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| Quand la situation se renverse... | |
| Auteur | Message |
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Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Quand la situation se renverse... Dim 10 Mai 2015 - 18:26 | |
| 6 janvier L'aube pointait difficilement à travers les brumes épaisses qui paressaient sur l'horizon, coupant dans un étrange flou la frontière entre le ciel et la terre. L'air était un peu frais et bien que sec, il n'était pas annonciateur d'une chaude journée. En même temps, comment pouvait-on espérer avoir un beau temps ensoleillé dans ces plaines au climat perturbé ? Une personne qui viendrait pour la première fois dans cette région serait un peu perdue par les différences, entre les descriptions qui la décrivent bien avant l'arrivée de Vraog et à l'heure d'aujourd'hui. Mais les détails géographiques et autres informations naturelles n'étaient pas le centre d'intérêt d'un être entravé dans ce petit campement de protégés qui vaquait déjà à ses occupations matinales. La moindre minute était consacrée à des tâches bien spécifiques. Alauwyr s'était éveillé bien avant les premières lueurs du jour, un peu désorienté au début de pas reconnaître l'endroit où il se trouvait et doucement, les choses avaient été plus claires, s'il ne prêtait pas attention à la douleur qui prenait le côté de sa tête. Violemment assommé, voilà le premier souvenir qui lui était revenu quand il avait ouvert les paupières. Doucement, le reste lui revint, en même temps qu'un douloureux tambourinement dans son crâne. Une simple patrouille de routine. Son groupe avait été pourtant été en nombre suffisant pour tenir tête à ces protégés qui les avaient pris en traître dans une embuscade parfaite. Le jeune officier qui dirigeait les hommes du groupe avait été complètement dépassé par les évènements, au point qu'il avait été le premier à verser le sang et perdre la vie. Les protégés, rodés à la lutte contre les Impériaux, n'avaient aucune hésitation à couper la tête au serpent pour que le reste de son corps devienne inoffensive et leur coup avait marché. Ce n'était pas été faute à l'Alayien de reprendre les rênes du commandement de sa propre initiative, mais l'action était arrivé trop tard. Les cris, le fracas des armes, l'odeur du sang avait empli l'air chargé de la hargne des hommes à se battre pour leur cause respective. mais uen hargne et une détermination à vouloir vaincre ses adversaires ne servent plus à grand chose quand on reçoit un méchant coup à la tempe... Grimaçant, il ferma les yeux pour tenter de chasser cette fichue céphalée. C'était pire que d'avoir la gueule de bois. Puis quand il rouvrit les yeux, il évalua sa situation. En remuant les poings, il sentait une corde de chanvre bien serrée lui lier les poignets. Son dos était adossé à une sorte de piquet et qui semblait bien ancré au sol. On l'avait gardé en vie, comme quelques prisonniers qui étaient non loin de lui. Garder en vie....Alauwyr n'avait même pas besoin de se demander les raisons. Que de mieux que d'avoir un ennemi sous la main pour le faire parler et tenter d'avoir des renseignements sur les troupes impériales. Il aurait préféré mourir dans l'embuscade. et cette morosité qui le prenait de temps à autre remonta dans son esprit. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait regardé cette frontière honnie par Vraog, comme si au plus profond de lui-même, il avait loupé quelque chose pour la suite de son existence. Il grogna et chassa ces pensées. Ce n'était pas le moment de commencer à songer sombrement à sa situation. Elle était déjà bien assez précaire que cela. Il tenta de desserrer ses liens, et rageusement il se rendit à l'évidence très vite : ces bougres de Protégés savaient lier leurs prisonniers. Cela ne l'empêchera pas de lutter dès qu'il en aura l'occasion. La première mission vitale d'un prisonnier était de réussir à s'évader. Mais pour le moment... Grinçant des dents, il regarda les autres prisonniers, s'intéressant à eux pour la première fois qu'il avait ouvert les yeux. Un sourcil circonspect se leva sur son visage couturé quand il reconnut Alford. Comment pouvait-il se retrouver ici ? Profitant qu'il était à portée de voix et se fichant de la présence des gardes qui les surveillait en leur jetant des regards froids et vindicatifs à son encontre, il appela Alford. ''Par le Sang, mais comment vous êtes-vous retrouver ici ? ''Un garde s'était retourné, plissant son regard sur les prisonniers, qui devenaient un peu trop bavard déjà en ces premières heures matinales. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Lun 11 Mai 2015 - 18:01 | |
| Ce qui devait arriver arriva, à force de traîner près de la frontière avec ses nombreuses opérations à l'Est il avait finalement finit par se faire capturer par les protégés. En faîte pour tout avouer il ne savait pas vraiment s'il avait envie de se plaindre de cette situation à vrai dire. Au moins ligoté il ne faisait de mal à personne. Enfin après il se doutait ce qui allait lui arriver si il se faisait ramener dans le protectorat, soit on le pendrait, il ne savait pas s'ils étaient aussi impitoyables là-bas, mais bon… Ou bien il le sentirait bien passer très fort, et vu qu'il ne pouvait pas passer trop de temps sans contact au moins mental avec ce maudit Vraorg sans dépérir il fallait mieux espérer qu'il s'en sortirait vivant. C'est qu'il tenait à être en vie pour pouvoir assister possiblement un jour à la chute du dragon blanc… Aussi improbable que cela puisse paraître à l'heure actuelle il espérait bien que cela finisse par arriver. Le dragon blanc voulait tuer son côté optimiste, eh bien il avait décidé comme la dernière des têtes de mules de rester dans cette logique. S'il vivait ce serait pour voir l'autre mourir, si ce n'était pour participer à sa chute, si cela était du moins possible. Voilà bien la seule façon pour lui de se rattraper à bien y réfléchir en plus… Et puis il lui fallait bien un but à l'heure actuelle, voilà donc celui qu'il avait choisit. S'il pouvait faciliter les choses il ne dirait pas non, dommage qu'il ne soit pas vraiment en position de le faire...
Enfin pour le moment il était surtout bien ligoté, et il n'était pas moins bien traité que les autres prisonniers. Enfin bon ce n'est pas pour autant que les rebelles se privaient de lui lancer des regard noirs. En trois ans sa réputation avait fait tout sauf s'améliorer bien au contraire, après le traître il était devenu l'un des toutous du blanc, en somme tout ce que les protégés détestent. Pouvait-il leurs en tenir rigueur ? Absolument pas, à vrai dire lui-même s'en voulait un peu pour cette histoire, fichue dague... Enfin de toute façon à bien y réfléchir il n'en avait tellement rien à faire au final. Il ne pouvait rien y changer pour l'instant donc autant ne pas s'en préoccupé, si Alford devait se préoccupait de tout ce qu'il avait fait en trois ans il serait devenu fou, ou bien désespéré depuis longtemps. Pas que tout ceci l'indifférait, mais à ses yeux tout cela était la faute de Vraorg, et non la sienne. Chaque mort de la main d'Alford sous les ordres du dragon blanc était imputable au dragon blanc chaque action horrible était la faute de ce tyran. Il en avait assez de s'en vouloir pour ceci, il voulait tenir debout pour avancer, et tenter de vivre pour le moment envers, et contre tout. C'était le mieux qu'il pouvait faire en ce moment, en attendant que les choses changent… Car oui pour lui les choses devaient changer, c'était obligatoire, il était encore en vie, mais rien ne se passait… Il fallait attendre, et au pire tentait au moins de faire avec… Mourir serait bien trop facile, après tout. Il n'y a qu'un lâche qui voudrait fuir ceci en ce suicidant par exemple, et Gorder n'était pas un lâche, sans oublier qu'il n'avait pas vraiment le choix...
D'ailleurs il remarqua bien vite qu'il n'était pas le seul prisonnier ici, et qu'un autre prisonnier qu'il connaissait de vue était présent non loin. Alford l'écouta calmement, et décida de prendre les choses avec humour. Prendre tout avec l'humour, voilà bien la recette pour que tout ait l'air moins grave, et tant pis si ça ne faisait rire que lui, au moins tout lui paraissait plus supportable. Après tout tout ce qui se passait sur Armanda pourrait presque être prit pour une ignoble farce, mais il n'était pas encore assez désespéré pour vraiment rire de tout, pour l'instant du moins...
« Cela ne se voit pas ? Je fais de la méditation… Et toi ? A ce que je vois toi aussi tu t'es fais attraper... » Bah au pire cela ne changeait pas vraiment grand-chose, Alford ne pensait pas qu'Alauwyr risquait de se faire châtier aussi durement que lui. Au moins il avait des chances de s'en tirer…
« Vous allez vous faire taire bon sang ! » Dit l'un des gardes légèrement agacer par la conversation des prisonniers. Alford fit un sourire sans enthousiasme, et se tut donc. Il n'était vraiment pas d'humeur à chercher les ennuis pour le moment. Il regarda les environs, calmement, se demandant encore ce qu'il pourrait bien fiche… Il se demandait bien à quelle heure serait le repas… Sans doute qu'il y avait au menu un gruau tout à fait immonde, mais bon il avait faim.
« Eh garde j'ai comme qui direz besoin d'aller… Enfin vous comprenez. » Le garde lui dit simplement d'attendre. « Je peux aussi le faire ici si vous y tenez tant, ça ne devrait pas tarder d'ailleurs. » Dit Alford ricaneur, non il n'avait pas vraiment tant envie que cela d'aller se soulager, mais il voulait d'abord prendre cette occasion pour se dégourdir les jambes, et pouvoir au moins faire un petit tour du camp. Devant sa remarque le garde n'insista pas plus, et le leva pour ensuite l'emmener plus loin. Il fit ceci sans douceur bien entendu... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Jeu 14 Mai 2015 - 15:44 | |
| Un paysage désolé, rongé par la guerre et par les affrontements magiques entre Vraorg et les Esprits... Originaire de l'Ouest, Tomyn connaissait moins bien ce côté-ci du royaume mais ça ne l'empêchait pas de bien remarquer les changements qui avaient eu lieu entre le moment où il avait rejoint les Protégés et maintenant. Tout semblait aller de mal en pire, et il n'était pas sur qu'une amélioration puisse arriver bientôt puisque la guerre s'était figée avec la retraite des Esprits et la mise en place de la barrière. Pourraient-ils reprendre la lutte une fois qu'ils auraient repris de forces ? Auraient-ils le dessus cette fois ? Rien n'était moins sur...
Pas découragé pour autant, Tomyn avait traversé le désert en quelques jours, laissant son pied sur le guider dans l'obscurité de ses longues nuits de marche. Pas question en effet de voyager au soleil dans ces contrées... Il avait beau avoir apprit à apprécier la chaleur, il n'empêchait que là c'était un peu trop pour lui ! A présent il se trouvait dans les plaines de l'Est, fort occupé à s'orienter pour retrouver le camp avancé qu'il était sensé rejoindre. Dans une poche cousue tout contre sa peau, il transportait une liasse de courrier plus ou moins important et mieux caché encore dans une autre poche il y avait la missive qu'on lui avait demandé de remettre au lieutenant de ce camp, en main propre uniquement... Il s'agissait donc sans doute de stratégie militaire, pas le genre de paperasse à laisser tomber aux mains de l'ennemi donc... C'était sa longue expérience du métier de messager qui l'avait tout naturellement désigné pour cette mission, et il ne s'en plaignait pas. Les voyages restaient sa passion même si Lindwë lui manquait alors bien souvent. Dommage qu'elle n'ai pas pu être envoyée avec lui tiens... Enfin...
C'est en toute fin de matinée, l'estomac grondant déjà de toutes ses forces en prévision de l'heure du déjeuner, qu'il dénicha le camp avancé. Celui-ci avait été bien caché, mais le Protégé était bien informé, et son instinct le guidait. On le héla lorsqu'il voulu s'approcher et il dû décliner son identité et la raison de sa présence avant qu'on le laisse enfin s'intégrer au camp. La fatigue du voyage tirait ses traits mais le devoir avant tout ! Sans prêter attention au concert de son estomac, il se mit en quête de l'officier supérieur du camp et pu enfin se débarrasser de sa lettre la plus importante. Ceci fait, il était déjà moins pressé et c'est vers le bâtiment qui servait de cantine qu'il se dirigea. Là il fit d'une pierre deux coups, livrant son courrier tout en se faisant servir un ragoût à l'odeur alléchante. Voilà bien un petit plaisir que sa vie auprès des elfes ne saurait lui faire oublier... La viande, c'était son péché mignon !
L'ambiance monta très vite dans la cantine. Son arrivée était un événement pour les hommes qui ne voyaient pas grand monde en dehors de leurs camarades de combat et des Impériaux qui mourraient d'envie de les trucider. De plus les lettres qu'il transportait étaient précieuses pour eux, c'était leur seul lien avec l'arrière base après tout... Certains s'isolèrent en serrant les précieuses missives contre eux tandis que d'autres se rapprochaient pour réclamer des nouvelles du désert ou s'enquérir de la situation qu'il avait pu voir sur sa route. Il les renseigna de bon gré et se fit en retour servir une bonne rasade d'un vin âcre et piquant qui le fit tousser, pour la plus grande joie des soldats. La suite fut joyeuse, entre blagues sexistes et chants de guerre qui lui firent agréablement bourdonner les oreilles ; mais pas assez pour ne pas entendre la conversation entre deux soldats. Ils parlaient de prisonniers impériaux... La curiosité s'empara alors bien vite du messager qui interrogea :
« Vous avez fait des prisonniers ? »
Les soldats opinèrent, fiers de leur réussite :
« Oui, un petit groupe d'impériaux qui se déplaçaient. Ils n'ont rien vu venir quand nous leurs sommes tombés dessus ! Les officiers espèrent en tirer des renseignements utiles... »
Les grimaces des soldats démontraient qu'ils avaient pour leurs parts bien envie de mettre en pratique d'autres projets pour les prisonniers.. Tomyn n'y prit pas garde, habitué à la dure vie des soldats en campagne et aux rudes habitudes que ça leur faisait prendre. Il termina son repas puis reprit, l'air de rien :
« Où sont-ils ? On peut les voir ? En général le courrier que je transporte est trop important pour que je prenne le risque de me faire voir et je dois les éviter... Je ne sais même plus à quoi ça ressemble un impérial ! »
Les soldats ricanèrent en le voyant blaguer et ne se firent pas prier pour lui indiquer la direction où il trouverait les impériaux solidement ligotés. Il s'esquiva donc tandis que la joyeuse bande reprenait ses chants et c'est sans mal qu'il trouva le lieu où ils étaient gardés. Les soldats en faction le fixèrent un moment mais n'empêchèrent pas le messager de passer, et tant mieux d'ailleurs car la curiosité de Tomyn avait atteint son paroxysme en voyant les traits d'un des hommes... Il ne connaissait pas les autres, mais celui là qu'on ramenait d'il ne savait où lui disait quelque chose... Il l'observa tandis qu'on le rattachait et les gardes haussèrent les épaules :
« Il allait se faire dessus cet idiot... »
Une moue amusée s'afficha sur le visage du messager lorsqu'il répondit :
« Dans cette position il est difficile de faire autrement... »
Si il compatissait ? Oh pas vraiment... Mais il avait été assez souvent prisonnier lui-même pour savoir ce que ça pouvait faire... A nouveau il détailla le visage de l'homme, cherchant à se souvenir d'où il avait bien pu le connaître, puis il tourna la tête vers le second et interrogea :
« Quel sont vos noms messieurs ? »
Un simple question, posée négligemment. Il n'était pas là pour les interroger et si ils ne voulaient pas répondre alors sans doute qu'il les planterait là sans plus de cérémonie. Mais pour le moment il avait du temps devant lui, et de la curiosité à revendre...
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 15 Mai 2015 - 11:45 | |
| Alauwyr se retint de lâcher une injure alayienne pour exprimer sa façon de penser quand à l'humour d'Alford. Comme si c'était le bon moment pour faire de l'esprit ! En tout cas, la réponse de l'humain suffit à agacer le garde et Alford était loin d'en avoir terminé. Voilà qu'il demanda à aller au petit coin. En même temps, la posture dans lequel il se trouvait ; comme les autres prisonniers, n'aidait guère quand à des besoins naturels. Au moins, la chance lui souriait. Il aurait pu tomber sur un garde qui aurait préféré le laisser dans ses souillures pour ensuite mieux l'humilier par la suite. Une âme pensive aurait vu là un geste des plus civilisés, de la part de ce garde, envers un impérial. Les prisonniers n'avaient pas de traitement de faveur. Pour l'Alayien, c'était là encore une preuve qu'on tenait surtout à les garder dans le meilleur état possible pour les faire parler après...
En parlant d'interrogatoire... au moment où Alford revenait de sa petite tâche naturelle et que le garde veillait à bien le rattacher à son piquet, un étranger arriva, passa les gardes en faction et s'arrêta là où on retenait les Impériaux. Celui-ci les regarda d'un drôle d'air. Sceptique ou interrogateur ? Alauwyr eut du mal à le définir. En tout cas, cet étranger paraissait s'intéresser à Alford. Puis il lâcha une simple question : il désirait savoir leurs noms.
Les sourcils d'Alauwyr se plissèrent. Ce gugusse là était-il un interrogateur à la solde des officiers pour commencer à les asticoter pour glaner les précieuses informations que les Protégés espéraient posséder de la bouche des prisonniers ? De toute manière, Alauwyr n'était pas dans la confidences de ses chefs et quand bien même il déciderait de l'ouvrir... Il darda un regard glacial au message et malgré sa hargne d'être entravé et retenu ici contre sa volonté par ces satanés protégés, il prit la décision d'apporter la réponse attendue à cet homme.
