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| De retour du désert [Luna] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: De retour du désert [Luna] Jeu 3 Juil 2014 - 13:18 | |
| Luna, luna, luna. Une jeune fille qu’il ne connaissait que de vue mais avec qui il venait de partager une aventure hors du commun. Partir à la recherche d’un antique artefact, tombé entre des mains Alayiennes par le choix des esprits. Et c’était là que quelque chose ne tournait pas rond, pourquoi feu aurait il donné son artefact à un homme qui ne rêvait que de le tuer ? Il n’en savait foutrement rien, et il ne pensait pas pouvoir comprendre ça un jour où l’autre… Ou tout du moins pas dans l’immédiat de son retour. Car oui, il rentrait au pays avec sa petite protégée Luna, qui était elle-même protégée de l’Empereur Korentin Kohan. Deux empereurs pour un seul empire. Cela résumait en quelques mots l’absurdité de la situation actuelle…
Mais le jeune homme ne voulait pas penser à cela pour le moment, il souhaitait juste profiter de l’arrêt qu’il faisait dans cette plaine. Quelques arbres de ci de là, de petit cours d’eau, et de grande étendue d’herbe verte. Pour dire que cela tranchait complètement avec ce qu’ils avaient tous deux vécus dans le désert… Sans parler du fait qu’il y avait nettement moins de danger ici que là bas, c’était un évidence, mais une évidence à rappeler sans cesse.
Matis observa la jeune fille et commença à la questionner.
Dis moi Luna, pourquoi as-tu quitté la protection de Korentin et d’Aigue Royal pour venir ici ? Comment t’es venu cette idée… D’autant que tu m’as l’air bien jeune sans te vexer… Quel âge à tu si ce n’est pas te déranger ?
Il se demandait bien quel âge elle pouvait avoir, elle semblait jeune, peut-être moins de dix-huit ans. Mais alors que faisait-elle ? Comment s’était-elle engagée dans la rébellion puisqu’il savait qu’elle aussi avait l’anneau de la rébellion. Cette anneau qui, bien plus qu’une alliance, prouvait l’appartenance à cette grande famille moribonde qu’était la rébellion. Un ensemble disparate de personne, d’opinion, de caractère et de passé uni dans un seul but, mettre à bas la tyrannie de Fabius et mettre sur le trône Korentin. Le légitime souverain d’après ce qu’il en savait. Mais est ce que cela allait changer quoi que ce soit ? Si Fabius ne mourrait pas, les rôles seraient alors inversés et la guerre se poursuivrait encore et encore…
Excuse moi de te poser autant de question mais cela m’intrigue. Comme t’es-tu retrouvé ici à te battre avec nous ? Ce n’est pas une chose que l’on attend forcement des jeunes filles de ton âge… D’autant que tu m’as l’air assez dégourdie..
Elle savait se battre en plus, c’était là quelque chose d’évident… Mais dans ce cas où avait elle apprit tout cela ? Avait elle eu la même enfance que lui ? Non certainement pas, d’autant qu’une bonne partie de la sienne, à elle, avait été menée au rythme de la guerre contre les vampires puis contre les Alayiens. Elle devait alors être sacrément jeune au moment où toute cette histoire avait débutée, et aujourd’hui elle était devenue une actrice majeure de ce conflit… Dire que d’autre, bien plus vieux, ne levaient pas le petit doigt parce qu’ils avaient peur… Ils devraient se comporter comme elle et tous les autres… Hélas la situation n’était pas aussi simple.
Comment as-tu trouvé nos compagnons de voyages ? Le vieil homme, Tobold, me semble être quelqu’un de sérieux et d’honnête… Mais l’autre.. D’autant que je ne comprends pas pourquoi Feu à tenu que ce soit lui qui parte avec son artefact… Qu’en penses-tu toi ? Peut-être aura tu une idée qui éclairera mon esprit.
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Lun 7 Juil 2014 - 18:37 | |
| Les quelques premiers rayons du soleil balayaient la plaine et c’est avec joie que Luna les accueillit. Contrairement aux jours passés, voir ces rayons ne signifiait pas une mort certaine. Non, car le sable avait finalement laissé place à la terre et la chaleur étouffante s’était estompée. La température était beaucoup plus agréable au niveau des plaines. Les arbres ne poussaient peut-être pas bien, mais la végétation y était tout de même très présente avec ses nombreux arbustes et son herbe haute. C’était définitivement mieux que le désert. La petite ne comprenait pas comment des gens pouvaient vivre dans ce fourneau infernal, il y faisait bien trop chaud! C’est donc avec soulagement que Luna quitta le désert, mais pas sans regret, car l’artéfact tant convoité lui avait échappé des mains. En effet, elle avait passé à un cheveu de garder la fameuse Pièce de Feu, mais avait dû se résoudre à la remettre à Christan suite à la décision du vénérable Esprit de Feu. Mais à quoi avait-il pensé? Oui, Luna était en colère. En plus de revenir bredouille à Aigue-Royale, il s’avérait que c’était un Alayien qui détenait la Pièce!
Le groupe était sorti du désert depuis un moment déjà, avant même que le jour ne se lève. Tobold des Mangroves, à dos de son chameau, avait préféré y rester encore un petit moment afin de rechercher des météorites. Quant à Christan, il était aussitôt parti de son côté. Le groupe s’était ainsi défait, mais Matis et Luna avaient préféré rester ensemble. Ils allaient au même endroit après tout, c’est-à-dire à Aigue-Royale, alors pourquoi ne pas faire le chemin ensemble? Et puis, la fillette appréciait bien le guerrier. Jamais il n’avait été méchant envers elle et jamais il n’avait brimé sa liberté. Il aurait très bien pu s’opposer à ce qu’elle se joigne à l’expédition dans le désert puisqu’elle n’était qu’une enfant, et pas n’importe laquelle en plus puisqu’elle était la Protégée de Korentin. Mais il ne l’avait pas fait et s’était plutôt joint à l’expédition, et pour ça, elle le respectait. Sans oublier qu’il lui avait sauvé la vie lorsqu’elle n’avait plus été capable de supporter la chaleur étouffante. Il aurait pu l’abandonner là, mais il l’avait transportée au lieu.
- Hein? Pourquoi? Demanda-t-elle. Elle aurait dû deviner que le capitaine lui demande une telle question. De plus, les gens s’enquérait souvent de savoir son âge. Comme quoi il n’était pas normal de voir une jeune fille se promener seule dans l’Empire ou quitter le confort du repère pour partir à l’expédition. Euhm. Pourquoi pas…? Répondit-elle, haussant les épaules. Mais, je vois la raison de ta question... Il n’y a pas un lieu plus sûr pour moi qu’Aigue. J’ai de la nourriture à volonté, des vêtements en quantité… surtout des robes, mais bon. J’ai un lit confortable, des dames de compagnie, des enseignants. Je peux m’y promener librement. Faire la connaissance de plein de gens qui veulent savoir qui est la protégée de Korentin. C’est le bonheur, quoi! Toutes les jeunes filles de mon âge rêveraient d’avoir une vie aussi simple et sans soucis que la mienne. Commença-t-elle. J’imagine que j’aime me compliquer la vie! Dit-elle en riant. Non, pour vrai, je sais que l’idée est saugrenue de quitter le cocon d’Aigue. Mais c’est pas en y restant qu’on va changer les choses et je veux contribuer moi aussi. Un peu comme toi, Amy ou Ninna. Je ne veux pas me cacher tandis que d'autres risquent leur vie. Elle prit une légère pause afin de regarder Matis. Ce n’est pas parce que je suis jeune que je ne peux pas faire ma part. Et je sais probablement faire plus de choses que beaucoup d’autres personnes! Continua-t-elle. Je te dis mon âge, seulement si tu me dis le tien aussi. D’accord? J’ai quatorze ans.
Luna s’arrêta de marcher afin de s’asseoir sur un gros rocher qui lui ferait office de chaise. L’expédition dans le désert l’avait quelque peu épuisée, surtout qu’elle n’avait pas vraiment dormi lorsque le groupe s’était arrêté pour le jour. Elle sortit de la viande séchée de son sac, en tendit un morceau à son camarade avant d’en engloutir un autre. Elle sourit lorsqu’elle entendit Matis lui dire qu’elle était dégourdie.
- C’est drôle… Tout le monde me demande toujours comment j’ai atterri parmi les rebelles, mais eux, ne me racontent jamais comme eux ils sont arrivés là. Ne t’en fais pas pour les questions, ça ne me dérange pas du tout. Dit-elle. Je sais pas trop… Les circonstances ont fait en sorte que je sois parmi vous. Ça a commencé par une promesse brisée, mon grand frère devait venir me rejoindre aux alentours d’Aldaria quand les négociations seraient terminées. Mais c’est Amyelenor et Atalos qui sont venus à la place… pour m’annoncer qu’il était mort dans la Bataille des Bois Sombres. Et puis, j’ai été entraîné sans le savoir dans toute cette histoire. Pas que ça me dérange, si c’était à recommencer, je ferais les choses de la même façon. Après un mois à s’enfuir, ou devrais-je dire confronter, les forces impériales, on est arrivé à Aigue-Royale. Puis j’ai fait la connaissance de Korentin… Donc, c’est pas mal ça je crois. C'est pas le passé typique d'un rebelle j'imagine, mais bon... Tu as des questions?
C’était la version courte de son histoire. L’archère aurait pu détailler davantage, mais elle ne croyait pas que c’était vraiment important. Elle avait simplifié les choses, par exemple, en disant que c’était son grand frère qui était décédé et non Ombre, son maître et talentueux assassin. Elle n’avait pas précisé non plus qu’Amyelenor, Atalos et elle s’étaient ensuite rendu au palais d’Aldaria où une bataille avait éclaté, et dont la raison était que le général avait été nommé comme un traître. Au départ, elle n’avait aucune idée de ce qui se tramait parmi les nobles. Elle ne connaissait ni Fabius, ni Korentin. Mais maintenant, elle avait porté allégeance à l’un d’eux et elle pouvait s’appeler officiellement une Rebelle.
Elle poussa un soupir en repensant à l’expédition dans le désert. Elle porta automatiquement sa main à sa gourde et bue une gorgée. Penser au désert lui donnait soif.
- On a échoué, hein? Murmura-t-elle. J’avais en tête qu’on reviendrait avec la Pièce de Feu. Dire que j’avais l’intention de te la donner afin de la remettre à Korentin si Feu me choisissait... parce que je doute qu’il apprécie de savoir que je suis partie comme ça dans le désert. Tu ne lui diras pas, hein? Demanda-t-elle. L’Empereur était du genre protecteur et il n’aimerait pas savoir que sa Protégée risque sa vie dans des expéditions périlleuses. Elle ne savait pas ce qu’il ferait s’il l’apprenait, mais elle avait peur qu’il veuille lui coller un garde en permanence. Elle aimait sa liberté et ne savait pas ce qu’elle ferait si on tentait de la lui brîmer. Mais je ne comprends vraiment pas Feu. Tu savais que Christan était un Alayien?! Et on s’est baladé à ses côtés sans même le savoir! Et voilà qu’il est parti avec la Pièce… On aurait dû se battre au final… À nous deux, on aurait pu le battre je crois. Mais Feu l’a choisi… Dit-elle, d’une voix qui dénotait de la colère et de la déception. Au moins, si ça avait été le vieux, je l’aurais compris. J’ai rarement vu une personne de son âge aussi rusée et pleine d’énergie. J’ai vraiment été surprise par Tobold!
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Lun 7 Juil 2014 - 22:31 | |
| S’il y avait une chose à retenir de Luna s’était qu’elle ressemblait étrangement à ses petites sœurs. Yolande et Satie… Il les savait à Aigue Royale depuis quelques temps, les jeunes filles, pardon, femme, avait bravée l’interdit en quittant la cité du nord avec leur mère pour venir se réfugié à Aigue Royale. A la vérité Matis avait bien comprit que sa belle mère était encore derrière ça et qu’elle essayait sans doute de prendre une place au sein de la cours de Korentin Kohan. Ce n’était pas étonnant de sa part car la trentenaire suivait aussi son mari. Son mari, le père de Matis donc, avait rejoint Aigue et formait les nouvelles recrues. De toute manière il savait aussi que ses deux jeunes sœurs ne l’aurait pas laissé s’enfuir de la sorte d’autant plus depuis la disparition de leur frère. Mais il ne voulait pas penser à cela maintenant, tout ce qui importait c’était de ramener la jeune femme à Korentin sans faire de vague.
La jeune femme était rigolote, elle était jeune mais débordante de vie. Sa manière d’être, sa façon de se tenir et de s’exprimer, c’était clair et net. Il avait l’impression de voir en elle le reflet de ses deux jeunes sœurs. Mais en y pensant ce n’était peut-être pas si étrange que cela, peut-être qu’elles se connaissaient, après tout il n’avait pas eu le temps de les voir réellement ces dernières semaines. Mais il savait qu’elles étaient à la cours et qu’en tant que tel elle suivait des enseignements très précis avec les dames de la cours. Son paternel avait su user de son expérience auprès du duc d’Elena pour se faire une petite place dans ce qui s’approchait du conseil impérial rebelle.
Finalement il sortit de ses réflexions au moment même où la jeune femme lui demandait son âge et attendait une réponse claire de sa part. Après tout c’était son droit le plus strict.
Non, en fait je pense que nous devons tous faire notre part du travail. Et je note que, malgré ton âge, tu es bien plus courageuse que beaucoup d’adulte. Mais peut on encore te qualifier d’enfant après ce que nous avons vécu ? En tout cas, je vais répondre à ta question. J’aurais trente et un ans dans quelques mois. J’arrive à peine à croire que je suis toujours vivant mais il faut croire que j’arrive à m’en sortir. On ne me nomme pas le survivant pour rien ‘faut croire. Il s’arrêta un instant pour réfléchir, puis repris la parole. Mais dit moi Luna, tu es à la cour de Korentin non ? Tu ne connaitrais pas deux filles de seize ans ? Des jumelles blondes qui ont le même caractère indépendant que toi ? Yolande et Satie, c’est ça leurs noms. Tu les connais ?
Matis ne s’inquiétait pas plus que cela pour elles, elles arriveraient à se sortir de toutes sortes de situation… Mais s’il leur arrivait quoi que ce soit, il ne se le pardonnerait jamais car son devoir était avant tout de les protéger. Bon, il savait que ce serait loin d’être facile mais ce n’était pas pour cela qu’il n’essayerait pas et qu’il ferait tout pour. C’est sa famille après tout !
La jeune femme continua en expliquant toute son histoire. C’était incroyable, lui qui pensait avoir une vie déjà pas normale, alors elle c’était quelque chose de fantastique. Qu’elle soit encore en vie tenait soit du miracle soit de la chance à l’état pur. Il devait y avoir un esprit majeur qui veillait sur elle ce n’était pas possible autrement. Sinon comment aurait elle fait pour s’en sortir après tant de chose ? Elle voulait savoir s’il avait des questions, son ton était en liens avec son caractère et s’est donc en riant qu’il lui répondit.
Tu me fais passer un interrogatoire Luna ? Si je suis trop curieux dit le moi, j’arrêterais avec mes questions. Sinon oui tu as un peu raison ce passé est proche pour beaucoup de rebelle. Moi j’ai été de toutes les missions durant la guerre. Je me suis fait capturé et torturé par la dame de fer, tu sais la conseillère du prince vampirique. Après j’ai fait Feusacré, puis se fut les Alayiens. La fuite, les combats, les morts.. J’ai même combattu Lyra du néant. Me reste plus qu’à m’occuper du prêcheur maintenant. Une fois à gloria j’ai assuré la sécurité du couronnement de Fabius où j’ai aidé un certain nordique à échapper à son funeste sort. Puis j’ai pris mes cliques et mes claques avec une bonne partie de mes hommes. Nous avons erré pendant des mois, pour finalement finir à Aigue et entrer dans la rébellion. Fin de l’histoire.
Cela ne te fait pas peur de connaitre la guerre à ton âge ? De voir la mort en face ou de devoir toi-même la donner ?
Il savait bien que certains pouvait le faire, lui-même l’avait fait puisque dès ses six ans on avait commencé son entrainement. Mais ce n’était pas là quelque chose qu’il souhaitait à tout le monde. On ne pouvait proposer la guerre à tous les enfants de ce monde, on ne pouvait tout simplement pas faire cela, c’était non seulement affreux, mais inutile. Certains devait le faire pour se sacrifier, mais les autres ne devaient pas le faire.
Puis elle coupa une nouvelle fois le silence. Echouer hein ? C’était donc ainsi qu’elle voyait les choses , Lui était déjà content d’être en vie, et qu’elle s’en soit sortie sans égratignure était aussi quelque chose de bien. Qu’elle ne se fasse aucun souci pour le reste, c’est Matis qui gérerait cela, quitte à payer les pots cassés.
Luna, tu te trompes. Rentrer vivant d’une mission c’est déjà une victoire. Rester en vie pour poursuivre la lutte et ne jamais abandonner ni capituler devant qui que ce soit ou quoi que ce soit. Alors oui nous n’avons pas réussi à ramener l’artefact et je ne comprends pas pourquoi Feu à donner cela à l’Alayien. Oui je savais ce qu’il était, et j’aurais dû le tuer tout de suite… Je suis néanmoins heureux d’avoir connu tobold, je pense qu’il serait une bonne recrue pour nous. Je pense qu’il pourrait servir les intérêts de la rébellion car c’est un homme sage, vif et intelligent.
Quant à Korentin, ne t’en fais pas. Je ne dirais rien, et si l’on nous prend la main dans le sac, j’en prendrais l’entière responsabilité. Détend toi Luna, tu n’a rien à craindre je ne te dénoncerais pas.
