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| L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] | |
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| Sujet: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Sam 7 Juin 2014 - 15:40 | |
| Aristarkh n’en pouvait plus d’Aigue-Royale. Y étant consigné sur ordre de son Père jusqu’à nouvel ordre, il n’avait plus l’occasion de partir en mission, même sous le commandement d’un autre, depuis l’échec désastreux de celle qui l’avait vu partir à Aldaria et s’y faire capturer par Aaron. Le fait que ce dernier fût ensuite capturé n’arrangeait en rien l’amertume que ressentait le Jeune Loup. Il avait l’impression d’avoir été mis en laisse et attaché à un mur.
Son poignet se guérissait bien, et Aris en profitait pour s’entraîner autant de temps que possible, durant ses périodes libres, lorsqu’il n’était pas en service. Et quel service. Il avait l’impression d’être devenu un fichu administratif avec une épée de décoration. N’eût été l’ombre menaçante d’Havard Svenn, il y a belle lurette qu’il aurait tout plaqué pour sauter sur un cheval et repartir se battre en première ligne contre les Impériaux. Mais s’il agissait ainsi, il finirait immanquablement derrière les barreaux, la patience de son géniteur étant déjà soumise à rude épreuve depuis ses derniers agissements.
Mais ce soir, ce soir, Aristarkh en avait plus qu’assez de ces cavernes, plus qu’assez d’être enfermé sous terre alors que son Sang du Nord réclamait d’être sur la plus haute cime des montagnes. Mais faute de quoi, il se contenterait bien d’une simple plaine. Au moins aurait-il au-dessus de lui la voûte étoilée, et non un plafond de terre et de roche, avec un éclairage bleuté qui avait tendance à perturber son horloge interne. Aussi se décida-t-il à sortir quelques heures, sans s’éloigner d’Althaïa pour ne pas éveiller la fureur de son Père, mais au moins histoire de voir autre chose. Jetant une pelisse sombre par-dessus son manteau de fourrure d’ours blanc, qu’il agrafa avec une broche d’argent représentant le loup des Svenn, Aris prit Espérance à sa hanche, et décida de laisser son Organix. S’il l’emportait avec lui, il y avait fort à parier que l’on pense à une désertion de sa part.
Aristarkh traversa la Caverne de Cœurempire, et emprunta une des galeries qui remontaient à la surface. La sentinelle de garde lui confirma l’autorisation d’en sortir, n’ayant eu aucune nouvelle de présence Impériale importune dans la ville, et aussitôt Aris s’élança dans la nuit. Malgré sa froideur, celle-ci était magnifique. Les étoiles brillaient de mille feux, avec encore plus d’éclat qu’en Eté où l’air était chaud. Bien entendu, cela ne valait pas ce qui pouvait être vu lorsque l’on se trouvait dans le Nord.
Il y avait une petite colline – encore que cette élévation ne méritait pas un tel nom – non loin de la Romantique, et sur celle-ci se trouvait un bouquet d’arbres, de ces variétés Sudières qui gardaient leurs feuilles en Hiver, comme ils en avaient dans le Nord. C’est au pied de l’un de ceux-ci que le Jeune Loup vint s’asseoir, regardant les lueurs de la ville endormie. Son souffle était visible par la formation d’un petit nuage blanc lorsqu’il expirait, ressentant à peine le froid, qui pour lui n’était qu’un petit refroidissement comparé aux températures de ses montagnes natales. Soudain, un bruit de pas dans l’air calme le fit se retourner, l’épée au poing. Lentement, Aristarkh fit le tour de son arbre, s’éloignant plus avant du bosquet afin d’avoir une meilleure vue si quelque chose venait à surgir sans prévenir. Ses instincts de chasseur éveillés, Aris avait son ouïe et sa vision aux aguets. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Lun 9 Juin 2014 - 19:00 | |
| Norwen avait pu enfin sortir un peu. Une chance, pas pour elle. Mais pour les humains qui grouillaient comme des fourmis dans leur fourmilière sous terre. Et elle, tamanoir aimant ces insectes mais dont elle n'avait pas le droit de toucher, de goûter, presque même d'humer leur odeur. Il n'y avait rien de pire et il lui fallait à elle comme à ses Hommes une volonté de fer et la peur de la colère de leur prince pour marcher au pas. Depuis son retour auprès de son armée, de son arrivée dans cette alliance de rebelles, la place de l'humaine, le prince noir avait dû remanier un bon nombre de choses. De vampires aussi. Redonnant à chacun sa place, pour certains de façon radicale pour d'autres leur permettant de faire leur preuve, comme pour elle. Et Norwen n'aurait donné sa place, pourtant convoitée, à personne. Elle la défendait comme un chien défendant son os. La vampire se révélait presque, ayant trop attendu dans l'ombre, elle prenait enfin sa place à l'air libre s'étendant sans que personne ne la freine. Solitaire et réservée, Norwen devenait plus présente et imposante et n'hésitait pas à remettre à sa place qui se mettait sur son passage, sur celui de son prince. Elle défendait avec ardeurs ses intérêts. Peut être trop, voir même bien plus que lui. Car son Seigneur ne semblait pas voir le danger qui planait sur lui. Bien plus que les alayens et les dragons. Cette humaine, cette outre sur patte qui hantait les pensées de son prince. Foutaise, cette magicienne avait dû user d'une magie inconnue, humaine, perfide, sournoise. Elle était le mal et le montrerait à son Seigneur. S'acoquiner avec la nourriture, les esclaves. Cette sale humaine ne pouvait avoir usé que de poison, elle le sauverait, lui, son peuple. L'hégémonie vampirique reviendrait et vite.
Mais pour l'heure, Norwen était parti quelques grosses heures de marche vers l'est, à la limite des marécage, un peu vers le sud de la ville romantique. Une partie de l'armée attendait au chaud à l'ombre de tente et de quelques arbres les ordres de leurs chef. Cette partie de l'armée était composée pour beaucoup de jeunes recrues, de jeunes vampires. Quelques guerriers aguerris et fidèles s'occupaient d'une formation militaire et disciplinaires très strictes. Pas question de voir par la suite de jeunes vampires créées un excès de zèle en pleins combats. Et il y en aurait et bien trop vite. Trop vite pour qu'ils soient parfaitement entraînés. Mais ils devaient tenir les premières lignes et bien.
Le retour la fit arriver de nuit. Au loin, quelques lumières vives indiquaient la présence de la ville, et pour la vampire, son retour dans la ville sombre. Arrivant sur une petite colline, Norwen flaira une odeur appétissante. Ses sens s'éveillèrent tandis qu'elle marchait depuis des heures, l'esprit dans le vague, ne pensant à rien, juste à avancer. Mais là, ne fut-elle pas mise en appétit et allécher par cette odeur de fumet qui chatouillait ses narines. Elle n'était pas dans la ville, elle n'était pas à Aigue. Un humain de moins à cette distance ne dérangerait personne. La vampire approcha à pas de loup de sa proie, se servant des arbres comme cache pour mieux se saisir de l'homme par la suite. Celui-ci l'avait entendu, à moins que les bruits de la nuit lui firent douter de sa présence. Norwen l'espérait. Sinon, cela voulait dire qu'elle se rouillait dans son les profondeurs de la nuit. Une fois que celui-ci eut tourné autour des arbres, Norwen sauta à pied joint derrière lui dans un léger froissement de sa cape.
De sa voix la plus douce et enjolante, Norwen minauda devant l'homme du nord.
« -Eh bien jeune homme, votre mère ne vous a jamais appris combien il pouvait être dangereux de se promener la nuit, seul, au clair d'étoiles. »
La vampire passa sa langue sur ses lèvres. Damne qu'il serait appétissant. Dommage, un si joli visage. Mais bon !! La faim justifiait les moyens, non ?
