Sans elle à ses côtés, trois ans s’étaient écoulées sans que Le Corbeau ne les voit passer, perdu dans son propre esprit.
-Non, tu es trop simple pour comprendre, Cliquetis. Les ténèbres sont belle, mais effrayantes… Les gens ont peur de la maitresse du Corbeau…
Il étira son bras et alla caresser Nox sur son épaule. Ergot atterrit près de lui, à sa gauche. Il venait de revenir de l’extérieur, pour une raison que le Corbeau ignorait. Il regarda son arme et son ami un moment, tentant de faire du sens dans les termes qu’il voulait saisir. C’était difficile, comme de demander à un homme ivre de parler clairement. L’impression de contrôle était là, mais les faits différaient des intentions.
-Le Corbeau est une Ombre… Il balance avec la noirceur… Et la lumière… Il devient plus fort face au soleil… Ils se font dans la noirceur… L’équilibre… La terre a perdu l’équilibre… La maitresse à prit trop d’importance… Elle doit diminuer, pour que la lumière balance… Pas de bien ou de mal, juste l’équilibre… |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Ven 27 Nov 2015 - 19:01 | |
| Ce fou était certainement plongé dans ses délires alors qu'il s'exprimait, mais Weren n'en avait strictement rien à fiche sur l'instant, surtout que ce n'était pas la première fois que quelqu'un lui donner un surnom ayant pour origine son armure. A se demander comment cela se faisait que beaucoup d'hommes pouvaient ainsi trouver une allure comique à une protection de guerre sanglante, et solide? Enfin autant ne pas s'attarder ce sur ce genre de futilités…
Et à vrai dire il se demandait bien des choses au sujet de l'homme en face de lui, et surtout s'il n'avait pas pu le croisé auparavant, non… Il n'avait aucun souvenir de ce sinistre cinglé, après tout c'est typiquement le genre de personne que l'on n'oublie pas… Et Christan était du genre à ne pas oublier quand c'était quelqu'un qui l'offensé, ou à qui il voulait déloger la tête d'un coup de hache sec sur la gorge. En somme oui il était du genre rancunier quand il le voulait…
Enfin il retiendrait sans doute le visage, ou plutôt le masque de l'autre dans son esprit, un masque recouvert de pus qui donnait une image d'autant plus sinistre, et malsaine à l'homme déjà de base si sinistre, et malsain qui le portait. Ah par le Néant… Au final seul dans le vide originel, et le grand rien se trouvait la pureté première. Il était bon au final qu'un fidèle comme lui puisse contempler ainsi un résultat de la déchéance humaine car ça donnait un exemple très concret des sombres penchants de l'homme dans lesquels un fidèle ne devait pas tomber finalement…
Néanmoins ce qui surprit Weren autant que le corbeau c'est la surprise de ce dernier quand il entendit le prénom de Luna… Le taré se fondait en une avalanche d'expressions avant de questionner Weren, ce dernier répondit sèchement…
« Tu affirme donc l'avoir sauvé… A ce prix là tu pourrai tout autant être un danger pour elle, ou chercher sa mort... Oui elle est encore en vie, et toujours aussi fougueuse, mais avise toi de faire le moindre mal à sa personne, et je fracasse ton crâne comme on fracasse une pomme avec un marteau de guerre... » Clair, et implacable, après tout il n'avouerait sans doute pas apprécier ne serait-ce qu'en partie la jeune bretteuse, mais ce qui était clair c'est qu'il la respectait… « Et je t'émascule si tu t'avise de lui avouer ce que je viens de te dire. Compris ? » Rajouta t-il au passage par souci du détail.
Puis aux paroles du fou sur les ténèbres Christan ricana, même pas avec mépris, mais une vrai hilarité devant ce qu'il venait d'entendre avant de dire lasse.
« Évite de sortir cela à ton procès nécrophage… C'est un conseil. » Et même pas un conseil de mauvaise foi, car personne ne laisserait sortir un taré de cellule, surtout quelqu'un d'aussi… Enfin pas besoin de clairement expliciter la chose.
