Lahére cour depuis des heures, vers le nord ouest de la Foret Elfique, vers le village de ses parents. Il a été destitué par Nounours. Mais à chaque village ou il s’arrêt il se met sur la place et raconte aux deux ou trois personnes qui l'écoute cette histoire. "La néant est entrait d’envahir notre forêt en utilisant une brume qui nous anéantie, il faut quitter la forêt. Si vous ne me croyez, pas préparer dans un coin de chez vous de quoi partir, et tenir quelques jours."
Personne ne le croit, mais au moins sont-ils aux courants. Il passe pour un fou, mais ce n’est pas grave. La nuit il dort sous un arbre et se contente d’une part de ration. Dès l’aurore, il repart, se rapprochant de la zone du sanctuaire, et bizarrement les gens commencent à l’écouter, car des rumeurs sur les tours circulent.

Lahére finit par arriver dans son village, la brume n’est pas encore parvenu jusque là. Mais dès que notre Elfe parle au milieu de la placette, les gens l’écoute, et le croient, Il n’y a plus de nouvelle de « Rivière profonde » depuis deux jours, le village qui est à dix km; malgré deux messagers partie dans cette direction. Là ils ont entendu des rumeurs sur les sanctuaires et là les allégations de Gwëngwïn sont prisent aux sérieux. Surtout lorsqu’une personne prend les paroles pour annoncer que ce que dit l’ex Sergent est vrai.

Notre Elfe le reconnaît, c’est l’un des mages venus étudier les trois tours des Perles. Le mage affirme qu’il faut partir, et vite la brume devrait parvenir au village le lendemain dans l’après midis. Que tous ceux sont entré dans la brume, ne sont jamais revenus et que cette substance cotonneuse s’étend, doucement mais surement. Il faut nous organiser, faire partir les vieux et les enfants dans des chariots. Et aussi faire partir de la nourriture et des semences et des outilles, il faut rassembler les chevaux et les chariots tout de suite pour organiser l’exode.
Le mage se rapproche du maire et des notable et fait signe à notre Elfe de venir. Il faut vous préparerez à partir hurle le marge, et n’emmener que ce qui peut être utile. Sur cette ordre le village se transforme en ruche.

" - Vous n’êtes plus Sergent ? Bon pas grave ! il me faut des renseignements sur l’avancé de la brume, il faut que vous organisez quelques personnes qui puise voir rester prêt de la ligne front, et évaluer la vitesse, la progression, de ce phénomène faites au mieux vous étiez Sergent. Vous serez Scoutes, maintenant."

Lahere parvient à trouver deux jeunes Elfes et le grade champêtre. Il leurs raconte en détaille toute l’histoire. Notre Elfe leur demande de s’équiper de vêtement solide et chaud, , une couverture, il faut que chacun est un cor, un sac et une gourde. Il ne faut pas s’approcher de la brume mais reculer au fur et a mesure de la progression. Il vous faudra compter quand c’est possible le nombre de pas en fonction de l’heure pour évaluer constamment la vitesse de cette horreur. Cela aidera à pourvoir organiser le départ des convois. Signalez tout de suite, s’il se passe quelle que chose de nouveau. Ne prenez pas de risque.

Pour le moment il n’y a pas de nouvelle provenant de la Capitale Elfique, mais déjà, d’un petit point de la foret commence le départ des Elfe vers l’Est.

Il faut organiser la vie des scoutes surtout qu’il arrive chaque jour des volontaires de tous âges. Au bout de deux jours les scoutes sont une trentaine, Les scoutes sont de toutes origines et de sexes. et Lahére commence à organiser les scoutes. Il y a un poste de commandement roulant qui sert aussi d’entrepôts pour les tentes et de cuisines. De là il y a toujours deux groupe de trois elfes sur la ligne de fronts qui renseigne constamment de ce qui se passe. Pendant que trois autres groupes se repose et dort, car même la nuit la brume s’étend.
Le reste des scoutes marchent devant, leurs rôles est d’expliquer aux Elfes ce qui se passe en arrière, de les aider à partir et de récupérer de la nourriture. Il y a peut d’Elfe qui décident de rester.

Le Mage est resté avec eux, Il s’appelle Hïnot et dirige d’une main de maitre leur petit camp roulant, et interviens auprès des villageois récalcitrant, a qui il faut explique les dangers, pendant des heures. Ce n’est que deux jour plus tard que l’ordre officiel de quitter la forêt arrive. On leur demande de prendre le chemin de l’est en direction de la Wylorel. Les calcules du Mage montre que la vitesse de propagation du cadeau de la Néant est constante et ils devraient arriver à cette vitesse au pont sur le fleuve dans treize jours. Quelques Rôdeurs partagent alors leur existence, ils sont là pour renseigner la zone sur les agissements des Alayens, coté nord, la plus grande partie de l’armé Elfique étant partie en marche forcé sur le front de l’Est.

Lahére est furieux, car s’il n’était pas intervenu son village aurait disparue avant l’ordre. Il a eut juste le temps de voir partir, sa famille avec de maigre balluchon. La belle Elouwïne Tiredaile étant déjà partie, avec le premier convoi, Lahére n’a put la voir.

Les routes sont encombrées par les chariots et les convois heureusement. Le temps ce maintient au beau. Les champs sont abandonnés, un air de désolation et de pessimisme gagne la forêt. ……

Quatrième jour de l'exode. Il arrive encore quelques volontaires chez les Scoutes. Cela tombe bien, les quelques rôdeurs qui protégeaient le nord du royaume on reçût l'ordre d'aller vers l'Est en vitesse. Lahére tient à ce qu'il n'y est pas de surprise du aux Allayens et décide de mettre une patrouille de surveillance, dans cette région, ce sont deux vieux, un bucheron et un jardinier, leur mission est de surveiller le nord en avançant vers l'est.
La vitesse de l'avancé de la brume semble toujours stable. Quand ils arrivent dans un village, il est pratique vide, il ne reste que quelques retardataires, qui finissent de rassembler de la nourriture, des graines, des plans, pour leurs prochaines installations, mais ceux là partent vite quand les Scoutes s'installent dans le village. Il reste les quelques personnes qui on décidé de rester, généralement des vieux. Lahére leur raconte ce qu'il à vu dans les tours et cela suffit à les faire partir, et il y a les réfractaires, là le Scoute ne peut rien pour eux.
Plusieurs fois Notre Elfe assiste de loin a la disparition de village, au début de fine bandes de brume arrivent, elle grossissent peut a peut et finissent par tout absorber. Il ne reste plus rien, et la brume avance faisant tous disparaitre, les arbres, les colline, les oiseaux et les animaux. La désolation de la Néant envahit le royaume......
Les Scoutes avancent doucement vers la Whylorel quand Lahére prend conscience qu'ils sont peut armés, que ce passerait il, si ils tombent sur des Allayens en maraudes ou quand ils se trouveront sur le royaume humain, ils leurs faut des armes, et ils en trouvent dans un dépôt militaire ou se trouvent ranger dans des râteliers. Ce sont de vielles armes militaire qui sont entreposé depuis des générations, leur qualité en font de très bonnes armes, mais leurs design n'est plus à la mode. Lahére choisit pour luit un Arc MAT 12 (modèle 1212), un arc long et à la ligne simple, deux carquois, et une épée courte à la large lame comme c'était la mode cent cinquante ans plus tôt. Les Scoutes s'arment, en prenant chacun ce qui qui leurs convient, cela fait des Scouts une unité hétéroclite.

Lahére part au petit matin seule. Il doit revenir dans quelques heures. Il prend la direction du sud est. Il cour en petite foulé, le long des routes. Il rencontre peut de gent, mais partout il y a des paquets abandonnées, des outils jetés, même une superbe armoire, les Elfes continuent de trier ce qui est utile en court de leur route. Il rencontre un convoi militaire de l'Intendance, il discute avec un Sergent, il apprend que la destination du peuple Elfe est Althaïa, que l’armée va bientôt pénétrer dans le royaume humain et que le vieux Nounours serait déjà partie, avec sa famille dans cette direction. Les chariots transportent des vielles couvertures, du matériels de première nécessité, des vieux outils du génies, il a fallut les trier, pendant des jours pour savoir quoi emmener. Ils lui donne une boite de ration et de l'eau, qu'il accepte. Il repart en direction d'une vallée encaissée, perdu dans des bois, il y a déjà été, dont une fois avec Dawan. Bientôt il se retrouve entouré d'oiseau de paradis. Ils piaillent et semblent nerveux, comme si ils savaient ce qui allaient se passer dans quelques temps. Il va tenter d'en amener un couple. Que serait Armanda sans des oiseau de paradis et lui si son animal totems disparaissait. Il s’apprête à mettre des pièges quand plusieurs de ces magnifiques oiseaux se posent à ses pieds. Ils ne sont pas farouches et sautillent autours de lui, il y a deux mâle et trois femelles! Le Scoute le sait à leurs plumages. Il présente une cage à la grille ouverte, mais les oiseaux de paradis refusent d'y rentrer, ils volent à coté de lui. Gwïngwën jette la cage, il trouvera bien un moyen de leur faire des nids.

