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| Ici, et maintenant. TERMINE | |
| Auteur | Message |
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Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Ici, et maintenant. TERMINE Jeu 13 Nov 2014 - 14:46 | |
| --17 mai, an 2 de l'ère d'Obsidienne Dawan avait été chargé d'une course au marché noir. Il lui fallait ramener, pour une des infirmeries que les baptistrels installaient dans Aigue, plusieurs rouleaux de bandages. Le chemin qui menait au Marché Noir, il le connaissait par coeur. À vrai dire, il connaissait beaucoup de chemins d'Aigue-Royale par coeur, après toutes les errances qu'il s'était accordé en ces lieux, ces balades qui avaient jadis eu pour but d'occuper son esprit et le divertir en lui présentant de nouvelles choses. Désormais il était difficile de le surprendre en lui présentant une nouvelle ruelle, y compris dans les cavernes qu'il avait le moins fréquentées. Cela commençait à lui manquer. Il enfonça les rouleaux de bandages dans la besace que son Cawr lui avait prêtée pour l'occasion, une grande besace d'un tissu solide qui se trouva pour le coup fort rebondie, quasiment arrondie. Oui, une besace un peu plus grande n'aurait pas été de refus. Là, il peinait à la refermer. Il y parvint néanmoins, salua Aldaron d'un salut jovial et l'abandonna ainsi, sortant le nez hors du bâtiment du marché noir où il avait trouvé ce camarade elfe. À l'extérieur, il retrouva l'agitation de la caverne de feu et d'acier. À cette heure de la journée et en ce jour, rien de moins normal. Les rebelles se pressaient pour pouvoir circuler entre les divers étalages, qu'ils soient lotis dans un creux dans la roche ou surmontés d'un véritable bâtiment. L'étroitesse de cette caverne en certains endroits n'aidait pas, les gens qui s'arrêtaient pour se saluer et discuter au milieu des voies non plus. Dawan, encombré qu'il était, regrettait de ne pouvoir se faufiler entre tout ce beau monde, profitant de sa taille relativement petite et de l'étroitesse d'épaules dont les Esprits l'avaient doté. D'autant que la besace de bandages n'était pas la seule chose qui l'encombrait. Il avait aussi sa vièle, rangée dans un étui sur son dos, qu'il craignait à chaque instant d'abîmer en rencontrant trop violemment quelqu'un. Enfin, il avait beau être très patient, Dawan, tout d'amour envers les bipèdes et autres créatures dotées de vie, tout de douceur et de bienveillance, il n'empêchait pas que piétiner au milieu de la foule n'était pas dans ses activités favorites, et que cela l'agaçait fortement. Et ils n'avançaient pas, bon sang ! Aimaient-ils tant les bains de foule, les humains ? Lui, en tout cas, perdait son temps. Cette course aurait dû être rapide, vite réglée. Afin d'extérioriser son agacement, dans le but vain de le rendre un peu moindre, Dawan chantonna une chanson sans parole, sans forcer sa voix. Dans le brouhaha ambiant, c'était à peine audible. Son pied tapait la mesure, et le tambourin qu'il avait passé à sa cheville en augmentait un peu le son sans le rendre beaucoup plus fort. Ah, enfin du mouvement ! Dawan le suivit. Bientôt la caverne s'élargit, et la foule circulait plus aisément. Lui de même. Quel soulagement ! Il était bien heureux de ne craindre ni les endroits clos ni la foule, sans quoi il en aurait perdu l'esprit. Son petit pas sautillant s'apprêtait à le porter loin d'ici. Pourtant, il eut tôt fait de s'arrêter. Là, allongée au milieu de la caverne, une dragonne. L'Enwr, abreuvé d'histoires de dragons et fort des souvenirs qu'il avait de la venue de ceux-ci aux négociations pour la trêve, la reconnut bien vite. Trissi, dragonne d'argent ! Aigue-Royale était vraiment un lieu chéri des Esprits pour avoir en lui autant de ces merveilleuses créatures ! Il se rapprocha hâtivement. Bientôt il se trouva immobile, aux côtés de la dragonne, à la regarder avec un petit regard d'enfant où brillait l'admiration, et un large sourire. Cela valait la peine de s'être autant débattu. Il ignorait quoi faire, il ignorait ce qu'il voulait faire, et les multiples pensées qui s'agitaient dans son pauvre crâne ne l'aidaient pas à réfléchir. Il aurait aimé jouer de la musique, là, tout de suite, à la gloire des dragons, témoigner à Trissi de l'admiration qu'il avait pour elle, flatter la beauté de ses écailles, la force de ses muscles et, sans nul doute, la finesse de son esprit. Les mots se bousculaient, et au final rien ne venait. Rien, si ce n'était un ancien chant qui parlait de vampires. Pourquoi y pensait-il ? Bah, peu d'importance. Sa gorge avait doucement laissé échapper l'air de la chanson, mais était-il audible, dans un lieu aussi fréquenté ? "- Mes hommages, noble Trissi !"En quelques petits bonds, il était venu se poser devant la belle Trissi, et avait esquissé une courbette devant elle. Se redressant, il leva vers elle un regard où pétillait l'enthousiasme. Alors seulement il remarqua Kedrildan. Ah, voilà pourquoi il avait pensé à cette chanson de vampires ! Il dévisagea le vampire pendant un moment un peu trop long, son regard résolument fixé sur ses yeux. Kedrildan, oui... Il avait une sacrée réputation. Mais il ne fallait pas s'y fier, il était sans doute fort sympathique ! Quelqu'un de lié à un dragon ne pouvait qu'être sympathique. Que faisait-il donc ? Oh, on aurait dit qu'il s'occupait de Trissi, non ? Ah, le dragonnier bienveillant que voilà ! Dawan eut l'idée de proposer directement son aide à Kedrildan. Oui, lui devait savoir comment faire plaisir à sa dragonne. Il se présenta brièvement, suivant les convenances. "- Dawan Sywel, messire Maralawë. Puis-je vous aider ?" |
| | | Kedrildan Maralawë Maitre de la Caste
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Dim 16 Nov 2014 - 17:06 | |
| Vous savez, une dragonne qui s'ennuie c'est horrible. C'est même d'une atrocité sans nom ! C'est fou ça d'ailleurs, les trésors d'imagination que l'on arrive à déployer pour faire sentir à son entourage à quel point on s'ennuie comme des rats morts ! Kedrildan avait tenu deux heures. Deux longues heures qui lui avaient paru interminables ! Au début c'était seulement un vague brouhaha dans sa tête alors qu'il était en faire l'inventaire de ses sacs, comme une mouche agaçante qui vous bourdonnait dans les oreilles. Et puis, à force de snober, le machin est devenu plus fort et plus bruyant alors qu'il essayait de se battre vaillamment pour s'entraîner à l'épée, grognant en affichant une moue boudeuse alors que le vampire en face de lui se demandait ce qu'il se passait. Pauvre type... Mais la migraine lui fusillait les pauvres neurones moisis qu'il restait dans sa cervelle faisandée et il finit par abdiquer, quittant la caverne d'entraînement d'un pas déterminé et franchement agacé.
Mais si le dragonnier fulminait, la dragonne, elle, jubilait positivement. La pauvre ne pouvait pas sortir hors d'Aigue et s'ennuyer dans son coin, et quoi de mieux que d'embêter son cher et tendre rouquin d'amour hn ? Dommage que tout le monde n'était pas du même avis. Ce fut donc avec une moue innocente et curieuse qu'elle regarda le vampire agacé à ses pieds, papillonnant des yeux l'air de rien alors qu'elle lui faisait la conversation. Un haussement de sourcil dubitatif sur le visage, Kedrildan ne pouvait que soupirer lourdement en la regardant, boudant en grommelant contre une empêcheuse de tourner en rond. Mais Trissi savait se rendre très convaincante quand elle voulait quelques chose, et très chiante aussi mais bon officiellement son narcissisme et son égocentrisme faisait d'elle quelqu'un de merveilleux à l'assistance.
Le privilège d'être un dragon, que voulez-vous...
Vaille que vaille, il finit par céder à l'énième caprice de sa merveilleuse moitié d'âme et l'accompagna en promenade, ricanant quand même quand il voyait les bipèdes s'écarter la queue entre les jambes quand le port royale de l'encolure de la saurienne imposait sa prestance dans la foule. Les pauvres, ils devaient bien être aveugle pour apprécier une capricieuse comme elle. M'enfin, il ne leur jetterait pas la pierre de toute manière puisqu'il n'arrivait jamais à tenir tête à sa délicieuse moitié d'âme : c'était sa précieuse et il était son dragonnier, son vampire rien qu'à elle.