''Alauwyr Iskuvar... et je ne vois pas en quoi cela vous servira de le savoir. A moins que ce soit pour nous caresser dans le sens du poil ? ''
Ses mâchoires se serrèrent quand à la tension qui montait en lui. Être un prisonnier n'était pas fait pour le rendre tendre et amical. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 15 Mai 2015 - 16:43 | |
| Il revint donc peu après ce petit tour, bah il ce camp de toute manière était solidement gardé, il savait bien qu'il ne ressortirait pas d'ici de sitôt. En tout cas pas de lui-même, les protégés savaient bien garder leurs prisonniers après tout. Mais bon de toute manière ce n'est pas vraiment comme s'il n'aurait pas pu y avoir pire, après tout il aurait tout aussi bien pu être mort à l'heure qu'il est, entre autre. Enfin il aurait pu aussi être ans une meilleure situation que maintenant, et pas qu'un peu… C'est que tout ceci s'était compliqué, en même temps c'était prévisible qu'un jour il se fasse ainsi avoir à force d'être affecté aux pleines rebelles de l'Est…
D'ailleurs il revit quand il fut ramener parmi les prisonniers un homme qui lui disait quelque chose visiblement, mais fichtre il ne savait vraiment pas quoi. Peut-être que ça devait être quelqu'un qu'il avait du croiser comme ça ? Il n'en savait rien, mais il attarda légèrement son regard sur le nouveau venu quand il fut ramener à sa place. Il fut légèrement plus troublé quand il vit l'autre faire de l'esprit, personnellement ça ne le dérangeait pas. M'enfin de toute manière ce n'était pas vraiment comme s'il était en position de se plaindre de quoi que ce soit…
« Alford Gorder. » Dit calmement Alford, se demandant bien pourquoi l'autre voulait savoir son nom, et son prénom. Avait-il entendu parler de lui ? Probablement depuis trois ans, mais pas étonnant qu'il ne sache pas vraiment à quoi il ressemblait si c'était le cas, en faîte cela l'arrangerait presque que personne ne sache à quoi il ressemble des fois. C'est qu'une fois qu'on s'est bâtit une réputation bonne, ou mauvaise celle-ci vous colle comme une sangsue après une baignade dans un marais bien mal famé. Et c'était encore plus pénible à enlever…
« Et vous ? » Osa t-il demander calmement, enfin après ce n'est pas vraiment une question si osé que cela, il demandait juste parce que lui aussi pour sa part était assez curieux. Qui était la personne qui venait les voir ? Pourquoi sa tête lui disait quelque chose ? Il n'en savait rien, mais la voir faisait émerger un certain nombre de questions dans son esprit. Il regarda ensuite calmement Alauwyr qui visiblement semblait avoir de la hargne. Ce qui était bien compréhensif à bien y réfléchir… Cela l'aurait fait sourire de voir qu'il n'avait pas perdu de son énergie, mais ça inquiétait plutôt légèrement l'ancien mercenaire car après tout… Disons que bon ce n'était vraiment pas des plus adéquat dans leurs situations, en espérant que l'alayien se fasse pas trop molester pour cela. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Lun 18 Mai 2015 - 23:30 | |
| La réponse du premier se révéla hargneuse, rien d'étonnant vu la situation... Mais pas non plus très malin. L'oeil pétillant, le messager le lorgna pendant un petit moment avant de se retourner vers la second prisonnier, celui qui l'intéressait... Enfin qui l'intriguait plutôt. Il était absolument certain de l'avoir déjà vu... Enfin du moins sa silhouette lui disait quelque chose mais ses traits un peu moins... Et c'est sa voix finalement qui l'éclaira plus encore que le nom qu'il allait depuis longtemps oublié. Un rire lui échappa alors avant qu'il ne réponde à la question :
« Eh bien, tu ne reconnais pas l'homme de ménage ? »
Bon il était vrai que ça datait un peu et que leur face à face avait eu lieu dans une semi obscurité des plus gênantes, bien qu'elle ai arrangé Tomyn sur le coup... Trouvant la situation cocasse, il ne pu s'empêcher de continuer à taquiner le pauvre homme tout en l'aidant à se rafraichir la mémoire :
« Un barbecue à Elena, ça ne te dit rien ? On s'était pourtant régalé... »
Lui en tout cas s'était bien amusé. Il pencha la tête néanmoins avec une certaine curiosité :
« Je n'aurai pas cru que tu deviendrais un impérial... J'ai bien entendu ton nom mais ça n'a pas fait tilt, c'est ta voix que j'ai retenu. Tu as perdu ton sens de la justice en cours de route au fil des années ? »
Ce n'était pas une accusation, il était simplement curieux, et désoeuvré pour aujourd'hui... Il en revint à l'autre homme :
« Et pourquoi voudrais-tu que je te caresse dans le sens du poil toi ? Tu me prend pour un palefrenier ? »
Non vraiment, il n'avait aucune raison de faire une chose pareille. Ces prisonniers n'étaient pas sous sa responsabilité, il était simplement en balade et n'avait aucune information à leur faire cracher pour la simple et excellente raison que ce n'était pas son boulot. Tant mieux d'ailleurs, il était à peu près sur que ce genre de métier lui aurait déplu... Décidant finalement que ces gens là l'amusaient, il s'installa avec aplomb sur une souche qui se trouvait devant eux et, ignorant les gardes qui semblaient s'ennuyer, il reprit :
« Tomyn Alaïs, c'est mon nom. Je suis messager donc je n'ai à caresser ou à arracher le poil de personne. A moins que j'en ai soudainement envie bien sur mais ce n'est pas franchement dans mes habitudes. »
Un nouveau rire, il était de bonne humeur. Les deux autres le semblaient beaucoup moins par contre... Mais il ne pouvait pas leur en vouloir. Toujours aussi intéressé, il interrogea :
« Comment avez vous été capturés ? Il y a quelques bons gars ici mais leur officier n'est pas une lumière... Etes vous encore plus bêtes que lui ou avez vous joué de malchance ?» |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Mar 19 Mai 2015 - 19:26 | |
| L'Alayien ne détourna pas le regard quand l'inconnu le dévisagea. Il s'attendait presque à une réplique humiliante ou dans le même style. Au contraire, ce ne fut que le silence avant que le nouveau venu ne passe son attention sur Alford. Sourcillant devant cette réaction, il serra les poings liés dans son dos. Tant pis si le chanvre tressé de ses liens échauffaient une nouvelle fois la peau de ses poignets déjà bien irrités de ses précédentes tentatives pour les détendre. Au moins trouvait-il une occupation pour canaliser sa hargne. Parfois, garder le silence envers les prisonniers étaient soit un signe de dédain, soit pour les jauger. Aux yeux de l'Alayien, cet homme ne s'était pas encore assez dévoilé pour émettre déjà un jugement à son sujet. Autant rester prudent pour le moment.
Quand Tomyn ouvrit la conversation auprès d'Alford, Alauwyr tourna à peine la tête dans leur direction, circonspect du ton de l'échange. Ainsi, cet individu connaissait Alford.... Avant la venue de Vraog, l'ancien bourreau avait eu une autre vie, d'autres relations. Guère surprenant donc de croiser un autre Armandéen qui le connaissait donc. Même si les chances d'avoir affaire à un possible ''ami'' de l'autre camp étaient très réduites. Cela pouvait tout changer quand à leur avenir proche au sein de ce camp.
Puis l'inconnu rejeta son dévolu sur l'Alayien, lui renvoyant sa question à la limite du sarcasme. Alauwyr le toisa en silence, lui laissant le temps de prendre place le séant sur une souche. Puis l'Armandéen reprit la conversation, se présentant et précisant son rôle. Donc il était un messager... qui s'intéressait un peu trop à leur cas et qui connaissait en plus Alford. Alauwyr préféra rester prudent et surtout méfiant. Un ennemi restait toujours à ses yeux un ennemi. Plus encore quand on était retenu prisonnier entre leurs mains !
Le dénommé Tomyn demanda aux deux prisonniers comment ils s'étaient fait capturés. Alauwyr le trouva un peu trop curieux et avait été agacé par le rire qu'il avait eu à leur égard. En même temps, un vainqueur se gaussait bien souvent du perdant. Et piquer dans le vif de la défaite poussait à l'énervement. Rien de tel que de pousser des prisonniers à grogner pour mieux les remettre à leur place. Alauwyr devait donc veiller au poids de ses mots. La colère qui sourdait en lui risquait, s'il ne la maîtrisait pas, de provoquer quelques mauvais coups en représailles ; vu qu'il ne connaissait rien de ce Tomyn. Et demander l'opinion d'Alford sur l'instant était hors de question.
D'un regard sombre et glacial dardé sur le messager, serrant les poings dans le dos, il répondit donc à la question du message, avec une touche d'ironie.
''Faudrait-il que je sois un canasson pour que tu sois un palefrenier. De premier abord, tu aurais pu en être un, avant que tu n'apportes des précisions sur ce que tu étais...Pour tes possibles et soudaines envies, je te conseille de les garder pour tes conquêtes féminines. ''
Il se rembrunit quelques secondes quand il aborda malgré tout la manière dont lui avait été capturé. Apprendre que les Protégés qui leur étaient tombés dessus en embuscade avait été mené par un officier peu doué, aux dires du message avait de quoi refroidir et surtout rendre plus amère encore la défaite et la capture.
''La malchance d'être tombé avec un officier qui a été plus incompétent que le tien. Tu aurais pu lui demander son niveau de stupidité, mais je crains qu'il soit plus guère en état de te répondre, hormis de complaire aux charognards. ''
Ses yeux étaient toujours braqués sur Tomyn. Il les plissa légèrement, un peu plus intrigué cette fois sur l'intérêt qu'il leur portait à tous les deux. Au moins, concéda-t-il de répondre à ses interrogations. S'il voulait espérer ne pas perdre la vie bêtement, il était contraint de sacrifier un peu de son égo....Survivre était pour le moment l'unique objectif. Mais il était hors de question de jouer de lâcheté pour y arriver.
''Tu me parais bien curieux pour un simple messager, bien trop intéressé par deux prisonniers comme nous, dont un en particulier...pourquoi ? ''
C'était là une question bien simple. Mais restait à savoir si elle trouverait une réponse. Peut-être qu'après tout, il ne venait là que pour observer et se moquer d'un Impérial et d'un Alayien prisonnier, avant de repartir à ses missions. Alayien ? Peut-être qu'Alauwyr devait garder pour lui le fait qu'il appartenait à ce peuple délaissé de Néant. Nul besoin qu'on le sache, même si ce genre d'informations n'avait guère de valeurs. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Mer 20 Mai 2015 - 9:45 | |
| L'homme de ménage ? Alford ne tilta pas du tout au premier moment, mais après une courte réflexion il se souvint d'une histoire qui remontait à longtemps, ah oui ! Il n'était pas mort lui depuis le temps ? Bien pour lui, et visiblement il était parmi les protégés encore mieux ! Enfin dans tout les cas on pouvait le dire à cet instant le monde est petit...
« Ah oui je me souviens… Ta mère te bat toujours autant ? » Dit-il d'un humour pas très fin, mais qui le faisait rire lui au moins, c'était déjà ça… « Ouaip pour un barbecue c'était un sacré barbecue héhé. Dommage que j'ai oublié les saucisses. » Rit-il un peu, il ne savait pas si c'était nerveux, ou sincère. Puis il répondit calmement d'un ton un peu plus amère aux paroles suivantes du messager.
« Des fois l'on n'a pas le choix on va dire… » Puis il rajouta calmement, curieux lui aussi, et pour ne pas avoir à traîner sur le pourquoi il était théocrate… « Qu'est-ce qu'on t'as dit sur moi ? » Bon il connaissait déjà le refrain, félon blabla, milliers morts et des belles, et pas mûres, si on lui avait donner une pièce d'or à chaque fois qu'il avait entendu ça… Néanmoins il se demandait surtout si ça c'était un petit peu calmé à son égard depuis le temps, quoique probablement que non...
Puis Tomyn révéla sa carrière, et son identité après un échange pas forcément de bon augure avec Alauwyr, bon sang Alford se demandait si cette histoire entre les deux là allait dégénérer… Enfin dans tout les cas il rebondit sur la question du messager en espérant que Alauwyr se calme un peu entre-temps...
« En ce monde il y a toujours plus fort que soit on va dire, et je suis tombé sur bien plus fort que moi. Mais bon heureusement j'ai la chance d'être encore en vie, et puis au final ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort on va dire. » Et ce qui nous rend plus fort finira par nous tuer peut-on dire aussi si on était du genre cynique.
C'est qu'il aimait faire de l'esprit à force… Enfin il n'avait pas mentit, il était tombé sur le maître lame vampirique il y a deux jours de cela, et bien entendu il avait reçu une magnifique leçon d'escrime, et une belle rouste de la part de ce vampire, dommage vraiment qu'il se trouve dans le camp adversaire de quelqu'un d'aussi honorable, on ne devait pas facilement trouver pareille personne chez les serviteurs de Vroarg… Bien entendu les théocrates ne devaient pas être ravis qu'il ce soit fait capturé, autant dire que les protégés avaient marqués des points, ce qui change un peu au vu du cours de la guerre ces dernière années...
C'est que ses liens au poignet commençaient à le gratter pensa t-il tout à coup plus terre à terre. Pas qu'il était non plus ultra sensible à ça, mais bon quand on passe des heure dans cette position à transpirer, et immobile ce n'était guère des plus confortables…
« Pour ma part je n'ai pas été capturé par l'officier d'ici, néanmoins on a supposé qu'il serait de bon ton de me confier à lui le temps de me ramener dans le désert... » Après il ne savait pas si c'était une idée brillante pour les protégés, mais bon ça ça ne le regardait pas.
Mais par le Néant… Alauwyr était-il autant obligé de faire sa forte tête ? Bon une telle audace, et force de caractère au vu de sa situation était presque admirable, mais quand même… Alford était téméraire, mais il y avait une différence entre témérité, et tendre le bâton pour se faire battre, enfin il suppose… Restait à savoir si Tomyn allait le saisir, ou non même s'il ne pensait pas vraiment que c'était le genre du bougre… Pour sa part Gorder serrait déjà les dents pour Alauwyr, par réflexe car les gardes risquaient peut-être de le remettre à sa place…
Enfin dans tout les cas il se contenta d'écouter tout d'abord pendant qu'Alauwyr posait calmement une question à Tomyn… Pour sa part il ne savait pas vraiment quoi dire dans sa position… A par peut-être pensa t-il calmement après un déclic soudain.
« Eh Tomyn ! Cela me fait penser à quelque chose de drôle. » Il bouffa à l'idée avant de poursuivre avec un sourire. « Félicitations vieux ! Je pensai pas que tu serai aussi fin séducteur... » Sans doute que tout le monde se demandait de quoi il parlait, il arrivait de fil en aiguille là où il voulait en venir après son déclic. « Une certaine elfe nommé Lindorïe que j'avais croisé il y a presque 4 ans de cela m'avait parlé de son mari, un humain, et étonnamment ce dernier avait le même prénom, et nom de famille que toi ! » Pourquoi il parlé de cela ? Il ne savait pas il avait envie, et puis il faut avouer qu'un humain qui drague une elfe, ça ne se voit pas tout les jours ! Par son totem il était presque admiratif devant cet exploit…
« Eh bien je voulais te dire bravo du coup, et j'espère que Lindorïe va bien elle aussi. Arrivez à séduire une elfe, je sais pas du tout comment tu as pu t'y prendre, mais ça force le respect. » Après il pouvait avoir totalement faux, le Tomyn dont avait parlé Lindo pourrait avoir le même prénom, et nom de famille que celui devant lui mais être quelqu'un d'autre, mais avouons cette coïncidence serait assez énorme…
Cela lui rappella aussi qu'il avait pensé à l'époque où Lindorïe lui avait parlé de son mari à demander des conseils à ce dernier, mais on va dire qu'il n'était pas dans une situation approprié pour cela. Déjà que là il faisait preuve de sa légendaire indiscrétion... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Jeu 21 Mai 2015 - 14:04 | |
| La question lui tira un sourire et une réponse narquoise :
« Pas plus qu'avant... »
Et d'autant moins qu'il n'avait toujours pas la moindre idée de qui elle pouvait être et de si elle était seulement encore en vie, de plus il s'en fichait. Mais la répartie lui avait plu et le coup des saucisses l'amusa plus encore. Rigolard, il reprit tout de même son sérieux pour répondre presque avec rudesse :
« On a toujours le choix lorsqu'on se considère libre. »
Même si le choix en question consiste à mourir... Pourquoi pas après tout ? Pas du genre suicidaire, Tomyn n'avait jamais eu véritablement envie d'en finir, loin de là même. Mais lorsque il s'agissait de mettre sa vie en péril pour ce qu'il estimait juste, il n'hésitait jamais. Et il ne doutait pas une seule seconde de quelle aurait été sa réaction si il avait eu la malchance d'être capturé par les troupes impériales et d'être sommé de s'y soumettre. Un rire moqueur... Sans doute. Et la tête tranchée dans la seconde. Une chance qu'il n'ai pas été capturé donc... Oh bien sur il y avait bien ces histoires de marques qui forçaient apparemment les gens à obéir mais il était incapable de le concevoir. Trop farouchement attaché à son libre arbitre, il ne comprenait simplement pas qu'on puisse y renoncer autrement que de son propre gré. Il haussa les épaules sans répondre à la question suivante. On lui avait dit pas mal de choses... Mais ça l'autre devait s'en douter... Et les rumeurs avaient toujours coulé sur Tomyn comme l'eau de pluie sur l'ardoise... Il croyait ce qu'il voyait, ni plus ni moins. Même si il devait bien dire qu'il avait vu certaines œuvres des impériaux d'un très mauvais œil...
L'autre prisonnier choisit ce moment pour lui répondre et s'attira un regard mutin, la réponse fusait d'ailleurs déjà :
« Hé, je n'en sais rien moi... Tu ne m'avait pas encore dévoilé ton identité... Faut-il que je te compte les dents ? »
Un éclat de rire bref salua la suite :
« Mes conquêtes féminines te remercient chaleureusement. »
Il n'en écouta pas moins ce qu'on lui disait à propos de la capture et garda cette fois-ci le silence. Interroger les morts n'était jamais une bonne idée, pas plus que d'interroger les officiers d'ailleurs mais ça il n'avait jamais su se discipliner. Quand à sa curiosité, c'était à peu près le même problème... Il était du genre à faire ce qu'il voulait, quand il voulait, et si l'envie le prenait d'aller faire causette avec des impériaux saucissonné alors il n'hésitait pas une seule seconde. Il désigné Alford du menton :
« Ce gars là s'est montré très curieux à mon égard une fois... Je lui rend la politesse. Et puis quoi ? Un canasson qui parle c'est quand même sacrément plus intéressant que quelques Protégés alcoolisés... Comprend moi !»
A nouveau, il fixa longuement Alford, tout à ses réflexions. Amené dans le désert hein ? Diantre... Lui qui devait rentrer très bientôt il y avait de très forte chance qu'on lui confie ses deux là en lieu et place de ses missives habituelles ! Un peu plus lourde les enveloppes... Hé, il n'était pas payé pour livrer des colis hein... Il grimaça à cette pensée, déjà tout prêt à planter ces deux là où ils étaient et à rentrer plus tôt pour échapper à la corvée mais l'ancien mercenaire le coupa dans ses réflexions et il pencha la tête :
« Tu as rencontré Lindwë ? »
Il fronça les sourcils, perturbé. Elle ne lui avait jamais parlé de ça mais quelque part elle n'en avait aucune raison et il ne lui avait posé aucune question. L'homme semblait l'apprécier en tout cas... Rien que du très logique de l'humble avis de Tomyn, son elfette était tout simplement merveilleuse. Mais ça mettait en branle une question autrement plus gênante : Lindorië appréciait-elle ce gars là ? Si c'était le cas il serait ennuyeux de le faire griller dans le désert pour finalement le livrer comme une merguez trop cuite aux Esprits qui en ferait on ne savait quoi... D'autant plus qu'il lui devait un service... M'enfin tout de même, il n'allait pas oser une chose pareille... Si ?
