C'était ici... Il ne pouvait pas se tromper. Il n'ignorait rien de la vie de Rick Antone, petit voleur de bas étage qui n'avait jamais été assez doué pour s'enrichir mais s'était montré suffisamment prudent pour éviter de se faire attraper. C'est dans cette cabane éloignée de tout qu'il revenait entre deux larcins pour se reposer ou simplement se faire oublier pendant qu'il préparait un nouveau coup. C'était un sale type, égoïste et grossier au possible mais il suivait tout de même un certain sens de l'honneur. Pas de sang, pas de violence. Il n'hésitait pas à dépouiller même les plus pauvres, mais il n'avait jamais blessé personne même involontairement. Un pauvre gars donc, une petite frappe, mais certainement pas un monstre.

Il ne méritait pas ce qui lui était arrivé. Le Voyageur le savait déjà avant même d'avoir traversé le petit potager de son pas silencieux. Aucun homme ne méritait de s'éteindre seul, noyé dans le sang de son propre poumon perforé par la lame d'un vulgaire meurtrier. Mais c'était pourtant ce qui arrivait à Rick, il gisait sur le sol de sa petite chaumière, des bulles rouges sur les lèvres. Il respirait... Il n'était pas trop tard pour refermer sa plaie. Le Voyageur en avait largement le pouvoir, il pouvait même guérir des blessures bien plus graves. Mais le temps de Rick était écoulé. Il était temps pour lui de partir.

Sachant déjà ce qu'il allait trouver, le Voyageur secoua légèrement la tête avant de pousser la porte de la cabane. Il formulait déjà sa réponse aux supplications muettes qui allaient bientôt briller dans le regard du mourant. Comme il s'en doutait, celui-ci leva aussitôt un regard douloureux vers lui en voyant sa silhouette sombre se profiler sur le seuil. Voilà... Il le suppliait du regard. Celui du Voyageur s'adoucit lorsqu'il se coula souplement vers la victime en évitant habilement la mare de sang et le couteau qui reposait non loin. Le blessé s'agita, et il posa une main apaisante sur son bras tremblant :

"Chuuuut... Dormez..."

Son main libre passa rapidement sur les paupières de l'homme qui se détendit et tomba aussitôt dans un profond coma. Le passage serait doux pour lui... C'était tout ce que le Voyageur pourrait lui offrir. Bien sur, il ne serait pas compris... Il savait déjà qu'on lui reprocherait très bientôt son geste. Mais il devait cela au blessé. Ce qu'on pouvait penser de lui importait peu, sa mission était plus importante.

Il se releva lentement et se désintéressa du corps affaissé qui saignait encore abondamment pour promener son regard dans toute la cabane. Il savait ce qu'il cherchait, et il savait où cela se trouvait. Mais il savait aussi que lui et son ami au poumon percé n'étaient déjà plus seuls dans le coin. Immobile, il patienta en écoutant les bruits de pas qui traversaient à leur tour le potager. Juste à l'heure... Il sourit sous sa capuche lorsque la porte grinça et inclina la tête avec humilité :

"Salutations..."

Les mains jointes devant lui à hauteur de son nombril, il demeura immobile afin de n'effrayer personne. Il avait beau être totalement désarmé, il se trouvait après tout sur les lieux d'un crime. Patient et chaleureux, il invita :

"Entrez donc, je n'ai pas d'armes..."

Sa voix grave était douce mais emplie d'une tranquille autorité qui la rendait difficile à cerner. Invitait-il ? Ordonnait-il ? Lui seul aurait pu répondre, mais il n'en avait pas l'intention pour cette fois... Il souriait sous sa capuche, et son sourire demeurait invisible dans l'ombre protectrice qu'elle offrait à son visage...

Rick Antone, voici enfin, la maison de Rick Antone, elle est recouverte d'un toit de chaume, avec de la végétation ayant poussé dessus, et le crépie du mure décrépie, montre que la personne qui y habite devrait faire des frais. Cela ne concerne pas Tobold, Rick Antone doit lui donner un paquet qu'il doit transporter à Alderia et remettre en main propre à Alphidias Petitbon, un receleur notoire du quartier rouge de la citée magnifique. Mais il faut bien vivre et Tobold n'est pas très regardant sur les lettres ou les paquets qu'il transporte. La période est difficile avec cette situation de guerre civile, ou les barrages sur les routes sont fréquentes, le talent de pouvoir les contourner discrètement et rapidement est rechercher surtout si cela est sur de grandes distances.

Tobold frappe à la porte les trois coups. Toc, toc, toc.


"Salutations...Entrez donc, je n'ai pas d'armes..."

De Mangrove entre, la pièce est sombre, il voit en premier lieu une ombre encapuchonné, mais il y a aussi, au fur et a mesure que sa vision s’habitue à la faible lumière de la pièce, un corps par terre. L’encapuchonné ne semble pas armé, ni hostile. Les réflexes de Tobold refond aussitôt surface.
"Il faut aider le blesser quel qu’il soit, c'est notre honneur d’être humain." disait son vieux Maitre Katfaïel.
Il va vers le corps, et avec ses doigts il sent les pulsations de la carotide, il vie.
"Monsieur, monsieur?" pas de réaction. Il est inconscient.
Il y a du sang partout, Tobold recherche la ou les sources, en palpant le corps avec ses mains.
La source du saignement se situe au niveau de la poitrine, un coup de couteau, il vois d’ailleurs l'arme sur le sol en terre battue. Il y a une grande mare de sang.

L'ombre encapuchonnée ne bouge pas, l'observe, mais ne donne pas de signe d’hostilité.

Tobold, dégage la blessure, en déchirant les vêtements du blessée et s'en sert pour faire un pansement compressif, pour arrêter hémorragie.
Le blessé semble calme, mais sa respiration est faible. Il ne peut rien faire d’autre pour le moment.
S'adressant à l'ombre notre homme lui dit
"Pouvez vous chercher du secoure, un homme inconscient, avec une forte perte de sang. Faite vite."

A peine entré, l'humain s'était directement précipité vers le blessé. Cela n'étonnait bien sur pas le voyageur qui se contenta de fixer silencieusement le nouvel arrivant concentré sur ses tentatives pour faire sortir le comateux de son inconscience.Aucune chance que cela fonctionne évidemment... Comme il s'y attendait, on lui demanda rapidement son aide et il secoua légérement la tête sur un signe de dénégation :

"C'est inutile. Il va mourir."

Il avait soufflé sa réponse avec douceur en sachant qu'elle serait difficile à admettre pour son interlocuteur. Nul ne renonçait facilement à la vie en Armanda, quand bien même ce ne soit pas la sienne... Le Voyageur laissa son regard glisser sur le corps affaissé mais s'en désintéressa très vite pour se déplacer vers une malle posée à même le sol et qui semblait tenir lieu à la fois de penderie et de fourre tout où l'homme avait rassemblé ses maigres possesions. Posément, il se mit à la vider.

Des piles de vêtements s'amoncelèrent rapidement sur le lit, puis des draps, des chopes, quelques bijoux à l'évidence volés et même une bourse à moitié vide. L'homme mystérieux n'accorda pas un regard à tout ceci, il cherchait autre chose. Il ne frémit même pas entendant le toit craquer sous une bourrasque de vent qui venait de se lever et plongea la main tout au fond de la malle pour en tirer enfin ce qui l'intéressait.

La vision de l'objet lui tira un sourire satisfait. Il ne s'agissait pourtant que d'un miroir tout simple, le genre de petit objet rond pourvu d'un manche simple et sans même la moindre dorure qui aurait pu le rendre plus précieux. Le toit craqua encore, la tempête se levait... Mais il avait encore largement le temps de papoter un peu avec l'homme qui cherchait encore à sauver le blessé et qui n'avait peut-être pas beaucoup apprécié son comportement. Il releva le regard vers lui et plissa le front en le voyant s'acharner sur sa tâche. Il fallait pourtant qu'il garde patience, c'était un comportement normal ici. Il tenta tout de même de le convaincre à nouveau :

"Vous perdez votre temps mon ami, il est condamné vous dis-je. Mieux vaut le laisser partir sans souffrance."

Il croisa le regard de l'autre et y lu l'incompréhension. C'était normal quelque part, le coup de couteau était grave mais pas forcément mortel. Avec des soins adéquats le blessé pouvait peut-être espérer avoir une chance de survivre, peu de chance donc que son soigneur accepte de le laisser partir en paix... Le Voyageur pencha la tête, conscient que son comportement allait peut-être agacer l'autre si il n'y prenait garde. Mais il ne pouvait pas vraiment réagir autrement... Tenant toujours le miroir, il reprit gentiment :

"Vous ne me croyez pas n'est-ce pas ?"

