L’équipée sauvage Début juin, quelques jours après le drame de Caladon

Le Lieutenant Lahére Gwïngwën sur son cheval de guerre Alayien « Casse-Noisette » remonte lentement et tranquillement presque sans se faire mordre par l’étalon, vers le nord ouest du Protectorat, à la tête une petite colonne d’Elfes et d’humaines, Ils convoient des chevaux orphelins, qu’ils ont trouvés sur le champ de bataille des Marrais Sanglants. Il y a une quarantaine d’équidés, de races, sexes, couleurs, tailles et provenances différents,, des poneys du ponant, des chevaux de trait du nord, des chevaux pur sang du désert d’Esfélia, il y a aussi "Remuant" un bon cheval handicapé par une blessure, mais en voit de guérison, des ânes….et deux chameaux ? Les chevaux de batailles ayant été conservés, pour la razzia en terre théocratique.

Le Lieutenant se retrouvant, à s’occuper des blessés n’a pas reçut l’ordre de participer à l’exploitation du au succès de la bataille : il ne sera donc pas présent à la conquête de l’Ouest.

Le 15 juin quand la colonne arrive au poste frontalier et familier de Fort Bavard, il est accueilli tristement par le Sergent Jorge Thilburnd, un Sergent à l’ancienne comme on en fait plus. Il apprend la défaite du corps expéditionnaire devant Caladon. Un pigeon a amené des nouvelles terribles au petit poste. L’Armée à été vaincu et retraite comme elle peut. C’est par petits groupes éparses et pourchassé qu’ils reflux vers le protectorat, avec seulement ce qu’ils ont sur le dos. L’ambiance est triste dans le fort et Partiron Glafochimon le chef Coq n’a même pas le cœur à l’ouvrage, ce soir c’est salade……Presque pas lavée.....
L’ambiance est triste à la table de la cantine quand soudain Lahére se lève et tapant du pont sur la table, hurle :
" - Il faut faire quelque chose pour eux, Sergent, je pourrais partir avec mon cheval et avec deux ânes, j’emmènerais de la nourritures des armes et des couvertures…. Et peut être comme cela sauver quelques hommes,….En avançant rapidement, je pourrais rapidement arriver, a trouver quelques fuyards, et les aider… Laissez moi partir Sergent avec des fournitures…"

Sighild avait entendu parler de la grande bataille qui s'était déroulée à la frontière et de la victoire qu'elle avait manquée de rapporter pour les Protégés si le Vil Blanc en personne n''était pas intervenu. Car après la bataille remportée sur la Frontière, la tentative de prendre Caladon aurait pu apporter un sacré coup au moral des troupes ennemies Le goût du triomphe avait vite viré à l'amertume et à l'abattement quand Caladon fut détruite de la simple intervention de Vraorg. Ce dernier répondait très bien à sa sinistre réputation. C'était donc morose que la Glacernoise attendait la suite des événements au Fort. Après un tel revirement de situation, patrouiller sur la Frontière allait être plus difficile. Autant par les Protégés défaits moralement que par la forte présence des Théocrates, qui s'échinaient désormais par leur nombreuse présence à tuer tout ce qui bougeait. Le désert n'était désormais plus que le dernier rempart en plus de la Frontière pour les contenir.

Elle attendait, s'occupant de nettoyer son arc quand elle entendit un appel à des volontaires. Elle se redressa et tendit l'oreille, tout en plissant les yeux quand elle reconnut un certain lieutenant elfique de pacotille. Il cherchait des âmes volontaires pour apporter de la nourriture et du soutien pour le restant des survivants de la bataille de caladon, pour les aider à rejoindre les lieux protégés. Une initiative dangereuse, mais Sighild le rejoignit, le visage serré de la détermination prise.

Elle fit face à l'elfe, le salua sommairement et lui dit :

''Je suis volontaire pour vous aider dans cette mission Lieutenant. ''

Après le drame, elle n'était pas certaine que beaucoup se bousculeront pour aller risquer leur peau à aller sauver des âmes désespérées. Maintenant, tout se déciderait avec le lieutenant de pacotille, s'il acceptait ou non sa venue. Car pour le moment, elle était la seule présence en face de lui pour se joindre à cette mission

