Ce matin là Möe s'était levé de mauvaise humeur. Pourquoi ? Lui-même ne le savait pas, cela pouvait bien arriver à tout le monde de ronchonner. En quittant Aigue-Royale quelques rebelles s'étaient fait la réflexion d'un mauvais matin. D'un simple grognement il les avait fait taire. Non mais ... Il sorti rapidement pour ne pas à avoir à supporter un quelconque reproche.

Était-ce le fait d'avoir participé à des obsèques qui le rendait ainsi ? Peut-être en attendant un bon bol d'air pur ne lui ferait pas le moindre mal, ou était-ce le fait d'être cantonner à toutes ses galeries qui le rendait maussade ? Logique ! Lui qui avait toujours été libre comme l'air dans sa forêt le voilà obligé de se tasser pour rentrer dans une fourmillière humaine. Y a pas à dire la campagne c'était plus sain pour lui et son moral.

Sans perdre une seule seconde il sorti en galopant d'Aigue-Royale, il s'éloigna du repère tout en restant au sol. Il valait mieux être loin pour éviter de signaler la ville à d'éventuels rôdeurs, ou tout simplement pour éviter d'être interpeller par un rebelle ou plus. Depuis la bataille de l'Aube Rouge il n'était pas salué comme le héros de cette bataille, mais le fait qu'il ai réussi à capturer Alford n'avait échappé à personne. Régulièrement il recevait des éloges pour son habileté. Même si les compliments lui faisaient plaisir il se sentait étouffé. C'est pourquoi il décolla d'un bon pour survoler la plaine.

Au moins les alayiens ne lui avaient pas endommagés les ailes et heureusement. C'était là, la chose la plus précieuse à ses yeux. C'était comme lui retiré son cavalier : il ne voudrait plus vivre sans ailes.

Doucement son agacement se dissipa pour laisser place à l’apaisement. L'air chaud en cet été lui était agréable. Le soleil réchauffait tranquillement ses écailles et son cœur de glace. Le saphir ailé ne se priva pas de quelques acrobaties parmi les nuages pour remonter son petit moral. Seulement du raffut se fit entendre.

Un étrange son, semblable à un cor résonna. Il avait déjà autant volé ? Un bref coup d'oeil en arrière lui apprit qu'il avait décidément pris de la force le bleuté. Inquiet et méfiant il se mit à scruter le sol pour identifier la cause d'un tel vacarme. Non loin d'Aigue ? C'était mauvais signe. Ils allaient le payer de leur vie ses insolents ! La ville et ses habitants avaient assez donné de leur force ! Möebius découvrit ses crocs en grognant. Il se mit à planer en cercle au-dessus de toutes ses agitations.

Deux cavaliers lui apparurent, en armure ? Nul doute que c'était des Alayiens, qui cela pouvait-il être autrement ? La possibilité qu'il puisse faire de la charité ou preuve de compassion s'envola, il rugit pour les prévenir qu'ils avaient un adversaire de taille non loin. Ou plutôt pour leur mettre un peu la pression. Deux alayiens contre un dragon, le résultat du combat était plutôt vite fait. Seulement Möe voulait savoir ce qu'il traquait, autrement dit il resta dans le ciel à attendre que leur proie bouge. Certainement qu'elle était cachée dans les taillis.

Non apparemment les Alayiens ne l'avaient pas entendu, pourtant des cordes vocales draconiques ça portaient non ? Il retenta sa chance donc, cette fois-ci il n'y avait aucune chance pour que son rugissement passe inaperçu étant donné qu'il s'était rapproché des fanatiques et de leur proie toujours cachée. Les chevaux s'agitèrent se doutant bien de la créature qui avait fait tant de vacarme. N'y tenant plus Möe piqua vers le sol avant d'atterrir dans les environs.

Il avança prudemment en évitant de faire le moindre bruit. Le bleuté se doutait bien qu''à présent il était recherché mais qu'importe, c'était le but de son rugissement non ? Après la bataille de L'Aube Rouge jamais plus il ne regarderait ces hommes comme avant. Aussi quand Möe se rendit qu'il y avait à présent trois cavaliers, il se réjouit cela en faisait trois de moins à combattre lors d'une prochaine bataille. Mais de la ou il se trouvait, il aperçut une flèche atteindre l'un des combattants à la gorge, celui-ci tomba lentement de sa monture mort. Une telle flèche tirée avec autant de précisions ? Quelqu'un d'habile ! Un elfe pourquoi pas.

Surpris qu'un elfe se soit égaré aussi loin d'Aigue-Royale, l'écailleux n'hésita pas à bondir près de Alayiens restant.

La gueule ouverte et les flammes prêtes à surgir, les chevaux ne cherchèrent pas les complications et tentèrent de s'enfuir. Ne voulant pas faire de mal aux équidés, Möe attrapa le premier cavalier à sa portée dans sa gueule et le jeta à terre avec force, quant au second qui avait tenté de s'enfuir, c'est à la queue du dragon qu'il dû avoir à faire. Suffisamment haute pour que le cheval passe en dessous mais que son cavalier s'y accroche, il tomba au sol en grognant tandis que sa monture l'abandonnait.

D'un coup de crocs il ôta la vie au premier soldat, le deuxième était apparemment sonné étant donné qu'il était toujours au sol. Il éxecuta le second sans le moindre sentiment d'un coup de griffe cette fois-ci.

une fois ceci fait il lui fallait retrouver la fameuse victime des Alayiens, de toute manière cela ne pouvait être qu'un rebelle. Les Alayiens n'appréciaient personne au moins le tableau était vite dressé. À l'aide de son odorat il suivit la piste laisser par la fameuse cible qui était à présent la sienne. Une odeur familière ? Ou l'avait-il déjà croisé ? Perplexe il arrêta ses recherches pour laisser à l'individu l'occasion de se montrer seul.

" - J’arrive Grand Dragon, j’arrive. "

Interpellé par la voix d'un homme, le bleuté cessa ses recherches afin de le laisser venir à lui. Il lui fallu un moment pour sortir de sa cachette il dut même user de sa lame, une fois échappé de cette drôle d'embûche, Möe constata qu'il s'agissait bien d'un elfe et que les vêtements qu'ils portaient n'était pas aussi indemne que leur propriétaire. Il fallait s'y attendre en se dissimulant sous des ronces.

" Bonjour Seigneur des aires, qui se confond avec le firmament du ciel. Vous avez sauvez de ces ennemies cruelles qui veulent supprimer la magie. Moi Laher Gwïngwën, vous ai redevable.
Demandez moi ce que vous voulez……. ???? "

Par politesse il baissa la tête jusqu'à avoir celle-ci proche du sol, c'était un geste que les hommes appréciaient apparemment, de toute manière quel bipède n'aimerait pas qu'un écailleux s'incline ? Aucun ne dirait non. Cela dit face à ce Laher ce mouvement ne dérangea pas Möebius, il avait de l'élégance dans la voix et une belle façon de faire des compliments. Néanmoins, face à sa question le dragon resta perplexe, une fois la tête haute il le regarda en réfléchissant. Au moment de lui répondre, l'être sylvain ne semblait pas avoir terminer.

" - Excusez-moi Grand Dragon Saphir, mais ce papier peu être important.

Dans sa manoeuvre, Möe avait ouvert un sac contenant un papier, l'elfe s'y intéressa, c'était toujours cela de gagner ! Par contre, le dragon ne comprit pas pourquoi de simples soldats possédaient des informations potentiellement utiles sur leur camp. Une attaque comme celle-ci leur faisait perdre leur précieuse documentation. Soufflant longuement tel un soupir, le bleuté s'avança tout en laissant l'elfe s'en saisir puis siffla, des bruits de pas lui indiquèrent qu'il avait appelé les chevaux au loin, qui s'approchèrent. Ils allaient être surpris au contact de l'écailleux azur. Cela dit, Möe n'aurait jamais supporté que quelqu'un l'interpelle de cette manière, très certainement que le bipède se ferait grogner dessus.

" - Pardonnez moi Magnifique Créature, mais je regarde ce papier, ….. Qui est un plan ? Et…. Qui représente l’emplacement….. C’est marqué-la ! D’une cache d’arme et de nourriture. C’est pas loin, cela vous dirait d’aller voir cette endroit ? "

- Si mes forces et efforts peuvent nuire aux Alayiens je suis de tout coeur avec vous. Je vous laisse passer devant, je vous suivrais par les airs. En passant ne me nommez pas par tout ces surnoms. Appelez-moi par mon nom, Möebius.

