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| Chasse et tourment (PV)[Terminé] | |
| Auteur | Message |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Dim 24 Aoû 2014 - 2:02 | |
| -La protégée... De Korentin?... mmm-mmm..
La forêt Glorienne respirait la vie. Belle, abondante, dangereuse... Depuis l'étrange manifestation magique et le dérèglement spirituel, jamais une journée m'avait passée sans que ne survienne un cataclysme quelconque. Pour le moment, au milieu du royaume végétale, tout semblait calme. Les arbres avaient poussé incroyablement rapidement, les inondations spontanées et les canicules surprises avaient lacéré la terre de marque béante. En fait, l'homme tout de noir vêtu était totalement incapable de reconnaître la forêt où il avait évolué tant d'année. Il n'était pas perdu, encore trop doué pour être dupé par un arbre. Cependant, contrairement à son habitude, il se trouvait curieusement nerveux, fébrile même. Il venait pourtant d'abattre deux faisant de la taille incroyable d'un dindon adultes. Il avait terminé sa chasse, alors pourquoi cette envie de sang le travaillait toujours?
En fait, depuis plusieurs jours, il se sentait comme une bête en cage. Il avait envie de courir, de grimper, de tirer a l'arc, de tuer... Toujours, à chaque seconde. Inlassablement, ses réflexes le trompaient, le rendant nerveux, agressif, violent, enfin, encore plus que d'habitude en ce qui a trait à la paranoïa. Or, il n'était plus seul, au fond de sa tanière, à battre le fer et maudire le monde. Il était entouré de brave gens, de personnes à qui il tenait. Il ne pouvait se permettre le moindre écart, sous peine de perdre leur respects, si seulement ils en avaient le moindrement pour lui. Pour éviter plusieurs incident potentiellement fâcheux, le rôdeur avait décidé d'aller faire travailler un peu le bois de Murmure. Il n'avait pas chassé en presque trois semaines, peut être que cette rage venait de la, un manque d'adrénaline, un manque à l'assouvissement de ses pulsions les plus profonde. Et des pulsions, il en avait. Beaucoup. Plus qu'il n'en avait jamais eu. Avant, il vivait pour la chair et le sang. Maintenant, même si le sang avait resté, la chair avait prit un autre sens... Avec Auphélie et Autone en fréquent contacte, l'homme se devait de garder sa contenance, même si son cerveau embrouillé et ses sens corrompus lui dictaient de laisser libre court à ses pensées. Malgré une nuit aux côté d'Autone, l'assassin n'était toujours pas capable de faire face à ce qui était en soit la plus naturelle des choses. Pour étouffer le mal, il tuait. Dans ce cas ci, des oiseau.
Marchant près de lui, sa pupille traînait sa propre prise. Luna était devenu encore plus doué à l'arc, plus létale. Son œil et sa main étaient vif et son tir était franc. Pas d'hésitation, pas de regret. Un trait, une cible, plus rien d'autre importait. Avait elle eu d'autre mentor que lui? Très possiblement... Après tout, il n'était qu'un ermite légèrement fou à l'occasion. Mille personnes où plus avaient davantage de qualification quant à l'enseignement d'une jeune femme comme Luna. Elle avait fréquenté le général Farkstein, le dragon d'or Atalos, même l'héritier impériale, Korentin Kohan... Des personnes importantes... Des personnes influentes... Respecté. Ils avaient les moyens de faire vivre Luna comme une duchesse. Pourtant, elle était toujours la, prés de lui, après tout le chaos qui avait ensevelis leur vie. Lui, fils du bas peuple, assassin, monstre pour certain... Pareil à leur première rencontre, près du ruisseau serpentant autour de sa tanière, l'assassin se demandait pourquoi il tenait tant à cette gamine, et surtout, pourquoi il s'obstinait à vouloir la protéger et être sa famille. Il repensait aux paroles qu'ils avaient justement juré à Atalos lors de leur rencontre, cette promesse où il avait juré de ne jamais noircir le cœur de la gamine... Et si elle devenait comme lui? Ou pire encore...
Il arrêta de marcher un instant. Même vidé, les deux oiseaux étaient assez lourd, et malgré son endurance amélioré par son Totem, même défaillant, il préférait ne pas trop poussé ses limites. Et puis, Luna n'était pas aussi endurante que lui... Il devait ralentir le pas sous peine de l'essouffler. Depuis l'étrange évènement, l'Assassin et la gamine n'avait pas eu beaucoup de temps pour discuter. Entre l'emploi du temps chargé de l'homme et le comportement imprévisible de Luna, les deux ne s'étaient pas retrouvé une seul fois ensemble, seul dans la même pièce. Le rôdeur s'était informé sur les péripétie de Luna, sans toutefois apprendre une information sur les rebelles. Il ne voulait rien savoir de ce groupe, pour sa propre sécurité et celle de la jeune.
-Donc... Dis moi si... j'ai mal compris... Atalos... Et le général Amyelenor... Sont allés... Te trouver à Aldaria... Où tu as... perdu trace avec... Mon frère... C'est ca?... Ils t'ont mené... au repère des Rebelles... -Lieux que je... ne désir pas connaitre-... Où tu as été... Prise en charge... Par Korentin Kohan... Qui t'a nommé sa... Protégé... Ai je tout... Vrai?
Il roula ses épaules afin de les dégourdir. Le ciel était gris à ce moment de la journée, et la température ne cessait de chuter. Pourtant, le matin même, un soleil radieux avait accueillit le duo lors du début de la chasse. À présent, on pourrait croire que toute les nuances de gris s'étaient donné rendez vous au même moment dans le ciel.
-Tu as quitté... La protection d'un... Duc... D'un dragonnier... Et de son dragon... Pour aller voir... Mon repère? Qu'espérais-tu... Y trouver?... Me sachant "mort?"
Quelque minutes de pauses ne feraient pas de mal à la gamine. Du même coup, l'assassin pourrait faire lumière sur quelques questions qui le tracassaient encore. Ayant toujours été seul, malgré son attachement profond pour cette petite, il ne comprenait pas son raisonnement, celui qui l'avait poussé à braver ciel et terre pour retrouver la grotte où elle avait été rescapé par un inconnu tout de noir vêtu. Elle avait quitté la soie et les délices gourmets pour retrouver le cuir brut et la viande salée.
-Je suis heureux... Vraiment heureux... De te revoir... Saine et sauve... Mais je me demande... Simplement pourquoi... Pourquoi moi... Et pas eux?...
Dernière édition par Saemon Methus le Dim 23 Nov 2014 - 9:19, édité 1 fois |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mer 27 Aoû 2014 - 2:05 | |
| Luna s’arrêta volontiers lorsque son maître fit une pause. Elle savait qu’il avait diminué sa cadence pour elle, car elle savait ce dont il était capable. Il aurait pu continuer pendant des heures comme ça dans cette forêt, mais pas elle. Ainsi, elle lui était reconnaissante, car elle n’était pas aussi forte ni endurante que lui. Elle profita de ce moment de répit pour s’asseoir sur un gros tronc d’arbre tombé sur le sol et posa sa prise, un lièvre d’une bonne taille, à côté d’elle. Elle déboucha sa gourde d’eau, la porta à sa bouche et but goulument.
Elle garda le silence pendant un moment, jeta un coup d’œil autour d’elle. La forêt glorienne était magnifique et beaucoup plus verdoyante que dans ses souvenirs. Rien d’étonnant puisque la végétation semblait pousser à une vitesse anormalement folle. Il y avait beaucoup plus d’arbres et d’arbustes qu’auparavant et elle ne reconnaissait plus ses points de repère. Certes, le fait d’avoir été absente pendant près de neuf mois n’avait pas aidé, mais ayant une bonne mémoire, elle se serait retrouvé facilement.
Comme quoi les choses changent… Et c’était encore plus vrai depuis ce fameux 10 mars. Des choses étranges se produisaient sur Armanda et elle avait l’impression de ne plus rien reconnaître, de ne plus pouvoir se fier sur ce qu’elle connaissait. La nature s’affolait, faisant croître les plantes à une vitesse hallucinante et faisant même apparaître des espèces qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Le sol vibrait à maintes occasions. Même les gens étaient différents, se comportant parfois même de façon inattendue. Même elle, elle avait été touchée. Son humeur pouvait passer d’un extrême à l’autre en quelques secondes et son totem paniquait à chaque fois, créant des événements climatiques non désirés. Mais le pire dans tout cela, c’était cette chaleur intense. Elle n’avait jamais aimé les canicules, mais là c’était encore pire avec sa peau devenue sensible. Elle en avait assez de cette chaleur étouffante.
Portant sa gourde au-dessus de sa tête, elle déversa le reste du contenu sur elle et poussa un soupir de soulagement. Dès qu’elle trouverait une étendue d’eau, elle la remplirait à nouveau. C’était la seule façon qu’elle arrivait à passer par-dessus la chaleur accablante sans perdre la tête. Pour elle, c’était l’eau. Pour Saemon, c’était la chasse. Il n’arrivait plus à rester en place en ville et cette envie de vouloir chasser semblait le ronger constamment. Mais au final, cette idée d’aller se fondre dans la forêt n’était pas mauvaise. Ici, il faisait un peu moins chaud et la tranquillité faisait du bien. De plus, depuis les décrets royaux concernant l’interdiction d’utiliser la magie, elle préférait se tenir à l’écart de la ville, loin des gens, car elle n’était pas prête à se départir de ses objets magiques ni de renoncer à cet art. Mais surtout, cette chasse matinale avait été l’occasion d’être seule avec son maître et de faire le point sur les derniers mois passés. Son maître s’était montré particulièrement curieux, demandant des précisions ici et là sur ce qu’elle avait fait et qui elle avait rencontré. Ainsi, elle lui avait parlé d’Amyelenor, d’Atalos, de Ninna et de Korentin. Et il l’avait surprise à garder ainsi son calme lorsqu’elle lui mentionna qu’elle était la protégée de Korentin Kohan. Mais ce qui l’étonnait le plus, et qui la peinait d’ailleurs, c’était qu’il semblait ne pas comprendre pourquoi elle avait choisi cette vie à ces côtés et non cette vie de petite princesse.
- Est-il judicieux de parler de cela ici? Demanda Luna, jetant un regard autour d’elle.
Il n’y avait pas de bons endroits pour parler de son passé, peu importe la réponse. Elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle, s’assurant qu’il n’y avait personne. Mais était-ce réellement le cas? Parler de rebelles et nommer des noms comme Korentin pouvaient être dangereux s’ils étaient perçus par de mauvaises oreilles. Si les gens savaient qu’elle était une rebelle, les événements pouvaient mal tourner. Ses connaissances seraient également en danger, notamment Auphélie et Autone, mais surtout Saemon sachant à quel point ils étaient proches.
- Je suis désolée pour ton frère. On s’est séparé quand on est arrivé à Aldaria. La Horde avait quelque chose à régler, je ne sais pas quoi, et il est parti avec eux. Il n’est pas revenu par la suite… J’espère qu’il ne lui est rien arrivé… dit-elle.
Elle appréciait énormément le frère de son maître. Elle s’était attachée à lui depuis leur voyage du repère jusqu’à Aldaria où elle avait eu l’occasion de rencontrer quelques membres de la Horde en même temps. Mais voilà de nombreux mois qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de Jeönyr et les Loups se faisaient plutôt discrets. S’il ne donnait pas de nouvelles, c’était qu’il devait lui être arrivé quelque chose… Elle le croyait mort. Mais en même temps, avec le retour d’Ombre, tout était possible, non?
- Oui… On peut dire ça comme ça. Dit-elle concernant le résumé de son maître. C’était un résumé très bref, mais c’était à peu près ça. J’ai erré pendant près d’un mois à Aldaria en attendant que les négociations se terminent. Puis, le premier mois a passé et on aurait dû se retrouver. Mais je n’ai pas eu de nouvelles. J’ai erré aux alentours pendant un moment. Je suis finalement tombée sur Amyelenor et Atalos qui me cherchaient pour m’annoncer ta… ta mort. Après, on a volé jusqu’à Aldaria. Mais ça, je te l’ai déjà raconté.
Elle fit une pause, se remémorant son vol sur le dos du grand dragon d’or. Elle avait adoré cette sensation de liberté, le vent dans ses cheveux, la vue du haut des airs. Heureusement qu’elle n’avait pas le vertige. C’était un moment qu’elle avait longuement voulu partager avec son maître, mais maintenant qu’autant de temps s’était écoulé, ça ne lui semblait plus important.
- À ce moment-là, la rébellion n’existait même pas. On est resté des fugitifs pendant un bon moment. Puis, Amy a eu vent de la rébellion et on est allé la rejoindre… Je n’ai pas exactement été prise en charge par Korentin. Mais j’ai, en effet, été placée sous sa protection.
Se sentant déjà plus revigorée, la jeune fille se releva tout en attrapant sa prise d’une main. Elle avait bien hâte de manger du lapin et du faisan aujourd’hui. Ce serait différent de ce qu’elle avait l’habitude d’avoir à Aigue-Royale.
- Je n’ai manqué de rien là-bas, tu as raison. Bon… Ce n’était pas la grande gastronomie, mais ce n’était pas trop mal. Dit-elle en ne précisant pas ce qu’elle mangeait.
Elle aurait pu parler des champignons bleus et des plantes de la même couleur qui composaient la majorité des repas, mais n’en fit rien. Son maître ne voulait rien savoir des rebelles et de l’endroit où ils vivaient, détailler ne ferait que lui donner les outils nécessaires pour deviner où leur cachette se trouvait.
- Oui… J’ai quitté l’homme que la majorité considère plus comme un traître qu’un duc, un dragonnier extrêmement occupé et son dragon qui me porte que peu dans son estime. Je les ai quittés pour avoir le cœur net. J’avais cette impression que tu étais là… J’entendais une voix… ta voix… quand je sortais. C’est pourquoi j’ai voulu vérifier… C’est pour ça que j’ai été au repère. Et puis, l’endroit me manquait.
Elle lui sourit.
- Je suis heureuse avec toi. Je suis heureuse avec cette vie. Je la préfère mille fois. Je préfère travailler pour obtenir ce que je veux. Et la nourriture n’a rien de bon si ce n’est pas pour être partagée avec ceux qu’on aime. Dit-elle, répétant un dicton que sa mère disait autrefois. Pourquoi toi et pas eux? Tu devrais pourtant savoir la réponse. Tu es la personne qui m’est la plus chère à mon cœur : mon maître, mon ami, mon grand frère. Je ne t’échangerais pour rien au monde. Pas même pour tout l’or, tout objet précieux, tout titre important. Ce n’est pas important pour moi toutes ces choses… dit-elle.
En effet, Luna était une jeune fille simple qui se plaisait avec ce qu’elle avait. Elle n’avait pas d’idées de grandeurs comme d’autres pouvaient en avoir. Elle n’en avait rien à faire des richesses et de la noblesse. En autant qu’elle avait le minimum pour vivre. Et grâce à l’enseignement de son maître, cela n’était plus un problème pour elle.
- Mais t’imagine! J’ai renoncé à une garde-robe remplie d’une centaine de robes! S’exclama-t-elle sur un ton contrarié et sarcastique. La jeune fille ne put garder son sérieux plus de quelques secondes et s’esclaffa de rire. S’il la connaissait suffisamment bien, il saurait qu’elle n’aimait pas porter de robes. Ça arrivait à l’occasion lorsqu’elle en avait envie, mais elle trouvait tellement que ce n’était pas pratique comme vêtement. Elle en avait une, offerte par l’homme masqué, et c’était bien suffisant. Elle n’en avait pas besoin d’une centaine.
- Ne t’en fais pas pour moi, Ombre. Tout va pour le mieux. Prononça-t-elle en lui souriant. Bon, j’avoue que j’adorerais qu’il fasse moins chaud par contre! Ah cette chaleur! C’est horrible! J’en peux plus, quand est-ce que ça va arrêter?! Se plaignit l’archère avec colère.
Et voilà que son humeur changeait brusquement. Du calme, elle venait de passer à la colère et à l’exaspération. Rien de dramatique heureusement puisque celles-ci étaient portés sur la température et non sur son compagnon. Elle poussa un soupir sachant très bien qu'il n'y avait rien à faire.
- Est-ce qu’on s’arrête pour manger? Demanda-t-elle.
Ils avaient de bonnes prises et cela faisait plusieurs heures qu’ils étaient dans cette forêt. Bien que caché par les nuages, et heureusement qu’il y en avait sinon il ferait encore plus chaud, le soleil devait être bien haut dans le ciel. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mar 2 Sep 2014 - 9:23 | |
| Huit mois, presque neuf. Une éternité pour l'Ombre en deuil de la présence de la seule personne qu'il avait aimé. Elle avait vécu beaucoup de chose en un an. La mort des êtres qui lui avait été cher, la disparition de Jeönyr, son éducation pratiquement militaire conféré par l'assassin, la disparition et la supposée mort de l'Ombre... Rien qu'une gamine ne devrait vivre... Mais elle avait été sauvé, protégé, loger et nourrie, c'est tout ce qui importait au rôdeur. Elle lui raconta son histoire, omettant plusieurs parties volontairement, sans l'ombre d'un doute afin de protéger les rebelles... Bien, ainsi, si l'assassin se faisait capturer à nouveau, personne d'autre que lui subirait le courroux d'un fou. Il s'était juré de protéger et d'élever Luna, par ce fait même, prendre partie dans cette guerre allait à l'encontre de sa parole. Il restait distant ave le monde, mais l'absence de la gamine lui avait bien prouver qu'avec elle, il se devait d'être près d'elle. Elle ne connaissait rien de lui, comment pouvait elle lui faire confiance? Il devait changer cela, afin qu'elle puisse autant lui faire confiance qu'à un frère.
Je... Je ne sais pas...
