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| Le plus vieux métier du monde - PV.Autone | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Dim 7 Sep 2014 - 20:16 | |
| A peine l'avait-elle sortit des griffes d'une conseillère vampirique devenue folle que ce dernier s'était empressé d'aller poignarder Korentin Kohan alors que les gardes de ce derniers, ou plutôt tout aigue essayait de se remettre du séisme et de la folie déclenchée par les totems devenus complètements fous et une magie qui n'en faisait maintenant qu'à sa tête. Il avait choisis le meilleurs moment pour révéler sa vraie nature dans ce capharnaüm ou il pourrait fuir sans se soucier de ses poursuivants bien trop occupés à gérer la catastrophe. Pourquoi les choses s'étaient-elles terminées ainsi en ce jour fatidique ? Cet humain pour lequel elle avait fait quelques sacrifices s'était révélé plus fourbe et dangereux qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Et après c'était elle que l'on osait traiter de créature dangereuse à laquelle on ne pouvait pas faire confiance ? En fait il n'y avait pas vraiment de différence entre elle et lui. Enfin si, il en existait une : Il serait sa proie ! Il avait touché à cet humain qui lui avait offert son sang, sa confiance et qui lui avait sauvé la vie. Et makgré la différence de sang elle n'était pas une ingrate non, bien au contraire. Au contraire de celui qu'elle qualifiait maintenant de traitre qui avait abusé de cette confiance comme elle avait pu le faire de nombreuses fois alors qu'elle était encore au service d'Isendal Ithil. Sauf que cet humain ne c'était pas attaqué à la bonne personne, non pas à la bonne. Cet humain, ce traitre, était devenue sa proie, la cible d'une vengeance qu'il subirait de la manière la plus effroyable qu'il soit et au moment ou il s'y attendrait le moins. Elle le chasserait peu importe les endroits ou il oserait se dissimuler, dans les recoins les plus sombres de cet empire déchu dirigé par des fanatiques vénérant un esprit unique et ou la magie n'avait plus sa place. Le traite était partis se cacher chez ces derniers ? Et bien elle le suivrait ! Il ne resterait pas ainsi éternellement derrière les épaisses murailles de la cité Impériale de Gloria. Siège de ces fous d'humains qui oseraient le protéger de sa vengeance. Elle était patiente, elle attendrait. Elle attendrait le bon moment et le ferait souffrir autant que faire ce peu pour qu'il finisse par implorer la mort de venir le chercher avant que ce ne soit la prédatrice qui ne le trouve. -- La vengeance est un plat qui se mange froid -- Elle ne l'avait pas poursuivie comme ceux qui sont aveuglés par la vengeance. Il avait pris trop d'avance pour qu'elle ne l'attrape avant qu'il ne rejoigne les loyalistes et l'attaquer alors qu'il s'y attendait le plus n'était pas non plus la bonne recette de ce plat si délicieux qu'était une vengeance accomplie. Elle avait attendu et s'était patiemment approché de son objectif en rôdant aux alentours de la cité humaine qui était férocement gardée par ces fanatiques du néant et les soldats dits "loyalistes" empêchant toute entrée de créatures non humaines et même humaines qui osaient utiliser la magie, les punissant par la torture ou la mort. Le plan était simple, elle connaissait les bas quartiers comme sa poche pour y avoir vécu des dizaines d'années sous différents pseudonymes vivant de tavernes en bordels comme n'importe quelle fille facile pour quérir des informations qui étaient maintenant autant précieuses aux vampires qu'aux humains. Plusieurs cycles journaliers se passèrent avant que la meilleure porte ne finisse par se montrer : La nuit, les patrouilles alayiennes et leur verre noir étaient plus importantes, fouillant au corps les malheureux voyageurs qui essayaient tant bien que mal de rentrer dans la cité trop bien gardée et malheur au vampire qui s'y essayait à ce moment là, ce dernier finissant inexorablement empalé sur une des nombreuses lances de verre noir. Restait alors la journée ou l'afflux de voyageurs et autres commerçants était beaucoup plus important. Il fallait qu'elle se fonde dans cette masse grouillante d'humains, se faire passer pour l'un d'eux et entrer dans la cité pour se trouver une couverture bien chaude afin de ne pas être repérée et surtout obtenir des informations avant de s'attaquer au plat de résistance. Le jour du marché serait le moment idéal, tous les passants n'étaient pas fouillés et seuls les moins discrets ou ceux qui semblaient avoir quelque chose à se reprocher avaient droits à cette fouille minutieuse. Sans un cri, la vampire avait obtenu la tenue d'une pauvre paysanne de la campagne environnante, cette dernière certainement trop confiante par la présence de troupes Alayiennes et de leurs nombreuses patrouilles avait osé s'aventurer en pleine nuit pour quérir de l'eau avant d'espérer rentrer chez elle. Mal lui en pris, car maintenant elle nourrissait les vers et les insectes, profondément enterrée, nue, à quelques centaines de mètres de là ou elle avait été proprement égorgée par la vampire qui lui avait volé ses vêtements et qui lui emprunterait son rôle pendant quelques heures. -- Dans la ville -- C'était vêtue de cette tenue, tout ce qu'il y avait de plus normal, qu'elle avait passé les portes de la ville. Ne dissimulant sur elle que quelques armes dont son éternelle rapière dans un fourreau réduisant la taille de cette dernière à une simple dague. Malgré son air d'humaine, son teint aléatoire à cause de son totem fit hésiter quelques instants un des gardes qui l'arrêta sans ménagement en l'attrapant par le poignet, ce contact simple lui suffit à se rétracter, ne sentant visiblement pas le contact froid qu'il y avait recherché et caractéristiques des vampires bien trop imprudents pour camoufler leurs caractéristiques de non-vivants. Le reste de ses affaires ? Elle les avait habilement dissimulée aux sorties d'eaux usées de la cité attachées fermement au fond d'un des canaux les plus étroits et inaccessibles aux humains dont la plupart des vampires en ignoraient l’existence, les lourds barreaux empêchant tout accès de personnes mais n'empêchant pas le passage de certaines marchandises pour qui savait y accéder par le dédale de galeries sombres, humides et puantes qu'étaient le réseau d'égouts de la ville de Gloria. Mais la n'était pas encore le sujet... "L'humaine" qu'elle était passa la plupart des heures du jour à flâner dans la ville, se faufilant avec une maladresse parfaitement humaine entre les personnes et les étals de marchandise, s'arrêtant à intervalles régulier faisant mine de s'intéresser aux dites marchandises comme le ferait n'importe quelle fille de la campagne comme pour endormir la surveillance d'un potentiel surveillant qu'elle finirait par perdre dans la foule en adoptant le même comportement que cette dernière. Elle était une humaine parmi tant d'autre, une ombre parmi les ombres dont la courte existence en ce monde serait oubliée aussi vite qu'elle avait été remarquée. La nuit venait de tomber et les rues commerçantes des bas quartiers avaient finit par se vider pour laisser place à un autre type d'échange : celui des corps et de l'alcool. La vie se trouvait ailleurs, partout et nulle part en même temps, dans ces tavernes, dans ces bordels et dans ces bouiboui qui vendaient de tout et n'importe quoi malgré leur illégalité si tenté que vous disposiez de quelques pièces d'or en échange du silence et certainement de votre survie. Agilement la vampire s'était faufilée dans ces ruelles sombres et étroites évitant soigneusement les premiers poivrots endormis dans les caniveaux et qui se vidaient le contenu de leurs tripes à cause d'un trop plein d'alcool et d'autres à cause d'un coup de dague bien placé suite à des dettes quelconques. Avec prudence la vampire se faufila dans l'arrière cours de la bâtisse ciblée, une maison close dont seulement quelques lumières restaient allumée, la plupart des chambres éteintes laissant échapper des jappements des femelles humaines faisant leurs affaires avec des mâles en ruts, simulant pour la plupart afin de les satisfaire. Comme à son habitude elle jouait avec ses "proies", elle l'avait toujours fait avec cette matrone pour obtenir ce qu'elle souhaitait. La dernière fois elle l'avait éconduite alors que cette dernière essayait de l'embaucher alors que ce n'était pas dans ses intérêts, il était donc d'actualité de lui rappeler ses promesses notamment celle que la vampire pouvait rajouter un peu de paiement en nature pour avoir quelques autres avantages en échange comme celui de ne pas devoir passer des nuits avec les clients. Rien ne changeait vraiment ici bas. Elle se faufila dans ce qui était la chambre de la matrone, s'installant confortablement sur le lit qui trônait au centre de la pièce, faisant fit du bureau qui contenait certainement tous les documents comptable de la maison. Sans autre forme de procès, la vampire retira une bonne partie de ces vêtements encombrants pour ne garder que le strict nécessaire s'installant confortablement entre les draps comme pour dormir en attendant que la matrone ne finisse par rentrer.