" - Möebius? c'est un grand honneur que vous me faite....... oui, Möebius!"

Heureux de pouvoir faire la connaissance d'un autre membre du peuple elfique, Möe regarda l'elfe avec bienveillance. Oui il aimait ce peuple si aimant lui-même de la magie et de la nature. Pour rien au monde l'écailleux n'aurait souhaité naître chez un autre peuple.

Les deux équidés se rapprochaient, l'un plus costaud que le deuxième s'arrêta à dix bons mètres, Möebius le regarda simplement, puis se recula pour être sur qu'il ne s'arrêtait pas à cause de la présence du dragon. Après observation, il s'avérait que le cheval avait un regard agressif. Mieux ne valait pas insisté pour le bipède, par contre, le deuxième cheval alla sans hésitation vers Lahére, l'elfe l'attrapa à la bride.

Non vraiment Möebius n'aurait pas pu supporter une telle chose, d'autant que même s'il y avait de très bons cavaliers en cette terre, jamais il ne connaîtrait aussi bien les capacités de sa monture qu'elle même. C'est pourquoi dans les situations critiques, le cavalier pouvait commettre des erreurs, au moins le bleuté ne possédait pas ce problème, quoi qu'il pouvait se passer, c'était l'écailleux qui prenait la décision finale quand son lié était sur son dos.

" - Je suis prêt Moëbius, il faut atteindre cette chaine de collines que l'on voit vers l'ouest. La cache semble se trouver prés du troisième mamelon qui se dessine la bas. On s'y retrouve. Bon vole. ami."

- Merci à toi, à tout de suite.

Un bref regard dans la direction indiquée, Möe déploya de nouveau ses grandes ailes et décolla pour assurer une protection, aérienne certes, à l'elfe. Afin d'être sûr de mener à bien sa tâche, il se mit planer en grands cercles au-dessus du cavalier elfique pour être certain de ne pas le perdre. L'équidé agressif avait l'air de suivre, tant mieux au moins si Lahére échappait à la vision du dragon, les chevaux lui permettraient de le retrouver sans trop perdre de temps.

Une fois dans le ciel c'était encore et toujours la même sensation qui l'envahissait, familière maintenant mais toujours aussi agréable. La liberté était tout ce qu'il souhaitait et à tous. Avoir la liberté de faire ses choix sans ordre de personne, pouvoir revenir sur ses pas pour mieux repartir. C'était de cet état d'esprit dont les bipèdes devaient s'inspirer, dans un but totalement positif : ne pas choisir de tuer. En ce sens là les dragons étaient supérieurs aux hommes. Ils ne tuaient que pour se nourrir rien de plus. Du moins les dragons sur ce continent.

Après quelques instants de vol Möe aperçoit les deux chevaux et Lahére, celui-ci se dirige vers le centre de la vallée après laisser ses deux montures en cours de route. Sage décision, le bruit des sabots sur les roches auraient alerté les éventuels Alayiens présents, s'il y en avait. Pour le moment, le bleuté se contenta de chercher un point ou atterrir. Toute cette eau ne lui facilitait pas la tâche, sa maladresse lui jouait encore des tours de temps à autre. Aussi préféra-t-il se poser là ou l'elfe avait laisser les deux animaux pour continuer à pattes.

Une cascade se présente au dragon, comprenant que l'elfe est passé derrière, l'écailleux se contenta de monter la garde, puis prit par la curiosité, il s'avança suffisamment pour passer sa tête à travers le filet d'eau. Le sylvain venait tout juste d'allumer une torche révélant une belle quantité de nourriture et apparemment des vêtements. Surpris d'une telle trouvaille, Möebius songea à comment transporter un tel butin vers Aigue-Royale, évidemment qu'il proposerait son aide mais sa force seule ne suffirait pas, il se sentirait trop vite fatigué. Quoi que en effectuant plusieurs voyages. Toujours l'encolure sous la cascade, le dragon azur remarqua que l'être sylvestre s'était arrêté.

D'un mouvement de bras Lahère signala au bleuté sa position, il avait cru entendre des alayiens venir au lieu de Möebius, quoi de plus normal qu'il s'inquiète. Le dragon était lui-même méfiant quand il s'agissait de ces bipèdes la. Durant la bataille de l'Aube Rouge il avait eu une chance inouïe de réchapper à ses fanatiques, quelle belle erreur il avait fait en les sous-estimant, ils avaient plus d'un tour dans leurs sacs. Mais en ce moment précis, c'était belle faute de leur part d'avoir emporté une carte de cette cachette. Pourtant il ne fallait pas trop prendre son temps, d'un moment à l'autre une ronde pourrait être faite et donc Möe serait repérer, difficile de louper un dragon dans le paysage et bizarrement à côté d'une planque. Non même si certains étaient stupides, jamais ils le seraient à ce point.

Alors que l'elfe reprend ses recherches, il tomba sur un passage, seulement de là ou l'écailleux se situait il ne pouvait pas en voir davantage. Aussi quand l'homme du beau peuple s'y faufila, Möebius recula de façon à enlever sa tête de la grotte, par la même occasion son encolure de dessous la cascade. Même si la chaleur de ce mois de juillet n'était pas écrasante, l'eau n'était pas son élément de prédilection et ce malgré sa couleur.

Une fois un peu essoré Lahère revint vers lui par un autre chemin, rassuré qu'il n'ai pas eu d'ennui le dragon soupira longuement comme s'il s'agissait d'un ouf humain. Comme quoi les alayiens ne manquaient pas d'imagination pour les sorties de secours.

" - Moëbius, Grand Dragon, c’est une cache, il ne semble y avoir personne, le mieux serait que vous alliez prévenir Korentin Kohen de cette endroit qu’il fasse venir une troupe de soldats, quelques mages, et quelques charrettes pour étudier puis transporter ce qui se trouvent dans ce lieu, je me cacherait sur la falaise avec les chevaux en attendant et j’observerais ce qui se passe. Quand pensez-vous ? "

- Non cela ne me dérange pas, néanmoins je serais d'avis de prendre une arme Alayienne, afin de prouver mes paroles lorsque je me présenterais face à lui. Je pourrais éventuellement transporter plus, cela dit quand est-il de vous ? Si d'autres de ces fanatiques apparaissent et que je ne suis pas à proximité pour vous venir en aide ... je m'en voudrais terriblement s'il vous arrivait quelque chose alors que j'aurais pu être à vos côtés.

" - Vous voulez une arme, comme preuve? Il me semble que j'ai vu quelques chose de grand et de costaud.. Il y a une ballistæ, avec deux caisses..... Oui les voila, Là. regardez ces projectiles..."

Le bleuté observa l'arme que lui montra le sylvain avant de grogner, oh que oui il connaissait ce type d'arme, quelques temps auparavant il en avait eu une dans l'épaule par un Alayien, que d'ailleurs celui-ci avait eu une chance inouïe en la tirant à l'aveuglette !

" - Les Alayiens, comme ils ne pouvaient les utiliser, ont du les entreposer ici, pas trop loin du front et pouvant les amener en cas de besoin. Et Moëbius vous pouvez aussi leur montrer ce bouclier, qui devait appartenir à un chef, regardez comment il est construit mais qu'elle usage pouvaient ils en faire?..... Il faut que tous ce matériel soit étudié par nos mages, peut être trouverons t'ils des contre mesures?"

Ils ne pouvaient pas l'utiliser ? Heureusement sinon quelques dragons ne seraient plus en de ce monde, lui en particulier, preuve que la chance avait été de son côté. Lorsque Lahère désigna un bouclier, le bleuté se rendit compte de la cruauté des hommes ... Comment pouvait-on en vouloir à ce point à ses semblables ? Bien sûr les elfes étaient hors de cause, mais loyalistes et impériaux étaient pareil, ce monde était réellement en péril. D'un simple hochement de tête le dragon fit comprendre à son interlocuteur qu'il pouvait le transporter aussi et qu'il était grandement temps que tout ce matériel soit examiner. Bien sûr cela ne ferait que renforcer le sentiment de dégoût que portait les rebelles pour les alayiens, mais Möebius ne devait pas pour autant en oublier son rôle.

