La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
Armes contondantes (bâtons, masses, ...) : Aucun niveau
Hache : Aucun niveau
Faux : Aucun niveau
Fouet : Catastrophique
Art du lancé (poignard, petite hache...) : Moyen
Art de la parade (bouclier ou arme) : Moyen
Arc : Très bon
Arbalète : Aucun niveau
Mains nues/pugilat : Bon
Equitation : Grand Maître
Identité
Race :Elfe
Nom :Valasar
Prénom :Lindörie
Surnom(s) :Lindwë (Le feu-follet - Par Tomyn)
Titre :L'effrontée (par les elfes les plus accommodants) et L'indigne (par les elfes les plus conservateurs)
Date de naissance :1251
Age réel :503 ans
Age vampirique :Aucun
Lieu de naissance :Royaume Elfique
Lieu de vie :Nomade
Rang social :Bourgeoisie
Poste/emploi :Vagabond mais mercenaire à l'occasion
Guilde :Aucune
Equipement et magie
Arme principale :Arc composite - C'est un arc fait en bois vraiment très dur, souvent renforcé par des cornes de buffle ou de taureau. Cela donne une puissance impressionnante à la flèche, mais nécessite une force physique exemplaire de la part de l'archer, et rares sont ceux qui peuvent l'utiliser.
Autres objets :Armure simple - L'armure habituelle des elfes, elle offre une protection moyenne pour un poids tout aussi moyen.
Alignement :Neutre tendance bénéfique
Totem :Belette niveau 1
Style de magie principal :Elfique
Puissance magique innée :Correct
Niveau magique :A ne pas confondre avec la puissance magique innée, il s'agit ici du niveau de magie que possédera votre personnage au moment où vous allez commencer à jouer. Ce niveau est bien sur étroitement lié à la puissance magique innée (si vous avez un faible niveau de naissance vous ne serez forcément jamais un très bon mage). Ne remplissez pas cette partie, cette décision revient au staff mais notez bien que vous pourrez faire évoluer ce niveau au fil du jeu.
Physique et caractère
Physique : Insaisissable fille de la forêt, Lindorië en arbore les couleurs, comme autant de fanions proclamant son origine tant climatique que raciale. Sa longue chevelure bouclée, véritable crinière de lionne ou nid d’oiseaux, déploie fièrement son lustre auburn autours de son visage délicat, comme un tapis de feuilles d’automnes à l’agréable douceur, du moins une fois qu’ils sont peignés.
Ses boucles lâches à l’ondulation nonchalante retombent au milieu de son dos lorsqu’ils sont laissés sans entraves, ce qui reste étonnamment court pour une elfe, et pourtant elle arbore une impressionnante épaisseur. Ses yeux pétillants sont d’un vert brillant comme la végétation après une pluie bienfaitrice, deux péridots malicieux, aussi expressifs que le reste de son visage mais dont la lueur trahit toujours une grande vivacité d’esprit.
Gainés par une peau couleur de pêche, dorant facilement au soleil, ses traits typiquement elfiques lui donnent une allure de chatte, avec son visage bien proportionné et ses yeux en amandes, son dessin aux hautes pommettes légèrement creusées, comme si elles avaient du mal à prendre en chair, et sa mâchoire au carré féminin mais volontaire. Le haut de ses joues et son nez sont piquetés de discrètes tâches de son, alors que ses lèvres souples se parent d’une couleur de bouton de rose.
Des lèvres friponnes, qui accentuent encore son expressivité si exacerbée pour une elfe, s’étirant ou se pinçant en des moues que son minois félin et sauvage rendent bien plus criantes encore en une contradiction étrange. Toutes ses expressions paraissent aussi naturelles que possible, et pourtant, quelque chose, dans sa façon d’être, reste clairement déroutant, tant les visages elfiques ne sont pas conçus pour arborer des expressions si vivaces.
Ombre dansante dans la forêt, elle est en pleine forme physique, avec une musculature fine et sèche qui taille sa silhouette comme celle d’une acrobate. Elle se meut avec la grâce de son peuple mais l’on retrouve là encore sa singularité toute personnelle, dans le jeu de jambes enthousiaste et volontaire, dans les mouvements traduisant autant son amusement que sa colère ou son désarroi… Souvent en mouvement oui, comme sa voix aux intonations ondoyantes et changeantes, mais toujours d’un agréable presque malicieux. Une voix chaude, comme sa personne.
Elle déborde souvent d’énergie, comme elle peut soudain paraître nonchalante et détendue, presque alanguie, pouvant être aussi fluide que les étoffes colorées qu'elle aime porter, ou aussi rigide que la corde de son arc tendu. Jolie biche des bois, elle est agréable dans sa différence, sa singularité, plus que dans l’esthétisme purement élfique.
Caractère : A l’image de ses trilles enjouées et de la danse de ses pas, le caractère de cette jeune elfe et un ballet des quatre saisons. Aussi prompte à consommer ses émotions qu’à les afficher, elle peut passer d’un été chaleureux et brûlant d’énergie et de joie de vivre à un hiver frigorifique pourvu que l’on parvienne à fracasser sa bonne humeur presque forcenée. Car c’est une optimiste convaincu qui prend la vie du bon côté, s’en tenant au verre à moitié plein et qui adopte une philosophie toute personnelle. A ses yeux, l’on peut rire de tout, tout le temps et partout. Pourquoi pas après tout ? Il serait stupide de pleurer pour tout et pour rien, quand on peut trouver dans chaque situation une bonne blague ou deux, quitte à heurter un peu la sensibilité. Elle arrive même à rire de cette sensibilité, ce qui pousse certain à la détester cordialement pour cette attitude particulièrement insupportable. Et plus encore en raison de sa relative candeur la majorité du temps. Non, Lindorië ne cherche pas vraiment à faire mal à qui que ce soit avec ses blagues, elle a simplement du mal à concevoir qu’on ne comprenne pas sa façon de voir les choses. Ou peut-être s’en fiche-t-elle tout simplement comme d’une guigne ? Allez savoir….
Elle se fiche de choquer les autres, mettant souvent les quatre pieds dans le plat. On dit de la franchise que c’est une qualité ? Certainement, mais certainement également jusqu’à un certain point. Hors elle dépasse cette limite depuis longtemps et sans s’en soucier. Oh si elle le veut vraiment, Lindorië peut effectivement jouer de subtilité… Pour taquiner, par exemple, pour s’amuser, elle adore s’amuser après tout. Tirer le meilleur de la vie est l’essence même de l’existence, pourquoi se faire du souci ? Oui mais voilà, si elle est effectivement insouciante, elle n’est pas pour autant écervelée. Elle comprend parfaitement bien les choses, cerne facilement les autres et ne laisse personne la déstabiliser ou voir au travers de la carapace de son indifférence enthousiaste. Contradiction encore une fois que son caractère, et pourtant parfaite image de tout ce qui la constitue, au travers de sa différence, à la fois elfe et Lindorië. A la fois subtile esprit à la perception adroite, et frivolité enjouée, joueuse…
La réaction de sa famille et des siens l’a blessée sans nul doute, bien qu’elle s’en moque désormais, mais lui a révélé plus encore à quel point elle se refusait aux façons de son peuple. Austérité, hauteur, ethnocentrisme étriqué… Elle n’a jamais eu l’intention de passer sa vie dans un carcan serré qui la fanerait et lui ôterait son énergie, son côté entier. Désormais libre, elle refuse qu’on lui impose la moindre chaine qu’elle n’est pas choisis. Ce qu’elle veut, c’est dévorer le monde tout entier, le goûter sous toutes ses formes, faire autant d’expériences que possible et ce sans jamais se laisser attraper par les griffes d’une quelconque déprime ou tristesse. Il y en a déjà bien assez en ce monde sans qu’on ait besoin d’en rajouter. Ce n’est pas en se lamentant que le monde devient plus beau, c’est en le remplissant de son propre éclat. Ce qu’elle veut ? Briller, briller comme un soleil, briller de toutes ses forces.
Mais attention, l’astre qu’elle se veut être défendre tout de même son bonheur avant toutes choses et cela passe principalement par son époux autoproclamé.
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Athaliel Valasar
Elle était venue au monde par un jour de plein été baigné d’un soleil chaud et rayonnant qui s’introduisait par les fenêtres de bois fleuries de la maison de ses parents pour encourager sa mère au travail. Saine et en pleine santé, elle ne tarda pas, petite fleur à peine éclose, à faire savoir qu’elle n’était pas exactement comme la majorité des nourrissons elfiques. Sa voix porta au-delà de la salle où sa mère reposait et ce dès qu’elle put prendre sa première goulée d’air. Lindörie était énergique, terriblement énergique même… elle bougeait beaucoup, dévorant de ses grands yeux verts le monde nouveau qui s’offrait à elle. Et elle ne cessa d’ailleurs jamais de s’émerveiller, en grandissant. Petite fille, elle courrait partout, incapable de se fixer longtemps, et préférant l’extérieur à l’intérieur. Malgré cette tendance à la bougeotte, tout l’intéressait et elle ne cessait de poser des questions à ses formateurs, partant même seule à la découverte du monde, quand personne ne s’occupait de l’instruire. Elle s’éclipsait au petit matin, lorsqu’on la laissait libre, et ne revenait que le soir, couverte de boue et de branchages, d’herbes, de la terre sous les ongles et un magnifique sourire rayonnant qui ne la quittait pas plus que l’étincelle pétillante de son regard.
Tactile et toujours de bonne humeur, elle offrait son entrain et sa joie de vivre sans compter, autour d’elle, entraînant le premier inconscient qui aurait osé affirmer qu’il aimait les balades dans la campagne pour des aventures qu’elle tirait autant de la forêt bienveillante que de son esprit. De l’esprit, elle en avait ! Beaucoup même. Elle aimait rêver et elle aimait les histoires… les histoires de la forêt, chuchotées au creux des souches et des ruisseaux, les histoires de son peuple qu’elle grappillait en se perchant sur les arbres et les maisons. Plus que tout évidemment, elle aimait les histoires de dragons. Voler librement, qu’elle merveille ce serait… Elle faisait le bonheur de ses parents mais avait une relation privilégiée avec sa mère. Elles étaient toutes deux très différentes. Jamais Lindörie n’aurait pu restaurer des livres ou préparer des potions, ce n’était pas dans sa nature tout simplement, mais ça ne l’empêchait pas de s’en aller cueillir ce dont Athaliel avait besoin. Malgré tout, et avec le temps qui passait, son caractère se révélait de plus en plus singulier, étrange… Le rêve et l’émerveillement ne la quittait pas, de même que le besoin de se dépenser.
Mais si elle aimait beaucoup de choses au royaume elfique, le comportement de la grande majorité des elfes l’horripilait. Elle ne les comprenait tout simplement pas. Impossible ! Ils étaient trop différents, trop coincés, trop froids… trop elfes. Mais dans le mauvais sens. Ils ressemblaient à ces elfes glacés dans le jardin du souvenir. Ces elfes-là la terrifiaient en vérité, même si elle ne le disait pas pour ne pas blesser ses parents qui faisaient de gros efforts pour l’accepter, elle et son dédain des règles de politesse. Des règles tout court en vérité. Et pourtant, elle aimait beaucoup ses parents. Mais elle ne pouvait pas être autre chose qu’elle-même et elle n’était pas faite pour suivre tout ce cérémonial stupide… Et c’est en parfaite connaissance de cause qu’elle s’était engagée, l’année de sa rencontre avec Tomyn.
Siläen Valasar
Lorsqu’elle avait eu quarante ans, un soir où son père était rentré tard, elle était venue l’accueillir, déboulant du haut des escaliers de bois, avalant les marches deux par deux, pieds nues, sa robe flottante comme un nuage vert autours d’elle. Elle s’était plantée devant lui, poings sur ses hanches, sourcils froncés et avait affirmé d’une voix forte et décidée qu’elle voulait apprendre à se battre. Oh certes, son père ne l’aurait pas vu apprendre à se battre, à première vue, sa fille était plutôt une poète et une rêveuse, ou dans le pire des cas gardienne des bois. Mais guerrière ? Soit. Elle était leur unique enfant et il lui passait tout. Si elle voulait apprendre à se battre, elle apprendrait. Et c’est exactement ce qu’elle fit. Elle adorait presque autant les moments passés sur le terrain d’entraînement que ses escapades dans les bois. Il n’était d’ailleurs pas rare qu’elle alterna les deux, sauf bien entendu lorsque sa mère avait besoin de verdure pour ses travaux. Doté d’un corps robuste et plein de vie, elle ne montrait pourtant pas tant de volonté que d’entrain amusé et intéressé pour les arts de la guerre. Les armes étaient de nouveaux jouets, qu’elle maniait bien pour certains. L’arc, le pugilat, le fouet. Elle s’en sortait bien, surtout à l’arc d’ailleurs. Elle adorait la sensation du bois entre ses mains et la tension dans la corde qu’elle tendait avec de plus en plus d’aisance au fil du temps.
