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Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16

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MessageSujet: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeMer 15 Avr 2015 - 13:26

- - - 30 Août- - -


Le voyage s'était bien passé, fort heureusement, et dans un calme appréciable. La jeune humaine autant que l'elfe n'étaient pas particulièrement excités ni prompte à l'ensevelir de paroles inutiles. Pour autant, ils avaient pu discuter un peu, bien que ce soit particulièrement difficile sur le dos de Silarae, surtout quand elle fonçait à une telle allure vers leur destination. Leur voyage n'avait été ponctué que du strict minimum en termes de commodités et d'arrêts et il avait même insisté pour que ses compagnons mortels dorment en selle, quitte à les y attacher pour qu'ils ne tombent pas. C'était d'ailleurs en pleine nuit qu'ils avaient reçu l'appel d'Edwyn. Un appel qui lui avait étreint le cœur et l'âme. S'il l'avait pu, s'il n'avait été accompagné et si le bon sens le lui avait permis, il aurait cherché à le rejoindre immédiatement. Cela faisait plusieurs mois, la présence du fondateur lui manquait et… il avait envie de partager avec lui les progrès accomplit par les leurs, et lui narrer les débuts de la caste. Comme il l'aurait fait, d'ailleurs, à un père. A croire qu'être sevré de figure paternelle réelle pendant si longtemps ne lui avait pas réussi.

Néanmoins, se détourner de leur objectif initial n'était pas une bonne idée. Les raisons les poussant vers le centre de la rébellion ne pouvaient s'ignorer. Non content de devoir mettre Korentin au courant de tous les récents évènements, il fallait également qu'ils puissent pallier aux nécessités logistiques basiques : prendre des vivres pour les vivants, faire vérifier leurs équipements, passer chez un guérisseur compétent, ou simplement donner des ordres. Partir à l'aventure sans avoir pris le temps de poser leurs bagages suite aux combats contre les perles était une mauvaise idée. Et de toute façon ils avaient le temps, avant la fin du délai prononcé par le Voyageur. Mieux valait user de ce délais intelligemment plutôt que de jouer les têtes brûlées. Et puis… Eliowir et Livilith avaient tous deux besoins de se reposer. Et eux également, même si aucun ne le montrerait vraiment. Aigue-Royale était sans doute ce que de nombreux membres de la rébellion appelaient 'chez eux' désormais. Lui en était, peut-être ses compagnons de routes se trouvaient-ils dans le même cas.

Quoi qu'il en soit, ils advinrent finalement à destination le 30 du moins d'Août. Ils se séparèrent d'un commun accord, en se promettant de se retrouver là le 5 pour le départ vers le lac noir, qui devrait fatalement être plus entre coupé de pauses afin qu'ils arrivent frais et dispo. Laissant Silarae s'en aller retrouver Atalos, lui-même alla directement chez la personne qui lui était la plus utile sur l'instant : Aegle. La maîtresse des murmures allait pouvoir lui fournir un éventail complet des événements d'importances qu'il avait pu rater. Plusieurs d'entre eux lui firent froncer les sourcils, mais aucun comme d'apprendre que Vanaël, son ancienne pupille, était revenue auprès des rebelles et avait été incarcérée. La véritable surprise était plutôt, d'ailleurs, de la trouver ici. Aegle avait beau lui fournir la réponse à cette question, il n'en restait pas moins que cela avait de quoi surprendre. Cependant il était clair qu'elle ne pourrait croupir longtemps dans une cage si elle était là pour le rejoindre.

Supposant que Korentin ne faisait qu'attendre son retour pour s'assurer de manière totale de la bonne foi de la vampiresse, il prit le parti d'aller la dénicher en prison. Après avoir quitté son espionne en chef, il rejoignit l'entrée des cages et obtint sans mal la permission de passer. Les humains ne lui refusaient jamais rien de toute façon, et pas uniquement parce qu'il était le représentant de la caste et des vampires encore loyaux, mais aussi, tout simplement, parce qu'il avait leurs bonnes grâces. Descendant les marches de pierre, il laissa le garde le conduire jusqu'à la cellule, devant laquelle il se planta, observant la Diamantine d'un œil impassible. Un silence ponctua leur arrivée, avant qu'il ne demande à l'humain de la libérer, expliquant simplement qu'il se portait garant d'elle jusqu'à ce qu'elle soit officiellement ré intronisée. Silencieux, pourtant, à son égard, il lui proposa simplement son bras, la traitant comme une grande dame malgré le contre coup de son enfermement.

Ils sortirent des cachots et il la conduisit jusqu'à ses appartements, où on avait préparé un bain pour lui. Elle en aurait certainement davantage l'utilité cependant. Une fois la porte close, il se décrocha d'elle et prit enfin la parole. "Mes quartiers sont à toi, Il y a un bain de prêt si tu le désire et tu peux te servir dans ma garde-robe en attendant que nous t'en trouvions une. Je dois avoir gardé certains des effets de Cyrène, ils devraient t'aller…." L'observant de bas en haut, il ré ouvrit finalement la porte et demanda qu'on amena de quoi sustenter sa compagne puis, laissant la porte entre bâillée, vint à elle. "Je suis contrit du traitement que l'on t'a infligé, ô diamantine, bien que tu en comprendras sans doute la nécessité et la motivation. Soit mon invitée à présent et jusqu'à ce que nous te rendions ton appartenance à cette rébellion. Car c'est bien là la raison de ta venue, n'est-ce pas ?"

Il l'avait aidé, à retirer sa cape, ses effets les moins intimes, conservant tout de même cette révérence qu'il avait toujours eut à l'égard des femmes, laissant à peine ses doigts frôler la peau diaphane, bien trop pétri de bonnes éducation pour oser faire trépasser une certaine réserve, surtout en ces lieux.


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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeJeu 16 Avr 2015 - 19:16


----------Le voyage se terminait presque, la ville d'Althaïa brisant l'horizon de ses toits imposants. Enfin, la conseillère allait pouvoir retrouver la sérénité d'un lieux chaud où elle ne serais pas contrainte de lever le camp tout les matins, et de suivre le rythme quelque peu ardu et contraignant d'une marche militaire. Elle allait retrouver le confort d'une cité, et même si le fait de devoir supporter d'être dans une ville souterraine pourrait s'avérer pesant, cela l'était moins que de s'occuper d'un peuple en perpétuel mouvement. Autant il fallait que les choses bougent, que les relations entre les races évoluent, autant... faire bouger les choses en étant dans une situation stable était profitable. Trop de mouvement était néfaste, de la même manière que de rester fixé sur sa manière de penser et ses ambitions pouvait l'être.
----------Alors que la ville se rapprochait à grand pas, la silhouette flou d'une petite troupe de soldat se découpait aussi au loin. La poussière que créait leurs mouture s'élevait dans le ciel, les rendant alors visibles de très loin. Ils n'étaient pas beaucoup, cinq ou six au grand maximum, mais ils donnaient l'impression d'être bien plus au vu du bruit et de la vision qu'ils donnaient. La vampire les laissa l'approcher, consciente qu'ils arrivaient d'Althaïa, ou d'Aigue-royale, et donc qu'ils venait assurément à sa rencontre. À vrai dire, vu à quel point elle s'était éloigné de la route, il était dur difficilement imaginable qu'il puisse en être autrement.
----------C'étaient pour la plupart des humains, bien qu'il y eu parmi eux un elfe. Avaient-ils peur que l'ancestrale puisse ne pas vouloir se faire escorter ? Voilà de bien étranges manières ! Ils l'accueillirent froidement, requérant qu'elle les renseigne quant à ses motivation sur sa venue. Une vingtaine de mètre les séparait, tandis que deux archers étaient prêts à agir. En son fort intérieur, la vampire se sentait satisfaite d'une telle inquiétude de leur part, c'était plaisant d'être craint.

"Je suis des vôtres, je viens ici en alliée." commença-t-elle en montrant le petit anneau qu'elle avait enfilé à son doigt en les voyant arriver. "Ma présence était nécessaire, je suis donc revenue. Vous pourrez bien demander à vos supérieurs, ils vous le confirmeront." finit-elle par conclure.

