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Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby]

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MessageSujet: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeVen 11 Sep 2015 - 17:00

1753 - Siège de Gloria

La nuit avait été longue, agitée en fait. Il n’avait pas vraiment dormi, peut-être à cause de ces derniers jours, peut-être à cause de sa promotion, ou peut-être était-ce les nouvelles responsabilités qui lui incombaient… Il ne savait pas vraiment à quoi c’était dû, c’était sans doute un mélange de tout ça. Les dernières journées avaient été longues, horrible même. Il avait fait partit des derniers à évacuer vers Gloria, son régiment fut le dernier à se sortir de la nasse dans laquelle les grands pontes l’avaient envoyé et tout ça pour quoi ? Tout ça pour rien… Son régiment avait été anéanti en quelques semaines d’une honteuse retraite… De l’effectif initial ils n’étaient plus que quinze, quinze survivants qui avaient la rage tant envers les échelons supérieurs de l’armée impériale qu’envers les Alayiens. Matis était aussi dans ce cas, sans doute encore plus que les autres vu qu’il était le dernier officier encore en vie de ce qui fut son régiment. Mais, contre toute attente, il avait été promu… Promu au rang de capitaine et fraichement nommé à la tête d’une troupe de soldat encore en formation.

Il n’avait sût comment réagir, il en avait d’ailleurs fait part à sa nouvelle Commandante et elle était aussi de son avis. Ces nouveaux soldats étaient loin d’être les meilleurs qu’il ait vu et beaucoup d’entre eux sortaient à peine des jupons de leurs mères mais il n’avait pas le choix. Tout ce qui lui restait c’était quatorze vétéran qui avait prit du grade et qui devrait s’occuper de former les nouveaux le plus vite possible. Alors, pour mettre tout ce beau monde au courant de la suite des évènements il les avait tous fait venir dans une cours où il leur avait expliqué sa façon de voir les choses. Treize longues années dans l’armée sa forge le caractère, et les derniers bataille enrobait le capitaine dans une aura qui en mirent plus d’un mal à l’aise. Ils n’avaient, pour la plupart, jamais vu de guerre ni de véritable soldat alors ils furent choqué au début. Certes il en repéra quelques-uns qui sortaient du lot, des êtres différents, investis qui pourraient devenir bien meilleurs…

Il les fit s’entrainer sans relâche, n’hésitant pas un seul instant à les pousser au bout d’eux même tout en leur montrant que tout ce qu’il leur faisait faire était réaliste puisqu’il se mêlait à eux. De toute façon ils n’avaient le choix, ils s’étaient engagés dans l’armée impériale, il fallait maintenant en payer le prix. C’est, en somme, tout ce qui occupa ses journées durant un temps, cela faisait quelques jours qu’il était dans la Capitale et il n’avait pas fait grand-chose d’autre. De toute façon personne n’avait besoin de lui ailleurs et l’état-major avait bien d’autres soucis en tête, ce qui lui rendait service.

Il quitta son lit de camp, vida un godet d’eau relativement fraiche et prit le temps de s’habiller. Il installa son armure marquée par les batailles, renforcées par endroits, tachés de sang a d’autre. Par-dessus cela il installa son lourd manteau de cuir, celui-ci était en mauvais état et semblait avoir vu passer de nombreux hivers. Tantôt rapiécé, tantôt transpercé d’impact de flèche ou de coup d’épée, à certain endroit il était bien plus sombre, comme si le cuir s’était imbibé de sang. Dans son dos il installa le harnais contenant Héritage, son épée si particulière dont la lame était visible et dénotait clairement avec l’attirail conventionnel d’un soldat impérial. Il avait, en effet, plus la dégaine d’un bandit que d’un officier de la noblesse. Du moins s’était ce qui circulait dans son nouveau régiment, beaucoup se demandait dans les mains de quel tordu il avait bien pu tomber. A ceux-là les vétérans racontaient les histoires des batailles passées et généralement cela suffisait à mettre un terme aux rumeurs.

Mais ce soir était bien différent des autres.

Alors qu’il se dirigeait vers le mess pour voir qui était de garde et qui pouvait être réveillé, surtout à cette heure si tardive de la nuit, il entendit des bruits de course. Pressant le pas il vit le « Doc » courir avec son barda vers le mess. Là Matis se tomba nez à nez avec six de ses hommes outre le Doc, deux avec la bouche ou le nez en sang, l’un avec un magnifique hématome à l’œil gauche et trois autres qui semblaient avoir envie d’en découdre. Voyant le capitaine pénétrer dans la pièce, tous se calmèrent durant un temps avant de raconter à qui le mieux ce qu’il venait de se passer.
Un quart d’heure plus tard, et après avoir pris soin de punir les trois blessés pour avoir fait le mur, il quittait son camp, direction le régiment voisin. Les trois fautifs avaient écopé de peine légère, Matis considérant que la dérouillé qu’il s’était prit suffirait à les calmer, mais comme tout se paye, tout le régiment écoperait pour l’erreur de trois d’entre eux. Cela leur inculquerait l’esprit de cohésion et les ferait réfléchir à deux fois avant de faire des âneries.

Quittant son camp de base il erra dans les rues de Gloria, profitant d’un moment de répit dans les bombardements Alayien pour observer le ciel. A ses côtés se trouvait son inséparable Lieutenant et ami d’enfance, un grand blond avec le sourire aux lèvres quel que soit le moment. Un être qui dénotait totalement avec le caractère de son voisin ainsi qu’à son apparence générale. Quand Matis semblait ne pas prendre soin de lui et paraitre négligé lui était propre comme un sous, à ce demander même s’il avait jamais salit sa cuirasse à moins qu’il ne passait toutes ses nuits à la nettoyer. Il finirait bien par avoir le fin de mon de cette histoire. Il se trouva assez facilement dans la citée basse de la capitale et fini par trouver le camp du régiment voisin, distant de quelques centaines de mètres à vol d’oiseau.

Devant, deux ou trois hommes montaient la garde et semblaient loin d’être commode, mais ils n’en restaient pas moins des gardes et Matis n’avaient rien à faire de leur avis sur la question. Il voulait entrer et parler au responsable si cela ne leur plaisait pas ce n’était pas son problème. Le premier d’entre eux s’avança à leur encontre.

Halte ! Vous entrez en zone militaire, identifiez vous ! Dit il n’hésitant pas à mettre en garde les deux arrivants de sa longue lance. Ses deux compères en profitèrent pour s’approcher.

Vous voyez ces galons soldats ? Dit il en montrant son grade cousu sur le col de sa longue veste. Je le sais bien qu’il s’agit d’une zone militaire puisque j’en suis un. Je commande le régiment voisin et j’exige d’être conduit à votre officier supérieur.

Qui me dit que ce que vous dite est vrai ? Et … Commença le garde, la tension était palpable.

Faisant un pas vers l’homme en le pointant d’un doigt inquisiteur, Matis lui coupa clairement la parole.Ecoutez moi bien tous autant que vous êtes, je suis pas venu ici pour enfiler des perles, alors vous allez me faire le plaisir de dire à votre Capitaine que le Capitaine Falkire l’attend.. Au vue de la situation actuelle et de l’heure qu’il est je vous laisse dix minutes.

Comme je suis quelqu’un de gentil et de très compréhensif, n’est ce pas Lieutenant ?
Demanda il en regardant son officier qui opina du chef. Je consent à attendre ici, mais faite attention car ma patience à ses limites. Et vous n’aimerez certainement pas me voir énervé n’est ce pas soldat ?

Il ne lui laissa pas le temps de répondre et s’appuya nonchalamment contre le rebord d’un mur. D’un geste simple il envoya paître le soldat, la nuit avait été courte et longue à la fois. Il n’était clairement pas en état de se montrer gentil. Son second s’approcha et lui murmura.

Tu y es peut être aller un peu fort là…. Surtout pour une demande d’entretien, comment tu réagirais si tu tombes sur un officier comme toi ?

Qu’importe, on ne s’en prend pas à mes hommes impunément même si ceux-ci avaient ordre de ne pas sortir ce soir. Et quel officier n’a pas la totale maitrise de ses hommes ?

Bha toi pour le coup….Tu sais qui est ce Capitaine ?
J’aimerais t’y voir tiens…Quoi qu’il en soit ce n’est pas un mais Une Capitaine. Du Vallion… Un sacré spécimen d’après ce que je sais…

Les Du Vallion… Une famille de la noblesse moyenne que Matis connaissait un peu parce que son père et feu sa mère lui en avait parlé jadis. De ce qu’il savait il s’agissait d’une famille s’ayant « faite » de la même manière que la sienne, par les armes, mais depuis la perte de leurs terres ils se seraient « repliés » sur Gloria. Il ne les connaissait pas plus que ça mais savait que l’héritière semblait être cette femme….. Une femme qui avait une certaine réputation, mais lui-même en avait une et reconnu par un certain nombre de ses confrères soldats. Le Survivant… Un surnom qui lui collait depuis qu’il avait échappé à la conseillère du Prince noir Vampire, il n’avait jamais cherché à l’amplifier ni à le contredire mais il n’était pas du genre à se faire mousser…

Matis croisa les bras, observant les deux soldats restés là pour les surveiller tandis qu’il se demandait sincèrement à qui il allait avoir à faire. Peut être mettait il les pieds dans le plat mais il n’en avait cure. Vu la situation ce problème se devait d’être réglé et vite.
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeVen 11 Sep 2015 - 18:37

La vicomtesse, ce soir-là, patrouillait sur le mur. Comme beaucoup de soirs d’ailleurs : la garde de nuit était moindre, car les risques d’assauts diminuaient avec la lumière, aussi les courtines étaient-elles moins pratiquées : elle pouvait plus aisément y circuler à cheval.
Abbygail n’était pas du genre à croire les statistiques et les défauts de vue : elle savait que ses gardes veillaient le jour, mais avaient tendance à se relâcher la nuit, et elle estimait qu'à tout moment de la nuit, on pouvait se faire attaquer. La terrible présence de la Capitaine sur les remparts avait tendance à doucher les envies de dormir et la dissipation en général. C’était à peine si elle acceptait les parties de dés. C’était presque une coutume chez ses veilleurs de demander de quelle humeur elle était pour savoir s’ils avaient une chance de passer une nuit au jeu sans risquer de voir les cartes passer par-dessus la muraille.

C’était une relation complexe que celle de la vicomtesse à son régiment. Nombreux des hommes sous ses ordres étaient les rescapés du Val qu’elle avait mené à Gloria, ceux avec lesquels elle avait du mené une guérilla de chaque instant pour arriver vite et en en vie à la Capitale. Il en résultait qu’elle avait tendance à les considérer un peu comme des enfants à protéger, des hommes de confiance et surtout… Des hommes à qui elle ne pardonnait rien parce qu’ils représentaient le Val : l’erreur était exclue. Mais d’un autre côté, chaque soldat vétéran ayant connu la guérilla a tendance à sortir du rang et devenir un peu plus désinvolte avec la discipline militaire, aussi Abbygail avait parfois du faire des exemples de discipline pour réinscrire dans les têtes de pioche ce que « porter l’uniforme » devait impliquer.
C’est donc ainsi qu’elle fut trouvée par celui qui déjà était vieux et qui avait tant servi sa famille, Maître Graham, son laquais.