Il soupira, se rappelant la discutions qu'il avait eu avec Autone. Contesté un compliment, surtout un aussi significatif, ne se faisait tout simplement pas. Il devait l'accepter, dire merci, et être honnête sur ce dernier point. La gamine venait de lui dire que devant un empereur en puissance, un guerrier impériale respecté et un légendaire dragon, il avait plus de valeur pour elle que ces trois êtres réunis. De plus, Il n'y avait même pas de place pour une métaphore, car elle avait vraiment fréquenté ces personnes! C'était... L'assassin ne savait pas comment décrire ce frisson qui lui parcourait le dos. Il se sentait grandir pour atteindre le pic des montagnes, dévisageant le continent entier d'un regard inquisiteur. Plus important qu'un dragon... Il fallait le faire. Ce n'était certainement pas le croyant qui allait se comparer a son dieu... Le rôdeur lâcha ses prises et étreignait doucement la petite quelques secondes. La différence de taille était toujours marquante, voir comique. L'homme s'était depuis longtemps habitué à se pencher lorsqu'il s'approchait de Luna. Il n'était pas un Nordique, mais il n'y avait aucun doute quant à ses lointaine origine, du moins pour sa taille...
-Merci... Gamine... Luna... Je.... Je suis touché...
Il mit fin à l'étreinte, ramenant avec lui une brume de l'odeur de la gamine. Depuis que son odorants serait découplé, il sentait des choses qu'il ne croyait pas possible, ou réelle. Les odeurs amenaient en sa tête une carte de ce qui l'entourait, détaillant non pas les traits des objets et des personnes, mais plutôt ce qui les composaient. Il pouvait savoir ce que la personne qui croisait sa route avait mangé plus tôt, il détectait la moindre trace de parfum, de fleurs et de musc. L'odeur salé de la transpiration était omniprésente en ville, mêlé à l'odeur des autres fluides corporels, des odeurs animale, de la nourriture et du sol humide. Une orgie de flagrance, tout juste ce qu'il fallait à l'assassin pour devenir fou. Au moins, perdu ainsi au milieu de la forêt Il pouvait respirer l'air plus léger de la forêt. Cette, elle était également parsemé d'odeur, comme celle de l'eau, de la terre mousseuse, du sang des carcasses que les chasseurs traînaient, sa sueur, ses hormones disjoncté... Au moins, loin d'Autone et d'Auphélie, il ne craignait pas la tentation. Luna n'était certes plus un enfant, avec son odeur renouvelée, mais elle n'était pas assez âgé pour intéresser l'homme en noir. Ses phéromones, bien qu'existantes, était plus faible que celle d'une femme adultes. Même avec le flair d'un molosse, l'Ombre pouvait y résister sans trop de mal. Et puis... Il s'agissait de Luna... Il ne la voyait pas comme il regardait la matrone. Elle était sa pupille, son élève... Ce qui se rapprochait le plus d'une fille pour lui.
Il expira, ramenant son regard or vers le ciel couvert. Depuis combien de temps marchaient ils? Ce devait être une courte chasse dans les environs de Gloria. Il se sentait à des kilomètres de tout point de repère possible.
-Manger serait... Une bonne idée... Puisque je... ne peux pas.. Déplumée mes... prises. . Sur place. . Nous aurons... l'honneur de manger... La tiennes... Gamine...
Il jeta un coup d'oeil dans les environs, cherchant un lieu ou ils pourraient s'abriter de la brise et allumer un feu. A une centaine de mètre plus loin, une formation rocheuse mousseuse se détachait de la topographie. Il fit un petit signe de tête en direction de Luna et entama la marche. Un oiseau croisa rapidement son chemin et bruissa les feuilles de l'arbre sur lequel il s'était posé. C'était un fait anodin, enfin, habituellement. L'assassin quant à lui, les sens à vif, s'était vu prit d'une soudaine pulsion. Il s'équipa prestement de son arme, encocha une flèche. L'arc ne fut bandé qu'une seconde, avant que le projectile mortel ne fauche le volatile dans l'arbre. Le corps inerte de l'oiseau retomba dans un petit bruit sourd sur le sol. L'assassin avait toujours son bras ganté tendus devant lui, dans la position qui avait suivis le tir. Les pupilles dilaté, le cœur battant, la peau lustrée par une transpiration spontanée, l'Ombre ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Il comprenait que son totem était responsable de ses agissements, mais il n'arrivait pas à comprendre comment il avait put agir de façon aussi spontané et irréfléchie. Sans hésitation, sans réflexion. Pareil à une bête...
-J'ai... Mon totem.. Me fait... Je... Excuse moi...
Il défendit ses muscles et revint dans une position neutre. Il rangea Murmure d'une main tremblante, récupéra ses prises et se dirigea à l'endroit où sa cible était tombé. Une trentaine de mètres plus loin, il trouva sur le sol le corps encore chaud, mais inerte de l'oiseau. Un corbeau... à peine plus gros que Nox... Il resta la à regarder le corps de l'animal, sentant un profond malaise l'assaillir alors que l'odeur du sang venait le prendre au cœur. Cet oiseau aurait pût être son animal... A quoi pensait il en agissant ainsi?... Il cueillit la bête au sol délicatement et retira la flèche hélicoïdal de son petit torse. Mort sur le coup, c'était au moins une maigre compensation. Il leva difficilement les yeux pour regarder autour de lui. Il se trouvait sur les berges d'une petite rivière. Près de lui, un arc de terre, probablement creusé par le ruissellement de l'eau au fil des années, ou le changement soudain de topographie dut à l'impulsion magique. Avec les arbres et le quasi dôme de terre, cela créait une zone d'ombre sécuritaire pour allumer un feu. Il regarda de nouveau le cadavre dans sa main gauche, dégouté par son geste et par les émanations odorantes des triples ouvertes.
-Je m'excuse... Petite créature... Ta mort... Fut vaine... Par ma faute...
Lorsque l'Ombre disait qu'il ne tuait pas d'innocents, il ne parlait pas uniquement des créatures pensantes. Il avait en lui un profond respect pour toute créatures vivantes, bien que sa conduite et son métier penche sur un avis extérieur différent. Il lança à l'intention de Luna, sans bouger un seul muscles:
-Nous allons... Camper ici le... Le temps de manger... Et que tu te. . Repose un peu... En fait... Je crois que... Je vais me... reposer aussi...
Il désigna l'alcôve terreux, puis la rivière du bout de sa main libre.
-Je vais m'occuper... Du repas... Tu n'as... qu'à laisser... Ta prise là... Je m'occuperai de.. L'écorcher... Et de le faire cuire... Va près... De la rivière... Tu seras mieux... Que planté sous... Le soleil...
Il déposa doucement la dépouille de l'oiseau sur le sol, puis accompagna ce dernier de la présence de Murmure. Il devait ramasser du bois pour le feu, ainsi que des feuilles sèches et quelques pierres pour solidifier le tout. Malgré la réponse de la gamine l'assassin ne pouvait d'empêcher de penser à ce que la vie de la petite aurait été si elle serait restée ave les rebelles. Des tonnes de robes... même si elle n'était pas du genre demoiselle... de la nourriture extravagante... Une longue file de prétendant aussi... Quelque chose que l'assassin se savait incapable de laisser passer. Aucun garçon ne toucherait à Luna en sa présence sans perdre l'un, ou plusieurs membres... Il sourit à cette pensée, les bras chargés de bois, le coeur lourd. Peut être qu'elle allait un jour connaître l'amour... Avoir cette chance qu'il m'avait jamais eu... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Jeu 11 Sep 2014 - 5:31 | |
| Réalisant qu’elle avait touché son maître avec ses paroles, Luna lui rendit son étreinte. Passant ses bras autour de lui, elle le serra de toutes ses forces et posa en même temps sa tête sur son épaule. Elle l’aimait plus que tout au monde et c’était la personne qui comptait le plus à ses yeux. Pour elle, il était un peu comme un père ou plutôt comme un grand frère, un ami qu’elle ne pouvait pas s’imaginer vivre sans. Elle était tellement contente de l’avoir retrouvée et empêcherait quiconque de le lui enlever à nouveau. Elle était heureuse d’être à ses côtés et qu’il accepte ses choix quant à son affiliation avec les rebelles. Elle l’étreignit fortement, profitant pleinement de ce gage d’affection, et s’amusa en même temps à examiner leurs différences. Elle paraissait si petite, si menue à ses côtés par leur différence de taille et de stature. Dracos savait qu’elle n’était pas une fille des plus fragiles, mais c’est ce qu’elle avait l’air dans ses bras. Bien qu’elle ait grandi, il la dépassait encore d’une bonne tête et demie, et ce serait probablement toujours le cas puisque sa croissance était pratiquement terminée. Bref, elle resterait toujours sa petite Luna.
L’étreinte terminée, elle se détacha de lui. Elle plongea son regard bleuté dans le sien et lui sourit. Avec toutes ces étrangetés qui se passaient sur le continent, on ne pouvait être certain de rien. Ajoutez à cela la nouvelle interdiction de faire de la magie et de se départir de tous biens magiques, lois dictées par les suivants du Néant, une inquiétude régnait sur Gloria. Mais une chose était certaine, c’était qu’elle était en sécurité avec celui que l’on surnommait le Corbeau. Tous les deux n’étaient pas des êtres qui suivaient aveuglément les règlements. Elle avait confiance en lui et cette confiance était réciproque. Elle savait qu’il ne la dénoncerait pas aux autorités, car elle comptait bel et bien garder en sa possession tout son attirail magique, et elle savait qu’il en ferait autant.
- Oui. On mangera mon lapin. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est mieux que rien j’imagine. L’important c’est de prendre une pause. Avec cette chaleur, je n’en peux plus. Lui répondit-elle.
Heureusement, il faisait moins chaud dans la forêt. Mais la chaleur était quand même étouffante. De plus, depuis ces derniers jours, elle avait un appétit féroce. Rien ne semblait jamais la rassasier, la gamine avait toujours faim. Ce lièvre était une maigre prise pour deux, mais avec de la chance elle trouvait une autre prise le temps de chercher un endroit où faire la halte.
Cherchant des yeux un endroit qui lui semblait approprié pour faire un petit campement, c’est finalement Saemon qui trouva une formation rocheuse qui ferait l’affaire. Ils s’y dirigèrent aussitôt. Mais aussi rapide que l’éclair, l’assassin tira la corde de son arc et décocha une flèche. Luna fut aussitôt en état d’alerte, se demandant dans quel piège ils étaient tombés. Son pouls s’accéléra, ses sens s’aiguisèrent et elle sortit sa dague cherchant la menace qui planait au-dessus de leur tête. Elle poussa finalement un soupir de soulagement en réalisant qu’il n’y avait pas d’embuscade quelconque et que ce n’était que le totem de l’homme masqué qui s’était affolé lorsqu’il avait ressenti la présence de l’animal.
- Ouuff… Tu m’as fait peur. Prononça-t-elle.
Elle rangea son arme à sa place et laissa son maître se diriger vers l’animal qu’il avait tué. Elle comprenait ce qu’il ressentait et ne le dérangea pas tandis qu’il s’excusait auprès de la bête. Malheureusement pour le corbeau, il ne s’était pas trouvé au bon endroit au bon moment.
Une fois cet épisode terminé, la conclusion fut qu’ils allaient camper à cet endroit et que Saemon s’occuperait du repas pendant que Luna se rafraichirait à la rivière.
- D’accord. Merci Maître. Ça va me faire du bien, je n’arrive plus à supporter la chaleur. Commença-t-elle. Elle s’approcha de lui afin de lui remettre sa proie. Je reviens! Dit-elle en souriant.
Elle se dirigea aussitôt vers la rivière, mais se retourna vers l’homme.
- Appelle moi quand ce sera prêt, d’accord? Je reviendrai aussitôt. Dit-elle finalement.
Sur ce, elle laissa l’homme seul et alla à la rivière. Cette dernière n’était pas bien loin de leur campement et elle y perdrait de vue son maître puisque les arbres et les arbustes lui cacheront la vue. Toutefois, elle entendrait parfaitement sa voix s’il l’appelait. Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour l’atteindre et la rivière était exactement comme dans ses souvenirs. L’eau y était toujours aussi claire et elle serpentait à travers la nature comme autrefois. La seule différence était que la végétation y était plus dense.
Avant toute chose, Luna s’assura qu’il n’y avait personne et que l’endroit était sécuritaire. Elle examina également d’un coup d’œil rapide les arbres qui entouraient l’étendue d’eau afin de noter toutes étrangetés. Dernièrement, la nature avait la surprenante capacité de faire des choses inédites et il valait mieux être un peu plus paranoïaque que de tomber sur une plante dont les épines étaient vénéneuses ou sur une fleur qui laissait échappait un parfum soporifique. À première vue, il n’y avait rien qui sortait de l’ordinaire. Rassurée, elle se rapprocha de la rivière. Elle en profita pour remplir son outre qu’elle but d’un trait et qu’elle remplit à nouveau. Avec cette chaleur, elle avait toujours soif et elle avait une tendance à se déshydrater beaucoup plus rapidement que les autres. Elle ne pouvait pas passer un long moment sans humidifier sa peau sinon cette dernière devenait très sensible et lui faisait mal pour un rien. Elle créa un récipient temporaire à l’aide de ses mains et s’aspergea le visage, poussant un soupir de soulagement. Jetant un coup d’œil à son reflet, elle vit ce dont elle craignait : un mucus recouvrait sa peau telle que celle que l’on pouvait apercevoir sur les grenouilles. Il s’agissait d’un film transparent qui reluisait à la lumière du soleil. Au niveau de son cou, le mucus avait davantage épaissit et cela ressemblait davantage à de l’écume des mers. Ce serait quelque chose des plus inquiétants à voir si elle ne s’était pas habituée à le voir apparaître sur sa peau depuis ces derniers jours.
Elle ignorait combien de temps Saemon lui laisserait, mais la jeune fille profiterait pleinement de ce moment de tranquillité. Ainsi, elle déposa son carquois, son arc et son sac sur le sol. Elle retira ensuite ses bottes suivi de ses vêtements qu’elle laissa choir par terre. Puis, elle pénétra dans l’eau fraîche pour une baignade des plus rafraichissantes. Elle resta cependant du côté de la berge, car elle ne savait pas très bien nager voire pas du tout. Oui, elle était nue et elle était consciente du fait qu’il y avait un homme non loin qui pouvait la surprendre à tout moment. Mais dans sa tête, elle n’avait pas besoin de s’inquiéter parce qu’il s’agissait d’Ombre. S’il advenait qu’il s’approchait de la rivière et qu’il se rendait compte qu’elle était en train de s’y baigner, il rebrousserait simplement son chemin. Du moins, c’est ce qu’elle se disait. Elle ne s’inquiétait pas du tout.
Attendant l’appel de son maître, elle commença à frotter sa peau afin d’y enlever le film visqueux qui y était collé. Qu’est-ce que l’eau était rafraichissante! Son regard se posa sur quelques poissons qui nageaient plus loin et elle ne put s'empêcher de penser qu'ils étaient chanceux. Si ce n’était que d’elle, elle ferait comme eux et resterait indéfiniment dans l'eau. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Dim 14 Sep 2014 - 23:36 | |
| Retirer la peau de sur la chair d'un lièvre était chose facile, lorsque la méthode était connue bien entendu. La peau de lièvre faisait un piètre cuir et son poil avait souvent tendance à tomber des vêtements fait à partir de ce dernier. En bref, une peau de lièvre n'avait aucune valeur pour un chasseur, à moins que se dernier ai un caprice particulier. L'assassin sortit sa dague de sa botte et entailla à nuque du rongeur, la ou la peau était relâché. Il glissa ensuite ses doigts de chaque côté de l'entaille et tira progressivement, dénudant le gibier de son pelage, révélant sa chair rosé à l'odeur forte. Forte certes, mais moins que celle qui envahis le nez de l'assassin lorsque qu'il éviscéra l'animal. Il laissa le d'organes choir plus loin, prêt de l'arbre ou il avait laissé la dépouille de l'oiseau. Les charognards viendraient se régaler plus tard. Il nettoya sommairement l'animal à l'aide de l'eau de sa gourde et déposa le tout sur une pierre près de lui. Alors qu'il confectionnait un feu de camp rudimentaire, l'Ombre sentit son esprit vagabonder, guidé par les flagrantes de la forêt. Progressivement, une zone mentale se dessinait autour de l'homme. Les feuilles, les arbres, les reliefs de la terre et les créatures qui y rampaient. Il devait apprendre à se contrôle, si jamais il restait coincé dans cet état toute sa vie. Il déglutie à cette pensée. Être dégouté par chaque odeur possible et imaginable n'était pas tout à fait le genre de vie rêvé...
Quelques minutes plus tard, un feu brûlait sous une brochette de lievre artisanale. Quelque branche solide, dont deux en "Y" , un cercle de pierre, des feuille la mortes et une flamme magique, tout ce qui était nécessaire à une bonne brochette de gibier. Assit sur une pierre, plus loin du feu pour s'épargner une source de chaleur additionnelle, l'assassin nettoyait calmement son poignard. Ce couteau était aussi vieux que sa "carrière"... Il avait goûté à plus de sang et de chair que le commun des armes des mortels. Jamais il n'avait brisé. Il suffisait d'un petit affutage de temps en temps pour garder l'arme parfaite. L'assassin pensait à son passé, loin de son futur. Tout était si étrange, si irréelle. Son travail au palais, l'auberge avec les deux femmes et les autres jeunes, la magie trop présente, trop puissante, la guerre, les Esprits, Le Néant aboutissant dans le sang Armanda et tout ses habitant. Dans se conflits personne n'allait démordre. Ou bien la magie disparaissait et avec elle les géants à écailles, les elfes et les vampires, ou bien le Néant serait vaincu, et Armanda pourrait de nouveau saigner par elle même.
