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| Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] | |
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| Sujet: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Jeu 22 Jan 2015 - 22:24 | |
| Non, non et non, personne ne lui prendrai son œuf. Il n'était certes pas entièrement à elle, une partie était au futur de lié de celui-ci, mais tout de même. Ce lié viendrait à son œuf, par l'aide du Dracos et des Esprits. Pas comme elle, pas un vol. Même si ce fut un mal pour un bien, car le Dracos l'avait mis sur le chemin de son lié. Pas un hasard, une destinée mais tout de même. Pour son œuf, son futur dragonnet pas de vol, pas de prise de guerre, une destinée tout autre. Et ce n'était pas la menace vampirique de ce prince noir de malheur qui allait recommencer pareil outrage. L'annonce de la caste devait lui avoir fait enrager des canines jusqu'à ses oreilles elfiques. Et une pareille force serait mis à mal et étouffer dans l’œuf, si on peut dire, en perdant à peine créer l’œuf de l'unité, l'avenir des dragons et de la caste. Alors quand Isyndar entendit au fond dans un murmure de bruit de galerie, que ce prince noir allait revenir avec une armée qu'il reconstruit pour finir ce que les alayens avaient commencé s'en est trop pour elle. Il fallait agir et vite. Isyndar alla voir son lié, inquiète, qu'elle partagea avec lui, des images d'inquiétudes. Elle ne pouvait rester là. Il fallait cacher son œuf, ce futur, Lorenz ne pouvait gagner en dérobant son œuf.
Et malgré les paroles rassurantes de son lié, malgré toute l'assurance qu'aucun mal ne serait fait à son bien le plus précieux, Isyndar devenait nerveuse, anxieuse, hargneuse à l'approche de quiconque auprès de son enfant. Chaque mot qu'on pouvait lui dire, chaque parole, chaque tentative de la raisonner lui donnait encore plus l'envie de partir loin, de cacher cet œuf, et la douce dragonne d'hier devenait un tumulte de colère. Il n'y avait rien de pire qu'une mère en colère ayant peur pour son enfant. Isyndar voulait partir dans les montagnes où elle et Roëric avaient trouvé refuge un moment. Mais laisser l’œuf là bas se révéla bien vite être tout aussi dangereux qu'être enfermé à Aigue, au creux d'une grotte. La dragonne de l'ombre pensa alors au seul endroit où elle s'était trouvé chez elle. Auprès des loups. La Horde. Ses amis, sa famille, là bas, elle avait vécu ses premiers mois, ses premières expériences, les meilleurs moments de sa vie. A l'abri de tout au cœur de cette famille de hors la loi au grand cœur. Auprès d'eux son œuf ne risquerait rien. Les loups le défendrait. Et peut être bien que l'un d'eux deviendrait son lié. Se serait un juste retour pour ces personnes au cœur d'or. Comme son petit. Elle le sentait quand elle posait son nez contre la paroi de l’œuf laissant son souffle chaud envelopper la coquille rude. Son petit avait le cœur de son père.
Quelques jours plus tard, Isyndar, son lié et le précieux œuf volaient vers l'ouest pour rejoindre les plaines au nord de Gloria, vers une des dernières caches connues de la Horde. Roëric tenait fermement le précieux sésame et la dragonne volait avec rapidité. Malgré ce voyage délicat et particulier, Isyndar était heureuse de voler, de pouvoir détendre ses ailes et enfin sentir le ciel au dessus de sa tête, l'air se jouer dans ses écailles. Sentiment de liberté retrouver, bien loin du confinement des galeries de Aigue.
Les retrouvailles furent placer sous le signe de la fête, malgré les temps peu enclin aux festivités. Mais le retour de Isyndar, la petite dragonne de l'ombre auprès des loups, avec son œuf était la plus grande des surprises, mais aussi un honneur que les loups surent rendre à la dragonne, bien heureuse. Malgré le sentiment étrange et silencieux de son lié, qui lui revenait sur un lieu de son passé bien moins joyeux que ses souvenirs à elle. Oui son œuf serait à l'abri ici. Les loups restaient une force vive, habitants des bois, ombres tout comme elle, sachant se fondre dans la faune, arrivant à se faire oublier. Oui, ici rien ne lui arriverait. Même dans sa coquille, il serait choyé comme un dragon bien présent. Isyndar le soufflait à son œuf, comme la promesse de se revoir très vite, mais que pour l'heure leur destin devait les séparer, mais qu'ils seraient vite réunis.
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| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Jeu 22 Jan 2015 - 22:25 | |
| Mi août de l'an II
Les préparatifs pour la visite à Aldaria la superbe allaient bon train aussi bien dans la ville de l'ouest que dans la capitale. Et la princesse était mise à contribution et c'était avec nervosité et tension qu'elle s'effectuait à ses tâches. Surtout depuis qu'elle avait appris que son cher et tendre aimé n'avait rien trouvé de mieux que de se faire prendre et emprisonner et que sa couverture d'un gentil comte ou duc n'avait pas suffit pour berner le financier royal. Trop malin celui-ci. Et Kylian pas assez. L'esprit occupé, la princesse n'arrivait pas à rester concentrée plus d'une minute sur quelque chose, ayant bien trop peur qu'on vienne lui annoncer qu'au final l'empereur lui ait préféré la mort. Même si pour l'heure, la tête de Kylian devait rester sur ses épaules et un échange avec les rebelles et Skade semblait vouloir venir aider son lié pour qui la prison devenait une seconde maison.
Alors quand son cousin lui demande de se rendre à Aldaria pour apporter une première missive et un premier contingent et matériel, la princesse s'angoissa de quitter ne serait-ce qu'un instant Gloria et Kylian. Si jamais. Non, Fabius ne pouvait le faire sans risquer très gros et il ne le fera pas. Il était loin d'être stupide. Kylian par contre. C'était autre chose. Pourvu qu'il ne tente rien de plus. Dans une dernière supplique elle le lui avait fait promettre. Du moins, le gardien qui avait ce jour là son apparence. Mais son cher et tendre n'était pas réputé pour aimer rester dans un coin tranquille à attendre que le temps passe. Et encore moins en prison. Au moins trois semaines loin de Gloria, elle avait de quoi se faire des cheveux blancs. En cet instant, elle aurait aimé être un dragon pour pouvoir aussi communiquer avec le vampire. Son seul confort fut qu'une dragonne millénaire l'était. Et si elle n'avait pas l'influence sur cette tête de bois dure, au moins sa carrure pouvait faire effet.
La princesse et sa délégation chevauchait de bon train tout en conservant leurs montures. Même si la douce jument grise de ses songes le repos était quelque chose dont la nécessité était bien rare. La route était longue et le danger de se faire surprendre par un groupe d'alayens en déroute possible. De nombreux soldats accompagnaient la princesse, tout comme de nombreuses lames noires, dont son capitaine de garde, revenu d'Aigue avec Fabius, ombre fidèle, qui revenait auprès de celle qu'il avait toujours servi. Les premiers jours furent longs et semblables, des heures à cheval, dans un silence juste entrecoupés par les hennissements des chevaux, des cris de rapaces et quelques coyotes dans la soirée. Les soirées étaient bien longues sous la tente confortable de la jeune femme et ses songes se dirigèrent vers le palais et ses prisons. A cheval, sous la tente, la princesse avait le temps de penser et de s'imaginer le pire.
