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Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE

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Dawan Sywel
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Baptistrel Chanteciel

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MessageSujet: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Mar 2015 - 0:41

--16 août, an 2 d'Obsidienne

Il était temps, désormais.
Dawan était resté à Aigue-Royale tant qu'il avait fallu, s'occupant des blessés avec toute l'application de celui qui croyait en ce qu'il faisait, avec l'application de l'apprenti soucieux de bien faire. Cela n'avait pas toujours été simple. Les premiers jours, surtout, avaient éprouvé les limites de ses forces tant physiques que mentales. Désormais, les blessés qu'il restait étaient pris en charges aisément par ses camarades Enwrs. Désormais, il avait retrouvé un peu du poil de la bête. Il se sentait prêt à accomplir la mission donnée par Merithyn. Pas un seul instant il n'avait douté devoir la faire. Pas un seul instant il n'avait remis en question la demande du Cawr de feu.
Levé tôt, ce matin-là, il avait achevé de faire son baluchon. Il avait confié les soins de Shi'Ry, la jument avec laquelle il avait partagé ces derniers jours, à un camarade Enwr de confiance. Il avait achevé de prévenir ceux qui ignoraient son départ. De tels saluts lui pinçaient un peu le coeur, il ignorait quand est-ce qu'il pourrait revoir ces visages qui étaient ceux des Siens. Quand ils avaient perdu le Domaine de la Rhapsodie, il y avait eu Eux, ses accroches. Il aimait chaque camarade d'apprentissage, et chaque maitre, d'une façon toute particulière. Pourtant, il ne s'était pas éternisé sur les embrassades. et saluts plus protocolaires. Ils se reverraient. Quand, il l'ignorait. Merithyn n'avait rien dit, il ne pourrait que faire confiance aux événements qui s'imposeraient à lui. Mais cela viendrait, quelque chose en lui l'en assurait.

Un lourd sac porté en bandouillère contenait ses quelques affaires et effets personnels. Sa vièle était sur son dos, dans son étui, son tambourin à son pied. Il était équipé, intégralement. Il observa ses mains. Un souvenir des siens restait accroché à ses doigts: des bagues, qu'ils lui avaient offertes. Au majeur et à l'auriculaire de sa main droite, celles offertes par Merithyn: une corne d'Aline, un anneau de lumière. Un peu des baptistrels là où ils ne seraient pas, un peu de cette présence si rassurante, si familiale, qui était la leur. Un peu des caresses de Merithyn pour l'encourager en cas de coup dur. Dans son autre main, celle qui ne pouvait se parer de bijoux sans en changer le jeu de sa vièle, la pierre de transport. Pierre lisse, gravée d'une rune. Il la connaissait sous toutes ses coutures, maintenant. Ses petits doigts raffermirent leur prise, il jeta un ultime regard circulaire autour de lui. Aigue-Royale. Un lieu taché du sang des morts et des blessés, un lieu hanté par les querelles des bipèdes, au goût âcre de l'exil, de la fin des temps. Un lieu sans ciel. Il connaissait par coeur ses galeries, ses ruelles, il s'était fait à cette lumière bleutée, à ces odeurs, ces sons qui résonnaient d'une façon toute particulière. Il s'était fait l'ami de ses habitants. Il avait créé tant de souvenirs ici. Aigre-Doux, c'était également un joli nom. Ca allait bien. Il ne partait pas définitivement, il pourrait sans doute revoir ses nouveaux camarades. Il l'espérait. Il n'était plus tant de ces considérations-là. Il était temps de remplir son rôle.
Il était temps, désormais.

"- Gloria."

Il avait serré la pierre dans sa main. Par un réflexe enfantin, il avait fermé les yeux, pour mieux visualiser le lieu qu'il voulait atteindre. Il avait déjà été à Gloria, jadis, le temps d'un voyage. Il se souvenait très bien du brouhaha de ses rues, la voix de son Cawr, et son propre émerveillement. Le plaisir de la découverte. Une ville humaine si impressionnante, à sa façon ! Il avait revu la scène, en murmurant le mot à la pierre.
La sensation qui suivit fut des plus étranges. Difficile à décrire. Il ignorait si ça secouait, si ça chatouillait, si ça… Enfin, c'était bizarre, mais cela ne le poussa qu'à fermer les yeux plus fort.
Ses perceptions changèrent d'un seul coup. Du brouhaha, une vive lumière blanche qu'il sentait malgré ses paupières closes, la chaleur particulière, les odeurs… Et bientôt, le choc. Un corps qui venait contre le sien et qui devait être assez lourd pour le faire tomber. Par chance, Dawan avait le réflexe de tomber d'une telle façon que la vièle n'eut rien. Ses mains et son coccyx, en revanche, accueillirent la chute avec plus de douleur. Un grognement lui échappa, pour endurer le choc. Il rouvrit les yeux, étant donné que, de toute évidence, le voyage était terminé.
Ses grands yeux gris parcoururent le monde autour de lui. Il vit en effet la foule qu'il avait entendue. Il était dans une grande avenue, parsemée d'échoppes et de gens qui allaient et venaient, certains faisaient leurs courses, visiblement. Devant lui, un immense humain, celui qui avait du lui rentrer dedans. Ces bâtiments, cette architecture de pierres, ce ciel bleu à s'en crever les yeux tant il avait été un idéal en Aigue-Royale ! Il était à Gloria ! Il venait d'éviter deux longues semaines de voyage à cheval, et il était à son but. Un but qui paraissait plein de promesses de réussites. Un but qui avait le bon goût de l'air libre. Être arrivé ici avait beau être naturel, aux yeux de Dawan c'était déjà une première victoire.
Son regard s'était accroché à celui de l'humain. Il avait vraiment l'air gentil ! Ah la bonne heure ! Il ne le connaissait pas, mais déjà, il l'aimait bien, celui-là ! D'un bond, Dawan se remit sur ses pieds. Ouch. Cela avait demandé plus d'énergie que prévu. Au final, il avait bien l'impression d'avoir donné tout de même son énergie pour ce voyage. Mais est-ce que cela allait l'empêcher d'exulter ?
Certainement pas ! Comme un vrai enfant qui faisait passer le jeu avant la dépense d'énergie, il faisait passer l'expression de sa joie avant la fatigue qu'il aurait à endurer pour le reste de la journée. Il laissa son sac à terre, avec un immense sourire à l'intention de l'humain. Il éclata de rire, un rire de petit elfe, aiguë comme une voix qui avait refusé de muer.

"- Gloria !"

Il prit les mains de l'humain. Là, il chercha à danser avec lui, le faisant tournoyer avec lui. Il bondissait, il chantait, tout de joy, un petit air très entrainant, elfique. Enfin, il n'esquissa que quelques bonds, comme ça, avant de s'arrêter, se détacher de l'humain, le souffle un peu rapide par rapport à ce qu'il aurait dû être.

"- Vous n'imaginez pas ma joie ! Oh, Gloria, déjà !" Il lui offrit un salut tout à fait humain, appris à Aigue-Royale. "Je suis Dawan Sywel, apprenti baptistrel ! J'aimerais trouver Fabius Kohan, et… Oh !" L'humain ! Il avait une coquetterie ! L'oeil qui ne regardait pas au même endroit que l'autre. Les grands yeux gris de Dawan fixèrent un moment cette particularité assez peu commune, intrigués. Il récupéra quelques secondes plus tard la bandouillière de sa sacoche, et son sourire enjoué. "Mais peut-être n'êtes-vous pas de Gloria ? Connaitriez-vous quelqu'un qui saurait me guider ?"

[HJ: Un peu de rythme ?]


Dernière édition par Dawan Sywel le Mer 11 Mar 2015 - 10:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeMar 3 Mar 2015 - 18:27

Bon aujourd'hui c'était exécution, bon pas dès le matin en se réveillant pensa le mercenaire, mais tout de même il aurait pu s'en passer... Avec le temps le travail de bourreau de lui paraissait pas plus doux, loin de là. Surtout qu'avec le problème avec la dague ce n'était même plus un sacrifice nécessaire pour sauver le monde tout compte fait. Juste attendre auprès de Fabius Kohan en priant pour que quelque chose se passe, quelque chose qui avait malheureusement peu de chance d'arriver… La vie était dur des fois, mais ce n'est pas vraiment comme s'il avait le choix, en tout cas s'il voulait réparer les conséquences de ses actes, et il était prêt à tout pour cela à vrai dire…

Juste qu'il aurait préféré finir garde du palais si on lui avait donné le choix à vrai dire, ou bien garde d'honneur, ce genre de bêtise. Enfin mieux valait qu'il ne pense pas à cela après tout conclut-il car il se faisait plus de mal qu'autre chose au final, et sans doute autant à tort qu'a raison ce qui n'avait probablement rien de bon contrairement à ce qu'on pourrait penser. A ce stade là se secouait encore plus le couteau dans la plaie ne changerait rien. Il devait juste vivre, et encaisser le quotidien comme celui-ci se présentait à lui de son mieux.

Dans tout les cas pour le moment il avait décidé de sortir un peu pour prendre l'air dans le quartier marchand, juste pour se promener… Dire qu'a l'époque en tant que mercenaire ça aurait été pour trouver du travail. Comme quoi les temps finissent bien vite par changer, enfin pour le moment il était juste concentré sur sa promenade, un membre comme un autre de la foule qui parcoutait après tout inlassablement le quartier marchand…

Et c'est comme cela d'ailleurs qu'il bouscula quelqu'un dans s'en rendre compte, pourtant il faisait attention pensa t-il avant de s'apercevoir que non tout compte fait il venait de bousculer quelqu'un qui était soudainement apparu comme ça devant lui sans prévenir… Il regarda qui il venait de faire tomber, un jeune homme qui avait l'air assez elfique de traits en plus de démontrer cela par ses oreilles, et qui portait une vièle sur lui. Alford resta médusé littéralement quelques instants en voyant cela, en se demandant bien ce qui venait soudain de se passer devant lui, après tout ce n'était pas courant quelqu'un qui apparaissait comme ça littéralement devant vous, et qui semblait venir de nul part. Sans doute de la magie...

Dans tout les cas l'elfe se releva, Alford le regarda calmement, à vrai dire il ne savait pas ce qui convenait de dire en cet instant donc il laissa l'elfe entamer le dialogue, ou bien s'en aller si c'était ce qu'il préférait. Néanmoins Gorder en déduit que ce n'était pas ce que l'elfe ferait, ce dernier el regardait fixement ce qui était un peu étrange, et semblait franchement très joyeux. Le mercenaire se demandait bien pourquoi car il se doutait que sa simple vue ne causerait pas autant de joie à quelqu'un qui ne le connaîtrait pas normalement…

L'elfe prononça le nom de la cité tout en regardant le bourreau avait une grande exaltation, le mercenaire se dit que ça devait être la cité qui faisait cet effet à cet elfe là… Puis ses pensées furent détournés lorsque l'elfe lui prit les mains pour tournoyer avec lui, Alford légèrement surprit ne prit pas la peine de repousser l'elfe, ce dernier arrêta le mouvement que le bourreau ne calme les choses, eh bien si ce n'est pas assez clair l'on dirait que sa simple présence mettait cet elfe là de bonne humeur, à croire qu'il devait y avoir un petit truc chez lui qui était appréciait des membres du beau peuple…

Puis Alford regarda calmement ensuite l'elfe qui le saluer, la surprise était passé maintenant, le jeune elfe lui cita encore sa joie d'être à Gloria, lui dit qu'il était baptistrel. Comme son ami merithyn tiens ! Et il voulait retrouver Fabius ce qui serait un peu compliqué sans doute…

Par contre il y eu un moment très gênant, celui où l'elfe se le mit à fixer, visiblement dans les yeux. Il regardait son strabisme bon sang ! Alford détourna immédiatement les yeux car cela l'enquiquinait affreusement, il n'aimait pas du tout qu'on le fixe comme cela après tout…

Puis cela prit fin heureusement, et l'elfe aborda un autre sujet. Alford lui répondit donc calmement, et franchement.

« Attendez, laisser moi parler avant de m'assaillir ainsi de question messire Dawan. Disons que j'aimerai bien en caser une. »

Puis il reprit aimablement quand l'elfe lui laissa la parole.

« Pour commencer je me nomme Alford Gorder, ensuite je suis de Gloria oui, et pour finir l'empereur ne recevra pas quelqu'un comme vous de cette manière ce n'est pas aussi facile mon brave, vous risquez plus de finir au cachot qu'autre chose si vous l'abordez à la façon dont vous venez de m'aborder. » Et il était bien placé pour le savoir….

