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Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan]

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MessageSujet: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeMar 30 Sep 2014 - 18:18

Mi avril de l'an II

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que le petit groupe avait quitté Aigue et la sécurité douce d'un foyer. Car malgré la vie sous terre, la ville souterraine avait la chaleur et le confort de ce qu'on pouvait appeler une maison, un foyer, un chez soi. La vie en plein air n'avait rien d'une partie de plaisir. La princesse en avait déjà fait les frais, et même si elle s'était promis de ne plus retenter l'aventure, elle s'y était plongée une nouvelle fois. Mais là, il y avait la sécurité et la compagnie de ses comparses d'aventure. Le petite groupe avançaient doucement mais sûrement vers le nord de Gloria, dans les forets, où Esmelda savait qu'autrefois se trouvaient des membres de la Horde. Ls seraient à la fois un appui mais aussi de bons formateurs et informateurs sur ce qui pouvaient se passer dans les alentours. Et ainsi aider les populations. Comme ils l'avaient fait quelques jours auparavant dans un village, qui venait de recevoir la visite d'alayens dans une rafle d'objets ayant attraits à la magie ou tout autre mage. Les soins apportés, l'aide pour reconstruire les maigres maisons abîmées sous la colère de la résistance du petite peuple furent accueillis avec méfiance, presque sans un mot, dans des regards mêlés de gratitude et d'incompréhension. Et l'envie d'aider, de faire quelque chose, de se rendre utile s'envolèrent pour laisser place au chagrin, à la meurtrissure de son cœur et cette sensation de s'en vouloir : elle les avait abandonnés. Comment avait-elle pu les laisser ainsi, porter le lourd fardeau d'enjeux politiques. C'est dans le même silence qu'ils quittèrent le village pour reprendre route.

Quelques jours plus tard, la princesse eut envie de s'isoler un peu. Repensant au regard de cette mère au chevet de son époux blessé, battu presque à mort par des soldats zélés, qui avait refuser de donner un bijou rempli de magie, seul trésor de leur famille, objet qui avait parcouru le temps et les années, témoin de la vie de sa famille. Réduit à rien. Était-ce là la volonté des Serviteurs du Néant ? Obtenir des fidèles de cette façon ? Il lui fallait évacuer cette colère, cette peine, cette haine, seule loin de tous, pleurer en silence, comme toujours. La Esmelda publique ne pouvait se le permettre. Pas même devant ses amis. Il fallait que là elle se retrouve seule.

La jeune femme chevaucha sa douce jument grise pour s’éloigner un peu, non sans se soucier de la nature capricieuse et un brin taquine. Mais la jeune femme commençait à arriver à devancer certaines actions. Même si quelques branches rebelles arrivaient toujours à leurs fins. La nature était toujours plus forte, mais qu'importe, elle avait besoin de cette solitude.
De l'air frais sur son visage, même si le mot frais semblait avoir disparu de leur vocabulaire, le chant des oiseaux comme seul compagnon, et le soleil comme seul témoin de sa peine. Sa jument balançait son encolure docilement, marchand d'un pas lent, profitant aussi de se dégourdir un peu les jambes. Leurs pas les amenèrent vers ce village, à moins que la jument pense que le princesse désirait s'y rendre pour voir l'homme, ou que ses pensées étaient tournées vers le blessé. Mais l’accueil au village ne fut pas celui auquel elle s'attendait. Des soldats de l'armée humaine étaient présents, à accompagner et surveiller un chargement de pierre, sûrement pour un édifice. Et il y avait plus discret comme arriver dans un petit village qu'une femme à cheval, un cheval à la couleur claire. Une femme dont les habits n'avaient rien à voir avec ceux de la majorité de la population, même si tout aussi simple. Les soldats s'approchèrent et Esmelda sentit son cœur s'emballer. Sa jument sentit la crainte et commença à faire demi-tour, mais peine perdu, car derrière deux soldat fermèrent l'entrée au village. A la demande de la voir pied à terre et vite sur ordre de sa majesté l'empereur Fabius Kohan, Esmelda ne put qu'acquiéser et obtempérer sans un mot. La jeune femme ne tenta même pas de jouer de son totem, il y avait bien trop en jeu, dont la vie des villageois. La princesse glissa le long de sa selle et un soldat se saisit d'elle, en marmonnant des menaces sur le fait qu'elle devait avoir quelque chose à se reprocher pour vouloir fuir. La jeune femme fit non de la tête en essayant de dégager son bras douloureux dans la main ferme du soldat. Il l'aurait laisser partir, sûrement, au bout de quelques instants de menaces en tout genre. Mais un de ses collègues reconnut la jeune femme, du moins sa similitude avec la princesse. Esmelda ne put que blêmir. L'homme avait été un des soldats de la garde de son frère. Un soldat qui la côtoyait.