« -Surtout par les temps qui courent. Il faut se méfier vous pourriez tomber sur une créature de la nuit.» |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Mer 11 Juin 2014 - 18:56 | |
| Il n’aurait su expliquer pourquoi, mais quelque chose lui disait que le bruit qu’il avait entendu était tout sauf amical. Ce n’était pas un animal, ni même… Ah, peut-être qu’il s’agissait d’un Rebelle en retour de mission ? Mais non, son instinct de Nordien sentait un danger. Du reste, son odorat, plus sensible que le commun des mortels, de par l’affinité des Svenn avec le totem du Loup, sentait… Eh bien, il ne sentait pas le genre d’odeurs qu’aurait pu produire un humain, ou bien un animal.
Soudain, un mouvement dans son dos le fit se retourner, et tirer l’épée au clair avec vivacité. Vampire, sût-il au premier coup d’œil malgré l’obscurité de la nuit. Nulle bête ne pouvait être aussi vicieuse, et celle-ci ne semblait pas aussi… Aussi douce qu’Hyrriena, dont le souvenir revint l’assaillir avant qu’il ne le repousse, sachant que la moindre inattention pouvait lui coûter la vie.
La "salutation" de la dentue respirait la menace à plein nez, et arracha un grognement au jeune Humain. Qui était-elle pour ainsi partir dans de telles élucubrations ? Les Nordiens étaient les mieux placés pour connaître les dangers de la nuit, et étaient également ceux qui tendaient à faire éprouver cette même peur aux Vampires, en les chassant comme de simples bêtes. De loin, on aurait cependant pu croire qu’elle lui parlait gentiment, son ton étant presque… Sensuel. Mais si sa voix était telle, son intention était, elle, mortelle.
« Ma mère est morte en chassant les vôtres, Vampire, lâcha Aris d’un ton glacial. Mais nous l’avons vengé au prix du sang, et nombre de maudits gisent sur les terres d’Armanda, abattus par nos lances et nos épées. »
Aristarkh raffermit sa prise sur le manche de son arme, conscient que ce serait son premier véritable combat de la main gauche depuis son retour d’Aldaria. Dans l’absolu, il pourrait se servir de sa main droite, mais cela serait son dernier atout, car on poignet en cours de guérison ne tiendrait pas longtemps à un aussi mauvais traitement qu’un duel pour la survie. Mais un autre problème se profilait à l’horizon, beaucoup plus grave. Si jamais cette femme appartenait à la Rébellion, Aris ne donnait pas cher de sa peau s’il en sortait vainqueur. Son Père, et bien des autres, réclameraient sa tête pour apaiser l’Armée Vampirique. Mais tant pis, il n’allait pas se laisser sucer le sang pour une cause qui lui rendait mal ses services. Cela dit, il pouvait néanmoins essayer de trouver une issue pacifique à cette impasse.
« Passez votre chemin, étrangère. Je suis disposé à épargner votre… Votre non-vie, si vous partez immédiatement. Vous auriez trop à perdre à venir vous frotter à un Loup du Nord, si tant est que votre expérience ne vous paraisse tellement misérable que vous préfériez l’écourter. »
Aris se mit en garde, dans cette posture légère et vive comme de l’eau, qui était l’apanage de ceux qui avaient l’habitude de manipuler des double-lames comme sa bien-aimée Organix, qu’il regrettait maintenant de n’avoir pas pris, quitte à tenter le sort s’il avait dû s’en servir. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Ven 13 Juin 2014 - 22:30 | |
| Comme cela sa moman était morte. Pauvre petit biquet. Et par des vampires. Brrrr oui, il ne devait pas l'aimer. Les humains avaient la sale manie de toujours catégoriser les choses. Comme si elle était vampire, elle était meurtrière. Bon, si elle l'était mais quand même. De suite, la catégoriser ainsi, elle qui était si douce et aimante envers les humains. Elle prenait soin de leur mort. Ce n'était pas rien, mine de rien. Puis il devrait être honoré, il serait son jeu. Ce n'était pas donné à tous. Vraiment des ingrats ces humains. Et puis sa mère ne lui avait pas appris comment s'adresser une femme. Il fallait croire que ces hommes du Nord n'avait aucune éducation. Rallalalala il y avait encore du chemin pour éduquer comme il se fallait les esclaves et réservoir de sang. Il allait valoir remédier à cela et vite. Si même les plus jeunes étaient insolents.
« -Il y a donc aucun regret. Vous l'avez vengé comme il se devait. Mais si vous croyez m'arracher une larme pour cela, vous vous mettez votre lance dans l’œil. »
Oui elle et la compassion ça faisait deux. Mais que pouvait donc venir faire un petit homme du nord par ici. Dans le sud. Les nordiques sont d'habitudes cachés dans leur tanière dans les montagnes. La guerre, sûrement. Mais ou allait-on si même les bébés nordiques prenaient les armes. La guerre n'était pas prête d'être finie à cette allure. La vampire minauda devant le jeune homme en passant sa langue sur ses lèvres. C'est qu'elle en ferait bien son dîner.
« -M'épargnez. Mais qu'il est mignon, le petit enfant du nord. Laissez moi rire jeune jouvenceau. Mais j'aime votre aplomb. Il en faut. Oui, oui vous avez au moins ça, mais ça ne vous servira pas. Pas face à un vampire.»
Un conseil, une menace qu'il le prenne comme il le voulait, Norwen en avait cure puis de toute façon d'ici quelques minutes il serait allongé au sol à contempler le ciel les yeux fermé, paisible pour l'éternité.
« -Quand à tâter le loup du nord, je n'attends que ça. Ce serait avec délectation mon petit loup. »
Si jeune et déjà aguicheur. Le filou. Mais elle serait son homme pour s'amuser un peu avant de l'offrir à l'esprit de la mort. Décidément, ce retour à Aigue était bien moins morne que l'aller.
« -Je ne pense que ton courage et la haute opinion que tu as de toi ne suffiront pas à me satisfaire. Je suis une femme exigeante et tatillonne. »
Lui dit-elle en remuant doucement ses hanches et en faisant un pas félin. Quel goût pouvait avoir un sang nordique, un sang jeune et frais. Brrrrrr il lui donnait l'eau à la bouche.
« - Mais vas-y fait moi rêver, comment pourrais-tu t'en prendre à moi ? »
D'un air aguicheur, la vampire se mordait le bout de la langue, ses grands yeux verts pétillant de malice. Qu'il morde le petit loup, elle n'attendait que ça. C'est qu'il semblait prompt à lui sauter à la gorge le petit agneau, brandissant son épée. Il la ferait presque trembler, mais de joie. Quel beau spectacle ! Décidément ces humains étaient remplis de tant d'ardeur à cogner dans le vent. Là, Norwen en aurait presque la larme à l’œil. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Dim 22 Juin 2014 - 10:02 | |
| Ce qu’Aris détestait le plus chez un Vampire ? C’était cette manière de se comporter comme s’ils étaient supérieurs au reste du monde. Mais pas un seul instant ne lui vint à l’esprit que lui, et les Nordiens en général, agissaient de même. En cela, son peuple et celui de la Vampire se ressemblaient plus qu’il n’aurait voulu l’admettre s’il y avait songé ce soir-là. Mais en ce qui la concernait, elle, sans doute cela était-il dû à son grand âge. Même si d’apparence elle semblait aussi fraîche qu’une jeune femme, qu’elle soit pluricentenaire ne l’aurait guère étonné. Aussi, lorsque l’on avait vécu durant autant de temps, comment ne pas prendre de haut les Humains éphémères ? Mais non, Aristarkh ne devait pas se laisser aller à de telles pensées en un tel moment s’il voulait s’en sortir vivant. Cette Vampire-ci n’était pas Hyrriena, et leur rencontre n’aurait pas une fin aussi heureuse que ce baiser qu’ils avaient échangé.
