Le bourreau, et le salvateur (Pv Verith) Le 6 Juillet

L'on pouvait dire qu'effectivement la bataille de l'Aube Rouge avait mérité sa mention de rouge au vu de tout le sang qui a été versé, et même si Alford se sentait fortement coupable, et surtout peiné de savoir qu'il y avait eu un tel versement de sang, et surtout de sa faute à lui, sa si grande faute... C'était comme si chacune des mots du 30 Juin était en partie de sa faute, ses mains étaient souillés du sang de tout ces hommes, elfes, vampires, et peut-être même dragon. Néanmoins il trouvait une consolation là-dedans dans le fait que la rébellion avait survécu, et que Fabius Kohan aussi d'une certaine façon.

Après tout si Korentin avait tué l'usurpateur cela aurait fait échoué la mission que devait mener le mercenaire à bien, et sans doute qu'il n'aurait jamais pu prouver son innocence par la suite, si sauver le monde comme le lui avait dit Edwyn... Si la rébellion avait été détruire Alford aurait porté la faute de la destruction des trois races magiques Armandéennes. Il aurait été responsable d'une certaine façon de l'extermination des vampires, des elfes, et des dragons. Et aussi de la fin de la rébellion, et d'un idéal. D'une certaine façon il était heureux de savoir qu'aucun camp n'avait gagné... Il devait sans doute être le seul content de cet état de fait.

Par contre il ressentait un peu de peine pour les alayiens qu'il le veuille, ou non le poignard que venait de planter l'empire dans le dos des disciples du Néant était vraiment traître. Alford ne pouvait s'empêchait de compatir au sort que devaient réserver les vampires, et les rebelles au prêcheur si ce dernier était encore vivant. Fanatique illuminé, ou non Aldakkin du Néant ne faisait qu'obéir à ce qu'il croyait juste, et sincèrement le mercenaire d'une certaine façon ressentait une certaine sympathie pour le prêcheur. Peut-être qu'un jour ce dernier entendrait raison, et serait plus modéré dans sa foi, c'était peut-être là naïf de penser qu'une telle chose soit possible, mais Alford était un optimiste, et il était typiquement le genre d'homme à croire que tous méritent tous une seconde, ou même une troisième chance . Après tout tous peuvent changer, et devenir meilleur avec un peu d'effort. Il ne faut pas cesser d'y croire.

En plus de réfléchir à ce genre de chose Alford était préoccupé par le fait de suivre le convoi en route vers Gloria sur son cheval, sur que la route était longue, et sur aussi qu'ils risquaient d'avoir une fort mauvaise surprise une fois arrivé à la capitale. Le mercenaire avait entendu dire qu'il y avait une sorte d'abomination dans la salle du trône de Gloria. Même si cela lui faisait froid au dos le mercenaire verrait s'il pourrait aider Fabius Kohan à protéger le peuple de Gloria de cette chose. Aussi modeste soit le soutien du mercenaire, il n'empêchait pas que ce dernier savait faire preuve de témérité, et de bonne volonté quand celui lui était possible. Mais bon autant ne pas se tracasser avec ce genre de chose pensa t-il, après tout il verrait bien ce qui se passerait une fois arrivé à la capitale...

Pour le moment le bourreau profita d'une pause du convoi pour se reposer un peu. Après tout les hommes devaient bien dormir avant de repartir le lendemain matin de plus belle... Il faisait nuit, et Alford ne dormait pas encore... Au moment où il allait se décider à se coucher dans un coin pour se reposer il entendit une vois dans sa tête...

D'abord surpris, et croyant que ce n'était là qu'une petite hallucination il s'aperçut bien vite que ce n'était rien de tout cela. Il reconnut d'ailleurs la voix qui résonnait celle dans sa tête. Celle d'un dragon, le dragon rouge! Aile de mort! Ce dernier lui disait de s'éloigner du campement monté par le convoi pour venir plus loin le voir, un endroit où ils ne risquaient pas d'être dérangés...

Alford réfléchit... C'était disons assez compliqué que cela. Il ne savait pas s'il pouvait faire confiance au dragon même si la tentation d'obéir à ce dernier était présente car il était curieux, et il se demandait bien ce que le rouge avait à lui dire... Mais c'était peut-être un piège ? Venir escorter, ou non pourrait signifier son arrêt de mort. Pour Alford se fit cette simple réflexion. Le dragon pourrait bien aussi décider de venir attaquer le convoi, et tout brûler, et tuer sur son passage pour le capturer, ou le massacrer...

Et les hommes n'étaient pas vraiment en alerte par ici à part bien entendu quelques sentinelles qui veillent sur leurs sommeils, et sûrement pas assez nombreux, ou bien préparé pour opposer une vraie résistance au dragon. Le rouge donc aurait facilement ce qu'il désirait...

Le mercenaire en conclut finalement que de toute façon si aile de mort voulait le voir seul à seul c'est que ce dernier ne voulait pas sa mort, ou bien qu'il pouvait lui faire confiance d'une certaine façon... Et si ce n'était pas cela au moins Gorder pouvait par cette action éviter d'emporter dans la tombe avec lui pleins d'autres hommes qui ne méritaient sans doute pas une mort dans les flammes du dragon... Dans tout les cas aller voir le dragon seul était donc la meilleure solution selon le mercenaire.

C'est donc décidé qu'il tâcha de s'éloigner le plus discrètement possible du convoi impérial, et qu'il se dirigea vers le lieu de rendez-vous que lui avait fixer le dragon rouge. Avec toujours une importante quantité de question qui ne cessaient se passer dans sa tête.

¤ Le sacrifié ¤

Alford Gorder, un bipède qui lui avait apporté quelques éclaircissements par le passé. Pas seulement quelques-uns, mais de nombreux. Et avec ces derniers il avait pu contraindre Edwyn à lui en dire un peu plus. Même si ce vil personnage n’avait pas hésité à lui mentir et ne pas répondre à toutes ses interrogations. Maudit Tarenth. Sans doute, il donnerait son ouïe pour avoir le simple plaisir de le transpercer de ses griffes. De voir son visage tordu par la douleur, de voir son sang argenté couler au sol et le long de ses griffes d’ébène. Mais aussi pour ressentir le plaisir d’enfin porter un coup à cette ignoble créature … et ce même s’il devait souffrir ensuite. Si là était le prix à payer pour avoir le plaisir de faire payer au Tarenth sa traitrise alors il s’en acquitterait avec joie. Malheureusement, cela n’était pas possible … pour le moment. Mais il comptait bien un jour avoir ce privilège. Après tout il avait été très clair à cet instant. Il le tuerait, il le tuerait même s’il devait mourir en même temps. Cela lui était pour le moment impossible, inaccessible.

Toutefois, le rouge ne comptait pas se laisser faire, il ne comptait pas en rester là. Il n'allait pas attendre de recouvrer la pleine possession de ses moyens pour s'en prendre au Ruddy. Edwyn n'avait que trop mentit, même certains de ces dires étaient véridiques, qui pouvait assurer que les pensées et désire du Tarenth soit réellement louable ? Vie ? N'avait-il pas déjà berné les esprits, par sept fois qui plus est. Non il ne pouvait avoir aucune confiance en ce Tarenth. Aucun être mortel ou supérieur ne pouvait avoir confiance en lui. Qui plus est ... l'argenté n'avait aucun droit de faire ce qu'il faisait. Il n'avait pas le droit de se racheter, il n'avait pas le droit de tenter de sauver qui que ce soit. Il les avait condamnés, alors il n'avait pas le droit de venir réparer les pots cassés. Edwyn Ruddy était le banni ! Le fléau, l'indigne, le tueur de destins ! Qui sait quel mal il pourrait faire en tentant de réparer ce qu'il avait brisé. Oh, cela Verith en avait déjà idée, il était déjà l'un des premiers touchés. Par sa faute il avait été maudit. Mais il n'était pas le seul à avoir subi les dommages collatéraux de la venue et de la quête du Tarenth.

Le fondateur de l'œil du dragon avait également manipulé une autre créature pour parvenir à ses fins. Et celle-ci en avait payé le prix fort. Sa vie s'en était retrouvée chamboulée, ruinée, et ce contre sa propre volonté. Pourquoi d'autres devraient souffrir de l'erreur d'un seul ? N'avaient-ils pas tous déjà suffisamment souffert de la folie du Tarenth ? S'en est assez ! Il était temps de dire un grand non au Tarenth. Cette terre n'était plus sienne, lui qui en avait été banni. Il ne faisait également plus partie de ce monde depuis qu'il avait brisé son destin. Les agissements et les mensonges, la fourberie du Tarenth suffisaient! Verith espérait lui envoyer un message, l'obliger à se montrer, l'obliger à se révéler. L'obliger à se révéler sous son véritable jour et que cesse ce jeu de dupe. Qu'il montre son véritable visage, celui du fondateur de l'œil du dragon, celui qui a condamné le monde, celui qui a tout comme lui trouve les nouvelles races Armandéenne barbare et disgracieuse. Il fallait réveiller la colère et la jalousie du Tarenth. Il fallait lui rappeler sa faute.
Et pour débuter cela,

Il fallait trouver l'agneau sacrifié. Il fallait trouver Alford Gorder.

Verith avait eu vent de l'attaque d'Aigue par les Alayiens et les Royalistes. Il connaissait le dénouement de la bataille, bon peut-être pas entièrement, mais il savait que les Alayiens avaient été défait et que les royalistes rentraient chez eux. En même temps, il n'était pas difficile à trouver, une longue cohorte défilant au travers des plaines, il fallait être aveugle pour ne pas la remarquer. Et encore dans le cas du rouge, cela n'avait pas suffi à ne pas les repérer. Les approcher de jours étaient proscrit, du moins tant qu'il n'avait pas la certitude qu'Alford se trouvait parmi eux. Aussi préférait-il attendre la nuit, là où toutes les consciences seraient endormies et où sa malédiction aurait plus de difficultés à agir. Se posant assez loin du campement pour ne pas se faire repérer, il étendit son esprit en jusqu'aux troupes armées endormies pour débuter sa recherche. L'ayant déjà rencontré, il savait à quoi ressemblait son esprit. Rapidement il l'atteint pour entrer en contact avec lui. Il l'appela et le somma de venir en lui indiquant l'endroit où il se trouvait. Le bipède sembla réfléchir, mais finit par obtempérer. Sage décision, de toute manière, si le rouge désirait réellement quelque chose, il n'hésiterait pas à venir se servir.

Les minutes filèrent, la lueur de la lune fut bientôt masquée par un sombre nuage qui plongea la plaine dans l’obscurité la plus totale. Bientôt, Alford arriva, le rouge déjà sur place, attendant dans le noir le sentit de par son esprit. Ainsi que par sa malédiction. Pour la première fois, il leva intentionnellement son esprit qui faisait rempart qui diminuait les effets de celle-ci au mieux. Il allait avoir besoin de l’empathie dont l’avait marqué Vie. Cela ne lui faisait pas plaisir, mais cela pourrait lui être utile. Ce qu’il découvrit au premier contact l’attrista … et le combla.

L’obscurité dominant, le nuage n’étant pas encore passé, Verith illumina sa gueule, la gorgeant de flammes sans pour autant les faire sortir, illuminant l’endroit de sa flamme, sortant de l’obscurité pour apparaitre.

« Bonsoir Alford Gorder. Je suis content que tu sois venu par toi-même, il aurait été préjudiciable que je vienne te chercher par moi-même. Je sens ta peur, je sens ton inquiétude, je sens tes doutes. Tu n’as pas à me craindre cette nuit Alford Gorder, je suis venu … en ami. »

Le nuage finit par se retirer, la lune fit son retour ainsi que sa lumière argentée qui bientôt vint inonder le dragon et l’humain. Cette lumière tant paradoxale venant se refléter sur les écailles grenat de Verith.

« Bonsoir l’agneau sacrifié d’Edwyn Ruddy. »

Alford se dirigea donc vers les lieux du rendez-vous avec un certain doute, et une certaine appréhension qui trottaient dans sa tête, cela, et nombre de questionnements auxquels il aurait peut-être réponse, ou non au cours de cette inattendue entrevue. Il tâcha néanmoins de prendre son courage en main après tout, il ne servait à rien de se laisser aller à la peur cela ne changerait rien. Il n'y avait pas à s'en faire se dit-il, si ce dragon voulait le tuer il s'y serait prit plus brutalement disons... Sauf s'il voulait le faire disparaître sans que personne ne le sache, surtout Edwyn? Que de questions inquiétantes pour lui, peut-être qu'il s'inquiétait pour rien, mais il ne pouvait pas s'en empêcher... Il s'inquiétait de son éventuelle mort, et de ses conséquences. Même si au final ce serait sans doute moins déshonorant que de finir pendu comme le voulait Korentin. Tout le monde le détestait ces temps-ci sincèrement, il n'avait plus personne sur qui comptait presque à part un chien qu dormait en ce moment, et Merithyn qui n'était pas avec lui. Il était donc définitivement seul au monde...

