La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé
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Sujet: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Sam 15 Fév 2014 - 12:36
Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois.
Sous le couvert des bois, l’obscurité règne en maître. Le silence n’est qu’une façade car des milliers d’yeux restent ouverts et guettent les allées venues de ceux et celles qui se risqueraient sur le chemin terre. Les animaux ont cet instinct placide et rares sont ceux qui s’agitent et s’affolent à la vue des quelques humains qui arpentent leur domaine. Non, rien que le silence. Et une certaine cohabitation entre certains. Un tacite accord. Puisque dressés entre les cimes des arbres, aussi discrets que le seraient n’importe quel oiseaux de proie, les loups attendent patiemment que la délégation de Gloria leur passe sous le nez. Mélusine est parmi eux, attentive, ayant flairé leur venue depuis plus d’un jour. Les quelques éclaireurs de la meute lui ont confié qu’ils n’étaient pas plus d’une trentaine et qu’ils étaient de ce fait plus nombreux et en position de leur extorquer toutes leurs richesses. Une aubaine pour que la Horde puisse faire parler d’elle. Encore. C’est que l’Empereur a ses raisons pour la souhaiter morte ou derrière les barreaux, la jeune louve. Mélusine repère les cavaliers en tête du convoi, portant leur armure clinquante et dégageant cette haute stature presque innée. Le poisson est plus gros que d’ordinaire, et ça risque d’être plus compliqué, mais elle ne se démonte pas. Ils ne peuvent résolument pas reculer par crainte des représailles. Ces hommes sont sûrement disposés à défendre les intérêts de leur délégation jusqu’à donner leur vie, mais la meute est bien plus téméraire à frapper pour mieux déstabiliser l’Empire. Alors que le bruit des sabots rythme la progression de la troupe de puissants, la louve attend le bon moment pour donner le signal. Une cinquantaine d’hommes l’accompagnent, placés de part et d’autres du chemin de terre battue, dissimulés derrières les épais troncs noueux et perchés derrière les feuillages imposants. Il semble y avoir un léger flottement et la voleuse redoute un court instant que leurs victimes aient été frappées par le soupçon, mais ils se remettent finalement en marche et Mélusine profite de les savoir encerclés par les siens pour émettre un long sifflement. C’est à ce moment là que tous se révèlent, munis de leurs arcs pointés dans la direction de l’escorte. Mélusine descend souplement de son perchoir, sa capuche rabattue sur son crâne de sorte à ce que son visage soit dissimulé par les ombres. Bandant son arc en direction des chevaliers qui devancent les autres, elle les détaille ostensiblement d’un regard mutin avant de faire entendre sa voix.
« Messieurs dames. Je vous conseille de rester tranquille, et il ne vous arrivera rien. Ce n’est pas vos vies que nous voulons. Seulement votre or. » – Son ton est ferme et elle étire une petite risette malicieuse. Elle guette les réactions des hommes dont les capacités martiales ne font aucun doute. « Vous allez bien vite constater que vous êtes encerclés. Il est donc vain d’essayer de prouver votre bravoure ou vous courrez à votre perte. Puis-je compter sur votre coopération ? »
Un long silence s’étend parmi les individus et Mélusine lève un regard interrogateur vers les chevaliers de front. Sa meute ne tue pas – du moins, seulement lorsqu’il s’agit de leur propre survie. Elle espère donc que ces mâles seront se montrer raisonnables.
Dernière édition par Mélusine Lorey le Jeu 6 Mar 2014 - 14:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Sam 15 Fév 2014 - 22:45
Jouer les escortes n'était vraiment pas ce qu'il préférait faire, mais pour le coup il n'avait pas totalement le choix. Son capitaine avait insisté pour qu'il mène la cinquantaine de soldat et la famille de noble d'Elena. Il ne les connaissait pas d'ailleurs, mais les supérieurs de son capitaine avait insisté pour que bonne escorte leur soit donné. Ils ne voulaient pas qu'il arrive du mal à ces gens, Matis ne savait pas de qui il pouvait s'agir, mais il fallait comprendre qu'ils étaient important. Sinon il n'y aurait pas tout cela autour de leur personne. Cela pouvait aussi cacher quelque chose de plus gros, mais il ne voulait pas tomber dans la psychose. Ce n'était pas le moment de douter ou de laisser son esprit vagabonder dans des directions risquées.
Le jeune lieutenant menait la troupe en tête du convoi sur son destrier noir. Une brave bête qu'il avait rencontré sur un champ de bataille, Max était sans doute la propriété d'un chevalier tombé au combat durant la bataille. Quoi qu'il en soit aujourd'hui il servait Matis, et il le servait bien car il n'avait pas eu à s'en plaindre pour le moment. Certes il mordait, certes il était casse pied parfois. Mais la bête avait un bon fond, il ne fallait pas en douter. Il l'avait équipé d'une armure et d'une scelle des gens du Nord car quoi qu'on en dise, c'était eux qui faisaient les meilleurs et les plus confortables scelles de l'Empire.