Une relation des plus conflictuelles et passionnées, frôlant la folie et l'adoration.
C'est donc au beau milieu du marché que notre couple atypique faisait du tourisme. Enfin, pour un temps du moins parce que très vite on ne fit plus grand intérêt de la massive écailleuse, trop occupés à troquer et faire des affaires, les gens criant et se bousculant, s'apostrophant sans faire vraiment attention aux gens qui les entouraient. Et cela la contrariait fortement... Aussi décida-t-il de s'étaler de tous son long sur le sol de la grotte, se laissant tomber de tout son poids sur le sol dans un barouf assourdissant, un nuage de poussière faisant éternuer et toussant les gens. Et le pire, vous savez quoi ? C'était qu'elle se sentait vraiment très fière d'elle. Pompeuse et snob, elle enroula son encolure dans une attitude royale et regarda droit dans les yeux son pauvre Kedrildan qui plissa les yeux de méfiance en croisant les bras.
« Kedrildan, je veux que tu m'huiles les écailles. »
… C'était une plaisanterie. C'est ça ?
« Ked... »
Et bien non ce n'était pas une plaisanterie. Ulcéré d'un nouveau caprice, le dragonnier ne pouvait plus que s'incliner et essayer de trouver de l'huile, d'amande douce d'ailleurs s'il vous plaît parce qu'on a des goûts de luxe ou on n'en a pas ! Il dû d'ailleurs en payer le prix fort... Ses pauvres économies...
« Le moins qu'on puisse dire c'est que quand tu t'ennuies, tu coûtes cher ! »
Et elle qui se mettait à ricaner en secouant son encolure. Y'avait qu'elle qui trouvait ça drôle ! Divine, majestueuse, elle se mit correctement et tendit son membre antérieur droit, limite avec la griffe en l'air. Alors qu'il allait s'exécuter, voilà qu'une puce sauteuse venait d'apparaître en lançant des fleurs à sa moitié qui était presque en train de trémousser de satisfaction qu'on lui lance tant d'éloge. Et Ked s'était quoi ? Un demi-poisson faisandé laissé sur le bas côté que même une mouette ne voudrait pas ?! Et le machin qui le dévisageait à présent, il avait une pustule sur le nez ou quoi ?! Hautain, malgré qu'il était à genoux devant sa saurienne, le roux plissa le nez en le fixant, contrarié.
« A moins que vous vouliez m'offrir votre gorge et votre couche, je vous suggère de ne pas rester autour de nous deux. Je n'ai pas de temps à accorder à une salade sauteuse alors qu'une pédicure reptilienne m'attend. »
Ce à quoi Trissi riposta en lui envoyant un souffle à l'odeur légèrement brûlé dans le visage. Message reçu : la belle argentée semblait apprécier le petit blond, à la plus grande frustration du roux.
Dernière édition par Kedrildan Maralawë le Jeu 18 Déc 2014 - 15:12, édité 1 fois |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Lun 17 Nov 2014 - 21:29 | |
| Dawan eut un petit rire d'enfant aux dires de Kedrildan, se moquant éperdument de savoir si les vampires avaient ou non un amour-propre lié à leur capacité à menacer les gens. Kedrildan ne pouvait pas être sérieux, de toute façon. Jamais quelqu'un n'avait ne serait-ce qu'insinué l'hypothèse potentielle de partager sa couche avec Dawan, comme si c'était là une chose inimaginable. Au final, sa fausse proposition était presque flatteuse ! Mais un beau vampire comme lui ne pouvait manquer de proies et de prétendantes, au point de se rabattre sur le premier elfe immunisé venu. Puis, "salade sauteuse", c'était tellement ingénieux comme surnom ! Il l'avait trouvé avec tant de naturel ! Un habile parleur. Quid de si l'Enwr lui avait offert un surnom construit pareillement ? Ca aurait donné, hm… "Sang grognon". Pas terrible. Mieux valait un plat plus construit, mais Dawan ignorait si les vampires avaient véritablement une gastronomie liée à la cuisine du sang. Maintenant, est-ce que la salade sauteuse avait véritablement saisi les menaces sous-jacentes des paroles de Kedrildan ? Rien n'était moins sûr. De toute évidence, il avait compris les mots. Mais son assurance et son rire permettaient d'en douter. Il s'apprêta à dire quelque chose, mais Trissi l'interrompit, prenant la parole à sa façon. Cela peut paraitre surprenant, mais Dawan parut fort bien comprendre ce geste, néanmoins. Sans doute avait-il été aidé par la moue de Kedrildan. En tout cas, son rire s'étouffa dans sa gorge, cette fois, mais le large sourire qu'il affichait en disant long. Il appréciait l'attitude de la dragonne, et il croyait percevoir à travers elle l'envie de contredire son dragonnier. Elle appréciait sa présence. Cela le flattait beaucoup ! Le son du souffle de la dragonne avait chatouillé ses oreilles, et cela réveilla en lui un souvenir assez récent. C'était le souvenir d'un petit humain qui, bizarrement, l'avait beaucoup apprécié. Dawan avait joué de la vièle pour lui, alors que l'enfant se reposait dans un coin de la caverne des songes. Il avait finalement tenu à manger avec lui, pour entendre la fin d'une histoire contée par Dawan. Et comme l'enfant avait bu trop vite une soupe trop chaude, il s'était retrouvé à essayer de souffler la chaleur hors de sa bouche, sans néanmoins en sortir la soupe. Quand enfin il était parvenu à s'exprimer à nouveau, il avait plaisanté sur ce qui venait de lui arriver: "je suis le dragon !" Avait-il dit, des larmes au coin des yeux, mais un grand sourire sur les lèvres.
"- Je suis le dragon, me dit l'enfant…"
Oui, Dawan venait de dire ses pensées de façon bien audible. Bon, un ton plus bas que sa voix habituelle, mais tout de même. Son regard caressait les écailles du chanfrein de Trissi, tout en re-songeant à ce souvenir joyeux. En tout cas, il était de bon ton que ce couple là face montre de tant de légèreté (oui, pour lui, Kedrildan voulait se montrer léger). Ce monde en avait besoin, la menace de la guerre l'alourdissait de trop. D'un seul coup, il parut revenir sur terre, s'occuper de choses bien de ce monde. Sans plus de manières et sans plus craindre pour sa vie que cela -Kedrildan était vraiment très gentil, juste incompris-, il se rapprocha du duo et s'agenouilla près de Kedrildan. Là, d'une voix toute de douceur et de bienveillance, d'une sincérité sans pareil, il s'adressa au grand roux:
"- Ne soyez pas si possessif, Messire Maralawë ! Vous voyez bien que votre dragonne est fort peu molestée par la nature de ceux qui la choient. Laissez-moi vous aider. Trissi est assez grande pour nous permettre de nous en occuper à deux sans nous bousculer !"
Son regard d'argent glissa le long des écailles de pareille couleur qui décoraient la partie osseuse des ailes de Trissi. Trissi, la dragonne si agile en vol. Quel dommage qu'Aigue ne puisse lui permettre de faire montre de ce talent-là ! Enfin, il fallut que les doigts de Dawan frôlent les écailles de la belle pour qu'il réalise qu'il ne s'était pas contenté de rêver très fort de la caresse. Pourtant il ne se déstabilisa pas, et se tourna à nouveau vers Kedrildan. On aurait dit qu'il observait avec intérêt la petite bouteille d'huile d'amande. Mais son regard paraissait voilé, distant. Il tendit la main vers la bouteille, pour inciter un peu plus le vampire à partager avec lui:
"- Y a-t-il une façon particulière de s'y prendre ? Cette huile, a-t-elle des propriétés particulières, appliquée sur les écailles de dragon ?" Ah, Dawan et son amour des questions. Heureusement, il était tombé sur quelqu'un de patient dont le plus grand plaisir était de partager ses connaissances avec de parfait inconnus avides de papouiller l'autre moitié de leur âme... |
| | | Kedrildan Maralawë Maitre de la Caste
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Ven 21 Nov 2014 - 15:21 | |
| … Sérieusement, c'était quoi ce truc ? Il s'était à mis à glousser en réponse aux propos de Kedrildan ! Non mais le vampire l'agresse verbalement et l'elfe se met à glousser ! A glousser ! Non mais vous vous rendez compte ?! D'où est-ce qu'il sortait pour glousser ainsi ?! M'enfin c'était un elfe donc il ne fallait pas s'attendre à grand chose de leur part... M'enfin quand même ! Plissant le nez en le regardant, encore plus contrarié que Trissi se prenne d'affection pour l'espèce de truc encore plus bavard qu'une nichée de pie, le dragonnier se disait que c'était vraiment, mais alors vraiment, une journée moisit à souhait... Grognant en le fusillant du regard, ulcéré de le voir aussi frétillant qu'un chiot auprès de sa dragonne qui ronronnait comme une chatte, le roux avait l'impression de toucher le fond.