Et le pire arriva, mais pour leur délégation bien plus que pour tout prisonnier de Gloria. Au petit matin du quatrième jour, non loin de l'orée d'une foret, dans une plaine rase et dégagée, des alayens surprirent le petit groupe à peine réveillé. Ils ne se seraient pas risqués autrement. Les soldats étaient plus nombreux. La princesse fut sorti en vitesse et Neverik trancha avec vigueur quelques gorges avant de pouvoir la hisser sur son cheval et se hisser ensuite dessus quittant le camp à toute allure quelques cavaliers sur les talons. Avaient-ils reconnu la princesse ? Peut être du moins une jeune femme de la noblesse, prisonnière ferait un bon échange face à quelques prisonniers ou tout autre rançon. Neverik dirigeait son cheval vers la foret qui servirait d'abri le temps de semer les alayens, le temps de se mettre hors de vue. Juste quelques instants. Mais les hommes en déroute étaient tenaces et les suivirent à grand galop dans la foret slalomant entre les arbres. Et se fut par l'intervention de deux flèches, un branche lâchée en plein corps et un filet se levant d'un coup dans vers le ciel. Neverik stoppa son cheval quand face à eux au moins quatre hommes arcs tirés vers eux. La Horde venait de les tirer d'un mauvais pas, et avec soulagement la princesse sourit mettant pied à terre.
Quelques heures plus tard, la princesse se trouvait au beau milieu d'un des campements de la Horde, à écouter comment ces personnes vues comme des hors la loi avaient lutté contre les alayens, l'empire humain sous leur joug et maintenant leur déroute et la vie d'après guerre. Sans détour, Esmelda avait pu entendre les cris et les pleurs de son peuple. Et la princesse voulait continuer à les aider, même si leur louve, Melusine n'était plus de ce monde. Une perte et une tristesse de plus pour la jeune femme. Esmelda leur avait dit vouloir rencontrer celui qui était maintenant à la tête de la Horde. Chose impossible pour le moment, ils protégeaient leur nouveau chef. Mais la princesse désirait continuer ce pas en avant proposer par la défunte louve.
Au fond de la tente dans laquelle ils se trouvaient assis, trônait dans un coffre dont l'intérieur était fait pour ressembler à un nid douillet. En son centre trônait un œuf. La princesse ne pouvait se tromper, il s'agissait d'un œuf de dragon. Elle en avait déjà vu deux. Deux qui ont éclot au palais. Il en existait un autre. La jeune femme n'avait pas eu vent de cette trouvaille, la horde gardait jalousement tous ses secrets. L’œuf était d'une grande beauté, à la coquille sombre. Autant la princesse n'avait jamais senti l'envie ou la curiosité de toucher les deux œufs apportés au palais, autant cette fois-ci quelques choses l'attirait vers ce coffre. Ses doigts voulaient connaître la texture. Quelques tâches obscures pommelées étaient visibles sur le sommet arrondi de l’œuf semblable à une grosse pierre. Beauté sans nom. La princesse se leva, elle avait hésité, après tout, elle n'était pas chez elle. Mais là, la curiosité était trop grande, presque comme nécessaire. Elle écoutait d'une oreille le loup qui lui proposait de se revoir après qu'il ait pu parler à son nouveau chef. La jeune femme avait plongé son regard dans le gris de la coquille en dessinant le contour dans le vide. La jeune femme lui répondit du bout des lèvres, sans détacher du regard l’œuf. Comme si détourner ses yeux serait une erreur presque vitale. Du bout de l'index, la princesse posa sa peau contre la pierre polie. Le contact fut chaud et froid. La princesse se sentit faible puis forte, fragile et puissante, son cœur se mit à battre fort avant de retirer sa main comme une petite fille prise en faute. Un instant de silence dans la tente avant qu'une fissure se dessina sur la coquille rude.
« -Je..je ..je suis désolée, je. Je ne voulais pas le casser... Je croyais...que c'était solide. »
Les larmes presque aux yeux d'avoir pu blesser, casser un tel bijou, un tel cadeau. Quelle idiote qu'elle était.
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| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Ven 23 Jan 2015 - 8:53 | |
| Son inconscient se rappellera un jour prochain le geste de la dragonne Isyndar. Le petit dragon enroulé dans son oeuf, bien qu'encore endormi profondément, sentira les ressentis de sa mère dragonne. Peut-être est-ce ses sentiments qui contribuerait à forger l'esprit du jeune Améthyste...Un jour prochain, il saura. Un jour prochain, il se souviendra. Toutes ces images, ces émotions et ces promesses, sa mémoire les gardera...
La conscience du petit Cynoë se réveilla avec ce désir impétueux de sortir, de découvrir le monde. Il était temps de devenir un dragon, de quitter ce nid qui donnait envie d'y rester. Oui, il était temps. Un petit coeur commença à battre de plus en plus fort.
La fissure ne s'étendit pas immédiatement. Elle avait été comme un signal, le vecteur déclencheur du moment que l'être à l'intérieur de l’œuf attendait. L'oeuf frémit. La fissure craqua dans un doux bruit. Puis un petite craquement retentit, élargissant la fissure qui avait pris naissance sous le doigt de la jeune princesse. L'humaine pensait qu'elle avait endommagé la précieuse coquille. Que nenni. Rien ne pouvait briser un oeuf de dragon, sauf le contact de la personne destinée à se lier avec le dragon à éclore. Peut-être que dans sa frayeur d'avoir commis l'irréparable, elle ne s'en rappelait plus.
Un bout de coquille sauta et la fissure s'élargit assez pour laisser une petite tête reptilienne émerger. Ses écailles d'un violet ténébreux luisant sous les restes d'un fluide aqueux. Il couina de protestation en raison de la lumière que ses yeux découvraient pour la première fois de sa vie. Il cligna des yeux autant pour chasser le reste de matière visqueuse qui lui bouchait la vue que pour chercher celle ou celui qui lui était destiné. Il poussa un autre couinement quand à toutes ces odeurs, ces sons et ces émotions. Tout lui arrivait d'un coup. Parmi les émotions, il percevait certaines qui l'appelaient.
Un bout d'oeuf était resté collé sur sa petite dent cornée, cet appendice qui l'avait aidé à sortir de sa chaude protection minérale. Il aurait pu y rester longtemps encore, se satisfaisant de sa sécurité et de son confort basique. Mais quelque chose l'avait poussé à enfin sortir. Quelque chose qu'il attendait, même s'il ne comprenait pas encore quoi. Et il ne la voyait pas encore dans le flou de l'immensité de ce monde extérieur. Tout paraissait si grand ! Une silhouette commençait à se dessiner un peu au dessus de lui. Il tendit la tête, cherchant à mieux la détailler. Son petit coeur battait plus vite, comme s'il savait qu'elle était là, toute proche. En même temps, il entreprit de sortir de son oeuf. Il brisa un nouveau morceau de sa coquille à coup d'antérieur et lâcha un son strié d'indignation quand il se sentit partir en arrière. Il cligna plusieurs fois des yeux, comme étonné de se retrouver bêtement sur le dos, les pattes recroquevillés contre son petit corps. Peut-être un dernier petit réflexe d'une position fœtale qui avait été toute sa vie avant d'éclore, sécurisante et chaleureuse.
Son regard fut attiré par un mouvement qui lui était étrange et qui lui appartenait à la fois. Il découvrit une de ses ailes, encore toute mouillée. Il délaissa cette partie de son propre corps pour s'affairer sur une chose bien plus importante. Son esprit cherchait quelque chose. Et cette chose était là. Il percevait son odeur, sa forme et ses couleurs. Elle n'était pas un dragon, elle n'avait rien à voir avec l'image de sa mère. C'était elle.