Une bourrasque fit claquer les volets mais il ne sursauta pas, cette fois la tempête était bien sur eux, le tonnerre gronderait très bientôt et un nouvel acteur entrerait dans le jeu. En attendant, il se concentra sur le premier et attendit sa réponse.

"C'est inutile. Il va mourir."

Tous le monde va mourir, tôt ou tard, mais dans ce cas cela sera tôt. Notre homme regarde du coin de l’œil, l’Encapuchonné qui se déplace maintenant vers une mal et qui se met à sortie les affaire qui la contient. Tobold lui, reste toujours la main fixant les vêtement qui servent de pansements compressifs. Il sent le souffle s'affaiblir et pendant ce temps la, l'encapuchonné lui se met à fouiller la mal. Il sort tout ce que contient le meuble et déposes les affaires sur un lit.

Il ne semble pas avoir suriner l'homme à terre, mais il n'est pas la par hasard. Il cherche quelque chose. Comme il n'a pas d'autre trace d'une autre personne, dans cette pièce, l’Encapuchonné aurait'il pu forcer par sa volonté à le forcer à se retourner l'arme contre lui? Il voit maintenant un sourire sur l'homme. Il tient un miroir un simple miroir. C'est cet objet qu'il vient chercher. Tobold entend le vent se lever.

"Vous perdez votre temps mon ami, il est condamné vous dis-je. Mieux vaut le laisser partir sans souffrance."

Oui il va mourir, car nous n'avons rien put faire, pense notre homme. Dehors le vent souffle de plus en plus fort..
Avec son autre main Tobold essai de trouver le pouls, mais il est tellement faible qu'il ne le sang plus, c'est la fin"

"Vous ne me croyez pas n'est-ce pas ?"

"Je vous crois Monsieur, je vous crois, il vient de mourir." Tobold pousse le mort et se lève ankylosé, couvert de sang. Il ramasse le couteau et regarde si par hasard il y a des initiales gravée. "Ne voudriez vous pas au moment de votre mort être assister? et pourquoi rechercher ce miroir qu'a t'il de particulier, pour le préférer à un être humain?"

C’est maintenant la tempête et la maison gémis sous l'effet du vent. Un volet claque trois fois de suite.

Cela faisait deux ans que Ian traversait les terres d'Armanda. Ayant terminé son entraînement à l'épée il se dirigea vers l'ouest pour remplir sa promesse à un certain marchand d'Aldaria. Après quelques heures de marche le vent commença à se lever. Ian se forçat à aller plus vite et chercha du regard un potentiel abri.

Ces deux dernière années de souffrances continuelles qu'il tenait à faire pour rendre hommage à son père l'avait usé et fatigué. Cependant les bandages qu'il portait aux bras ne servait qu'à cacher ses marques de naissances. La paranoïa qu'il avait à ce sujet était présente ... après tout il a failli mourir pour cela.

S’étant plongé dans sa mémoire, il n'en sortit que lorsque la tempête s'aggravait. Le vent était violent mais n'égaler pas ce qu'il avait dû endurer. Il leva la tête pour apercevoir au loin une maison qui semblait abandonnée et dont les volet claquaient. Le son produit parut presque sinistre dans ses oreille mais une impression ne pouvait pas l'empêcher de s'approcher.

*Qui sait ... il y a peut-être des vivres* Il pensait ainsi étant affamé par le peu de nourriture qu'il avait ingéré. Soudain alors qu'il n'était qu'à quelques mètres de la demeure délabrée il se stoppa net. Il avait reconnu une odeur familière à ses narines ... celle du sang. Lui qui avait dû tuer pour se défendre connaissais par cœur chaque odeur, et celle-ci semblait provenir d'un membre de son espèce. Il ne s'était pas arrêté pour l'odeur mais ... qui dit sang déversait dit ennemi potentiel. Il tint alors une main sur son épée se préparant eu pire et se mis sur le seuil de la porte il leva le poing tout en gardant son épée prête et toqua violemment.

Bonjour je suis de voyage pour Aldaria pour tenir une promesse ... je me suis laissé surprendre par la tempête ... auriez-vous l’obligeance de me répondre?

Il attendit alors toujours prêt et vérifiant si ses bandage tenaient toujours. Décidément il était parano ... ce marchand les avait ignorées après tout.

La mort passa à l'instant où il prononçait ses mots, il en sentit le souffle sans vraiment s'en troubler. C'était le cours naturel des choses. Ce qui le troubla par contre, ce fut la question suivante et il s'accorda un instant de réflexion avant d'y répondre tout en observant l'homme qui scrutait la lame du poignard :

"Assisté ? Quel besoin a-t-on d'être assisté pour mourir dès lors qu'on ne ressent aucune souffrance ?"

Il avait haussé un sourcil sous sa capuche, sincèrement intéressé par le point de vue de son interlocuteur. Il était parfaitement incapable de comprendre l'attachement presque malsain de ces gens pour la vie. Ils étaient capables de s'y attacher envers et contre tout et de refuser l'inévitable jusqu'à ce qu'il leur tombe dessus contre leur volonté, rendant les choses bien plus difficile justement... Etait-il lui même aussi incompréhensible à leurs yeux ? Sans doute... Il devait donc essayer de s'expliquer, ce qu'il fit avec persévérance :

"Il ne souffrait pas inutilement, et je ne pouvais rien pour lui. Il n'était même pas conscience de ma présence, ou de la votre. En quoi aurait-il été utile alors de me tenir près de lui ? Je ne voulais pas heurter votre sensibilité Tobold des Mangroves, mais j'ai réagis de façon logique."

Il avait prononcé son nom clairement, s'amusant du trouble que cela allait allumer dans l'esprit de son interlocuteur. D'une main, il caressa la glace froide du petit miroir qu'il tenait toujours et expliqua :

"Il est important même si pas précieux. Le pauvre Rick n'a rien pu en tirer mais c'est pour cet objet que je suis venu. Le moment venu, il pourrait sauver des vies qui elles, ne sont pas encore condamnées. C'est le miroir d'Eau."

Il avait prononcé les derniers mots sur un ton convaincu, apparemment certain que l'autre allait comprendre de quoi il parlait sans problèmes. Il compris à retardement que cela n'allait sans doute pas être le cas, pauvres créatures qui naviguaient dans le noir... Etait-il qualifié pour lui révéler la vérité ? Sans doute pas... Peut-être ferait-il plus de mal que de bien en le faisait... Il était toujours si difficile de discerner les implications des décisions les plus importantes... Il soupira à cette pensée mais le moment n'était plus venu de réfléchir. Le tonnerre grondait à l'extérieur et il savait que c'était annonciateur de l'arrivée du deuxième homme. Il ne sursauta donc pas lorsque des coups violents ébranlèrent la porte et qu'une voix s'éleva :

"Bonjour je suis de voyage pour Aldaria pour tenir une promesse ... je me suis laissé surprendre par la tempête ... auriez-vous l’obligeance de me répondre?"

Eh bien, il était poli... Le Voyageur se fit cette réflexion en glissant silencieusement vers la porte pour l'ouvrir sans demander son avis au premier homme. Apparemment pas inquiété par la présence de l'épée tenue d'une main ferme, il s'inclina avant de s'effacer pour laisser entrer le nouvel arrivant :

"Nul ne devrait rester à découvert sous une telle averse. Entrez mon ami. Mais prenez garde au sang, le sol est glissant..."

Il lui décerna un petit sourire d'excuse à peine visible sous sa capuche et le laissa pénétrer à l'intérieur de la cabane. L'atmosphère se tendit aussitôt, sans doute alourdit par le trouble du nouvel arrivant qui venait de découvrir le cadavre. Voyant qu'il tenait toujours fermement la poignée de son épée, le Voyageur s'exprima :

"Allons... Aucune arme n'est nécessaire ici..."

Cet homme ne vient pas d'Armanda, pense Tobold, la mort n'est qu'un passage, mais aussi c'est un saut vers l'inconnue. Il y a peu de gents capable de ne pas avoir peur de la réincarnation.
Il connait mon nom? Comment a t'il obtenue cette information? Il devait savoir que je passerais.......je devais récupérer un paquet, c'est la seul solution logique. Le miroir est il l'objet que je devais amener à Aldéria? Ce miroir qu'il tient dans les mains, ce miroir qui pourrai sauver des vies de gents pas encore condamné? Cela veut dire quoi, pas encore condané? Pourquoi ce conditionnel? Et condamné à quoi et pourquoi. Ses réponses sont brumeuses et donne plus de question qu'elles n'apporte éclaircissement. Le miroir porte le nom de miroir d'eau? non cela ne lui dit rien? Non rien.

