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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Ô frère ! Rejoins-nous vite !

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MessageSujet: Ô frère ! Rejoins-nous vite ! Ô frère ! Rejoins-nous vite ! Icon_minitimeDim 7 Juin 2015 - 18:56

Écrite fin Janvier, reçue début Mars

Penchée sur son bureau, la jeune femme grattait une feuille avec sa plume d'oie, la décorant de courbes noires. L'on entendait le son régulier de la pointe qui marquait son chemin, nuancé parfois par de courtes pauses durant lesquelles la petite femme se grattait une tempe d'un air songeur.


"Ô mon frère, mon ami, âme d'homme et de héros,

Quelle plaisir eut-il été d'entendre de la part des Esprits Supérieur qu'ils avaient lancés votre libération ! Et quelle soulagement fut-ce de vous savoir échappés !
Comparé à ta souffrance, que je soupçonne de pouvoir être bien difficile à oublier, je suppose que notre chagrin te paraît bien pâle.
Et pourtant, nous nous somme rongés les sangs, je n'ai cessé d'espérer, de prier, mais surtout de ton absence pleurer.
Quelle souffrance aura été de vivre sans ton humour et ton défaut principal.
L'on se targue, nous, ta famille, de te revoir parmi nous, puisses-tu ne point être retardé !

Je n'ai pas connu en détail l'histoire, ou du moins, pas entière te concernant.
À ce propos j'ai hâte que l'on puisse t'avoir à nos côtés, pour que tu nous en fasse part.
J'espère, je l'ose oui, comme souvent tu le sais, que tu l'acceptera.
Tu en a peut-être entendu parler, d'à quel point le monde a....
D'à quel point le monde a changé. J'imagine autant que toi depuis ton départ.
À ce propos, nous serons là pour t'aider, te soutenir, t'accompagner dans tes tourments.

Je t'aime mon petit frère, tu le sais, et ce quel qu'homme ou vampire tu ai pu devenir.
Nous avons fais de notre mieux, pour qu'à ton retour tu sois chez toi, avec nous.
Nous ne sommes plus au même endroit, mais tu verra, nous construirons ensemble notre avenir.

Nous sommes une famille, et nous nous soutiendrons, pour le meilleur, comme pour le pire.
De cette manière, j'ai fais en sorte que ta seule amie du moment ne soit pas la boue.
Chevauchez comme le vent, et quittez au plus vite, par pitié, ce maudit empire !

Nous t'attendons Aldaron, nous avons trois ans à rattraper, trois ans à soigner, trois ans à réparer, trois années maudites à compenser.

Je t'aime mon frère, qu'Ilisëel te retrouve,
Ô petit frère, rejoins-nous vite ! Tu sais où nous trouver, j'en suis persuadée."


L'on pouvait voir sur le papier quelques larmes qui avaient coulées, de même que l'un des coins - celui en haut à droite - chiffonné pour avoir été serré trop fort ou trop souvent. Les phrases y étaient incompréhensibles, écrites dans un code que seule la Triade connaissait. Ils avaient mis plusieurs années à le mettre au points, et l'avait par plusieurs fois étoffé, chose qu'ils continueraient surement de faire encore au fil des ans, mais c'était déjà suffisant afin d'éviter que quiconque puisse lire le contenu de leurs messages. Une sorte de langue étrange, sortie de nulle part, si ce n'est de l'imagination d'un esprit autant humain, elfe, que vampire.

Corinne roula le papier soigneusement, le laçant avec un ruban puis scellant la lettre d'une empreinte de cire. Trois pièce d'or percées d'un triangle, juxtaposées les une sur les autres, telle une pile renversée. La marchande finit par ranger avec soin sa lettre dans un étui en cuir, qu'elle referma en usant d'un verrou d'énergie. En espérant qu'il aurait la force de l'ouvrir, et sinon, tant pis, il saurait au moins ce qu'il contient. Arriverait un moment où il pourra le lire en toute quiétude.