Il arriva finalement au lieu que lui avait indiqué le dragon, la lune qui se fit discrète soudaine jetait presque un éclat mystérieux à la scène, le nuage sombre qui passa devant sonnait presque comme un mauvais présage... Il ne voyait pas le dragon pensa t-il au premier regard. Ce dernier se cachait? Ou peut-être qu'il faisait trop noir... Il ne prit pas le parti d'allumer de torche néanmoins après tout cela serait bien peu discret, et rien ne lui en donnait envie. Et puis de toute façon il n'en aurait pas eu le temps.

Car le dragon d'ailleurs se montra d'une grande prévenance, il ne savait pas si c'était pour l'aider à le voir, ou bien juste pour l’impressionner, mais Alford regarda le rouge qu'il vit pour la deuxième fois, et cette fois-ci il n'y avait pas de de souterrain, et de pierre qui tienne, ni de tarenth. Ce dragon était-il venu pour connaître le reste de la prophétie? Gorder n'ne savait rien, mais il eu du mal à cacher la curiosité, et le doute dans son regard. Le moment final était peut-être arrivé, il faisait chaud comme en plein jour, Alford inconsciemment serra les dents car il attendait la réaction du dragon, le regard de ce dernier faisait une impression particulière au bourreau sous ce ciel sombre... C'est presque si le rouge en était flatté par ce contraste. Il était beau, et impressionnant comme tout les dragons, mais surtout il s'intéressait à lui pour une raison, ou une autre, et cela intimidait un peu le mercenaire. Après tout qu'est-ce qu'un dragon comme celui-ci qui avait presque faillit l'ignorer l'ignorer royalement à leurs première rencontre pouvait vouloir à un homme comme lui? Oui une question qui était donc tout a fait légitime... Que ce dragon qui auparavant ne lui témoignait qu'indifférence à part au sujet de la prophétie lui porte soudainement un intérêt, ne pouvait que l'étonner.

Les paroles du dragon résonnèrent soudain dans son esprit. A la fin Alford en fut soulagé d'une certaine façon car il l'avait l'impression que le dragon ne lui voulait aucun mal, mais il était aussi très troublé. Ami? Il ne se rappelait pas vraiment qu'Aile de Mort ce soit montrer aussi aimable à leurs première rencontre... Il devait s'être passé quelque chose entre-temps, ou bien le dragon avait finit par décider de lui-même de se montrer plus aimable... Au final Alford n'en savait rien, et le dragon sentait ses doutes, son inquiétude, et sa peur? Gorder commençait vraiment à se demander qu'est-ce qui se passait. Néanmoins le dragon avait dit qu'il était venu en ami, Alford pensait donc que c'était vrai. Après tout le rouge n'avait sans doute aucune raison de mentir, une dragonne lui avait même dit que les siens ne mentaient jamais. Il pouvait donc le croire jusqu'a preuve du contraire, même si le mot ami semblait pour lui prendre un sens assez solennel dans les dires du dragon... Peut-être que ce dernier avait changé depuis le temps? Il ne savait pas, mais Alford ne pouvait que donner le bénéfice du doute au rouge que ce soit par nécessite, ou bien par principe...

La lumière de la lune qui se refléta soudain sur la scène était assez belle pour tout dire, et donnait un ton presque irréel à tout ceci. Cela, et les paroles du dragon. L'agneau sacrifié? Il savait? Alford avait un grand mal à cacher sa surprise, qui se reflétèrent d'ailleurs dans ses paroles qu'il essaya pourtant de garder calme... Au moins elle étaient sincère d'une certaine façon.

Bonsoir à vous aussi Aile de Mort. je suis ravi de vous revoir moi aussi même si j'eu préféré que ce fusse en de meilleurs circonstances pour tout avouer... Dit-il en s'inclinant par la suite poliment comme il serait de bon ton de le faire sans doute, il s'assit juste après en regardant le dragon d'un regard qui témoignait de ses questionnements...

L'agneau sacrifié? Vous savez donc? Edwyn vous en a fait part? Je ne sais pas quoi dire, des fois il faut bien qu'un agneau ce sacrifie pour le troupeau effectivement. Edwyn m'a dit qu'il fallait le faire pour sauver Armanda... J'avoue moi-même que je ne sais pas, ce genre de chose est dur à porter, et maintenant tout le monde m'a tourné le dos, et pourtant il faut continuer car il le faut... Dit-il un peu triste, rah. Oui à l'origine il n'aurait pas voulu que ça se passer comme cela, il avait trahi la rébellion, pas qu'il ait vraiment poignardé Korentin. Car c'était un accident regrettable, mais Edwyn lui avait confié une mission, et pour l'accomplir il devait gagner la confiance de Fabius Kohan. Il avait donc trahi la rébellion, il avait vendu Aigue-Royale, même si cela était nécessaire il ce sentait coupable. Seul un monstre après tout ne ressentirait aucune regret, ou peine. Ses mais, ses mains...

Mes mains... Sont rouges de sang, elles sont souillés... Ils sont tous morts par ma faute, j'arrive à peine à appréhender le fait que je suis responsable de tant de morts. je n'ai jamais voulu cela à l'origine... Dit-il d'un ton peiné, et presque absent, il regardait ses mains. Il n'y avait pas de sang bien entendu au sens littéral du terme, mais c'était tout autre métaphoriquement parlant. Il était Alford au mains souillés, l'agneau sacrifié d'Edwyn, et en plus le bourreau de milliers d'êtres. Il fallait dire qu'il avait pour le coup était d’une très (bien trop) efficace dans l’exécution de sa funeste tâche.

Mais pardon je m'égare... Que désirez-vous oh Verith l'Ecarlate? Conclut-il calmement en prenant sa tête entre ses mains un court instant, rien ne s'arranger décidément pour lui. Il ne verrait sans doute pas le bout de cette épreuve pour sitôt, mais malgré sa peine, et ses doutes une flamme de détermination brûlait encore en lui. Il voulait survivre, et accomplir son devoir, puis ensuite la vérité éclaterait au grand jour! Qui sait? Peut-être même que Aime de Mort était là pour lui venir en aide? Il ne savait pas, la lune jetait son éclat tel un espoir pour lui, il se surprit même à contempler courtement son éclat un court instant avant de réajuster son attention sur l'écarlate. il commençait même à se demander s'il n'était pas en train de rêver. La scène était tellement irréel...

¤ L’aide de Verith ¤

Verith avait un certain don pour la mise en scène, mais il semblait que le monde lui-même semble lui donner un coup de pouce à chaque fois, aller savoir. La lune à la lumière d'argent, gemme supérieure dans le ciel, voyait ses rayons se refléter sur la surface des écailles du dragon rouge. Lentement, au rythme du vent qui poussait les nuages, la lune de sa splendide lumière, la lune pleine en cette nuitée couvrait la zone de son éclat. Dissipant l'obscurité sur cette pourtant plus sombre qu'elle ne pouvait y paraitre. Les flammes dans la gueule du colosse disparurent petit à petit, n'ayant plus d'utilité. Les yeux, non, l'esprit de Verith se tourna vers l'humain qu'il avait fait venir. Funeste personnage. Toutefois plus pauvre et malchanceux que funeste. Le malchanceux, ou même l'outil. Ou encore plus simple, le sacrifier. En d'autres circonstances, le rouge se serait peut-être moqué de la condition du bipède. Et ce justement parce qu'il était un bipède. Mais aujourd'hui, on pouvait presque dire que Verith le plaignait. Oui il le plaignait puisqu'il avait lui-même subi les affres du Tarenth. Une chose qu'il ne souhaitait à personne... sauf peut-être à ceux qu'il haïssait le plus.

Oui Verith était venu ici ami, aussi étrange que cela soit. Néanmoins, son amitié avait une limite. Le dragon avait l'intention de proposer son aide au bipède. Son aide pour le sortir de la fâcheuse situation dans laquelle il se trouvait. Une aide qui avait également pour but de mettre des bâtons dans les roues à Edwyn. Autant dire que si l'humain refusait son aide, le rouge risquait fort de mal le prendre et ses bonnes intentions seraient rapidement effacées au profit de sa colère et de sa soif de vengeance.

L’avatar de la l’ire laissait son rempart mental face à sa malédiction baissé. Du moins suffisamment pour sentir pleinement les sentiments d’Alford Gorder. Cet être avait la conscience lourde. Même si sa constitution physique semblait plus ou moins robuste pour un bipède … du moins si la constitution d’un bipède vaut quelque chose … son mental lui ressemblait à une flamme vacillante. Accabler d’un fardeau qu’il n’aurait jamais dû porter. Accabler d’une faute qu’il n’aurait jamais dû commettre. Autant de poids qui pesait sur l’esprit d’un simple mortel.

« L'agneau sacrifié? Vous savez donc? Edwyn vous en a fait part? Je ne sais pas quoi dire, des fois il faut bien qu'un agneau se sacrifie pour le troupeau effectivement. Edwyn m'a dit qu'il fallait le faire pour sauver Armanda... J'avoue moi-même que je ne sais pas, ce genre de chose est dur à porter, et maintenant tout le monde m'a tourné le dos, et pourtant il faut continuer, car il le faut... »

Edwyn Ruddy ... Rien que le fait d'entendre ce nom, même si Verith le ruminait chaque jour dans ses sombres pensées, cela lui donnait envie de vomir. Le traitre, le tueur de destins, le fléau. L'ignoble créateur de la plus grande aberration au monde ... le Lien.

La tristesse et la peine coulaient à flots dans les paroles de l'humain. Même sans empathie le rouge aurait pu la remarquer. Précautionneusement le rouge leva son esprit pour faire barrage aux soudaines émotions qui tentaient de venir souiller son coeur. Son ire rugissant contre cette intrusion, il n'y avait pas assez de place pour autre chose que la haine et la colère ici.

« Pourquoi je suis ici ? Je suis ici pour te proposer mon aide Alford Gorder. On te gratifie nombreux surnoms : le traitre, le bourreau, Alford aux mains souillées. Mais celui de l'agneau sacrifié, celui du naïf ou encore du trompé sont ceux dont je te gratifierais plutôt. »

Verith bougea légèrement la tête, pointant son museau en direction du bipède pour faire mine de le regarder malgré sa cécité.

« Détrompe-toi humain, le Tarenth ne m'a pas informé de ce qui t'ai arrivé. J'ai appris cela auprès d'Ashy, dragonne d'émeraude. Elle était furieuse. J'ai senti sa haine envers toi vibrer si fort qu'elle a réveillé la mienne. Oui, toi celui qui as poignardé son dragonnier. »

Le dragon de l'ire leva sa patte avant droite, la passant au-dessus de Gorder avant de venir se gratter sous les écailles sous le cou.

« Néanmoins je sais que tu es totalement innocent à ce fait. Elle m'a raconté ce qu'il s'est passé. Je sais que reconnaitre la fourberie d'Edwyn Ruddy. J'ai tenté de la convaincre du contraire et j'ai réussi à semer le doute dans son esprit. J'y ai semé la vérité parmi la trainée de mensonge laisser par le Tarenth. »

Le rouge abattit violemment sa patte au sol, faisant trembler la terre alors qu'il prononçait le nom de la race du tueur de destins.

« J'ai depuis longtemps cessé de suivre Edwyn Ruddy. Malheureusement, je ne l'ai pas quitté assez tôt. Tout comme tu l'as été Alford, je fus blessé par les manigances du Tarenth ! Je suis venu pour te tendre la griffe humain. Toi qui fut utilisé, trompé puis blessé par Ruddy. Alford, je suis venu te proposer mon aide. Ta situation peut-être rétablie, cela ne sera pas facile, mais cela est encore possible. »

Impossible dirait-il ? Le rouge avait toutefois une petite idée, avec son aide l'humain parviendrait à redevenir ce qu'il était avant, son nom pourrait être lavé. Bien sûr, certaines blessures dont il avait souffert ne disparaîtraient jamais. Néanmoins, s'il arrêtait maintenant, il pouvait encore faire machine arrière. Après, il serait trop tard.

« Je sais que tu suis encore les directives d'Edwyn Ruddy. Si tu continues Alford, tu connaîtras un sort pire que la mort elle-même. J'ai vu tout le mal qu'Edwyn Ruddy a fait autour de lui. Son hérésie est plus profonde qu'il ne peut le laisser transparaitre. Il se couvre de bons sentiments, souhaitant aider, souhaitant réparer les fautes qu'il a commises autrefois. Mais il n'amènera que plus de désastres. Il est une créature qui ne possède nul autre droit que celui qui lui fut accordé par l'esprit de la Mort. Il ne possède que le droit de mourir. Tous les autres lui furent retirés. Et aujourd'hui il brave l'interdiction des esprits, drapé dans son arrogance. Mais, à lui, à qui on a retiré tout droit, ne sèmera que malheurs. »

Le rouge baissa légèrement la tête au niveau du bipède.

