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| Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] | |
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Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Mar 22 Sep 2015 - 17:16 | |
| ¤ Le moral est une arme de guerre ¤ Ere d'Obsidienne An V, 31 MaiLes nouvelles du front n'avaient pas mis longtemps à se rependre. Telle une trainée de poudre, la défaite de la théocratie et la victoire du protectorat avaient filé au travers du territoire sous contrôle de Vraorg. Le colérique n'avait pu être que content d'apprendre cette nouvelle. En particulier lorsqu'il avait appris que Trissi et Skade étaient parvenus à se libérer de l'emprise du Blanc pour rejoindre le camp des protégés. Ce n'était pas seulement une défaite qu'avait subie Vraorg en ce jour. C'était une humiliante défaite. Non seulement pour lui, mais également pour tous ceux qui le vénéraient. La puissance toute-puissance de Vraorg venait de se fissurer. Et le responsable de tout cela n'était nul autre que son arrogance. Pensait-il sérieusement que son avancée victorieuse n'allait jamais connaitre de fin. Tout connaît une fin, tôt ou tard. À présent, Verith de l'ire était l'unique dragon du côté de Vraorg. Du moins … « du côté » … il n'agissait pas de son propre fait. En rien il ne soutenait le Blanc. Il souhaitait le voir perdre, le faire déchu du piédestal auquel il s'était hissé. Que sa superbe et son arrogance s'effritent. Qu'il connaisse l'humiliation qu'il méritait. La défaite du dirigeant de la théocratie avait eut pour effet immédiat d'affaiblir la puissance militaire de ce dernier. Les désertions n'avaient pas tardé, en particulier venant des vampires. Il en avait appris un peu sur ce peuple en quelques années. Ils suivaient la puissance, mais la puissance d'un des siens, pour cela qu'ils avaient suivi Lorenz Wintel en dépit de son crime impardonnable. Cela ne rendait la race vampirique que plus impardonnable encore. Désertion, libération, défaite, autant d'évènement dont se régalait le grand rouge. Moins il aurait y aurait de soutien à Vraorg, mieux cela serait. Autant pour le monde que pour lui-même. Le dragon grenât avait prit son envol en direction de Caladon peu de temps après avoir appris la nouvelle de la défaite du front Théocrate. Il s'était empressé de se rendre là-bas afin d'accueillir comme il se devait les vaincus de la bataille. En grande pompe et en grande joie. Le moral état une arme de guerre et Verith n'était en rien en allié de la théocratie, pour le moment il était simplement un outil. Alors s'il pouvait affaiblir ce camp d'une quelconque manière, en sapant le moral des fidèles du Blanc par exemple, alors il ne se gênerait pas le moins du monde. Et si jamais l'envie prenait à Vraorg d'éliminer les vaincus en leur ôtant la vie, qui était-il pour s'y opposer ? Moins il y avait de bipèdes en Armanda et mieux il se portait. Le seul impact bénéfique qu'avait eu Vraorg était la réduction significative de cette forme de vie méprisable que sont les bipèdes. Les hommes pourtant les plus répandus avaient vu leur nombre considérablement réduit. Ce n'était pas un mal, cela ferait moins de nuisibles à éradiquer lorsque le rouge serait à nouveau libre de tous ses mouvements. L'enfant de l'orage s'était posté à l'entrée de la ville fluviale. Son ombre s'étendait sur la ville, cachant une partie de celle-ci de la lumière du soleil. Allonger et en plan juste à côté de l'entrée, son esprit empêchait les bipèdes de s'approcher de lui en les chassant. Ils continuaient leur vie, mais un espace leur était interdit, sous peine de le regretter. Au bout de quelques heures, les troupes vaincues firent leur grand retour. Elles approchaient doucement de la ville. Le dragon envoya leur esprit à leur rencontre, rendant l'atmosphère plus lourde autour d'eux, plus malsaine, mais également moqueuse, comme si un rire railleur invisible et inaudible, mais pourtant bien présent les moquait. Après quelques longues minutes, le cortège de perdants arriva à quelques mètres de l'entrée de la ville. Les généraux principaux à sa tête. L'esprit du rouge s'étendit aux esprits de chacun afin d'être entendu de tous. | « Mais qu’avons-nous là ? Ne serait-ce pas les grands … perdants » |
Le dernier mot du dragon résonna dans l'esprit de chaque bipède du cortège. Résonnant encore et inlassablement dans leurs esprits, murmures dont l'écho se rebondit dans chaque individu. Le colérique y mêla le sentiment de désespoir et d'abattement qu'il avait tant de ressentis auprès de Vraorg dans le cœur de chaque être qu'il asservit et que sa malédiction lui avait fait ressentir. Doucement il cherchait à insinuer ces sombres émotions dans l'esprit des vaincus afin d'égratigner davantage leur morale. Beaucoup suivaient le Blanc par peur, certains par dévotion. Verith décida de se montrer encore plus mauvais envers eux. | « Qui sait ce que Vraorg réserve à ceux qui ont déçu ces attentes … Il était tellement en rogne qu'il a ravagé Gloria … L'humiliation que vous lui avez faite subir avec cette défaite risque de vous coûter … cher. » |
Les mots du dragon résonnèrent dans la masse comme s’il parlait en canon. Les paroles de Verith étaient chargées de sombres pensées, de sombres sentiments. Distillant peur, angoisse, doute et désespoir au sein de la cohorte. La menace d’un châtiment pour ceux qui le suivaient par peur … la menace d’une déception pour ceux qui le vénéraient. Y aura-t-il de l’agitation parmi les troupes ? Y aura-t-il des désertions en direct pour chercher à fuir le Blanc ? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Ven 2 Oct 2015 - 3:20 | |