Maladroite, il roula sur le côté et tenta de se mettre sur ses petites pattes tout en repoussant d'un coup de queue le reste brisé de son oeuf, cette chose qui avait été une chose précieuse et qui n'était plus que débris. La chose précieuse désormais c'était lui. Il poussa un couinement assuré et son instinct fit tendre l'esprit du petit Cynoë vers la princesse bipède. Son destin était elle. Cette créature bizarre et qui ne ressemblait pas à un dragon était là et c'était celle qui cherchait depuis tout à l'heure, celle qu'il l'attendait depuis que sa conscience avait émergé ! Une étrange sensation le parcourut quand son esprit se mêla à celui d'Esmelda. Un frisson de bonheur courut tout le long de sa colonne vertébral. Mille et une chose pénétra son esprit, dans un chaos sans nom et à la limite de l'incompréhension. Un esprit faible aurait flanché devant un tel désordre. Mais pas Cynoé. Ses yeux ne quittaient pas Esmelda. Il comprenait sans comprendre, mais son esprit savait.
Cynoë cligna des yeux d'un air curieux puis poussa un piaillement d'oiseau affamé. Une sensation désagréable avait secoué l'intérieur de son ventre. Son instinct lui apprit que c'était là la faim, un besoin primaire et vitale. Et ce besoin fut le premier contact transmis à l'esprit de l'humaine, marquant définitivement le lien qui les unissait.
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| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Dim 25 Jan 2015 - 12:25 | |
| La jeune femme était déconcertée. Trop de sentiments, de sensations lui arrivait en même temps, et la seule qu'elle arrivait à décrypter c'était la honte d'avoir abîmé un œuf de dragons. Elle qui les vénérait et respectait. C'était un comble, une malchance, un déshonneur. Elle avait toujours été délicate et là. Pourtant il avait l'air solide. Sa main toujours contre sa poitrine, Esmelda se la maintenant fermement de peur de briser autre chose. Quelle image allait-elle donner à la Horde, elle qui venait demander une alliance, une aide mutuelle.
« -Je..je … je ne voulais pas le casser. »
Murmura-t-elle. Son hôte vint se poster derrière elle et un sourire aux lèvres, bien heureux de revoir une telle magie opérée sous ses yeux. De voir le fils de la dragonne de l'ombre naître sous ses yeux, il ne pensait pas voir deux naissances dans sa vie, chose faite. Il affirma la voie remplie de bonheur :
« -Vous ne l'avez pas cassé Altesse. Il est né pour vous. »
La princesse se tourna à demi vers lui, avant de lancer un regard à son ombre, qui fit un signe de tête affirmative. Pour toute réponse la princesse pourtant prolixe ne put répondre que :
« -Mais... »
Mais quoi ? Esmelda pensait ne pas mériter une telle confiance, un tel honneur et encore moins la responsabilité de veiller sur une telle créature. Et puis la famille Kohan avait son dragonnier. Korentin méritait bien plus la présence de Ashy à ses côtés. Il était loyal, courageux, fort, déterminé, de celui qu'on suit les yeux fermés. Le Dracos avait perdu la raison. Mais le regard du dragonnet sur elle lui fit envolé un instant toutes ses questions. Un regard unique qui lui fit battre le cœur et lui donna force et contenance. Une présence qui la rendait forte et déterminée. Comme lorsqu'elle se trouvait près de Kylian.
La princesse sourit à la petite créature et posa une main douce sur ses écailles sombres, chaudes et lisses. Une nouvelle sensation de bien être s'insinua en elle. Un doux murmure venu de son cœur ou bien de celui de son lié. Du bout des lèvres, Esmelda murmura :
-Cynoë... bienvenue à toi Cynoë. »
Son nom, le plus doux des noms. Elle le connaissait au fond d'elle. Comment ? Pourquoi ? Qu'importe, elle le savait. Le lui avait-il murmuré ou bien transmis, ou bien était-ce en elle depuis toujours, la princesse n'en savait rien. Mais pour le moment, elle s'en moquait bien. Elle ne quittait des yeux la créature, la plus belle qu'elle n'ait jamais vu. Encore mal habile, cherchant à trouver son équilibre, Esmelda le laissa faire, même si l'envie de l'aider était plus forte.
« -Vas-y petit dragon, une fois debout tu verras le monde d'un autre œil. »
La princesse ne pouvait quitter des yeux cette merveille devant elle qui avait plongé son regard dans le sien. Mais quelque chose le dérangeait. Esmelda comprit qu'il avait besoin de quelque chose. Mais de quoi. De quoi pouvait avoir besoin un bébé dragon à peine éclot ? De quoi avait besoin un bébé qui naissait. De chaleur, mais il faisait chaud, de douceur, elle reposa sa main sur lui pour le rassurer, de nourriture. Oui voilà, il avait faim.
« Puis-je vous demander de la viande, il doit avoir faim de cette aventure. »
Dans l'espoir que se soit cela. La princesse s'angoissa de ne pas pouvoir percevoir ses besoins et le laisser mourir de faim, ou bien de ne pas savoir comment développer ce lien unique entre eux. Les dragons qu'elle connaissait étaient grands et ce n'était pas elle qui était chargé de leur développement. Mais là. Tout reposait sur elle. Par le Dracos. |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Dim 25 Jan 2015 - 16:32 | |
| Cynoë ressentit comme une sorte de petite frustration quand il sentit que cette étrange créature à deux pattes ne comprenait pas immédiatement son besoin de manger. Il était encore loin de comprendre que le lien venait juste de s'établir et qu'il fallait laisser un peu de temps à leurs deux esprits de se connaître et de se comprendre mutuellement. Ce sentiment s'effaça immédiatement quand il sentit son premier contact chaleureux contre ses petites écailles. La peau de cette bipède était douce comme elle avait une texture fine et fragile. Le dragon frémit et se laissa faire, cherchant même à renforcer ce contact rassurant en remontant la partie de son corps que touchait la main d'Esmelda. A travers cette main, il sentait la joie de la jeune femme de le connaître, et d'autres émotions vives et enivrantes. Cette femelle était sa liée. Il ne comprenait pas encore le sens de leur lien, mais cela viendra.
Il piailla de contentement quand il sut qu'elle avait compris son besoin de manger. Il lui envoya le plaisir d'être compris et également son allégresse d'avoir reconnu son nom. Peut-être qu'elle percevra ses émotions plus rapidement maintenant qu'elle avait fait sa première expérience du partage émotionnel qu'imposait cette étrange communication mentale. Point de mots, point d'images.
Le dragon ne quitta pas des yeux la jeune femme. Il l'étudiait pendant que son estomac grillait famine. Les traits de sa liée évoquait une grâce digne de biens des poèmes romantiques. La nature s'était montré généreuse quand à la beauté qu'elle lui avait accordée. Pour une femelle de son espèce, elle n'était pas laide du tout, au contraire. Mais le jeune saurien ne pouvait pas encore appréhender ce genre d'approche. Il ne pouvait que la fixer, attendant plus son repas que de s'enthousiasmer sur la chance d'être unie maintenant à une jeune femme au caractère déterminée, même si quelques brides de son désarroi précédent restait encore dans son esprit. Une petite inquiétude persistait même quand à comment savoir s'occuper du dragonnet. Cynoë poussa alors un petit cri qui ressemblait à un encouragement. Si Esmelda le percevait comme tel bien entendu.
Leur hôte fit venir de la viande crue, qui avait été coupée en petits morceaux pour faciliter le repas du petit Cynoë. Avant même de la voir, l'Améthyste avait tendu les narines vers le fumet qui le narguait, le faisant presque saliver. Il exécuta quelques pas maladroit dans sa direction, avant de voir leur hôte tendre une assiette empli de ce délicieux met aux yeux du dragon dans la main de la princesse. C'était à la princesse de renforcer son lien avec le dragon et donc la confiance qu'ils auraient à partager tous les deux.