« Je ressens le fardeau que tu portes, humain. Il est bien trop lourd pour toi. Si tu continues à le porter, il finira par te briser. Edwyn t’a dit qu’il fallait le faire pour sauver le monde ? Ce monde qu’il a autrefois condamné. Il te demande de souffrir à sa place. Il te demande d’endurer ce que lui devrait endurer. Il te demande à toi l’humain, qu’il a autrefois jugé tout comme il a jugé le monde où il ne serait pas dans les bonnes grâces des esprits, et dont il a décidé de briser le destin, de briser le futur alors que vous n’aviez encore rien fait. »

Le dragon libre redressa la tête se grandissant.

« Alford Gorder ! Edwyn est un traitre, un manipulateur, un menteur et un trompeur qui parvient même à berner les esprits et ceux à deux reprises. Il est une créature bouffie par l’arrogance, par la jalousie, par le mépris, par l’hypocrisie, par l’égoïsme. C’est un être vil et fourbe qui n’a aucune considération pour toi. Qui te crachera dessus et t’abandonneras une fois que tu ne lui serviras plus à rien. Là est la vérité humain, tu n’es qu’un pion pour lui, un agneau à sacrifier, une personne à qui il a délégué une partie de sa souffrance, une des nombreuses personnes à qui il fera porter le chapeau. Il marchera sur ton cadavre avec dédain Alford Gorder. »

Verith renâcla légèrement avant de laisser échapper des flammes par ses naseaux.

« Il est encore temps de te soustraire de lui avant qu’il ne fasse plus de dégât. Avant qu’il ne te pousse à faire plus de dégât. C’est lui qui est responsable de tant de morts, pas toi. Edwyn n’est pas un être en qui on peut avoir confiance. Il n’est pas l’ami des dragons comme si c’est présenté face à moi. Il n’est l’ami de personne, il n’est qu’une erreur. Il est un menteur et un sadique. »

Le rouge laissa planer un petit silence avant d’achever.

« Alford, je suis venu ici pour t’aider. »

Il se retrouvait donc en pleine nature avec ce dragon, et personne aux alentours pour les voir, ou lui venir en aide. Situation complexe, et dangereuse que cela, enfin si Alford ne croyait pas aux paroles de Verith qui disait qu'il était venu en ami, ce qui était d'ailleurs étrange en soit. Le dragon s'était-il battu aux côtés des rebelles à Aigue-Royale? Il ne savait pas vraiment pour tout dire... Dans tout les cas il pouvait concrètement que c'était Edwyn qui était au centre de tout cela, après tout le dragon n'était pas l'allié du Tarenth d'une certaine manière? Gorder à vrai dire en était presque sûr...

Par contre il faudrait qu'on lui explique comment le dragon pourrait l'aider? Après tout à part si ce dernier connaissait l'identité de la personne à faire assassiner d'une certaine manière. Le mercenaire ne voyait pas trop comment Verith pourrait l'assister indirectement dans sa tâche, car l'idée que le dragon rouge vienne avec lui au palais impérial même avec la récente débâcle alayienne était à vrai dire peu envisageable, surtout pour un dragon ayant une si terrible réputation, mais après. On prêtait aux dragons maints pouvoirs, et le bourreau ne pouvait pas vraiment pour tout dire se vanter de tous les connaître. Surtout pour un tel dragon. Dans tout les cas si c'était le cas il se sentait déjà reconnaissant envers l'aide que pourrait lui donner la céleste créature. Et qui serait sans doute providentielle d'une certaine façon.

Le dragon lui dit à nouveau qu'il était là pour lui proposer son aide, Gorder ne pouvait pas dire non car de toute façon toute aide est bonne à prendre, et il était content de savoir qu'aile de mort venait lui proposer de l'aide, et lui parler de plus de façon bien plus agréable que la dernière fois. Comme quoi tout le monde a un bon fond si on prend la peine d'y faire attention. Par contre le dragon le nommait le sacrifié, le naïf, et le trompé? Déjà cela était bien plus inquiétant,et Gorder qui commençait à réfléchir au sens de ces mots savait déjà que ça n'allait pas lui plaire...

Alford écarquilla un peu plus les yeux, et renforça son attention mécaniquement en voyant le dragon qui semblait pointer le regard vers lui après tout cela voulait sans doute dire que Verith réclamait la pleine attention du mercenaire. Et il aurait été impoli de ne pas la donner même si à vrai dire pour le coup elle lui était pleinement acquise depuis le début de l'échange, Alford après tout a vu peu de personnes qui se désintéressent du spectacle d'un dragon, ou d'une conversation avec lui sans raison, après tout les dragons restent des créatures légendaires que beaucoup rêveraient de contempler ne serait ce qu'une fois dans leurs vies, et parler avec eux restent une expérience assez marquante...

Edwyn ne lui a rien dit? Pensa Alford avec une certaine surprise... Comment il a... Ashy? Pourtant elle ne sait rien, et semble le haïr bien réellement. Comme Verith le confirmait de plus, lui qui s'imaginait être ami avec la dragonne jusqu'au jour où c'est arruvé... Cela lui faisait réellement de la peine. Surtout qu'il n'était pas vraiment coupable de quoi que ce soit, disons surtout que les événements n'avaient aucunement tournés en sa faveur.

Je. Je... il allait finir de parler, mais finalement abandonna, qu'est-ce qu'il allait dire? Qu'il n'avait pas poignardé Korentin? Si cela se trouve ça allait l'empêcher de mettre fin à sa mission car si Verith en informer Ashy qui en informerait Korentin, cela risquait de tout rendre plus difficile, non il fallait qu'on le prenne jusqu'au bout pour un traître.

Il regarda par la suite distraitement la patte qui passa au dessus de sa tête tout en écoutant attentivement les paroles du dragon...

Et le dragon fit voler ses certitude en éclat, enfin presque. Il savait tout? Il l'avait tout déduit lui-même? Alford impressionné devait s'incliner métaphoriquement devant la capacité de déduction remarquable d'Aile de mort... Mais les mots fourberies d'Edwyn le laisser perplexe pour tout dire. Comment ça fourbe...? Est-ce que cela avait un lien avec le fait qu'il le nommé le trompé, ou Alford l'agneau sacrifié d'Edwyn?

Le rouge lui disait qu'il avait semer le doute dans la tête de la dragonne, celle-ci ne connaissait pas encore la vérité donc? Il ne savait pas s'il devait s'en réjouir, ou non. D'une certaine façon cela le soulagé, et il avait envie de dire merci au dragon pour cette prévenance même si ça ne s'était pas très bien passé là dernière-fois où ils s'étaient vu...

La traînée de mensonge d'Edwyn? Aile de Mort voulait dire que le tarenth lui avait menti? A vrai dire Alford était confus de prendre les choses dans ce sens, et surpris aussi. Il devait avouer qu'au moment où la pierre semblait s'être transformée en poignard pour se planter dans le ventre de Korentin Alford avait soupçonné immédiatement le tarenth... Néanmoins ce dernier lui avait dit par la suite qu'il avait une mission, que ce n'était pas sa faute, et l'avait aidé à s'en sortir vivant. Néanmoins ce doute fut soudain réveillé en partie dans l'esprit du bourreau qui commença à se poser nombre de questions...

Par la suite Alford qui était assis au sol roula légèrement, et involontairement pour tomber sur le dos quand le dragon frappa la sol de sa patte. Eh bien il ne faisait aucun doute qu'il s'était passé quelque chose entre le rouge, et le voyageur se dit le bourreau en se remettant calmement en place après avoir éternué car une plante lui avait gratté le nez...

Ces reproches à l'égard du Tarenth, le dragon avait été blessé par Edwyn? Comment? Il avait envie de lui demander, mais laissa le dragon parler car après tout ce dernier avait beaucoup à dire... Gorder commençait à se demander s'il n'avait pas été un peu trop candide pour le coup, et les paroles du dragons semblaient si vrai. Il n'était pas possible que ce dernier mente, il pouvait se tromper, mais pas mentir s'il en croyait Silarae le blanche. Edwyn l'avait blessé d'une façon, ou d'une autre...

Et le rouge était persuadé qu'Edwyn s'était joué du mercenaire. Et il lui proposait même son aide pour le sortir de ce mauvais pas. Il était venu lui-même de son plein gré pour l'aider? Sans l'aide d'Edwyn, uniquement pour venir en aide au mercenaire? Il ne pouvait pas décemment ne pas ressentir une certaine sympathie pour le dragon, c'était très touchant. Peut-être que comme le dragon l'entendait c'était le soutien d'une victime envers une autre, mais cela restait très gentil... Comme quoi il s'était vraiment trompé sur le compte du rouge, et ce dernier n'était finalement pas si mauvais que les rumeurs l'affirmaient...

Oui Alford regrettait presque que la dernière fois ce ne ce soit pas bien passé, il était reconnaissant envers Verith. Celui-ci semblait animé de nobles sentiments, et on ne pouvait point le lui reprocher.

Néanmoins Alford se disait que cela risquait d'être compliqué à vrai dire surtout qu'a l'origine il comptait sur Merithyn, et Edwyn pour lui venir en aide, néanmoins il n'était pas du genre à sous-estimer ce dont était capable le rouge....

Le dragon le mettait en garde, lui disait qu'il perdrait tout s'il continuait à suivre les directives du tarenth... Et il lui disait qu'Edwyn avait fait beaucoup de mal. Quel mal? Après tout le mercenaire n'en savait rien, et ne pouvait que supposer à l'instant sans doute qu'il poserait plus avant la question. Quelles fautes a pu commettre Edwyn? Ce dernier après tout n'était-il pas venu pour sauver le continent? Quel mal si terrible a pu commettre le tarenth? Ce dernier l'a t-il réellement trompé, ou juste Verith? Il n'en savait rien. Il ne connaissait pas tout les faits, il ignorait juste, néanmoins le dragon le faisait douter, et le rendait curieux sur cette histoire, il voulait en savoir plus...

Il était au courant pour Mort d'ailleurs, que ce dernier était le seul protecteur du peuple des tarenth, pauvre peuple, même si le mal qu'avaient commis les tarenth était grand Gorder ne pouvait pas soutenir la décision des esprits supérieurs qui avaient clairement manqués de compassion pour le coup... Après tout personne n'est parfait, et tous méritent une seconde chance. Mais après peut-être que cela avait amené chez les tarenth, et Edwyn un désir de vengeance? Il n'en savait rien comptant sur Verith pour le moment pour l'en informer pendant que lui ferait le tri, et les déductions nécessaires.

Il ne savait plus où se mettre par ailleurs au vu des révélations que lui faisait le dragons, et les paroles du rouge qui suivirent y contribuèrent davantage.

Il se demandait ce qu'Edwyn aurait pu répondre à cela, Alford regrettait presque que le tarenth ne soit pas dans les environs, peut-être qu'il aurait eu davantage de réponse pour se faire une idée plus nette? Il ne savait pas, mais il manquait d’éléments, et ne pouvait sur le coup que se baser sur les paroles du rouge même si c'était mieux que rien. il est vrai qu'Alford portait un lourd fardeau sur les épaules, presque la misère du monde au vu de sa tâche, mais Edwyn lui avait dit que c'était nécessaire... Le même Edwyn qui selon aile de mort avait jugé Alford, et le monde actuel, et avait décidé tout à coup de briser son destin, alors qu'il n'était même pas né. Il commençait à se dire que le tarenth ne lui avait décidément pas tout dit, et si c'était Verith qui avait raison? il n'en était pas sûr, mais il verrait bien au cours de cet entretien bien singulier entre l'homme, et le dragon.

Puis les paroles d'Aile de mort se firent plus véhémentes à l'encontre du tarenth, alors qu'il redressait la tête...

Le portrait qui lui était tirer d'Edwyn était bien différent de celui dont c'était fais le mercenaire, était-cela dont lui avait parlé auparavant Veren en lui disant qu'il fallait se méfier du tarenth? Si le dragon disait vrai Gorder ce serait trompé depuis le début, mais s'il c'était trompé comment pourrait-il sauver le monde? Est-ce que Verith avait une solution? Il n'en savait rien néanmoins son esprit était accaparé par les réflexion multiples... Et il ne savait même plus où donner de la tête pour tout dire...

Et le dragon dans tout les cas semblait être de son côté d'une certaine façon, mais Edwyn aussi avait l'air d'être de son côté? Qui était avec lui? Qui était contre lui? Il se demandait même si tout le monde n'était pas contre lui tout à coup...

Et le dragon disait qu'il était venu l'aider, ses paroles étaient presque séduisantes au vu du fait qu'il avait réellement besoin d'aide à vrai dire...

Il resta silencieux un certain moment avant de dire d'une voix hésitante, et calme...

Je... Je ne sais pas quoi dire... Vos paroles, et je. Je ne sais plus quoi penser pour le coup... Après tout si vous êtes venu ici c'est qu'il y a une très bonne raison... Il regarda les alentours puis fixa à nouveau le dragon plus calmement.