| Il n’existait pas de mots suffisamment puissants pour exprimer la colère qui grondait dans le cœur de Kälyna. Un silence pesait lourdement parmi les troupes de la dame d’Althaïa tandis qu’ils s’étaient regroupés dans les plaines suite à l’horrible défaite que les Théocrates venaient de vivre. Son visage était de marbre, ses traits étaient durs et son regard triste fixait l’horizon. Les seuls mots qu’elle avait prononcés étaient ceux ordonnant à ses hommes de se mettre en route pour Caladon et elle n’avait plus rien dit ensuite. Ils auraient pu partir et l’abandonner, mais les Althaïens ne l’avaient pas fait et c’était silencieusement qu’ils accompagnaient leur chef. Était-ce parce qu’ils l’aimaient ou l’appréciaient moindrement? Difficile à saisir le fond de leur pensée, mais il est certain qu’ils la respectaient grandement. Ils étaient des guerriers et l’elfette n’était pas une politicienne qui se cachait derrière ses hommes. Elle avait au moins l’honneur de se battre à leurs côtés comme l’une des leurs. Pour eux, elle était une sœur d’armes qui s’étaient battu pleinement. La plus fervente adoratrice de Vraorg avait tout donné durant la bataille des marais sanglants. Plutôt mourir que d’abandonner les ordres de son maître, mais ce n’est malheureusement pas la mort qu’elle avait trouvée cette nuit-là, mais la déception d’avoir failli à sa tâche. Dévouée, la prêtresse avait consacré chaque parcelle de son être à vaincre ses ennemis et lorsque ses réserves magiques s’étaient vidées, elle n’avait pas arrêté pour autant. Elle avait fait couler énormément de sang et elle avait même réussi à mettre hors combat l’ancien empereur des hommes. Mais ça n’avait pas été suffisant pour faire pencher la balance en leur faveur. Elle avait donc continué, continué et encore continué. Et ce ne fut que lorsque son corps la lâcha qu’elle arrêta, soudainement engloutie par les ténèbres. Lorsqu’elle avait repris conscience, la bataille était terminée depuis un moment et elle se trouvait à l’écart de la marre écarlate en compagnie de quelques-uns de ses hommes. Les Althaïens l’avaient sauvée. Qui sait ce qui se serait passé sinon? Dans la meilleure option, ses souffrances se seraient évanouies en même temps que son dernier souffle. Mais dans la pire option, l’ennemie influente qu’elle représentait pour les Protégés se serait faite capturer et serait devenue prisonnière de cette vermine méprisable. Quelle horreur! Ils payeraient! Ce n’était qu’une question de temps, les Protégés perdraient face à la puissance de son maître et les traîtres regretteraient de s’être tournés contre lui. Elle en voulait à Merithyn d’avoir brisé sa confiance. Elle exécrait Lorenz Wintel libéré par Mort et la désertion de nombreux vampires. Ses sentiments étaient mitigés envers cette jeune humaine, Ambre, dont elle n’avait de nouvelles. La vie avait-elle quitté son corps? S’était-elle enfuie? Ou était-elle également une traîtresse et avait rejoint son ancien défunt futur mari? Elle chassa ses pensées et se concentra sur l’instant présent. La fatigue la tenaillait, mais l’image de Vraorg dans son esprit l’incita à se relever. Son maître était en mouvement et elle se devait de faire de même. Les Protégés avaient pris une sérieuse avance et il était du devoir des généraux de l’arrêter. La dame d’Althaïa grimpa sur son destrier et rassembla ce qu’il lui restait de soldats. Ensemble, ils se mirent en route pour Caladon. Stratégiquement, elle savait que la Parvenue serait la prochaine cible de ses ennemis et elle se devait d’arriver avant eux afin de retarder leur progression. Rares étaient les fois que Kälyna ressentaient autant d’émotions. Une tempête faisait rage en elle, mêlant colère, tristesse et inquiétude. Un grand nombre de Théocrates avaient fui ou changé de camp suite à la nuit du 26 au 27 mai. Malgré cette possibilité, jamais l’Inséparable n’avait envisagé de faire une telle chose. Sa loyauté envers le Blanc était inébranlable et elle ne douta pas un seul instant qu’il gagnerait à la toute fin. Les jours passèrent et la blanche muraille apparut enfin. Les Althaïens n’étaient pas les seuls à avoir fait un recul stratégique jusqu’à la cité. Un petit groupe de soldats semblait être arrivé avant eux et était posté à l’entrée. Ce ne fut que lorsque la dame fut suffisamment près qu’elle vit la raison derrière laquelle ils n’étaient pas entrés : un dragon rouge bloquait le passage. Elle capta les dernières paroles de Verith en même temps que la foule déjà présente. Un vent de désespoir et de crainte encercla l’endroit. Les gens frissonnèrent de peur, autant effrayés par ce qu’ils risquaient de subir par le dragon rouge que par le dragon blanc. Mais ce ne fut pas de la peur qui envahit son cœur de glace, mais de la colère. Colère autant dirigée envers cet infâme dragon qu’envers ces quelques infidèles qui commençaient à reculer dans la panique. Un homme se détacha du premier groupe et partit à courir. La prêtresse pointa sa main blanche vers le fuyard et fit un signe de la tête. Des carreaux vinrent transpercer la chair du lâche et son corps rencontra douloureusement le sol peint en rouge. - Moins cher que ce que je réserve aux ennemis de mon bien-aimé. D’autres désirent-ils devenir traître et rejoindre les Esprits? Je connais un moyen rapide pour rencontre Mort.Sa voix, dénuée de compassion, avait résonné fortement parmi la foule dont les regards s’étaient tournés vers elle. Certes, cela aidait que les Althaïens étaient les plus nombreux et qu’ils formaient les guerriers les plus redoutables. Un lourd silence s’était soulevé. - Verith, dragon de l’ire. L’or s’était posé sur le dragon rouge. La dame n’avait pas peur de lui. Elle n’avait pas plus peur de mourir. Sa seule crainte était de perdre le seul être au monde qu’elle aimait. L’Inséparable était probablement la seule personne suffisamment courageuse pour faire face au Maudit. Ou était-ce de la folie? Certainement de la folie, Kälyna était folle de Vraorg. L’elfette fit signe à ses hommes de rester en place et descendit de sa monture. Elle avança d’un pas assuré vers l’Aile de Mort et les gens se tassèrent de son chemin. Elle se posta face à Verith, droite et fière. - Je ne voudrais pas être à ta place lorsque le vénérable Vraorg sera ici. Sa voix était ferme et sans équivoque. Derrière son air assuré, l’on pouvait toutefois apercevoir ses traits tirés par la fatigue. Le jeu que faisait Verith l’irritait et elle n’avait manifestement pas l’envie d’y jouer. Désolééééééée pour le délai. Pardon J'espère que cette réponse te conviendra ♥ |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Ven 2 Oct 2015 - 18:17 | |