Puis il reprit calmement.

« Ensuite à moi de poser les questions. Que voulez-vous demander à l'empereur ? Est-ce si important que cela ? Comment êtes vous soudain apparu ici? Et que puis-je faire pour vous aider sinon ? » Acheva t-il enfin, poussant un léger soupir, satisfait d'être arriver à dire quelque chose… Au final il en profita pour rajouter une dernière chose.

« De toute manière si vous voulez le savoir je travaille au palais, si vous voulez allez voir Fabius Kohan, je suis donc la personne toute indiquée pour. » Acheva t-il enfin.
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Baptistrel Chanteciel

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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeMar 3 Mar 2015 - 22:34

Bien sûr qu'il s'appelait Alford Gorder ! C'était évident. Et Dawan l'avait toujours su, d'où son hâtive présentation, par exemple. En tout cas, il avait la sensation que le nom de cet humain tombait sous le sens, et que le rappeler était comme rappeler la couleur du ciel.
Ses grands yeux gris fixaient ceux d'Alford. Surtout celui qui partait sur le côté. Il ne perdait pas son grand sourire, ne paraissait pas particulièrement réceptif aux remontrances implicites dans les mots d'Alford. Il lui parlait avec calme, il avait une voix d'adulte gentil. L'Enwr n'avait pas l'impression d'avoir fixé le strabisme d'Alford avec insistance -s'en souvenait-il seulement ? Mais cet humain, il l'aimait déjà ! Sa voix était sympathique, il aimait bien son visage, et puis, Gloria ! Cet humain-là, c'était Gloria. Mieux valait commencer en bons termes avec lui, non ? Et comment mieux chercher le bon terme qu'en appréciant en premier lieu ?

C'était une bonne chose, que la téléportation demandât de l'énergie. Sans cela, Dawan aurait sans doute été plus remuant, à sautiller tout autour d'Alford, et ce, en portant son chargement sur le dos. En comparaison avec son état d'esprit, il était vraiment calme, là. Il avait remis sa sacoche à son épaule. Gloria ! Les gens ici paraissaient avoir un accent particulier, l'air avait un goût délicieux. L'humain avait l'air satisfait de quelque chose. Comment il était venu ? Ah, euh, oui, la pierre ! Où était-elle ? Il l'avait laissée tomber en arrivant, n'y prenant plus attention, sous le choc de la rencontre et de la découverte. Il se baissa, récupéra la petite pierre lisse, gravée d'une rune. Le petit elfe comptait bien la garder. Un souvenir qui lui rappellerait bien des choses par sa seule vision. Peut-être pouvait-il désormais l'utiliser comme élément de décoration. Même inutilisable, la pierre lui semblait dégager une énergie toute particulière…

"- C'est une pierre de transport !" Il tendit un peu le bras entre eux, pour lui montrer la chose. Mais ses doigts étaient assez crispés sur la perle pour assurer à Alford qu'on ne touchait qu'avec les yeux. D'habitude, Dawan ne se montrait pas vraiment possessif, avait même assez régulièrement du mal avec la notion d'appartenance. Sa vièle était plus une protégée qu'une possession. Et ce caillou… Il voulait surtout ne pas le perdre. Le garder à portée de main, comme s'il était un souvenir matérialisé. "J'étais à Aigue-Royale, il m'a suffit de dire "Gloria", et j'apparaissais devant vous. Une véritable merveille !"

Il parut hésiter, sa main s'approchant un peu d'Alford, puis revenant vers lui, plusieurs fois. Finalement, il porta la pierre et la main qui la tenait contre son torse et expliqua, avec un entrain et un engouement manifeste:

"- Merithyn me l'a donnée après l'Aube Rouge. Il voulait que je m'en serve pour venir à Gloria. Il m'a demandé de me rendre auprès de Fabius pour l'aider. J'ignore exactement en quoi je dois l'aider, mais c'est pour cela que je veux me rendre auprès de lui. Pour honorer la volonté de Merithyn ! C'est sans doute important." Il avait grand peine à tenir en place. Nul doute qu'avant la fin de la journée il serait obligé de se reposer. Mais en attendant, il ne saurait économiser son énergie. Son excitation était trop grande. Tant de nouvelles choses qui n'attendaient qu'à être vécues ! Tant de choses à accomplir ! Il ne pouvait décemment pas jouer les paresseux en une telle heure. Inconsciemment, il avait commencé à se balancer d'un pied sur l'autre, avait lâché le regard d'Alford pour observer tout autour d'eux les gens, le mouvement, les couleurs, les formes. Tant de choses !

"- C'est pour moi une aubaine de vous rencontrer, Messire Gorder ! Pourriez-vous s'il-vous-plait me conduire au palais ? Je connais trop mal Gloria, j'ignore comment m'y rendre à partir d'ici…"

Sa voix avait les intonations d'une voix d'enfant, cette voix toute douce et trop aiguë. Il avait légèrement penché la tête sur le côté, offrant son plus beau sourire à Alford. Son petit sourire d'elfe heureux.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeJeu 5 Mar 2015 - 19:16

Dans tout les cas même si cela aurait pu déplaire à certains, Alford appréciait d'une certaine façon l'enthousiasme de cet elfe en sa présence, être apprécié après tout était quelque chose que le mercenaire apprécié beaucoup, pas pour des raisons d'orgueil, ou autre, mais il se sentait dans son élément ainsi, et puis il est toujours plus confortable de discuter avec quelqu'un d'aimable envers soit que le contraire. En plus un baptistrel… Alford qui était un ami proche de Merithyn n'était pas forcément autant proches de cet ordre, mais il fallait avouer qu'il ne pouvait que ressentir une certaine bienveillance, et admiration latente pour les chanteurs…

« Je vois ! Cet objet m'a l'air effectivement prodigieusement utile ! » Dit-il en regardant la dite pierre de transport avec une grande curiosité pour le coup. Ce Dawan s'était donc téléporté ! Par son ours s'il pouvait utiliser ce moyen de transport nul doute que Gorder pourrait faire beaucoup de chose, en y réfléchissant l'enchantement apposé sur cet pierre devait être particulièrement rare, et puissant, et donc cher. Et Alford même s'il avait de solides économies après quelques coups chanceux ne savait pas si ce genre de bidule était dans ses moyens pour le moment, ou si même c'était achetable pour lui. Si ça se trouve c'était un objet elfique, ou vampirique après tout… Enfin il verrait bien de toute manière !

Puis Alford parut légèrement surprit aux paroles du jeune elfe, avant qu'un fin sousire s'esquisse sur son visage.

« Merithyn ! Ah oui je le connais ! Nous sommes ami tout les deux ! Fichtre cela fait un peu de temps que nous ne nous sommes pas vu malheureusement, mais ma foi je l'apprécie beaucoup, je n'ai pas beaucoup d'ami pour tout avouer, et je dois donc dire que mon amitié avec lui m'est donc assez précieuse. Si c'est lui qui vous envoie ici je suis donc entièrement disposé à vous offrir mon aide jeune Sywel. A croire que c'est le destin qui nous réunit ici  au final ! » Dit-il à la fois enthousiaste, et content. Apparemment Merithyn pour sa part ne relâchait pas ses efforts, c'était tout à fait appréciable pour Alford. Dans tout les cas s'il pouvait essayer de lui venir en aide que ce soit à lui, où à cet elfe là autant sauter sur l’occasion…

« Pour le palais je pourrai vous y conduire jeune Sywel effectivement, mais voyez-vous… Enfin disons que l'empereur est assez occupé en cet heure, et que dans quelques heure il sera sans doute libre, mais ce sera pour se rendre en place publique. Je vous proposerai donc plutôt pour être sûr de pouvoir rencontrer sa majesté d'attendre un peu pour pouvoir le retrouver en place publique, cela vous évitera sans doute nombre de complications. » Dit-il calmement tout en fixant le petit sourire de l'elfe. Il avait vraiment l'impression d'avoir affaire à un enfant… Cet elfe avait l'air si innocent, insouciant, et adorable. Alford se disait qu'il avait bien de la chance pendant quelques secondes, alors que son regard se durcissait sous le coup d'une légère pointe de regret, mais ces émotions néfastes s'évaporèrent bien vite heureusement pour faire part au calme.

"D'ici là … Et bien comme vous me semblez apprécié nôtre belle cité de Gloria mon jeune ami je vous proposerai de vous la faire visitée pendant ce temps. Ainsi vous pourriez patienter d'une bonne façon pendant ces quelques heures, moi-même j'étais en train de me promener donc vous ne me dérangeriez nullement, bien au contraire ai-je même envie de rajouter."  Dit-il avec une certaine gentillesse… Il ne pu d’ailleurs retenir un petit élan, et tapota gentulement la tête de l'elfe comme un adulte qui félicite un enfant, ou qui fait preuve de sympathie envers lui.

« Sinon j'aurai une autre question… Vous aimez les croissants ? Ou vous préférez les pains au chocolat ? Disons que j'ai un petit creux, et que si vous désireriez que je vous offre quelque chose ce serait avec joie, les amis de Merithyn sont mes amis après tout. »
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 13:33

Oh, il connaissait Merithyn ! Enfin, ce n'était pas compliqué, de connaitre Merithyn. Mais être ami avec lui, c'était déjà un peu plus rare. Non pas que le Cawr paraisse avare de son amitié, mais pour être son ami il fallait l'avoir rencontré, avoir passé du temps avec lui… Si pour les membres de l'Ordre cela n'avait rien d'extraordinaire, c'était un peu plus surprenant et sélectif chez ceux qui n'en étaient pas. À aucun moment Dawan n'imagina Alford capable de lui mentir. Le ciel était trop bleu pour cela, Alford ne pouvait tenter de l'amadouer de propos agréables. Il était sincère, il était l'ami de Merithyn et, par une loi de mathématiques sociales, était son ami ! Un ami prêt à l'aider, ah la bonne heure !
Dawan arborait toujours un doux sourire, mais l'excitation et la joie le poussaient à dépenser son énergie, faire quelque chose. Il regardait tout autour d'eux, jouait négligemment avec une mèche de cheveux. Un nouvel ami ! Oh c'était merveilleux, et si simple aujourd'hui ! Lui aussi peinait à se faire des amis. Souvent, les gens l'appréciaient, mais ne cherchaient pas sa présence, ou l'évitaient. Un étrange paradoxe, auquel Dawan ne savait remédier, auquel il ne pensait pas remédier. L'amitié, comme l'amour, ne savait être réelle si forcée. Ainsi, voir cet humain lui offrir si aisément si naturellement son amitié n'en était que plus puissant dans le petit coeur de l'Enwr. Ce jour était un jour rare, merveilleux, qu'il chérirait et garderait dans sa mémoire. Et cet humain, il n'oublierait pas son visage, sa barbe, sa coquetterie, son armure…

Il n'écouta qu'à moitié ce qu'il racontait, pas la suite. Empereur occupé. Pas possible de le voir tout de suite. Ah oui, oui, cela tombait sous le sens, c'était bien naturel pour un empereur d'être occupé ! Dawan vit un groupe d'enfants humains passer, qui courraient après une balle. Oh, il aurait bien joué avec une balle, lui aussi ! C'était amusant, les balles, dans leur façon de réagir, il aurait bien… Oh, Alford lui parlait ! Ah oui, il voulait bien faire un peu de tourisme ! "Je suis déjà venu à Gloria… Mais mon passage ici fut bref, je veux bien visiter un peu plus !" La main vint se poser sur sa tête. Oh. Alors il paraissait encore n'avoir pas son âge. Soit.. Il n'avait pas le coeur à s'en vexer, ce jour-là.
Surtout si l'instant d'après on lui proposait des viennoiseries ! Il avait beau manger moins, ces derniers temps, voire oublier des repas, il restait des choses pour lesquelles, bizarrement, il avait à nouveau faim. Et puis, en ce jour merveilleux, un peu de sucre n'aurait été qu'un complément à la douceur du monde.
"- Ce serait avec plaisir que j'accepterais un tel cadeau ! Je vous suis: montre-moi ce que Gloria a à offrir à mon ventre et à mes yeux !"

[…]

"- Pourrions-nous nous assoir ?"

La question aurait été plus précisé si elle avait ressemblé à "connaissez-vous un lieu où nous pourrions poser nos charmants fessiers sans encombrer la voie ?". De toutes évidences, cette rue-là n'offrait pas de support qui aurait permis d'arriver à ces fins.

"- Je crois que le voyage n'a pas été sans coût en énergie. Avec les bagages que je transporte, je sens mon corps réclamer un peu de répit."

