La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
Age réel :81 ans (soit environ 15 ans d'âge humain)
Age vampirique ://
Lieu de naissance :Forêt Elfique
Lieu de vie :Forêt Elfique
Rang social : Bourgeoisie
Poste/emploi :Aucun, trop jeune.
Guilde : Aucune
Equipement et Magie
Alignement : Neutre tendance bénéfique
Arme principale :Il n'en possède pas, à son grand désespoir. Son père ne considère pas cela très prudent, et à juste titre ! Il est obligé de rendre ses armes après chaque entraînement, lorsqu'il ne s'entraîne pas simplement avec une épée en bois... Devant ses crises de colère à ce propos, son père a mit comme condition qu'il ne pourrait obtenir sa propre arme que lorsqu'il parviendrait à soutenir un combat de trois minutes contre lui sans être touché une seule fois ! Il s'entraîne dur pour y parvenir, sans succès pour le moment.
Autres objets :Les armes secondaires du personnage et/ou tout objet qu'il pourrait posséder.
Totem : destiné à se lier au totem requin, mais n'a pas encore accomplit son rituel.
Style de magie principal : elfique
Puissance magique innée : faible
Niveau magique : Faible
Physique et caractère
Physique : Le fils d'Artaher... Voici ce qu'on devine à l'instant même où on pose les yeux sur Aranël. De son père, il a hérité les traits fins et la stature solide ainsi que les cheveux très clairs même si tirant plus sur le blond que sur le blanc. Il n'est pas aussi grand ni aussi large d'épaule que lui, ayant plutôt hérité de la silhouette de sa mère, mais la ressemblance reste frappante en particulier au niveau du visage. Il possède le même nez droit, les mêmes lèvres fines et si ses prunelles sont bien plus claires que l'acier bleu-gris de son père, elles reflètent pourtant la même intensité sérieuse. Aranël n'est pas un jeune elfe très souriant, il est même plutôt renfrogné à l'image de la moue boudeuse qu'il affiche en permanence. Il a opté pour une coiffure plus courte que celle de son frère, peut-être dans l'espoir de parvenir à discipliner un minimum ses fins cheveux batailleurs... C'est sans grand succès pour tout dire, mais cela n'enlève rien à sa beauté. Comme tout elfe, et en particulier les jeunes, Aranël possède une grace et une élégance presque enchanteresse.
Cette impression est renforcée par la beautée habituelle des vêtements de son peuple. Il affectionne les tuniques aux couleurs sombres ou grises, quoique le vert émeraude ou mousse tant prisé par les elfes ne le dérange pas non plus. Ses vêtements sont souvent simples et légers, simplement parce qu'il aime avoir une grande liberté de mouvement. Des bottes solides ou des mocassins confortables complètent sa tenue qu'il n'enrichie pas de babioles inutiles telles que des bijoux ou autres fioritures. Pas d'arme à sa ceinture, il n'en a pas l'autorisation mais c'est sans doute ce qui lui manque le plus... Il n'aime pas être traité comme un enfant et est conscient qu'on ne pourra pas le prendre vraiment au sérieux tant qu'il ne portera pas sa propre épée. Cette pensée le frustre terriblement...
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Caractère : Aranël a toujours été un enfant difficile. C'est d'ailleurs la vigueur de ses cris qui poussèrent ses parents à le prénommer ainsi. Le coléreux, ou l'orageux. La signification de son prénom donne le ton de son caractère... Il n'y eut pas de nourrisson plus braillard et remuant que lui en tout lieu et en toute époque. Il hurlait de toute la force de ses poumons dès qu'un regard lui déplaisait ou dès que ses besoins élémentaires ou simplement capricieux n'étaient pas immédiatement comblés. Quand au sombre idiot qui aurait eu l'idée saugrenue de le séparer une seconde de son frère, autant dire qu'il s'exposerait à une surdité irrévocable pour peu qu'il ne se protège pas les tympans...