Sur le chemin du retour, la princesse était sous bonne escorte. Aucune solution pour tenter de fuir, et il aurait été stupide de le faire. Il valait bien mieux suivre sans un mot, dans un silence lourd, ou elle entendait seulement son cœur battre très fort. Certains soldats semblaient tout aussi songeurs, d'autres raillaient à la récompense future de leur empereur. Mais la peur de savoir ce qu'elle allait devenir fut un temps effacé par l'émerveillement de revoir sa ville, son palais au loin. Son chez elle. Mais ce fut de bien courte durée quand elle fut amenée, le bras fortement tenu par un soldat dans une des salles d'audience du palais. Sur le chemin, elle reconnut des visages, entendit des murmures, sentit sur elle de nombreux regards. Mais jamais la princesse ne baissa la tête en regardant droit devant elle, cherchant à se construire peu à peu une carapace, un mur, une armure, car elle en aurait besoin. Oh oui, Fabius jubilerait de la voir face à lui et ne se gênerait pas pour le lui faire savoir ni même par la suite lui faire payer son affront. Mais il fallait avouer qu'elle était surprise de l'attendre en ce lieux et pas dans une cellule. Ne c'était-il pas gêner pour la menacer ? La voir morte plutôt qu'à ses côtés. Esmelda aurait bientôt la réponse à ses questions, la porte s'ouvrit sur son cousin. Peut être aurait-elle au moins une cellule pas trop mauvaise s'il lui venait l'envie de chanter.
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MessageSujet: Re: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeSam 4 Oct 2014 - 16:37

La moitié du corps dans l'eau chaude, l'autre en dehors, le souverain était adossé contre le rebord du bassin. Le menton posé sur le torse, son oeil clos, l'autre découvert comme à chaque fois qu'il se baignait, laissant aparaître une cicatrice qui repousserait la plus zelée des courtisanes. Seule une légère tension indiquait qu'il ne dormait pas, mais qu'il se contentait d'essayer d'apprécier l'instant présent.

Une domestique était en dehors du bassin, à genoux, ses mains posés sur les épaules du monarque. Avec une aisance qui connotait une grande expérience en la matière, elle le massait. Des mains faites d'or, et le Roi en aurait volontiers fait sa maîtresse si elle n'avait pas été aussi laide. Cela étant dit, il ne la voyait pas et elle restait la meilleure masseuse du Palais. Les compétences avant l'apparence comme disait l'autre.

Une jeune femme se trouvait avec lui dans l'eau, s'occupant de laver son corps. Un exercice pour le moins périlleux avec un Roi dont les désirs prenaient souvent le pas sur le reste, d'autant plus depuis que les totems étaient devenus fous. Cependant le monarque demeurait immobile, ne semblant guère se soucier de ce qui l'entourait. Sa poitrine velue enflait et désenflait au rythme de cette respiration profonde, et c'était là tout ce qui importait. Le Roi vivait, quant à ses tracas, ce n'était pas de leur ressort.

Car des problèmes, Fabius Kohan en avait à ne plus savoir quoi en faire. Le plus immédiat de tous étant l'impuissance dans laquelle il avait été plongé par le Prêcheur. En effet, sans pouvoir, sans réel pouvoir, il lui était impossible de régler tous les autres. Spectateur alors qu'il avait toujours été acteur... il rongeait son frein, assistant impuissant au délitement de tout ce qu'il avait commencé à bâtir.

Terrible de voir comme tout était si éphémère, si fragile...


Majesté, hum, majesté...

On le secoua, ce qui le fit réagir et sortir de sa torpeur. Il posa son regard magnétique, rendu terrifiant par l'absence de cache-oeil, sur l'impudente qui osait le sortir de ses pensés. Celle-ci semblait horrifiée, à la fois par son audace et parce qu'elle provoquait. Elle désigna d'un doigt timide la porte d'entrée. Le Borgne tourna la tête avec agacement, pour voir un garde qui essayait désespérément de pas poser le regard sur les femmes nues qui partageaient le bain de l'Empereur.

Pauvre homme.

Lorsqu'il remarqua qu'il avait l'attention du souverain, il parut soulagé et livra son message aussi rapidement que possible, avant de saluer et de quitter les lieux.


Votre cousine, la princesse Esmelda Kohan, a été... retrouvée, Excellence.

Il avait déjà donné des ordres en ce sens. Le prévenir et conduire le princesse en salle d'audience, où il la recevrait dans un premier temps.
L'Empereur sortit du bain, on le sécha, et on le vêtit d'or et de rouge. Cela fait, il quitta les bains, ses lames noires resserrant immédiatement les rangs autour de sa personne, puis il se dirigea vers le dit-lieu.