" - Oh regardez il y a aussi des flèches, pas beaucoup, elles sont toutes simples, mais c'est mieux que rien. Il y a aussi de la nourriture. Il faut que vous alliez prévenir tout de suite Aigue Royal. Il faut étudier tout cela, ou au pire tous détruire. Allez les prévenir, je montrais la garde au dessus de la falaise, et si vous êtes inquiet revenez vite. Mais pourquoi voudriez vous que des ennemies viennent maintenant, cela serait du suicide pour eux, vous ne croyez pas et les trois cavaliers que nous avons éliminer devaient être les derniers. Si ils reviennent je ne suis pas obligé de me montrer, je peux me cacher, ou même partir en direction d'Aigue Royal. J'ai de la nourriture, des flèche que voulez vous qu'il m'arrive?"

Malgré tout les arguments correct que portait le rôdeur, Möe était loin d'être rassuré, mais il exécuterait tout de même la mission. Mais un problème subsistait

- Très bien, mais comment vais-je emmener tout cela ? Il me faudrait une sorte de sangle pour maintenir le tout sur mon dos, je peux aussi en prendre dans ma gueule ou dans mes pattes avant, mais je ne garantie pas que je pourrais le garder en état.

Non pas qu'il allait volontairement détruire le matériel, mais vu qu'ils s'agissait d'équipements Alayien ... Un accident arrivait vite songea-t-il en fixant toutes ses choses les dents découvertes.

" - Voila le paquet est solide, et vous n'aurez qu'a le prendre avec vos deux pattes par le bois de la lance, c'est solide. Vous devriez y aller maintenant, le soleil devrait se coucher dans deux heures."

Möebius avait été plus que surpris lorsque Lahère termina le paquet qui lui était destiné, décidément ... Les bipèdes pouvaient se montrer surprenants, mais jamais le bleuté n'avait douté de l'ingéniosité des elfes, il ne les connaissait que trop bien. Une fois le colis terminé, le dragon s'empressa de le saisir. Non il ne valait mieux pas qu'il le détruise en cours de route finalement. Même si l'idée était plus que plaisante, la cause des rebelles ne seraient pas défendu.

"Allez Moëbius, le grand, dans cinq minutes, je serais sortie de la grotte, et j'irai chercher les chevaux, puis après je contournerais la falaise et je m'installerais au sommet, juste au dessus de l'entée de la grotte. Je m’ennuierais a mourir en vous attendant."

Oui c'était décidé, l'hésitation ressenti quelques instants auparavant s'était envolée à peine les encouragements de l'elfe prononcé. Sans plus attendre Möebius déploya ses ailes et à l'aide d'un petit bon il se donna de l'élan afin de rejoindre les cieux direction Aigue Royale. Néanmoins, cela ne lui empêcha pas de jeter une dernier coup d'oeil au sylvain durant le décollage, le coeur un peu serré par la crainte d'avoir peut-être abandonné un membre du beau peuple aux griffes des Alayiens.

Sans prendre la moindre pause, Möe vole aussi vite que ses ailes et son endurance le lui permet, la fatigue le gagne bien plus rapidement que ce qu'il aurait pu penser, lui qui ne trouvait pas si pesant ce colis il est à présent dans une drôle de situation, le bleuté est obligé de prendre soin d'affaires ennemies, alors que si on lui avait demandé son avis il se serait fait un plaisir de les réduire en miettes ou en cendres. Mais non, il se devait d'arriver le plus vite possible à Aigue-Royale pour informer de la trouvaille Lahère avait faite. Grognant pour lutter contre le sommeil pointant le bout de son museau en même temps que ma nuit, il n'avait pas le droit. La vie d'un elfe dépendait de sa vitesse et de ce trajet.

Quant la ville lui apparut il ne put que croire qu'il s'agissait la que d'un mirage, d'un rêve qu'il était en train de faire tout éveillé. Lorsqu'il tenta d'atterrir non seulement la fatigue lui retomba dessus sans prévenir. Il posa les quatre membres au sol et ses pattes tremblèrent sous l'effort prodigué. La faim était la elle aussi, il formait une belle équipe liguée contre le bleuté pour l'empêché de mener à bien sa mission. ll prit soin de prendre le paquet et entra dans Aigue-Royale, il fut très vite accueilli par des regards étonnés de la part des rebelles. L'écailleux déposa le sac au sol et demanda à voir Korentin Kohan, roi et accessoirement le liée de son amie émeraude Ashy. Au début personne ne réagit à sa demande. Il grogna en insistant sur l'urgence de la situation. Qu'il s'agissait la de matériel Alayien fraîchement trouvé dans une toute nouvelle cachette ou un elfe était en train de risqué sa vie.

Tout de suite touts s'empressèrent de chercher celui qu'avait demandé Möebius, quelques elfes se penchèrent sur le sac et se hâtèrent de l'ouvrir. Face à tout cet attirail, quelques uns eurent un peu de mal à comprendre la fonction première de ces objets, mais lorsque l'on savait que cela provenait des Alayiens plus personne n'osa posé la moindre question à ce sujet. Ne pouvant attendre plus longtemps à cause du risque qui pesait sur Lahère, Möebius voulu quitter la grotte après avoir raconté toute l'histoire dans les moindres détails à un rebelle pour voler le retrouver. Malgré son empressement et sa détermination, une jeune elfe lui proposa à boire et à manger, il ne put refuser un peu de force et une fois repu il la remercia d'un hochement de tête.

Il ne savait plus quoi faire, la peur qu'il n'arrive quelques chose à l'elfe le tiraillait tant et si bien qu'il failli bousculer quelques rebelles à cause de sa queue. Après s'être confondu en excuse il essaya d'attendre calmement. Le jour allait pas tarder à se montrer ...

Il patienta du mieux qu'il pouvait mais s'en était vraiment de trop, toutes les hypothèses qui défilaient dans sa tête le torturaient tant et si bien qu'il allait certainement gagner un mal de crâne. La nourriture et l'eau qu'on lui avaient apporté n'avait pas du tout calmer son esprit bien au contraire, à présent qu'il était prêt à repartir il s'impatientait de plus en plus. À tel point qu'il cogna un rebelle venu l'observer d'un peu trop près, après s'être confondu en excuse il observa autour de lui. Vite par le Dracos vite !

Les divers mages prirent le matériel pour l'analyser d'un peu plus près, très certainement qu'ils allaient en faire bon usage. Mais tout de suite le bleuté s'en moquait éperdument. Devenant de plus en plus irritable, il demanda à un rebelle n'ayant pas encore subi son courroux ou sa maladresse l'heure. Bégayant, le dragon ne voulait pas perdre la moindre seconde, alors il envoya le garçon aller observer la courbe du soleil. La nuit n'était plus. Il avait l'impression d'être la depuis une éternité !

Mise à part cette brume d'empressement qui flottait tout autour de lui rendant chaque chose désagréable, il remarquait qu'on lui obéissait sans discuter. Était-ce cela que Verith aimait tant dans sa condition de dragon ? Pouvoir exiger n'importe quoi ? Très certainement. Même si Möebius était loin d'aimer donner des ordres à quiconque c'était tout de même appréciable de se faire obéir tout de suite sans craindre de refus ou négociations toujours trop longues. À l'avenir il se souviendrait de se détail. Car même s'il ne doutait absolument pas de sa condition d'écailleux, il avait tendance à oublier à quel point les bipèdes étaient fasciné par lui et ses semblables. Il se sous-estimait voir se rabaissait come n’hésiterait pas à lui faire remarquer le rouge. Mais de son propre point de vue il aimait simplement être aimable avec son entourage et respectait les bipèdes, ils étaient si fascinant avec leur technologie, leur manière de vivre, d'évoluer en communauté et jusqu'où leurs ambitions pouvaient les pousser. Oui ils observaient avec attention et en silence, sauf les alayiens.

Que d'ailleurs le bleuté n'en pouvait plus, lorsque le jeune garçon revînt, après lui avoir indiqué que la nuit n'était plus et que le jour se levait, le dragon le regarda et hésita quelques secondes à lui demander de parler à sa place à Korentin Kohan. La vie d'n elfe en dépendait !

[HRP : voilà dis moi si je modifie, si je pngise Korentin ou si je continue à me servir du petit garçon :0]

Le garçon resta la à fixer le dragon comme s'il était en rêve après lui avoir fait la commission de l'heure qu'il était. La nuit s'achevait, il fallait qu'il parte tout de suite ! Grognant non pas sur l'enfant mais sur lui-même, il se mît à faire les cents pas obligeant son petit informateur à reculer. Mieux valait pour les Alayiens que Lahère était toujours de ce monde et non pas auprès de Mort, autrement ils en découdraient avec un dragon réellement en colère. Jamais il n'était entré dans une colère aussi sombre que lors de son premier combat avec Christan Weren, l'écailleux n'avait songé qu'à la souffrance que le soldat allait ressentir, les divers scénarios que le dragon avait imaginé étaient loin d'être tendre et empli de douceur bien au contraire. Alors cette étrange manie qu'il avait eu durant ce conflit revînt, il se voyait déjà bien renverser les fanatiques au sol apposer ses lourdes pattes sur le crâne pour les réduire à jamais au silence simplement en mettant tout son poids dessus. Selon la façon dont Lahère aurait été tué il s'arrangerait pour imite l'assassinat pour le reproduire sur chacun des Alayiens qui croiseraient son chemin. À leurs risques et périls après tout.