« Madame, les veilleurs de l’entrée du camp m’ont signalé qu’un capitaine voulait vous voir. Et de grâce, cesserez-vous de parader à cheval sur un rempart ? Vous allez finir par attraper un mauvais trait comme une attrape une mauvaise crève en se promenant pieds nus les soirs d’hiver.. »

Quant à ce dernier point, il ne reçut en réponse que l’habituel reniflement dédaigneux, comme si elle défiait n’importe quelle flèche de venir abîmer son armure, flèche ou autre d'ailleurs, les bombardement étaient fréquents. Signalons au passage que beaucoup avaient osés, et que l’armure de la vicomtesse était, bien qu’opérationnelle, couturée de rayures et de crissement, qu’ils fussent de coups d’épée ou de traits déviés, par soucis du détail, ajoutons tout de même qu'Abbygail n'était pas audacieuse au point d'essayer d'arrêter un tir de baliste avec son plastron, son mépris n'était donc qu'a moitié de mauvaise foi. Mais sa cuirasse toujours rehaussée de bleue à l’époque, la jeune femme n’en restait pas moins dans la plus grande élégance, son manteau d’une sombre couleur océan sur les épaules, et la bannière attachée à la selle de son cheval qui ondulait mollement au gré d’un vent calme. Au reste, elle demandait, dans un souci du détail, les mots exacts qui avaient été donnés à son serviteur, tout en prenant déjà le chemin de l’entrée du camp. Il faut admettre qu’elle eut un instant l’idée de ne pas arrêter sa ronde et de signaler que si le capitaine voulait la voir, il n’avait qu’à monter. Se faire « convoquer » par un grade équivalent était une entrée en matière très désagréable pour elle. Mais d’un autre côté, elle était également curieuse de ce qu’on lui voulait, et ne désirait pas perdre de temps, et il est évident que faire monter cet homme qui, vu son verbe haut, allait ergoter, ferait prendre du retard. Il serait toujours l’heure de faire ravaler ces mots à ce « Capitaine Falkire » lorsqu’elle serait face à lui, ainsi donc le plus tôt était le mieux.

« Bien, Maître Graham, ce sera tout pour ce soir, vous pouvez aller dormir, je m’occupe du reste. Transmettez néanmoins ses ordres à l’officier de veille pour la fin de la nuit en vous retirant. »

Le serviteur s’inclina, avant de laisser là la vicomtesse. Cette dernière, parfaite maîtresse de son cheval, le fit prendre les escaliers. C’était un exercice assez singulier à voir, mais le vieil Herod, habitué par sa cavalière à compenser les manques de son handicap, avait largement été dressé pour descendre ou monter un escalier. Abbygail qui n'aurait pas apprécié la gêne d’une chute y avait soigneusement veillé. Elle continua son chemin au son des « Cloc clop » des sabots de son cheval, hochant la tête pour rendre le salue des gardes en faction avec son habituel sourire sévère. Elle acheva de traverser la cour de la garnison adossée à la muraille avant d’arriver jusqu’au corps de garde. Là, elle descendit de son cheval dans un geste étudié et maîtrisé, tombant lestement sur ses jambes malgré l’armure. Elle prit une seconde, masquant la grimace infligée par la douleur coutumière, avant de se redresser, comtesse dans sa tenue jusqu’au bout des cils.

Elle réajusta sa natte blonde militaire avant de rehausser le harnais de son épée batârde, dans son dos, puis posât la main sur la garde de sa rapière. Elle était toute de bleue rehaussée, ses couleurs étaient suffisamment évidentes pour qu’elle ne s’encombre pas à l’intérieur de sa bannière. Elle traversa de son pas lent et digne le corps de garde en réfléchissant déjà à qui l’importunait, ensuite, à ce qu’on pouvait bien lui vouloir.

Falkire.. Falkire.. Elle avait entendu ce nom, rapidement. Un des derniers sous-officiers à avoir rejoint Gloria avec ses troupes. Elle avait lu un rapport à ce sujet-là : sur 1000 hommes, il en avait rapporté 15. Et pour preuve du manque consternant de commandant dans la cité pour soutenir le siège naissant, on l’avait promu pour ce haut fait. Certes, Abbygail avait rarement commandé des troupes aussi nombreuses dans des conditions aussi extrêmes, mais elle songeait avec un certains dédain qu’il aurait été plus glorieux de rester mort avec 985 hommes que d’être revenu piteusement avec 15. Surtout qu’il n’avait pas comme excuse d’avoir réussi à dominer son combat au prix de tant de vies. Non, aux yeux de la vicomtesse, cet homme porterait dans ses traits le poids d’une défaite. Mais bon.. Le temps était à la coordination, pas au mépris de ceux que le destin avait malmené. La douloureuse expérience de la « Retraite stratégique » était trop neuve dans l’esprit de la jeune femme pour qu’elle s’aventure à quelques railleries sur le sujet.
Hein ? QUI était Falkire ? Au fond, elle s’en fichait pas mal. C’était un homme qui la convoquait sans autorité pour le faire, avait, pour cela, menacé ses hommes. Quand à ce qu’on lui voulait, elle eut tôt fait de réaliser qu’elle pouvait résumer cela en un mot :
Il la dérangeait.

Les claquements de bottes annoncèrent l’arrivée de la vicomtesse au capitaine Falkire, de sorte qu’il n’eut pas à se demander si c’était bien elle qui venait d’apparaitre. L’attitude des hommes en la présence de la Du Vallion avait changé : s’ils la respectaient beaucoup, ils savaient ce que coutait un écart. Il avait, de toute évidence, une certaine peur d’elle. Abbygail continua son chemin, indifférente à cette attitude, avant d’arriver face à son homologue, avec sa lenteur coutumière. Elle posa ses yeux gris, deux rempart d’acier qui ne trahissaient qu’une unique évidence : la jeune gradée semblait être en de parfaites dispositions pour ne pas être agréable.

« Vicomtesse et Capitaine du Vallion. Lâcha-t-elle platement en guise d'introduction. Il m’a été rapporté que vous ne sembliez pas forcément dans une bonne humeur, Capitaine Falkire, et j’admets que votre manque parfait de courtoisie ne m’a guère enchanté non plus. Vous m’avez laissé dix minutes pour me présenter à la porte de mon propre camp, je vous en laisse dix pour m’avoir expliqué ce que vous faites ici, et en avoir ensuite disparu. »

Ah, oui, précisons que le lieutenant fut royalement ignoré : après tout, elle aussi était capable d'être peu commode. Outre le fait qu’elle avait effectivement mal pris qu’un capitaine la convoque comme un simple lieutenant, elle avait aussi eu en horreur la manière qu’il avait eue de le faire. La bienséance voulait que lorsqu’on demande quelqu’un, on soit prêts à faire antichambre, pas que l’on malmène un garde en faisant jouer son grade et conclure par un « J’attends ». Admettons que son propos fut suffisamment ambigu pour ne pas le dispenser de bonne foi. Mais cette ambiguïté avait suffi à la vicomtesse pour se formaliser. Elle n’était pas forcément à cheval sur le profond respect de l’étiquette, mais elle détestait qu’on viole les règles qui avaient étés établies non pas par Protocol, mais par respect. Et avec l’avis qu’elle ait d’elle-même, Abbygail estimait mériter le respect. On comprend alors pourquoi sa bouche dessinait l’exact contraire d’un sourire tandis que ses yeux toisaient dans un calme polaire le capitaine, puis son lieutenant. D’aucun auraient dit qu’elle était patience, ce soir, pour réagir de manière aussi calme. Mais l’arrivée des Alayiens et sa propre retraite –qui s’était bien passée, elle !- l’avaient poussé à considérer qu’elle pouvait sacrifier –un peu- de son amour propre pour la cause commune. La main sur la garde de sa rapière, elle insistât donc sans même avoir laissé le temps de répondre.

« Allons, parlez : j’attends. »

Oui, parce qu’en dépit de sa… Euh… Bonne volonté, elle devait se faire violence pour admettre l’irruption de ce capitaine aux airs de malfrat comme étant au service de la « Cause Commune ». Un mouvement imperceptible de ses soldats qui la connaissaient semblait indiquer que la jeune blonde était toute disposée à s’enflammer.

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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeVen 11 Sep 2015 - 20:15

Exactement comme il s'y attendait il fit arriver une femme de forte stature avec son armure cachant dans ses mouvements rigides et brutaux une faiblesse à la jambe. Il s'agirait sans doute d'une malformation ou d'une blessure mal guérie. Il n'en avait rien à faire pour le coup car cette femme qu'il agressait, il fallait dire les mots, était responsable de ce qu'il était arrivé à ses hommes. Fussent ils de la simple bleusaille c'était ses hommes, il était leur chef et il était responsable d'eux en aucun cas il ne laisserait passer pareille situation.

La jeune femme, qui devait avoir son âge, semblait proche d'exploser tellement il la poussait à bout en quelques mots. Il adorait faire cela car elle devait être aussi patiente que lui, quelque chose qui le titillait et dont il se demandait bien ce qu'il en résulterait. A peine fini elle de s'expliquer que son second étouffa un sourire avant d'ajouter quelques mots dont il avait l'habitude.

Merde on dirait un second vous Capitaine...

Matis se tourna et lui jeta un regard noir mais qui n'eut d'autre effet que de le faire sourire encore plus. Soupirant il se retourna vers son interlocutrice en la jugeant de haut en bas et en prenant bien le temps de lui répondre. N'avait il pas dix minutes après tout ?
Mais il sourit quand même devant la menace sous-jacente, de toute manière que craignait il ? Qu'elle lui fiche un coup de boule ? Remarque se serait bien dans son genre...


Déjà merci de vous déplacer Vicomtesse, qu'une dame de votre qualité se déplace pour cela prouve votre engagement dans l'armée et l'intérêt de notre cause commune. Vous m'excuserez de ne pas respecter le protocole en ces temps si trouble et si noir.

Il joignit ses mains en montrant la jeune femme avant de poursuivre.

Votre temps est précieux, le miens l'est tout autant, alors réglons ce problème rapidement. Vos hommes sont, jusqu'à preuve du contraire des Impériaux non ? Les miens aussi n'est ce pas ?

Alors pouvez vous m'expliquer pourquoi vos soudards s'en sont pris au mien il y a quelques heures à peine ? Le résultat de cette histoire c'est quoi ? Lieutenant la liste.


Thomas s'éclaircie la gorge avant de sortir un papier et énumérant la moindre chose présente dessus.

Le doc indique trois blessés comprenant divers hématomes, des nez cassés, des lèvres ouvertes, une estocade légère ayant nécessité plantes médicinale, trente centimètre de fil et des bandages divers et varié.

Matis se retourna une nouvelle fois vers la capitaine en pensant le moindre de ses mots et en s'approchant de son homologue.

La situation est la suivante, ces trois hommes étaient sorti du camp et ont rencontré certain des vôtres. Après avoir partager le godet ils auraient partagé les poings. Pour cela les miens ont été réprimé, j'attend que vous fassiez la même chose de votre côté. En sera il ainsi Capitaine ? Après tout nous allons être voisin autant bien nous entendre n'est ce pas ?

Matis soupira et observa les gestes de son lieutenant et ami de toujours qui le poussait à se calmer. Il savait qu'il avait raison et que de toute façon il devait rester calme devant pareil personnage. La colère, la haine qu'il avait envers les Alayiens ne devait en aucune façon se retourner vers ses frères et soeur de combat.

Bon écoutez, vous et moi ont part du mauvais pied, après tout vous semblez être quelqu'un de fort sympathique et avec qui je n'aimerais pas être en froid pour des choses qui nous échappe.

Donc ce que je vous propose avant qu'on se foute sur la gueule, c'est qu'on se pose autour d'une table et que l'on discute calmement entre gens civilisés n'est ce pas ?