Pour le petit saurien, la question ne se posait même pas quand il put bondir sur les morceaux de viande, manquant de déraper avec l'assiette quand ses serres glissèrent sur les bords du plat. Il goba déjà un petit morceau, clamant son réjouissance de sentir ces goûts aux délices incomparables. Il mangea encore deux autres morceaux avant de regarder sa liée. Il poussa un sifflement de satisfaction, déployant ses deux ailes de chauve-souris quasiment sèches. Puis il se replongea dans les morceaux de viande, se gavant littéralement.
Du contenu de l'assiette, il ne resta plus rien au bout de quelques minutes. Cynoë sursauta quand il émit de sa gueule un petit rot. Quel étrange bruit que voilà. Ressentant maintenant le besoin de dormir pour digérer, il se rapprocha de sa liée. La peau de son ventre écailleux était bien distendu et l'alourdit un peu dans la démarche qu'il voulut faire : se lover dans les bras de sa liée. Elle était réconfort, chaleur et sécurité. Il sentait en elle une force qu'il partageait avec elle. Et puis, il savait qu'elle veillerait sur elle. Une fois bien installé -comme il était encore petit et léger, il ne prendrait guère de place dans ses bras- il ouvrit ses mâchoires pour lâcher un court bâillement et s'endormit profondément, émettant un étrange ronronnement de plaisir
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| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Mer 28 Jan 2015 - 18:52 | |
| Étrange sensation que de comprendre sans comprendre. De vague sensation, comme celle de la faim alors qu'elle n'avait pas faim et de comprendre qu'il s'agissait de cela. La princesse s'angoissa un instant de ne pas pouvoir le comprendre et répondre à ses besoins. Si elle n'était pas capable de s'occuper de lui. Mais pour l'heure, il allait avoir ce dont il avait besoin, de manger. Et un dragon est-ce que ça boit. Sûrement, il lui faudrait de l'eau aussi.
« -Doucement petit dragon, personne ne va te piquer ton repas. Ne t'inquiète pas. »
L'homme posa vite l'assiette devant le dragon qui se rua dessus, affamé. L'homme rigola aussi. De concert avec la princesse.
« -Ne mange pas si vite tu vas te rendre malade. Quel glouton. Naître demande autant de force. »
Son dragon mangeait avec entrain avant de se laisser aller à la nature en rotant allégrement. La princesse laissa un petite rire se répandre dans la tente. Toujours l'observant avec des yeux aussi étonnés que touchés, la princesse le laissa se mouvoir à sa guise, surtout quand il vient se lover contre elle pour dormir, fatigué de sa venue au monde.
« -Apparemment. Dort petite créature, dort comme un sage, je veillerai sur toi. »
Le lendemain, la princesse était à cheval avec son lié sur ses épaules, curieux de se trouver ainsi percher sur un animal. Mais Elwë ne semblait pas plus que cela inquiétée par un dragonnet. Peut être en avait-elle déjà rencontré par le passé ? La rencontre fut d'ailleurs attendrissante et amusante. Mais pour l'heure, le départ se faisait pour la princesse et son ombre repartaient chercher le reste de leur expédition. Dans l'espoir qu'ils ne leur soient rien arrivés. De toute façon, le voyage pour Aldaria était hors de question, avec ou sans escorte. Trop dangereux pour le moment. Il faudrait sécuriser le chemin avant le voyage impérial. Et maintenant encore plus pour la dragonnière qui devait mettre son lié au dessus de tout.
« -Allons-y. »
Esmelda remercia ses hôtes dans l'espoir de retrouvailles concluantes et de nombreuses promesses d'entre-aide entre la princesse et la Horde. Rencontrerait-elle un jour ce nouveau chef dont elle ignorait toujours l'identité ? La princesse l'espérait.
La Horde semblait bien triste de voir partir si vite leur petit protégé, mais là aussi de nombreuses promesses de le revoir vite et de continuer à veiller sur lui les accompagnèrent jusqu'à ce que le trio soit sur la route pour Gloria.
Songeuse la princesse ne pouvait que s'inquiéter de son retour au palais. Fabius l'accueillerait comment ? Elle et son lié ? Un sentiment d'angoisse s'empara d'elle avant de penser qu'elle avait un intérêt de plus. Donc une chance de plus à continuer de gravité sans crainte près de cet empereur. Puis l'image de Kylian apparut. Que dirait-il ? Serait-il heureux pour elle ? Il fallait qu'il soit toujours en vie. Même avec l'assurance de Fabius de tenter de l'échanger avec la rébellion, ou de faire pression dessus, son cousin était parfois aussi changeant que le vent.
Sentant que son inquiétude interrogeait son lié, la princesse l’attrapa pour le mettre devant elle sur la selle, à l'abri dans son bras.
« -Un autre grand voyage t'attend déjà mon tout beau, je suis désolée. Là où on va, d'autres dragons ont déjà vécu. Ashy la dragonne de mon cousin et Atalos, le dragon d'or. Mais ils ne sont plus là pour le moment. Ils sont loin. Il va nous falloir être prudent tous les deux. Mon cousin ne nous aimera pas, même si on lui est utile. Il va falloir faire semblant. Tu verras les bipèdes sont de curieuses créatures. »
La princesse lâcha la crinière de sa jument pour passer une main douce et rassurante sur son lié.
« -Mais tu verras que certains sont amusants. Il y en a un que je veux te présenter avant tout. Même s'il est dans une drôle de situation pour le moment. Il est dragonnier lui aussi. Sa lié est bien plus grande que toi. Il est très important à mes yeux. Tout autant que toi. »
Esmelda pensa à son aimé et à la peur qu'elle avait eu de le perdre en le sachant lier à une autre, même un dragon. Ce lien était unique et étrange. Maintenant qu'elle commençait à le toucher du bout des doigts et à le comprendre toutes ses peurs d'hier, ses questions d'autrefois étaient remplacées par de nouvelles.
« -Mais ne t'en fait pas tant que nous serons ensemble, il ne t'arrivera rien. »
Elle y veillerait. Elle et ceux de sa maison. Il était un nouvel invité et de marque après tout. |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Ven 30 Jan 2015 - 11:39 | |
| Il avait entendu ses gazouillis, qu'il comprendra plus tard comme étant des mots, ces sons articulés qui définissent les choses de la nature, de la vie et bien plus encore, que les dragons d'ordinaires n'avaient pas besoin pour être ce qu'ils étaient. Pour l'instant, des paroles de sa liée, il ne comprenait rien au moment où le sommeil le gagna, mais le timbre de sa voix était plaisante et invitait à se sentir plus en sécurité à ses côtés. Il s'enfonça donc dans un profond endormissement. Ce fut qu'au matin qu'il découvrit une certaine effervescence excitante et même un peu stressante.
Sa liée semblait s'activer à des préparatifs de départ. Le dragon se retenait de couiner quand chaque chose qu'il découvrait le dépassait. Il allait de surprise en surprise et heureusement, il ne s'effrayait pas de chaque objet, de chaque geste qui lui était étranger.. Il sentait la liée empressée par quelque chose, qu'il comprit d'instinct qu'il ne devait pas l'entraver. Bien entendu, il ne put résister à réclamer à manger et qu'elle lui fasse quelques gestes d'affection, mais par leur lien, il pressentait un but à atteindre, à accomplir. Il ne savait pas quoi encore, mais il le saura bien assez tôt. Au moins, durant les préparatifs de départ, il laissait aller sa curiosité pour découvrir les objets qui passaient et repassaient sous ses yeux, pour sentir les émotions qui découlaient autour de lui et de sa liée. Tant de sensations qu'il en avait parfois la tête qui lui tournait. Mais il s'habituait. Il n'était plus à la sortie de son oeuf.