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Jeu 10 Juil 2014 - 23:19 | |
| Enfin quelqu’un qui voyait au-delà de sa petite taille et qui était capable de voir autre chose que l’enfant qu’elle était. Elle avait peut-être que quatorze ans, mais elle en avait déjà vu beaucoup, trop même malheureusement pour une personne de son âge. Cela faisait longtemps qu’elle ne se considérait plus vraiment comme un enfant, mais ce n’était pas le cas des autres en général. Était-ce qu’une question d’âge ou de grandeur? Elle avait quatorze ans. Ce n’était pas très vieux, mais dans certaines familles, cela l’aurait été pour qu’elle soit promise à un homme qu’elle ne connaissait qu’à peine afin de lier deux familles. Quand n’était-on plus une enfant? Luna était probablement passée à travers bien plus de moments difficiles que la majorité des fillettes de son âge. Elle avait dû passer à travers le décès de ses parents et de ses frères, faisant d’elle une pauvre orpheline. Elle avait dû se relever de cette dure épreuve et apprendre à vivre par elle-même. Certes, elle avait eu la chance d’avoir l’aide d’un homme afin de parfaire son éducation. Mais le destin avait voulu lui arracher bien plus que sa famille, mais aussi l’être auquel elle s’était attachée et qu’elle avait considéré comme un grand frère. Elle était peut-être qu’une enfant, mais une enfant qui avait perdu sa famille en des circonstances atroces et qui avait perdu le seul véritable ami qu’elle s’était fait depuis. Elle était une enfant qui savait survivre par elle-même, qui savait chasser, mais surtout qui savait tuer. Elle arracherait la vie de ses opposants si elle jugeait cet acte approprié et c’est probablement ce qui était le plus effrayant chez elle. Ses mains avaient été tachées par le sang et elles le seraient probablement à nouveau dans un futur proche. Est-ce que tout cela faisait d’elle encore une enfant?
- Dans quelques mois. Quand? Se renseigna la petite, lorsque Matis lui dit que son anniversaire était bientôt. Ce n’était peut-être pas un moment qu’il fallait célébrer en grand, mais c’était toujours quelque chose agréable à souligner. Il n’était peut-être pas comme elle, mais elle se rappelait qu’elle avait trouvé cela difficile de vivre sa journée d’anniversaire seule sans personne. Alors si elle pouvait lui éviter une journée pareille, elle le ferait. Quoique ce ne devait pas être nécessaire, après tout, Matis semblait être un homme apprécié auprès de la garde. Je ne vous connais pas beaucoup. Par vous, elle faisait référence aux rebelles dont elle avait fait la connaissance. Après tout, elle ne savait pratiquement rien d’eux et ne connaissait pas les circonstances de leur passé. Il n’y avait que Ninna qui lui avait raconté les détails de son passé. Quant aux autres, ce n’était qu’à travers des bribes de conversation, qui ne faisaient pas toujours du sens à la petite. Dis? Tu entends quoi par « survivant »? Inutile de lui donner la définition du mot, elle savait ce que ça voulait dire. Elle avait déjà entendu parlé de Matis comme était le survivant, mais elle n’en avait jamais fait attention. À quoi avait-il survécu?
La fillette acquiesça positivement d’un signe de tête lorsque Matis lui demanda si elle était à la cour de Korentin. Où voulait-il en venir avec cela… ? Puis, il aborda les noms de Yolande et Satie, et lui demanda si elle les connaissait. Bien sûr qu’elle les connaissait. C’était deux jumelles énergiques qui n’avaient pas froid aux yeux. Elles ressemblaient beaucoup à Luna en ce qui concerne le caractère, et elles s’étaient rapidement liées d’amitié. Elle n’aimait pas se retrouver parmi toutes ces aspirantes princesses gâtées, mais Yolande et Satie étaient définitivement différentes, et elle appréciait leur compagnie. N’avaient-elles pas fait les trois cent coups ensemble?
- Yolande et Satie, tu les connais?! Demanda-t-elle, surprise. Tu t’inquiètes pour elles? Oh! C’est toi leur grand frère? Ajouta-t-elle. Les deux filles lui avaient bel et bien dit qu’ils avaient un grand frère dans l’armée. Et le toisant du regard, il avait en effet plusieurs traits physiques qui ressemblaient aux deux jumelles. Ne t’en fais pas pour elles. Elles sont débrouillardes, mais pas aussi téméraires que moi. Dit-elle finalement en souriant, rajoutant même un clin d’œil. Certes, Yolande et Satie étaient connues pour ne pas rendre la vie facile à leurs gouvernantes et à sortir la nuit en cachette dans Aigue-Royale. Mais elles n’étaient pas des combattantes et pas aussi folles que Luna de partir à la recherche d’un objet de légende dans un désert aride.
La discussion se poursuivit et sa phrase « Tu me fais passer un interrogatoire Luna ? » la surprit, mais elle réalisa qu’il blaguait par la façon qu’il l’avait dit. Son rire devint contagieux et la fit rire également. Elle lui fit signe de poursuivre, qu’il n’y avait pas de problème. Pour une fois qu’elle pouvait avoir une discussion honnête avec quelqu’un. Elle le laissa parler sans l’interrompre, laissant ses pensées imager le passé de Matis. Il ne l’avait pas eu facile non plus. Cependant, plusieurs détails lui manquaient pour bien saisir le tout comme qui était la dame de fer et qu’est-ce qui était arrivé à Feusacré, mais bon, ce n’était pas vraiment important.
Son sourire s’estompa cependant lorsqu’il fut question de parler de guerre et de tuer des gens. Il serait hypocrite de lui dire qu’elle n’avait pas peur. Ce n’était pas tant la guerre qui l’effrayait, ni le fait de devoir tuer des gens pour survivre. Ça, elle s’était fait à l’idée. Savait-il seulement qu’elle avait déjà eu à tuer dans le passé?
- Tu n’as pas peur, toi? Demanda-t-elle, détournant la question vers lui. Que j’ai peur ou non, la guerre restera là, à nos portes. Et les ennemis se moqueront pas mal de savoir si j’ai peur ou non. Si je dois les tuer pour survivre, je le ferai. Dit-elle avec conviction. Mais ce qui m’effraie le plus… Elle fit une pause, se demandant si c’était quelque chose qu’elle pouvait lui dire ou du moins, si elle avait suffisamment confiance pour lui révéler une de ses peurs. Ce qui m’effraie le plus, c’est de m’attacher à des gens pour les voir disparaître ensuite… C’était un sentiment horrible que de perdre quelqu’un auquel on tenait. Mais en même temps, n’aimer personne et se sentir seul au monde, n’était pas en meilleur sentiment.
Ainsi, Matis ne considérait pas qu’ils avaient échoué? Elle l’écouta attentivement parler et son discours l’encouragea. Il avait raison. Elle était chanceuse d’être encore vie et d’avoir réussi à survivre dans le désert.
- Tu as raison. On a survécu et on réussira bien à remettre la main sur la Pièce. Mais avant ça, rentrons. Dit-elle. Sur ces mots, la fillette se releva afin de se remettre en route. Merci Matis de garder le secret… Et merci de ne pas m’avoir abandonnée dans le désert. Lui dit-elle en souriant.
Luna s’était promis qu’elle le remercierait de lui avoir sauvé la vie lorsqu’elle en aurait l’occasion. Et voilà que c’était fait. La route s’annonçait longue, il valait donc mieux reprendre chemin s’ils voulaient arriver un jour.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Dim 10 Aoû 2014 - 17:24 | |
| Cette petite était curieuse, et c’était tout à fait normal en même temps, alors il allait devoir faire ce qu’il fallait pour qu’elle ait ses réponses à ses questions. Après tout c’était chose normale non ? Il n’avait rien à lui cacher, elle était digne de confiance, ça elle l’avait montrée durant ces quelques jours passés ensembles. Et si quelqu’un venait l’embêter avec ce qu’elle avait fait en quittant la ville rebelle, il s’occuperait personnellement de son cas. Et si quelqu’un avec des responsabilités s’en prenait à elle pour la punir, il irait au-devant de cela et se porterait coupable à sa place. Il ne savait pas encore comment mais il aurait bien une idée pour expliquer que c’était de sa faute. Au final il ne voulait pas que la jeune fille ait à subir le moindre tord de son aventure, elle avait un grand destin à accomplir, et il ferait en sorte que cela dure ainsi. Mais avant de partir dans la création d’une nouvelle légende, il se sentit obligé de lui répondre.
En juillet, le 25 exactement. Mais ne t’embête pas avec quoi que ce soit, je sais déjà que mes sœurs me prévoit quelque chose. Hors elles sont sacrément embêtante.
La suite de son discours lui fit comprendre qu’elle en savait peu sur qui était les rebelles, en même temps si on l’empêchait de sortit du « palais impérial » il ne valait pas chercher bien loin. Il la regarda tendrement et attrapa un petit bout de bois avec lequel il se mit à jouer.
La rébellion… Ce sont des gens comme toi et moi, qui n’acceptent pas la soumission à un homme tel que Fabius. Ce sont des gens avec des idéaux et des principes, qui se battent pour eux et qui seraient prêts à mourir pour les défendre si c’était nécessaire. Dans l’ensemble ce sont des gens de tout âge, de toutes origines et de toutes conditions. C’est compliqué de t’en expliquer plus, chacun à sa vie et ses problèmes tout autant que les raisons pour lesquelles il se bat. Pour essayer d’en faire une généralité disons qu’ils se battent tous pour Korentin reprenne le pouvoir qui lui est dût. Je ne pourrais pas en dire plus que ça.
A la suite de quoi la jeune femme voulait aussi en savoir plus sur son compagnon d’infortune. Pourquoi l’appelait on le survivant, pourquoi était il ainsi et à quoi avait il survécu ? Il se devait de lui répondre, après tout il s’était lui-même promis de ne jamais vanter son histoire mais de la raconter à ceux qui cherchait la vérité.
C’est dû à plusieurs chose, mais principalement à cause d’un simple évènement. Lors de la guerre contre les vampire j’ai été envoyé au devant de l’armée avec une partie de mon unité. Il y avait un village non loin de nous, et on supposait que des vampires y rodaient la nuit car il y avait eu plusieurs disparitions pas très claires. Dans ce village nous entrâmes, et là ils nous tombèrent dessus, une dizaine de vampire. Nous avons fait ce que nous pouvions et nous nous démenions pas trop mal avant son arrivée à Elle. Cette personne est conseillère du Prince Vampirique, et on l’appelle la Dame De fer. Cette femme et sa magie on anéantit les rangs de mon unité, ne me laissant en vie qu’avec deux de mes hommes sur la douzaine qui composait mon groupe.
Nous furent donc capturé et envoyé dans un camps sous la supervision de la dame de fer. Là, elle me tortura jour et nuit, l’espace et le temps n’avait plus d’emprise sur moi. Je n’avais qu’une seule constante dans ce royaume de noirceur, la souffrance qu’elle me faisait subir à chaque séance. La magie, sa magie, c’est insinué en moi et est encore présente aujourd’hui encore. Elle a même tenté de me mordre, pour me tuer ou me transformer, qui peut le savoir…
Après je ne sais pas combien de temps, j’ai réussi à m’enfuir avec les miens. Si tu nous avais vu après cet évènement… On aurait dit trois cadavres ambulants. Matis soupira un instant puis reprit son éternel sourire. Voila pourquoi on me nomme ainsi.
La suite de la discussion dériva sur ses deux sœurs, oui elles étaient un peu fofolle, mais pas totalement non plus car elles savaient très bien qu’à la moindre incartade d’importance Matis leur tomberait dessus sans pitié. Il avait appris à être concilient avec elles, mais il savait aussi se montrer dur à leur encontre. Mais il n’arrivait jamais à l’être trop longtemps… Elles savaient bien le gérer le bougre. En tout cas Matis semblait content de savoir qu’elle les connaissait et qu’elles faisaient ensemble les quatre cents coups.
Oui c’est bien mes sœurs. Nous n’avons pas la même mère mais je l’ai ai toujours considéré comme mes sœurs et rien d’autre. D’ailleurs, toi qui les côtoie, et aussi parce qu’elles ne me le diront jamais… Est-ce qu’il y a des jeunes gens qui leur tourne autour ?
Il avait pris un regard inquisiteur tout en essayant de ne pas le montrer. Il savait que leur mère essayerait à la première occasion de les refiler à il ne savait pas qui, son père n’avait pas le temps de s’occuper car il passait tout son temps entre la conseil de Korentin et la formation des nouvelles recrues. Il se devait alors de prendre ses responsabilités concernant ses deux jeunes sœurs. Que cela plaise ou non à sa belle mère, il n’en avait rien à carrer.
La fille perdit son sourire quand ils parlèrent de la guerre et de la mort. Il écouta ses craintes et les comprenaient parfaitement, après tout elle n’avait que quatorze ans. Comment s’attendre à autre chose de sa part ? Il savait que c’était déjà quelque chose ce qu’elle faisait, alors espérer d’elle qu’elle se comporte comme un vétéran ? C’était une ineptie.
Tu as raison, il est difficile de s’attacher à des gens qui risquent de mourir, mais est ce que tout cela doit t’empêchera de mener la vie que tu souhaites ? J’ai perdue de très nombreux amis de valeur, mais jamais je n’ai regretté le moindre moment passé en leur compagnie. Et tu dois en faire de même Luna. L’amitié, l’amour et les autres liens, c’est là tout ce qu’il nous faut pour nous battre. Ce sont des raisons qui poussent les gens à se surpassé. C’est romantique tout cela, mais il ne faut jamais oublié pourquoi nous nous battons…
Mais tu as raison, remettons nous en route. Et ne t’en fait pas luna, je ne t’aurais pas laissée dans le désert, je ne suis pas comme cela. Quant à tout ça, je garderais le secret, et si tu dois subir quelque chose je m’interposerais en me montrant en coupable. Ne t’inquiète donc pas.
Maintenant profitons de cette route pour poursuivre notre discussion, peux tu me parler de ta famille ? J’aimerais savoir comment ils étaient.
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Jeu 14 Aoû 2014 - 4:50 | |
| Luna écouta attentivement Matis lorsqu’il décrivit ce qu’était réellement la rébellion. Elle savait qui les rebelles étaient et pour quels idéaux ils se battaient. Mais elle ne savait pas si elle-même répondait à la description. Oui, elle se battrait pour ses principes coûte que coûte. Mais serait-elle prête à mourir pour que Korentin reprenne le trône qui lui était dû? Certes, elle n’aimait pas Fabius Kohan et encore moins les Alayiens. Mais jusqu’à quel point était-elle prête à se sacrifier pour cette cause?
- Je comprends mieux maintenant. Dit-elle suite à son explication sur l’obtention de son titre. Ça n’a pas dû être facile…
Pas facile?! Mais quel euphémisme! Cela avait dû être plus qu’horrible, mais Luna n’avait pas su quoi dire suite à son histoire. Les mots lui manquaient tant elle ne s’était pas attendu à une telle chose. Elle ignorait que derrière ce visage se cachait un homme qui avait vécu la torture et qui avait perdu de nombreux compagnons d’une façon atroce face à des vampires. Et c’était incroyable de penser que certains membres de cette race s’était alliés aux rebelles. Qu’étaient devenus cette Dame de Fer et ce prince vampirique? Portaient-ils un anneau de rébellion? L’idée de le lui demander lui traversa l’esprit, mais elle se tut, car cette question n’apporterait aucun bien. Elle n’avait pas envie de plonger inutilement son camarade dans des souvenirs douloureux. Peu importe la réponse, la petite aurait la chair de poule à l’idée de croiser ces deux êtres sans pitié, qu’ils soient supposément alliés ou non.
Un sourire s’était dessiné sur les lèvres de Luna lorsque Matis avait mentionné que ses deux petites sœurs lui réservait quelque chose de spécial pour son anniversaire et qu’elles étaient plus qu’embêtantes. Pourquoi s’était-elle inquiétée pour le soldat? Il n’était pas comme elle. Il était apprécié par ses hommes et il en plus, il avait la chance d’avoir Yolande et Satie. La première utilité d’une petite sœur n’est-elle pas d’enquiquiner son grand frère, et vice versa? Il les trouvait peut-être fatigante, mais en réalité, ça se voyait qu’il tenait à elles. La preuve était qu’il se renseignait à leur sujet.
- Est-ce que tu t’inquiéterais pour elle, par hasard? Dit-elle sur un ton blagueur. Et que ferais-tu si des jeunes gens tourneraient autour de Yolande et Satie? Demanda-t-elle en guise de réponse à sa question.
La petite avait préféré de pas répondre directement à sa question afin de mieux connaître ses intentions. Elle savait que la mère des jumelles voulait les faire marier rapidement et de préférence, à des nobles ou à des hommes riches. Mais était-ce réellement que ce qu’elles voulaient? L’idée de ces mariages arrangés n’avait jamais plus à Luna. Qu’en était-il de Matis?
Tandis qu’ils marchaient l’un à côté de l’autre, Luna prit un moment pour réfléchir aux mots prononcés par le combattant. Elle ne voulait pas s’attacher à des gens par peur de les perdre. Mais en bout de ligne, il avait raison. En aucun cas, elle ne regrettait les rencontres qu’elle avait faites. Rester seul n’était pas une vie. Ne disait-on pas que la vie se définissait par son entourage? Peut-être qu’elle avait perdu les membres de sa famille ainsi que son maître, mais ils lui avaient énormément apporté. Et depuis, d’autres êtres lui étaient devenus chers malgré sa peur de s’attacher à nouveau. Il y avait Amyelenor, Atalos, Korentin, Ashy, Maryse, Ninna, Satie, Yolande et maintenant Matis.