Il m'aurait menti? Edwyn m'aurait menti, mais pourquoi? Qu'as t-il fait? je sais qu'il faisait partie du peuple tarenth, et ce qu'ils ont fait aux esprits, et à ce que vous dîtes il m'a tenu dans l'ignorance... Il ne savait pas après si c'était à raison, ou à tort, mais quand même...

Que vous as-il fait aile de mort? Ils vous as blessé? Comment? Qu'as t-il manigancé? Quel intérêt à t-il eu à faire cela? Veuillez m'excuser si mes questions réveillent de douloureux souvenir, mais si je ne sais pas j'aurai du mal à prendre position... Vos paroles ont réveillés en moins de nombreux questionnements que je souhaite étancher... Je veux savoir ce qu'il m'a caché... Après tout le savoir était un bien...

Je ne saurai exprimer ma reconnaissance avec des mots quand au fait que vous désiriez m'aider noble Verith... Je vous ai mal jugé sans aucun doute. Et je sais que c'est peu, mais je suis désolé de ce qui vous est arrivé si cela est si grave... Pour le coup il ressentait une certaine compassion envers le dragon. Puis il reprit peu après ses questionnements.

Il veut réparer les fautes qu'il a commise? Je croyais qu'il était venu réparer celles de son peuple, et surtout celles des Armandéens, qu'il voulait donner un nouvel espoir au continent? Quel malheur va t-il nous apportés? Si ce qu'il fait n'est pas dans le but de nous aider comment faudra t-il faire pour sauver ce monde? Qu'as t-il fait pour nous condamner? Il baissa un peu la tête, et dit sur un ton modeste.

Vous en savez sans doute bien plus que moi de cette histoire. S'il vous-plaît Aile de Mort dîtes moi ce que m'a caché Edwyn. Que j'y vois plus clair, cette vérité qu'il ne m'a pas dîtes pour me tromper, ou bien en croyant que cela ne valait pas la peine de m'en informer. Je vous en prie que je puisse ainsi déduire la vérité dans toute cette affaire... Il demandait cela humblement même si pour le coup il ne pouvait pas faire de choix dans l'ignorance donc le dragon devait répondre s'il voulait que Alford se range, ou non à son avis. En espérant que le rouge ne soit pas un exemplaire de dragon menteur au contraire de ce qu'avait dit la dragonne blanche en affirmant aucun dragon ne ment...

Comment comptez vous m'aidez noble Aile de mort? Vous savez comment m'innocenter? Et comment comptez-vous réparer les erreurs du tarenth, et sauver ce qui peut encore l'être noble dragon? Dit-il calmement en plein réflexion.

¤ La vérité ¤

Lentement mais surement, le doute s'installait dans l'esprit fragile et tourmenter de l'humain. Délicieux moment que passait le fils de l'orage. Lentement Verith pouvait entrevoir le bâton qu'il mettrait entre les jambes du Tarenth. Le rouge avait vu son désir de grandeur de sa race supplanter par sa soif de vengeance contre Edwyn Ruddy. Cette créature l'obnubilait et il ressassait sans s'arrêter la traitrise dont il avait été victime. Le goût amer de l'humiliation traversait sa gorge et la nouait. Oui, quelle serait l'exaltation de pouvoir lui porter le moindre coup avant de finalement l'achever. Le Tarenth apprendrait à craindre la rancoeur et la colère du rouge. Il le ferait souffrir, même si lui aussi le devait. Il n'en avait rien à faire. L'anéantir était son unique obsession. Le monde pouvait bien brûler, il s'en moquait tant que les flammes viendraient emporter le Tarenth, et Vie par la même occasion. Mais lui était une autre histoire.

Si Verith était prêt à utiliser la moindre personne comme un vulgaire pion pour se rapprocher de sa vengeance. S'il pouvait ne faire preuve d'aucun état d'âme, ce n'était pas totalement le cas ici. Certes son désir de vengeance l'aveuglait. Néanmoins s'il pouvait venir en aide à Alford il le ferait. Cela ne lui coûtait rien du tout, au contraire, cela lui apportait. Mais encore fallait-il que l'humain accepte son aide. Ce que Verith espérait. Il verrait mal de se faire repousser alors que pour une fois il venait en aide à un bipède. Autant dire que si jamais on lui disait non ici, son image des bipèdes en prendrait encore un coup ... si c'était encore possible.

Le trouble pesait sur l'agneau sacrifié. Il ne manquait plus qu'à l'écarlate de le cultiver correctement.

« Edwyn a énormément menti. Il t'a menti comme il m'a menti à moi. Il est venu nous demander notre aide, charger de sa fourberie et de ses mensonges. Je suis venu t'aider Alford avant qu'il ne soit pas trop tard pour toi. »

« Qu'a-t-il fait? Je sais qu'il faisait partie du peuple Tarenth, et ce qu'ils ont fait aux esprits, et à ce que vous dîtes il m'a tenu dans l'ignorance... »

Le rouge sourit intérieurement alors qu'il déversa dans l'esprit de l'humain des images qu'il jugerait sans doute impossibles, mais qui pourtant étaient réelles. Un palais irréel aux reflets orangés qui malgré la vision de Verith s'adaptait à l'image que se faisait Gorder de la beauté. Au sein de ce Palais se tenait Edwyn Ruddy qui se tenait un genou à terre face à l'un des Créateurs. Face à Vie. Une voix puissante s'éleva alors que l'esprit de la Vie posait face au Tarenth une roche. Roche avec laquelle Edwyn avait agresser les esprits.

« Voilà qui devrait t’être utile, repenti… dont je vois que les accointances tendent aux mêmes fins, aux mêmes voies… Voilà votre don, voilà votre réalisation. Vois, ta roche meurtrière, ta pierre fondatrice pour l’avenir. Vois ce que tu as offert… Et tu espères, toi entre tous, obtenir quelque parole libératrice pour ton âme, alors même que tu t’introduis ici pour troubler ce palais, alors même que je t’ai promis une punition si tu revenais jamais en Armanda, tu fais bien pire encore…Toi, le chef de l’œil du dragon, toi honnis entre tous, tu viens me réclamer la gemme, en apportant avec toi ire et destruction comme jadis… »

La vision s’étiola petit à petit avant de disparaitre et celle de Verith, brûlante comme le soleil pourtant rempli d’un calme désarmant, s’éleva.

« Edwyn Ruddy est le fondateur de l’œil du dragon. Il est celui qui a créé la pierre. Il est celui qui a mené son peuple contre les esprits. Il est celui qui a fait lever la main au sien contre les sept frères. Il est celui qui les a condamnés. Il est celui qui a condamné Armanda ! Celui qui a brisé le destin forgé par les esprits. Il est l’infâme créature qui brise chaque chose. Il n’est pas un destructeur, simplement un fléau, un tueur. »

Verith se redressa se grandissant légèrement alors qu’il laissait le temps à Alford de digérer cela. En réalité il lui laissait très peu de temps avant de parler à nouveau, ne lui laissant pas le temps de répondre à cela. Il devait rapidement associer les mots fatidiques à cette révélation.

« Il t’a trompé et utilisé comme il l’a fait avec les esprits et les dragons Alford. »

Verith gronda légèrement alors qu’il hésitait à répondre à l’humain. Devait-il lui dévoiler ce qu’Edwyn et Vie lui avaient fait ? Il n’était pas obligé de toute lui dire. Lentement il baissa son rempart mental et saisit l’esprit de Gorder pour l’attirer dans le sien. Le protégeant du brasier de l’ire qu’il était, le dragon amena l’humain au cœur de cette tempête où luisait une lugubre lumière, d’une puissance qu’il n’avait jamais pu entrevoir. Rapidement il l’en éloigna, ne lui laissant pas le temps d’en savoir plus qu’il ne lui dirait par la suite. Une voix tonna dans l’esprit de l’humain, celle de Vie.

« Verith de l’ire, tu es à présent Verith le maudit, Verith marqué par Vie. »

Le dragon rouge renâcla légèrement ruminant l’humiliation qu’il revivait.

« Edwyn m’a trompé comme il le fait pour toute chose. Je l’ai défendu face à l’Esprit de la Vie jusqu’à ce que celui-ci dévoile l’infâme vérité. »

Le fils de l’orage planta ses griffes dans le sol et l’écrasant, broyant un rocher entre sa patte.

« Je vais te dire maintenant ce qu'il vous a fait exactement Alford. À l'instant où j'ai appris son pouvoir de voir l'avenir, je l'ai jugé néfaste. Mais c'est encore pire que cela. Edwyn Ruddy a condamné le monde à ce qu'il est aujourd'hui, ainsi qu'à son extinction le jour où il a créé la pierre. Et il l'a définitivement achevé avec sa propre folie. Je sais ce qu'a vu Edwyn, Alford. Il vous a vus ! Il a vu une Armanda où Elfes, Vampires et Humains combattaient, ravageant le continent. Mais surtout il a remarqué son absence, ainsi que celle de son peuple. La race préférée des esprits n'était plus présente sur cette terre. Elle avait disparu. Il vous a regardé Alford et il a vous a jugé barbare, inférieure et indigne. Il fut rongé par la jalousie et vous a dès lors condamné, condamner votre existence. »

Verith soupira légèrement dodelinant légèrement de la tête d'un air désolé.

« S'il n'avait pas créé cette pierre, le destin n'aurait pas été changé. En l'utilisant, il a dévié le monde vers une destinée qui n'était pas prévue. C'est parce qu'il a créé la pierre, c'est parce qu'il a vu à travers d'elle que nous en sommes là aujourd'hui. Que toutes les tragédies qui mènent le monde à sa fin ont eu lieu. À la base, ce n'était pas censé se passe comme cela. Les Tarenth devraient toujours être ici. Les Elfes, les Vampires et les Hommes auraient dû être accueillis par les Dragons et les Tarenth. Les Tarenth étaient supposés les guider vers la paix. Mais au lieu de cela, Edwyn Ruddy les a plongés dans la guerre. »

Le rouge soupira un peu avant de continuer.

« Edwyn trompe son monde Alford, il ment et omet de dire les choses pour continuer de tromper. À mainte reprise j’ai interrogé le Tarenth sur le lien qui unit dragon et bipède. Il m’a toujours assuré qu’il ne savait rien à ce sujet. Il savait que j’exècre le lien, que je ne désire que sa destruction. Alors il ne m’a rien dit pour être certain que je le suive et que je continue de l’aider. Qu’il puisse continuer de m’utiliser comme il l’a fait. Mais la vérité Alford, c’est que c’est lui qui a créé le lien ! C’est lui le premier des dragonniers ! Vois à quel point le Tarenth est fourbe… »

Verith gronda légèrement.

« Je doute réellement de la noblesse de ses intentions, Alford. Il ne veut pas se faire pardonner. Bien au contraire, il est là pour en finir. Achever ce qu’il a commencé. Il est un fléau, et le mal qui nous apporte ne peut être mesuré. Il faut l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. »

Baissant le museau, paupières closes, il fit mine de regarder le bipède.

« Quant à savoir comme je compte t'aider, cela est simple. Je vais laver ton nom. Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé. C'est Edwyn qui t'a trahi puis t'a manipulé. Il a taché tes mains du sang des créatures qu'il juge barbare, inférieur et indigne. En dévoilant la position de Aigue tu lui as rendu un grand service, il a dû jubiler de voir ces races qu'il a condamnées, s'entretuer. Il me faut réunir un maximum de preuve pour révéler la véritable nature d'Edwyn au grand jour et faire éclater la vérité. Une vérité si brillante qu'elle dissipera les trainées de mensonge qu'il a semé derrière lui.»

Aile-de-Mort déploya lentement ses ailes alors qu'il levait une patte, la serrant comme on crisperait un poing.

« Je sais déjà comment refermer certaines des plaies que la faute du Tarenth a ouvertes. Pour d'autres malheureusement ... Edwyn est une créature qui ne possède qu'un seul et unique droit. Droit qui lui fut offert par l'esprit de la Mort. Ce droit est celui de mourir. Je me suis déjà engagé à l'anéantir même si cela devait me coûter la vie. Il me suffira à ce moment-là de lui arracher ses secrets. »

La queue de Verith fouetta l'air, le faisant vibrer.

« Ce ne sera pas facile, mais j'ai confiance en l'ire qui brûle en moi pour m'aider dans toutes mes entreprises. Alors Alford Gorder. Acceptes-tu mon aide ? Ou vas-tu continuer de suivre le destin brisé que tente de t’imposer le Tarenth ?»

Alors tout ceci serait des mensonges... Alford doutait de tout que ce soit d'Edwyn, et des paroles de Verith. Après tout les révélations de ce dernier étaient tellement inattendus, et surtout avaient l'air tellement haineuse qu'il se demandait s'il n'y avait pas une légère erreur là-dedans. Néanmoins Edwyn lui avait caché des choses, il avait fait du mal à Verith ce qui avait poussé ce dernier à aller voir Alford. Le dragon ne mentait sans doute pas, mais en même temps. Il refusait de croire que l'on pouvait être totalement mauvais, il devait y avoir un sens à tout ceci. Le monde était en train de partir en ruines, et il fallait le sauver, et Edwyn lui avait dit qu'Alford devait accomplir une certaine tâche pour cela...