Esmelda n'était pas la seule bipède à l'entourer. Cynoë découvrit au sein de la petite communauté que chaque membre de son espèce avaient des traits et des couleurs de poils différents. Bien qu'ils paraissaient être un ''troupeau'', chaque bipède agissait et se comportait bien individuellement. De ce fait, le petit dragon observait sans comprendre. Il était tel un spectateur regardant simplement les scènes défiler devant ses yeux.
Quand le moment du départ fut atteint, le dragon ne put s'empêcher de se sentir tendu et empressé à la fois, comme désirant d'être arrivé à l'objectif, un objectif qu'il ne connaissait pas encore et qu'il ne comprenait évidemment pas. Il percevait des regrets de la part des membres de la horde , accompagnés de quelques touches de tristesse. Le dragon avait regardé les membres de la Horde, essayant de comprendre pourquoi ces élans de sentiments eux aussi guère compréhensible. Un jour il comprendrait et il saura pourquoi auprès de ces bipèdes là. Puis vint le départ.
Le ciel était immense et le dragon, perché sur les épaules de sa liée, avait regardé ce plafond bleu sans limite. Ses yeux avaient brillé devant cette immensité qu'il l'appelait encore, mais ce court plaisir s'effaça en sentant à travers le lien l'état de sa liée. Elle s'inquiétait et angoissait de plus en plus intensément que Cynoë avait fini par piailler d'interrogation. Pourquoi n'était-elle pas bien ? Esmelda le prit de sa position en hauteur pour le mettre sur la selle. Un bref instant, le dragon regarda les poils qui composaient la crinière de la monture de sa liée. L'odeur était piquante et presque appétissante. Mais il savait qu'il était encore bien trop petit pour s'attaquer à ce genre de proie. Du bout des griffes, il tâta même le cuir de la selle, cherchant à comprendre cette chose sur lequel il était et qui servait pour les bipèdes à monter sans tomber. Bien entendu, les notions d'équitation lui étaient étrangères.
Il cessa d'être curieux quand il sentit la main douce et chaude de sa liée sur sa tête, qui le cajolait et le rassurait de ses états émotionnels. Il ferma les yeux à son contact, savourant le contact physique et le contact psychique. Elle appréciait sa compagnie, elle l'aimait et cela lui convenait parfaitement ; pour le moment. La détermination de sa liée refaisait doucement surface, accompagnant une peur qui n'était pas pour lui. Peu importait. Elle avait un but. Il claqua ses petites mâchoires pour approuver ses mots, même s'il ne les comprenait pas encore. Le lien qu'il partageait avec Esmelda dépassait ces concepts primaires. Même si le dragon n'avait que quelques jours à peine de vie, le lien qu'il entretenait avec sa liée se renforçait déjà.
Presque sans le vouloir, il envoya une onde d'encouragement à Esmelda. Elle avait peur, il ne savait pas encore pourquoi mais il était là aussi pour la rassurer comme elle l'avait fait avec lui dès le premier instant. Puis il contempla l'environnement qui les entourait, au rythme des pas de la jument d'Esmelda. S'il n'avait pas eu sa liée, il aurait bondi hors de la selle pour aller setir chaque brindille, chaque herbe, chaque chose remuante sur le sol pour apprendre ce que c'était tout cela. Pourquoi telle couleur, pourquoi le ciel si haut et si bleu... plein de questions qui n'étaient pour le jeune saurien volant que des éléments bizarres à étudier, à flairer ou voir même à goûter. Mais son instinct calmait sa curiosité insatiable...Il avait sa liée à rester à ses côtés, autant pour être avec elle, et inversement.
Pour combler une toute petite frustration, il décida de goûter le cuir des rênes. Ses petites dents se plantèrent alors dedans et il tirailla doucement, pour tenter d'arracher un morceau. |
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| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Dim 1 Fév 2015 - 13:44 | |
| Un vent doux rafraîchissait à peine le visage des cavaliers et du petit dragon. Celui-ci s'amusait sur le devant de la selle de la princesse. Le regard doux, la jeune femme rigola en tentant de lui enlever des crocs le cuir de son équipement. S'ils voulaient continuer confortablement il valait mieux le stopper maintenant. « -Doucement petit lié. Il ne sert à rien de t'en prendre à ma selle ou à mes rênes. Ce cuir n'est plus bon à manger. Mais j'ai compris. Nous allons faire une pause. Nous avons tout autan besoin que toi de nous reposer. La route est longue vers le palais. »Encore bien longue, à deux, dans l'espoir de retrouver le reste de l'expédition. Mais peut être étaient-ils partis en direction d'Aldaria, plutôt que de la grande et belle capitale. Mais pour des raisons de sécurité, la princesse préférait mettre son lié entre les murs réconfortants de son palais. Mais aussi de se rapprocher de son aimé. S'adressant à son ombre. « -Névérik, nous méritons une pause, et les animaux aussi. La Wylorel est encore loin ? »
Jugeant le terrain, l'homme répondit après un instant. « -Encore une petite heure majesté. »
La princesse prit dans ses bras son petit lié pour le glisser sur ses épaule. De là haut il profiterait du paysage et ne rongerait pas le cuir. « -Eh bien patientons un peu, Cynoë. »
Reprenant ses rênes, elle lui demanda. « -En attendant, que dirais-tu d'une chanson ? »
Sans attendre de véritable réponse, la princesse se mit à entonner un chant de guerre. « -Fleur au fusil tambour battant il va Il a vingt ans un coeur d'amant qui bat Un adjudant pour surveiller ses pas Et son barda contre ses flancs qui bat Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a Dans sa musette son bâton d'maréchal Quand un soldat revient de guerre il a Dans sa musette un peu de linge sale
Partir pour mourir un peu A la guerre à la guerre C'est un drôle de petit jeu Qui n'va guère aux amoureux Pourtant c'est presque toujours Quand revient l'été Qu'il faut s'en aller Le ciel regarde partir Ceux qui vont mourir Au pas cadencé Des hommes il en faut toujours Car la guerre car la guerre Se fout des serments d'amour Elle n'aime que l'son du tambour
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a Des tas de chansons et des fleurs sous ses pas Quand un soldat revient de guerre il a Simplement eu d'la veine et puis voilà... »Tout en entonnant sa chanson, Esmelda gardait sa main sur les écailles chaudes de son lié. Chanson triste, que son grand père lui avait appris, il y a fort longtemps. « -En ce temps de guerre, cette chanson prend tout son sens. Tu aimes la musique ? »
Oui attendre une réponse était utopique. Du moins pour le moment. Cela viendrait mais quand ? La princesse s'interrogea et interrogea son lié par la même occasion. Dans l'espoir d'une réponse. « -Essaie de me le dire, de me le faire songer dans mon esprit. Ou es-tu trop petit ? Je ne sais pas encore. Les dragons avec qui j'ai pu échanger était déjà bien plus grand que toi. Mais peut être peux-tu essayer ? »Elle tourna la tête pour le voir dans le coin de sa vision. L'encourageant en pensant fort à ce qu'elle ressentait en ce moment. Bonheur de le savoir près d'elle. Le sentait-il ? Puis un bruit d'eau tumultueuse brisant le silence des plaines se fit entendre. « -Tient voilà le fleuve, nous allons pouvoir manger et tu vas pouvoir étendre tes pattes dans l'herbe. Attends, il faut qu'on soit arrêté.»- Spoiler:
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| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Dim 1 Fév 2015 - 15:37 | |
| Le petite vaurien poussa un léger grognement quand sa liée tenta de lui tirer le cuir des rênes hors de portée de ses crocs. Il tenta bien en tirant sur sa prise de garder un morceau dans sa petite gueule, mais n'ayant pas encore beaucoup de pression dans les muscles de ses mâchoires, il fut contraint de lâcher et piailla de son envie de poursuivre le jeu. La voix de sa liée était douce et lui faisait comprendre que même si c'était un jeu, ce n'était pas vraiment avec ce genre d'objet qu'il devait passer le temps. Esmelda comprenait bien que le jeune dragon était comme un enfant qu'il fallait occuper, pour qu'il puisse défouler toute sa pétillante énergie. Mais durant l'expédition, il n'y avait malheureusement guère de place à des occupations bien dépensières physiquement.