Son frère... Réplique physique presque parfaite d'Aranël, il possédait pourtant un caractère fort différent. Si Lisaë et Artaher ne parvenait qu'à grande peine à calmer les crises de larmes de leur fils, un simple regard de celui-ci ou un simple contact physique suffisait à faire instantanément revenir le calme dans une maison qui en avait bien besoin. Et même lorsqu'ils grandirent, cela ne changea pas.
Le bébé pleurnichard se transforma en enfant colérique. Non pas qu'il soit mal élevé ou juste trop cédé par ses parents, il ne parvenait simplement pas à contrôler ses accès de rage. La moindre broutille prenait une importance capitale à ses yeux et il était capable de se crisper totalement sur des détails absolument futiles et de perdre complétement le contrôle de ses actes. Ses crises prenaient alors l'allure de véritables drames plus ou moins spectaculaires et plus rien ni personne à part son frère ne parvenait à le calmer. La seule solution en l'absence de celui-ci consistant à le laisser s'écrouler d'épuisement à force de hurlements et de trépignements. En priant le Dracos pour qu'il ne se blesse pas ou ne blesse personne par ailleurs, puisqu'il avait la mauvaise habitude de frapper et de briser tout ce qui lui tombait sous la main dans ces moments là. Habitué de ce petit travers de leur rejeton, Artaher et Lisaë ne perdait pas facilement la tête dans ces moments et avaient même apprit à faire retomber la pression avant qu'il n'atteigne le point de non retour. Cela ne fonctionnait pas à chaque fois évidemment, mais cela évitait bien des psychodrames.
Il ressortait de ses fureurs complétement épuisé, s'endormant même parfois sur place d'un sommeil de plomb. Son réveil était souvent difficile et synonyme de longs silences honteux. Il souffrait de son propre comportement, incapable qu'il était de se contrôler lui-même et oscillant entre son besoin de rébellion contre ses parents et la peur désespérée de finir par les lasser jusqu'à ce qu'ils le détestent. Renfermé et hargneux au possible, il n'en aimait pas moins profondément sa mère et idolâtrait secrètement un père héroïque à ses yeux. Sa tâche la plus importante consistant bien sur à ne surtout pas montrer à Artaher tout le respect qu'il avait pour lui... Il se montrait un peu moins distant avec sa mère, mais le seul être au monde dont il était proche demeurait son frère. Sa partie d'âme, celui qui savait tout de lui mais qui ne le trahirait jamais... Il l'aimait d'un amour inconditionnel et presque effrayant. Quand à sa soeur, elle l'agaçait prodigieusement et il passait des heures et des heures à se chamailler avec elle mais cela ne l'empêchait pas pour autant de l'aimer. Après tout, elle n'y pouvait rien si elle était aussi assommante, elle n'était qu'une fille... Il mettait un point d'honneur à la défendre autant que son frère, qu'elle en ai besoin ou non d'ailleurs... Ce côté immensément protecteur pouvait s'avérer particulièrement irritant, surtout pour elle, mais c'était son travail de grand frère et il le prenait avec beaucoup de sérieux.
Aranël a grandit depuis tout ce temps, il n'est plus un enfant et la délicate phase de l'adolescence n'a pas adoucit son caractère. Ses crises de rages sont toujours aussi spectaculaires même si il a renoncé aux trépignements et au roulage dans la poussière... Il demeure néanmoins violent envers tout être ou objet qui se trouverait dans le périmètre de sa fureur, son frère excepté. Il croit savoir d'où lui vient ce besoin de violence, il sait qu'un totem l'appelle, mais l'idée de lui répondre et de peut-être devenir plus fou encore le terrorise. Car c'est ainsi qu'il se considère et toutes les dénégations de sa famille ne l'en font pas démordre. Il a un problème, et il en est parfaitement conscient. Est-il mauvais pour autant ?