- Tu as raison… Ce sont les raisons pour lesquelles je me bats également. Je devrais arrêter de penser à ceux que j’ai perdu et me concentrer plutôt sur ceux qui vivent encore et qui comptent pour moi. Dit-elle. C’était pas évident dans le désert, mais on s’en est au moins sorti. C’était risqué mais je suis contente d’y être allée et d’avoir fait ta connaissance et celle du vieux. Continua-t-elle, ne prenant même pas la peine de nommer l’homme armuré. Et sache que tu peux aussi compter sur moi. Mentionna-t-elle. Mais ne te mets pas dans une mauvaise position pour moi si jamais ça se sait. C’était MA décision d’y aller après tout. De toute façon, je crois qu’ils ne le croiraient même pas s’ils entendaient qu’une jeune fille de quatorze ans est allée faire une expédition dans le désert et qu’elle est revenue saine et sauve.
Elle prit une légère pause et en profita pour boire à nouveau de l’eau de sa gourde. Ils allaient passer de nombreux jours ensemble le temps de se rendre à Aigue-Royale. C’était probablement sur cette idée que Matis désirait tisser des liens avec elle. Alors… Pourquoi pas… ?
- Tu me fais penser à mon grand frère quand tu parles de Satie et Yolande. Mon grand frère s’appelait Damien. Il avait seulement dix-sept ans cependant. Je crois que sa plus grande passion c’était de se moquer de moi. Toutes les raisons étaient bonnes. Bon… Je n’étais pas très sage non plus, je dois l’avouer. Mais dans le fond, il était gentil et je pouvais toujours compter sur lui au final quand j’avais des soucis. Elle fit un léger sourire en repensant à toutes les fois qu’il l’avait tirée d’une mauvaise situation. C’est pareil pour toi, Yolande et Satie, hein? Lui demanda-t-elle. Je détestais quand il me jouait des mauvais tours… Mais qu’est-ce que je donnerais pour qu’il soit encore en vie et que je puisse retrouver des vers dans mes souliers… parce que oui, il s'amusait à faire ça. Poursuivit-elle.
Les membres de sa famille lui manquaient énormément et tout autant son ancienne vie. Mais il n’y avait pas de retour en arrière. Il fallait s’y faire et ne pas abandonner.
- Ma famille n’avait rien d’extraordinaire comme tous ceux qui vivaient à Sinclinclin. C’était un petit village et tout le monde se connaissait. Mon père travaillait d’arrache-pied à s’occuper de son bétail, mais il aimait ce qu’il faisait. Le soir, on se réunissait autour d’un bon petit feu et il sortait son violon… décrivait-elle. Qu’est-ce que ça me manque…
Elle fit une courte pause.
- Et ma mère… Elle était toujours radieuse, toujours souriante. Peu importe ce qui arrivait, elle voyait toujours le positif dans tout. Elle était douce… Elle… Elle faisait les meilleurs gâteaux qui soient. Elle était toujours attentionnée, s’arrangeait pour trouver un terrain d’entente entre moi et Damien. Elle poussa un soupir. Elle... Elle était merveilleuse... Et... Elle me manque… Ils me manquent tous en fait. Même le petit dernier qui n'arrêtait pas de pleurnicher pour rien.
Elle se tut un moment, se demandant ce que Camille, sa mère, penserait d’elle si elle était toujours en vie. Serait-elle fière de sa petite?
- C’est drôle… Tu es la première personne avec qui je parle de tout cela depuis… depuis leur mort. Les gens me demandent en général ce qui est arrivé à ma famille quand ils apprennent que je suis orpheline. Et généralement, je leur réponds simplement qu’ils sont morts par des brigands et la discussion s’arrête là.
Cela faisait en effet très longtemps qu’elle n’avait pas échangé sur sa famille. Personne ne savait rien d’elle… Personne.
- Tu es la première personne qui me demande de parler de ma famille. La première qui s’intéresse à ma vie «d’avant». Tu veux connaître mon plus grand secret… ? Elle fit une pause, se demandant si elle voulait vraiment continuer. Luna… Ce… n’est même pas…
Mais la jeune fille ne termina pas sa phrase, elle s’arrêta brusquement en remarquant un animal sortir de la zone marécageuse. Il avait un large museau cachant de nombreuses dents pointues et une longue queue. C’était un reptile qu’elle n’avait jamais vu auparavant, une créature gigantesque à ses yeux, d’une couleur qui ressemblait aux rochers mais aux reflets verdâtre. Un alligator!
- C’est quoi ça?! S’exclama-t-elle.
Quelques mètres les séparaient encore de l’animal. Il était peut-être possible de l’éviter, mais Luna ignorait si c’était très hostile ou non.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Dim 17 Aoû 2014 - 18:54 | |
| Matis écoutait avec attention la jeune fille tandis qu’ils se remirent en route tous deux vers de nouvelles aventures. Mais avant que les deux jeunes puissent gouter à l’aventure il leur faudra vaincre leur prochain adversaire, le conseil de Korentin. L’Empereur voudra sans doute savoir où était passé la jeune fille durant tous ces jours, et c’est là que Matis entrera en jeux en se rendant responsable de cela. Mais bon il allait se faire passer un tel savon qu’il n’aura sans doute pas besoin de se laver pendant des semaines… Voire des mois si son patron s’y mettait aussi… Diantre, cela allait être plus dur à supporter que prévu.
Mais quand Luna fit une drôle de tête après ses explications sur le pourquoi du comment il avait eu son titre il sourit et lui posa une main amicale sur l’épaule.
Ne soit pas triste de ce que j’ai vécu Luna. Cela m’a aidé à aller de l’avant et à penser à d’autre chose. J’ai du faire mon deuil et tenter de tourner la page car le vampire en question se trouve dans la Rébellion puisqu’elle est la conseillère de Lorenz. Peut être vais-je la rencontrer de nouveau, mais qu’elle va être ma réaction à ce moment là ? Je ne sais pas bien, ce sera la surprise.
Matis sourit quand la jeune femme expliqua vouloir savoir ce qu’il ferait si elle dénonçait les prétendant de ses deux petites sœurs. Le capitaine voyait bien qu’elle tenait à elles, et qu’elle ne les dénoncerait pas si facilement, mais il savait aussi qu’elle était épris de liberté et que si les manigance de sa belle-mère entraient en jeux elle saurait faire en sorte de la calmer elle aussi.
Ma belle-mère souhaite les marier à des bons partis et j’ai beau lui répéter que ce n’est pas le principal… Disons qu’elle est trop stupide pour comprendre cela. Mes sœurs sont jeunes, rebelles, indépendantes et très intelligente, je ne veux pas les voir pourrir dans une maison à faire des enfants à des Hommes qui ne les mériteraient pas. Je veux qu’elles choisissent et je veux être là pour les guider et éviter qu’il ne leur arrive malheur.
Si elles aiment des soldats ou des boulangers, alors elles épouseront un soldat ou un boulanger. Quoi qu’en dise ma belle-mère, elle essaye déjà de pourrir ma vie en me mettant dans les bras de toutes les filles de ses amies. C’est déjà suffisent, pas la peine qu’elle s’en prenne à ses propres filles.
Il pensait que le fait d’entrer dans la rébellion ferait en sorte que sa belle-mère se calme. Mais non, la jeune femme avait saisi sa chance pour se faire une place dans la cour du nouvel empereur et essayer d’envoyer son beau-fils dans les bras d’une quelconque fille de noble. Cette femme était une prédatrice et la seule raison pour laquelle il ne l’avait pas déjà renvoyé c’était que son père et elle s’aimait. Il n’en voulait pas à son paternel d’avoir remplacé sa mère, mais il avait bien fait comprendre à celle-ci qu’elle ne la remplacerait jamais.
Je sais que c’était ta décision Luna, je la respecte et je te soutiens. Néanmoins s’ils soupçonnent un seul moment la fougue qui est en toi ils tenteront sans doute de la brider et je ne veux pas qu’il en soit ainsi. Je veux que tu puisse parcourir les terres à ta guise et aller où bon te semble faire ce qu’il te semblera utile ou ce qu’il te plait. Alors oui je me porterait responsable pour toi.
En tant qu’officier je suis responsable des erreurs de mes subordonnés et si je les soutiens dans les meilleurs moments je le fais dans les pires aussi. Néanmoins chacun de mes soldats possèdes une épée de qualité, en a tu une Luna ?
Quand il lui dit cela il était très sérieux et il avait une idée derrière la tête. Néanmoins il ne dit rien tant que la jeune femme parlait de sa famille. Elle en parlait avec amour et sincérité, et il ressentait au fond de lui la douleur qui habitait la jeune femme à ces souvenirs d’un autre temps. Matis hocha la tête quand elle expliqua que peu s’intéressaient à comment ils étaient mais plus à comment ils étaient mort. Est-ce que la mort des gens avait plus de valeur que leur vie ? Le capitaine trouvait cela déprimant et écœurant.
La jeune femme allait finir par une nouvelle confidence mais ne termina jamais sa phrase car devant eux deux se trouvait un monstre de la nature. Une créature sortant d’une zone marécageuse avec de longues dents et une aussi longue queue. Le reptile n’était qu’à quelques mètres et avant que La jeune femme pu faire quoi que ce soit il la mis derrière lui en sortant ses deux épées. L’épée de justice et sa longue rune gravé, son épée familiale et son coté dentée qui représentait toute la sauvagerie présente au cœur des combats.
Je ne sais pas mais c’est dangereux. Ils ne pouvaient pas faire demi tour ni changer de route hors ils devaient passer par là. Mais avant qu’il ne pu dire quoi que ce soit de plus la créature chargea très rapidement, bien plus que ce qu’il pensait. Matis repoussa la jeune femme et s’apprêta à encaisser le choc avec ses deux épées pointées vers l’avant. Au dernier moment il se décalerait et essayerait d’attraper le flanc de son nouvel adversaire…
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Jeu 21 Aoû 2014 - 17:32 | |
| QUOI?! Le vampire qui avait torturé Matis faisait partie de la rébellion maintenant? Luna avait du mal à y croire. Elle comprenait le diction qui disait « la fin justifie les moyens », mais de là à s’allier à des êtres aussi vils que des vampires. Certes, ils n’étaient peut-être pas tous méchants et sans scrupule, mais ils restaient des êtres assoiffés de sang dont on ne pouvait pas avoir confiance. Comment est-ce que Korentin avait pu les accepter parmi les rebelles? Elle ne comprenait pas trop son jugement. Ils étaient forts, était-ce pour cette raison? Ou peut-être y avait-il autre chose qui lui échappait. Mais à bien y penser, il y avait pire que ces buveurs de sang, les Alayiens par exemple. Était-ce qu’un moment de trêve le temps de régler le compte de ces fanatiques?
Luna resta silencieuse pendant tout ce temps, ne trouvant pas les mots. Ce n’était pas de la tristesse qu’elle vivait, mais de la colère. Comment pouvait-on faire subir cela à l’un des siens? S’il revoyait la dame en armure, ce serait une lourde épreuve pour Matis, mais il finirait par passer au travers. Il n’avait pas l’air de quelqu’un qui se laissait abattre par les événements et les utilisait plutôt pour devenir plus fort. Elle devait prendre un peu exemple sur lui.
Le sujet avait finalement dérivé vers les deux sœurs de Matis lorsque ce dernier expliqua son point de vue concernant l’entourage de Yolande et Satie. Elle ne put que sourire en l’entendant dire qu’elles étaient jeunes, rebelles, indépendantes et très intelligentes, car c’était effectivement le cas. Elles étaient débrouillardes et elles étaient capables de grande chose. Lorsqu’elles avaient une idée derrière la tête, rien ne pouvait les en dissuader. C’était des êtres qui voulaient vivres librement et qui avaient un bon cœur, toujours prêtes à aider les autres. Elles n’en avaient rien à faire de la richesse ni de la noblesse. Mais l’opinion des autres, surtout celle de leur mère, avait un lourd poids sur leurs épaules. Elles ne voulaient pas finir dans les bras d’un strict inconnu qui ne faisait pas battre leur cœur, mais elles ne voulaient pas décevoir non plus. C’était bon de savoir qu’elles pouvaient compter sur leur grand frère. Était-ce de la trahison si elle lui disait que Satie voyait bel et bien un œil sur quelqu’un? Tant pis si elle était fâchée contre elle, elle en glisserait un mot à Matis afin qu’il puisse les supporter dans leurs choix.
- Yolande et Satie sont chanceuses de pouvoir compter sur toi. Elles sont peut-être trop orgueilleuses pour te le dire, mais elles t’apprécient énormément. Moi aussi je veux tout ce qu’il y a de mieux pour elles… Alors, si tu peux les aider… L’influence de leur mère est tellement forte, elles veulent tellement pas la décevoir. Mais c’est au détriment de ce qu’elles veulent. Elles sont un peu comme moi. Elles n’en ont rien à faire de la richesse et des titres et de la noblesse. Elles veulent juste être heureuses. Visiter le monde, voyager, rencontrer des gens, découvrir de nouvelles choses, trouver l’âme-sœur, ce genre de choses-là quoi. Commença-t-elle. Elle fit une pause. Je suis complice d’un secret avec Satie. Personne ne sait à part Yolande et moi… Mais Satie, elle aime bien quelqu’un. Mais c’est loin d’être un noble. Mais il est charmant et attentionné. Elle a peur que sa mère le découvre, alors ils ne se voient pas souvent, ou le fait en cachette. Vois-tu… ce n’est qu’un simple fils de forgeron d’Aigue-Royale. Je ne sais pas ce que tu penses… Mais je trouve ça dommage. Les jumelles devraient avoir le droit de choisir, faire leurs propres choix, sans avoir peur… dit-elle.
Le survivant lui faisait définitivement penser à son grand frère, prêt à prendre le blâme si c’était pour l’aider. Il n’avait pas tort. Depuis qu’elle était à Aigue-Royale, les gens avaient déjà commencé à vouloir la faire rentrer dans le moule. Ils voulaient qu’elle ait l’allure d’une enfant parfaite, ce qu’était n’était pas du tout. Elle avait déjà plus de difficultés à se promener où bon lui semble quand bon lui semble. Son emploi du temps était déjà tout inscrit à l’avance, de même que sa garde-robe. S’il fallait qu’ils sachent qu’elle s’était éclipsée pour une mission, que feraient-ils? Sa liberté, elle y tenait. Personne n’arriverait jamais à lui mettre des chaînes, mais ce n’était pas toujours aussi évident non plus. Elle aimait les rebelles, elle aimait sa nouvelle maison qu’était Aigue-Royale. Elle ne voulait pas partir et se retrouver à nouveau seule au monde.
- Merci Matis. Tu me considères comme un de tes subordonnés? Dit-elle en ricanant un peu. Hein? Une épée? Demanda-t-elle, surprise par la question. Euuh… Non, j’ai pas d’épée. Je devrais?
Parlant ensuite de sa famille, Luna fut toutefois interrompue par la vue d’un animal qui lui semblait dangereux. Le danger fut confirmé par le jeune homme lorsqu’il la plaça derrière lui afin de lui offrir une protection. Ce dernier sortit également ses deux épées. Il était trop tard pour éviter la bête, car cette derrière fonçait droit sur le combattant. Cependant, elle ne s’était pas attendue à être brusquement poussée de cette façon et elle tomba sur le sol. Le temps de se relever, le combat avait déjà commencé entre l’alligator et Matis. La jeune fille posa une flèche sur la corde de son arc, mais les deux êtres étaient en corps à corps et n’arrêtaient pas de bouger. Ce n’était pas évident pour l’archère et elle avait trop peur de blesser involontairement son compagnon.
- Attention! S’écria-t-elle tandis que la bête voulait refermer sa mâchoire contre la jambe de Matis.
Elle décocha sa flèche qui vint se ficher dans la queue de l’animal, lui extirpant une plainte, mais qui eut également comme effet de l’enrager davantage. Il devait avoir de solides écailles pour résister aussi longtemps aux coups. Elle devait trouver autre chose pour l’anéantir rapidement.
- Matis, recule! Ordonna-t-elle.
Plus facile à dire qu’à faire cependant. Elle ne devait surtout pas rater son coup pour le bienfait de son camarade. Elle laissa tomber son arc et elle traça les gestes clés de son sort, c’est-à-dire qu’elle colla ses paumes ensemble puis avec une main, elle fit un trait dans l’air de l’épaule vers la hanche. Ce n’est que lorsqu’un éclair s’abattit sur l’animal, l’assommant d’un coup, que Matis put comprendre sa mise en garde [[Offensif] Foudre].
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Ven 22 Aoû 2014 - 15:38 | |
| Luna parue choquée de ses propos sur la vampire mais il n’était plus temps de remuer le passé, il fallait maintenant passer à autre chose comme lui-même l’avait déjà fait. Non sans mal, certes, mais cela devait être fait sinon le passé vous bouffait et vous recrachait comme une vulgaire chose. Et il n’était pas l’heure de s’apitoyer sur son sort, du coup il lui sourit comme pour lui dire que ce n’était pas grave. Comme pour lui dire qu’il s’en sortirait et qu’il ne fallait pas en faire une syncope.
La suite de la discussion fut très intéressante pour Matis. Plus en tant que grand frère qu’en tant que soldat d’ailleurs. A ce qu’il semblerait Luna était au courant d’un secret d’une de ses petites sœurs ? Quel pouvait être ce secret ? Sans doute une histoire de cœur ou quelque chose du genre. Quoi qu’en dise Matis, ou quoi qu’il en laisse croire même, il n’était pas possessif, il n’était pas de ceux qui traquaient les prétendants de ses sœurs. Il aimait être au courant pour guider, donner son avis et encadrer si cela était nécessaire. Mais il n’était pas homme à traquer tout le monde pour le simple fait qu’un jeune homme s’approchait de ses sœurs. Quoi que… Cela dépendait de ses envies et attentes.