« Possessif ? Possessif ?! »
Oh par Dracos ! Il allait l'étrangler ! C'était officiel ! Il ne savait pas à qui était affilié le blond là mais il allait finir par envoyer une couronne de fleur à cette ou ces personnes parce que ça ne faisait même pas cinq minutes mais déjà maintenant il avait envie de l'étrangler ! Comment Trissi pouvait être séductrice face à a des flatteries aussi insipides ! Et non il n'était pas du tout de mauvaise foi ! C'était la faute de l'elfe là d'abord ! Qu'est-ce qu'il lui prenait de s'incruster ainsi ?! On lui avait jamais enseigné à ne pas se mêler des affaires des autres ?! Et puis on ne prête jamais ses braies à quelqu'un d'autre, c'était personnel, encore plus forte raison quand ils étaient sales ! Bah les dragons c'était pareil d'abord ! Et puis son air mielleux et sirupeux de mouton innocent... Argh il lui donnait envie de vomir ! Comment pouvait-il être aussi... Aussi... Ah ! Mais c'était quoi ce truc ?!
« Je vous serais gré de ne pas trop approcher ou je vous jure que je vous vole votre innocence et votre sang, à même le sol de ce marché, devant tout le monde... Est-ce que c'est clair ?! »
Non mais il n'entendait pas à quel point Kedrildan était venimeux dans ses propos ? A quel point il était on ne peut plus sérieux dans ces dires ? On ne pouvait quand même pas être aussi stupide que ça tout de même ?! Mais un coup d'aile sur le crâne le remet à sa place : Trissi voulait qu'il continue de baver ses compliments sur elle et sa magnificence.
Je vous le jure : une dragonne qui s'ennuie, pire : une Trissi qui s'ennuie !, c'était vraiment ignoble...
« Non. Vous prenez un chiffon et vous frottez, c'est juste un caprice parce qu'elle s'ennuie et elle tient à le faire savoir à tout le monde. »
On ne sentait pas du tout que le pauvre dragonnier était rancunier à ce sujet. Reniflant, il lança un second petit flacon et un chiffon à l'elfe avant de se mettre à huiler les écailles de la patte avant droite, grommelant dans sa barbe invisible l'injustice du monde alors qu'il était réduit à faire une pédicure à un dragon. Mais où allait le monde... Sérieusement... M'enfin, sur les trois, y'en avait au moins deux qui étaient heureux : Trissi qui ne quittait pas un seul instant du regard l'elfe en faisant sa belle et l'elfe qui frétillait sous le regard de la dragonne. Peut-être même qu'il faisait son beau... Brrrr. Kedrildan frissonna en les regardant, ayant l'impression d'assister à un mâle courtisant une femelle en faisant une parade nuptiale censé le mettre à son avantage.
« … Lamentable... Et, genre, vous allez rester à frétiller de la queue à nos côtés encore longtemps ? Parce qu'on dirait un chiot qui va finir par s'uriner dessus tellement il est au comble de l'extase des sens. »
Allait-il continuer à prôner que le dragonnier était aussi aimable qu'une fleur alors qu'il venait encore une fois de le mordre comme il se le devait ? Tant qu'il ne finisse pas par lui demander de l'épouser pour pouvoir finir ad vitam eternam dans l'ombre de Trissi pour l'aduler comme il se le devait... Beurk. Il avait la nausée là d'un coup. Enfin épouser quelqu'un ne le dérangeait pas tant qu'on lui donnait du sens et des honneurs, mais Trissi... C'était Trissi quoi. Ça tournait malsain les fruits de son imagination... |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Sam 22 Nov 2014 - 18:41 | |
| Oh, Kedrildan avait l'air d'avoir mal pris que Dawan l'insinue possessif ! En même temps, le jeune elfe n'avait fait que dévoiler ses pensées. À vouloir rester ainsi seul avec sa dragonne, le vampire lui avait paru possessif. C'était d'autant plus ridicule que le monde entier savait qu'il était Lié de la belle. Cette place ne pouvait lui être ravie, il n'avait rien à craindre ! Dawan pencha doucement la tête sur le côté, en observant les traits du visage du dragonnier. Ce qui se passait ? Il se passait qu'il essayait de comprendre pourquoi diantre le vampire s'offusquait ainsi d'un adjectif qui lui allait si bien. Oh, il savait, sans doute, mais sur le coup, une part de lui-même peinait à saisir le sens de sa réaction. Ce regard argenté qui s'était accroché sur le visage de Kedrildan resta figé tout le temps de la menace, et son fin sourire de même. Décidément, ce vampire avait une façon bien à lui de raisonner ! Cela paraissait bizarre qu'il craigne assez le contact social pour lui demander de ne pas approcher, et qu'en même temps sa menace soit faite de contact. Non… La menace ne pouvait pas être sérieuse ! Kedrildan devait dire cela sous le coup de la peur, et être vraiment angoissé du contact (le pauvre enfant ! En Aigue, cela ne devait pas être simple !). Il était impossible, dans l'esprit de Dawan, que l'on songe sérieusement à lui chaparder son innocence. Quant à son sang… Mh. Il doutait qu'une agression entre un membre de la rébellion et un apprenti baptistrel soit très très bonne pour les relations entre ces deux groupes. Non, au nom de cette alliance, Kedrildan ne pouvait décemment pas l'agresser. D'autant plus qu'à l'agresser ainsi, en public… Il suffisait que Dawan appelle à l'aide, et il aurait du secours, pour sûr ! La menace était forcément dite dans le vent, à moins que Kedrildan soit assez stupide pour y croire vraiment, ce que l'Enwr refusait de croire. En bon dragonnier, il se devait d'être brillant ! Dommage pour Kedrildan, ceci dit… Si Dawan avait rencontré Roëric quelques jours plus tard, peut-être aurait-il eut un peu plus d'appréhension, rapport à sa nature vampirique. Mais grâce à Roëric, il avait désormais dans sa tête différencié "vampires" et "vampires dragonniers". Et les vampires dragonniers étaient fatalement des êtres bons ! Il allait être bien complexe d'être menaçant dans ces conditions. L'elfe offrit donc à Kedrildan un sourire plein de… Compassion ? En tout cas, il avait bien entendu les paroles du vampire, mais peut-être pas dans le sens voulu par ce dernier. Il avait plutôt entendu "je suis totalement anti-tactile et vous me faites peur", et avait envie de répondre "soyez sans crainte, je ne vous frôlerai même pas !". Mais il craignait que sa remarque soit vécue comme une atteinte à la réputation du vampire, prononcée à voix haute. Oui, parce que glousser face aux menaces, ce n'était pas une atteinte à la fierté vampirique, c'est connu… D'ailleurs il gloussa à nouveau, quand Kedrildan reçut un petit coup d'aile sur le haut du crâne, et il adressa à Trissi une expression pétillante d'amusement mêlé d'admiration. Qu'elle savait être expressive, même pour les humains ! Il fut néanmoins sorti de ses pensées par le dragonnier. De justesse, il attrapa chiffon et flacon, retenant un petit couinement de joie. Foui ! Il allait pouvoir s'occuper de la dragonne ! Quel honneur, quel bonheur ! Et le ton agacé de Kedrildan n'y pouvait rien changer. Néanmoins, il prit la peine de lui répondre, dans l'espoir de lui retirer cet air grognon de son visage: "- Je vous trouve bien dur avec elle. Il ne doit pas être agréable pour une créature telle qu'elle d'être ainsi enfermée sous terre, là où elle doit avoir bien de la peine à étendre ses ailes. Les journées peuvent être longues…"Se disant, il s'écartait un peu de Kedrildan, pour se pencher sur la patte arrière et, à l'aide du chiffon gentiment offert par le vampire, huiler cette papatte-là. Et il prenait grand soin de ne rien oublier, passant entre les doigts de la belle, autour des griffes, caressant du bout des doigts ces dernières. C'était bien la première fois qu'il voyait un dragon d'aussi près, qu'il pouvait apprécier l'agencement des écailles, leur brillance… Il échangeait quelques regards avec Trissi. Le sien n'était qu'adoration. Etait-ce une impression, ou la belle Trissi l'appréciait également ? Ohlala ! Ses joues s'empourprèrent, son petit coeur s'emballa. Une dragonne l'appréciait ! Il observa à nouveau les écailles, tout gêné de tant de faveurs. Mais la dragonne continuait à l'observer. Alors