Le Lieutenant ne l'a pas vue mais il reconnait la voix de la jeune humaine, l'Archère Sighild Arnbjorn. Elle est volontaire pour le suivre dans cette folle aventure?...... Elle n'avait pas de cheval quand il l'avait eu ... rencontrée....
" - Mademoiselle Sighild, il faudra aller très vite, contourner les ennemies, et parmi les chevaux, que j'amène, il en a "Remuant" comme on l'appelle, qui a été retrouvé sur le champ de bataille, c'est un cheval brun tous a fait ordinaire, qui est de bonne composition, Il a été blessé, maintenant il est guérie, vous pourrez le monter. Nous avons un équipement complet en a peu près bonne état, que vous pourrez prendre, qui se trouve dans le chargement que nous transportons. Prenez votre équipement le plus léger, et prévoyez quelques provisions, nous n’aurons pas trop le temps de chasser ou de cueillir des baies, surtout que nous serons en territoires ennemies...Et nous ferons souvent des marches de nuit....."
Le Fort Bavard donnera une vingtaine de petites couvertures, une toile cirée, quarante boites de rations, quelques dizaines de flèches et quelques épées.
A moment une Cavalière Elfe se présente et lui annonce son intension de participer à l'expédition en amenant en plus une quinzaine de chevaux..... Cela mériterai réflexion car c'était un troupeau qu'il fallait guider, alors que Lahére pensait plutôt prendre deux ânes a la longe. en faisant en sorte d’être le plus discrets possibles en faisant des tours et des détours, Avec mademoiselle Sighild, ils auraient six équidés au total mais la cela change la donne, quinze chevaux avec les leur cela devenait un troupeaux. Et donc une piste facile pour un trappeur, et ils doivent faires un nuage de poussière qui se voit de loin. La Cavalière semblait savoir ce quelle faisait....
Mais Gwïngwën est un rôdeur, et s’il peut devancer la colonne d’une heure pour explorer le terrain, et en balisant le chemin....... Ce n'est plus la discrétion qui compte mais la vitesse. Il laisserait alors les ânes au Fort Bavard et chargerait légèrement les chevaux. Casse Noisettes son cheval de guerre Alalyien devrait aimer cette façon de faire, foncer dans le tat, et les Théocrates ne devrait pas s'attendre à voir une colonne s'enfoncer en profondeur dans leur territoire. C'est Jouable.

" - Venez avec moi voir la carte, dite moi surtout si vous êtes d'accord…Si vous voyez un problème. ….."

Elle était loin de voir en face d'elle un Lieutenant de Pacotille. L'officier qu'elle avait en face d'elle était déterminé et surtout, il donnait l'objectif de sa mission. Elle en fut un peu surprise mais à la fois soulagée de voir qu'il n'était pas si incompétent qu'il en avait eu l'air en premier abords. Tant mieux dans un sens. Dans une mission comme celle qu'il préparait, mieux valait un chef sûr et déterminé, qu'un fou incapable.

Elle regarda le cheval dénommé Remuant. Il y avait bine longtemps qu'elle n'avait pas reposée ses fesses sur une selle et à l'idée de le faire ne l'enthousiasmait guère. Mais un cheval restait le moyen le plus rapide pour se déplacer.

''Va pour ce cheval mon Lieutenant et je m'assurerai d'avoir le minimum avec moi. Vous vous rappelez notre première rencontre ? Je ne me trimbalais pas avec des tonnes de choses. Donc je serai prête et largement dans les temps. ''

Une autre personne vient se présenter et Sighild l'observa. Une elfe d'apparence jeune, s'intéressa à la mission. La Nordique ne se fiait d'emblée pas à l'air juvénile de la jeune femme. C'était traître de croire que les elfes étaient comme les humains, à afficher le même âge. A voir son port assuré et sa façon déterminée de s'exprimer, elle savait ce qu'elle faisait. Une bonne chose. Un néophyte se serait révélé un peu plus problématique. Mais elle ne put s'empêcher de hausser un sourcil circonspect quand Harthea annonça la quantité de son équipage. Une quinzaine de chevaux ? La Nordique redoutait déjà que la taille du convoi ne soit une gêne. Mais elle n'était pas maîtresse des décisions finales

Sighild profita d'un instant de réflexion de la part de leur supérieur pour se présenter à la femme-elfe.

''Vous semblez connaître le lieutenant. Une bonne chose si vos liens sont déjà existants. Je me présente, Sighild. Je ne sais pas encore à quelle place je saurai exactement, mais la corde de mon arc saura nous défendre en cas de besoin. ''

Lahère les invita à venir avec lui pour voir la carte, coupant déjà court au début de conversation entretenue par la Nordique. Sighild suivit donc le Lieutenant et contempla la carte. Une main portée à son menton, songeuse, elle regarda les éléments topographiques relevées sur le parchemin.

''Il faudra vraiment s'assurer de suivre un chemin stable pour les chevaux, tout en étant dégager pour que nous puissions voir les ennemis venir de loin. Mon Lieutenant, vous comptez prendre combien d'équidés avec nous pour le convoi que vous préparez ? ''

Oui, elle remettait cela sur le tapis. Elle tenait à ce détail.