N'y tenant plus le dragon azur se dirigea rapidement, mais avec habilité pour éviter de renverser quoi que se soit qui se trouvait ici, vers le garçon qu'il avait appelé quelques instants auparavant. Surpris par un tel élan et face à une telle masse, le garçon pris la fuite pour se cacher. Pris au dépourvu, le bleuté cligna des yeux sous la surprise mais il ne se découragea pas, oui peut-être qu'il y avait été un peu fort, il fit une nouvelle tentative pour lui parler. N'y tenant plus vraiment, l'enfant devenu méfiant, chercha une nouvelle fois à s'enfuir. Feusacré ! Il n'avait pas le temps pour jouer au chat et à la souris, le bleuté lui ouvrit son esprit pour le rassurer et lui indiquer qu'il repartait pour - Prenant ses jambes à son coup le garçon s'éloigna en courant le plus vite possible en ignorant royalement les dires du dragon, ou plutôt de ce qu'il voyait plus comme une menace à présent qu'une créature ancestrale empli de sagesse et que l'on admire. Cette fois c'était de trop par le Dracos pourquoi fallait-il que cela lui arrive maintenant !? Évidemment le seul bambin, disponible, ici présent qui avait peur des dragons c'était pour Möebius. Réprimant un grognement plus effrayant qu'autre chose pour son petit messager il n'essaya plus de s'approcher, au lieu de cela, il suivit sa trace et une fois un peu plus près il reprit son récit qu'il le voulait ou non. Il décidait donc de repartir pour aller aider l'elfe qui avait réussi à trouver une cachette alayienne pour les armes, qu'il ne pouvait pas rester plus longtemps ici car peut-être que la vie du sylvain était en danger.

Toujours choqué le marmot sorti de derrière la pile d'arme posées la et qui allaient très bientôt être mis ailleurs. Reprenant peu à peu confiance et jaugeant la gravité de la situation, il se mit cette fois-ci à courir pour aller trouver Korentin Kohan et l'avertir. D'un œil attentif, le dragon l'avait observé faire et le coeur un peu plus tranquille il sortit une nouvelle fois de Aigue-Royale bien déterminé à empêcher un triste sort à l'elfe. Le soleil levant ou l'aurore, accompagna le bleuté dans son décollage qui priait plus que tout le Dracos de le faire arriver à temps.

Voilà maintenant un moment que le dragon vole aussi vite qu'il le peut, la fatigue est la, le tiraille, ses prunelles si vives et étincelantes en temps normal sont dilatées sous l'effort que demande cette course. Les dragons ne transpirent pas, mais si c'était le cas, Möebius laisserait derrière lui une pluie intense limite une averse et les hommes au sol seraient plus que surpris de ce déluge dans ce ciel dégagé. Non il n'a pas le droit de défaillir pas maintenant. Pour se donner du courage et ignorer la souffrance qu'endure ses poumons il songe au moments heureux qu'il a vécu et que maintenant il se souvient. Son premier vol depuis l'apposition de la malédiction avec Elrond, oui c'était juste merveilleux, son dragonnier avait fait l'insouciant et l'inconscient en défiant la gravité. Heureusement qu'il n'y avait pas eu d'accident, le bleuté n'aurait jamais pu se le pardonner.

Malheureusement pour l'écailleux, l'évocation de l'insouciance de son cavalier ne faisait que réveiller le pourquoi de sa course infernale. Oui s'il y avait eu un accident ... Et justement pourquoi volait-il ainsi à vive allure ? Pour en empêcher. Finalement cette vaine tentative de se détendre lui coûta plus d'énergie que nécessaire et ne lui avait pas permis de se calmer, préférant dépenser cette énergie à autre chose il continua son vol, il ne sait, combien de temps cela dura, mais quand Möebius reconnu enfin l'endroit avec sa cascade et la grotte dissimulée derrière, il ne put qu'émettre un ébrouement heureux, oui Lahère ne devait plus être très loin à présent. Il était temps !

Avec précaution, il atterrit avec délicatesse pour éviter d'être bruyant et d'éveiller l'attention de possible alayiens dans les environs. Il n'était plus très loin de la cachette à présent. Revenu dans les bois ou il avait rencontré le rôdeur en proie à 2 cavaliers ennemis, il replia son attention sur son ouïe et son odorat pour repérer une éventuelle trace de l'elfe et venir lui prêter patte forte.

Des murmures, des sons parviennent à l'écailleux, il y a de l'agitation il le sent au fond de lui, il tourne la tête en direction de l'origine de ce mouvement et s'empresse d'aller à sa rencontre. Le coeur battant à tout rompre, le bleuté espère arriver à temps pour sauver le sylvain. Quelle idée il avait eu de s'attarder autant pour essayer de persuader un gamin !? Ne pouvant s'en prendre qu'à lui-même, Möebius accéléra autant qu'il le put, ses muscles des ailes étant engourdis par le trajet nocturne, il opta pour la course, cela avait beau ne pas être son domaine de prédilection en ce moment cela lui était très pratique.

Un bruit attira de nouveau l'attention du dragon azur, le poussant à stopper sa course pour mieux écouter. Une chose s'était arrêté, le bruit n'avait pas été très fort, suffisamment pour qu'il lui parvienne puis plus rien, le silence reprit ses droits, ainsi que l’inquiétude dans l'esprit de Möe. Seuls les morts sont parfaitement silencieux lui lance sa conscience, ne faisant qu'attiser l'angoisse de voir un elfe mourir sans qu'il n'ai rien pu y faire.

Sans perdre plus de temps, il reprit sa course pour aperçoit ce qui ressemblait à un transport de marchandise. Un wagon c'était ainsi que les appelait les bipèdes, il s'arrêta une nouvelle fois pour rester à distance et observer la scène, des Alayiens étaient là, 2 apparurent aux yeux du reptile ailé. Seulement son odorat lui en annonçait davantage. Agacé de ne pas les voir, ce qui apparaît dans son champs de vision est bien mieux que ces fanatiques de néant. lahère est la et bien vivant ! Enfin en difficulté au vue des deux soldats armés d'épée qui se présentent à lui.

Rugissant pour prévenir l'elfe de son arrivée, il s'arrêta net pour regarder ce dernier exécuté un sort des plus fascinant. Une drôle de plante surgit de terre répandant un parfum dont les propriétés étaient loin d'enchanter l'écailleux. Pour sur que c'était une arme redoutable à qui s'exposait de trop à ses effets. Ne prenant pas le risque de se retrouver dans une situation délicate à son tour, le dragon s'empressa de trouver une solution tandis que le sergent au loin semblait somnolant. Grognant sans trouver d'idée dans la seconde il piaffa puis observa le petit nuage de particule que lui seule pouvait distinguer. Les alayiens semblaient en respirer eux aussi, mais cela serait-il suffisant pour tenir Lahère hors de danger. Bien évidemment que non, cela serait beaucoup trop simple et trop beau à la fois.

Seulement la réflexion de Möebius ne dura pas, deux fanatiques surgirent de derrière lui armés de lances. Pris au dépourvu, il fit demi-tour avec rapidité délaissant le pauvre sylvain à son sort. D'un simple coup de queue il déséquilibra le premier homme quant au second il vit son arme se rompre en quelques secondes sous l'effet d'un coup de crocs. Ne voulant pas perdre une minute de plus à cause du sort du sergent. Möebius sauta sur l'alayien toujours debout mais sans arme pour lui mordre la jambe. Une fois certain d'avoir une bonne prise, il força sur ses muscles de la mâchoire pour parvenir à tordre l'acier de son armure. Gémissant de douleur sous la forme que prenait sa soit-disant protection. Le guerrier s'effondra sous la souffrance, permettant au dragon de s'occuper de son coéquipier. D'un coup de griffe, il fit voler le casque de celui-ci et un second lui ôta la vie sans qu'il ai eu le temps de crier son Esprit Supérieur tant aimé.