« Quand tu dis que tu n'as pas le choix, tu entends quoi ? Ces histoires de marques ou je ne sais trop quoi, c'est réel ? Et toi, canasson... Qu'est-ce que tu fiche chez les impériaux ? Allergique au soleil ? »
Des questions à la volée, qu'il posait sans vraiment réfléchir mais il avait besoin d'un délai pour se plonger dans ses pensées justement...
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Jeu 21 Mai 2015 - 17:53 | |
| L'humour de ce messager commençait à l'horripiler. Mais attaché comme il l'était, il ne pouvait guère agir autrement que par des réflexions sarcastiques. Et personnellement, il ne voulait pas entrer plus en profondeur dans le jeu de Tomyn. Peut-être que ce dernier s'amusait follement, mais pas Alauwyr. A croire que ce type se moquait littéralement d'eux. Au moins le messager daignait apporter une réponse à son interrogation précédente. L'Alayien se contenta de le fixer sombrement, avant de jeter un bref regard à son compagnon d'infortune. Le hasard apportaient de drôles de retrouvailles.
Puis il reporta son attention sur Tomyn. Peut-être que c'était une bonne chose d'être attaché. Au moins, il ne lui prendrait pas l'envie d'asséner un coup de poing à ce drôle moqueur. Au lieu de cela, il serra les poings liés derrière son dos, tout en soulageant la tension qu'il avait imprimé à ses poignets. La corde était déjà bien assez serré pour qu'il continue à se faire mal dans le but de canaliser sa hargne.
''Comprendre quoi ? Que tu préfères visiblement la compagnie de nos personnes que des protégés, est-ce cela que tu veux nous faire croire ? Allons donc ! Je comprends surtout que tu te complais à converser avec nous et surtout Alford parce que tu l'avais déjà croisé. Peu m'importe où, mais ce n'est qu'hypocrisie que de continuer à faire comme si tu étais comme un vieux camarade exulté de retrouver son ami perdu de longues dates. A croire que tu te gausses du malheur des autres ! C'est hilarant n'est ce pas de peut-être le voir embarquer à travers le désert pour y être jugé et sans aucun doute exécuté.
Ce qui pourrait très bien être son sort également. Si on ne décidait pas de l'achever ici. Alford était une proie plus intéressante pour les Protégés que lui. Même si leur sort à tous les deux paraissait scellé, Alauwyr n'allait pas se résoudre à attendre dans le désespoir que les choses se passent. Certes, il ne pouvait pas décider de l'orientation du fil déjà bien fragile de son existence à l'heure actuelle, mais il ne se résignait pas tel un boeuf qu'on menait à l'abattoir. D'une certaine façon, la colère sourde qui pulsait à son esprit était un bon moyen de garder la tête haute face à une adversité fataliste. Un moyen de chasser la peur de son cerveau ?
Finalement, les Protégés ne valent pas mieux que les Impériaux !
Et c'est lui qui osait dire cela...Le contexte n'était guère différent cinq années en arrière, quand son peuple et lui-même posèrent le pied sur Armanda. Il se fit violence pour ne plus y songer et serra les dents pour taire sa rancoeur. Il resta silencieux le temps qu'Alford reparle d'une connaissance commune ou d'un tout autre sujet. Lui aussi semblait bien s'amuser ! Comme si son sort ne le perturbait pas plus que cela. Ou alors la raison était menée dans cette ambiance bon enfant pour se cacher de la crainte de se rapprocher des bras glacés de la mort qui l'attendait à la prochaine étape de son emprisonnement. Si ce n'était pas la mort, ce serait l'enfermement jusqu'à la fin de ses jours. Alauwyr avait été tenté de lui demander à quoi il jouait, à continuer de parler avec cet homme, même s'il le connaissait. Ne restait-il pas un ennemi ? Mais l'Alayien s'était résigné à garder le silence. Il ne serait d'aucune utilité de rabrouer Alford, qui était tout aussi en mauvaise posture que lui.
Un bref moment, il s'était replongé dans ses propres songes, avant que Tomyn ne s'adresse de nouveau à lui. Même si la question était tourné avec humour, l'Alayien ne put s'empêcher de se rembrunir. C'était bien la première qu'on lui demandait ça. Ses yeux sombres dardés sur le messager, il ne répondit pas immédiatement, comme si cette interrogation formulée aussi simplement le dérangeait. Ou plutôt non, le perturbait... Même lui ne s'était jamais vraiment posé la question. Des pensées contradictoires remontaient et il les chassa sans attendre avec une réponse tout aussi simple. Sa mâchoire se contracta quelques secondes avant qu'il ne jette sa réplique à Tomyn. Ses yeux parurent avoir un éclat moins vif.
''Comme toi quand tu as choisi ton camp... pour survivre.'' |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Sam 23 Mai 2015 - 11:40 | |
| Eh bien au moins Tomyn n'avait pas perdu son sens de l'humour, pour sa part Alford appréciait de voir ça, rien de mieux qu'un peu d'humour pour alléger la situation, et il en fallait de l'humour vu à quel point la situation était lourde… Surtout que Vraorg pesait une tonne à lui tout seul.
Et il aurait bien aimé que l'autre continue à être rigolard, mais décidément ce dernier voulait que le sérieux reprenne son cours, dommage ! Vraiment dommage, mais il n'avait pas tort. Sauf qu'Alford n'était pas libre, et il doutait que Vraorg lui laisse se planter une épée dans le ventre, et de toute manière il ne le ferait par car ce sont les lâches qui se suicident ainsi, un homme devait assumer les conséquences de ses actes, et vivre malgré tout. Et c'est ce qu'il faisait actuellement…
« Si seulement ça pouvait être aussi simple... » Se contenta de murmurer Alford…
Puis Alauwyr en remit une couche, de même que Tomyn. Décidément ces deux là étaient comme chien, et chat. A croire que cela faisait marrer Tomyn… Au point qu'Alford alla jusqu’à demander calmement.
« Rassurez moi vous êtes pas en train de faire un concours de qui est le plus viril de vous deux ? » Dit-il d'un air vaguement soupçonneux.
Puis l'attention se recentra sur son humble personne, et sur les chevaux. Il savait qu'il avait pas forcément une belle tête, mais quand même…
Puis Tomyn le fixa longuement, Alford lui renvoya son regard tranquillement, à croire qu'il était en train de penser à quelque chose, d'ailleurs il allia jusqu’à lui poser une question.
« Si Lindwë est une elfe du genre à sauter sur les hommes comme moi, et à leurs gratter la barbe effectivement j'ai rencontrer Lindwë. » Dit-il calmement, il s'en rappelait encore comme si c'était hier, quel moment gênant ça avait été quand elle lui avait tripoté la barbe.
« Je veux dire que je n'ai pas du tout le choix vieux. » Il réfléchit et poursuivit calmement. « Ce que je peux te dire vieux c'est que ces histoire de marque sont vrai effectivement, et que quand on t'a apposé l'une d'entre-elle tu peux être certain que trahir Vraorg devient impossible quasiment. En somme c'est comme quand on met une laisse à un chien pour éviter qu'il n'en fasse qu'a sa tête. » L'image était cynique, mais adéquate .
Enfin dans tout les cas avec Alauwyr qui montrait les dents l'ambiance dans la tente ne se réchauffait pas du tout… Enfin dans tout les cas que ce soit pour survivre, ou non ils sembleraient que pour eux la fin du voyage arrivait… Enfin ils verraient bien de toute manière, pas comme s'il était particulièrement pressé pour sa part, il était sans doute celui qui craignait le plus ici, mais que pouvait-il faire ? Quand la fatalité vous tombe dessus il ne sert à rien de vouloir forcément protester, des fois il ne sert à rien de lutter, enfin ça c'est ce qu'il pouvait se dire, mais au fond de lui il y avait toujours cette lueur d'optimisme qui lui disait qu'il allait s'en sortir envers, et contre tous. L'espoir fait vivre après tout, mais si on vie d'espoir on finit par mourir de faim.
Mais pensons à quelque chose de plus léger...
« Dit-moi Tomyn. Il s'est passé quoi après qu'on ai ensemble fais cramer la maison du nobliau ? T'as continué à faire ton justicier improvisé à Elena jusqu’à ce que Vraorg arrive, et que tu ai décidé de rejoindre les protégés ? » Il demandait au hasard, par curiosité, bon cela ne lui servirait à rien de savoir tout ça, mais bon il demandait quand même. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Jeu 28 Mai 2015 - 15:27 | |
| La réponse du premier et surtout sa hargne ne fit que titiller plus encore le caractère taquin du messager, mais il répondit tout de même avec plus de sérieux qu'il n'en ressentait : « La peine de mort n'est pas très en vogue chez les Protégés, nous laissons cela à Vraorg... Après tout c'est son jeu favori... »
L'autre allait avoir du mal à le contredire là dessus, aussi agressif soit-il. Mutin, il ne pu s'empêcher de souligner tout de même : « Mais je t'accorde que la promenade dans le désert n'est pas une partie de plaisir. Mais je suis sur que tu sera heureux de le visiter, tous les impériaux rêvent de passer nos barrières alors ce sera l'occasion. »
Bon il aurait sans doute préféré le faire dans d'autres circonstances, néanmoins il serait bien obligé de faire avec. En entendant l'exclamation suivante, il ne pu réprimer un soupir faussement désespéré et totalement moqueur. Non mais il se moquait de qui là ? Les mains dans les poches, il le reprit sans douceur : « Parce que tu as une valeur monétaire toi ? Comment fais-tu pour comparer les hommes ? Tu regarde si l'un est fait de bronze et si l'autre expulse de l'or quand il va aux tinettes ? Je me fiche de savoir qui vaut mieux qu'un autre, pour la simple et bonne raison que me j'estime trop complexe pour être comparé à quiconque. Je suis moi, c'est tout. Et tu es toi. Les camps sont fait de milliers d'hommes, de femmes, de vampires et d'elfes. Je te souhaite bien du courage pour estimer lequel vaut mieux que l'autre... »
Allons bon, voilà qu'il se lançait dans la philosophie... Pas du tout son genre ça, mais la bêtise de son interlocuteur l'avait agacé, ce qui n'arrivait pas très souvent. Il se dérida toutefois bien vite lorsque Alford prit la parole et rit : « Quelle question, c'est moi bien sur ! Actuellement vous avez l'air tout sauf virils mes pauvres vieux... Mais je vous accorde que votre situation n'aide pas... »
Encore une taquinerie, il était parfaitement incapable de s'en empêcher quand bien même il l'aurait voulu, c'était sa façon d'être, sa façon de faire. Quiconque ne le comprenait pas se mettait instantanément à le haïr, c'était vrai depuis toujours. Mais il n'en avait cure. Il se frotta la tête en se reconcentrant sur la conversation et grimaça entre amusement et dépit : « Eh bien oui, c'est tout à fait son genre... Elle adore les barbes, sans doute n'a-t-elle pas su résister... »
A supposer seulement qu'elle ai essayé. Non, certainement pas... Enfin ce n'était pas bien grave. De plus en plus plongé dans ses réflexions, il fronça les sourcils lorsqu'on lui expliqua ce qu'étaient les marques. Oh ça, ça ne lui plaisait pas... Pas du tout du tout même ! Il n'aurait pas pu supporter un truc pareil ! Il faillit leur demander si ils en avaient une eux même mais s'arrêta, en fait il préférait ne pas le savoir ! En vérité ça le dégoûtait presque... Non, totalement même. Il était tellement attaché à sa liberté que s'imaginer relié à ce genre de laisse le rendait quasiment malade. Sa réaction à la phrase du premier prisonnier ne se fit donc pas attendre : « Non. J'ai fait un choix, mais ma survie n'entrait pas en ligne de compte. Ne parle pas sans savoir, tu ne me connais pas. »
Et il était clair que survie ou pas, il n'aurait pas courbé l'échine et accepté une marque sans broncher pour sa part. Sa vie lui importait moins que son libre arbitre, c'était ainsi. Une folie selon certains, il pouvait le comprendre, mais il ne pouvait pas se changer lui même. C'était trop profondément ancré dans son âme. Songeur, il apaisa la curiosité d'Alford avec une certaine distraction : « Oh non, pas vraiment... J'ai fini par être attrapé, Darius Kohan m'a jugé mais son neveu était présent... J'ai fait quelques années de prison mais il faut croire que j'ai tapé dans l'oeil du neveu en question puisque j'ai été ensuite convoqué à la cour par le prince Gregorist en personne... Je suis devenu Messager, j'étais affecté surtout au royaume Elfique mais j'ai fini par y rencontrer Lindwë... »
La suite se passait de commentaire, le déplaisir des elfes vis à vis de ceux qui courtisaient leurs femmes était de notoriété publique, puis Gregorist était mort entre deux donc il n'avait bien sur pas pu rester à sa solde. Il ne raconta pas les détails mais haussa les épaules pour conclure : « J'ai roulé ma bosse un moment avant de me retrouver à Aigue Royal, on m'a reflanqué en prison histoire de me rappeler de ne plus casser de nez de général Elfique puis le roi Aegnor m'a offert un nouvel insigne de messager. Depuis, je sers les Elfes. Et le Protectorat. »
Des choix, uniquement des choix. A tout moment il aurait pu décider de ne pas marcher vers l'Est et donc d'éviter d'être finalement mené à Aigue, à la sortie de ses geôles il aurait aussi pu choisir le camp de Vraorg plutôt que celui des Protégés, mais il avait passé trop de temps parmi les elfes pour se sentir bien autrement qu'au sein de ce peuple. Et puis il avait un nouveau roi... Celui qu'il s'était lui-même choisit. Toujours aussi pensif, il fixa longuement les deux prisonniers en se demandant si eux avaient eu ou non la chance de faire aussi leurs propres choix. Il semblait bien que non... Qu'importait pour le canasson, après tout il ne lui devait rien, mais Alford... Alford lui avait rendu un service. Sourcils froncés, il se mordit la lèvre. « Je repars demain vers le désert. Je viendrais vous voir au matin. »
Une décision brutale, non réfléchie, mais c'était toujours comme ça avec lui... Eux allaient sans doute se demander pourquoi il tenait vraiment à les revoir avant de partir mais ce n'était pas bien grave. Il s'éloigna sans un mot de plus, et la soirée se passa à convaincre l'officier supérieur du camp qu'il serait bien plus judicieux de le laisser mener les prisonnier lui-même là où ils devraient être jugés puisqu'il y allait de toutes façons. Il se ruina en vin rouge pour y parvenir mais obtint finalement gain de cause.... ******** Le lendemain à l'aube Un coup de pied réveilla les deux prisonniers qui furent levés sans ménagement par les quatre gardes qui étaient venu les chercher. Deux autres attendaient dehors, avec Tomyn et son éternelle moue moqueuse. Les mains toujours dans les poches, son équipement sommaire de messager sur le dos, il était prêt à une interminable marche. On lui avait bien proposé des chevaux en plus de son escorte de 6 hommes mais il préférait toujours se fier à ses jambes, surtout en ces lieux dangereux.. .Quand à l'escorte, il s'en serait bien passé mais il ne pouvait décemment mener les deux prisonniers à lui seul... Joyeusement, il les interpella tandis qu'on les poussait en avant : « Eh bien messieurs, prêts pour une balade ? Il paraît que je suis votre nourrice... »
Il était le seul à paraître heureux dans toute cette histoire. Les gardes étaient pour la plupart furieux d'avoir été choisit pour une si longue et si dure marche, surtout qu'on leur avait refusé les chevaux ! Révêches, ils dardaient des regards mauvais vers le messager qui ne s'en formalisait pas le moins du monde... |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 29 Mai 2015 - 11:00 | |
| Alauwyr avait eu soudain l'envie de mettre son poing dans la figure du messager. En plus d'être moqueur et cynique, voilà qu'il jouait de la pensée philosophique ! Il serra les dents et se contenta de toiser Tomyn, lui accordant toute la froideur dont il pouvait offrir malgré sa situation actuelle. Un prisonnier bien attaché ne représentait pas une grande menace, et ça, il se savait. Chose certaine était que la réplique de Tomyn semblait avoir fait mouche quelque part. L'Alayien avait répliqué sous le coup de la colère et la réponse ne s'était pas faite attendre, raisonnée et pas si dénuée de vérité que ça.
Il ne put s'empêcher de lancer un regard en biais réprobateur à l'intervention d'Alford. Oubliait-il qu'il était aussi les mains liées ? Voilà qu'il se joignait à la conversation si ironique qu'il échangeait avec Tomyn. Visiblement, lui aussi s'était bien trouvé avec cet Armandéen. Les dents grinçantes, il finit par détourner le regard, les laissant converser comme deux amis, malgré la différence visible entre les deux : l'Impérial attaché et le Protégé libre. Et pendant qu'ils relataient leurs petites histoires, Alauwyr se replongea presque léthargiquement dans ses songes, malgré toute sa volonté du monde de pas y sombre.
Par contre, la dernière réflexion que lui énonça Tomyn le poussa à répondre, même si le ton était moins hargneux.
''Tes choix n'ont-ils pas impacté ton fil de vie peut-être ? Nous pourrions en philosopher longuement, mais l'envie n'est pas au rendez-vous. Et ne viens pas me sermonner Armandéen, car toi non plus tu ne sais rien de moi....''
Il préférait en rester là, fatigué de sa propre hargne. Il n'y avait rien à gagner, et entravé comme il était, il risquait plus d'aggraver sa condition. Une légère forme de lassitude embruma son esprit. Ce n'est que lorsqu'on se retrouve dans des situations précaires ou incontrôlés que l'esprit vous joue de drôles de tours. Et se retrouver pris au piège dans les mains des Protégés...Depuis le premier jour où il avait posé le pied sur Armanda, il ne s'était jamais retrouvé captif. Même un homme endurci tel que lui ne pouvait échapper aux désagréments que cela engendrait. Même s'il ne voulait pas se laisser abattre et espérer pouvoir encore se battre.