Sighild avait écouté l'elfe et l'observait, le temps que le Lieutenant digère les nouvelles informations qu'elle avait apportées quand à cette histoire de chevaux. Ainsi donc, elle se fiait beaucoup à ce que narraient les autres qui avaient côtoyé l'officier elfique ou qui avaient servi sous ses ordres le temps d'une mission. Une bonne idée, mais qui était limitée aux yeux de la Nordique. Souvent, les faits étaient enjolivés, écrites ou énoncés par la voie des émotions ressenties. Cela pouvait aux yeux de Sighild fausser la vision qu'on avait de la personne une fois qu'on la découvrait en vrai. Mais bon, entre Elfes, peut-être que cette vision était différente. Difficile donc de juger. Et harthea l'énonçait bien : elle considérait tous les Elfes comme ses frères. A se demander comment elle jugeait donc les mortels comme les hommes et femmes d'Armanda, malgré la situation du moment.

Dans la tente, Lahère avait donc finalement réfléchi à la suite des décisions à prendre et les énonça clairement aux deux femmes volontaires pour la mission. Sighild haussa un sourcil quand à l'idée de Lahère de partir devant en exploration. Il était officier, avec des hommes sous ses ordres, ce n'était pas à lui de partir aux devants du danger. Mais la Nordique n'allait pas contredire les choix de Lahère. S'il décidait ainsi. et puis les signes, Sighild saurait les retrouver. Elle acquiesça à la prévention de prendre plus de flèches. Les troupes adversaires seront présentes sur place, à chercher les derniers survivants.

''Espérons que les hommes que nous venons chercher et aider auront eu l'idée de quitter Caladon. Des rapports que j'ai entendu, la ville n'est plus que ruines. Je doute qu'il sera réellement nécessaire de traverser le fleuve avec tout notre convoi équin. Si quelques alliés tentent la fuite en remontant le fleuve, il faudra voir si leurs traces remontent à récemment une fois trouvés....''

Si survivants il y avait. Elle doutait d'en trouver beaucoup. Par contre, à l'idée de se rincer le gosier...

''Mon Lieutenant... est-ce judicieux d'aller boire maintenant alors que nous devons nous préparer pour un départ rapide ? ''

Le Lieutenant est plutôt étonné de la réaction de ses coéquipières. Un petit verre d'Absinthe n'a jamais fait de mal à personne, de plus Partiron Glafochimon, le chef Coq leur a préparé des rations fraiches. Lahére les entraines dans la cantine, ou sur une table se trouve les emballages pour deux jours de nourritures et trois petits verres d'absinthe. " - Essayez vous et buvez, au moins tremper vos lèvres dans ce breuvage rien que pour faire plaisir à Partiron. Ils sont tous entrain de chercher des couvertures, quelques armes qui pourrait nous servir. Si j'ai bien compris vous préféré que nous fassions routes ensemble avec six chevaux de bat? Comme vous voulez, cela ne me pose pas de problème, j'exposais mon idée en temps que Rôdeur, on aime bien avoir un éclaireur. Mais nous sommes un groupe, nous pouvons aller ensemble, avec chacun deux chevaux tenus avec une lange...." Partiron leur amène une tourte au potiron, le dernier plat chaud qu'ils mangeront avant longtemps. Lahére prend son verre et trempe un peux plus que les lèvres le doux breuvage en entendant le cuisinier raconter sa recette. Comme Mademoiselle Sighild ne semble pas vouloir goutter le spiritueux, le lieutenant lui donne un léger, tous léger coup de pied, pour lui faire comprendre de gouter à la fée verte, la boisson des Elfes. " - Nous partirons demain avant le levé du soleil! Nous ne pouvons faire route de nuit pour le moment vous n'avez pas la vision de nuit Mademoiselle. A partir de trois nuits, la lune sera assé brillante pour faire route de nuit et avancer prudemment ou se reposer de jour. Nous serons proches de Caladon. Préparez vous et vous avez pouvez encore essayez de dormir quelques heures." Gwïgwën prend son verre d'Absinth et regarde la couleur verte. Demain il repart en opération, la première fois depuis les Marais sanglants. Le Lieutenant ne comprend pas comment il a survécu ce jour là, à la danse des Dragons..... Le Dragon Moebius son ami, lui avait sauvé la vie en encrassant par inadvertance, le Théocrate qui allait le tuer! Doit il encore en rire ou en pleurer ?