Mettant ses mains dans ses poches il haussa les épaules d'une manière totalement décontracté et décalé par rapport au début de leur "discussion".

Ca fait moins de dix minutes mais qu'est ce qu'on fait ? On reste planté là où vous m'invitez autour d'une table. Sinon je dois avoir ça quelque part par chez moi, ce sera toujours plus facile pour discuter...$

Dans le cas où sa vous intéresse je dois avoir un petit truc de chez moi qui devrait bien vous réchauffer Cap'taine.


Il la bousculait dans ses certitudes car elle l'énervait, elle se prenait trop au sérieux et la guerre était trop sérieuse pour la laisser à des gens comme elle. Après peut être devait il la connaitre un peu plus avant de se faire un avis aussi catégorique....
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeSam 12 Sep 2015 - 4:31

Falkire avait commencé à parler, et son ton était plus qu’éloquent. Si Abbygail pouvait parfaitement voir le manège avec le lieutenant, Matis lui, pouvait voir les deux gardes du camp qui s’étaient penchés l’un vers l’autre, de manière presque imperceptible, dans le dos de leur supérieure, pour murmurer des mots inaudibles pour la paire de capitaines.

« 5 pièces d’or qu’elle lui envoie son gantelet d’acier dans la figure avant la fin de la nuit. »
« Tenu. »

La vicomtesse, elle, était partagée entre l’énervement, l’agacement, et le dépit. L’énervement, parce que ce Matis faisait quelque chose dont elle avait horreur, à son sens : elle la prenait de haut. Bien que ce fût trop naturel chez elle pour qu’elle s’en doutât, dans l’inconscient d’Abbygail, c’était SON rôle de mépriser les gens qui débarquaient sans raisons, sans manières et sans importance. Pas l’inverse. Agacée, enfin, parce qu’on venait l’importuner pour quelque chose dont, réellement, elle n’avait rien à faire, et qu’on s’en servait comme prétexte pour nuire à la réputation de ses hommes. On pouvait largement avoir vu un sourcil se lever au mot « Soudard », comme si la violence du terme avait surpris, puis laissé place à une désapprobation probante. Dépitée, enfin, parce que les bagarres de taverne, c’était un sujet lamentable, qu’elle trouvait ça effectivement pitoyable de perdre du temps la dessus.
Li bilan était clairement qu’à présent, elle passerait moins de temps à s’occuper de l’affaire que du sale type qui venait la porter à son attention. Ce capitaine avait tout de détestable à ses yeux, et picoler ne changerait rien à cela. Mais elle avait en commun avec Matis cette conscience relative du bien commun qui lui dictait de lui laisser une chance avant de le mettre dans la cuillère d’un mangonneau et de l’expédier sur les Alayiens. Une chance et une seule, et elle escomptait bien dicter les règles de ladite chance.

« Capitaine Falkire, vos remerciement sont superflus. Quand un capitaine représente chez moi, je ne lui envoie pas mon chien pour le réceptionner. Il me semble que c’est une courtoisie acquise et naturelle. »

Souligner ce fait n'avait qu'un seul montrer : montrer qu'il n'était pas évident que pour les rustres. Elle releva légèrement le menton. Elle a avait réalisé quelque chose : cet homme semblait volontairement la pousser à bout. C’était trop de faux pas faciles pour qu’ils soient tous involontaires. Sage dans son ardent caractère, la vicomtesse refusa de servir sa colère sur un plateau, se réfugiant dans les hauteurs d’une joute verbale acide. Cracher le venin était une manière comme une autre de se débarrasser petit à petit de la colère que lui insufflait ce rustre.

« Enfin, comme je le souligne, vous êtes d’un grade équivalent au mien, ce qui implique que vous n’avez pas à me dire ce que j’ai à faire, surtout pas ici, et en l’occurrence, non, je ne vous excuse pas votre manque d’éducation. Si nous nous mettons tous à agir de cette manière, ouvrons dès à présent les portes pour nous rendre, c’est sur ce genre de détails que ce gagne une guerre d’usure : c’est dans les plus sombres heures qu’il importe de respecter à la lettre les valeurs les plus simples. Et à ce propos.. »

La jeune noble lâcha cela platement, sans fureur, dictant la règle telle qu’elle était dans son régiment, et dans le code militaire, d’ailleurs.

« Mes hommes sont sous ma juridiction tant qu’ils agissent en tant que mes hommes, c’est-à-dire lorsqu’ils sont en uniformes. Connaissant la consigne et ce qu’il en coute, dans mon corps, de l’enfreindre, j’affirme net qu’aucun ne l’aura violé. Ce qu’ils font lorsqu’ils sont en civil concerne le guet, sauf cas de récidive. Par ailleurs, il faudrait être idiot pour avoir fait le mur en uniforme. Ce que je compte faire ? Rien, car cela ne me concerne pas. Pour une bagarre dans une taverne avec des impacts si mineurs, je doute que le guet se montre particulièrement violent envers mes hommes. Mon rôle s’arrêtera à faire ajouter aux dossiers particuliers de ces hommes la mention qui s’impose, et ne sévir qu’en cas de récidive, car elle serait preuve d’un tempérament nocif durant le service. En ce cas, les sanctions que j’ai à prendre ne vous regarde nullement. »

L’œillade échangée était clairement un avertissement : la juridiction d’Abbygail était claire, elle s’occupait de la discipline de ses hommes lorsqu’ils étaient ses hommes. Il était peu probable, mais possible, qu’ils aient fais le mur, mais clairement impossible qu’ils l’aient fais en uniforme. En revanche, quelques vantards qui, durant un temps de permission, s’étaient dis de la plus forte légion et avaient tabassés d’autres soldats, c’était largement plausible. Mais la peur qu’inspirait la capitaine à ses hommes était presque palpable, et on ne pouvait croire qu’ils soient pris en défaut sur des points aussi catégorique du règlement de leur capitaine.

« J’en dis, donc, qu’ils effectueront la peine que le guet jugera bon de leur infliger »

Pour le mal, on allait sur un jour ou deux de cachot, guère plus.

« Enfin, capitaine, sachez que vous disposez à loisir de vos hommes et de leurs noms dans le cadre des ordres qui vous ont été donnés. Mais je ne vous autorise pas à qualifier les miens de soudards sous prétexte que vous avez été le dépositaire d’un ou plusieurs témoignages faisant état d’un abus unique. Ces hommes servent Gloria et l’Empire, ils méritent le respect, pas des insultes. »

Parce qu’elle exigeait beaucoup de ses hommes pendant le service, Abbygail estimait qu’ils méritaient en effet la reconnaissance due à leurs actes. Par ailleurs, elle les connaissait eux et leurs défauts. Elle les savait vantards, bagarreurs, mais pas soudards. Tout comme elle savait avoir donné quelques exemples suffisant pour décourager ces penchants de s’exprimer pendant le service ou, pour les rares à faire le mur, en uniforme. De fait, les rumeurs allant bon trains, on savait que la capitaine n’hésitait pas à donner le fouet ou l’écartèlement non létal lorsqu’on allait contre les piliers nécessaires de la discipline. Autant dire qu’après le récit de Matis et ses termes, elle ne pouvait avoir une bonne opinion ni de ses exigences, ni de ses hommes. Bien que l’esprit de corps l’emportât, elle ne put retenir une petite once de fierté quant à sentir son régiment supérieur.

« Voici comment j’entends statuer sur la question, Capitaine, et pas autrement. Si vous avez des réserves justifiables à émettre, j’accepte d’en discuter en privé. Mais puisque vous êtes ici, cela se fera "chez moi". Peut-être croiserez-vous dans cette garnison quelques bonnes idées à adapter pour vous, ou pour chez vous. »

Elle avait ajouté à cette phrase un ton particulièrement cassant, comme pour décourager les essais de Matis pour réchauffer la situation, et surtout, mettre un terme à cette familiarité qu’il semblait vouloir instaurer. Un des avantages du caractère de la jeune femme, c’est que rien ne l’atteignait elle, ou presque rien. Tout était balancé droit dans l’humeur, et disparaissait avec la flamme lorsque celle-ci mourrait, ou restait en rancune. Altérer une caractérielle était une épreuve. Néanmoins, Abby avait toujours estimé que s’il était normal de discuter un ordre lorsqu’on en avait les motifs, il ne fallait le faire que dans l’intimité du supérieur, afin de ne pas nuire à son autorité. Consciente de cet état de fait, Abbygail acceptait donc d’accorder une chance à ce capitaine d’éviter qu’on en reste sur cette froide entrevue.

« Alors ? »

Elle avait déjà fait un quart de tour. D’une manière ou d’une autre, l’entretient ici était terminé, il se poursuivrait ailleurs, ou chacun retournerait à ses pénates. Dans le cas premier, la vicomtesse escomptait remonter sur son cheval pour se rendre au mess des officiers de cette garnisons, vide à cette heure, et s’y faire servir un vin modestement bon, avec, au besoin, quelques collations.
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeLun 14 Sep 2015 - 18:04


Matis sourit aux réactions des soldats entourant la capitaine, sur qu’il commençait à prendre des paris sur le fait qu’il sortirait en vie ou nom du camp. Cela fit rire le capitaine car la réputation de ce régiment avait beau être ce qu’elle était, ils restaient des hommes et des femmes comme les autres. Il avait craint que le despotisme avec lequel la jeune DuValion conduisait ses troupes n’en fasse l’exact exemple d’Alayien. Le genre de gens avec qui il n’aimait pas travailler… Mais avec qui il n’aurait pas le choix.

Mais cette sortie avait deux objectifs, la première était de s’occuper du cas de ces soldats qui sortaient sans autorisation et la seconde était de tester les capacités de la jeune femme. Il allait devoir se battre à ses côtés, et trop souvent il avait eu affaire à des gens plus aptes à recevoir des félicitations qu’à se sortir les doigts dans une bataille. Il ne voulait plus revivre l’horreur de cette retraite ainsi que la mort de tant d’amis et de son ancien commandant… Il savait bien que cela n’était pas de son fait, mais il avait participé à mettre en place cette sombre mascarade… En tant qu’officier de ligne il avait assisté son capitaine jusqu’à la fin, il l’avait vu mourir, se sacrifier pour ses hommes. Se sacrifier pour lui dans un dernier carré. Et qu’en était il ressorti ? Rien si ce n’était que de l’appréhension accompagnait chacun de ses pats et de ses gestes comme s’il aurait mieux valu qu’il meure au combat. Ceux qui tenait ce genre de discours étaient des lâches doublés d’incompétent. Et le jeune capitaine les enverrait tous paître. Son régiment allait devenir l’un des plus grands que cette foutue armée ai pu voir dans toute son histoire, il ferait taire ceux qui élèveraient la voix ou ceux qui se mettrait au travers de sa route. Il n’aurait aucune pitié, tout comme eux n’en avaient eue aucune avec les siens.

Ne soyez guère surpris de ce qu’un homme peut oublier lorsqu’il revient du front. Vous, mieux qui quiconque devait savoir que rien n’est jamais acquit et naturel.

La jeune femme lui fit tout un discours sur l’importance du grade dans l’armée et tout ce qui en découlait. Pour qui le prenait elle ? Un aspirant un peu trop zélé ? La citadine qu’elle était devenu en restant à Gloria, loin du front, loin des véritables problèmes n’avait rien à lui dire. Surtout pas sur ce point là.