Il soupira profondément, ressentant le poids de sa petite existence au milieu du chaos qui en soit, était habituel. Concrètement, rien n'avait changé, voilà ce qui déprimait l'assassin. Toujours les morts, la folie, un fanatisme aveugle loin de la logique. Il faisait pivoter le lièvre sur la broche depuis un moment déjà... Plus loin, les clapotis de l'eau rapellait à l'assassin que Luna était vulnérable si elle se trouvait encore dans l'eau. Si un coupe gorge passait par la... Il en ferait un festin... Le rodeur savait que la jeune femme savait se battre et qu'elle connaissait des sort puissant, mais sous la peur, avec cette magie instable et les émotions tout aussi orageuses de la gamine, elle pouvait devenir à tout instant aussi vulnérable que la petite fille qu'elle était, objectivement. Soudainement hors de lui, l'homme bondit sur ses pieds, marchant vivement vers le lieu où provenait le bruit de l'eau. Il sentait une forte odeur acide, salée. Quelque chose de vivant et très odorant. Il stoppa net ses pas, prit à nouveau d'un malaise. Il porta sa main à sa bouche, déglutie sa salive et tenta de se calmer. Après quelque bonnes respiration, il continua son chemin. Il n'alla pas très loin, puisqu'il aperçu bien assez tôt les vêtements et les armes de Luna, relativement mit en sûreté près d'un arbre. Il jeta un rapide coup d'oeil vers la rivière, inquiet. Il reconnaissait la couleur distinctive des cheveux de sa pupille, personne autour. C'est tout ce qui lui importait. Il n'était plus un gamin de quatorze ans au manie perverse, comme n'importe quel gamin à pareil âge. Il était un homme ayant la responsabilité de protéger un petit oiseau des aigles et des vautours. Il fit demi tour en direction du camp, très repérable à cause de l'odeur de la viande rôtie.
Il déboucha une petite gourde qu'il tenait secrète dans son sac. Le seul antidote à ses sens corrompue et hyperactif. Un liquide reconnu pour ternir les sens: l'alcool. Ayant une faible résistance à cette dernière, l'homme pouvait se contenter de peu pour un résultat fort. Il ne voulait pas devenir ivre mort... Juste se détendre un peu... Arrêter de tirer sur tout ce qui bouge l'espace d'une heure. Une gorgée passa, puis une autre. Il faisait chaud et l'assassin avait bien envie lui aussi d'aller se rafraîchir, mais il devait attendre le retour de sa protégée avant. Il décida néanmoins de retirer une épaisseur de vêtement, histoire de ne pas cuire sur place, pareil au lièvre. Il ne portait pas sa cape, mais il avait son armure sur le dos. Normalement, il n'aurait jamais ne serait ce que penser retirer son armure au milieu de la forêt. Mais maintenant qu'il détectait un pet de mouche à dix kilomètres, il se dit qu'il pourrait bien se détendre un peu. Il retira donc ses protections une à une, pour ne finir vêtus que de son pantalon et ses bottes. Il avait remit le poignard dans sa botte et se contentait plus que de regarder le feu. Il posa sa main sur sa gorge, employant sa faible énergie magique afin d'Activer la Voix des Vents.
-Le lièvre... Est... Est prêt... Gamine...
Nouvelle douleur. Nouvelle gorgée. Il sentait sa tête tourné. Son nez était gorgé de l'odeur forte et prenante de l'Alcool. Il se repérait encore bien, mais ses yeux se perdaient d'avantages dans ce qui l'entourait. Comme tout bon homme saoul, l'assassin se mit à penser aux femmes. Il n'en connaissait pas beaucoup, et il en avait connu peu. Mais ces dernières étaient belle, tous à leur manière. Chacune d'elle possédaient dans leur yeux cette flamme si désirable pour un homme, ces courbes que plus d'un aimerait caresser... Les dernières à avoir croisé le chemin de l'assassin avaient toutes, en plus d'un corps ravissant, une vivacité d'esprit certain, et même une âme guerrière pour certaine d'entre elle. Cela le rassurait de voir que malgré la dérision des gestes de son genre, les femmes n'Avaient pas perdu le feu sacré qui brulait en elle. Elles étaient bien plus puissantes que les hommes, sur tout les domaines envisageables. Après tout, il était facile de donner la mort, mais Ô combien difficile de la concevoir. |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mer 17 Sep 2014 - 18:41 | |
| Ce n’était pas parce que Luna était occupée à se nettoyer dans la rivière qu’elle ne faisait pas attention à son entourage. Peu importe le moment, peu importe ce qu’elle faisait, elle ne pouvait effacer l’idée que le danger était bel et bien présent. Parfois, elle tentait de l’ignorer, se rassurant qu’il n’y avait rien à craindre, comme en ce moment. Malgré tout, tous ses sens scrutaient les environs sans arrêt, guettant le moindre bruit suspect, le moindre craquement de branches ou le moindre bruit métallique. Elle notait les cris des animaux et dans quel sens ils se dirigeaient, car c’était souvent eux qui remarquaient les étrangers en premier. Parce qu’on ne peut pas se laver tranquillement sans éviter d’avoir l’idée qu’on va être attaquée d’un moment à l’autre, elle jetait des coups fréquents à la berge afin de s’assurer qu’il n’y avait personne. Elle utilisait également l’eau de la rivière comme un grand miroir, quelque peu flou malheureusement à cause des ondulations, afin de repérer quiconque. Si quelqu’un voulait s’en prendre à elle, il n’aurait pas la tâche facile à moins d’être des plus discrets. Elle était peut-être sans arme, mais cela ne signifiait pas être inoffensive pour autant. La sous-estimer pourrait signifier ne pas voir venir les boules de feu qu’elle balancerait et avec le dérèglement de la magie, cela pourrait s’avérer être des plus efficaces. Peut-être un peu trop même… Heureusement qu’elle était dans l’eau! On ne pouvait pas dire autant de n’importe qui.
Heureusement, elle n’eut pas besoin de se résoudre à utiliser la magie pour se défendre. Sa baignade se déroula sans encombre et elle put retirer tout le mucus de sa peau sans qu’on ne vienne la déranger. Elle avait remarqué son maître s’approcher de la rivière sans toutefois s’aventurer plus loin et comme elle s’en était attendu, il était reparti aussitôt. Elle profita de l’eau rafraîchissante pour oublier pendant l’ombre d’un instant la chaleur étouffante pesant sur tout le continent. Elle prit tout le moment qui lui était accordé, attendant le moment où son maître l’appellerait.
- J’arrive. Répondit-elle en activant à son tour sa voix des vents, étant le seul objet qu’elle avait gardé sur elle. Faisant attention de ne pas glisser, elle ressortit de l’eau et alla chercher ses affaires. Le soleil était maintenant caché par des nuages, mais la chaleur était toujours aussi présente. Elle aurait normalement chercher une serviette ou quelque chose pour s’essuyer, mais avec cette température, c’était inutile; l’eau commençait déjà à s’évaporer de sa peau. Elle remit ses vêtements sans toutefois revêtir son armure, il lui paressait inutile de la remettre pour l’instant.
Rejoignant Saemon, elle sourit en voyant qu’il avait retiré son armure afin de se mettre plus confortable. Elle prit place devant lui sur une souche d’arbre et rangea sa propre armure dans son sac. Le lièvre lui donnait l’eau à la bouche. Il n’avait pourtant rien de particulier, mais il faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas mangé le fruit de la chasse comme ça en forêt. N’importe quoi qui ne constituait pas de plantes bleues et de champignons lui paraissait des plus délicieux.
- Qu’est-ce que j’ai faim! Ça a l'air délicieux! S’exclama-t-elle.
Posant son regard sur son maître, elle lui sourit à nouveau. La jeune fille n’avait aucune idée qu’il avait bu et que l’alcool circulait maintenant dans ses veines. Certes, elle avait remarqué la gourde dans les mains de l’homme, mais il ne lui était pas venu à l’esprit qu’il pouvait contenir autre chose que de l’eau.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Jeu 18 Sep 2014 - 8:54 | |
| Elle avait vu la bouteille, mais elle n'avait pas passé de commentaires. Savait elle ce qu'elle contenait? Probablement pas. L'alcool empestait les lieux, mais cela ne devait être le cas que pour son nez surhumain. Il y avait encore quelque semaine, il ne buvait pas, gracieuseté du général de l'armée vampirique. A présent, il avait recommencer à boire, de façon solitaire, caché dans sa chambre, isolé dans sa tanière secrète, ou tout simplement au milieu de la forêt. Il n'était qu'un homme. Tout comme le vampire lui avait si gentiment fait remarquer, tout comme le dragon lui avait fait si froidement remarqué, tout comme Autone l'avait sous entendu. Un homme tordu, mais un homme pareil à mille. Son élève revint et l'assassin chassa ces tristes pensées afin de pouvoir mettre à nouveau un sourire dans son visage, un présent pour Luna. Elle avait faim, c'était une bonne chose. Aisni, il n'y aurait pas de gaspillage... Ou si... Le lièvre avait la taille d'un chien moyen. Ce n'était ni un molosse de guerre, ni un chien de petite taille comme ceux dont se servait certain chasseur pour débusquer des animaux dans leur terrier. Une bonne taille donc pour un animal supposément petit. La viande sur ce dernier était réputé pour être goûteuse, mais ô combien ferme et coriace. L'assassin n'allait certainement pas cracher sur de la nourriture, aussi se leva-t-il, poignard en main pour aller découper la bête. Il étouffa le reste du feu en l'écrasant sous sa bottes et commença à trancher la chair rôtie et chaude de l'animal. L'odeur de cette dernière donnait l'eau à la bouche du rôdeur, mais il se contenait. L'alcool faisait bien son effet. Il travaillait lentement, prudemment afin de ne pas se blesser bêtement.
-Il... Je dois te... Te parler de... Quelque chose... D'important... Luna...
Il alla vers cette dernière avec le morceau fraîchement coupé. Le flanc de l'animal avec le filet, la meilleur partie. Il la donna a sa protégée et alla lui même se servir.
-Comme tu... Le sais... J'ai rencontré... Le dragon Atalos... Avant ma disparition... il y a dix... mois...
Il alla s'assoir prêt de la jeune femme, prenant en même temps une bouché féroce dans la viande fumante. Il mâcha ce qui était il y avait à peine quelques heures des muscles remplit de vigueur, de sang et de vie. C'était drôle, lorsque l'on y pensait. Tuer pour vivre... Certain humain échangeait cette lois, afin de vivre pour tuer... Des Non justes à l'esprits tordue, réclamant injustement le sang de ceux qui ne méritaient pas de le laisser couler. Il était lui même un non juste, selon ses propres critère, mais au moins, il respectait les justes, ainsi que ceux qu'il jugeait trop pur au meilleur de ses connaissances. Un fois qu'il eu avalé goulument sa bouché, tel un prédateur gavé de la chair d'une proie fraichement tué, il reposa son attention sur Luna, même si techniquement, il ne l'avait jamais quitté des yeux.
-Je ne sui... Pas un noble... Chevalier... Je sais... Que ce n'est pas... Un secret... Je ne me... Balade pas avec... Une épée... D'argent qui... Brille sous... Le soleil... Une rose entre... Les dents... Et tout cela... Mais je pense... Que tu n'as pas... Encore saisit... La noirceur... De mes actes...
Il agita la nourriture qu'il tenait dans ses mains, comme s'il cherchait ses mots, ce qui était ce qu'il faisait inconsciemment. Il avait déjà expliqué à la gamine qu'est ce qu'était un bordel, il ne voyait pas, ou plutôt ne comprenait pas pourquoi il avait autant de difficulté à s'expliquer. LA chaleur, son totem peut-être. L'alcool sans aucun doute. Mais en même temps, le breuvage fort l'aidait à ne pas filtrer ses dires. Il disait ce qu'il pensait, ce qui était une bonne chose selon lui.
-Tout cela... Pour te dire... Que j'Ai discuté.. Avec ce... Dragon... IL à sondé... Une partie de... Mon esprit... Il y a vu... Beaucoup de... Noirceur... Une noirceur... "Dévorante"...
Il mit l'Accent sur le denier mot, la voix troublé par son choix particulier de qualificatif. Il aurait put dire n'importe quoi d'Autre, mais parmi les millier de mot existant, il avait choisis celui là. Il regardait dans le vide. Il recommençait à penser, ce qui n'était pas vraiment une bonne chose étant donné son objectif actuel. il but donc une autre gorgé, expirant bruyamment après déglutination.
-Je lui ai... Parlé de toi... Et il m'a fait... Promettre... Pourquoi ai-je promis cela?...
Il soupira. Il promettait souvent, et souvent, ses promesses n'Avaient aucune certitudes d'être tenu, mais il jurait malgré tout... Une manie qui aurait bien à faire de disparaitre sans demander son reste.
-Quoi qu'il en soit... J'ai promis... à ce dragon... Que si un... Jour... Mon cœur était... Consumé par... Les ténèbres... Je te quitterais... Afin de ne pas... Te transmettre... Cette même noirceur... J'ai promis... Que je ferais... Tout en mon... Mon pouvoir... Pour ne pas... Que tu deviennes... Comme moi...
Il passa sa main sur sa tête, caressant ses cicatrices, effleurant du bout des doigts le métal qu'était son visage à présent. Il sentit ses yeux s'humecter d'eau. Un autre effet de l'alcool, indésirable cette fois...
-J'ai peur... J'ai... J'ai peur qu'il... Ne soit déja... Trop tard...
Il se leva, toujours son repas à peine entamé en main. Il plongea ses yeux d'or noyé comme des flèches dans ceux de Luna. Sa flamme avec changé, son regard avait changé, son odeur, son visage... Elle avait changé... Et l'assassin avait deviné l'une de ses causes.
-Tu... Tu as... Tué... N'est ce pas?... Des hommes?... Tu as tué?... C'est ca?... Je l'ai vu... dans tes yeux... De retour à... la tanière... Cette férocité... Dans tes yeux... Combien... Luna? Combien de vie? |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mar 23 Sep 2014 - 5:09 | |
| Derrière le sourire que Saemon lui faisait, Luna ne se doutait de rien. Pour elle, ce n’était qu’une simple journée de chasse comme ils avaient l’habitude de le faire autrefois. Elle n’avait pas idée que quelque chose tracassait son maître et que cette occasion d’être ensemble cachait autre chose. Elle était naïve. Après tout, ils avaient tous les deux changés en ces nombreux mois de séparation et ce n’était pas quelque chose qu’elle était prête à accepter. Elle continuait de vouloir croire que rien n’avait évolué et que leur relation maître-pupille pouvait reprendre comme si jamais rien ne s’était passé. Or, il s’était passé énormément de choses pendant tout ce temps. Autrefois, on lui avait dit de se méfier du monde, car il était dangereux pour la jeune fille qu’elle était. Elle avait cru les paroles de son maître sans toutefois réaliser ce qu’il voulait vraiment dire. Mais maintenant, elle avait goûté à la cruauté du monde et avait saisi l’ampleur de ses paroles. Les événements l’avaient changée. Elle avait même pris position dans cette guerre politique, chose qu’elle n’aurait jamais faite auparavant.
- Oui ? répondit-elle à son maître.
Son regard quitta la bouteille qu’il tenait à la main et lorsqu’elle croisa son regard, elle lui sourit. Si elle se doutait du liquide qui se trouvait dans son urne, son visage ne le révéla pas. Elle contenta de l’observer, attendant patiemment qu’il poursuive ce qu’il avait à lui dire. Elle ne s’inquiétait pas, pour elle c’était normal qu’il veuille lui parler de quelque chose d’important. N’était-elle pas sa plus grande confidente après tout, au centre de ses nombreux projets? Il devait probablement vouloir lui parler de son futur projet et donner des précisions quant à son auberge. Peut-être voulait-il qu’elle lui rende services d’une quelconque façon? Si ce n’était pas cela, peut-être voulait-il discuter de toutes ces étrangetés qui se passaient en ce moment? Il avait peut-être eu vent de ce qui avait causé tout cela ou peut-être avait-il entendu une rumeur qui l’inquiétait? Elle le saurait bien assez tôt.
Elle accepta le morceau de lièvre volontiers, mais préféra attendre son maître avant de commencer à manger. Ainsi, elle le suivit du regard jusqu’à ce qu’il s’assit à côté d’elle. Ce qu’il avait à lui dire devait être vraiment important. Elle n’était pas inquiète, mais il avait toutefois réussi à piquer sa curiosité. Tous les deux ainsi installés côté à côté, elle mordit enfin dans le lièvre, se délectant du goût dont elle s’était ennuyée.
Fidèle à elle-même, la pupille resta silencieuse tandis que son maître parlait, hochant la tête pour signaler qu’elle l’écoutait bel et bien. Il commença par lui parler qu’il avait rencontré le dragon d’or. Mais cela elle le savait déjà. Où voulait-il en venir? C’était loin du sujet de conversation qu’elle s’était attendu. Il enchaîna en disant qu’il n’était pas un preux chevalier. Ça aussi, ce n’était pas un secret. Depuis le tout début de leur rencontre, elle avait appris qu’il était assassin et cela ne l’avait pas effrayé pour autant. Malgré toutes les horribles choses qu’il avait pu commettre dans sa vie, n’empêche qu’il était son sauveur. C’était grâce à lui qu’elle était toujours en vie et pour cela, elle lui resterait éternellement reconnaissante. Il lui semblait également qu’il ne tuait pas non plus pour le plaisir de tuer, chaque assassinat ayant toujours une raison d’être.
Plus qu’Ombre parlait et plus elle était mélangée, ne comprenant pas pourquoi il lui parlait de tout cela. Pour quelle raison lui racontait-il qu’Atalos avait sondé son esprit pour y retrouver de la noirceur? Bien sûr qu’il en avait! Comme à l’intérieur de chaque individu… En effet, Luna était loin d’avoir saisi l’ampleur des ténèbres qui entouraient son maître et qui le consumaient.