Il le reconnaissait enfin: un peu de repos n'aurait pas été de refus. Il fallait bien une bonne dose de fatigue pour apaiser ainsi l'euphorie qui l'avait bercé. Oh, il était encore tout fou, tout de joie, mais acceptait désormais de ne pas bouger sans arrêt. Enfin, de bouger un peu moins. Enfin, il n'acceptait pas vraiment, il n'avait surtout plus vraiment le choix, s'il voulait parvenir jusqu'à Fabius.
Dawan restait sur les talons d'Alford, le suivait avec une confiance aveugle, comme s'il avait été l'émissaire de Merithyn en ces lieux mal connus. La rencontre avait tant de bon qu'il aurait pu la croire volontaire. Mais qui aurait pu arranger cela ? Qui aurait su, seulement ? Les Esprits mis à part, il ne voyait pas vraiment. En tout cas, il croyait comprendre une chose: c'était à Alford qu'il devait ressembler, auprès de Fabius. Le petit elfe grignotait avec un bonheur non feint ses beignets à la pomme. Fruits, sucre… Il savourait. C'était rudement bon. Le monde entier sentait la pomme bien chaude, le monde entier était juste assez sucré.

"- Merci beaucoup, pour les beignets. C'est amusant, on m'a décrit quelqu'un avec un nom semblable au vôtre, quand j'étais à Aigue-Royale… Il ne vous ressemblait pas. À mes yeux, vous ressemblez bien plus à un ami de Merithyn."

Et il avait dit cela sur le ton de la conversation. Définitivement, pas moyen que cet Alford Gorder soit l'Alford Gorder traitre qu'on lui avait décrit.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 23:18

Alford souriait en voyant l'enthousiasme de l'elfe, il fallait dire que d'une certaine manière que cela était très communicatif, Alford ne pouvait que se sentir de bonne humeur en sa présence, à un tel point qu'il oubliait pour le moment qu'originalement ça devait être une journée pourrie vu que c'était une journée d’exécution, mais à bien y réfléchir au moins il y avait de quoi être de bonne humeur jusqu'au moment fatal. Autant se concentrer sur l'instant présent après tout, et dans cet instant présent il y avait un elfe très amical avec lui, et très touchant d'une certaine façon qui lui tenait compagnie, de plus un ami de Merithyn. Comme quoi le monde était petit, à ce rythme il allait finir par rencontrer toute la Rhapsodie au grand complet...

Dans tout les cas Dawan ne pouvait qu'apprécier que le jeune elfe accepte sa proposition, un peu de compagnie ce matin n'était pas du tout pour déplaire au bourreau à croire que le fait qu'il venait juste de croiser Dawan était le destin, et franchement il n'avait pas à se plaindre du destin, sauf ces derniers temps, mais c'était plus sa faute à bien y réfléchir que le fait du hasard, car à vrai dire Alford en temps normal avait une certaine bonne étoile l'on pouvait le dire. Il n'était pas spécialement superstitieux, enfin pas plus que la paysan lambda, mais il devait avouer que pour le coup il appréciait attirer la bonne fortune sur lui d’une certaine manière.

Ils allèrent donc tout d'abord acheté des viennoiseries, Alford après tout avait envie d'en offrir une au jeune Dawan, et puis sincèrement il n'avait pas beaucoup mangé lui-même ce matin donc se caler une petite friandise au passage n'était aucunement pour lui déplaire. Ils allèrent ensuite bien entendu passer un peu de temps à visiter la cité, pour montrer au jeune ce dont était pourvue à sa manière Gloria la Magnifique.

[…]

« Bien entendu » Répondit-il calmement au jeune elfe qui lui demanda de s'asseoir, Alford ne voyait pas vraiment de raison de refuser après tout, si Dawan voulait se reposer un peu il ne serait pas contre, des fois il était bon de se poser que ce soit pour reprendre son souffle, ou bien pour observer les lieux de manière plus confortable, de toute façon depuis qu'il boitait Alford ne se plaignait pas de pouvoir un peu s'asseoir de temps en temps pour reposer sa jambe…

« Je comprend tout à fait Dawan. » Dit-il calmement puis il se mit à la recherche d'un endroit pour se reposer avec Dawan pendant que ce dernier le suivait à la trace. Pour l'instant Gorder n'avait aucunement à se plaindre. Sywel était fort aimable, il n'en attendait pas moins après tout d'un baptistrel, mais cela restait tout de même agréable à sa façon. Alford appréciait la gentillesse, et la convivialité. Lui qui avait eu auparavant des problèmes assez prononcés de sociabilité ne pouvait après tout que se sentir bien dans des dialogues, et des situations a peu près confortable socialement pour sa personne, enfin du point de vue parlotte…

Ils s'assirent, finalement puis Alford écouta les propos de Dawan, l'air qu'arborait le visage d'Alford prenait tout de suite des teintes plus embarrassés. Allait-il mentir à l'elfe ? Non pensa t-il car cela ne se faisait sans doute pas de mentir à un baptistrel.

Il dit donc d'un ton pratique, et calme.

« En faîte c'est compliqué, oui je suis l'ami de Merithyn, un ami très proche même, mais le Alford dont vous avez entendu parler à Aigue Royale. Eh bien je ne vais pas vous mentir c'est moi. C'est assez compliqué à raconter pour tout vous avouer, mais je ne désirai rien de tout ce qui s'est passé, je vous dirai juste que je n'ai pas eu le choix... »

Il se releva ensuite calmement, et rajoute pragmatique.

"Jugez moi si vous le désirez, je le mérite sans doute, mais je n'ai aucune envie de m'attarder sur des sujets politiques, demandez à Merithyn si vous le désirez, il vous expliquera tout, ou bien retrouvez moi en un endroit moi... Peuplé disons que les oreilles indiscrètes sont trop nombreuses à mon goût par ici... Je vous expliquerait si c'est ce que vous souhaitez"

Il regarda ensuite calmement les environs, et tarde son regard vers le soleil.

"Il serait peut-être temps d'y allez, vous vouliez retrouver Fabius Kohan après tout... Je vais donc vous emmenez à lui!" Ceci-dit il sortit la cagoule de bourreau de sa sacoche, après tout si le roi était en place publique aujourd'hui c'est qu'il y avait une exécution relativement importante qui allait avoir lui. Tout en allant au travail il en profiterait ainsi pour emmener Dawan à la rencontre de Fabius Kohan... Mais il n'allait pas se rendre au lieu de l’exécution tout de suite, il allait d'abord se rendre en avance auprès du roi pour éviter à l'elfe de devoir assister à une séance de torture à l'air libre si possible... Après tout il n'avait aucune envie d'infliger un spectacle aussi horrible à Dawan...
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Baptistrel Chanteciel

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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeDim 8 Mar 2015 - 13:34

Cet Alford avait bien des qualités. Il semblait être doté d'une gentillesse innée, il parlait sans violence et sans brusquerie, contrairement à beaucoup de mâles humains. Il semblait si attentif aux besoin du petit Enwr…! Un être avec tant de bon en lui ne pouvait être le traitre qui avait vendu la rébellion, permis l'Aube Rouge et les massacres qui y avaient eu lieu. Non, c'était impossible, voyons ! Mais c'était une chose bien cocasse, tout de même, qu'il porte un nom semblable à ce traitre-là. Le monde était bizarrement fait, tout de même !
Suivant son guide touristique, Dawan s'assit à ses côtés, savourant le plaisir des muscles au repos et des bagages qui ne pesaient plus sur son petit corps. Oh, il restait bien Olosir, sur son dos, mais sa présence lui était habituelle, et il se refusait à s'en défaire. Il croisa les jambes, déclenchant un petit tintement de tambourin. Et il terminait gentiment son beignet à la pomme, du bout des doigts, quand Alford lui annonça son identité.

Ces paroles immobilisèrent Dawan, ses doigts posés contre ses lèvres, son regard rivé vers le sol et les petits cailloux qui roulaient sur la poussière des pavés Gloriens. C'était là une nouvelle à laquelle il ne s'attendait pas du tout. L'hypothèse l'avait tout juste amusé, lorsqu'il l'avait émise. Mais désormais, elle le troublait. Pourquoi ? Parce que ce n'était pas normal, bon sang ! Cet Alford-là ne collait pas du tout avec ce qu'il savait de lui !
Il écouta, parfaitement immobile. Cette histoire avait quelque chose de louche. Plus louche qu'une perle à tentacules ! Enfin, non, peut-être pas, tout de même. Mais cela s'en approchait. Dawan avait beau faire des efforts et s'échiner à percer le sens caché derrière les mots d'Alford, ils étaient bien trop vagues pour en déduire quoi que ce soit. Dawan avait cependant une nouvelle certitude: à Aigue-Royale, tout ne lui avait pas été dit. Sa venue à Gloria tombait donc à pic. Il allait pouvoir découvrir l'autre point de vue de l'histoire, ce qui se disait et s'imaginait ici. Une façon comme une autre de se donner accès à une plus grande part de l'univers et de ses mille facettes. En cela, le monde des bipèdes était fascinant.
Si Alford était prêt à laisser Dawan en parler à Merithyn, l'Enwr voulait bien lui faire confiance. De même, il accepta d'un signe de tête discret la proposition d'en parler dans un endroit moins peuplé. Comme son camarade humain annonçait qu'il était temps de retrouver Fabius Kohan, Dawan ne se fit pas prier. Il se leva, à nouveau souriant, même s'il ne regardait pas Alford. Pour le moment, cet humain n'avait rien d'un dangereux prédateur; Il était adorable, avec lui, et ami de Merithyn. Il avait parlé de sa trahison avec un calme et une honnêteté manifeste qui ne pouvait que d'avantage pousser Dawan à lui accorder sa chance. Pour le moment, il allait donc se fier aveuglément à ce que cet humain lui offrait. S'il s'avérait qu'il était bien le monstre qu'on lui avait décrit, eh bien… Eh bien…

[...]

Il avait suivi Alford, de son pas redevenu légèrement sautillant, rythmé par le tintement du tambourin à sa cheville. Il portait en bandoulière un sac d'apparence bien chargé, sur son dos sa vièle. Un diadème d'argent ceignait son front, essayait de maintenir en place des cheveux qui restaient indomptables, et assez courts pour un elfe. Ses grands yeux gris parcouraient le monde autour de lui, paraissaient cependant comme voilés, comme s'ils cherchaient au-delà des murs, au-delà des passants. Il était songeur. Il n'avait rien dit de plus à Alford, se contentant d'opiner et de sourire quand ce dernier lui parlait. S'il avait remarqué la cagoule, il en évitait soigneusement la vision désormais, et n'avait rien dit à ce sujet. Il était partagé entre un mal-aise qu'il essayait de mettre de côté, et l'excitation d'arriver à son but.
Le but en question apparut bientôt, sous la forme d'un empereur humain borgne. Il était temps. Le coeur battant, avec, toujours, ce fin sourire sur les lèvres, Dawan distança Alford sur les derniers mètres qui le séparaient de son objectif. Il se planta devant Fabius, parut le dévisager un moment, toujours avec ce grand sourire, avant de courber l'échine devant lui. Salut des humains, il paraissait.

"- Salutations, votre Altesse !" Il se redressa. Sa voix semblait toujours trop aiguë, et emplie de bienveillance. Il semblait relativement jovial. "Je suis Dawan Sywel, apprenti baptistrel. Maitre Merithyn Shadowsong m'envoie auprès de vous. J'ai pour consigne de vous aider." Et… Et c'était tout. Il n'avait pas plus de consignes. "Soyez vous-même et aidez-le", avait dit le Cawr. Rien de bien précis. Ce qui faisait que c'était de Fabius désormais qu'il attendait les consignes.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeDim 8 Mar 2015 - 19:13

hrp : je réponds donc, comme vu par mp =) Juste un petit problème au niveau de la date, Alford et moi-même ne sommes rentrés à Gloria que le 31 juillet ^^ Ce rp ne peut donc avoir lieu qu'en août =)

Le Roi émergea du petit bureau dans lequel il avait passé une partie de la matinée. Aussitôt, Aaron et une partie des lames noires lui servit d'escorte. Avec le temps, il n'y accordait même plus d'attention, continuant de marcher comme si de rien n'était. Vêtu d'une tunique pourpre orné du blason des Kohan, il se dirigea vers sa chambre. Enfin l'une de ses chambres. Il en changeait régulièrement et pour plusieurs raisons. Les plus évidentes étant l'absolu besoin de sécurité qui entourait le quotidien de l'Empereur. Il ne devait pas prendre d'habitude, car c'était là la première faille qu'exploiterait les éventuels assassins. Il ne devait pas non plus se laisser aller à se considérer comme étant chez lui ; sa garde se relâcherait et tôt ou tard, pareille naïveté lui coûterait cher.