A ses côtés se trouvait son aide de camp, il gardait un oeil critique sur la trentaine de soldats qui entouraient la caravane. Les vingts autres gardaient une distance de sécurité d'une lieu, de quoi intervenir rapidement sans pour autant être repéré tout de suite. Pourquoi avait il choisit d'évoluer ainsi ? Parce qu'il avait entendu parler d'activité de banditisme dans la région, et avec sa cargaison il n'avait pas voulu prendre le moindre risque. Quitte à devoir escorter ces gens, autant qu'ils arrivent en vie à leur destination n'est ce pas ? Mais, et même s'ils n'étaient pas dans une zone de guerre le lieutenant avait insisté pour que les armes soient bien visibles et rapidement accessible. Il était tout simplement hors de question de laisser croire à des bandits que la caravane était une proie facile, cela en découragerait sans doute plus d'un. Pour le reste, il suffirait de se servir des épées justement.
Il arrivèrent près d'un coin un peu dangereux, la situation topographique était loin d'être à son avantage et il sentait quelque chose de bizarre. Il avait un sixième sens pour déceler ce genre de problème, et là il lui criait que quelque chose se préparait. Si lui même avait voulu faire quelque embuscade s'eut été ici qu'il aurait porté son dévolu. Alors il leva une main ferme et fit quelques signes, indiquant de la sorte que tous devaient se tenir sur leurs gardes. Et il eu raison de faire cela.
Dans la foulée, et après un petit instant de flottement, un long sifflement se fit entendre dans le bois et à cet instant précis il savait parfaitement ce qui se tramait. C'était un piège, et il ne lui fallut pas attendre de voir débouler une cinquantaine de malandrin pour s'en rendre compte et sortir sa lourde épée. Tandis que ses hommes se mettaient en position autour de la caravane, il observa une personne semblant au dessus du lot des malandrins. Comme s'il s'agissait du chef de la bande, la silhouette semblait féminine, en tout cas elle n'avait pas la carrure d'un bandit de grand chemin commun. Mais il ne fallait pas se laisser avoir par ce genre de détail. D'autant plus qu'elle semblait les regarder avec un intérêt tout particulier.
Matis plaça ses hommes de sortes à protéger la caravane, il savait que l'arrière garde serait bientôt là, et il s’étonna que l'avant garde n'ai rien découvert ici. Peut être avait il laissé trop d'espace entre les trois groupes. Non cela n'était pas la raison, ils n'avaient juste rien dû voir... Tu parle d'éclaireurs. Son lourd manteau recouvrant son armure cabossée mais encore intacte, il observait la meneuse du groupe. D'autant plus que cette dernière prit la parole, et cela confirma des soupçons déjà bien défini.
Sa voix prouva bien sa condition, mais le ton qu'elle employait démontrait bien qu'elle ne savait pas à qui elle avait affaire. Ou alors pensait elle être tombé sur un bleu qui se rendrait à la première démonstration de force. En pensant à cela il pensa à l'ensemble de cicatrices qu'une vampire lui avait fait quelques mois plus tôt. Certaine d'entre elles étaient visible car juste en dessous de la tête et tout autour du coup. Cet entrevu l'avait marqué dans sa chair, c'était certain. Mais depuis lors sa volonté s'était raffermie, il avait connu l'enfer, devait il avoir peur d'un groupe de brigand à peine capable de tenir correctement un arc ? Non il ne devait pas les sous estimer. Ne pas commettre d'erreur si grossière.
Alors quant elle eu fini il laissa traîner un peu les choses avant de répondre, pour le moment il ne voulait pas lancer ses hommes dans la bataille. La situation n'était pas à son avantage, il le savait, et il allait attendre que l'arrière garde le rejoigne pour tenter quelque chose.
C'est de ma coopération dont vous avez besoin ? Voila qui est comique non ? Vous vous pointez là comme ça, l'air de rien. Vous braquez vos armes contre nous et ,ho, vous demandez notre coopération ? Il la regarda d'un air étrange avant de poursuivre. Dites moi jeune fille, vous êtes sûr qu'on est de la même planète ? Franchement j'ai quelques doutes. Mais je vois bien que vous êtes là, des bandits de petites routes. Certes vous êtes nombreux, à vu de nez entre quarante et cinquante et des brouettes. Mais vous êtes sûr de faire le poids contre des soldats aguerris d'une décennie, voire plus, de combat contre vos confrères et vampires ?
Matis ne lâchait pas pour autant ses armes, sa lame était tirée côté ciselée et tous pouvait voir les quelques cinquante dents acérées qui n'attendaient qu'une chose, pénétrer la chair molle et sanguine des bandits.
Allez, rendez vous service, prenez vos cliques et vos claques et repartez d'où vous venez. J'ai pas de temps à perdre avec des gens comme vous.