Pendant ses moments de calme, Aranël se révèle un jeune elfe agréable et poli même si maladivement renfermé. Vif d'esprit et de corps, il possède un goût prononcé pour les arts du combat et ne s'intéresse pas beaucoup à la magie qui lui demande un niveau de concentration impossible à atteindre. Energique, trop énergique même, il a besoin de se dépenser. Il a le goût de la compétition et se révèle un terrible adversaire dans toutes les courses, jeux d'adresses, entraînement physiques ou autre concours nécessitant un engagement physique total. Son constant besoin de mouvement en fait un élève réfractaire et plutôt difficile à supporter, mais sa curiosité naturelle lui permet de rattraper le coup et de ne pas se révéler si terrible pour tout professeur capable de le gérer intelligemment. Arrogant et fier au possible en apparence, il cache en réalité un profond manque de confiance en lui et une peur intense de se voir rejeté par les siens. Et par dessus tout, il a peur d'être mauvais... Est-il un monstre ?
Mes liens
Nómin Terendul : son frère jumeau, sa moitié. Il l'aime plus que tout, sait tout de lui et ne lui cache rien. Il est le seul être au monde à savoir le calmer pendant ses crises. Note : Nómin et Aranël sont de vrais jumeaux, physiquement ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau.
Enetari Terendul : sa soeur jumelle, puisqu'il est issue d'une fratrie de triplets ! Il l'aime beaucoup même si il est moins proche d'elle que de Nómin. En réalité il passe son temps à se chamailler avec elle, mais n'est-ce pas ce que font tous les frères et soeurs ? Note : Elle et Aranël sont des faux jumeaux, ils ont quand même quelques ressemblances physique et peut-être même caractérielles...
Lisaë Terendul : sa mère, il l'aime profondément mais la reconnait à peine dans ses accès de colère. En période calme il lui arrive de se confier à elle, mais ces moments sont rares.
Artaher Terendul : son père. Il est son héros mais jamais il ne le lui dira ! Il se montre distant envers lui, voir agressif avec de rares moments de tendresse qui les désarçonne autant l'un que l'autre.
Derrière l'écran
Petite présentation : Voir fiche de Shaynar
Rythme rp : //
Particularités rp : //
Comment avez vous découvert le forum : //
Le code du règlement :
Un miracle d'automne
C'est en plein milieu de l'automne que le miracle eut lieu pour Lisaë et Artaher Terendul. Il fallait dire que l'événement s'était fait attendre, l'enfant n'ayant de toute évidence aucune envie de quitter le sanctuaire douillet qui le protégeait si bien. L'impatience se faisait donc ressentir depuis plusieurs semaines dans tout le royaume elfique, une naissance était toujours un tel événement ! D'autant plus que Merithyn Shadowsong, le baptistrel chargé des soins de la mère et de l'accouchement, faisait bien des mystères quand à ce que serait ce bébé. Les heureux parents n'ayant surtout pas voulu que la magie soit utilisée pour qu'ils puissent obtenir des informations autre que la santé du bébé, le sexe notamment. Fille ou garçon, ils seraient heureux dans tous les cas de ce cadeau du Dracos. Bien sur tout ce mystère ne faisait pas l'affaire des curieux et des commères du peuple elfique, mais ils devraient s'y faire ! Le baptistrel ayant donné sa parole de ne rien divulguer était bien évidemment resté incorruptible.
Une surprise totale, voilà donc ce que fut cet accouchement. Il fut long et plutôt difficile même avec l'aide d'un représentant du totem tortue mais Lisaë était une elfe courageuse et c'est aux premières lueurs de l'aube qu'elle pu enfin serrer contre elle son premier fils qui vagissait avec énergie. Un ombrageux... Aranël serait son nom. Mais elle n'était pas au bout de ses efforts et elle dû se concentrer presque aussitôt sur la naissance de son second fils qui luttait pour rejoindre son frère dans ce monde étrange. Aranël alla rejoindre les bras de son père et y passa les minutes suivantes à protester bruyamment pendant que Nómin venait au monde à son tour, bien plus facilement que lui et plus silencieusement. Trop silencieusement... On dû le ranimer. La science du baptistrel fit effet, et Nómin cria enfin. Mais ce n'était toujours pas terminé ! Si il était rarissime que le Dracos fasse don de jumeaux à un couple elfique, la simple idée de voir naître des triplets était presque inconcevable. Et ce fut pourtant le cas... Un dernier enfant naquit, une fille pour bien compléter le trio ! La liesse des elfes ne retomberait plus qu'après bien des semaines de célébration...