| ¤ Règles de politesse ¤ Verith gardait la porte, il gardait la porte de l'entrée de Caladon, empêchant quiconque d'entrée ou de sortir par celle-ci. Son esprit maintenait éloigné les bipèdes qui souhaitaient s'en approcher. Quelques-uns avaient essayé en début de journée, des habitants de Caladon, mais ils avaient demi-tour en sentant une incroyable pression s'abattre sur leur corps et sur leur esprit. L'atmosphère devenant lourde, l'atmosphère devenant vicier. Rongeant le cerveau des bipèdes en distillant de sombres sentiments à l'intérieur. Qui sait ce qu'il serait advenu d'eux s'ils n'avaient pas pris leurs jambes à leur cou, s'ils avaient continué ? La folie ou peut-être la mort. L'un des deux en tout cas. C'est ainsi que le rouge avait pendant une bonne partie de la journée grandement compliqué la circulation de cette ville. Mais le dragon s'en moquait éperdument. Ce n'était pas ses affaires. Si les bipèdes ne pouvaient pas le braver, alors ils faisaient le tour, tout simplement. Puis plus tard dans cette même journée, un cortège fit son apparition. Les soldats envoyés sur les terres de l'Est étaient de retour, vaincus. C'étaient eux qu'attendait le colérique. C'était précisément pour eux qu'il s'était mis en plein milieu. Il était un obstacle inévitable, une épreuve de plus qu'ils traverseraient pour s'en retourner auprès de Vraorg. Une épreuve qui, le rouge espérait, en marquerait le moral de plus d'un. Après tout, c'était là son véritable but. Les massacrer moralement. Les faires battre en retraite, les faire se retirer du camp du Blanc quel qu'en soit le prix à payer. Finalement, la tête de la cohorte où se trouvaient ceux que les bipèdes appelaient les généraux, ceux qui contrôlaient les soldats, donnaient les ordres, élaboraient les champs de bataille, arrivèrent. Aussitôt, le rouge s'en était pris à eux en accentuant les sombres sentiments qu'il distillait comme une peste. Tranchez-lui la tête et la bête mourra. C'était la même chose ici. En paralysant les généraux, il paralysait tout le cortège. Celui-ci commença d'ailleurs à s'amasser Caladon, créant un véritable embouteillage. Doucement mais surement, le ton et l'agitation montaient. L'action de colérique semblait commencer à porter ses fruits. La cohorte puait la peur et le désespoir. Il le ressentait très clairement au travers de sa malédiction. Oh bien sûr, il y avait quelque irréductible, les plus fidèles à Vraorg. Leurs cœurs étant frappés d'une profonde déception envers eux-mêmes d'avoir échoué pour le nom de leur esprit. Finalement, l'agitation se fit plus forte et un soldat ouvrit le bal en commençant par reculer pour finalement s'enfuir. Un déserteur. Voilà un bipède sage. Le rouge espérait que l'exemple de cet humain serait rapidement suivi par d'autres. Après tout, les vampires avaient déserté, pourquoi pas eux ? Mais la volonté de Verith fut sabotée. Du moins saboté … il savait que cela arriverait, mais ce n'est pas pour autant qu'il l'appréciait. Un sentiment particulier attira son attention. Parmi cette marée de bipèdes, un navire de colère fit son apparition, fendant les flots de la peur et du désespoir. Des flèches ne tardèrent pas à s'envoler pour venir abattre le déserteur qui s'effondra, trépassant face au projectile. La malédiction du dragon rouge rugit mais s'écrasa contre l'esprit du dragon rouge qui la repoussa. La douleur qu'il ressentit face à cette mort ne le fit que dodeliner de la tête comme si quelques choses le grattaient entre ses écailles. Il avait eu le temps en trois ans d'apprendre à faire face à la malédiction de Vie. | « Moins cher que ce que je réserve aux ennemis de mon bien-aimé. D’autres désirent-ils devenir traître et rejoindre les Esprits? Je connais un moyen rapide pour rencontre Mort. » |
L’enfant de l’orage porta son attention sur la nouvelle arrivante. Il la connaissait. Kälyna Vallaël, une misérable elfette qui pourtant était dans les bonnes grâces de Vraorg. Une fanatique au même titre que les Alayiens l’avaient été avec Néant. Verith lâcha un léger grondement qui fit frissonner ses écailles lorsqu’elle l’entendit l’appeler par son nom, se vautrant allègrement dans la colère que la malédiction lui faisait parvenir. Voilà longtemps qu’il n’avait pas senti pareille ire en provenance d’un autre être que lui. C’était agréable. | « Je ne voudrais pas être à ta place lorsque le vénérable Vraorg sera ici. » |
Le rouge hoche doucement de la tête, tout en faisant cliqueter ses griffes d’ébènes. Il ouvrit légèrement la gueule, expirant, une bourrasque ardente venant fondre sur elle est la cohorte. Doucement le rouge se redressa, s’élevant de toute sa grandeur. Il déploya légèrement ses ailes, se grandissant davantage, avant de les replacer dans son dos, les ayant dégourdie. Leva une patte, il s’avança un peu en direction de l’intéresser, provoquant de légères secousses. | « Oh, mais qui avons-nous là ? La prêtresse … c’est étrange … que fais-tu ici. Tu n’aurais pas dû rester là-bas et te battre jusqu’à la mort au nom de Vraorg comme tous les fidèles. » |
Verith redressa le cou, la toisant de ses yeux clos alors qu’il ouvrit légèrement sa gueuler, révélant ses crocs. | « Tu ne devrais pas aggraver ton cas. Il serait inconsidéré de te plaindre de la situation alors que tu reviens vivante et vaincue du champ de bataille. Je doute que Vraorg apprécie qu’une pleurnicheuse représente ses fidèles et conduise ses troupes. » |
La tension que le dragon d’ire faisait peser sur la zone avec son esprit se leva soudainement tandis qu’il concentra toute son attention sur l’elfette. Verith enserra l’esprit de la prêtresse avec le sien comme pour l’étouffer, la blesser, la fragiliser. Il y avait une chose qu’il n’allait pas pardonner. Il rugit à l’intérieur d’elle. | ¤ N’oublie pas à qui tu t’adresses pitoyable bipède ! Je ne tolèrerais pas tes familiarités. Comment oses-tu me tutoyer ? Moi Verith, le dragon de l’ire ! ¤ |
Le colérique sembla insister sur le mot dragon qui se répéta tel un écho dans ses paroles. Verith accentua davantage la pression qu’il exerçait sur l’esprit la misérable bipède. Sa malédiction s’enroula autour de la colère que la brune pouvait bien ressentir et la draina quitte à lui faire ressentir un vide dans son cœur, une absence, afin de la déstabiliser et engorger celle du rouge bien malmené par toutes les autres émotions en présence. | ¤ Ta défaite t’a fait perdre les bonnes manières, je vais te les rappeler. Ploie, bipède ! ¤ |