Cela n'aurait sans doute aucun effet sur eux, mais au moins il gagnait du temps pour que ses soldats arrivent. Ceux qui étaient là étaient déjà prêt pour le combat, armes au poings, boucliers levés, arcs bandés et esprit raffermis. Il espérait que le sang ne coulerait pas, mais cela ne semblait pas être lui qui déciderait de cela....
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Sam 15 Fév 2014 - 23:59
Après sa sommation, le silence s’installe. Mélusine promène son regard sur les visages des cavaliers les plus proches puis d’un bref hochement du chef, elle indique à l’un de ses loups de resserrer les rangs tout autour de la caravane. C’est qu’elle doit en cacher des trésors, vu comme les gardes s’enhardissent à la protéger. Elle fronce les sourcils dans un signe d’impatience, son arc toujours en mains, prêt à décocher une flèche à la première note de menace. Alors que le silence se déroule dans une atmosphère tendue, une voix finit par le briser. Le ton est ferme et moqueur. Mélusine écoute le meneur babiller et étire une moue dubitative. Manifestement, celui-ci ne compte pas se résoudre à baisser les armes – ce qui risque de compliquer leur tâche. Elle s’humecte les lèvres puis finit par lâcher un petit rire singulier face à son arrogance. Bandits de petites routes ? S’il savait…
« Jeune fille ? » Renchérit-elle, non sans férocement se mordre la lèvre inférieure. « Allons… Pas la peine d’être vexant. C’est que je tiens à la politesse en toutes circonstances – ce qui n’a pas l’air d’être votre cas. »
Elle braque son regard dans celui de son interlocuteur, toujours de biais dans son approche, au cas où ce dernier aurait l’envie de la tuer sous les sabots de sa monture. L’homme ne doit pas être plus âgé qu’elle mais il respire le dédain. Comme il le dit si bien, ils sont peut-être des soldats aguerris, mais les loups n’en sont pas moins redoutables.
« Je n’ai cure de vos titres prestigieux. Nous ne sommes peut-être pas impressionnants mais cela fait plusieurs années que nous pillons les caisses de l’Empire. » Mélusine ajuste son tir en direction du chevalier et poursuit : « L’Empereur vole des vies. Ce n’est qu’une maigre consolation que de donner compensation financière au petit peuple. »
Voilà qu’elle relâche la corde et la flèche file droit pour venir se planter dans le bois de la caravane. C’est sciemment qu’elle rate son interlocuteur, pour faire office de mise en garde. Sans tarder, ses doigts viennent s’emparer d’une autre flèche de son carquois pour l’encocher aussitôt.
« La prochaine sera pour vous, cavalier. Nous n’aimons guère les exécutions, alors soyez raisonnables. Donnez-nous votre or et vos vies seront sauves. » Articule-t-elle.
Mélusine sent l’adrénaline faire tressaillir son derme. Elle a un mauvais pressentiment, comme si la meute se trouvait acculée sans le savoir. Il est toujours temps pour elle de donner le signal pour battre en retraite. Pour disparaitre dans les ombres de ces bois qu’elle connait comme sa poche. Mais ce serait dés lors un échec pour la Horde, et elle ne saurait l’accepter. Farouchement, la voleuse tient toujours en joue le meneur du convoi. La Horde possède un avantage fébrile – celui de pouvoir tirer leur volée de flèches avant que les épéistes ne puissent parvenir jusqu’à eux.
Une brise souffle et sa large capuche vient à retomber sur ses épaules, dévoilant ainsi son visage. Ses cheveux courts châtains ainsi que ses yeux sombres et déterminés. Une figure que l’Empire ne connait que trop bien – celle de la louve, la hors-la-loi dont la tête est mise à prix. La voleuse est trop occupée à viser pour chercher à se dissimuler. De toute manière, il est déjà trop tard. Alors que tous se jaugent dans une tension insoutenable, un sifflement lointain se fait entendre. L’air mutin de Mélusine s’efface pour laisser place à de la surprise.
« Vous n’êtes pas seuls ? » Invective-t-elle, mâchoire crispée.
Trop nombreux. Le signal ne fait aucun doute – ses compères en éclaireur ont du voir quelque chose de déterminant pour les mettre ainsi en garde. Une autre troupe ? Peut-être. Cela expliquerait pourquoi le capitaine du convoi agit en conquérant. La surprise lui fait lâcher prise et sa nouvelle flèche effleure son ennemi, quitte à lui faire une belle estafilade.
