Le Soldat de première classe Lahére Gwïngwën en grand uniforme d’apparat, attend avec son petit bouquet de violette. Il l’a cueillit le matin même pour la belle Elouwïne Tiredail. Mais encore une fois la jeune Elfe n’est pas venue au rendez vous. Il vient d’arriver de la verte colline, un petit poste de Rondeurs qui surveille la bordure de la foret à l’est du royaume pas très loin de la Wylorel. Trois semaines de permission, et la première chose qu’il a fait la veille avant de voir ses parents, c’est de prendre un rendez-vous avec Demoiselle Elouwïne. Elle ne viendra pas, aujourd’hui ! Alors il va voir son oncle Lastrël Gwïngwën, le Facteur d’instrument qui habite pas loin de son lieu de rendez-vous.

Le Soldat aime bien aller chez son oncle car il a plein d’instrument bizarre et Tonton Lastrël lui permet d’utiliser ses outils luthiers pour fabriquer ses flèches et entretenir son arc, AK Model 47, arme de base de l’armée Elfique. Lahére trouve toujours dans la grange de son oncle, du bois sec et convenable pour la préparation de la tige des flèches. Il y a aussi tous ces flacons contenant de la cire, des vernis, des colorants, des résines, qu’il peut utiliser sur les conseillent de son oncle pour la fabrication des empannages avec les plumes multicolores des oiseaux qu’il ramasse dans ses ballades en foret. Il y a des vernis pour durcis l’encoche de la flèche et des résines et lanières pour fixer la pointe du terrible instrument de guerre. Notre Elfe a eu des cours à l’armée pour fabriquer ses flèches, mais celles qu’il obtient dans l’atelier de sont particulièrement performantes.

Lahére passe par derrière dans l’atelier, mais il entend son oncle discuter, avec un jeune Elfe. Le vieux Luthier l’aperçoit et lui sourit. Alors Gwïngwën s’installe à une palissasse, met dans son petit bouquet d avec un peu d’eau dans un petit vase, ……Elouwïiiinnne ! et il se met à aplanire découper des plumes.

Dawan avait paru un peu attristé qu'on le sorte de ses livres pour l'entrainer dans un village qu'il ne connaissait pas. Depuis que ce baptistrel lui avait parlé, il n'avait plus qu'une idée en tête: en apprendre le plus possible pour qu'au retour de cet étrange personnage il puisse être digne de le suivre. Pour le moment, il n'en était encore qu'à en apprendre plus sur les baptistrels, et lister toute l'étendue de ce qu'il avait à apprendre. La liste était déjà longue. Il n'avait pas de temps à perdre avec les folies de sa famille ! Que voulaient-ils faire, là-bas ? Fêter l'anniversaire d'un ami ? Qu'ils y aillent, et qu'ils le laissent travailler !

Mais allez, on lui disait que cela ferait plaisir à l'intéressé, et à sa famille. Mon elfe prit avec lui un livre -ce dernier était assez gros pour qu'il ne puisse en emporter d'autres sans handicaper leur trajet-, et consentit à suivre sa famille. Sur place, ils avaient des chambres chez la personne qui les hébergeait. Dawan partageait la chambre de son frère, auquel on avait confié la tâche de veiller à ce que le cadet ne fasse rien qui puisse ternir la réputation de la famille. Aussi Vahowin devait-il pince le coude de son frère pour lui signifier quand est-ce qu'il devait se taire, ou quand est-ce qu'il fallait qu'il prenne ce qu'ils appelaient la "position neutre", c'est-à-dire les bras le long du corps, immobile. Dawan ne comprenait pas toutes ces précautions à son égard: il était grand, maintenant, il avait 80 ans ! Il savait comment se comporter en public, tout de même ! Et ce n'était pas parce, peu avant leur départ, il avait aimablement fait remarquer à une parfaite inconnue que son visage lui rappelait l'aura étrange qui entoure les fourmillons qu'il n'était pas sortable !
Pourtant sa famille redoubla même de précautions, et trouva une tactique infaillible pour empêcher Dawan de faire quelque faux-pas que ce soir durant la fête d'anniversaire: ils le chargèrent de jouer de la musique. Aussi longtemps qu'il le pouvait. Ah, le bel ordre qu'ils donnaient là ! Dawan s'exécuta sans réclamer son reste, enchaînant de façon plus ou moins, disons, "personnelle", divers morceaux et improvisations. C'était plaisant, il s'en accommodait fort bien. Il ne s'arrêtait plus que pour boire, manger, dormir, et tint le coup tous les jours durant lesquels sa famille festoyait. Il avait l'habitude: du temps où il n'avait plus de voix, il jouait pratiquement toute la journée, de façon assez régulière.
Néanmoins, un incident fit frôler le drame à la famille Sywel. Brusquement, une note qui vire mal, et la musique qui s'arrête. Usée jusqu'au bout, la corde de l'archet de Dawan venait de se briser. On aurait presque pu entendre le coeur de Dawan se briser dans le même temps. Il commençait à faire une tête bizarre, son regard projeté loin dans le vide, lorsque sa mère intervint, à toute allure: elle offrit une petite bourse à Dawan, et l'envoya se chercher une autre corde.

Que Mère était bonne de se soucier ainsi de sa vièle ! Mais Dawan n'était pas dupe. Il savait que Mère avait peur quand il était là. C'était ridicule. Ne lui avait-il pas fait honneur, depuis le début de leur voyage ? Il avait joué de tout son coeur, comme on le lui avait demandé ! Il n'avait pas parlé à leurs hôtes, ou si peu. Ah, à un moment il s'était retrouvé seul face à cet elfe qui fêtait son anniversaire. Désireux de bien se faire voir, Dawan avait un moment réfléchit, la tête penchée sur le côté, son regard fixé sur un point entre les deux yeux de son interlocuteur, avant de lui offrir un compliment digne de ce nom. Il en avait trouvé un MAGNIFIQUE qui liait la beauté de son interlocuteur à ses qualités autrement moins physiques. L'elfe, gêné, lui avait offert un petit sourire. Sur le coup, Dawan, euphorique, avait cru réussir un exploit de sociabilité dont il s'ignorait capable, en même temps qu'il s'était entrainé pour la poésie. Que n'avait-il pas été fier ! Mais avec le recul, et au vu de la réaction de Mère, il se demandait si l'Elfe avait vraiment bien interprété son compliment. Qu'avait-on pu raconter à ses parents ?

La mine triste, touchant les cordes de sa vièle du bout des doigts sur un air triste, soucieux, Dawan s'était dirigé vers l'endroit qu'on lui avait indiqué. Ah, normalement, l'y voilà. Mon elfe se gratta la lèvre en levant ses grands yeux gris vers le nom de l'échoppe: Lastrël Gwïngwën - Instruments. Il y avait l'air d'avoir des instruments à l'intérieur. Dawan entra. Ainsi Lastrël Gwïngwën put voir arriver chez lui cet adolescent à la tignasse blonde un peu sauvage, aux grands yeux gris si distants, vêtus d'habits plus que corrects qui laissaient deviner qu'il sortait tout juste de la fête. Il était vêtu de bleu, contrairement à son habitude.
Sur le pas de la porte, il s'arrêta. Son regard se posa sur sa vièle et sur son archet à corde cassé. Que l'archet avait l'air malheureux, ainsi blessé ! Dire que l'on risquait de l'amputer. Mais cette partie-là de lui était morte, il fallait en accueillir une nouvelle.

"- Voir le printemps qui se prépare lorsque l'hiver vient."

Voici les premiers mots que prononça Dawan dans la boutique de Lastrël, alors que l'artisan-commerçant l'avait jovialement salué - ce qu'il n'avait entendu. Il regardait encore sa vièle. Sentait-elle la douleur de l'archet ? Ils passaient leur temps ensemble, elle ne pouvait rester sans émotions. Dawan, lui, ressentait bien la douleur. Il mordit sa lèvre. Il fallait réparer tout cela au plus vite.

"- Voir le printemps…"

Mais ce n'était pas facile de voir le printemps lorsque le froid de l'hiver semblait pénétrer jusqu'à vos os. Il était facile de parler, moins aisé d'agir, encore moins lorsqu'il s'agissait de contrôle des émotions. Ces dernières sont capricieuses, si capricieuses… Et qu'il était compliqué de les attraper au travers de la musique ! Mère, sa douce Mère, se rendait-elle compte du travail de titan qui attendait son fils ? Il aurait tant aimé qu'elle le soutienne autrement qu'en ayant honte. Le frère avait tout, le frère avait tout… Lui, savait-il contrôler les émotions ? Il faudrait contrôler les émotions.

"- Il faudrait, il faudrait…"

Le regard de Dawan se leva sur les instruments autour de lui. L'endroit avait une étrange odeur de bois, de cire, de vernis. Cela lui plaisait beaucoup. Il aimait bien cet endroit, et tous ces instruments qui étaient là. Puissent les esprits offrir à chacun d'eux un digne propriétaire, il était trop triste d'être un instrument ou un musicien sans avoir avec soi cette partie d'âme manquante. Si cela n'avait tenu qu'à lui, Dawan les aurait tous adoptés, et il aurait joué de chacun d'eux chaque jour…
Enfin, il regarda devant lui. au regard que lui adressait celui qui devait s'appeler Lastrël, il comprit qu'il lui avait sans doute parlé sans qu'il ait entendu. D'autres que Dawan auraient été gênés de cette situation. Pour lui, il n'en était rien. Le regard accroché à un luth, il salua l'Elfe et lui exposa son souci. Ledit Lastrël lui exposa donc toutes les possibilités qui s'offraient à lui quant au choix du crin qui ferait son archet. Petit à petit, il capta l'attention de Dawan. Mon jeune elfe le regarda enfin dans les yeux, mais son esprit imaginait chacun des mots que prononçait ce Facteur d'instruments. Petit à petit, timidement, il accepta de déposer son archet sur le comptoir, alors que son autre bras maintenait sa vièle contre son coeur. Il commença à poser des questions sur tous les crins possibles et imaginables. C'est comme cela que la conversation dériva. À un moment qui parut aléatoire à l'artisan, Dawan s'enjoua. Il porta l'articulation de son index contre ses lèvres, avec un grand sourire. Son regard était plus présent, il avait un sourire. Ce qui fait que lorsque l'artisan lui demanda à nouveau ce qu'il désirait, il demanda, tout de joy, un crin de cheval des nuées, comme il avait dit ! C'était ce qu'il y avait de mieux, et nul doute que sa famille avait de quoi payer ! L'artisan lui expliqua qu'il n'en avait pas.

"- Ce n'est pas grave ! Je vais vous en chercher un. Ne bougez pas ! Je peux vous confier mon archet ? Prenez-en grand soin, il est de grand valeur. J'ai vu des chevaux sur le chemin pour venir dans ce village, je crois savoir où il y en a dans les environs !"

Et, sans plus s'armer, sans plus s'ennarmurer, et sans même demander à quelqu'un de venir avec lui -qui voudrait ?-, Dawan prit le chemin de la sortie, sa vièle sur son dos, le pas tout sautillant. Non, il n'avait pas remarqué le Lahère qui faisait ses flèches. Et non, sur le trajet de l'aller, il n'avait pas vu de bandit. Mais baste ! Aucun bandit ne l'attaquerait, il l'avait décidé. Personne ne le verrait. Puis, un elfe en bleu dans une forêt verte, c'était discret, non ? Les chevaux allaient adorer, pour sûr !
Quelques minutes plus tard, il s'était enfoncé dans les bois. Définitivement, la discrétion n'était pas son souci. Il chantonnait, doucement, une chanson nouvellement apprise. Et sa chanson ne s'arrêta que lorsque, sans prévenir, une pierre le heurta avec violence à l'épaule. Un cri de douleur remplaça la mélodie. Portant sa main à l'endroit molesté, Dawan chercha autour de lui l'origine de ces frondes. Il ne les trouva tout d'abord pas. Une pierre qu'il évita de peu lui indiqua que ses attaquants étaient dans les arbres. Il en vit quelques-uns. Des bandits. Mais… Pourquoi l'attaquer, lui ? Les pensées s'emballèrent dans l'esprit de Dawan pour protester contre cette injustice: il n'avait rien fait ! Il ne fallait pas l'attaquer ! Il fallait être un gentil bandit ! Mais il n'eut pas le temps de prononcer quoi que ce soit. Une troisième pierre heurta son crâne. Sonné, Dawan tomba à terre -par chance, sur le flanc, ce qui épargna sa vièle. Il porta ses mains à cet endroit de sa tête qui semblait être envahi de gerbes de feu, en fermant les yeux, très très fort. C'était parfait. Les bandits n'avaient plus qu'à l'achever et le dépouiller...