il remit du mieux qu'il le pouvait ses cheveux en place. Enfin. Il remua ses cheveux, quoi, parce qu'ils n'avaient pas vraiment de "place"… Et n'étaient pas très coopératifs à l'idée d'être coiffés. Keldrildan le compara à un chiot. Mh. Dawan ne pouvait pas nier qu'en effet, niveau extase des sens, il n'en était pas loin. Mais il ne frétillait pas de la queue et, tout de même, savait se contenir ! Ses grands yeux gris se posèrent sur Kedrildan… Sans afficher la moindre expression, cette fois. Il avait bien saisi les notes sombres de sa voix. Il eut pitié de ce petit vampire fragile, et se leva donc… Pour faire le tour de Trissi. Là, il commença à lui huiler les écailles de son cou, avec application, essayant de rendre cela le plus agréable possible, des fois que la belle apprécierait au-delà de sa cuirasse. Et comme désormais il ne craignait plus de gêner le dragonnier, il se montra plus bavard avec la belle dragonne, lui demanda si, justement, le massage était appréciable, puis si elle connaissait les chants à son sujet. Il chantonna donc, tout astiquant les écailles de la belle, ce chant qui vantait son agilité en vol, l'argent de ses écailles, la finesse de son esprit, son lien avec Kedrildan le… Ah non, il ne pouvait pas dire ce que le chant racontait vraiment sur Kedrildan. Bon, il changea les paroles, improvisant avec une habilité due à son apprentissage. C'était donc Kedrildan le Solitaire qui à la foule préférait la tranquillité et le silence, Keldrildan le dragonnier très soucieux qui prenait toujours soin de sa belle ! Là, le chant était mieux, non ? - HJ:
Ta réponse elle était trop bieeen ! *était plié de rire, en cours* J'espère te laisser de quoi répondre, là. Tu me mp si tu veux que j'avance un peu plus, que je recule, que je… je sais pas xD
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| | | Kedrildan Maralawë Maitre de la Caste
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Jeu 27 Nov 2014 - 11:48 | |
| Plus les secondes s'éternisaient, plus le dragonnier était... Il ne savait pas encore quoi. Blasé, peut-être. Déstabilisé, sûrement. Irrité, sans aucun doute. Il avait l'impression que l'elfe était en pleine parade nuptiale avec Trissi qui n'en pouvait plus de faire la belle en demandant à Ked de traduire ses pensées. Bien qu'il bougonnait dans ses réponses, la dragonne, elle, était extrêmement fière et heureuse d'avoir un public aussi réceptif à ses qualités tellement nombreuses. Mon Dieu, c'était d'un pathétique... Et voilà qu'il se met à chanter... De pire en pire... Donner lui de l'ail ou du soleil ou il ne savait quoi mais qu'il meure maintenant, qu'on abrège ses souffrances ! Et s'il le noyait dans l'huile d'amande douce hein ? C'était pas une bonne idée non ? Le roux, lui, n'en pensait que du bien ! Mais sa tendre moitié n''était pas d'accord et elle le lui fit bien savoir en le houspillant mentalement, le faisant grimacer et bouder de plus belle.
La vie était trop injuste...
Aussi le roux réussit à tenir quelques instants, subissant les roucoulades et les flatteries insipides avant de grogner. Trop c'est trop ! Il se leva et jeta son chiffon à terre avant d'empoigner le col de l'elfe et de le soulever en le fusillant du regard.
« Est-ce que vous pourriez un instant cesser d'avoir de la compassion et de la pitié pour moi ?! C'est extrêmement horripilant ! Je ne suis pas à plaindre ! Je ne suis pas gentil ! Je ne suis pas... ! Ah ! Vous m'énervez ! Vous comprenez ça ?! Je suis vraiment pas gentil et si vous continuez à draguer ma dragonne, je vous dépèce vivant après vous avoir bouffer la gorge et l'innocence ! Est-ce que c'est clair ?! »
Ulcéré, il le laissa tomba à ses pieds et affronta le regard colérique de sa dragonne.
« Arrête ! Je l'aime bien cet elfe alors ne soit pas jaloux ! Et il sait très bien parler aux femelles je te signale ! J'en connais un qui devrait davantage prendre exemple sur lui d'ailleurs ! »
« Non mais je rêve ?! Je suis pas jaloux ! Et puis d'abord, j'en ai par dessus la tête de tes caprices ! Et puis je l'aime pas moi ! Je ne sais même ce que tu lui trouve à cette salade jaune ! Il est horripilant, bavard et baveux, d'une stupidité affligeante ! Je suis sûr qu'il serait capable de te demander en mariage tellement il s'excite pour un rien ! »
« Mais t'arrête ta crise de jalousie oui ! C'est pas bientôt finit même ! Maintenant tu fais ce que je te dis et tu me fais ma pédicure ! Et laisse l'elfe tranquille ! »
Kedrildan ouvrit la bouche et la ferma plusieurs fois, façon poisson hors de l'eau, avant de bouder de plus belle en la fusillant du regard, faisant de même avec l'elfe en l'aidant à se remettre debout. Ce que Trissi apprécia au vu de son léger grognement.
« Elle veut que vous recommenciez à lui polir les écailles en chantant ses louanges... »
Bougon, il le fusilla de nouveau du regard en le mettant silencieusement en garde de ne pas recommencer à s'épancher sur l'innocence et la gentillesse du vampire dragonnier : il allait finir vraiment par le prendre sur le sol de ce marché s'il continuait comme ça. --- {hrp: j'en suis pas très satisfaite de cet réponse :/ et désolée pour le retard mais je suis malade en ce moment donc j'ai du mal à rp :/} |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Sam 29 Nov 2014 - 22:27 | |
| [HJ: t'inquiète pas, et soigne-toi bien, surtout =D]
Ce fut le bruit du chiffon tombé par terre qui alerta Dawan. Ses oreilles aiguisées crurent reconnaitre de la violence dans le son. Il fronça les sourcils, troublé par cette fausse-note dans l'harmonieuse mélodie des soins apportés à la dragonne. Mais étrangement, il n'eut aucun réflexe quant à sa survie, ne jeta aucun coup d'oeil alentour. Non, le monde allait rétablir la musique adéquate, les Esprits avaient dû laisser un de leurs doigts glisser trop vite sur la mauvaise corde du Luth… Ce n'est qu'au dernier moment qu'il réalisa qu'il était peu probable que ce soit le cas, et qu'il devait se passer quelque chose. Déjà, son corps changeait de position contre toute action de sa part. Avant qu'il ait pu réagir, le visage de Kedrildan était face à lui. Et.. Dawan avait vraiment l'impression de le découvrir, cette fois. Ses yeux verts, qui voulaient l'assassiner, et la courbe rageuse de ses lèvres. Il n'écouta pas tout de suite ce qu'il disait, et ses grands yeux gris affichèrent plus de surprise que de peur, dans un premier temps. Puis il saisit les menaces dans sa voix. Qu'avait-il fait ? Il avait voulu bien faire, il pouvait le jurer sans crainte ! Etait-il passé à côté d'un détail quelconque ? …Quoi, attendez, "draguer sa dragonne" ? Mais… Mais non ! Loin de lui cette idée ! Dawan vira au rouge vif… Et songea en premier lieu que Kedrildan était jaloux de sa relation nouvellement établie avec la si jolie Trissi, avant de chercher à se défendre de l'évidence. Non, lui, il ne cherchait pas avec la dragonne ce type de… Relation. Enfin, il voulait lui plaire, c'était sûr ! Mais pas dans le sens où le mot "draguer" s'employait. Il détourna le regard… Ce qui lui donna quand même vaguement l'air d'un enfant pris en flagrant délit. Heureusement qu'il n'était pas du genre à craindre pour son image, cela n'aurait pas aidé à le mettre plus à l'aise. Kedrildan le lâcha. Comme il n'avait pas mis de forces dans ses jambes pour supporter son poids, il tomba, manquant de briser son pauvre coccyx. Sonné par la rapidité et l'enchainement des événements, il ne se redressa pas tout de suite. Sa main, grasse, lui indiqua qu'il avait laissé tomber le flacon lorsque le dragonnier l'avait attrapé. Bon… Il allait avoir la peau encore plus douce que d'habitude, et être plus agréable à sentir, pour les semaines à venir ! Après avoir brièvement observé l'étendue des dégâts (un flacon à demi vidé, une main grasse, mais des habits miraculeusement épargnés), il reporta le gris de ses yeux sur Kedrildan. Ce dernier ne l'observait pas, mais il n'en eut cure.