Elle adorait aussi concourir contre d’autres elfes, même si souvent ses défis semblaient offenser ceux qu’elle visait. Ça la faisait doucement sourire, comme toujours lorsqu’elle s’amusait à marcher sur les règles de politesse. Son père, pourtant, était un peu plus rétif face aux efforts qu’elle nécessitait. Il n’était pas aussi optimiste que sa mère à son sujet et la confrontait souvent, malgré l’inutilité de la chose. Malgré tout, il continuait à venir observer ses entraînements, même lorsqu’elle fut adulte. Ne vivait-elle pas toujours avec eux ? Si. Elle n’avait pas l’utilité de vivre seule, se sentant parfaitement à l’aise dans la vie de famille des siens. Oh les frictions étaient nombreuses, mais dans l’ensemble, elle était à sa place auprès d’eux, si ce n’était au sein du peuple elfique. Elle ne se considérait pas vraiment comme une elfe, même si elle ne le leur disait pas. Oh sa langue était bien pendue, évidemment, et elle n’hésitait jamais à remettre les autres en place lorsqu’elle estimait que c’était nécessaire. Mais elle n’était pas gratuitement cruelle et ne voyait pas pourquoi elle aurait parlé de cet état de fait. Elle était ce qu’elle était, les autres n’avaient pas besoin d’en savoir plus. Pourtant, certains se laissaient parfois prendre au jeu, parmi les plus jeunes.
Elle avait un véritable rival dans les arts martiaux en la personne de son cousin Lorë et pendant un temps, elle l’embarqua dans toutes ses aventures, même au cœur des bois où elle réinventait le passé, en s’imaginant voguer sur les ailes d’un dragon. Pourtant, quand il lui demanda, en compagnie de son père, si elle aurait aimé être dragonnière, elle éclata d’un grand rire et leur adressa un regard affectueux mais ironique. « Ne soyez pas stupides » avait-elle simplement répondu, sans s’expliquer davantage. Avait-elle jamais repensé à cette question par la suite ? Certainement pas, contrairement à ce qu’ils pouvaient penser. Lorsque Lyroë Tuwiel était devenue la liée du blanc Cymbor, elle l’avait félicité avec sincérité, mais sans pouvoir s’empêcher de lui souhaiter également que cette relation la rende moins rigide. Elle n’avait pas attendue de réponse évidemment, et d’ailleurs, elle s’était éclipsée avant qu’on ait eu le temps de lui en donner une. Son père l’avait encore disputée, lorsqu’il avait appris cela, mais elle avait haussé les épaules sans arrêter d’empenner ses flèches. Ça ne la touchait pas.
Mais si le regard qu’il eut quand elle annonça son enrôlement pu lui gonfler le cœur d’affection, elle ne pu jamais vraiment rire tout à fait de celui qu’il lui jeta quand elle quitta le royaume avec Tomyn.
Galadrielle Evanaelle
L’impératrice du peuple elfique… Elle avait été présente à la cérémonie de sa présentation aux elfes, on le lui avait raconté. Sa mère, attendrie et admirative, lui avait conté à plus d’une reprise comment la belle dame s’était penchée sur elle et comment, pour la seule fois durant ses premières années, elle s’était calmée et avait regardée l’apparition auréolée d’or avec de grands yeux. Elle n’avait pas cru à cela quand elle était jeune enfant, ne s’imaginant pas une seule seconde pouvoir être calme comme sa mère l’entendait. Pourtant, alors qu’elle avait trouvé un superbe lierre grimpant pour s’exercer à l’escalade, qu’elle avait ôté ses chaussures de toile pour user de ses petits pieds en support, elle ne s’était pas doutée qu’elle se verrait confirmer cette histoire. Cet énorme mur lui avait semblé une véritable montagne mais elle était parvenue à se hisser péniblement jusqu’au premier et apparue à la fenêtre, tignasse en désordre, des feuilles éparses l’ornant elle autant que ses vêtements, plusieurs égratignures rouges sur ses coudes, ses mains et sa joue droite et jailli dans l’encadrement avec un roucoulement de bonheur victorieux.
Ce qu’elle ne savait pas, c’était qu’il s’agissait là de la salle d’entretien de l’impératrice en personne, présente à cette heure-ci en compagnie de plusieurs nobles dames et d’un conseiller venu discuter. L’elfe mâle n’avait pas apprécié du tout son intrusion soudaine, ni son apparence d’ailleurs…. Et encore moins le fait que, sans la moindre gêne, les yeux brillants et aveugle à toute autre chose, elle avait sauté dans la salle et trottait jusque devant le petit trône de bois de Galadrielle qu’elle avait dévoré des yeux, muettes et parfaitement… calme. Le sourire de la souveraine lui avait semblé être une aurore magnifique. Qu’elle était belle ! Elle aurait adoré être aussi belle qu’elle ! Sourde aux grognements du conseiller, elle avait fini par tendre timidement les bras à la reine qui l’avait soulevée et déposée dans son giron, où elle s’était lovée pour ne plus bougée, comblée de bonheur. Le noble avait pris congé, et elle avait passé le reste de la journée avec l’impératrice et ses compagnes, absolument ravie d’être le centre d’attention et de les occuper.
Quand on avait fait appeler ses parents pour la récupérer, elle n’avait relâchée Galadrielle qu’à regret, et été restée rêveuse et paisible tout le reste de la soirée, allant au lit la tête pleine du rire mélodieux de la matriarche. Des années plus tard, elle en rêvait encore parfois et vouait à la dirigeante elfique un véritable culte, même si elle faisait partie de ce système stupide de règles et de codes. Même lorsque les rumeurs étaient venues l’éclabousser et qu’elle nomma Meraennon à sa suite, elle ne cessa jamais de l’aduler, remettant en place ceux qui osaient douter d’elle. A ses yeux, Galadrielle est la perfection, l’image dorée de son enfance et la seule du royaume elfique qui ne soit pas teintée d’amertume. Lindörie voudrait beaucoup la revoir. Elle s’est engagée pour la défendre elle autant que les siens, et elle reste persuadée que, si la souveraine avait été encore en poste, elle lui aurait laissée la liberté d’aimer qui elle voulait.
Doux rêve que celui-ci, mais l’impératrice était elle aussi un songe de son enfance. Combien de fois avait-elle tentée de grimper de nouveau pour la voir, sans succès ? Fichue politique qui dévorait le meilleur de ce monde. Mais elle sourirait quand même, toujours, en espérant que son sourire soit aussi éclatant que celui de son modèle.
Lisaë Terendul
Elle avait de très jolis cheveux. Mais en la voyant si resplendissante dans sa robe de mariée, au bras de son mari, la jeune Valasar n'arrivait pas à se détacher d'une seule pensée, bien peu en accord avec la liesse alentours. Elle avait une infâme envie de les lui couper, ces beaux cheveux. Le pire, c'était bien qu'elle n'était pas du tout du genre à briser le bonheur d'autrui. Lisaë avait un joli sourire et semblait très heureuse, et malgré tout, elle était contente pour la jeune elfe. Mais elle avait tout de même envie de lui couper les cheveux, c'était simplement plus fort qu'elle…. Ils étaient trop beaux, tout simplement. Et ça allait fichtrement plomber la fête si elle faisait quelque chose dans ce goût là. Mais d'un autre côté, elle n'en détachait pas l'esprit. La seule chevelure qu'elle aurait pu vouloir couper encore davantage que la sienne, c'était celle de son général de mari. Soit, elle devrait se retenir, et puis, elle n'avait jamais eut beaucoup de rapports négatifs avec l'archiviste. En fait elles n'avaient pas eut beaucoup de rapport tout court, mais en tout cas, Lindorië l'aimait bien, elle. Bon, elle était très conservatrice mais elle l'aimait bien quand même. Une elfe conservatrice mais gentille… en même temps par définition, ils se targuaient tous d'être les gentils, même lorsque cette affirmation était soumise à questionnement.
Aveugle à ses pensées, la fête se poursuivait. C'était presque l'heure d'effectuer la remise des présences, et ses propres parents avaient tenus à en offrir un très beau. Enfin très beau selon eux, bien entendu. Ils n'avaient pas toujours bon goûts et Lindorië s'interrogeait encore sur l'usage d'une telle tente gemmée. Enfin c'était sensée être une robe, cousue par sa mère, et enchantée par son père en tissu gemmée mais avec la carrure de crevette de Lisaë… elle l'imaginait plus aisément tombant sous son poids. Enfin elle n'avait pas son mot à dire, vraiment. Même si c'était peut-être une mauvaise idée d'offrir une robe. Enfin elle devait déjà en avoir beaucoup… Silencieuse, elle suivait ses parents, puis, lorsque ce fut à elle de faire part de ses vœux, elle regarda le couple mais ne pu s'empêcher de prendr eune tête d'enterrement. « Toutes mes condoléances » C'était sortit tout seul, elle ne savait pas pourquoi, mais au vu de ce marsouin au bras de la jolie Lisaë la déprimait…
Artaher Terendul
Elle s'était finalement engagée dans l'armée. Une surprise, qu'on l'ai acceptée ! Peut-être que la bienveillance de Galadrielle y était pour quelque chose, ou alors c'était tout autre chose et le vilain ours avait oublié ses anciennes blagues. Hmmm non ça elle en doutait en fait. Il ne pouvait pas avoir oublié qu'il avait été son 'souffre douleur'. Non non, elle ne s'était pas mise à la torture, mais elle s'amusait beaucoup de le voir faire, lui et le baobab qu'il avait dans le fondement. Il ne pouvait tout simplement pas avoir oublié qu'elle était la seule qui se soit amusée à échanger son seau d'eau froide contre un seau d'eau froide bourrée de teinture ocre et rougeâtre, qui avait transformé la crinière de l'ours en un objet d'hilarité. Il ne pouvait pas non plus oublier qu'elle adorait glisser des insectes et des escargots dans ses salades, en espérant le rendre malade à manger de la viande. Et encore, ce n'était là que quelques petits exploits dans un plus grand ensemble. Mais puisqu'elle avait été acceptée, elle avait décidé d'en profiter autant que possible et ce même alors qu'on l'ignorait et qu'on la mettait à l'écart. Le peuple elfique était outragé de sa lubie humaine, mais elle y tenait et se fichait bien de ce qu'on pouvait dire. Cela n'influait pas du tout sur son travail de soldate. Parce que mine de rien, si elle s'était engagée, c'était bien pour être utile à son peuple – autant que pour trouver un moyen d'épuiser son énergie trop abondante – et elle comptait effectivement être utile, même si le peuple en question n'aimait pas sa conduite.
Lui non plus ne l'aimait pas du tout. Mais lui, il avait un contentieux avec elle et elle l'avait provoqué. Pourtant, c'était bien dans son unité à lui qu'elle été placée, quant bien même les rôdeurs avaient désirés sa présence auprès de la princesse Orfraie. Elle était crânement restée dans les troupes principales, en un presque défi au reste des elfes d'oser venir lui dire en face ce qu'ils pensaient. Elle recevrait ceux qui le faisait avec honneur. Alors quand il s'en prit justement à son mari, elle n'hésita pas un seul instant à lui dire en face ce qu'elle pensait. Et elle alla même beaucoup plus loin. Général ou pas, armée ou pas, Elfe ou pas, elle lui colla fermement son poing sur le nez. Et si elle récolta en retour plus d'un coup, elle ne le regretta pas un seul instant. Dommage… elle ne serait pas restée en poste longtemps, mais elle ne pouvait de toute façon pas accepter ce qui s'était passé. Sourde à tout le reste, elle partie et ce fut la tête haute, avec un dernier éclat. « Je préfère encore brouter de l'algue de marais que de supporter les grognements d'un sanglier au groin coincé ! »
Dernière édition par Lindorië Valasar le Lun 19 Jan 2015 - 18:47, édité 2 fois
Rencontre de Tomyn et Lindo, été 1753 de l'âge d'argent (RP privé réalisé en MP)
Tomyn a écrit:
C'était la toute fin de journée, le soleil se couchait à l'ouest mais l'écrasante chaleur qu'il avait fait régner sur les forêts était encore bien présente. Pas de quoi ennuyer Tomyn en vérité, il adorait ce climat plus typique de l'Est et appréciait à sa juste valeur ce qui était ni plus ni moins qu'une bizarrerie du temps habituellement si pluvieux en ce lieu. Pour une fois qu'il avait pu se dorer la peau en s'entrainant à l'arc dans une clairière sans devoir déguerpir à toute vitesse sous une soudaine averse, il n'allait pas se plaindre ! Ce n'était pas son genre d'ailleurs, il préférait prendre les choses comme elles venaient et se réjouir un maximum lorsque c'était possible.