« L'équilibre ? L'équilibre ? T'entend tu ? » Demanda enfin Christan d'un air sérieux, et concerné devant les propos du corbeau… Du haut de ses 43 ans, dont 27 ans à porter les armes il en savait quelque chose de l'équilibre. Une blague hypocrite! « La guerre, le sang, les viols, les morts sont éternels, les hommes ne cherchent qu'à se poignarder entre-eux pour acquérir pouvoir, et force. Chaque être qu'il soit elfe, dragon, vampire, ou humain meurt dans sa pisse, et ses excréments lorsque l'heure de passer l'arme à gauche arrive. Car la vie est une chose médiocre, remplie de souffrances, et surtout futile en soit. Ou vois tu l'équilibre dans tout ce fatras sans but, ni ordre? » Christan fixa ensuite intensément le corbeau avant d'achever. « Pense tu donc que ton soit disant équilibre a jamais existé ? Et se serait tu prêt à mourir pour lui ? Que dis-je à faire bouffer ton cadavre par des vers, puis à être oublié de tous pour quelque chose qui n'est ni éternel, ni même durable sur le court terme… ? Je vais te dire tu es pitoyable, je suis pitoyable, comme les elfes, les vampires, et les dragons sont pitoyables même s'ils ne veulent pas le reconnaître… Car au final les vers se régaleront équitablement de nos cadavres à tous. Et dix milles ans plus tard nous ne serons en tant qu'individu que des souvenirs oubliés. » Acheva t-il sinistre, mais terriblement réaliste. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Lun 7 Déc 2015 - 4:00 | |
| Fougueuse, la petite l’avait toujours été. Intense, énergique, grandiose aux yeux du Corbeau. Une perle dans le néant. Triste ironie qu’elle devint de la sorte la Larme de Vasa. Elle avait grandement changé entre leur rencontre et le retour du Corbeau suite à son incarcération. Il s’était passé moins d’un an lors de cet évènement. Alors à présent, suite à trois ans?... L’homme se demandait s’il allait non seulement à la reconnaitre. La mention de la gamine avait grandement mis de côté l’homme pourtant bien présent de l’autre côté des barreaux de la cage de l’oiseau. Ce dernier était tombé dans ses réflexions, et n’en sortie que lorsque son interlocuteur le menaça de l’émasculé à la mention d’une chose qu’il n’avait pas réellement entendu. Il n’avait pas porté attention au reste de la phrase de Cliquetis, juste le début, et la fin cinglante. En deux seconde, une éternité s’écoulait dans le crâne des fous. Crane récemment mentionné par »Cliquetis en plus, dans une menace des plus amusantes. Amusante au point où le fou ne put s’empêcher de rire.
Rien de nerveux, rien de dérisoire. Il riait de façon légère, comme s’il s’amusait suite à une bonne blague. Lui briser le crâne? L‘émasculé? Cet homme était d’un humour! Son apparence était « effrayante », certes, mais ses mots étaient vides. L’émotion manquait, l’intonation était… Inapproprié… Non, cet homme ne l’intimidait pas, même avec tout son arsenal. Même si lui était nu et l’autre portait l’équivalent d’une demi forge sur le corps. Ce n’était pas uniquement la « faute » de Cliquetis. Le chasseur était un ancien assassin. Il avait vécu bien pire que quelques paroles en l’air. La violence des vampires étaient d’un raffinement pervers et terrorisant. La masse de la Horde imposait le respect, et pourtant, même sur une table de torture, le Corbeau n’avait jamais flanché. C’était là un succès dans sa vie dont il était fier, soit d’avoir résisté physiquement et mentalement à l’écrasement des autres sur sa personnes.
L’homme essayait de comprendre ce que le visiteur tentait de lui dire. Ses mots, ils ne faisaient pas de sens. Pour lui du moins. Il ne comprenait pas lui-même les mots du Corbeau. Deux hommes totalement différents qui ne comprenaient pas leur interlocuteur. Est-ce que cette rencontre avait un réel fond? L’un des hommes présent était là contre son gré, et l’autre était présent par sa propre volonté. L’un était insultant, et l’autre était moqueur. Cette rencontre ne pouvait pas bien se terminé à priori. C’était comme si deux cerfs jaugeaient leur force. L’un était vif, l’autre puissant, les chances étaient équivalentes pour les deux parties concernés. Mais y avait-il réellement besoin d’avoir ici même un affrontement? Le Corbeau n’avait pas la force de faire front dans son état actuel. Il n’allait pas pour autant fléchir devant celui qui se révélait être son opposant. Son discourt frappa un mur. L’homme était ferme sur ses convictions. La folie touchait son jugement, certes, mais pas ses valeurs.