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Lun 8 Sep 2014 - 3:16 | |
| Autone avait l'impression que le ciel était en train de leur tomber sur la tête...de tomber sur Armanda. La chaleur restait étouffante depuis des semaines, et l'humidité ne semblait pas vouloir prendre de repos, que la pluie tombe ou non. Et la magie qui n'en faisait qu'à sa tête, tout es totems complètement affolés...Autone n'en pouvait plus de tomber sans cesse du moindrement qu'il y avait un courant d'air. Elle voudrait passer ses journées à l'extérieur, mais l'air n'est pas plus frais que dans sa maison et les petit espaces verts devenaient tellement plus grand...la végétation grandissait trop rapidement et ce n'était pas pour autant joli ni intéressant...c'était effrayant. Et pour aider à la bonne humeur et à la productivité d'Autone, des petites bavardes que Summer hébergeait étaient allées raconter comment l'employée de la matrone était morte. Elle avait préféré dire la vérité, en disant qu'elle avait été tué, mais elle avait menti en disant que l'assassin avait quitté les lieux avant qu'elle ne puisse découvrir les cadavres. Ah, oui, c'est vrai, un client aussi avait été tué, et la matrone avait évidemment fait l'erreur de dire que le tueur était toujours en liberté...Je vous laisse deviner que le nombre de clients a chuté les derniers jours. En même temps, ce n'était pas vraiment une température pour aller se réchauffer dans une maison de joie.
Donc, nous avons une chute de client, une chute de motivation et toutes sortes de chutes à cause du totem déséquilibré du guerridae. La matrone n'avait pas non plus la meilleure humeur, son service était moins bon qu'avant l'incident et elle détestait plus que jamais son travail. Alors elle s'occupait du bar, sans son faux sourire habituel. S'il y avait quelque chose qu'elle ne faisait pas, c'était sourire. Elle n'avait plus rien à prouver...Elle réfléchissait à abandonner son établissement, parce qu'elle n'avait pas le cœur de redressé cette maison de débauche. Summer avait même pensé à contacter sa famille...peut être aller rendre une visite, un de ces jours, essayer de trouver de l'équilibre. Elle devait aussi penser à la proposition de l'Ombre, ça faisait beaucoup sur ses épaules tout d'un coup...
Mais Autone se connaissait, elle allait résister jusqu'à la dernière seconde. Même au moment où elle abandonnerait cette maison, elle refuserait de l'accepter et de se pardonner. On pouvait dire que l'évènement qu'elle attendait pour faire quelque chose était arrivé...elle avait tué quelqu'un et son établissement ne prospérait pas tellement. Il restait comme clients...beaucoup d'alayens...Ah, parlons en, de ce qu'elle pensait de cette armée. Quand elle a apprit que Fabius Kohan avait signé la déclaration qui stipulait que tout les impériaux devaient se plier au culte du néant et que la magie était interdite...Disons qu'elle avait décidé d'avance quel contrat de Crissolorio Ostiz elle allait refuser. Pas question qu'elle aille flatter les cuisses de l'empereur après ça, après tout ça. Summer se savait trop impulsive pour contrôler les remarques qu'elle voudrait lui faire. De toute manière, il n'y avait plus d'intérêt à passer un moment avec Autone, elle était devenue sérieuse...silencieuse...ça en était ennuyant, mais elle ne pouvait plus faire semblant, pas pour le moment. C'était juste trop pour faire semblant que rien ne s'était passé.
Autone avait écouté un client lui raconter toutes sortes au bar de choses après qu'ils soient sortis de sa chambre, entre autres des histoires de chasse. Évidemment que comme d'habitude elle n'y croyait pas, mais elle l'écoutait pour flatter son égo et faire en sorte qu'il revienne la voir. Elle ne s'interessait pas vraiment à lui et ce n'était pas l'un des plus doux, mais il n'était pas un alayen et il venait souvent. Il pourrait donc devenir une excuse. Autone utilisait souvent l'excuse des rendez vous qui remplissaient son horaire, mais ce n'était plus vraiment le cas. Et il avait déblatéré longtemps, une bonne heure presque...C'est qu'il était en forme, il connaissait Autone depuis un moment aussi et il savait qu'elle était trop sage pour être dans son assiette et il croyait pouvoir la consoler de la sorte. Il était parti en se convainquant qu'il avait surement changé quelque chose à son humeur rien que dans l'intention. Tant mieux pour lui...
Autone était remontée dans sa chambre, fatiguée et avait prévu se coucher dans son lit...alors qu'elle tomba sur une femme habillée en paysanne couchée dans son lit...Ele s'inquiéta un instant, espérant ne pas avoir encore affaire avec un assassin mais elle poussa un soupir de soulagement quand elle reconnu la jeune femme. Syiria! C'est qu'elle sortait de 'ordinaire parfois! Summer sourit, une femme avec qui elle s'entendait bien était venue lui rendre visite, et pas une employée, ni un homme. Cette femme était son égale, elle ne pouvait as la considérer à son service, le plus exacte qu'Elle puisse employer comme terme était collègue. Parce que Sylira ne restait jamais à Gloria bien longtemps, mais elle revenait parfois. Et Autone avait cette impression que Sylira avait plus d'expérience qu'elle. -Sylira! Qu'est ce que tu fais là?
Elle se retint de lui demander si ça lui arrivait souvent d'emprunter le lit de ses amis pour les prévenir ensuite, mais elle préférait ne pas jouer avec ce jeu avec la prostituée...elle savait qu'elle allait répliquer et qu'elle allait y insérer des sous entendus.
-Tu sais...si tu veux me parler tu peux simplement demander à n'importe quelle employée où j me trouve...si je ne suis pas dans ma chambre, je suis au bar.
Ça n'aurait pas ennuyée Autone que la jeune femme interrompe l'autre piment qui se croyait rassurant... -Alors, tu passais par là et tu as vu ma maison close ou tu cherche du travail?
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Lun 8 Sep 2014 - 22:41 | |
| La matrone semblait sous pression, ce n'était pas difficile de le comprendre à voir sa mine épuisée qui ne demandait que du repos et rien que du repos, de s’éloigner de cette ville comme si elle voulait fuir cet endroit et y mettre autant de distance que possible entre elle et lui. Elle avait cette odeur des proies effrayées par quelque chose, de ces humains qui étaient hantés par quelques fantômes de leur passé qu'ils revoyaient sans cesse dans le moindre recoin d'ombre. Chacun avait ses fantômes, ses secrets plus ou moins oubliés et enfouis au fond de la mémoire. Ils finissaient toujours par ressortir, ils finissaient toujours par vous empêcher de dormir et heureusement pour les vampires, ces derniers n'en avaient pas besoin même si elle aimait à faire semblant de dormir pour berner les humains, certains avaient parfois cette manie de la regarder faire comme s'ils surveillaient l'un des leurs au cas ou ce dernier ne fasse des cauchemars avant d'être aussi emporté par la fatigue.