Cynoë ronronna malgré tout et quand il fut à nouveau sur les épaules de sa liée, il tendit le cou pour essayer de voir ce qui pouvait bien se tramer derrière la ligne d'horizon pendant que le groupe continuait d'avancer. La main de la jeune femme finit par se poser sur son petit corps fin et elle se mit à émettre des sons bien différents de ceux qu'il avait l'habitude d'entendre. Il cessa alors de remuer, comme pour écouter et comprendre pourquoi ces variations dans le timbre de sa voix qui étaient bien plus forte et plus chantante que d'ordinaire. Un certain rythme s'imposait, comme pour donner une consistance à ces mots qu'il ne comprenait pas. Mais au rythme de la chanson, il percevait des émotions à travers les sons articulés. Il fut un peu décontenancé en découvrant que des émotions pouvaient se transmettre de cette façon là. Mais il écoutait, ses ailes déployées et vibrant au rythme régulier de cette chanson. Et quand Esmelda cessa de chanter, le dragon replia ses ailes. S'il n'y avait pas tant de choses à observer autour de lui, il aurait sans doute réclamer que sa liée recommence.
D'ailleurs, il tenta de trouver la même mélodie dans les gazouillis des oiseaux qui sifflaient bien loin d'eux ; plus pour défendre leur territoire que pour faire la sérénade. Il ne trouva pas l'équivalent de sons chantonnés par sa liée chez ces piafs. Tant pis. Puis quand la bipède leva son regard vers lui, il essaya de comprendre ce qu'elle lui disait. Elle s'était adressée à lui -et en même temps, à qui d'autres s'adresserait-elle ?- mais il n'arrivait pas à saisir ce qu'elle attendait de lui. Il perçut bien le ressenti encore un peu hésitant de sa liée à le savoir à ses côtés et du grand plaisir qu'il en découlait. En réaction, il se colla un peu plus contre sa main empli de cette chaleur aimante, cherchant à comprendre ce qu'elle lui communiquait en plus de ce bonheur. Une pointe d'interrogation s'y mêlait. Est ce que le questionnement qui taraudait sa liée venait de ses gazouillis chantés ? Il tourna la tête, aussi interrogatif que lui et tenta quelque chose. Il renvoyait l'image de sa liée en train de chanter. Peut-être qu'elle attendait ce genre de retour là.
Avec cette image mentale, si Esmelda arrivait à la capter, car même le dragon était encore loin de maîtriser le lien qui l'unissait à sa bipède, Cynoë y rajoutait une pointe de plaisir. Il aimait entendre la voix de sa liée, mais là elle était encore plus belle avec ces gazouillis là.
Le bruit de l'eau attira peu à peu son attention au fur et à mesure que l'expédition se rapprochait de leur prochain halte. Le son était étrange comme connu du jeune saurien. Il tenta de tendre le cou au maximum pour tenter de voir le fleuve. Et il le vit, ce serpent miroitant qui s'écoulait vers le lointain. Ses muscles se tendirent d'impatience, il ne savait pas encore pourquoi.
Sa liée lui parla et il se retint de bondir, attendant que son grand quadrupède stoppe sa marche cadencée. Quand enfin il fut sur le sol, il bondit partout, courant autour des jambes de la princesse. L'herbe était si douce au toucher, si odorante. Il trouvait à son contact un bonheur qui étreignait ses entrailles et la profondeur de son esprit. Il ne savait pas encore pourquoi. Mais un jour il le saura.
Il s'arrêta brusquement entre les jambes de sa liée, toute son attention rivée vers le fleuve. Un envie irrésistible le prit et d'un coup, il se mit à gambader presque en bondissant vers le fleuve. Il déploya même deux fois ses petites ailes pour tenter de planer, espérant peut-être aller plus vite. A sa deuxième ouverture alaire, il se prit un antérieur dans une brindille un peu grosse et roula-boula sur le sol herbeux. Mais il ne se découragea pas de cette petite chute et couverte d'être de la tête jusqu'au milieu de son dos, il se rapprocha du bord du fleuve. Sa liée se mettrait sans doute à le courser pour le rattraper avant que la fatalité ne fasse tomber son couperet. Peut-être alors sera t-elle soulagée de voir que Cynoë pataugeait avec entrain et amusement dans une petite flaque peu profonde qu'une source d'eau locale abreuvait avant de s'échapper en un bras d'eau très fin vers les rives sableuse du fleuve au débit de courant presque intimidant.
Le petit dragon chenapan regarderait sa liée avec un regard d'enfant heureux de s'amuser dans l'eau, les écailles tout aussi ébouriffées qu'un oiseau avec ses plumes se trempant comme lui dans une minuscule étendue liquide. Puis Cynoë plongea sa tête dans l'eau, lâchant quelques bulles faire surface et il la redressa, la secouant dans tous les sens. Ses émotions débordaient de joie. L'eau était si bonne et fraîche. Peut-être que son humaine sentirait la température effectivement froide de cette eau de source, à travers les émotions émerveillées du saurien. Celui-ci lui renvoya d'ailleurs les images d'une Esmelda chantant encore ce gazouillis si plaisant à écouter.
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| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Mer 4 Fév 2015 - 13:03 | |
| Étrange sensation qui s'empara d'elle. Comme si elle avait la certitude des mots qui sortiraient de sa bouche. Mais sans réellement comprendre pourquoi. Cynoë avait aimé qu'elle chante. Sensation de bien être qu'il lui avait envoyé ? Peut être sûrement même. C'était doux et chaleureux. Même si Esmelda avait côtoyé des dragons, qui lui avaient montré des images, certains de leurs songes, cela n'avait rien à voir avec cette vague qui s'emparait d'elle. Posant son lié avide de courir dans l'herbe, la princesse murmura en pensant à ce moment de chant dans l'espoir de le lui faire comprendre..
« -Tu as aimé n'est-ce pas ? Promis, je te rechanterai des chants, mais pour l'heure profitons de ce temps de pause pour que tu puisses dégourdir tes petites pattes. »
Le laissant un temps, lâchant la bride de sa monture mais emmêlant sa main dans la crinière de la belle jument et se tournant vers son ombre, la princesse soupira avant de demander.
« -Je crois que cette pause était bien méritée. Névérik, je peux vous laisser vous occupez des chevaux. Elwë, mon amie, laisse le au moins te desseller puis va où le vent te mène. »
La belle jument grise n'aimait pas qu'on s'approche d'elle, mais là c'était un mal pour un bien, et elle renâcla pour signifier qu'elle ferait un effort, avant de partir plus loin profiter de l'eau et de l'herbe fraîche. Esmelda quand à elle admirait les efforts de son lié pour tenter de trouver une assurance sur ses petites pattes. Un spectacle assez amusant, quand on saurait d'ici quelques mois, années, la force de ces pattes mal habiles.