« Ce ne sont pas des larmes que je veux vous arracher, mais bien vos yeux, cracha-t-il avec hargne. »
Tout espoir de régler ceci sans faire couler le sang était de toute façon bien futile, comme ne manqua pas de lui confirmer le rejet de sa proposition de lui laisser la vie sauve. Visiblement, l’inconnue était d’humeur très belliqueuse, ce soir. Appartenait-elle aux forces de Wintel et de la Rébellion ? Allez savoir, peut-être était-ce simplement une coïncidence si elle se trouvait aussi près d’Aigue-Royale. Mais si elle aussi était une Rebelle, aurait-elle agi de même en sachant qu’il était le fils de Lord Svenn ? Enfin, Aristarkh n’avait pas envie d’aller se cacher derrière un nom, car ce n’était pas ainsi qu’agissait les Fils du Nord. Non, il n’était pas lâche. Fou et intrépide, peut-être, mais pas couard. Toutefois, le «petit enfant » le fit tiquer. Qu’avaient-ils donc tous à le traiter comme un gosse ? Il avait dix-huit ans, et maniait l’épée depuis toujours !
« Ne commettez pas l’erreur de me sous-estimer, Vampire. Je ne suis pas un Sudier décadent comme ceux que vous avez l’habitude de chasser. »
Pourquoi parlait-elle de la satisfaire, maintenant ? Et puis… Winterdju, pourquoi se déhanchait-elle ainsi ? Quasiment malgré lui, son regard fut attiré par ce sensuel mouvement avant que ses sens ne lui reviennent et qu’ils se murent derrière une barricade de méfiance. Cette femme pouvait être celle qui lui ferait quitter ce monde les pieds devant, alors non, il était hors de question qu’ils laissent ses sens masculins le détourner de la noble voie du combat.
« Ne soyez point si amusée, car tout rêve peut se muer en cauchemar. Et tout cauchemar peut se révéler être la réalité. »
Mais soit, si elle voulait croiser le fer, alors il lui accorderait ce plaisir. Après tout, les chances de survie du Jeune Loup étaient plus élevées en combattant qu’en restant là à discuter sagement. Et tant pis pour les conséquences, si cela provoquait des tensions houleuses au sein de la Rébellion. Il n’allait pas se laisser tuer pour le simple plaisir de ne pas faire d’histoire.
« Une dernière volonté à faire valoir ? demanda-t-il tandis que ses muscles se tendaient , prêts à lancer le premier assaut. » |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Mar 24 Juin 2014 - 18:14 | |
| Quel douce spectacle que la naïveté de la jeunesse ! Norwen en serait presque touchée et attendrie. Mais voilà des années qu'elle ne l'était plus. Et encore moins devant un homme. Même si jeune. Norwen fronça les narines et se recroquevilla un peu sur elle, comme faussement terrorisée.
« -Mais c'est qu'il me ferait presque peur le petit louveteau. Brrrr je tremble. Pour le moment la seule chose que tu arrives à me tirer c'est le simple plaisir d'avoir l'idée de te voir bientôt à mes pieds, me suppliant de te laisser la vie sauve. »
Et le spectacle serait des plus grandioses et magnifiques. Norwen en rêvait presque. Changeant d'attitude et devenant presque narquoise.
« -Et ça, ça me remplie de plaisir. »
Un sourire carnassier se dessina sur son visage presque enfantin, illuminant ses grands yeux clairs. Avant se soupirer lascivement.
« -Le sud, le nord, l'est et l'ouest. Vous êtes pour moi, bien tous les mêmes. Arrogant, imbu de votre personne, vous imaginant être encore celui qui fera ployer un vampire, et après il est décevant et presque poignant de vous voir au sol prier pour votre salut et suppliant pour votre vie. Toujours la même rengaine, j'avoue que ça en devient presque lassant. Au final, les alayens en deviennent plus amusant et offre un nouvel horizon moins morne. »
La vampire en baillerait presque. Non, mais décidément, plus rien n'allait. Norwen s’ennuyait. Si même les humains devenaient ennuyeux, tout était perdu. Il fallait leur redonner du peps, du courage, de l'inspiration. Tourner en rond n'allait mener à rien. Il fallait changer un peu de registre. Et Norwen allait aider cette nouvelle génération encore en culotte courte.
« -Et en plus le petit louveteau est un poète. Mon cœur bat un peu plus face à de tels mots si profonds et emprunts d'une si belle et douce poésie. »
Dit-elle en posant sa main sur son cœur mort et ne battant plus depuis bien des années. Puis devenant interrogatrice, elle demanda plus pour la forme que réel intérêt. Après tout peut être pourrait-elle l'aider à réaliser un de ses rêves, ou de ses cauchemars, mais Norwen n'était pas très tatillonne sur le sens de certains mots.
« -Mais toi quel serait ton pire cauchemars ? Que je t'aide à t'approcher de cette réalité. »
Mais qu'il était presque touchant le petit garçon du nord a vouloir lui sauter dessus pour lui arracher les yeux. Tout tendu, son cœur battant, l'air rentrant dans ses poumons lui donnant sûrement le courage d'avancer et de chercher à asséner des coups à la vampire. Mais non, ça en était ridicule. Un si charmant visage. Quel gâchis ! Mais bon, comme d'habitude l'arrogance ou bien la stupidité humaine venait tout gâcher. Alors presque sous le sceau de la confidentialité, Norwen regarda autour d'elle avant de lui murmurer presque un secret.
« -Roooo le bébé du nord, s'il te plaît, non. Pas de menace de ce genre. Ça enlève toute la beauté de tes mots et de ta douce poésie. Puis cela ne te va pas. Ou bien, gronde plus, fronce les yeux. Avec ta peau toute lisse, j'ai l'impression d'avoir un chaton qui veut venir faire ses griffes sur moi... »
La vampire se redressa en ondulant ses hanches, plus féline et agressive, un brin aguicheuse.
« -Alors que j'attends de voir un vrai tigre. »
La générale vampirique se mordit le bout de la langue en haussant les sourcils. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Jeu 26 Juin 2014 - 16:46 | |
| Cette Vampire vivait encore dans un monde de rêves et d’illusions, si elle croyait véritablement qu’un fier Fils du nord supplierait un être de son engeance de le laisser en vie. Jamais, ô grand jamais, Aristarkh Sasha de la Maison Svenn n’implorerait pitié pour sa vie. Mieux valait une mort honorable qu’une vie de lâcheté.
« Tremblez ou ne tremblez pas, faîtes comme il vous plaira, répondit-il en riant. Mais je puis vous en donner ma parole, jamais je ne poserai un genou à terre pour en appeler à votre munificence. J’ai trop d’honneur pour implorer un Vampire, ou qui que ce soit. Si je reste en vie, ce sera uniquement parce que je vous aurais fait quitter ce monde les pieds devants. »
Son interlocutrice lui faisait penser à une comédienne, dans ses manières d’agir et de parler. Elle passait d’un ton, d’une expression à l’autre avec une telle facilité… Celle-là avait dû embobiner son lot d’hommes, et pas que de sa race. A Gloria, Aristarkh était tombé sur de vieux livres érotiques Sudiers, dans lesquels de vieux fantasmes de l’Humanité ressortaient, et parmi ceux-là, une Vampire se servait de ses charmes pour attirer ses proies, et au terme d’une union mortelle, buvait leur fluide vital. Et celle qui se trouvait en face de lui lui faisait immanquablement penser à cette anti-héroïne de livre interdit.
« Oh non, très chère, c’est là vous fourvoyer. Les Nordiens sont un peuple à part, bien supérieurs à tous les autres. Mais je vous rejoins sur votre définition des Alayiens. Ceux-là sont effectivement le plus grand péril tant pour l’Empire Humain, que pour votre race. Surtout votre race, en fait, au vu de la situation actuelle. Regardez les choses en face : vous êtes appelés à disparaître, exterminés par les lames des Hommes. Vous représentez un passé révolu, vous êtes le dernier carcan dont l’Humanité doit se libérer pour devenir la race la plus puissante en ce monde. Acceptez cet état de fait. »
C’était cela que l’on lui avait inculqué depuis son plus jeune âge. L’un des préceptes fondamentaux de sa civilisation. Mais y croyait-il encore aveuglément ? Sa rencontre avec Hyrriena, et la façon dont celle-ci s’était déroulée, et surtout achevée, tendait à démontrer que ses croyances n’étaient pas si solidement ancrées que cela dans son esprit. Pouvait-il à la fois aimer une personne, et haïr celles qui lui ressemblaient ? Non, Hyrriena était unique, il n’y avait qu’à la comparer avec la femme qu’il avait en face de lui. Cela dit, la poitrine de son interlocutrice, qu’elle ne cessait de mettre en valeur ou de toucher depuis le début, n’était pas désagréable à regarder non plus.