Sortant de son bureau, Corinne descendit jusqu'aux écuries, situées en contrebas, et se précipita vers le destrier elfique. Ilisëel n'avait pas accepté d'autre cavalier depuis le départ d'Aldaron, et malgré les efforts que l'humaine avait déployé, la seule chose à laquelle elle était parvenue avait été de le sortir en le tenant par la bride puis de l'amener vers un champ afin qu'il se dégourdisse les pattes. Si tant est qu'on puisse appeler cela un champ, au vu de son aridité. Heureusement, il était bien clôturé, et la monture n'avait pas eu d'autres choix que de revenir, piaffant de mécontentement, dans son box pour y ruminer bruyamment. Lorsque cette fois-ci, Corinne vint le voir, le bel Isilëel sembla percevoir les intentions de l'humaine. Il était étrangement calme comparé à l'ordinaire. Le retenir de sortir fut comme d'ordinaire une épreuve de force autant physique que mentale, mais malgré sa petite taille, tout comme sa force physique moindre, Corinne s'en sortit avec brio, sa voix faisant autorité. L'anneau auquel elle parvint à l'attacher après lui avoir passé son licol y aida aussi, juste un peu. Brossant alors avec soin ses poils blancs, puis démêlant sa crinière soyeuse, Corinne admira quelques instants élégance de l'étalon. Après lui avoir manifesté son affection, elle enchaîna en lui mettant sa selle ainsi que ses sacoches, lesquelles elle s'assura d'avoir attachées correctement. Hors de question qu'elles perdent leurs contenus en plein trajet ! Les remplissant ensuite de bouteilles d'hydromel, de lembas, ainsi que bien sûr, de sa lettre soigneusement rangée dans le fond d'une sacoche. Enfin... dans le fond... si la chose est possible au vu de l'infinité de place dont celles-ci disposent.
Vérifiant par trois fois si elle n'avait rien oublié, Corinne finit par détacher Isilëel de l'anneau qui la maintenait cloîtrée dans son box, et se hâta de l'accompagner jusqu'à la sortie de la "ville". Le destrier elfique piaffait devant le rythme à son goût trop lent de l'humaine, tentant avec insistance de tirer sur sa longe, profitant de la petite taille de Corinne pour prendre l'avantage. Rien de méchant, si ce n'est que l'humaine n'eut d'autre choix d'accélérer le pas, qui ressembla alors plus à une course. La muraille délimitant le protectorat leur fit bientôt face, et enfin, Isilëel allait pouvoir entamer sa course vers son maître.

Devant l'impossibilité de laisser partir la monture seule, à cause de la réticence des gardes, Corinne du convaincre l'étalon de la laisser le monter. Avec force mots doux et caresses, elle y parvint, bien que sa petite taille se révéla alors un autre obstacle. La situation ne devait pas être très crédible... Mais qu'importe, elle se fichait bien de ce qu'on pouvait penser d'elle, de même qu'elle comptait bien ignorer leurs interrogations lorsqu'elle reviendrait à pieds. La sécurité justifiée qui régnait dans Fort-Espérance n'allait pas l'empêcher de venir en aide à son cher frère, oh que non !
Parvenant donc, tant bien que mal, à se hisser sur le dos d'Isilëel, Corinne lui demanda de la faire sortir d'ici, afin de s'engouffrer dans les pénombres environnantes de la base du protectorat. L'air était frai, presque glacial, mais c'était de loin mieux que la chaleur assommante et desséchante de la journée. Sortie par la porte Ouest, elle se dirigea vers le nord, laissant l'étalon Elfique partir seul alors qu'elle retournait à Fort-Espérance par la porte Nord. l'histoire d'une balade à cheval d'une grosse heure, pour finir avec une randonnée de trois petites heures. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour la famille... Mais il en valait la peine, et c'était bien peu au final. Si tant est que cela en vaille la peine. Il allait lui falloir désormais préparer son voyage vers Caladon, afin de l'y accueillir, car ce serait là qu'il arriverait, très certainement.
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MessageSujet: Re: Ô frère ! Rejoins-nous vite ! Ô frère ! Rejoins-nous vite ! Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 20:34

« Nous devons nous séparer. Et vite. »

Tels avaient été les ordres de Korentin. L'elfe l'avait fixé longuement. Ils avaient passé trois années à Morneflamme, trois longues années à veiller sur lui du mieux qu'il le pouvait, à lui ramener de la nourriture si durement acquise. Ils devaient se séparer. C'était compréhensible, ils ne pourraient jamais être suffisamment discrets. Il allait falloir s'infiltrer dans la Théocratie. Il posa son regard sur la Lame Noire. Cet homme là veillerait sur son roi, il pouvait en être certain. Il lui adressa un signe de tête, s'inclina devant son roi et commença à faire route directement vers l'ouest. Il avait une idée en tête et elle s'appelait Caladon. Il avait des fourmis dans les doigts et tremblait au contact de cette magie retrouvée. Les sons elfiques franchirent ses lèvres en un chant. La route serait bien trop longue à pied, son ami de tous les temps pourrait le rejoindre. Il le devait. Et ainsi fut fait.


1 mars de l'an 5

La flèche se planta dans la gorge du vampire, son cœur battait à tout rompre : c'était moins une. Il avait appréhendé cette traque, elle était plus terrible encore. Il n'avait pu qu'éviter les villes et les villages : son visage il était affiché partout. Sur les lèvres du plus grand au plus petit paysan, on lisait les noms des instigateurs de l'évasion. Leur tête était mise à prix, on offrait une sublime récompense à ceux qui leur arracheraient les yeux. L'elfe en était terrorisé. Les humains avaient été ses amis autrefois. La misère dans laquelle ils se trouvaient les poussait à chercher la gloire. Il n'avait pu compter sur personne jusqu'ici. Descendre des volcans avait été un soulagement en terme de température : entrer dans le monde de Vraorg avait su briser le rêve.

