- Fin de l'hiver - Geôles de Coeurempire -

Un pas inhabituel résonnait dans les geôles de la rébellion ce jour-là. Althaïa elle-même s'en étonna : si l'objet de sa venue lui avait-été explicité de façon correcte, le contexte restait flou. Fallait-il bien qu'il s'agisse d'un ordre venu d'en haut pour l'inciter à déambuler ainsi dans les couloirs, affublée d'une paire de Lames aussi ravie d'être en sa compagnie qu'elle de la leur. Si le thermomètre avait existé, certainement aurait-il indiqué le zéro absolu. Elle faisait avec, leur servant sa meilleure arme en de telles circonstances : l'indifférence.

La missive lui était parvenue quelques minutes plus tôt, alors que ses pas l'avaient mené pour une futile affaire dans le quartier général vampirique d'Aigue. Là, un curieux messager lui avait confié un rouleau de parchemin de fort petite taille, où s'étalait une écriture tout en déliés interminables qu'elle reconnut vaguement. Le message l'invitait à se rendre d'urgence dans la prison rebelle pour y aider à « l'interrogatoire d'un soldat alayien ayant de toute évidence des informations de valeur », le tout, si l'on en croyait les paroles du sire, sur « ordre du Prince ».
Venant d'un vampire, il ne pouvait vraisemblablement pas s'agir d'un Kohan quelconque. Kohan qui, à en croire le cachet apposé sur le bas de la lettre, n'était pas non plus contre les pratiques des sombres en ce qui concernait les alayiens.
Avec un regard glaçant d'exaspération lasse, elle avait renvoyé le messager. Prit le temps de régler quelques affaires avant de se présenter avec le cachet devant les portes verrouillées de la prison, accompagnée de deux gardes vampiriques ravis de connaître les raisons qui les poussé à se retrouver en vis à vis des gardes rebelles pour les toiser d'un petit regard narquois, l'air de rien.

« Nous sommes au courant, avait grincé la Lame qui les avait accueilli. Je vous demanderai néanmoins de rester discret. Nous ne voulons pas ébruiter ce genre d'événement. »

Le genre d'évènement fit tiquer Althaïa. Avait-il parlé de la capture d'un alayien vivant, ou, comme elle le soupçonnait fortement, du fait que ce soient les vampires qui se chargent de s'occuper de son cas ? Le mépris des sang-chaud envers l'art de la question qu'elle pratiquait depuis toujours. D'abord pour tester ses créations à la forge. Ensuite pour ses découvertes arcaniques. Enfin comme science à part entière près avoir approché l'anatomie et la biomécanique bien par hasard.

Les portes des cellules défilèrent, identiques. Au détour d'un angle de mur, ses yeux accrochèrent une forme voûtée enchaînée au fond du trou. Un vampire ? Elle n'eut pas le temps de s'interroger d'avantage. Ils entrèrent finalement dans une grande pièce circulaire faiblement éclairée par quelques chandelles, et visiblement aménagée à la hâte. Les humains restèrent au dehors, refermant la porte sur la haute silhouette de la conseillère.

Althaïa avisa le vampire qui lui tournait présentement le dos, une longue crinière de couleur cendre lui dégringolant en filaments luisants sur une paire d'épaules maigres. Il lui semblait bien avoir déjà croisé ce sire là par le passé.
Comment s'appelait-il déjà... Cendremot, Cendremort ? Non, Cendremont. Maître des esclaves promu par le Prince pour son talent en matière de gardiennage de garde-manger vivant. Une figure discrète qui usait de cette apparente transparence pour graviter allègrement autour des sphères du pouvoir. La seule chose qu'elle savait de sa personne était son amour des arts de la question. Dans une veine différente de la sienne néanmoins, plus proche de celle qu'elle affectionnait durant ses jeunes années. Était-ce lui qui avait dépêché le messager ? Il y avait de grandes chances. Sa mante crissa légèrement à la lisière de sa conscience.
La situation n'était pas spécialement exceptionnelle. Si ce n'était qu'on ne convoquait pas un conseiller pour lui faire admirer une collection de draps de soie. La Voix des tourments, comme aimaient à la surnommer ceux qui avaient été affecté à sa garde durant la guerre, avait suffisamment de bouteille pour savoir quelles étaient les raisons qui poussaient à requérir à ses... services.
Sous le regard intrigué d'un garde vampirique qui se tenait près de l'entrée, elle s'avança dans la pièce, pianotant légèrement sur sa lourde ceinture métallique. Quand l'autre se retourna, elle s'arrêta devant lui, les mains jointes, et déclama de son habituelle voix traînante et morne :

« Est-ce vous qui m'avez fait mander ? J'espère que vous n'envisagez pas de me faire perdre mon temps. Ce serait dommage. »

Son regard avait fait un rapide aller-retour entre le dos du bourreau et le visage de sa victime.
Dracos que tous les alayiens se ressemblaient...

Encore une journée comme une autre dans les souterrains d'Aigue Royale. Enfin une journée comme les autre pour la majorité des vampires, des humains, et des elfes. Pour Ylan c'était une belle journée pour la simple raison que la rébellion depuis peu avait fait une belle prise en la personne d'un officier alayen... Pile le genre de personne donc qui a beaucoup à dire, et cette dernière avait obstinément refuser de parler pendant son séjour en prison, et visiblement ce que ce gradé alayen avait à dire devait intéresser le prince noir vu que ce dernier arriva à obtenir de pouvoir faire interroger ce bout de viande... Bien entendu Ylan a été choisis pour cela, et ce dernier sourit à cette idée car il avait rarement mit la main sur des alayens. Surtout des officiers, et même si ceux-ci souffraient aussi facilement que des humains leurs fanatismes rendaient la tâche d'extractions des informations d'autant plus ardus donc autant plus intéressantes pour Cendremont.

La séance d'extraction d'information, ou de torture comme le diraient les profanes allaient bientôt débuter de toute façon. Ylan avait comme à son habitude fait apporter le matériel nécessaire par des esclaves. Que ce soit des outils rudimentaires comme des pinces, ciseaux, tenailles, scie, couteau, marteau, clou, aiguilles, fouet etc.. D'autres outils un peu plus sophistiqués comme la vis, l'arracheur de langue, la chaise de torture à pointe, la poire du supplice etc, et même une sorte de baignoire en bois avec du miel, et du lait pour une méthode qu'il avait bien envie d'essayé si cela s'avérait nécessaire... Il avait même apporter quelques bocal contenant des asticots, scarabée carnivores, guêpe, cafard, mouche bleu et autres insectes qui peuvent s'avérer utile d'ailleurs avec aussi d'autres bocal qui contenaient des plantes avec des propriétés particulières, et des fioles contenant certains poisons spéciaux... Dans tout les cas il disposait de certains de ses outils en exemplaire rouillés pour la simple, et bonne raison que cela fait son petit effet de montrer une pince rouiller à un futur supplicié. Ylan adorait cela surtout quand la victime commençait déjà à se vider à la simple idée de ce qui aller lui arriver. Mais il se doutait bien que cette fois-ci cet officier se montrerait bien moins lâche que ses patients habituels...

Néanmoins le prince noir voulait que ceci soit fait au plus vite, et Ylan ayant déjà interrogé des alayens savait que ces derniers étaient du genre têtu. Il ne pourrait pas extraire des informations rapidement sauf s'il forcer beaucoup, mais dans ce cas-là il risquait surtout de tuer cet officier sans faire exprès après tout les humains sont bien fragiles. Des bon bouts de viande bien réactifs, mais de piète plats de résistance quand il s'agissait de ne pas mourir des sévices les plus douloureux qu'on puisse leurs infliger... Il avait donc fait mander quelqu'un en prétextant que c'était pour accomplir une tâche donnée par le prince noir en personne...

Il n'appréciait pas d'être obligé de demander de l'aide pour cela car après tout l'on n'est jamais mieux servit que par soi-même, et surtout car cela voulait dire en partie qu'il était incapable de le faire tout seul lui un artiste quand il s'agissait de faire sortir les bon mots de la bouche des prisonniers, mais son professionnalisme prit le dessus sur sa petite fierté personnelle. Après tout il pensa que vu qui il avait convoqué il pourrait expérimenter de nouvelles méthodes de tortures, et peut-être en apprendre un peu d'une autre connaisseuse dans ce domaine. Et cette pensée suffit à le faire sourire...

Qui avait-il convoqué? Une certaine conseillère vampirique qu'il n'avait vu que quelques fois. Il ne le connaissait pas du tout, mais a ce qu'il savait c'était un personnage d'importance, et elle aussi une artiste dans le domaine qui tenait tant à cœur à Cendremont. La personne idéale donc surtout que c'était une très grande magicienne d'après ce qu'il savait, et donc elle pourrait l'aider dans ce domaine où lui n'était qu'un mage correct sans plus...

Il appela donc le prisonnier que des gardes installèrent sur une table servant à étirer les membres, et si l'on force bien à écarteler quelqu'un. Bien entendu l'officier inconfortablement installé pesta, et jeta un sale regard haineux à Ylan qui se contenta de sourire en voyant que sa victime lui résister. Décidément il allait bien s'amuser aujourd'hui... La chaise servirait pour après ainsi que la baignoire pour la fin... Après tout pour cette dernière il avait envie de tester une méthode de torture qui sur le papier était très efficace, mais qui avait le défaut de durer longtemps...

Il se pencha sur ses observations, et commença déjà à étirer un peu les bras, et jambe de l'officier alayen pour que celui-ci se sente bien tendu pour commencer... Ylan s'assura que tout son équipement était là ensuite de façon concentrer, et minutieuse... Il entendit des pas se rapprocher, quelqu'un en armure visiblement, et la porte de la salle où il se tenait se refermer derrière... Il ne prit pas tout de suite la peine de se retourner car il était plongé dans ses examens minutieux. Néanmoins il jeta un regard vers son invitée pour voir si c'était bien elle.