----------Elle s'avança alors vers eux, les bras en évidence, l'allure fière. Qu'ils l'emmènent oui, elle serait d'autant plus vite rentré ainsi, puisqu'elle n'aurait pas à se soucier de rencontrer qui que ce soit. Menottée, la route jusqu'à sa geôle ne fut pas des plus agréables, loin de là, mais au moins désormais avait-elle le mérite d'être rentrée à bon port, ou du moins, à bonne caverne. Quant à sa condition, il était certain que cela ne durerait pas très longtemps. Après tout, son arrivé n'était très certainement pas passée inaperçue.
----------Ses suppositions se confirmèrent lorsque l'odeur suave d'Achroma empli le couloir qui lui faisait face. Elle n'avait même pas eu le temps de s'habituer à son confinement, ni à l'odeur désagréable des lieux. Cela dit, elle était loin de pouvoir s'en plaindre. Elle le regardait, lui, Achroma Seithvelj, qui occupait de sa silhouette svelte le couloir des cachots. Un moment solennel, qui ne dura pas bien longtemps, mais qui en disait long. Elle était ravie d'être de nouveau en sa compagnie, tout comme elle était déçue d'elle même, de son incapacité à demeurer aux côtés des siens pour la mission qu'elle s'était donnée en restant au près de Lorenz. Elle en était consciente, sa présence ici était la preuve de son échec. Voir Achroma, l'avoir en face d'elle, même si séparé par quelques insignifiants barreaux, en était la preuve.
----------Sa "cage" ouverte, Vanaël se laissa guider par son ami, s'accrochant au bras qu'il lui offrit. Pas un mot ne fut échangé durant leur trajet jusqu'à ses appartements, la vampire savourait simplement de pouvoir être aux côtés d'Achroma, tout comme elle ruminait de sombres pensées quant aux derniers événements qui avaient eut lieux. La destruction de la perle, les conséquences que cela avait ainsi que la raison qu'ils avaient eu de les détruire. Raison qui leur avait été finalement dévoilé pleinement lors de ce message d'Edwyn. L'avenir prenait des teintes sombres, et la route semblait l'être tout autant...

----------Toutefois, le moment n'était pas encore à parler de fatalité, il lui fallait d'abord se faire présentable. La tunique grisâtre qu'on lui avait fermement conseiller de porter lors de sa mise en cellule n'était pas confortable, et faisait même peine à voir. Encore avait-elle pu conserver sa cape, usant de son totem pour les en convaincre. Cette tunique était si affreuse, elle aurait refuser de se montrer avec ce seul vêtement... Les apparence avaient tout de même une certaine importance. Quant à l'allure qu'avait la vampire dans son ensemble, ce n'était guère mieux. Des brins de pailles s'entremêlaient dans sa chevelure rouge, chose qui aurait très certainement fait crier d'effroi cette jeune vampire qui s'était occupée d'elle lorsqu'elle était allée se baigner dans le Lac souterrain, en février. Son voyage depuis le Lac noir avait été une piètre aventure, il n'y avait pas vraiment de quoi en être fière...
----------Achroma semblait s'être décidé à prendre soin d'elle, chose qui ne pouvait que la satisfaire. Il l'avait certes choyé lorsqu'ils étaient maître et élève, mas le rapport n'était pas le même et c'était plus en l'éprouvant au maximum de ses capacités que cela se voyait. Alors qu'en ce moment, c'était une attention délicate, que Vanaël consentait à savourer pleinement. Elle n'avait pas vraiment eue le temps de souffler depuis plusieurs semaine, et malgré ces deux jours où elle n'avait fait que regagner ses forces, c'était un bien piètre repos comparé à ce qu'elle souhaitait. Ce n'était à vrai dire pas vraiment une fatigue par manque de force, mais plus, un besoin de se poser. Elle était lasse, d'essayer de mener son peuple vers une voie qui lui semblait la bonne, tandis que tout autour d'elle se levait contre cette même volonté. C'était éprouvant.

----------Lâchant le bras d'Achroma, pour se tenir les mains devant elle, elle répondit calmement, d'une voix peut-être plus faible que d'ordinaire. "Je t'en remercie, cela fait bien longtemps que je n'y ai eu droit..." Les affaires de Cyrène ? Ainsi, il était toujours aussi attaché au passé. Sa mère avait été une personne admirable, d'une grande force, c'était certain. Vanaël ne l'avait rencontré qu'occasionnellement, mais surement avait-elle aidé à encrer ces valeurs qu'elle avait, et avait-elle confirmé l'avis que la conseillère pouvait avoir vis à vis de Lorenz. Un tyran inconscient, rien de plus... "Leur réaction est normale, l'inverse aurait été inquiétant. Au mois pouvons nous compter sur leur vigilance. Quant à moi... je me tarde de pouvoir de nouveau exercer mes fonctions à tes côtés. Au moins ici, mon avis est écouté." Cela sonnait surement comme une plainte et c'était le cas, en partie. Vanaël aurait bien aimé hurler face au prince à quel point sa manière de faire était déraisonné, mais malheureusement, elle ne le pouvait pas, le suicide n'était pas une solution. Elle ne pouvait donc que se plaindre de ses agissements, ou plutôt, de ses non-agissements. Ou bien se taire, mais cela lui paraissait tout aussi inutile. Au moins la présence d'Achroma lui permettait d'exprimer ses angoisses et ses peurs sans crainte d'être jugée.

----------Se dévêtant, acceptant de bonne grâce l'aide d'Achroma, Vanaël laissa tomber la tunique au sol, juste à côté du bac où l'eau chaude fumait dans un nuage blanchâtre. Les humains avaient de ses manies... De l'eau chaude, quelle idée ! Soit, cela ne serait surement pas désagréable non plus. Le baquet d'eau semblait assez spacieux pour une personne, bien que surement trop petit pour plus. Se glissant lentement dans l'eau, une jambe après l'autre, Vanaël finit par y rentrer entièrement. La chaleur en était finalement appréciée, si bien qu'elle se laissa glisser jusqu'à ce que seule sa tête n'émerge de cette étuve personnelle. Les jambes repliées sur elle, entourées par ses bras, l'ancestrale appuya sa tête contre le rebord, son regard fixant alors Achroma.

"Approches donc, tu sais bien que j'apprécie ta présence mon ami." invita la millénaire en souriant légèrement. Puis, plus sérieusement, elle reprit, sa voix perdant alors la chaleur qu'elle avait pu avoir jusqu'alors. "Quant aux raisons de ma présence, comme tu l'aura sans doute deviné et comme, j'imagine, tu en a été informé, mes rapports avec Lorenz n'ont fait que se détériorer. Sa sangsue de baptistrelle m'avait informé de la présence d'une perle aux abords du Lac noir. Je savait que le prince noir ne bougerais pas un doigt quant à cela, il est bien trop concentré sur son envie d'éradiquer toute trace des alayiens pour cela. Je me devais de voir ce qu'il en était. Inévitablement, même si mon aventure avait été en partie dissimulée, il a mal avalé que je puisse prendre ainsi des initiatives. Peut-être aurais-je mieux fait d'envoyer quelqu'un... Les choses se seraient peut-être déroulées autrement." Reprenant son souffle, Vanaël passa ses mains dans ses cheveux, les ramenant devant elle en une unique mèche entreprenant alors de les laver soigneusement. "J'ai alors été coupée sur le chemin du retour par Alec, tu sais, ce fou furieux qui emploie des griffes, fonçant dans le tas sans réellement réfléchir ? Il était bien escorté, je n'ai eu d'autre choix que de fuir, mais dans le feu de l'action, je n'ai pas réussi à prononcer correctement le nom de... notre ville." car oui, désormais, c'était leur ville, et ils se devait de faire leur possible pour qu'elle le demeure.
----------"Ce qui explique mon arrivée tardive.... D'ailleurs... J'ai reçu durant le trajet un inquiétant message, de la part d'Edwyn, en est-il aussi le cas pour toi ? J'ai rencontré une banale humaine qui semblait aussi l'avoir entendu. Mais, je ne suis pas sûre qu'il ai été envoyé à tous, ou seulement à une minorité." S'arrêtant alors là, elle fixait de ses prunelles d'émeraude le regard tout aussi verdoyant d'Achroma, en attente d'une réponse.

----------Le bain était réellement confortable, de plus, elle en avait bien besoin, l'odeur d'humain empestait surement son corps, il fallait remédier à cela. Elle se changerait donc plus tard, pour l'instant, le temps était à l'hygiène de soi. Son compère millénaire avait quémandé de quoi se nourrir, et visiblement, le moment était arrivé, un bruit de pas s'approchant. Toutefois... l'odeur de celui qui en était responsable était étrangement familière. Vanaël ne parvenait pas à mettre le doigt dessus, mais il était certain que c'était quelqu'un qu'elle connaissait. Seulement, parmi les domestiques humains, il n'y avait pas rand monde, pour ne pas dire personne...
@Achroma Seithvelj
@Aldaron Triade
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeJeu 16 Avr 2015 - 23:11

Le dirigeant du Marché Noir avait pris soin du fils d'Achroma pendant que l'Aîné avait œuvré à reprendre l'humaine avant qu'elle ne trépasse. Aldaron avait longtemps contemplé, songeur, le visage de cet enfant, ancien elfe jadis, transformé donc il y a peu par nul autre que le dragonnier. Les vampires étaient la seule race à ne pas être capable de se reproduire et l'elfe trouvait étrange cette manière qu'ils avaient à récréer ce lien « familial » manquant. Lui, qui n'avait pas hésité à abandonner femme et enfant au Royaume Elfique, trouvait bien incompréhensible cette recherche de lien de parenté. Et pourtant, il absorbait, à la manière d'une éponge, les quelques fondements le l'attachement. Il n'était pas à exclure qu'il accepte un jour de revoir l'enfant qui, bien qu'il n'en connaisse ni le sexe, ni le nom, ni la vie, était bel et bien le sien. La magie revenue, il avait pu prodiguer quelques soins aux blessés, bien que ses sorts ne soient pas une spécialité pour lui. Aldaron se plongeait d'avantage dans la maîtrise minérale et végétale, y trouvant là un plus grand attrait... Comme sauver des conseillères vampiriques en détresse.