Lahére repart maintenant vers le front de la brume du désespoir, les rares Elfes qui le voit courir, le regarde passer les yeux grands ouverts, entouré des superbes créatures. Ils retrouvent le sourire car il y a encore un espoirs.

Lahére regarde de loin la Wylorel, on distingue bien le pont et on voit encore passer des gents allant vers le sud, très peu remonte à contre courant vers le nord. Quelques bateaux passent sous le pont, ils se dirigent vers l'Est. La brume sera à cet endroit dans trois jours. La petite caravane des Scoutes fait halte sur le rebord de la falaise, et aussitôt les hommes se mettent au travail, il faut chercher, de l'eau du bois, préparer les tentes pour la nuit, pendant que le cuisinier prépare une soupe. Les nuits sont encore fraiche. Avec le Mage Hïnot, ils étudient une carte, celle du royaume, d’après les renseignements qu'il recueille, le Mage fait bouger des petites aiguilles, il montre l'avancer de la terreur du Néant, il l'appelle la ligne de front, la ligne du Mage Hïnot. Sur la carte il y a des points verts, ce sont les Scoutes qui sont en observation, ils y a quatre groupes le long de la ligne, et un groupe plus au nord est, devant les Allayens, qui ne semble heureusement toujours pas bouger. Demains ils irons chercher tous ces groupes pour que tous les Scoutes franchissent le fleuve en même temps. Cela fait deux jours qu'ils traversent des régions et des villages désertes. Il ne reste plus rien à faire, sauf a contrôler la progression de la brume, et à survivre. Dans quelques jours ils auront franchit la frontière et là, Lahére pense dissoudre les Scoutes, mais le Mage Hïnot lui déconseille de le faire. Oui, les Scouts sont des bras cassés, mais ils ont montré leurs utilité. Ce ne sont pas des militaires, mais qui dit que demain ces Elfes de tout horizon, trouverons leur places dans une nouvelles Armanda. La nuit arrive, de la hauteur ou il est, Notre Elfes voit des centaines de feux de camps, au loin vers les territoires humains. Le peuple Elfe est en marche.

Le lendemain soir le groupe du nord arrive, les Allayens ne bougent pas à la frontière. La surprise vient de l'ouest, la vitesse de propagation de la brume a diminuée nettement. Le Mage Hïnot scrupuleusement, note toutes ses indication sur la carte. Pour le moment le camps des Scoutes peut rester dans cette position encore une journée. Notre Elfe inspecte les alentours, tout semble calme. Il dispose deux gardes par mesures de précaution, et vas inspecter les boites sous la charrette ou se retrouve les oiseaux de Paradis. Gwëngwïn vas se reposer à la belle étoile avec une simple couverture, il a demander qu'on le réveille au moment ou la rosé se forme.
Les groupes des scoutes qui surveillaient la brume arrivent, les uns après les autre. Le camps se prépare au départ, c'est le moment de se diriger vers le pont sur le fleuve. Ils sont les derniers à quitter la rive nord du Royaume. les vingt cinq Scoutes franchissent la Wylorel, le pont n'est plus gardé. Ils prennent le chemin qui suit le fleuve, la direction d'Altaïa.

En fin de soirée ils arrivent à la lisière de la forêt, là ou un petit groupe de Militaires et de Mages, les attendent. Il y a un conseille d'état major, et toutes les informations sont concordantes. La carte du Mage discutée. La brume s ralentir et semble vouloir s’arrêter à la lisière du Royaume. Un Colonel leur demande de partir au matin vers l'Est. Ils restent la nuit sous leur chère forêt, et le lendemain, les Scoutes commencent leurs progressions sur le royaume humain, ils sont en terre étrangères. Reverront ils leur pays? Dans un silence glaciale la petite troupe avance. Ils ont apprit que le gros de la troupe est à trois jours devant eux.

Tous se passe bien, ils évitent les villages et la région est demis désertique, c'est pas trop difficile. Que va t'il se passer quand les humains se rendront compte que le peuple Elfique à entrepris son voyage vers l'Est?

Les Scoutes sont fatiguées, mener la garde et reculée devant la brume a été nerveusement dure. Lahére décide de détourner son groupe de la route principale et de s’enfoncer plus à l’intérieures des terres. Il les mets à entrainement avec leurs armement disparates, des qu’il trouve un terrain prêt d’un court d’eau avec de quoi ramasser du boit mort. l faut les entraîner et les endurcire, Il instaure aussi des tours de garde, après tous ils ne sont plus en territoires Elfique et peut être en état de guerre. Des Allayens et autre bandits peuvent apparaître soudain, de plus, Lahére est inquiet, quelle va être la réaction de l’apparition du beau peuple dans le royaume humain…..Il y quelque année dans l'armé,avant d’être dégradé, il sait que le plus dure à subir ce sont ces grand moment ou il ne se passe rien, alors que certain mécanisme , se mettent en ouvres, l'eau s'accumule derrière le barrage et soudain le barrage se brise, soudain sans prévenir. Si on est observateur il y a des signse avant coureurs, pas faciles à voir ou à comprendre. Il faut etre vigilant
Notre Elfe organise tout les jours une petite patrouille pour surveiller la région et aussi glaner ce qu’ils peuvent, dans les campagnes, pour la nourriture, sans faire de razzia. Ils ramènent beaucoup de champignons, de tubercules, des herbes sauvages comestible, et il y a des orties.
Soupe d'orties
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 35 minutes

Ingrédients (pour 32 personnes) :
- 40000 g d'orties fraîches
- 32 carottes sauvages
- 24 oignons sauvages aussi

Ramasser de belles feuilles d'orties Laver les feuilles d'orties à l'eau et au vinaigre. Couper les oignons en rondelles et faire griller dans le fond du chaudron Éplucher les carottes, les couper en carrés et les mettre avec les oignons. Les faire revenir. Ajouter les orties, coupées grossièrement à la dague. Ajouter dix litres d'eau. Laisser cuire 30 min. Mouliner la soupe avec un bout de bois.

Heureusement c’est le printemps et le temps est relativement agréable, à part les giboulées soudaines. Mais Gwïngwën sent que l’orage approche, et qu’il faudra alors réagir, mais réagir à quoi ?

La petite caravane avance tout doucement. Ils sont à l'écart de la route principale qu'emprunte les Elfes dans leurs exiles. Pour le moment l'accueille est bonne enfant, ils trouvent sur leur route dans les petits villages des étales. Les paysans vendent leur surplus. Leur cuisinier se fournit principalement de cette façon,
Notre Elfe décide de faire faire une étapes de quelques jours, cela ne sert à rien d’aller vite.
Il laisse toujours quelques Elfes glaner, principalement des champignons qu’ils font sécher. L’entrainement se poursuit, en premier avec l’arme principale de chacun. Vient après l’entrainement défensif. Gwïngwën leur apprend à être efficaces, sans se gêner. Et le soir petit travaux manuel. Nettoyage des armes, rangement du camp.

C’est à ce moment la que Lahére remarque l’absence des oiseaux de Paradis.Ils mangent pourtant tous les jours les graines qui leurs donnent. Le lendemain matin après avoir appris des nœuds pour faire de pièges à ses hommes, notre elfe voit un des superbes volatiles se ruer sur les graines. Puis l’oiseau repart plein sud. Il laisse le camps au Mage Hinöt , il suit la rdirection, le paysage devient rocailleux avec des bosquets, et il débouche sur une petite dénivellation avec au fond des hautes herbes et un ruisseau. Il est à peine à trois kilomètres de son camp, notre Elfe se cache et finit par voir en observant les alentours, un oiseau de paradis, en train de construire un nid. Les oiseaux ont choisit cette petite déclivité déserte et rocheuse pour nidifier. Le Scoute recule lentement puis prend le chemin en sens inverse.