Une fois à l'intérieur, il déposa un parchemin et en récupéra un autre, puis il sortit aussi vite qu'il était entré, sans même faire attention aux serviteurs et à leurs habituelles courbettes. Paraissant surgir du néant, l'un de ses secrétaire fut aussitôt auprès de lui. Le programme de la journée à la main, il attendait patiemment que son maître lui accorde son attention, marchant un pas derrière lui sous l'œil vigilant des gardes. L'Empereur déroula le parchemin qu'il venait de prendre, le parcouru rapidement du regard puis le laissa à un serviteur. Ceci fait, il s'adressa à son secrétaire.


Où suis-je attendu ?

Vous avez trois rendez-vous de prévu Majesté, et le Généralissime a demandé une audience le plus rapidement possible. La reine mère espère également votre présence pour le souper. Ah, et il y a cette exécution en place publique, vous avez exprimé le souhait d'y être présent personnellement...


Le Roi des hommes s'arrêta de marcher si vite que seul les lames noires n'exprimèrent aucune surprise. Mais rien ne surprenait jamais ces hommes-là et encore moins Aaron.

Le tueur d'enfants ?

Ou... Oui, votre Majesté.

Reportez le reste. Nous nous y rendons.


Et le monarque repartit aussi vite qu'il s'était arrêté. Les personnes qu'il devait voir comprendraient, jusqu'à la reine elle-même, qui, si elle était d'une grande bonté et donc peu encline aux exécutions, n'appréciait pas pour autant ce genre d'actes odieux. Le nombre total de victime s'élevait à sept enfants. Tous âgés de moins de dix ans. Cette affaire avait bouleversée la cité et c'était bien compréhensible. Même Fabius, malgré tout le sang qu'il pouvait avoir sur les mains et toutes les horreurs qu'il avait perpétré ou ordonné, ressentait un réel malaise. Après tout, il était père, même si le continent n'en savait rien.

Le petit groupe passa au chenil, où l'Empereur récupéra son molosse de guerre. C'était une bonne occasion de le sortir un peu, surtout que celui-ci boudait ces temps derniers. Normal, étant donné que Fabius ne l'avait pas amené lors de la récente campagne militaire. Mais il s'était attaché à ce chien et ne souhaitait donc pas le voir perdre la vie inutilement. A ce sujet, le chien n'avait toujours pas de nom. Il fallait lui en trouver un, mais le Borgne préférait ne rien en faire. De même qu'il ne nommait jamais les chevaux qu'il montait. Il ne voulait pas trop s'attacher non plus, ainsi la souffrance était moins vivace lorsque, inévitablement, cette chose nous était arrachée.

C'était un Roi qui se voulait impitoyable, pour un monde qui ne l'était pas moins.

Ils étaient dans le cour, en train de préparer les chevaux pour rejoindre le lieu de l'exécution quand Alford Gorder fit son arrivée. C'était pour le moins étonnant, car en tant que Bourreau Royal, celui-ci aurait déjà dû être sur place. Mais il n'était pas seul, non, il était accompagné de rien de moins qu'un elfe, lequel se dirigea vers lui et se présenta avec un respect du protocole plus ou moins cavalier. Néanmoins entre son sourire sincère et cette étrange bonne impression qu'il donnait de lui-même, Fabius ne se sentit pas menacer et le fit discrètement savoir à ses gardes du corps.


Enchanté, Dawan. L'aide de Merithyn ne se refuse pas. Il m'a rendu un grand service autrefois et peut-être un plus grand encore si j'avais daigné l'écouter.

Notamment sur les alayiens. Enfin, ce chapitre-là était clos et il ne servait à rien de remuer le passé.

Vous resterez donc près de moi. Allez choisir un cheval là-bas, je vous l'offre. Je dois me rendre à une exécution, une tâche désagréable, mais mon rôle ne résume pas aux banquets j'en ai peur. La Justice du Roi doit être rendue et le peuple de Gloria doit voir que j'accorde particulièrement d'importance à celle-ci.

Normalement il n'aurait même pas pris la peine de s'expliquer, se contentant de donner ses ordres. Mais si Merithyn lui avait envoyé son apprenti, c'était aussi pour que celui-ci continue sa formation en découvrant comment fonctionnait les choses de ce coté-ci de la barrière. Dû moins était-ce la conclusion à laquelle était arrivé le monarque. Bref, il se tourna vers son Bourreau.

Gorder, vu les circonstances je comprends votre retard. Escortez le prisonnier jusqu'au lieu-dit. Nous nous retrouverons là-bas.

La petit cohorte se dirigea donc vers la place publique du quartier marchand. C'était là que se retrouvait toutes les couches de la société. L'Empereur qui était dans les bonnes grâces du peuple depuis son retour de la guerre, fut acclamé. Deux estrades avaient été préparés, l'une pour le Roi et sa suite, l'autre pour le condamné. Fabius se dirigea vers la première et prit place, attendant que cela commence.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeLun 9 Mar 2015 - 9:45

Dans tout les cas il vit que tout de suite la nouvelle ne semblait pas laisser le baptistrel indifférant, mais au pire il n'avait pas une réaction qu'Alford aurait redouté, mais à la voir on se doutait que cela avait dû sacrément le choquer tout de même. Enfin au pire ce n'était là que la vérité il espérait juste qu'elle ne serait pas trop dur à encaisser pour le jeune elfe, celui-ci avait l'air si innocent, et juvénile, Alford se demandait franchement si il n'y avait que les enfants pour faire preuve d'autant d'innocence, et de pureté, et si cette perte était systématique à l'âge adulte. Après vrai que ce que l'on perd en insouciance en le gagne en maturité.

Dans tout les cas au moins Dawan acceptait qu'il formule des explications plus tard ce qui n'était bien entendu aucunement pour lui déplaire, cette histoire était bien compliquée, mais au moins Sywel le comprendrait sans aucun doute quand il aurait tout les éléments de l'histoire en mains, après tout le bourreau qui aimait essayer de faire preuve d'empathie envers les gens comptait sur celle des autres si possible pour comprendre ses choix, ses erreurs, et le reste. Après tout il était un homme, il voulait faire le bien, mais le destin avait joué contre lui, néanmoins il restait humain dans ce qu'il faisait, et Alford espérait que Dawan comprendrait le côté humain derrière ses actes, et ne penserait pas qu'il était un monstre, ou une andouille car on pouvait surtout penser qu'il était ce dernier point d'une certaine manière.

Dans tout les cas il restait que l'heure de l’exécution allait bientôt arriver, et puis il fallait amener l'elfe à l'empereur . Il valait donc mieux ne pas trop perdre de temps si possible, mais sincèrement il n'avait pas spécialement envie de presser les choses du côté exécution même si l'homme qui passait à l’échafaud était un monstre clairement, il pensait juste qu'il aurait fallu expédier les choses par une pendaison, ou une décapitation si possible, il détestait le cruauté des peines qu'on réservait en ce genre d'occasion sincèrement.

Dans tout les cas le trajet pour rejoindre l'empereur fut assez silencieux pour tout dire, Alford avait bien essayé d'en caser une, ou deux, mais devant le silence de l'elfe il conclut finalement qu'il valait mieux se taire, d'une certaine manière la réaction de ce dernier lui paraissait assez normal au vu de ce qu'il lui avait révélé avant, autant ne pas en rajouter donc...

Dans tout les cas lorsqu'ils arrivèrent au but Alford se contenta de regarder calmement la scène tout d'abord, l'elfe alla à la rencontre de l'empereur avec une assez grande insouciance pour tout avouer. Néanmoins il se présentait bien, énonçait les raisons de sa venue plutôt bien malgré le fait qu'il allait vite en besogne comme lui pensa le mercenaire. Avec de la chance Fabius ne mettra pas cet elfe au cachot comme il l'avait fait immédiatement avec lui pensa le bourreau avec une pointe d'amertume sifflante.

Et il était content de voir que les choses ne dégénéreraient pas, et que l'empereur faisait preuve d'un minimum de sympathie envers cet elfe, au moins une bonne chose de faite. Il restait maintenant le problème de l’exécution pensa t-il…

Le roi se tourna vers lui après avoir offert un cheval à Dawan, et lui avoir expliqué ce qui se passé. Alford se contenta donc d’acquiescer aux ordres de Fabius, il prit le prisonnier en charge, et donc le futur condamné, et toute la petite troupe se rendit joyeusement si l'on voulait être ironique à l'endroit où se déroulerait l’exécution…

Après que le peuple ait acclamé l'empereur, et que ce dernier ce soit installé sur une estrade Alford monta avec le condamné à mort sur l'autre.

S'enfermant dans un carcan mentale presque immédiatement sous la force de l'habitude le bourreau commença à se comporter comme le dernier des automates sans émotion, sans doute pour pouvoir calmement supporter tout cela. Il attache le tueur d'enfant sur la roue, réprimant juste un sentiment de malaise, et commença déjà à faire le travail. Il s'avança sur son estrade, et leva la main pour commencer le spectacle, et réclamer le silence. D'une voix qui paraissait enthousiaste, mais qui était totalement dénuée de sincérité le bourreau se transforma en bouffon qui allait dispenser un spectacle morbide à la foule comme on lui demandait, et s'il ne le faisait pas il serait mis en prison, ou lyncher au choix donc autant suivre les ordres.

« Peuple de Gloria ! En ce jour la justice de l'empereur va s'appliquer ! Un monstre tueur d'enfant va payer pour ses crimes, peuple de Gloria ne détourne pas les yeux de cela, voyez ce monstre qui tourmente les hommes, et voyez de quelle manière l'empereur vous maintient en sécurité dans vos chaumières, voyez le droit de vie, et de mort que sa grâce détient sur ses sujets, et voyez comment il protège son peuple de ce genre de prédateur, grâce à lui vous pourrez dormir en sécurité ce soir, et ne pas craindre pour la vie de vos enfants ! » Il n'était pas vraiment convaincu par ses propres propos, mais l'effet y était car la foule commençait déjà à sa réjouir, bon maintenant on pouvait commencer la chose.

Il y avait déjà un chaudron remplie d'eau en train de chauffer non loin, de l'eau vive qui était en train de bouillir déjà, et qui lui serait utile plus tard. Une barre en fer, tout un lot de tenaille, et d'autres choses… Alford prit en main un tisonnierà la façon de quelqu'un qui semblait déjà avoir une certaine expérience dans ce genre de chose. Il fit chauffer ce dernier jusqu’à ce qu'il soit rouge dans un feu à proximité, et se rapprocha ensuite du condamné à mort pour commencer la longue sentence de la roue, le tout devait être exécute pour que la spectacle dure, et divertisse la foule, c'est sans aucun enthousiasme que le bourreau faisait cela, mais avec une certaine pratique, au moins l'on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas bien faire les choses, en cet instant c'était un autre qui tenait le tisonnier qu'il commença déjà appliquer sur la condamné à mort pour faire hurler de douleur ce dernier.
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Baptistrel Chanteciel

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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeMer 11 Mar 2015 - 21:20

[HJ: mais voyons, ce rp se déroule en août ange (date modifiée !)]

Ce à quoi il s'était attendu concernant Fabius ? Pas grand-chose. Avant d'arriver ici, il avait pu, bien sûr, imaginer mille scénarios. Ceux où Fabius ne s'était pas allié aux Alayiens pour rien, et le faisait tuer à vue, ceux où il avait été averti de sa potentielle venue.. Ceux où Fabius refusait de le croire. Angoissant scénario que celui-là. Pour l'instant, il était relativement satisfait du déroulement de l'histoire. Il était toujours en vie, c'était une bonne chose, surtout pour un elfe qui venait d'apparaitre devant un bourreau traitre à la rébellion.
L'accueil que lui offrit Fabius outrepassa ses espérances. L'Empereur humain l'accepta avec une sorte de naturel qui aurait pu troubler d'autres que Dawan. En temps normal, le monde était si complexe, si pervers et rusé qu'il ne suffisait pas d'un joli sourire et d'un nom propre pour s'attirer l'amitié d'autrui. Pour l'Enwr, si une telle réaction était des plus plaisantes, elle n'en était pas spécialement troublante ou anormale. Elle avait quelque chose de logique, même s'il avait craint que cette logique se voie supplantée par de sombres penchants. Cet humain-là menaçait de se faire apprécier. L'attention que lui portait Merithyn n'était plus l'unique raison qui aurait pu pousser son visiteur du jour à lui accorder des sentiments plus positifs.