Lisaë et Artaher ne pouvaient qu'être heureux et particulièrement fiers de ce miracle. Trois petits elfes en une seule naissance, c'était historique ! Comment dans ces conditions auraient-ils pu se plaindre de la fatigue ? Et elle était pourtant très lourde... Un seule et unique nourrisson c'était déjà une responsabilité écrasante, alors trois... D'autant plus qu'Aranël se révéla un véritable cataclysme dans la vie de deux elfes. Il était de loin le plus bruyant des trois, braillant presque sans discontinuer de jour comme de nuit et ne se calmant vraiment que lorsque sa mère s'arrangeait pour le prendre dans ses bras en même temps que Nómin... Autant dire que c'était difficile, surtout que la petite dernière réclamait son dû aussi ! On consulta très vite les baptistrels afin de savoir d'où venait la colère insatiable de l'aîné, mais sans véritable résultat. Après plusieurs examens, Merithyn ne pu que secouer la tête avec perplexité en leur apprenant que l'enfant n'avait absolument aucun problème physique. Il était en pleine santé, et même plus solide et énergique que son frère et sa soeur ! Il était simplement... Bruyant... Avec de la chance cela se calmerait en grandissant...
Un enfant difficile...
Il n'avait pas eu l'air convaincu en émettant cette hypothèse, et elle ne se confirma pas ! Les nourrissons devinrent des bambins avec tout ce que cela comportait en bêtises et en course poursuites avec leurs parents bien décidés à les empêcher de faire ce qu'ils voulaient (jouer avec l'épée de père par exemple, ou se chamailler à quelques centimètres du feu...). Aranël ne mit pas longtemps à prouver qu'il serait un elfe de caractère et sa première crise de fureur prit tout le monde au dépourvu alors qu'il ne marchait encore qu'avec un équilibre plus que précaire. Bien sur tous les enfants pouvaient s'avérer capricieux, c'était loin d'être anormal. Ce qui l'était par contre c'était l'intensité de la crise en question... Et les répétitions de celles-ci...
On essaya tout pour lui faire passer ce travers colérique. Lisaë y alla de sa douceur compréhensive, et se heurta à un mur. Artaher tenta une approche plus autoritaire qui s'avéra catastrophique, les grands parents s'y essayèrent aussi, les autres elfes y allèrent tous de leurs conseils plus ou moins avisés et le gamin se retrouva même à subir une interminable discussion avec Merithyn qui n'obtint pas plus de résultat et en fut réduit à expliquer aux parents épuisés que le petit ne contrôlait tout simplement pas ses gestes et ses mots lors de ses moments de fureur. La clé consistait à intervenir et à tenter de le calmer avant qu'il n'atteigne le point de non retour, car lorsque ce c'était le cas plus rien de ce qu'on pouvait dire ou faire de l'atteignait. Seul Nómin pouvait alors l'approcher et éventuellement lui faire entendre raison, les autres risquaient juste de se prendre un coup de pied dans les parties délicates...
En dehors de ses crises, Aranël se révélait un enfant éveillé et agréable, même si remuant. Il avait un constant besoin de se dépenser et ne s'en privait pas ! Son goût pour la compétition et les arts guerriers se développa dès son plus jeune âge, peut-être en observant son père s'entraîner... Laissant Nómin à ses inventions et sa soeur à... Ses trucs de fille, il fonçait à l'exterieur afin d'entraîner ses jeunes muscles et de développer à la fois sa force, sa vitesse, et son endurance. Il avait le goût de l'effort, et était assez têtu pour être capable de recommencer dix mille fois le même geste afin de s'assurer qu'il devienne parfait. Ces goûts similaires auraient sans doute dû rapprocher le père et le fils, mais Aranël se montrait distant et même parfois hargneux avec un Artaher qui ne savait de toutes évidences pas par quel bout le prendre. Comment aurai-il pu deviner que son fils lui vouait un culte secret et que malgré toutes les apparences il se haïssait plus lui-même qu'il ne détestait son père ? Il souffrait en réalité beaucoup des tempêtes de violence qu'il sentait en lui, et ne s'estimait pas digne de l'amour de sa famille, encore moins d'un général tel qu'Artaher... Incapable de démêler la complexité de ses propres sentiments, il choisissait l'attitude la plus simple, à savoir le rejet et la fuite. Les bras de son frère constituant bien sur son refuge attitré...