"- Je regrette votre colère, Messire Kedrildan…"
Ce qui était vrai: d'avoir ainsi été l'objet de la colère d'un dragonnier le chagrinait beaucoup, lui qui les appréciait autant que leurs Liés. Et oui, il ne réalisait que maintenant que la colère, les menaces, lui étaient personnellement destinées, en tant que personne. Elles n'étaient pas les mêmes pour le monde entier. S'il avait fait une erreur, il devait la réparer ! Et il allait l'assurer de la vertu de ses intentions, lorsque la voix du vampire éclata. Dawan devina assez vite que la dragonne lui avait parlé et… Ah, bah il n'était pas le seul à avoir imaginé la jalousie du vampire ! Ceci dit, la petite crise de Kedrildan faisait beaucoup ressembler la scène à une scène de ménage. Etait-il possible que le dragonnier soit véritablement amoureux de sa belle ? Oh… Bigre, dans ce cas, il avait été vraiment impoli de s'approcher ainsi de l'élue de son coeur ! Quelle bavure ! Totalement indigne de lui, de sa volonté, et de son intelligence ! Il aurait dû le percevoir, au lieu de rester dans son petit monde ! Rah, combien de fois son Cawr l'avait-il prévenu de cela ? Désormais, il en prenait pleinement confiance. Il devait être attentif, et écouter sans changer les notes qui lui parvenaient. Une erreur, il avait fait une erreur… Kedrildan tendit la main vers lui. Euh ? Avait-il encore loupé quelque chose ? Un passage, un dialogue, ou un mot ? Il lui avait paru entendre le vampire l'insulter, en dernier lieu… "Capable de te demander en mariage". Mh, maintenant qu'il y songeait, un mariage avec une dragonne… C'aurait été un honneur sans nom, et sans doute la plus belle chose qui aurait pu lui arriver ! Il secoua la tête, pour chasser cette idée, qui ne pouvait être, et prit la main de Kedrildan. Non, ce mariage aurait fâché tout le monde, il ne pouvait le désirer. Il ne pouvait désirer la peine du dragonnier. Elle aurait été celle de Trissi aussi… Non, s'il voulait vraiment se marier à la dragonner, il aurait fallu également se marier au dragonnier ! C'était sans doute impossible. Oui, sans doute… D'autant plus que Kedrildan commençait doucement à l'effrayer, tout de même. Il… Il ne savait pas vraiment quoi faire. Son envie était désormais de plaire au vampire. Pas dans le sens de la séduction, mais dans le sens où il obtiendrait son amitié. Pauvre enfant… Il n'était pas au bout de ses peines. Son esprit cherchait déjà comment s'y prendre, et éliminait les solutions les plus fantasques qui lui venaient. Dans le même temps, il cherchait à comprendre ce qui avait pu se passer pour que, finalement, Kedrildan lui porte une main secourable. De toute évidence, il manquait des éléments pour répondre… Ce qui n'empêchait pas son cerveau de mouliner dans le vide.
Dawan resta immobile, après la demande du dragonnier. Son regard et son écoute allaient de Kedrildan à Trissi, de Trissi à Kedrildan. Il avait l'impression de ne pouvoir satisfaire les deux. Aïe. L'Enwr baissa les yeux, tout honteux (un sentiment qu'il connaissait fort mal, pourtant). Il avait vraiment fait une grosse erreur, s'il avait mis en désaccord deux Liés… Prenant une longue inspiration, il rapprocha sa main du nez de Trissi, et l'y posa délicatement. Oh, les beaux yeux qu'elle avait ! La noble dragonne, la plus belle créature de ce monde !
"- Le souffle originel, quand tout à commencé. La flamme à partir de laquelle tout est né…"
Mh ? Oui, il récitait un chant, à voix haute, tout en réfléchissant. Il faut croire que, lui, cela l'aidait. Sa main glissa en une caresse, puis il se détourna de la dragonne, pour se tourner vers Kedrildan. Il affichait désormais un air sérieux, grave.
"- J'accéderai à ses désirs. Mais avant, j'aimerais accéder aux vôtres. Y a-t-il quelque chose dont vous avez besoin ? Ou qui vous ferai plaisir ?" |
| | | Kedrildan Maralawë Maitre de la Caste
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Jeu 4 Déc 2014 - 15:14 | |
| Et bien Kedrildan, lui, ne l'a regrettait pas cette colère, mais absolument pas du tout. Cela lui avait même fait un bien fou d'ailleurs d'exploser de cette manière-là ! Bon, bien sûr, cela n'avait pas été du goût de sa dragonne qui le lui avait bien fait sentir. Mais tant pis, cela avait été pour la bonne cause : sa santé mentale. Depuis que ce trublion à oreille pointue s'était incrusté dans le caprice de Trissi, le dragonnier était au bord de l'implosion psychologique. Bon se prendre le choux avec une dragonne ce n'était quand même pas chose agréable... Une fois la discussion close, le roux toisa l'elfe qui semblait perdu dans ses pensées et l'aida à se remettre debout pour qu'il continue de s'occuper de sa liée en manque d'attention. Ce qu'elle pouvait être narcissique quand elle s'y mettait... Espèce de Diva à écailles ! Grommelant, Kedrildan finit par se remettre au travail, et polit ses griffes de son autre patte. Ce type ne pouvait pas arrêter de chanter trente secondes ?! Non mais il n'y avait pas que ça pour s'exprimer quand même ?! Il ne pouvait pas faire comme tout le monde ?!
Cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas horripiler de cette manière, de façon aussi chronique : tout ce que faisait cet insupportable truc à crinière jaune, c'était de chanter, de se trémousser, de frétiller d'allégresse en piaillant des chansons sur les dragons. Sans oublier sa sale manie de se répandre en flatterie et flagornerie de toutes sortes sur les qualités innombrables de la merveilleuse dragonne dont il avait l'insigne honneur de faire une pédicure... Même pas l'humiliante situation, et ô combien risible et ridicule elle était, ne lui avait sauté à l’œil.
Ce type était la décadence personnifiée des elfes, plus aucune dignité pour ces salades.
Kedrildan renifla boudeusement en frottant aussi fort qu'il pouvait alors que Trissi roucoulait de nouveau mentalement avant de sursauter alors que l'elfe se campa avec détermination et sérieux à côté de lui. Allons bon... Mais qu'est-ce qu'il allait lui sortir comme connerie encore hein ? Haussant un sourcil, le roux se redressa et le regarda avec scepticisme, une moue pincée aux lèvres, avant de lever les yeux au ciel, enfin à la voûte de la grotte. Un vrai numéro ce type...
« Non mais vous vous entendez espèce d'elfe stupide ? Demander une chose pareille à un vampire rancunier ? Vous avez seulement pensé un seul instant à toutes les choses humiliantes que je pourrais vous faire faire pour mon « plaisir » ? Allez vous acheter un cerveau, ça vous évitera de sortir des aberrations aussi énormes que vous. »
Reniflant, il le toisa avec méprit avant de recommencer à frotter les écailles, remontant sous les ailes jusqu'à grattouiller un point sensible qui faisait fondre de plaisir Trissi. Mais il semblerait que l'elfe soit vraiment motiver à combler ses désirs... Soit... Et bien on va bien lui en trouver un qui le ferait déguerpir hn ? Réfléchissons... Fixant pensivement le blond, Kedrildan lui tourna autour en marmonnant dans sa barbe invisible avant de se figer derrière lui, satisfait de l'idée qui venait de fleurir dans sa caboche. Un sourire malin aux lèvres, le roux se pencha contre lui, sa bouche près de son oreille.
« Vous allez voir votre chef elfique ici, j'crois que c'est Merithyn son nom, et vous allez lui demander sa bénédiction pour qu'on se marie tous les deux. Et je ne veux pas revoir votre minois tant qu'il ne dira pas oui. C'est clair ? »
Fier de lui, il se redressa en baissant les yeux vers le plus petit, un sourire satisfait aux lèvres alors qu'il guettait l'impact de sa demande, Trissi les regardant avec attention alors qu'elle se demandait bien ce que le roux mijotait avec son fan adoré. Mais ça elle ne le saurait pas pour l'instant puisqu'il lui bloquait cette pensée.