Oui c'était bien elle pensa t-il. Une vampire bardée d'une armure e fer à l'air mystérieux. Elle avait répondu à son appel comme il l'aurait parié car après tout personne ne peut refuser un ordre du prince noir en personne...

Il se retourna donc calmement pour regarder de façon impassible, et stricte la dame de fer qui s'avançait puis s'arrêta devant lui. il écouta cette dernière parler, et répondit d'un ton totalement impersonnel en tâchant d'aller au vif du sujet.

Oui c'est moi. Je suis mandé par nôtre prince pour interroger cet officier alayen, et pour obtenir des informations de ce dernier au plus vite. Et j'ose croire que vous pourriez m'aider dans cette tâche conseillère? Après tout j'ai entendu dire que vous disposiez de compétence, et d'un savoir faire dans ce domaine... Il ne disait rien de plus. Il n'y avait pas besoin de dire plus pensa t-il en attendant la réponse de son interlocutrice...

Vous n'aurez rien sangsue! Pesta l'alayen qui se tenait à côté... Ylan l'ignora juste. son tour viendrait bientôt de toute façon...

Dans tout les cas cet alayen là avait l'air bien plus têtu que la moyenne. Il souriait déjà intérieurement au fait que bientôt ce fanatique hurlerait à la mort, et à son esprit, et supplierait quasiment qu'on l'achève.

S'il avait eu le temps il aurait rendu cet alayen énervé, ou désespéré grâce au supplice de la goutte d'eau, et affamé par quelques jours de grandes sous nutrition dans une cellule de malconfort pour qu'il ait terriblement mal au dos au passage, et quelques autres traitements de ce genre bien entendu, mais bon là on devait le faire avec une victime qui était encore en pleine forme presque... Pas les meilleures conditions pour faire parler vite ce disciple de leurs soit disant unique, mais il s'y ferait.



[Hrp : Premier post avec ce perso^^ .]

On pouvait trouver beaucoup de désagrément à la vie sous terre. L'air chargé, l'exiguïté, l'humidité, l'obscurité... Lorsque l'on se trouvait être vampire, on pouvait mettre un bémol à tout ceci. Restait néanmoins le problème de l'exiguïté : ajoutez aux galeries un bon millier de sang-chauds et vous obtenez une pétaudière. Depuis les mois où tout ce petit monde se frottait, s'asticotait, se brassait en une alliance qui défiait leur nature respective, il arrivait que même les patiences les plus absolues soient mise à rude épreuve. Althaïa n'était pas un modèle de patience, sauf peut-être en matière de chasse.
C'est pourquoi, à peine la porte refermée et les dernières tentations éloignées, tout son être se laissa glisser dans une douce extase reposante. Enfin seule. Pas vraiment, mais la présence de son congénère, a fortiori d'un caractère pas incompatible malgré son statut de mâle, n'était pas vécu comme une contrainte. Les pas des sang-chaud avaient décru dans l'écho des couloirs taillés dans la roche humide. Maintenant, ils étaient entre eux. En famille, aurait-on pu dire.

Oui c'est moi. Je suis mandé par nôtre prince pour interroger cet officier alayen, et pour obtenir des informations de ce dernier au plus vite. Et j'ose croire que vous pourriez m'aider dans cette tâche conseillère? Après tout j'ai entendu dire que vous disposiez de compétence, et d'un savoir faire dans ce domaine...

Prompt, direct et sobre. Exactement comme elle les aimait. Au final, seul le « j'ose » lui tira réflexion, une formulation étrange, voire peut-être déplacée quand on en référait à l'autorité civile, ou du moins son équivalent chez les sombres. Allons donc, en venait-il à douter de sa propre démarche ? C'était tout de même embêtant, en fin de compte. Althaïa, n'en faisant ni un cas personnel, ni même un motif d'orgueil, n'admettrait pas qu'on puisse ainsi sonner un conseiller comme un vulgaire valet de chambre, en sous-entendant qu'il ne sache pas faire un lit. S'il avait pris soin – comme elle était tentée de le croire – de rédiger lui-même une missive et de la lui faire parvenir dans un délai aussi bref, alors était-elle en droit de penser qu'il savait ce qu'il faisait. Dans le cas contraire...
Même si elle en était venu à une drôle de conclusion au sujet de ce message : depuis quand le prince demandait-il aux officiers de l'armée de parler en son nom ? Étrange. Althaïa se promit de continuer cette réflexion plus tard. Plus tard, il y avait des choses plus urgentes, et surtout plus intéressantes.

« Effectivement, affirma-t-elle simplement, vague et morne. Des compétences. »

De quoi remplir des charniers entiers aurait été plus exact. Althaïa préférait autant qu'il n'en sache rien, surtout en présence d'un coussin chauffant néantiste qui ne demandait qu'à être serré bien fort entre ses bras. Garder le flou était un point important du travail psychologique sur les victimes. Elle ignora tout autant que l'autre le commentaire hargneux du prisonnier.

« Avant d'aller plus loin, Cendremont, j'aimerai que vous me fassiez un rapide rapport sur vos tentatives récentes. Par ordre chronologique. Cela nous fera gagner du temps. »

Elle parlait à voix basse, ses accents terribles rendant sa prononciation obscure pour qui n'avait l'oreille d'un loup. Tout en parlant, elle avait amené le vampire à s'éloigner de quelques pas du sujet de leur conversation.
Elle gardait cependant le visage de l'alayien à l'extrémité de son champ de vision, son œil droit forçant presque outre mesure pour capter ses mimiques, son regard qui s'agitait dans l'obscurité qu'il ne parvenait pas à perçer tout à fait, tous les signes qui pouvaient renseigner sur l'esprit d'un tel individu.
La scène lui en rappelait furieusement une autre. Sauf que cette fois-ci, nul baptistrel pour venir en aide à l'officier en détresse, et un lieu qui regroupait Dracos savait comment toute les mécaniques inventées par les sang-chaud et froid réunis pour éduquer leurs opposants respectifs. C'était tout à la fois une bonne et une mauvaise chose. Jamais dans toute la guerre qui les avait vu courir au travers des plaines et de l'empire, elle n'avait eu à sa disposition autant d’ingénierie matérielle. Avoir des installations en dur était le seul moyen de se procurer une telle machinerie, ce qui lui tira quelque nostalgie de son pauvre antre des tréfonds sordide. D'un autre côté, elle savait désormais que la vue des machines n'avait pas le même effet sur les alayiens. Elle avait même souvent l'effet inverse, les enfermant dans une ferveur fanatique qui les voyait hurler à qui voulait l'entendre que leur martyr leur octroierait un nouveau corps béni du Néant.
Elle écouta patiemment les paroles de son acolyte, tout en tournant lentement autour de lui et de l'écarteleur.

« C'est pour aujourd'hui ou pour demain ? fanfaronna l'alayien, goguenard, si vous avez fini, vous pourriez peut-être m'égorger proprement ? Au cas où vous seriez trop bête pour l'avoir compris depuis le temps : même une carpe vous en apprendra plus que moi. »

Il resserrait sa poigne sur les bracelets métalliques qui lui entamaient les poignets en signe de défi. La dame s'arrêta à son niveau, examinant discrètement ses traits et l'étendue du tatouage qui lui grimpait le long du corps. Belle prise, sans aucun doute. Les méthodes d'interrogatoire alayienne ne devait pas différer de beaucoup des leurs, et certainement leur fanatisme rendait leurs châtiments encore moins enviables à leurs propres yeux. Plutôt devenir martyr sous le bistouri d'un vampire qu'un traître déshonoré par sa langue. Il faudrait donc que les dentus jouent sur un autre tableau.

Si la mutilation restait un bon moyen de le rendre à la fois impotent et docile, le seul levier qui pouvait à coup sûr leur ouvrir les portes des enseignements qu'il voulaient était la peur. Et de quoi un alayien avait-il peur, sinon... de la magie ? Délicieux paradoxe.

« Avec pinces et couteaux, vous ne lui arracherez au mieux que des cris. Non, il nous faut autre chose. Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi leur équipement était béni par Néant pour les protéger de la magie ? »

Elle jouait machinalement avec un foret qui lui était tombé sous la main.

« Parce qu'il s'agit là de leur plus grand point faible. Contrairement aux humains armandéens, les alayiens n'ont jamais été en contact avec la magie. Elle avait disparu de leur contient maudit bien avant que les soldats actuels ne viennent au monde. Ils ne sont pas seulement impuissants. Ils sont tels des organismes sans défense face à une maladie nouvelle et mortelle. Cette faiblesse n'est pas seulement physique. Leur esprit ne peut concevoir la magie que comme une chose néfaste qu'il faut éviter à tout prix... sous peine d'être souillé, contaminé. »

Mais encore, il restait à Althaïa une carte que tout ceux de son espèce possédait, mais que beaucoup hésitaient à utiliser dans ce cas précis. Question de crédibilité, leur but été de faire parler. Pas de tuer. Et c'était justement sur ce point là que leur ami ligoté jouait allègrement.

"Enfin, le point ultime de la peur d'un fanatique se situe là où il pourrait se retrouver justement dans le camp de ceux qu'il pourchasse."

Après tout, un vampire aurait-il apprécié de se voir transformé en alayien ? Abandonner le contact à la fois grisant et rassurant de ces rivières immatérielles qui les traversaient, pour se retrouver dans un corps faible et soumis aux ravages du temps ? L'idée lui tirait une grimace de dégoût.

"La menace de la transformation est à coup sûr radicale. Encore faut-il la placer au bon moment. Gardons cela... pour la fin."