Le lien entre ces deux là fascinait bien des elfes. Bien sur l'amour fraternel était un bien précieux et tout à fait légitime, mais celui qu'entretenait Nómin et Aranël dépassait presque les limites de la cohérence. Depuis leur naissance, nul ne les avait jamais vu se disputer. Si Aranël ne se privait pas de se chamailler avec sa soeur et de hurler sur tout le monde pendant ses colères, Nómin demeurait l'exception à la règle et ne subissait jamais un mot plus haut que l'autre de la part de son frère. Il était d'ailleurs le seul être au monde capable de le calmer d'un simple geste ou regard alors même qu'il était au summum de sa rage, et ils se confiaient l'un à l'autre sans la moindre retenue et sans pudeur. Ils n'étaient qu'un, pourquoi auraient-ils dû se sentir gênés l'un envers l'autre ? Comme beaucoup de jumeaux, ils s'étaient inventés un langage codé qu'ils étaient les seuls à comprendre même si leur soeur en avait percé quelques secrets. Ils s'aimaient d'un amour inconditionnel et se prenaient instantanément la défense de l'autre, qu'il ai raison ou tort. Aranël se montrant même maladivement protecteur envers un petit frère qu'il savait avoir manqué perdre à la naissance. Malheur à celui qui osait s'en prendre à Nómin, que ce soit physiquement ou sur une simple parole irréfléchie... La réaction d'Aranël pouvait s'avérer explosive, voir dangereuse... Ce n'était pas comme si il n'avait pas prouvé à quel point il pouvait se montrer violent... Sa soeur aussi subissait les assauts de son caractère protecteur, avec peut-être un peu moins de satisfaction que Nómin néanmoins... Mais ce n'était pas comme si elle avait le choix.
Citation :
Fin de l'été de l'année 1681 de l'âge d'argent : Aranël a 8 ans (équivalent à une douzaine d'années humaines)
Il était fou de rage, à un tel point qu'il ne savait même plus exactement pourquoi. On lui avait refusé quelque chose, et il avait sentit ses mains qui se mettaient à trembler. C'était toujours annonciateur de ses crises, en général son entourage repéraient ce signe en amont et déviaient le sujet avant l'explosion, mais cela n'avait pas suffit cette fois
Il se trouvait seul avec sa mère lorsque sa colère avait éclaté, mais elle n'avait pas perdu la tête. Ce n'était certainement pas la première fois que les choses se mettaient à voler dans la maison, quand à ses hurlements ils n'allaient pas attirer les voisins vu l'habitude qu'ils en avaient... Ils s'étaient affronté un petit moment, Aranël de toute la force de sa colère et Lisaë de toute sa douceur compréhensive. Mais cela ne pouvait suffire, Nómir n'était pas là et il était le seul à être capable de calmer son frère lorsqu'il en arrivait à un tel point. Le calme de Lisaë ne faisait qu'empirer la frustration de son fils. Une chaise vola, ratant la belle elfe de peu et lorsqu'elle s'approcha sans peur pour tenter d'enlacer son garçon, il recula en jurant.
"NE ME TOUCHE PAS !"