Les choses ne peuvent jamais être simple hein ? Gorder commençait vraiment à se demander ce qu'il fallait faire, s'il faisait le mauvais choix il condamnerait peut-être le monde.... Et il n'y avait rien qui lui dis ait clairement « Fais confiance à Edwyn ! », ou « Verith a raison méfie toi d'Edwyn ! ». Il fallait qu'il devine lui-même, et ce choix risquait d'être compliqué surtout que cela serait du tout, ou rien. Car si le monde disparaissait sa réputation, et son honneur n'auraient aucune importance, honneur, et réputation qu'il avait sacrifié pour sa mission.

Mensonge, mensonge, mensonge. Des mots qui revenaient souvent dans les paroles du dragon, au point qu'il s'imprimèrent peu à peu dans la tête du mercenaire, mais... Les mensonges ? Sont-ils forcément mauvais en eux-mêmes ?

Oui cela ne lui faisait pas du tout plaisir d'avoir été trompé bien entendu, mais le mercenaire connaissait le concept de mentir pour cacher un mal, ou en tout cas pour ne pas faire de mal. Il n'avait vraiment pas aimé que le tarenth le prenne pour un gosse, mais est-ce que mes mensonges de ce derniers étaient maléfiques ? Après tout ne faisait-il pas confiance à Alford ? En tout cas pas au point de ne pas lui cacher deux trois choses pensa t-il un peu amèrement... Il fallait qu'il sache la vérité pensa t-il, sa légendaire curiosité faisant à nouveau surface. Et le dragon l'avait ravivé comme une flamme dans laquelle on jetait de l'huile... Cela, et ses doutes. Au final Verith était très doué pour raviver les choses que ce soit son propre feu intérieur, ou extérieur, ou bien celui des autres. Alford d'une certaine façon aura tiré beaucoup de cette entrevue n'importe la conclusion de cette dernière...

Le dragon répétait qu'il était venu l'aider, comme si c'était la seule chose qui lui importait, mais... Il devait y avoir quelque chose d'autre là-dedans? Il voulait croire en la bienveillance du dragon, mais les propos de ce dernier transpiraient d'un tel mépris envers Edwyn, et il avait été bien désagréable la dernière fois. Mais sans doute qu'il était un peu trop sceptique, surtout qu'il ne savait pas si cela valait la peine qu'il vexe possiblement le dragon... Surtout qu'il connaissait sans doute la réponse, il était venu pour l'aider, et contrarier les projets du tarenth qu'il disait funestes, par envie de justice, et peut-être même pas vengeance...

Puis il vit soudainement apparaître dans son esprit quelque chose de comment dire... Magnifique, un palais d'un somptueux, blanc, bleu, rouge, or, argent, fin, et gracile. Du rubis de l'or, des marbres de tout type, ce qu'il vit était d'une magnificence, il n'avait pas de mot pour devenir à quel point c'était beau, à la fois complexe, somptueux, mais simple, et élancé. Il n'avait jamais vu rien d'aussi bien fait, et il vit bien vite dans ce palais magnifique Edwyn qui s'agenouillait en face d'un jeune homme à la beauté irréel, un jeune homme qui devait être Vie d'après les gravures qu'il avait vu auparavant sur le mur prophétique... Il avait une pierre dans les mains...

Le chef de l’œil du dragon ? Ces tarenth qui ont trompés les esprits selon les dires d'Edwyn, et qui ont étaient sévèrement punis par ces derniers. D'après les dires de vie Edwyn serait le chef ? Les éléments s'assemblèrent dans l'esprit confus d'Alford. C'était donc pour cela, il ressentait des remords, et était revenu seulement car il avait causé tout ceci, et qu'il voulait le réparer, ou bien il venait achever ce qu'il avait causé s'il devait en croire Verith... Mais vie disait qu'il était repenti... Mais qu'il apportait ire, et destruction comme jadis... Comme jadis, est-ce que ? Alford avait du mal à y croire. Cela pouvait vouloir dire tellement de choses à la fois, tout, et rien. Tout semblait si irréel, il devinait que cette scène n'avait pas du se dérouler dans un lieu Armandéen, aucun palais du continent ne pouvait ressembler à cela... Néanmoins cette scène allait sans aucun doute restée graver dans sa mémoire même s'il n'en avait été que le spectateur indirecte par le biais du dragon rouge...

La vision s'estompa, et fit ensuite place à celle du dragon rouge, Alford encore un peu surpris par ce qu'il venait d'entrevoir était plongé en pleine déductions quand les paroles de Verith résonnèrent à nouveau dans son esprit...

Et le dragon vint confirmer les pensées qu'avaient développés Alford. Edwyn était bien le fondateur de l’œil du dragon, et il développa le fait que c'était Edwyn qui était responsable de la malédiction que les esprits avaient infligés aux tarenth. Tout cela était donc d'une certaine façon la faute d'Edwyn. C'était à la fois triste de le savoir, et dérangeant. Alford comprenait pourquoi Edwyn lui avait occultait certaines choses, et pourtant... Alford aurait sans doute quand même accepté d'aider le tarenth, il aurait sans doute compris qu'Edwyn voulait se racheter, il aurait été pris de pitié, aurait laissé sa seconde chance au tarenth, et ce dernier lui avait caché tout ceci... Cela lui faisait de la peine...

Le dragon gronda, alors qu'aAlford comprenait enfin mieux pourquoi Verith était en colère sans aucun doute, il compatissait à la douleur de Verith même s'il ne partageait pas sa haine, il compatissait aussi d'une certaine manière à la douleur du tarenth. Ils avaient pitié de tout ces pauvres êtres qui avaient été brisés par le destin, et il savait qu'il y avait de forte chance qu'il devienne comme eux...

Verith disait la vérité, ils avaient étaient tout deux trompés par Edwyn. Pour quels raisons ? Il ne savait pas vraiment, mais cela restait blessant à sa façon...

Puis... Il vit autre chose, il sentit la présence de Verith se faire soudain bien plus forte pour lui. Il sentit son esprit converger dans un autre plus grand, et c'était une sensation très étrange pour tout avouer... Il vit des choses encore étranges, une sorte de tempête, il vit une lumière somme toute assez lugubre, et d'une très grande intensité, mais il n'eu même pas le temps de tenter de décerner ce que cela pouvait bien être qu'il fut soudain attirer ailleurs. Bien peu après il entendit à nouveau la voix bien singulière tonnait dans son esprit.

Une malédiction, le dragon avait été maudit par Vie. Il ne savait pas en quoi consistait cette malédiction, mais si elle avait été infligé par un esprit à un dragon elle devait être particulièrement puissante, et terrible...

Puis il émergea à nouveau de cette vision, alors que Verith renâclait, et fit à nouveau prononcer sa voix dans l'esprit du bourreau... Et Alford continua à réfléchir à ces dernières...

Il ne pouvait vraiment qu'avoir de la peine à ce stade là pour le dragon, même si en y réfléchissant qu'avait-il pu faire à Vie pour que ce dernier le maudisse ? Les esprits étaient peut-être dur, mais quand même. N'étaient-ils pas censés tenir à la liberté de leurs créations ? Tout ceci était fort étrange...

Le dragon éclata un rocher ce qui fit à nouveau trembler le sol, même si cette fois-ci Alford qui avait pris une pose plus stable arriva à ne pas se culbuter en arrière...

C'était terrible... Il n'aurait jamais imaginé cela de la part d'Edwyn... Ce dernier était donc responsables de tout les malheurs du continent ? Mais pourtant il n'avait pas vraiment pensé à mal à l'origine ? Il pouvait comprendre la jalousie qu'avait ressentit ce dernier de savoir qu'il avait été évincé soit disant par les esprits, mais néanmoins... Néanmoins Edwyn leurs a portés un jugement faussé, le tarenth a fait preuve d'une dureté que Gorder ne lui aurait point attribuer... Sans doute que s'il revoyait Edwyn un jour il aurait beaucoup à dire à ce dernier... Il voulait la vérité, et il remerciait intérieurement le dragon de lui avoir dit ceci... Finalement Edwyn avait peut-être vu qu'il avait fait erreur.... Ce dernier a peut-être pu s'apercevoir quelle était sa grande faute. Rongé par le remord le tarenth serait revenu sur Armanda pour tenter de la sauver... Sinon à quoi bon tout cela ? Pourquoi revenir, alors qu'il savait que le monde aurait finit par être condamné ? Son retour aurait été inutile dans ce cas-là car il n'aurait eu qu'a attendre... Vraiment tout était troublé, ou c'est qu'il n'en savait pas encore assez, on lui avait tellement caché de choses qu'au final son jugement pouvait tout aussi bien être totalement erroné...

Et le dragon semblait le prendre en pitié, même s'il ne devait pas prendre que lui en pitié... Et le pire c'est que c'était réciproque, comme quoi tout à une cause, et une conséquences, et la cause de ce qu'était Armanda se nommait en partie Edwyn Ruddy...

Il est vrai que ce que disait Verith avait l'air profondément désolant. Si Edwyn n'avait pas fait cette erreur le monde aurait vécu en paix, tout ce serait passait en résumé pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais à cause de l'erreur d'Edwyn cela n'avait pas pu être possible... Mais pouvait-il pour autant le regretter ? Il ne savait pas car il n'avait pas connu cette période de paix, et peut-être qu'il ne serait même pas donné si les choses ne s'étaient pas déroulés ainsi. Et à quoi bon regrettait un destin qui n'a jamais existé ? Ce serait comme s'il se mettait à regretter de ne pas être un empereur, cela n'aurait pas de sens ! Reste qu'il fallait penser à l'avenir, comme Edwyn l'avait dit, comme Alford l'avait toujours pensé, comme Verith venait de le confirmer. Le destin n'était pas une chose figée, non... Loin de là car le destin était une routes avec d'innombrables chemin, et il n'appartenait qu'a chacun de prendre la bonne, ou la mauvaise... Regrettait le passé ne sert à rien quand l'on doit se construire un avenir.

Mais il fallait aussi se préoccuper du cas d'Edwyn, et des paroles de Verith.

Edwyn le premier des dragonniers ? Alford en était vraiment très surpris. Alors c'était lui qui était à l'origine de tout ceci ? Le mercenaire pensa que la création du lien n'avait sans doute pas du être à des fin maléfiques. Le dragon ne sont pas forcément des êtres bon, ils ne valent pas forcément mieux que les bipèdes, mais reste que ce lien aux yeux du mercenaire avait toujours était une façon de permettre aux bipèdes, et aux dragons de vivre en paix. Néanmoins en cela le tarenth avait trompé Edwyn, c'était à la fois dommage, et compréhensible. Alford ne savait pas s'il pouvait en vouloir à Edwyn pour ceci, mais il ressentait néanmoins de la pitié pour le dragon. Se faire manipulér involontairement que ce soit en bien, ou en mal n'est jamais agréable, surtout Gorder avait toujours donné une grande importance à la liberté. S'il avait suivit Edwyn c'était en connaissance de cause, enfin il croyait … Mais Verith, n'aurait sans doute pas faix le même choix, et en soit lui retirer ce droit, cette liberté... Était quelque chose de mal. Car le dragon n'en garderait que haine, et remord rien d'autre...

Puis Verith aborda un tout autre sujet, le fait qu'il fallait arrêter Edwyn avant qu'il en soit trop tard... Mais comment ? Et surtout qu'il ne savait pas les réels intentions d'Edwyn car il ne savait pas si il pouvait vraiment se fier au jugement de Verith pour le coup au vu du fait que ce dernier en veut énormément au tarenth.

Il comptait l'aider en lavant son nom ? Alford commençait à se demander si cela ne risquait pas de poser un problème, l'heure du choix était sans doute arrivé. S'il laissait le dragon faire cela pourrait poser des problèmes, mais il ne savait pas encore... Il manquait de temps pour y réfléchir calmement, et aussi pour déterminer quel serait le bon choix. Néanmoins aux mots preuve du dragon Alford se mit à se dire qu'il y avait moyen de négocier cela jusqu'à ce qu'il soit sûr, et certain de son choix...

Verith parla ensuite de son désir de détruire Edwyn. Qu'il pouvait refermes les plaies causées par le tarenth, et qu'il lui arracherait se secrets...

Puis la question fatidique lui fut posé, question auquel il répondit calmement après d'intense réflexion, après avoir méthodiquement posé le pour, et le contre. La seul réponse qui lui venait était...

« O.. OU... OUI j'accepte... » il avait un peu bégayé sur le coup, mais bon...

Il se leva calmement pendant que les rayons de la lune à son tour l'illuminer, il avait l'air plus décidé, et son esprit était un tant soit peu plus clair qu'auparavant pour le coup. Et reprit d'un ton plus réfléchit.