La tempête continue à l’extérieur. Tobold a profité que encapuchonné soliloque pour examiner l'arme, mais non à première vu il n'y a pas d'initiale. Tobold le range dans sa besace. C'est à ce moment que des coups à la porte se fait entendre. Cela fait sursauté notre homme. Un voyageur allant vers Aldaria demande asile à cause du déluge qui se déchaine dehors. L’Encapuchonné l'invite à entrer, en précisant, que l’état du sol est légèrement ensanglanté, au point de faire attention de ne se répandre les quatre fers en l'aire, par terre. Enjoignant le geste à la parole l’Encapuchonné ouvre la porte et s'en éloigne aussitôt.
Que va t'il se passer?
Un jeune homme entre.Il est brun ses cheveux collé par l'eau, à son crane. Il est blessé et tient une épée à la main. Mais la présence du cadavre ne semble pas l’étonner.
Tous cela est étrange, cet homme blessé qui arrive, comme un cheveux sur la soupe, entre dans une maison les armes à la main, qui ne semble pas étonner de la présence d'un cadavre.
C'en est trop pour Tobold. Qu'allait il se passer maintenant.

Dés que la porte fut ouverte Ian vit le cadavre. Malgré cela il ne fut pas étonné. En effet sa vie était parsemée de cadavres en commençant par sa propre mère tué par un noble. Ce qui le préoccupait plus, était l'identité de l'assassin car il ne voulait pas être la prochaine victime. Il vérifia à nouveau ses bandages. Le sang qu'il avait mis pour faire croire à une blessure partait petit à petit mais voyant les deux personnes en face de lui il se dit qu'il pouvait oublier ses marques. Il avança doucement, toujours la main sur l'arme mais l'agrippant beaucoup moins fortement. Il manqua de glisser sur le sang en s'approchant du corps inerte. Il voulait vérifier sa mort et ne prit même pas la peine de regarder l'être choqué, ce qui l'empêchait de voir sa réaction. Il se pencha sur le corps et ne vit aucun signe d'une possible survie. Dans un haussement d'épaule il se releva trouvant la mort lâche. Il avait sûrement dû se faire poignarder par surprise et désormais il gisait là comme doivent être les cadavres. Il se colla contre un mur observant les deux autres et ne remarquant pas de sentiment d'hostilité. Ne cherchant aucun autre sentiment il ne pouvait pas savoir si l'un des deux était choqué.Adossé au mur il ouvrit alors la bouche et dit d'une voix monotone montrant délibérément son indifférence au mort ... après tout cette personne était devenu la proie de quelqu'un d'autre.

Tout d'abord je vous remercie de m'avoir accueilli et ne vous inquiétez pas je partirai dés que la tempête sera fini. Comment vous appelez-vous? Moi c'est Ian. Ah! et si l'un d'entre vous deux est noble je vous conseille de ne pas me le dire ... ils me répugnent même si je fais des efforts pour les accepter. Mince j'ai failli oublié ... qui l'a tué, c'est la seule chose qui peut me rassurer ou ...

Il tentai le plus possible de renier ses sentiments humain. La crainte d'être attaquer de la même manière le poussait à y arriver. Il attendait cette réponse comme l'on attend un verdict tout en espérant qu'il sera bon pour nous. Il pensa alors à un plan pour rendre cette action plus simple. Il allait paraître inhumain mais il s'y sentait contraint. Il n'avait pas réussi à éteindre ses émotions humaines malgré ses efforts...

Quoi qu'il en soit il vaudrait mieux le mettre dehors. Je le brulerai une fois que la tempête sera fini.

La dernière syllabe semblait trahir ses vraies émotions et Ian espérait que personne ne le remarquerai ... même s'il pensait bizarrement autour de la proie et du prédateur du fait de son travail ... il ne pouvait pas être inhumain du fait de l'éducation que lui avait prodigué sa mère En repensant à elle et dans un moment de faiblesse il versa une larme.

Il avait allumé la curiosité dans l'esprit du premier homme, il pouvait le voir même si celui-ci n'ouvrait pas la bouche. Evidemment entre le fait qu'il ne craignait pas la mort et celui qu'il l'avait appelé par son prénom il ne devait pas s'étonner... Mais cela n'avait absolument aucune importance. Il était pour l'instant concentré sur le deuxième arrivant qui s'était approché du cadavre sans se laisser décontenancer. L'indifférence... Encore une autre façon de tenter d'appréhender la mort comme on le pouvait... Mais le Voyageur n'était pas dupe. Elle ne serait jamais une simple formalité pour des gens comme eux...

Il inclina poliment la tête lorsque l'autre les remercia avant de se présenter bien inutilement. Le Voyageur s'accorda tout de même un sourire compréhensif lorsque l'autre prévint qu'il n'aimait pas les nobles. Un bavard... A moins que ce soit simplement la situation qui le mette mal à l'aise. Le Voyageur n'aimait pas qu'on soit mal à l'aise en sa présence, même si c'était légitime lorsqu'un cadavre se mêlait à la partie... Il prit donc la parole à son tour :

"Rien de plus naturel que de partager son abri lorsqu'on a la chance d'en avoir trouvé un. Je me nomme Edwyn Ruddy et je ne crois pas qu'on puisse me qualifier de noble... Je n'en sais rien en vérité, mais si cela peut m'éviter de vous contrarier vous pouvez me considérer d'aussi basse extraction que vous le désirez."

Dans le genre pas contrariant... Il n'était pas certain que l'autre soit tout à fait satisfait de sa réponse mais c'était tout ce qu'il avait à lui offrir. Il haussa les épaules au sujet de la question suivante :

"Ni moi ni ce cher Tobold ne l'avons tué si c'est ce qui vous inquiète. Je ne suis pas un adepte du poignard."

Le trouble de l'autre ne lui échappait pas malgré tous les efforts qu'il déployait pour le cacher. Il craignait une attaque, un piège même... Le Voyageur n'aimait pas non plus provoquer la peur. Il soupira, comme lassé :

"Vous n'avez rien à craindre de nous."

Comme pour mieux le rassurer, il repoussa sa capuche d'un geste fluide, laissant apparaître le visage banal d'un homme d'une quarantaine d'années aux traits burinés par une vie en plein air. Il repoussa la cape miteuse qui l'enveloppait d'un même geste rapide et dévoila ainsi une tunique grise usée et rapiécée en plusieurs points. Il ne portait pas la moindre pièce d'armure, et pas plus d'arme. Seule une chaîne sans éclat complétait sa tenue et il était clair qu'elle ne pouvait pas non plus servir à tuer ou faire le moindre mal à ses interlocuteurs. Penchant la tête vers les deux hommes, il souligna ce point :

"Vous voyez, je n'ai rien de dangereux. Je ne suis qu'un voyageur de passage. Un peu comme vous et je n'aurai pas blessé ce pauvre Rick si j'avais eu le plaisir de le rencontrer avant son malheur."

Il sembla s'attrister à voyant Ian se décomposer mais ne fit aucun commentaire sur la larme qui avait coulé sur sa joue. A la place, il acquiesa en jetant un oeil tranquille au plafond qui gouttait de partout :

"Il est de toutes façons temps de sortir. La pluie va se calmer."

Il était difficile de le croire en la voyant cingler avec fureur les fenêtres fragiles mais il se dirigea néanmoins vers la porte sans leur demander leur avis. Avant de sortir il tourna tout de même la tête vers eux d'un air d'excuse :

"Oh... Pardonnez moi si je ne vous aide pas à le porter. Je n'ai pas une très forte stature comme vous pouvez le constater, je ne ferai que vous gêner."

Il sortit donc, les laissant se débrouiller avec le cadavre. Quelques gouttes ricochèrent sur son crâne rasé lorsqu'il traversa le petit jardin, mais comme il l'avait dit cela ne dura pas. Un timide rayon de soleil transperça les nuages et elle cessa de tomber avant même qu'il n'ai fini de s'éloigner de la petite cabane. Calmement, il croisa le regard du grand guerrier trempé qui arrivait en sens inverse et s'arrêta à quelques mètres de l'abri qu'il venait de quitter. Les deux autres hommes et leur sinistre fardeau traversaient à leur tour le potager, juste à temps...

Il ne tourna même pas la tête lorsqu'un terrible craquement leur vrilla les oreilles à tous. Le vent soufflait encore très fort, mettant à mal le toit de la cabane qui n'avait jusque là tenu que de façon miraculeuse. Il ne céda pas néanmoins, mais craqua effroyablement lorsqu'un arbre à moitié déraciné décida de s'abattre droit sur l'abri qu'ils venaient de quitter. De l'habitation de Rick Antone, il ne restait plus que des murs et un toit éventré... Mais ce n'était pas comme si il risquait d'en avoir encore besoin n'est-ce pas... Sans même se retourner pour voir les dégâts, il salua le nouvel arrivant :

"Bien le bonjour à vous fervent du Néant. Vous nous apportez le beau temps semble-t-il..."