La cabane était à présent vide d'habitant. L'elfe pilla ce qu'il put, sans morale aucune, en priorité de la nourriture. Pour la première fois, il prit un bain, non pas pour la détente mais parce qu'il devait s'ôter l'odeur de mort dont il s'était imprégné à Morneflamme : les vampires le repéraient bien trop vite. Il enfila les vêtements du vampire qu'il venait de tuer, à nouveau pour brouiller les sens de ceux qui le poursuivaient. Il remit rapidement son armure, pansa ses dernière plaies par magie, se posa quelques minutes, caché. Un sort plus tard, il avait repris de l'énergie. Il tâchait d'être méticuleux. Sa survie en dépendait et elle était bien âpre.

Il rouvrit ses yeux d'un vert profond. Il ressemblait à une bête en panique et avait pris des réflexes de survie. Il bougeait vite, extrêmement nerveux, ses yeux semblaient être en permanente activité. Depuis combien de temps n'avait-il pas pris une nuit de sommeil ? Bien trop longtemps. Il n'y songeait même plus. Et pourquoi faire ? Se réveiller en sursaut ? Ses cauchemars le hantaient et le repos était propice à cela : pas question hurler et de se faire repérer. Il dormait donc assez peu. Quelques minutes aidé d'un sort de régénération. C'était peu, mais ça lui suffisait : il aurait l'éternité pour dormir s'il venait à mourir.

Les bruits de sabots se firent entendre. L'elfe saisit son arc, arma une flèche... Mais elle retomba bien vite lorsqu'il poussa un soupir de soulagement. Il était tant à fleur de peau qu'il aurait pleuré de ses retrouvailles. Enfin. Isilëel était à ses côtés. Il câlina longuement l'étalon, le gratifia de tant de compliments qu'il aurait pu rougir s'il avait été un bipède. L'elfe fouilla les sacoches et remercia les Esprits plus d'une fois. Et puis une lettre. Au caché, il su très vite que ce n'était pas les Esprits qu'il fallait remercier. Du bruit. Il ne pouvait rester là. Il chevaucha Isilëel et firent route vers le sud. S'ils continuaient vers l'Est, ils tomberaient sur Elena et il avait entendu dire qu'il était bien plus sûr de ne pas s'y aventurer. La ville n'était plus que ruines où les plus pauvres s'entassaient. Les plus pauvres étaient les plus désespérés : ils n'auraient plus rien à perdre alors trancher la gorge de l'elfe pour un peu de gloire, ils ne demandaient que cela.

L'elfe garda la lettre contre lui, n'osant l'ouvrir pour le moment. Il en brûlait d'envie mais il devait se cacher. Après plusieurs heures de galop, de trot et de pas, ils arrivèrent là où ils pourraient passer une petite heure à se reposer. Et lire cette lettre. Il l'ouvrit frénétiquement. Le code de la Triade fut une lecture aisée, un peu comme on maîtrise une seconde langue. Il reconnaissait Corinne. Ses mains se crispaient sur le papier à mesure qu'il lisait ces mots. Ils lui faisaient tant de bien, un bonheur presque douloureux tant il savait que la route serait longue avant de retrouver sa fratrie de cœur (et de pièces d'or). Il ne laissa pas échapper son sanglot, le bloquant douloureusement dans sa gorge. Il refusait les larmes, il les rejetaient en bloc comme une faiblesse qu'il ne voulait pas céder à Vraorg. Il serait fort, contre lui et pour elle, sa chère sœur. Elle avait eu la bonté de préparer son destrier elfique, de lui mettre nourriture et propos réconfortants.

Les derniers morts de la lettre le firent sourire. Oui, il savais où les trouver. Caladon. Cette ville résonnait dans sa tête comme une évidence plus que flagrante à présent. Ils n'étaient pas la Triade pour rien. Leurs ambitions et leurs façons de penser étaient la même. Il aurait placé le Marché Noir à Caladon : il était indéniable que Cercëe et Corinne aient fait de même. Il cala la lettre contre son torse, la froissant un peu plus, prenant au creux de lui même les larmes de sa sœur. Il rentrerait. Il le promettait : sa route serait celle de Caladon, il serait bientôt dans les terres protégées. Dans la nuit noire où les ténèbres étaient reines, sa voix tremblante murmura :

« Je t'en fais le serment. »

[RP terminé]
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