Juste avant que le messager ne les quitta, ce dernier leur annonça de but en blanc qu'il repartait demain vers le désert et qu'il repasserait les voir. Un sourcil haussé, Alauwyr suivit du regard le messager qui s'éloignait. Cela lui servirait à quoi de revenir les voir ? Pour se moquer d'eux une fois encore ? Il adressa un dernier regard à Alford avant de porter son regard ailleurs et dans le vague. Demain était un autre jour
Au lendemain, à l'aube, un coup de pied réveilla brutalement Alauwyr. A peine avait-il ouvert les paupières en ravalant une injure qu'on le forçait sans ménagement à se lever. Il grimaça à la protestation de ses muscles crispés par une longue position inconfortable. Même le coup reçu à la tempe se rappelait à son bon souvenir. A croire que ce nouveau jour apportait son lourd rappel de sa captivité. Ereinté de la veille et après avoir tenté une fois encore de se défaire des liens en jouant de ses poignets, il avait fini par sombrer dans un profond sommeil malgré la fraîcheur de la nuit.
Avec Alford, il retrouva Tomyn, qui paraissait heureux de les revoir. Six gardes les entouraient et comme le messager, ils s'étaient parés pour une longue marche. L'Alayien n'avait pu retenir de se mordre les lèvres en apprenant que Tomyn les accompagnait. Hier encore, il ne paraissait pas être dans l'idée de les mener quelque part. Pourquoi ce revirement ? Pourquoi l'Armandéen s'était décidé hier, sur un coup de tête à vouloir les mener lui-même chez les Protégés ? Quelque chose échappait à Alauwyr. A observer le regard des gardes d'escorte, certaines décisions prises n'avaient pas plu... Pas de chevaux, juste à pied ? Le Messager voulait peut-être leur faire goûter le plaisir de traverser le désert sous le rude supplice solaire.
Alauwyr observa les gardes qui tiraient la tête. Un d'entre eux portait sa lame. L'idée de la reprendre pour tenter de se sauver lui était venue en tête, mais avec les mains entravées, avec cinq autres gardes et Tomyn en prime, il n'avait aucune chance. C'était courir à une mort certaine. Une opportunité. il espérait une opportunité. Ses yeux sombres se braquèrent un instant dans la direction où bientôt il foulerait le sable du désert. Quand bien même il arrivait à s'enfuir, quelles seraient ses chances de survivre au désert implacable ? Ses poings se serrèrent. Fuir pour mieux mourir, quelle perspective !
Un des gardes le poussa violemment pour le faire avancer. L'Alayien se retourna brusquement et lui offrit un coup de pied magistral. Il aurait pu sourire de voir le garde chanceler par terre, mais il y avait aucun plaisir à lui faire payer le prix de cette brusquerie. Et il resta immobile après son acte délibéré. Les représailles ne se fit pas attendre. Deux autres l'attrapèrent par les épaules et celui qui avait eu la malchance de recevoir le coup lui offrit en retour un coup de poing dans le ventre.
On le lâcha et l'Alayien tomba à genoux, prostré en avant de douleur. Alauwyr mit un temps à retrouver le souffle et haletant, il réussit quand même à ironiser.
''Elle était... amplement méritée celle-là.
Parlait-il de sa petite correction infligée par vengeance ou de celle qu'il avait porté au garde ? |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 29 Mai 2015 - 13:46 | |
| Au moins il ne seraient pas condamnés à mort comme le disait Tomyn… C'était déjà ça, mais après… Euh disons que Korentin l'avait condamner à mort il y a trois ans, est-ce que les protégés dans le désert allaient se passer de cette possible chance de le tuer ? Lui qui leurs avait tant nuit même si involontairement malgré sa modeste condition ? Il ne savait pas vraiment, il allait de toute façon se dire que les esprits devaient avoir une certaine emprise sur les protégés… Mais après il ne savait pas si ces derniers seraient de bonne humeur envers sa personne vu tout ce qui s'est passé…
Rêver de passer les frontières ? Pour les vampires Alford en douter, mais pour les humains… Il se disait que si tout les hommes, et femmes voulant échapper à Vroarg rejoignaient le protectorat les théocrates deviendraient vite très peu nombreux… Enfin c'était peu probable que ça arrive vu la poigne de fer du dragon blanc.
Enfin il pensait à cela pendant que Tomyn se la jouait moralisateur, par le Néant il avait l'air à la fois convaincant, et aussi la tête de la personne à qui on ne s'attendait pas d'entendre ce genre de réflexion sérieuse. M'enfin c'était sans doute une meilleur réaction que de casser le nez d'Alauwyr.
D'ailleurs il répondit par un sourire crispé au regard réprobateur d'Alauwyr ? Ben quoi ? Ils étaient dans la panade, il n'avait pas le droit de s'amuser un peu ? Autant ne pas faire les choses à moitié, et puis bon de toute façon à part se recevoir une flèche dans le genoux s'évader, ou faire sa forte tête n'était pas la meilleure idée du monde. Enfin tant que la conversation d'Alauwyr, et de Tomyn ne se limitait qu'a de la hargne verbale cela lui convenait parfaitement, disons qu'il avait envie d'un peu de tranquillité là...
Il se contenta ensuite de sourire calmement à la taquinerie de Tomyn, ce dernier s'amusait bien visiblement, pour sa part Alford se disait qu'effectivement dans cette situation ni lui, ni Alauwyr n'avaient l'air bien glorieux, rien que pensait à cela suffit pour le coup à le rendre un peu moins gaillard. M'enfin après il prenait les choses comme elles étaient…
Enfin il devint un peu moins sérieux en se demandant pourquoi Tomyn du coup ne se laissait pas pousser la barbe pour sa femme vu que cette dernière adorait les barbes, mais bon c'était là plus des questionnements discrets, et indiscrets qu'autre chose.
Ah les idéaux, Alford comprenait Tomyn, pour sa part la survie aussi n'était pas le plus important, puis de toute manière s'il avait eu le choix lui-même il était aisé de deviner de quel côté de la frontière il ce serait rangé… Enfin pas comme si l'on pouvait changer le passé, sinon ils s'en seraient donner à cœur joie.
Tomyn messager royal ? Encore le séjour en prison Alford pouvait le croire, et compatir, mais disons que Tomyn avait eu là une chance rare surtout de devenir messager royal, et aussi d'avoir pu voir de près les elfes à cette époque. Enfin cela expliquait au moins pourquoi il pouvait se targuer de partager son lit avec l'une d'entre-elle.
Alford pouffa en entendant que Tomyn avait cassé le nez du général elfique, Lindo lui en avait parlé, eh bien il se disait que cela devait être animé au protectorat, et chez les elfes. Enfin pour sa part Tomyn avait plutôt bien tourné même si de façon un peu surprenante, voilà quelqu'un qui n'était pas trop à plaindre, cela devenait si rare par les temps qui courent…
« A demain. » Dit ensuite calmement Alford malgré sa surprise en entendant Tomyn dire qu'il les verrait demain, il se demandait bien ce que l'autre avait en tête, enfin pour sa part il se disait que de toute façon cela ne changerait pas grand-chose à sa situation.
Au passage il jeta un regard vers Alauwyr qui semblait déjà concentrer à tout autre chose.
[…]
Le lendemain arriva, après un réveil sans ménagement qu'Alford commençait à bien connaître peu à peu on les mena devant leurs escorte, et dans celle-ci il y avait Tomyn, ça pour une surprise, d'autant plus grande que ce dernier visiblement faisait partie de la dite escorte.
« Autant de monde pour nous ? Me demande si l'on doit s'inquiéter, ou ce sentir flatté par tant d'attention ... » Dit-il un peu cynique. Pour sa part il savait que les protégés allaient mettre le paquet pour éviter qu'il leurs échappe encore une fois. Donc il était plutôt inquiet. Enfin le fait que Tomyn soit là n'était pas pour lui déplaire, mais il se demandait pourquoi il n'y avait pas de cheval...
M'enfin lui aussi se demandait s'il y avait moyen de s'échapper. Un contre six ? Faut pas rêver . Deux contre six ? Même armé c'est téméraire, et là ils étaient ligotés. Enfin en somme ce n'était guère glorieux… D'ailleurs Alford entreprit calmement d'avancer sans trop broncher lorsqu'un petit accident arriva. N'ayant pas grand chose d'autre à faire de toute manière.
Mais il voulait se faire tuer, ou quoi ? Pensa Alford en regardant Alauwyr, un tel désir de ne pas se laisser faire était honorable, mais quand même… Enfin dans tout les cas l'avancée vers le désert débuta suite à ceci. Pour le coup les regard noirs orientaient vers Alford se concentraient plutôt vers Alauwyr suite à ceci…
« Tu va bien ? Pas trop mal ? » Demanda calmement Alford à Alauwyr, suite, ou non à la réponse de ce dernier le sergent apostropha Tomyn à un certain sujet.
« Eh Tomyn ? C'était de ça que tu parlais quand tu disais qu'on se reverrait demain matin ? » Dit-il calmement, curieux. Il n’était sûr de rien, mais bon il demandait comme ça, et puis ce serait mieux d'amorcer une petite discussion pour passer le temps, c'est que la marche promettait d'être longue... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Mar 2 Juin 2015 - 13:27 | |
| Armandéen... Le choix du terme avait eu au moins l'avantage de lui confirmer ce qu'il avait soupçonné sans pouvoir en être sur. Un Alayien... A ce qu'en savait Tomyn il n'y avait qu'eux qui se baladaient actuellement sur le continent d'Armanda sans en faire tout à fait partie. Eux et quelques Esprits bien sur... Et un Voyageur aussi, quoique non... il était mort lui, c'était de notoriété publique. Et heu... Vraorg ? D'où était-il lui ? Venait-il des terres Armandéenes ou bien de plus loin ? L'histoire du Voleur de Coeur ne lui était pas connue, ou pas beaucoup et d'ailleurs il s'en fichait. A ce qu'il voyait, ce prisonnier là n'était ni un Esprit, ni un dragon albinos. Donc ce ne pouvait être qu'un Alayien. A la bonne heure, Tomyn n'en avait croisé que peu jusque ici et tous avaient tenté de le passer au fil de leur épée. Non pas que celui-ci n'aurait pas fait de même si il en avait l'occasion mais il ne l'avait pas justement...
C'est à cela qu'il pensait en revenant vers eux le lendemain, son éternel sourire sur les lèvres. Hmm, l'Alayien avait l'air toujours d'aussi bonne humeur... Voilà qui l'amusait. Décidément le pauvre homme lui donnait le bâton pour se faire battre... Enfin... En entendant la question d'Alford, Tomyn haussa les épaules, fataliste :
"S'inquiéter m'est avis. Dans le désert, plus on est nombreux et moins on va vite. Moins on va vite et plus on brûle..."
Les gardes grimacèrent à cette remarque, encore moins ravis d'avoir été choisi que Tomyn l'était lui même de devoir en mener autant. Deux ou trois auraient largement suffit... Et ça l'aurait même arrangé, enfin tant pis il fallait faire avec. C'était déjà bien beau qu'il ai arraché la possibilité de commander cette triste troupe alors qu'il n'était même pas soldat. Une chance que leur supérieur ne soit pas très futé...
Cet Alauwyr non plus d'ailleurs... L'oeil vague, Tomyn observa sa tentative futile d'échapper aux gardes et grinça des dents en voyant le beau gachis que cela provoquait. Un coup pour le garde, et un autre plus violent encore pour le prisonnier... Voilà qui allait sérieusement les aider à marcher tiens, ça oui... Il gronda :
"Gardez votre énergie pour la route, vous en aurez besoin."
Et il savait de quoi il parlait. Il avait déjà fait ce trajet des centaines de fois mais toute son expérience de messager ne suffisait pas à la rendre moins périlleuse et moins épuisante. De toutes les routes qu'il avait arpentées, des milliers de lieux qu'ils avaient avalés, ceux là étaient sans contestes les plus durs de tous... Alors pour ceux qui n'avaient pas son pied sur et lent, ça allait s'avérer très difficile. Déjà en se mettant en route, les gardes pressaient trop le pas. Il siffla entre ses dents, mécontent. Mais ne dit rien. Ils auraient tôt fait de ralentir quand ils comprendraient que ce train là les tuerait bien avant qu'ils arrivent à leur but...
« Eh Tomyn ? C'était de ça que tu parlais quand tu disais qu'on se reverrait demain matin ? »
Nouveau haussement d'épaule :
"Je l'espérais. Nous allons au même endroit, il serait dommage de voyager séparement..."
Même si il était clair qu'il serait plus vite arrivé sans eux ! Mais il n'était pas pressé après tout et puis... Et bien il n'avait toujours pas prit de décision.
Le campement s'effaca rapidement derrière la troupe, Tomyn marchait à l'arrière garde. Après tout ils n'auraient pas besoin d'être guidés avant d'arriver dans le désert et il ne tenait pas à soutenir le train d'enfer que les gardes entendaient imposer... D'ici peu ils ralentiraient le pas, ils n'auraient pas le choix. Son allure souple à lui pouvait lui permettre de traverser le continent en entier si c'était nécessaire, il l'avait déjà prouvé d'ailleurs. Il relança la conversation avec les deux prisonniers :
"Je ne sais pas ce que vous réserve les Esprits, ni même si ils vous jugeront... Mais à votre place je serait plutôt satisfait d'échapper au joug de Vraorg... Derrière la barrière, il n'aura plus d'emprise sur vous et il est peut-être possible de désactiver les marques... A moins que l'empire ne vous manque ?"
Sincèrement curieux, il les observa. |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Mer 3 Juin 2015 - 10:21 | |
| Alford semblait s'inquiéter de son état. Il tourna à peine la tête pour dire :
''Je ne suis pas mort. Donc on peut dire que ca va oui....''
Encore un trait ironique avant qu'il se concentre sur la reprise de son souffle. Il aurait mieux faire de la fermer. La ramener quand on était captif n'était décidément pas une bonne idée. L'avait-il donc appris à ses dépens.
Les gardes le redressèrent sans ménagement et même si le coup de poing reçu lui labourait encore douloureusement les entrailles, Alauwyr redressa la tête pour foudroyer du regard le garde qu'il avait frappé. Celui-ci le lui rendit bien. Un mot de travers et cela suffirait pour que cela se retourne en pluie de coups pour l'Alayien. Mais visiblement, le garde savait tout comme Tomyn à quoi s'attendre pour la marche qui les attendait. Peut-être qu'il n'avait pas envie de traîner un prisonnier incapable de marcher....Le garde cracha en direction du sol et se détourna d'Alauwyr. Lui aussi avait fait de même, avant de croiser le regard légèrement furibond de Tomyn. Lui-même plissa son regard devant le sérieux que prenait l'Armandéen. A voir le contraire de son comportement, à savoir taquin et sarcastique, Alauwyr comprit que là le messager était sérieux. Comment ne pas l'être avec la traversée prochaine du désert
Le désert... Alauwyr ne connaissait cet environnement que par des on-dit. Garder son énergie qu'il disait l'autre. Même s'il avait rouler sa bosse un peu partout, l'Alayien était loin d'avoir l'expérience de Tomyn. Jouer les enquiquineurs durant la longue marche qui les attendait n'était donc pas une bonne idée. Et de toute manière, il n'avait aucune intention de revêtir ce rôle. La précarité de sa situation ne lui permettait guère de la ramener et le coup de poing reçu l'avait quelque peu calmé. Il grimaçait à la résignation qui envahissait peu à peu son esprit.
On le poussa pour le faire avancer. Il ravala une injure. Autant qu'il garde le silence. Cela ne lui empêcha pas de jeter un regard à demi-courroucé au garde qui venait de lui donner l'ordre de marcher en le bousculant de sa main, puis il tendit sa tête vers la direction qu'ils prenaient. Vers le désert.
Le campement disparut derrière eux. Toujours plongé dans son mutisme, il semblait qu'Alauwyr ressassait bien des choses à voir son air. Air qui changea quand Tomyn finit par briser le silence en relançant une conversation assez sérieuse à l'entendre causer. L'Alayien le fixa à peine, l'esprit plongé dans des songes contradictoires. Les Esprits et Vraog....Ils avaient le pouvoir, ils pouvaient dominer les êtres vivants de ces terres. Des individus les vénéraient pour ce qu'ils étaient ou pour ce qu'ils prônaient. Son peuple s'était vouée à Néant et avait suivi sa soif de destruction en débarquant sur Armanda. Qu'est ce qui différenciaient tous ces êtres au final ? La réponse était si évidente qu'il ne voulait pas le reconnaître... Si on écartait Néant, les Esprits luttaient contre Vraog, qui déstabilisait l'équilibre et la vie sur Armanda.
Alauwyr serra les dents et chassa ce flot de pensées. Il n'avait pas besoin de se déstabiliser de la sorte. Au final, deux camps se battaient et ils avaient leur lot de forces à jeter dans les batailles, il se résuma à ça.
''Faudrait-il avoir toujours appartenu à l'empire pour vouloir le regretter. Cet empire là où le précédent, pour ce que cela change...''
Vraorg ? Il en aurait bien ri. Il n'était qu'un pion, qu'un simple sbire qu'on laissait à la frontière pour tenir tête aux Protégés. Quel intérêt lui aurait porté le Blanc ? Il s'était plié à son autorité pour survivre et pouvoir continuer à se battre. Et lui un Alayien, pouvait-il prétendre avoir un pied à terre sur Armanda, lui qui avait participé aux conquêtes sanglantes sur Armanda avant la défaite de l'Aube Rouge ?
''La seule réjouissance peut être ,à la différence de Vraog, qu'il n'y aurait pas de sentence de mort à notre égard, si je me rappelle vos dires de la veille. Le reste... cela dépendra des Esprits n'est ce pas ? ''
Il ferma les yeux en grimaçant imperceptiblement. Il pensait trop et cela réveillait son mal de crâne. A trop vouloir réfléchir dans tous les sens, il se perdait lui-même dans ses pensées. Qu'il n'aimait pas être ainsi ! A douter ! |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 5 Juin 2015 - 17:50 | |
| Le fait de bientôt griller dans le désert n'était pas du tout pour lui plaire, loin de là même. Quand il y pensait néanmoins il avait déjà vu des endroits plus chaud, enfin il pensait en avoir vu des plus chaud surtout il y a trois ans, en espérant qu'au moins le désert soit une expérience moins éprouvante. Il se rappelait encore du petit tour en bateau magique sur la lave, il devait avoir été le seul à avoir été amusé par cette expérience. Certes tout le monde avait faillit y passer, mais bon sang ça avait été riche en sensation forte ! Et il aimait bien cela les sensations fortes.