Lastrël aime bien le jeune homme qui vient de quitter sa boutique. Il semble etre ce genre de personne qui se donne à fond à quelques choses, mais dommage qu’il n’ai pas attendu l’explication de la raison pour laquelle il n’avait plus de crin de cheval des nuées. Il fallait tuer le cheval pour pouvoir découper la queue et donc il y a eu une protection et interdiction Royal de faire mourir cette animale. En attendant Lastrël, arrête ce qu’il faisait et va voire son neveu. Il remarque le petit bouquet de fleures destiner pour cette garce d’Elouwïne Tiredail, qui le fait marcher ! Il remarque que Lahére a taillé des petits cœurs pour ses empannages…….(Soupire profond !)

De là ou il est le Facteur voit le jeune Elfe partir dans les bois et soudait s’arrêter se tenant la tête, il le voit chanceler et tomber par terre......

" - Lahére, le jeune homme, là a un problème… "

Lahére prend en passant l’arc et le carquois de son Oncle et il suit le vieil Elfe qui est déjà parti en courant. Notre Elfe voit dans les arbres des branches bouger, distance approximative plus de trois cent mètres. Le Soldat s’arrête et sort du carquois de son oncle une flèche spéciale. Il prend une position de façon à ce que la flèche soit à quarante cinq degrés, par rapport au sol. Il tend l’arc au maximum, et lâche la flèche qui monte très hauts dans le ciel pour obtenir la distance la plus grand possible en émettant un sifflement lugubre.
« WWwwwooouuuuiiissssssssszzzzzzz…. »
Il vient d’utiliser une flèche sifflet. De ces flèches prévus pour les fêtes, ou pour la guerre psychologique Apres avoir poursuivit sa trajectoire la flèche se perd dans la forêt, mais déjà deux gamins sautent des arbres et disparaissent dans les taillis.

Le vielle homme se met a genoux devant le très jeune elfe, mais ce n’est pas grave, car il réagit aux sollicitations.

" - C’était des gamins, Tonton Lastrël… "

" - Oui, ce sont les frères de Elouwïne….. Leur pere va encore m'entendre à la réunion communal...."

La pauvre petite tête de Dawan le faisait souffrir. Son épaule aussi. Lorsque ses pensées reprirent une forme autre que "douleur, douleur" dans son esprit, ce fut pour maudire l'injustice. Elle le poussait, lui, à souffrir qu'on l'attaque. Elle faisait de lui le moins aimé des trois enfants de ses parents, il le savait, il le savait... Qu'avait-il pu faire de si mauvais que tout le monde le détesta ? Il faisait de son mieux ! Il chérissait tous les êtres vivants, sans distinction ! Il jouait de la musique... Oh, par les dieux, pensez-vous que le monde entier n'aimait pas ce qu'il jouait ? Ç’aurait été un drame. Non pas que Dawan se soucie de l'avis des autres sur ce point, mais il était voué à jouer de la vièle jusqu'à ce que la mort l'entraine. Si le monde n'aimait pas ce qu'il faisait... Alors il serait haï jusqu'à sa mort. Triste histoire, triste histoire...
Un sifflement fendit l'air, qui semblait provenir de derrière mon elfe. Il fallait qu'il se lève... Pourquoi ? Pourquoi avait-il cette sensation de devoir se lever ? Etait-ce là ce que l'on appelait "instinct de survie" ? Quelle stupidité. Si les bandits étaient nombreux et habiles, ils finiraient par l'avoir, inutile de chercher à forcer le destin. Puisque nous parlons, tiens, Dawan allait faire un test: il allait voir si les Esprits voulaient le voir trouver son cheval des nuées, ou s'ils préféraient le voir à terre.
Mon elfe s'appuyait sur ses coudes pour se redresser quand il vit une ombre près de lui. Les bandits ! D'un bond, il s'écarta de l'ombre en question. Debout, face à elle, il comprit que c'était là le maitre luthier, et respira à nouveau. Derrière lui, un autre elfe, en tenue de soldat, qui s'exprima. Des gamins ? Et alors ? Gamin ou non, pour l'attaquer ainsi, c'étaient des bandits ! Les mots du Luthier ramenèrent l'attention de Dawan sur la conversation.

"- Elouwïne, Elouwïne... Je ne la connais pas, je crois. Pourquoi aurait-elle voulu me faire du mal ? Je n'ai rien fait. J'ai juste joué de la musique. Vous croyez qu'elle n'aime pas la musique ? Non, tout de même... Qui agresserait les gens pour de la musique ?"

Songea-t-il à voix haute, dans un élan de réalisme. Son regard vint à nouveau sur le soldat. Il avait bien une hypothèse, mais... Pouvait-il la dire devant lui ? Il n'avait pas confiance. Les gens armés ne lui inspiraient jamais la confiance. N'étaient-ce pas des gamins armés qui venaient de le molester ? Sa main se porta sur son épaule malmenée pour la masser un peu. Avec ces douleurs éparpillées en lui, il ne se sentait pas forcément bien. Sa première envie était de rentrer chez lui et jouer de la vièle. Mais à l'heure actuelle, sa vièle, eh bien... Elle avait eu quelques ennuis, dirons-nous.

"- Ou alors elle veut protéger les chevaux des nuées. Elle ne me connait pas. Jamais je ne ferai de mal à un animal... Je lui prends un crin, et je le laisse tranquille."

Oui, Dawan était un peu un utopiste. Son regard était désormais bien présent, alors qu'il regardait Lahère. Il guettait sa réaction, pour voir si oui ou non son hypothèse comme quoi il était un allié de ces protecteurs de chevaux se confirmait.

"- Je n'ai pas le choix. Il me faut trouver ce cheval des nuées. Le plus vite possible. Si je ne rentre pas avant ce soir, Mère sera furieuse. Et si je rentre sans archet... Je ne peux l'imaginer." Au vu de l'expression craintive qui s'était posée sur son visage, on devinait aisément qu'il n'exagérait pas. Angoissé, il avait porté un ongle à ses lèvres. "Merci à vous de m'avoir secouru. Je prendrai un deuxième crin pour vous remercier..."

Visiblement, il s'apprêtait à partir à nouveau, comme si l'incartade ne lui avait pas servi de leçon.

Le Luthier regard le jeune elfe, puis parle pendant que son neveux l'aide à le relever. "Venez, il faut vous reposer, nous allons vous préparer à boire et à manger." Les trois Elfes reviennent vers la l’atelier du Facteur. " Je vais vous réparer votre archet avec du crin noir des forêts, cela sera très bien pour votre fête mais ce crin est fragile et il vous faudra le remplacer. C'est vrai que le crin du Caval des Nuées, est d'une autre qualité, j'en ai eu autrefois entre les mains. On appelait aussi ce cheval le Caval d'or, tellement la musique que l'on obtenait était proche de la perfection. Il y avait plusieurs troupeaux le long de la cote, sur les landes de L'Ankou, et ils ont été décimés pour obtenir ce crin. Il y a deux cent ans un décret royal à protégé ces animaux et la chasse dans ses landes interdite. C'est à deux jour d'ici. Mais il faut du temps pour organiser un camps de base, repérer un troupeau, et surtout comment récupérer du crin sans tuer d'animaux. Seule le crin d'étalon avait cette qualité. Plein de question dont je n'ai pas de réponse. Si vous désirer ce crin, il vous faudra monter une expédition, et cela ne sera pas facile."

Lastrël regarde la tête du jeune elfe et regarde celle de son neveu......Elouwïne? il faudrait l’éloigner de cette...pense le vielle elfe!

"Vous savez ce que vous devriez faire, tous les deux, partir dans les landes et savoir si il existe toujours au moins un troupeau des nuées. Lahére est un Rôdeur qui à l'habitude des grand espace et de vivres dans ces milieux. Vous pourriez si vous trouvez le Caval d'Or trouver un moyen de lui prélever du crin pour votre Viole. J'ai une petite tente et je peux vous prêter mes instruments de cuisine. Quand dite vous?"

"Mais Tonton je....."

Lastrël fait à son neveu le signe de se taire.

"Laisse parler notre invité, Lahére!"

Pas le choix, Dawan fut entrainé par les deux autres elfes dans la direction opposée à celle qui l'intéressait. Maaais ! Pourquoi donc ? Ce n'était pas comme cela qu'il allait le trouverait, son cheval des Nuées ! Cette pensée tournait en rond dans sa tête, alors qu'il écoutait Lastrël lui expliquer pourquoi il ne pouvait y aller ainsi, et lui proposer une alternative. Mh... Oui, pourquoi pas. Dawan avait jusqu'alors très bien survécu avec un crin dont il ignorait la provenance. Il s'en satisferait. Debout dans la boutique, à observer le luthier mettre en place un crin à son archet, mon elfe paraissait réfléchir. Depuis qu'il était rentré ici, il ne devait pas avoir eu l'air aussi sérieux et grave. Il faisait presque son âge, pour une fois. Il pensait à ses parents, calculait les chances qu'ils avaient pour qu'ils acceptent, les arguments à sortir... Finalement, c'est lorsque Lastrël mit son archet presque neuf devant lui qu'il répondit:

"- Je vais en parler à mes parents. Je viendrai vous tenir au courant de leur réaction."

Il récupéra l'archet et, d'un pas bondissant, rejoignit sa famille.
C'est ainsi que, le lendemain, Dawan put venir confirmer aux Gwïngwën son intention de partir en expédition avec eux. Il les aida à organiser la chose, même s'ils étaient plus expérimentés que lui. À la vérité, il est heureux que Dawan n'eut pas à partir seul, sans quoi il aurait été démuni aussi bien pour le combat que pour les mille détails de la vie quotidienne auxquels il ne pensait pas. Il dut refaire une halte auprès des amis de sa famille, pour récupérer des affaires et saluer la noble compagnie qu'il quittait l'espace d'un instant, pour revenir avec de quoi leur jouer des airs plus dignes encore de l'accueil qu'ils lui faisaient.

Ainsi Lahère et lui partirent. À pieds, chargés d'un "strict minimum" qui semblait déjà bien pesant à mon Dawan. Ce dernier n'était pas habitué à d'aussi longues marches. Les voyages de sa famille se faisaient avec des chevaux qui, soit portaient leurs affaires et les elfes séparément, soit dans une même charrette. Dans tous les cas, ce genre d'exercice physique n'était pas dans ses habitudes, et il arriva plusieurs fois qu'il peine à soutenir le rythme du rôdeur. Il y mettait du sien, pourtant. Ils n'avaient pas tout leur temps devant eux, sa famille voulant le voir rentré à une certaine date, sans quoi son absence deviendrait gênante.
Il marcha plusieurs jours aux côtés de Lahère, ce qui fait qu'il se souviendrait fatalement de lui si, en âge d'Obsidienne, il venait à le retrouver. Ils marchèrent, pistèrent, cueillirent, cuisinèrent... Enfin, disons plutôt que Lahère marchait et Dawan s'essoufflait, Lahère pistait et Dawan essayait de l'imiter, Lahère cueillait des baies pour le repas du soir et Dawan l'aidait, en grignotant quelques-unes au passage... Un bon fripon, quoi. Mais pas fondamentalement mauvais, mon elfe questionna le tien sur son travail, en quoi il consistait, comment faisait-il pour pister les chevaux, quelles étaient les armes qu'il savait utiliser. Il se montra très curieux, mais peu bavard sur son propre cas. Il arriva aussi qu'il se mette, de façon arbitraire, à jouer de la vièle en marchant. Heureusement qu'ils ne devaient pas encore chasser !
Leurs haltes les avaient aidé à obtenir des informations, et ils se rapprochaient petit à petit de la côté, près de laquelle on aurait vu ces chevaux des Nuées qu'ils cherchaient. Les elfes qui les renseignaient leur offraient souvent des regards accusateurs: comptaient-ils vraiment braconner d'aussi beaux enfants de la forêt ? Dawan assurait que non. Puis il complimentait untel sur la symétrie de ses yeux.