Une promesse… ? Mais quelle sorte de promesse avait-il pu donner au dragon d’or et ce, la concernant? Il avait maintenant plus que toute son attention, s’était même arrêté de manger n’y arrivant plus. Elle voulait savoir, mais en même temps, cela la terrifiait plus que tout. Cela lui parut être une éternité avant que Saemon ne prononce ses derniers mots.
Combien de vies avait-elle arrachées? La question la prit au dépourvu, à un tel point qu’elle en échappa même son dernier petit morceau de lapin. Elle écarquilla les yeux, mais soutint froidement le regard qu’il lui faisait. C’était donc cela le but de leur conversation? Vérifier à quel point elle était devenue souillée et à quel point elle avait tâché ses mains du sang des autres? Par quel droit se permettait-il ainsi de la juger?
En temps normal, elle serait restée calme et aurait réfléchi aux raisons qui poussaient son maître à la questionner. Elle aurait sû qu’il s’inquiétait pour elle. Mais prompt aux changements d’émotions extrêmes, en remerciement à son totem de la grenouille, ses pensées s’étaient arrêtées sur le fait qu’il la jugeait pour les actes qu’elle avait commis. La colère qui aurait normalement disparu en quelques secondes étaient restées et s’étaient durement accrochées à ses états d’âme. Alimentés par ses émotions, les nuages dans le ciel passèrent rapidement du gris au noir, assombrissant rapidement l’atmosphère.
- Oui, j’ai tué! Lança-t-elle sèchement.
Il ne pleuvait pas encore, mais le premier coup de tonnerre retentit faisant vibrer les arbres. Elle ressentait tellement de colère, sans pour autant comprendre pourquoi. Oui, elle avait tué. Elle n’avait jamais parlé à qui que ce soit de ce qu’elle ressentait, elle avait gardé ce lourd fardeau avec elle depuis tout ce temps. Mais à la guerre comme à la guerre, elle avait choisi de survivre. Parmi toutes les personnes, elle avait cru qu’Ombre était la personne la mieux placée pour la comprendre.
- Je n’ai même pas assez de doigts pour compter combien j’en ai tué. Rajouta-t-elle avec une pointe d’animosité, levant ses paumes vers son maître, dévoilant ses huit doigts.
Son premier meurtre, elle s’en rappelait comme si c’était hier. Il s’était passé dans le bois elfique où cet elfe, ce Chess Illam, et elle avaient découvert des hommes qui maltraitaient des elfes. Un des bucherons avaient voulu la tuer en l’étranglant et elle lui avait donné un coup de dague qui l’avait tué à la place. Et puis, il y avait cette fois avec le général Amyelenor Farkstein et son dragon Atalos où ils avaient été pris au piège sur le toit du palais d’Aldaria. Elle avait sorti son arc et avait décoché ses flèches avec bel et bien l’intention de tuer quiconque désirait attenter à sa vie. Elle ne comptait plus depuis…
- Tu crois quoi? Que j’ai tué par pur plaisir? Assena-t-elle. Un deuxième éclair déchira l’atmosphère. Oui, j’ai tué. J’ai… tué… Mais sa voix se brisa cette fois-ci.
Des remords, elle en avait. Elle avait beau se convaincre qu’elle avait tué tous ces gens par nécessité, mais la finalité était qu’ils n’étaient plus de ce monde par sa faute. À cause d’elle, certains enfants ne reverraient plus jamais leur père et leur épouse se retrouvait veuve. Elle était une horrible personne… Comment pouvait-elle vivre avec ce lourd fardeau? N’aurait-il pas été plus simple de tout abandonner… ?
- Je… ne voulais pas… mourir. Lâcha-t-elle d’une voix triste.
Ses yeux se remplirent d’eau tandis qu’elle prononçait ces mots. Elle avait vécu tellement de peurs durant ces derniers mois. Était-ce de l’égoïsme que de vouloir vivre? Tandis qu’elle enfouissait son visage dans ses mains, la pluie se décida enfin à tomber…
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mar 23 Sep 2014 - 17:39 | |
| Le ciel s'Assombrit, les yeux de sa pupille aussi. Il avait touché quelque chose... Son affirmation n'était pas fondé sur des faits, mais plutôt sur des impressions, des peurs. Une part de l'homme aurait voulu la voir nier les faits, mais il avait vu juste. Les nuages au dessus de sa tête lui criaient vérité, mais ce n'était pas nécessaire, puisque la jeune venait de l'Admettre sans détour devant lui. Elle était brusque et sec, au point de surprendre l'assassin. Enfin, le surprendre à moitié. Il savait que si elle avait tué, elle devait se sentir mal, mais en même temps, son élève n'avait jamais démontré un quelconque signe d'Agressivité à son égards... Était ce sa nature qui parlait? Ou bien la magie faisait encore des siennes? L'alcool coulait encore dans ses veines. Cela pouvait se voir dans ses yeux, se sentir dans son haleine brulante. Les yeux de l'homme se perdirent dans le vide quelque secondes après que la gamine lui eu montré sa mains meurtries. Ce jour là... Comme s'il avait besoin de se le rappeler...
Tristesse profonde, mal de vivre... Il ne pensait qu'une chose: mettre fin à ses promesses... Toutes, en même temps... Rompue par le point qui les tenait vivantes: son existence. Il avait agit comme si rien n'était cette journée là. Il pensait à d'Autre chose, faisait autre chose, mais concrètement, il n'avait pas pensée vivre une semaine de plus... Puis Luna était arrivé. Une attaque, une impulsion, et voila que l'assassin s'était plongé dans une série d'évènement qui bien malgré eux, l'avait poussé à vivre. Il avait découvert l'Amour, ce lien d'Attachement profond qui le liait à cette fille, et maintenant, il savait que sa vie était intimement lié à la sienne. Elle était heureuse, il le serait donc, pareil pour son cœur. Le jour où il trouverait son petit corps refroidit sur le sol, il savait qu'il ne pourrait pas faire un pas de plus. En faite, si. Il en ferait dix milles s'il le fallait, afin d'abattre la chose qui avait osé tuer un enfant. Ensuite, il ferait la paix avec lui même, et la vie cesserait ainsi.
Le ciel tonna au dessus de sa tête. La voix agressive de la gamine brisa finalement. L'homme n'avait pas dit mots, il s'était simplement contenté de la regardé, pareil à un rocher brisant la rivière, laissant partir avec le courant des bribes de sa tristesse. Il ne pensait pas qu'elle avait tué par plaisir, autrement, elle n'agirait pas ainsi. Elle regrettait son geste, elle regrettait d'avoir tué... L'assassin pouvait comprendre pourquoi. Elle disait vouloir vivre, survivre. L'homme en déduisit qu'elle avait été`attaqué, et qu'elle s'était défendu, à mainte reprise. Beaucoup de chose avait dut se produire en huit mois... Beaucoup d'homme devait avoir tenter de l'Agresser. Elle semblait être une proie facile, chose qui n'était pas le cas à l'ordinaire. Mais malgré tout, elle restait une enfant, certes une jeune femme à en devenir, mais un enfant tout de même. Le ciel se mit à pleurer de paire avec son élève. Il en eu le cœur brisé. La voir aussi piteuse, il ne pouvait se résigner à ne rien faire. Il déposa un genou au sol, amenant sa tête à la même hauteur que les yeux de la petite. Il leva doucement son menton pour la forcer à le regarder. Malgré l'alcool, il était toujours présent, toujours en état de parler, et dans pareil situation, un lac d'hydromel n'Aurait pas suffit à lui retirer son sérieux.
-Je veux que... Tu vives... Moi aussi... Gamine... Plus que tu... Peux... Ne le concevoir...
L'odeur de la terre mouillé lui bloquait le nez. L'humidité était totale, mais la pluie était la bienvenue. Elle coupait un peu la chaleur horrible qui ne cessait de les accabler. Malgré les branches, l'eau finit par atteindre le duo. L'homme torse nue ne broncha pas, appréciant même cette caresse du ciel comme un cadeau.
-Je ne t'en... Veux pas... D'avoir tué... En fait... Je m'en veux.... Je m'en veux... De ne pas avoir... Été là... Lorsqu'il le fallait...
Il lâcha le menton de la fille, inspira longuement et planta une nouvelle fois son regard dans celui de Luna. La pluie commençait à coller ses cheveux sur sa tête, tout comme les siens. Il ramena ces dernier vers l'arrière en ce passant la main sur le front.
-Je crois simplement... Que tu ne... Tu ne comprends... Pas... À quel point... J'ai fais... Des choses... Horribles... Dans ma vie... Je ne devrais... Pas avoir... Le droit... D'être aux... Coté... D'une gamine... Aussi incroyable... Que toi...
Il déglutie. Il essayait de lui faire comprendre pourquoi il était aussi choqué par la nouvelle. Il avait peur, et il voulait qu'elle le sache. Sa voix faible et fatigué semblait vouloir se mêlé au doux bruit des gouttes d'eau s'écrasant sur les feuilles des arbres, mais l'homme la tenait haute, douce et continue.
-Si tu as... Tué... Pour te défendre... Tu n'as rien... À te reprocher... Moi... J'ai souvent... Tué... Pour des contrats... Par colère même...
Il inspira profondément, la voix de plus en plus tremblante.
-Quand j'avais... Un age similaire... Au tiens... J'ai fais beaucoup... D'horrible chose... Que je regrette... Encore aujourd'hui... Et parmi... Ces atrocités... Et bien... C'est de ma fautes... Si Jeönyr... Si mon frère... À perdu... Son père...
Il baissa les yeux. Il regrettait d'Avoir agit de la sorte. Par colère, par vengeance. Ce qu'il avait dit à son frère dans la tête de la Horde le soir de rencontre, il ne le pensait plus. à présent, il regrettait son geste. Peut-être que l'alcool faisait couler le remords dans ses veines comme l'eau d'un fleuve, mais il sentait qu'il devait le dire. Il ne pouvait plus tenir plus longtemps les fardeaux qu'il portait en silence, chaque jour, sans mots.
-Tu as tué... Pour te défendre... Ce qui fait... De toi... Une survivante... Une Juste... Alors que moi... Je suis un... Non-Juste... Un meurtrier... Car j'ai tué... Rescert Methus... J'ai tué... Mon père... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Sam 27 Sep 2014 - 16:58 | |
| Les larmes ruisselaient le long des joues de la jeune fille, se cachant parmi les gouttelettes de pluie qui tombaient sur son visage. Le visage caché dans ses mains, Luna avait du mal à faire face à ses émotions. Elle n’était normalement pas très émotive, préférant cacher ce qui se tramait en son cœur derrière un sourire ou une expression joyeuse. Mais Saemon avait touché une corde sensible et elle n’avait pas réussi à maîtriser son flot d’émotions, chaque émotion forte supportée par un changement climatique. Comment cacher comment l’on se sentait après cela? Impossible… La température était devenue un miroir dévoilant ses moindres sentiments.
La pluie tombait sans arrêt. Rapidement, elle fut toute trempée. Ses vêtements s’imbibèrent d’eau et sa chevelure blonde lui colla au visage. Elle aurait particulièrement apprécié cette pluie si ce n’était pas elle qui l’avait déclenchée, mais tout ce qu’elle lui rappelait c’était qu’elle était tristesse. Elle se sentait vulnérable et si misérable. Elle sanglotait, ne cherchant même plus à cacher sa peine auprès de son maître. Elle ne repensait pas seulement aux morts qu’elle avait causées, mais à toutes les morts en général. Sur un champ de bataille, les cadavres affluaient d’un côté comme de l’autre. Elle arrachait la vie de ses ennemis comme eux le faisaient envers ses compagnons. Mais le résultat était horrible à regarder. Comment seulement oublier la vision ainsi que l’odeur des ennemis calcinés par le souffle enflammé d’un grand dragon? Luna n’était pas une grande combattante habituée aux guerres et à ses conséquences. Elle n’était qu’une enfant qui ne savait pas trop où elle se situait parmi tout cela.
Elle fut arrachée de ses pensées par une main se posant sur son menton. Ouvrant les yeux et tassant ses mains de son visage, elle vit que son maître s’était agenouillé à sa hauteur et elle posa son regard triste dans le sien. Elle se sentait mal d’avoir perdu le contrôle plus tôt et d’avoir haussé le ton. Il était la personne qui comptait le plus pour elle et elle ne voulait pas le perdre quoi qu’il arrive.
Elle le laissa parler, sans l’interrompre. De toute façon, elle n’en était pas capable, un sanglot s’échappant à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Elle ne voulait pas qu’il la voit dans cet état, mais en même temps, c’était la seule personne en qui elle avait suffisamment confiance pour se révéler aussi misérable. Il s’en voulait de ne pas avoir été là. Mais elle, elle ne lui en voulait pas. C’est ce qu’elle lui aurait dit si elle en avait été capable. Ce n’était pas de sa faute s’il avait été capturé lors de la Bataille des Bois sombres et ce n’était encore moins de sa faute quant aux choix de vie qu’elle avait fait par la suite. Peu importe, elle était contente qu’il soit là en ce moment avec elle et elle continuerait à être son rayon de soleil s’il lui permettait.
Luna posa sa main droite sur le visage masqué de Saemon, posant un regard qui se voulait tendre. Elle n’était pas la seule à regretter des gestes passés et que croyait-il, qu’elle allait se pousser s’il lui révélait son côté sombre? Certes, il avait pu faire des choses horribles… Mais il avait changé depuis, non? Il n’était plus le même homme qu’au moment où elle l’avait rencontré, il avait changé. Il est devenu plus… humain…
Ne trouvant pas les mots pour l’apaiser dans sa souffrance, Luna s’approcha et l’entoura de ses bras.
Elle était encore triste, mais cette fois-ci, elle était triste pour son maître. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Lun 29 Sep 2014 - 17:15 | |
| Elle sanglotait toujours...
Était ce là la sensation qu'un parent éprouvait à la vue de son enfant en pleur? Cette espèce de déchirure atroce dans a poitrine? Cette envie de détruire le monde afin d'offrir à la petite un soupons de calme, de paix? Il ne pouvait pas vraiment connaitre la paix, lui qui était toujours habitué à regarder au dessus de son épaule s'il n'était pas suivis. Il vivait chaque jour comme une transe mortel l'amenant à chaque aube un pas plus près d'un précipice brumeux. Il avait cette vague impression que peu importe ce qu'il ferait, bientôt, il irait dormir et ne se réveillerait pas. Trahit par le Souffle, doubler par Crissolorio, découvert par une âme en quête de vengeance, abattue par le Néant, exécuté par l'Empire, égorgé par un vampire... Ou juste tué par un bête accident, les choix étaient nombreux... Pourtant, il ne pensait pas à cela ces derniers temps. À ce moment précis, autre que l'image de la gamine trempé de pluie et de larme, la seule chose qui s'imposait à son esprit était... Un panier... Un simple panier en osier, remplit de champignon, la base trempant dans le sang de sa tout première victime... Le commencement de sa vie de misère... La femme des bois... La femme aux champignons... Pourquoi pensait-il à un panier en osier alors que Luna pleurait devant lui?
Il sentit sa petite main caresser son visage. Elle n'Avait rien dit, mais le monde parlait pour elle. Chaque éclaire, chaque gouttelette était une parcelle de son cœur attristé. Il la serra fort dans ses bras, désolé de la voir dans pareil état. Elle n'était qu'une gamine après tout... Elle n'avait pas à vivre tout ce qu'elle avait vécu, et voir tout ce qu'elle avait vu. Il caressa délicatement l'arrière de sa tête et ses je veux mouillé par la pluie, la tenant contre lui de son bras libre. Ce qui était bien avec la pluie, autre la fraîcheur, était que les odeurs étaient moins présenté dans l'air. La terre mouillé dominait le paysage sensoriel, suivis de près par l'odeur salée dégagé du corps de la gamine. Son nez lui piquait affreusement, mais il ne souhaitait pour rien au monde mettre fin à ce moment de calme, littéralement au milieu de la tempête. Il ferma les yeux. Il était un être horrible, et ce qu'il faisait était mal. Il n'avait pas le droit d'être aimé, il n'avait pas le droit d'aimer, il n'avait pas le droit d'être le mentor d'une âme si pure. Car il était mauvais, et même si pour le moment, il se savait posé, l'assassin se doutait que pareil à la tristesse de son élève, son inhumanité allait resurgir un jour afin de détruire tout, jusqu'à la moindre de ses aspirations. Il ne pouvait se résoudre à regretter le jour ou il avait rencontrer Luna sous un autre nom, sous un autre jour, dans une autre vie. Il ne regrettait pas de l'avoir sauver. Ni de l'avoir éduqué, mais il regrettait d'avoir promit tant de choses qu'il n'était plus très certain de pouvoir tenir.
Malgré les morts, Luna n'était pas encore une Non Juste. Son âme était encore vierge, la corruption ne l'avait pas atteint... Pas encore du moins... Tristement, l'Ombre savait qu'à ses côtés, ce jour arriverait beaucoup plus rapidement que si la jeune était confié à un homme droit et honnête. Initialement, son plan avait été de tester la compatibilité entre son frère et sa pupille. Bien que bandit, son frère avait beaucoup moins de choses à se reprocher que l'assassin, et il ne vivait pas exclu, ce qui aurait pu favoriser la croissance intellectuelle et sociale de la gamine. Mais son frère n'était plus que brume du passé... Il ne défit pas l'étreinte de la petite. À la place, il se mit à se balancer doucement, chuchotant à son oreille:
-Shhhh... Calme toi... Luna... Je sais... Je sais que... LA première... Fois... C'est difficile... Je sais... QUe tu dois... T'en vouloir... Mais tu n'As... Rien fait... De mal... Dans la mort... C'est l'Intention... Derrière l'Acte... Qui prime... Tu ne tues... Pas... Des être intelligents... Pour le plaisir... Gamine...