HJ:
Si ça te dit, tu peux dire que la Horde se disperse, ce qui pourrait nous permettre une course-poursuite et un face à face ^^ Si y a le moindre souci, n’hésite pas à me MP
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Dim 16 Fév 2014 - 10:41
Elle l'avait visiblement mal prit et, encore plus, mal comprit. Elle mettait en avant le fait qu'elle et les siens pillaient les caravanes marchandes de l'Empire depuis des années, comme si cela eut été un point positif pour une quelconque personne que ce soit. En entendant cela il senti trahit par ceux là même qu'il était censé défendre contre les vampires, et les envahisseurs venu de la mer. Pour le coup ils leur rendaient bien le sacrifice qu'ils faisaient chaque jour pour les protéger. Mais il secoua la tête quant elle parla de titre prestigieux, il n'y avait rien de prestigieux à combattre dans la boue et le sang pour l'Empire. Ce qu'il avait dit était, de très loin, la vérité la plus simple, et il n'y avait aucun titre à rajouter à cela. Les blessures et les meurtrissures qui couvraient leurs corps et leurs esprits étaient largement suffisante pour expliquer ce qu'il avait vécu.
Mais la jeune femme semblait avoir un minimum d'éducation, car elle resta calme et parla de rester correct en toute circonstance. Cela arracha un sourire à Matis, car rester correct en pointant une flèche dans la direction d'un soldat était difficile à concevoir pour lui... Mais après tout, n'avait il pas saluer des vampires avant de leur ôter la vie et de finir prisonnier ? La conception de la politesse restait à l'appréciation de leurs auteurs. Alors il inclina légèrement la tête en direction de la jeune chef de bande.
Vous vous trompez madame. Mais que voulez vous, j'ai du mal à vous croire quand je vous vois pointer une arme dans ma direction. Quant à savoir si je vous ai vexer, excusez moi, ce fut loin d'être le cas.
Pas complètement, mais il n'était pas nécessaire qu'elle le sache tout de suite n'est il pas ? Puis elle se lança dans une mini tirade où elle expliqua prendre de l'Or pour compenser la prise des vies de l'Empereur. L'empereur ne prenait pas de vie, Gregorist Kohan était un homme bon qui mènerait l'Empire à son zénith. Il n'y avait aucun doute à avoir à ce sujet. La propagande des brigand était de plus en plus tourné vers cette voie, comme si eux pouvaient faire quelque chose de mieux que dépouiller les voyageurs et les fermes isolées. Il avait, de trop, nombreuses fois vu cela se produire. Il avait traqué les coupables et leur avait fait passer l'envie et la possibilité de recommencer, et s'il fallait le faire aujourd'hui encore, alors il le ferait.
Vous vous voyez en sauveur du peuple ? En pourvoyeur de paix sociale ou que sais je encore ? Mais dans ce cas, et si les intérêts du peuple vous tienne tant à cœur, où étiez vous quand les vampires attaquèrent ? Vous avez lâchement laissé l'armée s'en occuper n'est ce pas?
Il laissa un petit flottement, juste le temps qu'une flèche parte dans sa direction et vienne se ficher dans la caravane. Durant le tir il ne bougea pas d'un pouce, il savait, ou tout du moins il avait parié qu'il en serait ainsi. Même si rien ne pouvait le lui dire, il avait comprit qu'elle ne voulait pas faire couler le sang, c'était honorable, mais les choses n'allaient pas se passer ainsi.
Faudrait il que vous en ayez l'occasion madame.... Etes vous vraiment sûr d'en avoir l'occasion ?
Il laissa sa phrase en suspens, et tous les regardait. Les deux chefs de groupe que tout semblait opposé, du sexe à la fonction chacun avait ses idées et n'en démordait pas. C'était honorable qu'elle s'accroche ainsi, mais il ne pouvait pas la laisser faire ainsi. Et c'est quand un léger souffle vint rabattre sa capuche qu'il vit à qui il avait affaire. Et son visage lui disait quelque chose, n'était ce point une femme cherché par la justice impériale ? Peut être bien.
Ainsi voilà à qui j'ai affaire...
Un sifflement se fit entendre au loin. Les autres brigands avaient t'ils découvert l'arrière garde ? Sans doute car la jeune femme semblait changer d'esprit. Et ses paroles en firent de même, à l'assurance de tout à l'heure, il trouva maintenant la crainte. Mais aussi, et surtout, la surprise. A sa question il répondit trois lettres.
Non.
Et elle tira. Durant les quelques secondes qui suivirent il se fit bouger instinctivement. L'action se déroula sans même qu'il ne s'en rende compte et la surprise aidant elle ne fut pas d'une grande précision. Néanmoins et parce qu'il devait s'agir d'une très bonne archère la flèche fila droit dans sa direction. Les petits mouvements qu'il avait fait au moment où elle avait tirée lui avait permit de se décaler de quelques centimètre. Et la flèche qui lui était destiné n'e toucha que de loin son visage, laissant une traînée de sang sur le côté gauche. Son second souffla dans la corne et ses soldats se mirent en marche vers les malandrins qui les avaient attaqué.