Le voyage depuis Gloria fut bref et épuisant à contrario. S'il avait pu se laisser bercer par le repos, celui-ci étant le plus souvent en vol, il était difficile de tomber sans un sommeil profond et réparateur. Silarae n'avait pas le même vol que Trissi. Aldaron était capable de différentier leurs deux façons de quitter la terre ferme, de battre des ailes, de se laisser porter par les courants d'air ou encore de prendre une accélération ou s'engager dans un virage. Ces deux dragonnes avaient leur particularités et leur ressemblances, elles ne lui avaient pas échappé et il s'était délecté de ce voyage malgré la fatigue, autant qu'il avait apprécié celui où il s'était accroché à Kedrildan. Il se souvenait, jadis, de ces créatures, dans les cieux d'Armanda, si nombreuses, si magiques. Il fut un bien jeune elfe, mais de tous les souvenirs qu'il avait pu accumuler au cours de sa vie, celui-ci demeurait le plus anciens et le plus net en sa possession. Ce temps était loin, et il avait fallu tant de siècles avant qu'elles ne réapparaissent. En l'espace de quinze jours, il avait découvert le plaisir de voler. Les circonstances et l'avenir d'Armanda étaient graves, mais pour rien au monde il aurait refusé de savourer cet instant de pur bonheur.

Ces ancestrales écailleuses le fascinaient de façon crescendo, il apprenait alors à les connaître, à distance, dans une contemplation singulière et hypnotisante. Aigue-Royale fut leur destination. Ils s'étaient donné six jours avant de partir pour le lac noir. Un troublant appel de la part d'Edwyn avait éveillé chez lui un désir poignant de poursuivre l'aventure. Était-ce la crainte de leur fin prochaine, la présence d'Achroma dans cette quête ou l'adrénaline de ces derniers combats contre les perles de Néant qui avaient fait croître son engouement ? Il l'ignorait, toutefois, au fond de lui-même, il était persuadé que l'inertie dans l'action serait leur tombeau. Il refusait de fermer les yeux et d'espérer que le vent tourne. Il ferait route. Il n'était pas certain que Cercëe et Corinne soient ravis de voir leur frère repartir à nouveau après une absence de près de deux mois. Sa décision était cependant prise et il ne reviendrait pas dessus.

Peu de choses avaient changé depuis son départ d'Aigue-Royale. Lors de son premier voyage vers le lac noir, le marchand avait taché de renouer quelques contacts auprès d'artisans et de paysans. Korentin lui avait demandé de l'aide pour reconstruire Aigue-Royale après l'Aube Rouge. Alors, il avait pris le temps de se rendre à destination afin de négocier une quantité prodigieuse de matières premières. Voir la cité aujourd'hui le soulageait : il n'avait pas œuvré dans le néant et ces âpres heures de discussions avec des vendeurs avaient portés leur fruits. Ses pas le conduisirent immédiatement vers la Caverne de feu et d'Acier : il avait de chaleureuses retrouvailles en perspectives et elles le furent. L'elfe conta à sa fratrie ses merveilleuses aventures du La Noir, de la sublime Vanaël, de Kedrildan et le futur marché de myrtilles en perspective, de son retour à Gloria, de l'état de leur demeure de jadis, les douloureux sentiments qu'il avait éprouvés en y remettant les pieds. Il avait donné des nouvelles de très nombreux Gloriens avec qui il était resté en contact. Il raconta également la bataille qu'il avait livrée contre la Perle du Palais, sa rencontre et son appréciation à l'égard d'Achroma. Il leur parla du magnifique paysage qu'on avait sous les yeux à dos de dragon, de sa discussion avec Crissolorio et de leur projet de mettre en place une banque en Armanda. Vint enfin le sujet de l'appel d'Edwyn et la décision qu'il avait prise de partir avec Achroma. Aldaron put prendre un bain, enfin, et enfiler des vêtements de bonne couture et propres. De leur côté, Cercëe et Corinne lui donnèrent un nombre incroyables de nouvelles d'Aigue-Royale. De la plus ou moins importante, jusqu'à ce que Vanaël reviennent le centre de leur discussion.

L'elfe quitta en trombe les locaux du marché dès qu'il sut que la conseillère avait rejoint Aigue-Royale et qu'elle croupissait dans les geôles de la rébellion. Peut-être avait-il couru, car les battements de son cœur étaient plus rapides. C'était imprévu et il n'osait y croire, lui qui pensait ne plus jamais la retrouver, hélas. Les rangs de Lorenz s'étaient inexorablement éloignés de ceux de Korentin, rendant leur retrouvailles quasi impossibles. Et pourtant. Son frère et sa sœur lui avaient-il joué un mauvais tour ? L'accès aux prisons de la rébellion lui fut aisé : son haut statut le lui permettait, d'autant plus qu'il avait vécu avec les humains depuis bien longtemps, qu'il avait vu certains d'entre eux en couches culottes, semblablement à leurs parents avant eux. Il était rare qu'on lui refuse un accès à Aigue-Royale : noblesse, familiarité avec les humains et totem Saumon formaient un divin passe-partout. Aussi apprit-il avec une facilité déconcertante que Vanaël venaient d'être libérée sous caution d'Achroma. L'elfe se précipita vers ses appartements à Fort-Espérance : lieu qui également lui fut tellement accessible qu'il se demandait s'il y avait encore des portes ou des gardes à Aigue-Royale. En tout cas, pas pour lui.

Une domestique portait un verre rempli d'un sang pourpre dans les appartements de l'Aîné : il ne fallut pas longtemps au titulaire d'un Totem Saumon d'obtenir le droit de porter ce verre au destinataire à sa place. Ainsi son pas un peu plus calme que son cœur battant à l'idée de ces retrouvailles le mena vers une porte entre-baillée, une ouverture où il se glissa subtilement avec toute l'agilité et la grâce innée à sa race.

Le mobilier n'avait d'égal que le statut social du dragonnier et de la place qu'il occupait dans le cœur battant de le rébellion depuis qu'il avait arraché aux griffes d'Aldakin le petit Nolan. Le bureau était fourni en paperasse débordante et en ouvrages, mais l'elfe ne s'attarda pas longuement sur l’ameublement et son regard d'émeraude se porta rapidement sur le vampire. Il s'inclina du buste dans un profond respect qui allait bien au delà des convenance. Achroma était devenu, aux yeux du dirigeant du marché noir, un être d'une dignité incomparable et parfaitement engagée dans l'existence pérenne d'Armanda. En cela il avait toute son approbation et son soutien.

« Pardonnez mon intrusion dans vos appartements, Aîné. Je regrette d'avoir à troubler votre repos : je ne me le serais pas permis si ma demande n'était tant poignante à mon cœur. Je recherche une personne qui nous est communément chère. Elle l'est, à moi, et je la suppose pour vous, puisque vous vous êtes porté garant à sa libération. »

Peut-être se fourvoyait-il dans ses intentions, mais lorsque ses iris émeraudes se posèrent sur Elle, il sut qu'Achroma n'était pas son ennemi. Il avait pris soin d'elle et lui avait offert un bain. Un soulagement emporta son cœur de la savoir en bonne santé. Son visage inquiet se para à présent d'aise :

« Vanaël, lómëiel*... »

souffla-t-il à son intention. Elle était son crépuscule, lui, l'elfe, créature du jour. Il savait à présent pour qui était ce verre de sang. Un repas pour cette jeune femme restée dans les geôles humaines n'était pas infondé. L'elfe ne s'en offusquait : vivre avec un frère vampire apprenait à le pas défaillir à la vue d'une personne en train de s'abreuver de sang. Il s'approcha d'elle et s'agenouilla près de son bain pour se trouver à sa hauteur. Il délaissa le verre qu'il posa au sol. Il tendit une main, pour caresser sa joue humide. Il aurait voulu la saisir dans ses bras et l'embrasser à nouveau. Mais elle était nue dans son bain et il y avait Achroma dont il ne connaissait pas la réaction à cette idylle naissante. Sans un même temps, sa proximité avec elle ne laissait que peu douter du presque lien qui les unissait.