Il tournait le dos aux deux autres et ne pouvait donc pas voir leur réaction mais il était clair qu'ils allaient voir d'un oeil inquiet l'arrivée de ce soldat si bien armé... Aucune inquiétude pourtant ne transparaissait dans le regard du Voyageur qui se contentait d'observer le nouveau venu avec la bienveillance assurée de l'hôte qui n'attendait que ce nouvel invité...

Il pleuvait des cordes pendant que Christan marchait, mais il n'en avait rien à faire de toute façon car ce n'était pas quelques gouttelettes qui allait lui faire quoi que ce soit... Ni le froid ambiant d'ailleurs car le mauvais temps n'était pas ce qui le préoccupé aujourd'hui même si les conditions météorologiques ne l'ont jamais préoccupés pour tout dire...

De toute façon il avait autre chose à faire, et bien entendu le soleil finirait par revenir dans tous les cas... De plus l'avantage ce cette intempérie c'est qu'il était seul, et tranquille pour le moment, et cela lui convenait entièrement car il pouvait se reposer un peu l'esprit...

Que faisait-il ici d'ailleurs? Eh bien c'était assez simple... Le soldat du Néant avait obtenu une permission d'une journée auprès de sa supérieur pour pouvoir pallier l'ennui de cette paix idiote! En dehors du camp. Et au passage il comptait bien en profiter pour revoir son vieil ami Joe qui lui avait dit de le retrouver près d'une cabane qu'il avait aperçu il y a quelques semaines...

Sans doute un bon endroit pour que les deux vieux ami puissent prendre des nouvelles l'un de l'autre... Christan bien entendu y était aller à l'avance, et il devrait sans doute attendre un bon quart d'heure au moins une fois arrivé là-bas, mais il voulait être là le premier dans tous les cas pour accueillir son vieil ami...

Il arriva donc assez vite vers les dit lieux, et il alla se dirigeait vers la cabane toute proche pour observer de plus près les lieux quand il aperçu un vieillard qui en sortait, et peu après la pluie s'était stoppé par pure coïncidence...

Weren ne savait pas vraiment quoi pensé car il n'avait pas envie qu'un inconnu vienne le déranger pendant ses prochaines retrouvailles avec son ami, mais il ne pouvait pas vraiment s'en prendre à ce vieillard car de un cela serait assez lâche, et de deux il n'avait pas le droit de s'en prendre à un humain qui n'était pas un rebelle depuis la déclaration de paix, alors autant s'en abstenir de préférence même si un accident est si vite arrivé...

Il semblerait d'ailleurs que cet inconnu soit accompagné de deux autres purs inconnus qui trimballaient un cadavre avec eux... Ok! Il n'avait absolument aucune envie d'être impliqué dans leurs histoire sordides d'infidèles, alors autant ne pas y prêter d'attention...

Par la suite il resta lui aussi indifférent quand une puissante bourrasque avait déraciné un arbre qui s'était abattu sur la cabane qui était maintenant détruite... Sans doute que l'autre cadavre devait être le propriétaire de cette maison...

Lui apportait le beau temps? C'était peut-être une bonne plaisanterie, mais Weren n'a pas vraiment un humour très développé, mais autant répondre quand même...

« Oui j'apporte la bénédiction de Néant. »

Est-ce de l'humour, ou le disait-il sérieusement? C'est à inconnu de deviner cela, mais en tout cas le ton que prenait Christan n'était pas vraiment amical de toute façon.

Ce dernier par sécurité porta une main à sa hache de guerre qui était dans son dos car il était éventuellement possible que cet inconnu au ton louche par sa trop grande bienveillance est une idée malsaine derrière la tête... Donc autant ne pas prendre de risque même s'il ne dégaina pas non plus pour l'instant car il n'était pas encore sûr du danger.

"Ni moi ni ce cher Tobold ne l'avons tué si c'est ce qui vous inquiète. Je ne suis pas un adepte du poignard......Vous n'avez rien à craindre de nous."
Tobold étant rentré dans la pièce après Edwyn Ruddy, comme il c'est enfin présenté, la question qui se pose est comment est mort Rick Antone et pourquoi. Et pourquoi avoir retourner la mal pour ne prendre qu'un miroir, même si ce miroir d'eau peut sauver des vies.
Il avait un mobile.
L’Encapuchonné sort en protestant quelques futilités, Tobold en profite pour regarder sur le lit les objets qui y sont posés. Il n'y a pas grand chose et il subtilise les bijoux et la bourse qui s'y trouve, pour pouvoir les étudier plus tard. Il fouille rapidement la chaumière.
"Pouvez vous m'aider à le sortir dehors, Monsieur Ian?"
Tobold prend Rick sous les bras, pour son dernier voyage, pendant que Ian le prend par les pieds. Ils sortent. Il ne pleut plus.......? commende t'il aux éléments?
Pendant que traversant le potager Edwyn Ruddy converse avec un homme, un Alayen, avec un homme avec une hache de guerre, confient dans sa force et son droit, un soldat comme tous les camps d'Armanda en compte. Mais comme tout les soldats ils ont leurs faiblesses.
Il faut bruler le pauvre Rick. Chercher du bois, Mais soudain la maison s'écroule.
Bizarre pense De Mangroves, pourquoi elle s’écroule maintenant comme pour dissimuler quelque chose?
"Venez Monsieur Ian, nous allons ramasser du bois, maintenant."
Bientôt un tas de bois est monté et le corps de Rick est déposé dessus? Avec son briquet amadou Tobold allume un feu qui démarre aussitôt.
Dans sa tête il récite le chant des morts tel que lui a apprit son vieux Maitre Katfaïl, ce chant qui raconte que la vie n'est qu'un passage en attente de revenir, un jour.

Ian étant rassuré par les paroles des deux personnes il souffla légèrement. Il va sans dire qu'il était rassuré et regardé maintenant avec plus d'attention les deux personne. Edwyn Ruddy ... voila donc le nom de cette personne plutôt mystérieux qui semblait les attendre. Puis il sortit en disant que la pluie s'arrêtait. L'autre lui avait demandait de soulever le corps inerte du pauvre homme. Il accepta aidant à le porter dehors. En effet la pluie s'était stoppé. Le plus intriguant fut que la maison s'écroula à cause d'un arbre juste après que tout le monde fut sortit. Il se posa des questions su le Voyageur mais préféra se taire. Pendant que l'autre allait chercher du bois, il s'attarda sur le nouveau venu. Lors du retour du l'autre avec le bois il regarda le corps se consumait en priant à sa manière pendant peu de temps puis se tourna à nouveau vers le nouveau venu. Ce dernier ouvrit la bouche pour dire qu'il apportait la bénédiction du Néant sur un ton très peu amical. Seulement Ian n'avait eu aucun contact avec d'autres personnes et ne connaissais cela que de nom grâce à une conversation qu'il avait surprise avant de fuir pour éviter le contact comme à chaque fois et encore ...

Donc il devait de se mettre à jour et en apprendre plus sur la situation actuelle. Alors que le corps poignardé brulait il demanda d'un ton curieux.

Bonjour !... Euh excusez-moi ... vous avez dit le Néant ... pouvez-vous me renseigner sur cela?... Et aussi sur tout ce qui s'est passé ces deux dernière années s'il vous plait... C'est que j'ai vécu seul pendant deux ans alors ...

Il avait l'air bête mais bon cela n'était pas tellement grave après tout ... il allait en savoir plus sur où aller et où ne pas aller. Malgré tout il se sentait honteux de ne rien savoir mis à part des bribes comme par exemple la rébellion; il savait qu'elle existait mais sans plus. Mais ce qui l’intéressait le plus était la réponse de la personne sur la base de laquelle il allait savoir comment réagir en sa présence. Ainsi pour éviter toute méprise il ne quitta pas cette personne tout en évitant de rapprocher sa main du fourreau de son épée.

Le ton dur du nouveau venu n'avait à l'évidence pas pu lui échapper, mais il ne semblait pas s'en troubler outre mesure. Sans prendre garde à l'agitation derrière lui et aux deux hommes qui se démenaient pour construire un bucher à peu près acceptable avec les moyens du bord, il soutint quelques secondes le regard de l'Alayien avant d'incliner la tête avec humilité :

"C'est là une digne mission que de porter la bénédiction des Esprits."