Bien sûr, il prit son temps. Le premier privilège du monarque étant la possibilité de pouvoir faire attendre les suppliants. Une manière de montrer qui avait les cartes en main. Cela étant dit, il finit par arriver dans la salle, prenant la peine de faire un peu de politique. Saluant chaleureusement certains de ses adversaires, en ignorant d'autres, de manière à ce qu'ils pensent tout et n'importe quoi et surtout qu'ils restent divisés. Puis il monta sur son trône, et fit signe au petit groupe d'avancer vers lui.


Bienvenue, princesse Esmelda. Bienvenue, cousine et bon retour parmi nous. Il était plus que temps que vous repreniez conscience de vos devoirs envers la couronne, la famille et notre peuple. Nul doute que votre trajet jusqu'ici vous a déjà appris que vous aiderez bien mieux les petites gens en vous tenant à leurs côtés, plutôt qu'en vous cachant lâchement sous terre.

L'allusion fit frémir l'assemblée, mais le monarque se contenta d'un aimable sourire.

Nous avons bien des choses à nous dire en privé, mais avant, peut-être aimerez-vous vous expliquer devant la cour ?

Quoiqu'il en soit, que tous sache qu'en l'absence de preuves irréfutables soulignant les ... terribles rumeurs qui circulent sur son compte... ma cousine demeure princesse de sang royal et que l'autorité offerte par sa naissance ne saurait être remise en question.


La voix de Fabius s'était faite glaciale, cette phrase était surtout à destination des alayiens et de leurs séides, lesquels étaient volontiers pour l'emprisonnement sur simple doute. Mais personne dans l'Empire n'accepterait qu'une Kohan et encore moins aussi appréciée que celle-ci soit enfermée sans le moindre procès.
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MessageSujet: Re: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeMar 7 Oct 2014 - 18:12

Esmelda attendait, des gardes près d'elle, comme si elle allait tenter de fuir. Elle n'était pas si stupide. Puis au bout d'un temps à tous se regarder en chien de faïence, elle fut conduite dans la salle du trône ou bien sûr une partie de la cour fut réunis. La princesse royale entra sous les murmures et conversations de nobles de Gloria. La jeune femme se doutait bien de ce qu'ils se disaient, mais qu'importe, elle avança le regard droit devant elle et attendit de nouveau que son cousin arrive. Oui, il devait jubiler et son attente en était la preuve. Son cousin entra d'un pas royal, triomphant et s'installa sur son trône. Esmelda inspira en profondeur et doucement. Le sort en était jouer. Fabius parla avec netteté et sans détour. Mais il ne la condamnait pas. Bien au contraire, il assurait son nom comme une protection. Il aurait bien pu faire le contraire et l'accabler en la dénonçant de trahison à l'empire. Kohan ou pas. Bien au contraire. Mais il ne le fit pas. Pourquoi ? Elle le saurait bien vite. Quand ils se retrouveraient en privé. Mais en attendant, il lui donnait une chance de s'en sortir. Il devait avoir besoin d'elle. Pourquoi ? En attendant, elle ne laisserait pas sa chance passer, même si cela devait devoir dire aider et s'allier à Fabius. Le plus important c'était son peuple, rien d'autre.

« -Votre Altesse. »

La jeune femme se releva en douceur et cette fois fit une révérence. D'une voix toujours aussi douce, calme cherchant à insuffler de la peine et du doute dans ce qu'elle disait, la princesse laissa vibrer son totem pour l'aider à conquérir un auditoire sûrement en proie au doute quand à que croire et penser sur sa personne.

« -Je vous remercie, mon roi, pour votre accueil. »


Le brosser dans le sens du poil. Oh bien sûr son cousin ne serait pas dupe, bien loin de là. La haine entre eux deux était bien trop ancrée et surtout Fabius méprisait autant Esmelda qu'elle pouvait le détester. Mais comme il l'avait dit, ils verraient cela en privé. En attendant, Esmelda devait faire amende d'honorable devant la cour. Une part de vérité et de demi-mensonge. La jeune femme resta droite face à son cousin, la tête demi baissée mais très fière tout de même reflétant la tenue des Kohan. La princesse réfléchit un instant à quoi dire et trancha pour une belle once de vérité, de quoi en même temps laisser subtilement un brin de doute dans l'esprit de ceux présents dans l'assemblée.