« -Je pense qu'il va te falloir grandir avant que tes ailes te portent dans ce vaste ciel. Mais quand ce jour arrivera, je serai la première à te soutenir dans cette conquête du ciel. »
Et ce serait un grand jour, que de voir une telle créature enfin dompter son élément. Mais pour le moment, Esmelda devait prendre soin de ses petites ailes et du reste et elle courra après lui quand il tenta de rejoindre bien trop vite le fleuve grondant.
« -Oh non petit esprit vif, il n'est pas question d'aller se baigner dans ce fleuve. Tu attendras les étangs de Gloria et de nos parcs. Là je ne pourrais te suivre. »
Mais la course se finit dans une flaque d'eau. Par tous les esprits heureusement. Le dragonnet semblait apprécier ce bain improviser. L'eau coulant sur ses écailles d'améthyste. La princesse le laissa profiter de ce moment de détente, bientôt il devrait retourner sur ses épaules et attendre patiemment d'arriver à destination.
« -Flaque tu nous sauves, merci Dracos. Alors l'eau sur tes écailles, un bonheur sans nom ? Est-ce que je vais devoir prévoir une baignoire pour mon lié ? »
La princesse rigola, l’éclaboussant doucement avant de ressentir encore quelque chose. Une idée. Mais pas la sienne. Un songe venu de loin qui la fit sourire de nouveau.
« -Oh ! Tu as vraiment aimé mes chansons, c'est cela que je comprends ? Alors je vais t'en offrir une pendant ton bain.
Elle réfléchit un instant, puis pensa à une vieille chanson que lui chantait sa tante d'Elena quand elle était petite. Chanson traditionnelle du nord, qu'une vieux chanteur lui avait appris quelques années auparavant.
« -Elle vivait dans un château de l'âge d'argent, Entouré par les créneaux et la forêt. Les princes la demandaient en mariage, Un pauvre garçon chantait à ses côtés.
Et la princesse le regardait, et la princesse rêvait. Elle était belle comme le jour, Mais bien trop belle pour un troubadour.
Je ne dirais pas la fin elle est trop triste, Les princesses on le sats bien sont pour les rois. Elle devint une reine au regard triste, Pleura pendant trois semaines et l'oublia.
C'est une histoire d'il y a longtemps, C'est mon histoire pourtant. Elle était belle comme le jour, Mais bien trop belle pour un troubadour. »
Chanson mélancolique, mais bien belle. Esmelda repensa à sa tante et sa douce voix mélodieuse, son enfance à Elena, et son oncle Darius, qui aujourd'hui était en prison. Ce serait une de ses prochaines requêtes auprès de Fabius. Donner plus de liberté au vieil homme. Il n'avait plus l'âge de rester en prison. Et surtout, l'empereur n'avait rien à craindre de lui. Du moins, elle ferait tout pour lui prouver que oui.
« -Tu vas aimer vivre à la cours si la musique est si agréable à tes oreilles. Il y a de nombreux musiciens, de ménestrels et autres poètes musiciens qui viennent nous conter et nous chanter de nombreuses histoires. Mais pour le moment, nous n'y sommes pas. Et ce n'est pas en restant ici que cela se fera. Retournons près de nos montures. Et je te promets de nombreux bains une fois arrivés.» |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Mer 4 Fév 2015 - 18:09 | |
| Cynoë remua sa tête pour éjecter les gouttes d'eau qui embuaient ses yeux. Il poussa un cri joyeux devant l'amusement de sa liée et tenta de faire la même chose mais avec l'aide de sa tête. Sa tentative ne provoqua qu'une fine pluie de gouttes sur le dos des mains de la jeune femme, mais peu lui importait le résultat. Jouer était le but premier. Que c'était aussi bon de sentir sa liée heureuse en sa compagnie tout en s'amusant avec lui ! Ce qui fut le plus formidable pour le jeune dragon était cette sensation de fierté quand à la réussite de la transmission de ses pensées. Bien entendu, il savourait basiquement ce petit exploit, car communiquer n'était que sur des échanges élémentaires d'émotions et de songes, mais réussir à se faire comprendre et inversement était un grand pas pour lui aux tréfonds de son instinct.
Il était encore un peu loin le moment où Cynoë comprendra les mots d'Esmelda, mais la communication s'établissait mieux à chaque échange mental par le biais de leur lien. Un océan est bien né un jour d'une petite source non ? Pour ces deux âmes, ce sera la même chose.
Cynoë s'allongea dans la flaque, pour apprécier la fraîcheur de l'eau tout en écoutant avec la plus grande des attentions les sons chantés de la jeune princesse. Le timbre était un peu plus triste que le précédent chant, mais la sonorité vibrait en douceur et en magnificence aux oreilles du dragon. Il ne put empêcher ses ailes de lentement s'entrouvrir au rythme de ce chant. Il n'en comprenait pas les paroles, mais il aimait quand même. Et quand elle eut terminé de chanter, ce fut un peu comme le signal de sortir de l'eau.
Il se secoua avec peu d'élégance pour chasser le maximum d'eau de ses écailles et du cuir fin de ses petites ailes. Les écailles encore humides reflétaient la lumière du soleil comme s'il était aussi brillant qu'un joyau. Après tout, ne portait-il pas la couleur de l'améthyste, elle-même pierre de beauté et de valeur ? Bien entendu, il ne connaissait pas encore tout cela, il ne pouvait donc le penser. Pas encore.
sa liée lui parla à nouveau. Il l'écoutait et tournait un peu la tête, cherchant à comprendre ses gazouillis. Elle voulait lui dire quelque chose, mais il ne voyait pas quoi encore. Par contre, il percevait bien son léger empressement de partir à nouveau. Il jeta un rapide coup d'oeil vers les montures à quatre pattes. Il n'avait pas le choix pour suivre sa liée de toute façon. Il était bien trop petit pour suivre la foulée de ces bestioles.
Il s'apprêtait à monter sur le bras de sa liée pour rejoindre sa confortable épaule quand une libellule bleue lui passa sous les narines. Sans réfléchir, il ouvrit la gueule et la goba avec plaisir. Sa petite langue vira deux ailes rescapées du gobage de l'insecte. Elles ne seront plus utiles à personne, sauf de retourner à la terre nature.
Content d'avoir pris un petit encas, le dragon monta joyeusement sur l'épaule de sa liée, se gardant de la griffer avec ses petites serres. Cette précaution manqua de le faire glisser mais il sut se rattraper et lâchant une trille joyeuse, il se lova entre l'épaule et le cou bien chaud d'Esmelda. Même si la peau des bipèdes était fine, leur chaleur était apaisante... celle de sa liée était la meilleure à ses yeux et même temps, ce n'était pas difficile, elle était la seule qu'il avait touché de ses petites écailles pour le moment. Quoi de plus normal quand il savait que s'était sa liée.
Il essaya de trouver une bonne position pour voir ce que voyait sa liée et de sa position, il avait encore tout le loisir t'étudier les bipèdes et les quadrupèdes. Il trouvait bizarre leur aller et venues autour des montures. Et sans comprendre bien entendu. Il observait néanmoins que les chevaux mangeaient de l'herbe. Pas un seul bipède ne se mettait à quatre pattes pour en manger à leur tour. Donc déjà, ces deux espèces ne mangeaient pas la même chose. Sa liée lui avait tendu de la viande à son éclosion... Une bonne chose alors que les bipèdes mangeaient alors comme lui. Il tendit sa petite tête vers l'herbe bien verte et odorante. Pas une seule seconde il n'avait été intéressé de manger une seule fibre... Donc les chevaux n'étaient pas comme les bipèdes sur le plan nourriture. Une constatation logique et simple pour l'esprit du dragon en pleine découverte.