« Le bonheur m'est grand de vous retrouver... »

Il était heureux de sa présence ici et dans un même temps, cela signifiait qu'elle avait du quitter les rangs de Lorenz. Dans ses yeux, la peine se lisait à l'idée qu'un prince vampirique aveuglé par sa haine se promène en pleine nature. Malgré cette tristesse, malgré sa fatigue apparente, un fin sourire naquit sur ses lèvres, avant que son esprit ne se noie dans les yeux d'un vert impérial de celle qui happait toute son attention, son pouce caressait lentement sa peau froide et ô combien délectable.

*Fille du Crépuscule en elfique
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeVen 17 Avr 2015 - 19:48


Il haussa légèrement les sourcils. Il ne qualifiait pas la méfiance des gardes de la rébellion de normal et s’en serait bien gardé tant cela prêterait à confusion sur ce qui passait pour la normalité à ses yeux, néanmoins il n’avait pas non plus blâmé les humains. Quel que soit son besoin de lui affirmer quelque chose qu’en essence il savait déjà lui arracha un soupçon de curiosité, ainsi qu’un vague et aigre trait d’esprit sur ce qui la poussait à avoir besoin de cette assurance. Non, ce n’était pas normal, d’ailleurs le concept de norme était si biaisé qu’il se demandait parfois s’il ne ferait pas mieux de l’abandonner en totalité. Pour autant et quelle que soit la nécessité de pareil traitement, il avait tout droit de s’ne trouver contrit ; De cela et de tout ce qu’impliquait ce qu’elle se plaisait à définir comme la normalité. Mais c’était là un tout autre débat et il aurait plaisir à y venir sans doute plus tard, quand l’urgence ne les presserait plus et qu’une largesse d’un destin plus paisible leur donne le droit à d’oisifs débats. Il tut tout autant ses pensées sur ce sujet-là que sur ses plaintes. On lui avait appris à tolérer les revendications des dames de sa condition et il respectait donc cette formalité, d’autant plus qu’elle se justifiait. Ah il imaginait effectivement mal Lorenz écouter qui que ce soit… mais ça, ça ne changeait guère. Lui-même avait eu beau lui pointer l’évidence, le prince autoproclamé y était resté tristement aveugle. « Tes fonctions risquent d’être quelque peu modifiées, au demeurant, chère amie » fit-il sans pour autant y adjoindre d’ironie. La rébellion n’avait pas les mêmes besoins que l’armée vampirique. Néanmoins, il ne doutait nullement qu’elle s’acquitterait de sa tâche avec tout autant d’efficacité.

Sa venue le satisfaisait, et il ne remarquait qu’à présent la disparition d’une tension à peine remarquée et pourtant bien présente depuis leur dernière entrevue. Il s’était inquiété pour elle, bien plus qu’elle ne l’imaginerait, sans doute. La savoir loin de sa protection et auprès de Lorenz l’avait aiguillé d’une sourde angoisse. Une angoisse qui, à présent, se dissipait comme des lambeaux d’un délétère brouillard sous un soleil d’été. A présent, elle était auprès de lui et en sécurité, c’était tout ce qui comptait. Se gardant de laisser trainer son regard sur la silhouette dévêtue, il sourit néanmoins à son expression devant la baignoire d’eau chaude. « Non, pas désagréable du tout, tu t’en rendras vite compte » glissa-t-il d’un ton posé, ayant simplement deviné où le fil de ses pensées la conduirait. Elle restait relativement hermétique aux autres races, quoi qu’il semblait qu’elle s’ouvrait de plus en plus. Elle ne pourrait donc qu’apprécier les vertus d’un bon bain bien chaud. La couvant d’ailleurs du regard, il la regarda s’installer à son aise en songeant que lui-même ne dédaignerait pas, par la suite, une immersion. Mais à un autre moment. Resté dans l’arche de pierre du renfoncement de la salle d’eau, dos à la porte, il la couvait, main sur les reins, comme une silencieuse mais bienveillante sentinelle. Son invitation lui arracha l’ombre d’un sourire, mais il ne se rapprocha que de quelques pas pour commencer. Le sujet n’était pas de ceux que l’on abordait en plein échange intime, après tout… aussi intimes que puissent effectivement être leurs rapports.

Oui il savait, évidemment qu’il savait. Aegle ne ratait rien et son réseau non plus. Ses lèvres se pincèrent sensiblement quand elle raconta sa version du récit. Le piège était relativement grossier, à son sens. « Tu aurais dû, oui. Mais sans doute n’en aurais-tu pas retiré tout ce que tu as pu acquérir » Du moins l’imaginait-il, car il y avait beaucoup à apprendre sur les perles de Néant. Faire l’expérience de deux d’entre elles le lui avait prouvé. Il y avait beaucoup à apprendre, et peu de temps, certes. Aucune importance en l’état. Il ne la jugeait ni ne la blâmait… elle avait fait selon ses priorités et ainsi était-il. Les conséquences n’étaient regrettables que sous certaines perspectives mais de toute façon à l’heure actuelle, il doutait même qu’ils puissent encore pouvoir jauger d’une décision simplement en bien ou en mal dès lors qu’elle avait de l’importance. A Dracos donc, il assumerait également et ferait avec. « Edwyn a propagé son message à tous, si mes informations sont correctes. Et elles le sont habituellement. Je possède déjà une équipée et nous nous sommes donné quelques jours avant de reprendre la route vers le lac noir. Partir sans s’assurer de notre logistique aurait été funeste… si tu le désire, tu pourrais te joindre à nous. Cela te permettrait également de rencontrer mon aîné » Ses réponses restaient posées et paisibles, ponctuées et pondérées. Il avait déjà arrêté ses propres choix, y inclure Vanaël ne serait l’affaire que de quelques ajustements, rien de coûteux ou de contraignant.

Il allait laisser tout cela de côté le temps de lui permettre de se détendre un peu, mais un bruit de pas lointain lui fit tourner la tête, et il pivota posément pour faire face à la porte entre ouverte avec un vague sourire amusé. Et bien… voilà qui n’était pas ce qu’il attendait. Le laissant entrer sous l’agression de frénétiques battements de cœur, ce fut sans un mot, mais sans inimité, qu’il lui permit d’entrer. Au salut profond qu’on lui dédiait, il répondit d’un égal, quoi que différent. La raison de sa venue lui tira une expression à la fois amusée et curieuse. Ah ? Tous deux se connaissaient ? Fort bien. Il se décala légèrement, de sorte que l’elfidé puisse accéder au renfoncement dans lequel se trouvait la baignoire et donc, ainsi, à la vampiresse. Pourtant, les laissant à leur retrouvaille, quelque chose ne lui plût pas. La saveur aigre de la jalousie et de la possessivité l’emplit soudain, et un bref instant, ses yeux prirent une dangereuse teinte d’absinthe empoisonnée. Aurait-il était doté d’une médiocre maîtrise de sa propre personne qu’il aurait certainement massacré l’elfe sur place et sans sommation. Coi, il recula de quelques pas, ne laissant rien paraître de cette soudaine tension. Progressivement, cependant, quelque chose finit lui susurrer qu’il pourrait toujours s’aménager de cette situation, une voix qu’il rejeta cependant sur l’instant. Quelles que soient les inclinations qu’elle ait montré à son égard, si romance s’établissait avec l’elfe, alors il n’y pouvait rien. Finalement, il glissa à Vanaël « Mieux vaudrait que je vous laisse »
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 16:14


----------Savourant encore la température agréable du bain, Vanaël écoutait d'un air intéressé les paroles d'Achroma. Elle le vit grimacer lorsqu'elle lui fit part de son aventure, ce qui ne manqua pas de la faire culpabiliser. Autant considérait-elle comme important de s'informer soi-même des événements actuels et d'être au plus proche de la situation pour être à même d'agir en conséquence de cause, autant elle prenait l'avis d'Achroma comme prévalant sur ses choix. Il avait été son mentor, et l'était toujours d'une certaine manière. Pour la conseillère, il était la voix de la raison. En effet, elle avait appris beaucoup. Non seulement que la Perle située au Lac Noir avait été détruite, mais aussi qu'Ylan avait été libéré et qu'il y avait bon nombre de personnes qui s'intéressait à l'avenir d'Armanda. La présence d'un des membre de la Triade en était la preuve. Un intermédiaire n'aurait certainement pas pu lui fournir des informations avec les détail qu'elle appréciait, de même qu'il ne lui aurait permis de satisfaire sa curiosité quant à la nature qu'avait les perles. Pour le coup, celle-ci lui avait portée préjudice. Après tout, la curiosité est un vilain défaut, Vanaël l'avait expérimenté bien des fois. L’expérience de la perle n'était qu'une manière supplémentaire de le lui rappeler, même si le prix avait été un peu plus fort que d'ordinaire.
----------Pour ce qui était du message d'Edwyn, la millénaire serait bien évidemment partante. Après tout, elle avait décidé de s'investir dans l'avenir de leur continent, répondre à l'Appel était la meilleure chose à faire en ce sens. "Je comptais te le demander, merci de me le proposer. J'accepte, bien sûr. Rencontrer le Créateur du lien me paraît des plus instructifs. Et puis... si je peux me rendre utile pour notre survie à tous, j'en serais fort aise." acheva-t-elle au moment où la porte finit par s'ouvrir.