Le regard de Dawan partit vite vers les chevaux désignés par Fabius. Il avait toujours du mal à associer la notion de possession à un être vivant, mais reconnaissait l'intention délicate derrière sa proposition. La monture qui allait connaitre l'Enwr risquait fort d'être la plus gâtée de ce palais… Et d'Armanda, s'ils en sortaient. La perspective d'un nouvel ami équin fit sautiller son coeur de joie dans son torse. Décidément, la journée s'annonçait généreuse en rencontres et liens nouveaux. Concernant ceux qui s'étaient esquissés entre Alford et Fabius, il n'aurait su se prononcer. Mais avec ce cheval qui allait l'accompagner, il était certain de ce qui allait les lier. N'écoutant plus Fabius que d'une oreille, il s'approcha desdites montures, guettant celle qui lui prêterait un peu d'attention. C'est ainsi qu'il termina sur le dos d'un cheval gris très clair, dont seuls les crins se voyaient parsemés de noir. Un charmant cheval aux membres fins, à l'allure gracieuse.

Ledit cheval le porta donc, sur les talons de la monture de Fabius. C'était vraiment un "cadeau" qui était bienvenue, qui permettait aux jambes de l'elfe de se reposer, et profiter à nouveau de ce monde nouveau qui s'offrait à lui. L'exécution ? Hm, il avait dû mal entendre, il n'y avait pas d'exécution. Ou alors l'exécution d'une tâche. Dawan laissa son regard trainer sur le peuple de Gloria, lequel semblait fort joyeux. Définitivement, il avait dû se méprendre.
Descendant de son cheval, se portant aux côtés de Fabius, Dawan commençait à se sentir de plus en plus mal à l'aise. Pour quelque chose de mal entendu, la scène commençait tout de même beaucoup à ressembler à une scène d'exécution, telle qu'il avait pu en entendre parler. L'Enwr tourna brièvement son regard vers l'Empereur, avant d'aller vers Alford. Ce dernier avait commencé à parler. Ses mots immobilisèrent Dawan. Debout, ses mains devant lui et ses doigts entrelacés, son regard fixant sans regarder la scène devant lui, sans pouvoir bouger. Son visage n'affichait pas d'expression particulière, ses muscles détendus.

Il refusa de croire ses yeux. C'était impossible. Pas sous ce soleil, pas avec cette foule enthousiaste, pas ainsi présenté. Il devait rêver. Quelque chose existait entre lui et ce monde qui rendait cette histoire irréelle. Dawan voulut se réveiller, y pensa très fort. Le monde parut lui obéir. Le premier hurlement de douleur lui coupa le souffle, lui arracha un frisson qui partit de sa nuque, son coeur. La réalité le saisit comme une brusque immersion dans une eau gelée. Tout cela avait bien lieu. Dans ce cas, pourquoi la douleur de cet humain n'était-elle pas sienne, pourquoi lui n'avait-il pas mal ?
Alford continuait. Ce si gentil Alford, qui l'avait accueilli, qui l'avait guidé, qui lui avait offert les beignets à la pomme… Il s'occupait désormais de faire hurler le condamné, avec une application toute professionnelle, des gestes bien maitrisés. Comment était-ce possible ? Ne ressentait-il vraiment rien ? N'y avait-il pas en lui la même flamme que celle qui brûlait à l'intérieur du condamné, cette flamme si précieuse que tous partageaient ? Ses spectateurs l'encourageaient. Dawan crut un moment être le seul à réaliser ce qui allait se passer. Quelque chose en lui répétait sans arrêt, effaré, la même rengaine: "il va mourir". C'était une certitude. Nul autre que lui ne paraissait s'insurger de la flamme qui allait s'éteindre pour ne plus se rallumer, et pas plus de monde ne semblait estimer que ce traitement n'était pas de ceux qui s'infligeaient à un être vivant.
Il fallait agir. Il avait toujours agi quand les vies étaient en danger, il avait soigné autant qu'il avait pu, avant, après, et pendant l'Aube Rouge. Il ne pouvait laisser ceci se faire. Se tournant vers Fabius, il entr'ouvrit les lèvres, prêt à prendre la parole et s'opposer à l'Empereur pour faire cesser ce pseudo-jeu monstrueux. Aucun son ne sortit de sa gorge, ses grands yeux gris parurent étonnés, alors qu'il fixait un point, visiblement sur le bras de Fabius. Au lieu d'un Fabius, il voyait un Merithyn. Un Merithyn qui observait Alford. L'illusion fut très brève, sans doute due à sa fatigue. Un nouveau son, bribe de souvenir, se mêla au "il va mourir" qui obsédait ses pensées. "Vous serez moi auprès de lui". Cela suffit à mettre en doute ce qu'il croyait être évident, à savoir le devoir d'agir. Qu'aurait fait Merithyn, à sa place ? Dawan n'était pas certain qu'il aurait agi. Ils se souvenaient de leçons de ses maitres qui allaient en ce sens… "Laissez les choses se faire". Il ne se souvenait plus quel maitre avait dit cela, plus exactement. Il lui semblait que cela venait de plusieurs voix. Ces leçons sur l'harmonie… S'il avait su qu'elles le mèneraient ici ! S'il avait su qu'elles le maintiendraient immobile devant un condamné à mort que l'on torturait pour le plaisir du peuple… Sans doute cela n'aurait-il rien changé, au final.
Une question nouvelle vint à lui, alors qu'il continuait de fixer le bras de Fabius. Jusqu'alors, ses choix avaient toujours naturellement tendu vers ceux faits par son Ordre. Ce jour-là, sous le soleil d'août, aux côtés de l'Empereur humain, il se demanda ce qu'il devait faire et, stupidement, se mit face à un choix: écouter ce qu'aurait dit son Ordre, ou s'écouter lui-même. Qu'aurait dit Merithyn ? Il ne l'aidait pas. Dawan se souvenait aussi bien de son "vous serez moi auprès de lui" que de son "soyez vous-même et aidez-le". Les indications lui paraissaient contradictoires.
Ses grands yeux gris partirent vers le ciel. Il songea alors à autre chose. Il croyait avoir trouvé ce qui n'allait pas et ce qu'il devait faire. Il n'était pas question de contradiction, non, c'était erreur de croire cela. C'était le même avis, mais il ne le savait pas encore. Jeune ignare qu'il était. Peut-être était-ce là une des premières leçons que Merithyn voulait lui offrir et qui, en effet, n'aurait su être apprise au sein du Domaine. Il imita alors l'allure de son propre maitre. Etrange, cela faisait un moment que seul le bruit de la foule emplissait l'air. Un moment où il avait pu réfléchir à tout cela. Dès l'instant où ses yeux se posèrent sur le condamné, alors qu'il venait tout juste de se décider, alors que sa volonté était encore fragile et vacillante, cela cessa.

Un nouveau cri explosa au milieu de la rue, accompagné d'un bruit de chair et d'os. Nouveau frisson entre les oreilles de Dawan, mais pour une toute autre raison. De sa mémoire rejaillit un autre cri, déchirant, cri qui le hantait, cri d'une innocente massacrée à l'Aube Rouge. Les deux voix parurent se mêler. Il n'était plus question alors d'agir ou ne pas agir, plus question de se demander s'il était un Dawan ou un baptistrel, ou s'il était un Dawan en devenir grâce aux baptistrels. Il était question que lui avait échoué jadis à sauver ces innocents-là. Il était question de la déchirure qu'il ressentait dans son petit coeur d'elfe à chaque vie ôtée.
Les pensées s'emmêlaient dans son esprit, un véritable chaos d'interrogations diverses qui persistaient, quand bien même il s'était donné sa réponse. Sa gorge était nouée, presque douloureuse. Ses ongles s'enfonçaient dans sa propre chair, nerveusement, mais son regard ne quittait pas le condamné. Que son choix soit le bon ou non, il voulait l'affronter, comme le condamné l'affrontait. Il ne tirait aucun plaisir de cette situation. Chaque cri de douleur, chaque sinistre bruit qu'émit le corps brisé du condamné trouvait un écho en lui, venait se répercuter contre son âme. Il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable, encore trop frais pour qu'il en soit autrement. Il ne pouvait s'empêcher d'hurler mentalement que c'était une honte, une bassesse sans nom. Mais il ne fit rien. Il se retint.
Lorsque tout fut achevé, lorsque l'humain eut rendu son dernier soupir, lorsqu'enfin il fut hors de portée de la douleur, que son corps fut muet à jamais, Dawan reconnut alors qu'il avait mal, tendu par les efforts qu'il faisait pour maitriser tant son corps que ses pensées. Il aurait apprécié, pour sûr, un instant de solitude et de repos. Il était encore bien trop tôt pour cela, il venait tout juste d'arriver. Sans doute avait-il du pain sur la planche. Non, sa défaillance la nuit de l'Aube Rouge ne lui avait pas servie de leçon, il était toujours prêt à repousser ses limites jusqu'au moment où elles feraient céder son pauvre corps. Il ne pouvait pas se refaire si rapidement. Une journée à affronter, donc. Il allait le faire, c'était son rôle. Il allait le faire malgré sa fatigue et malgré le tourbillon qui rendait son esprit invivable pour tout autre que lui, mais à ce point, très inconfortable à ses propres yeux.
Il semblait à l'Enwr que respirer était un peu plus aisé. Son regard revint vers Fabius, se leva vers les yeux de se dernier. Sa gorge encore douloureuse ne lui permit pas de dire quoi que ce soit. Il offrit à Fabius un léger sourire, un peu forcé, certes, mais qui peinait à rider son visage. Il espérait que l'Empereur comprendrait à travers cela la question implicite: qu'allait-on faire, maintenant ? Il ne pouvait se cacher qu'il était soulagé que tout cela soit terminé, qu'il voulait s'occuper l'esprit à d'autres choses. Les découvertes qu'il avait à faire ici étaient sans doute, pour cela, un excellent moyen. Il essayait d'y croire. Son regard avait quelque chose d'un peu vide. Le monde lui-même avait un goût de vide.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeJeu 19 Mar 2015 - 17:13

Plutôt que le condamné, le monarque scrutait de son œil unique tout ce qui l'entourait. Ce n'était pas tant la mort du tueur qui l'intéressait que la réaction de ses sujets devant celle-ci. On pouvait toujours mentir, se fabriquer un masque. Mais aussi bon soit-il, il tombait presque systématiquement devant une scène choquante. Très rares étaient les êtres capable de maintenir l'illusion en de telles circonstances.

Alford en faisait partie. C'était d'ailleurs très étonnant de sa part. Le frusque mercenaire aux manières si franches se révélait être un comédien très doué. Peut-être que son personnage de mercenaire au grand cœur n'était finalement qu'un rôle joué de main de maître et destiné à le tromper. Une possibilité intéressante. Mais peut-être un peu trop ambitieuse pour son Bourreau. L'expérience devait être responsable, c'était plus probable. L'être humain, avec un peu de temps, s'habituait à tout, même aux horreurs les plus inimaginables.

Le condamné souffrait, hurlait, suppliait, implorait. Vraiment pathétique. Mais Fabius n'attendait rien d'autre d'un tueur d'enfant. Seulement capable de s'en prendre à des êtres sans défense. La lâcheté incarnée. Nul doute qu'il aurait vendu sa propre mère pour ne serait-ce qu'une minute de répit dans son calvaire. Tant pis pour lui. Le Roi n'avait qu'une réserve de pitié extrêmement limitée, et il préférait la garder pour quelqu'un de plus recommandable.

A la périphérie de sa vision somme toute assez réduite (rien d'étonnant à cela me direz-vous), il remarqua que Dawan s'était tourné vers lui. Il fit mine de rien, attendant avec une certaine impatience ce qui allait suivre. Qu'est-ce que cet elfe avait dans le ventre ? Comment allait-il réagir ? Entre les nécessités et les convictions, la loi et le cœur, son rôle présent et à venir. Comment aurait réagit Merithyn ? Une question intéressante. Normalement les baptistrels n'étaient pas censés intervenir, mais cet elfe avait une idée bien à lui de ce qu'était ou non l'ingérence.

Quant à Dawan, il ne souffla mot. Fabius se demanda brièvement s'il en concevait de la contrariété ou de la satisfaction, mais il n'arriva pas à trancher. Pour l'heure, il ne cernait pas ce nouvel arrivant. Mais cela viendrait.