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Ven 9 Oct 2015 - 5:06 | |
| Les gens s’étaient écartés du chemin de Kälyna et elle se trouvait désormais face à l’être qu’ils craignaient tous en ce moment : Verith. Elle se dressait droite et fièvre devant lui, l’or se posant sans sourciller sur les pupilles verticales de la nuit. Personne n’aurait osé s’avancer autant et personne n’aurait osé s’adresser à lui de la sorte. Ils avaient tous peurs et ils avaient certainement raison, car d’un coup de patte ou d’un simple souffle ardent, c’était fini de la vie des pauvres mortelles qu’ils étaient. Bien sûr, la malédiction qui s’abattait sur lui l’empêchait de tuer, mais cela ne l’empêchait pas pour autant de blesser. Ce pouvait même être pire d’un certain sens. Malgré tout, l’elfette était là à quelques mètres du grand dragon rouge. On aurait pu la comparer à une abeille face à un géant. Petite et pratiquement insignifiante, à quoi bon piquer le colosse? Que pouvait-elle faire sinon? Se mettre en boule et pleurer sa vie? Plier l’échine et lustrer les écailles de cet être arrogant? Imiter cette bande d’incapables qu’elle méprisait par leur lâcheté et trembler de peur en espérant qu’une intervention extérieure les sorte de là? Certainement pas! Après cinq siècles, la dame avait fini par apprendre qu’il ne valait pas la peine d’espérer et qu’il n’existait pas d’intervention miraculeuse. La vie n’était pas rose, elle était cruelle, amère et froide. Les hommes reculèrent au son des griffes frottant contre le sol. La prêtresse ne bougea pas. Ils reculèrent d’autant plus lorsque Verith se redressa et qu’une bourrasque frappa la dame. Elle ferma les yeux, mais ne recula pas pour autant. Le problème était qu’elle n’avait pas peur de mourir. Pour cela, il aurait fallu qu’elle tienne à la vie ou encore, qu’elle craigne de perdre quelque chose qui lui tenait à cœur. Or, elle n’aimait rien en dehors de Vraorg et cela, Verith n’avait aucune emprise. Même si elle n’était qu’une abeille, celle-ci était en colère et elle savait se servir de son dard. Quitte à en mourir, elle ne se laisserait pas écraser. Mieux valait avoir du cran et tenir son point que de se défiler comme cette bande de couards. Elle posa un regard haineux sur lui. Qui était-il pour juger de ce que Vraorg penserait et ferait? Il était peut-être un puissant dragon, mais il n’était pas son maître et ce n’était pas à lui de la juger. Elle n’en avait rien à faire de ce que l’Aile de mort disait et pensait. La dame d’Althaïa allait ouvrir la bouche pour répliquer lorsqu’elle sentit une présence resserrer son esprit. Verith! Elle eut l’impression qu’elle fut prise dans un étau et que la pression l’empêchait de respirer. Cette intrusion la déstabilisa, mais elle se reprit rapidement en main et la surprise se transforma rapidement en rage. Un sentiment qui fut lentement aspiré par le dragon, mais sa colère semblait être un flot sans fin. *Ô Verith, dragon de l’ire. Votre égo sera-t-il apaisé d’un simple vouvoiement? Alors, soit.* Il y avait une pointe de sarcasme dans sa pensée, car bien sûr que la réponse était négative. Le pont formé entre eux, la discussion se déroulerait désormais en toute intimité à la grande déception des curieux. Toutefois, ne pouvant en être autrement, sa colère dirigée vers le Maudit finit par s’éteindre et il n’y eut plus rien. Son cœur était vide de toutes émotions et elle cligna des yeux, surprise. Quel étrange sentiment que de ne rien sentir? C’était pratiquement la paix… ? *Pourquoi devrais-je plier l’échine face à vous, dites-moi? Parce que vous êtes un dragon? Parce que votre patte est aussi grande que moi et que vous pourriez m’écraser si telle est votre volonté? Parce que je suis, comme vous vous plaisez à le mentionner, une bipède?* Sans colère pour animer ses paroles, l’elfette était réellement curieuse de connaître la réponse. Pour Verith, était-ce la normalité que d’être un être supérieur et eux, simplement des esclaves? * Regardez tous ces gens.* Elle désigna de sa main blanche la foule qui s’était éloignée dès que la tension créée par le dragon s’était dissipée et tenait désormais une distance plus que respectable. Certains avaient même quitté, maintenant que la prêtresse n’était plus là pour ordonner leur mise à mort. *Ils ont peur de vous. Ils en tremblent. Vous leur demanderiez de plier le genou qu’ils le feraient sans hésiter pour sauver leur peau. Ils viendraient même lustrer vos écailles si vous leur ordonneriez.* L’or triste revint sur le dragon rouge. *Mais je ne suis pas comme eux. Je n’ai pas peur de vous. Ne comptez pas sur moi pour venir lustrer vos écailles et curer vos griffes. Je ne m’inclinerai pas parce que vous le demandez. Qu’avez-vous fait pour mériter mon estime?* Sans colère, Kälyna était calme. |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Lun 12 Oct 2015 - 18:38 | |
| ¤ Je te retirerais ce à quoi tu tiens le plus ! ¤ | « … Qu’avez-vous fait pour mériter mon estime ? » |
Un silence eut lieu alors que les deux êtres conversaient mentalement. Un silence qui fut court pour les deux créatures, mais qui sembla durée une éternité pour ceux qui lui étaient extérieurs. Une éternité qui pesa de tout son poids sur leurs frêles épaules, mais également dans l'atmosphère qui se remit à devenir dense, de plus en plus dense. L'air n'était pas seulement lourd, il était également vicié, malsain comme si un élément qui n'aurait pas dû être présent l'était bel et bien. Une corruption régnait dans l'air. Cette corruption était due à l'esprit du dragon rouge qui s'était à nouveau étendu. Renforcer par ce sentiment de colère profonde qu'il avait volé à Kälyna, traverser par un spasme de plaisir que de ressentir ce sentiment si cher au dragon rouge, il n'avait pu le contenir et l'avait laissé grandir et englober l'endroit. L'air sembla vibrer, puis le sol lui-même se mit à vibrer. Tout l'endroit sembla tressauter frénétiquement. Un rugissement hilare s’échappa du dragon rouge traduisant son rire mental qui résonna dans les esprits et celui de l’elfette. Puissant, mauvais … et dangereux. Traduisant une soudaine pulsion meurtrière que le colérique eut bien du mal à refréner. Cette aura meurtrière balaya d’ailleurs les esprits des bipèdes. Dans l’esprit de Verith, tous les bipèdes en présence étaient déjà morts une centaine de fois, tous démembrés par ses griffes d’ébènes. | ¤ La chienne ressemble à son maitre ! Peur … mort … estime … tu emploies des mots dont tu es bien incapable de saisir la profondeur. ¤ |