Il garda le silence, écoutant la respiration troublé de Luna, le bruit des gouttelettes d'eau s'écrasant sur les feuille des arbres. à ce moment précis, ni l'Alcool, ni son désarroi, ni la magie troublé d'Armanda ne pouvait faire dérogé son esprit, fixé seulement en entièrement sur la petite fille à moitié disparue contre lui, écraser contre son torse et ses bras couvert de cicatrices.
-Je suis... Désolé... Encore... Je ne voulais... Pas te faire... Pleurer... Luna... Mais si tu es... Pour rester... Avec moi... Je veux que... Tu saches... Tout... Tout... Je ne veux... Rien laisser... Dans les ténèbres...
Il serra encore un peu plus fort la petite contre lui, avant de finalement mettre fin à l'étreinte. Il la regarda droit dans les yeux, un sourire désolé aux lèvres .
-Et puis... Je m'en veux... Aussi... De ne pas... Te connaitre... Assez... Gamine... Après tout... Comment suis-je... Supposé fêter le... Le jour de... Ta naissance si... Je ne... Connais pas la... La date?...
C'était davantage par symbolique qu'il avait fait ce commentaire en fait. Il fêtait chaque jour le fait que Luna vivait, mais il ne savait pas grand chose d'elle, elle n'était pas très bavarde sur son passé en sa présence, peut-être parce que l'assassin ne lui avait jamais posé de question... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Ven 3 Oct 2014 - 2:46 | |
| La petite enfouit son visage contre le torse de l’homme, le serrant fort dans ses bras. Elle n’avait jamais voulu qu’il la voie dans un tel état, mais en même temps, c’était la seule personne qui était capable de briser la barrière qu’elle avait érigé avec le temps, comme un masque cachant son identité ainsi que ses pensées et désirs les plus profonds. Elle portait généralement toujours un sourire à ses lèvres, malgré toute la tristesse qui pouvait parfois se lire en son cœur. Personne ne la connaissait vraiment, pas même son maître. Avec le temps, elle s’était créé une carapace afin de se protéger des dures réalités du monde dans lequel elle vivait. C’était un peu de la faute à Saemon, car c’est lui qui avait créé cette Luna en la nommant ainsi et en lui intimant d’oublier sa vie passée. Et c’était ce qu’elle avait fait. À partir du moment qu’il l’avait acceptée, elle avait commencé à laisser derrière elle la Florence qu’elle était et avait commencé à forger les traits de cette Luna. Cette dernière était forte. Elle était une jeune fille inébranlable, qui n’a peur de rien et que personne ne pourra terrasser. Elle était la pupille d’Ombre chez qui elle ne demanderait jamais d’informations quant à son passé et ce qu’il ne ferait pas non plus la concernant. Elle serait impassible à tout moment et ne pleurerait en aucune circonstance. Elle s’était d’ailleurs juré de ne plus jamais pleurer suite à la perte de sa famille, promesse qu’elle avait brisée une première fois à l’annonce de la mort de son ami et une deuxième fois en ce moment précis.
Il lui chuchota quelques mots à son oreille et elle prit une grande respiration afin de se calmer. Elle avait cru qu’elle arriverait à tuer sans que cela ne l’affecte, mais elle s’était trompée. Elle avait cru que sa carapace aurait tenu le coup, mais avec la disparition de Saemon, elle avait doucement commencé à s’effriter et elle n’avait pu su différencier autant la Luna de la Florence. Tuer l’affectait plus qu’elle ne le pensait. De plus, elle s’était attachée à des gens alors qu’auparavant, elle s’était dit qu’elle ne le ferait pas par peur de les perdre : Amyelenor, Ninna, Matis et ses deux petites sœurs, même Korentin… Elle avait changé et elle n’était plus la Luna qu’elle avait créée, ayant maintenant d’autres peurs, de nouveaux désirs et de nouvelles responsabilités. Elle avait ses jours tristes comme ses jours joyeux.
Elle ne savait plus qui elle était. Elle n’était plus certaine de rien. Elle était perdue. Elle ne savait plus…
Mais plongeant son regard dans celui de son maître, elle sut qu’une chose n’avait pas changé et ne changerait jamais : elle l’aimait profondément. Comme son grand frère, comme un père… Elle l’aimait plus que tout et n’envisageait pas l’avenir sans lui. Elle ne le perdrait pas deux fois.
- Le jour… de… ma naissance? Répéta-t-elle.
Elle avait un air surpris. Normal puisque Saemon avait toujours été renfermé sur lui-même, ne demandant aucune information quant à sa protégée. Bien que curieuse, elle s’était faite à l’idée qu’elle ne connaitrait jamais rien de lui et qu’il ne s’intéresserait jamais à sa vie « d’avant ».
- Euhm… commença-t-elle. Elle essuya les dernières larmes qui coulaient le long de son visage du revers de sa main. Vraiment… ? demanda-t-elle sur un ton incertain, comme si elle s'attendait à ce qu'il revienne sur ses mots. L’idée qu’il voulait la connaître lui réchauffait le cœur, mais en même temps, elle ne savait pas trop quoi par quoi commencer. Jamais l’idée de se confier ainsi à son maître ne lui était venu à l’esprit… Non, à bien y penser, c’était faux. Il y avait tellement de choses qu’elle avait voulu lui dire, mais elle les avait enterrées au fin fond de son esprit pour finir par les oublier. Je… Ma date de naissance… C’est au début d’automne, le… 21 septembre. Dit-elle, esquissant un léger sourire.
Derrière ce sourire, se cachait encore un cœur triste. Les larmes avaient cessé de couler le long de ses joues, mais il continuait toujours de pleuvoir. Son anniversaire lui rappelait de nombreux souvenirs. Entre autres, sa mère qui lui préparait un gâteau comme elle les aimait et sa famille qui se réunissait pour célébrer la fillette qui grandissait. Qu’est-ce qu’elle s’ennuyait d’eux et de ces petits moments. Mais repenser à son anniversaire lui faisait également penser à la dernière fois où elle l’avait passée seule, car Saemon avait été porté disparu. Mais avoir été là, aurait-il fêté avec elle? Probablement pas puisqu’il n’aurait pas su que c’était un jour spécial pour elle…
Ne le quittant pas du regard, Luna posa à nouveau sa main meurtrie sur son visage et caressa son masque de métal. Elle n’avait jamais su à quoi il ressemblait pour vrai et elle ne le saurait jamais puisqu’il lui était impossible de le retirer maintenant qu’il avait joint à sa peau. Mais ça n'avait pas d'importance, car l'Ombre qu'elle connaissait et qu'elle aimait n'avait pas d'autre visage que ce masque.
- Je t’aime Ombre. Lui murmura-t-elle. Malgré toutes les ténèbres qui t'affligent... Je veux rester à tes côtés.
L’archère savait qu’il s’appelait Saemon Methus et pourtant, elle continuait toujours de l’appeler par le nom qu’il lui avait donné la première fois qu’ils s’étaient rencontrés.
- Qu’y a-t-il que… tu veux me dire… ? demanda-t-elle finalement.
Et elle s’imaginait bien qu’il ne s’agissait pas de sa date d’anniversaire…
Dernière édition par Luna Duruisseau le Mar 7 Oct 2014 - 23:06, édité 1 fois |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Dim 5 Oct 2014 - 2:40 | |
| Il faisait chaud, il avait chaud, même en torse, malgré la pluie. Cette dernière s'était légèrement calmé, mais elle n'était pas pour autant moins abondante. Les éclaires ne fouettait plus le ciel, le tonnerre ne roulait plus sur les nuages pareil à un char de guerre lancé à vive allure. L'ambiance était étourdissante, assommante, triste... Il était triste... L'Ombre avait le goût de pleurer... Il se sentait mal. Son cœur serrait, son cerveau semblait pulser dans son crâne. Une bouffé de son odeur. Puis une fixation sur son visage... Elle avait tellement grandit, tellement mûrit en si peu de temps. Elle commençait vraiment à ressembler à une femme, une vrai. Belle, grande, forte... Maintenant qu'il s'arrêtait sur ce détail, son visage lui disait quelque chose. Bien sur, c'était le visage de Luna, mais encore... Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, lui qui pourtant avec une mémoire phénoménale, ce détail ne voulait pas jaillir des flots de son esprit. Qu'était-ce que cette brume ayant prit racine dans son cerveau? L'alcool? Possible.
Il regardait Luna, mais ses yeux étaient voilé par un phénomène étranger à lui-même. Un petit mal de tête voulait naitre derrière le masque de l'homme en noir. Il se voulait présent, mais il n'y pouvait rien. Si son corps voulait se relâcher, peu importait les effort qu'il mettrait à le retenir, ce dernier l'abandonnerait sans même l'ombre d'une hésitation. Ce n'était là que ses muscles et sa charpente osseuse qui était concerné en fait. Sa tête battait dans tout les sens, tentant de dissipé le brouillard de la confusion. Pourquoi avait-il passé ce commentaire à propos de la fête de la gamine? Et pourquoi le vingt et un Septembre? Pourquoi pas le dix? Le trois? Le mois de Novembre ou encore celui d'aout? Pourquoi pourquoi? Il en était rendu là. Incohérent, illogique comme dix. Incapable de formuler une pensée claire. Il pensait à tout, rien. Le panier... Oui... Il pensait au panier... Au champignon... Mais pourquoi? Pourquoi ce panier? Pourquoi cet évènement revenait en mémoire comme un coup de tonnerre? Pourquoi en ce moment? Pourquoi pas hier? Ou demain? Ou la semaine qui avait précédé? Jamais alors? Pourquoi se posait-il ce genre de question inutile, futile, dérisoire... Pourquoi se questionner sans aucune raison, juste comme ca, sans raison?
" Je t’aime Ombre. Malgré toutes les ténèbres qui t'affligent... Je veux rester à tes côtés... Qu’y a-t-il que… tu veux me dire… ?"
Il tourna lentement sa tête vers Luna, comme s'il avait oublier sa présence l'espace d'une seconde. Il cligna plusieurs fois des yeux, secouant sa tête légèrement de gauche à droite, les yeux dans le vide. Pourquoi lui demandait-elle cela? Avait-il insinué quelque chose? Non, puisqu'il n'avait pas parlé... En fait, oui, il avait parlé... Il n'avait pas voulue parler... Pourquoi lui avait-il posé la question? Il n'en savait rien. Sa voix était trouble et ponctué de reprise lorsqu'il décida enfin de répondre à sa pupille.
-Je... je .. Non... Non non non... Je Ne veux rien... Non... je ne veux rien te demander...
Il inspira. Il se sentait vraiment étrange, troublé. Il ne voulait pas inquiéter Luna, mais il ne savait pas ce qui lui prenait. Il n'avait pourtant rien mangé d'étrange... Seulement une bouché de viande et un peu d'Alcool... L'alcool... Non.... Peut-être? Il ressortie la gourde et en huma le contenu. Ce fut évidement une mauvaise idées. Un haut le cœur le prit si soudainement qu'il en échappa sa gourde, sous le choc. La main devant le nez, il inspira doucement, tentant de ce calmer... Le liquide s'échappa a petit flot du contenant recouvert de cuir, lentement bu par la terre déjà humide.
-Je crois... je crois que l'alcool... Il y a... Il y avait quelque... Quelque chose... dans ma gourde.... je crois... Peut-être... je ne sais pas... Il y avait quelque chose... Haaa!...
Il posa sa main sur son front métallique, ressentant un vif mal de tête. Pareil à un coup de marteau. Vif. Violent. Brulant son front, de l'intérieur. Son cerveau se faisait écartelé par quelque chose qu'il ne comprenait pas. Il tomba à genou, il avait mal, il gémissait doucement. Lentement, tout doucement, tranquillement, il se balança d'avant en arrière, laissant par intervalle un petit son sortir de sa bouche. Il serrait les dents, il se tenait le front. Un empoissonnement? Non... Si? Non... Impossible... Les images se bousculaient dans sa tête. Son ventre gargouillait à peine. Son cœur battait, se serrait encore plus. Non, ce n'était pas gastrique. C'était sa tête. C'était les champignons dans sa tête... Ces bonnets sanglant lui déchiraient l'esprit. Pourquoi, mais pourquoi? Il se releva, se tenant toujours la tête. L'eau tombait toujours du ciel. À chaque goute résonnait une éternité dans la boite crânienne de l'assassin. C'était insupportable. La confusion. Il pourrait mourir là, il ne le regretterait pas.... Non, il regretterait. Les bonnets sanglants... Ils baignaient... Il baignaient dans le sang... Le panier aussi... Les champignons de la dame... Et le sang... Ô le sang...
-NON! PAS ENCORE!...
Sa voix inhumaine s'était levé, horrible comme toujours, sifflante sous le petit déluge, brisant le calme de la forêt. L'homme s'écrasa au sol, ayant glisser dans une mare de boue. Perdre pied ainsi n'était pas quelque chose de normal pour l'assassin, mais il n'était plus là. Il était loin, très loin. Ou plutôt très profond. Dans sa tête. Ses souvenirs brouillés. Sa vision brouillée. Il pleurait, écrasé dans la boue devant son élève, en plein crise d'une folie lui était étrangère.
-Les champignons... La dames... Au champignons... Pourquoi... Pourquoi?... Pourquoi?... Po.... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Sam 11 Oct 2014 - 3:57 | |
| Posant son regard sur son maître, Luna examinait ses traits, en silence. Ombre lui paressait étrange, bien étrange. Bien que les traits de son visage étaient cachés par le masque métallique qu’il portait, elle n’avait pas besoin de les voir pour savoir que quelque chose clochait chez lui. Elle le savait autant par la façon dont il se comportait que par la manière dont il parlait. Mais surtout, son regard; elle ne pouvait pas l’expliquer, mais quelque chose dans son regard était différent. Il ne la regardait pas de la même façon qu’à l’habitude. En fait, il la regardait sans vraiment la regarder et c’est ce qui la troublait le plus. Qu’avait-il de si important à lui dire pour le mettre dans tous ces états?
Rien? La jeune fille écarquilla les yeux lorsqu’Ombre lui dit qu’il n’avait rien à lui demander. Elle avait cru que quelque chose le tracassait et qu’il voulait en parler. Elle ne savait pas trop sur quel sujet, mais ses références aux ténèbres l’avaient inquiétée, de même que le fait qu’il lui dise qu’il voulait qu’elle sache tout. Mais quoi? Avec toute la discussion qu’ils avaient eu au sujet des mois passés séparément et de son séjour chez les rebelles, il lui avait donné l’impression qu’il n’avait pas saisi sa décision de vouloir rester à ses côtés. Voulait-il parler de la rébellion? Bien qu’il disait ne pas vouloir se mêler à tout cela, avait-il mis la main sur des informations d’une importance capitale? Sa vie était-elle en danger? Ce n’était probablement rien de la sorte… Si elle était en danger, elle avait la certitude qu’il lui en ferait part aussitôt. Peut-être désirait-il d’autres informations à son sujet, autre que sa date de naissance, et qu’il ne savait pas trop comment s’y prendre pour les lui demander. Elle avait cru un tas de choses possibles, mais aucunement rien. Mais s’il lui disait qu’il n’y avait rien, elle n’allait pas l’obstiner sur le sujet. Ce n’était pas son genre après tout de confronter son maître.
Elle allait lui dire que s’il y avait quoi que ce soit qu’elle pouvait faire pour lui ou qu’il voulait lui parler, qu’il n’avait pas à se gêner. Elle cherchait les mots pour le lui dit lorsqu’il échappa qu’il croyait qu’il y avait quelque chose dans sa gourde. Ouvrant la bouche, c’est plutôt une exclamation de surprise mélangée à la terreur qui en ressortit. Les yeux grands ouverts, elle se releva d’un bond en échappant même le restant de son repas.
- OMBRE! s’écria-t-elle d’une voix inquiète.
Le stress était à son comble. Son cœur battait la chamade comme jamais il ne l’avait encore fait. Son maître tomba à genoux devant elle et elle n’était qu’une fillette désemparée face à cette situation. Impuissante, elle regardait terrifiée son ami qui gémissait et qui mourait – c’est ce qu’elle croyait du moins – devant ses yeux. Elle voulait crier « à l’aide », mais elle savait que personne ne viendrait l’aider. Ses mains tremblaient, incapable de prendre une décision. Ses pensées étaient figées par la peur de voir mourir la personne qu’elle aimait le plus au monde devant ses yeux sans rien pouvoir faire. Elle n’avait pas d’antidote sur elle et elle ne connaissait aucun sort qui pouvait le guérir de son mal. Si seulement ça avait été sur elle… Elle aurait su quoi faire.
- Ne meurs pas! lui supplia-t-elle.
Mais qui avait bien voulu l’empoisonner? Franchement, c’était une mauvaise question à bien y penser. Il était assassin et il n’était pas la personne la plus aimée non plus. Il n’était pas recherché par l’Empire pour rien. Des ennemis, il devait en avoir à ne plus être capables de les compter. Mais paranoïaque comme il était, il était difficile d’imaginer que quelqu’un ait réussi à glisser du poison dans son alcool sans qu’il ne s’en rende compte. À moins que ce soit quelqu’un de son entourage proche…
Mais peu importe comment c’était arrivé, ça se produisait en ce moment. Ombre était empoisonné et le poison semblait le consumer de seconde en seconde. Il allait mal. Il souffrait. Il mourrait… Et elle ne pouvait rien pour lui. Qu’est-ce qu’elle détestait cette sensation d’impuissance, de faiblesse et d’inutilité. Allait-elle vraiment le regarder mourir devant ses yeux sans rien faire? Mais que pouvait-elle faire? Elle n’avait aucune idée du poison qui l’affectait et même si elle le savait, elle ne saurait pas plus comme faire un antidote.