Prenez des notes Lieutenant, un cour magistral va nous être donné sur l’importance du grade dans l’armée et du total respect qui en découle. Ne soyez pas choqué Capitaine, j’ai trop longtemps combattu avec des officiers qui avaient eu leurs galons uniquement par leur connaissance que j’en suis devenu aigri. J’aime à croire que ce n’est pas votre cas, rassurez moi ainsi sur ce point.

Matis écouta sans broncher le discours de la jeune femme sur l’importance du guet dans des situations comme celle-ci. Matis savait très bien qu’elle n’avait pas tord mais il fallait qu’elle comprenne que la situation était loin d’être normale, le guet ne pouvait tout simplement rien faire parce que le guet ne faisait rien ! Depuis qu’il était arrivé ici, il avait dû par deux fois se substituer à ces incompétents.
Le guet ? Ne me fait pas rire capitaine… Ces gens sont tout juste bon à garder poule et encore c’est pas gagné. Par deux fois j’ai dû me substitué à ces gens et vous savez pourquoi ? Nous sommes dans les bas quartiers, ici ces gens-là ne viennent pas ils préfèrent parader dans les hauts quartiers et nous savons tous les deux que ce problème doit être réglé en interne.

Je me fiche de savoir ce que vous faite à vos hommes ou comment vous les éduquez, ce n’est pas mon problème et je ne veux pas y être mêlé. Mais nous sommes en guerre et nous devons coopérer. Tout ce que j’ai besoin de savoir c’est que vous allez faire ce qu’il faut avec moi pour éviter que nos hommes ne s’entretue une fois la nuit tombée.


Matis souffla lorsque la jeune femme le repris sur le terme qu’il avait employé pour qualifier ces hommes. La provocation marchait plutôt bien avec elle et elle défendait bien ses brebis. Matis en était satisfait, hélas elle était trop « Empire » par ci, Empire par là… Une véritable petite adoratrice, sûr qu’elle devait prendre pour argent comptant la moindre parole issue du commandement et du reste… Que cherchait elle à obtenir ? De l’avancement ? Si c’était un carriériste il allait y avoir un sacré problème entre eux…

Je savais pas dans quelle école d’officier vous avez été mais on ne m’a jamais enseigné la partie juridique de notre si beau métier. Vous avez formé ici ? A Gloria non ? Appelez vos hommes comme bon vous semble j’en ferais de même. Comme vous dites ces hommes ne sont pas sous mon commandement, ce n’est pas à moi de les gérer.

Matis conclu en écoutant la jeune femme. Elle voulait mettre fin à cet échange houleux qui, de toute façon n’apportait rien. Elle restait quand même apte à discuter, alors pourquoi ne pas en profiter ? Il sourit à la jeune femme et se détendit d’un coup. Ses provocations avaient atteint leur objectif, pousser à bout la jeune femme et pouvoir voir de quoi elle était faite. A dire vrai il n’était pas tout à fait déçu du résultat, elle était un peu comme lui.

De toute façon le problème est réglé non ? Vous vous occupez de gérer vos hommes, je m’occupe de gérer les miens, on évite qu’ils sortent armés la nuit s’ils vont picoler et s’ils se mettent sur la figure il vaudra mieux pour eux qu’on ne le sache pas et qu’ils ne se fassent pas prendre.

Par contre j’aimerais bien m’entretenir avec vous sur d’autres sujets que celui-ci. Après tout nous allons devoir combattre ensemble, j’aime autant savoir à qui j’ai affaire pour assurer mes arrières et je pense qu’il en est de même pour vous.

Ne vous inquiétez dont pas au niveau des idées, j’ai suffisamment appris des vampires pour savoir gérer mes hommes. Votre manière de gérer est la vôtre et je ne spolie pas les « inventions » de mes confrères ou consœurs dans cette partie. J’aime autant les gérer à ma manière. Encore une chose que vous devez comprendre.

Ah et encore une chose.


Il sortit une petite bouteille de sa lourde veste. Une bouteille parfaitement entretenu qui n’avait jamais été ouverte et qui semblait valoir une petite fortune vu son état extérieur. Il s’approcha encore de la jeune femme et tendit la bouteille avec un sourire honnête.

Loin de moi l’idée de vous corrompre mais de là d’où je viens on s’offre ce genre de chose entre bon voisin. C’est vieillit au fut pendant une dizaine d’année, le genre de chose qui vous réchauffe même en hivers et sous la neige. Je ne sais pas si votre cuisto’ cuisine bien mais la faim est le pire des ennemis du soldat, c’est peut être là que je pourrais apprendre de votre régiment. Le mien est encore un bleu qui a tout à apprendre.

Je vous suis dès à présent.

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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeSam 19 Sep 2015 - 2:31

« Moi, comme quiconque, ait une tendance naturelle à apprendre, et non à m’abrutir, fut-ce au front »

Admettons que ce soit à peine de la mauvaise foi, nous sommes encore loin des gros soucis de mémoire que la jeune femme aura par le futur.. Mais quand même, bien qu’elle soit capable de le cacher à merveille, la vicomtesse n’en était pas moins déjà une sacrée distraite. Quant à ce capitaine, disons qu’elle avait cru, un instant, pouvoir s’amuser de son caractère, il apparut bien vite qu’il était simplement insupportable, et que l’on ne pouvait ajouter à ce tableau que des vices : il lui semblait faux, indiscipliné, railleurs, bref, il était totalement déplacé. Aussi cessa-t-elle de tâcher de se montrer diplomate, Elle afficha un sourire indulgent qui confinait au mépris, avant d’incliner la tête à ses fins de phrases, comme pour marquer son assentiment.

« Capitaine, je ne sais que vous dire, je n’ai pas de référentiel : dans l’armée, les abrutis ne durent jamais longtemps, je n’ai donc jamais servis longtemps avec eux durant mes campagnes… On m’a toujours dis que le commandement était une science.
Elle glissait rapidement au passage qu’elle avait vu autant de bataille qu’il avait été possible d’en voir pour l’âge qu’elle avait, en cela qu’elle était au combat depuis qu’elle avait fait ses armes.
Mais si mon cas vous intéresse, Capitaine, je saurais très mal vous renseigner, je ne peux que supposer des raisons qui m’ont values mon avancement. Mais je suis certaine en revanche que je n’ai pas gagné mes galons en perdant plus de neuf-cent hommes. »

Parce qu’elle était noble, Abbygail avait toujours estimé que verser le sang était un fait d’une très haute importance, et qu’il ne convenait pas de le faire n’importe comment. L’Empire était une institution, son armée était sa colonne vertébrale. Le sourire qu’elle avait jusqu’alors devint une menace. C'était pour ça qu'elle était devenue aussi incisive et sans pitié : cet homme n'était pas seulement inconvenant, il était dangereux, et surtout pour ses hommes.

« Voyez-vous, « Capitaine », le commandement est une affaire qui dépasse de loin la notion d’amusement. Vous assurez la cohésion de cette armée, et je suis navrée de vous apprendre que cela demande d’en savoir un peu plus que par quel bout se tient une épée.
Quant à l’esprit de corps que vous êtes venus chercher, je vous rassure : vous n’aurez pas à vous inquiéter de mes hommes : je sais parfaitement m’en occuper, d’eux ainsi que de mes arrières. Et je n’ai pas besoin d’un guignol caractériel et bouffis d’orgueil pour me donner son avis ou faire la paire.
»

La vicomtesse recula de quelque pas, jusqu’à se retrouver sous l’arche qui délimitait l’entrée du camp. Elle tapotât de son gant d’acier cette dernière, avec un sourire toujours aussi inquiétant. Elle ne prenait plus de gants.

« Par estime pour la charge qu’à mes yeux vous n’avez pas tout à fait encore terminé de déshonorer, je veux bien vous écouter, « bon voisin ». Mais passé cette porte, c’est mon camp. Cela implique je j’ai pleine main sur la discipline ici. En gros.. Avisez-vous de faire le plus petit des sous-entendu, la moindre marque d’ironie, le moindre acte qui sorte du cadre strictement professionnel, et je vous fais sortir d’ici en vous faisant trainer dans la cours et éjecter à grand coup de bottes dans les assises. Donc si vous tenez à entrer pour me tenir la jambe, vous êtes prévenu de comment vous risquez d’être accueilli si vous êtes incapable de vous tenir. A l’inverse, si votre esprit arrive à être un peu plus affuté et rapide que votre langue, il n’est pas exclu que nous arrivions à travailler. En ce qui me concerne, c’est au même.. Si notre collaboration peut aider au service, je peux faire un effort.. Mais si j’ai la chance de ne plus vous revoir, je m’en porterai tout aussi bien. »

Sur ce, après s’être assurée que l’écart était suffisant, elle lui tourna le dos, s’éloignant vers l’intérieur, lâchant un dernier ordre au passage.

« Vous lui montrerez le chemin de mes quartiers, s’il lui prend la qualité soudaine de se conduire comme un officier. »

Ce sur quoi, on put l’entendre grimper sur son cheval, et s’éloigner au petit trot. Elle rentra à ses quartiers, laissant la porte ouverte. Ses quartiers étaient au pieds du mur, une cellule grise et morne, avec à peine quelques tableaux sur les murs, et surtout des armes accrochées. Au reste.. Beaucoup de cartes, de documents sur son bureau. Abbygail soupira, fatiguée déjà s'il avait l'idée de se faire conduire ici.
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeLun 21 Sep 2015 - 17:35

La réponse directe de la capitaine le fit sourire, elle le prenait vraiment pour un imbécile, et encore c’était gentil. Qu’elle continue ainsi, il aurait tout le plaisir de voir de quoi il était fait dans une situation nécessitant bien plus que de la courtoisie. Encore qu’il faisait preuve d’une sacrée retenue au vu du contexte, pris ainsi pour une buse il ne savait pas s’il aurait pu se retenir. Mais il avait un objectif en tête et rien ni personne ne pourra se mettre en travers de sa route. Il l’avait décidé presque sur un coup de tête, mais maintenant tout cela lui tenait plus à cœur que tout ce qu’il avait pu avoir. Il prendrait du grade, non pas pour se la raconter, non pas pour gagner plus mais bel et bien pour éliminer les incompétents et les pettes sec de la chaine de commandement.

A combattre dans le sang et la boue vous comprendrez que la guerre n’est pas faite que de charge glorieuse ou d’épique duel. Je connais vos méthodes, je sais comment vous faites la guerre alors sachez que je n’ai rien à apprendre de vous.

Le commandement n’est pas une science que l’on peut apprendre, on l’a dans les tripes on l’a dans le sang. On ne devient pas officier, on nait soldat, on nait officier. Le reste n’est que décoration superflue.


Il y avait là deux façon de voir leur grade qui s’affrontait, chacun était droit dans ses bottes ainsi que dans ses certitude, aucun des deux ne feraient le premier pas. C’était ainsi qu’il voyait les choses et ce n’était pas pour lui déplaire. La réponse qu’il obtint de la jeune femme le fit rire aux éclats, que croyait-elle ? Qu’elle allait pouvoir lui apprendre comment mener ses hommes ? Elle qui se coulait douce à Gloria depuis le début de la guerre ? Il cessa de rire et pris un air des plus sérieux.

Le guignol caractériel et bouffi d’orgueil que vous pensez avoir en face de vous en sait bien plus sur la guerre que jamais vous ne pourriez savoir. Notre façon de gérer ce savoir est différent, vous choisissez d’être sérieuse au point de vous faire un ulcère, je choisir ma manière de gérer mon grade comme je l’entends. Que cela vous déplaise je n’en ai rien à faire et si vous et les autres dans votre style passiez plus de temps à parler stratégie que convenance nous n’en serions pas là. Car c’est des gens comme les miens et mes camarades et supérieurs mort au combat qui payons les pots cassés.