Enfin, ce n'était pas vraiment le moment d'analyser complètement la pauvre humaine qui n'en demandait pas tant et qui commençait à se poser des questions sur la présence d'une paysanne à moitié nue et aux couleurs changeantes au beau milieu de son lit alors qu'elle ne l'y avait pas invité. Bien entendu, en reconnaissant son visage, l'expression de la matrone finit par s’adoucir mais restait tout de même la surprise de ce qu'elle avait pu voir... Mais qu'est-ce que l'obscurité lui avait fait voir au début ? Il s'était passé des choses certainement inhabituelles pour la matrone pour qu'elle réagisse ainsi. Pour le moment il fallait déjà obtenir ce qu'elle souhaitait et rafraichir la mémoire de la matrone qui semblait avoir oublié leur dernière discussion qui avait déjà plusieurs mois... Le temps était vite passé depuis qu'elle s'était retrouvée à faire évader l'empereur déchu de ce royaume décrépit.
Doucement, la "vampire" retira la couverture qui recouvrait son corps pour révéler doucement ses courbes à l'oeil de la matrone qui ne connaissait que trop bien ce genre d'invitations.
"Aurais-tu oublié notre dernière discussion ?" demanda-t-elle d'un air faussement blessé, comme pour jouer avec la matrone. "Peut-être que le paiement en nature que je t'avais proposé te rafraichira la mémoire et effacera tes pensées noires."
Oui, elle jouait comme à son habitude, c'était bien une chose qui n'avait pas changé avec elle. Elle savait que la matrone n'était pas indifférente à ce genre de choses et qu'au pire elle tomberait dans le même jeu provocateur comme elle le faisait à son habitude. Pourquoi tout devait-il être un jeu avec cette femme qu'était la dénommée Sylira ? Elle était toujours dans cette petite provocation discrète en usant de ses charmes comme le ferait un prédateur avec une proie. Puis, pour une raison inconnue il lui arrivait d'inverser les rôles sans plus d'explications. Et dans le cas présent si la matrone désirait un peu plus d'explications il était visible qu'elle devait s'approcher quelque peu de la couche et de l'endroit ou se tenait la "paysanne".
"Depuis que les Alayiens tirent les ficelles du royaume il est beaucoup plus dur de gagner sa croute en dehors de la ville. Je me disais que peut-être que la place que tu m'avais offerte il y a quelques temps était encore libre." "Tout comme cette place dans cette couche", mais les mots n'étaient pas prononcés, juste affreusement sous-entendus par la place laissée par la paysanne. "Ou au moins accepterais-tu de m'héberger quelques jours le temps que je trouve un travail."
Elle passait d'un registre à l'autre, emmenant la matrone sur un autre terrain, comme si celle qui semblait essayer de l'attirer quelques instants plus tôt par des faveurs physiques se retrouvait tel un petit animal perdu sans défense qui avait joué ces dernières cartes avec le premier registre. Tout cela faisait évidemment partis du jeu habituel de la "paysanne" auquel la matrone était quelque peu habitué après avoir apprise à la connaitre, mais même en sachant cela il restait toujours amusant de le suivre car les réactions étaient toutes aussi imprévisibles les unes que les autres, ce qui faisait certainement le charme de cette créature étrange qu'était la non-morte qui ne cessait de surprendre son entourage comme un challenge de tous les jours.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Sam 13 Sep 2014 - 4:18 | |
| Si Autone avait oublié? Elle se souvenait l'avoir croisée en allant prendre un verre dans une taverne, mais elle ne se rappelais plus qu'ils aient pris une entente...cela faisait plusieurs mois. Ah oui, le paiement en nature, pourquoi lui avait elle proposé ça d'ailleurs? Autone roula les yeux, elle n'avait vraiment pas besoin d'avances en ce moment et elle n'était pas intéressée à passer un moment comme celui ci avec une autre prostitué comme échange à quoi que ce soit...sachant que Summer était bloquée au plaisir charnel. Et que dire des ses derniers clients...qui de surcroit étaient de plus en plus alayens. Plus Autone y pensait, plus l'idée de changer de profession se concrétisait.
-Ne t'inquiète pas, je me rappelle de cette proposition, et je me rappelle aussi t'avoir dit que ça ne m'intéressait pas vraiment. Je croit pouvoir deviner que ce n'est pas vraiment un fantasme que tu as...Si tu veux quelque chose, demande moi le, pas besoin de faire ce genre d'affaires ensemble. c'est vrai qu'Autone ne demandait pas de pot de vin en échange de travail, si Autone cherche une employée et que la candidate est ouverte d'esprit et qu'elle ne cherche as les problèmes: Autone l'engagera, c'est aussi simple que ça. Parce que Autone n'avait pas non plus envie de travailler avec des filles qui ne se respectaient pas un minimum. La mentalité de se croire supérieure à nos clients doit demeurer, il ne faut pas se sentir inférieure...sinon on tombe dans leur piège et on risque de se faire exploiter. Il faut juste garder en tête qu'ils sont pitoyables et qu'ils se plient devant leur désir alors que les prostituées sont leur désir.
-Cette place a été prise peu après que tu ait refusé...mais j'ai une autre chambre qui s'est récemment libérée.
''La chambre écarlate'' Qu'Autone et Ombre l'avaient baptisé. Sauf qu'elle se sentait un peu coupable de lui attribuer cette chambre sans rien lui expliquer, certaines filles pourraient refuser par peur ou superstition...Mais Sylira n'avait pas l'air d'être ce genre de fille.
-Je préfère te prévenir tout de suite parce que...tu va entendre des murmures de toute manière et je veux être honnête avec toi. Il n'y a pas très longtemps une de mes employées ...a été assassinée dans cette chambre...évidemment sa mort n'implique personne ici et j'ai tout nettoyé...
Autone prit une petite pause, le temps de laisser Sylira digérer la nouvelle un peu et de réfléchir à sa décision. Ce n'est pas que ça pourrait l'attrister...mais ça en est quand même une grosse à apprendre. - Si tu accepte quand même...je sais que tu es talentueuse, plus que d'autres. La réputation de ma maison close n'est pas à son meilleure, est ce que je peux compter sur toi pour qu'ils racontent des histoires qui les enchantent un peu plus?
''Ils'' signifiait évidemment tout les clients qui racontaient habituellement leur prouesses au lit et/ou au combat, le plus souvent des histoires de pêche...mais qui murmurent des idioties et répandent des rumeurs sur Autone et sa maison close en ce moment.
-Donc oui, je veux bien te donner un travail...mais toi veux tu travailler dans les chambres ou préfère tu rester au bar? Dans les deux cas tu sera hébergée, mais ça signifie que j'aurai un peu moins de travail...ou plutôt plu de travail aux étages
Ce qui n'était pas nécessairement positif, Autone n'avait plus du tout envie de travailler dans son lit et dans les deux cas, moins travailler était synonyme de se relâcher. Ce n'était pas le moment d'oublier la réalité, plus que jamais elle ne devait pas baisser les bras et tenter de reprendre un rythme de travail normal...On ne peux pas que déprimer dans son lit non plus. Summer avait l'impression qu'elle devait être dans e déni pour continuer à travailler, sinon elle ne s'en sortirais jamais...
Autone s'assit sur le lit. Elle ressentait aussi beaucoup le besoin de réfléchir et de faire le point sur ce qui s'était passé, sur elle. En fait, peut être qu'elle avait juste besoin de repos pour se reprendre ensuite? Peut être que ses idées d'abandonner sa maison close étaient biaisés, qu'elle ne pouvait pas s'écouter après tout ce qui s'était passé. C'était impossible de ne pas être un peu chamboulée par les évènements, elle avait quand même tué quelqu'un...D'ailleurs Autone ne voulait pas parler de ce meurtre là, au moins pas à Sylira...Elle savait que d'une manière ou d'une autre, cette fille devait être soit dangereuse ou pleine de ressources.