Sa main glissa dans la bourse de sa ceinture. Elle en ressorti quelques secondes plus tard avec deux objets. Un flacon contenant un liquide aussi limpide que de l'eau. Et une petite cuillère argentée.

"Pour l'instant, je suggère d'y préparer le terrain. Détendez ses membres. Jouez de votre voix plus que de vos doigts pour la phase qui suit."

L'ordre pouvait paraître déroutant. Il l'était assurément, et pour l'alayien aussi - du moins l'escomptait-elle. Elle quitta brusquement Ylan pour se retourner vers l'alayien, dont elle caressa le menton du bout de ses griffes glacées.

"En effet, vous ne nous avez pas donné grand chose. Mais si vous ne souhaitez pas coopérer, nous irons chercher nous-même ce que nous voulons. Votre volonté ne sera pas un obstacle à cela."

Elle arque-bouta la magie à ses extrémités sans pour autant la libérer en un quelconque geste clef. Juste l'amasser, la rendre suffisamment dense pour lui en faire dresser les cheveux sur la tête.

"Armanda a bien d'autres moyens à sa disposition."

Calme, tranquille, sur d'elle, et experte à ce qu'il en jugeait d'un simple coup d’œil. Il savait déjà d'un simple coup regard sans l'avoir vue à l'oeuvre qu'il avait fait appel à la bonne personne, mais bon de toute façon cela ne faisait bien que confirmer ce qu'il savait sur elle. Une personne d'intérêt dans aucun doute, et pour Ylan peu de personne sont vraiment digne d'intérêt pour tout dire. Elle avait au moins vécu deux fois plus longtemps que lui, et il savait qu'elle était une experte dans l'art de la question dans un domaine que Cendremont ne maîtrisait pas encore. Elle avait de l'expérience, et même s'il était sans doute l'un des meilleure sinon il ne serait pas maître des esclaves il porte toujours de l'intérêt au fait de pouvoir en apprendre un peu plus pour étoffer son art, et se perfectionner dedans. Donc Ylan portait bien un intérêt dissimulée à la conseillère vampirique, mais pas pour la personne de cette dernière, seulement pour ce qu'elle pourrait lui apprendre, l'aide qu'elle lui fournirait dans son travail, et le fait qu'elle allait l'aider dans sa tâche. Donc il portait un intérêt sur elle uniquement par pur intérêt professionnel, et pragmatisme. Une fois cette histoire finir chacun retournerait de son côté, et Ylan aurait eu la satisfaction d'avoir fait un échange de connaissance intéressant, et d'avoir satisfait le prince...

Elle aussi était bien peu bavarde, ou en tout cas ne s'enquiquinait pas de superflu. Juste de ce qu'il fallait pour accomplir la tâche en cours. Voilà qui était avantageux après tout il n'avait jamais été très causant, et puis bon... Les discussion des sang chaud à propos de la pluie, et du beau temps ne l'avaient jamais intéressés, ni vraiment exaspérés. Il y dédiait juste la même indifférence que celle qu'il dédiait à tout ce qui n'avait pas un intérêt pour son travail, pour sa personne, ou pour son art. Pas grand monde le connaissait personnellement à part peut-être ses esclaves, ou comme il l'aimait dire ses "instrument", et de toute façon ils ne connaissaient que son côté professionnel, et cruel. Et cela lui convenait mieux. Au moins personne ne le dérangeait dans son travail, et ne l'en distrayait comme cela aurait sans doute était le cas s'il avait des connaissances proches. Des "amis" comme aiment les appelés les sang chaud même si pour lui cela serait une aberration chez les siens, et encore plus pour sa personne. Un vampire n'a pas besoin d'ami pour prospérer, et survivre, seulement d'associés qu'il convient de se débarrasser quand ils ne sont plus utile, et lui faisait cela sans aucun pincement de cœur.

Bien. Dit-il d'un ton calculateur quand elle confirma ses compétences. Même si au final c'était plus prouver l'évidence qu’autre chose...

En tout cas il aurait bien tout le temps de voir l'étendue des compétences de son associée bientôt. Après tout les mots ne sont que des mots. Rien de mieux que les actes pour prouver des dire, ou pour s'en abstenir. Et ils avaient un alayen bien gigotant, hargneux, et borné sous la main pour cela. Autant en profiter donc. Puis il réfléchit ensuite très courtement avant de dire d'un ton morne à la demande de rapport de la dame de fer...

Je n'ai rien pu tenté encore. Je l'ai sous la main depuis trop peu de temps, et pour ne pas traîner dans ma tâche que le prince veut voir terminer au plus tôt j'ai fait mander vôtre personne pour me faire profiter de vôtre expertise car je sais par expérience que ces bouts de viande là mettent bien du temps à céder par les moyens traditionnels.

Oui sinon cela aurait marcher sans aucun doute. Cet alayen aurait bien finit par céder, mais cela aurait pris des journées entières voir bien plus. Donc bien trop de temps pour pouvoir dire que sa tâche avait été accomplie au plus tôt. il suivit sa congénère pendant qu'ils parlaient tout deux en s'éloignant un peu de l'alayen gigotant sur la table. Après tout il était encore là à discuter des détails, et il savait bien que ne pas faire profiter de la teneur de la conversation à sa future victime pouvait avoir un certain effet psychologique sur cette dernière. Après tout l'ignorance était bien plus terrifiante que la connaissance. Les sang chaud après tout ont un véritable don pour s'imaginer les pires supplices, ou pour s'inquiéter de toute ce qui allait leurs être faits avant même que cela commence. l'attente dit-on, et des fois plus douloureuse que le supplice qui arriverait après cette dernière. Ylan par expérience le savait. Même si en temps normal il aurait fait attendre sa victime bien plus longtemps cet alayen même s'il ne le montrait pas en plus de prier son Néant devait déjà s'imaginer la façon bien peu glorieuse dont il allait mourir après tout c'était humain... La douleur n'était pas la seule arme dont disposait quelqu'un comme Ylan, ou la dame de fer. La peur en faisait partie. Même si cet alayen devait être bien courageux devant la perspective de mourir bientôt il avait forcément peur de quelque chose, et Ylan avait bien une idée de quoi... Son assistance aussi devait avoir la même idée après tout. C'était la raison de sa venue après tout après le fait qu'elle avait un grand talent dans l'art de la question elle restait une très grande magicienne. Et elle était une vampire elle aussi comme lui.

Ylan regarda le futur supplicié en esquissant son petit sourire cruel habituel. Divertissant ce sang chaud. Comme tout les alayen d'ailleurs. Il imaginait déjà bien le chant du coq de cet humain se transformer bientôt en chant du cygne. Les paroles seront sans doute dur à extraire effectivement, mais Cendremont ne se privera sans doute pas de l’occasion de voir jusqu'a où le cri de sa victime peux aller dans les aigu...

Il ne s'intéressait pas aux gigotements de l'alayen sur la table. Après tout il y était habitué ça en devenait presque une routine de voir les futurs suppliciés le défiait. L'étendue du tatouage de ce fanatique fournissaient déjà assez à eux seuls de renseignements à Ylan sur la dureté de sa futur tâche. Le reste ce n'était que le spectacle auquel il était habitué. Soit ses victimes le défiaient, soit elles le suppliaient, soit elles avouaient déjà tout avant même qu'il y ait touché. Les dernières étaient d'ailleurs les pires car les torturé était moins satisfaisante au point d'en être presque ennuyeux vu qu'elle criaient à peine plus fort au moment de se faire mutiler qu'avant. par contre ceux qui le défiaient sont les plus distrayants.

La dame de fer lui dit ce qu'il pensait. Les pinces, les couteaux, et autres instruments seront sans doute bien utiles, mais ils ont du mal à être déterminants sur ces fanatiques. Il le savait avant même qu'elle lui donne la réponse à la question sur le fait que leurs équipements sont bénis pour protéger de la magie...

Il resta silencieux au maigre instant de silence qui s'était installait avant qu'elle ne reprenne la parole. Par contre rien qu'en voyant la lueur dans ses yeux l'on pouvait deviner qu'Ylan se doutait de la réponse à cette question. Question qui n'en était pas vraiment une d’ailleurs jugeant le potentiel de rhétorique de la question...

Dommage qu'il n'était pas le plus grand des magiciens même s'il se débrouillait dans ce domaine, et d'ailleurs c'était la raison de la venue de la dame de fer. Mais en tout cas il avait déjà pu réfléchir à cette question. Les alayens sont comme des escargots faiblards qui sans leurs coquilles de verre noire sont vulnérables à la magie qu'ils craignent, haïssent, et méprisent. Ils ne ce sont pas encore acclimatés à la magie d'Armanda, et tant que cela ne serait pas fait le peuple sombre aurait un atout intéressant face à ces fanatiques. Il se contenta donc d'hocher courtement la tête à la réponse de la dame de fer comme pour confirmer le fait qu'il comprenait où elle voulait en venir.

Ylan continua à écouter les propos de la dame de fer car après tout il n'allait sûrement pas couper la parole à celle qu'il avait fait venir pour profiter de ses talents. D'ailleurs il sourit de façon sinistre quand il comprit où voulait en venir sa congénère quand elle parlait de la plus grande peur des alayens. Qui était au passage aussi celle de là plupart des sang chaud ironiquement...

Evidemment.

Il ne pouvait qu'aller dans le sens de la conseillère car après tout c'était une méthode que lui aussi utiliser souvent. Menacer ses victimes de les transformer. Un sort considéré comme pire que la mort par beaucoup d'entre-elles.

Il en sera fait ainsi.

Il alla ensuite se diriger vers sa victime quand la dame de fer lui demanda de commencer par préparer le terrain. Il s'approcha de la table. Fit tourner soigneusement le mécanisme pour étirer peu à peu le corps de l'alayen en prenant soin de le faire lentement pour que ce bout de viande puisse parfaitement profiter de l'inconfort, et de la sensation douloureuse qui s'accentuait en lui.