« Alors ? Votre décision ? »
Comment se débarrasser d'un elfe en une leçon, surtout quand vous êtes un vampire ? Le demander en mariage. Mouahahahahaha ! C'était admirablement bien trouvé Ked ! Très ingénieux ! |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Jeu 4 Déc 2014 - 19:31 | |
| Devant la réaction de Kedrildan, Dawan avait détourné le regard vers les écailles de la jolie Trissi, préférant ne pas affronter la vision du dragonnier l'insultant. Mais cela ne l'empêchait pas d'entendre le mépris dans sa voix. En revanche, il ne prit pas la peine de saisir le sens de ses paroles, non, ce n'était pas important. En lui-même il songea que ce n'était plus la peine d'insister. Il s'était attiré les faveurs de Trissi, mais les foudres de son dragonnier. C'était triste. Mais c'était désormais, et jusqu'à ce que "quelque chose" les rapproche, ou jusqu'à ce que Kedrildan le veuille, une fatalité. Sa petite main revint se poser sur la dragonne. Au moins, il avait touché la plus intéressante du couple. Oui, il pouvait penser ainsi… Cela n'empêchait pas son coeur d'être triste. Triste de savoir que non, les dragonniers n'étaient pas tous des héros merveilleux sans défauts, et n'étaient pas tous ses amis.
Dawan resta immobile un bon moment, pensif, la mine tout juste un peu peinée, et surtout, silencieux. Perdu dans les métaphores qu'il associait à sa situation, dans le poème qu'il écrivait en lui pour l'offrir à Trissi, ou raconter à ses frères Enwrs son aventure, il ne sentit même pas le regard insistant de Kedrildan, ni sa soudaine proximité. Au moment où il s'en inquiéta, où il voulut signifier à Kedrildan qu'il acceptait son choix, au moment où il voulut l'observer, le vampire n'était plus occupé à pédicurer sa dragonne. Il entendit son souffle se rapprocher de son oreille, non, de son cou ! Il allait le mordre ! Là où toute bonne proie aurait fui, Dawan resta immobile, pétrifié par cette brusque réalisation. Pour le coup, il entendit bien, très bien la demande de Kedrildan. Et heureusement qu'il était dos à lui, car ses yeux s'arrondirent sous le coup de la surprise. Waoh. C'était bien la première fois qu'on lui proposait un mariage, même pour plaisanter ! Parce que oui, bon, Dawan, il est spécial, mais il est pas bête non plus. Il se douta très vite que Kedrildan se moquait de lui, qu'il ne pouvait pas le vouloir en mariage. D'une part, parce qu'ils étaient tous deux de sexe masculin. D'autre part, parce qu'il ne l'aimait pas.
L'Enwr s'attacha à reprendre une expression relativement neutre, en se retournant vers Kedrildan. Il le prenait pour un idiot, et voulait jouer avec lui. Tout cela parce que l'elfe avait eu le malheur de le croire bon, intrinsèquement bon… Eh bien soit. Malgré sa déception, et malgré la peine que lui infligeait cette fausse demande, Dawan eut envie d'y répondre, non pas pour prouver au vampire qu'il se fourvoyait, dans un premier temps, mais simplement pour vérifier son hypothèse.
"- Merithyn est introuvable depuis quelques jours. Je ne saurais le contacter… Désirez-vous que nous fassions plus ample connaissance en attendant son retour ?"
Il laissa un instant couler, juste assez longtemps pour admirer le changement d'expression de Kedrildan -si changement il y a, hein. Puis il eut un petit rire amusé, en s'écartant un peu de Kedrildan, dont il craignait maintenant la colère.
"- Avez-vous véritablement pensé que je vous croirais ? Il est dangereux, Messire Maralawë, de sous-estimer à ce point les gens. Et vous aviez bien d'autres façons de me demander de partir -ce que j'aurais fait sous peu, après avoir honoré le souhait de votre Liée."
D'un bond agile, il retourna d'ailleurs auprès de sa bouteille d'huile et de son chiffon. Il récupéra le fond de la bouteille sur ledit chiffon. Son visage affichait un fin sourire en coin. Quel plaisantin, ce Kedrildan. Quel dommage qu'il soit de ceux dont l'humour nécessitait une victime. Quel dommage qu'il ait si peu de bons sentiments envers lui !
"- Ceci dit, j'aurais été curieux de voir votre expression, si j'avais en effet ramené auprès de vous le Gardien, et s'il avait accepté !" |
| | | Kedrildan Maralawë Maitre de la Caste
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Dim 7 Déc 2014 - 23:58 | |
| Il avait la tronche d'un caniche à qui on venait d'uriner sur sa viande bien saignante. Ses yeux larmoyants, sa moue peinée aux lèvres, ses boucles blondes cachant son minois d'elfe en deuil... Il avait qu'une envie c'était de l'encastrer dans le sol. Ou dans un mur. Au choix. En fait, il n'était plus si sûr de vouloir lui voler son innocence et son sang : de le voir aussi malheureux de ne pas plaire au vampire l'irritait encore plus que lorsqu'il frétillait tout à l'heure. Grrr... Plissant le nez en foudroyant les écailles du regard, le roux balança son venin au blond pour le faire fuir avant d'être obligé de cogiter sur comment s'en débarrasser avec efficacité. C'était qu'il était tenace la salade... Et Trissi qui le tarabustait de cesser de rendre son fan aussi malheureux. Tss... Il n'était pas aidé notre pauvre vampire. Aussi finit-il par prendre le taureau par les cornes, tournant autour de sa proie pour espérer trouver une idée tout ce qu'il y a de plus lumineuse.
… Et puis, il devait bien avouer que sentir l'odeur de la peur comme un voile sur la peau tendre qui frissonnait à son souffle... Cela lui donnait des envies des plus inavouables... Hnnn qu'il était tentant de céder... Juste se presser plus langoureusement contre lui, l'enserrer avec délicatesse dans ses bras glacés alors que ses crocs d'ivoires perforeraient sa chaire d'albâtre... Hum hum Ked, on se détend s'il te plaît, ce n'est pas le moment de céder à ses fantasmes.
Heureusement qu'il trouva une idée parce qu'il avait été à deux doigts de succomber à la tentation. Venimeux et patient, il lui susurra son idée dans le creux de son oreille, savourant la plaisante satisfaction de le sentir complètement surpris et déstabilisé par sa proposition. C'est clair que c'est pas tout le monde qui devait demander en mariage un elfe, encore moins quand les deux parties étaient de sexe masculin. Bien joué Ked !
Malheureusement, cela ne se passa pas aussi bien qu'il le croyait. Dépité de savoir que le Merithyn était introuvable, il s'était mis à réfléchir s'il allait dire oui ou non pour une plus ample connaissance, l'autre enchaîna. Et son enchaînement ne lui plut absolument pas. Écarquillant les yeux de surprise, le roux ne le quitta pas un seul instant du regard et se crispa de plus en plus en serrant les poings. Pris à son propre piège et d'un orgueil démesuré, Kedrildan se sentit horriblement vexé d'une telle déclaration à son égard : comment osait-il faire un truc pareil ?! Comment pouvait-il jouer les princesses meurtries ?! Pourquoi un tel discours alors qu'il draguait honteusement sa dragonne ?! Pourquoi elle et pas lui d'abord hein ?! Tout de suite, enfoncé dans son délire, il perdit de vu l'objectif initial qui était de faire fuir l'autre, la vexation le faisant frémir de rage.
Non mais pour qui il se prend celui-là ?! Attend voir mon bonhomme, tu vas beaucoup moins rire...
« Mon expression aurait été un pur ravissement, messire elfe. Pourquoi vous roucouleriez avec Trissi et vous refuseriez de m'épouser hein ? Je ne suis pas assez beau ? Parce que je n'ai pas d'ailes et d'écailles ?! Parce que je suis un putain de vampire et pas un beau et merveilleux dragon ?! »
Vexé, il le fusilla du regard en empoignant chiffon et huile pour polir vigoureusement les écailles de son ventre, la dragonne posant sa tête à côté du mollet de l'elfe pour le regarder, énamourée. Pitoyable... Reniflant, Kedrildan se vexa encore plus et frotta plus fort les écailles.
« Qui vous dit que je n'étais pas sincère dans ma demande hein ?! Mais qui croirait un vampire de toute manière... Les elfes, tous les même ! De la compassion pour la vermine humaine mais alors donner de la crédibilité aux vampires, c'est beaucoup trop pour vous ! Et bien désolé monsieur la salade mais si je voulais vraiment vous jeter, je vous aurais donner un coup de pied aux postérieurs assez fort pour que vous ayez le goût de mes semelles sur la langue et atterrissage à l'autre bout d'Aigue ! »
Grommelant en boudant de plus belle, vexé comme jamais et fulminant toujours plus, Kedrildan était agacé, ne le regardant plus.