Les flèches pleuvaient et Matis s'était mis en route vers la commandante des Brigands. Au loin il entendait un second son de corne, c'était l'arrière garde qui arrivait à vive allure. Une vingtaine de cavalier en armure lourde, lance et épée au poings, il y avait là une vision terriblement magnifique et dangereuse. Lui même, l'épée au clair fonçait sur la mutine qui l'avait menacé, il allait lui en coûter, mais il ne voulait pas la tuer. La faire prisonnière suffirait et ainsi elle répondrait de ses crimes, sans doutes nombreux. Elle était à pied, il était à cheval, sans nul doute qu'elle irait se réfugier dans les bois là où il ne pourrait la suivre facilement en cheval. De part sa lourde armure se serait difficile de la rattraper à pied. Il devait donc faire vite.
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Dim 16 Fév 2014 - 12:48
Mélusine se sait faire face à quelqu’un d’honorable, convaincu d’avoir à faire à de la mauvaise graine. Si seulement les gardes impériaux avaient tous eu cette notion innée de justice, peut-être qu’elle n’aurait pas été malmenée. Elle n’a jamais volé les nécessiteux – seulement ceux qui prospèrent où abusent des petites gens. Et dans ce cas là, les nobles caravanes de l’Empire, car l’or qu’ils ont en leur possession, ils ne l’ont pas gagné à la sueur de leur front. Les choses sont ainsi faites. Mélusine n’a jamais été sanguinaire et elle sait pertinemment que jamais ce capitaine ne pourra saisir ses raisons, tout comme elle ne comprendra jamais l’enjouement de ce dernier en servant l’Empereur. Cependant, elle sait reconnaitre quelqu’un de loyal et de droit lorsqu’elle en voit un, et c’est le cas de ce cavalier à l’air aguerri. La voleuse le sait hermétique à son petit discours mais qu’importe. Elle n’est pas là pour faire de nouvelles recrues et ne perd pas de vue son but. La caravane. Quand il l’interroge sur ses valeurs, évoquant l’attaque des vampires que l’armée a du repousser, Mélusine ne peut que se rappeler de la confrontation qui lui a valu la rencontre avec la princesse Esmelda.
« Oh, vos compétences martiales sont sûrement plus impressionnantes, mais j’ai aussi mon lot de cicatrices laissées par les vampires. »
Mais qu’importe, ils ne sont pas là pour faire étalage de leurs prouesses, et Mélusine a la certitude que l’homme essaie de gagner du temps. Surtout lorsqu’elle entend le sifflement lointain visant à les prévenir d’un nouveau danger. Son visage ainsi découvert, elle sait qu’il l’a reconnu et se doute donc que sa meute est en danger si une deuxième colonne de cavaliers vient à les talonner. Alertes, les loups se mettent à tirer une volée de flèches, espérant ralentir leurs ennemis avant de battre en retraite vers la forêt. Mélusine se sait pressée par le temps, surtout depuis que la corne adverse a retenti. Alors que sa flèche manque sa cible et que le capitaine se met à charger dans sa direction, la donzelle tourne les talons et commence à s’enfoncer dans les bois, espérant qu’il se ravise.
Sa respiration est chaotique et l’adrénaline pulse dans ses veines, à chaque foulée et à chaque saut destiné à la distancer de son adversaire. Elle entend les bruissements des feuilles mortes sous les sabots de la monture qui lui colle au train et devine qu’elle va devoir jouer d’un peu plus de ruse pour pouvoir le feinter. Dorénavant, ils se sont assez éloignés du chemin pour avoir un instant de répit. Elle ne va pas le fuir indéfiniment. Mélusine se coule contre le tronc d’un arbre, se dissimulant au regard du capitaine. Les ombres des feuillages dansent sur le sol et la voleuse profite de sa cachette pour se faufiler entre les troncs.
« Ton honneur est respectable, cavalier. Si les gardes impériaux étaient tous ainsi, peut-être que je ne serai pas recherchée aujourd’hui. » – la louve cherche un échappatoire, tournant autour du cavalier en fondant furtivement de tronc à tronc, jaugeant ses intentions tout en espérant troubler ses sens. « Nous sommes la Horde. Des survivants. Penses-tu que j’ai voulu que mon père et mes frères partent à la guerre et donnent leur vie pour notre Empereur ? Penses-tu que j’ai eu le choix de voler pour vivre ? »
Un discours amer qui lui fait serrer les phalanges autour de la garde de sa dague. Elle fait un pas de côté, se révélant finalement aux yeux de son ennemi.
« Je ne veux pas te tuer, ce qui ne veut pas dire que je ne vais pas me défendre. » Elle darde ses iris sombres sur lui, le détaillant ostensiblement.
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Dim 16 Fév 2014 - 17:01
La jeune femme avait fuit dès le début des combats, et une grande partie des siens en avait fait de même. De toute manière ils étaient en large infériorité, pas tant numérique, mais sur le reste. Ils avaient donc choisi la meilleure des solutions, et même si Matis poursuivait la chef du groupe et qu'une partie des siens faisaient de même avec le reste de sa bande, il avait laissé des hommes pour défendre la caravane et la famille qui s'y trouvait. Il était hors de question de se faire avoir par un piège ou quoi que ce soit d'autre. Mais il avait quand même prit en chasse la jeune commandante de ce groupe. Mais elle n'était peut être pas si jeune que cela, en tout cas de ce qu'il en avait vu elle n'aurait que quelques années d'écart avec lui. Mais tellement de chose pouvait changer et modeler un visage. Peut être était elle bien plus jeune que ce qu'elle laissait paraître, et que sa vie avait modeler un visage bien plus rude que nécessaire.