Lentement la posture de Verith bougea, devenant agressive. Il leva sa patte droite, griffes écartées, le tout dans une extrême lenteur, le son de ses muscles se contractant férocement pour résister à l’envie de trancher en deux l’elfette était presque perceptible. Toujours lentement, il tourna sa patte en direction de Kälyna et commença à l’approcher d’elle, comme s’il avait envie de l’attraper. Le tout dans une extrême lenteur qui permettrait amplement à cette dernière d’esquiver. Néanmoins une chose est sûre, tout ce qui atteindrait cette patte serait réduit en bouillie. | ¤ Tu prétends ne pas avoir peur de la mort… Tu prétends ne pas avoir peur de moi … tu prétends que je dois faire quelque chose pour gagner ton estime… ¤ |
L'esprit du grand rouge se mit à peser de tout son poids sur celui de Kälyna. Il l'enserra à nouveau avec plus t'intensité cette fois, laissant toute la puissance de son esprit draconique s'exprimer, l'intention de tuer étant évidemment présente. | ¤ Laisse-moi t'apprendre ce qu'est la mort … ¤ |
L’instant d’après, Verith vint frapper avec puissance les barrières mentales de la prêtresse blanche pour tenter de lui partager et imposer le ressenti et le vécu de la mort. Ressentit et vécu qu’il avait lui-même éprouvé, qu’on lui avait forcé à éprouver au travers de sa malédiction, à chaque fois qu’il avait vu quelqu’un mourir, à chaque fois qu’il avait tué quelqu’un. Il lui fit ressentir … connaitre la mort plus exactement. | ¤ Laisse-moi t’apprendre ce qu’est la peur … ¤ |
L'esprit de l'enfant de l'orage vint à nouveau frapper avec férocité les barrières mentales de l'insolente elfette pour tenter de lui partager et imposer la peur. Peur qu'il avait ressentie au travers de sa malédiction dans le cœur des milliers de bipèdes du protectorat quand il avait combattu et que l'enchantement de son armure avait fait naitre chez eux. | ¤ Laisse-moi t'apprendre que le respect m'est dû par les bipèdes parce que ma puissance est infiniment supérieure à la vôtre. Je vais te voler ce à quoi tu tiens le plus … de la même manière que ton abject maitre l'a fait avec Väsà … ¤ |
La patte du rouge continua à s’approcher dangereusement de l’adoratrice de Vraorg. Verith laissa clairement ressentir la puissance de sa malédiction à Kälyna, afin qu’elle assiste à ce qu’il comptait lui faire. Il lui avait pris sa haine, cette fois-ci il allait lui retirer un sentiment auquel elle tenait plus que tout. | ¤ Laisse-moi te retirer ton amour pour Vraorg. ¤ |
La malédiction du dragon rouge planta ses griffes dans ce sentiment si intense chez la jeune bipède et commença lentement à tirer dessus comme pour le lui arracher. Néanmoins, par intense désir d’éduquer l’elfette insolente en lui rappelant sa place, il lui laissa une dernière chance, une dernière échappatoire. | ¤ Je ne me répéterais pas, bipède. ¤ |
Kälyna ploierait devant lui. Verith n'avait aucun désir d'être vénéré comme les esprits ou Vraorg. Il n'avait aucun désir d'être craint. Il voulait être respecté. Que ce respect entraine la peur ou l'admiration il s'en contrefichait. Sa puissance méritait le respect, comme celle des esprits, comme celle de Vraorg, comme celle d'Edwyn même si ces dernières étaient écœurantes. La force reste la force et mérite d'être respectée. Et cette jeune elfe lui avait clairement manqué de respect avec ses manières familières qui pouvaient laisser prétendre qu'elle était son égale, alors qu'il n'en est rien. Kälyna ploierait et apprendrait l'humilité … ou elle ploierait en perdant ses jambes et son amour pour Vraorg. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Sam 17 Oct 2015 - 7:31 | |
| Que reste-t-il lorsqu’il n’y a plus de colère? Pour Kälyna, elle ressentait à nouveau cette grande fatigue que la rage avait su dissimuler sans peine. Normal puisque ses réserves magiques s’étaient presque complètement vidées suite à la bataille des marais sanglants et qu’elle n’avait pas vraiment dormi depuis des jours. Mais ce n’était pas encore le temps de se reposer, car elle avait encore de nombreuses tâches à faire. La première étant de discuter tranquillement avec ce cher dragon rouge un peu trop imbu de lui-même. Maintenant qu’il lui avait volé sa colère, elle le regarda impassiblement. La discussion privée avait commencé et c’est avec curiosité qu’elle attendait les réponses. Le calme se heurta d’abord à la tempête. L’ambiance devint lourde et désagréable tandis que le dragon en colère étendait son esprit. Un rire malsain la frappa de plein fouet et elle leva un sourcil, surprise d’une telle réaction. Non, en fait, il n’y avait rien de surprenant, car elle avait en face d’elle nul autre que Verith. Certes, elle n’avait jamais pris la peine de le rencontrer personnellement, mais elle avait entendu plusieurs rumeurs à son sujet. Rumeurs qui devaient être plutôt bien fondées selon elle, bien qu’elle pouvait toujours laisser le bénéfice du doute s’il lui démontrait le contraire de ce qu’elle avait entendu. Aile de mort, dragon de l’ire ou peu importe le nom qu’on pouvait lui donner, il restait Verith le Maudit par les Esprits. Il était le dragon aveugle incapable de tuer et la seule façon qu’il pouvait faire fi de cette malédiction était lorsque Vraorg lui-même le lui ordonnait. Cela faisait-il donc de lui l’esclave de son vénéré maître? Non, il était loin d’obéir à qui que ce soit même si le blanc avait une influence sur lui. Il ne pouvait pas le changer. Il restait Verith, le dragon qui détestait les bipèdes, et dont la colère semblait ne jamais pouvoir s’étouffer. L’elfette l’avait fâché… ou l’était-il déjà et elle lui avait simplement offerte une occasion de déverser sa colère? Voilà qu’il la traitait de chienne! L’irritation aurait probablement coloré ses iris dorés si on ne lui avait pas volé ce sentiment. Dans sa vie, il n’était certainement pas le premier à l’avoir insultée et même si elle aurait pu se fâcher, elle n’aurait pas explosé. S’il fallait qu’elle le fasse à chaque fois que quelqu’un faisait une remarque sur sa personne, elle n’aurait pas fini, surtout avec son apparence spéciale et sa dévotion incommensurable pour Vraorg. Un vent de chuchotements et de stupéfaction s’éleva lorsque la patte de Verith se leva, menaçante. La prêtresse resta silencieuse et ne bougea pas tandis que la « fin » approchait. *Je ne prétends pas.