« Désolé de vous décevoir mais les vampires ont aussi des émotions et des sentiments ! Ça m'apprendra à demander en mariage quelqu'un... Ce n'était même pas pour me moquer de vous et vous faire fuir ! J'étais sérieux et sincère ! C'était ma première demande... Tu parles d'un échec... Ça m'apprendra à faire preuve de bons sentiments tiens... Pour me les faire piétiner par un elfe... Lamentable Kedrildan... Qu'est-ce que tu croyais de la part d'un elfe... »
Baragouinant sa rage et sa rancœur et frottant avec force les écailles de sa dragonne, le roux fulminait, piégé par son propre piège, crachant son venin alors que Trissi le fixait avec curiosité, se demandant bien ce qu'il prenait à son lié de s'exciter de cette manière. Elle ne comprenait rien de ce qu'il se passait et dans sa tête c'était une vraie tornade, un bordel monstre, elle était incapable de saisir ce qu'il se tramait là-dedans. |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Ven 12 Déc 2014 - 22:20 | |
| Dawan observa le vampire avec un large sourire, alors que ce dernier menaçait de faire éclater un scandale dans tout Aigue-Royale. Et vu que ni l'elfe ni le vampire ne faisait attention à la foule qui les entourait, cela pouvait très bien avoir lui sans qu'ils l'ait réalisé. L'Enwr songea qu'il était décidément très drôle, ce vampire. Particulier, mais drôle. Il jouait vraiment bien le rôle de celui que l'on venait d'offenser, d'outrager ! Mais comme Kedrildan se remettait à huiler les écailles de la belle, en reniflant, comme la belle posait sa tête près de lui, Dawan commença à se demander s'il était possible que Kedrildan ne mente pas. Il perdit son sourire, en dévisageant le dragonnier. Il s'était basé sur les quelques connaissances des codes sociaux elfiques et humains qu'il avait pour déduire l'évidence… Mais se pouvait-il que les codes sociaux vampiriques soient différents ? Kedrildan lui avait tout de même proposé de le violer partager sa couche plusieurs fois, et il avait déjà pris cela pour une plaisanterie… Quid des insultes ? Mh. Les humains entre eux s'insultaient parfois, "par amitié". Se pouvait-il qu'il vienne d'assister à une parade nuptiale vampirique, et qu'il ait ri au nez de son premier prétendant ? Ce n'était pas comme cela qu'on le marierait ! Parce que oui, au vu de la scène que faisait Kedrildan, Dawan commençait doucement à se demander si le mariage entre Hommes était permis chez les vampires. On disait bien d'eux qu'ils avaient des moeurs débridés, mais… À ce point…?
En tout cas, il fallait reconnaitre que s'il plaisantait à nouveau, il le faisait sacrément bien, c'était à s'y méprendre. Et Dawan avait beau l'observer avec toute la neutralité donc il était "capable", il peinait à savoir comment se positionner, s'il devait le croire ou non. Sa violence l'incitait à croire qu'il plaisantait, mais… Il paraissait si blessé, le pauvre ! Oh, un coup à donner envie de le rassurer, lui sussurer que non, les elfes n'étaient pas tous comme ça, et que bien sûûûr il acceptait le mariage, mais le monde était cruel, la société coupable, leur amour impossible ! Oh, Kedrildan, pourquoi es-tu Kedrildan ? Allez savoir par quelle réplique, un chant tout doux, chant de romance, s'était insinué dans sa tête. Oh, pour le moment, c'était juste un son de fond, et il continuait à peser le pour et le contre, à chercher s'il devait consoler Kedrildan ou rire avec lui. Ce beau vampire roux se taisait, désormais, et ses derniers mots ressemblaient à des mots sincères de coeur blessé. Sa voix avait les notes de la blessure à l'égo, mais… Non, définitivement, il ne voyait pas, et son pauvre esprit avait beau tourner le problème dans tous les sens, es mêmes constatations revenaient à chaque fois. Et la chanson commençait à prendre le pas sur la réflexion. Il commença à en entonner l'air. S'il s'en rendait compte ? Probablement pas. Sans quoi il se serait sans doute arrêté. Kedrildan n'apprécierait sans doute pas que l'on réponde à ses grandes interrogations par un air tout joyeux, tout plein d'énergie. Par contre, Dawan frotta doucement l'encolure de Trissi, avec son petit chiffon huilé, avant de lui demander à mi-voix:
"- Et vous, Dame Trissi, qu'en pensez-vous ? Kedrildan veut-il plaisanter avec moi, ou caressait-il vraiment l'espoir de m'épouser..?" Il tendit l'oreille en direction dudit Kedrildan. Ce dernier semblait… De fort méchante humeur. Mais cela avait plutôt l'air d'être dans sa nature, comme lié à son souffle. Aucun indice à tirer de cette rage-là. Et au point où il en était, Dawan envoyait au diable les soi-disant codes sociaux qu'on s'était échiné à lui apprendre. Ils n'étaient jamais bons, de toutes façons. Et puis, ils brimaient les gens ! Et puis, de toutes façons, Kedrildan avait raison ! Au diable les autres, au diable le monde ! S'ils voulaient se marier, ils se marieraient, et ce ne seraient pas des individus plus ou moins connus qui ne connaissaient rien aux sentiments qui allaient les empêcher ! Si Dawan aimait Kedrildan ? Non, pas vraiment. Enfin, pas plus qu'un autre. Mais il ne voulait pas peiner son premier prétendant. Et il ne voulait pas qu'un être vivant ait de la peine. Et puis, la chanson commençait vraiment à engourdir son cerveau.
"- Je suis désolé si je vous ai blessé, Messire Maralawë. J'imaginais vraiment que vous plaisantiez, au vu des insultes que vous avez prononcé. Je n'ai que des bribes de notions des moeurs vampiriques… Mon peuple n'acceptera jamais un mariage entre deux mâles. Oh non..." Il avait parlé sur le même air que sa chanson. Si bien qu'à la fin, il chantait, quasiment. Et il embraya même sur les paroles de sa chanson, vantant un monde idéal, notamment pour deux amants. Et il frictionnait les écailles de la dragonne, sur le haut de son cou, presque couché sur elle, très soigneux sur le lustrage d'écailles. Sa main avait fait tomber le flacon, il ne s'en était pas aperçu. |
| | | Kedrildan Maralawë Maitre de la Caste
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Jeu 18 Déc 2014 - 15:11 | |
| Que devait penser les gens autour d'eux alors qu'il y avait une scène façon parchemin à l'eau de rose hein ? Mais le roux était imperméable à ce que devait penser les autres : il était beaucoup trop empêtré dans son orgueil et dans son plan foireux pour se concentrer sur autre chose que ce stupide et très irritant blondinet ! Si, au départ, il réfléchissait à tout et n'importe quoi pour le faire fuir, voilà qu'actuellement, sans se rendre compte et encore moins comprendre le chemin de pensée qui l'avait mené à tout ce cirque, voilà qu'il se retrouvait à le persuader de l'épouser.
Un vampire demandant à un elfe de l'épouser... Y'a de quoi faire un infarctus n'est-ce pas ? Ou à perdre l'usage de ses côtes parce qu'on les aurait brisés à force de rire, au choix.
Toujours était-il qu'en ayant assez de voir cette vermine faire une parade nuptiale à sa dragonne. De toute façon, c'était toujours la même chose, quand ce n'était pas « les pauvres et faibles humains si éphémères », c'était les « puissants et mythiques dragons, engeance de Dracos et perfection reptilienne » ! Et les vampires dans tout ça hein ?! Est-ce qu'on pensait aux vampires hein ?! Parce que le Ked là, bah on le remarquait jamais ! Il était fort à l'épée et aux poignards ! Il n'était plus stupide comme un manche de balai ! Et puis il savait faire pleins de choses d'abord ! Bon okay, sur le coup il n'avait pas vraiment d'idées mais il était convaincu qu'il savait faire des choses ! Na ! Boudeur et grommeleur, il fusillait du regard cet importun qui se permettait de se moquer de lui en piétinant allègrement sa fierté et sa virilité en frottant vivement, ça ressemblait plus à du ponçage d'ailleurs..., sa délicate Trissi qui appréciait le massage. Un vampire avait beau être plus fort qu'un humain, pas assez pour égaler la force d'un dragon : il ne lui faisait pas mal de toute manière.