Sighild haussa un sourcil à l'idée d'Harthea de prélever des chevaux dans les fermes environnantes. Elle se demanda si l'elfe avait conscience de ce qu'elle entreprendrait de faire s'ils avaient besoin de plus de chevaux. La guerre était toujours gourmande de montures. Les pauvres fermiers, quand on ne les tuait pas pour les piller, se retrouvaient rapidement démuni de leur seule grosse force de labourage. Alors s'il restait des chevaux chez ces pauvres hères, il n'était pas certain qu'ils accepteraient de s'en séparer. Pour le peu de ferme qu'ils croiseraient de toute manière. De toute façon, elle ne pourra pas contester les paroles de l'elfe. Elle était la seule humaine dans le lot et sans doute la moins gradée. Et comme elle ne tenait pas à s'attirer les foudres d'un lieutenant comme Lahère. Oh oui, elle se rappelait bien de leur première rencontre.

Elle fit mine de regarder ailleurs quand Harthea se mit à cause elfique. Autant ne pas chercher à savoir ce qu'elle lui disait. Mais c'était un peu frustrant de se retrouver isolée. Mais à entendre la suite, elle se demandait si elle ne l'avait pas sermonné à la mode elfique, vu qu'Harthea suggérait de boire une fois la mission terminée. Oui, cela devait être cela.

La Nordique hocha négativement de la tête à la nouvelle injonction de Lahère, mais elle s'assit quand même. Hors de question de boire de l'alcool avant une mission !

''Je ne boirai pas, car j'ai besoin de toutes mes facultés. buvez si vous voulez, mon... Lieutenant. Pour ma part, si on doit se séparer, je ne devrai pas m'encombrer d'un cheval. J'ai besoin de rester discrète. Même si je n'ai pas les capacités elfiques qui sont vôtre à tous les deux, je sais être plus furtive qu'avec un canasson tenu en laisse derrière moi''

Les chevaux posaient vraiment problèmes. Mais ils auraient leur utilité. Puis quand le repas arriva, un plat délicieux à base de potiron, elle s'apprêta à sourire quand à ce repas chaud quand elle sentit un coup léger reçu à la jambe. Elle lorgna froidement l'elfe. Les yeux plissés, elle le regarda sans un mot, insistant silencieusement à son refus précédent de boire. Non mais !

''Quelques heures après avoir mangé me suffira largement. J'ai l'habitude d'être prête et très rapidement''

Elle se servit aussitôt d'une part de tourtre.

Le Lieutenant regarde Mademoiselle Harthea Thaidforodren en pensants que cette petite jeunette va poser des problèmes. Elles ne sait pas être constructives, mais critique la moindre décision. Que ce passera t'il quand elle deviendra chef? Il lui manque l’expérience du terrain et des hommes, et ne semble pas savoir ce que veut dire le mot pragmatique, mais il faut faire avec. . " - Si vous voulez toujours venir, on se retrouve vers sept heure. On partira aussitot. Préparez vous et reposez vous. On ne sait pas quand on pourra dormir." Lahére les quitte. Il commence par retrouver un endroit ou il prépare ses affaires. Il vérifie ses armes, son épée filament, et surtout son arc MAT 12 (modèle 1212), un arc long et à la ligne simple, qu'il avait récupérer lors du départ du royaume Elfique. Il sort ses deux carquois. Le premier avec huit flèches faite pour le tire de précision qu'il a monter lui même , il y a une flèche lame lune pour couper une corde et une flèche boule pour assommer, l'autre est un carquois d'abondance. Il vérifie son armure d'archet. Puis range le tout ainsi que les rations, sa gourde, une corde elfique, un couteau, sa couverture dans ses fontes.
Il va voir "Casse Noisette" son terrible cheval de guerre Alayien, qui en profite pour le mordre à l'épaule presque gentiment. Il le bichonne et le prépare, vérifie son harnachement, ses fers. Le Canasson est prêt et a sembler comprendre et apprécier quand Gwïngwën lui a dit qu'il partait en campagne, ce gros pépère a besoins de se dépenser.......
Il est prêt et comme tout militaire habituer au combat il se trouve un coin pour dormir et tombe dans les bras de Morphée quasi instantanément. Quand pourra t' il dormir de nouveau tranquillement, il connait la réponse, il n'en sait rien. Il faut profiter du moment présent.

" - Il est l'heure, mon Lieutenant."
Partiron Glafochimon le chef Coq, une heure avant le lever du soleil le réveil en lui posant devant lui un thé fort, et brûlant.