-Je sais que c'est un peu étrange à apprendre rapidement comme ça...mais j'ai assez cherché de formules polies pour annoncer ça à toutes les filles de mon bordel...J'en ai juste assez de parler de ça...Si tu as des questions sur ce qui s'est passé je vais te répondre par respect...puisque ce sera ta chambre...Mais pose les maintenant...
En espérant juste qu'elle ne parle pas de l'assassin...
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Lun 15 Sep 2014 - 21:08 | |
| La matrone n'avait pas oublié la proposition, ou tout du moins pas complètement et la "paysanne" avait réussit à lui rafraichir la mémoire. Oh, la dernière fois la matrone avait refusé l'offre du payement en nature mais n'était pas restée de marbre face aux avances de la créature face à elle. Néanmoins, cette nuit là les choses étaient bien différentes, quelque chose avait réellement changé chez la matrone et ce n'était certainement pas du fait des totems qui n'en faisaient clairement qu'à leur tête en ce moment. Le tout était de savoir quoi et comment l'utiliser pour arriver à ses fins. Elle refusa donc poliment l'offre de soudoie-ment en nature, ce qui tira juste un haussement d'épaule à la "paysanne" qui ne semblait pas vraiment en prendre ombrage, après tout, qu'est-ce que cela changeait ? Tant qu'elle lui offrait une autre couverture pour surveiller l'activité de la ville sans finir découpée en morceaux par les lames de verre noir de ces maudits alayiens ?
Un meurtre... Ou plutôt un assassinat, voilà ce qui mettait la matrone dans un tel état ! Ces humains étaient tous pitoyables quand on les confrontait à la mort pour la première fois de leur triste vie trop courte. Mais à quoi servait-il de les rabaisser sur ce point ? Ils montraient ainsi leurs faiblesses qui pouvaient donc être exploitées ! Le premier venu savait ça et beaucoup d'êtres qu'ils soient humains ou non en profitaient plus que de raison. Mais la matrone cachait autre chose, on n'était pas perturbée autant que ça par un simple cadavre, même la première fois. C'était comme si la matrone fuyait littéralement cette fameuse chambre et même indirectement les lits au point de parler ainsi quand elle lui avait fait la proposition.
Doucement la "paysanne" se releva pour s'installer à côté de la matrone, plongeant son regard dans celui de cette dernière avec un air empli de compassion comme si elle cherchait à rassurer l'humaine en face d'elle. Délicatement elle finit par prendre cette dernière dans ses bras sans ajouter un seul mot, comme si le silence aurait beaucoup plus d'impact que les mots pour ce genre de chose quand l'on offrait une épaule pour pleurer ou à défaut se reposer et épancher ses douleurs sur quelqu'un d'autre.
"J'ai sentit qu'il s'était passé quelque chose ici en arrivant. Tu as changée depuis notre dernière rencontre." dit-elle à voix basse, comme pour forcer la concentration de l'humaine sur sa voix. "J'ai déjà vécu cette situation, je sais ce que ça fait, ce n'est qu'un moment difficile à passer."
Doucement, la main de la "paysanne" s'était logé dans les cheveux de l'humaine, les caressant délicatement comme pour aider à la rassurer et l'emmener sur le terrain qu'elle désirait. Ce n'était pas utile d'utiliser la magie sur un être humain qui avait confiance, il suffisait de le brosser dans le sens du poil pour obtenir ce que l'on désirait. Parfois il suffisait de dire la vérité ou plutôt une version embellie de cette dernière ou même la réinventer sans pour autant que ce soit un véritable mensonge - ne dit-on pas d'ailleurs que les meilleurs mensonges sont issus de la vérité - la vampire avait déjà tué et plus d'une fois pour se nourrir, mais il y avait un véritable assassinat à son actif en tant qu'humaine, quelque chose qui avait été cruellement planifié et qui par un évènement inopportun avait pu se réaliser.
"Qui n'a pas déjà eut à faire à un client violent ?" En prononçant ces mots elle s'était crispée, et les mots dans sa voix avait quelque chose d'étranglés comme s'ils avaient du mal à ressortir. Comme s'il s'agissait réellement de souvenirs douloureux et pleins d'émotions. Après tout ce mensonge n'était-il pas tiré de ce qu'elle avait déjà vécu ? "Le regard des autres change sur nous une fois que l'on à du agir ainsi. Que l'on tienne l'arme ou non." Elle fit une courte pause. " Tu n'es pas responsable de sa mort."
Elle n'avait pas bougé d'un pouce alors qu'elle racontait cette histoire, même les douces caresses dans la chevelure de l'humaine s'étaient arrêtées, comme si les mots, cet aveux à moitié fait lui avait pris toute son énergie. Comment en était-elle arrivée à cette conclusion ? Et bien c'était très simple peut-être même beaucoup trop simple. Déjà le comportement de la matrone quand elle parlait de ces évènements, beaucoup trop fuyant comme si elle désirait nier ces évènements définitivement comme s'ils ne s'étaient jamais produits. Mais plus important encore... Le fait de tout avoir nettoyer. Pas "J'ai fais tout nettoyer" non, mais "J'ai tout nettoyé" comme si elle assumait entièrement les responsabilités de ce qu'il s'était produit, comme si les choses s'étaient passées dans la discrétion des bas quartiers sans impliquer la garde comme cela se produisait dans tous les règlements de compte. De toute manière avec un véritable meurtre sur les bras la milice ne se serait pas gênée pour faire fermer le bordel et disperser les prostituées afin de montrer l'exemple aux autres de ne pas recommencer. Ensuite sa réaction en la trouvant dans le lit de la surprise et de l'inquiétude dans le regard alors qu'elle devait se remémorer la scène. Avec un assassin en liberté la réaction aurait été bien différente car l'on s'imagine toujours que ce dernier est encore dans la pièce. Elle avait vu de nombreux humains le faire : se mettre à paniquer. Hors, là elle avait simplement gardé son sang froid. Ensuite, pourquoi ne pas prêcher le faux pour savoir le vrai ?
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Ven 19 Sep 2014 - 4:34 | |
| Sans un mot et sans laisser échapper de sa bouche un seul son, la prostituée l'avait regardée d'une manière qu'Autone ne se souvenait jamais avoir vu. Summer a baissé la tête, voyant que Silyra était en train de comprend ce qui se passait...Autone était changée, elle n'était plus la fille qui taquinait tout le monde pour éviter de les insulter parce qu'en fait elle les méprisait. Autone ne souriait plus, elle n'avait plus envie de jouer ni d'être une enfant. Puis elle sentit les bras de sa collègue l'entourer et son étreinte de raffermir sur ses épaules, ses mains se glisser dans ses cheveux. Un câlin, Autone leva la tête, ne comprenant pas tout de suite ce qui se passait. La Silyra qu'elle savait si mystérieuse venait de lui offrir un peu d'affection, de réconfort. On lui avait offert de la protection, du respect, un porte bonheur même...mais pas un câlin...et celui qu'on offre autrement qu'en la prenant. C'était bien ce dont elle avait besoin pour reprendre un peu de calme, même si elle ne l'avouerais jamais.
Autone laissa tomber son front sur l'épaule de la vampire en fermant es yeux, elle entoura ses bras autour de la taille de Veren avant d'entendre son aveu qu'à moitié camouflé. Silyra avait toujours eu quelque chose de dangereux pour Autone, elle ne savait pas ce que c'était jusqu'à maintenant. Évidemment qu'elle avait déjà tué quelqu'un, comment Autone avait fait pour manquer ça? Les prostituées qui ne commencent pas et ne sont plus dans l'innocence de leur situation sont pour la plus part assez sombres. Summer s'était toujours imaginée qu'elle avait beaucoup d'expérience, d'une manière ou d'une autre, c'est ce qu'elle dégageait. Des mots rempli de froideur et de mépris: ''Qui n'a jamais eu affaire à un client violent. '' Autone répondit, ayant envie de baisser la tête, qu'elle fonde dans son cou pour que personne ne voit ce regard triste.