Ils arrivèrent finalement en lieu et place où ils devaient trouver lesdits chevaux. Comme il faisait alors nuit et qu'il devenait malaisé de pister quoi que ce soit, ils s'offrirent le luxe du sommeil. Le lendemain, Dawan ne tenait plus en place. Il réveilla Lahère aux aurores.

"- Dépêchons-nous ! Il ne faudrait pas que les chevaux prennent trop d'avance !"

Pour motiver son brave camarade d'aventure, il lui apporta même son petit déjeuner, ce pain elfique bizarre, et des fruits. Il avala sa propre portion à une vitesse qui n'est pas humainement acceptable. Ceci étant fait, il aida avec zèle à remettre leurs affaires en sacs, et suivit Lahère.
Tous deux passèrent la matinée à suivre les traces des chevaux, que ce soient des traces de pas ou de passage. Le soleil était haut dans le ciel lorsque, d'un coup, Dawan mit sa main sur le bras de Lahère.

"- Là."

Avait-il murmuré, en pointant d'une doigt une direction. Et comme ils se rapprochaient, on vit en effet distinctement la croupe d'un cheval, puis de deux, puis de trois... Dawan offrit un grand sourire à Lahère, semblant lui dire "Tu as vu ? Je suis bon élève, hein ?". Ils se rapprochèrent encore un peu. C'était un beau troupeau qu'il y avait là, de bêtes qui mangeaient l'herbe haute et riche de la forêt, ou qui somnolaient, debout, paupières mi-closes et encolure basse, propriété qui est bien spécifique aux chevaux. Ils avaient le poil sali par la vie sauvage, le crin emmêlé de chardons. Dawan leur trouvait néanmoins une certaine beauté. Son coeur battait à toute allure. C'était l'instant fatidique, celui dont il rêvait depuis plusieurs jours ! Il ne fallait pas manquer son coup. Il fallait qu'il le fasse, pour sa vièle ! Sur Lahère il posa un regard où l'on lisait clairement tous ses espoirs.

"- Que fait-on ?"

" Mais je n'ai que que quelques jours de permissions Tonton."

" écoute-moi Lahére ce petit à besoin d'aide. Et quand il reviendra fait bonne figure. En attendant, rentre chez tes parents et prépare tes affaires de Rôdeur."
Le vieux Luthier veux éloigner son neveux de la jeune fille et aider le jeune homme.
Lahére se change et met ses affaires civiles, convenant à cette aventure, mais il prend son arc et son carquois militaire. Il prend son sac avec sa couverture et aussi quelques ustensiles de son équipement. Son sac est léger mais il doit récupérer chez son Oncle du matériel. De faite le sac à dos que lui donne son Oncle est lourd, la tente est un vieux modèle, il y a aussi quelques vivre et le vieil Elfe lui quelques PO pour passer une nuit dans l'Auberge "La passe des Bruyères." Manger leur spécialité de champignons.

Ils finirent par partir avec le jeune Dawan, En marchant normalement ils auraient du mettre deux jours, mais cela c’est en faite trois jours, car ils n’avancent pas très vite. Syvel d’arrêt tout les trois pas cueillant des fleures, faisant la sérénade avec sa Vielle à tous les moineaux qu’ils rencontrent. Ils dorment dans des clairières, Lahére prépare le camp, fait du feu, va chercher de l’eau, à manger, pendant que le jeune Elfe fait une aubade à la Lune. Le temps est beau, les nuits de printemps remplit d’étoiles filantes. Ils arrivent dans les landes de l’Ankou. Au loin les dunes puis la mer, que l’on voit danser le long des golfes clairs, avec ses reflets…….

https://www.youtube.com/watch?v=fd_nopTFuZA

Pendant que le jeune Elfe, se disperse, Gwïngwën, établit la tente près d’un petit ru. Il a repérer des traces de chevaux non ferrées, demain après s’être reposer ils exploreront la région, en attendant, il profite de la musique, c’est vrai que cela se mari bien avec les ajoncs, les nuages, le vent, les mouettes……..

" Mais je n'ai que que quelques jours de permissions Tonton."

" écoute-moi Lahére ce petit à besoin d'aide. Et quand il reviendra fait bonne figure. En attendant, rentre chez tes parents et prépare tes affaires de Rôdeur."
Le vieux Luthier veux éloigner son neveux de la jeune fille et aider le jeune homme.
Lahére se change et met ses affaires civiles, convenant à cette aventure, mais il prend son arc et son carquois militaire. Il prend son sac avec sa couverture et aussi quelques ustensiles de son équipement. Son sac est léger mais il doit récupérer chez son Oncle du matériel. De faite le sac à dos que lui donne son Oncle est lourd, la tente est un vieux modèle, il y a aussi quelques vivre et le vieil Elfe lui quelques PO pour passer une nuit dans l'Auberge "La passe des Bruyères." Manger leur spécialité de champignons.

Ils finirent par partir avec le jeune Dawan, En marchant normalement ils auraient du mettre deux jours, mais cela c’est en faite trois jours, car ils n’avancent pas très vite. Syvel d’arrêt tout les trois pas cueillant des fleures, faisant la sérénade avec sa Vielle à tous les moineaux qu’ils rencontrent. Ils dorment dans des clairières, Lahére prépare le camp, fait du feu, va chercher de l’eau, à manger, pendant que le jeune Elfe fait une aubade à la Lune. Le temps est beau, les nuits de printemps remplit d’étoiles filantes. Ils arrivent dans les landes de l’Ankou. Au loin les dunes puis la mer, que l’on voit danser le long des golfes clairs, avec ses reflets…….

https://www.youtube.com/watch?v=fd_nopTFuZA

Pendant que le jeune Elfe, se disperse, Gwïngwën, établit la tente près d’un petit ru. Il a repérer des traces de chevaux non ferrées, demain après s’être reposer ils exploreront la région, en attendant, il profite de la musique, c’est vrai que cela se mari bien avec les ajoncs, les nuages, le vent, les mouettes……..

Le jour suivant, ils suivirent les traces, et ils aperçoivent un troupeau. Dawan semble impatient de passer à l'action, un détaille indique à Lahére qu'il ne faut pas encore agir.....

"Ce que nous devons faire, Dawan, rien pour le moment, il faut observer, et apprendre, car il y a un problème....Les chevaux présents ne sont que des......Juments! Il doit nous avoir repéré!"

Devant de si beaux chevaux, il était difficile pour Dawan de ne pas sortir sa vièle, et jouer un air pour eux. L'expérience lui avait néanmoins appris que les équidés appréciaient fort peu la musique. Cela les faisait fuir. Et là, pas question de les faire fuir !

Mon musicien posa sur Lahère un regard qui pouvait passer pour un regard effaré, ou très surpris, avec les yeux bien arrondis. Il jeta un coup d'oeil indiscret aux chevaux, puis revint sur Lahère. Son regard n'avait pas changé, il ne devait même pas avoir cillé. Ce qui le gênait ? Que Lahère parle ainsi des chevaux. Des juments, plus particulièrement. Oui, elles n'étaient "que" juments, et alors ? Elles étaient belles tout de même ! Leurs crins devaient être exceptionnels, Dawan en était sûr. Pourquoi était-il si méchant avec elles ?
C'était décidé. Dawan n'aurait pas d'archet en crin de cheval des Nuées. Il aurait un archet en crin de jument des Nuées ! Cela allait être autrement plus rare, étant donné que les fiers chasseurs de crins se contentaient des mâles. Et, il le savait, le son allait être merveilleux !

Il "omit" de prévenir Lahère de ses plans. Fermant les yeux, portant une main sur son coeur, il entama un chant. Lahère le reconnaitrait sans doute. Mutare Cellulis. Ce sort qui permet de déformer et contrôler la matière végétale. Les animaux entendirent la voix de Dawan. Quelques-uns commencèrent à fuir. Les autres allaient suivre, grégaires qu'ils étaient.

Une bête ne le put pas. Prisonnière, entourée d'un haut et épais buisson ligneux, elle ne pouvait même plus bouger les jambes. Effarée, elle hennissait, trépignait. Cela peina Dawan. Il s'approcha d'elle, sans cesser de chanter, au cas où elle chercherait à forcer les plantes. Ce qu'elle fit, d'ailleurs. Et il fallut toute la concentration de Dawan pour l'empêcher de s'échapper. Timidement, il s'approcha de son arrière-train, et aménagea dans le buisson un espace pour couper les crins qui l'intéressaient. Autant en ramener plusieurs ! Il se saisit de la queue de l'animal, qui se débattait de plus belle. Il tira, tira... Mais les crins, solides, ne lâchaient pas. Bigre ! Pour sûr, ils allaient durer un moment, ceux-là !

Dawan tourna alors son regard vers Lahère. Il lui fit comprendre avec quelques signes qu'il fallait qu'il vienne, l'aider à couper son butin. Il auriat préféré pouvoir le faire seul, mais bon, puisque Lahère était là... Et puis, comme cela, il allait pouvoir juger par lui-même la qualité des crins des juments ! Son visage n'affichait pas vraiment d'expression. On ne devinait même pas combien il luttait pour rester concentré, il avait plutôt l'air rêveur. Il ne fit même pas attention à l'étalon qui, alerté par les cris, s'approchait au galop de lui...

Lahére et Dawan sont à coté du troupeau de chevaux des nuées, qui broute juste à coté d’une rivière avec des joncs et des nénuphars. Ou plutôt ils sont à coté des juments de la harde. Le Soldat avait compté le nombre de traces et il manque quatre, ceux des quatre pattes du chef, du mâle dominant, de l’étalon. Mais ou il est, il ne doit pas être loin, il a du les repérer. Maintenant il n’y a plus de chant d’oiseau. Il faut partir d’ici. La main du soldat cherche l’épaule, sur sa droite, du jeune Elfe et ne trouve que du vide. Mais ou il est ?? Il est ou ? A ce moment il entend un chant, celui du contrôle de la matière végétal qui étire la matière, mais que cherche t’il à faire? Il a réussi a coincer une jument avec ce sort, mais il tire la queue ? Mais il n’a pas préparé de couteau. ? Et soudain c’est le bruit d’un galop furieux qui se fait entendre. L’étalon apparait il vient protéger sa jument……Lahére fonce sur le jeune Elfe en hurlant, Dawan de surprise lâche les crins du cheval. Le Soldat continue sa course en agrippant le bras de Dawan et se jette dans le ruisseau en entraînant le jeune Elfe dans sa chute. Ils nagent entre deux eau et ressortent sous des nénuphars. Le spectacle qu’ils voient est dantesque, l’étalon est furieux et la Jument toujours prisonnière. Le Sergent chante Cell Interitum pour détruire les herbes qui emprisonnent le belle animale. Heureusement cela marche et bientôt les deux chevaux s’éloignent aux grand galop, en hennissant....!

Lahére se lève et regarde la petite bouille du jeune Elfe, sous son nénuphars. Il l'aide à ce lever, en riant aux éclat il dit lui, " je crois que l'on va bien s'amuser, mais de grâce Dawan, de grâce, il faut un plan pour mettre toute les chance de notre coté, et il faut que je vous explique quelque chose au sujet du crin de jument...."

Dawan but la tasse. À grands gestes aussi saccadés qu'instinctifs, il remonta à la surface de l'eau -et que les Esprits bénissent cette loi physique qui pousse les corps à flotter ! La tête hors de l'eau, il reprit une grande bouffée d'air et toussa beaucoup. La panique de Lahère le rendait lui-même paniqué. Le souci étant qu'il ne savait pas de quoi il devait avoir peur. Il regarda autour de lui, et vit un étalon furieux partir avec une jument libérée. Bah ! Que s'était-il passé ? Mon musicien observa son camarade d'infortune... Infortune, tu parles ! Il avait tout provoqué ! Et maintenant, il se moquait de lui ! Avec son nénuphar sur la tête... S'était-il vu ? Dawan afficha une moue boudeuse et sortit de l'eau. Il essora ses habits, ses cheveux, l'air fort peu satisfait de sa situation. Et surtout, il fit de son mieux pour retirer le plus d'eau possible de sa vièle.

"- Ohlala... J'espère qu'elle n'est pas trop abîmée. Le bois... Il faudra que je la montre à ton oncle. Ohlala..."