La dame de fer joua ensuite un peu avec le fanatique. Ylan regarda cela du coin de l’œil. Ce spectacle commençait déjà à être divertissant avant même que les choses sérieuses aient débutés... Une fois cela fait, et que la dame de fer confirma à leurs cobayes que ce dernier n'était pas arrivé au bout de ses peines Ylan eu finit d'étirer les membres de l'alayen pendant que celui-ci grogner...

La mort aussi douloureuse soit-elle, et bien préférable au déshonneur de la traîtrise vampire. Vous n'aurez rien!

Ylan se rapprocha de celui-ci le regarda dans les yeux de façon calculatrice... Puis fit quelques tours autour de la table... Avant de dire d'un ton méthodique, et passé sur de la constatation.

Donc vous craignez plus le déshonneur que la mort alayen? Intéressant... Pourtant d'après ce que j'ai entendu dire la façon dont vous avez été capturé n'avait rien d'honorable. Endormit par la magie d'un baptistrel puis rapporté ici sans même que vous ayez pu résister ça en est presque honteux même... Vôtre destin non plus n'aura rien d'honorable. Les vôtres doivent penser que vous êtes morts à l'heure qu'il est, et vous ont oubliés car après tout vous n'êtes qu'un pion dans leurs plans, et les pions son faits pour être sacrifiés sans aucun remord. Vôtre Néant n'a plus besoin de vous, et a fait ce qu'il convenait de faire quand quelqu'un ne vous sert plus à rien... L'abandonner puis l'oublier. Vous êtes donc seul, et abandonné en cet instant.

Il laissa un petit silence s'installer avant de continuer...

Vous pensez ensuite que nous allons vous donnez une mort digne d'un martyr? Non ce n'est pas prévu. Au mieux vous pourrez espérez une mort rapide si vous coopérez. Au pire nous finirons bien par vous faire parlez, et sinon je m'assurerai personnellement que vous mourriez, ou viviez dans le plus grand déshonneur possible s'il ne tient qu'a cela...

Il regarde ensuite la tatouage avant de poser le doigt sur le tatouage pour le promener courtement dessus avant de dire d'un ton totalement indifférent une fois cette observation faîte...

Joli tatouage alayen. Presque complet. Dire que si nous n'avions pas mit la main sur vous vous auriez pu devenir un élu de vôtre Néant. N'appréciez vous pas cette ironie? Cette frustration de ne pouvoir participer au destin de vôtre peuple au premier plan par un tel coup du sort? D'avoir dédié vôtre foi, et vôtre vie entière au Néant en sachant que finalement cela n'a servit à rien? Vous mourrez comme tout le monde, et de façon honteuse qui plus est...

Taisez-vous! Hurla l'alayen de colère pour confirmer que les dernières paroles d'Ylan l'avaient touchés... Ce dernier contenta se contenta reprendre son air imperturbable en voyant que l'autre était réactif ce qui était un bon présage. Il s'écarta ensuite comme pour laisser la place à la conseillère.

Un jeu de rôle, aurait-on pu dire.
Deux vautours planant avec nonchalance sur une charogne bien sèche. Sûr de tenir tôt ou tard leur bout de carcasse et ne voyant donc point un quelconque intérêt dans la précipitation. Ils étaient ainsi l’un et l’autre de la race des piégeurs, sachant tour à tour piquer pour provoquer, ou tout au contraire s’effacer pour attendre patiemment leur heure. Et l’alayien, en digne représentant des siens, n’y vit pas malice, s’imaginant –peut-être – qu’il suffirait d’en rire pour les voir repartir dépités.

« Donc vous craignez plus le déshonneur que la mort alayen? Intéressant... Pourtant d'après ce que j'ai entendu dire la façon dont vous avez été capturé n'avait rien d'honorable. Endormit par la magie d'un baptistrel puis rapporté ici sans même que vous ayez pu résister ça en est presque honteux même... »

L’information retint son attention sans y paraître. Un baptistrel ? Tiens donc. Depuis quand les baptistrels se baladaient-ils chez les alayiens ? Surtout jusqu’à prendre part à une escarmouche ? La scène ne manquait pas de faire sourire, mais pas pour les raisons auxquelles on pouvait penser.
Elle ne connaissait que trop bien la puissance véritable de cette magie-là, et ô combien il était facile de se laisser abuser par son apparente faiblesse. L’Alayia n’était pas au bout de ses peines, la Rhapsodie était là pour le lui signifier. Les « chanteurs », comme les raillaient volontiers leurs détracteurs, possédaient une telle connaissance du contient que même douze Cawr auraient tôt fait de botter les fesses à une armée, alayienne ou pas. Tout baladins pouvaient-ils être par ailleurs…
La voix de Cendremont la tira de sa courte réflexion, remettant instantanément en place le cadre du présent.

« Vous pensez ensuite que nous allons vous donnez une mort digne d'un martyr? Non ce n'est pas prévu. Au mieux vous pourrez espérer une mort rapide si vous coopérez. Au pire nous finirons bien par vous faire parlez, et sinon je m'assurerai personnellement que vous mourriez, ou viviez dans le plus grand déshonneur possible s'il ne tient qu'a cela... »

La théâtralité à peine voilée de la chose valait à elle seule que l’on patiente en silence. Althaïa se tut donc, et son silence était tout aussi convainquant que les mots de son acolyte. Le regard de l’humain le prouvait, malgré le rictus – quelque peu figé – qui illuminait son visage anguleux d’une lueur narquoise. Quelque chose venait manifestement de céder quelque part dans son esprit, tant l’éclat de ses prunelles se fit fade l’espace d’une seconde.
Elle darda un regard plein d’un sérieux assentiment sur le bourreau vampirique, qui s’appliquait déjà à mener un travail efficace. En voilà un qui ne volait pas sa place, au moins.

« Taisez-vous ! »

L’injonction rebondit sur les murs concaves de la grotte, révélant en son écho une note différente qui était, pour eux prédateurs, le signal de la curée.

Althaïa avait enregistré le mouvement de recul spontané du vampire, code fort compréhensible signifiant qu’il lui cédait le pas sur cette manœuvre. Sans bouger, laissant encore le bruit désagréable de l’ordre pitoyable disparaître dans l’air, la Dame débouchonna le flacon qu’elle tenait à la main et en versa quelques gouttes dans le creux de l’élégante cuillère ciselée de runes. Alors, seulement, elle avança d’un pas vers la table, la cuillère dans la main gauche. Les pans de l’armure tintèrent légèrement contre le rebord de bois quand elle se pencha pour saisir l’alayien par le cou sans douceur, sans égard non plus pour le fait que le reste de son corps ne pouvait mécaniquement pas suivre la trajectoire de la tête. Cependant, elle brida sa force juste au moment où les vertèbres menacèrent de se dissocier, bloquant l’individu en une position des plus improbables.

« Nous ne recevons pas d’ordres… certainement pas… de la part… d’un hérétique. »

Le mot avait été choisi avec soin, et décomposé avec une lenteur sadique. Et l’effet en fut immédiat. Coincé à angle droit, son hoquet de fureur se transforma en un crachotis répugnant, accompagné de quelques gouttes purpurines qui vinrent moucheter finement son plastron.

« Tu as très bien entendu, mortel. »

Sa voix, glaçante de calme cynique, coula sur le visage décomposé du soldat en un souffle de givre. Derrière le masque, les dents avaient pointé, venimeuses. L’alayien rouvrit la bouche pour riposter. Anticipant largement son mouvement, Althaïa le fit basculer en sens inverse, lui faisant regagner sa place, avec suffisamment d’énergie cinétique néanmoins, pour que l’arrière du crâne s’en souvienne. Sa main gantée n’avait pour autant pas lâché prise d’un iota.
Deux doigts tranchant vinrent s’immiscer dans la commissure des lèvres, pour écarter les mâchoires de l’alayiens, presque sans effort. La seconde suivante, Althaïa lui enfournait la cuillère et son contenu jusqu’au fond du gosier, provoquant un sursaut, et une déglutition menée de a à z par une palpation experte d'un œsophage flexible.
Certes, rien d’élégant et de raffiné, mais elle n’en avait cure : lui demander poliment d’ouvrir la bouche aurait pris un bon siècle, et aucune magie accessible rapidement ne pouvait le lui intimer. La biomécanique était bien plus utile en ce cas...

« Qu’est-ce que… Qu’est-ce que c’est ? cracha-t-il en essayant vainement de se débarrasser des restes de potion qui lui tapissait la langue, vous allez le regretter, vous et vos maudits... tours ! »

Elle se détourna de lui quelques instants, qu’il mit à profit pour se secouer de droite et de gauche, peu au fait des techniques anti-poisons. D'un mouvement en apparence anodin, la vampire laissa la cuillère passer sous le feu du regard alayien, ses gravures cabalistiques se révélant à la faveur de l'éclat rougeoyant d'une flamme de bougie. Sa réaction n'aurait rien eu d'évident pour un humain incapable de discerner les couleurs dans tout ce noir. Or, les vampires nyctalopes avaient saisi la pâleur du teint de leur hôte infortuné.
Son regard glissa alors vers Cendremont.

S'il voulait s'amuser, c'était une occasion en or.

Un spectacle déjà fort distrayant pensa Ylan même si ce n'était bien entendu qu'un simple avant goût de la suite. Une sorte de hors-d'oeuvre comme le disent les sang chaud avant le véritable festin. Néanmoins ce hors-d'oeuvre n'était là que pour une chose... Ouvrir l'appétit, et bien aménager la suite car comme tout grand artiste que ce soit en cuisine, en peinture, en musique, ou bien en extraction d'informations les préparations sont toujours essentielles... Combien de chanteur se sent-ils cassés la voix? Combien de cuisinier ont ratés leurs plats, ou bien combien de peintres on fait un accroc involontaire par simple inattention, ou manque de préparation? La réponse était claire... Beaucoup trop.