« -Je n'ai nulle chose à cacher à l'empire. Il est des choses que l'on croit et qui vous font suivre une voie tout autre. Comme vous le savez je me trouvais au domaine baptisrel quand je fus enlevé par un Serviteur du Néant qui m'a conduit à Gloria, en proie à une attaque des Nordiques contre les alayens qui siégeait la ville. J'y ai appris la mort de mon frère, l'emprisonnement de mon cousin. Que pouvais-je croire ?J'étais perdue et déboussolée par tous ces événements... Mais j'ai rencontré votre maître des lames, il y a quelques temps, dans les circonstances de son emprisonnement. Il m'a assuré de votre soutien à mon égard et ma sécurité de revenir à vos côtés. J'ai préparé avec minutie mon départ pour revenir à vous dès que j'ai pu. »

Esmelda avait parlé d'une traite, cherchant quand même parfois ses mots distillant une part de vérité et omettant certaines choses, mettant en avant d'autre. Mais avant tout regrettant son passé et les événements qui s'en étaient découlés.

« -Mais avant d'arriver ici, et comme vous l'avez souligné Altesse, je suis allée aider un village meurtrit par de récents événements. Ma hâte de l'aider a été bien plus forte que de revenir à Gloria.»

Preuve de son envie d'aider son peuple, de revenir auprès de lui et de le soutenir du mieux qu'elle pouvait. Oubliant la rébellion qui l'avait amené bien loin de lui. Elle ajouta en appui à son discours.

« -Et Messire Dessay avait raison. Merci Altesse de votre accueil. Je prie d'accepter mes excuses pour toutes les inquiétudes que j'ai pu causer à votre majesté, mais aussi à la cour et au peuple humain. »

Et là, elle n'avait plus qu'à attendre le verdict de la cour, qui n'avait cessé de murmurer depuis son arrivée dans la salle du trône. Il devait y avoir deux sons de cloches, ceux qui la soutiendrait comme toujours, des alliés de taille, et ce qui comme à leur habitudes lui mettraient des bâtons dans les roues. Qu'importe, la princesse était là, elle n'avait plus qu'à attendre le bon vouloir de son empereur de cousin.
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MessageSujet: Re: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeDim 12 Oct 2014 - 18:31

Fabius sourit intérieurement, malgré ses lacunes, Esmelda avait toujours été fine politicienne : c’était une Kohan après tout, élevée et éduquée pour diriger. Il avait craint un bref instant que son animosité prenne le dessus et qu'elle ne dise des choses qu'il l'eut obligé à sévir... mais visiblement, elle savait garder son sang froid en toute circonstance. Elle n'était pas venue sans être préparée à ce qui s'en suivrait.

Le monarque était coincé. Il avait un Esprit pour adversaire, car c'était bien celui-ci qui renseignait le Prêcheur sur tout ce dont il avait besoin de savoir. Cette... omniscience ne pouvait s'expliquer autrement. Quoiqu'il en soit, il ne pouvait bâtir de plan durable et solide dans ces circonstances. Pour l'heure, il lui fallait jouer au chat et à la souris. Or, il n'appréciait guère d'être la proie, il lui fallait une diversion. La princesse ferait l'affaire. Nul doute que dès qu'il serait prévenu, Aldakin la surveillerait de très près.

Pour le reste, il lui restait encore quelques cartes à jouer, et quelques autres à garder en manche. Au bout du compte, il faudrait tenir sur la longueur, c'était tout ce qui importait. S'il était toujours là dans dix ans, dans cinquante ans. Rien ne pourrait l'empêcher de réécrire certains passages un peu trop humiliant de l'histoire. Il avait toujours été doué pour le mensonge, surtout quand cela servait ses intérêts.

Le Borgne l'observa. Elle était belle à la vérité : fière et forte, même dans la défaite, même dans la difficulté. Il écouta avec un mélange d'amusement et d'admiration le tissu de demi-vérités et de mensonges qu'elle servait à la cour. Dommage qu'elle soit si idéaliste, si rêveuse par certains aspects... elle aurait pu faire une bonne reine. Mais elle manquait que trop de pragmatisme, et ses scrupules auraient eut vite fait de faire tuer les sujets qu'elle avait pourtant juré de défendre.

Il ne la haïssait pas. Non. Elle l'agaçait, le frustrait. Cette femme qui offrait son amour à absolument tout le monde, de son frère l'Empereur au plus humble des domestiques... mais qui lui avait pourtant toujours refusé le moindre regard un tant soit peu chaleureux. Suspicieuse et méfiante dès lors qu'il s'agissait de son affreux cousin borgne, de ce monstre que les Kohan nourrissait en leur sein.

C'était vrai, bien sûr. Mais cela restait vexant.