Pourquoi pensait il à cela en cet instant ? Etait il trop bon à chercher toujours des raisons et des explications à tous les problèmes de ce monde ? Dire qu'il avait aussi chercher à comprendre la haine des vampires, mais pour le coup ce ne fut pas une si mauvaise chose puisque c'était en les comprenant qu'il avait pu s'en sortir. Aujourd'hui encore, il pouvait mettre en pratique ce qu'il avait apprit, ce qu'il savait, pour s'en sortir sans que le sang ne coule trop.
A la pourchasser il en avait perdu son groupe, c'était peut être ce qu'elle voulait. Ici il était seul, et seul les capacités de chacun allaient permettre à l'un ou à l'autre de s'en sortir. Dans cette vaste forêt alors qu'il avait fait ralentir sa monture, il se trouvait seul, observé par une louve en chasse. La situation venait de tourner et n'était plus à son avantage, il le savait, et elle aussi sans aucun doute. Le vent soufflait au travers des branches et laissait un petit bruit s'en échapper, un son si infime et pourtant tellement reproduit qu'une espèce de symphonie se mettait doucement en place. Mais cette douce musique fut bientôt interrompue par la voie de la jeune brigande.
Il l'écouta parler, et il sentit dans sa voix de la hargne, voire de la rage à son encontre. Non pas en tant qu'Homme, mais sans doute en tant que dépositaire de la loi Impériale. Il avait vu cela de nombreuse fois, trop hélas. Alors il lui répondit avec une grande lassitude, il la sentait tourner autour de lui avant qu'elle ne s'arrête là où il ne pouvait la voir.
Tu n'as sans doute pas choisi, mais peut être les ais je connu. Nous avons été nombreux à devoir quitter nos familles pour servir, et il faut le faire sinon l'Empire ne tiendrait pas et le chaos s'installerait de nouveau ici. Je ne sais pas qui t'as forcer à mener une vie de rapine et de fuite, mais c'est dramatique. Tu pourrais servir autrement, avoir une vie qui ne te forcerait pas à fuir à chaque instant.
Il descendit de sa monture et la fit repartir d'où il venait. Il voulait rester seul avec elle, essayer de la comprendre, et lui faire comprendre ce qu'elle gagnerait à cesser cette vie. Il avait baissé son épée, sans pour autant la rangée, mais au moins il avait l'air un tout petit peu moins menaçant. Cela allait peut être leur permettre de parler plus.
Quel est ton nom ? Au moins je saurais à qui j'ai affaire. Moi c'est Matis. Ne pourrais tu pas sortir ? Je n'aime pas tellement parler dans le vide, car je sais que tu es là, et que tu m'observe. Nous sommes seul ici, alors pourquoi ne pas parler, le jour est trop haut pour faire couler le sang.
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Dim 16 Fév 2014 - 21:12
Alors que Mélusine rôde, s’amusant de l’avantage que lui offre l’endroit, le capitaine arrête sa monture et répond en faveur au dialogue. Il témoigne d’une certaine volonté de comprendre son point de vue, chose qui surprend la voleuse. Lorsqu’il lui explique que les soldats sur le front sont une nécessité pour le Royaume et qu’elle n’est pas obligée de vivre ainsi malgré son passé aussi douloureux fusse-t-il, la jeune femme ferme un instant les paupières, un sourire bienveillant sur les lèvres.
« Il est trop tard pour essayer de me sauver. Bien trop tard. » Le mal est déjà fait, et elle ne peut guère vivre comme si de rien n’était. Elle a fait de sa vie une lutte perpétuelle et sûrement même y a-t-elle pris goût ? Mélusine a du mal à interpréter cet intérêt soudain pour sa personne. Elle se demande même si ce n’est pas une ruse pour amenuiser sa vigilance.
Les feuilles mortes bruissent sous les pieds de l’homme qui descend de son cheval. L’échine courbée avec souplesse, la jeune femme ne le quitte pas des yeux, en partie dissimulée par un tronc noueux. Elle regarde la bête s’éloigner d’un air songeur avant de scruter le capitaine qui la cherche du regard. L’éclat de sa lame abaissée chatoie de quelques nuances éphémères et elle ne peut que reconnaître que son approche est pacifique. Du moins, pour l’instant. Il se présente sous le nom de Matis et l’invite à se révéler à ses yeux pour s’entretenir comme deux êtres civilisés. Mais la louve est extrêmement méfiante. Pour ne pas dire farouche. C’est qu’elle les exècre, les barreaux de la geôle dans laquelle l’Empire rêve de la jeter. C’est un soupir qui franchit ses lippes tandis qu’elle se redresse et s’affiche dans un pâle rayon de lumière qui vient à transpercer l’épais couvert des arbres.