De toute façon, tant qu'il suivait sa liée sans traîner derrière ces animaux à poils qui servaient à porter les bipèdes, il était ravi. Son esprit lui soufflait qu'un jour il pourra lui porter sa liée. A cette idée lointaine, il poussa un petit cri sa satisfaction, puis comme sa liée, il sentait l'envie de partir... atteindre son but, même inconnue pour lui était de nouveau présent dans son esprit. |
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| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Dim 8 Fév 2015 - 13:50 | |
| Le temps des chansons et le temps de la baignade tiraient vers leur fins. Le voyage était encore long.
« -Vient mon joyeux ! Retournons en selle. Elwë nous guidera sans crainte vers notre nouvelle demeure. »
La jument des eaux regardait le petit dragon comme une étrangeté nouvelle avec qui elle devrait composer. Il semblait à la princesse qu'elle lui échangeait qui elle était. Gardienne des songes et des rivières, destrier de l'eau se jouant du temps. Mais bien vite le petit écaillée attira son attention juvénile vers un tout autre mouvement. Et une libellule fut une des premières proies de l'améthyste.
« -Eh bien, d'ici peu tu chasseras seul des proies bien plus grandes. Mais la technique est là. Rassure toi au palais, tu ne manqueras de rien de ce point de vue. Mais je veillerai à ce que tout ne soit pas servi sur un plateau doré. Il va te falloir apprendre par toi même. Et pas devenir un trop gros dragon. Pour voler, il vaut mieux voyager léger. »
Esmelda cala bine Cynoë dans son coup et remonta en selle dans un bond leste. Reprenant la route vers la capitale, la jeune femme posa une main douce et réconfortante à son lié. Le rassurer pour se rassurer.
« -Repose toi mon tout doux, le voyage est encore long. Gloria la magnifique ne sera à notre vue que demain. Demain soir nous dormirons confortablement dans la chaleur du palais. Mais avant, il nous faudra passer par de nombreuses étapes. Traverser la ville et son tumulte, remonter vers le haut du quartier riche et surtout affronter notre futur et mon cousin. »
Esmelda pensa au palais dans l'espoir que Cynoë perçoive les images de sa future demeure. I faudra vite réaménager tout l'intérieur, quand le dragon serait bien plus grand.
« -Il t'appréciera parce que tu es magie, il te détestera car tu t'es lié à moi me donnant un statut bien plus puissant que le sien. Mais ne t'en fait pas. Il ne pourra rien nous faire. Surtout pas à toi. Il ne serait pas assez fou pour chercher à toucher à une de tes écailles. Malin mais pas fou. Pas encore. »
Au contraire, il rongerait son frein en la brossant dans le sens du poil. Une princesse impériale dragonnière ça allait en jeter. Et une reine ? Par extension, la puissance sur lui. Esmelda secoua la tête, non il ne fallait pas penser à cela pour le moment, juste à arriver sains et saufs. Et avec Névérik à leurs côtés, elle n'avait rien à craindre et Cynoë non plus. Son ombre avait le coup d'épée digne des plus grands et il était aussi rusé qu'un renard.
« -Je serai beaucoup prise par mes occupations et doléances, mais je te promets de garder du temps pour toi. Et d'ici peu tu auras le palais comme terrain de découverte. Ainsi que nos parcs. Dès que tu le pourras, nous irons chasser ensemble, avec Elwë et Aegnor et Aeglos, mes deux faucons. Peut être pourront-ils t'aider à comprendre le fonctionnement du vol. Car je crains être aussi novice que toi en ce domaine. »
La princesse continua à lui parler, lui expliquant sa vie au palais, qui était les personnes importantes pour elle, tentant de réfléchir et de lui faire passer des visages par le biais de leur liens. La jeune femme ne savait pas encore très bien si son lié pouvait les percevoir, mais la princesse sentait sa curiosité de ce qui l'entourait et de ce qu'elle faisait. Comme une parole implicite. Mais l'arrivée à Gloria changerait tout. La présence de son cousin et le danger des batailles qu'elle aurait à mener ne pouvait que l'inquiéter quand aux conséquences sur son nouvel avenir. |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: Le début du reste de ta vie [Esmelda, Cynoë] Dim 8 Fév 2015 - 15:09 | |
| C'était avec joie qu'il avait suivi les pas de sa liée, même s'il aurait préféré rester un peu plus longtemps dans cette petite flaque d'eau fraîche. Par le lien, il sentait qu'elle désirait terminer son long voyage et pour ce faire, il ne fallait pas traîner. Cynoë était suffisamment satisfait pour ne pas contredire sa liée. Mais de toute façon, pourquoi le ferait-il ? Elle était heureuse, malgré son léger empressement d'en terminer avec son voyage et lui était de bonne humeur. Quand il remonta sur le cou de sa liée, après avoir regarder l'étrange jument d'Esmelda. Il s'était permis d'ailleurs de lui passer un coup de langue sur le bout de son chanfrein, comme pour la saluer. Les êtres qui étaient proche de sa liée était aussi proche de lui, à la seule condition de pas lui vouloir du mal. La jument, à ce qu'il découvrit, était loin d'être malsaine. Un bon départ peut-être pour une relation étrange entre un quadrupède et un dragon bien plus grand qu'elle en devenir. Une fois le départ de l'expédition lancée, toute l'équipée se mit en ordre et reprit donc la route. Le dragon avait observé leur manière de s'organiser et même s'il ne comprenait pas encore l'importance de leur place à chacun d'entre eux, il semblait presque satisfait de les savoir proche de sa liée, puis, passant sa longue queue écailleuse autour de sa liée, autant pour savoir le contact de sa peau que pour bien se tenir en équilibre sans user de ses griffes qui pourraient l'entailler involontairement. Il savoura une fois encore la main passant sur sa petite armure naturelle. Jamais il se lasserait de ces caresses à la peau douce et chaude. Pendant qu'elle le cajolait, elle lui parla encore. Cynoë comprit qu'elle évoquait des choses importantes, mais il était encore incapable de saisir. Des images un peu floues lui parvinrent et il plissa les yeux comme pour mieux les voir. Une réaction inutile mais simplement instinctive. Il réussit néanmoins à voir d'imposantes structures à ciel ouvert, avec une immensité de bipèdes grouillant autour de lui. Peut-être que cela l'effrayait un bref instant, car il resserra un tout petit peu ses prises sur les épaules de sa liée. Gloria la magnifique s'ouvrait dans ses pensées, bien plus grande et bien plus imposantes que les petites structures de la Horde qui l'avaient accueillie avant son Eclosion ; et à son Eclosion bien entendu. Puis, malgré la petite inquiétude qui la traversa un bref instant, elle continua de lui parler et de tenter de lui transmettre des pensées. Peut-être que Cynoë découvrit quelques souvenirs que sa liée voulait lui partager, car il voyait son espace de vie, des parcs, des lieux avec un mouvement étrange de bipèdes vêtues de diverses manières et puis ce fut quelques visages qui lui apparurent, avec une certaine émotion éprouvée par Esmelda. Crainte ? Respect ? Amitié ? Il ne saurait le dire. En tout cas, il écouta avec la plus grande des attentions, car il percevait l'importance des paroles de sa liée. Car mine de rien, Cynoë allait se retrouver plongé en plein coeur d'une cour qui aimait les complots, les intrigues et les échanges hypocrites. Se retrouver lui, un dragon, dans cet univers complètement contre nature pourrait le perturber. Mais comme sa liée, il aurait une volonté déterminée et prêt à l'employer pour sa liée... La journée fut en tout cas bien riche pour le dragonnet, qui finit par s'endormir sur les épaules graciles de sa liée, revoyant presque en rêve un envol dans les cieux accompagné de deux majestueux faucons - Spoiler:
[hrp : merci ma liée pour ce rp o/]
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