Comme ce soir par exemple. Il n'était pas venu pour se baigner même si il y avait pensé un court moment. De toutes façons si ça avait été le cas il n'aurait pas choisi ce lac puisque il n'en connaissait même pas l'existence. Etonnant d'ailleurs de voir à quel point la forêt lui restait inconnue depuis le temps qu'il l'arpentait. Elle était si vaste... Et rares étaient les elfes à vouloir perdre leur temps à la lui faire découvrir. Il devait le faire seul, ce qui n'était pas forcément facile sans que ça le décourage pour autant. Il avait le temps non ? Chaque promenade lui permettait de faire de nouvelles découvertes, chacun de ses pas était une aventure. Il aimait cela. Ce lieu était simplement magique, et cette impression était encore accentuée par le fait qu'il n'aurait jamais dû y mettre les pieds. L'insigne de Messager qui brillait sur sa poitrine lui avait ouvert bien des portes, mais celles du Royaume des Elfes était sans doute sa préférée.
Un lac donc... Minuscule. Etait-il assez grand pour mériter ce nom d'ailleurs ? Il ne le savait pas, mais il s'en fichait complétement. La beauté du lieu était suffisante à ses yeux. L'eau cristalline semblait si pure que la lune elle-même sur le point de se lever aurait pu la trouver digne de ses baignades. Le chant envoutant d'une cascade rieuse se mêlait au bruissement du vent et aux échanges sonores de la faune intrépide dans ce refuge sauvage. Sans le bruit de cette cascade, Tomyn aurait pu passer tout à côté du lac sans même le voir tant il était enclavé dans une luxuriante et magnifique végétation qu'il avait dû écarter doucement pour enfin se dégager un point de vue sur la scène. Et quelle scène... Tout cela était très beau oui, mais ce n'était rien du tout à côté de ce qui avait attiré son attention.
Il y avait une elfe dans le lac. Une et non pas un. Les courbes féminines ne trompaient pas quelque soit la profondeur à laquelle elle plongeait. Figé tout à coup, et oublieux de sa promenade, il ne pouvait faire autrement que d'admirer le spectacle. Il aurait été bien bête de ne pas le faire de toutes façons, pourquoi refuser un tel cadeau de la vie ? Amateur de belles choses et de belles dames, il ne pouvait tout simplement plus détacher ses yeux de ce qu'il voyait. Elle était belle.... Encore plus gracieuse dans cet élément aquatique que n'importe quel elfe pouvait l'être dans toute situation. Son corps brillait sous la lune enfin levée, et il mourrait d'envie de la rejoindre et de serrer contre lui cette perfection qu'elle semblait incarner. Rêveur, son visage invisible sous son capuchon ample ne laissait voir qu'un sourire léger destiné à personne si ce n'était lui-même. Il profitait de l'instant, sans le moindre scrupule quand aux récriminations qu'auraient pu avoir ses hôtes pour son comportement. Il admirait. Quel mal y avait-il à cela ?
Aucun sans doute. Et quand bien même le lui aurait-on reproché que ça ne l'aurait pas atteint. Ce qui l'atteignit par contre ce fut la longue épine qui vint se ficher profondément dans son doigt quand il tenta d'écarter une ronce qui lui bouchait la vue. Douloureusement surprit, il jura à haute voix en l'arrachant de sa chair avant de reporter son attention sur le lac, suçotant distraitement la plaie. Où était-elle ? Il n'avait détourné les yeux qu'une seconde... Ah la vivacité du peuple Elfique, c'était une sacrée plaie par moment. Sans doute l'avait-il terrifiée... Cette possibilité l'attrista quelque peu, ce n'était pas ce qu'il avait voulu. Les femmes il aimait les faire rire, chanter, rougir aussi. Mais il n'aimait pas leur faire peur, ou mal. Et il ne supportait absolument pas les hommes qui s'en vantaient. Bon eh bien, tout ceci avait rompu le charme. D'autant plus qu'il aurait certainement les ennuis lorsque la belle se serait plainte à qui de droit et qu'on accuserait le seul capable d'un tel crime.
Il haussa les épaules à cette pensée, une lueur amusée dans le regard. Au moins était-il assuré de ne pas s'ennuyer demain. Peut-être même viendrait-on le tirer du lit pour lui demander des explications... Il n'aimait pas beaucoup qu'on le réveille. Oui vraiment, la journée serait tempétueuse. Ils avaient de la chance de l'avoir tout de même, ils s'ennuieraient tous terriblement sans lui...
Quelques pierres roulèrent sous ses pieds quand il descendit vers le lac. Un regard circulaire lui permit de s'assurer que sa belle vision s'était bien envolée. Est-ce qu'elle irait réveiller le conseil pour pousser de hauts cris ? Oh Dracos, cette simple idée était simplement tordante. Il se mordit les lèvres pour ne pas rire bêtement tout seul et ramassa une pierre plate qui semblait l'attendre. Elle roula dans sa main tandis qu'il couvait le lieu d'un regard bienveillant. Il y aurait vraiment un très bon souvenir... Comme désoeuvré, il jeta le caillou, le rattrapa sur le dos de sa main puis s'en empara à nouveau pour le simple plaisir de le faire ricocher sur la surface de l'eau. Un, deux, trois, quatre, cinq. Pas mal. Mais il avait déjà fait mieux. Il chercha du regard une autre pierre, n'en découvrit que peu qui pouvaient convenir et préféra se pencher pour effleurer l'eau du bout des doigts. Elle n'était pas glaciale comme il l'aurait cru, loin de là même... Il avait presque envie de se baigner à son tour. Peut-être qu'une Elfette le verrait et renoncerait à aller réveiller les conseillers... Ce serait dommage quelque part, mais pas si mal en fait... Cette douce rêverie l'amusa à nouveau et il prit sa décision brutalement. Une petite tête, ça l'aiderait à mieux dormir cette nuit. L'elfe devait déjà être très loin de toutes façons.
Il avait repoussé sa capuche d'un geste décidé et était sur le point de laisser tomber sa cape quand un frisson chatouillant sa nuque vint l'alerter. On l'observait... Toute la question étant de savoir si il s'agissait d'un animal plus ou moins dangereux, d'un elfe de mauvais poil, ou bien de son elfette pas si effarouchée que cela. Optimiste forcené, il préféra partir sur cette dernière hypothèse et c'est sans se retourner qu'il entama le dialogue :
"Vous êtes bien silencieuse, Ma Dame. Vous me laisseriez vous voler votre place sans émettre la moindre protestation ? Seriez vous intimidée ?"
Il se retourna lentement, dévoilant son visage gentiment moqueur. Il ne la voyait toujours pas, pourtant il sentait qu'elle était là. Patient et sur de lui, il plaça ses mains dans ses poches en attendant qu'elle se décide à se montrer.
Lindorie a écrit:
Créature diurne, les elfes vivaient le jour et dormaient la nuit, c’était ainsi depuis toujours. Et au passage, ils manquaient un certain nombre de choses, de cette nature qu’ils disaient pourtant tellement aimer. Mais enfin ça, c’était les elfes. Les elfes oui, au sens général du terme. Comment ça il ne faut jamais généraliser ? Et bien qu’il le faille ou non, elle le faisait, elle ! Parce qu’elle se guignait complètement des interdictions diverses et variées, tout comme de la plupart des codes de cette société beaucoup trop pompeuse et compliquée à son goût… Eh ! Mais qui pouvait bien inventer pareil enchevêtrement, pareil emberlificotement de coutumes plus ou moins orgueilleuses, si ce n’était pas des vieux débris qui devaient salement s’ennuyer en suçotant leur ultime dent solitaire ? Oui bon l’image était enfantine, mais elle lui plaisait beaucoup, l’image même d’un Meraennon ou pire ! D’un Palardiel, avec une seule dent, affalé sur une chaise, lui était tordante. Oh que de beaux et prestes personnages que voilà… Lindorië était formelle, les lois elfiques avaient été faites par des individus qui s’ennuyaient ferme, pour des individus s’ennuyant ferme. En même temps, ce n’était pas dur de s’ennuyer, fermement ou non, dans un lieu clôt dont le paysage restait souvent le même. Ah elle adorait le royaume elfique, si si, elle adorait la forêt, mais elle, elle était encore jeune ! Quand on avait l’âge du vieil empereur consort, et qu’on avait fait un certain nombre de fois le tour de son bocal, ça devait commencer à paraître long… Et pourtant, ils s’échinaient à vivre vieux. Logique quand tu nous tiens.
Mais enfin, ça les regardaient. Qu’ils ne lui imposent pas leur façon de penser et elle n’irait pas peupler leurs appartements de bégonias sauvages et de plantes carnivores. Et si elle voulait sortir la nuit pour se baigner dans un étang, elle sortait la nuit pour se baigner dans un étang. Bon sang, ce n’était qu’un étang ! Qu’on soit le jour ou la nuit, ce n’était qu’une cuve naturelle remplie d’eau, rien de plus et rien de moins. Elle nageait très bien, qu’est-ce qui pouvait bien y avoir de mal à y aller hein ? Ah oui évidement la luminosité… et bien s’ils n’y voyaient pas bien la nuit c’était leur problème et pas le sien. Et pour la peine, elle allait même chahuter dans l’eau toute la nuit ! Parce qu’elle adorait l’eau… et elle adorait cet endroit-là en particulier. Enclavé, à l’abri, discret et pas trop large non plus, juste de quoi se faire plaisir en toute quiétude. Et dans ce lieu singulier, elle avait perdu toute notion du temps, se plaisant à jouer les poissons dans l’eau limpide et fraîche… Elle plongeait, remontait en produisant des arcs aqueux s’en allant humidifier le rivage de terre et de roches, jouait de la lumière et des scintillements dans l’eau… Mais ce qu’elle aimait plus que tout, étrangement sans doute, c’était de rester, en flottant, à la surface de l’eau, laissant le liquide jouer contre sa peau, tandis qu’elle écoutait les bruits alentours. Mais pour le moment, elle était plutôt occupée à s’ébattre avec enthousiasme, riant de plaisanteries qu’elle seule saisissait.
Néanmoins, il lui aurait été difficile de manquer le juron sonore, de même que le raffut qui s’ensuivit. Surprise, elle cligna des yeux et bondit hors de l’eau, disparaissant dans la végétation et se camouflant là sans mal, pour observer l’auteur de pareil boucan. Pas très elfique tout ça. Et la voix non plus… Curieuse, elle resta invisible alors que l’individu approchait du bord de l’eau. Des humains, ça ne couraient pas les rues du royaume elfique… Pourtant tout, de la silhouette aux vêtements, en passant par la démarche ou l’odeur, prouvait que s’ne était un. Elle eut un petit sourire à l’idée, qui s’élargit en le voyant jouer avec un galet. Un bref instant, l’elfe eut bien envie de lui en lancer un pour voir… Réprimant un rire au lancé, elle décida de se rapprocher légèrement, s’offrant pas la même occasion une meilleure vue sur le visage que ne dissimulait plus sa capuche. Une moue ravie éclaira son visage félin lorsqu’il s’adressa à tout et rien, mais surtout à elle. Ahah ! Ainsi donc, il l’avait observé… Mutine, elle se déplaça rapidement, sans que son pas n’émette le moindre son. Approchant, lentement, restant hors de son champ de vision… Et lorsqu’elle fut suffisamment proche de lui, elle se détendit d’une impulsion des muscles et lui bondit sur le dos avec un rire joyeux, s’accrochant comme un koala, absolument pas effarouchée…
« Et pensez-vous que vous pouvez me voler simplement en vous tenant là, monsieur le dompteur de ronces ? » pouffa-t-elle, amusée. « Qui vous dit que je ne vous ai pas tout simplement permit d’approcher de mon lac ? » Elle tenait fermement, bras passés autours de son cou, poitrine pressée contre son dos, le ceinturant adroitement. Penchant la tête en donnant un aperçu de son minois souriant, elle poursuivit. « Si vous voulez piquer une tête, faites, je suis partageuse… je peux même vous y aider ! » Par un habile jeu de son poids, elle se laissa légèrement peser en arrière, sans le faire tomber pour autant mais bien décider à l’envoyer avec elle dans l’eau tout habillé…
Tomyn a écrit:
S'était-il trompé ? Et si ce n'était pas "elle" finalement mais plutôt un promeneur aux oreilles pointues qui passait par là et qui se vexerait tellement de la méprise qu'il lui casserait il ne savait quoi sur la tête ? Voilà qui ne serait pas amusant du tout. Ce parfum pourtant... Cette douce senteur boisée typique de la race Elfique... Oh ça oui, il savait la reconnaître. Et il n'était pas homme à confondre la douce fragrance d'une femme et celle plus rude d'un homme. Même sans cela, son instinct ne l'aurait pas trompé. La créature invisible était celle qu'il avait vue nager un peu plus tôt, et ce souvenir suffisait à lui tirer un sourire enchanté. Elle se jouait de lui, restant invisible à ses yeux en sachant qu'il crevait d'envie de la voir et surtout de s'assurer qu'elle était restée dans la même... Hum. Délicieuse tenue. Il garda patience toutefois, la cherchant du regard sans pour autant se mettre véritablement à sa recherche. Et c'est ainsi qu'elle le surprit.