Lahére pense que les oiseaux seront tranquilles, et peut être avec de l'espoir ils pourront fonder une colonie ou ils pourront prospérer. La journée dans le camp des scoutes défile tranquillement, entre exercice, et manipulation. Demain ils doivent lever le camp, laissant les volatiles tranquilles. A sa grande surprise Lahére voit un oiseau de paradis venir à lui et se poser sur son bras, avec l’aire de dire de sa petite tête pencher……"Moi, je reste, moi!".

Les siens fuyaient leur royaume. Après des siècles et des siècles d'occupation de ce digne et beau royaume, voilà que les elfes se voyaient contraints d'abandonner leurs terres dont ils étaient pourtant si fiers. Et tout ça pour quoi ? Pour fuir Néant et ses miasmes empoisonnées.

Quand Eliowir avait appris la nouvelle, par une missive envoyée en urgence aux elfes ayant rejoint les rebelles à Aigue, le vieil elfe avait senti son sang ne faire qu'un tour. Il lui aurait été difficile de décrire ce qu'il avait ressenti alors. Peine, douleur, souffrance, certes, certainement comme chaque elfe digne de ce nom. Mais pire encore, son coeur saignait telle une plaie profonde, son âme pleurait le glas de leur monde, et son esprit menaçait de se noyer dans les embruns de la folie, sa raison moribonde semblant crier agonie. Il se vit alors, comme dans un rêve éveillé, tel une marionnette possédée, tel un pantin désincarné, une force inconnue lui imposant sa volonté, se porter volontaire pour aller au devant des elfes, au devant des siens, au devant de leur peuple en déroute. Et, à sa grande surprise, il fut accepté.

"Après tout, on ne perd rien à l'envoyer. Au mieux il réussit, au pire il périt. Un Infanticde... Ce ne sera pas une grande perte...", put-il entendre marmonner, en écho au "Serillëiel, tu pars donc demain" lancé par l'un des officiers elfes qui leur avait annoncé les nouvelles et les mesures à prendre. Etrangement, ces phrases, ce mépris qu'on lui jetait encore en pâture, n'eurent aucun effet sur lui, son esprit semblait déjà parti bien loin, dans des contrées inatteignables. Il était déjà au devant des siens, il était déjà sur les sombres chemins, et qu'importait ce que pouvaient penser d'aucuns.

C'est ainsi, que, dès le lendemain, après avoir laissé une courte missive à un certain millénaire pour le prévenir de sa mission et de son départ imminent, et s'excusant de préférer ne pas lui dire au revoir, de peur qu'il ne parvienne à partir, Eliowir galopa, galopa, et galopa encore, sur les routes armandéennes, accompagné de cinq autres elfes. Ou plutôt... au détour des routes. Il préféra éviter tout chemin par trop connu et par trop fréquenté, et prit donc des sentiers sauvages que seuls ses sens d'elfes lui permirent de reconnaitre. Même ainsi, il eut la mauvaise surprise de découvrir quelques troupes alayiennes un peu trop proches à son goût et dut contourner quelque peu ces maudits campements. Notant au passage les contrées alors occupées... Histoire de les faire éviter aux elfes qui allaient arriver.

Près de trois semaines de chevauchée harassante sous une canicule éprouvante, leur petite troupe découvrit enfin les premiers groupe de migrants. Si l'accueil qu'on lui réserva personnellement fut des plus froids, pour ne pas dire pire, la missive de mission, ainsi que ses cinq accompagnateurs, permirent de faire taire toute récrimination. Il y avait plus urgent à régler. Et fort heureusement, il put trouver le Prince Aegnor qui sembla, si ce n'est se réjouir, du moins lui accorder un certain entrain quand il l'accueillit. Après avoir rapidement exposé la situation, il fut décidé que les cinq elfes l'accompagnant allaient guider les plus importants pelotons d'elfes, tandis que lui irait jusqu'à l'arrière-garde pour s'assurer que tous étaient partis et suivaient le rythme et le bon chemin.

Eliowir ne se fit pas prier, et, en fier lancier du Prince, il accepta non sans une once de reconnaissance envers l'Evanealle qui lui accordait une telle confiance. Les galops reprirent alors de plus belle. Il fut toutefois dépité, en suivant le chemin prévu, de ne pas retrouver l'arrière garde comme annoncé. Il était certes encore à moitié chemin quasiment entre les premières troupes elfiques et leur ancien royaume... mais tout de même. En toute logique, il aurait déjà dû rejoindre l'arrière-garde. Il dut alors se résoudre à employer d'autres méthodes, et invoqua digne magie, même s'il dut faire appel à toute sa puissance et toute sa volonté pour contrôler les frénésies de cette dernière. Fort heureusement, les sens telluriques furent particulièrement efficaces et il n'eut pas besoin de les maintenir en action très longtemps.

Un camp d'elfes. A quelques centaines de mètres au Nord. Pas bien loin. Mais bien à l'écart de la route préconisée. Que faisaient donc ces inconscients ? pesta-t-il en son for intérieur, tout en se dépêchant de remonter en selle. Et de devoir calmer un cheval menaçant, à son tour, de devenir fou pour il ne savait quelle raison. Les animaux semblaient avoir des sautes-d'humeur intempestives, dans le meilleur des cas, quand ils ne développaient pas une soudaine agressivité irrévocable et durable... Quand bien même les sinistres effets d'une certaine fin du monde, comme certains l'appelaient, étaient dès lors connus, et commençaient dirait-on à s'atténuer un peu, ils n'en restaient pas moins parfois fort déplaisants et délicats à contenir. Tout comme cette moiteur suffocante...

Chassant ces sombres pensées, le vieil elfe se força à revenir au temps présent, et se dirigea donc vers le petit camp elfique. Pestant, encore et encore, quand il y entra et trouva les elfes occupés à diverses choses... à tout sauf fuir la menace qui s’appesantissait sur eux. Et que je vous cuisine, et que je vous cueille des herbes, et que j'observe des oiseaux... Etaient-ils donc fous ? Eliowir ne put s'empêcher de maugréer pour lui-même. Grognant presque littéralement, quand, de surcroit, on osa le fusiller du regard. "Que venait-il faire ici, lui, infâme Infanticide", devinait-il dans leur regard. "Vous sauver, bandes d'idiots, et vous remettre sur le bon chemin", avait-il envie de rugir, tel un fier lion enragé.

C'est ainsi, une humeur massacrante rongeant son esprit échauffé, et ses traits anguleux se tirant en une moue agacée des plus hautaines, qu'il arriva devant, ce qu'il estima du moins, l'officier de la maudite troupe de l'arrière-garde. Sans un mot, sans même descendre de cheval, sans un salut, il tendit le parchemin au sceau princier audit officier. Ce n'est que lorsque celui-ci daigna le prendre, qu'Eliowir condescendit à descendre de cheval. Lance à la main. Vu les regards hostiles qui le clouaient au pilori de la haine en cet instant, on n'était jamais trop prudent.

- Le Prince Aegnor m'envoie pour vérifier que tous les elfes sont bien partis et que tous suivent le chemin ordonné, fit-il alors d'une voix grave, profonde, presque impérieuse.

Un Scoute camouflé en fougère s'approche " - un cavalier arrive, il sera là dans cinq minute,s il me semble que cela est.... Serillëiel." Lahére est au milieu du petit camps, entrain de parler avec le Mage Hinöt, son oiseau de Paradis volant autour d'eux. il fait le signe au Scoute de reprendre sa garde et notre Elfe se dirige vers l'entrée du camps.