Harthea eut l'idée simple, pour mettre tout le monde d'accord, de faire mettre le reste de l'absinthe dans un récipient adéquate. Le tavernier proposa même de mettre le fort liquide alcoolique dans trois plus petits. Ainsi, selon ses dires, ce sera plus aisé pour le transport. A voir son large sourire, nul doute qu'il demanderait un léger petit complément pour la petite fourniture fourni en plus. Puis elle décida de prendre les choses un peu en main, comme pour parfaire les ordres de Lahère. La Nordique manqua de sourire quand l'elfe reprenait son congénère, mais cette idée lui passa vite quand elle eut droit à sa petite remise au point.

Elle haussa un sourcil dans sa direction, cherchant comment aborder le fait qu'elle n'était pas une néophyte. D'accord, elle était une humaine, qui devait avoir à peine un quart si ce n'était pas un cinquième de l'âge d'Harthea. Mais remettre en doute ce qu'elle savait faire...Elle trouva au moins un ton calme et posée. Elle n'oubliait pas qu'elle était toujours entre deux elfes.

''Vous savez, je suis peut-être une humaine jeune dans certains critères d'âge, appartenant à une race éphémère et pressée, mais je ne suis pas novice quand à à certaines missions bien particulières. Certes, je n'ai pas vos expériences respectives, mais mon peuple n'est pas composé de faibles. Quand j'énonçais que je serai prête, ce n'est pas pour marqué un certain empressement pour que nous partions plus vite. Je ne faisais que préciser que je serai prête le moment venu. ''

Elle ne revint pas sur la vérification de son équipement. Bien sûr qu'elle le fera, comme elle le faisait toujours et avec minutie. Elle serait guère utile avec des flèches abîmées ou son arc à la corde cassée. Humaine sans doute, mais loin d'être malhabile. Par contre Sighil manqua de tiquer à l'idée de monter à cheval. D'accord on ira plus vite, plus vite pour rejoindre les blessés et d'échapper aux ennemis possibles. Mais face à des loups... sans compter les traces qu'ils laisseraient derrière eux. Sauver des vies étaient une chose, mais pas pour mettre sa vie en danger avec grand fracas. A se demander s'il ne faudrait pas rajouter une bannière claquante à leur équipage pour se faire voir. Elle mordit dans sa tourte pour éviter de sortir une niaiserie bien glacernoise. Puis une fois sa part gentiment mangée :

''Bien. Je vous retrouve demain ici. Et je serai prête. ''

Elle sortit pour rejoindre ce qui lui servait de lit. Et ce fut une Nordique prête, fraîche et guère souriante, qui attendait les deux autres. Elle s'était faite à l'idée de devoir monter à cheval. Restait à savoir quel genre de bestiole elle aurait. Elle remarqua la venue de Lahère.

''Alors Lieutenant, bien dormi ? ''

Rien d'ironique... Puis Harthea ne tarda pas à se pointer à son tour, qu'elle salua protocolairement, mais simplement

Sighild ne perdit pas de temps à monter à cheval, une fois ses quelques effets personnels accrochés dans les fontes de selle. Elle regarda tour à tour Lahère puis Harthea. Cette dernière avait fait part d'une excuse, pour se faire pardonner de son comportement de la veille. A cela, elle avait simplement répondu.

''Y a pas de mal. Nous sommes tous un peu sous tension depuis ce qui s'est passé à Caladon. Si proche de la victoire et soudain... tout se renverse alors que nous avions ardemment combattu pour espérer remporte cette manche contre l'infâme Vraorg....''

S'il était resté dans son trou celui-là... Les choses auraient été bien différentes. Et qui ce qui minait le moral de bien des Protégés outre cette cuisante défaite était les Esprits... Certes, ils les protégeaient, mais n'auraient-ils pas pu faire quelque chose ? Intervenir ? Sighild avait appris comme bien d'autres que la puissance du Dragon maléfique tenait à distance les Esprits. Et si la défaite de Caladon était un signe de leur baisse de pouvoir ? Le début de la fin ? La Nordique n'osa pas y songer. Non, il ne fallait pas y penser

Une fois que le Lieutenant de Pacotille se fut enfin décidé à monter sur son étalon, l'ordre de départ fut donné et toute l'équipée se mit en route. Le silence s'étendait déjà entre eux. Que dire si ce n'était qu'il y avait urgence pour aller sauver les malheureux qui fuyaient Caladon, d'aider les blessés à fuir les troupes ennemis qui les recherchaient ?