Une fois certain de ne plus avoir d'ennuis ou de mauvaise surprise, une idée arriva à point nommé. Retournant dans la direction de l'elfe, Möebius bondit jusquà la limite du nuage et à l'aide de ses ailes, il poussa le gaz le plus loin de son créateur, l'air étant brassé avec une telle force que quelques arbres et buissons se retrouvèrent secoués. Néanmoins, Möebius espérait que ça n'était pas trop tard, que les effets du sort n'avait pas trop fait effet justement, sur le sergent mais plus sur leurs adversaires communs

Une fois le nuage éloigné, Möebius eu tout juste le temps de bondir vers l'alayien qui détenait le sergent. Une épée à la main et les cheveux dans l'autre afin de le soulever, le dragon n'eut que le temps d'attraper dans sa gueule le bras avec l'arme. Sous la pression de sa mâchoire, l'armure ainsi que ses os lâchèrent sans la moindre résistance. Comme quoi malgré une foi sans limite le corps ne suivait pas. Heureux que cela soit ainsi. Le dragon leva la tête vers le haut afin de soulever le guerrier, sous la douleurs il ne put que relâcher l'elfe qui était resté prisonnier tout ce temps.

Une fois certain qu'il soit libre, le bleuté jeta à terre le fanatique un mètre plus loin. Avançant lentement la gueule ouverte il recracha les quelques bouts de métal qui s'étaient éparpillés sur sa langue. Son gosier s'illumina annonçant le feu dévastateur pour très bientôt. Toujours allongé contre le sol, le guerrier tenta de reculer en poussant sur ses pieds et son bras restant. Il ne gémissait pas de peur, mais le dragon ressentait, entendait les battements de son cœur si intense contre l'intérieur de son armure. D'un grognement il se releva et lança une boule de feu sur ce dernier. Dans un râle de douleur, le guerrier mourut carbonisé par la magie, ce qu'il détestait le plus. Cette manœuvre il avait eu l'occasion de la tester lors de l'Aube Rouge. C'était un ingénieux mouvement, la démonstration lui était venue de son amie Ashy. Heureusement qu'elle l'avait fait d'ailleurs.

Se doutant qu'il n'avait pas été le seul alayien à vouloir s'en prendre à Lahère, le dragon s'approcha de celui-ci. Reprenant un air un peu plus doux il le regarda et tenta malgré sa condition draconique de s'assurer qu'il allait bien. Heureusement qu'il était arrivé à temps songea-t-il, à quelques secondes prêts il aurait trouver cet elfe gisant au sol et décapité très certainement. La moindre mort elfique était très regrettable voir une source de chagrin pour le dragon. Ce peuple dans lequel il avait grandi ne méritait pas cela, il était essentiel à Armanda, c'était eux les gardiens des bois sombres ... Personne d'autre. Mais pour le moment il fallait s'occuper de Lahère qui semblait avoir reçu de plein fouet son propre sort. Se saisissant de lui au niveau de son haut du bout des lèvres, le dragon reporta tout son poids sur ses pattes arrières afin de recevoir dans ses pattes avant le corps inconscient du sylvain.

Reprenant peu à peu conscience du lieu ou ils se trouvaient, le bleuté n'avait pas l'intention d'attendre là, la nouvelle vague alayienne avec le sergent dans cet état. Non il fallait qu'il l'emmène dans un coin sûr. Ou plutôt qu'ils s'éloignent. Déployant ses grandes ailes, le dragon se concentra afin de ne pas rater son décollage. D'un puissant battement d'ailes, il se souleva de terre et il répéta son action jusqu'à prendre suffisamment d'altitude pour engager un mouvement en avant. Avec un passager dans ses pattes, il n'avait pas pu entamer une course avec de l'élan. Alors il était revenu au décollage de base : celui destiné aux dragonnets. Prenant la direction de la cric, il la survola pour atterrir un peu plus loin que celle-ci.

Une fois en lieu sûr, le dragon posa délicatement le sylvain à terre et se recula légèrement afin de le laisser respirer, au bout de quelques instants d'attente, plutôt désagréable, le bleuté observa l'elfe se remettre sur ses deux pieds en titubant légèrement, il reprit la parole en voyant le regard inquiet qui animait le grand reptile azur

" - Non, n'ayez pas de crainte à mon sujet, je vais bien, j'ai lancé un sort qui s'est retourné contre moi, mais cela, va mieux. "

Pas d'inquiétude à son sujet ? Facile à dire, il ferait mieux de se regarder dans un miroir, ses jambes encore tremblotantes et sa mine encore endormi ne permettait pas à Möe de croire en ses paroles, même s'il l'avait voulu ça n'aurait quand même pas été le cas. Il n'avait qu'en partie raison, il allait bien certes, il était toujours de ce monde même si cela s'était joué à pas grand chose, mais d'un autre côté il allait devoir affronter les effets secondaires de son sort. Pourquoi par le Dracos y avait-il eu du vent pile à l'instant ou le gaz hallucinogène se répandait ? Ce type de magie était à double tranchant ... Comme il fallait être prudent même avec des sorts dit basiques.

Une fois certain d'aller mieux, le rôdeur entreprit de raconter les événements durant l'absence du dragon. Décidément cet être sylvestre était chanceux, à quelques secondes près il perdait la vie, heureusement que ce gamin quelques heures auparavant n'avait pas fait de caprice et avait finalement accepté de l'écouter non sans mal. Il avait pu partir à temps. Heureusement ! Möebius imaginait déjà l'horreur qu'il aurait eu de découvrir le corps inanimé d'un elfe ... Au vu d'un taux de natalité très faible, une mort parmi ce peuple était considéré comme une perte bien plus grave que chez les humains, l'idée d'extinction des elfes résonnaient dans leur esprit dés que l'un d'eux n'était plus ...

Sortant de ses rêveries des plus macabres, l'écailleux azur écouta l'elfe

" - C'est à nous de nous débrouiller, pas de problème, je peux récupérer mes chevaux et il y a aussi le wagon.... qui doit être abandonné maintenant. On va les chercher ,Moëbius, on déménage, la nourriture, les couvertures et ce qui nous parait intéressant, et on brûle le reste, pendant que vous assurez la sécurité, et on rentre tranquillement à Altahïa, Qu'en pensez vous?"

- Cela me paraît bien, même si je crainds que les Alayiens la-bas ne se mettent à vôtre recherche pour finir l'idée qu'ils avaient en tête ... En attendant je suis soulagé que vous alliez bien. Quittons cet endroit le plus rapidement possible.

En détournant la tête vers la direction d'ou ils provenaient, le dragon ne ressentit pas les fanatiques venir, probablement qu'ils remettaient tout en ordre, ou une idée davantage plus sombre ? Il l'ignorait, pour le moment il fallait s'en tenir au plan de l'elfe. Déployant une nouvelle fois ses ailes bleutées, le dragon se recula et attendit l'ordre du départ de son compagnon d'arme, même s'il disait aller mieux, le bleuté se chargerait de veiller au grain.

Toujours méfiant concernant le sylvain, le bleuté le laissa faire ce qu'il avait en tête, c'est-à-dire se désaltérer et manger, il prit l'eau de la cascade pour boire et quant à son appétit il l'atténua grâce à un aliment que le bleuté ne connaissait pas, en revanche la viande séchée ça il savait ! Une fois que l'elfe fut repu, le dragon alla manger la viande sèche. Malgré que le goût soit différent cela comblait sa faim grandissante à lui aussi, avec le temps du trajet il avait eu largement le temps de digérer et donc d'avoir une nouvelle fois envie de manger.

Passant au-dessus de cette désagréable impression, l'écailleux observa son compagnon s'enrouler dans une couverture et s'y endormi sous l'oeil surpris de la créature azur. Ne pouvant que rester la à le surveiller, le bleuté réussit à entrer intégralement dans la grotte derrière la cascade, preuve que ça n'était pas si étroit que cela. Il s'allongea tête en direction de l'extérieure puis se mit à dormir d'un oeil pour pouvoir alerter le sylvain en cas de besoin. Ce qui ne fut pas nécessaire, les deux compagnons dormirent comme deux pierres au fond d'une rivière. Möebius s'était néanmoins assuré de s'éveiller le premier, une fois prêt, Lahère et lui retournèrent au chariot, ou bizarrement il manquait quelque chose, un alayien ? Très certainement ! Ne sachant qu'est-ce que l'elfe avait en tête le dragon le suivit sans poser de questions allant retrouver les deux équins de celui-ci. Une fois les deux chevaux attelés à un wagon, Lahère se chargea de le remplir de toutes sortes d'armes alayiennes, ramenant ainsi des preuves supplémentaires pour les rebelles, une fois le wagon suffisamment remplit, le bleuté suivit l'elfe pour faire un dernier tour de la grotte. Puis vînt enfin le moment ou il pu se rendre utile : mettre le feu à certains objets. Attentif aux faits et gestes du sylvain, Möe guetta le moment ou il pourrait faire remonter les flammes dans son gosier pour les déverser sur des créations alayiennes, cela lui faisait tellement plaisir !