Cela ne m’étonne pas, après tout nous avons le même père. Ma mère est morte il ya longtemps et elle nous avait laissée, mon frère et moi, seul avec mon père. Je n’ai jamais accepté sa nouvelle épouse, mais ses filles… Disons qu’elles sont mes sœurs à part entière et que je ferais tout pour elles. Je suis content que tu t’endente bien avec elles, j’avais peur que leurs tempéraments ne soient noyés dans la masse des gens « bien sous tous rapports ». Il faut qu’elles restent telle qu’elles sont, mais ce ne sera pas facile, et je compte sur toi pour ne jamais les laisser aller à la conformité.
Quand Luna lui expliqua la situation, il lui sourit. Il comprit tout de suite qu’il ne pourrait pas en parler comme ça de but en blanc, sans quoi sa sœur se braquerait et s’en prendrait à Luna. Et il ne voulait pas que cela se termine ainsi. Il n’était, en outre, pas étonné de savoir que leur mère était déjà en train de leur concocter un programme. Oui elle aurait bientôt seize ans, oui elle était en âge de se marier d’après certains critères et leur mère n’hésiterait pas à les « vendre » au plus offrant. Le pire dans tout cela c’est qu’elle les aime ses filles, elle est présente pour elles, mais elle pense que ce qu’elle fait est bien pour elles. Son père avait fait la même et c’est ainsi qu’elle avait fini par épouser le père du capitaine… Mais que ses ancêtres et les esprits en soient témoins, il ne la laissera pas faire.
J’irais rencontrer ce jeune homme quand on reviendra. Je ne veux pas que tu en parler à mes sœurs, je les mettrais moi-même au courant en leur disant les avoir surprit sinon elles sauront d’où vient la fuite. Si ce garçon est bien, alors j’accepterais cela, je ferais en sorte que tout se passe bien et je le prendrais sans doute sous mon aile pour le former et en faire quelqu’un de bien. Si ce n’est pas le cas… Disons que le problème sera tranché.
Quant à leur mère. J’aurais une discussion avec elle dès que je rentrerais, qu’importe ce que dira mon père, qu’importe qu’il ait le bras long et participe au conseil de Korentin. Je ne laisserais pas mes sœurs sous la tutelle politique de leur mère.
Je te remercie de m’avoir mis au courant.
Le capitaine sourit à la jeune fille quand celle-ci lui demanda s’il la considérait comme une subordonnée et quant elle le questionna sur cette histoire d’épée. Oui elle était sa subordonnée tant qu’elle voyagerait avec lui, mais pas dans le même sens que ses soldats. En attendant il sortit la lame courte qu’il avait toujours sur le côté et la tendit à la jeune fille manche en avant.
Tu n’es pas une subordonnée dans le sens où je te donne des ordres mais plutôt dans celui où je suis responsable de ta sécurité. Je prend cela très à cœur tu sais..
En attendant tien, je t’offre cette lame. Elle m’a servit à de nombreuse reprise et par les temps qui courent j’espère qu’elle te protégera. Quand on rentrera à Aigue, je t’apprendrais à t’en servir comme j’ai appris à la princesse Esmelda. Si tu es d’accord bien sûr.
L’homme laissa la jeune fille prendre l’épée, et c’était à cet instant précis que la créature sortie du bois pour les attaquer. Oui Matis avait sans doute repoussé la jeune femme un peu trop fort mais il ne voulait pas qu’elle se blesse. Alors le combat s’engagea entre la créature et le rebelle. La charge de la créature fut violente et ce n’est qu’avec le cri de la jeune femme qu’il évita de se faire happer la jambe par la créature. Il évita son attaque et essaya d’enfoncer son épée dans le ventre de la créature tandis que la seconde volait sur son dos. Si la première s’enfonça la seconde fut repoussée par la carapace de la créature.
Il se débattait avec elle lorsque Luna hurla au soldat de se sortir de là. Il ne comprit pas pourquoi jusqu’au moment où il la vit faire les signes clefs de la magie. Il savait qu’elle maitrisait la magie, mais là c’était quelque chose de très puissant qu’elle faisait. Alors il essaya de se sortir de là le plus rapidement possible. L’attaque de la jeune femme toucha de plein fouet la créature alors que Matis venait juste de la lâcher.
Tout en récupérant son souffle il lui parla.
Bravo… Je ne sais pas qui t’a apprit cela mais se sera sans doute plus utile qu’une simple épée… Tu es pleine de surprise ma chère luna.
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Lun 25 Aoû 2014 - 5:10 | |
| Les gestes clés tracés, la magie prit effet sans attendre et la foudre déchira l’atmosphère pour venir se percuter de plein fouet contre l’animal. Luna avait porté toute sa concentration dans ce sortilège afin qu’il ne déroge pas de sa cible et fut soulagée de constater que Matis avait suivi ses instructions, c’est-à-dire qu’il était sorti du périmètre de l’alligator. C’était un risque qu’elle avait pris, car elle ne connaissait pas bien le guerrier et ne savait pas comment il réagissait aux ordres des autres. Mais son petit doigt lui avait dit qu’il l’écouterait sans poser de questions, qu’il lui ferait confiance et elle ne s’était pas trompée. Heureusement, car il se serait pris des dommages collatéraux inutiles. Il est vrai qu’elle aurait pu ne pas faire de sorts et le laisser combattre la bête. Il l’aurait certainement vaincu, elle n’en avait pas l’ombre d’un doute, mais l’aurait-il fait sans être blessé?
Luna posa une main à la base de son cou, reprenant son souffle grâce à une grande respiration. Elle avait l’impression qu’elle ne s’y ferait jamais à cette sensation où l’on ressent lorsque l’on fait de la magie et là, c’était encore pire vu le niveau du sort qu’elle avait employé. C’était comme si on lui avait siphonné une grande quantité d’énergie d’un coup, comme si elle avait dû courir un marathon en quelques secondes. Elle se sentait fatiguée, mais elle savait aussi que cette sensation n’était que passagère surtout que ses capacités magiques ne cessaient de s’améliorer. En effet, elle se fatiguait plus lentement qu’autrefois, ses sorts lui semblaient prendre moins d’énergie et elle avait l’impression qu’il lui fallait également moins de temps pour récupérer.
La remarque de Matis lui arracha un sourire. Elle sentit son cœur se gonfler de fierté, contente d’avoir impressionné à sa façon le capitaine de l’armée. Ce n’était pas rien après tout, non? Ses mots lui semblaient sincères. Pour une fois, on ne la considérait pas comme quelqu’un de faible, d’inutile et d’incompétent. Elle était capable de grandes choses, il fallait juste lui donner l’occasion de le prouver!
- Oh… Ce n’est rien. Juste quelque chose que j’ai appris comme ça. Dit-elle modestement. Mais merci! C’est vrai que j’ai plus d’un tour dans mon sac. Ajouta-t-elle.
Elle était débrouillarde et c’était probablement sa plus grande qualité. Grâce à cela, elle ne s’apitoyait pas sur son sort devant un obstacle et tentait de le résoudre coûte que coûte. Elle était également très persévérante, prête à se relever un nombre infini de fois s’il le fallait pour réussir. C’était probablement cette qualité qui l’avait poussée à s’améliorer dans le domaine de la magie. N’avait-elle pas appris principalement par essai et erreur vu l’absence d’un mentor?
- Ça va ? demanda-t-elle gentiment de sa voix douce. Tu es blessé? S’enquit-elle ensuite.
Levant les yeux de l’animal, la jeune fille posa son regard bleuté sur son compagnon. C’était un animal féroce, il aurait très bien pu lui arracher une jambe avec la force de la mâchoire. Elle l’examina de la tête aux pieds, cherchant la moindre trace de blessures au cas où son compagnon lui cacherait la vérité.
- Oh! L’animal… il n’est pas mort. Juste un peu sonné et je ne sais pas pour combien de temps. L’avertit-elle.
Elle avait choisi, entre autre, le sort de foudre parce que ce dernier ne tuait pas, juste en cas qu’elle touche l’homme en même temps. L’alligator était anéanti et n’était pas en état de nuire, mais il fallait tout de monde faire attention. C’était le moment idéal pour achever la bête, mais l’archère n’en voyait pas la nécessité. Tuer pour se défendre c’est une chose, mais tuer pour tuer, assez inutile. Et à son avis, s’ils n’avaient pas l’intention de le manger, il était inutile de mettre fin à ses jours.
Luna profita de cette accalmie pour ramasser son arc ainsi que l’épée qu’elle avait jetés au sol pour invoquer la foudre. Avec tout cela, elle en avait perdu le fil de ses idées et n’avait pas eu l’occasion de toiser du regard le cadeau que lui avait offert Matis.
- Tu es vraiment sérieux? Tu m’offres ton épée? Ne vas-tu pas en avoir de besoin? Commença-t-elle. Mais je ne sais même pas m’en servir… Et je suis vraiment nulle au corps à corps. Tu n’auras jamais la patience de… m’apprendre… Ajouta-t-elle.
Elle n’exagérait pas, mais en même temps, c’était peut-être un défaut à corriger. En effet, si l’ennemi était à distance, elle n’avait aucun problème. Étant archère, elle avait l’avantage de pouvoir le tirer de loin et elle pouvait également utiliser la magie pour le maintenir à distance. Mais si l’ennemi se rapprochait tôt, elle était en réelle position désavantageuse. Déjà, c’était moins pire grâce à l’entraînement et à la patience de Ninna, mais c’était loin d’être gagné.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mar 26 Aoû 2014 - 17:10 | |
| Le choc contre la bestiole reptilienne avait été violent, et heureusement pour le capitaine qu’il ne s’était pas trouvé sur la trajectoire sans quoi il aurait eu de sacré problème. Il ne s’était pas du tout attendu à ce que la jeune femme, qui rappelons le est quand même assez jeune, avait autant de pouvoir en elle. Mais la magie était une chose bien étrange et si elle ne résonnait pas avec tout le monde, elle savait trouver des gens particulièrement réceptif. Etait ce cela qui faisait peur aux Alayiens ? Le fait que tout un chacun pouvait être un surhomme grâce à ses pouvoirs ? Après tout il pouvait comprendre cet état d’esprit même s’il ne le partageait pas du tout.
Par contre il fit une drôle de tête quand la jeune femme expliqua que ce n’était rien. Comme si balancer des éclairs par sa simple volonté était une chose anodine. Pour tous les mages en herbe ou les grands sorciers et sorcières, non, lancer des éclairs d’une main n’est pas une chose anodine pour le commun des mortels ! Sacré bon sang.
Heu Luna, balancer des éclairs n’est pas chose anodine tu sais. Je suis vraiment impressionné que tu maitrise pareille chose alors que je suis même pas foutu de ressentir la magie et d’en user. Je ne sais pas qui t’a appris tout cela, mais il a du faire du bon travail. Le capitaine resta un instant silencieux en l’observant. Il se gratta le menton, puis fini par lui dire quelques mots de plus. Mais, une question me taraude… Tu maitrise d’autres sorts de cet acabits ou pas ? Non enfin je dis ça, je dis rien hein. Préviens moi juste au cas où tu t’aventurait à faire tomber une boule de feu ou les esprits savent quoi d’autre…
Il finit sa phrase en rigolant et pris un instant pour s’observer et vérifier qu’il n’était pas blessé. Comble de la chance ce n’était rien, peut être de nouveaux trous dans sa veste mais c’était bien peu de chose par rapport à ce qu’il aurait pu avoir si la créature n’avait pas été maitrisée par la jeune fille. Alors quand elle lui posa la question pour savoir s’il allait bien il secoua la tête comme pour lui dire qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Et effectivement il ne fallait pas. Et comme il voyait qu’elle insistait, il fit un tour sur lui-même en levant les bras.
Je vais bien luna, ne t’inquiète dont pas tant pour moi.
Puis il écouta ce que lui dit la jeune femme. Premièrement, et en ce qui concernant l’animal il trouvait honorable que la jeune femme ne l’ai pas tué. Lui-même n’aurait sans doute pas fait autant mais l’explication qu’elle lui donna lui convenait parfaitement et il laissa la bête telle qu’elle était, à même le sol. Elle serait sans doute sonnée pendant quelques temps, puis elle reprendrait sa vie comme si de rien était. Avec quand même l’impression d’avoir été maltraitée et mise à mal par une gamine. Mais pouvait-elle sincèrement comprendre cela ? Sans doute pas. De toute manière ça n’avait aucune importance.
La seconde était bien sûr ce qu’elle venait de dire sur sa gestion de l’entrainement et le fait qu’il faudrait être sacrément patient pour pouvoir lui apprendre chose. Matis secouait la tête, comment cela se faisait il que tous se comportait ainsi ? Enfin tous… Disons juste qu’il y avait pas mal de gens qui agissait ainsi et le capitaine n’était lui-même pas le dernier à penser ainsi et à se comporter ainsi. Alors il lui sourit et lui répondit le plus simplement du monde.
Luna, Luna, Luna. J’ai formé de véritable sac à patate et j’en ai fait des soldats compétents que j’ai été fier de conduire à la guerre et à la victoire. Alors si tu crois que ton cas me fait peur… Surtout que tu as bien plus de volonté, de puissance et de capacité que beaucoup d’autre avant toi.
Il y a en toi la capacité d’aller loin pour peu que tu y croies vraiment. Et je suis un de ceux qui peuvent sans doute t’aider à aller de l’avant. Alors je t’aiderais, non pas parce que je m’y sens obligé mais bien parce que je le souhaite… Et aussi que tu as un sacré avenir si tu t’en sors vivante, alors autant de préparer à rester en vie n’est ce pas ? Petite note d’humour noir pour finir, après tout il restait le même non ?
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Ven 29 Aoû 2014 - 16:11 | |
| - Tu es sûr? Prononça Luna, sceptique. Ça a l'air d'aller, tu as raison.
Mais suite à son rapide examen visuel de Matis, la jeune fille en conclut qu’il ne lui mentait pas. L’homme ne se tortillait pas de douleur, il ne lui manquait pas de morceau et aucune trace de sang ne venait tacher ses vêtements. L’alligator n’avait pas eu le temps de le blesser. Heureusement, car avec une mâchoire pareille, il aurait très bien pu partir avec une jambe sans demander son reste! Bref, elle avait réussi, c’est-à-dire mettre la bête hors combat sans blesser personne. Et en plus, elle avait des éloges du combattant. Ce n’était pas rien quand même! Ça n’avait pas été son but, mais elle était fière de l’avoir impressionné et quelque peu gêné par la même occasion. Elle n’était pas habituée à ce qu’on lui dise que ce qu’elle faisait « n’était pas anodin » et c’est pourquoi son teint se teignit légèrement en rouge.
- Euh… Bah. Merci. Dis comme ça… J’avoue. commença-t-elle, ne sachant pas trop quoi dire.
Cependant, elle ne put s’empêcher de se joindre à lui lorsque Matis partit à rigoler. La magie permettait de faire tant de choses. Avec elle, il était possible de dépasser les limites de l’impossible. D’un côté, elle pouvait être utilisée offensivement, comme pour lancer des éclairs, des boules de feu ou une pluie de flèches. De l’autre, pouvait être utilisée pour se défendre en formant une armure temporaire, un dôme de pierre, un piège magique ou une illusion quelconque. Mais surtout, elle était utilitaire. Elle rendait la vie tellement plus facile : allumer un feu devenait un jeu d’enfant, se retrouver à l’aide d’une boussole, soulever des objets, réparer un objet ou encore soigner une plaie.
- Si seulement tu savais… prononça-t-elle pour le taquiner, faisant planer le mystère sur ses capacités. Mais t’inquiète, je te préviendrai. Heureusement que tu m’as de ton côté! Blagua-t-elle.
Elle lui fit un clin d’œil tout en souriant. Si les gens savaient ce dont elle était capable, ils ne la regarderaient pas de la même façon. Que dirait-il si elle lui disait que lancer des boules de feu n’étaient pas un problème? Contrairement à ce que croyait le capitaine, la jeune fille n’avait pas eu de maître pour lui apprendre. Son côté curieux et son affection pour la magie, l’avaient poussée à s’améliorer en ce sens. Elle avait appris par elle-même ou encore, en observant d’autres personnes faire. Mais ça n’avait pas toujours été facile. Elle n’avait pas toujours eu les bons gestes clés et nombre de fois, ses sorts ne s’étaient pas concrétisés comme prévu.
- Je sais faire tout un tas de choses, mais l’éclair, c’est dans ce que j’ai de plus puissant… Ça prend beaucoup de temps à maîtriser, beaucoup de concentration, mais surtout beaucoup d’énergie. On apprend pas ça du jour au lendemain. Mon père m’avait montré les bases quand j’étais petite. Puis… Bah… Ça a l’air que je me suis améliorée. Dit-elle en haussant les épaules.
La mention « sac à patate » concernant ses hommes arracha un sourire à Luna, car l’image lui traversa l’esprit. Elle jeta un coup d’œil à l’épée que lui avait donné Matis et la fit tournoyer légèrement pour l’évaluer. Elle avait une bonne longueur et un bon poids, pesait lourd à comparer de ses dagues. Se battre avec ce genre d’arme allait être une toute nouvelle histoire.
- Dans ce cas, j’accepte. Je ferai de mon mieux… Et tu verras, je finirai par te battre avec cette même épée! Lui lança-t-elle à la blague. Je survivrai. Lui dit-elle avec conviction, sur une note plus sérieuse. C’est promis? Tu me montreras? Demanda-t-elle.