Il ne l'avait pas du tout entendue arriver, mais ce n'était guère étonnant connaissant le pas léger des représentants de ce peuple. Les elfes, il les connaissaient très bien à présent et il pouvait témoigner sans erreur possible qu'aucun d'entre eux n'aurait pu agir avec la même candeur que cette jeune sauvageonne qui lui sauta carrément sur le dos, lui tirant une exclamation de surprise au moment où deux adorables bras vinrent ceinturer son cou. Adorables oui... Après tout ils ne cherchèrent pas à l'étrangler... Mais perturbants. Que venaient-ils faire là ? Et surtout, que venait-elle faire sur son dos ? Destabilisé par ce comportement plus qu'inhabituel, il se figea lorsqu'elle pouffa tout contre sa peau et ses larges mains allèrent recouvrir celles plus fines qui s'agripaient à lui. Il aurait eu du mal à la déloger si il l'avait voulu, mais il ne le tenta de toutes façons pas. La première surprise passée, cet assaut lui donnait plutôt une forte envie de rire et plus encore quand il songeait à l'image qu'ils devaient donner tous les deux... Ah ça, les elfes anciens adoreraient la scène !
Il ne répondit pas à la première question, qui n'attendait de toutes façons aucune réponse. Le titre par contre l'interpella, elle avait très bien compris ce qui s'était passé... Immobile et concentré sur les battements de coeur de la créature serrée contre lui, il caressa la main qui se tenait sous la sienne en un geste instinctif tout en répondant avec humour :
"J'en suis heureux dans ce cas. J'aurai eu du mal à m'expliquer avec vos compatriotes si ils m'avaient surprit, pourchassé par une elfe dans le plus simple appareil..."
Non pas que ça l'aurait beaucoup perturbé, mais tout de même... On aurait encore été capable de prétendre que c'était de sa faute tiens. Tout comme on le prétendrait si il allait se plaindre qu'une elfette lui avait sauté sur le dos bien sur. Mais aucune chance qu'il ne se plaigne. Même si elle semblait avoir la ferme intention de la jeter à l'eau.
Surprit par l'habile changement de poids qu'elle venait de lui imposer, il dû faire un pas en arrière pour rétablir un tant soit peu son équilibre et ne pas basculer à l'eau. Un pas de plus en arrière et il le piquerait son plongeon, il se devait donc de protester :
"Hé, canaille ! Vous ne croyez pas que vous m'avez déjà suffisamment mouillé ? Vous êtes bien impertinente pour une Elfette..."
Et ça lui plaisait, ça lui plaisait même beaucoup. Mais il n'avait pas du tout l'intention d'aller se jeter à l'eau pour de beaux yeux qu'il n'avait qu'à peine pu apercevoir. Bien décidé à les voir de plus près, il fit un pas sur le côté, pivotant à demi en penchant l'épaule vers le sol afin de la déséquilibrer tout à fait malgré sa prise. Il accompagna son mouvement en tirant doucement le bras qui le maintenait, la faisant chuter dans l'herbe épaisse et dégringolant par la même occasion presque sur elle vu le peu d'empressement qu'elle mit à lâcher son cou. Enfin nez à nez avec son "assaillante" au minois décidément fort charmant, il lui décerna un sourire non moins charmeur.
"Bonjour, vous."
Là c'était le moment où elle se mettait à hurler au viol simplement parce que les elfes avaient un sens des convenances bien plus ancré que celui des humains. Quoi, il lui était tombé dessus, ce n'était quand même pas de sa faute ? Et puis il se trompait en plus, en général les elfettes ne criaient pas au viol. Elles avaient largement la force de repousser un humain trop entreprenant, aussi involontaire que soit son entreprise d'ailleurs. Conscient du risque qu'il prenait en laissant son entrejambe si proche de son genou, il se décida à basculer son poids sur le côté et à finalement se relever pour lui offrir une main galante :
"Puis-je vous aider ?"
Son doux mélange d'impertinence et de galanterie en avait désarçonné plus d'une, et il y comptait bien. Le regard pétillant, il se présenta :
"Je m'appelle Tomyn."
Comme quoi, il respectait quand même un minimum les règles de politesse Elfique. Même si ce qui avait précédé sa présentation n'était peut-être pas tout à fait conventionnel... Ni sa tenue. Mais il n'était pas franchement désolé pour autant, comme le prouvait la façon dont il la dévorait du regard...
Lindorie a écrit:
Elle l’aimait bien cet humain, il tenait bien en place et relativement confortable, juste à la bonne hauteur pour jouer les boas… bref elle estimait d’ors et déjà qu’il faisait un bon support à escalader. Et comme il ne râlait pas elle en concluait qu’il n’y voyait aucun problème. Parfait ! C’était donc son nouveau support à escalade ! Mais c’était mieux qu’un simple support hein ! Il était même multifonctions ! Et justement elle avait bien envie de tester la fonction trempette… « Oh si ce n’est que ça je peux toujours trouver une feuille de vigne ou deux et vous pourchasser en les portant ! » Elle n’y voyait pas le moindre inconvénient, ça restait très drôle en fait de jouer les monstres des buissons voulant croquer un humain. Tient d’ailleurs plutôt que des feuilles de vigne elle pourrait trouver des nénuphars ou des coquillages d’eau douce. Ça serait tout aussi bien. Un sourire amusé peignit ses traits alors qu’elle le sentait partir en arrière, se rattrapant cependant rapidement. Ah il était doué… Mais pas sortit de l’auberge pour autant, elle trouverait autre chose ! Elle éclata à nouveau de rire, une trille mélodieuse et surtout enjouée, canaille… Pas le moins du monde perturbée d’être appelée impertinente. C’était même un compliment ! Son rire cependant se mua en une exclamation surprise lorsqu’elle perdit l’équilibre et s’accrocha de toutes ses forces à son support qui semblait avoir décidé de lui imposer un rodéo. Lindorië atterrit dans l’herbe douce sur le dos et se remit à rire, absolument pas vexée. Les yeux pétillant elle observa l’humain tombé presque sur elle sans s’en émouvoir, plutôt satisfaite en vérité qu’il n’ait pas échappé à la chute imposée.
Curieuse, elle détailla son visage avec attention… Et son sourire prit une tournure tout aussi curieuse qu’elle l’était. « Oh oui c’était une belle journée effectivement » fit-elle avec légèreté en l’observant se relever, commençant à faire de même. A la main tendue, elle l’observa en haussant un sourcil joueur. Elle l’attrapa vivement, se relevant d’un mouvement fluide et fit un tour sur elle-même, sa main kidnappée dans la sienne, à demi enroulée autour d’elle alors qu’elle prenait ses aises, installée contre son torse. « Tomin ? » répéta-elle avec un léger accent. « Et bien je suis Lindorië mais je crois que c’est vous qui auriez besoin d’aide, surtout si je dois vous courir après ! » Puis, se tournant légèrement, elle lui tapota le nez puis souffla avec connivence en prenant son élan ostensiblement. « Là c’est le moment où vous me rattrapez héroïquement…. » Et elle lui sauta dans les bras, l’obligeant effectivement à la rattraper tant bien que mal. Parfaitement satisfaite, elle eut un grand sourire qui se transforma en moue sérieuse alors qu’elle observait son visage de près. Desa main libre elle se frotta la paume sur l’une de ses joues mangée de barbe pour en tester la rugosité. C’était un peu piquant et ça chatouillait… un peu comme un hérisson mais en plus doux. Frottant un peu plus énergiquement, elle finit par décréter qu’elle aimait bien les barbes. Il allait falloir qu’elle teste d’autres barbes humaines. Mais il n’y avait pas beaucoup d’humains dans les bois. Est-ce que les humains chanteurs en avaient ? Tient elle devrait penser à aller voir.
Puis, se rendant compte qu’elle était toujours nue, elle eut une expression pensive. « Hmmmm je devrais me rhabiller tient. J’ai complètement oublié de le faire quand vous m’avez surpris » Toujours perchée dans ses bras, elle tourna la tête vers l’extérieur et repéra finalement la pierre où elle avait laissé sa robe. Se glissant hors des bras de l’humain, elle s’approcha et récupéra les tissus pour les enfilés, rejetant ses cheveux encore mouillés dans son dos une fois finit. « Ah voilà ! » Triomphante, elle se retourna vers son compagnon nocturne, poing sur les hanches.
Tomyn a écrit:
Il l'aimait bien cette elfe. Elle ne faisait rien comme les autres et ne se vexait pas pour un rien, elle semblait même du genre à rire de tout et de n'importe quoi. Un drôle de numéro donc... Déjà chez les humains elle passerait pour excentrique, alors il n'osait imaginer comment elle devait être perçue par les siens. Ils étaient seuls par chance, on ne viendrait pas leur reprocher leur comportement ni à l'un ni à l'autre, et d'ailleurs ça ne les aurait pas arrêtés. Lui était encore en train de se marrer en l'imaginant traverser la forêt au pas de course affublée d'une feuille de vigne quand ils tombèrent tous les deux et le regard curieux qu'elle darda alors sur son visage lui fit pencher la tête. Il était rare qu'un elfe, et plus encore qu'une elfe s'intéresse à lui à ce point. Pourquoi avait-il l'impression qu'il y avait un double sens à sa réponse ? Il ne savait pas trop, mais il était presque sur que la lueur taquine qu'il avait vu briller dans ses yeux à l'instant où il avait tendu la main vers elle n'était pas bon signe. Enfin... Façon de parler. Pour le moment elle l'amusait énormément même si c'était un peu à ses dépends et il semblait bien que ce ne devait pas changer vu la façon dont elle se joua de son geste secourable pour se coller vivement contre lui.
Il possédait un assez bon sens de l'équilibre, et c'était une chance car il avait bien faillit finir à nouveau par terre, sur les fesses cette fois, suite à son petit numéro. De plus en plus interloqué, il ne bougea pas d'un pouce pendant qu'elle prenait ses aises, aussi ravi que perturbé par son assurance. Elle avait répété son nom avec ce léger accent Elfique qu'il avait apprit à aimer sans jamais s'avérer capable de vraiment le copier et le trouva beau ainsi prononcé. Mais son prénom à elle était plus beau encore. Instinctivement, il puisa dans sa connaissance de la langue du beau peuple pour en trouver la signification et souffla :
"Lindo-rië... La lumière bleue ? Non... L'étoile bleutée ? Vous êtes trop vive pour une étoile. Vous êtes Lindwë, le feu follet."
Il s'amusa de sa trouvaille, pas tout à fait certain de la justesse de sa traduction mais elle ne sembla pas relever d'erreur. Quand à lui, il était sur le point de lui répondre qu'il courait très vite pour un humain quand elle lui tapota le nez, le faisant loucher avec perplexité. Qu'est-ce que ?
"Héé !"
Il l'avait rattrapé, et avait décidément un sens de l'équilibre plus qu'honorable. Son totem n'y était pas pour rien, il faudrait qu'il songe à le remercier. Mais plus tard. Là il était fort occupé à savourer la chaleur de la peau nue de l'elfette lovée dans ses bras. Si il avait su en se levant le matin que la journée se finirait comme ça... Il aurait eu moins de mal à sauter du lit, ça c'était clair ! Il chercha ses mots en la couvant du regard tandis qu'elle touchait sa joue en lui rappelant silencieusement au passage qu'il ne s'était pas rasé depuis plusieurs jours. Une sale habitude qui détonnait au sein d'un peuple le plus souvent imberbe. Mais ça ne semblait pas la déranger, loin de là même. Ce qui était dérangeant, c'est le constat qu'elle fit soudain. Il n'eut même pas le temps de réagir qu'elle sautait de ses bras et se précipitait vers ses vêtements. Une grimace mutine sur le visage, il croisa les bras nonchalamment quand elle se retourna vers lui.
"Ce n'était pas forcément nécessaire vous savez. Je ne voulais pas vous surprendre et encore moins vous faire changer de si délicieuses habitudes. Vous auriez dû continuer à faire comme si je n'étais pas là, cela m'aurait convenu tout à fait..."