Au moment même ou Lahère eu terminé d'entasser les divers objets le dragon ne se posa même plus la question de s'il pouvait ou pas. Il réduit alors en cendre le tas avec une joie infinie.

Une fois, ceci fait, les deux camarades atteignirent la vallée à la nuit, le calme plat qui régnait en cete soirée d'été n'avantageait guère le bleuté, son estomac commençait sérieusement à faire des siennes sous le coup de la fin et de la fatigue du trajet. Seulement, des feux apparurent dans le champs de vision du dragon, grognant à leur attention, même s'il ne pouvait l'entendre, il se doutait bien que ça n'était pas des feux de joie pour fêter leur arrivée

" - Il y a plusieurs feux mauvais cela, si c’est des Alayien ils seront là demain matin Moëbius. Je propose que l’on roule plein sud de nuit."

L'elfe avait raison, cela ne présageait rien de bon cette lueur au loin. Cherchant une solution, le bleuté jeta des regards furtifs à l'homme du beau peuple et aux feux durant plusieurs minutes. Il y avait bien l'idée du vol qui traversa l'esprit du dragon, seulement celui-ci l'écarta aussitôt de ses pensées, ce privilège était réservé à son cavalier et uniquement lui. S'il se montrait trop gentil, très vite le bruit se propagerait et cela ne serait que de mauvais présage pour l'écailleux.

N'ayant écouté que ""d'une seule oreille" Lahère, le dragon ne remarqua pas de suite que celui-ci avait changé de cap.

" - On va essayer de ruser...Grand Dragon"

Surpris, il tourna la tête vers la voix et continua de le regarder toujours le même air étonné inscrit sur son visage draconique. Celui-ci s'était saisit d'une branche dont il avait coupé les bouts qui lui semblait de trop et s'en servir pour ... Balayer le sol ? Plissant les yeux Möebius laissa l'homme du beau peuple expliqué son geste.

" - Oui je fais cela pour essayer d’effacer les traces. En dégagent de la poussière, on peux effacer les marques… "

"Afin de ne laisser aucune chance aux alayiens de nous suivre ..." se dit-il. Seulement il y avait un soucis ... Baissant la tête vers ses propres pattes, le bleuté ne laissait pas derrière lui de simples traces, mais de belles et grosses empruntes que personne ne pouvait ignorer et encore moins ne pas identifier. Le bleuté ne ressemblait à aucun autre de ses congénères de par sa taille et son poids, autrement dit l'emprunt lui était propre et si l'un de ses fanatiques avait pris le temps de les répertorier il n'aurait aucune difficulté à savoir de quel dragon il s'agissait. Etant inférieur à une dizaine la tâche se révélait plutôt simple même.

Imitant l'elfe, le bleuté utilisa sa proche queue pour effacer ses empruntes, du moins une partie ne laissant ainsi au sol qu'un vague frottement. Les fanatiques devineraient que quelque chose a été effacé mais rien qui ne leur permettrait de les suivre.

Une fois satisfait autant de son travail que celui du dragon, les deux compagnons reprirent leur chemin vers le sud, éclairés par la lune il s'avancent en silence, le dragon lui guettait le moindre bruit suspect dans la nuit. Ils marchèrent toute la nuit, et c'est à peu près trois heures que le soleil est remplacé l'astre nocturne que des bruits attirent l'attention de l'écailleux, se retournant vers le nord, un nuage de poussière apparu à l'horizon, grognant à l'intention du groupe d'alayiens, Möe devinait sans peine que les prochaines heures allaient être difficile, de par la fatigue autant physique et mentale de part la nuit blanche.

" - Il nous faut ruser Moëbius et j'ai une idée. "

Surpris mais bien heureux de constater que l'elfe qui l'accompagnait était plein de ressource, le bleuté l'observa avec attention dans sa petite préparation. Des troncs d'arbres se transformèrent en un ingénieux mécanisme afin de soulager les deux chevaux du poids du wagon. Eux aussi avait eu droit à une nuit blanche.

Möebius prit l'initiative de se mettre à l'abris en attendant de voir venir les alayiens, il les entendait venir ... Les yeux fixés vers le petit groupe grossissant au loin, il les attendait de patte ferme, les crocs dévoilés et la pupille pétillant d'impatience de se battre.

Toujours placé au même endroit, le bleuté observe venir le groupe d'alayien, les crocs découverts, décidément ils n'avaient pas l'intention d'abandonner. C'était une qualité mais dans ce cas précis un défaut, ne pouvaient-ils pas redevenir lâches et s'enfuir comme lors de l'Aube Rouge ? Amusé en songeant à cette folle fuite qu'ils avaient exécuté, le bleuté les avait nettement plus apprécier à ce moment-là. Les regardant venir, il ne savait quoi faire de plus. Retourner voir Lahère ? Seulement s'il bougeait de trop, ses belles écailles azures le trahiraient, l'annonçant même à ceux dont il souhaitait se cacher. Mais rester ici à attendre leur venue ne lui servirait à rien. D'autant qu'en estimant la distance qui les séparaient, ils ne seraient pas là avant une bonne demi-heure peut-être même plus.

En parlant de temps, le dragon ignorait combien de temps il était resté là à les observer. Peu patient, il se demandait s'il faisait quelques progrès. Mais devinant que le moment était mal choisi, le bleuté garda soigneusement ses ailes rangées contre lui et quitta sa cachette de fortune, priant le Dracos pour que les rayons du soleil ne le dénoncent pas. Suivant les traces laissées par les équidés de Lahère, elles le conduisirent jusqu'à un cours d'eau, ou le dragon s'arrêta pour se désaltérer, même un dragon avait besoin de s'alimenter. Son estomac gargouillait de plus en plus fort, tellement que les alayiens pourraient bientôt l'entendre de là ou ils se trouvaient. Il fallait vite retrouver Lahère.

Galopant l'odorat aux aguets, il ne tarda pas à la trouver. Celui-ci était encore avec ses chevaux, heureusement autrement le bleuté n'aurait pas pu le repérer, les équidés possédaient une odeur assez prononcée tout de même

- Messire Lahère, les Alayiens nous suivent, de la ou je me trouvais je commençais à les distinguer un peu trop nettement à mon goût ... Il faut partir et vite, mais je peux aussi faire demi-tour et m'occuper de leur cas.

Attendant la réponse de l'elfe, le bleuté se demanda pourquoi il ne partait pas se mettre réellement à l'abri, loin de ces fanatiques afin qu'il le laisse s'en charger. Mais finalement il comprit, suite à la Bataille de L'Aube Rouge, beaucoup de rebelles avaient perdus la vie, à tel point qu'aucune fête n'avait eu lieu. Se venger ? Faire payer les vie perdues de ces elfes ? Très certainement. Alors le bleuté garda le silence en se faisant une raison qu'à présent les sylvains devaient prendre les rênes de leur destin et ne plus se laisser guider par la vie. Un peuple de nature si pacifique qui devait non pas devenir violent mais combattant ... Cela devait demander de gros effort. Etrangement il ne se voyait pas sur le visage de l'homme du beau peuple qui se trouvait à ses côtés. Certain évoluait plus rapidement que d'autre ...

" - On va se battre, voila ce que l'on va faire Grand Seigneur des aires Moëbius. On va bien s’amuser."

Ayant vu juste, le bleuté fut heureux de voir un congénère de son dragonnier avec une telle énergie. Malgré qu'il ai pris un sort puissant de plein fouet, ai effectuer le déplacement de matériel ennemi et pourtant Lahère tenait encore debout, le dragon ne pouvait que l'encourager et l'aider à terminer ce pourquoi il s'était levé : cette mission.