Le groupe avait pris la voie principale avant que Lahère ne décide d'opter pour un chemin plus rapide. Tant qu'ils ne seraient pas encore arrivés à la frontière, on aurait guère de soucis à se faire quand au choix de la direction à suivre. Les choses seront largement différentes une fois qu'ils approcheront de la zone critique. Plusieurs heures se passèrent et après avoir accordé une nouvelle pause pour faire souffler les chevaux, Sighild entendit l'arrivée d'un messager lancé en plein galop. Un elfe arrivait et se dirigeait d'emblée vers Lahère. La Nordique ne comprit rien, car ils conversaient en elfique. Mais visiblement, on avait besoin de l'officier. Et en urgence. Lahère confia donc le commandement du reste de la petite troupe à Harthea.

Comme si le moment était le mieux choisi, vu qu'ils étaient plus proche de la frontière désormais

L'archère regarda les deux cavalières repartirent aussi vite que le messager était venu. C'était presque à se demander si Lahère n'avait pas provoqué ce départ impromptu pour se défiler. mais pour le peu qu'elle le connaissait, elle le savait p pas assez fourbe pour monter un tel coup. Ce serait très lâche de sa part et surtout que trop humain. Lahère était ce qu'il était, mais il restait parfaitement un Elfe de son état. Puis elle répondit à l'Elfe qui restait donc en sa compagnie.

''Je pense que c'est mieux ainsi. Ce Lieutenant est un peu trop zélé par moment pour ce qui est de certaines règles et il les applique trop à la lettre. Et moins nous serons et pourrons arriver en toute discrétion''

Harthea paraissait plus détendue en plus depuis le départ de l'officier elfique. Autant profiter du changement d'atmosphère pour être plus efficace et même Harthea y avait songé à cette efficacité. Comme quoi, elle n'était pas si elfique que cela dans ses songes. Une bonne chose pour la Glacernoise

''Je suis tout à fait d'accord de se passer des protocoles militaires. Tant que nous arrivons a être efficace. Pensez-vous réussir à imposer aux chevaux de ne pas hennir une fois que nous aurons franchi la Frontière ? Certaines configurations de terrains portent que trop bien les sons. Ce serait dommage de tomber sur une patrouille adverse, en raison d'un salut équin de la part de nos compagnons à quatre pattes. ''

Une fois la frontière franchie, le danger sera presque omniprésent. Elles devront redoubler de vigilance. Seule, Sighild arrivait à esquiver les patrouilles, comme tout bon éclaireur de ce nom. Mais avec un équipage de plusieurs chevaux, les choses allaient être plus ardues. Elle devra bien veiller à rester sur ses gardes et réussir à trouver des traces de passage en restant sur le dos de son canasson. Car elles ne pourront se permettre de ralentir pour la moindre recherche au sol.

''Le mieux sera de traverser la frontière de nuit. L'obscurité couvrira mieux nos silhouettes qu'en plein jour et les ennemis auront plus de mal à nous flécher si jamais ils nous trouvent. Il suffira de trouver un terrain pas trop caillouté pour éviter que les chevaux de se blessent ou ne se brisent une patte en cas de chute. Nous devrions rester vigilante aux moindres instants. Je crains que nous devrons accorder des pauses que pour les chevaux, le temps qu'ils se restaurent, s'abreuvent et se reposent. Nous... on devra serrer les dents pour la fatigue. Sachez que cela ne sera pas un soucis pour moi, j'ai déjà connu ce genre de situation... enfin, de tenir plusieurs nuits avec peu de repos quoi....D'accord pour passer la frontière de nuit ? ''

Qu'il était vraiment plus agréable de tenir une conversation comme celle l) sans tenir compte des rangs de chacun.

Elle fut vite rassurer par les mots de l'Elfe quand au possible raffut que pourraientt provoquer les chevaux. Une bonne chose si les animaux savaient rester silencieux et calmes. Pour les autres suggestions, la Nordique manqua de se renfrogner. Elle n'appréciait pas qu'on remette en doute ses capacités quand au pistage, même de nuit. Mais elle n'oubliait pas qu'elle était avec une Elfe, une espèce capable de voir bien mieux la nuit que les Hommes. Ce détail temporisa son début de renfrognement et elle prit donc le temps d'analyser les dires de sa compagne. La mission était trop importante pour commencer à s'emporter pour des futilités.

''Alors nous la franchirons deux heures avant le lever du soleil. J'aurai en effet une meilleure vue sur les possibles traces...''

Même si certaines pouvaient se sentir par la paume... certaines par toutes. Mais elle se pliait aux conseils de l'Elfe.

''Nous appliquerons vos conseils, bien avisés pour le reste.

Ainsi furent convenues les choses. Les deux femmes se mirent donc en route. Car moins elles perdraient de temps, plus elles auront de chances d'arriver à temps pour sauver -peut-être- le maximum de monde. Enfin... si les Théocrates ne leur tombaient pas dessus. Sighild espéraient fortement ne pas avoir à les affronter. Non pas qu'elle les redoutait, loin de là. Mais avec une Elfe et des équipages équins.... ce n'était pas s'assurer la victoire de son côté.