* En effet, elle n’avait pas peur. Parmi tous les sentiments que le rouge pouvait ressentir, ce dernier n’en faisait pas parti. Il y avait la tranquillité, la tristesse, la surprise et le dégoût. Pas de joie, pas de colère, pas de peur, pas de terreur ni de fureur. La prêtresse blanche fut alors assaillie par la mort et elle ferma les yeux. Des images se formèrent dans son esprit, des voix résonnèrent et des émotions la submergèrent. C’était un tumulte et elle se perdit à travers les cris d’agonie, les scènes de gens poussant leur dernier souffle, les pleurs, la douleur, mais également la paix. Parmi les morts, il y avait certes les torturés et les malheureux, mais il y avait aussi le sentiment de paix des gens qui n’attendaient que cela. La mort signifiant la fin. Ce que l’elfette captait, ce n’était pas la mort en soi, mais ce qu’il se passait avant d’enlacer l’Esprit. Pour la majorité, la fin évoquait la peur. Mais puisque Kälyna ne pouvait faire comme les autres, c’était plutôt de la tristesse et du désir qui étaient évoqués en elle. La tempête de la mort apportée par le Maudit s’estompa et elle se revit lorsqu’elle avait désiré la fin de ses tourments. Elle avait été lâche d’avoir voulu mettre fin au monstre de la nature qu’elle était. Aujourd’hui, c’était paisiblement qu’elle attendait la mort. Mais elle n’y avait pas le droit, car elle avait promis et la dame d’Althaïa respectait toujours ses promesses. Après la mort, ce fut le tour de la peur. Ses barrières mentales tombèrent à nouveau et elle fut assaillie par les craintes de milliers de personnes. C’était un sentiment puissant que celui-ci et elle le connaissait bien, car la blanche savait la manipuler. Une personne qui n’avait aucune peur était dangereuse et imprévisible tandis qu’il suffisait de la brandir au visage d’une autre pour obtenir tout ce qu’on voulait. La peur était un outil. La peur était une limite. Et les gens tremblaient si facilement… Malheureusement, son absence était impossible. Même pour la prêtresse qui ne voulait se l’avouer. Elle n’avait pas peur de mourir et elle n’avait pas peur de l’inconnu. Les batailles ne l’inquiétaient pas, pas plus qu’un grand dragon rouge qui voulait la balayer de la surface d’Armanda. C’était le vide qui l’effrayait, ce sentiment qu’elle avait éprouvé pendant si longtemps et qui avait enfin disparu lorsque Vraorg était apparu. L’inséparable craignait de perdre sa moitié. Malgré toute la puissance que le blanc possédait, c’était sa plus grande peur qu’il soit terrassé. *Ce que j’ai de plus précieux ne peut être volé.* La dame blanche avait rouvert les yeux et l’or triste avait couvert le rouge. Il n’y avait pas de doutes dans sa voix. Qu’avait-elle de plus précieux? C’est un instant plus tard qu’elle comprit qu’il faisait référence à son amour qu’elle dirigeait vers Vraorg. Était-ce cela qu’elle avait de plus précieux? Son regard se durcit tandis que Verith la poignardait mentalement pour lui extirper ce sentiment. Elle aimait Vraorg plus que tout au monde. C’était sa raison de vivre. Il était sa moitié et sans lui, elle n’était rien. C’était un cadeau empoisonné qu’elle avait eu lorsqu’elle avait reçu le totem de l’inséparable tronqué et qu’on l’avait finalement liée au voleur de cœur. D’une certaine façon, ce n’était pas qu’à Väsà qu’il avait arraché le cœur. *Comment voler ce qui n’a pas de limite?* Verith aurait beau drainer et drainer encore l’amour de la prêtresse qu’il y en aurait encore. Son amour pour Vraorg était sans fin. Merci à l’inséparable. C’était plus qu’un sentiment, c’était une réalité. C’était sa vie, son obsession, sa passion… Elle aurait voulu qu’il en soit autrement. Elle en voulait aux esprits de l’avoir créée ainsi et de ne pas avoir eu son mot à dire dans toute cette histoire. *Ce n’est pas la peine d’essayer de voler mon amour pour quoi que ce soit d’autre. Je déteste tout.* C’était la réalité. Il n’y avait rien qui savait faire battre son cœur devenu glacé avec les années et elle le savait trop bien. Tout était amer et répugnant. La patte de Verith approchait dangereusement et c’est au dernier instant qu’elle l’évita de son pas gracieux. * Je n’ai pas peur de la mort, mais je ne me laisserai pas tuer ou blesser pour autant. Je suis peut-être l’une parmi tant d’autres pour vous, mais j’ai un nom et je ne ploierai pas. Je n’ai qu’un seul maître et ce n’est pas vous. * |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Dim 25 Oct 2015 - 15:00 | |
| ¤ Assez jouer ¤ Verith était en colère, très en colère il est vrai. Il avait l'intention de s'en prendre à cette prêtresse blanche pour son arrogance et son impertinence, son irrespect à son égard. Il était un dragon, il était le dragon de l'ire. Le seul et unique dragon qui n'est pas souillé par le lien, il ne peut donc pas laisser une bipède, une misérable vermine lui tenir tête sans lui faire payer. Il allait lui chambouler l'esprit, la traumatiser, lui voler ce qu'elle avait de plus précieux, son amour pour cet être écœurant qu'est Vraorg. Toutefois, il est une chose à laquelle le rouge ne s'attendait pas. Un sentiment sans fin. Un sentiment qui a l'égale de son ire était un puits sans fond. Lorsque le colérique ancra sa malédiction et son esprit autour du cœur de la jeune elfette pour lui voler ce sentiment d'amour envers le Blanc, il commença à le drainer, mais celui-ci ne semblait pas avoir de fin. Était-ce possible ? Était-ce possible qu'un pitoyable bipède puisse lui faire barrage ainsi ? Quelle était la source de son pouvoir, de cette chose qui osait se dresser face à lui. Sans vergogne le rouge chercha l'origine de cette résistance et finit par la trouver. Les bipèdes avaient ce qu'ils appelaient dans esprits-totem. Il en avait appris pas mal sur ces vermines en quatre ans. Et c'était justement ce dernier qui permettait à l'adoratrice de lui tenir tête. Grondant intérieurement, le rouge retira les attaches qu'il avait pu nouer autour de ce sentiment d'amour profond. | ¤ Ce que j’ai de plus précieux ne peut être volé. Comment voler ce qui n’a pas de limite? ¤ |