C'est bien Eliowir, qui arrive, ses yeux montrent qu'il désapprouve ce qu'il voit, il parle à Gwïngwën, d'une voix sèche, l'ancien Sergent reprend la main. "- Nous, ne sommes pas les derniers, il reste derrière nous un petit groupe de Mage et de Militaire, qui surveille ce qui se passe avec la brume, mais de cela, vous devez être au courant. Vous venez de la part du Prince Aegnor vous allez pouvoir nous dire ce qui ce que vous avez vu, devant notre carte et un bol de soupe d'orties. Nous vous raconterons, ce que ces Elfes ont fait, ils étaient en première, ou plutôt en dernière ligne. Nous venons pratiquement des sanctuaires des Perles. Sale lieu que cette endroit, je suis l’un des rares à y être entre et sortie, grâce à un homme étrange. Horrible tous ces corps d’Alayens couchés, relié à la perle par un cordons ombilicale. Nous avançons à la même vitesse que les brumes. Il y avait quelques Elfes qui voulaient agir, dont le Mage Hinöt, alors je les ai regroupé dans une unité civile, les Scoutes. Les deux Elfe s’assoit près d’un feu camouflé, ou s’échappe qu’un très léger filet de fumé. Il y a la grande carte d'Armanda déroulé à même le sol." On leur donne a chacun un bol de soupe. "- Nous évacuons les dernières personnes, et nous avons du abandonner un certain nombre d’Elfes qui voulaient rester. Voir notre forêt se faire engloutir par la brume, comprenez que ce cela soit traumatisant, puis avancer dans un pays remplit de débris de tous ce que notre peuple ne pouvait transporter.... Cela fait plusieurs jour que nous avançons en territoire humain, je redoute toujours une intervention Alayenne, venant du nord, et je forme ces Elfes à être prêt a ce défendre contre toute formes d’agression, nous ne sommes qu’une vingtaine……..Mais vous qui venez de l’Est, que ce passe t’il, qu’avez vous vus, comment sommes nous accueilli ? et surtout ou allons, nous messager du Prince….."

Etrangement, l'elfe qui le reçut... un jeune rôdeur de l'armée elfique du nom de Lahére Gwïngwën, s'il se souvenait bien.. ne se montra nullement offusqué du ton péremptoire que le vieux lion avait pu prendre envers lui. Une voix calme, posée, sereine, pleine de cette étrange assurance qui faisait les bons soldats. Une voix qui désamorça quelque peu la colère grondante d'Eliowir.

Oh il n'approuvait toujours guère ce qu'il voyait, certes pas. Mais il concéda à l'autre de... s'expliquer. Du moins de répondre ce qui semblait juste au soldat quant aux questions et reproches voilés que lui adressait un ancien banni. Un ancien banni envoyé par un prince toutefois. Cela faisait peut-être une différence ? Une petite, toute petite, différence ?

Il fallait croire que oui. Car loin de le traiter avec mépris, condescendance ou autre, le jeune Lahère l'invita avec certains égards. Et une bonne soupe d'orties comme il n'en avait plus mangée depuis si longtemps ! Une telle offre ne se refusait pas. Il suivit donc son étrange hôte et l'écouta avidement, attentivement. Il ne put que frissonner quand l'autre lui révéla avoir vu, et survécu, aux sanctuaires de Perles. Il en avait entendu parlé et on lui avait conté maintes horreurs. Il aurait cru à des fantaisies, si ces contes ne venaient pas du prince lui-même.

Les révélations du rôdeur éveillèrent alors la curiosité du vieil elfe. Un certain respect commençait à poindre en son esprit qui s'était hérissé de prime abord devant certaines manières, et ce qu'il considérait comme un certain laxisme, du soldat. Mais au fil des mots, ledit soldat lui apparaissait... tout autre. Un elfe d'apparence simple et anodine, un soldat qui avait tout l'air du brave soldat obéissant, mais qui était au final bien plus complexe que cela. Et bien plus franc et sincère que nombre de leurs paires, aussi. Une qualité rare parmi leur peuple qu'Eliowir ne put qu'apprécier. Ca et le fait que l'autre lui parlait non pas comme à un ancien banni ou à un paria, mais comme à... un égal. Comme à un autre combattant. Un autre elfe participant à l'effort général.

Assis devant la carte, sa soupe à la main et bien vite ingurgitée, il écouta donc. Hochant régulièrement la tête. Et son ventre grondant ostensiblement quand il eut fini sa portion de soupe, comme réclamant encore sa pitance. Eliowir en rougit soudain de honte. Il n'avait certes pas beaucoup mangé sur le trajet, ayant préféré aller au plus vite, mais tout de même... Ou était-ce son lion, toujours si affamé, qui parlait pour lui ?

- Des elfes sont donc restés ? Et sont...

Il peina à prononcer les mots fatidiques, cette condamnation fatale. Il dut prendre son courage à deux mains, avant d'enfin souffler ces mots honnis qui lui écorchaient la gorge et lui étreignaient le coeur.

- Ils sont... morts je présume.

Plus une constatation qu'une réelle question.

- Que les Esprits les accompagnent dans leur chemin à venir.

Il laissa un instant son regard errer sur son bol vide, avant d'oser relever ses yeux sombres sur le jeune soldat :

- Oui, vous avez raison de craindre de telles attaques alayiennes. Leurs troupes sont partout, et effectivement pas loin au nord.

Il montra alors sur la carte, différents points alayiens qu'il avait pu repérer ou sentir.

- Nous devrions d'ailleurs nous rabattre sur le chemin préconisé au plus vite. Les troupes alayiennes avancent vite et frappent tout aussi vite. Il vous faut reprendre sans tarder votre chemin et rapatrier les dernières troupes à l'arrière. Le reste des elfes semblent avoir bien avancé, mais certains groupes ont dû essuyer des attaques, à ce que j'ai entendu dire. Des pertes aussi...

Il haussa les épaules, en signe d'impuissance.

- C'était sans doute inévitable. Mais si nous pouvions éviter qu'il y en ait d'autres. A l'Est, comme vous dîtes, on nous attend. Les elfes déjà à Aigue préparent l'arrivée du reste de notre peuple et vous attendent avidement. Je ne vous cache pas que ces cavernes étriquées n'auront rien de la magnificence de notre royaume.. mais... Pour l'instant notre peuple n'a guère le choix.

Il tut bien entendu les maintes autres inconvénients d'Aigue. Dont la promiscuité avec les vampires, éternels ennemis des elfes. Pas comme si le rôdeur en face de lui ne le savait pas, de toute façon...

- Nous devons en tout cas arriver au plus vite. A Aigue, nous avons une guerre à mener. Les rebelles s'entrainent déjà jour et nuit. Il est temps que les elfes les rejoignent pleinement et apportent leur force, leur dignité et leur puissance dans cette guerre qui approche, ajouta-t-il alors d'une voix soudain empreinte de gravité et de convictions.

Lahére sert un autre bol de soupe à son invité. Ceci fait il se met à tourner en rond en parlant. "Aigue ce sont des souterrains, mais que voulez-vous que des Elfes fassent dans un souterrain? Je ne sais personnellement que tirer à l'arc comment tirer une flèche avec un arc dans une galerie sombre ? et je suis une brèle à l’épée, et Ces hommes c'est la même chose.....On va tomber comme des mouches, sans pouvoir réellement être efficace, et comment Aigue vas t'il être ravitailler, si les Allayens en font le siège?, J'obéirais aux ordres bien que je ne fasse plus partie de l'Armée, mais quelle idée nos dirigeants de vouloir nous enfermer dans ce piège?". Notre Elfe se tourne vers Eliowir Serillëiel. "je vais donner des ordres pour que nous partons demain matin, nous allons reprendre la route, mais je crains une attaque de cavaliers que nous ne soyons pas près pour les repousser, des gamins, des vieillards, je leurs demanderais d'avance vite avec une petite avant garde. Nous avons de quoi nous nourrir pour plusieurs jours. Mais je vous avoue que j'aurais préféré faire comme des rôdeurs, vivant sur le terrain, loin derrières les lignes ennemies en leurs coupants leurs communications, leurs transport de nourriture, de vivre, en empoissonnant provisoirement les cours d’eau, en attaquant de nuit leurs campements, en tuants leurs courriers, en faisant cela, les Allayens aurai pu êtres obligés de détourner des hommes qui leurs seraient précieux pour la prise d'Aigue, pour le prix de quelques Elfes presque inutile dans des galeries…….Demain matin nous serons prêt ! Lahére quitte le balafré, pour faire le tour du camp, expliquer à chaque Elfes qui ne dort pas ce qu’ils vont faire à partir du lendemain."

La nuit est belle, mais déjà quelques nuages venant du nord, s’amoncellent. Le taux d'hygrométrie monte. La longue marche jusque la triste mais tranquille, risque de se transformer en galère.

Toute la nuit durant, Eliowir ressassa les propos de l'ancien sergent. Les elfes, combattant dans des souterrains... Cela n'était guère effectivement leur point fort, comme l'avait si bien souligné le jeune Lahère. Mais cela s'était déjà vu après tout, du temps des guerres contre les vampires il y a longtemps. Certes, c'était il y a longtemps, et depuis les elfes déjà peu doués dans cet art avaient dû encore perdre beaucoup en pratique. Mais...