« Ouais dommage qu'on ait pas de chevaux pour le coup... » Se contenta t-il de dire pensivement, sans doute qu'il disait une évidence pour tout le monde, et enfoncer le couteau dans la plaie, mais ça lui était passé par la tête… Enfin avec un peu de chance on s'en sortirait sans trop de problème. « Je me demande… Pourquoi on fait pas ça de nuit d'ailleurs ? Il fait pas moins chaud dans le désert à ce moment-là ? » Demanda t-il tout simplement, disons que la chose semblait quand même se tenir à ses yeux. La nuit est là-plupart du temps moins chaude que la journée…
Et puis si cela évitait qu'on se grille… enfin visiblement on allait quand même le faire de jour car la joyeuse troupe se mit vite en route sans demander son reste, visiblement les gardes étaient pressés d'arriver à destination…
« Ouaip un peu de compagnie pour discuter n'est jamais désagréable . » Répondit-il calmement à Tomyn, un peu de compagnie qui ne risquait pas de vous cracher dessus plus que de vous parler, disons qu'Alford préférait ce genre de choses, surtout que déjà il était dans l'embarras là alors si quelqu'un se mettait à être provocant il risquait de perdre les pédales, et de ne pas savoir quoi faire. Il lui était déjà arrivé de frapper des crétins qui s'amusaient à essayer de l'humilier, ou mettre plus bas que terre, sachant qu'il était susceptible dans ce sens-là ce n'était pas forcément une bonne idée.
Enfin le voyage vers le désert se poursuivit, il faisait déjà chaud dans les plaines entourant ce dernier, et Alford transpirait à grosse goutte. Comme tout le monde ici après tout, enfin pour un natif des terres de l'Ouest de l'empire où le territoire était auparavant plus doux disons que les plaines proches du désert n'étaient pas forcément son lot habituel, mais il arrivait à le supporter. L'expérience de voyageur sans doute, et le fait que les liés à l'ours étaient de solides gaillards.
« Moi ils me jugeront, et je mourrai… Pas forcément de leurs mains, mais je ne pourrai pas survivre bien longtemps hors de l'influence de l'empire, vous ne pourrez pas me sauver de cela... » Il n’oubliait pas sa marque, aussi douloureux que ce soit il était dépendant de cet immonde Vraorg, et même si échapper à ce dernier serait une grande joie pour Alford, il serait cent fois mieux qu'il le fasse en restant vivant. Peut-être qu'un jour une occasion se présenterait à lui… Qui sait ? « L'empire ne me manque pas, et je serai content d'échapper à l'empire de Vraorg le blanc, mais actuellement si je reste trop longtemps hors de son influence je ne pourrai qu'en mourir. Les protégés ne me condamneront pas à mort, mais je ne ressortirait pas vivant du désert. » Dit-il sombrement, tout à coup bien plus décidé à vouloir vivre. Et pas que par simple envie de survivre, mais pour bien d'autres raisons…
Pour sa part Alauwyr par contre semblait se remettre du coup de poing qu'il avait reçu, tant mieux car même s'il avait dit qu'il n'avait rien il restait que l'on avait pu voir qu'il n'en menait pas large suite au coup de poings, Alauwyr lui aussi était un solide gaillard, mais il n'avait visiblement pas l'aide d'un totem dans ce sens là, et puis le garde avait cogner fort… Enfin tant que personne ne mourrait stupidement cela ne l'embêterait pas trop. Il ne manquerait plus que ça, surtout qu'au moins Alauwyr détournait maintenant l'attention des gardes sur lui, Alford encaissait donc moins les regard noires, et autres paroles assassines, et sincèrement cela lui faisait du bien car ce n'est pas tout, mais c'était vexant à ce rythme. Même s'il avait apprit à faire en partie avec avec le temps. Surtout vu les proportions que ça avait prit.
D'ailleurs Alauwyr semblait être plus calme lors de la marche, ce n'était pas forcément pour déplaire à Alford ça aussi, car déjà que la marche était fatigante, si en plus l'ambiance virait au venimeux cela n'arrangerait les oignons de personne...
D'ailleurs il ne sut pas vraiment comment interpréter les paroles d'Alauwyr, pour un alayien c'était assez cocasse que ce genre de paroles, voilà bien un drôle de fanatique… Enfin sans doute que tout les alayiens n'étaient pas aussi fanatiques à bien y réfléchir, car sinon il aurait été dur de concevoir que le moindre d'entre-eux ait pu ainsi rejoindre Vraorg le voleur de cœur qui avait volé le cœur d'un certain esprit au passage…
« Au moins Alauwyr toi tu vivra, je ne sais pas combien de temps je vais mettre à mourir pour ma part, ni quel est le châtiment que m'infligeront les esprit savant, toi au moins tu ne sera pas jugé… Pour ma part je n'en sais trop rien. » Dit-il calmement à l'attention de l'alayien avant de conclure à l'égard de ce dernier, et de Tomyn. « Mais ça aura été un plaisir de vous avoir connu les gars, bonne chance pour la suite. » Il arriva malgré tout à sourire même si cela ressemblait plus à une grimace forcé qu'autre chose. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Dim 7 Juin 2015 - 18:28 | |
| La réponse l'interpella et il pencha la tête, perplexe. Ce que cela changeait ? Etait-il donc aveugle cet homme là pour ne pas voir à quel point les lois imposées par Vraorg étaient terribles pour le petit peuple et pour tout malheureux qui ne marchait pas dans son sens ? Bien sur tout n'était pas rose du temps des Kohan, que ce soit Gregorist, son père, Korentin, Fabius, ou les nombreux souverains qui les avaient précédés, ils avaient tous eu des choses à se reprocher. Mais ils n'avaient pas plongé l'empire dans un bain de sang, ou pas volontairement. Leurs agissements pouvaient parfois êtres égoïstes mais Tomyn ne se souvenaient pas d'un temps où un roi humain avait prit plaisir à voir souffrir son peuple. Et il ne pensait pas non plus que ça ai pu être un jour le cas chez les elfes ou même les vampires. Incrédule, il répondit donc sans vaciller :
"Cela change tout. Tu t'es promené dans les campagnes impériales ces derniers temps ? Tu as traversé les villages ? Ou mieux encore, tu t'es renseigné sur Morneflamme et ceux qui y croupissent ? Nul ne mérite un tel sort. Et aucun peuple ne mérite un tel souverain."
Il avait craché le dernier mot avec mépris, c'était tout ce qu'il avait pour ce que Vraorg avait construit. Si l'Alayien osait encore lui soutenir que cet empire là en valait bien un autre alors il ne méritait rien de plus que de mourir brûlé au coeur du déset. Orageuses, les prunelles du messager toisèrent le prisonnier pendant un long moment mais il ne rajouta rien. Après tout il ne pouvait savoir ce qui se passait dans la tête de cet homme, et ce qu'il avait vraiment voulu dire par ses mots. Secouant la tête pour lui même, il revint à Alford et à ce qu'il disait :
"Les chevaux ne sont pas fait pour le désert. Ils épuiseraient nos réserves d'eau en moins d'une heure et finiraient par s'écrouler d'épuisement en moins d'une nuit de marche. Les autochtones d'ici montent de grandes créatures qu'ils appellent chameaux, ou dromadaires et qui sont à l'aise dans ce climat. Mais je préfère encore marcher que de me juger sur ces grandes bêtes.. Elles sont plus têtues que moi."
Et ce n'était pas peu dire, mais il était vrai que sa dernière expérience à dos de chameau n'avait pas donné de très bons résultats. Il n'était déjà pas un cavalier émérite même si il n'était pas mauvais du tout, alors monter là dessus... Très peu pour lui ! Les Esprits lui avaient fait des jambes pour marcher et il ne s'en était jamais plaint, au moins ne tombait-il pas de haut. Il reprit la parole pour satisfaire la curiosité de son compagnon :
"Tant que nous sommes dans les plaines nous pouvons marcher de jour, ensuite nous n'aurons plus le choix. Le soleil du désert est mortel pour les imprudents qui le défient. J'ai vu des hommes cuire en quelques minutes et s'écrouler sur place, cuits à point..."
Il fronça le nez à ce souvenir peu ragoutant puis posa à nouveau un regard pénétrant, cette fois sur Alford. Cette histoire de marque l'intriguait beaucoup, et apprendre qu'elle le liait au Voleur de Coeur de façon à lui coûter la vie si il s'en éloignait était vraiment... Malsain. Sans vraiment chercher à le rassurer mais sans cruauté inutile, il répondit :
"Bah... On ne sait même pas si les marques fonctionnent derrière la frontière... Elle est très puissante paraît-il. Et personnellement j'ai toujours tendance à penser que les Esprits Créateurs ne peuvent qu'être plus puissants qu'un dragon... D'autant plus qu'il est seul, lui. Quelque soit la façon dont il se débrouille pour les tenir actuellement en échec, ça ne durera pas. J'ai confiance. Si c'est là leur décision, ils t'enlèveront cette marque."
Si c'était là leur décision... Le doute était permit hélas, Tomyn avait toujours vu les Esprits comme des créatures bénéfiques et il avait été plus que surprit de contacter que ce n'était pas tout à fait le cas. Si ils n'étaient pas mauvais non plus, ils n'avaient pas tendances à se précipiter pour aider les mortels, surtout si ils avaient quelque chose à leur reprocher. Ils pouvaient se montrer terriblement durs, ceci sans jamais être injustes mais c'était suffisamment cinglant pour faire peur. En vérité Tomyn devait bien avouer qu'il n'avait pas cerné ces créatures... Mais qui le pourrait ? Il hocha la tête pour répondre à Alauwyr, là encore en toute franchise :
"Effectivement. Je ne les vois pas vous tuer..."
Mais il pouvait se tromper, il n'était qu'un messager après tout. Néanmoins il ne s'inquiétait pas trop. Aucune sentence de mort n'avait jamais été prononcée au sein du protectorat, ça n'entrait pas vraiment dans les moeurs des protégés. Il fallait juste espérer que leur sort ne serait pas pire... Mais il n'y avait pas de raison. N'est-ce pas ?
Un poil gêné par cette pensée, il jeta un regard en coin à Alford et sa gouaillerie habituelle reprit le dessus, presque par instinct de défense :
"Eh là, tu ne va pas déjà nous écrire ton testament j'espère ? C'est pas l'endroit ni le moment. Et puis on ne sait jamais de quoi l'avenir sera fait..."
Sur ces paroles sybillines, il s'enferma dans un mutisme tranquille. Il n'avait plus rien à dire et économisait son souffle pour leur ballade. Cela dura ainsi jusqu'au soir où ils établirent un petit campement au confort spartiate mais suffisant. Ils allaient en effet devoir y passer la nuit et la journée suivante. Repartir en fin d'après midi leur permettrait en effet d'atteindre les frontières du désert dans la soirée. C'est d'ailleurs ainsi que cela se passa, la tête recouverte d'un foulard Tomyn ne s'était embarrassé d'aucune pièce d'armure au contraire des gardes qui commençaient déjà à suer durement puis qui se mirent à grelotter lorsque la nuit s'avança. Peu de paroles s'échangeaient alors, la situation ne s'y prêtait pas vraiment. Et ce ne fut que lorsque la lueur rouge annonçant un lever de soleil imminent se montra que Tomyn condescendit à faire arrêter la troupe à l'ombre d'un grand rocher. Ils durent chasser quelques scorpions et même un immense serpent qui avait élu domicile à cet endroit avant de s'installer, le messager allant même jusqu'à creuser un peu le sable pour les aider à supporter la journée qui allait venir. Les gardes grognèrent, mécontents de cette perte de temps et il leur indiqua les dunes :
"Si vous souhaitez tant que cela repartir, ne vous gênez pas... Mais ce sera sans moi. Et sans eux."
Il avait désigné les deux prisonniers du menton. C'est qu'il avait bon fond après tout et il ne tenait pas tant que ça à les voir griller comme deux steak oubliés simplement parce que leurs gardes étaient des imbéciles. L'un deux alla même jusqu'à demander méchamment au messager ce qu'il était sensé faire pendant ces longues heures perdues, ce après quoi le messager lui montra l'exemple en s'enterrant à moitié pour piquer un somme. Dans le sable, la température restait tolérable, au dessus elle montait facilement à 50°C; si ce n'était plus... Les autres eurent donc tôt fait de l'imiter, ils n'avaient vraiment pas le choix... Et ce ne fut qu'en toute fin de journée que Tomyn bougea enfin un orteil, les gardes ronflaient de leur côté mais il constata qu'Alauwyr et Alford étaient éveillés. La voix encore endormie, il chuchota :
"Que feriez vous si vous aviez le choix ? Je veux dire... Si vous deviez décider de soit vous rendre au protectorat, soit rentrer vers l'empire ?"
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Lun 8 Juin 2015 - 12:47 | |
| Comme n'importe quel être vivant, Alauwyr avait vu comment Armanda s'était transformée sous les griffes de Vraorg. Comme n'importe quel Armandéen, il avait vu la souffrance distillée par la soif de pouvoir du Blanc. Ce maléfique saurien et sa pourriture de magie avait marqué les terres et le coeur des hommes, engageant une nouvelle bataille qui s'étalait dans le temps, privilégiant des suceurs de sangs à des postes clés, comme un magicien se satisferaient de répondre aux dévouements de ses mignons par de généreuses compensations, pour observer après la pression vampirique considéré les êtres humains comme du menu fretin. Il était vrai qu'Alauwyr lui, se barricadait derrière des principes bien ancrés, se raccrochant à eux pour garder la tête froide. Emettre des doutes, était se remettre en question et commencer à vaciller sur les fondements qui l'avaient forgé. Et donc, se mettre en position de faibles. Et les faibles s'éliminaient par la main des plus forts. L'Alayien avait toujours suivi l'une de ces lignes, mais depuis la défaite de l'Aube Rouge et maintenant la domination de Vraorg...Ce que lui cracha le messager manqua donc de l'ébranler.
Sous le regard toisant de Tomyn, Alauwyr y planta le siens, lui renvoyant une lueur sombre dépourvue de toute émotion. Du moins en apparence il semblerait.
''Tu demandes l'opinion d'un être tel que moi, un Alayien ? Un membre d'un peuple agressif venu envahir vos terres tout en espérant éradiquer la magie et ses suppôts ? Ne viens pas nier qu'avant Vraorg, nous aussi nous étions des monstres sans vergogne ni pitié ''
Il désavouait son propre peuple dans ses paroles. Il était plus aisé de parler ainsi sans la présence d'un autre Alayien. Et bien entendu cette facilité pouvait plus aisément délier les langues et certains ressentis que l'Alayien avait gardé eu plus profond de lui durant si longtemps. La fatigue, et la douleur résiduelle de sa petite réprobation physique envers le garde de toute à l'heure n'aidait pas vraiment à garder la froideur de ses pensées au plus profond de son esprit. Même avec la meilleure volonté du monde, Alauwyr restait un homme avec des sentiments, même s'il les jugulait au maximum pour rester ce qu'il était. Du moins le croyait-il vraiment.
''Tu désires savoir, Armandéen... Aucun peuple ne mériterait de voir la perdition de la terre qui l'a vu naître, d'assister à sa déchéance et à sa destruction. Tu ne souhaites pas voir la destruction d'Armanda et de tout ce que tu as connu. Tu rages de voir ce que Vraorg provoque par sa soif de pouvoir. C'est louable, car perdre tout ce qu'on a connu pour ne plus jamais le revoir de ses yeux est quelque chose qui te broie au plus profond de ton être.... ''
Là il pouvait très bien évoqué la perte de Néant que de l'Alayia, bien des années en arrière. Ses mâchoires se crispèrent à certains ressentis et les chassa violemment hors de son esprit.
''Aucun peuple ne devrait à subir ce que Vraorg décharge avec lui. Mais ne viens pas rejeter ta haine et ta frustration de pas pouvoir faire plus contre le Blanc. Et n'attends pas de moi que je comprenne la profondeur de tes sentiments. N'oublie pas que je suis un Alayien, que j'étais le pire ennemi qui existait à tes yeux avant que Vraorg n'apparaisse....''
Là oui, Alauwyr se cachait derrière les mots. Mais avouer ce qui lui pesait serait entré dans le jeu de ses gardiens et admettre une totale défaite, une faiblesse ancrée toujours au plus profond. Il se refusait à cela, même si l'évidence se faisait de plus de plus forte. Il jeta un dernier regard toisant au messager, avant de se replonger dans son mutisme, écoutant à peine l'échange entre Tomyn et Alford. Ces deux là s'entendaient comme si rien ne les séparaient. Une telle ironie, entre un messager et un prisonnier aurait pu le faire rire de dérision. Mais il n'avait pas le coeur à ça. Il devait économiser ses forces, car nul doute que la traversée du désert sera rude et impitoyable.
Il ne put rester de marbre quand à la réflexion d'Alford. Même si Tomyn affirmait qu'il ne voyait pas les esprits tuer, il peinait à croire qu'on pouvait si bien connaître que cela les Septs. Il tourna son regard vers l'ancien bourreau.
''Qui te dit que je garderai la vie sauve ? Ton ami lui-même ne parait pas très certain. Et tu te hâtes bien quand à ton sort.... Je te croyais plus sûr de toi Alford, face à l'adversité. N'oublie pas non plus que tu es bien plus précieux à garder en vie que de tuer sur le champs...Estimes-toi heureux. ''
Alford était peut-être un traître aux yeux de ses pairs, mais il détenait sans doute des informations bien plus capitales que lui, un simple soldat. Comme le messager, Alauwyr finit par garder le silence et à suivre le chemin que prenait Tomyn et leurs quelques gardes. Il leur avait jeté un bref regard glacial, cherchant peut-être quelque chose ou une petite faille qui lui permettrait de s'échapper. Mais rien n'apparut à sa brève observation et il se replongea dans ses songes emplis de contradiction.
La marche fut harassante, la chaleur éprouvante et le froid de la nuit épuisante. Le désert était tel qu'il était décrit : impitoyble et pour subir, Alauwyr subissait, mais il gardait le silence. Il n'était pas le genre d'homme à se plaindre et bien entendu, il était hors de question dd'offrir l'image d'un Alayien apitoyé sur son sort. Malgré son désir, il ne pouvait empêcher d'être accablé et d'offrir l'image d'un prisonnier pris dans l'étau de la fatigue et de la résignation. Jamais il ne s'était confronté au désert. Un ennemi tel que lui ne s'abattait pas. On devait vivre et le supporter.
Entre la chaleur étouffante et la nuit glaciale, il fut difficile pour l'Alayien de réussir à dormir. Quand on découvrait le désert pour la première fois de son existence, il ne fallait pas s'attendre à s'y adapter à la première seconde où on le foulait du pied. Les écarts de températures n'aidaient guère trouver le sommeil et quand le messager se réveilla vers la fin de la journée, Alauwyr était déjà éveillé, enroulé dans sa vieille cape sombre. Alford aussi semblait être éveillé.