Il leva sur Lahère un regard où l'on lisait clairement des reproches, alors qu'il n'en prononcerait pas un mot. Il ne faisait pas de reproches aux gens. C'était inutile, les gens savaient très bien se reprocher tous seuls.

"- Je suis sûr que le crin de jument est très bien. C'est un crin de jument que j'aimerais pour ma vièle. Je suis sûr que cela lui ira mieux. Un joli crin de jument... Et en plus, ce sera plus simple. Allez, viens, Lahère, je l'emprisonne, et tu t'occupes de couper le crin !"

Il remettait la vièle à son dos, et suivit les traces toutes fraiches encore des chevaux. Vu la vitesse à laquelle ils étaient partis, ils en avaient pour un moment avant de les retrouver. Donc malgré la bouderie de Dawan, Lahère trouverait sûrement le temps de lui expliquer le souci.

"- Il ne faut pas que tu sois un oiseau dans une cage, Lahère. Tu le sais, hein ? Bats-toi pour cela, Lahère, bats-toi..."

Murmurait mon elfe, en avançant devant lui, sans le regarder.

Lahére rejoint le jeune Elfe, il le force à le regarder. " Écoute Dawan, il va bientôt faire nuit, retournons à notre camp, pour sécher ta Viole, nous mangerons, puis nous nous organiserons, c'est une situation ou il faut prendre son temps. " Syvel est boudeur, mais il reste avec le Soldat et ensemble ils rentrent au camp. Lahére en profite pour lui expliqué ce que lui a dit son Oncle sur le crin de jument, que l'urine l’abime et en fait un crin de moindre qualité. Peut à peut la nuit commence à remplir le ciel et les premières étoiles apparaissent.C'est à se moment là que notre Elfe voit des morilles. "Cela te dis si je prépare de Morilles au diable?" Sans laisser Dawan le temps de réfléchir, il l'entraine à cueillir ces champignons, le camp est à deux minutes pendant que Dawan, essuie son instrument, Lahére lance un feux de brindille, nettoie les Morchellas, les brosses pour enlever la terre, enlève les queues, coupe les bouts. Sur une pierre plate, il l découpe les queues et les réduits en petits morceaux avec trois grosses échalotes, deux gousses d'ail, du persille sauvage, du poivre, mélange le tout. Lahére sort de ses affaires un petit pot de terre, ouvre le couvercle et, dépose les têtes de Morilles, puis il mets ensuite sa préparation dans le pot, remet le couvercle. Il met le pot dans le trou, recouvre de terre, puis à l'aide d'un bâton pour y pousser les braises. Du coin de l’œil il voit que le jeune Elfe le regarde, intéressé par ce qu'il va bientôt manger. "Voilà, dans vingt minutes, cela sera prêt Dawan. Je ne suis qu'un simple Soldat mais j'aime bien manger de temps en temps, et pas que des racines. Reconnais tu les étoiles? Regarde sur l'horizon à l'est, la constellation du Conteur se lève. La nuit va être belle. On pourra peut être voir des étoiles filantes....."

Dawan s'était installé, boudeur, près du petit brasier qu'ils avaient créé pour éclairer et réchauffer leur nuit. Désireux de rendre hommage aux esprits, il avait pris de l'eau dans un petit bol, y avait versé de la terre, l'avait placé près du feu. C'était une façon comme une autre de réunir les éléments primitifs. Silencieux, il avait ensuite regardé le feu, ses genoux ramenés contre son torse, ses bras passés autour, sa tête appuyée dessus. Après un moment, il n'affichait plus aucune expression. Oh, Lahère avait dû le voir déjà faire cette tête. Les zygomatiques détendus, les paupières basses et le regard un peu vide, Dawan était ailleurs, au fin fond de ses pensées. Et il n'avait pas tort: quel endroit plus agréable que chez soi ? Un endroit où tout le monde est d'accord avec vous, où tout est organisé selon votre bon vouloir… Le feu faiblissait, bientôt il n'y aurait que les braises dont Lahère se servirait pour faire cuire le repas.

L'odeur ne tarda pas à faire se plisser le nez de Dawan. Non pas que ce fut mauvais, au contraire: il peinait à ne pas prendre en compte ces effluves qui, doucement, le faisaient saliver. Mon musicien n'avait jamais été quelqu'un de très compliqué, sur les repas (bien que beaucoup de mes frères humains considèrent le simple végétarisme comme une complication). Il trouvait tout bon, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir ses préférences. L'odeur qui planait lui donnait l'impression que la cuisine de Lahère allait être bonne, plus encore que la moyenne.Le voilà désormais, la lèvre inférieure légèrement pendante, ce qui, avec ses cheveux détrempés qui collent à son visage, n'aidera pas à lui donner l'air malin !
Pourtant, Dawan n'était pas sot. Il pouvait agir comme un inconscient, il pouvait se donner l'air naïf, mais il savait bien des choses, oui…
Son regard mit un moment avant de se tourner vers la direction indiquée par Lahère, comme s'il fallait finir d'autres pensées avant. Puisqu'ils étaient au bord de l'eau, et près de la côté, ils pouvaient voir plusieurs étoiles, oui… S'ils étaient restés chacun dans leur village, il leur aurait fallu monter dans les cimes pour profiter du spectacle. Comme s'il y avait dans la constellation du Conteur quelque histoire funèbre, Dawan se mordit la lèvre, parut un moment très mélancolique.
Un soupir lui échappa. Son regard ne quittait pas les étoiles.

"- Je reconnais le Conteur, qui mourut du chagrin de ne jamais voir sa dulcinée se détacher du velin. Il y a aussi… Là, avec son "V" bien marqué, le Singe. Peut-être celui qui, l'autre soir, nous empêcha de dormir. Là-bas, le conquérant, la lance brandie en direction du Sextant. Cela ne me surprend pas de lui…"

Il appuya à nouveau sa tête sur ses genoux. Sa voix avait des tons très mélancoliques. Il avait fermé les yeux avec douceur. Ils n'avaient pas sauvé leurs vies, ils ne les sauveraient jamais. Et d'autres rejoindraient les étoiles. Dawan chantonna doucement:

"- Viendra la nuit qui sur toi mettra son voile, son lit de brume te changera en étoile. Mille, mille amants, dansent avec elle tout le temps, tout le temps…"

Il avait peiné à chanter les dernières paroles, les avait presque parlées. Les Morilles de Lahère sentaient vraiment bon, pourvu qu'elles n'attirent aucun "visiteur" opportun ! Dawan sentait en lui un curieux mélange de sensations. L'odeur, par réflexe, donnait envie à son corps de tendre la main vers les Morilles. Mais son âme, comme noircie d'envies sombres, lui refusait d'avoir vraiment l'envie de manger, d'alimenter sa vie. Cela allait passer, pour sûr. Il savait que cela lui arrivait parfois. Cependant, manger serait laborieux, et il regrettait d'avoir à goûter un met qui paraissait si plaisant dans une situation où il risquait de ne pas l'apprécier. Son estomac criait famine tout en le menaçant de nausées s'il mangeait. Pourquoi, par les Esprits, fallait-il être si complexe ?
Dawan plongea sa main dans le petit bol d'eau qu'il avait amené. Il frotta entre ses doigts la terre qui y flottait. Il jeta un peu d'eau sur le feu, pour l'aider à devenir petites braises. Du bout des doigts, il s'étala un peu de terre sur le visage. Là. Un demi-cercle sur chaque joue, aux pointes tournées vers l'extérieur. Un peu un exorcisme, un peu une prière, un peu une considération esthétique.

"- Oui. Nous verrons des étoiles filantes."

Ses grands yeux gris se posèrent sur Lahère. S'il n'était pas plus joyeux, ses yeux au moins étaient animés de plus de vie, et sa voix avait repris un peu d'énergie.

"- Mais toi, Lahère ? Tu es le père de nombreuses étoiles, non ? Dis-moi, quelle étoile seras-tu ? Quelle étoile veux-tu être ? Ce n'est pas simple, tu sais, pas simple… Qui compose ton âme, de qui composes-tu l'âme ? Tu dois le savoir… Ou avoir une idée sur le sujet. Quel dommage, quel dommage tous les voiles sur toi…"

Il avait penché la tête sur le côté, oubliant de la tenir droite. Il faisait allusion aux légendes sur les dragons, dont on disait qu'ils se liaient à des bipèdes, qui étaient comme l'autre moitié de leur âme. Pour Dawan, il était impossible que les êtres ne partagent leur âme qu'avec un seul être, comme par choix. Il aurait été plus logique que le nombre soit aléatoire… En tout cas, il ne semblait pas se rendre compte que d'autres personnes pouvaient trouver gênant de s'enquérir ou être questionné ainsi sur ses amours et amitiés.

Lahére regarde longtemps les étoiles qui commence à illuminé le firmament. Il se lève et pousse les braises, creuse la terre et prélève le diable. Avec précaution il verse sur des feuilles le contenue du récipient puis donne sa part à Dawan." Je ne connaissais pas cette histoire de conteur, mais nous les Rôdeurs nous utilisons beaucoup les étoiles pour nous déplacer..... il existe même une épreuve par équipe ou nous devons tenir des routes parallèle sans nous voir ni nous croiser. Nous devons être capable de guider des régiments en ligne parallèle de nuit dans ces conditions. Nous faisons cela en différentes saisons, et le soir nous passons des heures en cuisine, pour améliorer l'ordinaire. Une vie simple avec une multitude de petit plaisir, car nous devons tenir parfois seule loin de tout pendant des semaines. Tu sais Dawan, je suis quelqu'un de simple, j'aime ce que je fais mais je sais que je dois encore me perfectionné en de nombreux domaines, astronomie, marche, cuisine, endurance, j'en ai pour quelques centaines d'année pour être un bon Rôdeur.. Je dois exécuter les ordres...Mais pour le moment nous somme là pour toi, mon oncle m'a dis que tu dois ramener du crin d'étalon et je dois t'aider. Le cheval est dangereuse, et tu devrais laisser ta viole au camp pour ne pas la casser. Il faut demain que l'on observe les habitudes des chevaux . Ou ils boivent, ou ils se reposent, on trouvera un moyen de les approcher et de pouvoir récupère du crin de cheval des nuées. Oh tu as vu une étoile filante....., Jolie. " Du coin de l’œil Lahére à remarquer que la feuille de Dawan, avec sa préparation est vide. "Je crois comme la nuit est douce, je dormirai à la belle étoile, maintenant je vais aller faire une ronde." Pendant que le soldat inspecte les environs immédiate, il entent la viole jouer pour la lune qui apparait, toute ronde, en plein ciel.

Dawan s'empara de sa part de diable. Drôle de nom. Il la porta à ses lèvres, avec une impatience que l'attente avait créée. Oui, mais, si son corps était impatient, il se sentait toujours aussi mal, et ne put avaler qu'une petite bouchée. C'était très bon… Qu'il regrettait que les noeuds dans son estomac l'empêchaient de profiter de la cuisine de Lahére ! Il mangea donc petit à petit, alors que le Rôdeur lui racontait sa vie. Il ignorait que c'était si simple… Sa soeur, qui n'était pas Rôdeuse mais s'en approchait, mettait plutôt l'accent sur la difficulté des tâches qu'elle savait accomplir, lorsqu'elle en parlait. Dawan la voyait encore, à table, lors d'un repas de famille. Elle avait une crinière aussi ébouriffée que la sienne, et assez courte pour une femme. Son regard avait quelque chose de sauvage. Si sa voix était dénuée d'agressivité, il était néanmoins possible de sentir la fureur qui tournait dans sa tête comme un lion en gage, chaque fois que Père et Mère parlaient de mariage. Il la revoyait donc, à ce repas, jeter à Père un regard meurtrier, et expliquer: "Je sais pister les bêtes et les Hommes. Je sais le faire quand il a plu, quand d'autres traces se superposent, je sais le faire sur des terrains où les traces n'existent pas. Je sais tirer à l'arc mieux que tous les mâles de la région. Mes flèches atteignent leur cible en plein coeur, fussent-elles proches de l'horizon. Je sais me guider quand même les étoiles se cachent et quand le monde n'est plus qu'ombre. Je sais fabriquer les armes, je sais vivre seule et sans rien. Et vous voudriez que je passe ma vie à être le bijou d'un mâle ?" Dawan le savait, un drame se préparait. Sa soeur ne finirait pas mariée, et leurs parents faisaient une erreur en fermant les yeux à ce sujet. Mon musicien n'aurait pas été surpris de ne pas la trouver dans la maison un matin. Il aurait eu peur pour elle mais, à dire vrai, il aurait été également très heureux de la savoir libre. C'était sa soeur, et, il le savait, il n'y avait pas de meilleure soeur dans tout le royaume elfique.
Lahére parlait plus modestement de ses compétences. Pourtant, Dawan devinait aisément qu'il savait au moins faire autant de choses que sa soeur. Il devait même avoir des aptitudes supplémentaires: il était soldat, il avait pu recevoir des enseignements d'autres soldats. Il était modeste… Peut-être était-ce dû au fait que, contrairement à sa soeur, il n'avait rien à prouver au monde. On lui offrait la vie qu'il désirait, on applaudissait ses actes avant même qu'il puisse s'en vanter. Leohana luttait encore pour entendre une marque de fierté de leurs parents, autrement qu'en parlant aux mâles.