La jeune fille se battrait coûte que coûte pour rester en vie. Elle avait été impuissante pendant trop longtemps. Et là, ça commençait à changer. D’abord, par l’arc qu’elle maîtrisait plutôt bien. Ensuite, sa magie qui avait énormément progressé. Ensuite, son entraînement avec Ninna avait peaufiné ses capacités physiques. Et enfin, l’épée? Pour mieux se débrouiller au corps à corps. Ce n’était pas une mauvaise idée du tout.
- On devrait y aller. Avant qu’il y en a d’autres comme lui. Dit-elle en pointant l’animal vert. Tu sais comment ça s’appelle, d’ailleurs? Demanda-t-elle.
S’il savait, elle pourrait enfin mettre un nom sur la bête qu’elle avait terrassée. Sinon, tant pis. Sur ces mots, elle se remit en chemin aux côtés de son compagnon. Il fallait qu’ils s’activent s’ils ne voulaient pas traîner trop longtemps dans ces plaines marécageuses.
- Tu veux que je te montre quelques trucs en magie en échange… ? Ça me ferait plaisir. Lui proposa-t-elle. Tu sais en faire un peu… ou pas du tout? Demanda-t-elle.
La journée avait passé rapidement et déjà le soleil commençait à se coucher à l’horizon. Ils se raprochaient d'Aigue-Royale, mais ils étaient encore bien loin.
- On devrait peut-être se trouver un endroit pour la nuit, qu'est-ce que tu en dis? demanda-t-elle. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mer 3 Sep 2014 - 17:44 | |
| La jeune femme ne savait plus vraiment où se mettre devant les compliments du soldat, en même temps il comprenait cela car elle n’avait pas dû souvent être vantée de cette manière. Peut être même était ce la première fois qu’on lui disait tout cela, que l’on reconnaissait en elle autre chose qu’un jouet politique d’un empereur en fuite. Après, il devait y avoir des gens pour reconnaitre à sa juste valeur la grandeur d’âme, d’esprit et de cœur de la jeune fille. Il ne pouvait pas être le seul à voir cela, c’était juste impossible, il le savait, il le sentait. Cette fille aurait un rôle important à jouer dans les années à venir, que ce soit pour les combats à mener ou les décisions politiques à prendre. Il devait donc s’en faire une allier, non pas pour user de son influence, mais pour essayer d’orienter sa vision du monde et de lui apporter un soutient. Tout comme il apportait un soutien à la princesse Esmelda Kohan.
Alors quand la jeune femme voulu savoir s’il ne plaisantait pas par rapport à sa proposition d’aide, il lui sourit en ébouriffant négligemment sa crinière. Ce n’était pas une question de la remettre à sa place ou quoi que ce soit d’autre, c’était juste pour lui montrer son affection. A sa manière…
Bien sûr que je le pense. Je ferais de toi une guerrière accomplie, je t’enseignerais comment utiliser tes armes et quand ne pas en user. Une guerre ne se gagne pas que par la force de l’épée et du bras qui la soutient, mais aussi celle de l’esprit et de l’intelligence stratégique. Si tu es assez assidue, peut être t’enseignerais je des techniques de combats que seule ma famille sait maitriser.
Si la jeune femme avait aiguisé sa curiosité avec ses phrases évasives sur ses capacités magiques, Matis espérait en faire de même sur ses propres techniques. Ce n’était peut être pas un style de combat qui irait à la jeune femme, mais peut être cela l’aidera elle comme ça lui avait servi par le passé. Comme il l’avait dit, cette jeune femme devait survivre et mener la rébellion. Pour le capitaine, elle faisait partie de ceux qui incarnaient le futur de l’Empire, elle, Esmelda, Korentin et quelques autres. Ils étaient unis dans un même but et partageaient, globalement, la même vision du monde. Alors oui il y avait des dissensions entre eux, mais ils arrivaient à faire front commun contre l’ennemi. Et pour ça, le capitaine leur était reconnaissant.
Il hocha la tête en écoutant la proposition de la jeune femme. Oui il était temps d’y aller, mais la question de la jeune femme le troubla. Il avait quelques connaissances concernant les animaux de la région mais ne connaissait pas celui là. Alors, en toute humilité, il lui répondit du mieux qu’il pu.
Tu as raison Luna, il vaut mieux y aller le plus vite possible. Mais pour répondre à ta question, non je ne sais pas de quoi il s’agit. J’en parlerais en rentrant à la maison. Des gars sous mes ordres sont issus de cette région, peut être qu’ils savent de quoi il s’agit. Qui sait… Si ça se trouve tu as battue une créature d’une dangerosité incommensurable. J’imagine que ça non plus je ne le dit pas à Korentin ? Finit il par dire en rigolant.
Mais ce qui interpela le trentenaire c’était bien la proposition de la jeune femme concernant la magie. Elle lui proposait ni plus ni moins, de lui enseigner ce qu’elle savait. Ou tout du moins de voir s’il était possible de faire quelque chose de lui. Alors il la regarda et resta silencieux un instant. Tandis qu’il marchait il réfléchissait, essayait de se souvenir si la magie avait eu affaire à lui, ou si l’inverse était vrai aussi. Mais ce n’était pas le cas. Il était soldat, il l’avait toujours été, et même s’il n’usait pas de la magie il savait reconnaitre son utilité. La volonté d’apprendre, il l’avait, la capacité ? Ca c’était une autre question.
J’en serais fort heureux, mais faudra commencer par le début alors. Mais pour répondre à ta question, non je n’ai jamais appris à user de l’art magique. J’ai vu de nombreuses personne l’utiliser, mais cela n’a jamais été mon cas…
Il laissa sa phrase en suspens et profita du reste de la journée pour réfléchir à la proposition de la jeune femme. Après tout, pourquoi ne pas apprendre un peu cette magie ? Utiliser cet art pourrait lui rendre service dans l’avenir, qu’il soit proche ou pas. Mais par quoi commencer ? Déjà, quel était l’étendu de ses connaissances à ce sujet ? Il passait plus de temps à réfléchir à des manières scientifiques qu’à des manières magiques… Mais s’il arrivait à utiliser les deux ? Une espèce de guerrier mage ? Il partait, comme toujours, très loin dans ses réflexions, peut être était ce à cause de cela qu’il voulait toujours aller de l’avant. Il revint néanmoins sur terre avec la remarque de la jeune femme. Evidement, elle était d’une logique imparable.
Tu as raison luna, essayons de trouver un coin tranquille un peu éloigné de la route et proche d’un cours d’eau. J’ai de quoi préparer à manger si tu n’a rien contre la viande séchée aux légumes, après je peux essayer d’attraper un peu de poisson qu’en dis tu ?
Ils s’éloignèrent de la route et tombèrent sur un petit coup mignon où ils pourraient monter un camp rapide pour la nuit. Matis posa ses affaires et attrapa de quoi faire du feu histoire de se réchauffer mais aussi pour préparer à manger. Il sortit ce qui lui servait de paillasse et la proposa à Luna.
Tien, tu dormiras un peu mieux que si tu étais à même le sol. Je vais aller chercher de quoi manger dans la rivière et je vais essayer de réfléchir à ce que tu m’a proposée concernant la magie. J’avoue être très intéressé. Il réfléchit un instant. En fait, vient avec moi, comme ça on pourra continuer de parler et tu pourra répondre à mes questions concernant la magie. Tu n’es peut être pas une érudite sur le sujet mais tu pourra m’en parler. Déjà, comment tu fais pour user de la magie ? J’ai cru comprendre qu’il y avait des signes clef et que cela utilisait ton énergie.. J’ai bon jusque là ?
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Sam 6 Sep 2014 - 20:57 | |
| La compagnie de Matis était des plus agréables, au plus grand étonnement de Luna. C’était loin de la personne qu’elle s’était imaginée qu’il serait. Au départ, elle avait eu peur qu’il soit un capitaine sévère et trop sérieux, mais elle s’était trompée sur son sujet. Il était des plus sympathiques avec sa petite touche comique. Elle l’appréciait de plus en plus après chaque seconde passée avec lui. Il lui semblait honnête et digne de confiance. Il ne remplissait pas la description des gens que lui avaient décrits son défunt maître, c’est-à-dire des êtres méchants, fourbes et dangereux. On lui avait bien dit de se méfier des gens, mais elle n’y arrivait pas avec Matis. Après tout, il lui faisait penser de plus en plus à son grand frère.
- Hey! Lâcha-t-elle lorsqu’il lui ébouriffa ses cheveux.
Elle voulut paraître vexée, mais n’y arriva pas. Elle replaça sa longue chevelure blonde en arborant plutôt un sourire. Comment pouvait-on être fâché contre le capitaine? Il était l’une des personnes qui semblait l’avoir saisie et ce, en si peu de temps. Tandis que les gens voyaient en elle la possibilité de la transformer en une gamine parfaite telle une petite princesse, lui, il lui proposait plutôt ce qu’elle voulait devenir : une guerrière redoutable. Elle se fichait pas mal de savoir quelles couleurs s’agençaient ensemble, comment avoir une bonne démarche, quels mots fallait-il employer et à quels moments, etc. Elle voulait plutôt savoir se défendre et apprendre à se battre! Elle voulait être un atout dans cette guerre qui cognait à leur porte, pas une demoiselle en détresse qu’il fallait sauver. Et la prochaine fois qu’elle croiserait cette armure vivante d’Alayien, elle lui ferait voir de quel bois elle se chauffe! Mais pour ça, elle reconnaissait qu’elle avait besoin d’aide et qu’elle devait travailler ses lacunes.
Dommage, le guerrier ne savait pas de quel animal il s’agissait. Sa phrase eut cependant l’effet de lui décrocher un sourire et un ricanement en prime. Qu’est-ce que Korentin dirait s’il apprenait que sa protégée balançait des éclairs? Ayant une pensée pour lui, elle se demanda comment il allait et ce qu’il faisait. Après tout, depuis son arrivée à Aigue-Royale, elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de lui reparler en tête à tête. C’était après tout le chef des Rebelles et un homme des plus occupés.
Par la suite, Matis avait démontré de l’intérêt quant à un éventuel apprentissage sur la magie. Elle profita de ce moment de silence tandis qu’ils cherchaient un endroit où ils pourraient rester en sécurité pour la nuit pour réfléchir à la proposition qu’il lui avait donné et celle qu’elle lui avait faite. C’était probablement un homme bien occupé parmi la garde de Korentin, aurait-il le temps de lui montrer son savoir? Elle le croyait lorsqu’il lui disait qu’il le ferait, mais elle doutait de ses capacités à elle. Serait-elle capable de faire preuve de discipline? De plus, elle n’était pas très forte physiquement, un entraînement à l’épée allait être des plus difficiles. Est-ce que ses doigts manquants la nuiraient énormément? Elle ne le saurait pas tant qu’elle n’essayerait pas alors pourquoi s’inquiéter inutilement? Il avait piqué sa curiosité concernant les techniques spéciales de sa famille. Elle n’avait aucune idée de quoi il s’agissait et elle avait bien hâte de les voir en action. Ses pensées vaguèrent ensuite sur la magie. Elle n’avait jamais enseigné quoi que ce soit à quiconque et elle ne savait pas trop comment elle allait s’y prendre concernant la magie. Pour elle, c’était quelque chose de simple, d’innée. Elle avait dû mal à visualiser comment elle transfèrerait son savoir à Matis. Tout ce qu’elle espérait était qu’il était capable d’en faire usage, car certaines personnes n’en étaient pas capables quoiqu’elles fassent.
- De la viande séchée et du poisson! S’exclama Luna joyeusement. Tu veux dire, pas de champignons et pas de ces machins bleus? Comment pourrais-je refuser un tel festin? Dit-elle.
Sérieusement, Luna aimait bien la viande séchée. Elle avait été à la base de son alimentation pendant un long moment et si elle devait choisir entre ça et la nourriture du repère des rebelles, son choix était fait sans hésitation. La nourriture d’Aigue-Royale n’était pas mauvaise, mais elle était plutôt répétitive et était loin d’être de la grosse gastronomie avec ses pommes de terre qui ne goûtaient rien, ses plantes bleus aux allures des plus étranges et ses champignons qui n’avaient rien d’extraordinaires. De plus, l’idée d’avoir du poisson frais lui paressait géniale.
- Oui, je crois que ça fera l’affaire ici. Confirma-t-elle quant à l’emplacement du campement.
Ce dernier était suffisamment loin de la route pour ne pas être dérangés par les passants, s’il y en avait. Le cours d’eau non loin leur apporterait une source d’eau à la portée de la main, ainsi que du poisson, et l’herbe haute ainsi que les arbustes les cacheraient un peu. Ce n’était pas parfait, mais ils ne trouveraient pas mieux dans ces plaintes inconnues.
Tandis que Matis cherchait de quoi pour alimenter le feu qu’ils feraient, Luna s’attarda plutôt à créer l’emplacement pour faire le rond de feu sans danger. Elle dégagea une zone circulaire sur le sol et forma une barrière à l’aide de pierres. Ils déposèrent le bois et les brindilles à l’intérieur.
- Tu es bien gentil, mais ça va aller. Dit-elle en refusant la paillasse de l’homme. J’ai une couverte dans mes affaires et je peux me recouvrir avec ma cape. Et puis, c’est pas comme si ce serait la première fois que je dormirais à la belle étoile.
Elle acquiesça à sa demande d’un signe de tête et déposa son épée près du rond. Elle n’en aurait pas besoin de toute façon et ne ferait que l’encombrer pour le moment.
- Oui. J’arrive! Dit-elle. Ils se dirigèrent ensuite vers l’étendue d’eau. Je suis loin de tout connaître sur le sujet… Mais si tu as des questions, n’hésite pas. J’essayerai d’y répondre du mieux que je peux. Elle lui fit un sourire. Oui, tu as bon jusque là. La magie est là, elle nous entoure. Elle est là grâce aux esprits, je crois. Mais ça prend notre propre énergie pour lancer des sorts. C’est pourquoi ça peut fatiguer rapidement, surtout quand on est pas habitué ou qu’on fait des sorts qui sont très demandants. Il y en a des plus faciles que d’autres comme tu peux t'en douter… commença-t-elle. Il faut faire un geste bien précis pour chaque sort. C’est un peu comme pour catalyser la magie, pour qu’elle comprenne ce qu’on veut faire. Enfin, je dis ça, mais ils paraient que certains mages sont capables d’en faire sans. Mais c’est loin d’être mon cas… Poursuivit-elle. Donc, il faut faire le geste clé. Parfois, c'est un même geste pour plusieurs sorts. Donc, il faut bien visualiser ce qu’on veut faire, se concentrer pour pas que ça rate… et que ça fasse pas n’importe quoi. Continua-t-elle. C’est pas évident à expliquer. Je te montrerai quelques gestes clés si tu veux. Si tu réussis juste un sort, tu comprendras mieux ce que je veux dire…
Matis et Luna arrivèrent au cours d’eau qui avait l’allure d’une petite rivière se jetant dans un petit lac. Il y avait quelques oiseaux perchés sur les arbres, mais à part cela, c’était plutôt tranquille. Au fond de l’eau claire, on pouvait voir en effet quelques poissons. La jeune fille en profita pour remplir sa gourde d’eau.
- Euh. Au fait? Tu avais prévu attraper les poissons de quelle façon? Tu as une canne à pêche ou quelque chose? Demanda-t-elle.
Ou on ne sait pas, peut-être que Matis était doué dans l’art d’attraper les poissons à mains nues? Ou sinon, peut-être pouvait-être lui montrer quelques trucs en matière de magie en utilisant ces poissons comme cobayes? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mer 10 Sep 2014 - 16:15 | |
| La jeune fille avait essayée de se défaire de son « attaque », attaque qu’aurait offert un frère ou un ami et non pas un officier, mais il s’en fichait. Cela lui permettait de faire autre chose qu’hurler des ordres, mener ses hommes à la guerre et tuer ses ennemis. La guerre avait beau être présente dans tous les instants de sa vie, il n’en restait pas moi un être humain qui ne supportait pas ce type de stress constant et sans fin. Alors les rires qu’il pouvait échanger avec une personne qu’il appréciait grandement malgré la différence, flagrante, d’âge de vie antérieur, était toujours une bonne chose pour lui. Mais il la laissa quand même tranquille. Pour le moment tout du moins.
Ce qui était bien avec Luna c’était qu’elle était réceptive à son humour tout autant qu’elle faisait preuve d’un sens de la répartie pour le moins bien prenant et assez sympathique à entendre. Lorsqu’elle lui parla de la nourriture qu’ils mangeaient à Aigue, il pensa premièrement aux pauvres cuisiniers qui s’évertuaient à faire de cela une nourriture un tant soit peu mangeable… Puis il laissa son esprit vagabonder vers la partie comique de la phrase. Non il ne regrettait pas cette nourriture pour le moins étrange.
Pas du tout, après si tu te sens de tenir jusque-là je peux te conduire à Aigue tout de suite pour que tu puisses manger un bon plat de ces supers champignons bleus. Avec un peu de chance tu y gagneras des cheveux ou de la peau de la même couleur. Cela pourrait être intéressant de voir quels effets ils peuvent avoir sur le corps humains.
Il termina sa phrase en rigolant, il ne voulait pas non plus se moquer d’elle, mais poursuivre dans la voie qu’elle venait de tracer. Puis, alors qu’ils se dirigeaient tout deux vers un bras de la rivière où l’on pouvait voir frétiller en surface des poissons de tailles diverses, il écouta avec attention ce qu’elle lui expliquait. La magie était un art, c’était aussi une science demandant une concentration intense et experte pour son utilisation. L’utilisateur, le mage ou quelque soit le nom qu’ils se donnaient, devait entrainer son corps et son esprit. Le premier pour supporter la charge magique ainsi que la ponction énergétique dont il était victime. Le second pour comprendre et apprendre la magie et arriver à faire quelque chose de pas trop mal tout en évitant de tuer ses compagnons.