« A vrai dire je ne suis pas entièrement sûr du fait qu'Edwyn soit vraiment maléfique, et que ce ne soit pas le remord qui l'ai poussé à venir ici. Je ne sais pas si je fais le meilleur choix possible, je ne sais pas si les conséquences de ce choix seront néfastes, ou non, à l'avenir et je ne sais pas vraiment si je ne fais pas là une lourde erreur en acceptant vôtre proposition Aile de Mort. » Dit-il en laissant un court silence planer avant de conclure.

« Mais vous vous ne m'avez pas menti ni tromper, vous êtes venu me proposer vôtre aide, vous êtes venu me dire la vérité, alors que vous ne sembliez pas vraiment me porté plus intérêt qu'a un moustique là dernière fois, vous me dîtes même être venu en ami. J'ai l'impression de plus que vous servez une noble cause, j'ai l'impression que vous faire confiance serait un bon choix. Je ne m'étais pas fais une bonne impression de vous à l'origine, mais j'ai sans doute fait erreur.

Et de plus je vous suis reconnaissant de la bonté dont vous faîtes preuve à mon égard. Vous m'avez dit la vérité, vous êtes venu m'aider, et grâce à vous je vois en partie plus clair aussi... L'on vous nomme Aile de Mort, presque tous vous craignent, presque tous vous haïssent pour l'ire, et la destruction que vous avez apporté à cette terre, mais en vous je voie une lueur d'espoir, et surtout un être capable de bonnes choses malgré son aspect destructeur, j'ai toujours pensé qu'il y avait du bon en chacun, et je serait heureux de contempler la bonté en vous, dont vous venez déjà de me faire en partie part. Et j'estime donc qu'il est de mon droit d'accepter vôtre aide, et offrir la mienne en retour possiblement car j'espère en cela faire le bien, et peut-être éviter ainsi un mal... »

Il acheva ensuite.

« Et c'est pour cela que je vais croire en vous noble dragon, j'espère que vous ferez en sorte que je ne regrette pas cette décision... »

Après un bref regard dans les environs, il fixa à nouveau son attention vers le dragon, et continua calmement.

"Nous sommes donc maintenant camarade d'infortune pour le meilleur, et pour le pire noble dragon, espérons que cela soit pour le bien d'Armanda."

Avant d'enfin achever.

"Quelle est la suite de vôtre plan Aile de Mort?"

Intervention du Maître Du Jeu

Au moment où il accepte la proposition de Verith, Alford sent tout à coup une intense brûlure contre sa peau. Brûlure qui devient très vite absolument atroce et il ne tarde pas à comprendre pourquoi, la dague fond ! Gravement brûlé, il est forcé de la laisser tomber au sol et assiste à sa destruction, il ne reste bientôt plus qu'une flaque informe de métal à ses pieds.

Conséquence : Alford subit une très grave brûlure à l'endroit de son choix. Cette blessure laissera un handicap grave et non curable (même magiquement) à négocier avec l'administration.

Intervention du PNJ Edwyn Ruddy

Il avait prit la route depuis la veille, conscient de ne plus être le bienvenu à Aigue-Royal et peu désireux de devoir affronter les rebelles au risque de leur causer plus de dommages que ceux déjà subit suite à la bataille. Et puis après tout, il avait un rendez vous qu'il lui tardait d'honorer...

La sensation le prit donc alors qu'il avançait sur une route poussiéreuse, heureux de ce petit intermède dans sa trépidante existence. Il avait toujours aimé marcher, ça lui permettait de réfléchir et dans la tête d'un Tarenth réfléchir incluait de se plonger dans l'avenir afin d'en explorer les possibilités. La marche l'avait toujours aidé à se concentrer en ce sens.

C'est donc dans ces conditions qu'il se heurta soudainement à la terrible réalité. Le futur changea d'un seul coup, le laissant perdu et abasourdi, totalement sous le choc de ce virage imprévu. Comment était-ce possible ? Comment pouvaient-ils tout à coup se trouver sur ce chemin ? Oh il le savait fort bien... Il n'y avait qu'un seul choix au monde qui aurait pu les catapulter vers un si terrible destin. Et ce choix appartenait au porteur actuel de la dague du Passeur, à Alford Gorder donc. Edwyn lui avait fait suffisamment confiance pour ignorer ce tout petit sentier d'avenir qu'il ne l'imaginait pas arpenter. Un tout petit sentier... Qui nécessitait que le mercenaire se détourne de sa mission, qu'il le trahisse. Ses visions le renseignèrent en lui montrant un certain dragon rouge, la compréhension s'installant peu à peu mais sans parvenir tout à fait à chasser le sentiment d'horreur qui s'était emparé de lui. Et alors qu'il sentait le Lien tressaillir tout à coup et son esprit s'ouvrir tel qu'il ne s'était plus ouvert depuis bien longtemps, il laissa une pensée atterrée le traverser :

« Par les Esprits... Ils sont perdus ! »

Dans l'urgence, il précipita son esprit vers eux. La dépense d'énergie était importante, et imprévue, mais il n'avait pas le choix. Il se heurta aussitôt à un terrible adversaire et dû lutter pied à pied pour se faire entendre d'eux :

« Verith, Alford ! Vous... La dague ! Vous ne vous rendez même pas compte de ce que vous avez fait ! Vous êtes en danger, fuyez ! Trouvez le Passeur, il est votre seul salut possible désormais ! »

Et il fut balayé proprement, éjecté comme s'il n'avait été qu'un fétu de paille. Quelque part à de nombreuses lieux de là où se trouvaient le dragon rouge et le mercenaire, le corps du Tarenth s'effondra. Il semblait avoir perdu connaissance mais menait en réalité une lutte féroce. Alors qu'il allait perdre, il trouva la force de lancer son esprit vers une autre créature en un appel aussi impérieux que suppliant :

« Viens à moi ! »

Intervention du PNJ Vraorg

Il y avait fort longtemps qu'il patientait, mais il avait pressentit que la fin de sa calvaire approchait. En partie du moins... Son corps restait enfermé, prisonnier de la magie des Esprits et fort désireux de s'en libérer enfin. Son esprit par contre avait retrouvé un semblant de liberté, deux imbéciles s'étant chargés d'affaiblir les protections des frères Supérieurs. Tendres créatures... Leurs esprits étaient si faibles...

Fort amusé et satisfait de tout ceci, il catapulta son esprit vers eux et constata non sans une joie malsaine que ses deux libérateurs avaient involontairement créé une sorte de passerelle entre lui et eux. Quel joli lien... Il allait lui être très utile et ce n'était pas Edwyn qui allait l'en empêcher. Il le balaya sans plus de cérémonie, bien sur il lui tardait de s'occuper de lui mais ce n'était pas sa priorité première. Le Tarenth catapulté plus loin, il tourna toute sa terrible attention vers les deux créatures inconnues, fouillant leurs esprits pour y trouver toutes les informations dont il avait besoin.

« Eh bien, eh bien... Qu'avons nous là ? Deux larves à la volonté vacillante... Permettez que je m'installe messieurs, ce n'est pas comme si vous faisiez quelque chose de vraiment utile de vos deux esprits... »

Et il s'installa effectivement... Prenant ses aises dans leurs têtes à tous les deux, engluant leurs pensées comme une atroce maladie et paralysant leur volonté sans paraître se soucier du moindre effort. Il s'était plongé si profondément en eux qu'aucun effort au monde ne pourrait leur permettre de se débarrasser de lui. Sentant leur mécontentement, il laissa un rire résonna en eux :

« Allons... Vous devriez être honorés de ma présence. Mais il est vrai que je ne me suis pas présenté. Je suis Vraorg, le Fléau des mondes. Et accessoirement votre Maître à tous, à commencer par vous deux. Une petite démonstration peut-être ? Taquinons Edwyn ensembles pour commencer... Il veut que vous demandiez son aide au Passeur, et bien je vous l'interdis. Et je vous interdis de faire savoir à quiconque votre état et ma présence. Là... Vous sentez ? »

Ils sentirent effectivement cette interdiction qui s'enfonça en eux comme une dague brûlante, il leur était parfaitement impossible de désobéir. Mais Vraorg était un être prudent, et joueur. Il reprit après une petite pause :

« Que de révolte en vous... Il va falloir que je vous apprenne tout de suite les règles... Il serait dommage que nous perdions du temps à l'avenir à vous faire comprendre votre insignifiance... »

Sa présence se fit plus douloureuse soudainement, puis totalement atroce. Il venait d'enflammer chacun de leurs nerfs au même instant, les faisant s'effondrer soudainement au sol et torturant leur enveloppe physique pendant d'interminables minutes sans cacher le fait qu'il était tout à fait capable de faire pire. Ses derniers mots furent très clairs avant son départ. Il n'était d'ailleurs pas vraiment parti, s'enfonçant simplement dans leurs inconscients pour se faire plus discret et se tourner vers d'autres priorités :

« N'oubliez pas, je suis en vous. Désormais, vous n'aurez d'autre choix que de m'obéir. Vous êtes bien peu de choses mais je suis sur que je trouverai le moyen de vous rendre utile... »

¤ Vraorg ¤

Il était temps, temps pour Alford de faire un choix. Choisir de faire confiance à Edwyn ou bien de faire confiance à Verith. D'un point de vue objectif, on ne pouvait ni faire confiance à l'un ni à l'autre. Le premier était un menteur invétéré qui avait autrefois trahi puis attaqué les esprits. Quant au second, et bien, il s'agissait d'un dragon particulièrement en colère, blesser par la trahison ainsi que l'humiliation qu'il avait subie et ne pensait qu'à une chose se venger. C'était un peu comme choisir entre la peste et le choléra. Quel dommage que le mercenaire soit déjà impliqué jusqu'au cou pour ne pas pouvoir se tirer vite fait bien fait et choisir de garder la santé. Oui, Alford devait faire un choix entre l'un et l'autre. Lequel serait-il ? Verith caressait l'espoir de pouvoir porter un coup à Edwyn, il voulait le ralentir afin de le contraindre. La moindre blessure, la moindre humiliation, et même la plus misérable des contraintes qu'il pourrait lui infliger, de lui-même bien entendu, raviraient le rouge. Il voulait voir un rictus de contrariété sur le visage du Tarenth. L'obliger à révéler la vérité, toute la vérité, ou alors l'obliger à dévoiler son vrai visage, comme il l'avait fait face au prêcheur et le plonger dans le passé qu'il tentait de se faire pardonner. Oui, même s'il devait être blessé pour cela, toucher le Tarenth d'une manière ou d'une autre le satisferait. C'était dérisoire de le voir réduit à cela, malheureusement le Tarenth n'était pas un adversaire comme il avait pu en voir sur le continent de dragons. Peut-être qu'il voulait simplement voir le visage honteux d'Edwyn face à lui.

« O.. OU... OUI j'accepte... »

La satisfaction arracha Verith de ses pensées alors qu’il percevait les paroles de l’humain. Voilà qui était parfait. Il allait pouvoir passer à la suite de ses intentions maintenant. Relevant la tête, le dragon masquant dans l’obscurité un demi-sourire.

« À vrai dire je ne suis pas entièrement sûr du fait qu'Edwyn soit vraiment maléfique, et que ce ne soit pas le remord qui l'ai poussé à venir ici. Je ne sais pas si je fais le meilleur choix possible, je ne sais pas si les conséquences de ce choix seront néfastes, ou non, à l'avenir et je ne sais pas vraiment si je ne fais pas là une lourde erreur en acceptant vôtre proposition Aile de Mort. »

Le colérique effaça son contentement avant de regarder en coin le bipède. Si Edwyn n’était pas réellement maléfique ? Verith haïssait Ruddy, profondément pour ce que celui-ci avait fait. Et pour ce qu’on il avait été responsable de par ses agissements. Oui il le haïssait si fort, désirait si ardemment la mort de ce dernier qu’il en était venu à occulter la réalité. Edwyn était-il maléfique, avait-il réellement des remords ? Le rouge roula des yeux alors qu’il se replongeait dans ses souvenirs. Au moment où lui et le Tarenth avaient été en communion pour voir l’avenir et le passé. Ce qu’il avait ressenti à ce moment-là. Ce moment où ils avaient été liés plus qu’un dragonnier et son lié. Une chose que Verith refusait d’admettre bien entendu. Il avait pu lire à ce moment-là le sentiment d’Edwyn, qui lui était apparu aussi clair que de l’eau de roche.

Ruddy était un être méprisable et détestable qui avait causé tant de mal… par le passé. Aujourd’hui il est une créature dont l’arrogance ne connait comme égal que son regret. Néanmoins un regret qui le pousse à agir au mépris des autres et Alford Gorder en était la preuve. Ainsi que toutes les victimes de la bataille de l’Aube-Rouge. Ou encore Verith lui-même. La situation d’Alford aurait pu être évitée comme les morts de la bataille. Ou encore la malédiction dont était accablé le rouge. Edwyn était-il une bonne personne ? Non ! Mais avait-il pour autant un mauvais fond ? Non plus…

Le rouge baissa la tête en direction d’Alford alors qu’il continuait de l’écouter parler, une pointe de regret naissant. Mais il la chassa bien rapidement. Il n’avait ni menti, ni trompé. Verith n’avait pas menti, mais simplement présenté les choses dans un ordre avantageux pour lui. Alors s’il avait trompé Alford ? Oui. Néanmoins, le dragon d’ire se sentait dans son bon droit. Edwyn avait menti et manipuler, voilà ce qu’il récoltait.