Il avait appuyé sur le pluriel de façon si discrète qu'il était difficile de se rendre compte du côté volontaire de la chose, d'autant qu'il offrait un sourire aussi apaisant qu'innocent à son interlocuteur. Sans plus le porter d'attention et sans sembler se poser de question sur la hache de guerre qui pourrait d'aventure se planter dans son dos, il se retourna pour faire face aux deux autres qui finissaient de s'affairer autour du petit bucher. Ce ne serait pas aussi soigné qu'une véritable incinération mais vu la situation cela suffirait tout à fait. Il accorda un regard approbateur au plus âgé des hommes qui grattait son briquet amadou et baissa la tête pour se recueillir avec eux lorsque le bois s'embrasa. Ressassant respectueusement tout ce qu'il avait vu de la vie de l'homme lorsqu'il avait commencé à s'intéresser à lui. Rick Antone n'avait pas été foncièrement mauvais, c'était au moins une chose d'assurée.

Il réouvrit les yeux lorsque la voix de Ian Rolnir s'éleva. Sans quitter des yeux le brasier, il murmura comme pour lui-même :

"Qui est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ? "

Ce n'était pas lui qu'on s'adressait, et on ne l'avait sans doute qu'à peine entendu mais il redoutait la colère du fanatique. Lui n'était pas un Prêcheur, il n'apprécierait sans doute qu'à moitié qu'on ne connaisse quasiment rien du Néant et n'aurait pas la patience de décrire l'indescriptible. C'est donc sa voix lente qui reprit plus fortement afin d'être entendu des trois êtres :

"Néant est l'aînée des Esprits, celle qui était là avant toute autre chose. Elle fut oubliée de façon impardonnable par les peuples Armandéens, rayée de l'histoire de la création. Mais elle est l'égale de ses frères et mérite le même amour."

Sans se laisser décontenancer par le regard lourd du regard Alayien certainement agacé d'entendre dire que Néant pouvait être l'égale de qui que ce soit, il sermonna :

"Vouloir séparer les différentes énergies qui forment ce monde est une sottise sans nom. Il n'y a pas plus de cohérence dans le rejet de Néant que dans celui des Sept. Vous êtes dans l'erreur mon ami."

Tournant la tête vers les deux autres, il assena sans plus de clémence :

"Et il en est de même pour vous."

Il les toisa l'un après l'autre, sévère. Mais son visage s'adoucit très rapidement et il se reprit posément presque sur un ton d'excuse :

"Mais il est vrai que c'est une erreur légitime. Nul n'est parfait, moi le dernier."

Calmement, il releva la tête vers l'Alayien qui devait sans doute digérer difficilement ses paroles :

"Comptez vous m'attaquer pour mes mots ? Je ne les ravalerai pas... Je respecte Néant, mais il n'y a pas d'Esprit Unique. Votre foi est erronée. "

Il le fixa sans ciller, conscient de toute l'étendue de son blasphème aux yeux de l'homme. Sans arme et sans armure, il semblait plus fragile qu'un fétu de paille que le vent aurait pu balayer..

Une digne mission que de porter la bénédiction des esprits? Christan ne savait pas vraiment comment le prendre, mais sans doute devait-il le prendre mal vu que cet inconnu incluait tous les autres esprits "indignes" dans l'équation avec l'unique... Néanmoins de la part d'un Armandéen c'était un net progrès car c'était là première fois qu'il voyait l'un d'entre-eux être d'accord sur le fait que Néant devait être vénérer avant d'être convertit... Bon il lui aurait sans doute régler son compte dans d'autres occasions, mais Joe n'apprécierait pas que Christan se batte aujourd'hui, et puis il y avait cette saleté de paix frustrante...

Néanmoins il se souviendrait de cette personne car elle semblait bien plus "prometteuse" que les autres infidèles avant d'aller sur la voie de la rédemption... De plus ce dernier inclinait la tête donc ne se montrait pas insolents pour le moment... Donc pour toute réponse Christan se contenta de cracher par terre pour signifier le fait qu'il n'était pas du tout venu en ami, et qu'il ne comptait pas du tout"fraterniser" avec eux dans tous les cas...

Un vieil homme, et un jeunot accompagnés l'inconnu. Le vieil homme semblait préoccupé par le fait de faire incinérer le cadavre donc ne représentait aucun intérêt, ou danger pour Christan de toute façon, et le jeune garçon à sa réponse semblait soit être l'idiot de son village, ou un ignorant qui a passé toute sa vie dans une grotte. A l'instant même où il pensait cela Weren ne ressentait que de l’agacement pour la question stupide qu'avait posé ce jeune homme, et il aurait presque été tenté de laisser parler ses poings si l'inconnu ne s'était pas exprimé car une telle ignorance de Néant ne peut rester impunie.

D'ailleurs même ce vieillard "excentrique" le dit d'une certaine façon avec des propos plus gentils, et donc plus mou à voix basse... Néanmoins il était clair que cela était foncièrement surprenant que quelqu'un ignore tout de Néant voir presque insultant.

Heureusement d'ailleurs pour cet ignorant que celui-ci obtenu sa réponse car cela apaisa un peu la douce colère qui commençait à bouillir lentement à l'intérieur du fanatique qui était peut-être de bonne humeur ce qui est rare pour être noté, mais pas assez pour s'enquiquiner avec ce genre de choses...

Néanmoins la réponse du vieux nomade laissa le fanatique assez perplexe car c'était une sorte de blasphème. La seule chose dans la réponse du vieillard que ne confirmerait pas Christan serait le fait que les frères indignes de Néant méritaient le même amour que l'unique après ce qu'ils ont faits à l'Alayia. Néanmoins ce qui suivit dans les propos du vieil homme tâcha de faire grand ouvrir les yeux de Christan qui ne croyait pas ce qui venait d'être dit devant lui, et concentra son attention sur ce point là...

Elle? Néant était une femme? Cela surprenait hautement Weren qui demandait des explications visiblement.

Lui dans l'erreur! Il n'est pas dans l'erreur car la voie de Néant est impénétrable, et si il n'y avait pas cette saleté de paix, et s'il n'avait pas décidé de se calmer un peu aujourd'hui pour faire plaisir à son ami il aurait sans doute violenter ce vieillard dans l'instant sans le tuer néanmoins car ce serait une lâcheté de meurtrir un adversaire désarmé. D'ailleurs ce n'était pas l'envie qui lui en manquait, et il serrait tellement fort ses poings que l'on aurait pu croire que ceux-ci allaient se rompre au passage.

Néanmoins les excuses de l'inconnu le calmèrent un instant avant que les mots prononcés par le vieillard ensuite finissent d'énerver Christan au point que celui-ci s'apprêta à faire une réponse très cinglante, mais...

He l'ami!

Christan se retourna en entendant cette voix, et toute sa colère semblait s'être évaporée comme l'intérêt qu'il portait aux trois gugusses. Il répondit, alors juste après à voix haute, mais dépourvu de sa froideur habituelle.

Viens par là Joe tu es encore en retard!

Joe ne se fit pas prier, et quand celui-ci arriva il avait l'air fortement à l'opposé du solide guerrier qu'était Christan car Joe était un archer qui avait plutôt l'air chétif, et agile donc tout à l'opposé de Weren en somme. En plus du fait que c'était aussi en caractère, et pas qu'en physique que les deux amis étaient presque totalement différents l'un de l'autre...

Alors mon vieux tu t'es toujours pas fait étriper?

Non, mais toi a ce que je vois tu continue de rester planquer à l'arrière pour ne pas trop te mouiller...

On ne se refait pas après tout...

Christan se contenta de soupirer dans un presque rire en entendant cela. Il était content de revoir cette vieille branche qui était a peu près la seule personne avec laquelle il était "gentil".

A ce que je vois tu t'es fait des amis? Dit Jerôme sur un ton assez nonchalant contrairement à Christan qui avait oublier ces dernier, et qui se contenta de répondre sur un ton gêné.

Pas vraiment.

Je vois, et bien dans tous les cas laissons ces derniers finirent ce qu'ils ont à faire ici... Car j'aurai bien quelque chose à te montrer dans les parages... Après tout aujourd'hui nous sommes en permission, alors autant oublier un peu les combats... Ok? Finit Joe avec le sourire

D'accord.

Le bûcher continuait de brûler, mais allait finir par s’arrêter, faute de bois. Ou il aurait fallu casser le maison entièrement, pour pouvoir alimenter le feu.
Ian qui se tien à son coté parle
"Bonjour !... Euh excusez-moi ... vous avez dit le Néant ... pouvez-vous me renseigner sur cela?... Et aussi sur tout ce qui s'est passé ces deux dernières années s'il vous plait... C'est que j'ai vécu seul pendant deux ans alors ..."
Tobold écoute et engrange ses informations.

D’où il ce tiens Tobold écoute Edwyn Ruddy……Il comprend qu’il parle pour les trois hommes, même si la plupart sont essentiellement pour l’Alayen.