Il lui décerna un clin d'oeil en terminant sa phrase, certain à présent de ne pas la heurter. Il n'avait pas affaire à une elfe ordinaire, c'était sur et certain. Et tant mieux, parce qu'il en avait un peu jusque là des elfes ordinaires et de leur propension à le traiter comme un insecte agaçant. Cédant à son naturel enjôleur, il effaça la distance qui les séparait afin de la reprendre dans ses bras en murmurant à son oreille :
"Une telle beauté ne devrait pas ne serait-ce que songer à se cacher là dessous..."
Habiles et fortes d'une expérience difficile à nier, ses mains s'étaient glissées sous la soie fine de la tenue elfique. Il allait vite, trop vite. Aussi ne s'étonna-t-il pas lorsque sa bouche ne rencontra que le vide plutôt que les lèvres qu'il avait voulu effleurer et sa tentative se mua en un sourire plus joyeux que véritablement déçu, celui d'un homme qui accepte et s'amuse d'un premier revers sans pour autant désespérer d'en venir finalement à ses fins...
Lindorie a écrit:
Son sourire mutin se fit un bref instant très amusé. Trop vive pour une étoile ? Oh mais une étoile filante lui allait très bien ! Visible un bref instant puis furtive à nouveau et libre, totalement libre de sa course dans le ciel nocturne et autours de ses sœurs figées sur place, si froides qu’elles en étaient frigides. Oui, une étoile filante lui aurait bien ressemblé effectivement… mais elle trouva l’idée du feu follet ravissant ! Bien plus coloré qu’une étoile filante et plus proche, plus chaleureux aussi. Alors, avec ce qui ressemblait à un roucoulement joyeux elle s’exclama, la voix portant avec clarté, limpide et très amusée. « Lindwë ! Voilà qui me plait, je n’ai pas envie d’être aussi frigide qu’un elfe-étoile ! Alors… appelez-moi ainsi, To-min ! » Comment ça elle ne pouvait pas se trouver un autre nom aussi simplement ? Ah mais si ! Si, si, si ! C’était bien beau le culte des prénoms chez son peuple mais c’était aussi rasoir que le reste avec leur inertie. Si encore on pouvait s’en faire des guirlandes. Oh oui des guirlandes de noms colorés et mélodieux. Ce serait tellement bien. Elle pouvait en trouver plein, avec son imagination ! Elle réfléchissait encore à lui en trouver un, alors qu’elle se tournait vers lui, vêtue des volants de sa robe. Manquant rire à nouveau, elle pencha la tête. « Ah mais non pas du tout ! J’aime avoir de la compagnie. Mais barboter seule n’est plus aussi amusant dans ce cas-là, alors autant me rhabiller… à moins bien sûr que je ne vous fasse faire trempette par surprise ! »
N’avait-elle pas déjà essayé de le faire après tout ? Elle pouvait recommencer et même réussir si elle insistait. Peut-être devrait-elle d’ailleurs… D’ailleurs, elle ne s’effaroucha nullement de le voir la rejoindre, se laissant enlacer en lui nouant les bras autour du cou, l’observant se rapprocher pour murmurer à son oreille. Oreille qui réagit légèrement, d’un petit tic, un bref instant, et elle tourna la tête, esquivant le baisé avec un nouveau rire joyeux. Loin d’hurler au viol, elle resserra sensiblement son étreinte autour du coup humain et vint déposer un baisé sur sa joue mangée de barbe avant d’y presser le nez en continuant de rire sous cape. Elle frotta son petit nez contre le poil rêche avant de glisser une main dans ses cheveux pour continuer d’assouvir sa curiosité. Presque accrochée à lui, elle lui dédia un coup d’œil brillant et se redressa finalement pour lui faire face sans pour autant le relâcher, reprenant ses habitudes de koala à la taille disproportionnée. Elle sembla un instant perdre son sourire, son beau visage arborant soudain une moue sérieuse et un peu perplexe, le scrutant avec attention. « Hmmm » Et avec le plus mortel sérieux, elle affirma soudain « ça doit piquer un peu, les baisers » Puis elle éclata à nouveau de son rire plein de gaité, comme si c’était la chose la plus drôle et la plus appréciable du monde sur l’instant. Puis à nouveau, elle changea d’expression, affichant la surprise de quelqu’un venant de se souvenir de quelque chose, sa bouche formant un ‘oh’ muet.
Se détachant de lui, elle se pencha au-dessus de la berge caillouteuse et récupéra un galet plat et arrondis et le brandit devant l’humain avec énergie. « Moi aussi j’aime les ricochets ! Je vous ai vu vous y essayer. Un concours vous dirait-il ? » Son sourire se fit à nouveau malicieux « Et qui dit concours dit prix à la fin. Un si je gagne et un si vous gagnez ! » L’observant, elle fit habilement jouer la roche entre ses doigts fins, apparemment très satisfaite de son idée…
Tomyn a écrit:
Elle semblait amusée... Mais le fait était qu'elle semblait tout le temps s'amuser. On ne s'ennuyait pas avec elle, c'était le moins qu'on pouvait dire ! Non pas que Tomyn ai pour habitude de s'ennuyer bien sur, très loin de là, mais il avait trouvé quelqu'un à qui parler dans ce domaine. Elle appréciait le surnom qu'il avait trouvé et il ne pu s'empêcher de pouffer devant le choix de ses mots. Les yeux rendus brillants par le fou-rire qu'il réprimait, il expliqua :
"Pardonnez moi, c'est la première fois que j'entend une elfe s'inquiéter de sa possible frigidité !"
Et c'était vraiment très drôle, surtout si il transposait ça aux autres beaucoup moins excentrique que ce petit phénomène. Et surtout aussi avec son esprit tordu.. Mais bref, mieux valait s'arrêter là avant d'éclater de rire pour de bon et de risquer de passer pour un fou furieux. D'autant plus qu'elle parlait encore de lui faire faire trempette, et qu'il n'y tenait pas tant que cela, ou du moins pas tout habillé. C'est qu'il ne possédait pas tant de changes que cela et il ne tenait pas spécialement à se promener trempé demain ! Il secoua donc la tête, très sérieux :
"C'est une mauvaise idée Lindwë. Vous n'auriez jamais la patience de venir vous occuper de moi si je m'enrhumais. Je suis un patient très désagréable. Et je suis sur que vous avez des milliards de choses plus intéressantes à faire."
Il ne s'était pas vexé de la façon dont elle avait esquivé son baiser, mais il ne pu que réagir avec surprise devant son affirmation péremptoire. Hein ? C'était pour ça qu'elle l'avait refusé ? Perplexe, il se frotta la joue à son tour comme pour mieux estimer le degré du problème et une grimace comique déforma son visage. Oui bon, d'accord, il se raserait.. Demain. Peut-être. Ou pas d'ailleurs... Quoi ? Ce n'était pas de sa faute si il n'aimait pas se raser ! Il n'avait pas le temps de toutes manières. Et puis ça servait à quoi, hein ? Il n'avait jamais fait fuir de femme avec sa barbe de deux jours jusque ici ! Mais il n'avait jamais péchée d'elfette non plus remarquez... Au final il faudrait peut-être qu'il teste quand même cette méthode là, au moins une fois. Il y réfléchirait.
Il revint à la réalité, parfaitement conscient qu'elle se fichait très certainement de sa poire vu la grimace qu'il venait de lui servir. Heureusement qu'il avait le sens de l'humour, pas plus qu'elle il n'était du genre à se vexer de ce genre de choses. Il pencha la tête en la voyant lui présenter un caillou avec assez d'énergie pour manquer de lui briser quelques dents. Un concours? Voilà qui était intéressant, surtout vu ce qu'elle lui disait par la suite... Ses prunelles s'étrécirent pendant qu'il réfléchissait, mesurant ses chances. Les ricochets n'étaient pas qu'une histoire de force, mais aussi de technique. Et il n'était pas mauvais. Alors pourquoi pas après tout ? De toutes manières il n'aurait pas du tout aimé la décevoir, elle semblait si enthousiaste... Et lui l'était aussi. Allons-y dans ce cas ! Le sourire craquant qu'il aimait offrir aux filles s'afficha sur ses lèvres tandis qu'il assenait :
"Fort bien. Mais si je gagne, très chère Lindwë. Vous devrez passer outre mon début de barbe..."
Sous entendu qu'il attendrait un baiser. Rien que du très classique donc, mais pour une fois dans sa vie cela ne le dérangeait pas du tout de faire comme tout le monde. Et puis le baiser c'était le début du bonheur non ? Libre à lui de la motiver à aller plus loin si elle lui en laissait l'occasion. Quand à ce que elle pourrait bien vouloir gagner... Elle ne lui avait encore rien dit, mais il ne craignait absolument rien. C'est donc sans la plus petite hésitation qu'il se pencha à son tour pour saisir un galet sélectionné par son oeil qu'il voulait expert en la matière. Ni trop gros, ni trop petit, et juste plat comme il le fallait. Parfait ! Enchanté par le jeu, il jeta un regard en coin à l'elfette qui l'observait avant de prévenir :
"Si vous me jetez à l'eau, vous serez éliminée. Attention, je ne plaisante pas !"
Il avait levé l'index pour appuyer son ton faussement péremptoire mais la lueur pétillante qui brillait dans ses prunelles gâchait complétement son effet. Enfin il se retourna vers le plan d'eau et jeta son galet avec adresse. Un, deux, trois, quatre, cinq, six... La pierre alla se perdre dans les roseaux, lui tirant un rire bref :
"Vous pourriez presque m'accorder le dernier point..."
Ceci servit avec un regard candide mille fois éprouvé et qui était venu à bout des réticences de plus d'une.. Il n'insista pas néanmoins devant elle, préférant hausser les épaules :
"Oh allez je vous le laisse tiens. Ce n'est pas comme si je comptais vous laisser gagner de toutes manières. Quelle récompense voudriez vous d'ailleurs si ce petit miracle arrivait ?"
Il la taquinait sans vergogne, caressant secrètement l'espoir de la déconcentrer ainsi...
Lindorie a écrit:
Si elle n’aurait pas la patience de s’occuper d’un humain malade ? Hm en réalité le problème ne serait probablement pas tant la patience que sa propension à s’intéresser à d’autres choses qu’à son pauvre patient souffrant. Mais sur le principe, elle pouvait très bien s’occuper de lui. Lui en revanche n’aimerait peut-être pas toutes les expériences qui lui viendraient en tête, pour rentabiliser son temps passé avec un enrhumé récalcitrant. Néanmoins, elle se contenta, pour toute réponse, de continuer à sourire. Elle n’était de toute façon pas du genre à se cantonner à un seul sujet au même instant… surtout alors qu’elle avait une si curieuse et amusante créature rien que pour elle, à lui tenir compagnie et l’amuser. Et si l’humain ne voyait pas les choses ainsi ? Ah mais si ! Bien sûr qu’il les voyait comme ça, après tout c’était lui qui s’accrochait à elle ! Pas que ça la dérange vraiment, bien au contraire. A son sourire, et plus encore à son agrément de jouer avec elle, elle s’épanouit également, semblant littéralement rayonner dans son épais nuage de cheveux couleur d’automne. L’elfe était ravi et cela devait se voir… « Fort bien ! » convint-elle sans la moindre pudeur, ne semblant pas s’outrager le moins du monde. L’idée du baiser ne la troublait absolument pas mais peut-être était-ce aussi qu’elle était absolument persuadée de gagner. Oui, elle gagnerait, elle n’avait aucun doute là-dessus, donc fondamentalement, il pouvait lui demander tout ce qu’il voulait, ce n’était pas bien grave ! Et même sans cela, elle ne se troublait pas à l’idée de l’embrasser.
Le laissant donc ramasser une pierre pour lui-même, elle bondit de côté, et s’installa à croupetons sur une pierre moussue en l’observant. L’avertissement ne lui tira qu’une moue friponne et un regard brillant. Oh bien entendu qu’elle avait pensé à lui faire faire plouf ! Enfin voyons, qui n’y aurait pas pensé ! « Bon d’accord… » fit-elle avant de le laisser lancer. Le bruit de feuillage que provoqua sa pierre en disparaissant lui arracha un léger rire, mais moins que les paroles qu’il lui accorda. Bondissant vivement et sautant au bas de la pierre, elle répondit avec un aplomb et une assurance totale. « Me laisser gagner ? Ah mais j’espère bien que vous n’allez pas me laisser gagner ! Ma victoire n’aurait aucune saveur si je vous la devais, et le prix encore moins ! » Elle fit jouer le caillou entre ses doigts avec adresse, le lança, le rattrapa, l’observant de ce regard enjoué et malicieux, un peu moqueur, qui agaçait certains elfes du royaume depuis un bon moment… « Et quand j’aurais gagné, je vous déshabillerais et vous viendrais barboter avec moi ! » Et là-dessus elle s’avança au bord de l’eau et fit son lancer à son tour, très contente d’elle-même. Un, deux, trois, quatre, cinq, six… la pierre atterrit sur une autre, qui sortait des flots, avec un petit bruit. Surpris, elle cligna des yeux en se redressant, observa un instant la pierre en question, puis éclata de son rire limpide, amusée par l’inattendu….