Il aimerait bien apprendre la magie pour aider les siens, diriger avec plus de crédibilité et être assurer d’avoir les meilleures cartes entre les mains pour s’en sortir vivant et sauver les siens. Et il savait qu’il lui faudrait encore beaucoup apprendre, étudier, s’entrainer et se surpasser pour y arriver. Mais il y arriverait.
Je vois… Tu pourrais essayer de me montrer en décomposant les mouvements que je puisse m’imprégner de cette puissance ? Toi, tu as appris avec un maitre n’est ce pas ? C’est lui qui t’a enseigné ou as-tu appris sur le tas en lisant des livres écrits par les anciens sages ?
La jeune femme ne savait pas comment attraper les poissons ou tout du moins voulais voir dans quelles conditions Matis allait s’y essayer. D’un geste vif il ôta sa veste et sa chemise, remonta son pantalon et enleva ses deux bottes. L’ensemble du corps qu’il présentait au vent était marqué de cicatrices bleutées marquées à jamais par la magie d’Althaïa, tout en étant marqué par les autres cicatrices et tatouages qu’il avait pu collectionner au cours de sa vie. Une vie marquée par la guerre comme seul métier. Un métier qui vous collait à la peau en plus. Il laissa sur le bord ses affaires et coupa deux morceaux de roseaux.
Il prit le temps de les tailler en pointe et tendit le premier d’entre eux à la jeune fille en souriant.
Premier entrainement avant l’utilisation d’une lame, la fermeté de la main, du poignet, du bras et de l’esprit. Tout en disant cela il marqua d’un doigt chaque partie du corps en finissant par poser son doigt sur le front de la jeune fille. Si tu veux user d’arme létale il faut que ton esprit soit vif, je ne me fais pas de soucis à ce niveau là, il faut aussi que ton bras soit ferme et précis. Essaye d’attraper les poissons avec la lance, cela me permettra de voir certaine chose.
Le capitaine n’était pas plus inquiet que cela, la jeune femme avait fait part de sa grande habilité. Alors, tout en l’observant, il se mit à essayer d’attraper lui aussi du poisson avec la lance de bambou. Mener ses hommes par l’exemple, c’était ça son credo. La position ferme, la lance vint comme un prolongement de son bras, ses coups étaient rapides et vifs. Même s’il n’attrapait pas de poisson au premier essai, rapidement il en attrapa deux et observa la jeune fille avec un sourire un coin. *Voyons de quoi tu es capable luna *
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Ven 12 Sep 2014 - 4:29 | |
| Il faisait bien longtemps que Luna n’avait pas rigolé comme cela avec quelqu’un, surtout pas un adulte. Et qu’est-ce que ça faisait du bien de rire un peu et de ne pas être entouré que de gens sérieux. Au final, elle était bien contente d’être partie sur un coup de tête à l’aventure. Certes, elle se serait passée de l’Alayien vêtu d’une armure de verre noire, mais à part cela, elle avait plus qu’apprécier son expérience. Elle était toujours en vie et elle allait pouvoir raconter de nombreuses anecdotes à ses amies Yolande et Satie quand elle serait de retour. Elle leur décrirait les innombrables dunes de sable et la chaleur étouffante présente durant le jour, mortelle en ne serait-ce que quelques minutes. Ces jumelles, qui ne pouvaient pas vraiment sortir d’Aigue-Royale, apprécieraient probablement son récit concernant ces nomades vêtues de bleu qui avaient un repère caché sous des sables mouvants. Elle pouvait également leur parler de ces chameaux dont elle portait une haine profonde. Elle ne manquerait pas de leur dire que leur frère lui avait sauvé la vie et qu’il était beaucoup moins pire que ce qu’elles laissaient entendre. Mais certainement qu’elle leur dirait fièrement qu’elle avait terrassé une bête sanguinaire qui voulait faire de lui son repas. Quoi? C’est un peu exagéré? Mais non, pas du tout…
En très peu de temps, Matis et Luna s’étaient liés d’amitié. C’était une relation donnant-donnant. Ils s’étaient entraidé à survivre dans le désert et c’était encore le cas pour retourner au repère des rebelles. De plus, il allait lui montrer à se battre à l’épée et elle, à faire usage de la magie. À ce propos, elle se demandait toujours par quoi elle allait commencer. Il ne fallait pas que ce soit des sortilèges trop difficiles à maîtriser, mais ils devaient également être utiles. Elle voyait mal expliquer à Matis comment lancer une boule de feu ou comment faire un piège de glace, c’était beaucoup trop risqué si ça tournait au vinaigre.
- Par quoi commencer… dit-elle en réfléchissant. Euuhm… Dans ce qu’il y a de plus simples, je crois qu’il y a celui pour faire des petites flammes. C’est hyper pratique pour allumer un feu! Si tu veux, tantôt quand on retournera au campement, t’essayera de l’allumer toi-même. Je te montrerai. Dit-elle. C’était mon père qui me l’avait montré quand j’étais plus petite. C’est lui qui m’a montré la base. Et il y avait aussi cette voisine qui était plutôt surprenante… Tu vas trouver ça bizarre, mais… j’ai jamais eu de maître en tant que tel pour ça. J’ai appris sur le tas en observant les gens et en lisant dans des bouquins. Puis, un moment donné, ça devient plus simple et tu fais des liens sur comment ça marche… J’ai fait beaucoup d’essais et erreurs… Expliqua-t-elle. Mais si tu fais ça, assure-toi d’être en mesure de te soigner, parce que quand un sort rate et que ça t’explose au visage, ça peut faire assez mal! Finit-elle sur une note comique.
Ce n’était pas le temps de rigoler, mais plutôt celui d’attraper des poissons. Et ce, à l’aide de roseaux?! Le regard que lui lança Luna voulait certainement signifier quelque chose comme : « T’es pas sérieux? ». Si, il était bel et bien sérieux à le voir travailler ses outils de pêche, retirer sa chemise, ses bottes et remonter ses pantalons pour ensuite aller dans l’eau. Il ajouta même que son entraînement commençait maintenant. Elle finit par hausser les épaules, se disant qu’il n’y avait pas de mal à essayer. Elle retira donc ses bottes ainsi que son carquois, son arc, son armure et son sac qu’elle déposa sur le sol. Et juste avant de pénétrer dans l’eau, elle releva également ses pantalons.
- Bon, voyons voir ça. Dit-elle.
Elle prit d’abord un instant pour observer la technique de son mentor afin de prendre exemple sur lui lorsque viendrait son tour. Il avait l’air de quelqu’un habitué à la tâche, comme si le roseau devenait une extension de son bras. Il ne réussit pas du premier coup à attraper un poisson, mais il réussit rapidement sous le regard impressionné de la jeune fille.
- À moi maintenant!
Elle ressentait la pression qui lui pesait sur les épaules que d’être observée à la tâche. L’archère savait qu’il allait examiner son habileté, juger de ses capacités, et elle ne voulait surtout pas échouer. C’était une jeune fille fière après tout qui acceptait difficilement la défaite.
Premièrement, elle allait devoir faire attention à l’endroit où elle allait poser les pieds. La rivière était plutôt grande et devenait rapidement plus profonde. Sur le bord, ça allait puisque l’eau lui arrivait à peu près au genou. Mais si elle avançait trop ou si elle glissait sur un rocher ou une plante quelconque, elle pouvait se ramasser rapidement trop loin à son goût. L’eau était un peu boueuse, mais elle pouvait facilement apercevoir la silhouette des poissons qu’elle devait attraper.
Deuxièmement, il fallait qu’elle transperce les poissons avec sa lance improvisée. Elle serra le roseau fermement de sa main droite et d’un geste vif, elle tenta d’en piquer un. Résultat : pas de poisson et quelques éclaboussures. Ne perdant pas espoir, elle réessaya encore, encore et encore… Sans aucun succès. La jeune fille était peut-être orgueilleuse, mais justement ça la poussait au moins à persévérer. Elle ressentait toutefois la frustration monter en elle et se retourna vers Matis.
- Ne dis rien. Je vais réussir. Même si ça doit prendre toute la nuit, j’vais y arriver.
La jeune fille retourna ensuite à la tâche. Peut-être était-ce sa technique qui n’était pas bonne? Elle devait être plus rapide que ne bougeait le poisson, mais elle n’y arrivait. Elle était droitière, mais elle avait également un petit handicap de ce côté qui lui empêchait d’avoir une bonne poigne sur le roseau. Comment tenir fermement une tige d’une main lorsqu’on avait deux doigts en moins? Ce n’était pas évident. En plus de se concentrer sur le cible, elle devait se concentrer sur l’outil afin de ne pas l’échapper. Et si ça allait mieux avec la gauche? Luna n’était pas exactement ambidextre, mais elle était plutôt habille de sa gauche, beaucoup plus que les gens normaux. Elle n’avait rien à perdre d’essayer. Ainsi, elle changea sa lance de main et recommença le manège. Un, deux, trois, quatre, Cinq, Six… dix-sept, dix-huit…!
- Ahh! Je l’ai eu! Je l’ai eeeeuuuuu! S’écria-t-elle. Matis, regarde!
Devant l’officier se trouvait une jeune fille un peu trop joyeuse qui brandissait fièrement un poisson empalé sur un roseau.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mar 16 Sep 2014 - 12:22 | |
| La jeune femme voulait vraiment lui expliquer de manière complète et aussi simple que possible mais il fallait avouer qu’apprendre la magie à un ignare complet était loin d’être simple. Peut être qu’avec le temps il y arriverait, mais il n’était pas si jeune que ça, n’avait pas assez de temps pour étudier en profondeur la théorie… En fait il n’aurait pas le choix et devrait passer par la pratique sans quoi il n’arriverait pas à obtenir la moindre compétence valable en combat ou ailleurs. Pour le moment, commencer par apprendre les bases avant de foncer sur l’ennemi en lançant des boules de feu serait plus que salutaire pour lui et ses compagnons d’armes. Alors, calme et sérieux sont les deux adjectifs qu’il devra apprendre à réutiliser sans ronchonner.
Il observait la jeune femme qui essayait de mettre en pratique ce que lui-même venait de lui montrer, néanmoins il n’avait pas vu qu’elle était handicapée de plusieurs doigts à la main. Oui, cela pouvait poser des problèmes sur le long terme mais rapidement elle essaya d’aller contre ce fait en changeant de main. Elle allait devoir apprendre à être ambidextre sans quoi il ne serait pas possible pour elle d’employer une grande force dans son arme. S’il y avait quelque chose à dire à son sujet s’était qu’elle s’acharnait tant qu’elle n’y arrivait pas, et ça, c’était quelque chose de vraiment important pour la suite de sa vie. Alors il la regardait faire, sans rien dire, sans commenter ni la juger. Et quand, enfin, elle arriva à attraper un poisson, la joie et la satisfaction du travail accompli qu’il lisait dans ses yeux était la meilleure des récompenses pour lui.
C’est bien Luna, du coup tu va avoir de quoi manger ce soir, sinon s’aurait été compliqué de se partager un petit poisson pour deux. D’autant qu’avec ton gabarit tu dois manger pour tout un régiment. Il attrapa ses affaires d’une main et indiqua à la jeune femme de le suivre. Pendant qu’elle s’acharnait à obtenir son premier poisson, Matis en avait attrapé deux autres. Allez viens, on va préparer tout ça et tu poursuivra dans tes explications avec une petite démonstration si cela te dit. Il me tarde de voir de quoi je pourrais être capable avec cette magie. Mais je te rassure tout de suite, je ne ferais pas exploser le feu de camp…. Encore que j’en serais bien capable.
Il finit sa phrase en rigolant et reprit la route vers leur petit camp de base. La végétation était dense non loin d’eux, et le coin qu’ils s’étaient trouvé était tout à fait convenable quand on connaissait les conditions dans lesquelles ils vivaient à aigue. Rien que le fait de ne plus avoir de « toit » au dessus de sa tête ou même de ne plus manger d’affreux champignons bleus était salutaire pour lui, et il savait ou tout du moins se doutait, que c’était le cas pour la jeune femme. Après peut être en faisait il trop, ou peut être voyait il le mal partout mais il n’en restait pas moins que cela l’ennuyait très fortement de toujours avoir à manger les mêmes choses. Un peu de naturel pas trop étrange allait donc dans le bon sens.
Matis déposa les poissons sur une longue pierre plate et commença à les préparer tout en continuant de parler avec la jeune femme. Il avait encore quelques questions, mais plus d’ordre personnel que magique.
Dis moi Luna, qu’est ce qu’ils vous apprennent à la cour de Korentin ? Je veux dire, on vous prépare à quoi exactement ? Je n’ai jamais connu cela puisque depuis tout petit on me forme à la guerre et on m’éduque dans ce sens. Mais comme mes sœurs suivent cette « initiation », j’aimerais comprendre de quoi il retourne…. Après si c’est trop personnel tu n’es pas obligé de répondre hein… |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Jeu 18 Sep 2014 - 17:31 | |
| Peu importe ce que Matis dirait, il n’arriverait pas à démoraliser Luna. Elle était fière d’elle, contente d’avoir réussi à attraper un poisson comme lui l’avait fait. Il l’avait félicitée à la blague, mais elle considérait tout de même que c’était des félicitations. Ce n’était qu’un poisson, mais c’était SON poisson. Elle avait déjà bien hâte de le déguster et ce simple animal serait bien suffisamment pour elle.
- Oui, maintenant que j’ai ma prise, allons-y! dit-elle, suivant le capitaine.
Elle jeta un coup d’œil à sa lance artisanale, s’assurant que l’animal qui y était accroché tiendrait en place le temps qu’elle se rende sur la berge. Ce serait plutôt dommage s’il se décrochait et que sa prise tombait à l’eau; tout le travail qu’il lui avait fallu pour l’obtenir serait réduit à néant. Matis était déjà sorti de l’eau. Se dépêchant à le rejoindre, elle posa son pied sur une pierre vaseuse et glissa, échappant un cri de stupeur. Elle se voyait déjà tomber au fond de l’eau et être entraînée plus loin au milieu de la rivière, là où ses pieds ne toucheraient plus au fond. Elle n’avait pas envie d’être mouillée et encore moins envie de prendre la chance de voir si elle se noierait ou non. Elle était une piètre nageuse et dans la panique, elle callerait certainement comme une roche. C’était pas le moment de devenir la demoiselle en détresse, son égo ne l’accepterait certainement pas!
Elle fit la première chose qui lui vint à l’esprit : cligner des yeux. Le corps de Luna se dématérialisa avant de basculer dans l’eau de la rivière et elle disparut pendant l’ombre d’un instant. Dans un automatisme, elle s’était résolue à employer la magie pour se sortir de cette situation, comme quoi elle n’avait même plus besoin de réfléchir pour s’en servir. Si Matis faisait le lien, il remarquerait que c’était le même sort que la jeune fille avait utilisé pour se déprendre des sables mouvants la journée d’avant. Et comme la dernière fois, elle réapparut quelques mètres plus loin de l’endroit où elle était, mais cette fois-ci sur la berge et non pas sur le sable du désert [[Autre] Bond]*.
- Phheww. Lâcha-t-elle, posant une main sur son cœur qui battait trop vite à son goût. Paniquée, elle jeta un coup d’œil au roseau et fut rassurée de voir que son poisson y était toujours. Tout va bien. Dit-elle en se retournant Matis, s’attendant certainement à ce que ce dernier lui sorte une moquerie.
Après ce court épisode, Luna ramassa ses choses et ils se dirigèrent vers leur campement. Elle remit sa prise au capitaine puisque ce dernier semblait à l’aise de travailler le poisson et qu’il avait le goût de se mettre à la lâche. Elle l’aurait fait volontiers, mais elle n’allait certainement pas s’opposer s’il se proposait de le faire. Elle crut qu’il aurait des questions sur la magie ou peut-être sur le sort qu’elle avait utilisé à la rivière, mais ce ne fut pas le cas et sa question la surprit. Il voulait plutôt savoir comment c’était à la cour de Korentin… Le grand frère s’inquiétait encore pour ses sœurs.
- En fait, je sais pas trop où ils veulent en venir. Non, c’est faux, je sais… Ils veulent nous transformer en de jolies demoiselles parfaites. C’est comme ça que je le vois du moins, et par Dracos, qu’ils se l’arrachent avec moi. Dit-elle, esquissant un sourire. On ne transformait pas du jour au lendemain une fille de fermiers, archère dans ses temps libres et vagabonde en jeune fille respectueuse, polie et aux manières parfaites. Disons qu’ils nous montrent principalement comment bien se comporter avec les autres. Ça va du choix des vêtements, à la posture, la démarche et même à la façon de parler. Mais ils nous apprennent autre chose aussi : à lire, à écrire, à compter, à calculer, à broder, à cuisiner... Mais certainement pas à nous battre! Dit-elle. Tes sœurs sont bien traitées à la cour de Korentin. Mais c’est un apprentissage pour les transformer en de bonnes épouses, comme tu pouvais t’en douter.
Elle fit une pause, le regardant préparer le poisson. Elle n’était pas certaine si c’était ce qu’il avait envie d’entendre ou non. La cour n’était pas mauvaise en soi, juste que ce n’était pas tout le monde qui y allait de plein gré. Les gens y allaient pour assurer un certain futur, mais ce n’était pas ce que Luna envisageait pour elle. Bien que suffisamment âgée pour être promise à quelqu’un, c’était loin, voir inexistant, sur sa liste de choses à faire.