Et bien l'on aurait pu dire que comme tout ce beau monde Ylan était un artiste... Un artiste certes incompris de beaucoup, mais un artiste quand même... Après tout l'art avait-il vraiment besoin de l'approbation de la majorité, ou d'un public pour librement s'exprimer? L'art de la torture par exemple n'avait besoin d'aucun public à part bien entendu le bourreau qui était l'artiste, et la victime des sévices. Pour cette fois-ci il y avait deux bourreau, mais qu'importe! L'art restait art, et même si Ylan aimait le pratiquait seul, un peu d'aide pour s'avérer intéressant surtout s'il pouvait en apprendre un peu au passage de la part d'une collègue sans doute très expérimentée... Et qui l'était dans un domaine auquel Ylan n'était pas des plus expérimentés, et dans lequel il ne serait sans doute jamais aussi expérimenté qu'elle... La magie! Bon après Ylan était un mage correct, mais au mieux il pourrait devenir un puissant magicien, mais sûrement pas un tel pilier de la magie comme la dame de fer... Néanmoins il n'y avait moyen de compenser d'une autre façon pensa t-il... Oui après tout ce genre de défi ne décourageait pas, ou ne rendait pas jaloux quelqu'un comme Ylan. Il le poussait à s'améliorer pour que son art atteigne un jour des sommets inégalés...

Puis il revint au moment présent pour constater méthodiquement que cet alayen était au moins réactifs pensa t-il...

Oui ce pouvait qu'être qu'un bon point que cela... Si cet alayen comme il l'avait vu pouvait se mettre en colère si on le pressait aux points sensibles c'est qu'il y avait moyen d'obtenir des résultats concluants surtout s'il est capable de céder ainsi à l'influence de ses nerfs... Après tout un expert comme Ylan le savait bien... Il n'y avait rien de pire pour un bourreau qu'un supplicié silencieux qui subissait sans protester, en acceptant son sort... Ceux-là sont les plus enquiquinants surtout quand on découvre qu'ils sont juste muet, ou qu'ils ont la langue coupée. Néanmoins il fallait avouer que ces fanatiques d'alayens eux-même n'étaient pas loin d'être aussi compliqué à interroger. Néanmoins Cendremont n'était pas du genre à céder devant la difficulté... Oh non bien au contraire.

Maintenant qu'il avait ouvert la voie autant laisser la dame de fer en profiter un peu pensa Ylan. Pendant ce temps lui aurait le temps de préparer la suite. Après tout si elle était là ce n'était pas pour tenir une lanterne n'est-ce pas?

Ylan regarda silencieusement, mais attentivement la scène qui se présentait devant lui, après tout il tombait rarement sur quelqu'un qui partageait, ou semblait partager ses passions. S'il pouvait apprendre quelque chose dans l'opération il ne dirait pas non, autant qu'il ne dirait pas non à enseigner ce qu'il savait... Après tout un art doit se transmettre, mais autant éviter d'avoir trop d'élève car cela faisait trop de concurrence pensa Ylan. Après tout il avait déjà dû caché beaucoup de cadavres dans son placard depuis qu'il avait rejoint les galeries pour arriver à ce poste de maître des esclaves. Il se faisait dont une sorte de devoir de n'enseigner qu'a ceux qui ne convoitaient pas sa place, et même dans ce cas-là il se montrait d'une extrême prudence, tout en essayant de faire du mieux possible le travail qu'était le sien pour se rendre indispensable car les inutiles n'ont pas leurs places chez le peuple vampirique... Néanmoins ce n'était pas bien dure pour quelqu'un comme Ylan qui avait était fort zélé pendant sa vie d'après ses quelques souvenirs de celle-ci, et qui l'était resté dans sa non vie même si pour un autre profession, et dans un autre sens...

Il esquissa un sourire quand il devina ce que comptait faire la dame de fer. Bonne idée pensa t-il cela ne pourrait que faciliter la suite, ou du moins permettrait de se concentrer uniquement sur le fait de faire parler cet alayen, et non de déceler les mensonges de la vérité dans les propose de ce dernier. Même si c'était normalement l'un des passe-temps favori d'Ylan en temps normal... Ici il manquait un peu de temps pour cela car cet interrogatoire devait être mené à bien au plus vite...

Hérétique? Intéressant... Cela devait être une belle insulte pensa Ylan pour un alayen, mais néanmoins il ne s'attarda pas longtemps sur les paroles de la dame de fer, mais plutôt la façon dont celle-ci maltraitait le prisonnier...

C'était un spectacle fort distrayant il fallait le dire, Ylan était mit en appétit par cela pour la simple, et unique raison qu'il savait que son tour viendrait sans doute bientôt, ou que la curée allait commencer pour de bon... Même si bien entendu cet alayen devait rester vivant assez longtemps pour qu'il puisse cracher les informations Ylan n'allait pas pour autant se gêner pour jouer un peu avec ce dernier car après tout on lui donnait un bout de viande? Autant qu'il puisse un peu le triturer comme il lui convenait...

Une fois que l'alayen eu avalé la mixture de façon plus, ou moins consentante Ylan se rapprocha calmement sans pour autant être trop proche de la table. Ce dernier se contenta ensuite juste d'examiner d'un œil expert l'humain tatoué, ce dernier était bientôt à point... Cendremont savait déjà ce qu'il allait faire de lui. Sans doute le briser un peu avant de poursuivre d'une façon plus subtile...
La vrai subtilité là-dedans serait qu'il ne faudrait pas trop abîmer cet humain pour éviter qu'il expire de façon fort malvenue, et qu'il ne faudrait pas trop le casser dès le début pour laisser un peu de marge pour plus tard... Le défaut du corps humain étant que celui-ci était fragile, et ne pouvait pas supporter indéfiniment de souffrir malheureusement sinon cela aurait été trop beau pour un artiste comme Cendremont.

Cendremont voyant l'invitation de la dame de fer à prendre sa place ce dernier se dirigea vers l'alayen sans attendre. Il ausculta rapidement le prisonnier du regard avec un grand sérieux avant ensuite de prendre un broyeur de doigt... Une sorte d'outil à broyer les doigts d'invention humaine qui marchait comme un étau. Fort utile pour faire souffrir affreusement quelqu'un sans le tuer, même si un peu primitif, et basique...

Ylan déposa ce petit outil à côté de la main de l'alayen avant d'engouffrer convenablement les doigts de ce dernier dans les petites trou aménagé pour cela...

Commençons par le début... Quel est vôtre nom alayen?

Le prisonnier sembla surpris de cette question d'apparence bénigne avant ensuite de prendre un air furieux quand il compris la manœuvre. Ylan était en train comme tout bon bourreau de commencer par extraire les informations anodines, mais un peu sensible avant ensuite d'élever le niveau calmement, et de progresser ainsi par palier...

Va crever sangsue!

Ylan se contenta de sourire de façon sinistre en entendant cela avant de calmement actionner le mécanisme de son outil en tournant la manivelle... L'étau se pressa lentement autour des doigts de l'alayen par la suite... Si au début ce n'était qu'une pression sur les doigts l'outre à sang entendit vite les os de ses doigts commençait à craquer. A partie de là l'alayen serra les dents, et ferma les yeux sans arriver à retenir quelques gémissements de douleur... Cendremont pendant ce temps continuait à tournait la manivelle, pas trop vite pour que le supplice dure le plus longtemps possible, mais pas trop lentement pour éviter que le corps de l'alayen s'accoutume à la douleur...

C'est au final au bout d'une trentaine de secondes de supplices pendant que les os des doigts de l'alayen se broyaient lentement, mais sûrement que celui murmura.

Niv....län Re.....hannis. Bon sang, sale *****! Finit l'alayen douloureusement, et de façon très injurieuse. Après avoir cédé... Après tout ce dernier devait se dire que cela ne lui coûtait rien de répondre à cette question ci pour pouvoir profiter d'un court moment de répit... Pourtant s'il pouvait céder c'était bien la preuve qu'il pourrait céder pour tout autre en y mettant les efforts même beaucoup plus important...

Mais Cendremont ralentit juste un peu la cadence sans s'arrêter avant de demander calmement sur un ton empreint d'une note de sadisme.

Bien maintenant quel est le nom de ton supérieur direct alayen?

L'alayen se tut, et Ylan s'apercevant avec jugeote que cela risquait de bien se corser à partir de maintenant se contenta de continuer à tourner la manivelle silencieusement, et de façon professionnelle. Déjà les doigts devaient être presque à moitié compressés sous l'étau... L'alayen se mit à avoir de plus en plus de mal pour retenir un cri de douleur vers la fin avant que Cendremont stoppe soudainement le processus pour ne pas totalement brisé les doigts de l'alayen pour le moment...

Ensuite Cendremont s'attela déjà à amener un autre étau, mais de plus grand taille cette fois-ci car il était conçu pour broyer les mains, et à consciencieusement choisir les autres outils pour la suite...

Mais avant de partir faire ses petites vérifications il lança un regard calme à la dame de fer comme pour lui annoncer silencieusement que c'était à son tour de s'amuser un peu avec le viandard. Après tout en attendant que Ylan trouve de quoi s'amuser encore un peu il serait dommage de laisser l’occasion à l'alayen de s'ennuyer n'est-ce pas?