Dans sa suite, un noble en particulier attira son attention. Il était livide et faisait la grimace. Certes, un naïf aurait pu croire qu'il s'agissait là d'une pauvre âme sensible. Mais le monarque savait que c'était tout le contraire. L'homme s'imaginait à la place du condamné et pour cela, il fallait se savoir coupable. Une information qui ne faisait que confirmer ce que Fabius savait déjà. Hogwart était mouillé jusqu'au coup.

D'après ses renseignements, c'était lui qui organisait des parties fines pour une part décadente de la noblesse. Tout était fait dans la discrétion la plus totale. Le Borgne n'était pas franchement porté sur la vertu, au départ il s'en moquait donc pas mal. Mais son espion lui avait fait parvenir des nouvelles troublantes. Au sujet d'enfants kidnappés pour servir de... enfin bref. L'imbécile en train de se faire torturer n'était finalement que l'exécutant, l'homme qui faisait disparaître les preuves. Mais le peuple ne pouvait pas savoir pour le reste, cela ébranlerait sa confiance dans le système.

Enfin, le supplice finit par cesser avec la mort du tueur. Tant mieux parce que le souverain n'avait pas franchement que ça à faire non plus. Dawan quant à lui fit même l'effort de lui adresser un sourire. Brave garçon. Dommage qu'il ait encore un rôle à jouer dans cette tragédie et pas forcément le plus facile. Mais le Borgne avait besoin d'aveux.

D'un ample mouvement du bras il désigna la foule à l'apprenti baptistrel.


Voici l'humanité Dawan. Ni bonne ni mauvaise, juste guidée par un instinct extrêmement puissant et donc difficilement contrôlable. La peur de la mort. C 'est cette peur qui nous pousse à nous regrouper et à nous organiser. "Tu ne tueras point". Ce n'est pas une phrase pour la galerie, mais le fondement même de notre civilisation. Lorsque cette règle est brisée, la peur et la méfiance reviennent et avec lui l'égoïsme et l'individualisme. Autant de maux qui nous divisent et nous affaiblissent.

Les Kohan sont les garants de la cohésion de l'humanité, et donc de sa force, de sa survie, de sa prospérité. Nous seuls disposons du droit de tuer. Et nous le faisons pour protéger cette structure qu'est l'Empire et qui garantit notre unité. Cet homme est mort parce qu'il avait brisé une règle primordiale. Il a donc servi de catharsis pour purger le peuple de ses angoisses : la peur de la mort, la peur de voir mourir sa progéniture, notre unique moyen d'acquérir un semblant d'immortalité.

Ils dormiront tous mieux ce soir.


Il se demanda brièvement pourquoi il prenait la peine de lui expliquer tout cela. Mais il était là pour apprendre non ? En échange de ses services. Le roi fit signe à un page qui s'approcha.

Invitez Sir Hogwart pour le souper voulez-vous. Puis allez voir le Bourreau et dites-lui de nous y rejoindre.

Une petite heure plus tard et Fabius en compagnie de Dawan, de quelques nobles et bourgeois ainsi que du fameux Hogwart soupaient dans une pièce de taille modeste mais richement décoré du palais. Alford devait encore arriver. Se tournant vers l'apprenti, il dit.

N'hésitez pas à demander aux domestiques si vous avez besoin de quoique ce soit. Pour l'instant restaurez-vous, j'aurai besoin de vos talents un peu plus tard.

Ceci fait, il engagea la conversation avec les membres de sa cour.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 10:06

Alford appliqua froidement comme un automate sans émotion le fer brûlant à vif sur le condamné, celui-ci hurlait de douleur. Il était décidément clair que le soir même de cette journée d’exécution le bourreau allait faire la chose la plus naturelle qui soit devant ce genre de choses… Boire pour oublier tout cela, enfin pour le moment il ne pensait guère à cela, il y penserait lorsqu'il serait redevenu lui-même là, il était juste le bourreau impérial qui faisait tout ce qu'on voulait de lui. Il est effrayant de voir à quel point les hommes les plus perclus de bonnes intentions sont capables des pires horreurs si on ne leurs laisse pas le choix, c'était ça qui était horrible dans le fait de donner à un homme le pouvoir de gouverner d'autres hommes car un jour il en abuserait forcément, la nature humaine est ainsi. Un régime juste ne sera jamais un régime au main d'un homme seul car celui-ci finira forcément par abuser de son pouvoir, enfin ça ce n'était pas les genres de pensées qui agitaient Alford en cet instant, mais ce qui pourrait expliquer la position très précaire dans laquelle il se trouvait.

Après quelques instants à faire hurler le condamné sous le tisonnier brûlant, le bourreau leva ce dernier, le rangea, prit en main une barre de fer et commença ensuite de toutes ses forces, et dans des gestes saccadés à briser les membres du malheureux. Celui-ci hurla de nouveau de douleur au premier coup qui s'abattit, au deuxième coup qui s'abattit. Les os se brisèrent, l'homme sur la roue se faisait violemment matraqué, le spectacle ne devait pas s'achever vite sinon le bourreau ce serait contenté de lui briser le crâne, ou bien l'aurait étranglé après la première sentence, non il devait faire durer la choses, donner un spectacle divertissant, et morbide à la fois à la foule alentours. La foule hurlait de joie, et d’allégresse pour certains, d'autres plus remplies de compassions adressèrent des prières aux esprits pour la malheureux, aussi horrible soit-il après tout personne ne méritait ce genre de sort, dans tout les cas l’exécution continuait sur sa lancée. Les jambes du condamné furent d'abord brisés sous les coups puissants exécutés par le bourreau, puis les bras le furent à leurs tours, on aurait pu crier à cet instant à la barbarie de la race humaine, et l'imagination sans limite des hommes pour faire souffrir son prochaine, dans tout les cas l’exécution approchait de son terme…

Alford lorsqu'il vit que la chose avait bien assez traînée, et durer en longueur pour que la foule soit satisfaite, prit en main une masse tenant non loin, une sorte de marteau se prenant à deux mains. Il s'approcha du condamné dont les traits sous la douleurs avaient pris des dimensions abominables, et qui poussaient des suppliques plus que pitoyables, le criminel transformé en victime avait les membres terriblement tordus, et cassés. Alford prit en main son marteau, presque impatient de pouvoir en finir, et passer à autre chose. Il leva l'arme d'un geste sec, et fracassa tout simplement sous son coup de masse le crâne du condamné au point que sa tenue de bourreau soit tout salit par cela. Il jeta ensuite sa masse sur le côté, et pendant que la foule hurlait une dernière fois d’allégresse le bourreau descendit calmement de l’échafaud.

Dans tout les cas Alford en avait assez donné, la première chose qu'il alla faire se fut de se laver comme s'il y avait moyen avec seulement cela de se nettoyer de tout ce qu'il venait de faire, il enleva sa tenue de bourreau pour la laver plus tard elle aussi, il mit ensuite des vêtements plus pratiques, rouges pour leurs parts… Il redevenait peu à peu lui-même sur le coup, et la seule chose qu'il avait envie de faire c'était boire. Et alors qu'il sortait un peu d'absinthe de sa sacoche pour en prendre une gorgée quelqu'un vînt le déranger pour lui dire que le roi voulait le voir pour le souper. Est-ce qu'il était possible d'expliquer à quel point le mercenaire avait envie à cet instant de traiter le roi de butor, et de dire qu'il n'avait qu'a aller se faire dévorer par Lorenz Wintel ? Car là il avait juste envie qu'on le laisse tranquille sur l'instant, un instant de repos c'était trop demandé ? Visiblement oui…

Et donc le bourreau dû se préparer chez-lui pour aller au repas, néanmoins ce dernier prit son temps, il voulait boire un peu, et c'est ce qu'il fit, mais pas assez pour être ivre car il était malheureusement obligé d'être sobre pour ce soir, il prit ensuite une vingtaine de minutes, ou plus il n'en savait rien pour souffler un peu bêtement, de la façon bête qu'avait quelqu'un qui était arrivé à l'exploit d'avoir l'esprit totalement vide, et qui souhaitait quasiment prolonger cet état d'abattement d'une bonne demi heure. Néanmoins il se leva, prit ses brics, et ses clocs chez-lui, et se vêtit d'une façon militaire mais convenable pour le rang de sa personne.

Spoiler:

Il se rendit donc ensuite au souper du roi, sans arme bien entendu, à part sa tenue rien ne respirait quoi que ce soit de martial sur sa personne, il entra froidement, et lorsqu'il arriva dans la salle du banquet après avoir abordé les salutations cérémoniales de façon sèches il alla s'asseoir à la table du banquet, visiblement la seule place de libre, était celle à côté de Dawan…

« Désolé. Je ne voulais pas que vous voyez cela... » Crut-il bon de dire, après tout c'était la seule chose bonne à dire… Il prit un peu d'absinthe parmi les boissons offertes pour le souper, et en bu…

« Est-ce que je suis un monstre ? » Se surprit-il même à demander un instant à l'elfe, mais aussi à lui-même d'un ton songeur… Ouais en soit toute une question, est-ce que les actes à eux seuls font d'un homme un monstre ? Où il faut forcément la conviction derrière ? Il n'en savait rien, mais dans tout les cas c'était peu reluisant…

Puis après cela il fixa son regard sur le roi, ce dernier l'avait fait appeler pour le souper… Alford avait du mal à croire que c'était uniquement pour le remercier de ses bons services, à force de le voir il commençait à deviner quand Fabius Kohan avait quelque chose derrière la tête, néanmoins par souci de politesse Alford n'alla pas lui demander tout simplement pour en finir ce qu'il désirait de sa part, tout comme il ne s'en alla tout simplement pas chez-lui comme il aimerait bien le faire à vrai dire.
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Baptistrel Chanteciel

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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 19:27


Dawan remuait doucement sa cuillère dans le bol qui lui avait été servi. Oh, c'était très bon ! En tout cas, ça avait l'air très bon. En tout cas, ça sentait très bon ! Ce n'était pas vraiment le souci. Non, le souci était qu'il n'avait pas d'appétit. Sa gorge était une barrière, ses lèvres un obstacle. Résolument closes. L'Enwr ne comprenait pas pourquoi, d'ailleurs. Il n'y avait, normalement, aucun lien entre ce qu'il avait vu et sa faim. L'argent des cuillères impériales posé contre le bord de ses lèvres, son regard perdu sur les détails d'une tapisserie murale, il revit, une énième fois, la scène qui s'était déroulée sous ses yeux. Les cris du condamné supplantèrent le brouhaha de la salle, la voix de Merithyn passa, doux murmure, bientôt couverte par la voix de l'Empereur, avouant la crainte secrète de son peuple d'un ton qui avait la gravité des convictions profondes, si ancrées qu'elles ne s'énonçaient plus qu'avec un sérieux dénué des sentiments premiers qui les avaient animées. C'était cette apparente absence de la crainte qu'il évoquait qui avait convaincu Dawan. Ça, en plus de ses propres craintes quant à ses amis humains.
Une cuillerée de ragoût passa la frontière de ses lèvres, son regard restait fixé sur la tapisserie, si bien que sa vision se brouilla un instant. Il n'en avait cure. Non, ce dont il avait cure, c'étaient de ces cours de philosophie qui lui avaient appris ce que Fabius lui avait démontré. Connaitre les raisons de l'Empire des Hommes, et en voir démontrer les implications, c'était une tout autre chose, à laquelle il ne s'était pas attendu. L'esprit elfique de Dawan peinait à tout imbriquer. Comment était-il possible qu'à travers la douleur et l'horreur qu'ils avaient vus, les humains aient pu éprouvé ne serait-ce qu'une once d'épuration de leurs peurs ? Oh, il comprenait le raisonnement. Il ne comprenait pas les réactions. Lui, face à ce spectacle, doutait pouvoir un jour se surprendre à en éprouver le moindre soulagement. C'était là le fait des règles alchimiques auxquelles ses sentiments obéissaient. Le petit elfe songea que, définitivement, son esprit était bien obtus. Il allait devoir faire un peu plus d'efforts, et admettre que d'autres lois que les siennes dirigeaient ce monde.