Et qui sait ? Peut-être qu'entre les moqueries de ses cousins, l'indifférence de la cour, l'éducation impitoyable de son père et la faiblesse de sa mère... qui sait ? Peut-être qu'un peu... Non. C'était parfaitement ridicule. Voilà qu'il versait dans la sensiblerie et la pleurnicherie. Ce n'était pas son genre, comme quoi la nostalgie n'avait pas que de bons côtés. En avait-elle seulement ?

Le petit discours de la jeune femme s'achevait, et le souverain émergeait de ses tortueuses pensées, cheminement dangereux qui ne pourrait que mener qu'à sa perte. Un gant de velours, certes. Mais pour une poigne de fer. Tuer ou être tuer. Régner ou servir. Il avait fait son choix, il avait choisit son chemin. Ou que celui-ci le mène, il était à présent trop tard pour faire marche arrière. Et à la réflexion, il n'en avait aucune envie.

La cour était silencieuse. Ce qui était inhabituel. Dû moins, avant. Avant le coup d'état du Prêcheur. Maintenant les courtisans ne s'avançaient plus sur rien. Avec les fanatiques, on suivait le mouvement. Point barre. Quelque soit le sort d'Esmelda, au bout du compte, c'était les alayiens qui en décideraient. Amer et triste constat.

D'un geste de la main, il les congédia. Pantins d'autant plus inutiles que leur nouveau marionnettiste se souciait comme d'une guigne de leurs misérables carcasses. Pendant quelques minutes, seuls des bruits de pas se firent entendre, puis la salle d'audience fut vide, à l'exception des lames noires. Les portes furent fermés et ils en gardèrent les entrées.

Maintenant qu'ils n'étaient plus que tous les deux (car une lame noire préférerait se trancher la gorge que de trahir les Kohans), Fabius reprit la parole.


Le silence des lâches. Au service de Grégorist, de Korentin, de moi-même, et maintenant du Prêcheur. C'est lui qu'il te faudra convaincre pour rester... en vie, au palais et garder quelques-unes de tes prérogatives.

Qu'elle en déduise le reste.

Cela étant, je voulais te voir en premier. Comme tu t'en doutes, j'ai besoin de toi. Le Royaume a besoin de toi. Notre peuple. Je ne sais pas exactement ce que vous avez fait, vous autres rebelles, mais Néant est devenu... Enfin bref.

Il lui fallait surveiller ses propos.

Les choses changent et pas dans le bon sens. Le chemin nouvellement initié ne provoquera que division et ruine, chaos et destruction. Tu as probablement entendu parler des nouvelles lois ?
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MessageSujet: Re: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 22:16

Il l'avait écouté. Son cousin, mais aussi la cour, sans un bruit, à peine quelques murmures. Mais tous voulaient savoir ce que la princesse royale aurait à dire sur son absence. Un coup d'éclat pour les nobles de la cour, ils auraient de quoi en dire pendants quelques jours. Qu'importe, elle n'était pas revenu pour se préoccuper des potins et autres cancans qui circuleraient à son égard.
La princesse restait droite, la tête bien levée et le regard qui ne cillait pas face à son cousin. Elle n'avait pas à rougir ni à s'excuser de ce qu'elle avait fait. Ni à la cour pour qui elle était la petite princesse emportée dans une guerre auprès d'un de ses cousins. Pour Fabius, Esmelda n'avait pas à s'excuser de sa propre bêtise. A vouloir jouer et s'allier pour obtenir le pouvoir. Il devait bien le regretter aujourd'hui. Mais, la jeune femme n'était pas là pour le lui balancer dans la figure. Non, son seul but était de soutenir son peuple et se débarrasser de cet envahisseur et de son esprit un peu trop présent.

D'un geste l'empereur des Humains, ou plutôt le pantin des alayens, fit sortir la cour, qui ne pria pas pour rester et sortir dans un silence somme tout relatif. Les discussions iraient bien vite bon train. La princesse ne bougea pas. Toujours aussi fière et droite devant le trône royale. Enfin seuls, Fabius lui parla avec un peu plus de confidence avec comme seuls témoins les lames noires.

Alors comme elle l'avait bien deviné, c'était les alayens et les serviteurs du Néant qui tiraient les ficelles du royaume et Fabius n'était qu'un pantin sur le trône. Et le connaissant, il devait rager. Et voilà donc pourquoi il devait avoir besoin d'elle. Lien avec la rébellion qui désirait aussi le départ de ces envahisseurs, mais surtout Esmelda était aimée du peuple, et malgré tout elle avait des alliés dans la noblesse. Beaucoup plus dans la petite noblesse, mais tout de même, un appui de taille.

Un brin ironique même si elle essayait de le dissimuler, la princesse ne put qu'ajouter à l'intention de sa future rencontre avec le prêcheur du Néant.