La jeune fille se précipita à ses côtés lorsque Saemon tomba au sol. Elle s’agenouilla et lui prit la main. Ses larmes se mélangeaient à la pluie qui tombaient plus fortement. L’idée de le perdre lui déchirait le cœur. Le poison ne semblait pas seulement affecter son corps, mais également son esprit, car il devenait incohérent dans ses paroles. Elle ne comprenait plus rien. Non, pas encore? Mais pas encore quoi? De quoi parlait-il? Avait-il déjà vécu une telle situation? Et de quoi parlait-il lorsqu’il mentionnait la dame aux champignons? Quelle dame aux champignons?! Pourquoi quoi? Mais de quoi parlait-il? Il ne faisait pas de sens. Le poison lui faisait halluciner des choses ou lui faisait faire des liens qu’elle ne comprenait pas. Elle était en train de le perdre…
- Ombre… Reste avec moi. Murmura-t-elle d’une voix presque inaudible.
Elle serra davantage sa main dans la sienne et approcha son visage du sien.
- Ça va aller… Tu vas t’en sortir… dit-elle, bien que non convaincue de ses paroles. Oubli la femme aux champignons. Ne pense qu’à moi et à rien d’autre. Continua-t-elle. Concentre toi sur ma voix, sur mon visage. Dit-elle.
Pourquoi devait-elle le perdre à nouveau tandis qu’elle venait tout juste de le retrouver? Ses mains tremblaient et elle pleurait de concert avec lui. Pourquoi avait-il fallu qu’il boive de ce foutu alcool? Non, mais depuis quand est-ce qu'il en buvait?! Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Et cette dame au champignons? Pourquoi cette image s'affichait-elle à son esprit tandis qu'il était à un pas de la mort?
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mar 14 Oct 2014 - 18:22 | |
| Il lui faisait peur. Il le voyait. Il le sentait. Il l'entendait. Avait-elle raison? Était il agonisant telle un gibier mortellement atteint? Non... La mort était douce, délicate. Elle libérait le corps de toute souffrance. Elle relevait l'esprit des vivant bien au dessus du plan matériel. Elle faisait oublier les.tracas, la tristesse, le désespoir. Dans les bras de la mort, tout était paisible, calme, silencieux... figé éternellement jusqu'à ce que le temps ravage le vaisseau de chair autrefois appelé corps. Les charognards avaient le pouvoir de transformer la mort physique en nouvelle vie physique, mais l'esprit, l'âme d'une personne ne pouvait être recyclé banalement telle un amas de muscle et d'os. Non... L'âme somnolait quelque temps dans les bras du Grand Esprit de la Mort avant d'être renvoyé dans un nouveau corps, l'esprit rafraîchit, mais l'âme inchangé. Devant pareil constat, que lui apporterait de mourir, puisque son âme ne serait pas changée, et que la souillure engagerait encore la clarté de son enveloppe de lumière? Non... il ne mourrait pas car il n'était pas mourant... Quelque chose d'autre affligeait l'assassin. Quelque chose de plus sombre et redoutable que la mort. Quelque chose de perfide, cruelle et persistant, le remord.
Une tâche profonde creusé à même l'essence de l'Ombre, embrassé, encastré, incrusté, encrassé dans chaque coin, plis et replis de son esprit déconstruit et ravagé par la rage et la chair taillée. Derrière ce masque, un homme émasculé émotionnellement par une existence vive de tourment et vide d'aimantes existe conjointe a la sienne.Cette tache le marquait depuis des années alors que son esprit fragmenté et fragilisé avait lever un voile sur cette scène et détruit tout les ponts qui menait à ces triste image. Était-ce la magie? L'alcool? Un choc mentale devant l'image de Luna? L'assassin ne pouvait penser clairement. Pas pour le moment... La douleur était présente comme jamais, ses temps bourdonnaient. L'homme était a présent allongé sur le dos, dans la boue. LA pluie lui frappait régulièrement le visage malgré le dôme de feuille qui les protégeait elle et lui. Il sentait Luna lui tenir la main. Pareil à un mourant... Il n'aimait pas ca... Il n'aimait vraiment pas ca. Il serrait les dent, fermant les yeux sous les assauts répété contre sa boiter crânienne. Soudainement... LA pluie cessa de lui frapper le visage. Il l'entendait s'écraser tout autour de lui. Il sentait ces petits impactes contre le reste de son corps. Mais sa tête n'était plus cible de l'eau céleste. Il ouvrit doucement les yeux afin de tomber nez à nez devant Luna. Elle le regardait dépérir... À ses cotés... Pareil à un navire échoué. Les pourquoi cessèrent lentement, alors que l'Assassin se mit à dévisager les traits de Luna.
-Je... Encore vous... Non... Je... Je suis désolé... Je ne... Je ne voulait pas...
Il sentit un sanglot le prendre. Peu à peu, son esprit s'éclaircissait. Il revoyait des bribes qui n'avait jamais pensé exister dans son passé. Il revoyait des gestes qu'il n'avait jamais eu vent d'Avoir posé. Son esprit tortueux venait de faire table ras sur tout les murs qui cernaient sa mémoire. À présent, le torrent affluait, sans rocher pour le freiner.
-C'était... Un accident... Je ne voulait pas... Tout est... Allez si vite... Je ne vous... Avait pas vu... Je suis désolé!...
Il serra sa main, dévisageant non plus les trait de la gamine, mais plutôt ceux du visage qui flottait devant ses yeux. La femme au champignons. Les yeux de l'homme en pleure s'agrandir. De nouvelles images apparaissaient, encore une fois.
-Je... Vous n'êtes... Pas morte... Non... Vous... Je vous ai... Blessé... Du sang... Encore du sang... Pourquoi?... Pourquoi... Autant de sang?... Pas encore!... NON!
Un spasme le prit. Il se redressa soudainement et enlaça Luna, la piégeant dans ses bras, sanglotant à chaude larmes comme il n'avait jamais fait. Dans son état normal, l'Assassin n'Aurait jamais démontré une faiblesse si grande, une vulnérabilité aussi vive. Mais en ce moment, il était ailleurs, emprisonné dans son passé, en crise dans le présent, incapable de raisonner. Il continuait de parler, sans philtres, laissa le flot jaillir par sa voix faible et enroué
-Le panier... Les champignons... Trempaient dans... Le sang... Et cette odeur... Cette odeur... Étrange... Comme le jour... Où Jeönyr... Est né... Un bébé... Rouge... comme Jeönyr... Lorsque Mère...
Il étouffa un sanglot, il tremblait de toute part. LA scène horrible se déroulait dans sa tête en temps réelle. Il ressentait de nouveau sa peine, lui si jeune à ce moment, au moment où il avait tué pour la première fois. Accidentellement, mais tué malgré tout. Pourtant, la mort n'avait pas été la seul au rendez vous cette triste journée...
-Je... je l'ai tué... Je ne vouais... voulait pas... C'était... Un accident.... Elle est morte... Dans mes bras... Dans le sang... Encore le sang... Encore le sang... Et... Et... ET cette... Cette chose... Elle criait tellement fort... Elle criait au meurtre... Elle savait... ELle savait... Que j'avais... Tué sa mère... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Ven 17 Oct 2014 - 22:16 | |
| Luna fixait tristement son maître étendu sur le sol avec la certitude qu’il allait rejoindre l’Esprit de la Mort d’un instant à l’autre. Cette pensée la chagrinait, car elle s’était attachée à lui malgré le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble. Plus ou moins trois mois, mais trois mois occupés et qui l’avaient complètement changée. Grâce à lui, elle était devenue une jeune fille autonome. Si ce n’était pas de lui, elle ne serait pas en vie. Elle ne saurait pas non plus lire ni écrire, tirer de l’arc, se battre, créer un piège et passer inaperçue. Elle lui était reconnaissante pour tellement de choses et elle avait encore tant à apprendre de lui. Ce n’était pas le moment de partir, elle avait encore besoin de lui!
Un doux sourire se dessina sur son sourire, voulant cacher ses angoisses. Elle se voulait rassurante. Elle tint fermement sa main, mais elle ne put cacher sa surprise lorsque son maître sanglota. Pourquoi pleurait-il? Elle se le demandait. Elle l’avait toujours vu comme un être fort qui ne démontrait aucun sentiment de la sorte. Elle avait cru qu’il était du genre à accepter la mort sans sourciller. Peut-être était-ce le cas autrefois, mais que cela avait changé? Peut-être désirait-il vivre plus que tout? Ou qu’il avait des craintes la concernant ou tous ceux qui lui étaient proches? Elle pensait notamment à Autone et à Auphélie. Cela lui paraissait si étrange de le voir dans cet état.
Ses mots ne faisaient pas de sens du tout. Elle ne comprenait rien de ce qui se passait. Ombre semblait perdre la raison, sans doute un effet du poison. Il s’excusait… Mais de quoi? Un fantôme semblait le hanter. Il ne semblait plus s’adresser à elle, sa petite Luna, mais à une toute autre personne. Il la vouvoyait même. Que se passait-il dans sa tête? Il commençait vraiment à l’inquiéter, mais elle se tut tandis qu’elle le laissait parler.
Et soudainement, il se redressa et elle devint rapidement prisonnière de ses bras. Elle ne tenta pas de fuir ce câlin inattendu et l’enlaça elle aussi de toutes ses forces. L’incompréhension faisait partie de toutes ses pensées. Était-ce vraiment le poison qui le faisait parler de la sorte? Ou y avait-il autre chose? Et pourquoi cette obsession pour cette dame aux champignons? Elle semblait hanter ses pensées. Mais elle n’avait jamais entendu parler d’elle auparavant. Pourquoi maintenant? Que s’était-il passé?
La petite le sentait trembler entre ses bras. Doucement, elle lui caressa le dos. Mais les mots lui manquaient. Elle ne savait pas trop comment réagir à la situation. On lui avait appris à faire toutes sortes de choses, mais consoler quelqu’un, c’était une toute autre histoire. Surtout que ce qu’il disait ne faisait aucun sens pour elle. La seule information qu’elle saisissait c’était qu’il s’en voulait d’avoir tué par accident cette personne. De qui parlait-il lorsqu'il disait qu'elle criait au meurtre? En quoi cette "chose" était-elle importante? Qu’est-ce qui se tramait au juste dans sa tête?
- Ombre… Murmura-t-elle doucement. Le poison, il t'affecte... Tu ne fais pas de sens… Je ne comprends rien de ce que tu dis. Lâcha-t-elle finalement et en même temps qu’elle prononça ces paroles, elle plongea son regard bleuté dans le sien. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Lun 20 Oct 2014 - 7:58 | |
| -Non... Non... Non... Tu ne... Tu ne comprends... Pas... Tu ne comprends... PAS!Il défit l'étreinte qu'il avait sur la jeune. Il ne pouvait pas la laisser le toucher, pas après ce qu'il voyait. Ce qu'il voyait ou plutôt ce qu'il avait fait. Il se redressa sur ses genoux, mais à défaut de pouvoir se tenir droit, il tomba à quatre pattes. Il serra la mâchoire en gémissant bruyamment, amenant lentement sa tête au sol. La terre mouillé lui faisait le plus grand bien, encore plus que la pluie qui continuait toujours de tomber sur cet étrange spectacle. Il ne pouvait pas la sentir sur son front à cause de son masque, mais il sentait la fraicheur refroidir son front brûlant. Non... Ce n'était pas une intoxication... Loin de là... C'était un mal ancien, un sombre mal logé dans l'être de l'Assassin, refusant de se dévoiler au grand jour depuis des années, au point où l'Ombre ignorait son existence. Un évènement si perturbant que l'esprit du rôdeur, alors jeune homme à cet époque, l'avais scellé dans une partie de son cerveau afin que cela n'endommage pas le fonctionnement normal de sa structure cérébrale. Mais tout ce qui est écrit peut être lu un jour, et tout ce qui est codé peux être compris. Un verrou ne tiens jamais éternellement. S'il n'est pas forcé par une action extérieure, le temps fini par avoir raison de se dernier, pareil au ruisseau dévorant la plus solide des pierres. À ce moment précis, le temps et les images présentes avaient agit de paire et brisé cette étreinte mentale. De ce fait, la douleur fut énorme, mais elle ne fut rien en comparaison du mal qui assiégeait le cœur de l'homme en noir. Un mal dévorant, trempé de pure remords et regret, endurcie par les années oubliés. Contre toute attente, l'homme se adressa sur ses pieds. L'équilibre en déroute, il s'appuya sur le premier arbre présent. Le monde tournait autour de son esprit, pareil à un trou noir aspirant lumière et matière, tordant le temps sous sa masse incommensurable. Pourtant, alors que tout était noir, perdu dans des ténèbres digne du Néant, un mince filet de raison, pareil à une lumière couleur or déchira la nuit. Il la voyait, il voyait son élève, au corps trempé, au yeux luisant d'inquiétude et de peur. Les mêmes yeux qu'il avait vu lors de leur rencontre... -Tu ne comprends... Pas... Luna...Sa voix avait été douce, presque posé, si cela n'avait pas été du tremblement persistant et de la qualité médiocre de sa gorge, pareil à son habitude. La brume devant ses yeux se dissipait peu à peu, sans toutefois disparaitre tout autant. -La femme... Aux champignons... Elle... Par les Sept... Et le Dracos... Elle portait... Un enfant... Mon coup... L'accident... Cela ne l'a pas... Tuée... Pas sur le coup...Ses jambes tremblaient, ses bras aussi, mais il tenait bon. Il revenait lentement à lui, sa conscient prenait de l'ampleur au même rythme que la culpabilité rongeait son cœur déjà en miette. Il passa sa main sur son visage et son masque, retirant une couche d'eau par la même occasion. Il renvoya ses cheveux vers l'arrière de façon distraite. Ses yeux se perdirent de nouveau dans le vide. Il revoyait les images. Il avait pour la première fois de sa vie libre accès aux souvenirs englobant l'accident. Bien que tortueuses, elles se remettaient en place au fur et à mesure que le rôdeur tordait son esprit afin d'interpréter les images. -Le labeur... À commencé... Le coup... à déclenché... Le labeur... Il y avait tellement... de sang... Tellement...Sa voix avait été presque un murmure. Il n'avait assisté qu'à deux accouchement dans sa vie, et ils avaient tout deux été clôturé par le décès de la mère. -Elle à accouché... Elle à vu... Son enfant... Et... Et elle... Elle a... Par les Esprits... Je suis... Je suis un monstre...Il sentit une violente crampe le saisir à l'abdomen. Sa tête élança une fois encore, lui arrachant un petit crie de douleur mêlé à la surprise. Un sanglot violent l'assiégeait. Il était pitoyable. Il était un monstre pitoyable. Il leva ses yeux rougies et gonflé de larme vers sa pupille. Sa pupille au visage si familier... -Je suis restez... Figé devant... La scène... Elle... Elle pleurait fort... Elle criait... Dans les bras... De la femme... Aux champignons... Je... Je ne savais pas... Quoi faire... Je... Je... Je suis restez... à coté du corps... La scène... Était si... Irréelle... Si irréelle... Il tenta de faire un pas pour ne réussir qu'une chute sur ses genoux. De peine et de misère, il franchit le peu des distance qu'il avait instauré entre la gamine et lui. -J'ai prit... La petite... Elle... Elle était si petite... Si minuscule... Si fragile... Elle pleurait.... Fort... Et .... Et sur son visage... Oui... Sur son visage... Sa mère.... Elle avait passé... Son pouce... Sur le visage... de la petite...La main tremblante, l'homme dressa son pouce et alla l'appuyer délicatement sur le front de Luna. Il décrivit lentement un croissant de ses mains boueuses qui resta marqué quelques secondes sur son front, avant de disparaitre avec la pluie... Effacé par la nature des choses, oublié de tous... -Un croissant... Un croissant... De Lune... Tracé dans... Le sang... Soudainement, ses yeux s'écarquillèrent, dévisageant plus que jamais son élève. Lentement, il se laissa choir, le derrière sur le sol mouillé, pétrifié par ce qu'il venait d'entendre de sa propre bouge, ce qu'il venait de voir de ses propres yeux. Pétrifié devant la constatation horrifié de la porté de son geste. Le Destin venait de lui jouer un tour, un tour crève-cœur, cruelle, violent et gratuit. Il s'était souvenu de l'incident de la femme aux champignons... Il s'était souvenue de la petite fille à la Lune de sang... Il s'était souvenu de la naissance de Luna... - HRP:
Ta-ta-ta-taaaaan! Si quelque chose te déplait, vu les circonstances, j'éditerai avec plaisir! ^^ J'espère que la révélation est agréable malgré le punch déjà dévoilé...
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Sam 25 Oct 2014 - 3:03 | |
| Bien sûr que Luna ne comprenait pas et elle resta perplexe face à l’homme qui semblait s’affoler parce qu’elle ne saisissait pas. Elle préféra ne pas bouger, attendant de voir ce que son maître ferait plutôt. Elle le regarda se défaire de son étreinte et s’éloigner comme si soudainement elle était affectée par la pire des pestes. Il agissait bizarrement. Il était étrange. Il lui faisait peur. Si seulement il pouvait lui expliquer ce qui se tramait dans sa tête, elle pourrait peut-être essayer de comprendre…
Soudainement, son maître se releva et prit appui contre un arbre. Son équilibre était en déroute, mais il semblait tenir sur ses pieds grâce à cette aide. Lentement, la jeune fille se releva, mais elle ne s’approcha pas de Saemon. Elle resta bien droite à fixer son maître. Dans cet état actuel, elle avait évalué qu’il était préférable de ne pas s’approcher de lui ni de faire de gestes brusques. Juste au cas où… Avec les capacités dont il était doté, il s’avérer des plus dangereux et ce, surtout s’il n’était pas en maîtrise de toutes sa tête. Elle ne dirait pas qu’il était fou, mais elle préférait prendre ses précautions néanmoins. Elle le fixa de son regard incertain, se demandant comment elle devait réagir à la situation.
-Tu ne comprends... Pas... Luna...