Du bruit, du mouvement, à côté de lui. Plongé dans ses réflexions multiples, il ne prêta pas spécialement attention à ce qui se déroulait. D'autant plus que, désormais, ses yeux et ses oreilles tentaient de suivre la silhouette de Fabius et ses activités. Eh, il était censé l'aider ! Il ne savait toujours pas comment, mais il le devait ! Il remit la cuiller dans le bol. Ce n'était pas en grignotant qu'il aiderait son protégé. Non, il fallait…
La voix d'Alford l'interrompit, il tourna immédiatement son attention vers lui. Désolé ? Cela ? De quoi parlait-il ? Venait-il de se passer quelque chose dans la salle qu'il n'avait perçu ? Se redressant, Dawan observa tout autour de lui, la mine brusquement très inquiète. Une condamnation, encore ? Pas un innocent, non, il ne fallait pas ! Un incident, de la violence, une mort ? Tous de mêmes, les humains n'étaient pas si barbares ! Fabius lui avait dit que ce n'était que pour certaines choses ! Il entendit l'absinthe versée, au moment où il admettait que rien ne s'était déroulé. Ah, mais c'était Alford ! Il parlait de la mise à mort. Oui, oui, naturellement… Dawan s'assit à nouveau, avec un soupir de soulagement. Tendu ? Pas tellement. Plutôt inquiet. Il guettait sa mission.
Un long moment passa avant qu'il ne réalise que c'était bien à lui qu'Alford s'adressait. Un moment trop long pour être poli. C'est en constatant une anomalie dans les sons qui l'entouraient que Dawan revint à terre, justement. Personne n'avait fait écho à Alford. Diantre, mais qu'avait été sa question, déjà ? S'il était un monstre ? Les grands yeux gris de Dawan s'accrochèrent au visage d'Alford, son visage n'affichait pas particulièrement d'émotion. Il revint sur le roi. Nouveau temps de silence. Puis il eut l'impression qu'Alford lui portait à nouveau de l'attention. Ah, mais il attendait vraiment une réponse ? Il lui en offrit une:

"- Êtes-vous certain de vouloir une réponse d'un oisillon ?"

Il repoussa légèrement son assiette. Il lui avait semblé que Fabius le regardait, et il voulait subtilement lui signaler qu'il était disponible pour tout ce qui nécessitait son aide.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 13:34

Il y avait autour de cette table plusieurs personnalités de premier plan de la cour de l'Empereur. Tous venant d'une faction différente, mais disposant d'une influence bien réelle. Partout ailleurs, un tel rassemblement aurait vite dégénéré. Les mésententes, les haines et autres petites querelles prenant le pas sur toute forme de raison et de modération. Mais voilà, ces gens soupaient à la table du souverain, ils ne pouvaient donc pas se permettre un écart, pas devant le Roi, pas alors que tous leurs rivaux étaient présents. Ils faisaient donc tous assaut d'amabilité et de courtoisie. Désireux de montrer à la fois leur supériorité mais aussi et surtout l'infériorité de leurs pairs.

Tant d'hypocrisie avait quelque chose d'exaltant ou d'exaspérant, Fabius ne savait pas très bien. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas organisé tout ça simplement par plaisir de se faire mousser. Pas cette fois du moins. Ses projets immédiats étaient autrement plus sérieux, merci pour lui. Sa cible : Hogwart, avait rapidement oublié les sinistres événements de la journée. Son homme de main mourant dans des souffrances certes mérités mais abominable au demeurant. Ce qui ne l'empêchait de se conduire exactement comme tous les autres. En quête d'une faveur pour les siens, tout en essayant d'empêcher les autres d'y arriver.

Au moins la proie ne se doutait-elle de rien. De cette manière, c'était toujours plus facile de porter l'estocade et d'en faire un coup suffisamment meurtrier pour ne pas avoir besoin de s'y reprendre à deux fois.

Le monarque attrapa un raisin, le mit dans sa bouche puis recracha le noyau dans un bol prévu à cet effet. En apparence il accordait toute son attention à ses invités, mais dans les faits, son esprit vagabondait au gré de ses réflexions. Une aptitude très pratique qu'il avait rapidement appris à utiliser dès les premiers mois de son retour à la cour. Sans cela, on mourrait vite d'ennui dans le coin.

Alford déprimait dans son coin. Le pauvre homme ne tiendrait plus longtemps. Il était de plus en plus évident, jour après jour, que celui-ci n'avait pas la force morale nécessaire pour commettre tous les crimes qu'on lui avait mis sur le dos. Et pourtant ceux-ci avaient bien été commis. La rébellion le voulait mort. C'était à n'y rien y comprendre. Qui était vraiment Gorder ? Voilà une énigme que le Roi désespérait de résoudre un jour. En attendant, il utiliserait cet outil au mieux de ses compétences, et tant pis pour les scrupules du mercenaire.

Dawan de son côté, s'était désintéressé du conflit intérieur de son voisin. Drôle de petit bonhomme celui-ci décidément. Il le regardait à présent, semblant attendre quelque chose de lui. Le temps était venu de frapper l'ennemi.


Sir Hogwart (ce faisant le Roi interrompit toutes les conversations, le silence se fit et tout le monde se tourna vers les deux interlocuteurs), j'ai eu vent d'étranges rumeurs à votre sujet. L'homme exécuté cet après-midi affirmait n'être que votre sbire. Il affirmait tout un tas de chose d'ailleurs. Et beaucoup vous concernait. La capture d'enfant et leur mise en esclavage pour assouvir vos bas instincts lors de soirées mondaines… En autre chose.

L'homme était silencieux et semblait avoir un contrôle absolu sur son faciès. De son côté Fabius gardait une voix agréable, il aurait aussi bien pu parler du temps qu'il faisait dehors. Mais ce n'était que de la comédie et personne ne s'y trompait.

Majesté, ce ne sont que les allégations d'un des pires criminels qu'ait connu cette ville… Vous n'envisagez tout de même pas d'y prêter la moindre attention…

Certes, certes… Mais ce genre de rumeur ne peut que nuire à la noblesse et donc à l'Empire. Je me dois de confirmer ou d'infirmer leur véracité. Le jeune Dawan ici présent est baptistrel. Cela sera donc facile.


Le pouvait-il ? Là était toute la question. Les événements s'étaient précipités et Fabius n'avait guère eu le temps de converser avec l'apprenti sur ce qu'il savait faire ou non. Il posa donc sa main sur l'épaule du jeune elfe et appuya fermement dessus. Une manière de lui signifier qu'il devait juste se taire et se contenter de regarder. Il lui jeta un bref regard, durant ce laps de temps, son doigt passa sur ses lèvres pour faire le signe du silence. Cela ne dura qu'un instant et à part Alford, qui était juste à côté, personne ne dut rien remarquer.

De son côté Hogwart avait blêmit et se résolu à changer de stratégie. Personne ne pouvait tromper les baptistrels. Il se leva et vint s'agenouiller aux pieds du Roi.


Majesté, il n'a jamais été dans mes intentions de nuire à votre règne. Je vous en supplie, acceptez mes excuses !

L’œil unique du Roi fixait froidement l'homme à ses pieds. Une moue dégoûté passa furtivement sur son visage, mais il l'a réprima. Pas de sentimentalisme.

Vous êtes banni de la cour. Retirez-vous sur vos terres et n'en sortez plus. Vous verserez une amende de 50 000 pièces d'or à la couronne.

Le bannissement signifiait la fin de son influence et de son pouvoir politique. L'amende affaiblissait considérablement sa famille pour au moins deux générations. L'Empereur regarda les autres nobles présents. Chacun d'eux avait compris la leçon. Il y avait des limites à ne pas dépasser et les Roi avait les moyens de faire respecter son autorité.

Retirez-vous à présent. Tous. Sauf, vous, Dawan, Alford.

Lorsqu'ils ne furent plus que trois, le monarque alla s'asseoir sur un fauteuil près de la fenêtre et reprit la parole. Il restait impassible, mais la colère se lisait dans sa prunelle.

Dawan, joue-moi quelque chose d'apaisant si tu veux bien. Alford venez-vous asseoir près de moi. J'ai quelque chose à vous confier.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 21:50

Alford attendit donc calmement la réponse de l'elfe… Ce dernier semblait étrangement rester silencieux, au bout d'un certain moment Alford réagit d'une manière tout a fait naturelle devant un tel… Comment dire ? Enfin c'était assez embêtant que l'elfe ait semblé presque l'ignorer… Alford se disait que c'était sans doute normal, après ce qui venait de se passer le jeune baptistrel ne voulait sans doute plus lui adresser la parole, ou bien l'expérience de voir une scène d’exécution l'avait traumatisé, et il ignorait le bourreau pour ne pas s'en rappeler. Alford pour le coup conclut qu'il avait été bête de venir le déranger par sa présence était…

« Euh... » Un oisillon ? Il se posait des questions à vrai dire, néanmoins il jugea que cela nécessitait une réponse. « D'un oisillon je ne sais point, mais de vôtre part je ne serai pas du tout contre. » Et c'est tout ce qu'il pu dire car par la suite l'elfe dédia son attention à tout autre chose ce qui bien entendu n'aidait aucunement pour poursuivre une discussion, Gorder en conclut juste qu'il valait mieux le laisser tranquille, il se sentait même coupable d'une certaine manière… En pensant à celui il rebut une gorgée d'absinthe, bon sang c'était fort, mais que ça faisait du bien !

Alford se disait d'ailleurs en regardant Fabius que celui-ci devait sans doute avoir quelque chose en tête, il ne savait pas quoi, mais connaissant le personnage d'un peu près étant bourreau il se doutait que ce dernier ne faisait rien de façon désintéressé, ou innocente, sans doute que la condition de chef d'état l'obligé à cela. Alford ne jugeait pas, après tout il n'avait jamais été empereur, mais il pouvait bien imaginer que ce travail, et les responsabilités qui allaient avec devaient être dur à porter, néanmoins en cet instant il se disait qu'il aurait eu envie de se trouver ailleurs…

Puis le roi annonça ses projets, Alford écarquilla les yeux en entendant l'horrible vérité, des enfants ? Pour ce genre de chose ? Il y avait-il seulement un mot pour dire à quel point de genre de chose est ignoble ? Dans tout les cas pour le coup Alford pensa que Fabius Kohan voulait confondre ce noble en justice, et pour le coup Gorder n'aurait jamais pensé être un jour autant rangé à l'avis de l'usurpateur, cela prouvait bien au moins qu'il y avait des choses où tout les hommes s'entendaient…

Le roi, alors que l'accusé se défendait expliqua que Dawan était un baptistrel, et donc de ce fait il pouvait facilement deviner la vérité. Euh ? Pensa Alford en regardant le jeune elfe, il ne savait pas du tout si c'était vraiment une bonne idée. Est-ce que le roi venait pas de confondre l'apprenti avec un baptistrel accompli ? Il n'en savait rien, mais il se disait que quand même ce genre d'erreur risquait d'être très gênante, quoique Alford devina ce qui se passait après un instant de silence en voyant le léger signe imposant le silence que Fabius faisait à l'elfe… C'était un mensonge ! Holà Alford devait avouer que c'était là un stratagème très malin…

Et il devait avouer que c'était très efficace, dans tout les cas quand il entendit la sentence prononcer contre le noble il ne put que sourire, après tout un tel crime méritait châtiment. Au moins justice avait été faire, l'opinion publique se chargerait sans doute du reste, pour sa part Gorder se disait qu'il existait au moins une certaine forme de justice sur cette terre, et cela le soulageait un peu.

Et ce sentiment passa aussitôt quand le roi fit savoir sa volonté de ne garder à ses côtés que l'elfe, et le bourreau… Oh oh. Qu'est-ce que Fabius Kohan lui voulait encore ? Pensa Alford assez inquiet pour le coup…

Alford attendit donc que tout le monde soit sortit, le roi qui semblait encore assez en colère s'assit calmement sur son fauteuil, il demanda à Dawan de jouer de la musique apaisante, et à Alford de près de lui car il voulait lui confier quelque chose….