Tsss... Dépité et grognant de plus belle, il se cacha sous une aile de sa dragonne pour ne plus regarder cet insupportable macaque doré bouclé, ruminant sa vexation et son orgueil froissé. Qui était-il en plus cette tare congénital sur patte pour décider que le roux n'était pas sincère ?! Hein ?! Est-ce qu'il était dans sa tête pour juger de la véracité ou non des propos du vampire ?! Non ! Bon bah alors ! Et l'autre qui se mettait à chantonner... Il allait le noyer dans l'huile d'amande douce avant de fourrer les chiffons immondes dans la gorge pour l'étouffer ! Cet espèce de machin était tout simplement en train de se moquer de lui ! Dès que Trissi s'esquive... PAF ! Il l'égorge ! Le tue ! Le décapite ! Le saigne ! L'écorche ! Et peut-être pas dans cet ordre d'ailleurs... Enfin, il verra pour l'ordre. Mais en tout cas, il le raye de la surface de cette planète ! Bon, il faudra qu'il sache quand même à qui il devra envoyer une couronne mortuaire, au cas où. Eh quoi ?! Il était un vampire civilisé non d'un chien ! Ça ne se voyait pas ?! Changez vos lunettes alors !
Trissi, elle, était toujours perplexe à la bouderie de son Lié. Et elle n'arrivait toujours démêler l’écheveau de ses pensées... Ce qu'il pouvait être agaçant quand il ne l'écoutait pas ! Une vraie tête de pioche ! Soufflant bruyamment, elle baisse l'aile pour le cacher avant d'admirer de nouveau son fan incontesté d'un regard énamouré, appréciant le soin et l'adoration qu'il apportait à son polissage d'écaille. C'était juste absolument satisfaisant... Sa petite voix la tira de ses songes et elle redressa légèrement son cou pour le fixer avec attention, quelque peu abasourdi : comment ça son Lié l'avait demandé en mariage ?! Clignant des yeux, elle reposa son cou à terre sans lui répondre et son esprit fustigeait celui du roux qui se contentait de l'envoyer paître autre part, des borborygmes grognant s'échappant de ses lèvres pour faire écho à ses grommellement mentales alors qu'elle voulait savoir ce que c'était que cette histoire complètement capillotractée !
Elle n'obtint rien de lui autre qu'une bouderie encore plus aiguë...
Agacée et vexée à son tour, elle s'ébroua en se redressant, n'ayant pas remarqué que l'elfe était vautré sur son encolure pour continuer sa pédicure dragonnienne.
« Tu es de mauvaise compagnie et guère doué dans le massage. Débrouille-toi tout seul, je vais me baigner. »
Hautaine, elle releva sa lourde masse et s'en alla hors du marché, marchant pesamment alors que queue et ailes traînaient doucement à terre. Ked, qui se trouvait d'ailleurs sous l'une d'elle, se retrouva avec une sorte de brushing ignoble parce que la membrane huileuse avait rebroussé tout son poil de tête. Plissant le nez, il fixa Trissi s'éloigner sans prêter attention aux passants, le port de tête toujours arrogant et majestueux, avant de croiser les bras en fixant l'autre du coin de l’œil.
« Si vous vous mariez avec moi, vous aurez un second peuple, elfe stupide. »
Grognant, Kedrildan se redressa et frotta ses mains sur ses vêtements pour essayer de retirer un peu d'huile avant de le toiser.
« Trissi étant partie faire un autre caprice sans moi, rien de vous retient. Bon vent. »
Il lui tira puérilement la langue avant de balancer flacon et chiffon dans un tas de détritus avant de taper des pieds en allant acheter des bouteilles de liqueur, alcool assez fort pour lui retourner la tête, avant de traîner ses guêtres jusque dans sa tente. S'avachissant dans sa couche, il grogna de mauvaise humeur avant de boire une gorgée pour éternuer : la piqûre de l'alcool lui avait chatouillé le nez. Tout seul comme un couillon, il rumina sa rancœur et son orgueil de mâle vexé en buvant comme un trou : bien qu'il ne finirait pas ivre mort, il sera quand même un peu chaud et bredouillant à terme. --- {hrp: tu viens te prendre une murge avec moi mon cher mari? Ou on arrête là? :3} |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Ici, et maintenant. TERMINE Ven 19 Déc 2014 - 18:04 | |
| Bah, les deux ne répondaient pas ! C'était bizarre. Oh, Dawan n'avait rien contre les gens qui prenaient leur temps pour répondre, au contraire, il comprenait tout à fait. Etant donné que lui-même avoir parfois besoin d'un temps avant de s'exprimer… Mais Kedrildan avait plutôt donné l'image de quelqu'un de très, disons… Tout feu tout flamme. Qui bondissait sur les mots et situations comme un affamé, sans retenue. Dawan n'aurait pas osé le croire sans réflexion, il n'avait rien pour confirmer ou infirmer cela. Les humains arrivaient parfois à être prestes tant dans leurs dires que dans leurs pensées, pourquoi pas les vampires, au fond ? Tout cela pour dire que le "silence" des deux Liés l'intrigua. Il tendit l'oreille vers eux, cru entendre Kedrildan marmonner entre ses crocs. S'il déduisit qu'il était en train de communiquer avec Trissi ? À moitié. Il s'en douta, lors d'un très bref coup d'oeil vers la dragonne, laquelle observait son vampire. Mais son coup d'oeil n'était pas destiné à la recherche d'information, de base, juste à une énième seconde d'admiration des lignes qui formaient cet être légendaire. Astiquant de plus belle les écailles, Dawan songea que le dragonnier devait être très occupé à médire de ces sociétés qui interdiraient une telle union…
Ses pieds se décollèrent du sol. Il s'agrippa à la dragonne, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'elle était en train de se redresser. Au moment même où il se disait "je vais la lâcher", la belle commença à s'ébrouer. Dracos soit loué, il ne tomba pas à nouveau sur son séant, parvint à retrouver son équilibre sur ses jolies gambettes, après quelques mouvements hasardeux et moulinets de bras. Et il s'auto-congratulait de cette réussite aussi fortuite que bienvenue, lorsqu'il constata que la dragonne les abandonnait là. Son regard fit des allers-retours entre elle et Kedrildan. Eh bien ? Ne l'accompagnait-il pas ? N'était-il pas son Lié ? Parce que la dragonne pouvait très bien les planté là en milieu de dragocure, cela semblait logique. Mais que Kedrildan ne l'abandonne pas, c'était un peu plus louche. Dawan insista du regard, comme si observer fixement quelqu'un le poussait à répondre aux questions qui n'étaient pas posées. Enfin, il remarqua tout de même ce qui, de toute cette scène, valait le plus le coup d'oeil: la nouvelle coupe de cheveux de Kedrildan. Il tenta de retenir son sourire, ne parvint qu'à se donner une expression bizarre. Mais ses yeux riaient à sa place. Ceci dit, il restait admiratif: à la place de Kedrildan, face à un tel sacrilège capillaire, il aurait… Il aurait… Oui, peut-être que lui aussi n'aurait pas changé ses habitudes, au final.
Le dragonnier étala de l'huile sur ses vêtements. Mh. Au vu de leur composition, Dawan doutait que cela soit le meilleur des soins à leur apporter, mais soit. Quand Kedrildan lui tira la langue, il eut un petit rire d'enfant, ravi, quand bien même son regard et son esprit n'étaient plus vraiment posé sur lui. Si bien qu'après le départ du dragonnier, Dawan regardait toujours dans la direction de là où il avait été, figé, une expression relativement neutre sur le visage, chiffon huilé en main. Avait-il dit qu'un mariage entre eux lui aurait offert un second peuple ? Oui-oui, il l'avait dit. Mais… Le pensait-il vraiment ? C'était impossible. Cela aurait voulu dire que… Les vampires étaient prêts à l'accepter parmi eux ? À cela, il peinait à croire. Se pouvait-il que Kedrildan soit un grand idéaliste ? Avide de paix, de respect mutuel et d'amour ? Tant de beaux sentiments qu'il exprimait à sa propre manière ? Il remua les réflexions à ce sujet pendant un moment. Cela s'acheva par un sourire, un grand sourire. Il l'aimait bien, ce dragonnier ! Les dragons choisissaient bien leurs Liés, définitivement. Il espérait ne pas trop lui avoir brisé le coeur… Mais n'avait-il pas eu quelque chose à faire, avant de tomber sur ces deux-là ? Peut-être. Mh. Son Cawr saurait sûrement le lui rappeler… |
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