« -Je serai ravie d'aller lui demander l'éventualité de rester en vie dans mon palais. Comme lui serait des plus heureux de me savoir près de lui. »

Et le bonheur serait partagé. Mais la jeune femme était confiante. Même si leur rapport était plutôt conflictuel, le prêcheur ne pouvait lui faire bien grand mal. La jeune femme avait bien trop d'appui.

« -Il suffit de savoir faire changer les tendances. Et je ne peux croire que fondamentalement les agissements et le silence ne profitent que à celui à qui ont donne des droits. »

Non, les lames noires étaient liées au Kohan, au peuple humain, à Armanda. Mais la peur, la puissance, le pouvoir permettaient parfois de grande chose. Mais les convictions pouvaient parfois bien plus. Et Esmelda espérait pouvoir ré insuffler cette chose perdue.

« -C'est ce que j'ai compris en me voyant conduit auprès de vous par les soldats de l'empire et non vers le Prêcheur. Et je vois qu'au moins nous avons enfin une cause commune, celle où vous marcherez à mes côtés et non dans mon dos à me poignarder. Mais je ne me fais guère d'illusion. »


Non, ils marcheraient un temps, le temps de revenir à une normale. A enlever ce soucis qui gangrenait leur peuple, avant que Fabius redevienne celui qu'il est et restera. Et il fera ce que ce soir là il lui avoua au bal de son départ pour le pays des elfes.

« -Cependant, vous aurez ici mon aide pour que nous n'empruntions pas ce chemin. Quand aux lois, j'ai eu le loisirs d'en apercevoir quelques unes avant de venir vous retrouver. Et je pense que je devrai de toute façon bien vite les apprendre et m'y soustraire.»

Ou bien se voir périr sous la violence de ce prêcheur qui s'invitait en maître dans son palais.

« -Et je fais confiance au prêcheur pour me les faire connaître. Quand aux rebelles, ils agissent pour le bien du peuple, des peuples. Certaines de leurs autres actions sont certes contestables et contestées, je vous l'accorde, mais rien ne compte plus que la paix et le bien être des peuples. »

Un petit mensonge pieux et allant dans le sens de son cousin était une belle façon de lui apporter son soutient et de déjà se mettre dans son nouveau rôle de princesse royale.
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MessageSujet: Re: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeSam 18 Oct 2014 - 18:35

Fabius eut un rictus sarcastique devant l'insolence de sa cousine. Celle-ci ne mâchait pas ses mots, elle ne l'avait jamais fait. Et même lorsqu'ils étaient obligés de plus au moins tenir leur langue, elle trouvait toujours le moyen de faire savoir d'une manière ou d'une autre ce qu'elle en pensait. C'était admirable. Parfaitement stupide, mais admirable. Néanmoins les gens admirés avaient tendance à mourir jeune, et pas de la meilleure des façons. Si tant est qu'il y est une bonne façon de mourir. Bref, ce n'était décidément pas pour lui.

Ne soit pas trop arrogante, cousine. Ne le sous-estime pas. Sa... détermination fait souvent fi du protocole, de la bienséance... et parfois même de la plus simple raison.

Une manière prudente de lui signifier qu'elle marchait sur un mince fil tendu au-dessus d'un gouffre sans fond. Aldakin était le Roi ici, en tout sauf en titre. Elle devait rapidement le comprendre pour survivre. Une mort trop rapide irait contre ses plans. Une pensée elle-même dangereuse, qu'il scella par précaution dans son médaillon. Fidèle et indispensable compagnon de sa reconquête du pouvoir.

Il faut avant tout survivre. Morte, tu ne feras rien.

La phrase était pour la galerie, au cas où Néant écouterait. Esmelda le connaissait bien, peut-être trop bien. Elle verrait sans mal qu'il n'en pensait pas un mot. Non pas en la phrase elle-même, mais dans le fait que la princesse puisse suivre pareil conseil. En revanche, il espérait que les alayiens y croient. Cela l'a mettrait dans une relative sécurité.

La suite le poussa à se lever de son trône, et à s'avancer vers la jeune femme. Lorsqu'il fut tout près d'elle, il se contenta de répondre d'une voix neutre mais où perçait des accents de sincérité.


Tu te méprends sur mon compte. Je suis certes capable des actes les plus innommables au nom de ce que je considère comme être les intérêts supérieurs de l'Empire...

A savoir : mettre le meilleur des Kohan sur le trône, c'est-à-dire lui-même.

Mais je ne suis pas partisan de la violence ou de la cruauté gratuite. Toute action doit avoir son but, sinon, elle est inévitablement pervertie.