Lahére était parti observer les environs. Heureusement qu'il était là: Dawan était incapable de discerner le danger. En forêt, du moins. Entouré d'elfes, il savait reconnaitre les risques. Mais ici, dans la pénombre… Non, il fallait vraiment que ce soit Lahére. Que le Rôdeur se sente soutenu, néanmoins: Dawan le supportait de tout son coeur, entre deux rêves et un sommeil de plomb. Les premières nuits, il avait eu du mal à s'endormir. Désormais, le sommeil venait vite, avec l'aide de la fatigue. Pour s'accommoder du sol, dur, il l'entrainait dans des rêves où nul ne pouvait l'éveiller. Au moins, au matin, il était frais et paré. Quelques jours plus tôt, des singes les avaient attaqués. Dawan l'avait su lorsque, Lahére les ayant chassés, le Rôdeur état revenu auprès de lui vérifier que tout allait bien. Mon elfe avait alors ouvert de petits yeux ensommeillés, et demandé: "Mh ? Très bien. C'est déjà le matin ?"
Mon musicien sentait la terre durcir sur la peau de son visage. Elle s'en irait toute seule. Parlant de durcir, il vérifia l'état du bois de sa vièle. Mh. Il était véritablement inquiet. Si, prêt à affronter les pluies récurrentes de ces bois, il l'avait faite traitée de divers onguents et vernis, il doutait néanmoins que ces onguents protègent de la pluie autant que d'une franche baignade dans un ruisseau. Timidement, comme pour ne pas blesser son instrument, il s'en empara. Il joua quelques notes, comme pour lui demander si tout allait bien. Et, comme quelques notes ne suffiraient pas à s'en assurer, il fallait vérifier toute l'étendue des notes que la vièle pouvait jouer. Comme faire chaque note une à une est fort peu mélodieux, Dawan improvisa un petit air qui alliait les notes les plus aiguës aux plus graves. On entendait presque dans la musique les questions de mon elfe, les réponses qu'il comprenait: "In-stru-ment-vas-tu-bien ? Je-ne-le-sais-point. Me-le-di-ras-tu-de-main ? Il-se-pourrait-bien…"

Au final, il ne dormit pas cette nuit-là aussi bien que les précédentes. Tout remué par ses pensées de la veille, par ses inquiétudes sur sa vièle, qui n'était rien de plus qu'une partie de lui-même, il s'était réveillé plusieurs fois, avait tâté son instrument, s'était rendormi. Par chance, ses rêves ne l'angoissèrent pas plus.
Malgré ses réticences, il accepta de laisser son instrument ici, et laissa Lahére cacher tous leurs biens, le temps qu'ils partent à la chasse aux bêtes. Dans la tête de Dawan, le plan était très simple: regarder Lahére faire, agir si le besoin se faisait sentir. Lahére était très bon dans ce qu'il faisait, sans doute mon musicien ne faisait-il que l'handicaper, avec sa gaucherie habituelle.
Il pleuvait. Dawan sentit bien vite ses cheveux se coller les uns aux autres, se coller à son visage, à sa nuque, faisant couler des gouttelettes froides dans son dos. Ses habits collaient à sa peau, malgré la cape qui recouvrait ses épaules. Il s'estima heureux de n'être pas plus chargé, et s'inquiéta du sort de leurs affaires laissées en arrière. Lahére avait assuré qu'elles ne craignait rien… Le Rôdeur marchait devant lui, visiblement occupé à chercher les chevaux.

"- Lahére ? Tu as des frères et soeurs ?"

Demanda tout de go mon elfe, alors qu'ils étaient en chemin, et qu'aucun cheval n'était en vue.
Ils marchèrent encore un moment. Midi était passée lorsqu'ils aperçurent la première croupe pâle. Aussitôt, nos vaillants compagnons s'abritèrent derrière un épais buisson et deux arbres. Dawan demanda au Rôdeur:

"- Tu as repéré l'étalon ? Tu ferais mieux d'y aller en premier, cette fois. S'il t'arrive quelque chose, je te viendrai en aide."

Lahére prend son temps pour le rond. De jour il a repéré un pin très haut, pour surveillé les alentour il grand le plus haut possible. Il ne voix aucune présence de feu, sauf le petit foyer d’où en tendant l'oreille proviens la musique de la viole. Il rejoint le camp puis après un petit signe à Dawan, il s’endorme en deux minutes. Chez les Rôdeurs on apprend à se reposer, dormir et manger quand on le peut, car deux minutes plus tard il ne sera peut être plus question de pouvoir le faire, pendant un bout de temps.
Quand le Soldat se réveille, il voit que le jeune Elfe dort.il semble fatigué. Lahére se lève et relance le feu en faisant attention de ne pas faire de fumée abondante. Il va se laver à la rivière, puis reviens préparer un solide petit déjeuné à base de pâte de fruit et de flocon d’avoine. Le soleil va apparaître dans trente minute " - Vous pouvez dormir, je vais une ronde " Aucune réaction ? Notre Elfe se dirige vers un arbre moins haut que le pin, mais avec des branches confortables ou on peut observer la région. Dans toute sa splendeur le jour se lève majestueux. Pa de trace de fumée, mais il distingue au loin un peu de poussière. Lahére trace à grand trait simple avec du noire de charbon sur de l’écorce de bouleau ce qu’il voit. Il rajoute les traces de leurs expéditions de la veille…… Ceci fait il descend de l’arbre et retourne au camp. Il réveille Dawan, qui semble en forme. Pendant que Gwïngwën tire des flèches d’exercices sur une cible improvisé pendant que Dawan s’occupe de sa viole. Le Soldat revient et nettoie son arc « AK-47 » Arc Kaeläch model 47 (1447). " Nous pouvons y aller ? " Ils marchent une partie de la journée, Lahére fait en sortent de ne pas rencontrer les chevaux. Dawan parle lui sans arrêt, et demande pleins de chose, a il une sœur ? Une petite amie ? Tranquillement le Soldat répondait complaisamment. Ce qui l’intéresse, c’était la piste, et les traces de sabots. L’étalon avait une marque sur son sabot extérieur droit et le Rôdeur regardait ce qu’il fait, il s’écart souvent du troupeau. Dans l’après midi, après avoir mangé des carottes sauvages. Le Rôdeur commence à se rendre compte des différents chemins que le troupeau utilise. Ils ont tous un point commun, Les routes font des boucles et ils passent tous par la rivière, ou plutôt par un gué sur la rivière. Ils voient bien le troupeau de prêt, mais ce n’est pas le moment d’agir, une des juments attend un poulain et l’étalon est très nerveux.

"Viens Dawan ce soir nous allons faire une poêlé de girolles, à l’ail…….Il yen a plein par là……"

Dawan n'écoutait Lahére que d'une oreille. Des girolles ? Mh. Oui, il en aurait bien mangé, pour sûr... Mais il aurait aussi et surtout apprécié qu'ils profitent de leur proximité avec les chevaux pour enfin s'occuper de ce crin qui les maintenait dans les bois, alors qu'ils auraient pu savourer le confort d'une auberge ou de leur propre maison. Oh, Dawan aimait bien les bois, aussi, mais... Il aurait bien varié un peu, ce soir-là. De plus, la nuit agitée qu'il venait de passer ne l'encourageait pas à recommencer. Il s'inquiétait pour sa vièle... Il voulait vite retourner chez le luthier. Si elle venait à avoir un problème... Oh, il ne s'imaginait plus passer une semaine sans elle.

Mon elfe n'avait pas paru réagir à l'annonce de Lahére. Son regard restait posé sur les chevaux. Parfois, il craignait que l'un d'eux ait senti sa présence: un mouvement brusque, une oreille qui se tournait... Pourtant les chevaux restaient là, à manger l'herbe humide de la forêt. Certaines juments attendaient un poulain... L'étalon ne tenait pas en place. S'ils restaient ici jusqu'à la nuit, ils perdraient à nouveau leurs traces...
Il allait alors mettre le plan en application maintenant ! Lahére était sans doute près de lui. Mh, les girolles ? Dawan avait oublié. Il ferma le point et les yeux, se concentrant. Brusquement, il leva le majeur et l'index. Entre les chevaux, ne fleur poussa, juste sous le nez de l'étalon. Elle parut l'apaiser. Les lèvres mordues, le regard fixé sur les chevaux, mon elfe faisait des efforts de concentration herculéens, à son niveau, pour maintenir le sort, son esprit vers le sort, et ne pas chanter. Il laissa bien échapper quelques meumeunements de berceuse, mais assez bas pour n'être pas entendu. Les chevaux agissaient désormais à geste lents. Ils commencèrent à dormir debout. Puis, le temps passant, s'allongèrent. L'étalon seul restait éveillé, à tenter de veiller sur sa harde malgré le sommeil qui le gagnait. Dawan ne le quittait pas des yeux. Mon elfe sentait son esprit peiner à la tâche, se fatiguer, lui réclamer une pause, vite, une chanson, une pensée douce !

L'étalon mit le genou à terre et, comme ses semblables, s'endormit.
Mon elfe se tourna alors vers Lahére qui... Cueillait des champignons. Ah bah c'était sérieux, tout ça ! Enfin, Dawan ne lui adressa ni ne pensa aucun reproche. Il se contenta de murmurer un "Psst, Lahére, c'est le moment !", en lui faisant signe, de sa main libre, de s'approcher.

"- Je doute que maintenir le sort soit nécessaire, mais je préfère le faire par précaution. Dépêche-toi, je ne suis pas sûr de tenir encore longtemps."

Son regard revint sur la fleur soporifique, sur les chevaux allongés, forces tranquilles. Il ne lui était pas venu à l'esprit que, si le parfum endormait les bêtes, il endormirait aussi et sans doute les humains qui s'en approcheraient...

Lahére et partie d'un bon pas à la recherche des girolles.....Quand il entend une petite voix derriere lui; au loin.... Le Soldat repars en courant, vers le jeune homme, Il ne voit plus les chevaux...et quand il se rapproche du jeune musicien, il se sent.....dormir... Le soldat tombe doucement par terre...Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous.....
#{Soldat de deuxième classe Lahére Gwïgwën, Colonel mon Colonel Artaher Terendul. Cette revue de détaille n'en finissait pas. Et maintenant Nounours qui leur pose des questions, la soupe elle est bonne et tous cela et tous cela, et il veut vérifier son Arc AK-47, regarder si le carquois est propre......}........{Le soldat de deuxième classe Lahére Gwïngwën avec un petit bouquet de violette qu’il a cueillit pour la jolie Elouwïne Tiredaile, C’est ca première permission depuis trois ans…Et avec sa solde il l’invite à manger à l’Auberge du Dragon d’Or, le première menue à 3 PO par personne......

Conchiglioni gratinés farcis aux petits légumes et au Pecorino

Coquillages farcis de champignons, de tomates séchées, de petits pois et de pignons de pin, parsemés de Pecorino puis gratinés au four

Lasagne verte à la Buffala

Lasagne maison à la purée d’épinards, garnies de mozzarella de bufflonne et de légumes frais.

Salade de jeunes pousses de betteraves aux fraises et aux noisettes

Une salade originale et très colorée aux saveurs acidulées et douces.

Quinoa au lait d’amande

Le quinoa au lait d’amande mérite d’être connu ! Sans gluten, gourmand et peu calorique, ne hésite pas on à du mal à s’en passer.