Mais cette fois-ci, sa voix était plus douce. S’était-il calmé? Elle essaya de sourire pour l’inciter à se confier, mais avec toute cette tention elle n'y parvint pas. Comment pouvait-elle comprendre s’il ne lui disait rien? Sa patience fut récompensée puisqu’il poursuivit. Il mentionna encore la dame aux champignons, mais cette fois-ci il ajouta que cette dernière portait un enfant. Avait-il des remords parce qu’il avait tué la mère et son enfant? C’était peut-être cela, des remords de longues dates qui resurgissaient soudainement. Bien qu’assassin, il restait d'abord et avant tout un être humain… Toujours en silence, elle écouta son récit. Par un accident, il avait tué cette fameuse femme aux champignons qui était enceinte. Et cette dernière enfanta juste avant de mourir?! Si ça s’était vraiment passé, Luna comprenait mieux les sentiments de son maître. Ce n’était pas quelque chose que l’on passe par-dessus facilement. De peine et de misère, elle vit Ombre s’avancer vers elle pour finalement lâcher qu’il avait pris la petite chose dans ses bras et que sa mère avait dessiné un croissant de lune sur son front avant de lâcher son dernier souffle. Et au même moment qu’il disait cela, il dessinait ce même symbole sur son front à elle. Non, ce n’est pas vrai. Vraiment? Elle écarquilla les yeux tandis qu’elle saisissait enfin le message que voulait lui passer son maître.
- Est-ce que tu es… en train de… ? Balbutia-t-elle, reculant d’un pas.
Les mots lui manquaient. Ça ne se pouvait pas. Ça ne faisait pas de sens. Elle ne pouvait pas être l’enfant qu’il décrivait. Comment c’était possible? Il devait se tromper. C’était la seule explication qui lui semblait logique.
- Non… Non… Tu te trompes avec quelqu’un d’autre… Ce… Ce n’est pas moi. Commença-t-elle en effaçant le symbole sur son front du revers de sa main. Mais l’incertitude pouvait se lire dans le ton de sa voix. S’il y avait une personne au monde en qui elle avait confiance, c’était Saemon Methus, et elle avait du mal à envisager qu’il lui mentirait d’une quelconque façon. Comment… ? Ça… Ça ne se peut pas. Ça ne se peut juste pas. Rajouta-t-elle.
Elle fit une pause, reculant encore d’un pas. Elle jeta un coup d’œil à ses mains et ses doigts manquants lui rappelèrent qu’elle avait perdu ses parents en ce jour tragique où des bandits avaient attaqué son village. Elle avait alors perdu sa mère, son père et ses deux frères…
- Je m’appelle Florence Beauchamp, fille de Camille et de Daniel Beauchamp. Petite sœur de Damien et grande sœur de Tristan Beauchamp. Es-tu en train de me dire que tout cela est faux? Demanda-t-elle d’une voix sans équivoque.
Elle leva la tête et soutint le regard de Saemon.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Dim 26 Oct 2014 - 23:26 | |
| Ainsi assit sur le sol, il pouvait observer la chute de son élève. Pas au sens propre du terme, mais plutôt sa réaction face à cette nouvelle. Il la voyait briser en morceaux, tombé dans la première étape de l'acceptation, soit le déni. Pareil à une statue de verre, elle vola en éclat, durcissant une carapace se voulant solide, alors qu'en réalité, la jeune fille était ce qu'elle était, une jeune fille. Malgré tout les efforts qu'elle pourrait bien déployé, l'assassin savait que cette nouvelle la terrasserait. Lui même venait de se souvenir des évènements et était tout aussi ébranlé que son élève, sinon plus. Pourquoi maintenant, alors que la guerre rangeait? N'aurait-il pas pu se souvenir de tout cela lors de leur première rencontre? Afin qu'elle comprenne réellement l'immensité de sa noirceur? Ou au fond de la grotte, prêt de la force, un thé en main et tout le temps du monde pour y penser?... Non, le destin avait voulu que cela se passe en forêt, sous la pluie, dans la douleur et la confusion... L'homme restait assit sur le sol, regardant les pieds de la gamine. Quoi dire de plus? C'est ce qu'il se souvenait, ni plus ni moins. Les images s'éclaircissaient toujours dans son esprit, mais la douleur commençait à le quitter. Il n'aurait jamais crut que se souvenir était aussi laborieux... Mais quel était cet étrange mécanisme qui avait confiné au plus profond de lui même de pareil évènement, de pareil émotion, et qui n'a jamais laissé filer ne serait-ce qu'un indice. En fait, non, une choses avait filé de cette prison mentale, la première fois que l'Assassin avait aperçut Luna. Il avait vu une lune, à la fois sur le front de l'enfant et dans la couleur fantomatique et délicate de ses cheveux.
à sa question, l'homme leva simplement les yeux. Son regard était remplit de misère. Il avait tué la mère de Luna, et maintenant, il réalisa qu'il avait osé élevé ce même enfant dans l'oublie de ce crime hideux. Il se sentait fébrile, il avait le gout de courir à nouveau, d'hurler à plein poumons pour faire sortir la peine. Son totem parlait peut-être, ou n'était ce que lui? Il tenta de cadrer ses pensées, mais c'était là une tâche des plus ardues. Il humecta ses lèvres pourtant déjà mouillées par la pluie et ouvrit la bouche. Aucun son de sortie. Il sentit un sanglot le prendre à nouveau, mais il l'étouffa sèchement dans une inspiration saccadé.
-Je sais... Je sais... Que je... Je connaissais... Ton... Visage... Avant d'avoir... Posé les yeux... Sur toi... Mais je... Je ne savais rien... Je ne savais rien... Je ne savais... Pas...
Sa voix étouffé par sa gorge meurtrie et serré par les émotions étaient tordue et artificiel. Elle ne semblait pas être lancé avec aise, mais par de grande souffrance. Il voulait mourir, mais il savait qu'il n'avait pas le droit. Pas tout de suite. Peut-être était-ce le courroux de Luna qui l'achèverait. Déjà, sa torture avait commencé au plus profond des yeux noyés de son élève. Déjà, il sentait le feu le consumer lentement. Une colère noire, sombre contre lui même, contre ce qu'il avait fait, et ce qu'il faisait actuellement subir à la gamine.
-Je... Je regrette...
La honte le pétrifiait sur place. Il ne pouvait pas être plus trempé, même s'il s'était jeté tête première dans un lac. Il sentait son pantalons coller contre lui, alors que l'eau ruisselait sur son dos et sur son torse. Le ciel continuait de tombé sur eux. La fraicheur commençait à se faire ressentir. L'homme frissonnait, mais il n'Avait pas le courage de bougé. Toujours assit au sol, le dos maintenant adossé à un arbre, il tenait sa tête entre ses main, le visage découvert. Ses yeux étaient incapable de quitté la fille. Une silhouette transparente prenait parfois place là où se trouvait Luna. Pareille à elle, plus grande, plus âgé, les cheveux d'avantage couleur doré, voir ambré. Ce spectre était bien ancré en lui à présent, libéré de sa prison, libre de hanté l'homme qui avait mit fin à ses jours.
-Accident... Ou pas... Je l'ai tué...
Il avait étonnement prononcé ces mots avec clarté. Le silence retomba. D'ailleurs... Pourquoi avait-il encore son poignard en mémoire à ce moment là? Il l'avait volé une semaine après l'incident, voir deux... C'était de plus ce qui avait causé la mort de son père... Se poignard... C'était le siens... Il s'en était débarrassé après avoir brulé le corps de la femme. Ayant oublié les évènements de l'incident, il s'était éprit pour ce poignard si familier en le voyant au marché et l'avait volé... Comme quoi son esprit n'était pas assez puissant pour combattre sa mémoire, mais juste assez pour la contenir. Il prit cette même arme et la regarde a nouveau. Il avait ouvert tant de créature avec ce métal, il avait tué tellement de créature a sang chaud, et pourtant la lame restait froide. Il avait aussi...
-J'ai... Coupé... Le cordon... Ombilicale avec... Cette arme... je me souvient... Maintenant... Tous pleuraient... La femme... Aux champignons... le bébé... Le ciel même... Et moi... Aussi... En silence...
Il déglutie, lâcha la lame, qui s'écrasa sans bruit au sol, devant ses jambes repliées contre lui.
-... Pareil à aujourd'hui... Treize ans... Plus tard... Toujours je... Pleurs... Le ciel aussi... Et toi aussi... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mar 28 Oct 2014 - 22:26 | |
| En ce moment même, jamais Luna n’aurait pu être plus incertaine. Tout ce qu’elle croyait être sa réalité semblait être un mensonge et Saemon n’avait pas vraiment répondu à sa question non plus. Son crâne commençait à la faire souffrir. Ses pensées s’entrechoquaient dans sa tête et elle n’arrivait pas à penser correctement. Elle n’arrivait pas à se calmer. Elle était en colère comme le démontrait le ciel qui recommençait à être déchiré par de lourds éclairs. Cette colère n’était pas directement dirigée contre son maître, bien qu’il en fut la cause. Elle en voulait au monde entier. Pourquoi ne pouvait-il pas la laisser tranquille pour une fois? Qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter tout cela? Elle commençait à peine à penser que sa vie se plaçait et que les choses allaient mieux. C’était calme chez les rebelles. Elle avait retrouvé son maître. Ils avaient un endroit tranquille à Gloria, soit le Nid de l’Oiseau. Pourquoi une simple partie de chasse ne pouvait-elle pas rester simple et éviter de tourmenter davantage la vie de Luna, sans mentionner celle d’Ombre. Pourquoi?! Et oui, à bien y penser, elle était en colère contre son maître. Pourquoi ne lui avait-il pas dit cela avant? Pourquoi maintenant? Y avait-il autre chose qu’il cachait de cette façon?
Que devait-elle penser? Que devait-elle croire? Si ce qu’il disait était vrai, qu’il avait tué sa mère le jour de sa naissance, est-ce que cela voulait dire que tout ce qu’elle avait cru jusqu’à maintenant était faux? Les larmes ruisselaient le long de ses joues devant tout ce non sens. D’abord le choc. Ensuite, le déni. Puis, la colère. Et maintenant, la tristesse. Cette tristesse qui semblait comprimer son cœur. Elle n’avait plus le goût de rien. Cette partie de chasse lui semblait être qu’un souvenir lointain et son repas lui laissait un goût amer dans la bouche. Elle se sentait fatiguée, anéantie. Et tout ce qu’elle voulait, c’était de se rouler en boule dans un coin et qu’on la laisse tranquille à jamais. Elle voulait être seule. Elle avait besoin de solitude pour réfléchir à tout cela.
- Je… Je veux être seule. Murmura-t-elle.
Luna avait indiqué ses intentions à son maître. Malgré tous les événements, il restait une personne qu’elle respectait et tenait énormément. Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète inutilement. Mais elle avait besoin d’un moment de tranquillité pour faire le point sur ce qu’elle venait d’apprendre. Elle ne lui laissa pas le temps de s’opposer à sa demande ou même de lui proposition de la laisser seule, car elle rassembla sa concentra et cligna des yeux*.
Une fraction de seconde plus tard, l’archère avait disparu. Avec le dérèglement de la magie, les mètres s’étaient multipliés, le trente mètres devint une valeur toute autre que même Luna ne connaissait pas. Elle fut cependant chanceuse, car elle réapparut à quelques centimètres d’un arbre. Un peu plus et elle se rematérialisait à l’intérieur du végétal et seul Dracos savait ce que ça faisait. Elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle. Personne n’était en vue et elle était toujours à l’intérieur de la forêt.
Quoi maintenant? Elle soupira juste avant de grimper à l’arbre devant elle pour venir s’installer sur l’une de ses branches. Elle fixa la végétation que lui offrait la forêt. Placée ainsi, les feuilles la protégeaient mieux de la pluie qui continuait de tomber de concert avec ses propres larmes. Elle était triste. Elle avait le cœur gros. Elle ne savait plus. Tout était devenu confus. Lorsqu’elle pensait à sa mère, ce n’était pas l’image d’une dame aux champignons qui apparaissait, mais plutôt une femme à la chevelure châtaine et au sourire radieux. Et plus elle pensait à elle et plus elle était attristée à l’idée qu’elle ne soit pas là à ses côtés. Devait-elle lui en vouloir de ne pas lui avoir dit qu’elle n’était pas sa vraie mère? Est-ce que ça changeait vraiment quelque chose? Cette vérité ne lui avait jamais traversé l’esprit. Elle s’était toujours sentie aimée et elle avait toujours eu l’impression de faire partie de la famille, même par son grand frère qui devait connaître la vérité. Qu’aurait été sa vie si cette Dame aux champignons n’était pas morte cette journée-là? Quel nom avait-elle? Et son père dans tout cela, son vrai père, qui était-il et où était-il?
Tandis que Luna se perdait dans ses pensées, que faisait Saemon Methus de son côté?
* [Autre] Bond Le mage est propulsé en avant par magie, gagnant en vitesse et lui permettant d'avancer d'un ou plusieurs mètres. Jusqu'à trente pour un grand maître mage, celui-ci pourra également passer au travers de certaines choses, à condition de bien calculer la distance afin de ne pas se rematérialiser dans un objet solide.
Geste clé : Cligner des yeux.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mer 29 Oct 2014 - 18:04 | |
| Il s'étira la main pour saisir la main de Luna, mais il ne put collecté que l'eau tombé des cieux. Elle n'était plus là, disparue quelque part où ne pas être vu. L'assassin referma doucement la main dans le vide. Puis la colère le prit. Sa main se serra. Il se voyait à la troisième personne, ainsi misérable pataugeant dans la boue. Son poing se serra d'avantage. Qu'avait-il fait, au nom de tout ce qui est bon, qu'avait-il fait? Il venait de se rappeler... Oui, le passé l'avait rattrapé, fauché dans sa course, abattue au sol, mais il ne l'avait pas achevé... Pourquoi? Pourquoi le laisser aussi misérable devant l'être qu'il chérissait plus que tout au monde? Plus que sa propre vie, ou de la vie de milliers d'Autre. Pour elle, il tuerait, ou au contraire, il mourrait, si cela pourrait lui permettre de respirer l'air libre des forêts un jour de plus. Et à présent, pour avoir découvert un pli de son passé et l'Avoir révélé, il venait de perdre Luna... Encore... Par sa faute... Encore... Toujours sa faute. Cela pouvait presque être amusant, si ce n'était pas si triste et horrible. Gaffeur, maladroit, il aurait pu faire rire les gens dans n'importe quel circonstance par sa maladresse, et il aurait apprit à rire de ses erreurs... Comme une personne normal l'Aurait fait, mais non. Il était un assassin, un assassin et un meurtrier... Un tueur de femme, d'innocente... Une mort accidentelle était une morte de trop, et aucune action ne pourraient racheter pareil faute.
Atalos le lui avait bien dit d'ailleurs. Et l'Ombre lui avait juré de ne pas corrompre Luna. Elle avait déjà tué, et c'était probablement de sa faute. Après tout, Florence avait peine à tenir convenablement une flèche encoché sur un arc, alors que Luna pourrait facilement éliminé plusieurs ennemis, une flèche par cible... Mais était forcément une bonne chose? Probablement pas, au plutôt si, dans la mesure ou elle vivait avec lui. Si elle était restez avec Korentin, elle n'aurait plus eu à tuer sans doute. Elle aurait été traiter au petit oignons, elle aurait pu continuer d'Apprendre, de lire, de jouer, de vivre! Ici, à ses cotés, il n'y avait que de la survis, de du sang et de la sueur. Peut-être, peut-être bien que l'amour que Luna était nocif pour sa croissance et son épanouissement? Cela lui faisait mal de simplement considérer ce fait, mais il se devait d'y songer. Un assassin n'était pas un père, IL n'était pas un père, bien qu'il voulait le meilleur des mondes pour la jeune fille. Mais ce n'était pas assez, pas assez...
L'ombre se releva, les jambes faibles, le souffle court, le cœur serré, les yeux humides. Il se sentait mal, mais si mal... Il s'était fait torturé des mois durant, il connaissait bien ce qu'était la douleur, il connaissait la différence entre chaque douleur, mais cette dernière était encore inconnu de l'homme. Comme si son âme s'alourdissait, comme si son cerveau souhaitait explosé contre les parois de son crane. Il était meurtrie de l'intérieur, à un endroit que seul Luna pouvait atteindre. Trainant lâchement des pieds, il se dirigea sans hâte vers la rivière, le tout sans vraiment y réfléchir. Arrivé sur la berge, il retira ses bottes sans ménages. Il sentait d'étrange mélange d'émotion tourbillonner en lui. Les deux émotions les plus fortes étaient bien évidemment la tristesse, mais aussi la colère. Comme un volcan retenu par un massif de glace. Il n'arrivait plus à penser convenablement. Le simple bruit de la pluie chutant contre les feuilles frappait contre ses tympans, alors une éclaire et le tonnerre qui suivait était à chaque fois une petite fin du monde pour l'homme bouleversé. Il retira son pantalon. Entièrement nu, il devenait une toile vivante, une toiles consacré à la douleur. Les cicatrice abondait partout sur son corps, majoritairement sur son dos, mais aussi sur le dessus de ses cuisses et l'arrière de ses jambes en générale. L'ombre empoigna son poignard et avança dans l'eau, étonnement chaude, probablement à cause des récentes canicules. L'homme masqué planta son arme dans un tronc d'Arbre à moitié submergé. Le métal mordit facilement dans le bois, caché sous le niveau de l'eau. En cas d'attaque, l'assassin aurait toujours une arme au moins pour sa défense...
Puis, il plongea. Sous l'eau, il n'y avait pas de bruit. Que le silence. La paix. Le calme... Tant de chose paisible qui L'attendait bras ouvert, chaleureusement. Ainsi, il pouvait penser, enfin. L'eau avait la propriété de donner la paix, mais aussi la mort. Il ne fallait pas abuser de la paix, le message était clair. L'homme alla reprendre son souffle, puis replongea au fond. Il s'agrippa à la cime du même arbre couché dans le cour d'eau, quelques peu glissant à cause des résidu s'étant déposé dessus. Il regardait au dessus de li, ou le ciel s'illuminait sans cesse. Le mur aqueux était sans cesse bombardé par les larme de Luna, mais jamais ne cédait. Enfin, il pourrait songer.