Sa main partit avant même qu'il ne comprenne ce qu'il était en train de faire. Il n'était qu'un enfant, il ne possédait donc pas la force de vraiment la blesser. Pourtant le claquement sec de la gifle qui résonna alors les blessa tous deux plus profondément qu'une dague. Il cligna des yeux et il sembla même un instant qu'il allait reprendre son calme mais la tonne d'amour qu'il lisait dans les yeux de sa mère réenflamma sa colère et il leva la main à nouveau sans entendre le fracas de la porte qui s'ouvrait sur son père. Un bras puissant l'écarta brutalement de sa cible, puis un choc et une brûlure intense sur sa joue lui apprit qu'on venait de lui rendre la monnaie de sa pièce. Une lueur farouche s'alluma dans ses yeux clairs lorsqu'il les leva vers le visage sévère de son père et le temps se suspendit lorsqu'il songea brièvement à le frapper à son tour. La réalité le rattrapa dans la même seconde, symbolisée par l'assurance attentive d'un Artaher qui ne le craignait pas plus que Lisaë et il recula en grondant toute sa frustation :
"Je te déteste... Je vous déteste TOUS !"
Il tourna les talons, déguerpissant avant qu'on puisse lui répondre. Quelques minutes plus tard, il sanglotait dans les bras de son frère...
C'est ainsi que se passaient ses crises, dans la violence, la douleur, et la honte qui suivait. Car il n'en était pas fier bien sur, il pouvait garder le silence pendant des jours après ce genre de scène et ne croisait le regard des membres de sa famille qu'avec une forte réticence. Ses parents et sa soeur pouvaient prétendre autant qu'ils le voulaient qu'ils ne lui en voulaient pas, lui se détestait et il ne doutait pas qu'ils finiraient par se lasser de ses frasques et par le haïr autant qu'il se haïssait lui-même. Seul son frère pouvait l'accepter tel qu'il était, mais Nómin était un être à part...
Citation :
Milieu du printemps 1683 de l'âge d'argent : Aranël a 10 ans (équivalent au physique d'un enfant humain de 13/14 ans)
"Et pourquoi ne puis-je pas avoir une épée à moi ? Ou une dague au moins, adaptée à mon poids et à ma taille. C'est l'âge normal pour un elfe ! Tu sais très bien que je suis capable de l'utiliser, je me suis entraîné dur !"
Une lueur rageuse brillait dans ses yeux tandis qu'il argumentait ainsi, sachant à l'avance quelle réponse lui serait faite. Ce n'était pas la première fois qu'il demandait à avoir enfin une arme, en réalité il bassinait ses parents à ce sujet depuis presque deux ans ! Bon d'accord, avant cela c'était peut-être un peu tôt... Il s'était montré impatient... Mais à présent il savait pertinement qu'il avait l'âge requis. Il n'aurait pas une épée d'elfe adulte bien sur, son arme serait plus légère et moins redoutable que celles des véritables guerriers, mais il avait droit à une épée adaptée à sa morphologies ! Les elfes en obtenaient tous une vers cet âge, alors pourquoi pas lui ?
Bien sur, il connaissait déjà la réponse avant même qu'on ne la lui donne. Dans son état normal il était un elfe parfaitement raisonnable et capable de se servir d'une épée sans éborgner personne. Il était même plutôt bon dans ce domaine, il s'était entraîné avec constance depuis son plus jeune âge et il aimait les arts du combat. Mais lorsqu'il se mettait en colère bien sur, cela changeait tout... Sa famille ne pouvait prendre le risque de l'armer en sachant qu'il n'aurait rien de plus pressé à faire que de trancher la tête du premier malheureux qui aurait la malchance de se trouver dans son champ visuel au moment de ses crises ! Il comprenait donc... Mais ce n'était pas plus agréable pour autant. Il en avait assez de se montrer compréhensif, il voulait qu'on lui fasse confiance, et tant pis si il savait pertinement qu'il ne serait pas digne de cette confiance, et il voulait une épée et c'était tout ! Ses mains se mirent à trembler et sa voix baissa d'un octave lorsqu'il s'adressa à son père :
"Je veux une épée. Tu ne pourras pas me l'interdire éternellement, je ne ne suis plus un gosse !"