Luna attendit de voir s’il désirait des précisons ou s’il avait des questions avant de changer de sujet. Voyant que les poissons étaient bientôt prêts, elle se dirigea vers le rond de feu qui n’avait pas encore de flammes et dont les branches n’attendaient que ça.
- Et si on parlait magie ? demanda-t-elle. J’aimerais te montrer comment allumer un feu. Et inquiète toi pas, ce sera pas en lançant des boules de feu… dit-elle.
S’assurant d’avoir l’attention du capitaine, elle porta sa main gauche devant son visage à une distance de quinze centimètres environ et écarta les doigts. Se faisant, de petites flammes apparurent au bout de chaque doigt et elle bougea ensuite sa main afin de démontrer que les flammes pouvaient rester même si elle bougeait. Elle secoua ensuite sa main pour les éteindre [[Contrôle] Flammèches]*.
- Main droite ou gauche, ça n’a pas d’importance. Les doigts bien écartés, tu places ta main devant ton visage. Et… Et tu te concentres pour faire apparaître des flammèches au bout de chacun de tes doigts. Expliqua-t-elle.
Tandis qu’elle donnait les instructions, elle montrait l’exemple avec sa main droite cette fois-ci. Doigts écartés, main devant le visage et pouf! De petites flammes. Mais cette fois-ci, seulement trois flammes apparurent puisqu'elle avait seulement trois doigts sur cette main.
- À ton tour! L’encouragea-t-elle.
* Le mage est propulsé en avant par magie, gagnant en vitesse et lui permettant d'avancer d'un ou plusieurs mètres. Jusqu'à trente pour un grand maître mage, celui-ci pourra également passer au travers de certaines choses, à condition de bien calculer la distance afin de ne pas se rematérialiser dans un objet solide.
Geste clé : Cligner des yeux.
* Fait apparaître cinq petites flammèches, une pour chaque bout de doigts, sur la main droite ou gauche. Utile dans l'obscurité ou pour apprendre le contrôle à un jeune élève. Le feu peut brûler ou s'éteindre très vite à ce niveau, mais une fois magicien, il est inoffensif et peut rester durant des heures.
Geste clé : Porter la main en question devant son visage (pas trop près évidemment), les doigts bien écartés les uns des autres.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mer 24 Sep 2014 - 13:31 | |
| Quand il la vit chuter, comme si elle allait tomber dans la rivière, il laissa tomber les poissons à même le sol de même que l’ensemble de ses affaires et se jeta à sa rescousse. Comme d’habitude cela avait été plus un reflexe de survie qu’autre chose, il devait la protection à cette jeune personne à qui il tenait vraiment. Il n’avait jamais laissé tomber personne, il avait toujours fait tout ce qui était possible, imaginable et interdit pour ceux qui étaient sous sa responsabilité. Et puis, Luna faisait presque partie de la famille maintenant, il s’était battu à côté d’elle contre un désert mortel et ils se battaient ensemble contre un régime tyrannique et sans doute corrompu. S’il ne l’aidait pas elle, pouvait il encore aider quelqu’un ? Mais son action ne servit à rien si ce n’était vérifier que ses reflexes étaient encore bien présent.
Elle était mage, il aurait dut se douter qu’elle userait de la magie pour se sortir de ce faux pas, et ce bien ce qu’elle fit. D’un coup d’un seul elle se retrouva littéralement projetée de l’autre côté de la rivière, ce n’était pas la première fois qu’elle usait de ce sort. Lorsqu’ils étaient dans le désert, elle en avait usée pour se sortir des sables mouvants, mais il n’en restait toujours pas moins impressionné par la capacité de résistance de la jeune femme et de sa volonté. Alors quand elle le rassura il leva une main encore un peu tremblante du fait du gain d’adrénaline et attendit qu’elle revint à lui. Pendant ce temps il récupéra ses affaires ainsi que les poissons qu’il avait attrapé tout à l’heure.
Joli coup Luna, mais du coup la prochaine fois je n’aurais pas à me donner autant de mal que ça pour t’aider n’est ce pas ? Il lui sourit et la décoiffa encore un peu, bien sûr elle résista un temps mais bon… Je plaisante. Aller viens, que j’aille préparer ta pêche miraculeuse.
Ils rentrèrent tranquillement au cams et Matis en profita pour réfléchir à ce qu’il venait de voir. La jeune femme, bien que frêle d’apparence, avait des qualités que beaucoup rêveraient de posséder. Il était content de l’avoir rencontré et de voyager avec elle, il n’aurait manqué que le vieux sage Tobold pour qu’il leur enseigne des tas de chose et… Il ne savait même pas pourquoi il pensait à ça en cet instant précis. Raphaël. Son frère disparu depuis tellement de temps maintenant. Etait il mort ? Etait il toujours prisonnier ? Il n’en avait aucune idée mais il savait que s’il était comme il était avec ses sœurs c’était à cause de lui. Ou de ce qu’il lui était arrivé.
Sans s’en rendre réellement compte au début, il était entré en mode automatique et commençait à dépiauter les poissons, les frottant assez fort pour en hotter le gros des écailles et commencer à les découper. Mais pendant ce temps Luna lui parla de la « formation » qu’elle suivait à la cour de Korentin, et il rigola à ce qu’elle lui disait. Effectivement elle n’était pas formée à faire la guerre, et il comprit aussi pourquoi elle expliquait que ses percepteurs avaient du mal avec elle. Par contre quand elle parla de former des épouses convenables il ne put qu’hocher la tête tristement.
Je comprends ce qu’il y a dans la tête de Korentin, ou tout du moins je pense le comprendre. Je vais être franc avec toi, depuis la mort de Grégorist et tout ce que ça a entrainé je n’ai plus vraiment confiance en la famille impériale. Ou tout du moins avec les membres de cette famille se battant pour le pouvoir. Je me suis mis au service de la princesse Esmelda, je pense qu’elle, elle pourra sans doute changer les choses, et quand je te vois j’ai l’impression de revoir la princesse quand elle avait ton âge ou un peu plus. Je vais pas faire le nostalgique, mais la première fois que je l’ai rencontré j’ai tout de suite sût qu’elle irait loin. Et quand je te vois, je sais que toi aussi tu ira loin.
Il continua de s’occuper de son poisson mais revint assez rapidement sur la discutions, les feux de bois dans la forêt étaient toujours propices aux explications historique et aux ouvertures de cœurs.
Je reviens sur mes sœurs, mais si je fais tout ce que je peux pour elles c’est pour deux raisons. Quand j’étais jeune j’ai perdu ma mère, je peu comprendre ce que tu as vécu toi aussi, et tu sais qu’après ça plus rien n’est pareil. Il y a quelques mois, presqu’un an maintenant, j’ai perdu mon frère, on pense qu’il a été capturé par les Alayiens au début de l’invasion mais je n’ai aucune nouvelle. Il était très proche de mes sœurs, bien plus que moi, et lui était en bon terme avec ma belle mère. Il avait épousé la fille qu’elle lui avait présenté, chose que je me suis toujours refusé de faire.
Aujourd’hui il ne me reste qu’elles, mon père est toujours là mais c’est différent.. La relation que j’ai avec lui est… Disons qu’elle est ce qu’elle est.
Matis venait de se rendre compte qu’il en avait beaucoup dit, mais il fut aussi soulagé d’un certain côté. Il venait d’hotter un poids de sa conscience et il était aussi heureux que la jeune femme en profite pour changer de sujet. Alors il a regarda faire et nota tout ce qu’il pouvait noter. Il fut impressionné de la voir faire ainsi aussi… Facilement. Il savait que ce ne serait pas pareil pour lui, d’une main puis de l’autre elle faisait apparaitre les flammes. D’abord avec cinq flammes puis trois, quand elle usa de main réduite. Au bout d’un instant il la regarda comme un étudiant regarderait son professeur de toujours et hocha la tête.
Il essaya donc de se concentrer, de faire le bon geste clef à une vingtaine de centimètre de son visage. Il essayait de manipuler le flux magique qu’il sentait à lui mais tout ce qui lui vint fut la souffrance. Le souvenir de ce qu’il avait subit par la magie. Celle qui était depuis en elle et qui venait et partait en lui laissant le gout du sang dans la bouche. Le bleu de ses cicatrices ressorties et se mit à luire doucement, le flux qu’il avait en lui évoluait constamment et il avait énormément de mal à le stabiliser. Après moult efforts il arriva à faire apparaitre ce qui s’approchait le plus d’une ridicule flammèche qu’autre chose, mais c’était déjà pas mal quand on y réfléchissait. [[contrôle]Flammèches].
Althaïa a bien fait son travail…. Finit il par dire en soupirant, le bleu de ses cicatrices faiblit doucement et finit par disparaitre complètement. La dame de fer… Sa magie coule en moi tu sais… C’est une nouvelle sorte de lien, un lien que je ne pourrais pas briser.
Mais c’était pas mal pour un début non ? |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mar 30 Sep 2014 - 1:32 | |
| Luna n’avait jamais rencontré la princesse Esmelda Kohan, mais ce n’était pas la première fois qu’elle entendait parler d’elle et elle ne put s’empêcher de sourire lorsque Matis la compara à elle. Elle savait comment cette dernière était importante pour les rebelles et elle savait comment elle s’impliquait auprès de son peuple. Elle n’avait entendu que de bonnes choses à son sujet, autant de la part de sa dame de compagnie, Ninna Galliang, que du capitaine ici présent. Un fait était certain : elle était encore plus curieuse de faire sa connaissance et se demandait si cela allait arriver un de ces jours.
La discussion se poursuivit, mais le sourire de Luna s’effaça lorsque son ami lui parla que sa mère était décédée. De même qu’il n’avait aucune nouvelle de son frère et qu’il était porté disparu depuis l’invasion des Alayiens. Elle serra le poing en signe de frustration en attendant ce nom. Alayiens et fanatiques du Néant, qu’est-ce qu’elle les détestait. Le peuple armandéen avait déjà suffisamment de soucis sans les mentionner eux. Ne pouvaient-ils pas rester sagement dans un coin au lieu de vouloir faire la guerre et d’implanter leurs idéaux dans la tête des gens? La jeune fille les méprisait plus que tout. À cause d’eux, elle croyait avoir perdu son maître et elle savait qu’ils arracheraient la vie de nombreuses autres personnes jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur soumission ou qu’ils soient eux-mêmes réduits à néant. Tout le monde y passerait… Soldats, nobles et paysans… Tous, sans exception, même Satie et Yolande si la cachette des rebelles était révélée.
- Tes sœurs sont incroyables et je les adore… C’est elles qui m’ont remonté le moral quand j’en avais le plus besoin. Lui confia-t-elle. Ses premiers jours à Aigue-Royale n’avaient pas été des plus joyeux, rongée par la tristesse d’avoir perdu un être cher. Elle avait aussi cru qu’elle ne survivrait jamais à la cour de Korentin, pensant même à partir du repère malgré la protection offerte. Puis, elle avait fait la connaissance de Ninna ainsi que des sœurs jumelles, et son opinion avait changé. Les cours étaient devenus une occasion de s’amuser avec les demoiselles et non plus une perte de temps à s’ennuyer… Tes sœurs sont fortes, beaucoup plus qu’elles ne laissent présager, et elles t’aiment beaucoup. Ne laisse jamais personne effacer leur sourire. Dit-elle, visualisant leur sourire radieux. Elle avait cru qu’elle ne s’était attachée à personne, mais plus elle y pensait, et plus elle s’était attachée aux jumelles. Jamais personne ne leur ferait du mal en sa présence ou si elle apprenait que quiconque ait osé, il le regretterait amèrement…
Vint ensuite le temps de faire de la magie. Suite à ses démonstrations, l’archère observa Matis essayer à son tour. Elle était curieuse de savoir s’il y arriverait ou non, car ce n’était pas une chose facile que de faire de la magie lorsqu’on ne l’avait jamais fait. Elle resta silencieuse afin de ne pas le déconcentrer et s’assurant qu’il faisait les bons gestes clés. Les premières minutes furent en vain, mais elle fut heureuse de constater qu’il n’abandonnait pas pour autant. À noter qu’elle fronça les sourcils dans un signe d’inquiétude lorsqu’elle vit les cicatrices de son élève reluire d’un bleu anormal. Qu’est-ce qui se passait? Elle ne s’alarma pas davantage puisque cela ne semblait pas inquiéter Matis. Et finalement, ses efforts furent finalement récompensés : une petite flammèche apparut au bout de ses doigts.
- Pas mal? C’est génial plutôt! Ce n’est que le début, tu vas pouvoir faire un tas de choses! S’écria-t-elle d’une voix joyeuse, l’encourageant. Elle avait eu peur qu’il ne soit pas capable de faire de magie du tout, mais cette flammèche, bien que petite, signifiait que ce n’était pas le cas. Mais… Le bleu de tes cicatrices… ? C’est à cause d’Althaïa et… de ce qu’elle t’a fait…? Ça t’affecte de quelle façon? Est-ce que ça apparaît juste quand tu fais de la magie? Demanda-t-elle, ce phénomène lui paraissant particulièrement étrange. Oh! Pardon… Tu ne veux peut-être pas en parler. Dit-elle ensuite, réalisant que c’était peut-être un sujet délicat.
Elle jeta un coup d’œil au guerrier et lui sourit. Elle était contente qu’il ait réussi et en même temps, cela voulait dire qu’elle n’était pas un trop mauvais professeur, non?
- Ça va? Ça ne t’a pas trop fatigué? Avec de la pratique, tu verras, ça deviendra un jeu d’enfant. Aujourd'hui les flammèches, demain la télékinésie. Et qui? Peut-être des boules de feu ou des éclairs? Dit-elle à la rigolade. Mais en attendant, si ça ne te dérange pas, je vais allumer le feu. Je meeeeuuuurrss de faim! Son estomac confirma ses dires par un gargouillement.
Elle fit rapidement les gestes clés et alluma le feu à l’aide des flammèches au bout de ses doigts. Tout ce qu’il restait à faire, c’était de cuire les poissons et ils pourraient manger! Quel bonheur! Mais comme Matis était bien parti pour préparer tout le repas, elle comptait le laisser faire à moins qu’il lui demande son aide.
- Tu me montreras les bases avec l’épée, dis? Dit-elle en pointant l’arme non loin. Comment la tenir et tout? Tu crois que ce sera un grand problème le fait que… qu’il me manque des doigts? S’enquit-elle, montrant sa main aux doigts mutilés.
C’était quelque chose qui l’inquiétait. Le fait qu’il lui manquait des doigts l’indisposait pour de nombreuses tâches, aussi simple que de tenir quelques objets sans les échapper. Elle avait eu de la difficulté à maîtriser le tir à l’arc, prenant beaucoup plus de temps pour tirer de façon précise. Mais elle y était parvenue. Elle y parviendrait également avec l’épée, même si cela devait lui prendre un temps fou. C’est ce qu’elle avait décidé.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Jeu 2 Oct 2014 - 11:18 | |
| Il l’écoutait parler avec attention car ce qu’elle lui disait avait beaucoup d’importance pour lui, que ce soit pour en apprendre plus sur elle ou pour en savoir plus sur ses propres sœurs. Qu’il doive faire appel à une enfant pour lui parler de ses sœurs, pour lui expliquer ce qu’elles faisaient de leur journée. C’était dur, mais c’était là la réalité et la guerre devait être menée par des hommes qui se sacrifiaient pour le bien commun et le reste des habitants de ce pays. Mais s’en était devenu dur, à chaque combat ils devaient tout donner, chaque tué voyait sa vie et son histoire trouver une issue radicale et fatale. Chaque soldat qui mourrait avait tout donné, s’était sacrifié jusqu’à offrir sa propre vie et tout ça pour quoi ? Ils en étaient tous arrivés à se poser des questions sur l’état de la guerre. Sur ce qu’ils allaient encore être amené à faire durant cette guerre contre leur propre peuple… Comment en étaient-ils arrivés ici ? Voilà une question qu’ils posaient depuis des années déjà, mais dès à présent il avait une petite idée de ce qui devait être fait et il n’en était devenu que plus déterminé à mener à bien son combat. La victoire ou la mort, voilà ce à quoi il en était réduit.
Matis posa une main sur l’épaule de la jeune femme et hocha la tête avant de lui répondre.
Oui cela ne m’étonne même pas de leur part, j’espère qu’elles gardent toujours le sourire comme quand elles étaient petites. Aujourd’hui elles ne sont plus toutes jeunes, et j’ai raté tout cela à cause de la guerre. Je m’en veux ne pas voir mes sœurs grandir comme j’aimerais, mais je me dis que si je ne faisais pas mon travail, elles ne pourraient pas vivres comme je le souhaite.
Il ne dit rien d’autre à ce sujet car il avait déjà dit beaucoup, mais il avait tout sur le cœur depuis bien trop longtemps. Le fait qu’il puisse enfin en parler sans arrière-pensée était vraiment agréable et lui enlevait un poids sur les épaules. D’autant plus qu’elle ne le critiquait pas, ne s’attendait pas à le voir sous un certain jour ou d’une certaine façon. Non, rien de tout cela, et pour une fois, c’était reposant.
La jeune fille continua de lui parler sur la magie cette fois, elle semblait vraiment impressionnée par ce qu’il avait fait. Matis Lui n’en était pas si sûr. Mais au moins il avait réussi à faire ce qu’il voulait faire. Une petite flamme était apparue, et s’il s’entrainait encore et encore il pourrait arriver à faire des choses utiles. Ce qui l’inquiétait plus c’était la réaction des marques du vampire sur son corps. Comment était-il possible que sa magie soit encore en lui après tout ce temps ?