Se mettant à une hauteur raisonnable pour avoir un point de mire, le bleuté l'observa fasciné maîtrisant cet art qu'est le tir à l'arc, le rôdeur prit le temps de viser et très certainement qu'il allait faire mouche. Les elfes étaient réputés pour leur talent avec un arc entre les mains. Quant à lui il devait se rendre utile à son tour, se tournant vers le petit groupe, sa propre mission consistait à rattraper les fanatiques qui auraient réussi à s'échapper avant que l'elfe n'ai eu l'occasion de les blesser.

Prudent, ils se mirent à couverts lorsque deux des composants du groupe d'alayien tombèrent morts. Impatient d'entrer à son tour dans le combat. Möebius réussit à sentir toute la nervosité que ressentait leurs ennemis. Malgré leur armure l'accélération de leur pouls était palpable pour le reptile. Hasardant un regard vers l'elfe. Le dragon n'hésita pas. Contournant le piton rocheux, il fit en sorte de se retrouver derrière eux. Avec les deux morts, la troupe alayienne n'est plus composé que de cinq hommes. A taton, le bleuté avança tranquillement la gueule ouverte. Sans que le guerrier alayien qu'il visait ne comprenne ce qui lui arrivait, il se retrouvait déjà dans la gueule du dragon, qui d'ailleurs se fit un malin plaisir à le décapiter en le secouant vigoureusement jusqu'à ce que son cou cède. Alerté par le bruit, le reste du groupe fut alerté et se tourna alors vers le reptile. laissant ainsi l'occasion à Lahère de reprendre ses flèches et de les viser dans leur dos.

Le plus gros problème pour le dragon fut le guerrier à l'arbalète, si celui-ci avait l'occasion de viser, il pouvait aisément prendre pour cible l'un des yeux de Möebius. Gognant dans sa direction afin de lui faire comprendre que c'était lui le premier sur sa liste. L'alayien se tînt prêt.

Le fameux alayien à l'arbalète tire, malheureusement pour lui, le bleuté possède un minimum de réflexe lui permettant d'esquiver. Oui la flèche était belle et bien prévue pour la tête du dragon. Rugissant vers lui, le bleuté s'avança vers lui, en bousculant non sans plaisir, les autres fanatiques. Les deux cavaliers étant à présent hors d'état de nuire, il ne reste plus que trois guerrier en comptant l'arbalétrier

Soudain, un petit éclat apparut dans le champ de vision de l'écailleux saphir. Clignant des yeux, il apercoit la flèche de son camarade d'arme venir en direction de l'arbalétrier. Heureux que l'action que le dragon venait de mener lui ai servis. Le bleuté laissa la flèche faire son travail, au moment ou le fanatique armait une nouvelle fois son arme espérant sans doute visiter l'un des globes oculaires de l'immonde créature qu'il haïssait tant, la flèche vînt se planter dans sa nuque ou son cou lui ôtant la vie sur le champs. La dernière vision qu'il eu fut un dragon azur qui se réjouissait sans limite de son assassinat. Voila ce qu'il en coûtait de s'attaquer aux elfes et leur allié ! Songea-t-il fier de la manœuvre de Lahère.

Les deux fanatiques restant semblaient jauger la situation. Allaient-ils risquer leur vie ? Ou préféraient-ils battre en retraite afin de tenter d'aller raconter tout ce qu'il venait de se produire ? Le dragon décida pour eux. Hasardant un regard vers l'elfe à couvert, Möebius prit la décision à sa place.

Le gosier ardant, le dragon brûla vif l'un des deux alayiens survivants, le dernier fut attraper par la cheville par le meurtrier de son camarade défunt. Il planta ses crocs avec une telle force, que Möe entendit alors ses os se rompre arrachant un cri de douleur à sa victime.

Le secouant en grognant pour qu'il souffre en silence, il l'apporta à l'elfe tel un chien qui ramène le gain de sa chasse à son maître. Une fois à proximité du sylvain, le bleuté lâcha le fanatique afin qu'il se cogne la tête au sol, pourquoi ne pas lui imposer une petite sieste après tout ?

Renâclant doucement le dragon observa son camarade fier de sa prise et attendit tranquillement son approbation, lors d'une attaque, des survivants étaient ramener et interrogés, pourquoi pas celui-ci qui n'était pas en trop mauvais état ?

Légèrement sonné, l'alayien restant cligne des yeux ne sachant pas ce qu'il lui arrive. Le dragon quant à lui observe bien heureux de sa prise son camarade elfe descendre du promontoir ou il se trouvait pour venir inspecter les fanatiques à terre tous morts évidemment, mais par prudence le rôdeur préférait sans assurer. Une fois ceci fait, le sylvain se met à fouiller le nouveau prisonnier et termine avec lui en l'emprisonnant à l'aide bout de tissu. Sceptique, le bleuté se contente de penser que cette idée était la plus ingénieuse que Lahère ai pu trouver, perdu un peu au milieu de nul part il se révèlait difficile de maintenir un alayien en place. Surtout un alayien ... Après cette légère remarque à lui-même le dragon retrouva la joie qui l'animait quelques secondes auparavant au moment de sa prise. Sentiment partagé apparemment.

" - Ouaiiiiii, On les a eu..... Excusez moi c'est nerveux, c’est le contre coup de ce qui c'est passé….."

Clignant des yeux face aux gestes de son camarade elfe, le dragon le regarda quelques instants avant de lui aussi, faire un petit signe de victoire. Il déploya ses ailes et leva la tête en direction du ciel avant de rugir modérément pour éviter de rendre le rôdeur non pas sourd mais sonné lui aussi. Les yeux fermés et utilisant la force de ses cordes vocales le dragon termina son signe de la victoire en étant encore plus enjoué. Cela faisait un bien fou songea-t-il.

Il était à présent temps de reprendre la route. Ne pouvant rester ici au milieu de tout et de rien, l'elfe s'affaira avec le wagon ainsi que le prisonnier sous l'oeil attentif de l'écailleux azur. C'était assez surprenant comment les elfes et les hommes se comportaient ... Lorsqu'un elfe se mouvait il semblait parfois irréel contrairement à leur semblable aux oreilles rondes. Lahère maîtrisait le moindre de ses gestes, tout semblait si facile et lui aussi léger qu'une plume. Etait-il plus léger que le fanatique ? Peut-être, Möebius pencha même vers une réponse positive en regardant le guerrier emprisonné se mettre à la place que lui réservait l'elfe. Sa démarche était lourde, très certainement dû au fait qu'il avait perdu contre un membre de la race qu'il haïssait mais même sans compter ce facteur, leurs carrures peut-être ?

Ne tenant pas à rester là presque à prendre racine sous les faits et gestes de l'elfe, le dragon qui avait laissé ses ailes déployées, poussa sur ses membres arrières pour effectuer un bond en avant pour décoller et se cacher une nouvelle fois dans les nuages. Non pas pour cette fois-ci observer des troupes alayiennes venir mais pour laisser Lahère à ses affaires sans trop le gêner avec son regard qui analysait tout et tout le temps. En même temps leur monde était si différents que cela fascinait le dragon. C'était sans doute grâce à cette admiration qu'il n'était pas coléreux comme le dragon de l'ire Verith. Cela demanderait beaucoup trop d'énergie pour le bleuté de haïr tout ces bipèdes, il y en avait tellement, toutes races confondues ... Non vraiment il ne le pouvait pas.

Le regard attentif sur Lahère, Möebius le suivit alors tranquillement, effectuant des grands cercles dans le ciel pour laisser le temps au deux individus de le suivre. C'était l'inconvénient d'être à pied avec un dragon : ils étaient sans cesse décallés. Il fit néanmoins avec et grâce à l'altitude à laquelle il se trouvait, Möe pu même venir en aide à Lahère, il lui fallu longer la falaise afin de le guider sur la route à suivre pour rejoindre Lyssa, la route du sud étant la plus à même de les y conduire ils l'empruntèrent, les deux bipèdes et le dragon ensemble.

Le vent battant sur ses écailles et le vent sur son ouïe, l'écailleux azur pu enfin réellement se détendre et profiter de son empire qu'étaient les cieux. Chaque fois qu'il s'envolait il le redécouvrait comme si c'était la première fois. Les conditions étaient toujours différentes : entre le temps qu'il faisait, vent, pluie, orage ou un soleil de plomb et son humeur, le ciel semblait avoir sa propre mélodie et Möebius la sienne, parfois elle s'accordait parfaitement, rendant ce moment encore plus précieux, et par moment cela ne collait pas. Cet instant devenait alors presque insignifiant comme lorsqu'il avait dû retrouver Lahère un peu avant. Voler de nuit avec la fatigue croissante et la peur de voir l'un des semblables de son dragonnier mourir par sa faute ... Non pas insignifiant mais plutôt à oublier rapidement.