Le voyage jusqu'à la frontière se déroula sans aucun soucis. A l'approche de la frontière, les deux femmes trouvèrent un endroit couvert et assez à l'abri des regards pour ne pas attirer l'attention. Enfin, sauf si une patrouille venait à passer à leur niveau. Elles en profitèrent donc pour se reposer comme suggéré par Harthea en attendant que la nuit passe, faisant son office naturel et que les premiers signes de la fin de cette dernière s'annonce. Et dès que ce fut le cas....

La nordique opta pour une courte reconnaissance des lieux. Elle partit presque sans attendre l'avis de l'Elfe et revint une petite demi heure après pour annoncer que tout allait bien et qu'elle n'avait rien découvert de suspect. Elle monta ensuite à cheval à et attendit que sa compagne fasse de même avant de reprendre la route...

Elles franchirent donc la Frontière sans soucis apparent.... puis vint l'aube qu'elles passèrent en territoire théocrate....

Sighild avait entendu les mots sortir des lèvres de l'Elfe. D'abord dans sa langue raciale puis en langue plus commune. Elle aurait approuvé si elle avait eu plus de ferveur pour les Esprits. Car comme tant d'autres protégés, le rôle des Esprits commençait à être remis doucement en question, quand à leurs capacités de combattre Vraorg. Certes, ils réussissaient à le tenir à distance, mais pour combien de temps encore ? Une guerre d'usure finissait toujours par abattre un des piliers qui se faisaient face à face depuis ces quelques années. Oh elle croyait aux Esprits, ce n'était pas cela le soucis... mais elle doutait un peu plus désormais de leurs protections... mais là n'était pas la question de toute façon.

''Qu'ils puissent trouver le repos et la paix....''

Elle n'avait pas pu s'empêcher de murmurer elle aussi une suite à la prière de l'Elfe. Ceux qui avaient perdu la vie l'avaient pour une juste cause ; même s'ils ne pourraient en jouir plus tard. Puis elles reprirent leur route dans le silence qui les entouraient. La nature semblait elle aussi se mettre dans cette ambiance respectueuse pour soutenir leurs pensées à l'égard des disparus.

Elles cheminèrent ainsi durant une bonne heure, leurs sens aux aguets pour prévenir tout danger et aussi pour tenter de trouver des survivants. Et au bout de ce délai, Sighild stoppa sa monture pour mettre pied à terre et mettre un genou à terre. D'une main, elle écarta quelques brindilles et tourna son regard vers l'Elfe, un léger sourire aux lèvres.

''On dirait que nous venons de tomber sur une piste fraîche. Trois personnes sont passés ici. La profondeur légère de leurs traces ne laissent pas de doute : elles ne sont pas en armure et elles sont visiblement assez pressée, même si une est soutenue par une autre. Sans doute épuisée ou blessée. Je dirai qu'elles ont une bonne heure d'avance sur nous. A cheval, nous arriverons à les rattraper, mais il faudra se montrer prudente. Ils pourraient croire que nous sommes des Théocrates à leur poursuite. Mettons nous alors à leur suite pour les secourir. Avec de la chance, elles sauront nous dire s'il y a d'autres survivants. ''

Elle n'avait pas perdu de temps pour remonter à cheval, laissant l'initiative de la reprise de la marche à Harthea

[HRP : Pour ne pas qu'on s'emmêle les pinceaux dans nos chronologies, comme le fofo a fait un bon d'un an, je te propose d'écourter ce rp ]

[HRP:Comme tu le souhaites.]

Sighild se lança à son tour au galop. Certes, il y avait des vies à sauver, mais de là à se mettre potentiellement en danger... En danger que les chevaux soulèvent un peu trop de poussière pour que cela se voit dans les cieux. Mais heureusement, le terrain leur permit d'éviter ce désagrément et elle mirent une demi-heure pour remonter les traces. Comme l'avait présumé Sighild en étudiant les traces, ils tombèrent bien sur trois personnes, dont une soutenue par un de ses pairs. Et au moins, ce n'était pas des théocrates. Harthea se trouvant en tête sut les identifier et avait levé une main en signe de salut. Cela n'empêcha pas aux fuyards de prendre leurs armes. Par méfiance, quoi de plus naturel. On ne pouvait leur en vouloir de rester prudent.