Alors que la patte du rouge allait rentrer en contact avec sa cible, l’elfette s’esquiva. Verith s’immobilisa alors. Sa patte géante non loin de cette vermine prétentieuse. | ¤ Je n’ai pas peur de la mort, mais je ne me laisserai pas tuer ou blesser pour autant. Je suis peut-être l’une parmi tant d’autres pour vous, mais j’ai un nom et je ne ploierai pas. Je n’ai qu’un seul maître et ce n’est pas vous. ¤ |
Le colérique commença à retirer doucement sa patte avant que dans un mouvement rapide, sa queue ne vienne faucher les pieds de Kälyna, comme s’il lui faisait un croche-patte, pour la faire tomber en arrière sur son postérieur. | ¤ Tu n’es pas la première personne que je rencontre à dire qu’elle n’a pas peur de la mort. Et pourtant tout comme elle, tu ne m’as pas laissé te tuer. Prétextant de vaines excuses. La vérité, c’est que tout comme elle tu as peur de la mort. Car la mort signifie la fin. Tu ne m’as pas laissé te tuer, car tu as encore aujourd’hui quelque chose à accomplir. Et mourir signifierait l’impossibilité de l’accomplir. Donc tu as peur de la mort, tu as peur de la fin. Seuls les fous prétendent le contraire. ¤ |
La queue du dragon rouge fouetta l’air avant se mettre à battre une mesure invisible. | ¤ Ce que je n’ai pu te dérober aujourd’hui, je te le prendrais demain. Il existe plus d’une manière de parvenir à ses fins. Ton impertinence se transformera alors en cendres dans ta bouche. Maintenant, retournes-toi et vois comment tu as bien servi ton maitre. Stupide bipède. ¤ |
Derrière eux, les premiers rangs des vaincus avaient reculé, tous toujours pris d’une certaine peur et angoisse même si elles avaient pu diminuer. Certains rangs s’étaient toutefois clairsemés. Des soldats ayant profité de l’agitation et de ce dangereux échange pour déserter. | ¤ Ton impertinence à faire perdre de nouveaux soldats à ton maitre. Tu n'es qu'une bipède, mais je m'attendais à un peu plus de jugeote de ta part pour ne pas tomber dans ce piège grossier. Pas étonnant que vous ayez perdu. Mais peut-être aurait-il mieux fallu pour ton maitre que tu meures là-bas afin de ne pas l'humilier davantage. En attend, sur l'heure, aucun d'entre vous ne passera. Sauf si tu décides de ployer devant moi, j'y réfléchirais sans doute. ¤ |
Un petit rire malsain s'échappa du dragon rouge alors qu'il fit à nouveau claque sa queue en fouettant l'air avec. | « En attendant que tu te décides, il y a un autre bipède avec lequel je dois m’entretenir. ALFORD GORDER ! » |
Le rouge poussa un rugissement alors qu’il balaya de son esprit la cohorte pour faire retentir le nom de celui qu’il appelait. Il n’avait pas réussi à le localiser parmi cette masse grouillante, c’était étrange. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Jeu 5 Nov 2015 - 5:00 | |
| Kälyna avait réussi à éviter le coup de patte de Verith qui aurait su faucher sa vie ou encore, lui aurait terriblement fait regretter de ne pas l’avoir évité à temps. Toutefois, elle ne fut pas suffisamment rapide pour éviter que sa queue ne la touche. Elle avait vu le coup venir et avait aussitôt bougé. Mais même si les elfes étaient rapides, elle était une bipède face à un dragon et le fouet atteignit ses jambes, la faisant tomber au sol.
- Je dois être bien folle dans ce cas.
Si elle ne l’était pas, la prêtresse blanche ne devait pas être bien loin de l’être. Une chose était certaine : elle était folle de Vraorg. Il hantait ses pensées, jours et nuits, sans relâche. Aurait-elle préféré qu’il en soit différemment? Certainement. Mais elle était prise au piège de son totem et elle ne pouvait se libérer de cette liaison. Le pire, c’était de savoir que ce n’était pas réciproque. Elle lui appartenait et lui, à qui appartenait-il? Certainement pas à elle… C’était elle qui lui était liée, pas le contraire. Vraorg était un être horrible et tout ce qu’elle pouvait faire, c’était de l’aimer. Elle l’aimait de tout son cœur, de toute son âme, infiniment et sans exception. Elle le suivrait jusqu’à la fin. Mais des deux monstres, qui partirait le premier? Il serait tellement plus simple, tellement plus doux de tout abandonner et d’embrasser Mort et faire cesser une fois pour tout les battements de son cœur glacé. Mais en avait-elle le droit? Avait-elle peur de la mort sans le réaliser? En fait, Verith avait raison. Elle avait peur de la mort, elle avait peur de la fin… Mais pas de la sienne. Sa crainte était de vivre dans un monde où son bien-aimé n’existait pas. Sa dévouée servante se battrait pour que ce moment n’arrive jamais.
Il sembla que ce n’était pas encore la fin pour l’elfette puisque le dragon n’en profita pas pour l’écraser tandis qu’elle était au sol. Elle se releva rapidement et posa l’or terne sur l’Aile de mort. Elle était restée de marbre lorsqu’il l’avait insultée. Provenant de la bouche de son maître, cela aurait été une toute autre histoire. Mais l’opinion du dragon de l’ire ne l’importait que très peu. Elle attendit qu’il cesse de rugir pour prendre la parole.
- Que se passe-t-il? Vous vous inquiétez pour un bipède? Mais si vous aviez été là durant la bataille, peut-être que les événements se seraient passées différemment. Mais vous avez préféré vous cacher dans votre coin.
La prêtresse blanche lui reprochait son absence. Elle n’avait malheureusement pas l’influence sur lui pour l’obliger à se battre. Têtu, Verith n’en faisait qu’à sa tête et elle savait qu’elle était loin de pouvoir le compter comme un allié. Mais elle avait confiance que le dragon rouge plierait sous la puissance du dragon blanc. - Ce n’est pas la peine de chercher. Alford Gorder est mort, tué par les forces ennemies. Son corps git probablement encore à l’endroit où il est tombé.