« Malgré toute votre bonne volonté, vous n’arriveriez jamais à réaliser mon cauchemar. Non pas que je mette en doute vos capacités, mais il s’agirait plutôt d’une… D’une impossibilité physique. Vous êtes… Mmm… Disons que vous êtes plus mignonne que mon cauchemar, je dirais. »
Et pour cause, car ledit cauchemar était bel et bien réel en la personne de son Père, et serait très certainement effectif lorsque celui-ci viendrait mettre sur le tapis son échec à Aldaria, ainsi que ses conséquences tant réalisées que potentielles. Mais bien vite, le Jeune Loup se reprit, et parla plus durement à la Vampire avant de la menacer. Menaces qui ne lui firent aucun effet, sa réaction étant… Eh bien, ne différant en rien avec les précédentes. L’œil glissant imperceptiblement sur les hanches mouvantes de la demoiselle, Aris se reprit et entra lui aussi dans le domaine du charme, faisant fi de la manière dont elle l’avait appelé. Après tout, si elle voulait jouer à cela, lui aussi avait de quoi combattre à armes égales.
« Mes griffes ont beau n’être que celle d’un louveteau, elles n’en manqueront pas de vous procurer plus de plaisir que celles d’un tigre. Je suis d’une glace qui ne fond pas à la chaleur, aussi ardente soit cette dernière, dit-il avec un clin d’œil charmeur. Mais peut-être voudrez-vous le vérifier vous-même autour d’une tasse de thé ? Sur ces mots, presque avec nonchalance, Aristarkh fit tournoyer son épée dans sa main gauche. » |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Sam 28 Juin 2014 - 11:05 | |
| La vampire en regretterait presque de le voir au sol gisant, inerte. Il avait de l'humour, de la rage au cœur et un pointe d'arrogance, juste comme elle les aimait. Presque cuit à point. Norwen pensa presque un instant à en faire un vampire. Mais son venin ne servait qu'à achever les pauvres proies qui croquaient sous ses canines. Être créateur n'était pas sa tasse de thé. Il n'avait rien de pire qu'un être qui par la suite s'accroche à vos basques. Même pour un bébé du nord qui cherchait à lui faire avoir une once de peur dans ses grands yeux verts.
« -Houhou !!! Mais c'est qu'il est hargneux le chaton.. Tttttt est-ce des manières de parler ainsi à un jeune femme ? Les hommes du nord sont donc des bêtes oubliant les bonnes manières. Et de tels mots venant d'une si jolie bouche, non décidément ça ne sonne pas très sérieux. »
Et puis des menaces... elle en avait entendu toute sa vie, même celle d'humaine d'après ce qu'elle avait compris dans ses très lointains souvenirs. Qu'importe, les menaces ne servaient à rien, à part mettre mal à l'aise les gens. Ou bien alors révéler la vraie personnalité des gens.
« -Puis l'honneur !!! C'est une chose faites pour être brisé, un peu comme les os. »
Dit-elle en apportant son pouce à sa bouche dans un regard gourmand, avant d'ajouter à l'auto-satisfaction et congratulation de sa petite personne.
« -Eh bien tes coussinets ne doivent pas être faciles à poser tous les jours. Ce n'est pas l’orgueil qui t'étouffe. Les nordiques supérieurs ?? Dans l'arrogance, je ne peux que te suivre, quand au reste... vous êtes pareil au reste des humains. Mais c'est là où tu te trompes... alayens, humains, c'est vous qui êtes amenés à repenser votre rôle. Car malgré les temps, les guerres, nous sommes toujours présents. Notre venin se repend dans votre sang et je me charge de plus en plus de cela actuellement. »
Les vampires recrutaient à tout va, certes en discrétion, cela allait de soit. Créatures de la nuit, ils étaient, créature de l'ombre, ils resteraient. Quoiqu'en dise cet avorton. Quelques vampires massacrés par les alayens, quelques vampires nouveaux nés en échange. L'équilibre vampirique resterait.
« -Puis sans nous mon chou, le nord perd de sa bravoure. Non décidément, je te manquerai bien trop. »
Réputés chasseurs de vampires, les nordiques deviendraient quoi ??? Des pro en création de bonhomme de neige. Bien moins prestigieux.
« -Eh bien, vous avez quand même de bonnes qualités et apprécier les bonnes choses, au final, on pourrait peut être s'entendre sur certaines choses. »
Ajouta-t-elle quand il lui fit le compliment de la trouver plus jolie que son cauchemar. Mais voilà qu'il redevenait un humain. Un homme. Décidément, tous les mêmes. Qu'importe, il finirait comme les autres, empalés sur ses griffes.
« -Brrrr je m'en délecte de plaisir d'avance de sentir vos griffes sur ma peau. Mais jeune jouvenceau, j'ai peur qu'une femme comme moi ne puisse rien ressentir de ta chaleur. Mise à part peut être l'écoulement de ton sang chaud sur la peau... Quand au thé... rien de pire pour une femme que de lui proposer ce genre de chose. Ça casse le mythe. Alors parlez pas, agissez ! »
Et ce n'est pas en faisant joujou avec son épée comme ça qu'il allait l'impressionner.
« -Ne joue pas comme ça avec ton arme. Tu risquerais de te blesser. Et pas sûr que je ne me délecte pas du spectacle. » |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Mar 1 Juil 2014 - 15:54 | |
| Par la Mère des Montagnes, pourquoi tous ceux qu’Aristarkh croisait et/ou contre qui il se battait le sous-estimait à chaque fois ? Pourquoi prenaient-ils la moindre de ses paroles en dérision ? Pourquoi les gens n’avaient-ils pas peur de lui ? Il était un Svenn, un Fils du Nord, un Loup ; et par conséquent, il était autant dangereux que tels. Non, vraiment, cela commençait à sérieusement lui taper sur les nerfs. Malgré son jeune âge, il pourrait tenir en échec une bonne partie des soldats de l’Armée Rebelle, et même Impériale. Certes, il n’était pas encore près de battre des hommes de stature tels que le Commandant Aaron Dessay, ou son Seigneur Père, mais cela n’altérait en rien sa dangerosité au combat, sa rapidité, son talent encore en pleine croissance.
« Vous n’êtes pas une femme, vous êtes une abomination, une erreur de la Nature, lança-t-il, sentant une colère noire monter violemment en lui, menaçant de le submerger à tout instant. Et que savez-vous de l’honneur, vous qui n’en avez pas ? Jamais vous ne pourrez le briser, vous êtes trop sombre pour cela. »
Ce qui fut dit par la suite le fit se calmer, et même éprouver une certaine hilarité. Oh, certes, il était d’accord avec elle sur le fait que, pour un spectateur, les dires du Jeune Loup étaient plus que teintés d’une très forte arrogance, mais un spectateur qui viendrait à penser cela serait forcément un Sudier, ou du moins un étranger à son peuple. Du menu fretin, en somme, un mouton dont on ne se soucierait pas de ce qu’il pourrait penser. Mais la suite… Repenser leur rôle ? Oh, il avait bien conscience que cette Alliance corrompue dès le début permettait aux Vampires de se constituer une armée afin de compenser leurs pertes, mais cela ne voudrait pas dire qu’ils seraient éternels ! Car après avoir bien profité de leur force face aux Alayiens, les Humains se retourneraient fatalement contre leurs alliés d’hier… A moins que ces derniers n’agissent les premiers.
« Je ne peux vous reprocher votre foi en votre destinée, ni même votre loyauté envers votre peuple, Dame de Nuit, car je ressens les mêmes choses envers les miens. Cela dit, le moment viendra bien assez tôt où l’une de nos deux races devra exterminer l’autre. Et comprenez bien que les Nordiens ne se laisseront pas faire. Nous vous traquerons et vous tuerons jusqu’aux derniers. »
Mais son interlocutrice marquait un point. Sans les Vampires, les Nordiens perdraient en effet une majeure partie de leur raison d’être.