-Tu décris le chaos, Cliquetis, ton chaos. Ce qui signifie que tu es un destructeur... Tu es le chaos...
Le Corbeau vint lentement vers l’homme armé, jetant un coup d’œil aux gardes qui cernaient la cène, encore silencieux. Sans doute ces deux derniers devaient être curieux de voir le déroulement des choses. L’homme au trois quart nu avait donc approché des barreaux, ses oiseaux sur ses épaules, les yeux vivants, les mains agitées.
-Tu décris la destruction… Tu décris la décomposition… Tu décris la douleur… Mais le feu ne peut décimer un arbre si ce dernier n’a jamais poussé… Comme toi, qui ne peux tuer un homme qui n’a jamais vécu, Cliquetis…
L’homme n’avait pas à se concentrer sur ses paroles, il récitait ce en quoi il croyait. Les paroles de Verith avaient été des graines que son esprit avait nourrit. En trois ans, ses enseignements avaient évolué bien plus que le dragon ne pouvait l’imaginé. Et maintenant qu’il était seul avec lui-même, le Corbeau n’avait que ça à faire, penser.
-Le Corbeau ne vénère rien de moins que ce qui Est, ce qui Était, et ce qui Sera… Il n’a pas à mourir pour cela… Il est qui il est, et tu es ce que tu es Cliquetis... en plus bruyant bien entendu!
Et le Corbeau se mit à rire, mettant fin à sa déclaration censé. La lucidité du prisonnier était temporaire, cyclique, imprévisible. L’homme avait toujours été ainsi, mais la santé de son mental n’avait jamais été aussi frêle et précaire. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Ven 11 Déc 2015 - 21:53 | |
| A ce niveau ci le rire du fou ne le vexa même pas, à vrai dire il voyait bien que l'homme en face de lui ne méritait pas vraiment d'être nommé ainsi… Homme ! Non il était bien en dessous de cela maintenant, il faisait partie de ces êtres qui avaient perdu tout ce qui pouvait rendre un être humain un tant soit peu honorable, c'était une lie maintenant, un psychopathe maniaque, et tuant pour son simple plaisir certainement. En somme une bête à abattre, et il était chose mauvaise qu'elle n'ait pas encore été abattue cette bête. A croire que le protectorat aimait laisser des meurtriers en puissance en vie derrière les barreaux, que de sauver des vies en les exécutants… Un déchet qui ne pouvait rien apporter de bon à la société en somme...
« Je suis le chaos car je suis homme, car je fais partie de cette existence qui est chaos en elle-même, le seul véritable ordre est le Néant. La perfection du vide, et du rien. A côté tout ce qui existe, tout ce qui vie est vain, et éphémère car au final rien qui existe n’est promis à durer. » Commença t-il à dire de plus en plus fervent en citant une partie du livre des prophéties alayiennes. Clamant que la Néant a régné, que le Néant règne, et que le Néant régnera sur toutes choses !
Et Christan fixa avec insistance le fou qui s'approchait de lui, et qui avait un côté dérangeant. Ce corbeau le répugnait corps, et âmes cela était un fait, et ses paroles n'avaient aucun sens pour lui ! Ce qui n'existait pas n'avait aucune valeur de toute manière…
« Tout a une fin, tout est vain, rien n'est éternel. Rien à part le Néant immortel, la pureté originelle. Les hommes peuvent vivre, ils peuvent mourir, le monde peut sombrer c'est un fait, mais depuis toujours le Néant est le tout, et à la fin son avènement reviendra en toute chose. Le monde est née du Néant, et à la fin le monde redeviendra Néant. Peut importe ce qui est, ce qui a été, ce qui sera car tout cela revient au Néant. » Et on pouvait sentir la ferveur religieuse derrière ses paroles, celles d'un homme qui croyait au Néant aussi durement que le fer le plus trempé, une fois bâtit pendant une existence entière.
Il émit d'ailleurs un soupir agacé quand le corbeau repartit de son fou rire. Peut-être qu'il n'allait pas éterniser son entrevue pensa t-il… Oui il n'obtiendrait peut-être rien de spécial en plus du prisonnier, à part sur un dernier point sur lequel il s'attarda. Surtout quand il se rappela la situation actuelle de Luna Duruisseau qui n'était pas encore revenu du sauvetage des évadés de Morneflammes. Et il voulait voir comment l'autre serait affecter par cette idée qu'elle soit peut-être morte. Il dit donc de mauvais augure. Après tout Luna ne reviendrait que quelques jours plus tard, et en cet instant personne quasiment n'était informé de ce fait...