Néant est l'aînée des Esprits, celle qui était là avant toute autre chose. Elle fut oubliée de façon impardonnable par les peuples Armandéens, rayée de l'histoire de la création. Mais elle est l'égale de ses frères et mérite le même amour………Vouloir séparer les différentes énergies qui forment ce monde est une sottise sans nom. Il n'y a pas plus de cohérence dans le rejet de Néant que dans celui des Sept. Vous êtes dans l'erreur mon ami." "Et il en est de même pour vous." "Mais il est vrai que c'est une erreur légitime. Nul n'est parfait, moi le dernier……..Comptez vous m'attaquer pour mes mots ? Je ne les ravalerai pas... Je respecte Néant, mais il n'y a pas d'Esprit Unique. Votre foie est erroné.

Son vieux Maitre Katfaïel leur parlait des esprits dans les Mangroves mais c’était la même histoire vu d’une autre direction. Cela voulait dire qu’il apprenait cette histoire d’un autre point de vue. Edwyn Ruddy semblait être là pour remettre les choses dans un autre ordre.
Mais qui à tué Rick ? Pourquoi le miroir ? La Tempête était elle naturel ? La destruction de la maison voulue ? Comment les connaissait ils tous ? Trop de question qui n’avait pas de réponse. Comme à son habitude, le mieux est d’attendre pour voir comment cette affaire évolue.

Quand à l’Alayen, il est en permission ? En permission ici, quelle bizarrerie. Loin de tous, pour un soldat. Il y a pourtant l’Auberge de la Lanterne Rouge pas loin, avec ses filles De plus un ami à lui, un certain Joe, un archer par sa tenue, vient le retrouver. Une conversation plutôt banal, mais y a-t-il quelque chose à apprendre entre les lignes ? Le cessé le feu semble tenir. Tobold connaissait deux sortes d’Alayen, les bornés, obtus, sanguinaires les plus nombreux encore et ceux qui se posaient des questions, prés a évoluer à devenir plus souple et à accepter les autres comme ils sont et non comme il voudrait qu’ils soient !

Ian avait eu une réponse des plus étrange mais ainsi il allait partir moins idiots et en sachant plus de chose sur la situation. Au vue des armes et du tempérament de l'alayen il pensait que ce dernier souhaitait au plus haut point que cette divinité soit respectée même si pour cela il devait faire l'usage de la force. Les propos que le Voyageur avait tenus lui était bénéfique ... même s'il ne comprenait pas tout. Après avoir vexé l'alayen il se dit qu'il devait être plus prudent sur ses paroles. Il devait en savoir plus mais pour le moment cela lui suffisait, il aurait le temps d'apprendre. Il jeta un dernier regard en direction du bûcher puis se rappela qu'il devait partir. Cependant il souhaitait rester pour en apprendre plus et demander quelque-chose qui lui semblait intéressant à ce Voyageur qui aurait sûrement la réponse ... son autre promesse pouvait attendre. Il pesa le pour et le contre dans sa tête des mots à utiliser lorsque ce qu'il prenait pour l'ami de l'alayen arriva dans une tenue d'archer. À vraie dire il eu du mal à croire que ces deux personnes étaient amis. Ils étaient tellement différent ; l'un étant agressif alors que l'autre semblait plus calme. Il fut prit d'un rire intérieur qui aurait été mal pris par l'alayen mais qu'il contenait autant qu'il le pouvait. De toute façon ils allaient partir, Ian allait pouvoir poser sa question sans problème. Il voulait à tout prix en rencontrer un. Il avait l'étrange qu'il allait faire impression de faire une erreur lorsqu'il regardait l’agressif mais posa tout de même sa question d'un ton qui montrait son respect envers son interlocuteur.

Monsieur Ruddy ... tout d'abord je vous remercie des réponses que vous m'apportez mais, et excusez-moi si je suis importun, j'ai une question importante à vous poser si vous le voulez bien ... cela concerne les dragons alors j'aimerais que vous m'écoutiez.

Il attendit alors dans une certaines crispation que lui causait sûrement un des regard autour mais qu'il ne pouvait expliquer. Pour lui ,même s'il pensait voir fait une erreur, la réponse à sa question était plus importante. Il, attendit l'accord de cet homme qui semblait savoir beaucoup de chose sur ce monde et qu'il s'était mis à respecter. Lui savait peser les mots tout en ayant de l'assurance dans ses paroles. En pensant à cela Ian regarda les trait d'Edwyn tentant de discerner le moindre changement d'humeur .

La surprise de l'Alayien amena un haussement de sourcil sur le visage du Voyageur. C'était le premier signe d'étonnement qu'il montrait depuis sa rencontre avec ces trois là, mais il y avait de quoi ! Le fait que les Armandéens aient oublié l'existence de Néant était déjà une chose difficile à concevoir, mais que même les Alayiens n'aient pas compris depuis le temps qu'ils avaient affaire à une entité féminine cela frisait la démence ! Ce n'était plus de l'aveuglement là, c'était de la mauvaise volonté... Il ne s'était pas tellement intéressé à l'état des croyances des deux peuples, peut-être l'aurait-il dû...

Ce n'était plus le moment d'y songer néanmoins, un nouvel homme arrivait près d'eux ce qui calma instantanément le premier Alayien. Ils parlèrent ensembles un moment jusqu'à ce que le nouveau propose à l'autre de les planter là pour lui montrer quelque chose. Pas très polis ces fanatiques... Le Voyageur ne s'en offusqua pas pour autant, si ils souhaitaient partir c'était leur droit le plus légitime... Il les salua d'un signe de tête :

"Profitez bien de votre permission dans ce cas, et que les Esprits vous soient favorables."

Et tant pis si tout compte fait ils ne partaient pas en entendant la question de Ian Rolnir... Celui-ci venait de mettre les pieds dans le plat, et là au moins cela ne surprenait pas son interlocuteur. Cet intérêt pour les dragons n'était sans doute pas rare depuis leur retour en Armanda, et il s'avérait même des plus légitimes. C'est donc sans impatience qu'il répondit :

"Je vous écoute."

L'autre ne pouvait pas le savoir mais il était tombé sur le bon interlocuteur si il s'agissait de parler des dragons... Le Voyageur aurait pu remplir des centaines et des centaines de livres rien qu'avec ses connaissances sur les ancestraux, mais certains secrets méritaient de n'être dépoussiérés qu'avec d'intenses précautions. Il fixa l'homme qui l'observait de son côté avec beaucoup d'attention, lui laissant le temps de peser ses mots et de formuler ses questions.


HJ : le tour est à Ian, vu qu'il a laissé sa question en suspend il vaut mieux qu'il la pose pour donner de l'ouverture aux autres joueurs.

Ian était heureux ... non seulement il allait poser sa question sans risque de la part de l'alayen mais en plus grâce à l'accord du Voyageur il allait peut-être pouvoir accomplir l'un de ses rêves. Il souhaitais depuis toujours devenir l'ami d'une de ces créatures même s'il savait que cela serait difficile. Il allait poser ses questions posément mais avec un ton qui trahissait son impatience.

J'aimerais savoir où je pourrais trouver un dragon en Armanda. Jusque là cela doit paraître simple mais voila... Pour, disons certains problèmes. J'aimerais savoir où je pourrais en trouver hors des villes et surtout qui ne serait pas lié à une quelconque entité. Si voulez savoir pourquoi je demande cela, sachez que j'ai un rêve que j'aimerais bien voir accompli ... sinon faîtes comme si je n'avais rien dit.

Il souriait déjà pensant avoir une réponse favorable et surtout qui l’intéresserait au plus haut point. Puis il se souvint d'un détail qui pouvait être crucial dans certains cas puis continua rapidement pour éviter de faire répéter Edwyn même si cela pouvait sembler impoli.

Oh et désolé de ne pas l'avoir dit plutôt mais ... si le dragon vers lequel vous me dirigeait, si vous souhaitez me montrer la direction à prendre, est assez dangereux, j'aimerais que vous m'indiquiez un endroit où il a l'habitude d'aller qui me permettrait d'être à l'abri ou de fuir rapidement. C'est que je ne tiens pas particulièrement à me battre avec ces créatures... pour des raisons qui me sont propre et que vous ne comprendriez pas.

Il s'était dit que pour devenir l'ami de quelqu'un il vaut mieux ne pas l'attaquer ou le blesser. Le fait qu'il avait oublié ce détail si important le rendait honteux car cela montrait parfaitement dans quel état d'impatience il était en ce moment. Il savait également que cette personne ne pourrait pas comprendre qu'il appréciait les dragons au point de na pas vouloir les blesser même si sa vie etait en jeu. Il c'était dit aussi que sa question aller paraître bizarre pour son interlocuteur si les évènements actuels n'étaient pas en sa faveur pour poser une telle question. Certainement qu'il allait lui dire qu'il y a une guerre en suspend et qu'une telle demande ne pouvait être dîtes mais même s'il disait cela Ian en saurait plus donc pour lui c'était tout bénéfice. Malgré tout honteux et attendant la réponse du Voyageur il marmonna des mots qui laissait paraître ses intentions qui l'avait conduit à cette question.