« Votre disparition ne nous manquerait pas pour autant, soyez-en sûre. Nous trouverons bien quelque chose pour pallier à cela. Les Fils du Nord sont pleins de ressources. »
Qu’était-elle allée s’imaginer, lorsqu’il lui avait dit qu’elle était plus charmante que ses songes désagréables ? Non, elle n’avait tout de même pas pensé à… ?! Non, non, là, cela n’allait plus, c’était lui qui se mettait à penser à des choses immorales… Et à embrasser Hyrriena, aussi, mais… Non, ce n’était pas le moment !
« Me preniez-vous pour un rustre ? Je n’appartiens pas au bas-peuple Sudier qui ne sait pas faire la différence entre une épée de bon acier et une faux. Cependant, reprit-il. Cependant, je ne pense pas que nous arriverions à trouver un terrain d’entente. Vous rêvez de boire mon sang, et je rêve de vous tuer, conclut Aris avec un clin d’œil. »
Et ce combat risquait bel et bien de survenir, car aucun des deux partis en présence ne semblait vouloir reculer devant une telle éventualité. Aguicheuse, l’inconnue semblait tout faire pour qu’Aris lui fonde dessus, l’acier au clair. Était-ce un piège ? Peut-être bien, mais qui ne tente rien n’a rien, comme le disait les militaires.
« Voyons, je suis sûr que j’arriverais à vous faire ressentir quelque chose, très chère. Mais veuillez me pardonner pour cette histoire de thé ; je vous prie ; je n’avais nulle intention de vous mettre mal-à-l’aise. Cela dit, peut-être voudriez-vous que nous jouions ensemble ? Cela peut en effet se faire ; votre présence échauffe mes sens depuis le début, et je brûle d’envie de croiser le fer avec vous. »
Et là-dessus, sans prévenir, le Nordien se lança à l’assaut de la Vampire, faisant faire une boucle ascendante à son épée. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Mer 2 Juil 2014 - 19:43 | |
| D'une voix un peu sèche et abrupte, Norwen l’interrompit.
« -Vous êtes insultant jeune loup du nord. Une abomination ? Une erreur de la nature ? Et pourtant ce n'est pas l'esprit Végétal ou la Terre. Donc la nature n'a rien à voir avec cela. Nous sommes une création des Esprits, bénit de leurs accords. L'abomination vient de ton peuple, qui ne respecte pas le choix de force supérieure. »
Comme si les vampires étaient nés par erreur. Bon, certes, un peu mais cette erreur était divine et bénéfique pour la terre d'Armanda.
« -Et j'ai de l'honneur. L'honneur des grands guerriers qui en ont sûrement bien plus vu que le louveteau que vous êtes. A peine une bataille et ça se prend pour un homme. Attendez que le poil pousse un peu plus mon cher. »
Car cela 'allait pas être un avorton à peine sortie des jupons de sa mère ou de sa nourrice qui allait lui faire une leçon sur l'honneur. Il devait avoir appris ce mot hier et semblait vouloir l'utiliser à tout bout de champ comme un nouvel étendard à défendre.
« -Les nordiens suivront le même chemin que leur frères du sud. Ils serviront nos desseins. Il ne peut y avoir qu'une race dominant l'autre et il est nul besoin de voir que la notre est au sommet de la chaîne. Et se sera avec délice que je m'occuperai des vôtres. »
Avec ou sans sauce en tout cas aux petits oignons. Et s'il fallait, elle s'occuperait de ceux du nord en premier. Après tout, n'étaient-ils pas chasseurs de vampires. Ca tombait bien, elle était chasseuse d'hommes.
« -Et n'allez pas trop vite en besogne, jeune homme. Il n'est pas venu le jour où nous quitterons cette terre. Bien d'autres de vos ancêtres ont tenu les mêmes discours et ils croupissent aujourd'hui dans le vent, tas de cendre, dont les mots sont partis en même temps qu'eux. Moi, je suis toujours là. »
Oui, car s'il pensait son dialogue novateur, pour la vampiresse il était redondant et monotone. Le même depuis toujours. Mais elle demeurait, pas eux. Une chance pour elle, un triste sort pour certains... ou pas. Rien ne la rendait plus heureuse que de voir la lumière partir au moment où sa proie comprenait que s'en était finie pour elle. Il n'y avait pas plus beau spectacle de la vie et pourtant, les nuits de pleines lunes étaient somptueuses.
« -Mais je suis ravie d'entendre que vous avez bien plus de soucis avec vos frères du sud qu'avec moi. Une chance pour nous, vous nous faciliter le travail en plus. Vous voir vous tirer des flèches dans le pied est un spectacle délectable. Je vous en prie continuer, car il n'y a rien de plus jouissif. »
C'est vrai, ils luttaient déjà contre les alayens, le nord contre le sud, après les vampires n'auraient plus qu'à les cueillir comme des cerises en été. Un vrai délice. Elle en jubilait d'avance.
« -Ma présence échauffe bien souvent les jeunes hommes. Mais rares sont ceux qui en échange parvienne eux aussi à produire pareil effet. Mais venez, j'adore jouer, et je me délecterai de jouer avec vos sens. »
Même s'il ne tiendrait pas la route. Norwen avait la fâcheuse tendance à casser ses jouets. Mais déjà le jeune homme, épée à la main, l'attaquait en fonçant tête bêche comme un bon bélier. D'un pas pirouetté, elle l'évita avec aisance.
« - Eh bien, jeune louveteau, voilà tout ce que votre nord vous a appris. Voyons, j'ai vu des soldats sudistes plus hargneux que vous à l'épée. »
Ro mais c'est qu'il en voulait le jeune loup du nord. Il ne semblait pas en reste et enclin à faire ses preuves. Le second coup fut plus net et précis, une chance que ses réflexes et ses griffes acérées fussent solides. Mais pas assez pour troubler la tranquillité de la vampire. Non, au contraire, elle commençait à s'amuser comme une folle.
« -Voilà qui est mieux. Encore un petit effort et vous parviendrez peut être à laisser vos crocs avides sur ma blanche peau. J'en frissonne d'avance. »
Dit-elle en se redressant les griffes en avant prêtes à les planter dans la chaire tendre du jeune homme. Mais celui-ci semblait s'accrocher à son rêve de la voir au sol et redoublait d'effort. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Ven 11 Juil 2014 - 19:55 | |
| Allons bon, voilà que la demoiselle le trouvait vexant, maintenant. Bah, à défaut de l’effrayer, il pourrait peut-être se contenter de cela, non ? Comme on disait, c’était mieux que rien. Moui, il pourrait voir les choses ainsi, et peut-être même en rajouter une couche, afin de faire passer sa frustration sur elle. Une sorte de vase communicant unilatéral de sentiments négatifs.
« Dîtes-moi pourquoi, très chère, en tant que peuple souverain, devrions-nous renoncer à notre libre-arbitre et nous plier au "choix de forces supérieurs" ? demanda Aristarkh, un sourire moqueur sur les lèvres. »
En effet, les Esprits étaient, somme toute, des reliques du passé, tout comme les Elfes, les Vampires, et la Maison Kohan. Bientôt, toutes celles-ci en viendraient à disparaître, et seraient remplacées par l’hégémonie Nordienne, par une race infiniment supérieure aux autres. La magie était inutile, et était responsable de ce qu’il était advenu de l’Empire. La Science était l’avenir des Hommes. En ce point, Aris ne pouvait s’empêcher de se sentir proche de leurs ennemis Alayiens.
« Auriez-vous un quelconque complexe, pour ainsi affilier l’honneur et la pilosité ? Si vous trouvez que je me prends pour un homme alors que je n’ai à vos yeux pas assez de poils, vous, en tant que femme, ne devez pas être mieux lotie. Mais pardonnez-moi, je ne fais là que jouer sur les mots, il est vrai. »
Mais quel amusement, que cette simple Vampire voit en les Nordiens la même chose qu’en les Sudiers. Si les Sud-Impériaux se complaisaient à servir de nourriture sur pattes aux Maudits, il en allait tout autrement pour les Fils du Nord. Il fallait à tout prix que cette dentue se mette cela dans la tête, et Aristarkh comptait bien le lui faire comprendre, de gré ou de force.