Alors votre moralité à deux sous vous êtes gentille vous la gardez pour vous.


C’est clairement à cause de gens comme elle que la situation était si pourrie. Passer plus de temps à parler convenance, statut et autre bouffonnerie… Non mais où se croyait elle ? C’est l’heure de prendre le thé peut être ? Qu’elle aille donc se faire voir ailleurs, la guerre n’était pas un jouet que l’on offrait à une enfant de noble pourrie gâtée.

Ses derniers propos étaient tout ce qu’il y avait de plus comique. Elle le mettait clairement au défit ? A quoi s’attendait elle donc ? Qu’il allait s’écraser comme un petit toutou ? Qu’il allait dire merci parce que Madame lui accordait une audience ? Il avait envoyé paître des vampires pour moins que cela alors une noble blessée dans son orgueil… Il resta de marbre quant elle pris son regard qui se voulait inquiétant, cela marchait sans doute avec la bleusaille mais pas avec quelqu’un qui avait vu la mort et qui dansait régulièrement avec elle. Matis avait déjà fait son deuil, il était un mort en sursit, peut lui importait ce qu’elle pouvait lui dire. Il savait ce qu’il était, il savait ce qu’il risquait et savait aussi qu’il n’attendait déjà presque plus rien de la vie. Alors pourquoi se prendre la tête avec une telle chèvre ? Pour sauver la vie de ses gars, elle était clairement du genre à charger dans le tas sans se poser de question et Matis n’avait pas envie de suivre un tel personnage au combat… Encore moins dans la mort.

Comme vous êtes gentille Madame, c’est bien brave à vous de me laisser entrer moi le simple petit roturier mal léché, habillé de guenilles et à peine capable de parler. Votre camp doit être l’égal de votre grandeur qui ne doit être dépassé que par votre habilité à mener de valeureux soldats au combat. J’aurais tellement à apprendre de vous…

Son homologue s’en retourna et parti sur son cheval, on aurait presque dit qu’il s’agissait d’une grande geste dont elle était l’héroïne. Elle voyait donc la guerre ainsi ? Des charges, des victoires et des combats glorieux menée sur de grands canassons harnachés de plaques d’armure ? N’avait elle jamais connu la guerre du fantassin ? Dans la boue, au travers de la pluie et des flèches ? Dans le sang et la douleur de voir les siens mourir après chaque coup de boutoir de l’ennemi ? D’un ennemi implacable et infini ? Elle ne pouvait comprendre ce qu’il avait vécu car elle ne l’avait jamais vécu. Personne ne sortait indemne d’expérience telle que celles-ci… Et personne ne sortirait indemne de cette guerre.

Il rangea sa bouteille dans sa lourde veste avant de regarder son second.

Une femme comme ça, soit je la tue, soit je l’épouse, c’est tout l’un ou tout l’autre.

Il traversa l’arche et se rendit vite compte que le camp de base de son voisin était bien mieux loti que le sien. L’équipement semblait neuf ou presque, les fournitures médicales étaient présente en nombre et ils ne semblaient manquer de rien. Rien à voir avec le traitement dont le régiment de Matis avait écopé. Une raison de plus de se conforter dans son idée… Il ne savait pas bien qui elle connaissait au sein de l’approvisionnement mais elle avait sans doute plus de contact que lui. En même temps vu son comportement tant avec ses supérieurs que ses homologues c’était guère surprenant. Thomas le suivait tranquillement derrière et beaucoup se demandèrent ce que faisaient ces deux personnes qui venaient de se faire enguirlander par leur chef.

Il se fit indiquer le bureau du commandant du camp et se présenta en toquant respectueusement à la porte déjà ouverte. Le bureau de Matis était un simple morceau de bois entre deux tréteaux, accompagné d’un tabouret et d’un simple lit de camps. Ici il y avait quand même un peu plus de matière, quelques tableaux et autres accompagnements qui faisait croire à Matis qu’elle n’était pas arrivé ici la veille.

Maintenant que la scène est finie ou va pouvoir parler entre grandes personnes respectueuses non ? Le commandement n’aimerait que des officiers de terrains se mettent sur la gueule alors qu’on a tout un paquet d’ennemi à nos portes.

Vous êtes en poste depuis longtemps ici n’est-ce pas ?
Il s’approcha et déposa sur le bureau la bouteille qu’il avait tendu et qui n’avait pas été saisie. Et vous aviez oublié ça tout à l’heure.
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeMer 30 Sep 2015 - 11:15

Abbygail avait eu raison de le planter là, car dès lors elle avait cessé d’écouter ce qu’il était dit.. Et la malheureuse phrase du Capitaine Falkire aurait terminé de braquer la jeune femme qui l’aurait juste fais éjecter si elle y avait prêté attention.
Elle avait une notion assez progressiste de la noblesse : rien n’était acquis. La naissance n’accordait rien. Son nom n’était pas un chèque en blanc, mais la garantie d’une formation, et donc, une réputation à porter et assumer. Abbygail était une noble de campagne, pas une duchesse de Gloria, sa place, elle avait dû la mériter et la gagner, et c’était une des choses qui justifiait son orgueil, elle avait des raisons d’être fière d’elle. L'effort seul comptait.

Au reste, c’était encore sans intérêt. Elle en avait vu des gens qui pensaient qu’avoir été au front donnait des droits, et que le fait d’avoir vu le feu et le sang permettait de devenir un goujat et un malappris.. En ce qui la concernait, la première discipline était celle que l’on pouvait s’appliquer à soi-même. La vicomtesse avait passé son enfance et presque sa vie au front une fois ses armes faites, elle n’en avait jamais fait une excuse pour devenir une souillon, bien au contraire. Si la guerre faisait du soldat un barbare, alors c’est qu’il était perdu pour la civilisation. La guerre est un épisode, la prospérité se fait dans la culture, pas dans la débauche. Falkire lui semblait donc être l’exact type d’homme qui n’avait aucune utilité en dehors de celle de faire couler le sang –et encore, il semblait d’une maladresse extrême dans ses fonctions de commandement-. Même elle, qui se savait soldat, avait un dédain profond pour un homme de sang qui semblait se dire né pour la guerre, là où elle n’y était que par devoir.

Comme toujours, lorsqu’elle était à sa cellule, Abbygail avait du travail. La gestion d’un camp, ce n’était que ça. Oh, ils auraient étés nombreux à dire « C’est pas ça, la guerre ! », mais si.. Ces tâches étaient nécessaires. Et c’est peut-être le fait que malgré son audace un peu folle, elle n’ait jamais rendu un rapport en retard qu’on l’estimait fiable. Consciencieuse, Abbygail était une personne sur qui on pouvait compter. Dès lorsqu’on la mettait à la tête d’une troupe, on ne pouvait en arriver à se demander « Et sinon, ils sont toujours en vie ceux de Du Vallion ? » à cause d’un laisser-aller dans la paperasserie. La guerre, c'était aussi une logistique.

Elle eut beaucoup de mal à tracer ses lettres, agacée qu’elle était de savoir que cet homme viendrait ici, et que la scène qui s’était jouée déjà n’était qu’un désagréable prélude. Au moins savait-il à présent qu’au moindre faux pas, elle le faisait sortir du camp cul par-dessus tête. Et.. Comme prévu, l’homme arriva.
Elle ne releva pas même le nez suite à ses insinuations, répondant simplement avec son timbre de voix calme, comme si la tempête de la porte était effectivement déjà loin.

« Quelques semaines, à peine. Mes hommes et moi sommes arrivés trois jours avant l’armée Alayienne. Nous avons réussi à les doubler de justesse. Quelques jours de sièges, des pertes et de la réflexion, et j’ai été nommée capitaine avec le reste de ma section du Val. Donc avant même que je ne sois nommée, tout le monde me connaissait, ici, ça a été très rapide d’y prendre mes fonctions.. »

Elle désigna dans son dos un encadré : un carte. La carte de l’Empire, avec un cercle rouge à l’Est de Gloria, sur la frontière, une zone totalement exposée, dans le temps, aux Vampires, et suffisamment isolée pour que doubler l’armée Alayienne pour joindre Gloria soit une course des plus serrée. On voyait sur la carte l’ensemble des données stratégiques amassée pour calculer ce retour et mener une guérilla et surtout.. Le contour de la carte n’était pas fait d’arabesques, comme on aurait pu le croire, mais de noms. Il était impossible de le deviner, mais c’étaient les noms des hommes qu’elle avait perdu, c’était son modeste monument à la mémoire des pertes, vestige d’une « campagne » qui l’avait profondément marqué. Mais elle n’avait pas hésité à le raconter, sobrement, sans mélodrame et épopée, ne serait-ce que pour avoir la satisfaction de lui retirer de la tête l’idée préconçue qu’il avait selon laquelle elle n’avait jamais été qu’à Gloria.
Abbygail avait passé sa vie au front, et contrairement à lui, elle en avait appris une méthode et une rigueur impeccable

Elle glissa enfin un regard à la bouteille, sans rien faire pour y toucher.. Avant de finir par désigner du menton une des sobres étagères accolées à un mur.

« Il y a des verres la bas. »

L’étagère en question semblait contenir quelques ustensiles divers, de géométrie, de cuisine, d’entretien, ainsi que des armes et une canne. La vaisselle, elle, contrairement à ce qu’on eut pu croire, était en bois.

« Maintenant, capitaine, dites-moi pourquoi vous êtes venu ici, et dites-le avec des faits, pas des beaux principes, puisque vous et moi n’avons visiblement pas les même. »

Par délicatesse, elle avait transformé le « Vous êtes un abruti fini » par un « Nous sommes différents ». Néanmoins, elle était suffisamment directe pour bien signifier qu'elle n'avait pour le moment aucune envie de faire la conversation.
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeMer 30 Sep 2015 - 17:35

Le capitaine en était conscient il avait suffisamment joué au con, il était maintenant temps de passer à autre chose. Mais comment arriver à faire cela quand son interlocutrice le prenait tellement au premier degré qu’il lui était impossible d’aller outre le personnage qu’il s’était constitué ? Mais ce qui l’énervait le plus dans cette histoire c’était bel et bien la personne qu’il avait en face de lui. Il n’arrivait pas à la juger, il n’arrivait pas à connaitre ce qu’elle avait en tête, il ne savait pas quoi en penser, il n’arrivait même pas à savoir s’il pourrait compter sur elle lors des combats futurs… Il devait se faire une idée claire du personnage avant de partir de ce lieu qui lui donnait de l’urticaire.

Matis écouta respectueusement ce qu’elle lui disait, pour une fois il ne semblait ressentir aucune animosité dans ses propos. Peut être se trompait il, il se trompait surement d’ailleurs, mais il prit cela comme un message. Ici vous êtes chez moi, je n’ai pas besoin de me casser la voix pour vous mettre mal à l’aise, donc pas de faux pas. Tout en observant la majestueuse carte qu’elle lui montrait, il se mit à lui répondre. Mais pas avoir de s’être rendu compte de la beauté de la carte, par ses proportions, par ses perspectives, par les données qu’elle contenait… Et surtout des lieux autour des quels elle s’articulait. Des lieux qu’il connaissait très bien.