« En parlant de ce qui a été, et de ce qui est. Luna Duruisseau ne donne plus de nouvelles depuis des mois. Des mois que la gamine est partit du protectorat pour sauver les évadés de Morneflammes. Des mois qu'elle ne revient pas, et il paraît donc probable qu'elle soit morte, ou pire qu'elle ait été capturé par les théocrates. » Bien entendu il enfonçait le trait défaitiste pour bien donne un coup cinglant au moral du fou. Après tout cela lui ferait peut-être l'effet d'un uppercut bien envoyé. De quoi le faire réagir d'une manière, ou d'une autre avant de décider d'un départ prochain. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Mar 22 Déc 2015 - 5:03 | |
| Mais ce que cet amas de métal parlait! Comme un boute de métal mal grincé sur un autre. Toujours ce petit son qui couinait à chacune des paroles du Corbeau. Une obstination catégorique. Chaque mot – niés! Chaque argument – contredits! Chaque vérité – rejetées! Comme si les paroles du prisonnier avaient été du vent et l’entêtement de son interlocuteur, un moulin. Il y avait une marge entre être têtu et être stupide, et le chasseur avait peine à catégorisé celui qui faisait la sourde oreille à ses propos. S’obstinait-il seulement parce qu’il le voulait? Ou pensait-il réellement posséder une vérité absolue? L’homme à moitié nu tentait de faire voir la logique de ses propos, mais il était vrai que devant un absolutisme fanatique d’un Esprit Supérieur d’un autre plan, la parole d’un homme n’avait que peu de portée. Il essayait néanmoins de faire comprendre quelque notion rudimentaire dans le crâne de l’alayien, chose qui était assez lassante lorsque trop peu d’effort portait fruit. Il se retourna vivement vers l’homme en armure, une expression encore de folie sur le visage, dans ses yeux, et son sourire, étrange et malicieux. Il laissait le temps passer avant de déclarer officiellement la fin d’un règne supérieur. Il laissait des indices ci et là, rien de bien important dans une discussion hors sujet. Mais le chasseur savait ce qu’il faisait, il savait toujours ce qu’il faisait. -Exactement! E-XAC-TE-MENT! La vie est chaotique! Et le Néant est l’ordre… La balance est brisée… Cliquetis!... Je viens de te le dire! L’arrogance du chasseur tomba cependant lorsque que suivant du culte alayien énonça à nouveau Luna. Son air provocateur tomba et un mur de flamme le replaça. Des flammes dans ses yeux, dans sa poitrine, dans ses tripes. Le Corbeau ne tolérait pas que l’on parle de Luna. Il ne tolérait pas que cet être arrogant ose parler à la princesse des Lumière. Que cette dernière hait le Corbeau ou non, il n’en avait rien à faire. Malgré le peu de temps qu’il avait passé auprès de la gamine, un lien le soudait à elle. Il l’avait tenu à sa naissance, il l’avait saucé à son adolescence, et s’il survivait cette guerre, il avait bien l’intention de protéger ce nom qui lui importait temps. -Menteur…L’accusation avait tonné comme le grognement des chiens des plaines. Un roulement guttural, fauve, agressif, mais contrôlé. Une bête en posture de combat. -La Lune est insaisissable, Cliquetis! Insaisissable! Il fut Théocrate, et jamais la Lune ne fut vue… Jamais elle ne fut saisit… Parce que c’est impossible! Elle est la princesse des lumières, ignorant cinglant! Elle met les vampires à genoux!... Il s’était avancé vers les barreaux, jusqu’à ce qu’un petit tintement de métal résonna dans l’endroit. Le masque du Corbeau venait de percuter les barreaux de sa prison sans que l’homme ne freine son avancé. Le choc avait été brusque, mais indolore. Sombrement, l’homme sourit. Lentement, d’une façon effrayante, coupé à son apparence repoussante. -Si tu as croisé sa route, si tu as réellement vu La fille aux cheveux de Lune, Cliquetis, tu sais que tes paroles sont vides, pareil à tes prières!... Oh, mais tu l’ignore n’est-ce pas? Il recula mollement, éclatant de rire. La folie s’insinuait dans l’esprit du Corbeau. Lentement, insidieusement, tordant sa volonté et ses paroles. À son habitude, il n’aurait pas rie d’un croyant, il n’aurait pas abusé de la faiblesse d’un autre pour le faire souffrir inutilement. Mais en ce moment, sur le sol de pierre sablonneux, derrière des barreaux de