« Aaah, la fierté mal placée des Vampires… Croyez-vous vraiment pouvoir ainsi faire plier tout un peuple ? Croyez-vous que vous serez capables de réduire les Loups au rang de simples chiens domestiques ? C’est là vous bercer d’illusions ! Aris s’interrompit un instant, puis reprit. N’allez pas croire que parce que nous nous déchirons entre nous, nous ne sommes pas en état de lutter contre vous. Loin de là, même ! La force du Nord est que nous sommes aptes à lutter contre plusieurs ennemis en même temps. Aussi, de simples proies comme les Sudiers ou les Vampires ne nous poseront guère des soucis trop importants. »
Le Jeune Loup lui retourna un sourire aguicheur lorsqu’elle parla de sa présence échauffante. Diantre, la demoiselle – ou peut-être était-ce une dame ? – semblait d’humeur très taquine. Mais Aris prit le parti de l’ignorer, dès lors qu’il lança sa première attaque sur elle. Mais la créature était vive, très vive, et l’épéiste n’arrivait pas à la toucher. Son adversaire remarqua cela, et ne se fit pas prier pour l’aiguillonner. Oser ainsi le rabaisser en le comparant défavorablement à un Sudier ? Qu’elle meure, elle et sa langue de vipère !
Accentuant ses assauts et la dangerosité de ceux-ci, Aris vint très rapidement à proximité de la Vampire. Il avait choisi un style volontairement offensif, quoique gardant certaines réserves en cas de contre-attaque soudaine, et ne laissait pas le temps – du moins l’espérait-il – à la dentue de riposter.
« Vous rirez beaucoup moins lorsque j’aurai effectivement planté mes griffes en vous, lâcha-t-il après une attaque latérale. »
Reculant lestement, Aristarkh se baissa, et de la main droite ramassa de cette terre friable que l’on pouvait trouver dans les environs d’Althaïa, et la lança vers le visage de l’inconnue, dans l’espoir de l’aveugler ou de la déconcentrer un instant, et lança un nouvel assaut, descendant cette fois-ci, droit vers la jugulaire, vide certainement, de la Vampire. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Ven 18 Juil 2014 - 15:30 | |
| Louvoyant et tournant autour de sa proie comme une bête prête à attaquer, Norwen laissa glisser ses mots de ses lèvres.
« -La jeunesse. Je l'admire. Si si, même si je ne me souviens guère de celle que j'ai pu vivre en tant qu'humaine et je dois dire que cela m'indiffère. Mais comme vous, quand j'étais une toute jeune vampire il me prenait à rêver de ma supériorité et de la seule ligne de conduite que pouvait être la mienne. »
Oui, elle se moquait bien de ce qu'elle avait pu être plus jeune, car le peu qui lui était revenu à la mémoire n'avait rien de très réjouissant. Il valait mieux l'oublier et se concentrer sur ce qu'elle était maintenant. La force vive d'un peuple qui allait bientôt imposer sa domination. La vampire ne devait se concentrer que sur cela. Le passé, c'était loin, hier.seul demain comptait. Même si maintenant, elle avait un joujou qui l'amusait.
« -Il s'avère juste que dans mon cas, ma supériorité tient à ma force. »
Un brin arrogante, mais qu'importe, il fallait remettre à sa place cet avorton. Puis plus douce, presque émerveillée par la beauté de la vie.
« -Et ça, il n'y a rien de plus délectable. Ça, et votre sang que j'entends couler dans vos veines. Quel doux chant. Je puis vous assurer qu'il n'existe pas de plus belle mélodie. »
Enfin si celle de la veine qui éclatait sous ses crocs.
« -Je ne souffre d'aucun complexe jeune ami. Cela m'amuse juste de te voir tenter de grogner avec force et hardeur alors qu'en réalité tu ne fais que ronronner. Cela me toucherait presque. »
Oui presque, il ne fallait pas non plus abuser des bonnes choses. Mais pour le moment, elle fuyait devant les pas du jeune homme. Il fallait bien lui donner un peu confiance, le gaillardiser pour ensuite mieux le prendre dans sa toile.
« -Les loups du nord sont comme les agneaux du sud. Ils croquent sous la dent. En attendant qui dirige chez les vôtres. Des envahisseurs que le nord comme le sud n'a su contrer. Elle est belle la force du nord. »
Une utopie humaine, une de plus. Ba c'était sans importance, bientôt ils seraient tous au même niveau. Esclave des vampires.
« -Plante moi beau loup, la satisfaction de te rendre la pareil ne sera que plus grande par la suite. Bien plus délectable. »
Peste soit la lâcheté des hommes. Qu'il se batte à moins qu'il préfère fuir devant elle et sa force. C'est avec cette fourberie que le bébé du nord arrivait à vaincre ses adversaires. En fuyant comme un lâche sous un manteau de poussière. Norwen pesta et l'évita de peu en se baissant et laissant ses instinct de chasseuse la guider. Elle roula un peu plus loin en grognant.
« - C'est ça la vaillance et force du nord ? Laisse moi te montrer la force de la nuit. »
Norwen laissa son totem vibrer et chanter pour elle. Un chant qui était des plus mélodieux pour elle mais perçant et inaudible pour non mélomane du chant de la chauve-souris. Cela lui laissait le temps de se remettre de la poussière piquant ses yeux clairs, et d'enlever le plus gros afin de vite se rapprocher du jeune homme toutes griffes dehors. Il voulait jouer à ce petit jeu, elle serait son homme, enfin son adversaire. Oui, ce petit affrontement serait amusant et plaisant. Norwen s'amusait. La folie du chat s'éveillait. Elle en ronronnerait presque. Sautant sur sa proie avec agilité, le choc de son chant lui laissait le temps pour s'amuser un peu.
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Dim 20 Juil 2014 - 11:58 | |
| Par la Mère des Montagnes, auraient-ils eu une enfance semblable, à quelques – gros – détails près ? Si les Vampires considéraient comme une nouvelle naissance le fait de se réveiller pour la première fois après leur vampirisation, il était alors très probable que l’on ait appris à cette femme comment chasser et comment se battre en tant que dentue. C’était exactement ce que l’on faisait aux enfants du Nord : à peine ceux-ci tenaient sur leurs deux jambes, on leur mettait une épée entre les mains – en bois d’abord, puis très rapidement remplacée par du Fer Léger, dont le poids augmentait peu à peu avec la croissance des jeunes guerriers – et on les envoyait s’entraîner aux mains de Maîtres d’Armes dont les compétences n’étaient plus à prouver. Une enfance martiale, donc, tant pour les Vampires que pour les Nordiens.
« Seriez-vous en train d’insinuer, très chère, que nous pourrions avoir quelques points communs dans notre manière de pensée ? demanda Aris, un sourire tout à fait avenant sur les lèvres. A vrai dire, cela ne m’étonnerait pas tant que cela, car c’est souvent la marque de deux grands ennemis : deux pôles similaires qui se repoussent. »
Tandis que son interlocutrice tournait autour de lui, Aristarkh suivait son même, et pivotait sur lui-même au même rythme, afin de ne jamais la laisser passer dans son dos, où il manquerait bien évidemment d’un précieux contact visuel. Car il avait la certitude qu’elle ne laisserait pas passer une telle occasion pour lui sauter au cou. Oh, il avait l’habitude que les filles aient une envie folle de lui sauter au cou, mais celle-ci ne semblait pas avoir la même finalité en tête.
« Donc si je vous enlève votre force, vous reconnaitrez être une créature inférieure ? Soit, il en sera ainsi, dit-il en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil moqueur. Mais quant à la mélodie, permettez-moi de manifester mon désaccord, car personnellement, je préfère de loin la voix d’une femme amoureuse. L’on y entend en effet plus de… Passion et de sentiments. »
Cela dit, la jeune femme en question – la Vampire, pas l’amoureuse – continuait de le tourner en dérision. Décidément, à chaque fois, son jeune âge jouait contre lui, car nul ennemi n’éprouvait de crainte face à lui. Voire même ignorait sa force, avant les premiers croisements de fer. Mais bon, tant mieux, si l’inconnue le sous-estimait, il aurait un avantage sur elle dans les premiers instants du combat, car elle pourrait ne pas être autant sur ses gardes que si elle s’était trouvée en face de… De son Père, par exemple.