Avaient-ils seulement le choix ? Non. Visiblement non. Chassés de leur ancien et beau royaume par les vicissitudes néantiques, contraints de parcourir les routes d'Armanda, de fuir les miasmes empoisonnées qui semblaient presque les pourchasser, les elfes n'avaient pas le choix. On le leur avait enlevé. Et s'ils voulaient le retrouver, ce choix, ils allaient devoir combattre. Quitte pour cela à combattre dans des souterrains en dépit de toutes leurs habitudes. Quitte à combattre dans des souterrains et à tout réapprendre de ce vieil art de la guerre. Quitte à combattre dans des souterrains aux côtés de leurs plus anciens ennemis, à savoir les vampires. Oui, quitte tout cela.

Voilà ce qu'avait été alors la réponse du vieil elfe aux propos pourtant censés du plus jeune. L'heure n'était plus à voir ce qu'ils n'avaient pas, ni à voir ce qui leur posait préjudice, mais l'heure était venue de combler ces lacunes, de déjouer ces embûches et de les transformer à leur avantage.

Toute la nuit durant, il avait repassé ces paroles, encore, et encore, et encore. Tant et si bien que l'aube l'avait surpris tout éveillé. Soupirant de lassitude, il s'était alors levé et avait participé activement aux préparatifs de départ, faisant fi des quelques regards hargneux qu'on lui lançait. Etonné d'ailleurs que ces regards soient si rares. Les elfes étaient-ils tous bien trop préoccupés par leur propre sort et leur triste déboire pour oublier le paria qu'était l'Infanticide ? Il fallait croire. Voilà en tout cas qui l'arrangeait, égoïstement.

Tout semblait paré au départ, quand le vieil elfe aperçut l'ancien sergent qu'il se permit d'aborder.

- Que le soleil illumine vos pas, fit-il en guise de salutations, tout en offrant une rapide révérence.

Tel qu'un elfe paria tel que lui se devait d'offrir à tout elfe devenu alors supérieur en hiérarchie, selon les vieilles coutumes. Peut-être trop anciennes, pensa-t-il, se rappelant soudain le nombre d'elfes qu'il avait pu rencontrer et qui ne semblaient plus suivre ses vieux préceptes.

Il n'attendit donc pas pour se relever de sa révérence, et reprit rapidement, sans même attendre un salut en retour :

- Tout semble prêt pour le départ. Quand pensez-vous donner le signal pour quitter les lieux ?

Alors qu'ils prononçaient ces mots, de fines gouttes se mirent à perler, d'abord telles de lentes percussions, pour devenir rapidement véritable tambour battant. En quelques secondes à peine les fines gouttes devinrent déluge ardent. Eliowir leva rapidement une paume, comme pour goutter la fraicheur de l'eau, quand son regard se heurta au loin à un étrange tourbillon. Fronçant les sourcils, il tenta de percer le rideau de pluie qui semblait vouloir rendre l'horizon mirage... et perçut enfin, au loin, loin au nord, des mouvements sombres... des cavaliers galopant à vive allure. En leur direction.

- Il n'est plus temps, fit-il alors sombrement, en désignant du doigt l'horizon qui s'assombrissait de mauvaises augures. Si vous le voulez je peux tenter de les retarder. Eventuellement avec quelques elfes qui seraient capables de se battre. Nous pourrions essayer de les ralentir pour laisser aux autres le temps de prendre de l'avance. Mais il faut faire vite !

Longue avait été la nuit, Lahére explique à chaque Scout, tours de garde après tour de garde, la situation, ce qui allait se passer : le regroupement de toutes les forces à Althaïa contre les Alayens et de tous leurs alliés. Leur destination sera des galeries sous terres, à coté de d’Humains, et de Vampires. L’ancien Sergent leur dit que l’ordre vient du Roi. Que tout le peuple Elfique à reçut les directives pour se rendre en ce lieu. La guerre va bientôt commencer. Ils viennent de quitter leurs demeures, leurs foret, mais à eux d’écrire la suite de l’histoire. Il faut se rassembler pour être plus fort. Les Elfes finissent tous par être d’accord pour poursuivre leurs routes ensemble. Ils vont devoir partir en marche forcé vers l’est. Le petit matin arrive et on démonte rapidement le camp et on charge le wagon et la charrette.
Serillëiel participe aux préparatifs de départ. Gwïngwën échange avec lui quelques banalités quand soudain venant du nord, de la poussier. Un parti de cavalier Allayen déboule sur eux….
Eloiwir veut les retarder, mais c’est ensemble qu’il faut lutter. Sans perte de temps Lahere libère son oiseau de Paradis, sort son cor et sonne l’alerte, Déjà les Elfes ont comprit le danger, ils libèrent leurs cheveux de trait renversent la charrette et le wagon. Derrière ce barrage se positionnent tous les archées, devant pour le moment, les trois tireurs d’élite les treize autre archers attendent l’ordre pour tirer en même temps, ils préparent leurs flèches en les plantant à terre pour avoir le cadence de tire maximal .Notre Elfes gonfle ses poumons et lance avec son cor le signal de demande de secoure, Peut être peuvent t’ils recevoir de l’aide. Ceci fait comme l’ancien Sergent se place avec les autres tireurs d’élite Lahére bande son MAT 12 (modèle 1212), un arc long à la ligne simple, à ses pieds, deux carquois, dans son dos l’épée courte à la large lame. Pour notre Elfe, c’est son premier combat, mais il est prêt. Il vise un cheval à cent cinquante mètres et libère la flèche à pointe de fer…………..La bataille de la Lande verte commence.

Il ne fut guère étonné que l'elfe décide de rester avec lui pour accueillir les alayiens. S'il fut tenté un instant de protester, il renonça bien rapidement, en voyant l'elfe déjà se préparer aux combats et donner ses ordres, tel un digne chef de guerre... et surtout en croisant cette lueur déterminée dans son regard. Le vieux lion pourrait dire ce qu'il voudrait, l'autre ne démordrait certainement pas de sa résolution. En bon elfe têtu et fier !

Et l'efficacité elfique se fit vite sentir. A l'agréable surprise d'Eliowir, qui n'avait que rarement vu les elfes agir en vue d'un combat, ou si rarement, dans une telle troupe. Lui qui avait combattu auprès des Hommes, avait eu l'habitude des armées, si ce n'est désorganisées, du moins plutôt chaotiques sur les préparatifs, d'aucuns se bousculant, d'aucuns faisant tintinnabuler ses armes et armures, d'aucuns faisant s'esboufrer les chevaux par des gestes trop brusques... Là rien de tout cela. Tout se fit dans un étrange calme où la tension n'était palpable que par les regards acérés teintés de peur, d'appréhension... et de courage mêlés. Nuls gestes saccadés ou imprécis, nulles brusqueries quand on mettait les bêtes à l'arrière, ou les plus démunis, nulles bousculades pour trouver son abri ou au contraire sa zone de tir, sa zone d'attaque et de retrait... Et dire qu'il ne s'agissait là que de civils. Eliowir sentit à cette vision une montée de fierté, qui n'avait rien de léonique alors, envers les elfes. Envers son peuple. Fier d'être des leurs, parmi eux et avec eux, pour un moment fatidique.

La pensée qu'il mourrait heureux si son crépuscule devenait nuit lors de cette bataille lui effleura même l'esprit. Une pensée qu'il refoula rapidement : l'heure n'était pas de penser à Mort ou Limbes, mais plutôt à Fierté et Honneur. A se battre farouchement pour défendre les siens, ici et ailleurs, à se battre férocement pour repousser l'Alayien, ici et maintenant.

D'un regard, Eliowir fit le tour du prochain champ de bataille... et choisit sa place près des archers d'élite, un peu en retrait toutefois pour ne pas les gêner, et pour se permettre de passer à la lance si jamais... Si jamais le combat se rapprochait de trop près. A eux de faire en sorte que les ennemis soient tenus à distance le plus longtemps possible toutefois, à lui entre autres. A peine se plaça-t-il, le son du cor de Lahère résonnant encore dans l'air, que déjà les flèches fusèrent autour de lui, les archers visant avec art et faisant siffler le vent sous le penne de leurs projectiles à des centaines de mètre plus loin. Déjà deux alayiens tombèrent, même si l'un d'eux se releva bien rapidement et continua à pied, en vaillant guerrier fanatique qu'il était.