Mais que fait-elle ? cela fait trois heures de retard et le Dragon d’Or va fermer……}#

Dans ses rêves le soldat sent planer un terrible danger…. Et il essaye d’ouvrir un œil, mais cela semble tellement dure, il serait plus simple de dormir!

Mais, que faisait Lahére ? Dawan lui jeta de fréquents coups d'oeil, sans comprendre. N'avait-il pas vu les chevaux ? Pourquoi revenait-il vers lui ? Naturellement, l'idée que les bêtes, allongées, étaient passées hors de la vue du Rôdeur, n'effleura pas mon musicien. Il vit son camarade ralentir, et, tout doucement, s'allonger sur l'herbe encombrée de feuilles et de plantes plus ou moins fleuries de la forêt. Qu'est-ce qui lui prenait ? Ah, zut ! Dawan avait oublié de maintenir son sort ! Par chance, ce sort n'avait pas besoin d'être maintenu. Il fallait agir vite. Vite, et discrètement.

D'autant plus vite que Dawan venait de comprendre son erreur. Quel imbécile ! Bien sûr que Lahére allait tomber, si les chevaux tombaient aussi ! Rohlala ! Bon, en même temps, si Lahére était resté derrière lui, au lieu d'aller cueillir des champignons, il n'aurait pas eu à traverser la zone ensoporifiée. Mais Dawan étant Dawan, il n'irait jamais imaginer son confrère fautif. Non, c'était la faute d'un concours de circonstances, il fallait faire avec...
Il passa sa cape devant sa bouche, pour ne pas inhaler de gaz, ou assez peu pour ne pas en ressentir les effets. Il se pencha au-dessus de Lahére et le secoua. Il eut pour toute réaction une information sur le rêve du rôdeur: quinoa au lait d'amande. Oh. C'était bon, aussi, le quinoa. Peut-être que s'ils trouvaient une auberge, ladite auberge aurait du quinoa. Un bon quinoa, avec des légumes, et... Oh. C'est vrai qu'avec le lait d'amande, cela devait se laisser goûter. L'esprit de Dawan s'égara, avant de revenir vers l'urgence du moment: le crin du cheval, avant qu'il soit trop tard !
Mais c'était Lahére qui avait les ciseaux spécifiques prêtés par son oncle Lastrël pour défaire les crins de l'animal. Bigre... Bon, il allait falloir le faire. En toute amitié, Dawan tâta les poches de son confrère rôdeur. Il en découvrit ainsi plus ou moins le contenu, jusqu'à récupérer l'arme du crime: le ciseau ! Son trophée en main, il partit du plus vite qu'il put vers le cheval.

Avec précautions, Dawan coupa les crins de l'étalon, ceux de sa queue. Il les enroula, les tint bien fermement dans une main. Comme il avait besoin de ses deux mains pour travailler, il se tenait en apnée, ne s'offrait que quelques rares respirations. La fleur était toujours là, peut-être que le parfumé était encore actif... Ou peut-être qu'il s'était dissipé. Mon elfe n'avait pas vraiment envie de le découvrir. Comme ses réserves d'oxygène s'épuisaient, il se précipita de plus en plus. Enfin, il avait une belle poignée de crins, voilà qui ferait plaisir à Lastrël !
Les effluves s'emparèrent de l'esprit de Dawan. Il tomba de sommeil.
Mais pas de chance, il tomba sur l'étalon.

Autant mon elfe ne vit aucun problème à cette situation: le ventre de l'animal avait beau être dur, il fut suffisamment mou pour amortir la chute de son crâne. Un peu plus, et Dawan se serait installé sur lui comme sur une autre peluche. L'étalon, néanmoins, ne fut pas de cet avis. Les chevaux sont des mammifères craintifs, très craintifs. Aussi cet équidé-là fit presque un bond en sentant quelque chose tomber sur lui. Il se redressa à toute allure, et poussa un long et strident hennissement d'alerte. Les juments se réveillèrent à leur tour. La peur leur donnait désormais assez de ressources pour s'enfuir. Dawan n'eut donc que peu de sommeil. Quand il rouvrit les yeux, des sabots s'agitaient autour de lui, dangereusement proches. L'étalon, qui avait aidé quelques juments à sortir de leur torpeur et se redresser, revenait vers lui, désormais.

Lahére dort d'un sommeil lourd, mais qui est par un bruit sourd de percussion, boum, boum, boum.
Le Soldat ouvre un œil et distingue un sabot au milieu des herbes. Le sabot est accompagné d'un cheval, et le cheval avance vers Dawan. Cela doit être un mauvais rêve. Notre Elfe ferme les yeux, mais de nouveau il entend le martèlement de l’étalon qui se rapproche du jeune elfe. Lahére rouvre l’œil, il voit la queue de l’animale battre d'une drôle de façon. L'animal, il a coupé la queue, il ne va pas y couper....... Il faut qu'il fasse quelque chose et vite...Dawan s'est mit à genoux face contre terre.. Le Soldat est maintenant complètement réveillé. Le cheval arrive à portée de sabot de Dawan. Il sort son cor et souffle de toutes ses forces dans l'instrument. Baouuuuuuummmmmm. L'étalon est surprit, se met à se cabrer en reculant et part soudain dans un galop suivit des juments, vers la foret....
Avec difficulté Lahére se lève et cour, il prend la main du jeune elfe et l'entraîne avec lui dans l'autre direction, c'est à dire, ils sautent dans la rivière. Plouf.
Ils la retraversent en vitesse, et en ressortent complètement mouillés.

"Tu as le crin maintenant, il faut partir, le plus vite possible. Il peut revenir d’un instant à l’autre et il est furieux."

Lahére entraine dans une course rapide Dawan vers leur camp. Mais quand ils arrivent il voit que tout leurs matérielles ont été piétinés, et repiétinés par les chevaux furieux. Les animaux heureusement sont partie. Pour Lahére et Dawan il y a peut de casse, et ce qui est abimé est réparable. La précieuse Viole et l’Archet ont étés épargnés.

Les deux Elfes ranges leur affaires rapidement, au loin on peut entendre les chevaux hennir de colère...... Ils partent en vitesse sans demander leur reste........

Dawan se redressait du mieux qu'il le pouvait. Terrifié, l'esprit habité uniquement par son instinct, il ne comprit pas tout de suite le son du cor. Il songea que, peut-être, lui et Lahére n'étaient pas seuls. Ainsi ils allaient obtenir du renfort pour se sortir de cette mauvaise passe ? On aurait dit, oui. Dawan venait tout juste de se mettre debout, après s'être écarté de la trajectoire initiale de l'étalon. Ce dernier n'était plus qu'à quelques foulées de lui. Il se cabra au son de l'instrument, et déguerpit. Mon elfe, encore haletant et effrayé, observa tout autour de lui, à la recherche des juments, ou des camarades elfes en renfort.
L'instant d'après, il était à nouveau dans la rivière, avec Lahére.

Mon elfe sortit la tête de l'eau avec une grande inspiration. Contrairement aux idées reçues, faire trempette n'était pas son activité favorite, surtout lorsqu'il s'agissait de la faire tout habillé. Il avait mis la journée à avoir les habits vaguement secs... Il allait attraper une maladie, à ce rythme. Et il ne savait pas encore soigner...
De mauvais poil, mais rassuré à l'idée d'être encore vivant, Dawan suivit Lahére. Il vit leurs quelques affaires piétinées. Un moment, il eut peur pour sa vièle. Elle était indemne. Tant que la vièle allait bien, tout allait bien. Le reste des affaires de Dawan se composait surtout d'habits, enfin, rien qui ne craignait véritablement la casse. Il emballa ses affaires, dont les précieux crins.

Nos vaillants héros pouvaient donc prendre le chemin inverse qui les avait amenés ici. Enfin, ils ne le firent pas vraiment. La raison était simple: pister les chevaux les avait poussé à faire quelques détours et à ne pas forcément emprunter la ligne droite, ou le sentier le plus rapide. Désormais ils pouvaient suivre lesdits sentiers. Par chance, ils eurent un rayon de soleil. Mais leurs habits étaient trop imprégnés d'eau pour sécher aussi vite. Les bottes de Dawan émettaient un couinement de cuir à chaque pas. Cela ne l'aida pas à se sentir de meilleure humeur.
Aussi mon elfe se montra fort peu bruyant, sur le retour, comme occuper à ressasser de mauvaises pensées. Ce fut le cas durant de longs moments, où il n'osait se plaindre à voix haute du poids de ses habits et du froid provoqué par la brise et l'humidité. Mais il était également fier d'avoir le crin, et heureux de pouvoir rentrer auprès des siens. Ils allaient arriver à temps, si tout allait bien. Il faisait confiance à Lahére pour les guider, et Lahére avait assuré qu'ils étaient dans les temps.

La nuit vint, avec elle la nécessité de marquer une pause.
Lahére insista néanmoins pour qu'ils avancent encore, la nuit tombée. Un des villages n'était plus très loin, peut-être à quelques minutes de marche, et il aurait été dommage de s'épargner une nuit au chaud par paresse. Dawan frissonnait, ses petites quenottes claquetaient. Il était transi de froid. Il avançait vite, pour être le plus tôt possible à l'abri. Sa tête était rentrée dans ses épaules, ses mains près de son visage. Il essayait de se réchauffer avec son propre souffle.
Quand enfin ledit village fut en vue, il n'eut pas la force d'afficher le sourire qui pourtant était bien présent dans son coeur. Enfin ! Les Esprits soient loués: un lit, une table, et un bon feu de cheminée !
Lahére et Dawan pénétrèrent dans une auberge de qualité correcte, occupée par quelques voyageurs et habitués. C'était un peu bruyant, mais la chaleur leur sauta au visage en entrant, ainsi qu'une forte odeur d'aubergines. Dawan laissa échapper une sorte de grognement de bonheur. Il laissa Lahére passer commande, et se précipita près de l'âtre.

Il y resta quelques instants, les mains tendues vers le feu, en émettant de temps à autre un son, note ou mot. Il ne détacha son regard des flammes que lorsque Lahére l'appela. Une table les attendait, ils étaient servis. Il s'assit donc face au rôdeur. Il faisiat plus froid dès que l'on s'éloignait du feu, mais c'était encore largement supportable. Et puis, le plat chaud était un petit âtre qu'il aurait tôt fait de déménager dans son ventre. Dawan se défit de sa cape, de ses affaires, et commença à engloutir l'espèce de ratatouille. Entre deux bouchées, il leva son regard vers Lahére.

"- Tiens, ils n'ont pas de musiciens, ici. Dis, Lahére, tu joues d'un instrument ? Ou tu chantes, peut-être ? À moins que tu ne danses...?"

Lahére prend le même chemin qu’il avaient prit au départ, principalement parce qu’il se situe au milieu de sous bois, et donc difficilement franchissable par des chevaux. Ils avancent vite, le soldat stimule très souvent le jeune Elfe. Il essai de mettre le maximum de distance entre eux et les équidés avant la nuit. C'est à se moment qu'il remarque que Dawan est transit de froid. Le Soldat le regarde en souriant et lui dit de se déshabiller et de mettre la tenue de réserve, légèrement froissé de l'Armée Elfique. "Elle est trop grande pour toi mais elle est sèche." Ils arrivent bientôt dans le village Elfique de "Fond en Comble" et de son Auberge "Le Lotus Rose". C'est un établissement de un étage, plutôt coquet. Ils entrent dans la salle commune, composé de plusieurs tables, peut occupé et avec une grande cheminée ou crépite un bon feu de bois. Pendant que Lahére négocie pour une petite chambre à deux petits lits plus le repas avec l'entée du jour, le plat du jour, et le dessert du jour, plus le petit déjeuné, pour deux POs, il voit du coin de l’œil Dawan se réchauffer à une table placé devant l’âtre. Celle la plus proche du feu. Notre Elfe s’installe à la table et regarde la salle, peut de monde. Il mange de bon cœur ce que leur apporte une jeune et jolie serveuse. C'est le moment que Dawan lui demande si il joue d'un instrument? Le Soldat lui montre son cor de chasse. Il lui demande si il sait chanter. Lahére lui annonce qu'il connait bien "La complainte du chevalier boiteux", une chanson de corps de garde, célèbre dans tous Armanda. Dawan regarde le Soldat dépité, puis soudain le visage du jeune Elfe s'illumine et lui propose de danser. Il sort sa vièle et se met à jouer "Le sacre de l'été". Lahére se lève et propose à la jeune Elfe de danser.........Jute derrière le soldat, l'Aubergiste qui n'est autre que le père arrive, avec une poile dans la main, et un aire pas content du tout..........