métaux à la jeune histoire, l’homme n’avait rien de son comportement habituel. Il devait créer et détruire, pareil à son moto… Mais en ce moment, c’Ets la destruction qui primerait. Une forme perfide de destruction. La plus malsaine qui soit. -As-tu déjà perdu une femme à qui tu tenais? Ou ton « sans cœur » est plus grand que ton humanité? Une sœur bienaimée? Une mère chérie? Une femme pour qui ton cœur a sombré? Non? Oh! Bien sûr que oui! Et je connais son nom… Vâsa! Vâsa, ta guide, ton amour!.. Son dos frappa doucement le mur du fond. Nonchalamment, il descendit en position assise contre le mur du fond, sans lâcher l’homme en armure devant lui des yeux. -Verith, le Dragon de l’Ire, Salvateur du Corbeau, et son Guide, a vu le domaine des Grands Esprits récemment. Vâsa n’y était plus. Elle n’est plus, Cliquetis. Vâsa n’est plus. Le Néant a disparu. À jamais. Il inspira lentement, libérant ultimement la dernière parcelle de rage qui lui tenaillait les tripes dans un ultime coup porter à son interlocuteur, tout aussi lourd et chargé de colère que le reste de son discours. -Tu es seul à présent, Alayien. (HRP : Je te laisse conclure ) |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) Mer 23 Déc 2015 - 18:57 | |
| C'était cela de parler à un fanatique comme Christan. Il ne fallait pas croire qu'on pouvait ébranler les convictions d'un alayien aussi facilement que celle de n'importe quel croyant Armandéen surtout après une vie entière passé sous la tutelle du Néant, et baigné dans la foi, et le culte de cette dernière. Pour Weren toute parole qui contredisait ceci n'était donc que viles mensonges, ou élucubrations stupides. Car le simple fait de douter du Néant, ou de remettre sa parole en cause était un crime, et donc il fallait rejeter tout ce qui allait à son encontre. Car le Néant était parfait, immortel, et invincible pour tout alayien...
Mais il répondit néanmoins énervé devant les paroles de l’autre qui n'avaient vraiment aucun sens pour lui. L'autre parlait comme s'il connaissait des choses que seuls les dieux eux-mêmes étaient en droite de savoir, ce qui n'était pas du tout le cas. Aucun mortel ne pouvait se prétendre le droit de mieux savoir que Néant ! Et puis il parlait à un fou aux dernières nouvelles...
« Parce que Vraorg lui a volé son cœur espèce de butor. Et cet équilibre reviendra quand nous l'aurons récupérer! » Fit-il remarquer d'un ton convaincu, et il ne fallait pas être malin pour savoir cela franchement, et aussi que l'alayia se ferait un devoir de récupérer le cœur du Néant pour le rendre à cette dernière.
Et Christan dû d'ailleurs résister à la tentation d'attraper la gorge de l'autre pour lui donner une bonne leçon quand il osa le traiter de menteur, ce crétin, et ce fou.
« Je ne ment pas moi contrairement aux assassins. » Dit-il cassant à l'autre qui le traitait de menteur ? Sale chien ! Un assassin qui prenait des vies par derrière, et vivait de tromperie l'accusait lui un guerrier de première ligne se battait face à son adversaire de mentir ? C'était un comble...
« C'est une gamine avec un potentiel, mais encore une gamine... » Poursuivit-il aux paroles de l’autre qui partait dans un délire stupide. « C'est à cause de ceux comme toi qui sur-estiment ces talents qu'elle a faillit mourir plusieurs fois, et a été blessé gravement au moins autant de fois… Il ne faut jamais oubliait que l'on est mortel. » Et la survie de Luna était autant dû au talent qu'à la chance franchement car elle aurait vraiment pu se faire tuer si tel avait été la volonté de Christan, et bien d'autres à beaucoup de moments sensibles où elle s'était empêtré...
Il se rappelait d'ailleurs bien de la bataille d'Aigue Royale, s'il l'avait désiré il aurait pu tuer Luna, il avait briser les os de cette dernière d'un coup de bouclier, et elle avait été à sa merci, et même agonisante. Cela était à l'époque où il désirait activement la tuer, et aujourd'hui il pourrait encore très probablement y arrivait s'il essayer… Est-ce qu'il s'inquiétait pour elle dans le fond ? Dans tout les cas il n'irait sûrement pas le dire à qui que ce soit si c'était le cas. Sa relation avec cette gamine était vraiment ce qu'elle était compliqué.