Quand Tomyn leur adressa la parole, ce fut dans un petit murmure. Les gardes dormaient et sa question était plus qu'une surprise qu'il ne put retenir un haussement de sourcil circonspect. Cherchait-il à s'amuser à leur détriment cette fois ? Non, le messager paraissait sincère. L'Alayien chercha à comprendre. A quoi jouait Tomyn. Il garda un moment le silence, le regarda sans animosité visible. Oui, en quelque sorte, la surprise l'avait pris au dépourvu.
''Me rendre signifierait que je serai un prisonnier jusqu'à ce que vous réussissiez à faire choir Vraorg de son piédestal. Ou alors qu'on me jugerait pour l'avoir servi en plus d'être un Alayien. Je sais que vous avez des membres de mon peuple en votre sein, mais il y a une différence entre de vous avoir rejoint dès les premières heures de lutte contre le Blanc que de vous rejoindre après, c'est à dire en jouant les traîtres. Certains Protégés seraient guère ravis de me voir....''
Oui, il ne fallait pas oublier qu'il avait partagé aux confrontations contre les résistants, aidant à les repousser et à les chasser. Qui sait combien attendait l'heure de la vengeance. Malgré tout, peut-être que c'était là une chance qui se présentait, pour espérer garder la vie sauve. Mais la vie derrière des barreaux ou enchaîné ne serait vraiment à son goût.
''L'empire... retourner à ma place, pour affronter à nouveau l'ennemi à la frontière. je préfère mourir du fil d'une épée que de mourir enfermé. Que de mieux pour les Protégés que d'occire un servant du Blanc, que ce soit par choix ou par obligation pour renforcer ses convictions et ses espoirs. Il faut avouer que c'est servir à quelque chose d'une certaine façon..''
Il eut malgré le ton résigné qui accentuait ses phrases, un rictus ironique. Lui servir pour une autre cause en mourant. Cela pourrait faire un beau petit conte épique.
''Certains m'ont laissé, d'une certaine façon la vie. En retournant à l'empire, peut-être qu'en les recroisant, je rendrai la pareille. Une vie pour une vie...''
Il détourna les yeux et fit silence.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Mer 10 Juin 2015 - 20:40 | |
| Tomyn avait raison au sujet de ce qui arrivait avec Vraorg, qui voudrait se battre pour ce monstre si ce n'était pas par cupidité entre autre ? Non aucun être bon, ou désinteressé ne pouvait souhaiter se battre pour ce monstre de dragon blanc, c'était tout simplement ignoble tout ce qui était arrivé à Armanda… Et Gorder lui-même avait du mal à appréhender le fait que qui que ce soit puisse désirer tant d'horreurs, Vraorg était bien au-delà de tout les mortels à sa façon. Il était au niveau au dessus en vilenie, et abomination. Son pouvoir n'était dépassé que par sa malice sans limite…
« Vous n'êtes pas un monstre, pour ma part je ne vous considère pas comme des monstres, vous avez agit au nom de vôtre dieu, au nom de ce qui vous semblez juste. Vraorg lui agit par pure sadisme, les alayiens eux se battaient pour leurs idéaux même si ceux-ci étaient extrêmes… En cela vous êtes humains car à vos yeux vous faisiez le bien à vôtre façon. Vous seriez-vous battu après tout avec autant de détermination pour une cause qui vous aurait semblé injuste, ou vaine? » Mais après ce n'était que sa façon de pensée, une façon de pensée peut-être naïve, que peu partageaient, mais sa façon de voir les choses. Les alayiens sont des hommes après tout, et agissent comme telles.
« Armandéens, et Alayiens au final nous avons vécu, et vivons les même souffrance. » Finit-il ensuite sombrement…
Puis on parla d'un sujet plus léger, les chameaux.. Et à vrai dire il se plongea dedans avec application pour se détourner de ses autres pensées plus moroses.
« Je vois. Du coup on se trimballe à pied… » Dit-il calmement, des chameaux ? Il en avait vu un une fois, une bestiole bien curieuse oui, il se demandait bien à quel point c'était différent d'un cheval en dehors de l'apparence, faudrait qu'il regarde s'il pouvait, par pure curiosité, mais non il n'était pas prêt à payer juste pour cela. Et puis il avait déjà un cheval, un chien. S'il se ramenait avec ménagerie d'animal il allait finir dépenser tout son argent dans l'entretien de ces derniers. C'est qu'il fallait tâcher de bien les nourrir si possible.
« Je vois. Le désert d'Estfalia est bien à la hauteur de sa réputation. » Dit-il calme malgré tout.. Il se rappelait de la terrible canicule après le 10 Mars, et conclut que le désert devait encore être bien plus chaud que cela, des hommes cuits en quelques minutes ? Bon sang pas étonnant que la civilisation ne ce soit pas développé par ici… Le simple fait qu'il y ait quelques autochtones ait déjà très étonnant en soit à vrai dire…
« Ouaip, mais disons que c'est compliqué pour mon cas... » Dit-il ensuite en grinçant les dents, conscient qu'il ne pouvait pas en dire plus quand à comment Vraorg avait prit le contrôle, autant il pouvait parler de la marque, et de ses effets oui, mais il ne savait pas quel en serait l'intérêt sachant que de toute manière c'était sa faute s'il était devenu un esclave… Et puis ? Leurs décisions ? S'ils le désiraient il crèverait, et il n'était pas certains au final de son sort de toute manière... Ce qu'il savait c'est qu'il voulait rattraper ses fautes, les chances qu'il survive en arrivant au protectorat était très faible, et celles qu'il puisse être en état de rattraper ses fautes suite au jugement des esprits aussi. Si seulement cela avait été plus simple, mais bon malgré tout il restait le traître, et tant qu'il ne s'était pas racheté il n'aurait sa véritable place nul part. Au final ce jugement était peut-être approprié...
« L'adversité que j'affronte mon ami n'est pas celle que tu crois, si seulement tout était plus simple... » Se contenta t-il de marmonner ensuite à Alauwyr, oh oui il était têtu, mais au final il ne savait pas où se placer là. Et puis bon sang autant ne pas se tourmenter avec cela.
Heureusement pour Alauwyr ce dernier ne serait pas tuer comme l'avait dit Tomyn, et d'une certaine façon Alford était content pour lui. C'est que ce n'était pas un mauvais bougre après tout.
« Ne va pas me dire que cela te déplairait ? Surtout que t'étais pas si mal placé dessus. Enfin si t'arrivai à lire mon écriture... » Dit-il ensuite à Tomyn en ricanant à son tour quand au sujet de son testament, se retirant ainsi de ses sombres pensées, de toute manière autant se faire une raison. Il n'avait aucun contrôle sur sa situation actuelle du début jusqu’à la fin, s'il y avait bien quelque chose qui désirerait reprendre ce serait sa liberté.
Puis la marche vers le désert continua pendant ce temps, se déroulant plutôt bien ils arrivèrent dans le fameux désert, où ils durent camper de nuit, et se préparer à dormir le jour étant donné qu'il ne valait mieux pas marcher de jour au risque de finir en steak grillé… Ils durent donc s'immerger dans le sable, et c'est en fin de journée alors qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil pour sa part trop préoccupé par ses propres pensées, et par les conditions très désagréables alentours que Tomyn lui demanda ce qu'il compterait faire, s'il avait eu le choix…
« Si j'avais eu le choix je te suivrai jusqu'au protectorat... » Bredouilla calmement Alford. « Mais je n'ai pas le choix, je dois retourner vers l'empire. C'est plus fort que moi, et je ne peux pas faire autrement. » C'était plus fort que lui sa marque le poussait à ne pas quitter l'influence de Vroarg, il avait besoin d'être en contact avec lui, sous son influence. S'il voulait être libre il lui faudrait se libérer de cette marque, il ne savait pas comment . Mais tant qu'elle serait là il serait attiré par ce monstre comme une mouche par un cadavre.
« Il le faut... » Plus il s'approchait de la frontière plus cette sensation serait vivace, il devait retourner vers la théocratie qu'il détestait tant, comme un prisonnier qui était forcé de retourner dans sa cellule de lui-même alors que la liberté lui tentait les bras. Au final il n'était libre nul part… Et ce constat le minait.
Il regarda ensuite calmement, et silencieusement Alauwyr qui s'expliquait. Il comprenait la façon de voir de ce dernier, même si elle était somme toute particulière. Cet homme avait un sens de l'honneur bien à lui tout de même… Mais il se tenait, et puis Alford était déjà assez excentrique à sa façon pour aller discuter des pointes d'étrangeté dont font part les autres . |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Dim 14 Juin 2015 - 18:04 | |
| Une véritable curiosité brillait dans ses prunelles tandis qu'il observait l'Alayien, sa réponse le surprit et il mit un petit instant avant de répondre : "Je ne sais pas juger les peuples. Ils sont composés de trop d'individus... Et puis étrangement j'ai remarqué depuis longtemps qu'il était plus facile de faire prendre un mauvais chemin à un groupe entier qu'à un seul homme dès lors que l'on sait s'y prendre... Je ne saurai expliquer pourquoi, mais c'est un fait."
Donc dans ces conditions il préférait juger chaque représentant de chaque peuple un par un et ne pas s'arrêter à un jugement global qui serait forcément faux pour de nombreux sujets. Oh bien sur c'était utopique et ça prenait un temps fou, mais c'est ainsi qu'il fonctionnait. Et il était bien trop têtu pour changer... Ce qui l'intéressait donc ici c'était les agissements et les pensées de cet Alauwyr, pas son courant politique ou religieux. Ce qu'il voulait savoir, c'est qui il était vraiment lui, au delà de ce qu'était son peuple d'origine. L'autre reprenait d'ailleurs la parole et il se reconcentra sur ce qu'il disait, levant d'ailleurs les yeux au ciel en le voyant retomber dans ses travers. A quel moment exactement lui avait il jeté sa haine et sa frustration dessus ? Ce garçon était décidément paranoïaque... Tomyn n'avait pas de haine pour lui, il l'avait déjà dit, tout ce qu'il ressentait c'était du mépris pour Vraorg et de l'incompréhension envers ceux qui le suivait. Quand à ses deux prisonniers eh bien ils n'étaient pour le moment que des colis particulièrement intéressant qu'il était sensé conduire d'un point à l'autre. Il n'insista pas néanmoins, Alford s'en chargeait d'ailleurs déjà et Tomyn ne pu qu'acquieser quand la conversation revint sur le désert : "Je dirais même qu'il est sous estimé... Je n'ai jamais vu terrain plus hostile. Mais le désert a aussi ses avantages."
Notamment celui de protéger efficacement ceux qui y cherchaient refuge... Aucune armée en arme ne pouvait survivre à un tel climat, il fallait s'adapter ou mourir. Et ça Tomyn avait toujours été très doué pour le faire, un don qui n'était pas donné à tout le monde. La même curiosité brilla de nouveau dans son regard tandis que l'autre grinçait des dents et il prit garde de ne pas l'interrompre, conscient que sa question était des plus sensibles. Alauwyr ne se gêna pas pour sa part, s'attirant un coup d'oeil ennuyé de la part de Tomyn qui commençait à se fatiguer de le voir se poser autant en victime. Ah mais c'est qu'il allait finir par l'enterrer dans le sable hein, tant qu'à être sur de mourir au moins ça irait vite et il ne se plaindrait pas d'un bout à l'autre ! C'est qu'ils étaient dans le désert à présent et le climat était déjà bien assez désagréable pour que les gémissements de ce gars là ne s'y ajoutent pas ! Cynique, Tomyn ne pu donc s'empêcher de ricaner : "A force de te persuader toi même que tu va mourir, tu finira par faire un arrêt cardiaque simplement parce que ton esprit voulait absolument avoir raison mon gars..." Ce serait drôle tiens. Enfin, pas tant que ça pour le concerné, mais tant pis pour lui après tout. Oui bien sur il était possible qu'il meurt, ça pouvait arriver, Tomyn n'avait pas dit le contraire, mais était-ce une raison pour s'en plaindre ainsi ? Oui ? Allons bon, il avait manqué mourir des centaines de fois lui-même et l'avait toujours prit avec philosophie, voir ironie... Il écouta tout de même avec attention ce que lui disait l'Alayien et hocha la tête avec sérieux : "Ce n'est pas faux."
Non là dessus il ne pouvait nier que rejoindre le protectorat après avoir été un impérial n'était pas facile. Néanmoins il n'était pas tout à fait d'accord et il ne se priva pas de le dire : "Mais tu ne peux pas non plus savoir ce qui se passerait si tu faisais ce choix, alors que tu sais parfaitement ce que sera ta vie en restant impérial. L'un dans l'autre, je prendrais le risque. Moi ce n'est que mon propre choix."
Et donc ça n'entrait pas en ligne de compte, chacun devait faire ses propres choix. Il ricana de nouveau au sujet du testament, pas vraiment intéressé en vérité par les biens matériels mais fort amusé de la blague puis il reprit son sérieux pour hocher simplement la tête suite à la réponse d'Alford. La marque... Il en comprenait à présent la portée. *********** La nuit suivante La journée avait été terriblement longue, et terriblement chaude... Endormi comme un loir, Tomyn n'avait pas vraiment semblé en souffrir mais les gardes n'avaient pas manqué de grogner et de bouger à qui mieux mieux, s'infligeant plus de souffrance encore. Reposé et de fort bonne humeur, le messager ouvrit les yeux pile au bon moment pour entamer un repas frugal et après que chacun se soit désaltéré, la troupe repartie. Mais cette fois, Tomyn ne s'adressa pas aux prisonniers. C'était au plus gradé des gardes qu'il parlait, à quelques pas du reste de la troupe et à voix basse. Une bonne partie de la nuit passa ainsi avant que le messager ne revienne vers les prisonniers, silencieux et le visage fermé. Le gradé lui se rapprocha de ses hommes et discuta avec chacun d'entre eux un à un jusqu'à ce que le jour soit à nouveau sur le point de se lever. Là ce fut la panique... Pas un seul abri à des lieux à la ronde, auraient-ils le temps de s'abriter ? Les gardes voulurent faire demi tour, mais ils n'avaient croisé aucune zone d'ombre depuis des heures, aucune chance donc qu'ils puissent trouver un abri... La colère monta, les gardes reprochant au messager son manque d'efficacité, n'était-il pas sensé les guider ? Celui-ci ne répliquait pas, une moue tranquille sur le visage. Ce ne fut que lorsque les premiers rayons touchèrent le sol, brûlant au passage sévèrement toute peau laissée à nue, qu'il leur indiqua quelques dunes non loin : "Ici nous serons à l'ombre. A peu près..."
Nouveau grognement, le messager leur promettait une journée encore pire que la précédente... Mais ils n'avaient pas trop le choix et chacun se dirigea donc vers le point qu'il désignait. Juste à temps ! A peine avaient-ils pu s'enterrer que le soleil se leva franchement ! De fort mauvaise humeur, le plus gradé lança : "C'est d'accord, demain nous repartons vers les plaines."
Un sourire s'étala sur le visage à peine visible du messager tandis qu'il se lovait gentiment dans son cocon de sable. Il avait gagné ! Quelques minutes plus tard, il ronflait gaillardement... HJ : pour la suite vous pouvez considérer soit que Tomyn se réveille (les gardes dorment), soit que vous le réveillez vous même parce que vous voulez lui demander ce que les gardes ont voulu dire par exemple. Ou alors vous jouez à partir du soir, tout le monde se réveiller et les gardes s'apprêtent à repartir en arrière. (vous demandez pourquoi ?) à moins que vous ne souhaitiez jouer autrement, ceci n'est qu'une aide parce que sinon vous risquez de ne pas avoir assez d'ouverture ^^ |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Mer 17 Juin 2015 - 13:10 | |
| On ne pouvait pas dire qu'Alford n'allait pas de pair avec le Messager, comme s'ils étaient liés tous les deux par la pensée. Il avait écouté Alford, évitant de poser son regard sombre sur lui ou sur Tomyn. Bien que ce n'était pas l'envie qu'il lui manquait de répondre, il n'en fit rien. La portée des mots étaient trop justes pour être mensonge. Il le savait et dans les contradictions que cela provoquait, il garda le silence, serrant juste des dents. Il n'y avait rien à répondre à ça.
La réplique de Tomyn quand à ses ressassements toucha au vif l'Alayien par contre. Il grogna juste une basse injure alayienne en regardant en quoi l'Armandéen qui riait de ce qu'il avait pu lui jeter. Indirectement, il avait compris le message. Là aussi, il ne répliqua rien. Autant qu'il économise ses forces pour autre chose que de palabrer sur sa situation. Il se rendit plus compte encore que d'être prisonnier vous chamboulait vraiment votre état d'esprit. Il se devait de garder les idées claires ! Un prisonnier peut-être, mais il n'avait pas à prendre le rôle d'une épave en perdition pris dans les tourmentes de ses propres déboires. Par contre, Tomyn semblait s'accorder sur ce qui pourrait se tramer si jamais il changeait de voie... Presque s'accorder, car le messager lui jeta qu'il ne pourra savoir ce qui se passerait réellement s'il ne prenait pas de risques. Une vérité simple et importante ce qu'il venait de révéler.
Et si Tomyn avait raison ? Il chassa tout ce qui tournoyait dans son esprit. Assez de vague à l'âme. Il garda la bouche fermée, pour le moment résigné et quelque peu las.
La journée durant laquelle ils s'enterrèrent à nouveau fut chaude et éreintante. Quand on était pas du tout habitué au désert, on le sentait. Même les gardes qui étaient pourtant plus expérimentés qu'Alauwyr de ce milieu sableux et implacable avaient pesté et remués toute la nuit. Cela n'aidait guère à se reposer et à récupérer. Quand enfin la petite troupe s'éveilla à la venue du crépuscule, là où la température fut plus supportable, tous purent se restaurer frugalement et boire. L'Alayien avait gardé le silence. Même s'il avait aussi mal dormi que ses gardiens, la ramener ne servirait à rien. Comme il se le suggérait la veille, il devait économiser ses forces. La perdre en mauvais babillages ne lui rapporterait rien, si ce n'était que Tomyn lui fasse comprendre certains points en le remettant à sa manière à sa place. Et de plus, Alauwyr avait vite compris en découvrant pour la première de ses yeux le désert, il n'y avait pas de place pour les faibles, physiquement ou mentalement.