----------Elle qui avait repensé à la Triade, voilà que l'odeur se confirmait, Aldaron, l'elfe qui l'avait sauvé, était là. Était-ce une hallucination ? Le bain avait-il des vertus inconnues et étranges ? C'était difficile à croire, mais ce fut toutefois la première explication qui vint à l'esprit de la conseillère. Le fait qu'ils puissent se connaître, lui et Achroma, émergea ensuite, alors qu'elle se raisonnait sur l'improbabilité de sa première hypothèse. Après tout, l'un comme l'autre avait une place de choix, ce n'était finalement pas si étonnant que cela qu'ils se connaissent.
----------Alors qu'enfin, Aldaron entrait dans son champ de vision, la vampire se souvint de l'état dans lequel elle se trouvait. La situation devenait pour le moins étrange, et embarrassante. *Comment leur expliquer notre relation... Quelle idée de se pointer ici aussi....* Elle ne souhaitait pas faire croire à Achroma que ses sentiments envers lui n'était pas réels. La rencontre avec Aldaron avait été dans un but de profit d'intérêts, plutôt que par plaisir personnel. Elle comptait l'utiliser, pour la place qu'il occupait. Toutefois, elle ne pouvait dire à Aldaron quoique ce soit vis à vis de ça. Bien sur, c'était à exclure, cela gâcherait ses efforts. Et puis, ce n'était pas tellement vrai non plus, puisque qu'elle y avait éprouvé du plaisir. À son sens, Achroma et Aldaron n'avaient rien de comparable. Elle ne connaissait surement pas ce dernier pour émettre un avis objectif, mais c'était celui qu'elle avait pour l'instant. C'était cet avis qui l'avait amené à se trouver dans une telle situation, alors, c'était pour l'instant celui-ci qui prévalait. "Vous ? Ici ? Je ne savais pas que vous vous connaissiez. Quelle heureuse surprise." Pour le coup, Vanaël hésitait un peu quant à la marche à adopter. Son visage s'était légèrement coloré, non pas par gêne parce qu'elle était entrain de prendre un bain, observée par Aldaron, mais plus parce qu'Aldaron ET Achroma l'observait tout deux. C'était vraiment perturbant.

----------L'elfe ne manqua nullement de s'exprimer librement, montrant ainsi ce qu'il pensait, sans vraiment aucune gêne. Il n'aidait pas, au contraire. Vanaël était ravie de le revoir, c'était certain. Ce qui était certain aussi, c'est qu'elle aurait préférée le faire en d'autres circonstances. *Achro, je t'en prie, n'en tire pas de conclusion hâtives, c'est légèrement plus compliqué qu'il n'y parait.* Passant ses cheveux devant elle, afin d'essayer d'être moins... visible, que ce qu'elle était, elle laissait faire Aldaron. Ses gestes étaient justifiés, elle n'avait pas à l'empêcher d'agir ainsi. Après tout, elle appréciait même cette marque d'attention.

"Mellon-en-gaeruil*"

----------Le titre était insignifiant pour qui ne savait pas ce qu'il s'était passé, mais pour les concernés, il prenait tout son sens. Du point de vue de Vanaël, c'était une manière de montrer qu'elle avait accepté ce qui s'était passé et qu'elle ne s'en déplaisait pas. C'était une manière de lui dire qu'il n'avait finalement pas à en être gêné. Même si pour le coup, c'était elle qui avait surement été plus gênée, l'elfe n'avait pas semblé l'être tant que ça. Cette liberté qu'il avait d'ailleurs à exprimer ses sentiments, c'était bien une chose qu'un vampire ne ferait pas. C'était aussi étrange de la part d'un elfe, mais cet elfe là n'était pas très conforme aux idées reçues quant à sa race. Ce qui faisait tout son charme d'ailleurs. Toutefois, malgré son visage séduisant, Aldaron semblait peiné. Il avait beau sourire tendrement, la regarder intensément et lui caresser la joue, l'impression qu'il donnait était tout autre.
----------Confuse quant à la situation, Vanaël avait bien vu le regard assassin que lançait Achroma, et elle eut du mal à contenir sa gêne lorsqu'il lui proposa de les laisser seuls. Non pas qu'elle en avait envie, et qu'elle s'imagine la tournure que prendrait les événement si elle se retrouvait seule avec Aldaron, mais plutôt parce qu'elle avait honte. Honte d'avoir pu se mettre dans une telle situation, de devoir mettre les choses au clair pour ces deux hommes qu'elle appréciait. Le fait qu'Achroma réagisse de cette manière, de part son écart et la froideur de son regard, montrait qu'il tenait à elle. C'était aux yeux de la vampire une réponse positive quant à ce qu'elle lui avait exprimé lors de leur dernière rencontre.
Immobile, ses bras n'ayant toujours pas bougés depuis l'arrivée d'Aldaron, hormis pour rabattre sa chevelure devant elle, Vanaël les regarda tour à tour, un sourire léger aux lèvres. "Laissez-moi, tout les deux. Le temps que j'adopte une tenue plus raisonnable. Vous voulez bien ?" Elle plaça alors ses bras de part et d'autre de la baignoire, s'apprêtant à en sortir. Ou du moins en montrait-elle la volonté.
*Ami des algues, en elfique


@Achroma Seithvelj
@Aldaron Triade
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeVen 1 Mai 2015 - 14:44

L'envie était loin, de la part de l'elfe, de mettre Achroma hors de ses propres appartements. A dire vrai, il était venu jusqu'ici pour connaître l'endroit où l'Aîné avait délaissé l'ancestrale. Il ne s'était nullement attendu à la trouver nue dans le bain du vampire. Trop heureux de ses retrouvailles, il n'avait guère pris soin de relever ce détail : à présent qu'il lui revenait en pleine face, la scène prenait un tout autre angle. Pourtant, il n'osait y croire car le Conteur n'avait pas cherché à entraver le chemin qui le conduirait à Vanaël. Bien au contraire. Le marchand avait donc résolument décidé de croire qu'il n'était que son protecteur, son maître, son mentor ou son tuteur, ayant tout bonnement extrait sa filleule des geôles d'Aigue-Royale et offert soin et nourriture en prompte consolation. Le millénaire présentant de quitter la pièce, il lui signifia poliment son désir de ne point le jeter hors de chez lui. Il pourrait retrouver Vanaël un peu plus tard quand bien même la quitter de nouveau s'en trouverait pénible.

« Vous êtes chez vous ici, Aîné. »

Ce fut le visage de l'ancienne conseillère vampirique qui engagea une halte dans ses propos. Quelque chose clochait. Elle semblait gênée. Il se savait trop pourquoi, ni comment, mais elle trouva refuge derrière sa chevelure rouge. Qu'avait-elle ? Un instant plus tôt, elle prenait, détendue, son bain en compagnie d'Achroma et à présent, la venue de l'elfe éveillait chez elle... De la gêne ? N'avait-il pas échangé avec elle un crépusculaire baiser ? Ne lui avait-il pas accordé une étreinte qui allait bien au delà de la décence que ce soit de son corps ou de ses algues ? Que craignait-elle, à jouer de la sorte sa sainte-ni-touche lorsqu'il se souvenait très bien des mots suaves qu'elle avait prononcés, tout bas, à son oreille, au cours de cette ensorcelante nuit tombante ? Ses iris émeraudes posées lourdement sur elle semblaient la presser d'une interrogation innocente. Si incommodée elle était, qu'elle s'exprime sur la source pour qu'il puisse y remédier dans les plus brefs délais. Tout, dans la chaleureuse compagnie d'Aldaron à son égard, montrait qu'il se ferait fervent serviteur de sa volonté, si elle daignait en faire état de vive voix.