Songer à se hisser hors de l'eau,
Comme un homme en paix avec son passé... Ou comme un lâche en manque d'air... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Mar 4 Nov 2014 - 3:55 | |
| Assise sur la branche, Luna était pensive. Malgré tous ses efforts, elle n’arrivait pas à mettre un visage sur la dame aux champignons. C’était sa mère biologique et elle n’avait aucun souvenir d’elle, pas même une parole, un sourire ou une caresse. C’était normal puisqu’elle ne l’avait jamais connue et qu’elle était décédée au moment même où elle naissait. La petite se perdait dans ses pensées tandis qu’elle essayait de se l’imaginer. Était-ce d’elle qu’elle tirait sa chevelure blonde presque nacrée? Elle avait toujours cru que c’était à cause de Camille puisque ses cheveux étaient châtains. Elle ne s’était pas trop posé de questions en fait, mais maintenant qu’elle y pensait, ça pouvait expliquer pourquoi elle était la seule enfant à être pâle tandis que ses deux frères avaient une chevelure brune foncée. Pareille pour la couleur de ses yeux, elle était la seule à avoir des yeux bleus dans la famille. On lui avait dit qu’elle tirait plutôt ces traits du côté de sa grand-mère maternelle, grand-mère qu’elle n’avait pas eu la chance de connaître. Que de mensonges…
Mensonges… Mensonges par-dessus mensonges... Est-ce que toute son enfance n’avait été que mensonges? Quoi d’autre avait-on essayé de lui cacher? Et s’ils n’étaient pas les membres de sa famille, alors qui étaient-ce? Des êtres sans importance? Et si c’était le cas, comment expliquer ce sentiment de mélancolie qu’elle avait lorsqu’elle pensait à ceux qu’elle considérait comme son père, sa mère et ses frères. Ça ne faisait pas de sens. Le fait que Camille n’était pas sa mère biologique ne changeait pas le fait qu’elle l’avait aimée comme jamais. Elle les avait tous aimés, sans exception même Damien dont le seul but dans la vie était de l’enquiquiner, et ce sentiment elle ne pouvait l’oublier. Était-ce réellement un mensonge? L’idée qu’elle ne fasse pas partie des Beauchamp ne lui avait jamais traversée l’esprit. Elle s’était toujours sentie aimée, appréciée et chérie. Elle avait toujours cru faire partie de la famille. Elle se rappelait parfaitement du sourire de sa mère, de la mélodie que créait son père avec son violon, des pleurs de Tristan qui cessaient magiquement lorsqu’elle le prenait dans ses bras et de Damien qui, malgré tous les défauts qu’il pouvait avoir, était toujours là lorsqu’elle avait besoin de lui. Tout cela n’était pas mensonges. Ils étaient sa famille et ce n’est pas cela qui ferait que ça change. Pas même la mort ne lui ferait changer d’avis.
Luna jeta un coup d’œil sur la forêt, ignorant complètement combien de temps s’était écoulé depuis le moment qu’elle avait grimpé à l’arbre. La seule chose qu’elle savait était que la pluie avait cessé depuis un moment. Seul le vent créait encore une mélodie lorsqu’il passait à travers l’épais feuillage de la forêt. Tout était calme comme son cœur qui s’était finalement apaisé.
- Au plus profond des marais vivait une petite grenouille… On pouvait l’apercevoir chantant entre deux quenouilles. prononça-t-elle lentement en activant sa voix des vents. Verte de couleur et forte de pattes… Elle se plaisait à bondir à gauche et à droite. Mais un jour, ses balades la menèrent en forêt. Elle aperçut sur une branche un moineau qui chantait. Elle fit une courte pause avant de reprendre, cherchant les mots qui complétaient le conte pour enfants. Jalouse de sa voix, elle s’emporta et lui cria : « Comment peux-tu chanter comme je ne le peux pas? » Et le moineau gai répliqua avec entrains : « Je chante par joie que me procurent mes vols sereins! » Et la grenouille, triste ne répondit mot. Si bien qu’elle en intrigua l’oiseau. Il lui demanda : « Mais pourquoi es-tu si désolé? » Et la grenouille répliqua : « Ta voix est douce et tu sais voler, comment pourrais-je ne pas t’envier? Toi qui a plus que tout à désirer. Je patauge jour et nuit dans la terre boueuse et je tente de chanter, plongée, dans cette mare vaseuse. » « Mais tu n’as point à m’envier », répondit l’oiseau. « À chacun de tes pas, tu émerges hors de l’eau, tu bondis si haut que tu caresses les nuages et ta voix mélodieuse embellit le marécage. » Flattée et charmée fut la grenouille rassurée. Elle retourna à son marais afin de pouvoir y chanter. Et à chacun de ses pas laissés flottait le morceau d’un nuage caressé… Elle sourit. Elle n’avait pas oublié un seul mot de cette histoire qu’elle aimait tant. Où était Ombre maintenant? Le vent soufflait-il suffisamment pour que ses paroles se rendent à lui? Ombre… Tu te rappelles… ?
Comment peut-on définir la famille? Certes, il y a le lien de sang. Mais c’est bien plus que cela. La famille, ce sont les gens que l’on apprécie et où on se sent aimé. Il s’agit des gens avec lesquels on veut vivre, mais surtout, les gens avec lesquels on ne peut pas s’imaginer vivre sans. Et Ombre faisait bel et bien partie de cette définition. Au départ, ça n’avait pas été le cas. D’un parfait étranger, il était devenu son sauveur pour ensuite devenir son mentor et finalement, elle le considérait comme son grand frère. Il était sa famille.
- Ombre… Murmura-t-elle. Cette nouvelle… m’a… choquée. Je ne m’y en attendais pas… expliqua-t-elle. Mais, mais… Ça ne change pas le fait que tu es important pour moi. Tu es ma famille. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Sam 15 Nov 2014 - 3:53 | |
| A une rythme constant, une petite bulle d'air quittait la narine de l'homme et remontait lentement à la surface, avant d'être brisé sans plus de pitié par les lois fondamentale de la nature. L'air montait, l'eau tombait, voila deux des principes qui étaient actuellement en cour dans cette rivière à la surface troublé par la pluie. Pareil à des larmes célestes, elles tombaient de pair avec les larmes salés de la petite fille au cœur chamboulé par un sombre individu. Le même homme, tapis au fond de l'eau, se battant face à un désir des plus naturel: vivre. Pareil aux bulles, son corps ne désirait qu'une chose: brisé ce plafond aqueux et inspiré profondément afin de calmé ce torrent de flamme ardente tourbillonnant dans les poumons de l'assassin. Mais l'Ombre refusait de lâcher prise. Les mains solidement ancré après l'arbre baignant dans l'eau, il contemplait le spectacle des millier de larmes s'écraser au dessus de lui. Il baignait bien malgré lui dans les larmes du ciel, à bien y penser, et par extension, dans les pleures de l'être à qui il tenait plus que tout au monde. Un simple petit bout d'humain au sourire flamboyant, radieuse comme le jour, belle comme la nuit, aussi enragé qu'un grand chat sauvage des montagnes tout en étant aussi douce qu'un chaton. Son élève, peut importe ce qui pourrait arriver. Son amie, malgré le fait qu'elle ne savait rien de lui, et lui pareillement pour elle. Sa fille, malgré le fait qu'il avait tué sa mère... Mais lui, qu'était-il pour elle? Un maitre? Même si ses leçons étaient de chasse et de sang? Son ami? Même s'il était plus mystérieux que bien des inconnus? Son frère? Même si... Même si le seul sang sang qu'ils partageaient se trouvait sur les mains du Corbeau?
Puis, pareil au chagrin chasser d'un souffle réconfortant, la pluie cessa. Aussi brusquement qu'arrivé, les gouttelettes cessèrent de s'écraser contre la terre mise à feu et à sang. Lentement, La rivière redevint calme, lissé par le courant continu. Mais cela pour un temps éphémère. Le corps de l'homme en noir brisa la surface dans une grande inspiration, gavant ses poumons de l'air tant désiré. Après plusieurs secondes à inspirer profondément et crachoter quelque peu, l'Ombre empoigna son arme dissimulé et se retira sur la berge. Assit sur la terre, il contempla le ciel, peu à peu dégagé. Le soleil reprenait lentement le dessus sur les lourds nuages gris. Est ce que cela voulait dire que...? Non... Était ce vraiment possible que la tristesse l'ai ainsi quitté? Mais comment? Furieusement curieux, il revêtit prestement son pantalon et se leva, tentant de trouver une trace du passage de Luna. Rien. Enfin, jusqu'à ce que la voix douce de la gamine brise le silence. L'homme se concentra afin de comprendre correctement les paroles qui venaient résonner contre ses tympans. Ses yeux s'écarquillèrent dans une exclamation de surprises lorsqu'il saisit les mots menés jusqu'à lui.
Le moineau et la grenouille... Sans hésiter, il détala en direction de la source des mots. LA voix des vents portait le message, mais sur une courte distance, la direction ne changeait pas. Ses lèvres bougeaient bien malgré lui, suivant les paroles à la lettres. Il se souvenait du moment qu'il avait passé avec Luna à y raconter cette histoire qu'il avait jugé anodine. A présent pourtant, alors que le conte défilait, il sentait son cœur se gonflé de joie et d'inquiétude. Elle se souvenait de chaque mot, et elle avait envoyé ce compte par la puissance magique de son collier. Ce message n'était destiné que pour lui et lui seul, comme une balade censé calmer ses chagrins. Pourtant, il pleurait en silence, ébahis et envahis par des émotions trop forte pour lui. L'assassin avait mal, mais cette douleur brûlante cautérisait des plaies encore plus douloureuses, enfouis au fin fond de son cœur, de son esprit, de son âme même. Il activa la voix des vents, la voix tremblante et inégale.
-Oui... Je... je... Je me rappelles... Parfaitement...
Puis, les mots de la gamine le percutèrent de plein fouet, sans détour. Un frisson ardent lui balaya son corps trempé de la plante de ses pieds à la racine de ses cheveux. Elle... Elle le considérait... Comme sa famille? Vraiment? Il ne s'Attendait pas à cela. Il ne s'Attendait pas à être pardonné. Il ne croyait pas que Luna pouvait encore désirer sa présence après avoir appris ce qu'il avait fait. Il était parcourue de tremblement, sa tête lui faisait encore mal, mais maintenant que ses yeux s'étaient posés sur la silhouette non loin, perché sur un arbre, aucun mal existant dans cet univers ou dans un autre ne pourrait l'empêcher de marcher vers Elle. Plus de la moitié de son corps a nu, dévoilant toutes ses cicatrices, et l'esprit à nu devant la petite également, l se sentait comme un cocon vidé de toute substance, de toute existence. Il se sentait creux, emplit d'une chaleur suffocante, anesthésiant la douleur permanente qui le rongeait. Il leva ses yeux au ciel, maintenant près du pied de l'arbre, pareil à une prière. Il ne regardait pas le ciel, mais sa pupille.
-J'ai fait... Des choses... horribles... Dans ma vie... Mais malgré cela... Tu tiens... Toujours à moi...
Il étouffa un sanglot qui fit trembler son corps en entier. Il reprit, les yeux pareil à des rivières.
-J'ai... Je n'ai jamais... Penser... Aimé... Je n'ai jamais... Aimé... Quelqu'un comme... comme je t'aime... Gamine... Jamais... Je... Je t'aime... Je t'aime... Que tu sois... Florence... Ou Luna... tu es... Ma gamine... La petite fille... Que j'Aime... à qui je tiens... Plus qu'à... Qu'à ma propre existence... Pour qui... je serai... Toujours là... Non pas... Parce que.. Je le dois... Mais parce que... Je l'aime... Comme ma propre fille... |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Jeu 20 Nov 2014 - 5:59 | |
| Luna posa son regard bleuté sur l’homme qui s’avançait vers l’arbre où elle était perchée. Elle ne s’était pas trompée en croyant qu’il serait en mesure de la retrouver dans toute cette verdure et qu’il viendrait la rejoindre. Elle se sentait maintenant beaucoup plus sereine depuis qu’elle avait mis un peu d’ordre dans ses pensées. La colère et la tristesse étaient deux choses qu’elle avait laissées derrière elle, bien qu’elle sentait encore son cœur bien lourd. Elle n’était pas encore certaine de savoir à quel point cette journée allait les affecter tous les deux, à quel point leur relation changerait avec cette nouvelle tragique. Mais la gamine tenait à faire un effort, car l’homme qui s’approchait était important pour elle. Et tout ce qu’elle lui avait dit, elle le croyait fermement. Qui sait? Peut-être que leur lien ne sera que plus fort par après?
Elle lui sourit et lui fit un signe de la main pour lui assurer qu’il était le bienvenu et qu’elle n’était plus fâchée. Elle ne bougea pas cependant, préférant attendre qu’il se rapproche davantage d’elle, et elle le laissa parler en premier. Les paroles du Corbeau la touchèrent profondément et ses yeux se remplirent d’eau. Mais pas de tristesse cette fois-ci, mais de soulagement et de joie. Il tenait à elle autant qu’elle tenait à lui. Peu importe ce qu’il avait pu faire dans le passé, peu importe ce qu’il ferait dans l’avenir, elle tenait à lui plus que tout et rien au monde ne pourrait changer cela. C’était l’impression qu’elle avait en ce moment même.
- Je t’aime Ombre… prononça-t-elle d’une voix douce. Elle sécha ses larmes du revers de sa main. Tu es important pour moi… Et je ne peux plus… Je ne peux penser à l’avenir sans que tu y es. Je suis ta Luna et je compte bien y rester! Elle fit une petite pause. Ne gardons plus de secrets entre nous. D’accord? Reprit-elle, plus sérieusement.
Elle lui sourit à nouveau. Mais quelle journée emplie d’émotions! Jamais elle n’aurait cru que cette partie de chasse se terminerait de cette façon et malgré le fait qu’ils avaient peu chassé, elle se sentait vidée de son énergie. Elle avait bien hâte de rentrer. Mais surtout, elle était curieuse de savoir quel impact aurait cette journée quant à la suite des événements. Actuellement, malgré que tous les deux étaient si proches, il y avait un gouffre les séparant tant ils ne savaient pratiquement rien de l’un et de l’autre. Elle voulait le connaître davantage et elle ne voulait plus de secrets de la sorte.
- Et si on rentrait? Demanda-t-elle.
La gamine se redressa et attrapa une branche afin de descendre de l’arbre. Elle descendit doucement, posant un pied après l’autre, attrapant une branche après une autre. Il ne restait que quelques mètres à franchir lorsque soudainement sa main droite n’attrapa pas assez solidement son appui et qu’elle perdit l’équilibre, échappant une exclamation de surprise. Trop tard pour s'accrocher, elle tombait!
[ Je comptais terminer là-dessus pour ma part ^^ ] |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Chasse et tourment (PV)[Terminé] Dim 23 Nov 2014 - 9:14 | |
| Ironie. Tant de temps partagé ensemble et pourtant, jamais une tendresse, jamais un plaisir. L'entrainement, la formation, l'éducation, la survit, tout primait sur le plaisir. Pareil à une rose noir étouffant un bourgeon, l'Assassin avait lentement déteint sur la jeune fille. Mais le bourgeon n'Avait pas donné sur une fleur tout aussi noir, mais bien au contraire. C'est une Lune aussi rayonnante que la somme des étoiles qui avait germer de son petit cocon. Belle et puissante, indomptable comme l'orage, mais frêle malgré tout tel la fleur qu'elle était. Elle allait continuer de grandir en force, toujours plus près du soleil, et à la mort de l'Ombre, ce dernier pourrait avoir l'honneur qu'il ne méritait pas d'avoir vu grandir une personne si merveilleuse... Il acquiesça silencieusement de la tête, lentement, comme si le fait de pouvoir reste près de la gamine l'avait profondément ébranlé. Ce qui en soit était le cas. Son bonheur l'avait ému au point de l'obliger au silence quelque secondes, le temps nécessaire pour réaliser la chance incroyable qu'il avait d'avoir à ses cotés pareil perle. -Oui... Plus de secret... Plus de jeux... D'ombre... Juste la... Vérité... Il avait beaucoup à lui dire après tout. vingt neuf ans à décrire dans la tristesse, la joie et la mélancolie. Vingt neuf ans de guerre personnelle afin qu'un jour, il se retrouve en paix avec lui même. Il avait à lui parler de son père, de sa mère, de son frère, qu'elle ne devait pas avoir eu le temps de connaitre en profondeur. Il devrait possiblement lui raconter quelque chasse mémorable, quelques contrats loufoques ainsi que ses rencontre les plus mémorable. L'assassin était un homme complexe et expérimenté dans bien des sphères de sa vie, peut-être que, après mure réflexion, que les histoires de son passé pourrais inspiré son élève d'une quelconque façon...Vif, la voyant perdre pieds, l'homme masqué fit un pas vers l'avant et tendis les bras, accueillant la petite gamine dans ses ceux ci, la soutenant par son dos et ses épaules de son bras gauche et l'arrière de ses genoux avec son bras droit.* -Je t'ai!AU poids de la jeune, l'Assassin n'eu que très peu de mal à absorber le choc. À l'instar de la déposer sur le sol, il fléchit ses bras et attira Luna contre lui, fermement, mais sans pour autant la contraindre. -Oui... Partons d'ici... Gamine...Il la regarda, une étincelle dans les yeux, un sourire au lèvre. Sa gamine était là, dans ses bras, saine et sauve. Il avait le cœur léger, pareil à son esprit, pareil à tout le reste. Sur un nuage, envahis par une paix résonante dans chaque fibre de son corps, enfin, il était envahis de joie... Enfin... Il était heureux... - *Comme ca:
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