« Il est ironique de vous entendre parler de régence d’un pays, quand on sait que les Vampires n’ont longtemps eu d’autre territoire qu’un ramassis de grottes abandonnées dans des terres hostiles. Aussi, vous ne savez pas de quoi vous parlez lorsque vous abordez le sujet du gouvernement d’une nation. Cela est bien plus difficile et subtile que ce que vous pensez. »
Et sur une dernière injonction de son adversaire, qui pouvait être comprise à double sens par certains esprits aux pensées quelques peu perverses, Aristarkh se jeta sur elle, et entama le combat. Mais la vivacité de la Vampire différait avec celle ce la plupart des combattants, et si Aris n’avait pas été entraîné à se battre de cette manière, il serait parti avec un sacré désavantage. Mais son jeté de terre et sa soudaine attaque manquèrent la demoiselle, et Aris vira d’un coup sec pour se remettre face à elle. Malgré son échec, il semblait néanmoins que sa tentative d’aveuglement n’avait pas été appréciée par cette dernière.
« Voyons, j’aurais pourtant cru que vous seriez d’accord avec moi sur le fait que seul le résultat comptant, tous les moyens sont bons pour y parvenir. »
Cela dit, il semblait en effet que la Vampire était d’accord avec lui, car une sorte de sifflement suraigu, ou quelque chose d’approchant, vint percuter ses tympans, l’assourdissant violemment. Déstabilisé, le Nordien perdit l’équilibre, son oreille interne étant touchée. Le sol se mit à tanguer, et le choc de la dentue se jetant sur lui acheva de l’envoyer rouler au sol. Aristarkh réussit cependant à entraîner la Vampire dans sa chute en s’agrippant à elle. C’est alors qu’il jeta ses lèvres à son cou et la mordit violemment ; piètre tentative si l’on considérait la différence entre une dentition Humaine et une Vampire, mais cela lui permit de lancer ses jambes à la rencontre du ventre de son adversaire. Grâce à cet ouverture, le Jeune Loup roula sur le sol, saisit son épée, et tenta de se relever, mais ne réussit pas à aller plus loin que la position à genoux. La terre était encore beaucoup trop bancale.
« De la magie… Une arme de lâche… » |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Mar 22 Juil 2014 - 18:31 | |
| Partir ou mourir un peu à la guerre, c'est un drôle de petit jeux qui ne va guère aux amoureux. Le ciel regarde ceux qui vont partir au pas cadencer. Quand un soldat s'en va en guerre, il a des fleurs sous les pas. Quand un soldat revient de guerre, il a simplement eu de la veine et puis voilà.
Une vieille ritournelle qui correspondait très bien à la candeur fraîche et presque touchante et innocente du jeune loup. Il voyait cela comme un acte si facile, croyant connaître tous les aboutissant de la lutte au corps à corps. Jeune soldat qui devait n'avoir combattu que deux adversaires à sa taille. Mais face à la générale vampirique. Il n'était qu'un moucheron qui allait se faire écraser par la queue d'une vache. Et elle serait celle qui verrait cette terrible déception quitter son regard. Ouiii !!! Rien que qu'à cette pensée, Norwen se sentit ragaillardit. Elle se faisait plus féline, le regard plus vif et un brin de folie s'affichait sur ses lèvres. Elle se stoppa le corps droit, la langue passant sur ses lèvres, se mordant la lèvre inférieure.
« - Bien sûr. Vous vous dites chasseur, non ? Les vampires le sont aussi. Et comme vous le dites : deux pôles similaires. Mais il ne peut, hélas, tu conviens, n'en rester qu'un. Et je suis désolée, mais je crains que toi et ton peuple de nordiste soyez une espèce en voie de disparition. Certes peut être après vos cousins sudistes. Mais il faut bien un premier et un dernier. »
Norwen continuait de tourner autour du jeune homme. Le regard aguicheur, ses grands yeux clairs bien ouvert et un brin pétillants. Elle avait un merveilleux sourire aux lèvres. Elle lui parlait avec douceur, comme pour lui confier un secret.
« -Le monde va changer de phase, même un si jeune homme ne peut que le sentir. La lutte finale aura bientôt lieux et la vie reprendra son cours. Les alayens seront bien vite un événement du passé. Relayer aux contre-temps de l'histoire. Néant à plier une fois, il est donc possible de le faire goûter la poussière. »
Une certitude ancrée en elle. Une de plus. Mais elle n'allait pas s'étendre bien plus là dessus. Il fallait répondre au jeune moustique que bientôt la chauve-souris mangerait dans une danse sautillante et joyeuse.
« -Les temps change jeune loup, comme les territoires. »
Elle le regarda d'un regard mystérieux. Oui des grottes, mais un vaste réseau qui s'était étendu à l'est, sûrement bien loin de ce qu'il s'imaginait dans sa tête d'humain, représentation fausse d'une vieille grotte où ils cohabitaient tous. Qu'il garde en lui cette image. Cela la faisait sourire.
« -La subtilité n'est pas la question, trésor. Tu ne connais rien aux vampires et à leur organisation. Tu ne connais que ce que ton papa t'as appris le soir au coin du feu. Tu en a peut être combattu un, tu as eu une vilaine blessure et ayez te voilà un grand spécialiste. Il n'en est rien. Tu seras toujours bien loin du compte. »
La preuve, il se jeta sur elle directement. Elle pouvait de cette façon le contrée à chacune de ses parades, même habiles et sûres. Mais tellement prévisibles, tellement dictées, à peine sortie de l'enseignement de son maître d'arme. Pour preuve, la moindre variance de combat, il se retrouva à plier et être surpris. Il en devenait même sauvage, la mordant et la frappant au ventre. Le bougre. Il avait la rage. Mais son coup fut suffisant pour qu'il reste à genoux. La vampire se rapprocha.
« -Il n'y a que les faibles qui la renient. »
Norwen se tint devant lui, donnant un coup de pied dans son épée pour la faire voler, toutes griffes dehors prête à lui asséner un premier coup de griffes pour le faire faiblir. La générale voulait encore jouer un peu avec son joujou. Qu'il se relève et essaie encore. Qu'il glisse un peu entre ses griffes pour mieux le rattraper par la suite. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Jeu 24 Juil 2014 - 11:38 | |
| La Vampire semblait jubiler face à lui. S’imaginait-elle qu’Aristarkh serait facile à battre en sa qualité de jeune Humain ? Ah, les Maudits et leur complexe de supériorité… Vraiment, il fallait être désespérément fou pour croire pouvoir gagner tous les combats sous de tels prétextes. La race n’avait rien à voir dans l’issue d’un duel ou d’une bataille, du moins pas la totalité des choses, a contrario des aptitudes au combat et au maniement des armes. Etre plus fort physiquement ne servait pas à grand-chose si l’on ne savait pas manier à la perfection une épée, une lance, une hache, et bien d’autres instruments de guerre. Cela était idiot, tout comme sa certitude que les Humains disparaîtraient, simplement parce qu’ils étaient de la race des Hommes. Non, le peuple Nordien ne se laisserait jamais anéantir par pareille engeance ; après tout, en des siècles d’existence, Glacern tenait toujours dans les montagnes hostiles du Nord.
« Rassurez-moi, vous ne croyez pas vraiment à ce que vous dîtes ? Parce que j’aimerais vous faire remarquer qu’exterminer une race, la vôtre ou la mienne, n’est pas une tâche facile. La preuve, que ce soit de votre côté ou du nôtre, des centaines d’années ont passé et, bien que nous essayons mutuellement de nous faire disparaître, aucun n’y est jamais arrivé. »
La jeune femme était étrange dans sa manière d’être, sans prendre en compte sa race d’origine. Si une Humaine avait agi de la sorte avec lui, à lui tourner autour de cette façon et en lui lançant les mêmes regards, Aristarkh se serait posé bien des questions sur elle. Essayait-elle de le charmer, de le déstabiliser, pour mieux lui sauter à la gorge par la suite ? Si c’était le cas, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate, car il ne se laisserait jamais avoir par de telles vicieuses tentatives d’affaiblissement. Le Jeune Loup sourit d’un air méprisant.