Mais ils se détendirent quand l'Elfe se mit à parler dans sa langue maternelle. L'elfe du groupe répondit de même et toujours dans la même langue. Sighild se retint de plisser les yeux. Cela pouvait s'avérer un peu vexant de pas comprendre l'échange, mais entre deux elfes... Puis comme si elle avait entendu les songes de l'humaine, Harthea fit les présentations en langue commune. Le dénommé Fareon lança une interrogation un peu méfiante encore. Il avait du remarquer que les deux cavalières étaient parfaitement armées. Harthea apporta la réponse la plus plausible qui aurait pu se faire si les fuyards avaient été des théocrates.

''Et surtout, ils n'auraient pas eu le temps de prendre leurs armes....''

Puis il fut temps de voir l'étendue des blessures des trois rescapés et de les soigner au mieux. Sighild descendit de cheval, fouilla dans les sacs de selle ce qu'elles avaient emmené et se rapprocha des trois individus pour leur proposer à boire. Pour le blessé soutenu par son compagnon depuis le début de leur fuite, il ne fut heureux qu'il n'est qu'une entorse. Mais à voir sa cheville enflée, il ne pouvait guère poser le pied, d'où le soutien. Elle traita en premier l'humain à la cheville blessée, lui mettant savamment un bandage pour immobiliser le pied.

''Ainsi, cela limitera les efforts sur l'articulation déjà bien mise à mal. Nous vous aiderons à monter à cheval après cela...''

Elle tourna la tête vers Harthea qui n'était pas sans reste pour soigner les deux autres. Elle en fut étonnamment surprise. Comme quoi, elle avait encore beaucoup à apprendre. Puis une fois les soins de première nécessité de fait, Sighild prit l'initiative de prendre la parole.

''Nous n'avons pas aperçu d'autres traces. Avez-vous vu d'autres survivants partir hors de Caladon ? Peut-être que vous étiez plus nombreux et que vous vous êtes séparés pour moins attirer l'attention. Nous avons également assez de chevaux pour vous ramener à l'abri et entre deux bonnes mains. Moins nous resterons en territoire ennemi, plus nous avons nos chances de vous ramener sains et saufs. Qui sait, sur le chemin du retour nous trouverons d'autres rescapés....''

C'était une chance d'être tombé sur ce petit groupe. Les chances d'en trouver deviendront de plus en plus infimes à chaque heure qui passait. Car les Théocrates ne se montreraient pas tendres avec les perdants et fouilleront chaque parcelle de la région pour les retrouver

Pendant qu'Harthea s'évertuait à soigner de son côté un autre malheureusement, Sighild fronça des sourcils. Comme elle s'y attendait un peu avec scepticisme, les chances de retrouver d'autres survivants se réduisaient considérablement aux dires de Fareon. Elle hocha négativement de la tête.

''Merci de votre réponse sincère. ''

Peut être qu'au fond du coeur de chacun des fuyards résidaient encore une pâle lueur d'espoir de retrouver des proches, des amis, qui comme eux avaient fui Caladon. Peut être qu'ils pensaient que sur le chemin, ils les retrouveraient. Mais la réponse que l'archère avait entendue de ses propres oreilles confirmait bien la réalité de l'histoire. Avoir de l'espoir était une chose, mais de l'espoir vain poussait à une plus grande déception encore. Ou alors poussait à braver avec inconscience le danger.

''Espérons en effet qu'ils s'en soient vite retournés vers le Protectorat et que comme vous, ils ont eu autant de chance pour fuir les Théocrates pour sauver leur vie. ''

De toute façons, ils ne pouvaient guère s'attarder en ces lieux. Maintenant qu'Harthea et elle avaient retrouvé des réfugiés, il fallait les ramener à bon port. Elle jeta un regard vers l'Elfe et lui adressa un signe de tête comme quoi elle avait terminé ses tâches. Plus vite ils partiront, plus vite ces gens seront aux bons soins des Protégés.

''Nous allons vous aider à monter à cheval et nous partirons vite d'ici. La chance ne vous a pas quitté et elle sera à vos côtés jusqu'à ce que nous traversons ensemble la Frontière...''

Si on peut appeler cela une chance....Mais la chance d'être encore en vie, oui. On ne pouvait pas dire les choses actuelles autrement. Sighild regarda un bref instant la direction d'où venait les réfugiés. Qui sait combien de pauvres hères avaient tenté de prendre comme eux la même voie, de suivre leurs traces avec l'espérance de rejoindre le désert et donc être hors de portée des Théocrates.

Sur ses dernières pensées, elle se mit en devoir d'aider les réfugiés à monter sur les chevaux avec Harthea tout en expliquant aux plus malhabiles comment se retenir à la selle si jamais il fallait fuir au galop. Les choses seraient bientôt pour eux, leur calvaire, leur malheur... tout.