-Personne.
Personne qu'Autone connaissait n'avait eu que des clients corrects, elle était convaincue que la prostituée dans cette situation n'existait pas et n'existerait jamais dans aucune réalité ni même dans une histoire. De toute manière, il n'y a pas d'histoires sur les catins. Comme elle se sentait naïve à présent, Silyra avait tenu le couteau bien avant elle et ne parlons pas de Saemon Methus...Et elle avait fait confiance à Matis Falkire, dont elle savait très bien ce dont il savait faire avec des épées. Crissolorio Ostiz était un vieillard riche assoiffé de pouvoir et Autone avait eu la bonne idée D'accepter son offre d'emploi comme espionne...entre autres pour espionner l'empereur.
Comme elle se sentait idiote de n'avoir posé aucune question et de s'entourer de tant de gens si peu ordinaires. Pourquoi ne pouvait elle pas chercher et trouver simplement l'équilibre? Pourquoi est ce que le monde dans le quel elle habitait devenait si crasseux, si mauvais alors qu'avant elle se disait que sa vi pourrait être bien pire. Summer avait simplement de la difficulté à voir des points positifs.
Oh que oui, elle était responsable. Responsable de cette chambre écarlate, de cette maison close en déclin, de toutes les filles qui n'en peuvent plus et e celles qui ne montraient aucune compassion à l'égard de la matrone. Elle était responsable de sa mort parce qu'elle était arrivée quelques secondes trop tard et avait quand même réussi à tuer l'ombre blanche. Elle était responsable de la mort d'Yvia.
-bien sur que si j'en suis responsable, cet établissement m'appartient et...c'est arrivé ici. J'aurais pu l'arrêter rien qu'une minute...peut être trente secondes plus tôt et elle serait encore là et...
Autone se recula un peu pour défaire l'étreinte qui les liait. Elle devait lui dire, cette femme allait dormir dans cette chambre. Puis elle réalisa qu'elle avait les larmes aux yeux...bon sang que son orgueil en prenait des coups chaque jours.
- Elle a fait deux morts inutilement...et moi je ne suis pas arrivée assez rapidement. Je l'ai tuée trop tard...Et je vais avoir des problèmes ...
Saemon lui avait bien prévenu que ça n'allait pas perdre au souffle de perdre Yvia, une de leur tête forte. Et c'est bien ce qui angoissait Autone. -On m'a dit qu'elle était importante...
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Mar 23 Sep 2014 - 22:48 | |
| La matrone se laissa faire dans cette douce étreinte, avide de contact humains et d'affection autre que ce que pouvait trouver tous les jours une femme qui vendait son corps et celui des autres. Elle y trouvait certainement ce réconfort que les vivants aimaient toujours rechercher et pour lequel certains étaient prêts à se damner. Cette dernière se laissa plonger dans le calme de cette étreinte en se rassurant tout contre le corps de la vampire, retenant ses émotions alors que les mots faisaient leurs chemins pour lui faire comprendre la dure réalité mais également lui faire accepter la vérité.
Elle avait réveillé quelque chose, la culpabilité qui se cachait dans les tréfonds du corps de l'humaine et qui maintenant se manifestait. Elle avouait tout, la mort de la prostituée mais également le fait d'avoir tué l'assassin de cette dernière ce qui avait donné du travail supplémentaire à la matrone s elle avait nettoyé la chambre seule et surtout si elle s'était débarrassée des corps au moins discrètement pour le second. L'avait-elle fait seule ? C'était impossible, faire disparaitre un corps pour un novice sans que ce dernier ne soit découvert dans les jours qui suivent peut relever de l'exploit. En fait c'est un véritable exploit ! Autant dire que cette hypothèse fut immédiatement rejetée, elle avait certainement été aidé car à la voir aujourd'hui il était difficile de croire que cette dernière fut une tueuse de sang froid capable de faire disparaitre un corps sans ciller.
Les remords prirent forme devant elle, par les mots que la matrone prononça en se défaisant de cette étreinte que lui avait offerte la jeune sang froid. Elle se sentait responsable car ça c'était produit sous son toit, car elle n'avait pas pu intervenir à temps, car, car, car... Le blabla habituel d'un humain qui tue pour la première fois en devant se défendre ou en vengeant la mort d'un de ses amis fraichement égorgé. Elle en avait vu dans sa "carrière" faire ainsi, reniant pour certains le plaisir qu'ils avaient éprouvé en sentant la vie de leur adversaire filer entre leurs doigts.
"Que tu sois arrivée avant n'aurait rien changé, ceux qui tuent par plaisir ne s'arrêtent pas quand ils sont pris sur le fait. Ils continuent leur basse besogne avant de s'occuper des témoins..." Elle soupira. "J'ai heureusement eut la chance de ne jamais croiser ce genre d'individus."
Elle avait parlé à voix basse, de manière à ne pas brusquer l'humaine devant elle et à la rassurer, même si elle devait avouer que ce ne serait certainement pas une mince affaire. Le traumatisme devait être encore très frais pour que la matrone réagisse encore ainsi et seul le temps finirait par effacer les traces. Dans tous les cas c'était sérieusement le moment de marquer des points pour avoir la vérité et savoir dans quelle sombre affaire cette maison s'était retrouvée mêlée.
"Pourquoi tu aurais des problèmes ? On t'a dit que... On m'avait aussi dit que j'en aurai après m'être défendue et je n'en ai jamais eut, les assassins ne manquent à personne. Je ne sais pas qui est ce "on", mais ne t'inquiète pas pour ça."
Elle avait remit sa main dans la chevelure de la matrone, pour reprendre la douce caresse. Elle dénigrait le fameux "on", le "on" ce sont les rumeurs, ce sont les mots sans aucune valeur. Ce sont toutes ces choses qui parasitent les véritables informations et qui viennent gêner la vérité. Oui, ca ne valait certainement pas plus cher qu'un simple cafard se promenant dans les égouts de la ville. Ne pas accorder d'importance à cette peur primitive typiquement humaine pour ainsi rassurer la personne. Tout du moins c'était l'impression qu'elle donnait, lançant comme un appel à ainsi se faire contredire. Car au final c'était ça, la matrone avait l'air tellement convaincue de ce qu'elle disait qu'il pouvait peut-être y avoir une part de vérité et ce "on" pouvait potentiellement être l'être qui avait fait disparaitre une partie des corps car ces derniers ne s'étaient certainement pas évaporés !
"Et puis, je peux aussi t'aider."
L'aider à faire quoi ? Mystère, mais l'offre était présente. La première aide qui pourrait venir à l'esprit était celle de surmonter cette épreuve par sa présence. Puis ensuite en cas de coup dur s'il y avait besoin d'un peu de force. Mais cette interprétation serait laissée au choix de la matrone...
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Dim 28 Sep 2014 - 4:51 | |
| Autone regardait le sol, le visage vide d'expression...Sylira avait raison, elle n'aurait pas arrêté même si Summer serait arrivée plus tôt: elle l'aurait regardée, un grand sourire étampé sur le visage et aurait enfoncé le couteau dans la gorge de son amie. Elle aurait probablement aussi ricané, parce qu'elle avait semblé prendre tellement de plaisir à tuer et à voir le petit air triste sur le visage de la jeune femme. Oui, toute cette histoire avait tourné autour des témoins qu'elle devait éliminer et son plaisir de jouer avec celle qu'elle avait cru devenir sa victime. Autone se dit qu'elle ne voyait pas assez de positif, il fallait qu'elle se convainque que c'était bien que déjà, elle s'en soit sortie vivante et sans blessures physiques. Mais elle avait l'impression que cette maison close l'étouffait, elle n'avait envie que de partir. Tout les matins, elle se réveillait et la seule chose qui l'enthousiasmait, c'était l'idée de sortir de cet endroit. Assez des maisons closes, assez de ce métier qui la coinçait.