Je vois… Quand nous sommes arrivé, des Alayiens étaient déjà là et mon capitaine a dû essayer de faire une percé pour que nous passions ainsi que les civils que nous accompagnons. C’est devant les murs de cette foutue ville que tous mes amis et compagnons d’arme ont trouvé la mort. C’est après cet Héroïque épisode que j’ai été promu capitaine… Après tout n’ai-je pas réussi à sauver quelques soldats et civils…Comme s’il ne parlait que pour lui-même il conclut sa phrase.Foutue connerie…

Il se rapprocha encore de la carte et commença à l’observer un peu plus dans le détail. Il comprit bien vite ce que les noms faisaient autour de cette carte, ce qui lui permit d’avoir une idée un peu plus claire de la personnalité de la jeune femme.

Je connais bien cette région… C’est là que j’ai commencé à combattre quand j’étais jeune… Un coin bien sombre n’est-ce pas ? Votre affectation sur place était-elle volontaire ou disciplinaire ? Avant feu sacré nous étions bien peu à demander cette affectation…

Nouvelle question entrainant la jeune femme à dévoiler une nouveau pan de sa personnalité, à un peu plus s’ouvrir sur le jeune homme ainsi qu’à lui permettre de comprendre ce que lui-même était. Pendant ce temps elle indiqua la présence de verre que le jeune homme s’empressa de prendre pour servir la jeune femme montrant qu’il avait, quand même, quelques bonnes manières.

La phrase de la jeune femme le fit sourire et il se laissa tomber dans le siège présent en face de lui, il ne laissa son dos effleurer le dos de la chaise mais le conserva arque bouté, posant ses bras le long de ses cuisses tout en tenant son verre. Finalement il répondit à la jeune femme, quittant son regard qu’il avait depuis le début de la discussion pour le troquer avec un regard bien plus sérieux. Plus sérieux qu’il n’avait pu avoir depuis longtemps déjà.

Vous vous obstinez donc à me prendre pour un crétin n’est ce pas ? En même temps je ne vous ais pas montrer le meilleur visage de moi-même… Il n’y a pas de grand discours ou de grandes idées dans mes propos ou mes pensées je laisse cela à bien plus savant que moi. Néanmoins je sais, contrairement à ce que vous pensez, gérer mon métier, mon devoir.

Nous sommes voisins, dans un siège comme dans un village nous ne devons pas nous mettre sur la tête, et pourtant cette nuit c’est arrivé. Qu’importe les conditions, cela n’a été qu’une excuse pour venir vous voir vous. Vous Dame Du Valion, Capitaine, cavalière, combattante ou tout autre mot servant à vous désigner. Je ne sais rien de vous, je ne sais pas si je peux avoir confiance en vous lorsque nous serons sur le mur à repousser des fanatiques. Alors, avant de mettre entre vos mains mes flancs, je me devais de savoir à qui j’ai affaire.


Matis leva son verre subtilement comme pour porter un toast à ceux qui étaient tombé. Il observa la réaction de la jeune femme avant de boire dans le verre. L’alcool d’Elena était, comme ses habitants, froid, distant, durs et brutal dans sa construction. Néanmoins il révélait un subtil mélange à ceux qui cherchaient vraiment à le comprendre. Gardant son verre entre les mains il releva les yeux pour attraper le regard de sa compagne de boisson.

Il y a des choses qui circulent à votre sujet, des choses que je me devais de mettre au point, peut être aussi mon cas et j’aime autant que les choses soient dit dès le début, ça évite les mauvaises surprises. Demain nous recevront la dotation hebdomadaire, les ressources étant ce qu’elles sont nous devront nous les partager, ainsi il convient de savoir de quoi vous avez besoin, de quoi j’ai besoin, et ce dont nous pouvons nous passer.

Le dernier point que je me devais d’élucider était l’architecture de vos défenses et l’état de vos troupes pour coordonner tout cela avec mes propres soldats. La guerre ne se gagnant pas sur de simple coup d’épée, et les Alayiens ayant fait part d’une grande habilité à casser nos stratégies, il convient de se mettre d’accord sur la manière de tenir ce mur autre que « je tape la tête du premier débile qui passe par là ».

Je pense que vous comprenez que ceci n’est pas un plan et que, comme la « Direction » semblent plus occupée en buffet et autre gala, il revient à nous de gérer tout cela.


Il était hors de question pour Matis de voir ses hommes périr par l’incompétence de certain… Restait à savoir ce que ferait la jeune femme et si elle se braquerait ou pas…
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeJeu 8 Oct 2015 - 15:06

La jeune noble retint un soupir. Et voilà : la litanie du vétéran reprenait. « Oh, moi aussi j’ai été la-bas », et tout ce qu’on pouvait attendre de ce genre de récit. Elle pensait pourtant avoir été claire : elle ne partageait rien, a priori, avec cet homme. Ils n’avaient pas tirés l’épée ensemble, et le fait qu’ils aient été au même endroit mais pas au même moment n’impliquait pas un regain soudain d’estime. Après tout, si ça avait été le cas, elle aurait dû s’approcher de tous ceux qui avaient pu aller à Gloria, étant dit qu’elle y était passée elle aussi par le passé.
Absurde.

« Je n’ai pas été affectée là-bas, j’y suis née. J’ai passé tout le temps que j’avais à me battre pour la sécurité de cet endroit afin d’y reconstruire mon domaine, ce que j’ai fait. Après quoi, j’ai fait de ma terre un pivot pour la suite de la guerre contre les Vampires, lorsque cette dernière battait son plein. Puis lorsque les Alayiens se sont pointés, je n’ai eu d’autres choix que d’ordonner la retraite de mes hommes. Nous avons ralentis et doublé l’armée adverse pour arriver à Gloria avant eux. »

La carte était formelle : elle indiquait un chemin pris quasiment côte à côte avec le tracé de l’armée Alayienne. Cela indiquait une proximité très dangereuse et qui ne pouvait se faire sans étincelles. Hors il n’y avait jamais eu de récit relatant une victoire face aux Alayiens, disons que c’était un sujet de curiosité. Et Abbygail n’avait précisément pas envie d’ne parler, attendu que c’était l’œuvre d’une guérilla, ce « miracle », et qu’elle détestait avoir à parler de cela.

« Donc ce petit coin de terre que vous méprisez, semble-t-il, c’est chez moi. »

Elle lui passa néanmoins cette indélicatesse, car le regard sérieux qu’il venait d’avoir semblait indiquer qu’il avait enfin décidé de se montrer un peu plus « capitaine » et un peu moins « Franc-tireur sous développé ». Autant dire que c’était un changement qu’Abby avait attendu avec beaucoup d’impatience, car ses nerfs n’auraient vraisemblablement pas tenu un nouvel acte de cette pièce absurde qu’ils s’étaient joués.
Elle resta de marbre au premier laïus : il n’avait pas posé de questions, et ses propos étaient suffisamment plats pour qu’elle n’ait rien à y dire. Elle se contenta donc de lever également son verre, et d’y boire. Comme beaucoup de noble, Abbygail était coutumières des arts de la table, et savait apprécier les bonnes choses. Aussi gardât-elle en bouche la première gorgée, découvrant le breuvage, et l’appréciant dans l’entièreté de ses goûts. Elle inclina enfin la tête, comme pour exprimer son assentiment quand à cette boisson.
Elle se déridât. Elle attendait un coup de gnôle de la part de ce rustre, elle avait été agréablement surprise.

« Votre prédécesseur était un maître de Cavalerie. Il a été relogé après avoir compris qu’il ne servait pas à grand-chose de tenter des sorties, donc j’ai pris l’habitude de gérer mon camp en totale autonomie.. Mais on va voir ce que l’on peut faire.. Les fournitures.. »

La vicomtesse extirpa un papier de sous une pile, avant de hocher la tête.

« Nous commençons à manquer de carreaux.. Oui, mes hommes tirent presque tous à l’arbalète, ce qui implique que nous avons récupéré des stocks de flèches intactes que je pourrais vous remettre. Par ailleurs, je suis quelqu’un qui met la discipline comme point d’orgue, aussi nous avons des notes de renouvellement d’équipement bien moindre que la moyenne. Nous avons même quelques excès récupérés sur les cadavres des assiégeants. Je crois que nous avons encore en stock quelques 37 cuirasses d’Alayiens entières, cela peut-être refondu si vous avez besoin de pièces d’armures.
Au reste, en termes de nourriture, nos maîtres-queue excellent dans l’art du rationnement goutu, c’est dire que sur les stocks que l’on nous accorde, nous avons de la réserve. Vous aurez le détail de cette liste. Je n’ai pas l’habitude de demander en dessous de ce qu’on nous accorde, car on prend très vite l’habitude de donner moins que ce qu’on l’on a prévu lorsqu’on sait qu’en face, il sait se contenter de moins. Mais exception faite des munitions citées, nous sommes à une consommation très basse des autres denrées, et nos stocks nous gardent à l’abri des pénuries. Donc je peux vous laisser la part du Lion pour la prochaine dotation. Ah, si, j’ai une commande spécial de pierres et de madrier pour fortifier une poterne qui a été bouchée mais pas fortifiée.
»

Abbygail retourna sa feuille, la présentant à Falkire. Effectivement, elle tenait son camp d’une main de fer, aussi tout ce qui était rationnement et entretient était parfaitement exécuté. La consommation du camp de Du Vallion était, de fait, assez basse. Sur le parchemin, il était inscrit les accords « classiques » avec le centre d’approvisionnement, et à côté, la marge de ce dont Abbygail n’avait, dans les faits, pas besoin. Ces comptes d’apothicaire étaient extrêmement précis. Et Matis pouvait voir que la proposition d’Abby pouvait lui garantir d’avoir facilement un quart de denrée alimentaire et d’équipement supplémentaire s’il acceptait les surplus.

« Le gâchis en temps de siège est une des pire fautes possibles. Je veille à ce que mes stocks ne soient jamais en défauts, et à ce que rien ne soit perdu bêtement. Et puis si jamais je me retrouve avec un surplus, ce qui arrive parfois, je m’autorise quelques excès qui sont bons pour le moral de mes hommes. »

Elle se rallongea ensuite dans son fauteuil et méditant la question de Falkire. On pouvait voir qu’elle avait radicalement changé. Les sujet évoques par son homologue étaient de stratégie. Et lancées sur ce domaine, Abbygail devenait d’une redoutable méthode et efficacité. Matis pouvait alors voir que ce n’était pas que de l’esbroufe : Abbygail maitrisait son sujet sur le bout des doigts, et plus que de la vanité, c’était de l’exigence qui la caractérisait, envers elle-même, et logiquement, envers lui puisqu’il était gradé.

« Au reste, je crois savoir que vos hommes sont des bleus, là où les miens étaient en poste ici avant moi, ou sont revenus du Val avec moi. Alors voici ce que je peux vous proposer : des patrouilles et des postes de veilles communs. Ainsi il n’y aura pas de point de rupture entre votre zone et la mienne. Vos gars apprendront avec mes vétérans, et mes vétérans auront à se souvenir ce que c’est que de devoir veiller sur un plus jeune. Ma politique est simple : je veille à ce qu’il y ait le minimum d’hommes exposés sur les courtines, mais je veux avoir une vision parfaite de mon rempart pour ne jamais être surprise. Et pour le reste, je fonctionne comme sur un navire, mais en tiers. J’ai un tiers d’hommes actifs, un tiers d’homme en pause, et un tiers de repos. Ainsi je suis en permanence capable d’intervenir sur mon mur en moins de trois minutes pour une première vague de renfort, et en dix pour le reste. »

Elle but une nouvelle gorgée en hochant la tête.