« La destruction, tout comme la mort n’est pas un mal Alford Gorder. Elle a simplement une mauvaise image c’est pour cela les gens viennent à la haïr et la mépriser. Et pourtant c’est bien la destruction qui permet la construction. C’est bien la mort qui permet la vie. N’oublie pas cela humain. Tu ne regretteras pas ta décision Alford. Désormais je te place sous ma protection. Toutes créatures qui s’en prendront à toi devront s’attendre à subir ma colère.»

« Nous sommes donc maintenant camarade d'infortune pour le meilleur, et pour le pire noble dragon, espérons que cela soit pour le bien d'Armanda. Quelle est la suite de votre plan Aile de Mort? »

Pour le meilleur et pour le pire en effet. C'était pour cette raison que Verith proposait son aide à Alford. Car il avait connu le pire, tout comme lui. Même s'il s'agissait d'un bipède misérable et méprisable que le rouge préfèrerait voir ronger par les flammes, il ne pouvait nier leur ressemble de par leur condition. Alors que le rouge s'apprêtait à parler, une odeur de brûler parvint à ses narines, ainsi qu'une puissante magie. Et bientôt, la douleur de l'humain lui parvient au travers de la malédiction avant que celui-ci ne puisse émettre le moindre son. Concentrant son esprit, il remarqua qu'un objet à la ceinture de l'humain était en train de fondre et d'agresser le cuir de ce dernier. Presque instinctivement, la queue du fils de l'orage se mit à bouger. Tel un fouet, le bout vint frapper l'objet en question pour le repousser. Marquant au passage une écaille du de petite marque de brûlure. Qu'est-ce que c'était que cela ? Une chose capable de brûler les écailles d'un dragon.

L'humain qu'en à lui était saisi sous la douleur de la brûlure qui l'affectait. N'attendant pas bien longtemps, Verith agrippa de son esprit celui du bipède pour absorber une partie de douleur. Tandis que dans le même temps il exulta un souffle de guérison pour venir en aide au mercenaire.

« Verith, Alford ! Vous... La dague ! Vous ne vous rendez même pas compte de ce que vous avez fait ! Vous êtes en danger, fuyez ! Trouvez le Passeur, il est votre seul salut possible désormais ! »

La voix d’Edwyn raisonna soudainement en lui. Que venait-il faire là lui ? Pourquoi était-il déjà au courant de cela ? Et de quoi parlait-il ? La dague, la dague avec laquelle Korentin Kohan avait été blessé étaient en train de fondre. La dague en laquelle c’était transformé la pierre des prophéties. Ainsi celle-ci était cruciale. Mince, pourquoi celle-ci fondait-elle ? Elle lui aurait été bien utile pour amener forcer Edwyn à venir jusqu’à lui si elle était aussi importante que cela. Toutefois les pensées et raisonnements du rouge furent violemment stoppés.

Verith tressaillit alors qu’un puissant esprit venait de faire son apparition, s’immisçant dans le sien et celui-ci d’Alford. Le rouge braqua son ire et contre cette soudaine intrusion, résistant autant qu’il le pouvait. Mais il avait l’impression de se retrouver opposé à Edwyn et sa voix de commandement, ou encore la volonté de Vie lorsqu’il s’était retrouvé en présence de ce dernier.

« Allons... Vous devriez être honorés de ma présence. Mais il est vrai que je ne me suis pas présenté. Je suis Vraorg, le Fléau des mondes. Et accessoirement votre Maître à tous, à commencer par vous deux. Une petite démonstration peut-être ? Taquinons Edwyn ensemble pour commencer... Il veut que vous demandiez son aide au Passeur, et bien je vous l'interdis. Et je vous interdis de faire savoir à quiconque votre état et ma présence. Là... Vous sentez ? »

L’interdiction accabla le dragon, de même que le nom du nouvel arrivant. Vraorg … ce n’était pas possible. Ainsi ce dernier était toujours vivant ? Ainsi les sept ne l’avaient pas détruit après ce qu’il avait fait à Väsà. Le rouge gronda, tentant de se débattre. Lui ? Son maître ? Et puis quoi encore !? L’esprit du dragon blanc s’enfonça en eux, venant s’imprégner avant de se cacher et finalement de disparaitre. De nouveau les deux êtres se retrouvèrent seuls. Edwyn avait été balayé et eux aussi. Une douleur cuisante parcourait leur corps et leur esprit, de même que celle d’une nouvelle humiliation pour le dragon rouge. Une fois de plus le rouge regretta de ne pas avoir renforcé son esprit étant jeune, se focalisant sur son corps. Cela aurait pu lui être fort utile ici.

Lentement Verith entendit son esprit jusqu’à Gorder et l’entoura du sien. Son ire brûlante vint s’attaquer à sa douleur alors que sa malédiction, non dissimulée, entoura aussi l’humain. Lentement le rouge lui ponctionna sa souffrance, l’apaisant, la faisant disparaitre tandis que la sienne augmentait. La magie du dragon opéra pour venir soigner du mieux qu’il put la blessure dont était victime le mercenaire.

« Laisse-toi faire humain. Bientôt ta douleur disparaitra. Ainsi donc, Vraorg était encore en vie ? Je pensais que les sept frères l’avaient détruit pour ce qu’il avait fait à Väsà. »

Le fils de l’orage fini par se redressa, vacillant sous la douleur qui était sienne désormais, mais qu’il s’employait à éradiquer. L’ire du rouge s’enflamma soudainement alors qu’il frappa de la patte contre le sol et rugit.

« Le misérable, comment ose-t-il ?! »

Intervention du Maître Du Jeu

En tentant de soigner par ses pouvoirs une blessure infligée par la magie Supérieure et donc par les Esprits eux même, Verith s'attire de nouveau leurs foudres.

Pour son arrogance, Feu lui inflige la même blessure qu'à Alford. L'une de ses pattes se voit atrocement brûlée, le condamnant à boiter. Son niveau de combat au sol s'en voit définitivement altéré d'un niveau (-1 combat au sol de façon permanente) de même que son agilité (-2 agilité de façon permanente)

Une nouvelle tentative de soin à partir de toute autre magie que la Supérieure provoquera de nouveaux dégâts irrémédiables (et plus graves) à la fois chez le blessé, et chez le soigneur.

On ne s'oppose pas impunément aux Esprits.

Ce que disait le dragon était peut-être vrai comme quoi la vie a besoin de mort, et de destruction, mais le mercenaire refusait d'avoir un point de vue aussi cynique. Avec ce genre de moral tout les actes sont ensuite justifiés. Néanmoins du point de vue du dragon ça devait se comprendre, enfin après il n'allait pas s'amuser à contredire une morale, ou une autre. Quand Verith entendait destruction il ne voulait peut-être pas dire dans la destruction genre meurtre, massacre, anéantissement, ce à quoi penser Alford, mais plutôt une destruction constructive comme il le disait lui-même ? Cela il ne le savait point pour tout dire.

Néanmoins il était sous la protection du dragon, ce qui en soit était une très bonne chose, Gorder savait qu'il en aurait sans doute besoin un jour avec tout ceux qui veulent sa mort, pauvres bougres... Mais au moins aujourd'hui il ne s'était pas fait un nouvelle ennemi, mais au contraire un allié très puissante, et cela était un bien en soit.

Dans tout les cas ceci était fait, et pendant que le mercenaire réfléchissait il sentit soudain quelque chose lui brûler au niveau de la sacoche agrippé à sa ceinture, et cela empirait de seconde en seconde. Bon sang c'était la sacoche dans laquelle il avait mit la dague ! La dague ?!? Pensa Alford avec un sentiment soudain d'effroi. Qu'est-ce qu'il est en train de passer ?!? Pensa t-il, il hésita à plonger la main pour récupérer l'objet qui le brûlait intéressement comme s'il était plongé dans un fourneau, mais il se dit qu'il risquait surtout de gravement se brûler les mains, puis le dragon se mit à donner un coup de queue très précis sur sa sacoche ce qui fit voler cette dernier plu loin, alors que Gorder plaçait maintenant que la voie était libre ses mains sur la partie brûlée, un cuissot de la cuisse. Bon sang ! Cela faisait vraiment un mal de chien pensait-il tout en voyant plus loin sa sacoche dépérir, et la dague qui était à l'intérieur fondre. Comment cela était-il possible ?

Il sentit soudain un esprit l'entourer à nouveau, celui du dragon qui apaisait légèrement sa douleur atroce, mais la vapeur qui semblait magique que dégageait ce dernier sur Alford ne faisait aucun effet sur cette brûlure. Qu'est-ce qu'il avait fait bordel ! Pensa Alford qui ressentait le sentiment typique de l'homme qui venait de se rendre compte qu'il venait sans doute de faire une énorme erreur qui risquait d'avoir de très lourde retombée. Sans cette fichue dague sa mission avec Fabius était fichue, et la prophétie risquait d'échouer ! Et par sa faute en plus ! Pourquoi n'avait-il pas refusé la proposition du dragon ! Cela serait doute un enseignement pour lui pour le coup, mais il n'est pas dit vu la tournure que ça prenait qu'il puisse vraiment en tirer parti plus tard.

Puis il sentit une voix tonné dans son esprit. Celle d'Edwyn. Celui-ci savait ?!? Au bon sang il venait de commettre une bourde tellement énorme que même lui n'arrivait pas à entrevoir à quel point tout ceci était grave... Et les propos du tarenth ne firent qu'accentuer ce sentiment-ci. Il leurs ordonnés de fuir ? Mais de fuir quoi ? Il ne savait point pour tout dire, mais de retrouver le passeur en tout cas. Ce dernier était au campement loyaliste, mais Alford ne savait ni quoi fuir, et de plus avec la douleur intense de sa brûlure il arrivait à peine à se traîner sur le sol même su cette dernière semblait s'apaisait petit à petit... Il fallait qu'il retrouve le passeur bon sang !

Puis une autre présence s'immisça dans l'esprit du mercenaire, et du dragon à ce qu'il venait de comprendre. Qu'est-ce que c'était que ces paroles méprisantes ? Qui était en train de s'immiscer dans son espace vital cérébral ? Qui s'installait bon sang ?!? Pensa t-il avec un sentiment d'horreur...

Il n'aimait vraiment pas le fait d'avoir cette présence dans sa tête. C'était ignoble ! Mais à un point que cela lui donnait envie de vomir... Alford ne pouvait même pas résister à cela, bon sang c'était vraiment ignoble. Et en plus la chose avait bien pris ces aises dans sa tête, on pouvait littéralement dire pour le coup qu'Alford n'était plus seul dans sa son esprit... Cette petite pointe d'humour cynique le désespéra plus qu'elle ne l'amusa pour le coup...

Honoré de quoi ?!? Vraorg ?!? Le Vraorg qui devait mourir selon la prophétie ?!? Alford n'avait jamais vraiment su qui était ce satané Vraorg, mais il n'allait pas dire que rencontrait ce dernier aussitôt était vraiment plaisant... Fléau des mondes, maître à tous, et deux . Alford avait presque envie de hurler qu'il n'avait aucun autre vrai maître que lui-même pour le coup, mais l'autre l'en empêcha. Comme il lui interdit avec une force de suivre les dires d'Edwyn...

Et même malgré la tentative d'Alford de passer à dessous de cela, à croire que sa douleur à la cuisse qui s'était déjà en partie apaisée n'était plus sa première priorité... Mais au final il n’eut aucun résultat, et l'autre coquin s'amusa avec eux en plus... Il détestait vraiment cela.

Puis sa douleur à la cuisse passa soudain au second rang quand il sentit une souffrance abominable parcourir tout son être. Bon sang ! Qu’avait-il fait ?!? A quoi venait-il de se livrer sans le savoir ? Il n'en savait rien, mais il regrettait déjà tout ce qui s'était fait aujourd'hui, et craignait déjà les conséquences de tout ses actes, surtout qu'il venait de comprendre qu'il ne pourrait pas lui-même les réparer. En espérant qu'Edwyn soit plus efficace dans l’accomplissement de sa tâche.

Puis cela s'arrête, la douleur atroce à la cuisse du mercenaire paru soudain à celui-ci bien plus supportable après ce qu'il venait de subir là... Et la présence partit enfin au soulagement, et à l'horreur du mercenaire car il savait que ce ne serait pas finit. Il n'avait aucune envie d'obéir à un être comme cela, mais il semblerait qu'il n'ait aucunement le choix...

« Qui est ce Vraorg ? » Dit-il d'un ton défaillant encore sous le coup de l'épreuve qu'il venait de subir... Car au final il ne savait toujours pas vraiment qui était ce Vraorg le Blanc... Même si le dragon lui dit après que les sept esprits avaient tentés de détruire ce dernier sans y être arrivé confirmant le fait que ce n'était pas n'importe qui que cet odieuse personne... Surtout que ce Vraorg avait fait quelque chose à Néant ? Bon sang tout semblait si sordide...