-Tu as raison, mais je préfère que cette histoire soit de ma faute que ça se retrouve sur es épaules de n'importe qui d'autre...
Autone n'avait pas bougé, c'est que la vampire ramenait des faits, des souvenirs. Elle parlait de l'Expression ridicule qu'Autone avait utiliser pour ne pas dire le nom d'Ombre...qui n'était en fait pas réellement son prénom, mais elle ne voulait pas que...''on'' sache que le corbeau l'avait aidé. Pas qu'elle ne lui accordait as de mérite, elle ne savait toujours pas comment le remercier mais juste e fait de connaitre cet homme était louche...
-Je sais que c'est idiot de ma part, mais ''on'' est un personne et ce que cette personne dit on peut le croire...
Autone soupirait, Saemon connaissait l'ombre blanche, il l'avait bien prévenue que ça deviendrait dangereux. Et la jeune tenancière devait garder ses contacts un peu plus secrets, histoire d'éviter qu'ils perdent leur utilités.
- Et je ne peux pas vraiment parler de tout ça librement, je suis certaine que tu comprend... Elle ne pouvait pas juste raconter toute l'histoire à la première venue qui lui offrait une épaule et des oreilles. C'était déjà assez difficile de ne pas angoisser à propos du corbeau qui apparemment était un assassin plus important que la matrone ne pouvait le soupçonner...Et devoir lui faire aveuglément confiance parce qu'elle n'avait pas le choix. Mais son instinct lui disait que le loup ne la trahirait pas.
La jeune matrone tourna lentement la tête vers sa collègue, l'aider? Qu'Est ce que Sylira voulait bien emmener dans cette histoire...qui était déjà assez compliqué comme ça d'ailleurs...Il est vrai qu'Autone ne la connaissait as beaucoup, peut être avait-t-elle aussi un réseau de contacts assez utile? Qu'elle avait plus de ressources que Summer ne pouvait le penser?
-M'aider? Qu'est ce que tu veux faire? Je ne suis pas seule non plus ...Je ne sais pas vraiment si j'ai besoin d'aide...
Non, tout ce dont la matrone avait besoin c'était un peu de temps, de calme et de s'aider elle même et s'avouer la vérité. Mais pour l'instant, son orgueil était plus fort que ses sentiments...Même si cette situation risquait probablement de changer bientôt. C'est parce que la jeune femme tentait simplement de garder son calme...C'était sa seule arme.
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Sam 4 Oct 2014 - 13:47 | |
| Était-elle victime d'une sorte d’endoctrinement ? Toutes les victimes étaient quelques peu manipulées, soit par une influence extérieure soit par leurs propres sentiments qui étaient exacerbés par le regard ou les mots d'autres personnes, ce qui en faisaient au final des victimes parfaites pour commettre d'autres forfaits plus ou moins discrets et qui causerait leur perte à plus ou moins long terme. Enfin, tout dépendait du point de vue, de celui du manipulateur, ce dernier gagnait une sorte de pantin supplémentaire qui aurait une confiance aveugle en lui, la victime perdant certainement une partie de son libre arbitre sous prétexte d'une confiance aveugle. C'était dans ces stades de fragilité psychologique que les humains étaient les plus faciles à manipuler et endoctriner. Du point de vue de la vampire, elle risquait de perdre une de ses couvertures les plus simples à mettre en place parce que quelqu'un lui "volait" son humaine, même si cette dernière ne le savait absolument pas et ne s'en était absolument pas aperçue. De quel droit on lui volait ses humains d'ailleurs ? Le plan du "on" était des plus parfaits, elle aurait fait certainement pareil maintenant que la scène se matérialisait devant ses yeux pour l'avoir vécue de nombreuses fois et manipulé de la même manière.
Ce fameux "on" qui avait du être le premier sur les lieux, et qui était certainement celui qui avait aidé à faire disparaitre les cadavres et à nettoyer la pièce. Peut-être même celui qui avait aidé la matrone à tuer pour la première fois. Peut-être même qu'il était celui qui avait tiré les ficelles depuis le début, sacrifiant un de ses pions instables pour l'échanger contre un autre qui le serait beaucoup plus et qui pourrait en plus lui offrir une couverture pour ses activités en utilisant - tout comme le faisait la vampire - la maison close. Elle ne pouvait pas en parler librement... La réponse n'avait rien de surprenant, rajouter un zeste de peur à la confiance rendait ce sentiment encore plus fort, la peur était cependant très difficile à doser pour obtenir ce que l'on souhaitait, pour la vampire révéler sa vraie nature obtenait généralement une peur incontrôlable, par contre pour un manipulateur humain qui dispose encore d'une partie de ses émotions il est beaucoup plus facile de la doser.
"Et sur les épaules de qui cette histoire retomberait ?" La question n'attendait pas vraiment de réponse, elle était plus la pour faire réfléchir la matrone, et la réponse induite était un grand classique de la manipulation. "Tu n'es pas responsable de ce que les autres font."
Elle n'était pas seule non en effet, son nouveau "maitre" était bien là pour la tenir d'une poigne de fer dans un gant de velours enrobé par la douceur de la peur et le traumatisme des évènements qui s'étaient produits. Elle ne pouvait pas en parler, elle n'était pas seule mais ce n'était certainement pas ses prostituées qui allaient l'aider dans ce genre de cas. Il n'en fallait pas plus pour tout comprendre surtout quand on s'était retrouvée dans une organisation similaire mais pour une race différente.
"Je comprends ta situation, c'est ce "On" est celui qui te demande de garder le silence, et qui reste près de toi pour ne pas que tu sois seule n'est-ce pas ?"
Ca ne lui rappelait rien ? Il fallait donc lui rafraichir la mémoire, rapprocher ces évènements de choses qui étaient une réalité pour certaines femmes. De ces femmes qui se pensaient responsables des coups qu'elles recevaient de leur mari / client pour lesquels elles gardaient le silence parce qu'il était la pour elle, qu'elles n'étaient pas seules... Car évidemment tout était de leur faute ! La vampire soupira, se relevant du lit de la matrone, comme pour se diriger vers la porte. Elle en avait assez fait pour le moment, il ne fallait pas trop confronter la matrone à la dure réalité ou plutôt ne pas trop jouer avec les nerfs de cette dernière pour ne pas la voir fuir et obtenir l'effet inverse.
"Montre moi cette chambre, on y chassera les mauvais esprits qui te hantent."
Elle avait invité la matrone en lui prenant doucement la main, avec une tendresse presque maternelle qui se voulait rassurante pour la pauvre humaine qui était certainement au bord de l'effondrement et qui tentait de remonter doucement la pente. Une invitation qu'il était difficile de refuser dans une telle situation ou la vampire s'était montrée douce et à l'écoute même si elle ne s'était pas gênée pour y donner son point de vue.
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Ven 10 Oct 2014 - 4:12 | |
| Sylira ne comprenait pas vraiment la situation. Si Autone cachait l'identité du corbeau qui l'avait aidé ce soir là, c'Est parce qu'elle ne voulait pas qu'on sache qu'elle le connaissait...Elle savait qu'il avait assassiné beaucoup de gens et elle ne voulait pas qu'on lui pose de questions, encore moins avoir des problèmes. Après tout, il avait dormi sous son toit une fois. Tout comme elle avait abrité Matis, celui qui se disait Rebel, lorsqu'il avait eu des problèmes. Mis elle avait raison, Autone n'était pas responsable des meurtres qu'Yvia avait commis. Par contre, elle est bien responsable de la mort de la femme, même si elle n'avait pas voulu se salir les mains, même si c'était inévitable dans le contexte...Elle ne pouvait pas le nier, ce serait immature. Autone avait tué l'ombre blanche et elle devait l'admettre...éventuellement l'accepter.