Etrangement galvanisé de combattre pour la première fois avec les siens. Lui qui avait déjà vu nombre de champs de bataille avec les Hommes alors qu'il n'aurait jamais dû en voir, lui qui avait déjà une expérience de la guerre alors qu'il n'avait jamais été formé pour ca, combattre auprès de soldats, ou anciens soldats elfes, et de rôdeurs archers d'élite qui connaissaient tout de cet art... mais ne l'avaient sans doute jamais pratiqué ! Eliowir s'en sentait troublé et dérouté, ne sachant soudain qui allait apprendre à qui et de qui, mais ému et stimulé, de combattre avec les siens. Enfin ! Les siens ! Les elfes ! Sur un champ de bataille ! Les elfes enfin entraient en guerre !

Cette phrase résonna soudain en lui tel le lourd et lent écho du cor de guerre du sergent. Tout sembla se troubler autour de lui, tandis que sa vision du champs de bataille se précisait par ailleurs. Tout ce qui n'était pas guerre, champs de plaintes funèbres à venir, terrains à utiliser, ennemis à combattre ou alliés à défendre, sembla disparaitre à sa vue, à son ouï et à ses sens tout d'un coup affutés. Il n'avait jamais ressenti cela. Jamais. pas même quand la lame empoisonnée d'un vampire avait failli lui ôter la vie. Non jamais.

Loin de le gêner ou de la paniquer cependant, il s'en trouva rasséréné. Et c'est avec une détermination étonnante qu'il appela Magie à lui. Magie... sensée ne pas fonctionner sur les fanatiques du Néant... Sur... mais autour... c'était autre chose. Ce fut alors Colère de Grom qui répondit tout d'abord en un puissant séisme auprès des alayiens. Le vieux lion dut certes contenir de toute sa puissance le sort qui semblait vouloir s'en donner à coeur joie jusqu'au plus profond de la terre, mais il eut la satisfaction de voir quelqu'alayien tomber dans une crevasse ou un autre trébucher et se faire gravement piétiner par les chevaux affolés de ses compatriotes. Puis se fut au tour de Souffle du dragon de prendre vie et de déchainer sa colère sous la forme d'une tornade en direction des agresseurs du Néant.

Le vieil elfe ne put toutefois voir l'effet de cette dernière, bien trop occupé alors à se concentrer pour contrôler cette colonne d'air tourbillonnante et effrénée qui menaçait de grandir, grandir, grandir... à n'en plus finir, et surtout qui risquait, s'il en perdait le contrôle, de se retourner contre eux. La Magie n'en faisait qu'à sa tête, et même si depuis ce dix mars fatidique le Grand Maitre Mage qu'il était avait appris à mieux maitriser sa puissance, il arrivait parfois qu'il manque de se laisser aller aux affres frénétiques et euphorisants de la trame si belle et si envoutante... Plus rien n'existait. Que lui, la trame, son art, sa magie, sa puissance... et sa tornade... qu'il s'amusait à faire tourbillonner autour des alayiens sans pour autant vraiment les toucher, de peur que tornade impétueuse ne redevienne petites particules d'air en poussière... Du moins essayait-il.

Tranquillement les tireurs d’élite cherchent des cibles simples et grossières pour toucher durement les Allayens. Les chevaux en sont d’excellent, même si une partie du cheval est caparaçonné, protège par du tissus… certaine ne le sont pas, comme l’œil. Un cercle très petit et difficile à atteindre mais le toucher avec une flèche c’est le jack pot. C’est ce qui arrive à notre Elfe avec sa seconde flèche à cinquante mètres en tire tendu…Le cheval se cabre en renversant son cavalier, et dévie de sa trajectoire percutant un autre cheval cela désorganise la charge, c’est à se moment que tous les archets tirent leurs flèche ensemble. C'est un tire de barrage, qui à pour but de perturber les cavaliers; et parfois de blesser et d’alourdir les boucliers, mais soudais le sol tremble du coté des Elfe ils se regardent en se demandant ce qui se passe, mais c’est en voyant à terre les cavaliers qu’ils comprennent l’intervention d’Eliowir. Lahere des se moment hurlent des ordres. "Il faut remettre en état les charrettes, récupérer les chevaux, voir si on a des blessés et les soigner, regarder si on peut récupérer des chevaux Allayens désarmer les ennemie, récupérer leur armes et surveiller le secteur."

La majorité des Allayens ont fuit, il y a quelques mort mais que faire des blesser ?
"Notre Elfes dit, Une fois désarmé, laissons les libres, mais sans armes Ils raconteront que les Elfes ne sont pas si facile à battre." Ils récupèrent un cheval intact, qui servira pour transporter des sacs. Les Elfes quittent très vite le champ de bataille, direction l’Est, A partir de ce moment les distance parcouru seront grande.

"Merci Eliowir Serillëiel, votre intervention a été décisif, vous ne faite pas dans la dentelle ! Sans vous nous aurions put repousser l’assaut, nous ne sommes pas nombreux, nous aurions eux des morts et des blessés. Je suppose que vous allé nous quitter. Vous avez d'autres chats à fouetter, il va nous falloir marcher vite maintenant ........"

Les sorts avaient pris fin, mais Eliowir resta encore quelques instants figé, épuisé, las... le souffle erratique et des éclairs semblant danser dans sa vision alentour. Tout ne lui paraissait que poussières voltigeantes, et les sons bourdonnaient tels des abeilles en ruche effrénées. Les claquements de sabots sur le sol de terre lui parurent tambour de guerre. Les ordres criés par l'ancien sergent lui parurent crissements de pierre. Il ne parvint à saisir de suite le sens des mots, des phrases... et observa ses compatriotes elfes s'agiter en un ballet parfaitement chorégraphié pour remettre un semblant d'ordre dans ce chaos.

Ce n'est que lorsqu'un elfe lui tendit son cheval, une étrange lueur dans le regard, qu'enfin Eliowir sortit de sa léthargie. Il enfourcha sa monture d'un souple saut, même s'il se sentit tanguer une fois dessus et dut s'agripper à la fine crinière pour ne pas tomber.

"Merci Eliowir Serillëiel, votre intervention a été décisif, vous ne faite pas dans la dentelle ! Sans vous nous aurions put repousser l’assaut, nous ne sommes pas nombreux, nous aurions eux des morts et des blessés. Je suppose que vous allé nous quitter. Vous avez d'autres chats à fouetter, il va nous falloir marcher vite maintenant ........"

- Vous l'auriez repoussé autrement, répondit le vieil elfe, d'une voix rauque.

Il dut avouer toutefois que les compliments du rôdeur lui allèrent droit au coeur. C'était là, en un sens, une reconnaissance des siens, si ce n'est de leur appartenir du moins d'être un puissant mage. C'était un pas, petit pas, vers le retour à son peuple, et il s'en sentait revigoré, le coeur gonflé d'une indicible joie.

- Et vous n'étiez pas en reste. Une flèche en plein oeil... Voilà bien une cible guère facile à atteindre.

Quant à savoir s'il allait les quitter... Son ordre de mission était de s'assurer que tous les elfes étaient partis. Ce qui malheureusement n'était pas le cas, certains n'ayant pu se résoudre à quitter les forêts et ayant certainement péri... Mais maintenant ? Maintenant, il se devait d'escorter ce groupe en recul jusqu'à ce qu'il rattrape le chemin le plus sûr, aussi sûr qu'un chemin puisse être toutefois, puis d'aller informer le Prince Aegnor de tout cela. Mais après, une fois ces elfes sur des sentiers moins dangereux.

- Non, je vais rester encore à vos côtés. Si cela ne vous offusque pas toutefois.

Il avait conscience que de voir l'infanticide rester avec eux ou auprès d'eux avait de quoi en gêner plus d'un. Après tout, il pouvait tout à fait les suivre et les escorter à distance si tel était le cas.

- Du moins vais-je vous escorter jusqu'à ce que nous aillons rejoint la route préconisée. Nous sommes dans une région dangereuse où nous pouvons encore subir quelque attaque. Alayienne ou non d'ailleurs.

Après tout, les animaux aussi avaient des tendances agressives parfois depuis la destruction de Dévoreuse. Même si ces phénomènes semblaient doucement s'estomper...

- Une fois sûr que tout semble rentrer un peu dans l'ordre, je rejoindrais le Prince Aegnor pour lui faire par de la situation.