Même les Arènes avaient un but. Ses détracteurs voyaient ça comme les dépravations d'un sanguinaire, mais leur utilité avait été prouvée. Elles servaient de catharsis à la violence des citoyens du Royaume, la relâchant dans un environnement contrôlé. De plus, elles servaient dans un même temps à leur changer les idées, ce qui n'était pas rien en ces temps sombres, tout en se débarrassant des individus marginaux et indésirables. Traîtres, bandits et rebelles.

Je te conseille d'éviter ce genre de propos ici. Les actes terroristes des rebelles ont froissés bien des personnalités, y compris de celles que tu considérais comme amis et alliés. Peu importe que Korentin fasse preuve de mesure, il est allié avec les vampires, lesquels n'en n'ont cure. Des dizaines de tes précieux innocents ont déjà péris lors de leurs attentats. Garde cela en mémoire.

Rien n'est jamais plus douloureux que la vérité. Et ce qu'il venait de dire était aisément vérifiable.

La seule question qui vaille la peine à présent est celle-ci : que vas-tu faire pour notre peuple ? Soutenir discrètement la rébellion ? Tu seras tuée, peu importe s'il doit se mettre à dos tous le pays, le Prêcheur ne tolère pas l'impiété. Le même sort t'attend si tu discute la foi et les enseignements obligatoires.

Comprends moi bien : nous avons besoin l'un de l'autre. Et quand bien même les choses changeraient-elles, j'aurai toujours besoin de toi.


Ce qui était vrai, Fabius était quelqu'un qui voyait à long terme et l'utilité potentielle d'Esmelda valait le coup de prendre quelques risques.
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MessageSujet: Re: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeVen 24 Oct 2014 - 21:29

« -Je ne fais nullement preuve d'arrogance. Vous pouvez me croire Altesse, car je suis bien placée pour ne pas le sous-estimer. Il vous faut savoir que nous avons la chance le prêcheur et moi de nous rencontrer par deux fois et par deux fois cela fut... percutant. Je sais de quoi il est capable et jusqu'à où. Notre dernière rencontre fut des plus houleuses et je pense que sa jambe s'en souvient encore. »

Et pour cause, une épingle à chaleur dans la cuisse pouvait laisser des marques. Même si elles n'étaient pas visibles. Le prêcheur savait maintenant qu'elle était prête à tout pour s'en sortir, même à le planter avec le plus simple des objets. Et que la princesse n'avait pas froid aux yeux quand à sauter par une fenêtre pour ne plus subir ses mains contre son cou. Mais cette rencontre avait eu pour effet qu'elle se tairait face à lui. Même si ses yeux et son cœur parleraient pour elle. Elle aurait beau lui faire des politesses, suivre comme un mouton ses paroles, tous les deux sauraient bien de quoi il en découlerait réellement.

« -Je connais sa détermination, mais lui aussi connaît la mienne. Quoique je fasse ou dise. »

Et c'est cela qui serait bien difficile mais la princesse était prête à tout pour aider son peuple et le tirer des griffes de la violence de cet homme.

« -En effet morte je ne ferai rien, mais une chance pour moi, ce n'est plus son intérêt que je le sois, aujourd'hui. Déterminé ou pas, se préoccupant du protocole ou pas. »

Car de l'avoir remis sur le devant de la scène, Fabius avait assuré la vie de la princesse. Elle était aimée du peuple, des soldats et elle avait du soutien à la cour. Tout prêcheur qu'il était et même s'il menait la danse, il ne pouvait se permettre de la condamner sans procès, sans preuves, et si elle se tenait bien, il ne pourrait rien. C'est là que serait la difficulté.

« -Nous n'avons juste pas la même façon de voir cet intérêt il me semble. »

Fabius ne pensait qu'à lui, à son profit. Elle passait son intérêt en dernier.

« -Je ne suis pas ici pour me rebeller mais aider mon peuple, sinon, je ne serai pas devant vous. Rien ne compte plus que cela. Et si je dois me plier à la foi de ce prêcheur, à son enseignement, je le ferai. Je l'aiderai à vivre dans ce nouveau monde, je le soutiendrai en lui apportant autant les biens qu'un soutient morale et physique. Autre chose que de la violence, du déni et de mépris. »


Esmelda serait princesse, elle suivrai ce rôle pour laquelle on l'avait préparé depuis sa naissance.