Il s’appliquait, on pouvait le dire, avec la minutie de l’écolier premier de la classe. Concentré comme celui qui compose une nature morte, pinceau à l’oreille, et cet air mi- rêveur mi- sévère de qui cherche le meilleur angle. Immobile, redevenue statue d’acier, elle le laissa tranquillement opérer, alignant mécaniquement : cause = effet. L’instrument utilisé ne lui était pas étranger, sinon qu’il s’agissait d’un modèle assez rudimentaire, certainement confectionné comme tout objet rebelle : avec les moyens du bord. C’était d’ailleurs l’un des seuls bémols à leur situation actuelle. La précarité. Tout devenait plus difficile à obtenir, même pour les vampires.

Althaïa profita du relais du maître esclavagiste pour détailler silencieusement le contenu de la petite geôle circulaire. Il y avait là plus de matériel qu’il n’était nécessaire à l’exécution d’une armée de témoins indésirables. De quoi se poser quelques légitimes questions sur les rebelles eux-mêmes, peut-être. Sauf que ce n’étaient pas aux sang-froid qu’il allait revenir de se plaindre d’un tel constat.

Les parties métalliques luisaient doucement, tandis que le bois se teintait selon sa nature de toute une gamme de couleurs chaudes et sombres, moirées pour certaines, très mates pour d’autres. Pour la grande majorité des êtres, un tel endroit inspirait plus l’inquiétude et le malaise que l’envie d’y séjourner à son aise. Pourtant, une sensation de familiarité s’empara d’Althaïa et se fut presque avec nostalgie qu’elle laissa filer un sourire en coin, couvant du regard une paire d’étagères grossières taillées à même le mur de la grotte. Le lieu avait un certain charme, s'avouait-elle sobrement.

"Va crever, sangsue !"

Diantre, n'avait-il aucune autre insulte dans son vocabulaire ? Au point de leur servir toujours la même ? L'alayien descendait encore dans son estime, si tant est que ce fut possible.
Mais à ses côtés, le petit vampire gris prenait son pied à tester l'efficacité de ses précieux jouets, avec ce même ravissement intérieur qu'un adulte s'amusant en cachette avec les jeux de son enfant. Et Dracos qu'il en avait, des jouets. De toutes tailles et de toutes sortes. Nul doute que s'il avait été seul et non pressé par le temps, Cendremont n'aurait pas hésité à tous les lui faire essayer, magasinier très fier de présenter la nouvelle collection printemps-été à son client.
Malheureusement pour le néantiste, ils n'avaient pas l'intention de lui faire trouver espadrille à son pied, et ce fut sans ciller que le vampire lui broya les phalanges.
Tirant de ce fait un regard de rapace à la conseillère, qui lorgnait déjà sur les doigts sur le point de se détacher de leur vivant support.

"Niv....län Re.....hannis. Bon sang, sale *****!"

Althaïa hocha doucement la tête. Eh bien, avec un peu de volonté, on pouvait effectivement soulever des montagnes. Elle garda cette ironie pour elle, préférant se recentrer sur la suite du programme. Elle profita de la courte intervention d'Ylan pour se déplacer presque incognito vers l'extrémité de la table, celle où reposait une partie encore relativement épargnée de l'individu : ses pieds.

"Bien maintenant quel est le nom de ton supérieur direct alayen?"

Le ton presque professoral fit grincer l'alayien des dents. A tel point qu'il n'aurait pas été impossible à ses gencives de se décoller de l'os.

"Vous n'êtes vraiment qu'une belle brochette... d'imbéciles... heureux. CLOPORTES !"

Son visage se tendait, se détendait successivement sous l'effort qu'il faisait pour rester maître de lui-même et de sa douleur.

"Si vous croyez que je vais lâcher ça si facilement, ricana-t-il, lançant un regard de fausse pitié corrosive à Cendremont, vous pouvez vous fourrer votre propre manivelle dans le..."

Un cri aigu très vite retenu interrompit sa phrase. Althaïa, profitant de son inattention, avait sectionné profondément ses deux chevilles au niveau de l'articulation. Les deux entailles, parfaitement symétriques, suintèrent rapidement un sang sombre et très fluide, provoquant un soubresaut chez la victime qui s'autorisa un cri supplémentaire avant de reprendre son souffle.

"Même pas foutu de faire le boulot tout seul...Niiiiaarg... Tu... Toi, espèce de... de..."

La Dame de fer s'empara des deux moignons et leur fit exécuter un demi-tour sur place, lui vrillant de ce fait la totalité des jambes.

"Patience. Je vais t'aider à trouver tes mots, Rehannis."

Le bruit qui résulta de cette nouvelle provocation fut à mi chemin entre le hurlement de rage et le couinement de souris. Un résultat fort étrange qui ne manqua pas de l'encourager encore plus dans la suite de ses travaux.
Elle relâcha la torsion des membres. Droite, le regard braquée sur son visage, la vampire se concentra sur la combinaison délicate des deux sorts qu'elle allait lancer.
Lentement, elle concentra en sa main gauche l'énergie canalisée pour un sort de Griffes d'Ignis.
Puis, de sa main droite, elle exécuta le geste clef du sort de Poigne du gel.
La brûlure fut appliquée à la jambe gauche... et la morsure glaciale, à la droite. Sous l'effet séparé des deux sorts, les chairs se flétrirent, et le prisonnier se tendit comme une corde d'arc.

Mais c'était sans compter sur l'effet combiné, qui était le véritable objectif d'Althaïa. Sans qu'il ne puisse régir, l'alayien fut agité de soubresauts de plus en plus violents, le transformant en quelques secondes en un pantin désarticulé se tortillant désespérément dans ses entraves. Ses cris et feulements se tranformèrent alors en un rire fou, incontrôlable.

"Mais qu'est-ce que, qu'est-ce que, de-ha, de-ha...Ch...De...Nnnn... Par le Néant, mais qu'est-ce que vous faites ? C'est qu... "

Elle laissa l'énergie filer, en contrôlant scrupuleusement le flux comme un pharmacien ses dosages, les yeux toujours rivés sur le visage de sa victime. Étonnant qu'une civilisation plus avancée que la leur ne connaisse pas les propriétés d'un... "thermocouple". Et ses effets, pour le moins... déconcertant, sur un corps humain.


"Je pense qu'il est nécessaire de rappeler la question, non ?"

Sa voix atroce couvrit les éclats de rire criards :

"Qui est ton supérieur direct, alayien ? Parle, vite, et bien."

Quelques secondes encore, l'intensité des deux sorts augmentant sans cesse, et il lâcha, sans se rendre vraiment compte que seule la stricte vérité ne pouvait sortir de sa bouche :

"Il s'appelle... Il s'appelle... Baahaha... C'est... Theirand ! Ah oui ! Theirand Oston ! Mais qu'est-ce que ça peut bien vous faire... HEIN ? AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA, c'est terrible, terrible, terrible ! Mais qu'est-ce que c'est que çaaaaaaaaaaaaaa...!!!"

Les bracelets métalliques qui le retenait frémissait sous les assauts furieux de ses convulsions.
Althaïa brisa le flux magique d'un seul coup, relâchant sa prise sur le corps mutilé. Laissant l'alayien épuisé, hébété, incrédule quant à sa propre réaction.
Elle glissa alors deux mots à voix basse, féline, à celui qui se situait présentement à sa gauche.

"Dites-moi Cendremont... Vous aimez le sang... glacé ?"

Un bon cobaye qu'il tenait entre les mains. un alayen tout juteux, et sans doute bien endurci qu'il pourrait s'amuser à malmener, palper, et surtout une personne de qu'il pourrait sans doute tirer quelques informations intéressante. Sans doute que ce genre de fanatique ne livrerait sûrement pas tout avant de mourir sous le coup de la douleur ce qui est fort dommage, mais pas non plus décourageant après tout au final pour Ylan la destination reste autant importante que le voyage. Ce voyage serait comme un repas qu'il goûterait doucement, et avec appétit. Aspirant le sang de sa victime, et savourant ce dernier goutte par goutte, au final même si la fin était le meilleur moment, il s'avérait toujours un peu déçu quand cela s'était finit. Trop vite... Alors autant profiter un peu même si cette fois-ci il devait faire au plus vite, cela ne voulait pas forcément dire qu'il ne pouvait pas s'amuser un peu...

D'ailleurs était il le seul à s'amuser? Pensa t-il dans un soupçon de pensée réfléchit t-il, au final en renonçant au broyeur de main, mais en prenant un autre outil qu'il nommait affectueusement le todeur de bras... Ce n'était après tout pas aisé de deviner l'humeur de sa compagne momentanée d'interrogatoire... Néanmoins il doutait que même sans son armure cette dernière soit plus facilement percer à jour. Puis il se dit au final quand cette pensée sortit de son esprit que ce n'était que futilité que cela. Bien entendu qu'elle devait s'amuser, ou du moins trouver un quelconque intérêt dans la torture car elle était une spécialiste d'après ce qu'il savait, et voyait. Puis de toute façon même un vampire n'aurait pas la patience de se spécialiser dans quelque chose d'aussi pointu que la torture s'il n'était pas intéressée d'une quelque façon que ce soit par cette dernière...

Puis Cendremont faisait bien partit de cette catégorie d'être qui ne donne aucune importance à ce que pense ses assistants, ou ses aides tant qu'il y a le résultat. Au final elle pouvait bien s'ennuyer à mourir, ou ne trouver aucune intérêt à ce qu'ils étaient en train de faire qu'il n'en aurait absolument rien à faire. Il appréciait de toute façon la compétence de cette dernière dans tout les cas, et s'amuser bien assez pour deux. Dans un pur plaisir sadique, et artistique qu'il ressentait toujours aussi intense que le premier jour. Ylan était un excellent vampire dans ce domaine-ci. Le plaisir qu'il ressentait à exercer sa domination sur autrui.