La nuit passa. Tomyn avait passé du temps avec un des supérieurs des gardes, avant que le messager ne revienne vers les prisonniers. De temps à autre, Alauwyr avait jeté de brefs regards vers les gardes et le messager. Un drôle de remue-ménage avait commencé à se jouer au fur et à mesure que l'arrivée fatidique de l'aube se rapprochait. Cela prit une tournure différente quand les gardes commencèrent à demander de faire demi-tour, faute d'avoir trouvé un abri avant les premières lueurs chaudes du soleil. Tomyn n'apparaissait guère perturbé. A quoi jouait-il ? L'Alayien était prêt à parier qu'il le faisait exprès pour exaspérer les gardes. Heureusement pour eux tous qu'ils trouvèrent un peu d'ombre grâce à quelques dunes présentes, lorsque les premiers rayons solaires commençaient à mordre le sol et les peaux découvertes. Même à travers sa capuche qui lui protégeait le visage, Alauwyr ressentait la rude chaleur et l'air surchauffé, Bientôt, une fois, il sera désagréable de le respirer. Le désert n'était décidément pas du tout fait pour y vivre. Une frontière naturelle telle que le désert empêcherait longtemps toute armée de la franchir pour aller chercher les Protégés.
Une fois enterré tout comme les autres pour passer le chaud jour, Alauwyr manqua de tomber dans les bras du sommeil aussitôt que sa position le lui permettait. Malgré l'épuisement de cette nouvelle journée, il réussit à retenir ses paupières juste le temps d'entendre quelques échanges entre le messager et les gardes. Ils repartiraient donc demain. Un détail pas si anodin que cela. Il ne chercha pas plus à réfléchir et se laisser emporter dans les vagues de l'endormissement. Un endormissement qui ne serait pas si reposant que cela.
A la nuit approchante, il se réveilla en sursaut, le visage légèrement suant. Il grimaça et calma un souffle qui s'était emporté durant son cauchemar. Comme s'il avait besoin d'être envahi par ce cauchemar là. La forte chaleur du désert avait du réveiller ce traumatisme là, qu'il avait cru éloigné une bonne fois pour toutes. Doucement, il arriva à retrouver une respiration plus posée et d'être moins oppressé. La fatigue de ce périple et des tourments qu'il s'imposait à lui-même avait fini par harasser ses nerfs.
*Manquerait plus qu'ils craquent et ce serait l'apothéose ! *
Et il en était hors de question. Au moins, n'était-il pas le seul à s'éveiller. Les autres faisaient de même. Les premiers gardes déjà debout préparaient déjà leurs affaires pour retourner vers les plaines. Au final, Tomyn allaient se retrouver tout seul avec Alford et lui... Que préparait encore ce bougre ? C'était comme si on leur présentait une occasion inespéré pour s'échapper. Tomyn seul contre deux prisonniers, le rapport de force était vite fait. Même si Alford ne se mettait pas dans le plan. Mais l'Alayien n'était pas stupide au point de tenter une évasion suicidaire. Ils étaient au beau milieu du désert, il ne connaissait rien de ce genre d'environnement, et même si l'ancien bourreau ne se joignait pas à l'action possible, Tomyn était en bien meilleure condition que lui. Non, une telle idée aurait été possible que s'il n'avait plus rien à perdre, que s'il avait estimé ses chances réduites à néant. En somme, d'être fou, ou désireux réellement d'en finir. Et Alauwyr n'était dans aucun de ces deux états.
Il resta dans son silence morose, guettant le bon moment. Le bon moment pour agir. Les autres Protégés étaient trop occupés à se préparer pour rentrer que d'être sur leurs gardes. D'un murmure, il interpella Tomyn.
''On dirait que tu aimes vivre avec le danger Armandéen... Chose certaine, ce n'est pas pour nous abandonner simplement en plein milieu des dunes. Pourquoi joues-tu ce jeu-là ? ''
Il craignait presque de connaître la réponse. Oui la crainte, car il se serait fourvoyé depuis le début sur bien des choses depuis qu'il avait posé le pied sur Armanda....Tout comme il redoutait presque de connaître la réponse de Tomyn. Tout ce manège ne signifiait qu'une seule chose. Alauwyr était loin d'être un imbécile, mais il préférait avoir l'assurance de la bouche même de Tomyn
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Mer 17 Juin 2015 - 22:32 | |
| Est-ce que c'était un grand soupir de soulagement, et d'assentiment que poussa Alford en entendant Tomyn parler comme s'il avait 10-20 ans de plus ? Bon pour sa part il n'aurait pas mieux dit, c'était tellement remplie de vérité. Après le mercenaire pensait peut-être ça parce qu'en bon ours il était plutôt du genre solitaire sur les bords, et du coup préférait juger les individus plutôt que les groupes lui aussi. . Et puis bon les alayiens n'étaient pas pire que les anciennes lames noires côté fanatisme, et pourtant ces dernières étaient admirés, donc critiquer un peuple pour son dévouement à quelque chose était un peu hypocrite.
Sous-estimé, sous-estimé. Alford voulait bien y croire, il avait presque cru à une époque que voyager de jour pouvait être possible avec beaucoup d'eau, et peut-être de la magie, mais bon on pouvait inculper cet erreur de jugement au fait qu'il n'était pas venu dans le désert jusqu’alors, c'est connu après tout, les hommes ont tendances à mal interprété les choses souvent avant qu'elles ne leurs arrivent en pleine face, et c'était son expérience personnelle qui parlait, quand il y pense il aurait bien aimé voyager à Glacerns d'ailleurs, par curiosité encore une fois. Mais bon on va dire qu'actuellement ce n'était guère une très bonne idée. Enfin voilà ce qu'il pensa avant que la nuit arrive. Tout en profitant au passage pour observer comment finissait l'échange entre l'alayien, et le messager.
[...]
Il avait dormit… Moyennement on allait dire, habitué qu'il était à dormir à la belle étoile ce n'était pas trop gênant même si le faire dans le sable était une nouveauté, surtout par cette chaleur abominable… Par contre les gardes ne manquèrent pas de le réveiller à plusieurs reprises, soit disant parce qu'il ronflait comme un ours en rut. Bon sang s'il pouvait même pas dormir !? C'est pas comme si on allait souvent l'enquiquiner avec ce genre de chose, enfin en temps normal. Là on aurait presque pu croire qu'un simple soupir suffisait à empêcher tout le monde de dormir. Enfin le manque de sommeil le rendait grognon généralement.
Enfin au moins pour sa part il pu ne pas trop se brûler la peau avant d'arriver à l'abri, bon Néant cette situation était vraiment gênante. Il serait tout à fait stupide après tout que tout le monde meurt au cours de ce voyage… Par contre il fut étonné d'entendre le chef des gardes dire qu'ils repartiraient vers les plaines. Tomyn se rendormit au passage, et Alford réfléchit après le repas frugal à ce que la chose impliquait. Ils allaient se retrouver seuls avec Tomyn . Mais bon dans ce désert à bien y réfléchir ça ne changeait pas grand-chose, enfin pensa t-il avant de décider de se coucher peu après tout le monde pour qu'on n'aille pas l'agacer soit disant parce qu'il ronflait...
Et avant de se coucher il y pensa à elle, au Néant… Il le savait bien, elle était venue le lui dire dans cet espèce de songe il y a trois de cela ... S'il voulait échapper à Vraorg elle était son seul espoir, la marionnette qui espérait qu'une autre marionnette coupe ses fils, c'était d'un ironique, mais bon. On lui avait d'abord rétorqué que le passeur était son seul espoir, et maintenant que c'était Néant. Il allait donc s'accrocher comme une bernique à cet espoir là. On allait bien voir ce qui se passerait ensuite . Mais d'abord ne pas finir en coquille desséché serait bien.
Puis il dormit ce qu'il put dormir, quand il se réveilla les gardes étaient en train de sa préparer, er Alauwyr semblait aborder Tomyn… Curieux Alford décida donc d'aller les écouter tout à fait indiscrètement, tout en en profitant au passage pour placer un commentaire bien à lui.
« De toute façon ce sera bien plus agréable maintenant sans tout ce monde pour se plaindre, et râler. Je le dit des fois on ce sent bien mieux seuls, ou en tout cas avec peu de monde qu'avec une troupaille. Car ça avance pas vite, ça cliquaille, et ça râle, une chouette ambiance ! » Puis se rendant compte qu'il n'avait peut-être pas décider de s'exprimer au meilleur moment Alford se fit silencieux, et écouta calmement ce qu'allait dire Tomyn. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 19 Juin 2015 - 14:11 | |
| Le réveil fut agréable. Non pas qu'il aîma particulièrement vivre de nuit, il n'était pas un vampire après tout... Mais en ce lieu le moindre petit souffle de fraîcheur était le bienvenue ! Et puis il avait dormi comme un loir, comme souvent, et se sentait tout à fait reposé et excité à l'idée de ce qui allait se passer par la suite.
Qu'est-ce qui lui prenait de prendre de tels risques ? Il ne savait pas trop, et comme d'habitude il ne se posait pas vraiment la question, préférant agir à l'instinct. Son totem qui parlait sans doute... Ou simplement son caractère, après tout il avait toujours été comme cela. Libre de corps et d'esprit, il n'en faisait toujours qu'à sa guise et même si il avait fini par plier le genou de lui-même devant le souverain elfique il n'en demeurait pas moins tout à fait persuadé qu'il était assez grand pour prendre ses décisions tout seul. Si Aegnor prenait mal son action et bien... Il verrait bien. Le futur n'avait jamais été au centre de ses préoccupations en vérité, puisqu'il n'était pas encore arrivé pourquoi s'en inquiéter ?
D'humeur joyeuse donc, il se déterra prestement et constata que les gardes étaient déjà quasiment près à repartir et apparemment très heureux de le faire ! Leur supérieur lui jeta tout de même un regard un peu inquiet, apparemment désireux de partir mais pas assuré que ce soit une bonne idée. Un sourire du messager le rassura, Tomyn n'était pas inquiet pour un sous et d'ailleurs c'était lui même qui leur avait proposé de le laisser continuer seul avec les prisonniers non ? Un haussement d'épaule plus tard, les gardes achevaient leurs préparatifs en vue de reprendre la route vers les plaines. Tomyn pour sa part se désintéressa d'eux pour tourner son regard vers l'Alayien :
"Que serait la vie sans un peu de danger ? Et puis d'ailleurs qu'est-ce que je risque ? L'un de vous a un plan du désert pour parvenir à en sortir sans mon aide ? A moins de vouloir passer le restant de vos jours ici vous seriez bien inspirés de rester sages..."
Le serait-il resté lui ? Sans doute pas... Mais ça n'avait pas une grande importance. Les gardes s'étaient éloignés, bientôt ils seraient hors de vue. Tomyn leur jeta un dernier regard ravi, il avait eu du mal à les supporter tout ce temps ! D'ailleurs il n'était apparemment pas le seul et il acquiesa sans mal :
"Le désert n'est pas fait pour les troupes nombreuses et équipées de cette façon. Avant même qu'ils ne partent il était clair qu'ils n'iraient pas au bout... Allez, en route."
Il avait parlé tranquillement, sans réelle trâce d'autorité dans la voix mais sans non plus qu'ils aient particulièrement le choix. Lui allait avancer de toutes façons, si ils ne le suivaient pas eh bien... Ils mourraient là, ou un peu plus loin dans le sable, le résultat était le même et la seule et unique certitude de cette aventure c'était qu'ils ne retrouveraient pas la sortie de ce terrible lieu sans lui. Assuré de ce fait, il leur tourna le dos sans inquiétude.
Allait-il lui sauter dessus ? Il ne s'y attendait pas vraiment mais c'était une possibilité tout à fait réelle. Néanmoins si ils l'avaient à peu près cernés ils devaient bien se douter que le soleil se lèverait à l'ouest bien avant qu'il ne se décide à leur indiquer la sortie sous la contrainte. Il était plus têtu qu'un troupeau de mulets et si il avait décidé qu'il allait marcher par là alors il irait par là, aucune chance qu'il se décide à aller dans l'autre sens. Les mains dans les poches, il ne ralentit pas le pas et en les sentant derrière lui (sur le point de le suivre ou sur le point de le tuer ?) il reprit tranquillement la conversation comme si c'était tout ce qu'il y avait de plus normal :
"A quel jeu penses-tu me voir jouer Alayien ? Il n'y avait aucun intérêt à continuer à marcher avec ces gardes qui nous ralentissaient et alourdissaient l'atmosphère. Ils crevaient d'envie de repartir, je les ai simplement encouragés..."
Un silence, il attendit la réponse ou le coup qui allait venir, pas franchement inquiet pour lui-même... |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Sam 20 Juin 2015 - 11:10 | |
| L'Alayien semblait avoir visé juste -ou peut-être en partie- sur les raisons qui avait poussé Tomyn à convaincre ses pairs de gardes à rebrousser chemin. tomyn se sentait donc à ce point en sécurité parmi ces dunes qui s'étendaient à perte de vue ? Il connaissait le désert, il le précisait à sa manière et il était vrai que sans lui, les chances de survivre à cette région infernale se réduisaient à néant. Et Alauwyr était loin d'être suicidaire. Donc à cette réplique aussi véridique qu'emplie de bon sens, il garda le silence, jetant juste un regard certain au messager. Ni froideur ni agressivité. Juste un regard. Quoi dire de plus de toute façon. Il perdait son temps à répliquer ouvertement contre Tomyn. Et la traversée du désert n'était pas terminée. Il eut quand même une légère frustration. Il s'avoua que Tomyn avait raison. Que serait la vie sans un peu de danger. Tomyn devait en savoir sacrément besoin pour la trouver grisante au point de se retrouver seul avec deux prisonniers impériaux.
Les hommes de l'escorte partirent donc, soulagés de retourner dans les plaines et de fuir la chaleur implacable du désert. Tout cela pour deux prisonniers. Alauwyr les regarda s'éloigner, tout en jetant un coup d'oeil à Tomyn. Ce dernier avait un sourire heureux de les voir déguerpir. Si on prenait en compte qu'ils n'étaient guère enthousiastes depuis le début de leur périple et qu'ils faisaient plus de bruit qu'une troupe plus nombreuses...Alford confirma son plaisir de se retrouver dans un contexte plus silencieux. Son ''ami'' rajouta une réponse simple à cet état de fait, elle aussi emplie de vérité, pour la présence de groupes armées. Encore un autre point, où ces deux hommes étaient sur la même ligne de conduite. Puis en deux mots, en toute sérénité, Tomyn donna l'ordre de départ.
Alauwyr regarda Tomyn s'éloigner, se mettant en marche quelques secondes seulement après que le messager ait commencé à reprendre ses pas. Le Messager était tout seul désormais et les mains dans les poches, il paraissait bien sûr de lui. Les gardes n'étaient plus là désormais.
Tomyn apporta une autre partie de l'interrogation précédente de l'Alayien. Toujours en lui faisait dos. L'esprit de l'Alayien se troubla plus encore sous cette réplique toute simple. Il bataillait contre lui-même sur la suite à donner... Tomyn était tout seul désormais. Sans garde, et en apparence guère sur ses gardes. Ses yeux sombres se planèrent sur Tomyn. Alauwyr finit par stopper ses pas. Ses yeux se détournèrent comme pour regarder un point invisible planté dans le sable. Se débarrasser de Tomyn offrait la liberté à coup sûr. Il lui suffirait après de partir dans la direction opposée, en se servant du soleil et des étoiles comme point de repère pour sortir de ce fichu désert, marchant de nuit pour se protéger de la chaleur étouffante et brûlante de l'astre du jour, et se reposant au mieux durant la journée comme ils le faisaient depuis quelques jours déjà..Il redressa le regard vers le dos de Tomyn. Ses mâchoires se serrèrent. Un seul choix... Il pourrait être libre mais avoir de grandes chances de périr. Ou il pourrait se résigner à son sort et il resterait pleinement en vie. Un seul choix à prendre...Il grimaça et reprit la marche.
''Je te vois jouer à une partie d'échec. Une partie où tu gardes la main jusqu'au bout. Ma vie est liée à la tienne pour l'instant. Et comme je n'ai aucune envie de la perdre sottement...''
Il n'était pas revenu sur la mise à l'écart des gardes. Il avait bien compris que ces gardes gênaient plus le périple qu'autre chose...mais à côté, il avait eu l'impression d'une mise à l'épreuve. La fatigue et sa résignation devait le faire penser de travers. Il préféra garder le silence et marcher. Plus vite ils avancèrent et mieux ils quitteront ce satané désert ! |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Lun 22 Juin 2015 - 22:07 | |
| Si cela ne leurs semblaient pas naturels quand ils étaient ensemble Alford aurait penser que la chaleur du désert échauffait le sang du messager, et de l'alayien. Enfin pour sa part cela ne changeait rien, il connaissait autant le désert d'Estfalaia qu'un elfe s'y connaissait en viande. Enfin de toute manière il n'avait vraiment pas envie de se donner en inutilité, ce serait beau de tenter l'aventure dans le désert, mais totalement stupide sans préparatif, ou quoi que ce soit. Tomyn avait donc raison, il était bien la seule chose qui permettrait au deux compères de rester vivant, et Alford pour sa part savait où se ranger si jamais Alauwyr s'excitait trop, après tout il serait que tout le monde meurt à cause d'un bête coup de sang.
Et puis de toute manière tout le monde était d'accord, les gardes pouvaient partir cela ne dérangeait personne, pour sa part il ce sentirait bien plus à l'aise sans ces gars pour déverser leurs mauvaise humeur sur les prisonniers. Ah sérieusement ce ne serait pas plus mal de souffler un peu. Et cela ferait du répit pour tout le monde d'une certaine manière. Pour sa part il ne réfléchit pas plus quand Tomyn dit qu'il fallait avancer, et il suivit ce dernier calmement. De toute manière il était trop fatigué après cette nuit pour vraiment avoir envie de chercher la petite bête.
Mais Alauwyr semblait vouloir faire un constat, et Alford souffla calmement quand il le fit avec Tomyn car cela le lui permettait au moins un peu. On était en plein désert, et la fatigue n'aiderait pas loin de là... Puis il reprit très vite la marche.
« Tomyn... » Il regarda calmement Alauwyr, et Tomyn puis poursuivit. « Comme on en avait parlé il n'y a pas si longtemps tu te rappelle de la petite histoire dans la boutique, et du fait que je t'ai aidé ... » Dit-il pour essayer d'attirer l'attention sur ce qu'il voulait dire. « Accepterai tu du coup de me dire ce que tu prévois de faire avec nous s'il te plaît ? Je ne t'y oblige pas, mais ce serait vraiment sympathique de ta part. » Et pour sa part il était un peu perdu avec toutes ces histoires, peut-être aussi parce qu'en pleine chaleur, et avec un manque de sommeil ses pensées étaient un peu troubles, et lasses...