Se tournant vers l’humain, elle lança. « Et bien on dirait que nous sommes à égalité… Voulez-vous que nous fassions un autre tour ou bien devrons nous tous les deux abandonner nos prix respectifs ? » Une petite moue contrariée lui fronça le visage à cette idée, avant qu’elle ne s’illumine une nouvelle fois et ne prenne une expression de comploteuse. « Ou alors nous aurons chacun ce que nous voulons… ça peut fonctionner aussi… » Féline, elle se rapprocha de lui à pas de velours et se mit 'distraitement' à jouer avec l'étoffe de sa chemise, comme si de rien n'était, mais ses doigts agiles se rapprochant des ouvertures....
Tomyn a écrit:
Il avait un instant fixé son attention sur le galet et la façon donc il rebondissait sur les flots et pourtant le sourire épanouie qu'elle lui avait décerné sans seulement sembler s'en apercevoir l'avait scotché sur place. Un sourire à le faire retomber par terre tiens, ou à la flotte pour de bon. Bon il était vrai que la grande beauté des représentantes du peuple elfique lui faisait toujours beaucoup d'effet, mais il devait bien avouer que cette elfette là lui plaisait plus que les autres. Physiquement elle avait ce petit quelque chose à même de rendre fou n'importe quel homme, et psychologiquement... Et bien elle était à peu près aussi inadaptée que lui sinon plus à la société telle qu'on l'entendait. A peu de chose près il avait presque trouvé un alter ego féminin tiens... Le tout étant de savoir si ils allaient se supporter mutuellement longtemps, mais pour le moment c'était bien parti.
Il se retourna vers elle quand elle sauta vivement à ses côtés, tout prêt à la rattraper dans un réflexe typiquement humain qu'il réfréna trop tard et avec un demi sourire d'excuse. Il vivait depuis un moment avec les elfes mais il ne se ferait sans doute jamais à l'égalité totale qui existait chez eux entre les deux sexes. C'était une chose qu'il admirait chez eux, mais ce n'était pas pour autant qu'il s'y habituait vraiment ou qu'il renoncerait aux réflexes de galanterie qui faisaient parti de son arsenal de séduction. Jusque ici avec les autres Elfettes ça l'avait plutôt desservi, elles s'étaient vexées qu'il puisse les voir comme des êtres fragiles. Mais après tout celle là était différente... Peu de chance qu'elle en prenne ombrage donc. Elle était d'ailleurs trop occupée à s'exclamer au sujet de ce qu'il venait de lui dire, ce qui amena sur ses lèvres une réponse espiègle :
"Votre victoire hein ?"
Il avait haussé les sourcils ce qui lui donnait un air comiquement perplexe à son visage et faisait ressortir la fossette moqueuse qui ornait sa joue droite ainsi que la légère cicatrice de son arcade fracassée par il ne savait plus qui il y avait de cela bien longtemps. Il était rare qu'il ne porte pas sa capuche, pour tout dire en général il se sentait un peu nu sans elle, mais ça ne le dérangeait pas aux côtés de cette elfe là. Ne s'était-elle pas montrée nue devant lui ? Elle n'avait pas la moindre pudeur, donc il n'avait pas à en avoir non plus. D'ailleurs ce n'était même pas de la pudeur en ce qui le concernait, c'était plus la force de l'habitude. On l'avait si longtemps recherché un peu partout avant qu'il ne devienne un messager royal qu'il avait toujours jugé plus prudent de se montrer discret... Enfin discret tant qu'il parvenait à garder la bouche fermée évidemment. Donc pas assez longtemps pour sa santé ! Il revint illico à l'instant présent quand elle parla de le déshabiller et ne pu qu'ouvrir de grand yeux en un océan étonné et plutôt enchanté avant de marmonner :
"Hum... Vous allez peut-être bien gagner alors..."
Oui d'accord il avait bien compris qu'elle ne voulait pas qu'il la laisse gagner mais elle l'avait assez troublé pour qu'il se trompe et se jette à l'eau lui-même plutôt que la pierre pour le coup... Il l'observa lancer la sienne et pencha la tête avec intérêt en la voyant rebondir le même nombre de fois que la sienne. Eh bien, les Esprits étaient tombés d'accords sur le fait qu'ils étaient sur le même longueur d'onde... La suite par contre lui tira un regard peu satisfait. Abandonner leurs prix respectifs ? Et puis quoi encore ? Ils allaient refaire un tour, ça oui, et puis... Et puis... Il perdit totalement le cours de ses pensées devant sa mine comploteuse et avant même qu'il n'ai le temps de froncer les sourcils pour montrer sa perplexité elle se rapprocha suffisamment pour pouvoir jouer avec les pans de sa chemise. Il se figea aussitôt, tout prêt à passer à un autre type de jeu. Un jeu qu'il connaissait par coeur et dans lequel il était passé maître comme le démontrait le petit sourire en coin qu'il lui servait tandis que les doigts agiles de l'elfette couraient sur lui. Sans plus de réflexion, il l'enlaça en laissant ses mains robustes visiter son dos avec une douceur étonnante. Ce faisant, il murmura à son oreille :
"Faisons comme cela dans ce cas... Mais je tiens à préciser que je n'ai à aucun moment parlé d'un seul et unique baiser. Il serait dommage que nous partions sur un quiproquo..."
Il lui embrassa le cou, visant délibérement cette zone qui, il le savait, supporterait avec surprise le contact avec son début de barbe rugueuse. Riant de ses réactions tout contre sa peau, il remonta alors pour cueillir ses lèvres et le fit avec une autorité tranquille mêlée de la douceur attentive qu'il réservait à toute ses conquêtes sans la moindre exception. Il était coureur mais il y avait au moins une chose qu'on ne pouvait lui reprocher : aucune femme n'était passée dans ses bras sans avoir l'impression au moins pendant quelques heures d'être une princesse au pays des rêves. Il leur décernait à chacune une attention et une tendresse sans limites et même si il lui arrivait très régulièrement de disparaître au matin, c'était rarement sans leur laisser un souvenir agréable et attendrit. Même pour lui chacune d'entre elle était un être à part, il se souvenait parfaitement du prénom et du parfum de chacune et il ne lui serait jamais venu à l'idée de les mélanger les unes avec les autres. Elles avaient toutes quelque chose de particulier, et Lindwë serait sans doute la plus particulière de toutes, parce qu'elle était elfe d'abord et parce qu'elle était elle-même, simplement.
Il la goûta longuement, prenant son temps par pur plaisir et pour lui laisser à elle aussi le temps d'explorer ses lèvres en continuant à taquiner la peau de son torse. Il l'arrêta cependant quand elle s'approcher des boutons de son vêtement, plongeant son regard taquin dans le sien et faisant ralentir son geste en l'aidant à s'attaquer à chacun d'entre eux. Quand enfin l'habit tomba, il emprisonna ses poignets avant qu'il ne lui vienne l'idée d'aller trouver d'autres lacets à défaire et la serra contre lui et la chaleur insolente de sa peau nue dans l'air vif. La lueur taquine de ses prunelles se fit plus brillante encore quand il remarqua :
"Vous ne m'avez pas dit que c'était interdit..."
Et il la poussa. Sans rudesse mais avec juste ce qu'il fallait de force pour que même une elfe agile ne puisse échapper à la chute dans l'eau claire. Boirait-elle une tasse ? Il n'y croyait pas trop, elle lui avait semblé trop à l'aise dans cet élément aquatique. Il éclata de rire en la voyant remonter habilement à la surface et s'avança à son tour. Nu pied et sans chemise, il s'immergea néanmoins sans daigner retirer son pantalon. N'avait-elle pas dit qu'elle le ferait ? Et il alla la rejoindre d'une brasse certes moins élégante que la sienne mais tout aussi à l'aise. Il s'approcha sans chercher à la saisir, s'attendant à ce qu'elle lui échappe pour lui avoir joué un tel tour, mais parvenant tout de même à l'effleurer assez pour lui offrir un regard innocent :
"C'était difficile de résister à une telle tentation... Vous me pardonnerez ?"
Ou pas... Mais il ne croyait pas qu'elle soit du genre à garder rancune pour une chose pareille. Ce n'était pas dans ses habitudes de jeter ses amantes à l'eau ceci dit, c'était simplement que l'occasion s'était trop bien prêtée. Un sourire charmeur sur les lèvres, il lui tendit les bras afin qu'elle revienne vers lui...
Lindorie a écrit:
Elle aurait sans doute pu s’arracher sans trop de mal à sa prise, mais elle ne s’offusquait pas du tout d’être ainsi enlacée. Contrairement à de nombreux elfes, elle se trouvait être particulièrement tactile. Et puis il n’était pas un danger alors pourquoi l’aurait-elle repoussée ? Surtout quand elle était si occupée à jouer avec la fabrique de sa chemise. Ses paroles la firent sourire en coin, et elle lui dédia un regard pétillant de sous une mèche de cheveux couleur d’automne, tandis qu’il lui chatouillait la peau du cou de sa barbe. « Ah mais voilà qui est parfait, je n’avais pas entendu vous faire subir un seul plongeon » Peut-être aurait-elle due réfléchir un peu plus loin à ce que signifiait réellement ce que l’humain lui disait. Mais en vérité, elle l’avait parfaitement saisit, sans avoir même besoin d’y réfléchir, et elle se trouvait être parfaitement confortable avec l’idée. Il n’était pas de mauvaise mine pour un humain, et elle était curieuse… Et puis, il lui plaisait bien, tant semblable à elle-même tout en ayant ses propres singularités. Il la comprenait et lui tenait compagnie et… oh et puis, avait-elle vraiment besoin de donner ses arguments ? Elle faisait ce qu’elle voulait et avec qui elle voulait et ça pouvait tout aussi bien passer pour un caprice ou une folie, elle s’en fichait comme de sa première taupe de jardin. En sentant la chatouille du poil rugueux, elle frétilla un instant et émit un gloussement léger en penchant légèrement la tête dans son sens, comme pour l’empêcher instinctivement de continuer. Il ne resta pas niché là, cependant, et le baisé la fit un instant sourire, surprise, avant qu’elle ne le lui accorde sans se faire trop prier. Elle pourrait toujours pour les prochains, après tout !
Prenant donc une fois de plus ses aises, elle entreprit de satisfaire sa curiosité à son égard en le découvrant de près, autant de ses lèvres, apposées contre les siennes, que de ses doigts qui s’affairaient toujours. Elle ne fut retenue qu’aux boutons de son habit et se décrocha de lui avec une petite moue mutine, à demi sourire à demi-bouderie malicieuse, le regardant par en-dessous. Elle se laissa guider, bien que ses doigts délicats et forts soient animés d’une énergie presque insatiable qui les faisait parfois vibrer. Lorsqu’enfin elle le lui retira, ce fut en émettant un ‘hn hn !’ victorieux et inconscient. Et bah quoi ? Il en faut peu pour être heureux non ? Ça valait pour les elfes aussi ! Serrée contre lui, elle s’y blottit sans jamais perdre son sourire, en se demandant s’il réussirait à la lâcher après ça ou pas. Oh ça ne la dérangeait pas foncièrement de le ramener à la maison, mais ses parents risquaient de ne pas tout à fait le prendre avec philosophie ! L’affirmation la fit lever un sourcil et émettre un « hm ? » d’interrogation. Et bien de quoi parlait…. En fait elle n’eut même pas besoin d’attendre un seul instant supplémentaire. Surprise par le geste auquel elle ne s’attendait pas, elle tomba à l’eau avec un cri de surprise et un bruit retentissant d’éclaboussures. Engloutie par l’eau, elle ne but cependant pas la tasse, et remonta aussitôt comme un petit poisson, les pans de sa robe flottant autours d’elle, de même que ses cheveux qui se plaquaient contre son visage, un peu en désordre. Néanmoins, elle ne fit que rire, pas le moins du monde en colère. Mais il fallait dire qu’elle n’avait pas la colère facile.
