La Théocratie, ou l'empire de Vraorg, réunit essentiellement des vampires, des humains, ainsi que de très, très rares elfes. Elle s'étend depuis l'ancien empire humain jusque dans les montagnes de l'est, à présent transformée en volcans.
Depuis l'avènement du nouveau 'dieu', la fracture sociale s'est alourdie. Les riches sont plus riches, les pauvres plus pauvres. La classe moyenne a disparue, avec tout ce que cela signifie. De très nombreux bourgeois se trouvèrent pousser vers le haut ou vers le bas, souvent vers le bas pour la petite bourgeoisie et la bourgeoisie moyenne. Ils ont perdus leurs biens et ont été expropriés, ou ont simplement vu la vétusté gagner du terrain sur leurs quartiers autrefois agréables. Les riches bourgeois quand à eux ont souvent écrasés leurs rivaux et leurs collègues moins avantagés et ont gagnés en pouvoir.
La fracture sociale a également influencé la façon d'éduquer et de partager les commodités de la société. A présent, le savoir est réservé à une véritable élite, la même qui possède la richesse, et les autres doivent se débrouiller. De même la sécurité va avant tout aux classes dominantes, laissant les autres à la merci à la fois des bandits mais également des miliciens et soldats peu scrupuleux. La perméabilité de la société s'est à la fois améliorée et dégradée : en théorie n'importe qui peut s'élever vers les hautes sphères, en pratique les plus pauvres n'en ont souvent pas les moyens.
Il existe en vérité deux systèmes imbriqués l'un dans l'autre : le système théocratique, où les riches et les puissants écrasent les autres, et où la justice de Vraorg règne en maîtresse cruelle ; et le système parallèle et informel de la 'masse' des pauvres, où la loi du plus fort est bien moins subtile et raffinée. Dans ce monde de misère, les vols, les agressions et les meurtres sont légions et personne n'a rien à y redire. Ceux qui ont l'opportunité d'améliorer leur condition le font, même au détriment de leurs camarades.
Dans cette dualité, la notion de famille est moins importante, de la même façon que la notion de justice classique s'est beaucoup érodée, au profit de l’interprétation de chacun. Le climat général s'épice de délation, de vengeances et de conspirations. La vénération des esprits a totalement disparu à l'intérieur de l'empire, mais dans la misère ambiante, beaucoup se sont tournés vers le culte de Vraorg, afin d'échapper un tant soit peu à leurs conditions. Cela explique en partie la progression fulgurante de cette nouvelle religion qui pullule à présent même dans les petits villages.
Sous ce nouveau règne, les vampires sont au-dessus des humains et ils ont la part du lion, jouissant des faveurs de Vraorg qui apprécie particulièrement cette race. Les humains ont vu leur population se réduire drastiquement, mais ils sont néanmoins encore nombreux. Les elfes quant à eux ne sont pas naturellement tournés vers le voleur de cœur, mais quelques très rares individus à l'âme noire ou simplement ayant attiré l’œil de Vraorg involontairement vivent effectivement dans la Théocratie. En pareille situation, il sera donc aisé de comprendre que le climat est à la peur, et que la mort et la souffrance sont omniprésentes, même das les palais dorés des hautes sphères.
Il vous suffira d'avoir l’œil pour noter l'air misérable de certains serviteurs, entendre les cris, le soir, en provenance des chambres de torture, ou jeter un œil vers les hautes murailles dissimulant la misère des bas quartier. Pourtant dans cette stérile fange maléfique, l'espoir pour les plus humbles a réussit à se tailler un petit, tout petit passage. A leurs risques et périls, certains protégés et leurs partisans ont réussit à se dissimuler, vivant au jour le jour dans l'angoisse d'être découvert par Vraorg. Ceux qui se font attrapés connaissent un sort funeste.