-Ce n'est pas les autres qui ont ...tranché la gorge de cette femme. C'est moi.
Elle avait chuchoté en parlant de mort, elle savait qu'elle avait des employées fouineuses et curieuses...Elle savait aussi que Crissolorio avait tout avantage à la surveiller. La femme que Summer croyait humaine parlait de manipulation de a part D'Ombre...d'une demande de garder le silence...Mais ce n'était pas du tout le cas, Il ne lui avait jamais dit de se montrer discrète, c'était elle qui voulait garder le plus de choses possibles secrètes.
-Je ne suis pas manipulée Sylira...J'ai mon jardin secret moi aussi. Est ce que tout ce que tu ne dis pas...tu le gardes pour toi à cause de quelqu'un? Il me semble que tu es plus indépendante que ça...Je ne peux pas croire que tu ne comprend pas.
Elle ne pouvait pas révéler tout ses contacts non plus, ou alors ils perdaient leur utilités. La petite matrone avait envie de secouer la tête et de partir de l'établissement quand l'autre femme lui proposa d'aller visiter cette chambre...Mais la prostituée l'attrapa par la main et Autone se sentit forcée de la suivre. Elle était déjà retournée dans la chambre une fois, avec Saemon pour rendre un dernier hommage...un dernier adieu à son employée, c'était supposé être le dernier. Autone s dirigea vers la chambre d'à côté, oui, ça devait être celle qi était tout près...Sachant que la chambre de la matrone était au fond du couloir.
-Ce sera donc ta chambre...Mais, toutes les chambres se ressemblent, j'imagine que tu sais où trouver quoi. J'ai récupéré ses effets personnels...tu va donc pouvoir t'installer.
La jeune femme observait le lit, il était redevenu blanc...toutes ces tâches rouges avaient été brûlés, il n'y avait plus aucun trace de la chambre écarlate...que les souvenirs d'Autone...et d'autres moins détaillés de Saemon. Elle oubliait peu à peu les images troublantes, le visage de l'assassine et celle de son employée. Le sang qui avait tâché jusqu'aux petites marguerites qu'Autone avait offerte à sa fille. Tout disparaissait lentement à force de ne pas vouloir y penser...Et lorsqu'elle le voulait, chaque fois, les images étaient de plus n plus floues.
-Elle est morte dans le lit...J'espère que tu n'es pas superstitieuse...
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Mer 15 Oct 2014 - 16:11 | |
| Tout ceux qui ont un jour mis les pieds dans ce genre d'engrenages ont toujours été guidés à leurs débuts. C'est ce qu'elle avait vu chez les humains mais également chez les siens avec parfois des entrainement à la limite du supportable et pouvant entrainer la mort pour les plus cruels. On ne devenait pas assassin ou membre d'un quelconque réseau de ce genre en cueillant des pâquerettes dans les prés mais plus de la belladone ou du laurier rose que l'on glissait ensuite accidentellement dans la nourriture de sa victime, et procéder ainsi ca ne s'apprenait pas vraiment sur le tas ! La matrone essayait de se justifier, de justifier sa culpabilité alors qu'au final elle n'avait fait que de se défendre. Et puis bon, tuer un être humain... Des centaines d'êtres humains s'entretuaient tous les jours pour des raisons toutes aussi diverses et variées. Bien entendu elle ne comptait pas ceux qui servaient de nourriture à leurs prédateurs naturels. Certains humains ne justifiaient ou n'acceptaient pas le fait de donner la mort à un de leurs congénères alors que se défendre était une base de l'instinct de survie ! D'ailleurs, à la justification, la prédatrice ne laissa échapper qu'un simple soupir comme pour renvoyer la matrone vers ce qu'elle lui avait déjà dit précédemment.
Elle avait d'ailleurs finit par se faire conduire à la fameuse chambre, la matrone ne semblait pas vraiment à son aise dans cette pièce comme par crainte que le fantôme de la défunte ne la hante encore et vienne lui reprocher son triste sort alors qu'elle pénétrait dans la pièce. Finalement cette femme ne serait-elle pas la plus superstitieuse de toutes à revenir systématiquement sur le sujet ? En silence la vampire pénétra dans cette dernière pour en ouvrir les fenêtres en grand pour y laisser pénétrer la fraicheur nocturne et la lumière de la lune, les odeurs étaient encore fortes ici, discrètes mais fortes. Le nez humain était incapable de le sentir d'ailleurs peu d'animaux mis à part les prédateurs y feraient réellement attention. Mais pour la vampire les choses étaient on ne peut plus claire : l'odeur du sang était encore présente. Des fragrances acres et discrètes du sang séché depuis des jours et qui avait finit sa course dans des endroits inaccessibles comme les gouttes qui s'étaient faufilées dans les interstices du plancher. Un mélange d'odeur à la fois familier et inconnu... Le mélange entre deux sangs dont l'un, malgré le temps, lui rappelait vaguement une vieille saveur... Le vampire a une bonne mémoire des sangs qu'il goutte et celui-ci avait déjà été goutté il n'y avait pas si longtemps que ça. Cette réminiscence réveilla bien évidemment son appétit, comme n'importe quelle créature ayant besoin de se nourrir, mettez une bonne odeur de ragout sous le nez d'un humain et il salivera. Pour les vampires, c'était la même chose mais avec le sang. Heureusement pour la matrone, cette dernière n'était pas une proie et la vampire avait pu se nourrir récemment.
"Mort prend soin de ceux qui partent, ce ne sont que les souvenirs des vivants qui viennent hanter un lieu, pas ceux des morts." La vampire accompagna ces mots en s'asseyant doucement sur le lit qui avait accueillit l'acte sanglant du meurtre de la précédente locataire de ce dernier. "Vois-tu quelque chose qui ressemble à un mort ou un fantôme ?"
Techniquement parlant elle avait une sorte de morte en face d'elle, c'était au final ce qu'est une vampire, une sorte de morte vivante sans aucun souvenir de la vie passée. Enfin au moins au début de l'existence de ce dernier, ce qui n'était plus vraiment le cas pour celle assise sur ce lit. Elle invita de nouveau la matrone à l'accompagner, d'un simple geste de la main pour que cette dernière pénètre plus profondément dans la chambre et qu'elle finisse par s'installer sur le lit juste à côté d'elle. Rien que de s'y assoir comme pour combattre les souvenirs qui devaient affluer. Au final c'était cette chambre qui hantait la matrone et pas la chambre qui était hantée.
"A moins que tu ne sois plus superstitieuse que toutes tes filles réunies ?"
C'était qu'elle redevenait joueuse et presque moqueuse celle là ! Elle avait accompagné la petite invitation orale par un ton légèrement moqueur faisant office de provocation afin de titiller l'orgeuil de la matrone qui n'osait certainement pas passer trop de temps dans cet endroit, tout du moins pas plus que de nécessaire.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Sam 18 Oct 2014 - 6:09 | |
| Veren était l'une de ces personnes qui se foutaient bien de ce qu'on disait ''bien '' ou ''mal''. Elle avait formulé une prière à l'esprit de la mort, tout haut, comme si c'était totalement normal...Et ça l'était. Les alayiens pouvaient faire des tas de lois, parler du néant et endoctriner les enfants impériaux, mais ils ne pouvaient pas enlever la foi à ceux qui l'avaient déjà. Puis Sylira changeait complètement de ton, pour devenir plus légère, sans changer de sujet pour autant. C'était à en croire qu'Autone avait la mine de quelqu'un qui avait vu un fantôme. C'était peut être ce qu'elle voulait dire. Oui, la petite matrone était croyante, mais ce n'était pas des fantômes qui la hantaient mais des idées. La matrone suivit sa collègue pour s'asseoir sur le lit. Elle n'avait pas tout de suite réalisé le geste qu'elle était en train de faire...s'asseoir sur le lit où avait été couché pour la dernière fois son employée. C'était un peu illusoire comme idée, sa fille était partie, en emmenant Yvia et un client avec elle. Elle avait beau essayer d'y repenser, plus les jours avançaient, plus l'image du visage des deux femmes décédés se brouillaient. Elle ne se rappelait plus du tout des traits de l'assassine, qu'elle avait évité le plus possible de regarder...Mais elle se rappelait de ses yeux et de la larme qui s'est échappé de ces derniers avant son dernier souffle.