Cet alayen semblait résister d'autant plus à chaque fois que les questions augmentaient en importance, et en gravité. Sans doute que cet humain devait être doté d'un minimum de volonté, et essayait de conserver volontairement ses forces pour éviter de révéler des informations trop gravissimes. Sans doute qu'il ne devait pas être des plus habitués aux interrogatoires pour penser comme cela, mais néanmoins il savait qu'avoir tout ce qu'il voulait de ce bougre serait bien plus dur. L'identité de ce dernier, et celle qu'il obtiendrait bientôt de son employeur serait sans doute bien facile par rapport à la suite. A ce qu'il aimait quand on lui résistait. Les plats de résistances sont toujours les meilleurs pour Ylan qui s’ennuie vite de la docilité de ses victimes. Il n'en avait rien à faire de chien dressé qui remuer la queue, et donner la patte volontiers quand on la leurs demandés. Lui ce qu'il voulait c'était des cobayes fanatiques, endurcis par la vie, et d'une très grande résistances à la douleur si possible. Après tout ce n'était pas dans la facilité que l'on devenait le meilleur, mais en se posant des défi de plus en plus corsé. Cette dame de fer devait en savoir quelque chose sans doute...

La dame de fer d'ailleurs ne restait pas du tout inactif pour son plus grand plaisir. Après tout même si les vampires ne ressentent pas la fatigue, les humains eux-si, et ce serait fort dommage de perdre du temps en laissant cet alayen se reposer, et encaisser les tourments que l'on lui infligeait. Après tout la douleur, et l’inconfort sont déjà un terrible mélange, si on leurs rajoute de plus l'épuisement le résultat est toujours satisfaisant.

Cloportes? Joli vocabulaire de la part d'un maringouins pensa le vampire... il avait du entendre des insultes plus inspirées pendant ses plus de deux siècles d'existences... Cela s'il avait pu en rire lui aurait tirer un sourire amusé, mais là il était concentré, et sérieux sur sa tâche tout autant que la conseillère. On verrait bien après tout qui à la fin serait le plus imbécile des trois...

Des paroles... Et encore des paroles pensa Ylan en contemplant d'un œil observateur le prisonnier qui se comportait encore comme un coq sûr de sa domination actuelle, et heureux de savoir que sa fierté était encore intacte... Que fera t-il quand on la lui arrachera violemment? Pensa Cendremont dans un regain de morbide curiosité, déjà frissonnant à l'idée de voir cela.

Elle avait de véritable doigt de fée pensa t-il ensuite en regardant calmement d'un œil expert ce que faisait la conseillère. Celle-ci était très douée avec ses mains, capable sans outil d'occasionner d'horrible souffrance, quelque chose qu'Ylan appréciait visiblement. Il voyait là une expertise qu'il avait rarement vu, qu'est-ce qu'il n'aurait pas donné pour avoir ce genre de griffe juste pour essayer par lui-même. De plus l'entaille parfaitement symétrique de la dame de fer donnait une touche très propre, et ordonné au travail qui restait fortement appréciable.

S'il en était capable Ylan aurait rigoler devant ce spectacle qui était d'un amusant, et d'un comique sordide. Totalement son genre en résumé. Néanmoins ne pouvant faire cela car il n'avait sans doute jamais rit même pendant sa vie, il se laisse quand même aller à un air sérieux, mais intéressé par le spectacle qu'il voyait. Bien le genre de chose qu'il aurait pu voir tout les jours pendant un siècle sans jamais s'en lasser...

Des cris de diverses natures sortirent de la bouche du cobaye ce qui était une bien douce mélodie aux oreilles d'Ylan même si au final ce dernier n'écoutait de ceci d'une oreille car il était bien trop concentré sinon sur l'expertise dont faisait preuve la dame de fer dans l'utilisation de sa magie, et surtout sur sa technique que Cendremont lorgnait. Ce dernier était peut-être orgueilleux comme tout bon vampire, mais il n'était pas assez bête pour reconnaître qu'il y avait toujours moyen de s'améliorer, et qu'il n'y avait aucune honte de s'inspirer de la technique de quelqu'un d'autre tant que cela n'était pas du plagiat. Même si pour le coup il aurait sans doute bien du mal à faire preuve d'autant d'expertise que la mage vampirique dans le domaine de la magie...

D'ailleurs la réaction de l'humain qui gesticulait, et partait d'un rire incontrôlable était fort divertissante il fallait l'avouer. Sans doute le genre de spectacle qui auraient dépités, ou inquiéter n'importe qui d'autre par son sordide. Néanmoins cela amusait Ylan qui observa attentivement cette réaction somme toute particulière qu'il avait rarement eu l'honneur d'observer il fallait l'avouer...

Puis la dame de fer qui devait avoir senti que le moment d'appuyer à nouveau les exigences était revenu, posa la question fatidique à l'alayen qui tenta encore de résister, mais qui finalement sembla céder à l'idée séduisante de mentir visiblement au vu de la façon étonnamment aisée dont il l'avouait. Montrant bien qu'il ne connaissait pas les effets de la potion de vérité cette idiot...

Bien maintenant ils avaient l'identité du supérieur de cet homme "Theirand Oston". Avant de poser la question fatidique de quels étaient le plan du dit Theirand, et autres. Il fallait essayer de rogner un peu plus autour pour déblayer le terrain. Ce qui ne serait pas pour autant aisé...

Ylan s'approcha calmement de la table avec son outil en main quand la conseillère décida finalement de faire stopper son flux magique, et avec les convulsions de l'alayen... Cendremont en profita pour commencer à engouffrer le bras gauche de l'alayen à peine tranquille dans son tordeur de bras... Néanmoins avant qu'il ait finit la conseillère lui posa une judicieuse question poser sur un ton tout aussi judicieux. Auquel il répondit calmement avec une légère lueur d'amusement dans le regard.

Ma foi je ne suis pas bien difficile conseillère. Devinant l’intention de sa compagne d'interrogatoire pendant qu'il finissait d'ajuster le tordeur de bras sur l'alayen Cendremont dit ensuite calmement tout en regardant l'alayen comme pour se moquer de ce dernier.

Néanmoins comme le disent si bien les outre à sang honneur aux dames... Dit-il en semblant s'incliner poliment par la suite en regardant la conseillère même si c'était somme toute surtout plus un jeu pour lui que de la vraie politesse, une sorte de théâtralité, et de moquerie envers l'alayen qui regardait le spectacle furieux, et dégoûté par ce genre de parodie des manières sang chaud raffinées.

Et le butor, et la vénale! Vous me donnez envie de vomir dents pointe, bande de moustique! Toi le vampire on voit bien que t'es un laideron, mais elle? Je suis sûr qu'elle cache ses traits derrière son armure car elle a honte de ce à quoi elle ressemble. Hein la truie? je suis sûr qu'humain, et vampire vomissaient tellement à ta simple vue que tu as eu honte de ton visage héhé! Tiens celui-là était toujours capable de faire preuve d'arrogance pensa Cendremont. Intéressant, conclut-il avant de s'approcher un peu plus de la table, et de commencer à actionner le mécanisme du tordeur de bras de ce dernier pour que le bras de celui-ci soit aussi droit qu'un piquet. Ne restait plus qu'a forcer un peu, et il pourrait tordre le bras de l'alayen. Mais Ylan réserve cela pour plus tard, et força de sa main l'alayen en tirant les cheveux de ce dernier sans aucune délicatesse à regarder en direction de la dame de fer avant de dire d'un ton cruel.

Tu ferez mieux mon ami de faire preuve d'un peu plus de politesse envers une dame. Mais soit! Si tu aime tant faire cela ne reste plus qu'a t'apprendre les bonnes manières...

« Ma foi je ne suis pas bien difficile conseillère. »

Ah non ? Quel dommage, pour une fois qu’ils pouvaient largement se payer un tel luxe… Mais enfin. Soit.

« Néanmoins comme le disent si bien les outre à sang honneur aux dames... »

Flattée par ce petit tour de passe-passe anodin, la mante ronronna en elle, se satisfaisant et laissant par là même ses entrailles en paix. Certainement aurait-il mieux valu que l’alayien les laisse s’adonner silencieusement à leur petit théâtre macabre. Mais celui-ci ne l’entendait pas de cette oreille, se complaisant sans doute à feindre d’ignorer les hurlements d’agonie de son corps pour braver, une fois n’était pas coutume, ses froids et cadavériques geôliers…

« Et le butor, et la vénale! Vous me donnez envie de vomir dents pointe, bande de moustique! Toi le vampire on voit bien que t'es un laideron, mais elle? Je suis sûr qu'elle cache ses traits derrière son armure car elle a honte de ce à quoi elle ressemble. Hein la truie? je suis sûr qu'humain, et vampire vomissaient tellement à ta simple vue que tu as eu honte de ton visage héhé! »

L’insulte est l’arme du faible. Un dernier recours quand les mots viennent à manquer, une amorce pitoyable de violence pour celui qui sait pertinemment qu’il a plus à perdre qu’à gagner dans un réel affrontement.
Et c’était ce qu’il était en cet instant : pitoyable. Ses yeux blancs pivotèrent en direction du futur macchabé, dont l’espérance de vie venait d’être réduite, non point par une réaction puérile due à ces propos injurieux d’une profonde banalité, mais par une chute spectaculaire dans l’échelle d’intérêt qu’elle pouvait lui porter en tant que cobaye. Cendremont eut un regain d’intérêt pour la chose, comme si par cette réaction toute humaine, son jouet venait de lui prouver qu’il était encore un tant soit peu utilisable.