Le fidèle se contenta de rester indifférent à la politesse de l'inconnu car pour ce que ça valait de la part d'un infidèle il valait mieux ne pas y prêter attention.

Christan n'avait sincèrement qu'une seule envie en ce moment... Faire taire ce jeune homme pour avoir enfin la paix, et que celui-ci ait au moins le respect d'attendre que Weren s'en aille avant de poster des questions sur ces saletés de reptiles que sont les dragons car après tout il faut être parfaitement ignorant pour ne pas savoir qu'un Alayien haït fortement ces derniers, et que parler d'eux en la présence d'un vrai fidèle n'est pas vraiment très bon pour la santé de n'importe qui, mais il semblerait que ce jeune voyageur ne sache même pas cela. La sottise des infidèles n'a t-elle aucune limite? Se demandait Christan en son fort intérieur de manière très irritée... Mais il avait déjà eu la réponse depuis bien longtemps. Elle était bien sans limite! Car après tout il faut être parfaitement idiot pour ne pas croire en l'unique, et encore plus pour avoir oublier celui-ci, et vénérer ces frères "indignes".

Non les Armandéens sont pour là plupart au delà de tout espoir de rédemption, et c'était la tâche des vrai juste comme lui de séparer le bon grain de l'ivraie pour que le pureté l'emporte sur le vice! Il le savait depuis toujours, mais maintenant il en était sûr, et certain, et il saurait à l'avenir qu'il ne faut jamais se montrer miséricordieux, et donc aujourd'hui restera une exception pour Christan dans tous les cas! A la prochaine rencontre avec eux il ne se montrera pas aussi clément!

Joe nous devrions y aller car j'ai comme une démangeaison dans mes mains, et je sens que si je reste ici je risque de céder à la tentation.

Il ne fallait pas être un génie pour savoir ce que sous entendait Weren en disant cela, et ce dernier se contenta de regarder les trois inconnus, et de cracher par terre avant que Joe ne lui réponde calmement comme pour essayer de calmer un peu la situation.

D'accord dans ce cas-là nous ferions mieux d'y aller maintenant mon vieux je suis sûr que ce que j'ai découvert va te plaire.

Christan se contenta d’acquiescer, et il suivit Joe sans dire un aurevoir car déjà le fait qu'il n'ait frappé personne était assez frustrant sans se rabaisser en plus à faire des familiarité avec cette vermines! Et donc qu'en plus il en rajoute une couche qui le mettrait encore plus de mauvaise humeur. Non il valait mieux les ignorer car son mépris était tout ce à quoi ils auraient droits maintenant.

Joe lui se contenta de lever la main comme pour dire adieux avant de rejoindra Weren qui déjà avancer un peu plus loin tranquillement pour aller voir la "trouvaille" de Joe.

Qu'est-ce que c'est d'ailleurs pour que tu y consacre autant d'intérêt? Rajouta Christan une fois qu'il fut assez éloigné de la cabane pour avoir l'esprit plus tranquille en voyant son énervement diminué après s'être éloigné de ces infidèles.

Tu sais bien que la surprise sera moindre si je te disait tout avant de te le montrer. Tu as toujours été trop impatient vieux. Fit Joe en lui faisant une moue taquine avant que Christan ne lui réponde calmement.

Dans ce cas là ne perdons pas de temps même si je sens que la journée va être longue...

Pourquoi?

Une impression, mais je n'ai pas envie pour le moment de rentrer au camp car cela fait des mois que nous ne nous sommes pas revu vieux, et j'ai l'impression que maintenant que la situation est plus calme.

Oui sans doute, mais dans tous les cas ne t'inquiète pas avec Aldakkin, et Lyra au commandement il finira forcement par se passer quelque chose après tout. On n'a pas eu la paix depuis le début de l'invasion n'est ce pas? Finit-il en partant d'un petit rire dans lequel Weren finit par le rejoindre pendant quelques instants.

Hrp :Bon je pense que c'est ma conclusion^^

Tobold écoute d’une oreille attentive Ian il veut connaître un dragon…..C’est vrai qu’il n’y a pas si longtemps il n’avait jamais vu de dragon et que celle qu’il a eut la chance de rencontre est une amie. Le dragon et son dragonnier sont lié. Et Tobold ne connais pas le dragonnier de la petite dragonne verte. Mais l’ami de mon amie etc etc ….. Théoriquement. Peut être un jour. Mais il était fier d’être l’ami d’un dragon et les Alayens veulent que les dragons disparaissent, ainsi que la magie. Donc il avait un apriori très défavorable contre l’envahisseur. Sauf que certain Alayen se posent des questions et donc Tobold ce sent obligé de les écouter. Tobold est prés au combat si par hasard les choses dégénèrent. Il à tranquillement préparé des contre mesures en cas d’affrontement, car se battre contre un archer et un épéiste, il sait pertinemment qu’il ne fait pas le poids. Apres tous chacun se bat avec ses armes l’intérêt et de survivre. Notre homme espère cependant qu’il n’y aura pas d’affrontement. Et cela semblerai se confirmer.

De Mangroves est frustré car il n’a toujours pas de réponse, à la mort de Rick, ni au déclanchement de la tempête et à la destruction de la maison. De plus il se demande ce que recherche Edwyn Ruddy. Cela ne peut être que pour un simple miroir ? Ou tous ceci n’est qu’un miroir aux Alouette, et Tobold ne souhaite pas être le dindon de la farce !
Une question le taraude, comment dit-t’on Néant au féminin ? Comment réagirais la jeune Alayenne si un jour il lui dit que le néant doit se dire au féminin. Doit-il croire Edwyn Ruddy ? Trop de question et pas de réponse. Comment faire pour diminuer ces questions et augmenter les réponses, fut elles approximatives. Le mieux est encore d'attendre que Edwyn parle et apporte peut être des éclaircissements.

Les dragons, bien sur... Ils alimentaient toujours les mêmes passions et ils n'étaient de retour sur Armanda que depuis quelques années. Rien d'étonnant à ce qu'ils soient le centre de tout donc.. Mais pourquoi au fait l'interrogeait-il à ce propos ? Il n'avait à aucun moment évoqué un quelconque lien avec les dragons, et même si il pouvait les localiser sans mal en se concentrant un minimum, il n'était certainement pas là pour ça. Il jaugea son interlocuteur quelques secondes sans rien dire, absolument pas dupe du rêve que celui-ci poursuivait. Lorsqu'il lui répondit enfin, ce fut avec fermeté :

"Je ne réalise pas les rêves, ce n'est pas ma mission. Et les dragons ne sont pas des créatures faciles, elles ne se lieront pas à vous simplement parce qu'elles n'ont personne d'autre et que vous êtes venu les chercher Ian Rolnir. Les ancestraux choisissent eux-même, vouloir forcer le destin ne vous conduira qu'à la ruine et à l'affliction."

Il avait parlé sans prêter de véritable attention à la colère mal maîtrisée de l'Alayien tout proche, celui-ci s'éloignait déjà par ailleurs. Mais le silence du plus âgé l'interpellait plus, celui là semblait plongé dans d'intenses réflexions dont il était très facile de deviner la nature. Le Voyageur ne pouvait pas vraiment partir en le laissant ainsi sans réponses, d'autant plus que Tobold des Mangroves pourrait bien avoir le potentiel pour être l'un des marcheurs... Et les autres ? C'était difficile à dire... Il ne voyait pas aussi loin et ne devait pas prendre le risque de se tromper. Il décida d'éclaircir un peu les questionnements de l'homme :

"Vous pourriez poser vos questions plutôt que de les laisser tourner dans votre tête, d'autant que je ne peux pas les lire et que je vais certainement en oublier certaines. Celle que je devine le plus aisement concerne ce pauvre Rick. Je ne connais pas l'identité de son assassin, mais je sais qu'il sera arrêté dans les prochains jours. Pas pour ce meurtre là, pour un autre commit il y a longtemps. Le traquer pour qu'il connaisse la justice sera inutile, sauf erreur de ma part il devrait passer le reste de sa vie en prison. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles."

Il laissa passer un court silence, réfléchissant à d'autres questions que l'autre pourrait se poser. Son regard effleura le bucher qui finissait de se consumer avant de se reporter sur la maison éventrée. Voilà d'autres détails qui devaient inquiéter ses interlocuteurs, il reprit donc en désignant l'habitation d'un geste tranquille :

"Quand à cela, au contraire de ce que vous semblez penser, je n'y suis pour rien. Et encore moins dans la tempête, je laisse cela aux Esprits, bénis soient-ils. Je suis simplement doué d'une certaine... Perception."