Lahére écoute Eliowir Serillëiel.et lui dit on en parlera ce soir pour le moment il faut quitter le secteur et vite. Ils peuvent revenir à la charge.
Le petit convoi avance vite maintenant des jours passent, ils rattrapent des Elfes retardés, malades, ainsi que quelques soldats perdu qui s’intègrent vite dans leur formation. Ils y a même trois humains qui rejoignent le camp des rebelles, Il y a maintenant cinq wagon et une cinquantaine d’Elfes et donc trois hommes dans la caravane. Ils longent la Wylorel et la route devant eux semble vide d’ennemie pour le moment. L’ancien Sergent envoi toujours en avant et sur la Wylorel quelques Scoutes, en observation. En regardant une carte, avec Eliowir Serillëiel ils comprennent la présence d’Alayenne deriere eux, il y a derrière eux un pont qui permet le franchissement du fleuve. Pendant dix jour leurs avancées rapide se poursuit, quand un Scoute, celui qui longeait le Whylorel, arrivent en leur annonçant qu’il y a plein de petits bateaux sur le fleuve dont certain alignés avec une structures en bois dessus comme si on construisait un pont de bateau……..Lahére ordonne qu’on accélère le convoie dans cette zone, en demandant aux Elfes de se préparer au combat. Le temps est beau et sec et après les fortes pluies de l'hiver, l’herbe commence à manquer d’eau. Avec ce vent chaud venant de l’ouest !

Ils sont un petit groupe qui longue alors furtivement le grand lacet d'eau, suivant le courant. Le fleuve en ce printemps est gros et impétueux des pluies et neige de l’hiver, ils traversent un hameau abandonné avec un débarcadère en ruine ou flotte encore une vielle barge. Bientôt à un détour du fleuve les cinq Elfes voient effectivement un pont de bateaux en construction. Mais le plus inquiétant ce sont les innombrables fumées que l’on distingue de l’autre coté du fleuve. Un fort partie de l’armée Alyinenne attend la construction du pont pour passer de l’autre coté et rejoindre le gros des troupes à Altaïa. Le pont est constitué d’une quarantaine de barcasses sur laquelle les pontonniers établissent une route en bois. Il ne reste que quelque bateaux et une quarantaine de mètre de route à établir et l’alors, l’invasion du sud commencera.
Quelques bateaux fond un va et viens incessant pour transporter des soldats sur la rives sud, et établir un camp, mais le transbordement semble long et difficile. Il y a sur la rive sud, une tête de pont Alayenne. Pour le moment peut de chevaux ont étés passés par bateaux…..

Folie. Folie que tout cela encore, ne peut que penser Eliowir. Attaquer les Alayiens ! Rien de moins ! Certes, il ne peut que convenir que s'ils n'arrêtent pas les troupes s'apprêtant à passer la Wylorel derrière eux, ils auront bientôt toute cette armée à leurs trousses et aux trousses des elfes les précédant aussi. Mais tout de même... Il n'arrive pas à se départir de l'idée que tout ceci n'est que folie.

Il doit toutefois convenir que le plan fomenté par Lahère tient la route. Fou oui, suicidaire certes et plus encore. Mais il tient la route. Peut-être ont-ils même une petite chance de ne pas mourir. Pas tous du moins. Et si au moins leur sacrifice peut sauver leurs frères elfes fuyant au devant d'eux... Eliowir ne protesta donc pas davantage et suivit les directives, écoutant avidement les conseils de l'ancien sergent. Apprenant avidement de son sens de la tactique militaire.

Eliowir attend donc le signal, l'envolée de flammes au nord qui lui indiquera de faire naitre feu lui aussi. Tapis dans un fourrée, attendant en silence, il voit la barge de Lahère accompagné d'un elfe manoeuvrant la barge, glisser silencieusement sur l'eau calme gonflée par les flots. En cette nuit noire qui règne en maitre, semblant avoir chassé lune et étoiles, Eliowir peine à suivre les ombres de ses compères, mais il prie Dracos de leur donner la force de vaincre ces obscurités opaques qui lui glacent le coeur. Enfin il voit un petit brasier naitre, le feu a été mis au petit bois de la barque qui devient véritable brulot. Les deux elfes fuient la barque, quand celle-ci touche le ponton nord et commence à oeuvrer de ses funestes flammes. Les Alayiens déjà s'agitent, s'esbrouffent, et s'activent pour éteindre le feu enragé.

Mais déjà... Un feu ardent s'enflamme à son tour côté sud, détruisant leur deuxième ponton de ce côté. Eliowir, concentré, tente de contenir le sort de flammes que déjà il sent vouloir s'affranchir de ses rênes. Le vieil elfe sent la sueur lui bruler le front, et ses membres trembler, tandis qu'il tente de diriger les deux feux et de les empêcher de s'éteindre sous les brocs de seau d'eau que les alayiens s'acharnent à y jeter. Les feux ne doivent pas s'éteindre. Pas tant que leur oeuvre n'est pas finie. Pas tant que leur mission n'est pas accomplie. ET enfin... Enfin la partie centrale du pont en construction craque, se détache de ses extrémités et se laissent emporter par les flots agités... à la dérive.

A la dérive aussi les alayiens alors enragés. Il est temps pour les elfes de fuir dès lors. Les fanatiques sont peut-être peu nombreux à être sur la rive sud, ils sont tout de même bien armés. Mais, songe Eliowir, s'ils fuient les quelques alayiens de cette rive... ne seront-ils pas rattrapés ? Leurs blessés ne pourront tenir le rythme d'une fuite en cette nuit. Ni les quelques vieillards qui les accompagnent.

Déjà, alors que le sergent et l'autre elfe tentent de rejoindre à la nage la rive sud vers l'est, là où ils se sont donnés un point de ralliement pour reprendre la route, Eliowir voient les alayiens se retourner vers eux et vers lui. Non, il ne peut laisser ces fanatiques reprendre leurs esprits et rassembler leurs forces contre la petite troupe de scouts déjà bien éprouvés. Et, se laissant emporter par la furie guerrière, Eliowir rappelle magie à lui.

Que les Esprits et le Dracos lui pardonnent, ce qu'il s'apprête à faire !

Et faisant appel à ce sort funeste qui a tant marqué sa vie... il lance feuilles meurtrières sur les quelques alayiens encore présents. Faisant taire la douleur qui se ravive en lui, faisant taire la peine qui veut le noyer, il préfère se laisser emporter par la mer de sang qui avive sa colère. Perdant alors toute notion de retenue. Un alayien semble lui échapper, et fonce déjà vers lui. Eliowir ne bouge pas pour autant, continue à faire valser ses meurtrières amies ennemies sur les derniers agonisants... attendant que la lame noire en fasse autant pour lui. Mais alors qu'un cri féroce hurle devant lui, et qu'une lame siffle sa soif de sang... une flèche savamment décochée atteint l'homme en pleine tête, le faisant rejoindre sans doute les limbes de Néant. Sans doute un honneur pour lui...

- Venez, lui souffle une voix. Nous devons rejoindre les autres.

Et voyant qu'il ne bouge pas, un bras fort le tire puis le force à grimper sur un cheval. Cette fuite fut ensuite comme un songe pour lui. Ce ne fut que lorsqu'ils atteignirent le point de ralliement qu'il reprit quelque peu ses esprits. Et qu'une honte sans nom le submergea. Quand il croisa le regard de l'ancien sergent, le vieux lion ne put soutenir cette attention et baissa la tête. Mortifié soudain. Se sentant souillé de tout ce sang...

Ce sang... ce sang alayien, ce sang fanatique... écho carmin d'un sang elfique il fut un temps...