Elle leur demanda à tous deux de quitter la pièce. L'elfe resta quelques secondes à la fixer de façon septique mais obéit. Il se releva en définitive, emportant avec lui le verre de sang qu'il relâcha sur un guéridon à proximité. Il s'approcha du dragonnier et porta une main dans son dos pour l’entraîner avec lui, sans un mot, dans la pièce attenante. Cet embarras étrange titillait son esprit de mille interrogations graduelles et dérangeantes. Il n'appréciait guère l'idée d'une méprise, si bel et si bien qu'une fois la porte refermée et seul en compagnie du vampire, il s’arrêta face à lui, dans une proximité qui rappelait celle qu'il avait eue avec lui lorsqu'il avait fallu rester à deux sur ce minuscule carrelage non ravagé par les tentacules de la perle, au palais de Gloria. Il plongea son regard vibrant dans le sien. Il aurait voulu prononcer cette fameuse question qui lui aurait permis de savoir ce qui unissait Achroma et Vanaël. Elle lui brûlait les lèvres, lui dévorait les yeux. Toutefois une part de lui n'était pas bien certain de vouloir le savoir, il redoutait même l'existence d'un lien suffisamment fort entre les deux pour que sa propre présence n'en soit que désobligeante à cet instant. Et puis, il y avait la bienséance qui lui interdisait, à son rang et à celui de l'Aîné, de lui demander crûment s'il avait couché avec elle. Lorsque l'intensité de son regard frôla l'insulte tant elle était poignante, il baissa les yeux et détourna son visage, plus par respect pour lui que part envie de ne pas avoir de réponse. Il appréciait le dragonnier. Il était des rares à véritablement œuvrer pour la pérennité d'Armanda, il refusait alors de s'opposer à lui, ni même d'entraver une quelconque relation qu'il pouvait bien avoir avec Vanaël. S'il n'était qu'un pion, alors il quitterait l'échiquier sans plus tarder.

Il n'aimait pas cette tension qui régnait depuis qu'ils s'étaient retrouvés tous les trois dans cette même pièce. L'ignorance lui tiraillait le cœur et le laissait dans l'inconfort. Lui qui avait songé qu'Achroma en pinçait pour la jolie Livilith ou encore pour son fils aveugle... Il avait entendu parler de la possessivité que les vampires avaient pour certaines personnes. Les liens qui les unissaient étaient complexes et, pour tout elfe qu'il était, cette notion-là lui échappait encore. Il n'y avait que les préceptes des humains qui lui soient des plus clairs. Il avait détourné son regard d'Achroma, il avait l'air plus effacé et dénué de totem.

« Parlez, je vous prie. Votre silence fonde ma déroute. »

Souffla-t-il laissant entrevoir le vague flou qui l'entourait sournoisement, mêlé d'une peine naissante à l'idée que ses doutes ne soient confirmés. Il savait Achroma suffisamment intelligent pour avoir entendu sa question informulée.
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeSam 9 Mai 2015 - 22:52


Achro ? Depuis quand l'appelait-on ainsi exactement ? Mentalement ou non, voilà une familiarité fort inconvenante. Achro… qu'était-ce encore que cela. L'appelait-il 'Vana', elle ? Absolument pas. Parce qu'il se serait toujours bien gardé d'outrager son nom comme sa personne. Il aurait attendu la réciproque de sa part. Mais, bienveillant malgré tout, il voulait bien lui accorder l'étrangeté de la scène pour ce manquement. Elle avait pu le laisser échapper, sans doute, sans le vouloir vraiment, prise par le temps. Sans doute… Mieux valait que ce soit ça, d'ailleurs. Quand à être légèrement plus compliqué qu'il n'y paraissait… ah bon ? Et bien il avait hâte de voir de quoi il en retournait, vraiment. Parce ce qu'il en comprenait pour le moment ne lui plaisait pas pour moitié, et le préoccupait. Cela le préoccupait car, s'il existait effectivement des coureurs de jupons ou de braies chez les vampires, leur instinct de propriété les rendaient également très exclusif, en règle générale. Lorsqu'ils vivaient une histoire, c'était par cette exclusivité. Il n'avait pas imaginé que Vanaël ferait partie des coureurs. L'avait-il méjugé ?

Certes, lui-même pouvait, à première vue, sembler partager plus d'une passion, et pourtant il était très exclusif, et n'appréciait guère la concurrence. Qu'il réponde ou non aux sentiments de sa pupille, il les tenait pour acquis. A tort ou à raison, la question n'était pas là. Il restait, en dépit de tout, un vampire, et devoir gérer le défi que l'on posait à son instinct de propriété était délicat. Mais sans doute valait-il mieux que ce fut dès à présent et qu'ils clarifient la situation. Les choses auraient été encore pires si cela s'était produit à quelques années d'intervalles. Oui… mieux valait encore maintenant. Silencieux sur cette pensée, il attendit que l'on réponde. La laisser ? Fort bien. Ce fut dans toute sa dignité et son calme apparente qu'il quitta les lieux, en compagnie de l'elfe, se retenant d'un quelconque geste déplacé à son égard. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas de sa faute à lui, et il aurait donc été injuste qu'il s'en prenne à lui. D'ailleurs la façon dont il se comportait n'exprimait en rien la culpabilité.

Sans doute une petite, égoïste, part de lui-même aurait-il préféré que ce fut le cas, qu'il soit coupable et qu'il puisse le tenir pour responsable. Ce serait tellement plus simple que de faire endosser la faute à Vanaël. Mais il n'était ni aussi vain, ni aussi faible. Et il voulait bien reconnaître que l'elfe était sincère dans sa façon d'agir, quoi qu'on puisse y ajouter au demeurant de volonté ou d'explication quant à l'étrange couple que ces deux-là pourrait former. Voilà sans doute pourquoi il répondrait à la muette question, tremblante question, qu'on lui posait. Sans doute nier, mentir ou même simplement l'ignorer lui eut davantage agréé. Il s'y refusait, pourtant. Par respect, par droiture, quand bien même cela le desservirait. Cela le desservirait sans doute, d'ailleurs, puisque la réponse était… et bien, ce qu'elle était. "Non" fit-il simplement, une réponse claire, concise, brève, porteuse de vérité. Non, il n'avait eu aucune étreinte charnelle avec Vanaël.

Il l'examina attentivement, pensif. En l'état des choses, peut-être y avait-il une autre façon de procéder que de simplement en venir à devoir s'éloigner, que cela vienne de lui ou de l'elfe. Ou à vrai dire…. Peut-être pouvait-on voir les choses différemment. Au moins une part de lui ne ferait pas de manières à ce sujet. Après tout si Aldaron désirait Vanaël, il pouvait tout aussi bien lui appartenir à lui. Tous deux seraient sien, et plus personne n'aurait à se plaindre. Il éleva une main sur cette idée. Cela faisait très, très longtemps qu'il ne jouait plus un tel jeu, mais c'était comme monter à cheval, ça ne s'oubliait pas réellement. Et oui, au fond, cela lui conviendrait parfaitement, il n'y avait là aucun soucis. Tout le monde serait content et lui le premier. Et que l'idée d'un harem semble choquante pour certains lui passait à des lieux au-dessus du chef. Ou peut-être ignorait-il simplement cet aspect de la bienséance pour une fois.

"Cela n'a guère d'importance…" souffla-t-il, bas, alors qu'il lui relevait légèrement le menton de deux doigts et se penchait vers lui. Regard brillant comme du poison, il ajouta, tandis que les digits venaient prendre son pouls à même la gorge. "Nous n'avons qu'à partager" conclu-t-il enfin avant de lui attraper les lèvres.
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeSam 9 Mai 2015 - 22:53

Le silence de l'Aîné lui fut sempiternel. Pourquoi tant patienter pour lui fournir la vérité ? Cherchait-il un moyen pacifique de lui faire quelques aveux ? Craignait-il de le froisser? Hésitait-il à lui servir au choix boniment ou exactitude ? Qu'il lui offre le vrai, là était tout ce qu'il exigeait. Il ne craignait guère les conséquences. En son cœur, il avait déjà abdiqué si elle lui appartenait. Il y songeait. Cela semblait soudain rationnel et éclairait mille fois son jugement. Vanaël et Achroma étaient d'imminents vampires aux côtés de Lorenz. Ils avaient eu amplement le temps de se côtoyer, de se connaître, de se rapprocher. Avoir rencontré la conseillère au Lac Noir n'était, en définitive, pas si extravagant si elle avait un lien si ancré avec le dragonnier. Sa présence à Aigue-Royale, trahissant par cet acte le Prince Noir pour sceller son alliance avec la Caste des Dragonniers, s'expliquait si limpidement. Elle marchait dans ses pas, comme une épouse. Tant de scénarios s’échafaudaient, seconde après seconde, du plus réel au plus farfelu. Il fut temps qu'on y mette un terme et l'issue s'éleva en une négation à laquelle il ne crut pas dans un premier temps. Puis, il prit soin d'étouffer ses doutes et taire ses théories abracadabrantes. Il avait confiance en ce dragonnier. Il avait décidé qu'il s'agisse de quelqu'un de bon. L'heure n'était pas aux suspicions.