« Tu t’intéresses donc au portrait des morts, hérétique ? ricana-t-elle à voix très basse, grondement ironique et sourd, étrange passion que celle-ci. Tu veux… voir ? »

Le verbe ne fut qu’un long souffle glacé qu’elle lui servit avec une grâce toute vampirique dans un geste calculé de la main. Sa caresse se mua en une poigne acérée qui lui attrapa le menton et le redressa de nouveau, forçant pour la deuxième fois en une dizaine de minutes sa colonne vertébrale à former un coude peu naturel avec la table. Le craquement de ses os tira à l’alayien un léger « gnn », sa mâchoire bloquée par la main d’acier refermée sur le bas de son visage.
La vampire se pencha, jusqu'à ce qu'il n'eut plus entre eux qu'un trait mince de lumière mourante. Le bas du masque se cinda dans un léger cliquetis, et Althaïa sourit.

« Alors. Vois. Je te conseille d’en profiter. Car ce sera là… la dernière chose… que tu verras. »

Un sourire parfaitement inhumain barra quelques secondes son visage, laissant paraître ses dents étrangement sculptées en pointes, au travers des minces traits de sang de ses lèvres déchirées.

« Je donne… Je prends. Maintenant, ton dû, bâtard du Néant. Souviens-toi du soleil. Désormais, il n’y aura que la nuit. »

Une lueur inquiète passa dans le regard sombre. Avant que les sourcils ne se froncent en une mimique courroucée faute de pouvoir articuler…

« …est ..a ! Uez.. oi ! Eant sera ière… Ande de… ! E ai a eur de… a ort ! Ha ! amais ! »

Mourir ?
Althaïa sentit sa commissure droite se relever légèrement. Il se croyait vraiment digne de recevoir un tel cadeau ? Non. D’une part Cendremont aurait certainement besoin de lui, d’autre part… elle préférait nettement l’idée d’un vivant rampant pour racheter sa stupidité qu’un mort qui ne ressentait plus rien.

La cuillère en argent apparut dans sa main. Elle lâcha l’alayien, qui sous l’effet de rappel des liens posés par le maître des esclaves s’étala dos contre le bois de la table dans un bruit mat.
Alors, sans lui laisser le temps de réaliser, se débattre, bouger… Althaïa retourna la cuillère dos au-dessus, brandie dans son poing tel un poignard. Et la lui enfonça d’un coup puissant entre le globe et l’orbite droite. La sphère blanche sauta sous l’assaut d’une rare violence, avant même que son propriétaire ne puisse seulement rabattre son rideau de chair protecteur.
Le cri fut puissant mais bref, avalé par un hoquet de surprise et de douleur. Le visage supplicié n’était plus qu’une vivante grimace. L’un de ces masques hideux de carnaval destiné à inspirer la peur aux plus naïfs. Le sang, rouge et épais, jailli du trou béant, laissant une trace sombre sur la pommette, la joue, le cou… inondant les vêtements, ruisselant jusque sur le sol humide de la grotte. Passant sa main au-dessus de la tête de l’homme, Althaïa figea l’hémorragie par magie pour empêcher la vie de le fuir au galop.

L’alayien tenta encore d’éructer tout ce que sa langue maternelle lui fournissait en injure et autres qualificatifs adieux, mais sa vindicte redevint cri primaire de peur et de supplique lorsque l’arme dérisoire s’abattit sur l’autre moitié de son visage pour lui ôter à jamais les derniers rayons de lumière.
Deux billes brillantes pour toujours figées sans l’once d’une expression au creux de sa main, Althaïa rangea l’instrument de son méfait, détourant son attention du prisonnier aveugle pour la reporter sur Cendremont.

« Navré de vous décevoir, Cendremont, mais voici qu’il est temps pour moi de revenir à d’autres affaires. Mon office ici est, je le pense, terminée… Vous ne devriez plus avoir de mal à manipuler un esprit comme celui-ci désormais. »

Dos à l’intéressé, elle n’avait pas pris la peine de baisser le ton, les pleurs presque silencieux de l’officier laissant un faible fond sonore intéressant à étudier. Le visage émacié du vampire vint se placer au centre de son champ de vision.
Et d’un ton légèrement amusé, de conclure :

« Ce fut un moment distrayant, cela dit. »

Une façon quelque peu détournée de signifier qu’il entrait dans ses bonnes grâces. Place plutôt rare pour un mâle, surtout dans la gente prédatrice dont il faisait partie. La porte s’ouvrit, et la conseillère y disparut en une volée de pans métalliques.

[hrp : navrée pour l'attente, en espérant que cette fin ne te décevra, pas. ^^']

Sincèrement cela l'amusait beaucoup que tout ce petit jeu. Ylan rencontrait rarement des vampires intéressant, et cette dame de fer pour tout avouer était très intéressante. Il se pencherait peut-être sur son cas à l'avenir car elle semblait être le genre de personne avec qui il vaut mieux bien s'entendre... Après le prince bien entendu, car pour rester à une place aussi élever chez son peuple il fallait avoir certain soutien en plus de la force, et de la ruse suffisante pour écarter les rivales. Et disons que Cendremont tenait à son poste de maître des esclaves... De plus Lorenz était le prince idéal pour son peuple, un vampire prêt à massacrer frère, et sœur pour le pouvoir mérite de gouverner après tout...

Dans tout les cas la conseillère ne sembla pas penser bon de l'envoyer pâtre pour ce petit jeu ce qui voulait sans doute dire qu'il ne s'était pas mépris sur son compte. Ou bien que l'alayen était plus à même d'attirer l'hostilité de la dame de fer que lui. Ces fanatiques étaient bon pour pailler ça il fallait le dire... Comme quoi les humains n'avait pas le don de rester silencieux au moment propice. Même si de toute façon cela ne dérangeait pas Ylan. Ce genre de petites insultes ne faisait que glisser sur sa personne comme le vent glisse sur les falaises...

Il continuer à regarder silencieusement la scène car après tout cela l'amusait bien. Il était presque comme un enfant intérieurement qui regarde un spectacle de poupée bien morbide. Spectacle qui n'en était pas un, et même s'il n'avait pas perdu de vue son objectif premier...
Cela ne l'empêchait pas pour autant de profiter de la scène sans en avoir l'air. Des fois regarder quelqu'un pratiquer est aussi amusement que le faire soit-même surtout quand l'on pouvait apercevoir un style bien différent du sien... De toute façon son tour viendrait bientôt, et il savait bien qu'il ne vaudrait mieux pas frustrer ce genre de personne. Le renard qu'il était faisait preuve de vigilance de cette façon... Puis bon le spectacle d'un humain se faisant maltraiter était toujours distrayant surtout qu'au pire personne ne pourrait dire que c'est sa faute si elle allait trop loin...

Il jeta un coup d’œil aux alentours, aucun garde n'avait assisté à cette séance cette fois-ci. Il trouvait cela fort dommage car les réaction de ce dernier au vu de cette scène aurait était une source d'amusement supplémentaire pour Cendremont à vrai dire.

Néanmoins il écarta bien vite de ces pensées pour se concentrer d'autant plus sur ce que faisait la dame de fer avec "l'hérétique" comme elle le disait si bien. Ylan n'avait vraiment pas envie qu'elle lui arrache déjà la colonne vertébrale, après tout il préférait que son jouet ne soit pas cassé tout de suite, et puis il avait un travail terminé. Mais il n'intervînt pas car il n'avait pas eu besoin de le faire. La dame de fer n'alla pas plus dans son geste, mais Cendremont du avouer que le rocambolesque de la position du supplicié avait de quoi lui tirer un petit sourire. Il se demandait même si elle irait jusqu'a chatouiller sa colonne vertébrale avec ses ongles pour voir la réaction de l'humain qui promettait d'être distrayante.

Elle lui montrait son visage? Pensa Cendremont avec une petite pointe d'étonnement intérieur avant de se dire finalement qu'il n'enviait pas l'alayen. Car si elle devait cacher son masque avec son armure c'est qu'il y avait une bonne raison à cela, surtout qu'il serait mal avisé de jeter un regard indiscret qui que l'on soit. De plus au final il s'en fichait bien car cela ne lui rapporterait rien que de savoir ce qui se cache en dessous de ce masque.

La suite fut toujours ponctué par un certain silence qui provenait d'un Ylan droit, et figé comme un statut devant la scène. Après tout il se demandait bien ce qu'elle comptait faire avec cette cuillère sur l'alayen... A part si. Pensa t-il en réfléchissant aux propos de son assistante temporaire.

Joli, très joli...
Elle lui avait littéralement arraché les globes oculaires avec sa cuillère, c'était qu'elle avait de l'imagination... Cendremont au moins pourrait encore disposer d'un patient vivant pour son amusement pendant encore un peu de temps. Bien entendu il laissa les yeux qu'avait récupéré les dames de fer à cette dernière, il n'en avait aucune utilité, à part peut-être les faire avaler à l'alayen, mais bon... Puis par la suite la conseillère dû prendre congé.

Faîtes comme bon il vous semble, mais veuillez accepter mes remerciements madame pour vôtre aide précieuse. Dit-il d'un ton toujours aussi neutre, mais avec politesse. La seule façon envisageable de parler à une conseillère surtout de ce genre. Dans tout les cas il n'était pas vraiment déçu, un peu ennuyé, mais il ferait avec...

Les pleurs de l'humain non loin l'amusèrent. C'était différent des cris, ou des hurlements, mais toujours aussi distrayant... L'autre devait savoir que ce n'était pas terminé, et regrettait déjà que tout ne soit pas terminé pour lui, effectivement il pourrait obtenir quelque chose de lui avec un peu d'effort...

Effectivement. Conclut-il d'un ton tout aussi amusé.

Eh bien maintenant que ceux-ci était fait, et qu'il semblait s'être attirer la sympathie d'une conseillère il restait un supplicié à finir d'interroger pensa t-il en allant finir le travail... Les cris se firent par la suite bien vite à nouveau entendre dans la prison rebelle. Encore une journée productive pour le maître des esclaves en résumé.

[Cette fin me convient ne t'inquiète pas^^. Et merci cela a été un plaisir de rp avec toi ** .]