| Sujet: Description de la salle Jeu 10 Avr 2014 - 19:12 | |
| Bien cachée dans le fouillis de racines d'un palétuvier millénaire, l'entrée de cette cavité ressemble au simple terrier de ces irascibles alligator que l'on ne souhaite en aucun cas déranger dans leur hibernation et qui pullulent dans ces marais. Qui irait prendre le risque de passer la tête en un tel endroit ? Plus efficace que la plus épaisse et la plus solides des portes, cette entrée bien particulière a protégé le secret de la salle oubliée pendant bien des millénaires. Mais tout secret finit par refaire surface, et il semble que le moment soit bien choisit. Le plafond de l'étroit couloir qui mène à la salle semble tout proche de s'écrouler, l'architecture en est plus solide à mesure que l'on avance et c'est une bonne chose car ce boyau obscur s'enfonce directement sous le lac noir ! Lorsque enfin il s'élargit, c'est pour laisser place à une salle formant un cercle parfait et dont le contenu ferait saliver n'importe quel historien un minimum curieux. Car c'est ici que demeurent les toutes dernières traces de la civilisation Tarenths. Nul part ailleurs dans tout Armanda ils n'ont laissé le moindre indice de leur passage, même les profondeurs des galeries où ils ont vécu jusqu'à leur départ ont été entièrement vidées. La salle circulaire, elle, est restée en l'état. Jais et or, ce sont les couleurs choisie par les constructeurs pour mettre en valeur cet endroit fabuleux. Les larges dalles au sol forment un motif compliqué sur lequel il suffit de poser le pied pour que tout s'allume. Les dragons d'or pur perchés sur les différentes colonnes sont la source de cette lumière soudaine et éblouissante, simples statues bien sur, c'est ce qu'ils sont... Mais l'art de leur créateur a atteint une telle pureté qu'ils semblent capable de prendre vie et de s'envoler à tout moment. Perfection est le mot le plus approprié pour décrire toutes les peintures, gravures, sculptures et autres oeuvres d'arts qui emplissent harmonieusement l'espace. Or et jais, ce sont les deux seuls couleurs apparemment tolérées en cet endroit... Mais déclinées de telles façon que l'oeil croit voir une palette entière de dorures et d'obscurités différentes. Parfaitement polis, les murs sombres de cet oeuf où le promeneur croit s'être enfermé sont ornés d'une série de fresques qui semblent raconter l'histoire Tarenths sur le continent Armandéen et jusqu'à leur départ dans de magnifiques navires immaculés. Entre ces fresques trône un texte répété dans de nombreux langages. Qu'importe la culture et l'histoire du promeneur égaré en ce lieu, il pourra comprendre l'avertissement. Une fois renseigné, il pourra prendre la décision de rebrousser chemin ou de se rapprocher de la pierre. Posée sur une simple piedestal en cristal sombre, elle est veillée par les sept statues des septs esprits représentés ici avec plus de détails que dans aucune autre oeuvre. Leurs traits purs semblent pensifs, ils fixent la pierre avec ce qui ressemble bien à une certaine sévérité. Mais nul ne se laisse intimider par une assemblée de statues n'est-ce pas ? La pierre elle-même est ronde, lisse comme un galet et assez petite pour tenir dans une main. Grise et terne, elle semble inoffensive et même fragilisée car fendue en son milieu. Fille d'un passé tumultueux, elle peut graver l'avenir...
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