Tout son être se détendit alors, ou presque. Il restait quelques zones d'ombres à éclaircir à savoir le lien qui unissait réellement Achroma à Vanaël. Si ce n'était de l'amour... Elle pouvait être sa fille, sa pupille, son alliée, son amie. Il ne saurait comprendre parfaitement, mais il imaginait fort aisément qu'il puisse naître une certaine de familiarité lorsqu'on passe tant de temps avec l'autre. Le contact avec Achroma le sortit de ses questions lorsqu'il orienta son visage vers le sien. L'elfe se laissa cupidement empoisonner par l'éclat de son regard et ne dévia donc pas le sien. Il se sentait presque hors de toute envie de se défaire de ce lien étrange, soudain et tellement puissant. Pas d'importance, disait-il ? Pour lui, cela avait une importance. Il estimait suffisamment l'Aîné pour refuser de se mettre en travers de sa route et d'accepter de se faire passer sur le corps s'il venait à faillir dans l'affrontement.

Les doigts glacés de son vis-à-vis effleurèrent sa jugulaire jusqu'à son cou et lui arrachèrent un frisson mérité. Ce contact inattendu avait retenu son attention, si bel et si bien que son rythme cardiaque s'engagea dans une troublante accélération, comme s'il pressentait les événements à venir. Achroma l'avait-il senti ? Jouait-il avec cela ? Ses derniers propos et actes achevèrent sa réflexion. Toutes ses pensées le quittèrent, électrisé par ces nobles lèvres qui se pressaient sur les siennes. Il se tendit, le souffle coupé par la surprise. Même s'il avait vu venir l'acte comme une évidence, son incarnation réelle le saisissait et le figeait. Ses paupières s'étaient faites lourdes : ses yeux cillèrent et furent clos. Nul doute que par respect pour Vanaël et pour le dragonnier, il aurait reculé pour mettre un terme à cette brillante fantaisie mais les derniers propos d'Achroma n'excluaient pas la vampiresse. En cela il finit par perdre de sa crispation et lui rendit ce baiser. Il se laissa submerger par le bien-être qui effleurait sa conscience et posa ses deux mains sur le torse de cet amant, enserrant dans ses poings ses vêtements. Sans rompre ce baiser qui s'ornait à présent de fougue, il poussa le vampire jusqu'à le caler contre le mur, quelques centimètres derrière, près de l'ouverture de la porte, et se pressa contre lui.

Il rompit ce baiser avant qu'il ne devienne trop ardent et découvrit que le rythme de sa respiration s'était brusquement accéléré lorsqu'il claqua son souffle chaud contre les lèvres encore humides de son amant. Fiévreux, il n'ouvrait les yeux, craignant de briser le rêve. Ses poings se desserrèrent et l'une de se main remonta à la nuque de l'Aîné, se mêlant sans y prendre garde à sa chevelure platine.

« Êtes-vous certain qu'elle acceptera ? »

demanda-t-il entre deux expirations de son souffle saccadé. Le ton de sa voix trahissait l'espoir vibrant qu'il avait pour une affirmation. Achroma la connaissait très certainement mieux que lui. Et puis très rapidement, cela devint une nécessité :

« Il faut qu'elle accepte... »

Charge à eux de l'en convaincre. Il reprit avidement ces lèvres qu'il lui avait offertes un peu plus tôt.
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeSam 9 Mai 2015 - 22:53


Il avait un gout d’elfe. Un goût boisé, même s’il vivait depuis de très longues années chez les humains. Hm non c’était plutôt un arrière-goût… le goût en lui-même était légèrement sucré, un peu... hm peut-être de la carotte. Une saveur bien différente de celle d’Eliowir, mais non moins appréciable, aussi entreprit-il d’en découvrir toutes les nuances sans une once d’hésitation une fois qu’il eut confirmation qu’on ne le rejetait pas. Satisfait, il ne se hâta pas, quand bien même ils transformaient le ballet en échange fougueux. Ses bras se refermèrent sur lui, l’étreignant contre son corps, en veillant à ne pas le broyer par accident. En lui, le dragon ronronnait, satisfait de le voir céder à cette esquisse de plan bien moins frustrant, et bien plus amusant. Il allait adorer jouer ce jeu-là, sans le moindre doute. Voilà bien longtemps qu’il ne s’était offert un plat de choix comme celui qu’il se préparait-là… mais sans doute une petite entorse à son ‘régime’ strict ne serait-elle pas dommageable. Oui il pouvait bien s’offrir cette petite récompense après les efforts fournis. Après l’effort ? Le réconfort. Voilà qui était parfait ! Au final les amours de Vanaël servirait au plaisir de cette part de lui qu’il jugulait en temps normaux.

Ils relâchèrent leur assaut commun, et ses lèvres pâles s’ourlèrent en un sourire appréciateur et carnassier. Ce souffle chaud… il allait le voler plus d’une fois, et jusqu’à satiété. Ses yeux restaient rivés sur lui, le détaillant, le décortiquant… le dévorant. Ses mots précipités firent pétiller ses yeux d’une sourde lueur d’absinthe, et il susurra contre l’oreille qu’il mordilla. « Pourquoi ne le ferait-elle pas… ? » Pourquoi refuserait-elle puisqu’on lui proposait de ne pas avoir à choisir ou à s’expliquer. Au final ? Ses raisons et explications n’étaient que peu de choses. Ne comptait, désormais, que le plaisir du dragon. Leurs lèvres se rejoignirent à nouveau, et il les écorcha d’une passion plus mordante, plus impérieuse, tandis qu’il le repoussait sur le lit. Qu’elle en mettait, du temps à s’habiller ! Mais qu’importe il avait des moyens d’occuper le temps…

*** Quelques instants plus tard ***

En la sentant réapparaître enfin, il se redressa légèrement, prenant appuis sur les coudes dont il encadrait l’elfe tandis qu’il lui marquait la gorge des crocs, sans jamais briser sa jolie peau. Ses lourdes tuniques rejetées, de même que la plupart des habits de l’elfe. Ne lui restait qu’une très fine chemise, largement ouverte, et ses cheveux leur servant de voile nuptial. D’entre les longues mèches de platine, il décerna un regard d’abord légèrement perplexe, puis amusée à Vanaël, sans jamais quitter le douillet confort qu’offrait la chair sylvaine à ses lèvres glaciales…. Un sourire chatouilla la peau rougie, et il offrit enfin. « Et bien, diamantine, de gêne ne te pares plus… Allons rejoins nous, nous t’attendions avec impatience… »
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 4:37


----------Alors qu'elle attendait qu'Aldaron et Achroma lui permettent de profiter d'une intimité convenable, l'ancestrale commença à sortir de son bain. Le liquide chaud s'écoula subitement de son corps, douce caresse laissant derrière elle un sentiment d'inachevé, de la même manière que la présence des deux joyaux qui illuminaient son cœur gelé lui laissèrent l'esprit en proie à la confusion. Elle ne savait pas comment se sortir de cette situation. Aucun choix ne lui semblait meilleur que l'autre, chacun envisageant une exclusion, ou une froideur entre l'un des trois partis. À aucun moment elle n'aurait pensé que le dirigeant du marché noir puisse connaître si bien son mentor... Elle était prise au dépourvu, et malgré son calme ordinaire, en ce moment, rien ne lui permettait de faire preuve de maîtrise de soi.
----------Les jambes tremblotantes, la millénaire finit de sortir du bassin, le corps dégoulinant du liquide cristallin. Le sol carrelé laissait entendre le clapotis irrégulier des gouttes, seul bruit qui demeurait dans la salle. Vanaël avait beau essayer de tendre l'oreille pour entendre ce que ses deux.. amants pouvaient bien se dire, rein ne perçait au travers du fin mur de la salle. Car oui, pour l'instant, elle ne pouvait pas plus s'avancer, ce n'était.. que... des amants. Pour l'ancestrale, sa relation avec Achroma était sérieuse, tandis qu'Aldaron était un... plaisir fugace et inattendu, mais dans les fait, rien n'était vraiment fixé. D'ailleurs, au vu de la tournure que prenait les choses, Vanaël ne pouvait plus être certaine de considérer ses relations comme telles. Après tout, comment allaient-ils réagir ? Comment pouvait-elle même le savoir ?