« Et bien Matis… L’homme d’honneur est-il aussi un homme de parole ? » Lui demande-t-elle, les yeux plissés dans sa direction. « Serais-tu prés à me laisser filer contre quelques mots échangés en toute sincérité ? » Car la question est bien là. Compte-t-il la mettre aux fers, ou non ? « Je suis Mélusine. Et oui, je suis la meneuse d’une bande de voleurs. Veux-tu savoir ce qui est ironique ? C’est que tous les miens ont davantage de cœur que la plupart des hommes qui servent l’Empereur. »
Elle étire une risette moqueuse, serrant toujours la dague tout contre sa hanche, prête à toutes les éventualités. Même si elle a une bonne intuition concernant son interlocuteur, mieux vaut se méfier. Ça ne serait pas la première fois où l’on essaie de la manipuler. Elle garde bonne distance, mais finit par ranger son arme dans son étui et exhiber ses paumes de main en signe de paix.
« Pourquoi mon cas t’intéresse ? Te sens-tu concerné par les causes perdues ? » – Elle l’interroge d’un regard espiègle avant de chasser quelques mèches de cheveux brunes de devant ses yeux. La voilà piquée de curiosité, intriguée par cette bienveillance que dégage le soldat à la crinière emmêlée.
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Lun 17 Fév 2014 - 18:22
Il n'était jamais trop tard pour ceux souhaitant faire amende honorable, mais qu'en était il réellement ? Elle était brigande après tout, elle avait fait un choix de vie. Ou plutôt ce choix s'était imposé à elle, et elle avait prit le chemin de la facilité. Avait elle des regrets aujourd'hui ? Sans doute, mais il ne la connaissait pas assez pour pouvoir expliquer ce qu'il avait en face de lui. Car on en revenait toujours à ça, servir l'empire ou pas. Il n'était pas du genre à classer les gens en deux catégories, mais pour le moment il devait bien se faire une raison, cette jeune femme ne voulait pas changer. Peut être ne pouvait elle pas, quelque chose en elle refusait tout lien avec l'Empire où les dépositaires de son autorité.
Il n'est jamais trop tard... Il suffit de faire des choix.
Mais finalement il n'eut pas besoin d'aller la sortir de ses broussailles car elle en était sortie d'elle même. Il eut donc le temps de l'analyser sous toutes ses coutures. Elle était pas bien grande, c'était un fait, mais son agilité féline devait lui permettre bien des choses. Ses longs cheveux et l'architecture même de son visage lui faisaient effectivement penser à un visage qu'il avait vu sur des affiches. Cette femme était recherchée pour acte de vandalisme et tout un ensemble de crimes plus ou moins graves. Il n'avait pas souvenir d'y avoir vu des crimes de sang, mais il savait qu'il s'agissait là d'une prochaine étapes. C'était la route d'une bonne partie des bandits et autres... Mais sa route était elle tracée d'avance ?
Quoi qu'il en soit, et malgré ses dires et ses doutes, la jeune femme était en face de lui, armes rangée en signe de bonne volonté. Aussi fit il de même, sa longue lame dans le dos, il pouvait lui parler avec un peu plus de "confiance" que quelques instants auparavant. Mais ce n'était pas tout à fait la franche rigolade qui régnait, il y avait un air de suspicion. Il n'y pouvait pas grand chose, il se méfiait pour sa vie et pour son intégrité. Il ne voulait pas que quoi que ce soit se passe, il discuterait avec elle puis il la mènerait devant la justice. Il ne voyait pas d'autres solutions possibles.
Je fais ce que je dis, je pense tous mes mots et je dit l'intégralité de toute ma pensée. Que ça plaise ou non j'en ai rien à secouer.
Le jeune homme sourit à la phrase de la jeune femme, oui elle voulait savoir si elle s'en sortirait. Hélas pour elle, ce n'était pas totalement dans ses projets pour le futur. Quelqu'un allait devoir payer pour les crimes qu'elle avait commit, et cette personne s'était elle.
Je ne sais pas Mélusine, il faut bien que quelqu'un paye pour ce que tu as fais. Je sais que dans ta pensée tu n'étais pas en tord, mais je crains que si. Il faudra en répondre devant la justice. Quant à savoir si les tiens on du coeur je n'en doute pas. Ce qui est certain, et je ne cesse de le dire, c'est qu'on ne peut juger une personne sur cela. Ce "coeur" peut être employé de bien des manières, et pas forcement de ce que la société nous indique comme étant bonnes.