Il fallait retarder la construction du pont ou même le démolir, cela n’empercherai pas les forces Alayiennes de traverser, mais cela les ralentira considérablement, et gagner du temps ne se refuse pas en état de guerre.
En désignant la jeune Capucaïne Blanchecolombe "Tu retournes à la caravane dire au Mage que nous allons faire des bêtises et qu'il a intérêt à faire activer la marche, cela sera un poids de moins, de vous savoir le plus loin possible, préviens aussi qu'il y a un risque de cavalcade Alayiennes. Ils ont amenés quelques chevaux de ce coté si du fleuve. Tu ne prends pas de risque et passes même si tu dois faire un grand détour. Prends soin de toi d'abord."
Une fois la jeune Scoute partie, les quatre Elfes s’occupe de la barge. Elle pourra flotter quelques heures, indique Jungaÿia Petitbateau, fils de batelier de la Wylorel. Il pourra le diriger, en utilisant ce gouvernail qu'il faudra renforcer. Bientôt les elfes vont chercher tous ce qui brulent pendant que Eliowir Serillëiel surveille le camps des envahisseurs. Ils démontent les planches des maisons, amènent les meubles, ramassent du bois mort. Quand la nuit arrive, le pont est presque finit et les pontonnier continue de travailler à la lueur de torche, demain il sera finit et l'armé Alayenne commencera à traverser le fleuve. Jungaÿia a fini de renforcer le le safran. Il est temps que tous se prépare, Lahére et Jungaÿia souhaitent à Eliowir et à Sylmaringënne Grandchëne, la réussite de leurs projets. "Nous partirons à la deuxième heures de la nuit quand l’étoile du Conteur ,apparaitra dans le ciel.... Il est temps de se reposer.."

La nuit est calmeet profonde quand la barge décolle de la rive, Jungienne manœuvre pour partir en diagonale par rapport au courant, il vise la partie nord du pont, dans la cale, Lahére souffle doucement dans le petit pots de terre dans lequel couve un feu. Notre Elfes entend le fils du bateler égrener les distance. Le bateau se dirige lentement vers sa cible, quand l’alerte est donné. Un son lugubre d'un cor, les Allayens bougent mais le bateau arrive. Jungaÿia lui annonce d'allumer et en quelques secondes la cargaison prend feu. En remontant sur le pont, Lahére annonce dans une minutes tous sera en feu, il est temps de ce mettre à l’abri. Une pluie de flèches commence à hérisser le pont. La barge en feux arrive droit sur le pont de bateaux. Nos deux Elfes plongent dans la froide Whylorel et quinze seconds plus tard la barge enflammée se fracasse contre les structures en bois de l'ouvrage et le feux se repend dévorant tous le bois qu'il rencontre. Sous l'eau nos deux Elfes nages et passe l'ouvrage quand ils émergent de l’autre coté, c'est deux incendies qu'ils aperçoivent, Lahére, voit le pont se désagréger et les débris les suivent. Ils nagent comme des dératés et parviennent sur la rive sud, fatigué et transie. Gwïngwën voit que la partie sud flambe, Eliowir aussi a réussi. Ils savent que cela n’empêchera pas l'invasion. Le visage de l'ancien Sergent se transforme en un rictus terrible. "Ils sauront que les Elfes sont terribles, et pas que de simples acteur, vient il est temps de rejoindre nos compagnons."

Deux ombres se dirigent vers l'Est, vers la grande bataille, qui se prépare!

Ils avaient réussi. Ce n'est qu'une fois atteint le point de ralliement et qu'une fois retrouvé l'ancien sergent et l'elfe l'accompagnant, qu'Eliowir reprit quelque peu ses esprits et réalisa ce qui s'était passé. Ils avaient réussi. Et lui avait tué. Tué, tué et encore tué. Et ce, sans aucun état d'âme. Mais pas sans remord. Il sentit soudain le fouet de ce dernier lui lacérer l'âme et le coeur. Il dut lutter pour ne pas céder alors à la peine qui lui étreignait le coeur dans un étau puissant.

Mais non, se morigéna-t-il, non, il ne devait avoir aucun remord. C'était la guerre, c'était les alayiens. Les envahisseurs destructeurs de magie et d'Armanda. Si lui ne les avait pas tué, eux l'auraient fait sans hésitation aucune. Si personne ne s'était souillé les mains et l'âme de leur sang honni, alors eux en aurait fait couler plus encore. Du sang d'elfe, du sang de son peuple, du sang béni par le Dracos et les Esprits. Non, il ne devait, pouvait, avoir aucun remord. Et qu'importaient les funestes échos que cet épisode éveillait en lui. Qu'importaient. Tout ce qu'il se devait de retenir était qu'ils avaient réussi. Ils venaient, par leur intrépide entreprise, d'accorder un délais aux elfes fuyant devant eux.

Il se força alors à reprendre contenance, et à reporter son attention sur les elfes l'accompagnant. Lahère et son compagnon semblaient trempés jusqu'aux os. Il aurait voulu leur lancer un sort pour les réchauffer, mais déjà tous étaient remonté sur leurs chevaux et lancé au grand galop. La course les réchaufferait sans doute, songea-t-il alors, s'empressant de les rattraper au mieux. Quand bien même au final, il resta à la traine jusqu'à ce qu'il retrouve leur convoi, mauvais cavalier qu'il était. A cette vitesse effrénée, il peinait déjà à ne pas tomber ou à ne pas trébucher avec son cheval sur une souche trainant à terre ou un traitre creux dans la terre. Alors les suivre à aussi vive allure. Puis il se sentait las, fatigué, et surtout.. si vieux soudain. Si vieux...

Il arriva donc au convoi avec un petit écart, étrangement essoufflé, mais fit mine d'ignorer les regards étonnés, inquiets ou simplement interrogateurs. Et se contenta de chevaucher, un peu plus calmement, aux côtés d'une charrette vers l'arrière.

Cette nuit, nul repos. Ils marchèrent toute la nuit durant, et tout le jour suivant, ne s'accordant de pause que pour manger. Ils ralentirent un peu le rythme qu'une fois passé quelques distances. Quelques jours plus tard, enfin, ils rejoignirent la route prédéfinie par le Général Terendul. Ils avaient retrouvé le bon chemin, le chemin le plus sûr, que les elfes en exode étaient censés suivre. Le convoi sur le chemin ramassait d'ailleurs quelques retardataires des groupes qui les précédaient. Mais ils avaient pris alors un sacré retard. Ils avaient pas loin de deux semaines d'écart par rapport à leur arrivée prévue, avec toutes ces péripéties et ces détours. Eliowir n'osait alors penser quand ils arriveraient. Ni même s'ils arriveraient...

Heureusement, certainement le général s'inquiétant des retardataires, à moins que ce ne soit le Prince Aegnor s'inquiétant au vu du message qu'il lui avait envoyé par son faucon, des cavaliers vinrent à leur rencontre pour leur venir en aide et les escorter jusqu'à Aigue.

Aigue... Arriveraient-ils seulement enfin à Aigue ? Et si oui quand ? Combien y arriveraient ? Subirait-il une autre attaque ? Un autre retard ?

Non, il n'était nul temps d'y penser, se morigéna le vieux lion. Avancer. Guetter et avancer, voilà tout ce qui comptait.

Les quatre Elfes une fois sur la ligne de crête voient au loin le pont en flamme à la dérive se retourner. L'armée Alayienne allait mettre un temps fou à traverser, il ne fallait pas rester sur leur laurier, et rejoindre au plus vite Altaïa, ou les rebelles se regroupaient. Ils savent qu'une autre armée Alayienne vient directement de Gloria par le Nord.
Ils avancent dès que le jour pointe, pour garder une distance de protection leur terrifiant ennemie. En route ils ramassent les traînards, les malades, les égarés, la caravane s’étoffe, s'agrandit, et il faut encore et toujours la protéger. Tous les Scoutes sont de la partie. Il y a une petite arrière garde, chargé principalement de savoir si ils sont poursuivit, mais pour le moment leurs ennemis doivent encore traverser en bateaux le fleuve. Sur le flanc nord quelques cavaliers cherchent des traces de l'avancé des premières troupes provenant de Gloria, heureusement pour le moment c'est négatif. Il faut aussi se nourrir et la c’est plus dur. Ils dépensent auprès des paysans leurs maigres pièces d’or contre leurs surplus de nourritures, :mais les prix montes, alors que la qualité de la nourriture proposée décroît, au fure et à mesure de leurs progressions
Ils se rapprochent de leurs buttes quand un matin une compagnie de cavaliers Elfes vient a leur rencontre. Ils sont là à l’appellent de Eliowir Serillëiel, et seront leurs protections jusqu’à ce qu’ils rejoignent Aigue Royal.
La caravane est dans un état lamentable, ils ont froid, faim, ils sont dépenaillés, fatigués, malades, sales, mais ils sont aussi vivants. Le but est proche maintenant et les Scoutes et les personnes sous leurs protections savent que la longue marche du peuple Elfique et terminé.
Dans quelques semaines tous au plus, la bataille commencera. Ce n’est pas une fin, mais le début d’une autre histoire.