----------Une serviette vint trouver le creux de sa main, puis les courbes sensuelles de son corps, le débarrassant alors de l'humidité qui la recouvrait. La température plus raisonnable de la pièce vint faire frissonner agréablement son corps, lui rappelant alors la chaleur inédite de son bain. Parcourant son corps du regard, Vanaël observait ses cicatrices, et plus particulièrement celles dont elle avait écopé durant les derniers jours. Sa pupille prit une teinte vert bouteille lorsqu'elle détailla les nervures noirâtre qui lui parcourait le flanc droit, au nombre de quatre, elles semblaient déformer sa peau telles des étranges veinules, prix d'un combat perdu d'avance. D'autres plus discrètes décoraient la pâleur de sa peau de sombres traits, mais dans l'ensemble, aucunes n'équivalaient par sa taille et sa couleur l'empreinte indélébile de la griffe du tigre.
----------D'une dernière caresse, les doigts de Vanaël quittèrent la peau alors chaude de son corps pour explorer les étoffes composant la penderie de son hôte aimé. Tuniques courtes, ou longues, d'apparat ou de voyage, pantalons de soie ou de lin, mais aussi robes de magiciens, la garde-robe d'Achroma ne reflétait pas réellement les habitudes des vampires. Parmi ce fouillis plus ou moins organisé pouvait-on aussi trouver des étoffes destinées aux femmes, qui, ainsi que l'ancien lui l'avait précisé lors de son arrivée, appartenaient à sa mère. Depuis des robes étouffantes composées de multiples couches de tissus, à d'autres bien plus légères et aériennes, il semblait y en avoir pour tout les goûts. À croire que Cyrène s'habillait de toute les manières possibles. Le regard se nourrissant de la diversité des étoffes qui lui faisaient face, ses doigts dansant timidement à leur surface, Vanaël hésitait sur son choix.
----------Le silence presque inquiétant la fit tout fois se décider pour une robe de soie, dont les teintes pourpres cacheraient quelques peu ses formes malgré l'humidité de son corps. Ses cheveux étaient encore trempés, et certainement allaient-ils mouiller son vêtement. Plus en tout cas que ce que son corps encore un peu humide ne le ferait. Elle espérait ainsi conserver une apparence neutre, et ne pas donner envie à l'un ou à l'autre de quoi être séduit, pas plus que d'ordinaire en tout cas.
----------La robe était fine, arrivant à mi-mollets, tandis que ses manches longues légèrement évasées lui permettait de ne pas coller à sa peau. Un laçage simple sur l'arrière permettait de ne pas donner l'impression d'être vêtue d'un simple drap, malgré le fait qu'ainsi, le vêtement s'imprégnait plus de sa silhouette, laissant alors transparaître par endroits la blancheur de sa personne. Désormais plus présentable, il ne manquait plus à la rougeoyante que d'arranger ses cheveux, la cascade désordonnée qu'ils formaient allait laisser une rivière derrière elle si elle n'arrangeait rien. D'une tresse simple, elle les lia devant elle, profitant ainsi de la forme pour essayer d'en enlever l'eau qui les engorgeait. Ainsi prête, ne lui restait plus qu'à rejoindre ses deux amis, dans ce qu'elle pensait devenir une discussion posée et raisonnée...

----------Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit la pièce vide, mais le lit plein ! Allongé l'un à côté de l'autre, voilà qu'Aldaron avait offert sa tendre gorge au crocs couleur d'ivoire de son millénaire maître. Le visage ne parvenant pas à cacher sa surprise, Vanaël clignota plusieurs fois les yeux, dans un effarement inédit. D'abord par saccades ininterrompues, puis, plus lentement, marquant les phases ouvertes par un visage pantois. C'était peut-être bien la première fois qu'elle se laissait à une telle expression de ses émotions, mais pour le coup, la situation avait de quoi surprendre ! Dévêtus au possible, les deux hommes semblaient avoir déjà pris quelques plaisirs, ainsi qu'en témoignait le cœur agité de l'elfe.
----------Elle n'était plus gênée non, simplement stupéfaite. Un tel revirement de situation, cela avait de quoi déstabiliser... Tripotant ses doigts dans ce qui semblait devenir une danse de doigté, Vanaël eut bien du mal à reprendre contenance, malgré l'invitation sans équivoques d'Achroma. Furent quelques secondes, quelques minutes, ou bien des heures qui s'écoulèrent alors ? Elle n'en sut rien, son esprit avait décroché. Autant elle appréciait comprendre ce qui l'entourait, son monde, les races qui y vivaient, la manière dont elles en venait à fonctionner, autant là... Cela dépassait son entendement. Elle finit par l'accepter comme état de fait, et décida de faire avec.

"Vous rejoindre ? Il semblerait que finalement, c'est moi qui ait fait erreur, j'aurais peut-être du vous laisser seuls... La gêne m'a quittée, mais la surprise qui, il y a peu ce me semble, vous habitait tout deux, s'est trouvée une nouvelle hôte."

----------S'approchant alors du lit où les deux mâles avaient pris leurs aises, la millénaire s'assit en bout de lit, passant une jambe par dessus l'autre tandis que l'un de ses bras vint trouver appui plus au milieu de la couche, non loin des jambes de ces deux... aimants hors normes.

"Mais peut-être des gestes valent-ils mieux que des paroles. Après tout, l'art du langage a beau être la meilleure des solutions en tout temps, il n'est pas dit que ce ne puisse être le langage du corps..."

----------D'une main libre, timide, Vanaël vint chercher la boucle de son laçage, laissant toutefois son geste en suspend. C'était une proposition, rien d'autre que cela. Si l'un comme l'autre semblait avoir accepté la présence de son voisin, cela signifiait donc que pour la vampire, elle n'avait plus à se soucier de savoir si la jalousie dévorerait l'âme de l'un ou de l'autre. Et elle même n'aurait pas de remord dans le choix qu'elle aurait fait. Était-ce une relation saine ? Non, certes, mais la relation qu'elle avait entamé avec le chevalier aux algues n'avait rien de saine non plus. Un vivant et une morte, qu'y avait-il de sain là dedans ? Si elle avait été raisonnable, elle n'aurait simplement pas du accepter les avances de cet elfe, malheureusement, sa langue était aussi bien pourvue que son corps, et en cela, il avait réussi à tailler le diamant jusqu'en son cœur. Achroma aussi y était parvenu, mais à vrai dire, il était déjà présent avant que le diamant ne prenne réellement forme, il possédait donc déjà le cœur inanimé de l'ancestrale. Elle était leur, tel était les faits, elle n'y pouvait rien. À croire que le joyau qui la représentait n'était pas aussi pur et solide que cela, puisqu'elle parvenait à le disloquer en plusieurs morceaux.

@Achroma Seithvelj
@Aldaron Triade
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MessageSujet: Re: Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Comment briser les bonnes moeurs ? [Pv Vanaël & Aldaron] Rated - 16 Icon_minitimeMer 13 Mai 2015 - 22:17

Tout, dans cette situation, venait tout droit de l'imprévu. Il s'en accommodait avec aise et y prenait plaisir. Il avait contre ses lèvres l'un des plus grands mages d'Armanda, dragonnier de surcroît et maître de la Caste des siens. Voilà un parti que plus d'une courtisane aurait tenté de séduire et à qui il s'offrait habilement. On aurait pu y voir un intérêt, penser que passer dans sa couche ferait paiement pour ses bonnes grâces. L'elfe n'avait jamais eu cette habitude et ne l'aurait pas plus à cet instant. Il admirait Achroma, il en était subjugué et aurait eu grand mal à lui refuser quoi que ce soit, surtout lorsque cela incluait Vanaël. Il se laissait envahir par ce sentiment de bien-être euphorique. Le voyage vers le Lac Noir avait été long et pénible, la destruction des deux perles périlleuse : cette délectation était bienvenue à souhait. Le contact glacial de ses lèvres lui arrachait mille frissons. Sans la moindre réticence, il se laissa conduire vers d'autres horizons.

~ ~ ~

L'elfe inspira une bouffée d'air, la tête en arrière, le cou dévoré, les yeux clos et vêtu de néant. Ses mains s'apprêtaient à ôter à son amant cette dernière parcelle de vêtement qui le gênait encore pour le sentir pleinement tout contre lui. Il se sentait fiévreux et plein d'envies sans pour autant vouloir se précipiter dans l'action. Les notions de temps et d'espace commençaient à se dissiper dans son esprit, laissant une large place à l'ici et maintenant. Puis cela cessa. Aldaron ouvrit les yeux, son regard s'accapara de la surprise de Vanaël. Il se mordit la lèvre inférieure, son sang bouillonnait. Il l'entendait battre à ses propres tempes. Achroma l'invita. Il était à présent persuadé qu'il la connaissait bien mieux que lui. Le silence sembla peser sur ce qui lui parut être une éternité. Sa main se crispa sur celle d'Achroma, posée sur le lit au dessus de sa tête d'elfe. Il lui transmettait sa crainte, à lui uniquement, se dévoilant sous le masque de son totem, tandis que son visage se paraît d'un sourire serein et assuré à l'attention de la vampiresse. Un paradoxe et par ce geste il offrait à Achroma une certaine confiance pour lui avouer les sentiments qu'il cachait à plus d'un, par son apparente aisance.

La tension ne dura pas, il se redressa lentement dans les bras du dragonnier. Qu'on les blâme pour cette extravagance et il s'en moquerait, préférant mille fois se lier à ses deux êtres de la nuit que de se ranger dans les belles cases elfiques. Il saisit Vanaël par la taille d'une main, délicatement mais fermement, et l'attira entre eux deux. Il cala le dos de la belle contre son torse, posa un baiser dans son cou, laissant son regard ardant fixer l'Ainé avec un désir palpable. Le corset tomba, leurs âmes s'élevèrent.


[♥♥♥]
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