Dawan eut un léger rire lorsque Lahére lui montra son cor. Il était vrai que c'était là un objet fait pour produire un son... Mais il était bien compliqué de produire une musique avec un cor de chasse, qui se distinguait de son frère cor par les boutons qu'il n'avait point, pour modeler la hauteur du son. Il écouta Lahére avec sa chanson de Garde, tout en enfournant dans son gosier le contenu de son assiette. Aaaah, c'était si bon ! L'adage disait vrai, et la faim était bien la meilleure des cuisinières. Il sentait la chaleur se répandre dans son organisme, lui brûler son oesophage. Il nageait dans le bonheur. De plus, l'air que proposait Lahére lui plaisait. Les chants militaires avaient un charme indéniable, dans leur composition, leur façon de se chanter...

Quand Lahére répondit à sa question quant à la danse, Dawan peinait à terminer son assiette. Elle avait été copieuse, il l'avait entamée avec trop de hâte. Aussi il ne vit aucun inconvénient à sortir sa vièle et à jouer un petit air, pour voir Lahére danser. Il ne fallait pas que cela dure trop longtemps: bien qu'ils allaient avoir la nuit complète pour se remettre de leurs émotions, mieux valait ne pas s'épuiser plus que raison. Il ne craignait pas de déranger les personnes ici présentes: qui n'appréciait pas la musique ? Peut-être même en tirerait-il quelques piécettes de satisfecit !
Il joua donc. Son regard parcourut la salle, sans vraiment la regarder. Comme si, à travers le monde ici présent, à travers les flammes, à travers le bois, les odeurs, les voix, il puisait des notes pour sa musique, pour savoir comment jouer. Aussi ne vit-il pas tout de suite le pétrin dans lequel s'était mis Lahére.

Quand enfin il tourna le regard vers son camarade Rôdeur, l'elfette venait tout juste de l'entrainer hors de la trajectoire de la poële. L'aubergiste invectivait Lahére, menaçait de le mettre dehors. La musique de Dawan devint aussi rapide que les battements de son coeur: quoi ! Les mettre dehors ! Il n'y pensait tout de même pas ! Après tout ce qu'ils avaient enduré, après tout le projet de nuit enfoncée au creux d'épais draps que s'était fait Dawan, une nuit dans le froid ne pouvait être, non-non-non !
Il fallait agir. En quelques petits bonds, Dawan s'interposa entre l'aubergiste et Lahére. Par réflexe, il continuait de jouer, sans s'occuper de l'air qu'il tirait de son instrument. Avec un grand sourire, il expliqua à l'aubergiste:

"- Excusez-nous mon bon monsieur. Vous faites erreur, il se peut... Mon ami n'est point coureur, coureur de jupons, ah oui ça non... Vous pouvez être assuré de son complet désintérêt, car voyez vous, Lahére, ici, a son grand coeur déjà pris ! Il n'oserait, devant mes yeux se parjurer !"

Il chantonnait doucement. Il offrit un grand sourire à Lahére et, lui marchant sur le pied, lui signifia qu'il valait mieux pour lui qu'il joue le jeu. L'aubergiste les observa un moment, tour-à-tour, avec une mine entre le mépris, le dégoût... Mais désormais, pouvait-il encore les mettre dehors ? Tant qu'ils ne touchaient pas sa fille, et ramenaient de l'argent dans les caisses...
Dawan bondit à nouveau jusqu'à leur table. Là, seulement, il rangea sa vièle, et termina son assiette. Il se souciait peu des regards amusés ou accusateurs que l'on posait sur eux. Son plat terminé, il se leva, sans paraitre plus gêné que cela.

"- J'ai bien cru que nous allions devoir à nouveau dormir dehors ! Vivement que nous soyons de retour chez nous... Sur ce, la fatigue me gagne, l'ami. Je compte sur toi pour me réveiller, demain. Essaye de ne pas faire de bêtises dans mon dos !"

Il eut un petit rire, un rire d'enfant, en prenant le chemin des chambres de l'auberge.

Quand le soldat voit l'Aubergiste, avec une poile dans la main, se faire arrêter par Dawan, il comprend dans quel gai pied il sait fourré. Lui l’amant de Dawan, quel drôle d'idée, alors que les Elfes sont si belles, il pousse un grand soupire en pensa à la belle Elouwïne Tiredaile. Mais éviter un coup d'ustensile de cuisine, en fonte, est une raison nécessaire et suffisante, d'avaler des couleurs jusqu’à plus soif. Mais les sarcasmes du jeune Elfe l'amuse, alors autant lui rendre la monnaie de sa pièce. " Puisque vous être aux courant pour nous;...deux, pourrions nous avoir, la chambre rose, avec le grand lit à baldaquin et des dentelles...........?"

Si le regard de Dawan avez pu tuer, notre Elfe serait mort complétement éclaté. Le plus drôle c'est que la fille de l'aubergiste, Loëyou les guide jusqu’à cette sublime chambre complétement kitch, et que Dawan se retrouve en final seule dans cette grande chambre, seule avec l'ombre de lui même, pour toute la nuit.

Ils repartent de bonne heure le lendemain. Il sont à deux jours d'une marche tranquille de l'atelier du facteur. Le Soldat sent le jeune Elfe bouder, dans son dos, que faire pour le dérider?
Lui chanter la suite de la complainte du chevalier boiteux, celle ou le chevalier perd un élément de son armure à chaque strophe, et se retrouve dans le plus simple appareil devant çà dulcinée? lui faire un bon petit plat pour ce midi comme des raviolis aux chèvrefeuille?... mais il n'a pas de crème, Il faudrait quelque chose qui.... lui plaise, et soudain Lahére, sait!

"Viens Dawan tu je vais t’emmener voir un spectacle, dont tu te souviendras longtemps....."

Le Soldat bifurque et entraine le jeune Elfe, part monts et par vaux, sauter au dessus des rus, traverser des bois profonds. Le jeune Elfe proteste, mais Lahére l'entraine toujours plus loin, Ils débouche dans une vallée, et là tous autour d'eux ils se retrouvent entourés de dizaine oiseaux de Paradis.........Un des oiseaux se pose sur le bras de Gwïngwën.......(C'est la scène de notre avatars. Merci à Mérithyne.)

Oh ! Dawan n'aurait pas cru que le peu d'argent qu'ils avaient emmené suffirait à leur offrir le luxe de deux chambres séparées ! Lahére lui faisait un beau cadeau. Avait-il compris toute la fatigue du musicien, et la crainte qu'il avait eu à l'idée de devoir à nouveau dormir dehors ? Dawan espérait que le rôdeur n'agissait pas dans le but d'être pardonné d'une erreur qu'il n'avait pas commise. Ç'aurait été à la fois fâcheux, et gênant...

Tous les remords qu'aurait pu avoir Dawan à se faire offrir pareil privilège s'envolèrent lorsqu'il essaya le lit qui lui était alloué. Quel confort ! Quelle douceur ! La chambre était faite pour recevoir des couples d'amoureux, elle était douillette à souhait. Et rose. Avec de la dentelle. À vrai dire, Dawan n'eut pas le temps de beaucoup profiter de la couleur, il n'usa pas de lumière, préférant se coucher bien vite, et réchauffer ses pieds gelés sous un épais drap.
Il passa une nuit formidable, et aurait pu se réveiller frais comme un gardon s'il n'avait pas décidé de resté pelotonné sous les draps, dans cette agréable chaleur, en attendant que Lahére vienne le chercher.

Finalement, il suivit son camarade, revigoré par cette nuit complète et sans ennui. Ses habits ayant séché, il put rendre la tenue de rôdeur à Lahére. Il lui emboita le pas, se montra bien plus vif et déterminé que la veille. Ils avançaient vite. Ils seraient rentrés bientôt, Dawan en était sûr ! Ses parents n'auraient plus à s'inquiéter. Lui, il se prévoyait une journée complète de sommeil pour rattraper toutes ces journées si difficiles physiquement. Mais ce repos-là, il ne l'aurait qu'après avoir à nouveau joué de la vièle en public, pour excuser son absence, et vanter les mérites de ce crin de cheval des nuées. Il avait assez eu de soucis à l'avoir pour s'offrir le droit de se pavaner avec !

Brusquement, Lahére parut changer de direction. Oh ? Dawan lui faisait désormais suffisamment confiance pour ne pas imaginer que son camarade puisse l'entrainer dans un piège ou guet-apens. Curieux, il le suivit, à travers les bois touffus, enjambant des ronces et des fougères. Nul doute que ce chemin n'avait pas pour habitude d'être emprunté, ni par les elfes, ni par les bêtes. Etait-ce là un raccourci ? Tant qu'ils ne risquaient pas de s'y briser la nuque, cela convenait à Dawan. Pointe douillet, il ne broncha pas aux quelques piqûres de ronces et à l'exercice imposé.

Finalement, ils débouchèrent dans une sorte de vallée. Là, plusieurs oiseaux colorés volaient. Comme Lahére marquait une pose, Dawan s'assit par terre, étendit ses jambes afin de les reposer, et prit le temps d'observer le curieux spectacle. Le vol des animaux, les instants où ils se posaient, sautillaient, piailaient. Ils étaient nombreux, ils étaient coloré. C'était amusant à voir. Mon elfe laissa volontiers son esprit s'éloigner, partir très loin, rêver. Son visage n'afficha plus d'expression, si ce n'était cette bouche entr'ouverte. Ses grands yeux gris suivaient les oiseaux du regard.
Il voulut frôler l'oiseau posé sur Lahére. Celui-ci s'envola avant. Allez savoir si mon elfe en fut déçu ou chagriné... Il n'afficha rien. Il s'éloigna juste de Lahére, et observa le sol de ces lieux. Là, un très fin ruisseau s'insinuait entre la terre et les pierres. Il s'y servit.

Paradoxalement, il fut le premier à proposer de reprendre la route. Il ne s'ennuyait pas, non, et le spectacle le touchait. Mais quelque chose en lui piétinait d'impatience. Il le savait, ils étaient proches du but. Il ne voulait pas risquer de perdre leur avance. S'il restait trop longtemps ici, il oublierait de marcher à nouveau. Il profitait de l'éveil momentané de son esprit...
Le reste de leur voyage ne connut que peu d'accrocs. Il fallut juste rappeler à Dawan, à certains moments, qu'il n'était pas celui qui connaissait le chemin, lorsqu'il prenait l'initiative de passer devant Lahére pour les diriger à l'instinct. Finalement, l'après-midi du deuxième jour vit leur retour au village....

Lahere regarde les oiseaux de Paradis, sans les toucher. "J’apprends à les apprivoiser chez les rôdeurs, ils nous servent à transporter des messages, d'un point à un autre, ils faut leurs apprendre le chemin, mais ils apprennent vite. Il parait qu'on en trouve que dans la foret elfique, Je ne sais pas si on peut les acclimater sur d'autre région d' Armanda. Peutre un jour je le saurais. Ce sont de merveilles compagnons. Mais il faut continuer si on veut que mon Oncle te repart ta vièle,." Ils reprennent la route, et marchent rapidement, le soldat a prit le sac du jeune elfe pour pouvoir progresser plus vite. Dawan étant légèrement très motivé. Il n’arrête pas de parler, et il repasse en boucle l'histoire du crin. Ils sont en pleines forêt profonde, avançant dans les sous bois, ou le soleil n’atteint jamais le sol. Ils avancent à l'estime, le Soldat se fiant à l'heure et au soleil les rares fois qu’ils traversent une clairière. Ils prennent à peine le temps de manger, de boire et de ce reposé. Lahere à l’habitude des longue marche, mais ce n’est pas le cas de Dawan, qui est à la peine se plaignant de ces pieds,. Au bout de quelques heures il reconnait la colline qui se trouve derrière le village de son oncle, il le dit au jeune Elfe, qui se met alors a courir et, ils débouchent comme des diables d'une boite surprise dans l’atelier de Lastrël Gwïngwën, le Facteur d’instrument. Le Tonton est entrain d’utiliser un tour à bois. Les deux jeunes Elfes parlent tout les deux en même temps, de chevaux, de crin, de jument, d’étalon, de rivière.... . Le Tonton de Lahére les regardent tout les deux, et avec de grand gestes pour les calmer leur dit en arrêtant le tour :
"Stop, les garçons, si je comprends bien vous avez réussi?.......Oui je le vois dans tes yeux, donne moi ce que tu as trouvé, Dawan...."