« Cette coopération nous fera agir comme un seul corps en cas d’assaut, ce qui doublera aisément notre efficacité. Et nos hommes, en collaborant, ne se disputerons plus. Il restera simplement une émulation saine. Lorsque mes gars portent l’uniforme, ils sont soumis à la hiérarchie. S’ils font des conneries lorsqu’ils sont en veille chez vous, je vous laisse sévir. Je vous demande juste de me communiquer l’acte et la réprimande que je puisse archiver ça dans le dossier correspondant. Êtes-vous.. Rassuré ? »
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeMar 13 Oct 2015 - 18:13

Il essayait de se montrer agréable mais il fallait croire que sa comparse ne voulait rien entendre, une véritable tête de pioche. Avec ses inconvénients mais aussi, et surement, ses avantages. Il avait envie de lui hurler dessus, d’envoyer voler la table et de lui mettre une raclée mais qu’est ce que cela apporterait à part de nouveaux problèmes ? En plus d’être psychorigide la jeune femme semblait aussi très susceptible, n’avait elle donc aucun sens de l’humour ? Prenait elle tout au premier degré ? C’était bon à savoir pour la suite… Si la jeune femme ne savait pas rire, ne savait pas faire la part des choses, comment pouvait elle commander sereinement ? Il secoua la tête délicatement à sa dernière phrase, ainsi donc elle n’avait rien compris.

Vous vous trompez. Je ne méprise pas ce coin de l’Empire parce que j’y suis né et qu’elle est la plus belle région de notre nation. Pourquoi pensez vous que chacun de mes propos n’est que provocation ou mépris ? La rigidité dont vous faite preuve est plus la panache des gens du nord que de l’est mais bon…

Il n’alla pas plus loin, ce n’était pas dans son intérêt de se la remettre à dos alors qu’enfin elle semblait se décoincer. Ca allait être complexe si elle ne prenait pas un peu sur elle et si elle continuait de se comporter comme… Comme il ne savait pas bien quoi mais il devait bien y avoir un nom pour ce genre de comportement foncièrement désagréable… Néanmoins, et après quelques instants de flottement, la jeune femme consentit à lui parler de son prédécesseur. Il en avait entendu parler, un type pour qui la gloire passait avant tout même devant la vie de ses hommes. Un homme pour qui Matis n’avait que du mépris et qu’il était bien content de ne pas avoir côtoyé sans quoi il n’aurait pas fait long feu lors des réunions d’officier ou des points stratégiques.

Il a aussi dû se render compte que la cavalerie n’avait aucun intérêt lors de cette phase de siège… C’est pourtant la base de notre formation d’officier mais bon… Faut croire que certains n’en ont garder que ce qu’ils appréciaient.

Puis les choses sérieuses commencèrent, et c’est là que Matis pu enfin avoir une idée véritable de ce qu’il se passait dans la tête de l’officier qu’il avait en face de lui. Il pouvait aussi se faire une idée de ce qu’il pourrait faire avec une femme de cette trempe, le genre de personne qui tient son poste contre vent et marée, quelque chose qui lui serait foncièrement utile pour la suite de leur collaboration. Attrapant la liste qu’elle lui tendit, il l’analysa en faisant ses propres calculs dans sa tête. Tout y passait, niveau des stocks de l’intendant, armes, armures, munitions diverses et variées. Il avait dans sa dotation une baliste nécessitant des munitions extrêmement demandé par les temps qui couraient, sans parler du fait qu’elle faisait une cible idéal pour leur adversaire. Cette arme était l’une des pièces maitresses de son dispositif de défense et les quelques artilleurs ou savants qu’il avait dans sa compagnie étaient sans cesse occupés à la mettre à l’abris ou à s’exercer sur cible vivante.

Je ne suis très friand des arbalètes, certes la puissance de feu est extraordinaire, mais le temps de recharge et la faible manœuvrabilité de l’arme sont des points faibles. Sans parler du fait qu’il faut être assez expérimenté pour s’en servir convenablement. Ainsi, mes hommes usent plutôt d’arc, donc nous pouvons trouver un arrangement en échangeant nos stocks.

Concernant les cuirasses Alayiennes… Je ne saurais qu’en faire à dire vrai, le verre noir qui compose leurs armures n’est pas totalement maitrisé par mes forgerons et adapter cela à notre équipement me parait compliqué pour le moment…. Mais on pourra sans doute les analyser pour trouver une faille dans ces armures ce qui sera déjà un bon point.

Niveau nourriture le cuisinier qui servait ma compagnie se débrouille pas trop mal et arrive à faire avec ce que nous avons sous la main. Du coup à ce niveau là ça devrait aller de notre côté. Néanmoins, je connais un officier non loin qui sera ravi d’avoir un peu plus de nourriture en plus. Son affectation est tout sauf calme et il aime bien s’occuper de ses gars de cette manière…

Si vous avez des problèmes avec l’architecture j’ai quelques ingénieurs qui sauront donner un coup de main. Sans parler du fait qu’ils s’ennuient un peu et qu’il n’est pas bon qu’ils gambergent trop longtemps….
Il tendit la feuille à la jeune femme. Votre tenu de camp est exemplaire, trop nombreux sont ceux qui devrait faire comme vous… Et tant qu’on parle d’excès, je vous ressers un verre ? La bouteille ne se finira pas seul.

Il sentait que la conversation était en train de changer et que la jeune femme semblait se débrider un peu. Elle était de celles qu’il était difficile d’approcher et avec qui rien n’était gagné d’avance ni acquis. Il fallait lutter au jour le jour pour ne pas perdre des acquis… Mais quand il parla stratégie, il sentit tout de suite que la jeune femme était dans un domaine qu’elle maitrisait pas mal. A dire vrai il espérait que c’était le cas car après ce qu’elle venait de lui montrer il ne pouvait ni ne voulait imaginer qu’elle était une incapable. La proposition de la jeune femme était plus qu’acceptable car jamais il n’aurait le temps de former intégralement ses recrues. Ainsi, il hocha la tête et prépara sa réponse en se penchant un peu plus en avant.

Votre proposition est tout à fait acceptable, je ne vois donc aucune raison de la refuser. En effet la majorité de mes hommes sont de jeunes recrues dont une partie bien plus attiré par la vengeance que par autre chose… Et c’est quelque chose de très dangereux. Patrouiller avec les votre les remettra un peu à la place qui est la leur et ça n’en sera pas plus mal.

Au niveau hiérarchique je repose sur une quinzaine de vétéran avec qui je sers depuis plus de douze ans, sur le terrain ils sont mon relai et ont toutes libertés pour adapter mes stratégies à la réalité du terrain. Chacun est au courant des objectifs de son voisin, connais les failles et les forces de la stratégie globale et sait ce que j’attend d’eux. Et j’attends d’eux deux choses très simples. Que la mission soit menée à bien et que le plus grand nombre s’en sorte vivant. J’ai de bon chirurgiens pour panser et soigner les blessures, mais mort ils ne sont plus d’aucune utilité.

Pour le reste je fonctionne en quart et par section. J’ai, en permanence la moitié de mes effectifs près à intervenir dont un bon tiers présent sur le mur. Le reste est soit en exercice, soit en repos soit en patrouille dans le quartier. Le guet et la milice ont abandonné mon secteur pour être redéployé à l’intérieur de la ville haute ou moyenne. Faut croire que même en temps de siège la vie d’un riche à plus d’importance que celle d’u pauvre…

Quoi qu’il en soit nous nous réunissons le plus souvent possible avec les autres capitaines de ce secteur, il serait bon de vous y voir la prochaine fois. Votre expérience et vos connaissances seraient d’une grande utilité…


Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il entendit un bruit sourd à l’extérieur. Le bruit caractéristique d’un rocher tombant dans la cour ou sur un bâtiment. La guerre ne change jamais… Et elle venait sans doute de s’inviter dans leur conversation. Il se leva d’une traite et couru à l’extérieur, peut être qu’un assaut était en cours.
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeSam 24 Oct 2015 - 0:39

Matis commençait à comprendre un peu Abbygail, aussi pouvait-il se douter que si la jeune femme, pour la troisième fois, avait royalement ignoré l’une de ses répliques, c’était parce qu’il n’y avait rien de bon à attendre d’une réponse. Dans ces codes qu’il commençait à percer, le Capitaine Falkire pouvait comprendre que ce n’était pas du dédain, enfin, si, mais que ce dédain était l’excuse pour un acte de tolérance. Lequel valait mieux qu’une phrase du style « Vous savez ou vous pouvez vous le mettre mon panache du Nord ? », aussi embraya-t-elle.

« Les sorties de cavaleries peuvent-être remarquablement efficaces pour harceler un assiégeant et le forcer à rester sur la défensive, et déplacer ses armes de jet. Mais en effet, il aurait du se rendre compte que ces Alayiens sont un mur qui avance, et que si seule Gloria a réussi à les arrêter, ce n’était pas lui avec ses cavaliers qui allait les repousser.. »

En principe, ce n’était pas idiot. Mais avant même la première charge, le prédécesseur de Matis aurait dû savoir qu’il n’y avait rien à attendre d’un assaut frontal contre ces étranges adversaires si forts. Elle s’autorisa, puisqu’ils étaient d’accords, une gorgée.
Puis elle écouta. Il avait un talent pour expliquer des évidences, alors qu’il pouvait couper ses phrases et simplement dire « J’ai besoin de ça ». Mais bon, cela lui laissait le temps de penser à d’autres choses, pour ne se recentrer qu’au moment important de son discours.

« Fort bien. Je compte peu de scientifiques ou d’analystes, dans mon corps, hélas. Ce sont des vétérans qui connaissent la guerre, son organisation et comment lui survivre. J’ai peur d’avoir payé de la vie de mes spécialiste la rude épreuve qui nous a mené sains et saufs jusqu’à Gloria. »

Une rude loi de la jungle que Matis ne pouvait surement que comprendre : lorsqu’à la guerre, on est exposé sans être un soldat, on a beaucoup de chances d’y rester. Les ingénieurs et autres hommes de sciences et de lettres n’avaient pas survécu à la guérilla qu’elle avait du mener.

« Je rédigerai dès ce soir l’acte ou je vous cède le pas en ressources pour que vous ayez de quoi alimenter votre baliste, et ferai porter à la première heure demain matin les stock de flèches. Mes hommes pourront disposer de ce que vous avez à leur donner en revenant. Au reste, je me permets donc d’attendre vos ingénieurs au plus tôt, cette poterne peut ne jamais être visée comme être tapé dès demain, c’est donc une urgence potentielle, mais une urgence tout de même. Et je laisse tel quel les dotations en denrées, nous auront tout le temps de nous demander comment écouler nos stocks si nous venons à en avoir trop. La seule chose dont nous pouvons donc manquer, c’est d’hommes, et vos chirurgiens ont ça en commun avec les miens qu’ils ne peuvent rien faire des morts. »

Il était plus simple d’organiser une fête pour la fin d’année que convaincre le service logistique de revoir à la hausse les dotations après qu’ils aient remarqués qu’on en prenait moins chaque mois. Puis elle écouta avec attention, un mince sourire captivé aux lèvres, son administration militaire. Elle-même ne fonctionnait pas ainsi, mais c’était un système parfaitement valable qui n’empêchait en rien un système de ronde commun, il suffisait simplement d’admettre que l’administration de chacun faisait foi dans son district, et de se mettre d’accord sur les règles basiques et les horaires de manière à ce que le passage d’un point à un autre ne soit jamais litigieux.. Et en parlant de litige..