En le voyant approcher, son sourire s’élargit. « Mais je ne vous en tenais pas rigueur ! » fit-elle en nageant autours de lui, revenant finalement dans les bras tendus… pour mieux lui plonger la tête sous l’eau d’une poussée féroce. Le plan d’eau n’était pas le plus grand qui soit, mais là, il y avait de la profondeur. Une profondeur dans laquelle elle plongea à sa suite avec souplesse et, telle une loutre, tourna un peu autours de lui, l’attrapant sournoisement par le pied lorsqu’il essaya de remonter, l’attirant jusqu’à elle. Lui faisant un grand sourire, elle l’enlaça étroitement et lui vola un baisé avec autant d’autorité qu’il en avait eu, jouant presque dangereusement avec leurs réserves d’oxygène pour ce ballet aquatique qui dura jusqu’à ce qu’elle fut contrainte de le relâcher et de le remonter avec elle à la surface. Haletante, mais néanmoins ravie, elle se remit à lui tourner autours comme un prédateur, pour finir accrochée à son dos une nouvelle fois tandis qu’elle jouait avec les lacets de son pantalon. « Alors alors, qu’avions-nous décidé déjà ? » Riant contre ses cheveux, elle finit par réussir à décrocher les lanières et tira sur le tissu gonflé par l’eau… « Hmmm » Avec une moue, elle plongea à nouveau et en profita pour le lui enlever avec plus ou moins de succès, puis déguerpi de l’autre côté de leur terrain de jeu en éclatant d’un grand rire qui se voulait machiavélique.
« J’ai mon trophééééééééée ! »
Tomyn a écrit:
Elle ne lui en tenait pas rigueur... Tant mieux alors, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir le sens de la revanche ! Pas tout à fait surprit mais pas vraiment capable pour autant de l'empêcher, Tomyn ne pu que fermer la bouche précipitement, juste assez tôt pour s'éviter de boire une tasse mémorable au moment où elle lui plongea la tête sous l'eau ! Eh bien... Quel caractère ! Riant intérieureument, il chercha à remonter mais elle avait plongé à son tour afin de l'en empêcher. Voilà qui allait devenir nettement moins drôle dans moins d'une minute... Mais il n'était pas du genre à s'inquiéter si tôt, une minute c'était très long non ? Et puis il n'était pas si mauvais en apnée... Et puis... Et puis...
Et puis plus rien. Son esprit s'était vidé à l'instant même où les lèvres de l'elfette s'étaient emparées de ses lèvres. Il lui répondit goulument, absolument plus concerné par un détail aussi futile que le manque d'air dans ses poumons. Il pouvait bien mourir au fin fond de ce lac, ça ne lui posait absolument aucun problème du moment qu'il gardait l'objet de sa fascination avec lui. Car elle le fascinait.. Il aurait été bien malhonnête de protester du contraire. Elle n'avait strictement rien à voir avec ses autres conquêtes. D'ailleurs il ne se souvenait pas de s'être jamais fait voler un baiser au beau milieu d'un plan d'eau... Ni de s'être fait voler un baiser tout court d'ailleurs, c'était lui qui les volaient d'habitude ! Mais au dracos tout cela, cette sensation était magique !
Ils remontèrent ensembles sans qu'il ai vraiment pensé à le faire et ce ne fut qu'une fois à l'air libre qu'il s'aperçu de la brûlure intense qui régnait dans sa poitrine. C'est qu'elle l'avait à moitié noyé la bougresse... Et le pire était qu'il n'aurait pas protesté pour autant ! Les yeux larmoyants, il toussa à plusieurs reprises en cherchant à reprendre son souffle pendant qu'elle lui tournait autour. Qu'est-ce qu'elle allait encore lui inventer ? Il avait presque peur en vérité... Presque seulement. Le jeu était bien trop drôle. Quoique drôle n'était peut-être pas tout à fait le mot, comme le prouva le raccourcissement soudain de son souffle tandis qu'elle jouait avec les lacets de son pantalon. Son regard se fit plus ardent, comme si un orage s'était soudainement levé dans l'océan bleuté de ses prunelles. Dracos... Cette elfe lui faisait perdre tout ses moyens. Elle le rendait fou, plus fou encore que la toute première femme à lui avoir fait découvrir les joyeuses danses qui ne pouvaient se réaliser qu'à deux. Il la fixait sans parler, incapable cette fois de réprimer tout à fait son désir et de s'empêcher de la dévorer du regard. Instinctive, elle avait certainement dicerné l'évolution de son comportement et de leur jeu, mais elle s'amusait encore... Elle venait de le fuir en gardant son pantalon en trophée et cela ne tira qu'un nouveau rire à Tomyn. Après tout... Tout était prétexte à jeu...
"Je vais te rattraper Lindwë... Et ce ne sera pas ta robe, mon trophée..."
Ou pas après tout... Il avait bien remarqué qu'elle nageait mieux que lui, il était donc fort probable que son entreprise soit plus difficile que prévu. Mais il en savait suffisamment sur la gente féminine pour ne pas douter une seule seconde que celle-ci arrive à ses fins. Si elle le voulait, elle finirait par se laisser attraper. Et si elle ne le voulait pas et bien... Et bien il serait terriblement frustré, là. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois, mais ce serait certainement son regret le plus cuisant. Plus que cela même... Il serait... Malheureux. Oui. Une constatation perturbante d'ailleurs, il y avait peu de choses au monde qui parvenaient à l'atteindre assez pour le rendre triste... Mais elle... Lindwë... Il ne savait pourquoi, mais au plus profond de lui il avait la sensation qu'elle possédait désormais ce pouvoir, et qu'il s'affermissait. Bien loin de lui faire peur pourtant, cette découverte lui donna l'énergie pour donner plus de puissance encore à sa brasse. Il la voulait, et plus encore que l'aspect sexuel de la chose, il mourrait aussi d'envie de la reprendre dans ses bras aussi vite que possible, de combler cette distance de quelques mètres entre eux et de replonger son regard dans le sien. A cet instant, le monde entier semblait s'être focalisé sur leur petite course et c'est un véritable grondement de frustration qui s'échappa de sa poitrine lorsqu'un bruit de voix résonna un peu plus loin, rompant le charme.
"Si si ! Je te dis qu'il y a un lac superbe ici... Je te promet que cela vaut le coup d'oeil !"
Des voix Elfiques... Un jeune couple sans doute, ou bien deux amis désoeuvrés... Ils tombaient au plus mauvais moment, c'était le cas de le dire mais cela ne l'empêchait pas d'être heureux car dans ses bras, se lovait à nouveau la petite elfette. Elle s'était laissée attraper... Etait-elle aussi déçue que lui de ce dérangement ? Il n'aurait su le dire, mais finalement la situation l'amusa et son caractère joyeux l'amena à prendre la chose avec bonne humeur. Facétieux, il lui mordilla espièglement l'oreille avant de chuchoter :
"Chuut... Si nous rions, je suis fichu... Le conseil me flanquera hors du royaume avant que je ne puisse dire ouf, et mon roi sera outré de savoir que j'ai perdu mon pantalon en mission... Je suis sur que ce serait du plus mauvais effets dans les relations humano-elfiques..."
Il ne savait pas trop si elle serait sensible à cette argument mais il lui avait de toutes façons doucement posé la main sur les lèvres. C'est qu'il l'aimait bien son insigne tout de même... Il aurait été déçu de ne plus pouvoir la porter, d'autant plus que ça l'empêcherait de revenir au royaume elfique. Et puis, il y avait le roi Gregorist... Non vraiment, il préférait éviter les ennuis pour cette fois. Il lui décerna donc un clin d'oeil en s'éloignant d'elle, et lui fit signe de nager doucement vers la rive. Il avait récupéré son pantalon et c'est furtivement qu'il le renfila, se baissant autant pour récupérer sa chemise que pour se cacher des deux elfes désormais tout proche. Retenant difficilement le fou rire presque incontrôlable que cette scène dantesque menaçait de lui provoquer, il murmura à l'adresse de l'elfe un peu plus loin en désignant son pantalon ruissellant :
"Ce n'est qu'un emprunt promis... Je n'ai pas de feuille de vigne sous la main pour me servir jusqu'à ce que je sois chez moi. Mais j'ai bien compris que c'était votre... Ton trophée. Bonne nuit Lindwë, à très bientôt sans doute..."
Oh ça oui, il y tenait... Il la retrouverait dès qu'il aurait l'occasion. Peut-être pas tout de suite mais... Si ? Tout de suite ?
Quelques heures plus tard dans la chaumière de Tomyn
Tomyn a écrit:
Il venait à peine de s'endormir, pourtant il était plutôt du genre à s'écrouler comme une masse et à dormir d'une traite jusqu'au matin dès lors qu'il posait la tête sur un oreiller mais cette fois il avait eu plus de mal. La scène ne cessait de lui revenir en tête, elle lui laissait un goût d'inachevé même si il avait trouvé très amusant de fausser compagnie à la belle pile au moment où elle s'était laissée approcher. C'est sur cette pensée qu'il s'était endormi, son éternel sourire moqueur sur les lèvres et à peine couvert par une fine couverture qui cachait mal sa semi nudité. Sa calme respiration était le seul bruit qui s'élevait dans la minuscule chaumière que les elfes lui avaient désigné.
Cette chaumière, c'était sa véritable maison. Il vivait désormais plus souvent dans le royaume elfique qu'au sein de son propre peuple et il n'avait de toutes façons jamais réussi à se sentir chez lui à Gloria et plus particulièrement à la cour. C'était donc là qu'il avait fait son nid, bien qu'il ai toujours le même amour pour les voyages et pour la vie de voyageur. Cela se voyait d'ailleurs dans son joyeux désordre. Des sacs de voyage à moitié pleins étaient encore étalés sur le sol. Des cartes et des souvenirs de ses balades prenaient toute la place sur les meubles. Son insigne de messager brillait doucement sur la table de chevet, son épée dormait pour sa part à même le sol, à portée de sa main. Quand aux quelques messages dont il était encore chargé, ils reposaient tout contre sa peau, là où il pouvait les surveiller sans faillir. Une demeure de voyageur donc.. De messager... C'était ce qu'était cette chaumière et pourtant elle dégageait la douce et agréable chaleur d'un véritable foyer. Sans qu'il ai à le dire ni même à être éveillé, on sentait qu'il aimait cet endroit.
Profondément plongé dans son sommeil, il grogna tout à coup et se retourna en marmonnant quelques paroles indistincts. La nuit était fort avancée, elle allait même se terminer dans quelques heures à peine mais sans doute dormirait-il jusqu'à tard dans la matinée. Libre de corps et d'esprit, il vivait à sa guise depuis toujours et n'avait cure de toute règle horaire qu'elle soit humaine, elfique, ou même vampirique. Sa couverture tomba à demi, révélant les sévères cicatrices qu'un vieux châtiment avait incrustré dans son dos et il soupira distinctement, plongé dans un rêve ni bon ni mauvais. Le silence retomba sur la scène jusqu'à ce que son rêve change, pour prendre un tour plus agréable et qu'il se remette à murmurer :
"Lindwë..."
Il ne dormait plus. Son sommeil avait toujours été très particulier. Extrêmement lourd en apparence, et pourtant léger comme une plume dans les faits. C'était le sommeil réparateur des gens habitués à vivre continuellement dans le danger et s'endormir et se réveiller en quelques secondes selon les circonstances. Il ne savait pas trop ce qu'il avait entendu, à peine un bruissement à ce qu'il lui semblait... Quelque chose de quasiment inaudible. Et pourtant il était en alerte, ses sens félins se tendant sur le qui-vive jusqu'à ce qu'il répète d'un ton incrédule :
"Lindwë ? Qu'est-ce que ?"
Lindo a écrit:
A très bientôt oui, elle y comptait effectivement. Et d'ailleurs, elle y comptait tellement qu'elle le suivit à bonne distance, discrètement. Elle le laissa s'endormir paisiblement, puis se glissa à l'intérieur, ombre parmi les ombres, observant les lieux avec curiosité sans jamais rien toucher. Malgré son énergie inépuisable, elle resta là un long moment, avant d'enfin s'avancer. Elle s'approcha de ses sacs, prit un objet, l'examina, fit une petite moue, le reposa, recommençant son manège pendant un moment encore avant de se ré intéresser lui lorsqu'elle se fut lassée du reste. Il était après tout la raison de sa présence ici, pas le reste.
Elle n'était pas portée sur les bibelots. Mais lui n'était pas un bibelot du tout, après tout ! L'épée lui tira un sourire. Peut-être qu'elle le défierait, demain matin ! Mais pour le moment c'était de lui qu'elle approcha, à pattes de velours. Elle grimpa sur le lit, s'approchant, et le poids léger ainsi que le bruissement de sa robe sembla le réveiller, lui tirant un sourire malicieux et même machiavélique. Sa surprise lui tira un rire léger et elle se laissa tomber en avant, venant se coller de tout son long sur lui, mains croisées sur son torse, menton sur les mains, et yeux dans les yeux. « Coucou ! » Ses longs cheveux s'étalaient sur eux comme une couverture soyeuse et sombre dans la luminosité nocturne.