Dawan avait usé ses dernières forces pour parcourir les derniers mètres qui les séparaient de la ville. Il ne sentait plus ses jambes, et n'avançait que grâce aux réflexes de ses muscles. À bout de souffle, il peinait à suivre Lahére, mais parvint plus ou moins à le rattraper devant la boutique de l'oncle Lastrël. C'était la fin du voyage ! À lui les journées de paresse, à lui un monde où il n'avait pas à peiner pour survivre ! Où la journée ne se présenterait pas comme un effort physique constant, et lui permettrait de s'améliorer d'autres façons. Ah, qu'il aimait sa vie.

Mon elfe haletait, en entrant à la suite de Lahére dans la boutique. Il suivit son camarade à travers le magasin pour finalement rejoindre ledit oncle. Alors qu'il le saluait et commençait à lui expliquer la situation nouvellement créer par la réussite de leur mission, le luthier paraissait mal à l'aise. Ce fut lorsque Lastrël leur demanda de se calmer qu'il comprit que Lahére avait parlé en même temps que lui. Oh. Oui, peut-être que Lahére avait parlé en même temps. Il ne s'en était pas rendu compte. Finalement, ils n'eurent pas besoin de raconter quoi que ce soit. Ce que le Facteur d'instrument vit dans les yeux de Dawan, il ne pouvait le savoir. C'était sans doute autant de fierté que de bonheur et de hâte.

L'elfe fouilla son sac. Il en sortit la poignée de crins, reliée par un brin de laine. C'était encore épais. Dawan avait récupéré une bonne poignée de crins. S'il avait été plus vénal, sans doute les aurait-il gardé pour les vendre et en tirer un très bon prix. Au lieu de cela, il offrait tout à Lastrël, gratuitement. Enfin, gratuitement... Tant qu'il ne lui faisait pas payer le crin avec lequel il allait s'occuper de son archet ! Il déposa donc les crins et l'archet dans les mains de Lastrël.

"- Ce ne fut pas simple. Je n'ai pas l'habitude de pareilles aventures en forêt: heureusement que Lahére était là ! Nous avons tout de même fini dans l'eau plusieurs fois... Lahére a failli être assommé par une poêle, lorsqu'il a voulu danser avec la fille de l'aubergiste !"

Dawan offrit un fin sourire à Lastrël. Lui, il ignorait toute l'étendue de l'histoire d'Elouwine. Il s'ssit sur un tabouet qui trainait là, avec un long soupir de bonheur. Le début du repos de ses jambes ! Ah, il ne se lèverait plus jamais ! Il observa Lastrël s'occuper de son archet....

Pendant que Tonton Lastrël et Dawan discute, Lahére s’installe à une paillasse pour se faire une ponte de flèche sifflante. Il y a tout ce qu'il faut dans le matériel du Luthier, une plaque de fer blanc, des pinces, et un modèle que notre Elfe peux copier. Il arrive a plier le fer flancs mes réussi moins biens les parties ventrue que l'on obtient par martelage.
Son oncle lui demande de sortir de sous la paillasse la résine de pin séchée pour assurer la cohésion des fibres lors du remêchage. Lastrël vient de fixer les crins et a calibré la tension de hausse coulissant, avec le bouton qui assure la tension des crins. Il positionne le recouvrement
une petite pièce de nacre, glissée dans la hausse, iqui cache le crin à l'intérieur de celle-ci.
Plaque de tête
" - Lahére peut tu, préparer du thé au jasmin, avec des blintz. J'ai de la pâte dans la cuisine."
Notre Elfe trouve un fond de pâte au levain qu'il dilue avec du lait froid. Il revient aux bout d'une demis heure voir son Oncle, avec des bols de thé et les blintz recouvert de fromage frais à l’oignon. Le vielle Elfe est entrain de fixer la plaque de tête qui protège la tête de l'archet de chocs. Lahére retourne à son travail. Il a énormément de mal a fixer les deux parties de la point par pliage, de façon à ce que l'ensemble soit harmonieux et symétrique. Il regarde ce que fait le facteur et il voit que son oncle à fini l'archet, mais il ausculte maintenant l'instrument vielle. Lahére se replonge dans la fabrication de la fléche

Trois quart d'heure plus tard, il entend un son... Son oncle viens de finir de contrôler la vielle.

" - Voila il ne vous reste plus qu'a l'essayer pour voir si je n'ai rien oublier, je vous rend votre instrument."

Assis sur son tabouret, Dawan laissait ses jambes se balancer d'avant en arrière, sans toucher le sol, comme font les enfants qui ont trop d'énergie à dépenser. Sauf que lui, il n'avait plus d'énergie, c'était principalement un réflexe. Quelque part, cela pouvait sembler logique, qu'un musicien ait pour réflexe de se prendre pour un métronome.
Il observa d'abord Lastrël faire, patiemment. Il posa quelques questions, pour voir comme il allait faire... La première demi-heure passa assez vite. Et le quart d'heure qui suivit également. Lahére avait préparé du thé et des blintz. Dawan but avec bonheur et apprécia les blintz. Enfin, apprécia... Cela se devinait à son grand sourire, et à la vitesse à laquelle il en reprenait. Mais il mangeait vite. La nourriture satisfaisait autant son palais que sa faim.

Mais quand l'assiette fut vidée -ce qui ne prit pas longtemps- et le thé fini -ce qui plut particulièrement à la gorge de Dawan-, mon jeune elfe commença à se tourner les pouces. Il observa tour à tour Lastrël, qui s'activait autour de sa vièle, et Lahére, qui faisait des flèches. Là-dessus, Dawan n'aurait pu l'aider. Il n'approchait pas des armes. Ses parents l'auraient pourtant aimé archer... Mais assez tôt ils avaient abandonné l'idée, constatant que leur enfant était à la fois dangereux et malheureux, un arc entre les mains. Ils avaient essayé de l'orienter vers d'autres choses.
En tout cas, même avec le peu de souvenirs qu'il lui restait, Dawan n'aurait su aider son ami rôdeur. De plus, la conception des flèches n'avait jamais étée au programme de son apprentissage. Cela semblait si rigoureux, si précis...
Bientôt, il mit ses pieds sur le tabouret, et sa tête dodelina un peu. Il commença à piquer du nez, à chercher une position où il pouvait mettre ses muscles au repos... Ce qui fait que lorsque le luthier s'adressa à nouveau à lui, Dawan était dans une position improbable, les yeux clos et la bouche entr'ouverte. Il ne sembla pas plus gêné que cela qu'on le surprenne ainsi. Il ouvrit les yeux lentement et reprit une assise correcte, sans se presser.

À geste tous aussi lents, il reprit sa vièle et son archet. Il observa ce dernier. Le crin était clair, légèrement brillant, c'était beau à voir. Il tira une première note de sa vièle. Un large sourire illumina son visage. Ce son était un délice ! Il testa toute la gamme que son instrument rendait possible. Un petit rire lui échappa. Cela lui plaisait vraiment. Cela valait la peine d'avoir autant crapahuté, autant souffert du froid, d'avoir découvert la vie de rôdeur. Pareil son ne pouvait s'obtenir en utilisant bêtement des pièces de monnaie.
Dawan posa son regard sur Lahére, lequel était toujours sur ses flèches. C'était grâce à lui qu'il pouvait faire de la musique, désormais. Les sons qu'il pouvait produire, cette voix qui lui revenait et qui était belle, si belle, et claire comme une vraie voix, c'était grâce à lui. Alors il joua un peu, pour Lahére. Un rythme entrainant, un rythme auquel il voulait donner l'odeur de la forêt, le rythme d'une pluie battante et d'un galop de chevaux. Il fallait sentir l'humidité, la longueur de la marche, la concentration nécessaire au pistage, le bonheur de marquer une pause pour manger, et la volonté d'aller de l'avant. Il joua de tout son petit coeur. Le son venait si juste, si facilement...! Dawan était tout bonheur dedans sa tête.

Quand il eut l'impression d'en avoir suffisamment dit pour que Lahére puisse comprendre qu'il le remerciait, il cessa de jouer. Oh, ceci dit, il aurait pu continuer plus longtemps... Mais sa famille allait commencer à le réclamer. Il avait hâte de jouer le même air devant eux, qu'ils voient tout ce qu'il avait parcouru ! Qu'ils soient fiers de lui !
Dawan reprit l'étui de sa vièle et la rangea, ainsi que l'archet. Il vérifia qu'il avait convenablement payé Lastrël. Il le remercia selon les convenances... Puis revint auprès de Lahére. Il se planta devant lui, leva ses grands yeux gris brillants de joie et de reconnaissance vers lui. Il n'avait pas perdu son sourire. Il resta un moment muet, à le regarder ainsi, avant de finalement lui dire:

[color#99cccc]"- Ma vièle a désormais des notes qui sonnent comme toi. Merci beaucoup, Lahére. Tu n'imagines pas tout ce que je te dois. N'hésite pas à faire appel à moi, si jamais je peux te rendre un quelconque service."[/color]

Il le salua, bien respectueusement. Puis il sortit. Le monde avait besoin de musique, et il en avait une telle qu'il n'en avait jamais connue !

Lahére dépose les outils et écoute ce que qu’interprète Dawan, mouai c'est pas mal. Le Soldat se laisse bercer par la musique et bientôt il perçoit comme dans un rêve le caval des nuées, galopant dans l'écume de la plage, sa queue ayant repoussé et bouge comme une vague, il est suivit de ses juments, qu’ils provoquent avec leurs sabots des gerbes d'eau, masquant presque la lande jaune qui se distingue à peine en arrière plus, les chevaux sont remplacés par une pluie d'étoiles filantes qui illuminent la nuit, traçant dans le ciel des rayons dorés, et lentement la lune ronde majestueuse et blanche se lève illuminant la bruyère violette, il se retrouve dans un bois entouré d'oiseaux de paradis qui volent autour de lui et lui montre un nid ou se trouve cinq œufs, Ils commence rien que pour lui à évoluer en un féerique balaie aérien.et se mêlent aux étoiles filantes. L’obscurité se fait et Gwïngwën revoit dans l’obscurité enfin revenu Loëyou, la fille de l'Aubergiste et ce curieux grain de beauté en forme d'amende que la jeune Elfe procède entre les reins. ..........
Quand Lahére émerge de la musique c'est pour voir le visage de Dawan planter devant lui, sa face illuminé par un immense sourire...."Mouai c'est pas mal....Dawan, je suis content de t'avoir pus te rendre ce service. Et si un jour tu as besoins de moi, n’hésite pas, cette histoire était intéressante."
Dawan sort de la boutique avec sa précieuse mallette contenant les instrument contre son coeur.

Tonton Lastrël vient pret de son neveux et regarde le pitoyable travail de la pointe sifflet.... puisen riant dit à son Neveux, "- J’arrangerai cela demain Lahére, en attendant ta tante nous attend pour un superbe Poêlée de topinambours aux champignons"

-1 oignon
- 2 gousse d'ail
- 700 g de topinambours
- 250 g de champignons
- 1/2 botte de persil plat
- 2 Cs d'huile d'olive
- Sel et poivre

Eplucher et hacher finement l'oignon ; éplucher, dégermer et hacher très finement l'ail.
Nettoyer les champignons et les couper en tranches fines dans la longueur. Peler et laver les topinanbours puis les couper en petits cubes (1 cm de côté ou un petit moins). Laver et hacher le persil.

Verser l'huile d'olive dans une sauteuse et y déposer l'oignon et l'ail. Les faire revenir sans coloration. Ajouter le topinambour, mélanger et laisser cuire pendant 12 minutes à feu doux et à couvert. Mélanger pour éviter qu'ils n'accrochent et ajouter les champignons et laisser cuire à nouveau 10 minutes. Ajouter le persil plat, le sel et le poivre, mélanger et laisser cuire encore 2 à 3 minutes.

Lahére suit son oncle très intéressé..........