« Encore un point où nous sommes d’accord, lança-t-il d’un air joyeux. Du moins en partie, car bien qu’en effet, le Néant ait déjà subi une défaite lors de la Bataille des Bois Sombres, son armée reste puissante et conséquente. Et leurs Généraux sont de fins stratèges, en témoigne leur invasion depuis une terre lointaine et inconnue de nous, et la facilité avec laquelle ils ont vaincu les forces tant Vampires qu’Impériales. Aussi, il est un prématuré de parler d’eux en tant que choses du passé. »
Oui, elle avait raison, les territoires changeaient, évoluaient, rapetissaient, s’agrandissaient, au fil des années, des luttes, des décisions politiques, … Les frontières étaient mouvantes, n’étaient pas quelque chose de défini et d’arrêté. Même le territoire de Glacern, à bien y regarder, était une enclave Impériale au fin fond d’un territoire qui n’était revendiqué par aucune des deux – trois ? – puissances Armandéennes. Quant aux Vampires, en effet, peut-être ne connaissait-il pas toutes les profondeurs de leur organisation politique, de leur manière de se gouverner, et tutti quanti, mais il savait comment se battre contre eux, et c’était cela qui importait le plus pour un Chasseur de Vampire. Vu qu’il ne pourrait jamais les infiltrer, le reste n’avait pas énormément d’importance en temps normal. Et cela fut le signal de départ de son attaque, le Jeune Loup n’ayant plus envie de parler avec la Vampire. Du reste, avait-il encore des choses à se dire, sinon parler pour ne rien dire en repoussant le moment de l’assaut ?
Comme il s’en doutait, la jeune femme était une guerrière redoutable, et ses premières attaques ne donnèrent rien. Comme lui, l’autre était vive comme l’eau. Mais ce qui déplaisait le plus à Aristarkh était le sourire hautain et suffisant qu’elle n’avait de cesse d’afficher. Ah, s’il pouvait le lui faire disparaître… Cela dit, le duel ne se passait pas aussi bien qu’il l’aurait voulu, en témoignait qu’il était désormais à genoux, déboussolé et déséquilibré. Et le plus grave était que son épée se trouvait maintenant non plus dans sa main, mais sur le sol, à quelques mètres de lui.
« Seuls les faibles la renient ? Peuh, laissez-moi rire. La magie est une relique du passée, une conception inutile et dégradante de la vie. A ce sujet, les Alayiens l’ont bien compris : l’avenir est dans la science, Nocturne. »
L’avenir était peut-être dans la science et la technologie, mais le sien dépendait de s’il arrivait à reprendre son épée et à se défaire de son adversaire, car pour le moment, Aristarkh était en assez mauvaise posture. Par chance, la Vampire ne semblait pas trop presser d’abattre ses griffes sur sa peau, comme si elle savourait le moment. Et là était peut-être la clef sinon de sa victoire, du moins de sa survie. Un adversaire qui vous sous-estimait vous offrait toujours un pont en or, car il était fatalement moins sur ses gardes. Le Jeune Loup attendit donc quelques secondes supplémentaires, que son oreille interne se remette, et lorsqu’il jugea que cela était bon, il se releva et se jeta en roulé sur la droite dans la direction de son épée. Une fois qu’il l’eut pris en main, il se redressa, à quelques mètres de la jeune femme. Aris rechignait à se servir de sa main droite, et préférait continuer, du moins pendant quelques passes d’armes, à tenir la lame de la gauche. Mais lorsqu’il se relança à l’attaque, Aristarkh trouva ses mouvements hasardeux et ralentis. Avait-il été tant déséquilibré que cela ? Il réfléchit alors, et avait une forte envie de pousser son adversaire à reculer jusque dans le bosquet d’arbres. La manœuvre était risqué, surtout si d’autres Vampires s’y tenaient cachés, mais s’il restait trop longtemps en terrain découvert, il risquait véritablement de se faire tuer. Changeant d’axe d’attaque, Aris entreprit donc de la faire reculer jusque là-bas. |
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Jeu 24 Juil 2014 - 22:43 | |
| « -La simple différence entre vous et nous, c'est que nous ne cherchons nullement à vous faire disparaître. Du moins pas dans le sens où vous l'entendez jeune homme. »
Oui, la disparition serait celle de leur liberté. Juste bon à les nourrir et les servir. Des esclaves, en bas de la chaîne servant les dominant vampiriques.
« -Quand à notre échec, je ne le vois pas de la sorte. Nous sommes là, plus puissants que jamais et indispensable pour votre survie aujourd'hui. »
Indispensable aux humains pour lutter contre l'envahisseur alayen. Oui, un élément essentiel de la victoire, sans eux, aucune chance. Tous le savait et surtout les humains et cela avait un petit quelque chose de jouissif.
« -Même si je pensais voir le nord courir au côté de la rébellion et de Korentin Kohan. Pas de louer les mérites des alayens et du Néant. A moins que cela ne soit que poudre aux yeux de la part du nord pour mieux piéger le sud. Comme quoi, au final nous sommes encore bien plus similaires que vous pouvez le penser jeune louveteau. »
Jouant un instant ses griffes l'une contre l'autre, Norwen ouvrit grands ses yeux clairs.
« -Là tu te trompes, c'est en voyant l'avenir qu'on le construit. »
Sinon on stagnait. Avec des et si. Là le futur était dessiné. Par son prince, il ne tenait qu'aux vampires d'y parvenir et de se donner tous les moyens pour. Mais une chose lui retint l'attention.
« -La magie est l'avenir. Les dragons comme puits sans fond. Qu'il serve au moins à une chose. Et nulle dégradation, bien au contraire, elle élève, elle renforce, elle est l'avenir. Et quelle science ? Celle de vos amis alayens ? »
Il semblait bien renseigner sur la question, cela serait à se renseigner auprès de leurs espions. Mais pour le moment, le loup reprenait du service en continuant à chercher le moyens de lui planter son épée au travers du corps.
« -Eh bien louveteau, tu as les crocs ? Vient donc me les replanter dans ma chaire. Cela m'inonde d'un bonheur sans fin. »
La vampire recula de quelques pas, suivant la danse qu'imposait le jeune homme. Il fallait bien lui donner l'impression qu'il menait la danse. Le mettre en confiance, le flatter. Mais l'araignée attendait que le moucheron se dorlote dans sa toile pour mieux le manipuler à son insu par la suite. Même si la générale avait de la peine de le voir ainsi se débattre. Le coup final n'en serait que moins facile. Serait-elle assez généreuse pour le lui dire ses erreurs avant de rencontrer la Mort ?
« -Tttttttt !!! Crois-tu que je vais me laisser tomber dans les végétaux ? Apprends donc qu'avant d'être au sommet de l'armée, je fus une éclaireuse. Mon rôle. Connaître, appréhender mon environnement. Il m'est aussi familier, je m'en saisis comme d'une arme. Puis tu veux te cacher ? Tu as honte de tes petits pas de danse ma petite souris ? Allons impose toi comme un homme, un véritable homme du nord. J'en ai rencontré un un jour. Un fort gaillard, immense, fort comme un roc. Il fut bien rude d'en finir. Il savait y faire. Se battre. Un vrai lion. Une chance que lui n'ait pas vu le trou au sol. Un pied dedans et une seconde d’inattention. Je lui ai enfoncé mes griffes dans la gorge. Ma plus belle victime. La première de ce gabarit. Je fus enrôlée dans l'armée grâce à lui. »
Elle se stoppa, avant de changer de stratégie en lui sautant dessus toutes griffes sorties.
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| Sujet: Re: L'Hellébore [PV Norwen Ullylan] Lun 28 Juil 2014 - 9:39 | |
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