Oui, je lui dois tout cela. Je ne sais pas en quoi ça m’affecte, ce qui est sûr c’est que quand j’utilise la magie la sienne, qui est présente en moi, se manifeste de la sorte. Pourquoi ? Bonne question. Je suis marqué maintenant, il y a un lien entre nous et malgré tout ce que je pense d’elle, je ne pourrais jamais l’extirper de ma vie.
Matis se tu l’espace d’un instant et laissa la jeune femme lui expliquer ce qu’elle pensait de son exploit. Et ce fut quand elle lui parla du contrecoup que la fatigue se fit sentir aussi rapidement qu’il ne put l’expliquer. Une barre de fatigue qui l’assaillit rapidement et le força à se respirer calmement. Il cacha sa fatigue en préparant les poissons tandis que la jeune femme préparait le feu. Effectivement il était plus facile pour elle de le faire que pour lui. Mais une question vint lui tarauder l’esprit, quel genre de sort pouvait il tenter d’apprendre pour combattre ? Il faudrait qu’il voit cela avec un mage combattant s’il y en avait dans la rébellion.
Et quand la jeune femme vint lui parler du maniement de l’épée ainsi que du fait qu’il lui manquait des doigts il hocha la tête.
Je pense qu’il faudra utiliser ton autre main, tu manqueras de maintien et de force dans la main sinon et il serait dommage que tu perdes ton arme n’est-ce pas ? Mais oui, je vais t’apprendre à l’utiliser. Leçon numéro un, une épée n’est pas qu’une lame. Le manche, la poignée, la pointe… Tout cela est utile et indispensable pour rester en vie. La manière dont tu use de ta lame dépend de la lame elle-même. Regarde la mienne.
Il sortit sa lame et montra les deux côtés de la lame. Le premier était tranchant comme les autres épées, il n’y avait là rien d’extraordinaire. Le second était totalement différent, il était composé d’une cinquantaine de dents tranchantes et marquées par les années.
Si tu te sers de ce côté-là pour trancher et entailler les corps, sache que ce côté-ci est pour un combat bien plus brutal. Ce que je veux dire c’est qu’il n’y a pas un seul style de combat, chaque soldat use du siens et tu trouveras le tien toi aussi.
Je te fournirais ce qu’il faut pour rester en vie, le reste tu devras le découvrir par toi-même.
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mar 7 Oct 2014 - 17:58 | |
| Luna avait allumé le feu tandis que Matis s’occupait de terminer la préparation des poissons. Lorsque le tout fut prêt, ils les déposèrent sur le feu à l’aide de bâtons. Attendant qu’ils cuisent tranquillement, ils poursuivirent leur discussion quant au maniement d’arme.
Luna acquiesça d’un signe de tête. C’est bien ce qu’elle avait cru : sa main droite la désavantagerait si elle l’utilisait en combat ou pour être plus précise, si elle envisageait donner des coups d’épée avec. Il y avait trop de risque qu’elle soit désarmée sur un simple choc, elle ne pourrait pas parer aussi efficacement et ses attaques seraient également affaiblies.
- J’ai souvent entendu dire que l’épée était un peu comme l’extension de ton bras, je me trompe? Dit-elle.
Matis avait réussi à l’intriguer en parlant de sa propre épée et ainsi, lorsqu’il sortit sa lame, elle s’approcha de lui afin de mieux l’observer. À première vue, elle ressemblait à une épée comme les autres. Elle avait une bonne longueur et son acier semblait de bonne qualité, bien qu’usée par les nombreux combats qu’elle avait vécu. Elle n’avait pas remarqué le côté ciselé de la lame jusqu’à ce que le capitaine le mentionne et elle ne put s’empêcher de grimacer en s’imaginant les dommages que ça faisait. C’était pas pour faire joli en tout cas!
- Aïe! Quand même… Je n’aimerais pas t’avoir comme ennemi. Ça doit être brutal. Commenta-t-elle.
La jeune fille prit quelques secondes pour aller chercher son épée et revint aux côtés de Matis. C’est en la comparant à la sienne que son regard s’arrêta sur une gravure, mais elle ne parvint pas à discerner les lettres à cause de la façon dont elle était positionnée. De plus, le soleil s’était maintenant couché sur les plaines et seules les flammes brisaient l’obscurité grandissante.
- Qu’est-ce qui est écrit là? Demanda-t-elle en pointant la gravure située sur le pommeau.
Elle profita de ce moment de tranquillité pour prendre son épée dans sa main gauche et fit quelques mouvements afin d’en apprécier le poids. Elle sortit sa dague de sa botte afin de les comparer. Probablement que le fait qu’elle savait se servir d’une arme comme un dague ou un poignard allait l’aider dans son apprentissage, mais en même temps, ça lui paressait bien différent.
- Je me pratiquerai. Et qui sait? Un jour, peut-être que j’arriverai même à te battre!
Avec beaucoup de pratique, peut-être… Mais Matis était un guerrier expérimenté et elle était loin de l’être. Toutefois, elle ne détestait pas l’idée de devenir plus polyvalente et d’être capable de se défendre sans l’aide de personne. Elle voulait devenir forte et c’est ce qu’elle ferait.
- Je finirai bien par trouver une technique de combat juste à moi. Si je tiens l’épée avec ma gauche, ça veut dire que ma droite sera libre. Et il y a plein de sorts qui se font juste d’une main, ça peut toujours être bien pratique, non? Demanda-t-elle, souriant à Matis.
L’idée de la guerrière-magicienne lui était également venue à l’esprit et ce n’était pas quelque chose qui lui déplaisait. Regardant les flammes danser, elle se mit à évaluer quels sorts pourraient lui être utiles ou non.
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| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Ven 10 Oct 2014 - 10:11 | |
| La jeune femme voulait apprendre et semblait avoir une capacité d’apprentissage et d’attention qu’il n’avait vu que chez très peu de personne. À dire vrai elle lui rappelait certaines personnes, certains élèves qu’il avait eu il y a des années maintenant. Douce à la surface, elle cachait en elle une capacité à survivre et à combattre assez exceptionnelle, c’est peut être pour cela que Korentin lui a mis le grappin dessus pour la protéger. Qui sait ce qu’il voulait ou comptait faire d’elle à l’avenir, qui sait ce qu’il voulait lui-même faire de lui. Cet homme avait des objectifs en tête bien étrange et obscur sur certains points. Même s’il voulait en savoir plus il n’allait pas interroger la jeune femme à ce sujet, ce n’était pas du tout le sujet du jour et ça ne le serait jamais.
En attendant il hochait la tête aux paroles de la jeune femme concernant l’épée et le fait qu’il s’agisse d’une extension de son bras. Il fallait peut de temps pour l’envisager mais tellement d’années pour arriver à le maitriser. Matis n’était pas encore arrivé à un degré de symbiose entre sa lame et son bras qu’avait certaines légendes tel que Dessay, Svenn ou d’autres. Il en était encore loin même, mais il ne se défendait pas trop mal c’était uniquement pour cette raison qu’il était encore en vie aujourd’hui.
C’est exactement ça Luna. De la garde à la pointe, l’épée doit devenir une partie de ton corps et réagir à l’ensemble de tes besoins et envies. L’arme, ce n’est pas l’épée. L’arme c’est toi, l’épée n’est qu’un outil efficace, et pour qu’il devienne plus efficace cet outil doit devenir un prolongement de ton bras.
Il n’aimait pas trop parler de théorie de la sorte, d’autant plus que ce n’était qu’une formation qu’il avait reçu étant jeune. A un moment de sa vie où il aurait dût passer plus de temps à jouer avec des chevaliers de bois plutôt qu’à combattre avec des épées de fer. Mais ça… C’est une autre histoire.
La jeune femme pris du temps pour observer sa lame et eu une grimace franche quand il lui montra la partie dentée de son épée. Oui il y avait de quoi avoir froid dans le dos quand on imaginait la dévastation qu’apportait cette lame. Quand il l’utilisait ce n’était pas une question de tuer son ennemi, ce n’était pas une question de faire beau ou de passer pour une brute, il laissa ça à d’autre. Non, le but était d’instiller la peur dans l’esprit de ses adversaires, de leur montrer ce qu’une épée pareille, bien maniée pouvait faire. Frapper là où ça faisait mal et frapper de toute ses forces, l’esprit était souvent le maillon faible d’un soldat ou d’un ennemi, il le savait, il s’est entrainé en conséquence.
Oui, ce n’est pas beau à voir. Contrairement à des gens tel que Dessay, Svenn ou Korentin qui ont un style que l’on pourrait qualifier de beau, je n’ai pas un style de combat classique. Tu ne m’a pas encore vu combattre, j’espère qu’un jour tu pourra voir ce dont je suis capable pour comprendre qu’il faut que tu prennes ceux que je viens de te citer en exemple plutôt que moi. Mon style vise à faire peur, vise à faire un maximum de dégâts et si pour ça je dois frapper avec mes mains alors je le fais. Comme je te l’ai dis, je pars du principe que l’arme c’est le soldat, pas l’épée. En sommes, mon style est tout simplement affreux à voir.
Il finit sa phrase en rigolant alors que Luna lui posait une nouvelle question. Il y est écrit le nom de ma famille. Je tiens cette épée de mon père, qui lui-même la tenait de son père et ainsi de suite. Je ne sais pas dans quelle condition ni comment elle a été forgée, mais cette épée est dans ma famille depuis la création de l’Empire. C’est du moins ce que mon père m’avait dit quand j’étais jeune.
Il finit par écouter ces dernières paroles tout en tournant les poissons qui rôtissaient tranquillement. Oui il fallait qu’elle garde espoir en ses propres capacités et il ne lui faisait aucun doute qu’elle y arriverait. Je ne me fais pas de soucis Luna, si moi je peux arriver à user de la magie, alors toi tu pourras et saura te servir de cette arme et me battre un jour. Tu es à l’aube de ta vie, tu me semble capable de faire des choses complètements folle, alors me battre est largement dans tes cordes. Qui sait ce que tu pourrais faire avec cette capacité…
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Mar 14 Oct 2014 - 19:07 | |
| Matis avait piqué sa curiosité. Luna était sceptique, mais en même temps, elle le croyait lorsqu’il lui disait qu’il avait un style de combat particulier qui n’était pas des plus jolis à voir. Mais précisément, qu’est-ce que ça signifiait? Elle n’en avait aucune idée… Elle avait envie de le voir combattre juste pour observer son style, mais cela signifierait qu’ils se retrouveraient sur un champ de bataille et à ce moment-là, son attention serait plutôt portée sur ses ennemis et sur sa propre survie que sur la façon dont se battait ses alliés. Une chose était certaine : elle ne voudrait pas l’avoir comme ennemi.
Ce n’est qu’au moment où le capitaine mentionna que c’était une épée familiale qu’elle arriva à lire l’inscription comme étant « Falkire ». C’était une vieille épée et pourtant, elle était encore en bonne état. C’était un beau souvenir de famille et la petite se surprit à le jalouser à cause de cela. Elle n’avait aucun objet pour lui rappeler sa famille, rien du tout, et elle l’enviait pour cela. Mais pas seulement en ce qui concerne cet objet, mais également parce qu’il avait deux petites sœurs à taquiner et encore de la famille présente, même si les choses pouvaient sembler compliquer pour lui. Reste que selon Luna, elle le considérait chanceux. Elle se secoua la tête afin de chasser ses pensées et dessina un sourire sur ses lèvres. Ce n’était pas le moment de penser à de tristes choses ou d’envier son compagnon d’une quelconque façon. Elle savait qu’elle devait plutôt être reconnaissante d’être en bonne compagnie et de s’être fait un ami. Malgré le fait qu’il était capitaine de l’armée, elle ne le sentait nullement supérieur à elle et avait plutôt l’impression d’être sur le même pied d’égalité que lui.
- J’y compte bien. Lui répondit-elle avec un sourire malin suite au fait qu’elle le battrait un jour. Et toi, peut-être deviendras-tu encore meilleur que moi en magie? Mais en attendant, je vais te montrer un autre tour des plus pratiques. Enfin, c’est mon avis… Mais je préfère quand même montrer des choses que tu pourras utiliser à tous les jours plutôt que des sorts qui servent juste au combat. Comme ça, tu pourras te pratiquer de ton côté sans danger… Et passer aux boules de feu quand tu te sentiras prêt. Dit-elle en ricanant, peut-être que ça arriverait un jour, mais l’idée que l’homme se batte à coup de boules de feu lui paraissait saugrenue.
Elle jeta un coup d’œil aux poissons qui grillaient doucement sur le feu et qui laissait échapper un parfum appétissant.
- Je crois que les poissons sont prêts, non? Dit-elle. Ils ont l’air tellement bons. dit-elle. Son estomac gargouilla pour confirmer ses paroles.
Elle attendit d’avoir l’attention de son compagnon. Levant sa paume vers le haut*, la jeune fille la tendit vers un des poissons qui cuisaient. Celui-ci s’éleva magiquement dans les airs et s’arrêta devant Matis.
- Attention, il est probablement encore bien chaud. Dit-elle en souriant. C'est un sort qui permet de déplacer des objets à distance. Assez simple comme geste clé, il suffit de lever sa paume vers l'objet. Et plus l'objet est lourd, plus c'est difficile... Expliqua-t-elle.
* [Contrôle] Télékinésie Permet de faire bouger un objet sans le toucher, à n'utiliser que sur de petits objets. Un mage très puissant peut éventuellement en bouger de plus gros.
Geste clé : Paume vers le haut tendre la main vers l'objet. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: De retour du désert [Luna] Sam 18 Oct 2014 - 9:16 | |
| Comme pour finir par une touche d'humour, le jeune capitaine ébouriffa encore une fois les cheveux de la jeune femme. Ho ce n'était pas une question qu'il ne la prenait pas au sérieux, bien au contraire. Non c'était juste qu'il voulait lui montrer qu'il n'était pas toujours quelqu'un de sérieux et d'ennuyant, qu'il la considérait non pas comme son élève ou sa subordonnée mais bien comme quelqu'un de même valeur. Comme une amie même. Alors oui il y avait l'âge qui jouait et qui faisait qu'ils ne partageait pas les mêmes "valeurs" à un instant T, mais est ce que cela change quelque chose ? Pas pour le jeune homme. Ce petit brin de femme à prouvé qu'elle en avait dans le pantalon et qu'elle n'hésitait pas à faire ce qu'il fallait pour arriver à son but. Elle était vive d'esprit, elle était sympatrique et franchement rigolote quand elle s'y mettait. Alors oui, Matis était fier de la compter parmi ses amies. Et des amis il en aurait besoin au vu de la tournure que prenait les événements, au fond de lui il le sentait via son totem, de terribles souffrance allaient s'abattre sur ce monde et ses amis. Des sacrifices allaient devoir être fait, la guerre allait reprendre ses droits et la souffrance serait une fois de plus de retour dans ce monde. Alors pour un instant, même s'il fut aussi court, il voulait faire autre chose, penser à autre chose que la guerre, la mort et la politique qui découlait des deux premières. Ces moments là étaient trop rares pour être boudés, ils étaient si peu nombreux qu'il se devait de les garder en lui à jamais. Chaque moment de répit passé en si bonne compagnie lui permettait de mettre un point d'arrêt, même temporaire, sur une existence faite de souffrance et de mort. Alors pour une fois qu'il pouvait parler sans se retenir, sans peser ses mots, sans s'attendre à ce que la jeune femme sorte un coutelas pour le planter... Je n'en doute pas un instant Luna, peut être même qu'un jour tu guidera d'immenses armées vers la victoire et le destin d'être immortel. A dire vrai tu fais parmi, comme mes soeurs et d'autres de votre âge, de notre avenir. Vous et les gens comme la princesse Esmelda... Disons que ces des gens comme nous qui doivent protéger des gens comme vous pour nous permettre d'avoir un avenir autre que celui proposé par les Fabius et autre prêcheur. Je ne vais pas repartir dans un laïus de deux heures promis. Mais sache que je fonde beaucoup d'espoir sur vous et sur toi, alors fais moi plaisir, reste en vie et reste telle que tu es.
Si des hommes veulent te rabaisser ou te remettre à la place qu'ils estiment être la tienne, n'hésite pas un seul instant et envoie les sur les roses. Il en est de même avec certaine bonnes femmes qui ne comprendront jamais pourquoi tu lutte et pourquoi tu ne reste pas passive.L'homme sourit et attrapa un poisson tout en observant la jeune femme avec son tour de magie. Voila bien une chose qu'il lui faudrait apprendre assez rapidement car il avait déjà une idée de son application directe. Diantre voila qu'il repartait encore avec ses réflexions martiales. Il sourit à la jeune femme et continua de lui parler. J'en prend bonne note professeure, et sache que je n'hésiterais pas à m'en servir un de ses quatre. Merci pour ce que tu m'enseigne Luna, tu peux être sûr que je me souviendrais de ce que tu m'offres et que je t'offrirais en retour mon savoir. Que ce soit en tant que soldat ou en tant que meneur d'homme, je pourrais t'enseigner tout cela lorsque nous seront à Aigue.
Je te formerais pour que tu reste en vie, je ferais de toi une machine de guerre ma petite. Il sourit et croqua dans le poisson. Je pourrais aussi t'apprendre à faire d'excellent gâteaux... Et il finit par rigoler. Oui cela semblait être le début d'une très bonne amitié entre les deux jeunes gens et il ferait ce qu'il faut pour s'assurer que la jeune femme ne change pas et ne soit pas ennuyé par leurs précédentes aventures, quitte à en payer le prix. Hrp: Finish pour moi, si tu veux ajouter quelque chose hésite pas, sinon je clôture Prochain Episode de la série Luna et Matis, les fous sont de sortie : la réception par Koko. |
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