C'était le moins qu'il pouvait dire, il ne cherchait pas vraiment à cacher ses pouvoirs mais les étaler ici ne serait sans doute pas très utile. D'une main distraite, il effleura la besace qu'il portait et où se trouvait à présent le miroir soigneusement enveloppé dans un tissu épais. Son regard se fit lointain tandis qu'il semblait réfléchir et il soupira, comme incertain de la direction à prendre. Son regard effleura les deux hommes tandis qu'il leur offrait un sourire las :

"Hélas, même cette perception ne me dit pas si ma mission sera un succès ou si elle empirera les choses. Je suis ici pour empêcher une terrible catastrophe en Armanda, je veux bien faire mais je n'ai pas la certitude de ne pas en provoquer une pire... Il faut pourtant bien faire des choix n'est-ce pas ? C'est ce que j'ai fait, et c'est pour cette raison que je suis à présent à la recherche de certains objets, dont le miroir. Il m'en manque cinq, et peut-être alors aurons nous un espoir."

Ou peut-être s'apercevrait-il alors qu'il avait fait une terrible erreur... Mais tout valait mieux que l'immobilisme, c'était ce qu'il avait toujours pensé et ce qui l'avait toujours éloigné des siens. Son exil volontaire n'en était que l'illustration. Peut-être s'en mordrait-il les doigts très bientôt, mais au moins aurait-il tenté quelque chose même si de façon instinctive. C'est d'ailleurs tout aussi instinctivement qu'il prit une nouvelle décision :

"Vous n'avez aucune obligation mais il vous est possible de m'aider à gagner du temps. Et même de parvenir à toucher un peu de votre rêve Ian... Le dragon que j'espère vous faire rencontrer est déjà lié, même si d'une étrange façon. Mais au moins aurait vous le plaisir d'en croiser un... Même si je ne vous promet pas qu'il n'essayera pas de vous avaler... C'est un mâle au caractère difficile."

Il sourit à ces mots, apparemment amusé à tout cela. Mais il reprit vite son sérieux pour reprendre à leur intention à tous les deux :

"Son lié est un être plus calme, puissant mais très loin d'être agressif. Je ne sais pas si vous le rencontrerez ou si vous ne croiserez que son dragon... L'idéal serait de voir les deux. Ils se sont lancé dans une quête sombre, elle est juste à leurs yeux mais elle sera le déclencheur de nos ennuis. Ils sont puissants et déterminés, vous ne les empêcherez pas de faire ce qu'ils souhaitent. Mais vous pouvez les ralentir."

Il se fit mortellement sérieux en donnant ses instructions :

"Merithyn Shadowsong et Shaynar le Premier-Né. Ce sont leurs noms. Ils mettront la main sur Dévoreuse, la chevalière de Néant. Vous devez faire en sorte que cela arrive le plus tard possible. Par la persuasion, la ruse, la force si vous voulez... Utilisez ce qui sera nécessaire, mais faites en sorte de retarder la catastrophe. Dévoreuse est entre les mains de la princesse Kohan qui se trouve à Aigue Royale sous Althaïa la romantique. Ils l'ignorent encore mais lorsqu'ils le sauront elle ne pourra pas empêcher deux êtres aussi puissants de remplir la mission qu'ils se sont fixée. Si vous leur faite perdre du temps, cela pourra m'aider."

Il ferma une seconde les paupières, comme épuisé par tout ceci. Mais les rouvrit bien vite, sachant qu'il ne devait pas perdre de temps. Le moment était venu de partir, sur un dernier conseil :

"Ne vous méprenez pas, ce ne sont pas des êtres mauvais. La mission qu'ils se sont confiée est respectable, ils en ignorent simplement toutes les implications. Chercher à les convaincre ne pourra suffire, ils ont fait une promesse qu'ils doivent respecter. Rappelez vous, tout ce que vous pouvez m'offrir c'est du temps. Mais c'est un cadeau plus précieux que tout le reste. Bonne chance à vous si vous tentez d'accomplir cette tâche"

Il les salua d'une inclinaison du torse avant de rabattre sa capuche sur son visage et de s'éloigner sans plus de cérémonie, s'évaporant rapidement dans la nature...

Malgré tout, la réponse n'était pas tellement mauvaise. Désormais il en savait plus sur cette personne. Il a tout fait pour faire croire qu'il n'était pas choqué du don de ce Voyageur. Alors que la vérité était évidemment que son esprit tout entier voulait l’assommer d'autre question sur cette perception hors du commun qu'il garda en lui pour éviter de paraître idiot ou pire gamin ... même si cela était peut-être trop tard pour cette partie. Bon il avait le chemin vers un dragon, ou tout dut moins, il savait qu'il aurait peut-être la chance d'en rencontrer un et en plus pour faire une bonne action il était donc très heureux. Alors que le Voyageur s'en allait, Ian eu un sourire intérieur. En effet le Voyageur l'avait mal compris et cela même avec son don. Ian se pensa alors suffisamment différent pour être en dehors de la plupart des visions des cet homme ... ce qui n'était pas pour lui déplaire. Puis il se tourna vers Tobold qui devait réfléchir sur tout cela comme il faisait depuis le début avec le reste des information. Ian pensait que si cette personne était choquée alors il fallait lui changé les idées. Il demanda alors sur un ton enfantin ayant reprit confiance en soi (enfin).

Bon maintenant qu'il est parti nous devrions y aller non? Vous avez dit que vous alliez quelque part? Je peux vous accompagnez si vous le souhaitez ça vous changera les idées ... enfin j’espère et puis de toute façon je crois que vous n'avez plus rien à faire ici. Dans le cas contraire je vous prie de m'excuser. Si vous avez un objet à récupérer ici je peux vous attendre. Ce voyageur s'est trompé sur un point important, je ne veux pas me lier autrement que part l'amitié à un dragon.

Il attendit alors repensant aux paroles du Voyageur. Il ne l’appellerait de par le nom qu'il avait donné uniquement pour se faire comprendre car pour Ian la méfiance était de rigueur à tout instant. Puis il regarda le bûcher ... ou plutôt ce qu'il en restait.

J'espère qu'il a dit vraie en ce qui concerne le meurtrier de cette personne ... je déteste ce genre d'acte gratuit.

Il l'avait dit d'une façon qui montrait ça colère. Maintenant qu'il avait reprit confiance en soi il aurait pu tuer l'assassin de sang froid s'il était devant lui. Puis il se calma remarqua qu'il était toujours d'humeur changeante et se tourna vers la personne qui devait lui répondre.

Tobold est songeur en voyant disparaitre dans la nature Edwyn Ruddy.

Il a affirmé que l'assassin de Rick serais arrêté, pour un autre meurtre. Que les Esprits seraient responsable de la tempête, et de l'effondrement de la maison. Nébuleux tous cela.

Tobold grave dans sa tête les autres informations car elle lui semblent importante....
Je suis à présent à la recherche de certains objets , dont le miroir. Il m'en manque cinq, et peut-être alors aurons nous un espoir. Merithyn Shadowsong et Shaynar le Premier-Né.Ils se sont lancé dans une quête sombre. Dévoreuse est entre les mains de la princesse Kohan qui se trouve à Aigue Royale sous Althaïa la romantique
Notre homme en souligne trois mots car cela lui dit quelques choses. Il faudra qu'il réfléchisse, tranquillement plus tard, princesse, ou avait il déjà entendu cela????.

L'attitude de l'Alayen lui parait dure, cela ne préconise pas des lendemain qui chante. .... Heureusement qu'il a connut un contre exemple. Mais la guerre est une mauvaise chose. Enfin il vaut mieux une mauvaise paix...de toute façon.

"Monsieur Ian, quand à se pauvre Rick, toute les traces et les indices on disparue dans l'effondrement de la maison je n'ai plus rien a faire ici, je rentre à Aldaria, je crois que vous allez aussi dans cette direction? Nous pouvons faire route ensemble."

Pendant qu'il rassemblait ses affaires, Tobold pense au miroir d'Eau, peut être qu'Alex le patron du "Mouton blanc" il pourra obtenir des informations sur cette objet. Et si un jour il rencontre la jeune Dragonne Ashy, elle pourra lui donner des informations sur Shaynar et son lié...... Mais le lie de Ashy ce n'est pas un Kohen? Armanda est petit.

Ils ont de la route, et il faut qu'ils avancent rapidement avant la nuit, Tobold connait une petite auberge "Le Nounours vert" qui vous prépare des tripes à la mode d'Aldaria, je ne vous dit pas.....Mettant son sac sur le dos, il part avec jeune homme.
"Monsieur Ian avez vous déjà vu la mer?....."