Abbygail savait ce qu’était ce bruit, et même ou avait chût le boulet. En plein milieu de la cour d’entrainement, là où il ne ferait aucun mal. Elle se leva avec lenteur, allant chercher son cheval au dehors après son homologue qui avait la chance de pouvoir compter sur deux jambes, solides, lui. En selle, elle mit sa monture au trot, dépassant pour le coup Matis pour s’offrir une vue sur son camp et juger des problèmes.
C’était louche.. La nuit était sombre, au dehors. Très trop.. Trop. Malgré cela, il était impossible qu’il s’agisse d’un assaut, même cette obscurité n’aurait pu masquer une offensive de la sorte. Pourtant, les bombardements reprenaient. Abbygail cabra son cheval. Habitués, les hommes comprirent immédiatement sa présence, et l’ordre fut donné, sec et froid :

« La cloche ! Faites donner la cloche de quart ! »

Dans la seconde, le bruit d’un marteau tapé contre une cloche réveillait le quart de service. C’était l’unique stade avant l’alerte générale que la vicomtesse n’ordonnait qu’en cas d’assaut. Elle se tourna vers Matis, ayant presque oublié qu’il était là.

« Il se trame quelque chose.. «

En moins de deux minutes, une ligne d’hommes était présente sur le rempart, laissant ce dernier totalement garnis et prêts à repoussé quelques vagues d’assauts. La tension dans la nuit était palpable, d’autant qu’on y voyait goutte. Mais aucun homme ne semblait capable de flancher, par lorsque la Capitaine était à cheval, devenant la cible parfaite. Tous avaient conscience d’être en dessous d’elle en terme de bravoure –ou de folie-, et aucun ne cèderaient tant qu’elle serait debout. Car.. C’était étonnant de constater que les Alayiens tiraient large. Les boulets s’écrasaient souvent dans la cours, mais peu sur le remparts ou devant. Bien qu’il fut notable qu’on protégeait toujours les hommes en faction sur le mur, soient ils visaient mal, soit, c’était louche.
Après quelques minutes.. De fins bruits se firent entendre, extrêmement légers.. Et sur la sections ou étaient Matis et Abbygail, trois hommes s’affaissèrent, dont un avec un râle. En les retournant, on pouvait voir des flèches noires plantées, pour deux, à la gorge, pour un, à l’épaule.

« Sortez-les de là et tâchez de me les sauv.. »

L’attention captée par les blessés semblait avoir été le signal pour profiter d’une surprise de seconde main. De l’obscurité jaillit une échelle, sur cette échelle, un alayien déjà prêts à bondir. Le premier jet fut pour la cible évidente. Un sinistre chuintement et l’homme fut au sol. Epéiste confirmée, les réflexes d’Abbygail n’étaient plus à prouver. L’assaillant tomba au sol, coupé au vol d’un coup de rapière. Il s’agitait encore.. Comme tout les Alayiens, il avait au fond de l’âme une forme que l’on avait du mal à saisir. Sous les yeux de ses hommes, la vicomtesse fit avancer son cheval sur le vaincu, l’expédiant aux Esprits. C’était une escarmouche, un commando, « rien de plus » aurait-on dit, à peine une cinquantaine.. Mais une cinquantaines d’Alayiens.
Duncan sortit en trombe de la tour, boitant jusqu’à la vicomtesse, lui tendant sa bannière. Abbygail s’était déjà rendue à cette bataille, elle. Matis pouvait le savoir, c’était un jour comme tous les autre, à Gloria, durant le siège. Mais sa coéquipière, l’œil furieux et la bannière au vent avait rangé sa rapière pour sortir l’épée bâtarde. LevGarde brandie, elle avait prit la place de deux de ses hommes tombés, et du haut de son cheval, distribuait du fer. Dans la mêlée, elle semblait certes plus meurtrière que d’autres.. Mais surtout tellement sublime. Un tableau dans la plus stricte tradition. Exposée sur les rempart, elle était l’image même du courage et de l’audace, une folie contagieuse. Autour du cheval de la vicomtesse, les rangs étaient parfaits, et les hommes vigoureux.

« AUX ARMES ! A MOI ! A MOI ! »

On pouvait reprocher beaucoup de choses à Abbygail, mais Matis pouvait voir dans cette escarmouche la raison pour laquelle malgré tous ses hommes l’adulaient. Il pouvait aussi comprendre qu’elle avait potentiellement une certaine inconscience, vu que même une armure lourde ne pouvait compenser le risque que représentait le fait de porter la bannière et d’être à cheval sur un rempart. Mais ni les Alayiens ni les projectiles ne semblaient avoir l’envie de défier cette incarnation même du panache guerrier. M’enfin, elle s’en prendra bien une un jour ou l’autre, d’ici là, la bannière du Lion faisait tenir le rang.
Par contre.. Matis, elle l'avait mais alors totalement zaapé.
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MessageSujet: Re: Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby] Icon_minitimeVen 30 Oct 2015 - 16:37

Finalement ils allaient peut être pouvoir se comprendre et avoir une discussion un tant soit peu constructible, rien n’était encore totalement perdu après tout.… Il n’était étonné de voir que la jeune femme défendait son collègue ou tout du moins les charges de cavaleries. Matis y voyait là quelque chose d’étrange, les charges de cavaleries et d’infanteries étaient de loin ce qu’il détestait le plus. Il était plutôt partisan de la méthode douce pour approcher l’ennemi, et ne pas offrir ses soldats sur un même front sans aucune autre solution que ce faire embrocher tant par les flèches que par les lances. Mais il ne souhaitait pas relancer le débat, aussi hocha-il simplement la tête concluant les propos d’Abby d’une simple phrase.

Je sais bien que l’espoir fait vivre mais là..

L’autre aurait dû comprendre qu’il courait droit à sa perte… Tout ce qu’il espérait était qu’il n’y ait eu pas trop de personne entrainé dans la chute de cet étrange personnage. Etrange et sans doute bien suicidaire quant au regard de la situation. Typiquement le genre de gens qu’il n’aimait pas avoir pour couvrir ses arrières.

J’essaye de conserver un corps de spécialiste assez nombreux, ne serait que pour le travail de sape… Mais effectivement il est très compliqué de les maintenir en conditions opérationnelles sachant qu’il faut constamment laisser des hommes pour leur protection… Mais ils le valent bien, alors je les protèges.

Les lois de la guerre étaient telles qu’elles pouvaient l’être et il ne pouvait rien y faire. Mais il cherchait à élever la guerre au-dessus de la fange dans laquelle elle s’était mise en utilisant des ingénieurs et des sapeurs. La guerre n’était pas que le fait de fantassin, de cavalier ou il ne savait pas quel autre sortilège. Elle était aussi le fait des armes de siège et de l’ingénierie de guerre, aussi il avait toujours besoin de garder à portée de main des ingénieurs.

Je vous remercie et effectivement vous avez raison, j’enverrais dès demain matin un petit groupe d’ingénieur pour qu’ils regardent ce qu’ils peuvent faire. Il doit sans doute y avoir dans le lot quelqu’un qui s’y connais en muraille. Pour le reste je suis tout à fait d’accord avec vous…

Pour le coup il semblerait que tout deux arrivent enfin à se trouver un terrain d’entente. Ou tout du moins un terrain sur lequel ils pouvaient échanger sans pour autant se rouer de coup ou d’insulte. Un grand pas quand on observe comment l’échange avait commencé. Et ce ne fut que la chute d’un boulet qui les sortit de leur torpeur et de leur échange. Le capitaine Elenien était sorti en trombe et tomba nez à nez avec Thomas. Son lieutenant observait le boulet d’un air circonspect en même temps que des soldats d’Abbygail… Ca sens pas bon….

Matis le coupa d’un geste de la main et lui donna ses ordres, hors de la bataille ils étaient amis, mais durant celle-ci il était son subordonné et il le traitait comme tel.

Lieutenant, allez prendre poste sur la muraille avec nos hommes. Que tous se tienne prêt à quoi que ce soit… Pour le coup on ne sait pas trop à quoi s’attendre alors je veux que tout un chacun sache qu’il va devoir défendre la cité, même s’ils doivent jeter des tessons de bouteille sur ces fanatiques.

Le lieutenant salua respectueusement et sorti du camp en courant pour aller prendre son poste sur sa propre portion de muraille. En attendant Matis resterais ici et enverrait un homme du cru chercher les siens s’il y avait le moindre besoin. Pendant ce temps la jeune femme avait pris possession de son canasson… Etait ce une nécessité ou n’était ce qu’un talisman ? En attendant elle montrait à l’ennemi qui commandait ici ce qui était loin d’être malin. Mais il se retint de faire la moindre remarque car il était sur ses terres et c’était elle qui commandait pour le coup.

Le bombardement repris et matis revit les pires instants de sa vie de soldat. Les pierres et les boulets de tailles diverses chutaient sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit… La nuit était telle qu’il était loin d’être facile de les voir arriver aussi, par deux fois, il se fit surprendre par un boulet tombant non loin de lui. Pour le moment il ne semblait pas y voir de blessé, mais un bombardement tel n’avait qu’une seule finalité, un assaut de la muraille. La vicomtesse lui dit qu’elle craignait que quelque chose se passe… Matis hocha la tête en lui répondant.

Ils vont sans doute attaquer, vous avez raison. Je reste ici pour vous donner un coup de main, si besoin j’enverrais quelqu’un chercher mes hommes, mais je crains un assaut important…

Matis pu assister à la démonstration de force des hommes de la jeune femme car rapidement ils se mirent en position et attendirent l’arrivé de l’ennemi. Il ne faisait aucun doute que l’ennemi allait arriver, il fallait donc se préparer au mieux en les attendant. Il n’eut pas le temps de se poser plus de question car deux ou trois des soldats prirent une flèche, il fallait donc fissa les sortir de là. Avant même que la capitaine puisse dire quoi que ce soit, Matis attrapa le premier blessé et essaya de le mettre à couvert, rapidement aidé d’autre soldat. Néanmoins, il reprit rapidement sa place sur le mur et commença à combattre quand la première échelle montra le bout de son nez.

Il repoussa le premier Alayien en lui plantant Héritage dans son corps sans une once de scrupule , les soldats d’Abbygail était vaillant et continuait à combattre malgré l’arrivé importante d’Alayien. Impossible pour Matis de compter les fanatiques, mais ils étaient un certain nombre et rapidement ils furent sur la muraille. Il fallait non seulement combattre pour les échelles mais aussi repousser les ennemis qui avaient réussi à mettre un pied dans Gloria. Ils étaient un des derniers murs de protection de la cité, il était de leur devoir de ne pas laisser le fanatisme traverser et atteindre le cœur de la ville. Le cœur de ce qu’il restait de l’Empire des Hommes.

Le capitaine s’oublia l’espace d’un instant et combattit avec toute la rage et la haine qui le caractérisait. Héritage tranchant, découpant et arrachant ce qu’elle pouvait avec ses dents. Rapidement la mêlée ne fut que vacarme et souffrance. Il n’y avait là aucune gloire à combattre car ce combat n’était pas beau, il était simplement nécessaire. Le capitaine essaya de se rapprocher de son homologue en taillant dans le vif mais il fallait avouer que les Alayiens étaient puissant et se débrouillaient bien pour lui apporter des ennuis.

D’esquive en parade il arriva à la hauteur de son homologue et tua un Alayien qui allait s’en prendre à elle. En l’observant il se rendit compte à quel point elle était folle avec sa bannière et son cheval de guerre tout en moulinant avec son épée.. Elle avait du panache certes, mais à combattre ainsi elle allait se prendre rapidement une flèche.

Il en vient toujours plus, il faut faire tomber les échelles ou leur balancer de l’huile dessus ! Vous préférez vous occuper de quoi ? La charge sur la muraille ou l’huile ?
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Pour une histoire de bistrot. [Pv Abby]

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