Il réprima son envie de taper du pied à ces mots, sachant qu'il desservirait ses propres arguments si il s'y risquait, mais son regard se fit plus mauvais lorsqu'il eut fini de parler. Artaher avait l'expérience des crises de fureur de son fils et ne pouvait pas en ignorer l'imminence à cet instant. Peut-être est-ce pour cela qu'il parla, comme prit d'une inspiration subite :
"Tu veux une épée ? Très bien..."
Les prunelles du jeune elfe s'écarquillèrent à ses mots, et il souffla avec méfiance :
"Tu veux bien ?"
C'était beaucoup trop facile, il y avait forcément un piège. Et Artaher ne fut pas long à reprendre :
"J'y met une unique condition. Tu obtiendras ton épée lorsque tu auras combattu plus de trois minutes entières contre moi sans être touché une seule fois. Alors je saurais que tu es prêt."
Le gamin pencha la tête, toujours aussi méfiant :
"Tu le jure ?"
Une lueur joyeuse s'alluma dans son regard lorsque son père hocha la tête et il pointa un doigt autoritaire vers lui avant de partir en courant :
"Ne bouge pas d'ici ! Je vais chercher les armes d'entraînement !"
La suite ne sera pas résumée ici. Mais Aranël passa une très mauvaise nuit et mit longtemps soigner ses bleus...
Les années passèrent ainsi, pas si terribles que cela quand on y pensait... Il y avait sans doute des gens plus malheureux qu'eux sur ces terres. Aranël avait même finit par deviner, ou du moins il avait de sérieux doute, la raison de ses crises. Un totem l'appelait, il le sentait mais cet esprit lui faisait peur. Il lui semblait si sombre... Et si cela le transformait ? Empirant encore la violence qu'il n'arrivait pas à contrôler ? Malgré les encouragements des autres elfes, il refusait tout net d'aller accomplir son rituel. Et comme de bien entendu, son frère ne voulait pas y aller sans lui. Sa soeur était-elle prête elle ? Il ne le savait pas trop... Mais une chose était sure, il irait pas. Jamais ! Sa vie était déjà bien assez compliquée comme cela, et elle n'allait pas s'arranger avec le début de la guerre...
Son blocage se fit plus sévère et plus problématique au fil du temps. Il devenait un guerrier plus qu'acceptable, démontrant des prédispositions appréciables dans l'art de l'épée et de la parade notamment. Mais ses crises de rages étaient toujours là, et son père ne cédait pas. Il n'aurait pas son arme propre tant qu'il n'aurait pas relevé leur vieux défi ou bien réussit à dompter son caractère. Il tentait à intervalles réguliers, et en sortait avec presque autant de bleus que la première fois... Les jours s'assombrirent avec la fin de l'âge d'Argent. Le monde changeait, accueillant de nouvelles générations de dragon tandis que l'envahisseur Alayien prenait pied sur les terres Armandéennes. Rien ne changeait dans la vie d'Aranël, mais il sentait le destin en marche...
équipement à rajouter lorsque je referais l'inventaire :
Armure de vitalité de l'air Une armure complète elfique, de bonne facture, et qui possède un enchantement de vitalité de l'air
Citation : Dagues d'Agilité Dagues magiques qui sont capables de rectifier leur trajectoire d'elles-mêmes et d'atteindre la cible visée même si son porteur a mal visé, ou si la cible a bougé. Ceci ne marche toutefois qu'une seule fois par cible...
Amulette de santé Une amulette d'or blanc ciselée à l'image d'un arbre en fleur entouré d'un cercle. Usage unique, se brise sur la volonté du porteur pour lui rendre pleinement son énergie et soigner toutes ses blessures.
Destrier Elfique
Epée du soleil Une épée longue à une main de couleur claire, avec une garde d'une main et demi. Elle porte une unique rune et est enchantée pour absorber la lumière du soleil. Cette épée offre un petit bonus physique lorsqu'elle est maniée en plein soleil.
Armure de l'alliance elfique (boutique d'objets rares)