« La belle affaire, ce que je sait c'est surtout que je parle à un dément. » Dit-il ensuite encore bien plus méprisant qu'avant après le petit numéro de ce chien. La patience de Christan commençait vraiment à être à bout, et il s'en était fallu de peu que Weren n’envoie pas son poing dans le ventre de l'autre, et de toutes ses forces ! Histoire d'entendre au passage les os de ce chien craquer…
Puis l'autre lui demanda s'il avait perdu une femme qu'il aimait… Oh ce chien frappait juste, effectivement Chistan avait perdu sa mère il y a si longtemps, une perte qui l'avait fait réellement souffert, il s'était cru seulement au monde après ceci… Christan pensa à elle sur l'instant avec une certaine amertume, pensant que c'était le sujet qu'allait aborder le cannibale.
Puis le fou parla de Väsà finalement...
Espèce de ! Christan avait vraiment cru que l'autre allait parler de sa mère ! Comme cet elfe là qu'il lui avait déballé tout son passé à la gace sans que Weren comprenne pourquoi. Enfin l'autre parlait en plus du fait que Väsà était soit disant morte ! « Soit disant » car soyons clair un fanatique élevé dans le culte du néant depuis son enfance allait-il croire sans preuve les déblatération d'un dément qui se prenait sans doute pour un prophète ? Déjà que n'importe qui n'y aurait pas cru ! On pouvait donc comprendre que Weren prenne immédiatement les paroles dur corbeau pour un mensonge impie.
Et suite aux paroles du fou répondit donc...
« Qu'est-ce qu'un fou peux savoir de si Néant est morte, ou vivante ? Tu divague. Néant ne peut pas mourir. Väsà est éternelle, et nous survivra tous! » Dit Christan qui avait vu son humeur s'assombrir, car le fait qu'on lui parle de Néant qui n'était plus n'avait pas tendance à lui faire plaisir même s'il n'y croyait pas une seule seconde, précisions qu'après tout ce ne serait que dans quelques jours que cette nouvelle serait vraiment su du protectorat. Ce serait le 15 Juillet que la mort de Néant serait universellement su. Mais avant cette date seulement quelques personnes le savaient réellement… Car là pour l'instant les paroles de Saemon avaient pour Christan autant de véracité que celle d'un fou à peine sortit de l'asile.
Et là à la rage suivit donc un rire tonitruant, et presque rageur, et frustré comme s'il était agacé par le fait d'avoir tant perdu de temps, et à ce rire suivit quelques propos...
« Néant sera toujours là pour protéger mon peuple. Elle la toujours été, et le sera toujours. » Affirma t-il même si étrangement les paroles de l’autre avaient créer chez lui un mauvais pressentiment, peut-être à cause de la situation actuelle de l'esprit supérieur qui était démuni de son propre cœur ?
Mais la cruauté surpassa ce sentiment d'inquiétude passager, et il attaque à nouveau au sujet du soit disant sauveur de l'autre...
« Un dragon de l'ire ? Ne serait-ce pas ce dragon rouge dont l’arrogance n'égale que son insignifiance face au Néant ? Ton dieu est mortel pauvre fou, contrairement au miens cela ne l'oublie jamais... » Car les dragons n'étaient que ça, des mortels eux aussi, qui se prenaient pour des dieux, mais des mortels, et devant la mort ils étaient égaux aux autres races après tout.
Et de plus en plus haineux il acheva… « Sale chien qui vénère un dragon encore plus immonde, je vais te laisser te complaire dans ta démence. C'est tout ce que tu mérite. » Car s'il restait encore ce serait au risque de ne pas résister au désir d'étrangler cet hérétique qui dédiait sa foi à un dragon, et pas n'importe lequel, car même Moebius aurait été cent fois préférable comme sujet de vénération tiens… Par le Néant Christan ne comprenait pas comment on pouvait vénérer ça ! Car le dieu de ce fou était une bête à abattre, et sûrement pas que pour les alayiens.
Et c'est donc d'humeur assez exécrable que Christan quitta cet endroit. |
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| Sujet: Re: Ferré et ferreux (PV) | |
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