-Tu trouves que mes filles sont superstitieuses?
Autone sourit légèrement en regardant sa collègue, cette chambre lui mettait un peu la tête dans la brume. Elle se mit à regarder devant elle, un peu moins figée que la nuit où elle avait tué pour la première fois.
-J' admet que...tout de suite après, quand j'étais coincée ici à me demander ce que j'allais faire de ça... J'avais peur...j'avais peur d'elle, celle que j'avais tué. Je ne sais pas pourquoi, C'est injustifié, elle était morte c'était certain je le savais. Et je ne pensais pas à l'immoralité de mon geste ni à si les esprits allaient me le faire payer. Je n'avais pas non plus peur qu'elle se relève pour s'occuper de moi...
C'était inexplicable, les sentiments de panique et d'adrénaline qui l'avaient envahie. Heureusement que l'Ombre n'avait pas pris longtemps à arriver, parce qu'Autone aurait passé la nuit à se poser des question et à angoisser inutilement.
-J'avais peur du fait qu'elle était morte...Qu'il y avait plus d'un mort dans la même pièce...J'avais peur de la vérité, je ne voulais pas que ce soit arrivé...Et je ne pouvais pas croire que c'était comme ça et que je ne pouvait rien y faire.
Il y avait toujours ce sentiment, quand elle avait l'impression d'avoir fait quelque chose de grave, que c'était impossible qu'elle ne puisse pas revenir en arrière et ne plus refaire ses erreurs. Et ça n'arrivait que lorsqu'elle avait l'impression qu'il n'y avait rien qu'elle pouvait faire pour réparer ses gaffes.
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| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Jeu 23 Oct 2014 - 22:55 | |
| Si les filles étaient superstitieuses ? Elle n'en avait que faire, vraiment ! Ces mots n'étaient présents que pour provoquer la petite matrone et la faire réfléchir à ce qu'elle pouvait dire ou penser la faisant ainsi agir de manière peu logique. D'ailleurs cette dernière répondit favorablement à la dite provocation la faisant sortir de ses pensées et la ramenant sur le plancher des vaches et surtout reprendre le sens des réalités. Ainsi elle se confessa, elle confessa son acte ou plutôt les pensées qui avaient fait suite à ce dernier. Ne pas regretter d'avoir tué, elle n'était peut-être pas une tueuse de sang froid mais elle ne regrettait pas réellement, elle faisait juste un déni de réalité comme tout ceux qui avaient échappé de peu à la mort.
Doucement elle reprit ses gestes visant à rassurer l'humaine, la rapprochant d'elle pour qu'elle pose doucement la tête contre son épaule. Elle avait vidé son sac, peut-être même un peu trop ce qui risquait de la ramener dans ses cauchemars même si cette dernière semblait assez forte pour les assumer malgré le fait que ces derniers ne la hantent.
"La seule chose que l'on peut offrir à ceux qui sont morts est une cérémonie mortuaire digne." dit-elle doucement. "Qu'ils puissent rejoindre mort dans l'honneur peu importe la vie qu'ils aient menés."
Oui, c'était bien la moindre des choses aux yeux des êtres humains qui attachaient beaucoup d'importance à ces rites funéraires qui étaient bien différents de ceux des vampires... Les humains brulaient leurs morts et n'enterraient que ceux qui avaient commis des choses horribles à leurs yeux... S'ils ne les laissaient pas pourrir au bord d'un chemin exactement là ou ces derniers auraient pu terminer leur vie. Pour les vampires c'était bien autre chose, en enterrant leurs morts dans les honneurs... Même si la plupart finissaient simplement à pourrir au bord du chemin, les plus chanceux étaient enterrés comme des parias par les humains. Mais au moins avaient-ils une sépulture !
"Au moins ne verront-ils pas ce que les Alayiens ont fait de notre culture..."
Prendre la température, le premier essai pour voir la réaction en prononçant des mots de croyants à l'attention de mort avait donné de bons résultats, ou plutôt n'en avait donné aucun qui pourrait faire croire qu'elle soit une sympathisante ou non des troupes Alayiennes, car avant de trouver définitivement refuge ici il fallait bien savoir ou est-ce qu'elle mettait les pieds ! Contre les Alayiens, Vampires et Humains s'étaient alliés et il fallait qu'elle soit sure - que si sa couverture venait à faillir auprès de l'humaine - que cette dernière ne la dénonce pas et ne l'envoie pas vers une mort certaine pour une quelconque raison comme la peur du prédateur alors qu'elle ne lui avait jamais fait le moindre mal.
"Pardonne moi, je ne devrais pas tenir de tels propos ici, cela pourrait te causer des ennuis. La ville a bien trop changée depuis la fin du siège, j'ai juste l'impression de ne plus la reconnaitre, j'ai comme l'impression qu'elle est devenue plus sombre..."
Plus sombre oui, la peut pouvait se lire sur le visage de certains humains quand ils croisaient la route de ces hommes en armure de verre noir. Les vampires n'avaient certainement plus le monopole de ce genre de réactions !
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le plus vieux métier du monde - PV.Autone Mar 4 Nov 2014 - 4:27 | |
| Silyra l'approchait encore pour attirer sa tête contre son épaule. Autone se détacha lorsqu'elle eut fini de parler, c'est qu'elle était affectueuse, tout d'un coup...et ça ne pouvait être qu'un autre de se jeux.
Autone écoutait les paroles de Silyra, qui visaient simplement à montrer un eu de respect par rapport à la vie et à la mort qui avait pris ces trois personnes. honnêtement, la jeune femme ne tenait pas à ce que les deux autres soient brûlés...mais Saemon était l'homme qu'il était, il leur avait offert une sépulture un minimum honorable.
-Ils ont été brûlés, je crois que c'est suffisant.
Elle ne voulait faire aucun autre cadeau à Yvia, la femme dont elle ne connaissait meêm pas le prénom en fait...Qu'un titre qui lui faisait grincer les dents: L'ombre blanche. La jeune femme entendit encore des mots haineux envers les alayens...des mots croyants. Elle se contenta de poser un doigt sur sa propre bouche, pour indiquer de ne pas dire de telles choses. Pas qu'Autone n'était pas d'accord avec sa collègue, plutôt qu'elle avait peur de ceux que cette dernière insultait.
-Effectivement. J'imagine que sais que l'empire a été convertit au culte du néant...et donc les règles ont changés.
Autone tentait de parler subjectivement, mais en même temps elle ne voulait rien dire d'explicitement offensif envers les croyants de néant. Cela ne lui aurait peut être même pas dérangée la reconnaitre en tant que déesse parmi les autres...mais la seule, et renier tout les autres...C'était tout simplement impensable.
-Essaie simplement de garder tes pensées pour toi...du moins ici...On ne sait pas ce qui peut arriver...
La jeune matronne se leva, il était temps de changer un peu de sujet, comme Sylira savait si bien le faire.
-Nous avons déjà discuté de l'emploi que je t'offrais. L'offre est la même, je crois que tu t'en rappelles puisque tu as pensé à moi. Tu commence quand tu veux, fais moi simplement signe lorsque tu seras prête. Pour ma part, j'ai du travail. Bonne journée.
Autone sortait de la chambre, presque avec hâte. Elle retournait dans la sienne sans fermer la porte de sa collègue derrière elle. Elle ne voulait pas la presser à commencer à travailler, mais Summer savait que Sylira était probablement capable de rester raisonnable.
(Je clos pour ma part, désolé pour les retards. )
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