Puis il sentit à la nouveau le présence du dragon, sa douleur s'apaisa à nouveau en partie... Ce qui lui restait de ce que lui avait fait ce Vraorg aussi, pour le coup la leçon avait bien était apprise par les mercenaires, on aurait même pu dire qu'elle avait était profondément marqué au fer rouge dans l'esprit de ce dernier... Par contre le dragon tenta de le soigner avec sa brume bizarre, et Gorder vit avec une horreur renouvelés ce qui arriva au dragon après ceci...

« Qu'est-ce... Qu'est-ce que j'ai fais...? » Dit-il douloureux, et culpabilisé à la vue de la blessure du dragon, et en constatant tout ce qui était arrivé...

« Qu’est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? Désolé je ne voulais pas cela... » Dit-il d'un ton peiné au dragon tout en essayant de se relever...

La douleur continuait vraiment à se faire sentir, mais il semblerait que cette brûlure ne l'empêche pas de bouger de la jambe, avec de la chance elle ne nécessitera pas qu'on l'ampute. Pour ne pas peiner sa jambe plus qu'autre chose il s'assit à nouveau ce prenant la tête entre les mains.

« Tout ceci est ma faute. Ma très grande faute... » Dit-il encore alors que quelques larmes coulaient de ses yeux.

Puis au bout d'un petit moment Alford continua du ton de celui qui a retrouvé sa détermination, et surtout qui essaye de se remettre d'entrain pour sa tâche.

« Qu'allons vous faire maintenant ? » Dit-il à l'adresse du dragon, se sentant très coupable envers lui. Il venait de faire sombrer Verith avec lui sans le vouloir, pour le coup Gorder avait échouer sur tout les points...

¤ Mon protégé ¤

La réaction des esprits aux actions de Verith et au choix d'Alford ne se fit pas attendre. La dague brûla et blessa le bipède et alors que le rouge voulait lui venir en aide, il se retrouva accabler d'une blessure semblable. Le dragon gronda sous la brûlure cuisante qui venait attaquer ses écailles et sa chair. Horreur que cela, un dragon qui se retrouvait atteint par le feu, il n'y avait qu'un esprit pour faire cela. Les esprits, Verith n'avait décidément pas de chance avec eux, sans doute aurait-il dû se tenir éloigner le plus possible de ces derniers. Ils ne faisaient décidément rien de bon.

Braquant à nouveau son esprit en direction du bipède, celui-ci était faible et vacillant, un peu comme celui de Verith qui avait été secoué par la soudaine intrusion de Vraorg. La peur et le désespoir semblaient gagner petit à petit le coeur de l'humain qui se mit à regretter ce qu'il venait de faire, à s'accuser de cela. Le rouge retint un léger grondement. Il ne pouvait pas aller dans le sens contraire des paroles de l'humain. Même si à proprement parler ce n'était pas sa faute. Du moins pas totalement. C'était peut-être lui qui avait pris la décision de suivre Verith, mais c'était le dragon qui l'avait clairement incité. Incité en disant la vérité, la vérité pour lever les mensonges laissés là pour Edwyn. Non, Gorder n'est pas responsable. Edwyn lui avait menti tout comme il avait menti à Verith. Et Verith, enrager par les mensonges d'Edwyn, avait cherché à lui nuire. La première fois face à Vie, où il avait écopé d'une malédiction. Et désormais une seconde fois où il venait de libérer Vraorg et subir une blessure de la part de l'esprit du feu.

Peut-être devait-il mettre son ire de côté et cesser de vouloir nuire au Tarenth ? Non, chose impossible que cela, le Tarenth méritait d'être détruit. Pour ce qu'il avait et pour ce qu'il lui avait fait. Peut-être devait-il tout simplement réfléchir plus longuement quant aux moyens de lui faire mal, et aux conséquences que cela provoquerait. Verith commençait à douter du bien fonder de se laisser ainsi dominer par sa colère. Son esprit rugit soudainement à ces pensées pour les chasser aussi loin que possible. Il n'avait pas le temps de penser à cela pour le moment. Le fils de l'orage tourna son museau en direction d'Alford tandis qu'il fit résonner son esprit dans celui du bipède comme un fouet dans l'air.

« Silence Alford ne raconte pas n’importe quoi ! Ceci n’est pas ta faute. Ceci est le résultat des mensonges d’Edwyn Ruddy, ceci est le résultat de la colère qu’il a provoquée. »

Verith bougea sa queue pour venir enrouler le bout autour du buste du bipède pour l’aider à se relever.

« Tu veux savoir qui est Vraorg ? C’est un dragon dont Väsà s’est épris. Mais celui-ci s’est joué d’elle et l’a trahi. Il lui a arraché le cœur. Je pensais que les sept l’avaient détruit pour ce qu’il avait fait à leur sœur. Apparemment ce n’est pas le cas. Encore une chose qu’Edwyn a omis de me dire… »

Le rouge retira sa queue une fois que le bipède était debout et semblait être suffisamment assuré pour ne pas tomber. Lui avait sa patte blessée recroquevillée contre lui. Il s’en occuperait plus tard.

« Reprends-toi Alford, ceci n'est pas la fin. Rien n'est définitif. Rien n'a changé. Reste auprès de Fabius Kohan, le Passeur. Edwyn est peut-être un menteur, mais il ne ment pas dans les situations aussi alarmantes. De mon côté rien ne change. Je vais faire ce que j'ai promis, je laverais ton nom. Je vais également trouver Edwyn. Je comptais le faire venir à moi pour lui arracher la vérité. Il semblerait qu'il faille lui demander en face cette fois. Je me demande s'il osera me mentir à nouveau. »

Verith déploya ses ailes, battant un peu de celle-ci.

« Alford. Je t'ai placé sous ma protection, mais j'ai failli à te protéger. Je hais peut-être les bipèdes, je les méprise même. Mais tu n'es plus un bipède. Tu es un de mes protégés et grande est ma honte et immense est ma peine de ne pas avoir pu tenir cette promesse. »

Verith leva une griffe la pointant en direction de la blessure du bipède.

« Soit assuré Gorder, que je trouverais un moyen de guérir cette blessure et de te libérer de l'emprise de Vraorg. »

Décidément il n'aurait vraiment pas pu faire de pire choix pensa Alford. Il avait sans doute fais la plus terrible idiotie de sa vie, et il en redoutait déjà les conséquences, pas forcément pour lui, mais pour Verith, et pour le reste d'Armanda… Et si on le jugeait pour cela, si on mettait tout ceci sur son dos, et bien ce serait en plus méritait . Maintenant restait à savoir si c'était possible de rattraper cette erreur, mais il ne le savait aucunement, ce Vraorg ne lui disait rien qu'y vaille, et le servir encore moins… Il espérait juste que d'autres que ce soit Merithyn, Matis, Ashy, Korentin, Fabius, ou bien Verith, ou tatn d'autres puissent rattraper ces erreurs. Oui tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir pensa t-il même si cette pensée optimiste ne suffisait pas à elle seule à conjurer toute l'amertume, et le vif sentiment de douleur muette qui le consumait en plus de la douleur épuisante à la jambe qui avait au moins le luxe de s'apaiser un peu elle…

Mais le dragon vînt le chasser de ses doutes, et de ses interrogations en jetant toute la faute sur Edwyn. Oui il y avait sans doute du vrai là-dedans, mais Gorder savait aussi que cela était aussi sa faute, Edwyn lui avait mentit. Peut-être pour sauver quelque chose, mais le mercenaire avait douté au pire moment possible. Non personne n'était innocent dans cette histoire, c'était cela le plus triste… Néanmoins il n'avait aucune envie de contredire Verith pour autant, ce dernier voulait sans doute l'aider un peu, ou bien le calmer. Le bourreau se contrôla donc de son mieux, oui autant ne pas plonger dans le désespoir pour rien.

Puis Verith lui raconta qui était Vraorg. Le mercenaire était choqué par ceci, alors c'était cela ? Par quel être ignoble venait-il d'être asservit ? Néant rien que ça ? Ce Vraorg devait être d'une si grande puissance… Était-ce lui que craignait Edwyn ? Oh, mais que venait -il de faire sans le savoir…

Et puis comment vaincre un tel adversaire, ou même ne serait-ce que l'arrêter ? Un être qui a arraché le cœur d'un esprit, et qui n'a pas été détruit par les efforts des sept? C'était cet être là que que les marcheurs devaient affrontés ? Et sans l'aide d'un dragon ? Peut-être que cela voulait dire que ce Vraorg était tout de même tuable, mais… Il ne savait pas s'il ne venait pas de tout compromettre sans le vouloir, en espérant que non…

Et ce Vraogr était un dragon ? Quelle folie ce dernier avait du commettre, Alford aurait bien voulu en savoir plus, mais sans doute que ce n'était pas le moment, et que Edwyn, et non Verith devait avoir la réponse… Dans tout les cas les prochains temps risquaient d'être tourmentés pour tous…

Mais pourtant Verith avait raison. Il fallait qu'il se reprenne ! Sinon ce Vraorg aurait définitivement vaincu, il ne pourrait sans doute pas s'opposer à ce dernier pour le moment, mais se laissait dépérir au désespoir était la meilleure façon de tout perdre. Alors qu'il restait encore de l'espoir…

Alford néanmoins fut légèrement surpris de voir que le dragon enroula sa queue autour de lui, pour l'aider à se relever, le mercenaire se contenta donc de ne rien dire, et tenta de se relever avec cette aide, un sentiment de reconnaissance, et de doute à l'égard du dragon . Oui il devait prendre exemple sur ce dernier pour la suite. Verith ne renonçait pas, Alford ne renoncerait pas non plus.

Alford finit donc par se relever sans trop de problème, sa cuisse lui faisait tout à coup plus mal même si cela n'avait rien à voir avec la douleur atroce de la brûlure sur l'instant… Il essaya d'adopter une posture droite, mais il remarqua qu'il avait un peu de mal… Qu'importe au moins il pouvait tenir debout c'était déjà ça… Par contre il se demandait si cela allait le déranger pour marcher… Il verrait bien de toute façon pensa t-il, pour le moment il avait d'autres priorités…

Dans tout les cas ce que lui proposait Verith semblait être effectivement une solution sage, ce n'est pas non plus comme s'il avait vraiment le choix… Il ne pouvait pas retourner chez les rebelles, il faudrait qu'il reste avec Fabius, il verrait bien pour la suite. Il ne pouvait ni fuir, ni renoncer, il devait rester aux côtés du passeur…

« Vous avez raison, il faut que je continue là où j'en étais. Rien n'a changé à part cela, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir. De toute façon il n'y a rien d'autres à faire, si jamais vous voulez me revoir Verith le rouge je viendrais. Espérons que les choses s'arrangent à l'avenir, cela est si frustrant de sentir cette futur impuissance… Je vous souhaite sincèrement de réussir, dans tout les cas bonne chance à vous Aile de Mort. »

Dans tout les cas pour le coup il était lié à aile de mort d'une façon bien particulière, compagnon de souffrances, et d'infortune l'on aurait presque pu dire. Comment aurait-il pu s'imaginer cela auparavant ? A croire que des fois la réalité dépasse l'imagination des mortels mêmes dopés à l'alcool, et aux champignons hallucinogènes. Dans tout les cas d’une certaine façon il regrettait pour tout, et espérer qu'Edwyn ne lui en veuille pas. Ah il ce sentait vraiment si bête…

Puis il vit le dragon déployer, et commencer à les battre. Alford comprit presque instantanément ce que cela voulait dire…

« Je ne peux point vous en vouloir au vu des circonstances. Personne n'aurait pu me protéger de cela, mais merci de vôtre prévenance. Vous n'avez pas faillit Verith de l'ire je suis encore vivant pour tout dire… Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir. Et désolé de voir que je ne suis pas le seul à avoir payer les conséquences de mon erreur. » Dit-il d'un ton humble, et surtout compatissant . Pour le coup il se demandait vraiment si c'était lui qui était à plaindre au vu de la situation ?

Mais en y réfléchissant bien mieux valait que ce soit cela, un dragon n'apprécierait sans doute pas qu'on le plaigne, et aux dernières paroles de Verith il dit calmement.

« Et soyez assuré que si vous avez besoin de moi à vôtre tour malgré mes maigres moyens je serai à vôtre disposition Verith de l'ire. Nous sommes ensemble jusqu'au bout pour le coup. Portez-vous bien jusque là, et puisse vôtre chemin trouver une juste destination. »

En espérant que ce soit le cas, ils allaient tout les deux avoir besoin de chance pour le coup...

[ Hrp : A ce que j'ai compris on partait sur une conclusion. Dis moi si cela te va, et je ferai les demandes^^. Dans tout les cas ça a été un plaisir de rp avec toi catkiss

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