Elle s’était exprimée d’une voix forte et assurée. Elle le fixa de son regard doré, curieuse de connaître sa réaction suite à cette nouvelle. Croirait-il qu’elle ment? Pour confirmer ses dires, Kälyna partagea avec lui la scène où Alford se faisait transpercer par l’épée de Korentin Kohan.
[Désolée pour l'attente et pour la qualité ^^"] |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Un portier bien moqueur [PV Kälyna Vallaël] Sam 7 Nov 2015 - 11:58 | |
| ¤ Trahison ¤ Il avait suffisamment perdu de temps avec cette elfette impertinente, cette dernière ne l’amusait plus. Il avait réussi à détourner suffisamment son attention pour permettre à d’autres de fuir. Ceux qui n’avaient pas saisi leur chance ne pourraient plus compter sur lui désormais. Le pont mental avec la prêtresse blanche était toujours établi, mais le colérique ne lui accordait plus guère d’attention. Elle pourrait bien lui aboyer comme un bon petit clébard de Vraorg qu’elle était, il s’en moquerait bien. L’esprit et la concentration du rouge étaient tournés vers autre chose. Alford, Alford Gorder. Il ne ressentait dans cet amas de bipèdes ni son esprit ni son odeur. Où était son protégé ? Était-il à la traine ou avait-il trouvé un moyen de se cacher de lui ? L’enfant de l’orage doutait fortement qu’un vulgaire bipède ait trouvé un moyen de se cacher de lui. De son esprit peut-être, avec ce qu’il avait pu voir comme puissance spirituelle ces derniers temps, mais pas de son flair. Ne parvenant pas à le trouver, il décida donc de l’appeler. Rugissant autant sur le plan physique que spirituel, l’ordonnant implicitement de se monter à lui. Néanmoins, il n’y eut aucune réponse. Seulement quelques bavardages au sein des troupes théocrates. Puis, la voix de Kälyna se fit entendre. | « Que se passe-t-il? Vous vous inquiétez pour un bipède? Mais si vous aviez été là durant la bataille, peut-être que les événements se seraient passées différemment. Mais vous avez préféré vous cacher dans votre coin. » |
S'inquiéter pour un bipède ? Lui ?! S'il n'avait pas été maudit, il aurait tué ce bipède pour cette insulte. Il ne s'inquiétait pas pour les bipèdes. Il se contrefichait des bipèdes. Il haïssait les bipèdes. Quand bien même ce dernier était son protégé, le rouge n'allait pas s'inquiéter pour lui – du moins il ne l'avouerait pas à qui que ce soit, ni à lui-même –. Non, le fils des tempêtes s'inquiétait plus pour sa promesse et son honneur que pour autre chose. De l'égoïsme ? Sans doute. Le rouge ne prit pas la peine de lui répondre sur ce point. Ce serait bien trop long, et bien trop compliquer pour elle de saisir la plénitude de la valeur d'une promesse et de l'honneur pour Verith. Après tout, cette dernière n'en avait aucun pour servir et aimer un être aussi écœurant que le Voleur de cœur. En revanche, il prit la peine de lui rugir dessus sur le second point, sa queue venant fouetter l'air derrière lui. | « Je ne suis pas un serviteur qui va là où on lui demande d'aller ! Je vais là où je souhaite aller ! Je fais ce que je souhaite ! Je ne suis pas un dragon qui se cache derrière une armée de bipède ! Je ne suis pas un dragon qui utilise d'autres créatures pour combattre ! Je mène mes propres combats et je les mène seul ! Mais que j'eus été présent ou non, la défaite de ton maitre était courue d'avance. Employer d'autres que soi pour sa besogne. Employer la force de la violence, une force qui dévie totalement de celle de Vraorg, lui n'est que ruse, bassesse et fourberie. Son arrogance est la cause de cette défaite. L'arrogance de penser qu'il pouvait employer une force autre que la sienne. J'ai mené suffisamment de combats pour savoir comment finira cette guerre. Ton maitre perdra, car il confond sa véritable force avec celle qu'il a pu voler à Väsà. Cette bataille en était la preuve. Au moment du dénouement final, Vraorg perdra et mourra. » |
Le rouge se garda bien de préciser que les esprits mouraient. Pour le colérique, l’avenir était celui qu’il avait vu avec Edwyn. Celle de la mort des Esprits, non pas par Vraorg, mais bien par les chimères. Elles seront les vainqueurs de ce conflit. Et Verith se préparait à les accueillir comme il se doit. | « Ce n’est pas la peine de chercher. Alford Gorder est mort, tué par les forces ennemies. Son corps git probablement encore à l’endroit où il est tombé. » |
Le Maudit renâcla avant de cracher quelques flammèches par ses naseaux en écoutant la réponse de la prêtresse blanche. Alford ? Mort ? Et puis quoi encore ? Non il n'y croyait pas. C'était une chose impossible. Ce dernier était le marcheur de Néant, l'esprit du vide ne le laisserait pas mourir aussi facilement. D'autant qu'il était son protégé, rien hormis lui avait le droit de prendre sa vie. Néanmoins, l'elfette vint lui envoyer des images. Korentin Kohan et Alford combattaient à l'épée, et ce premier vint lui transpercer la chair avec, le protégé de la colère venant tomber lourdement au sol par la suite. C'était impossible ! Un grondement secoua l'esprit du rouge au point de venir rompre la connexion mentale établie encore lui et la bipède. Verith tourna le museau en sa direction, dévoilant ses crocs. Verith agença sa malédiction pour analyser les sentiments de Kälyna. Il y avait bien une volonté de blesser le rouge, mais il n'y avait pas le moindre mensonge. Le rouge fronça les sourcils. | « C'est impossible, il n'en a pas le droit. » |
Le rouge se redressa, tout en déployant ses ailes, venant planter ses griffes dans le sol qui se fissura tout autour de lui. | « Comment … comment a-t-elle osé ? TRAIHISON ! » |
Un rugissement de pure colère émana du rouge, venant faire trembler l'air et vriller les tympans des bipèdes alentour tant il était puissant. Une rage colossale se dégagea de l'avatar de l'ire tandis qu'il commença à bouger, marchant en direction de la cohorte tout en battant des ailes. Il défonçant les premières lignes dans son décollage avant de partir en direction de l'ancien champ de bataille. [Je pense que ca va être une conclusion Kaly, je vois mal Verith réagir autrement super rp en tout cas, préviens moi si tu veux rajouter quelques choses avant qu'il ne s'envole - je modifierais -] |
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