Néanmoins l'avantage dans tout ceci c'est que les hommes de l'escorte les laissaient enfin un peu respirer. Bon du coup ils n'étaient plus que trois… Et Alford se demanda si en faîte ça ne risquait pas de poser quelques problèmes finalement selon comment la situation tournerait…
Enfin pour le moment il arriva le fait qu'on dû faire une pause bien entendu, et au moment où tout le monde s'installa pour manger Alford entendit un sifflement, et il se leva brusquement, et vit que c'était un petit serpent... Surprit il vit ce serpent se rapprocher d'Alauwyr, et Tomyn alors que ces derniers étaient occupés à manger... Mieux valait les prévenir « Et, vous deux pas de gestes brusques... » Dit-il en pointant du doigt la menace... Pour sa part il ne savait pas charmer les serpents, et de toute manière il suffirait que cette saleté ait du venin, et il auraient l'air bien beau... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 26 Juin 2015 - 11:53 | |
| Le choix des mots de l'Alayien le fit rire, tiens donc, il ne savait pas qu'ils possédaient ce jeu... Sans se retourner, il ricana :
"Je n'ai jamais été doué aux échecs. Mais j'ai un certain instinct quand il s'agit de jouer ma vie."
Le tigre en lui n'y était pas pour rien d'ailleurs, il était un être intuitif, c'étai ainsi et son intuition lui disait qu'il ne mourrait pas encore cette nuit. Demain peut-être... Il ne lisait pas dans l'avenir après tout, mais aujourd'hui ? Non, il n'y croyait pas. Oh bien sur son excès terrible de confiance en lui l'avait déjà amené à se tromper, plus d'une fois même, mais il faisait confiance à son étoile malgré tout et il devait avouer qu'elle ne l'avait jamais vraiment abandonné. Chanceux... Il ne pouvait nier qu'il l'était.
Et c'était encore le cas ici apparemment, car si l'Alayien avait dû le frapper dans le dos il l'aurait déjà fait. Inexplicablement, cette vérité le mit en joie et il rit de nouveau pour lui même, simplement heureux d'être là et de marcher sous la lune. Bon d'accord, le lieu déplaisait à beaucoup de gens mais lui s'y était adapté plutôt bien, il aimait ces interminables marches sans le moindre repère, ces dunes magnifiques qui rougeoyaient d'un feu terrible en journée, ces étoiles sereines qui l'observaient de là haut comme autant d'amant hautaine et inaccessible. Il aimait cet endroit oui... Et il aimait la vie, tout simplement. Une fois de plus il vivait l'instant comme il se présentait, sans chercher à le changer ou à l'adapter à sa propre vision, c'était peut-être ça son secret.
La voix d'Alford le coupa pourtant dans ses joyeuses pensées et il daigna s'immobiliser, interpelé par son ton sérieux. Rester immobile dans le désert n'était jamais une bonne chose, les nuits étaient courtes et c'était le seul moment où ils pouvaient avancer. Néanmoins il lui semblait que le moment était important, et sa joie s'évapora d'ailleurs aussi instinctivement qu'elle était venue. Avec un petit soupir, il comprit que le temps de faire un choix était finalement arrivé. Car croyez le ou non, notre messager n'avait toujours pas prit de décision quand à ses deux colis... Vivre l'instant, uniquement l'instant... C'était sa façon d'être et sa façon de faire.
"Je t'en dois une."
Un hochement de tête plein de franchise avait accompagné sa réponse sérieuse, oui c'était vrai... Il n'oubliait jamais ses dettes et il en avait une envers cet homme là depuis bien longtemps. Il ne se fit donc pas prier plus que nécessaire pour lui répondre d'un haussement d'épaule :
"Je ne prévois rien... Pourquoi est-ce que je devrais prévoir quoi que ce soit ?"
Il s'était simplement laissé porter et faire partir les gardes à ce moment lui avait semblé une bonne idée, ce qui allait se passer par la suite eh bien... Il n'y avait réfléchit qu'à moitié. Oh bien sur il ne pouvait nier que le service qu'il devait à Alford avait continué de lui trottter dans la tête mais il avait remit la décision finale à plus tard, à maintenant en fait... Son regard se fit plus dur tandis qu'il désignait l'Alayien du menton :
"Mais à lui je ne dois rien."
Et c'était vrai. Il n'avait rien de spécial contre lui bien sur mais se mettre en danger et risquer de lourdes sanctions de la part de ses supérieurs pour un inconnu... Il ne fallait pas exagérer. Déjà qu'il hésitait encore pour Alford... Doucement, sa main alla se poser sur la poignée de son épée sans qu'il cherche à cacher son geste. Le moment était d'importance, tout allait se jouer... Il pouvait en relâcher un puisqu'il estimait sa juste, mais les deux ? Non... Il ne devait rien à l'Alayien. Tomyn était un bon gars en règle générale, mais il ne fallait pas trop lui en demander tout de même. Il ne mentirait pas à son souverain quand celui-ci lui demanderait ce qui était arrivé aux prisonniers alors il n'était pas question qu'il n'ai aucune explication à lui donner. Pour Alford il en aurait une, il lui dirait clairement pourquoi il l'avait laissé partir. Mais Alauwyr... Là ce n'était pas possible.
La situation bascula pourtant d'une façon qu'il n'avait pas prévu. Il avait été si concentré sur ses deux interlocuteurs qu'il en avait oublié les règles de base du désert et la vision de petit serpent aux couleurs ternes. Un Taïpan ! Ils n'auraient pas pu être plus malchanceux... Ces serpents étaient peu dangereux en général parce que timides, il n'approchaient pas les hommes mais leur venin pouvait tuer cent d'entre eux en quelques secondes. Il était lové juste entre ses pieds et ceux de l'Alayien, il pouvait mordre d'un seul geste et son regard était si concentré sur le messager que celui n'osa pas bouger un muscle. Il le surveillait, si il faisait le moindre mouvement, l'animal attaquerait... |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Ven 26 Juin 2015 - 17:25 | |
| Alauwyr ne répliqua rien. Il préféra serrer les dents que de répondre. Qu'il en rit donc de son instinct. Ce bougre là devait trop croire en sa bonne étoile. Guère étonnant si la chance avait toujours été de son côté. Un lâche aussi avait de la chance, car il ne se retrouvait jamais sur un champ de bataille, à risquer sa vie pour des causes futiles. Un noble n'attrapait jamais les maladies des pauvres et des paysans, à l'abri dans sa belle demeure.... et d'autres exemples pouvaient illustrer parfaitement une vie qu'on qualifiait de chanceuse. Mais dans le cas de Tomyn ? Celui-là connaissait le désert, et s'y baladait en toute familiarité. La chance se provoquait peut-être dans son cas. Peut-être avait-il connu quelques déboires à force de trop se raccrocher à cette veine. Ah et peu lui importait ! Qu'il aille à Néant celui-là !
Pendant qu'ils marchaient, Alford s'était rapproché de Tomyn en adressant un rapide regard à Alauwyr. Ce dernier le lui rendit dans le plus profond des silences et avec un regard vide de toute émotion. Par contre, il tendit l’oreille quand Alford interpella leur guide et gardien à la fois. A quoi jouait-il encore celui là ? Visiblement, Alford concoctait quelque chose et il attendait quelque chose de précis de la part de son... ami. La question de ce qui l'attendait n'était pas si anodine que cela. La conversation de la veille avait déjà débouché sur le petit destin qui les attendait une fois arrivé à destination. Que lui fallait-il de plus ? La réponse de Tomyn confirma les doutes qu'il avait commencé à avoir. Même si Tomyn confirmait qui lui devait un retour, rien ne laissait présager qu'il lui rendrait la pareille. Du moins en apparence. Puis bien entendu, Tomyn n'oublia pas Alauwyr en l'évoquant. L'Alayien le regarda en coin froidement. Quelle logique imparable aurait-il été tenté de le lui balancer !
Mais cette réponse semblait démontrer que le Messager réfléchissait quand à la situation d'Alford. L'approche de sa main vers son arme en tout cas ne passa inaperçu. Comme pour lâcher un messager silencieux ; une mise en garde. Était-il adressé à l'Alayien ou à Alford ? Alauwyr le prit en tout cas pour lui. Si Tomyn venait à décider de laisser Alford s'en aller...Un rien, un simple détail, une simple action... et tout allait en effet se jouer.
Alauwyr se figea à l'avertissement d'Alford. Il baissa ses yeux dans ce que pointait le doigt d'Alford. Un serpent....Tomyn s'était immobilisé lui aussi, toute son attention braqué sur le serpent, qui dardait ses yeux vicieux dans les siens. A voir sa mine, Alauwyr n'avait pas besoin de l'interroger sur la dangerosité de cet animal. Le désert était déjà un monde hostile et implacable. Les rares animaux adaptés à y vivre revêtaient les mêmes facettes que leur environnement.
Que faire... Il pourrait tout aussi bien laissé ce serpent mordre Tomyn et l'affaire serait réglée. Mais coincé en plein désert, il n'ira pas bien loin. Ne lui avait-il pas dit toute à l'heure que sa vie était liée à la sienne ? Il regarda le froid reptile rampant. Ce qu'il prévoyait était risqué. Très risqué. Rapidement, il étudia la position où se tenait Alford. Heureusement qu'il ne se trouvait pas dans le sillage arrière du serpent. Par Néant, s'il avait eu au moins sa dague, le problème aurait été réglé depuis longtemps.
Il se concentra. Il ne devait pas se louper. Avec soudaineté, il usa de sa jambe la plus proche du petit prédateur écailleux pour le balayer du pied, sable accompagnant bien entendu , pour le faire dégager de là et le mettre hors de portée de ses crocs venimeux. Le plus loin possible du trio.
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| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Sam 27 Juin 2015 - 23:02 | |
| Oui il lui en devait une, enfin Tomyn pensait lui en devoir une. A l'origine Alford ne lui aurait rien demandé en retour, mais là disons que la situation exigeait qu'il puisse demander, vraiment cela montrait bien que les temps avaient changés. Ah tout ce qu'il peut se passer seulement en quelques années d'existence, enfin après il devait sans doute vivre à l'époque la plus chaotique qui soit dans tout les sens du terme, c'était à peine croyable à bien y réfléchir tout ce qui s'est passé, et cela pouvait donner à réfléchir d'une façon, ou d'une autre. Néanmoins il était toujours en vie, et Tomyn aussi.
« Je ne sais pas, mais tu as raison nous verrons bien. » Répondit-il calmement à Tomyn. Enfin qui vivra verra comme il aimait toujours le dire, l'avenir était souvent si incertain dans tout les sens du terme, pour sa part il avait un peu renoncé à se projeter vraiment dans le futur car il pouvait se passer tellement tout, et n'importe quoi qu'il arrivait que ses projections soient totalement faussés. Et c'était souvent n'importe quoi en y pensant, d'ailleurs quelle tête aurait fait le quidam moyen si on lui avait raconté que l'avenir d'Armanda c'était ce qui était en train d'arriver aujourd'hui ? Sans doute que le petit rigolo qui ce serait amusé à raconter cela aurait finit dans une maison de fou…
Et il ne trouva rien à redire d'ailleurs quand Tomyn dit à Alford qu'il ne devait rien à Alauwyr, et à vrai dire il aurait bien eu envie d'y répondre, mais il ne trouvait pas vraiment d'argument à présenter à Tomyn, ou si mais il voyait bien la répartie réfléchit du messager à cela. Enfin au pire on verrait bien, et dans le pire des cas Alauwyr serait sans doute bien mieux traité que lui au protectorat donc il n'y avait pas vraiment de raison de s'en faire pour lui...
Et puis étrangement plus tard il y eu ce serpent, Alford ne s'y connaissait pas du tout en serpent du désert, il connaissait certes les vipères, les serpent à sonnettes, enfin de ceux qu'on trouve dans les plaines, ou forêts en somme, et qu'il valait certainement mieux connaître quand on était un voyageur averti comme il fallait connaître les baies mangeables, et les champignons à ne pas manger entre autre, mais le désert était plutôt mystérieux pour lui. Mais à voir Tomyn qui semblait figer comme une statue Alford conclut que ce serpent ne devait pas être des plus inoffensifs. Par contre même s'il avait envie d'aider Gorder resta immobile. Pourquoi ? Parce qu'il était un peu loin de un, et de deux parce qu'Alauwyr réagit bien avant lui.
Et l'alayien avec sang froid, courage, témérité, voir une touche d'inconscience balaya le serpent de la jambe, ce dernier fut projeté un peu plus loin, assez loin pour ne pas être à distance de les mordre, Alford n'avait spécialement rien sous la main, mais s'il avait eu un bâton, ou un truc comme ça il en aurait usé pour éloigner davantage la bête dans tout les cas le danger immédiat était partit. Enfin par contre Gorder se demandait pourquoi Alauwyr n'avait pas préféré laisser le serpent mordre Tomyn, mais à bien y réfléchir ce n'était guère important, au moins le messager était toujours en vie.
« Je crois que maintenant tu as une dette envers-lui pour le coup... » Dit Alford un peu amusé à Tomyn, comme quoi sans qu'on le veuille il peut arriver de tout, et de rien. Enfin après il aurait bien voulu demander quel genre de serpent ils venaient de voir, mais comme tout le monde était encore sous le choc mieux valait éviter. « Vous allez bien ? Pas de morsure ? Car je vous préviens je ne sais pas aspirer le venin avec ma bouche pour ma part aux dernières nouvelles, et je présume que c'est pareil pour vous? » Acheva t-il enfin en essayant de détendre la situation car après tout le serpent aurait pu aussi les mordre avant qu'ils ne le remarquent même si ce serait un comble de malchance, enfin il ne savait pas à quel vitesse ce genre de poison fonctionnait, si c'était fulgurant il était clair qu'il n'avait mordu personne car tout le monde allait bien. Enfin dans tout les cas on pouvait se dire que ça aurait toujours pu être pire de toute manière. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand la situation se renverse... Jeu 2 Juil 2015 - 14:28 | |
| Mourir comme ça, ce serait quand même sacrément ridicule... C'est la pensée cynique qui lui traversa l'esprit au moment où il s'apprêta à faire la seule chose possible dans ce genre de situation, c'est à dire reculer doucement, sans gestes brusques, et en priant pour que le serpent ni voit pas là une menace ou une provocation. Toute autre réaction aurait été idiote considérant que l'attention du reptile était entièrement tournée vers le messager, allons bon... Serait-ce une femelle ?
Il caressa un instant l'idée de poser à haute voix la question, absolument certain qu'elle aurait beaucoup plu à l'Alayien, mais celui-ci décida finalement d'intervenir. Et d'une façon hmm... Peut conventionnelle diront nous. La pauvre dame écailleuse vola à quelques mètres sans même avoir eu le temps de mordre qui que ce soit, preuve encore une fois que les Alayiens n'étaient pas fait pour s'entendre avec les créatures à écailles... Mais Tomyn ne lui en voudrait pas pour cette fois, la morsure de ces bêtes était certe un peu moins impressionnante que celle de leurs plus grands cousins mais pas non plus efficace. Et Lindorïe ne lui aurait jamais pardonné de mourir de cette façon... Ni de mourir tout court d'ailleurs. Il aurait été bien embêté de la contrarier !
Il fit un pas en arrière par instinct, tout en suivant du regard la créature qui se hâte de disparaître, apparemment fort dégoutée par un tel accueil au sein même de son propre territoire. L'air outré de l'animal tira un petit sourire contrit à Tomyn qui ne pu que se promettre d'être plus méfiant la prochaine fois, il fallait toujours être prudent dans le désert car le danger venait de partout et il était presque toujours mortel. A ne pas être concentré, voilà ce qui en ressortait... Intense, son regard se décrocha de l'endroit où le reptile avait disparu pour se plonger quelques secondes dans celui de l'Alayien puis il revint à Alford :
"Non, pas de morsure et fort heureusement. Aspirer ce venin là avec sa bouche ne serait ni plus ni moins qu'un suicide... La moindre minuscule coupure sur la langue, les gencives ou les lèvres et le soigneur meurt avec son patient..."
Autant dire qu'il aurait toutes les chances d'y passer puisque chanceux ou pas on avait toujours fatalement une petite coupure ou une petite aphte quelque part dans la bouche, visible ou pas, cette mini lésion aurait suffit sans problème à faire passer suffisamment de venin dans l'organisme de l'inconscient au grand coeur. D'ailleurs l'un d'entre eux aurait-il seulement eu le coeur de tenter ça ? Alford sans doute, c'était tout à fait son genre quand on y pensait... l'Alayien par contre sans doute pas... Enfin Tomyn le connaissait trop peu pour le dire mais tout de même... Et lui-même ? Eh bien tout dépendait puisqu'il agissait toujours sur impulsion. Ce qui était sur c'était que c'était une très bonne chose que ce genre de tentative n'ai pas été nécessaire. Il se détendit à cette pensée puis garda le silence un moment. Il avait éludé volontairement la première remarque d'Alford mais il était un homme d'honneur, à sa manière bien sur mais il n'en respectait pas moins son propre code de conduite et c'est ce qui l'incita à revenir à l'Alayien :
"Ces bestioles sont plus rapides que la foudre en règle générale, tu as eu une chance folle... Et moi avec. Merci."
Court, simple et précis. Il n'y avait pas besoin de faire un discours là dessus... La décision par contre devenait pressante, mais elle n'était plus aussi difficile à présent car il avait déjà fini par conclure qu'il ne pourrait décidément pas livrer Alford aux protégés comme un fermier livre son sac de patates au cuisinier. Il lui en devait une et c'était tout, le messager qu'il était était bien trop têtu pour passer outre une vérité pareille et puisque l'Alayien était à présent dans le même cas eh bien...
"Je vais vous reconduire à la lisière du désert, à partir de là vous devrez vous débrouiller pour retrouver vos lignes dans les plaines. Si vous êtes rattrapés, je ne rejouerai pas les guides touristiques alors tâchez de vous faire discrets..."
Il leur faisait confiance là dessus, ils n'auraient sans doute pas du tout envie de revenir dans ce four plein de sable... Quand à lui eh bien... Il verrait bien ce qui se passerait. L'empereur elfique serait informé par lui même de ses choix et de ses actions, sans doute sévirait-il mais il connaissait assez bien Tomyn pour savoir que rien au monde n'aurait pu l'empêcher de faire ce qu'il avait décidé au sujet de ces deux là. Quand aux Esprits ou au reste des cadres protégés, le messager avait du mal à croire qu'ils interviendraient eux même pour ce genre d'insubordination... Et si c'était le cas eh bien... Il aviserait. Comme toujours... |
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