Jetant un regard vers la terre ferme, quelque chose s'invita dans le champs de vision reptilien que possédait le bleuté. Ignorant en quoi cela consistait, le bleuté décrivit des cercles de plus en plus petits et centrés vers cette chose étrange tout en perdant progressivement de l'altitude. Finalement il atterrit non loin de Lahère l'observant lui ainsi que ce qui apparaissait comme un poste de contrôle en silence mais méfiant.

Le bleuté n'entendit rien de la conversation que tenait l'elfe avec l'homme à l'étrange chapeau. Calmement mais aussi discrètement que sa carrure le lui permettait, il s'avança vers eux sous le regard étonné des hommes présents, à ça ils pouvaient l'être de surpris. Clignant de ses yeux draconiques face à tout ce bazar pour si peu, l'écailleux se permit de jeter un oeil intrigué vers l'elfe puis l'homme qui l'avait questionné un peu plus tôt, la seule chose qu'il retînt de lui fut ce ridicule accoutrement sur la tête parer de plume, non seulement ça n'était pas esthétique mais en plus c'était pour le moins étrange, quelle drôle d'idée d'aller voler les plumes à un oiseau sans doute mort maintenant pour se pavaner avec par la suite. Tuer un animal c'était pour le manger rien de plus, du moins c'était ainsi que concevait la mort d'une proie pour le dragon azur, visiblement pas les humains.

Baissant la tête vers le carnet tendu par le drôle d'homme, le dragon questionna mentalement le sylvain, il lui demanda si cet individu l'ennuyait ? Mais à en juger par le sourire que le concerné avait affiché quelques secondes plus tôt il en conclu que oui, il allait voir qu'est-ce que c'était de vrai belles dents blanches et aiguisées.

- Y aurait-il un problème ? interrogea Möebius en fixant l'homme au carnet droit dans les yeux.

Toutes ces paperasses étaient inutiles mais généraient aussi des pertes de temps, Lahère devait en avoir plus qu'assez et souhait très certainement en finir avec cette mission, tout comme le dragon, pourquoi pas accélérer un peu les choses ?

D'un regard interrogateur il se tourna encore une fois vers son camarade elfe et lui demanda. Veux-tu que je t'apporte de l'aide ? Avec un grognement il daignera certainement de te laisser tranquille non ?

Même si Möe n'avait rien contre les humains, celui-ci dégageait une aura assez ... Spéciale voir intrigante, depuis quand fallait-il s'encombrer de toutes ces choses inutiles pour mener à bien une mission pour le bien des divers peuples ? Allait-il falloir payer en plus pour partir en mission et risquer de se faire tuer ? Réellement, les humains avec leur règlement songea le dragon déjà fatigué de toutes ces histoires ...

L'homme qui ne causait que de l'ennui à son compagnon eu soudain l'envie de changer de comportement et c'est ce qu'il fit, il contempla le bleuté quelques instants puis apparemment les ennuis disparurent comme le vent emporte le sable. Fier de l'aura qu'il dégageait, le dragon rangea toute sa dentition et se contenta d'accorder un regard doux et calme à l'individu comme d'un remerciement. Il n'avait pas l'intention de lui en accorder davantage, seul son dragonnier le méritait.

Quant à Lahère il semblait plus que surpris de ce qu'il venait de se produire, il le questionna même sur la situation, d'un simple hochement de tête le bleuté lui répondit, avant de finalement expliciter son geste. Il tendit son esprit vers le sien et lui expliqua que c'était parce qu'il l'accompagnait que l'homme s'était décidé à coopérer. Même si l'humain n'avait pas voulu aller dans le même sens que le sylvain, jamais le bleuté ne l'aurait blessé ou dévoré, cela ne se faisait pas et puis l'humain ne devait pas avoir très bon, en plus de ce chapeau la plume lui serait restée en travers de la gorge. Non plus sérieusement, les relations elfes, hommes n'auraient guère supporter cette nouvelle, un dragon bleu, il n'y en avait pas des masses. Les alayiens en auraient largement profité pour répandre leur doctrine " vous voyez ce nous vous disions ! Les dragons sont le mal, c'est à cause de la magie qui les anime !" et s'en serait suivis une triste suite d'événements tous plus tragique les uns que les autres.

C'est pourquoi le douanier devait être fier de son action, d'un simple dessin sur une feuille de papier il venait d'éviter un triste moment autant au sylvain qu'à Möebius. Seulement qu'est-ce qu'il était censé faire à présent ? La mission était terminée et visiblement il n'y avait pas d'autres combats en vu, le bleuté se contenta donc de suivre l'homme du beau peuple en gardant le silence et calmement.

Le bipède se dirigea vers une auberge, c'était la dedans que s'entassait les bipèdes ? Surpris de la dégaine du bâtiment, Möebius s'amusa à se redresser pour voir s'il était plus grand ou non. Apparemment oui, il put même distinguer un homme dans sa chambre en train de lire assit sur son lit. Lorsque l'ombre de la tête du dragon le dérangea il releva la tête et fit un bond pour quitter sa chambre trop apeuré. légèrement amusé le bleuté se baissa pour regarder les agissements de son compagnon. Il lisait lui aussi mais tout autre-chose. Une carte ou était écrit une liste avec au bout de chaque ligne des prix. Lahère sorti sa bourse et regarda son contenu visiblement limité. Möebius n'avait désormais plus les compétences pour aider le sylvain, seulement il resta tout de même avec lui. Peut-être que si en cherchant bien.

Le bleuté observa l'elfe qui n'appréciait guère la trouvaille qu'il venait de voir dans sa bourse. Sauf que l'attention du sylvain fut attisé par de l'agitation un peu plus loin. Curieux de nature le dragon n'hésita pas à le suivre pour en savoir davantage sur la situation.

La foule, son mouvement le surpris, autant de bipèdes, de toutes races, réunient ici sans guerre ? Au début, Möebius fut sceptique, mais cette impression s'envola aussitôt en voyant que chacun respectait son voisin, du moins suffisamment pour ne pas créer de problèmes. C'était surprenant, néanmoins agréable à regarder. Songeur, l'écailleux se demanda pourquoi donc le continent entier ne pouvait être ainsi ? En paix, cela était nettement plus sympathique pour tous.

" - Demain, nous serons a Aigue Royal, Grand Dragon, et notre vie reprendra son coure. Je ne sais pas se que je ferais, en arrivant. Je pourrais voir si je ne peux pas trouver un travail de forestier comme mon père, ou de guide. L'armée me manque, mais depuis l'histoire des Sanctuaires, et que Nounours....Le Général Terendul, c'est son surnom, m'ai dégradé et viré, elle me manque moins. Heureusement mes parents ont réussi a parvenir jusque à Aigue Royal, ils hébergerons et m'aiderons. Et vous, avez vous des projets?"

Le bleuté tourna la tête comme apaisé de ce spectacle, le sylvain parla et le dragon l'écouta tranquillement puis ouvrit son esprit pour lui répondre et lui dévoilé une partie de ses sentiments sur la situation.

- Je suppose que je devrais retrouver mon dragonnier avant d'entreprendre quoi que se soit d'autre. Cela dit, je trouve que surnommé un général ... Nounours est assez surprenant, pourquoi donc le nommé ainsi ? Il ressemble à ces choses que les enfants humains possèdent ? De faux animaux ils me semblent ...

Réellement ce détail l'avait interpellé, ça n'était pas commun ! Durant ses paroles, le dragon avait transmis à Lahère sa reconnaissance pour cette aventure qu'il venait de vivre, le fait qu'il s'était réellement senti utile pour la rébellion et le fait qu'il était heureux de l'avoir mieux connu. Sa brève apparition aux funérailles de l'empereur elfique défunt n'avait pas permis de le connaître. Mais à présent c'était chose faite. Möebius lui transmis également l'image de son dragonnier pour qu'il en ai une idée bien précise, au cas ou il ne l'ai jamais vu de près. Soudain, le dragon se sentit assez stupide, pour sur qu'Elrond était connu chez les elfes puisqu'il en était un, et un dragonnier ne pouvait passez inaperçu. Mais c'était fait il n'allait pas revenir dessus.

Une fois ces sentiments partagés partiellement Möe reporta son attention sur la foule, quelques uns le regardaient mais il leur rendit ce regard sans soupçon de menace, un simple regard admiratif de ce que serait la vie si les races pouvaient s'accepter et se respecter.