Le mercenaire réprima donc un soupir, et se leva en semblant paraître impassible même si à vrai dire il avait eu envie de vider la bouteille d'absinthe sur le coup pour être d'humeur plus guilleret pour accueillir ce que le roi avait à lui dire, mais bon il ne pouvait pas le faire malheureusement…

« Oui vôtre majesté ? Que désirez vous me dire vôtre altesse ? » Demanda t-il calmement en s'asseyant près du roi sur un fauteuil non loin, le support au moins été confortable…

Alford réfléchit ensuite, qu'est-ce le roi pourrait bien lui dire ? Il n'en savait rien, enfin est-ce que cela pourrait concerner l’exécution ? Pourtant il avait bien travaillé ? Alors autre chose ? Il n'en savait rien, il n'était pas vraiment un expert dans les magouilles politiques, et de la part de Fabius Kohan il en était venu à force à s'attendre à tout, et rien comme son dos avait pu en être la preuve il y a pas si longtemps que cela…

« Que puis je faire pour vous rendre servie vôtre grâce ? » Acheva t-il ensuite intuitivement, après tout il avait finit par avaler la protocole par cœur à force...
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Baptistrel Chanteciel

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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 20:04

Le silence se fit, alors que l'empereur des Hommes prononça le nom d'un des siens. Dawan ne pouvait que le constater, alors: cet humain avait une présence, un charisme et une autorité qui touchaient les siens. Ceci dit, force était de constater qu'il avait une voix pour cela. Pas qu'elle soit particulièrement forte, ou grave. D'autres voix très douce savaient imposer le silence. Elles avaient un "truc", un truc que Dawan n'avait jamais saisi, mais qui fonctionnait, et qu'il croyait reconnaitre ici. Intéressant… L'Enwr croisa les doigts de ses mains, appuya sa tête dessus, et posa un regard fasciné sur le raison posé sur la table. À ses pensées quant aux cuisiniers humains et un souvenir de son ultime cours de cuisine, il n'écouta Fabius que parce que ses mots lui paraissaient sonner bien. Il ne fit attention au sens que lorsqu'une voix répondit. Le fameux Sire Hogwart… C'était du moins ce qu'en déduisait Dawan. Un Sire qui s'était vu accusé de.. Choses. Qu'avait dit Fabius, déjà ? Habituellement, Dawan arrivait sans souci à se remémorer de ce qu'il n'avait entendu que d'une oreille. Mais là, avec les paroles qui s'enchainaient, il n'en eut pas le temps.

D'autant plus que Fabius prononça son prénom, ce qui avait le don de le ramener sur terre. Par contre, il n'osait comprendre. Il… Il n'était pas baptistrel. Il était apprenti. Enwr. Il était un jeune elfe qui avait dit un jour à un maitre "voudriez-vous me prendre comme apprenti ?" et avait eu la joie de recevoir un "oui". Il était un petit être amoureux de musique, amoureux des sciences que pouvaient lui enseigner les maitres, et qui se refusait tant à mentir qu'à tuer. Devant lui s'étendait l'océan des possibilités d'avenir et des savoirs à acquérir. Il était jeune, son esprit était encore frais et malléable. Mais il n'avait pas accès aux vibrations de ce monde, pas même aux notes mineurs que certains apprentis en fin de formation percevaient. Pas assez d'expérience. Il ne pouvait non plus être blessé par les mensonges, et que Dracos en soit remercié ! Il ne doutait pas un seul instant que dans le cas contraire, au milieu de tout ce monde, il aurait bien souffert.

Fabius se fourvoyait donc. Dawan savait que parfois, par abus de langage ou par ignorance, on utilisait le mot "baptistrel" pour désigner par extension les Enwrs. Mais… L'empereur des Hommes ne pouvait être ignorant ! Il devait savoir, et dans ce cas, il… Il mentait ! Dawan lui jeta un regard arrondi par la stupéfaction. Comment osait-il, devant lui ? C'était une honte sans nom. Quiconque ici qui s'était intéressé aux siens pouvait connaitre le nom des douze maitres, savoir que "Dawan Sywel" n'en était pas, et le dire, de plus ! Il jouait un jeu aussi dangereux que blessant. L'elfe vit le roi se passer un doigt sur les lèvres, en le regardant, mais n'en déduisit rien, si ce n'était que le jus de raisin devait menacer de couler sur son menton. Non, ce qui le maintenait silencieux, c'était plutôt la surprise. Cette manipulation éhonté… Mais que quelqu'un dise quelque chose ! Défende la place des onze maitres de son Ordre !

Aucune réaction ne vint. Plus le temps passait, plus les lèvres de Dawan pâlissaient d'êtres mordues. Son regard parcourait la foule, à la recherche de… De quelqu'un ! D'un rebelle, n'importe lequel ! Son visage n'affichait aucune expression particulière, il aurait pu regarder un paysage de montagnes sans paraitre très différent. L'air pas très attentif. Il jeta un vague regard à Hogwart quand celui-ci s'agenouilla, puis ré-observa la foule. Il entendait très bien, oui, cet Homme qui se rendait, maintenant qu'il croyait que seule la vérité pouvait éclater. C'était sans doute mieux ainsi, dans l'absolu. Mais la méthode ne plaisait pas du tout à l'apprenti. Voir la vérité se dévoiler devant lui était une bonne chose, une excellente chose, et il aurait été ravi que les nobles consentent à le faire uniquement par son statut d'Enwr, et même sans ce statut. Cette vile manipulation, ce mensonge que Fabius étalait devant tant de monde pour réclamer la vérité, ce n'était ni moral ni respectueux. De plus, cela "tuait" un de ses maitres.
"Aide-le" avait dit Merithyn. "Soyez vous-même et aidez-le". "Soyez moi auprès de lui"… S'il avait été Merithyn, autant que s'il avait été Dawan, il aurait gentiment signifié à Fabius les limites qu'il ne fallait pas dépasser. Ceci dit… Il n'arrivait pas à lui en vouloir vraiment. Une partie de lui s'accrochait à l'espoir que Fabius soit bon, et imaginait qu'il ne savait pas forcément, ou qu'il ne faisait pas exprès… Cette partie-là créait le doute. Il avait envie de s'accrocher à ce doute. Non, Fabius ne pouvait faire cela, au fond...

Les nobles quittèrent la pièce. Ils étaient seuls. Dawan toujours muet, le regard figé sur un ficus au fond de la salle, sans ciller. Il n'avait pas vu Fabius se déplacer. Il entendit son prénom, et sortit de ses pensées. À son tour il se leva, pour se rapprocher de Fabius, sans hâte -Fabius pouvait toujours espérer, Dawan ignorait le sens du mot "précipitation"-, alors que le bourreau, questionnait son roi. Ah, sacré petit bourreau, qui n'avait su lire à travers ses mots. Peut-être y réfléchirait-il lorsque l'absinthe aurai abandonné son corps, et trouverait-il ce qu'il avait voulu dire. Dawan s'était adossé au mur, non-loin de Fabius, l'étui de sa vièle contre le sol, la vièle entre ses mains. Il la caressa du regard, sa fidèle compagne. Il l'installa contre son cou, mais s'arrêta dans son mouvement, son archet contre les cordes de l'instrument.

"- Votre Altesse…" Il ne le regardait pas dans les yeux. Il regardait… Le sol. "À l'avenir, je ne vous cache pas que j'apprécierais de ne plus être un support à vos mensonges. De plus… Ce pourrait également être mieux, pour vous." Sa voix était restée là même, douce, attentionnée, peut-être un peu inquiète. L'archet frotta les cordes. Il joua, lentement, une musique enseignée par ses maitres. Quand eux la chantaient, ils apaisaient les esprits.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 14:36

hrp : désolé pour le retard, conclusion pour moi =)

***

Le souverain de l’Empire était en colère. Contre lui-même, le monde, les hommes et ce Hogwart qui n’était finalement qu’une émanation de ce qui l’agaçait. Pourquoi cette histoire le touchait-elle ? Ce n’était là qu’une des innombrables preuves de la monstruosité qui pouvait dormir chez l’espèce humaine. Ce ne serait ni la première, ni la dernière. De même, le fait qu’un noble soit impliqué n’avait en soit rien de très surprenant. Malgré leur sang, ils étaient tous aussi humains (et donc faillibles) que les autres.

Non. Ce qui énervait Fabius allait au-delà de ça. Peut-être était-ce le fait qu’il était un monstre lui aussi. Forgé dans la douleur, les frustrations et les vexations. Sacrifiant tout au nom de son ambition. Il n’y avait jamais eu la moindre hésitation à ce sujet et il s’était débarrassé de tous ceux qui s’étaient mis sur son chemin. D’une manière ou d’une autre. Certes, il n’avait jamais nui directement à un enfant (dû moins ne s’en souvenait-il pas) mais combien de père ? De mère ?


"C’est différent. Je suis le Roi. Je suis au-dessus des lois."

Et il l’était. Pour le meilleur et pour le pire. Cela étant dit, Alford Gorder avait pris place en face de lui. Servile comme à son habitude. Dans les propos du moins. Il y avait toujours chez cet homme une certaine réserve qu’il ne trouvait pas chez la plupart de ses serviteurs.

Dawan le coupa du fil de ses pensées. L’Empereur resta de marbre, mais il souriait intérieurement. Ainsi, il y avait bien un peu de feu aux fonds des tripes de cet apprenti. Au même titre que son maître, quoique dans une proportion beaucoup plus faible.


Mes excuses Dawan, cela ne se reproduira plus.

Un monarque ne s’excusait pas, c’était un signe de faiblesse. Sauf s’il lui plaisait de le faire, car un véritable chef avait le pouvoir de faire tous les caprices qu’il voulait. Ceci étant fait, il se laissa porter un instant par la musique apaisante de l’apprenti. Elle le calma et ce ne fut qu’une fois qu’il eut rétabli un contrôle total sur lui-même qu’il répondit finalement au Bourreau.

Une vingtaine d’homme vous attendent sur la route de l’Ouest, à dix lieues de la cité près de la vieille tour de garde en ruine. Ils se présenteront à vous. Partez sur l’heure, vos ordres de mission vous seront transmis par le sergent.

Ce sera tout, Gorder.


Un bannissement ? Quelle farce ! Il était le seul monstre autorisé dans ce royaume. Le seul à avoir droit de vie et de mort sur ses sujets. Hogwart (et sa suite, femmes comprises), en chemin vers ses terres, banni, allait « malheureusement » tomber dans une embuscade fomenté par des bandits. Il n’y aurait aucun survivant. Ainsi en avait décidé l’Empereur.
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MessageSujet: Re: Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Un cadeau bien particulier ! [Alford] TERMINE Icon_minitimeMer 8 Avr 2015 - 14:53

Sérieusement il avait vraiment envie qu'on le laisse tranquille aujourd'hui surtout après tout ce qu'il venait de se passer, ouais il irait sans doute dormir dès que possible… Il faudrait juste qu'il remplisse la « tâche » que voulait lui confier le roi, il se demandait encore ce que ce dernier avait en tête, mais Alford devinait que ce n'était pas forcément des plus reluisants pour sa personne. Enfin à la limite sa personne ne comptait pas trop, c'était surtout ce qu'il allait faire, et surtout la difficulté de la chose qui l'intéressait, à croire que sa tâche de bourreau ne se limitait pas à s'amuser à couper des têtes de temps en temps à la hache…

Le roi s'excusait devant Dawan… Mmmmh au final Alford s'en fichait bien, juste que ce n'est pas tout les jours qu'il voyait Fabius Kohan s'excusait, mais en y réfléchissant bien Gorder ne connaissait quasiment rien de l'homme en dehors du personnage de chef d'état dont se drapait Fabius Kohan au quotidien. M'enfin à la limite il valait mieux que certains hommes gardent leurs secrets pour éviter de causer trop de problèmes, Alford faisait ainsi depuis qu'il se retrouvait à servir sous les ordres de l'empereur loyaliste. On pouvait dire sinon qu'il aurait depuis longtemps plus mal finit que ce qu'il subissait aujourd'hui...

« Euh... » N'arriva t-il pas à retenir en entendant la requête du roi, une vingtaine d'homme ? Sur la route de l'Ouest ? A dix lieu de la cité près de la vieille tour de garde, et il devaient partir sur l'heure pour exécuter une mission donc l'empereur préférait ne pas lui confier les détails tout de suite ? Cela ne sentait pas vraiment très bon, Gorder se disait encore que ça allait être l'une de ces tâches remplissage de placard avec des cadavres probablement, mais bon ce n'était pas comme s'il avait le choix, et puis il en saura davantage au moment venu.

« Ce sera fait vôtre altesse. » Acheva t-il donc calme, et à l'air déterminé, bon ce n'était pas vraiment ça, mais bon autant en finir vite qu'on lui ficherait vite la paix ensuite, plus les jours passaient, et plus il réfléchissait à l'éventualité de quitter le service de Fabius Kohan, pour faire quoi après ? Il n'en savait rien, raison pour laquelle il restait encore sous l'autorité de l'usurpateur. Il n'avait nul part où aller sinon pour le moment, aucun repère, aucun but même à part chercher à se libérer de Vraorg… On résumé il était perdu, et seul du moins intérieurement, mais il appartenait à lui de se sortir de tout ceci de son mieux, et il tâcherait de faire ainsi si possible. Avant qu'il ne soit trop tard... Il ne voulait pas passer sa vie ainsi, il avait des rêves, et des aspirations tout autres.

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