« -Je n'ai pas besoin de le comprendre, je le sais. Mais le savoir n'est pas forcément synonyme de le désirer et le vouloir. Par contre l'accepter et le faire. N'oubliez pas Altesse que le prêcheur sait de quoi je suis capable, mais je sais aussi de quoi vous, vous êtes capable. »

Il aurait beau lui passer de la pommade et il avait beau avoir besoin d'elle, une fois finie, il l'éliminerait. La princesse le savait. Elle connaissait Fabius. Petite, elle aimait ce cousin. Il était plus comme que Greg et Korentin. Plus calme, plus enclin à la magie que le maniement des armes. Mais il a très vite changer. Suite à la perte de son œil et cela s'expliquait. Là dessus la princesse ne pouvait lui en vouloir. Mais par la suite, il n'avait fait que comploter dans l'ombre. Tout d'abord contre Korentin, avec cette gourgandine et Valentine. Elle les avait vu. Mais on n'avait pas cru la petite princesse. Elle avait dû se tromper. Puis elle ne pouvait être que jalouse de cette nouvelle relation, l'éloignement de son cousin adoré.

« -Le pouvoir change peut être les hommes, mais pour les rendre encore plus avide de celui-ci. Mais je vous ai donné mon aide, alors vous l'aurez. »
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MessageSujet: Re: Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Retour vers le futur [Son Altesse l'empereur Fabius Kohan] Icon_minitimeMer 29 Oct 2014 - 21:04

hrp : conclusion ce tour-ci ? Vu comment l'intrigue avance vite, je te propose un autre rp au mois de mai, un peu avant le départ de l'armée ? Si tu es d'accord ^^

***

Par deux fois ? Et elle était toujours là pour en parler. Pourtant elle faisait alors partie des rebelles. Et Aldakin n'était pas franchement réputé pour sa tolérance, ni pour sa clémence envers l'ennemi. De deux choses l'une : soit il ramollissait, soit sa princesse de cousine était plus débrouillarde qu'il ne l'aurait imaginé. Enfin c'était tant mieux. Elle n'en ferait qu'une diversion plus convaincante. Amusant comme les événements et les circonstances se rangeaient derrière ses projets.

A croire que les Esprits eux-mêmes souhaitaient sa réussite. Ce qui n'aurait pas été aussi étonnant que cela, sachant la nature de son véritable ennemi. Enfin de sa cible du moment. Des ennemis il n'avait que ça. On aurait même pu dire que c'était ce qui le maintenait en vie. Le rendant méfiant, soupçonneux et retors. Le poussant à prendre toutes les mesures nécessaires pour survivre et conserver son pouvoir. Lequel était déjà bien entamé.


C'est problématique. Mais fort heureusement, ce n'est pas déterminant. Le Prêcheur sait aussi parfaitement ce que je pense réellement. Du moment que les apparences sont conservés, le reste viendra en temps et en heure. Voilà ce qu'il doit se dire, enfin, si on est optimiste.

Inutile de dire que le Borgne n'était jamais optimiste. C'était une tare qu'il réservait aux faibles, comme Korentin. En l'occurrence, le chef de l'Ordre d'Obsidienne avait très certainement un plan autrement plus simple : dès qu'il n'aurait plus besoin d'eux, il les éliminerait. Ce qui bien sûr était totalement inacceptable. Mais la marge de manœuvre qu'il lui restait devrait être suffisante pour agir. Il le fallait.

Oui, je le pense aussi.

Rien d'étonnant, ils avaient tous les deux reçus une éducation politique semblable, celle d'un Kohan, associé à une vie dans ce nid de serpent qu'était la cour. Qu'ils posent le même constat sur la situation était donc logique. Le problème venait du fait qu'ils étaient rigoureusement opposés sur la manière de régler les dites difficultés.

C'est possible. Nous aurons l'occasion d'en rediscuter. De la manière dont nos intérêts pourraient se rejoindre. Pour que tes craintes s'apaisent et que notre relation évolue de manière productive. Je ne te demande pas de m'apprécier, mais au bout du compte, si nous arrivons à une entente, c'est au peuple que cela profitera.

Fabius s'inclina légèrement devant la diatribe de la jeune femme. Sans moquerie aucune, et peut-être avec une once de respect réel.

Une attitude... impériale.

Le rappel à l'ordre le fit sourire. Là encore sans méchanceté, mais non sans ironie.

Trois individus foncièrement différents, au crépuscule du monde et se regardant en chien de faïence. Pourquoi notre peuple devrait-il être inquiet ? Il n'y a vraiment pas de quoi...

Le sarcasme n'aidait pas vraiment, mais le monarque ne s'en souciait guère.

Une aide acceptée avec grand plaisir, cousine. Et qui ne sera pas oubliée.

Prenant la main de la jeune femme, il la baisa galamment, selon les usages de la cour.

Tu as beaucoup à faire, je vais donc te laisser. Mais nous reparlerons tous les deux, je t'en fais la promesse.
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