« Surpris ? Pourtant tu m'as dis 'à très bientôt' non ? Alors je suis venue très vite… en plus je ne suis pas contente » fit-elle avec une petite moue « Je n'aime pas que l'on m’interrompe ! Alors j'ai décidé de venir finir ce que j'ai commencé, et reprendre mon trophée au passage ! » Se redressant promptement sur les mains, elle tracta son corps en vint encadrer son torse de ses cuisses, croisant les bras et prenant une dégaine fière de chasseuse dominant sa proie. « Alors alors… où est-ce qu'on en était exactement ? Ah oui…. Le pantalon » Elle se pencha sur lui, frotta le bout de son petit nez sur le sien tandis qu'une de ses mains baladeuse entreprenait sans la moindre équivoque de le déshabiller.
En même temps si elle voulait le trophée et l'humain en séparé, il fallait bien le faire sortir du tissu non. « Enfin… sauf si tu préfères que je te laisse à ton oreiller ? »
Tomyn a écrit:
Alors là pour le coup il était soufflé... Il avait déjà suivit des filles jusqu'à chez elles mais l'inverse ne lui était jamais arrivé et surtout on ne l'avait jamais surprit à ce point. Mais il fallait croire que les surprises étaient une habitude chez cette elfette et ça lui allait très bien même si pour une fois dans sa vie il perdait un peu ses moyens en la sentant si entreprenante. La tête relevée vers elle, il l'observa pendant quelques secondes d'un air totalement interloqué puis reprit ses esprits dans un sursaut lorsque une de ses mains effleura le rouleau de parchemin qui dormait collé à sa peau.
« Hé... Attends... »
D'une main douce, mais ferme, il attrapa son poignet afin de la dissuader d'aller plus loin puis roula soudainement sur le côté, la faisant tomber sous lui :
« Premièrement, j'ai moi aussi gagné ce concours et donc j'ai droit à ma récompense. Deuxièmement, il y a dans mon pantalon des choses que je me ferais un plaisir de te faire découvrir et d'autres qu'il ne m'appartient pas de partager avec toi. Et troisièmement pour finir, je n'aime pas non plus être interrompu. »
D'un geste taquin, il lui chatouilla le nez sur ces mots puis déposa un baiser tout sauf chaste sur ses lèvres avant de se lever pour aller déposer dans un coffre plus loin les missives qu'il avait gardé contre lui. Sentant son regard sur lui, il désigna l'insigne sur sa table de chevet :
« Ce sont les lettres de tes chers dirigeants destinées aux miens. Rien de bien folichon j'en ai peur... Ils aiment faire de grandes phrases pleines de bonnes intentions et le plus souvent quasiment vides de sens... Ces gens doivent avoir une vie bien ennuyeuse... »
Il haussa les épaules sur ces mots, ne s'attardant pas sur le fait qu'il risquait sa peau à longueur de temps pour aller porter ces missives de Gloria au Royaume Elfique et du Royaume Elfique à Gloria, quand ses obligations ne l'appelaient pas ailleurs. Il ne se plaignait pas pour autant, il aimait cette vie même si l'importance de son travail pour l'empire lui échappait souvent...
Lindo a écrit:
Tient, il dormait avec des parchemins, vrai… elle les avait vaguement vu mais n'y avait accordé strictement aucune attention. Néanmoins, lui avait l'air d'y tenir un peu. Déstabilisée, elle roula avec lui et se retrouva à le regarder par en-dessous. Affichant librement sa surprise, elle se reprit bien vite cependant, et sourit à nouveau en coin. « Eh… ! » Elle n'alla cependant pas plus loin, réduite au silence par les lèvres qui se posaient sur les siennes. Loin d'être frustrée, elle répondit au baisé avec tout aussi peu de pudeur, et faillit ne pas le laisser aller. Elle y consentit néanmoins et se redressa, en tailleur sur son lit, serrant une de ses chevilles dans chaque main en se balançant légèrement d'avant en arrière, la crinière en bataille. C'était bête, maintenant qu'elle l'avait vu cacher ces missives, elle était curieuse, alors qu'elle ne s'y était pas du tout intéressée jusque là… c'était l'attrait contradictoire de le voir les dissimuler, tout simplement. Peut-être les chiperait-elle, ou peut-être pas. Hm, elle verrait. Tout dépendait de ce qu'il ferait ensuite !
Mais le contenu de ces rouleaux, quand il le révéla, la fit grimacer et froncer le nez. « Ah mais tu sais, quand on passe son temps avec un balais coincé dans le fondement, il faut bien réussir à se trouver des occupations qui ne demande pas de trop bouger ! Tu imagine, toi, te balader en forêt en étant aussi raide qu'un piquet ? Et puis je doute un peu des bonnes intentions, personne ne pourrait en avoir en étant en permanence engoncés sur des ustensile de ménage ! » Elle haussa cependant les épaules « Mais ce ne sont pas ces messages qui m'intéressent. C'est plutôt leur porteur » Elle se releva d'un bond, sur le lit. Puis bondit au sol et se rapprocha, ses pieds nus ne faisant guère de bruit sur le sol. « Mais… si tu as des missives à porter, cela veut dire que tu ne vas pas tarder à repartir, je me trompe ? » Mais ça n'allait pas du tout ça ! Elle n'avait pas envie qu'il parte, elle !
Tomyn a écrit:
Cette elfe avait vraiment des réactions étranges... Il ne cessait de se le répéter mais son étonnement ne retombait pas. Lui qui avait passé tant de temps parmi eux était bien placé pour savoir à quel point le comportement de sa nouvelle amie n'était pas courant au sein de son peuple. Elle était complètement... Eh bien décoincée. La façon qu'elle avait de le dire l'avait d'ailleurs fait se retourner, les prunelles légèrement arrondies par la surprise. Il en oublia même de revenir vers le lit et pencha la tête, les yeux rieurs :
« C'est la première fois que j'entends un elfe se plaindre de ces dirigeants de façon si... Directe... »
Et c'était peu de le dire. Quand plainte il y avait en général, ce qui était assez rare, c'était fait de façon assez habile et alambiqué pour que nul ne puisse s'en offenser. Une sécurité comme une autre lorsqu'on vivait aussi longtemps évidemment, il ne s'agissait pas de se faire des ennemis tous les quatre matins... Il l'observa approcher, son éternel sourire en coin sur le visage, et fini par l'enlacer avec cette tendresse irrésistible qu'il savait déployer :
« Mais quelle genre d'Elfette êtes vous donc demoiselle Lindwë ? »
Le faux reproche dans sa voix cadrait mal avec la façon qu'il avait de lui chatouiller le nez tout en parlant. Il se fit néanmoins plus sérieux pour répondre à sa question, balayant sa contrariété d'un haussement d'épaules :
« Partir, et revenir. C'est la vie d'un messager mais tu sais, je suis affecté ici depuis longtemps et ça n'a pas l'air de vouloir changer. Ce coin me convient, je suis toujours heureux d'y revenir. Même si ton peuple n'est peut-être pas aussi enchanté de me voir... »
Moqueur, il lui fit un clin d'oeil provocant puis confia en la poussant vers le lit :
« Bon évidemment à présent je vais avoir une raison de ne pas traîner sur la route... »
Lindorie a écrit:
Elle eut un grand sourire qui voulait tout dire, ayant la fâcheuse habitude de se plaindre de façon fort directe d'un certain nombre de choses, dirigeants compris, ne s’embarrassant pas de la délicatesse de ces soit disant nobles oreilles. Se laissant enlacer, elle se coula dans ses bras avec une mine satisfaite, mais avec l'apparence alerte d'une aiguille pouvant lui échapper si elle le désirait. « Oh si vous saviez ! » Ronronna-t-elle avec un air rusé de renarde, qu'elle conserva malgré la suite et qui sembla même s'élargir. « Et bien au moins, ça les rendra peut-être moins fade, d'avoir quelque chose qui les contrarie. C'est que c'est d'un ennui terrible, d'entendre des exclamations émerveillées sur tout ce qui peut pousser dans cette forêt. Comme si la floraison de la primevère pouvait différer d'une année sur l'autre » Et encore l'exemple était gentillet ! Mais bon, elle n'avait pas envie de se fatiguer à en chercher un autre alors qu'il convenait fort bien et que ce n'était de toute façon pas le sujet. « J'espère bien ! Sinon, c'est moi qui viendrait te chercher ! » Et foi de Lindorië, elle était parfaitement capable de le faire ! Comme elle était parfaitement capable de l'embrasser une fois encore. Et de faire bien d'autres choses...
Dernière édition par Lindorië Valasar le Lun 19 Jan 2015 - 19:00, édité 1 fois
« Je veux t'épouser » C'était ce qu'elle lui avait dit, faisant tomber tout un bâtiment dans la mare à la place d'un simple cailloux. Elle n'avait pas cherché à rendre les choses plus faciles ou à y mettre les formes, parce qu'elle ne voyait vraiment pas comment le faire et n'avait pas envie de se fatiguer alors que ça ne lui ressemblait pas du tout – de mettre les formes à quelque chose, s'entendait – alors elle avait simplement affirmé ce qu'elle pensait. Et il avait eut un choc. Mais ce ne serait ni le premier ni le dernier. En plus il pouvait être heureux, elle ne lui ferait probablement jamais le coup des enfants, parce qu'elle ne se sentait pas du tout la fibre maternelle. En attendant, elle n'avait pas honte de lui et elle s'affichait ouvertement…. Mais oui, elle voulait encore davantage que ça. Ça lui avait paru totalement naturel de lui dire ça, à ce moment précis, alors elle ne s'était pas gênée. Parfaitement satisfaite de sa logique, elle n'allait certainement pas en démordre. D'autant qu'elle était persuadé – à raison, comme il le lui prouva – qu'il ne refuserait pas. Ils s'appartenaient mutuellement après tout, alors pourquoi trembler devant cette simple formalité ?
Et à présent, c'était encore plus vrai. Les choses s'étaient si rapidement enchaînées, comparés au reste… En seulement quelques années, ils avaient vu le retour des dragons, une guerre à l'extérieur avec les vampires, et récemment, c'était les rumeurs au sujet des alayiens. Ils avaient atteint le point d'orgue avec la mort de Gregorist Kohan. Ça ne la touchait pas directement, mais Tomyn, si… et tout ce qui le touchait la touchait forcément. Alors quand il revint précipitamment du palais avec pour idée de quitter le royaume, elle n'hésita ni à le suivre, ni à le protéger. Ce ne fut qu'une fois dans le vaste monde qu'elle prit le temps d'inspirer un grand coup et de regarder la situation qui était la leur. Jusqu'à présent, la majorité des évènements secouant Armanda avaient été des faits lointains. Pourtant ce n'était plus le cas. Sur les routes avec son mari, elle allait avoir tout loisir d'expérimenter le monde extérieur en long et en large. Vivant d'un peu de mercenariats, ils pensaient vaguement rejoindre la rébellion, sans toutefois aller jusqu'à faire prendre corps à cette idée. Lindorië cachait sa nature elfique, à proximité des humains. Enjouée, oui, mais pas stupide.
Néanmoins, elle gardait le sourire et même le passage d'une presque fin du monde n'allait pas le lui ôter. Oui, même de ça, elle était capable de s'amuser, même si les choses prenaient vraiment un tour dramatique.
Eliowir au nom imprononçable
A quelle occasion avait-elle rencontré ce vieil elfe ? Certainement sur le chemin de l'est. Il l'avait fait sourire, même si leur échange avait été bref, à l'occasion d'une sortie un peu éloignée de Tomyn. Néanmoins, même s'il semblait porter au rang d'art l'utilisation de balais dans le fondement, elle lui trouvait aussi quelque chose d'attendrissant. Peut-être était-ce simplement qu'il avait vraiment l'air au bout du rouleau, peut-être était autre chose, quelque chose d'instinctif. Elle ne savait pas et elle s'en fichait, il l'avait fait rire et elle l'aimait donc bien, point ! Il allait lui aussi vers la rébellion, peut-être qu'elle le recroiserait en y allant également…. Mais ça, elle n'en savait rien, surtout après avoir entendu parlé, et vu le passage de l'armée qui se dirigeait vers Althaïa la Romantique. Est-il même toujours en vie ?
Kylian Wallam
Mon identité Mes compétences
Sujet: Re: Lindorië Valasar [VALIDE] Mar 20 Jan 2015 - 21:03
Sois la bienvenue sur tes terres, fille d'Armanda. Tu es née avec une puissance magique innée de mage correcte et ton entraînement dans le domaine magique t'a permis d'atteindre un niveau correct. Tu as d'ailleurs été choisie par le totem belette dont tu as atteint le niveau 1.
Tes compétences ont été validées, tu pourras les faire évoluer tout au long de ton aventure. Tu as aussi un profil neutre à tendance bénéfique qui pourra évoluer en jeu sur demande.
Pour tenir l'état de tes aventures à jour, tu possèdes une fiche de suivi de personnage qui se trouve en ce lieu. Tu peux y ajouter tes liens, ton inventaire, ton histoire personnelle et ce que tu souhaiteras. Tu peux aussi adresser tes questions ici.