Il sourit en la regardant mais gardait quand même ses distances, il ne savait pas encore sur quel pied jongler avec la jeune femme. Il voulait que tout se passe bien, que le sang ne coule pas et que tout se finirait rapidement... Mais en la regardant il doutait que cela se passe ainsi. Mais il ne put pas réprimer un rire quant elle lui parla de cas désespéré... Si seulement elle savait...
Vay ! Tu es une comique Mélusine, y'a pas à tergiverser t'es vraiment drôle. Blagues à part, les cas désespéré sont pour moi les meilleurs. Un officier n'aurait aucun mérite à s'occuper que de ceux qui vont bien, qui n'ont aucun problème ou quoi que ce soit d'autre. Alors oui, les cas comme le tiens me tienne à coeur, car je sais qu'on peut toujours arriver à s'en sortir.
Il la regarda, et laissa le vent porter ses paroles. Il n'avait plus qu'une chose à lui dire, quelque chose qui changerait du tout au tout la tournure de la conversation. Quelque chose qui la pousserait sans doute à l'attaquer pour fuir, car il ne la laisserait pas partir de son plein grès.
Mélusine. Rend toi, je ne veux pas que le sang coule. Cela n'est pas bon signe pour toi je te l'accorde, mais il faut que quelqu'un paye non ?
[hrp => on essaye de faire intervenir le dragon après ta rep ? :p ]
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Lun 17 Fév 2014 - 21:54
L’homme choisit bien ses mots. Il essaie de distiller le doute dans l’esprit de la voleuse et tente de la ramener sur le droit chemin. Elle apprécie l’effort car elle n’est guère habituée à échanger autres que des jurons méprisants avec les soldats de l’Empire. Il faut dire que ceux qu’elle rencontre d’ordinaire sont des brutes épaisses sans grande considération pour les femmes. Mais lui, ce Matis, c’est un diplomate. Mélusine accepte de se montrer, faisant même preuve de coopération en rangeant son arme. Ils se jaugent d’un tacite accord – un engagement fragile qu'elle sait sur le point de se briser. La louve reste à bonne distance même si son ton est léger, comme si leur confrontation était teintée d’amusement. Matis lui confirme être un homme pour qui la franchise est prioritaire et Mélusine scrute ses mimiques faciales ainsi que son attitude, cherchant à déceler quelque chose qui le trahirait. Mais non – elle ne voit que cette évidente sincérité. Celle qui ne cesse de la convaincre de ne pas lui faire de mal, malgré le fait qu’il en veuille à sa liberté. Alors que le capitaine ne cherche même pas à dissimuler ses intentions, le sourire de la voleuse laisse place à une expression grave.
« Il faut bien que quelqu’un paye ? » Répète-t-elle évasivement avant de planter ses prunelles sombres dans celles si claires de son vis-à-vis. « Dis-moi Matis, qui va payer pour la vie de mon père et de mes frères ? » Son timbre est profond, témoignant de la rancœur inépuisable tapie en son sein. « De quelle justice parles-tu ? Je crains que l’Empereur ne doive balayer devant sa porte. La plupart des hommes qui se battent en son nom ne sont là que pour servir leurs propres intérêts. Ils s’en contrefichent bien, de la justice. »
Fait-elle une généralité du cas de son bourreau ? Peut-être. L’homme est brave et courageux – elle doit le reconnaitre. Pour ainsi faire preuve de patience à son égard, elle ne peut que lui attribuer le mérite d’un moral à toutes épreuves.
« Contente d’être parvenue à te dérider. » Lui glisse Mélusine en haussant les sourcils, surprise qu’il la trouve aussi hilarante.
Quand il lui demande de se rendre de son plein gré pour éviter les effusions de sang inutiles, la voleuse lui jette un regard faussement confus.
« C’est vraiment ce que tu veux ? Me faire payer ? » Elle secoue la tête d’un air résigné, puis finit par reprendre, la main coulant à la garde de sa dague. « Tu pourrais aussi bien dire à tes comparses que tu m’as perdu de vue dans la forêt. Personne ne saurait la vérité à part moi. Et tu auras la reconnaissance de la louve. »
Elle essaie tant bien que mal de l’influencer, même si elle se doute que c’est peine perdue. Il est des hommes que l’on ne peut corrompre, et elle ne peut que partager ce trait commun. La loyauté indéfectible est ce par quoi elle jure. Sa vie pour la Horde.
Mélusine baisse la tête, ses yeux rivés vers son interlocuteur redevenu adversaire. La tension est palpable – chacun attend un seul mouvement menaçant de la part de l’autre pour dégainer sa lame. Et pourtant, lorsque la jeune femme bondit dans sa direction, ce n’est pas pour essayer de lui planter la dague entre les côtes. Non, son arme est toujours à son fourreau – rendant cet assaut presque inespéré. Ce qu’elle veut en réalité, c’est être capable de le toucher de son gant enchanté pour lui chuchoter un sort de sommeil à l’oreille et le voir s’écrouler sur le sol humide de la forêt. Juste le temps d’un petit somme – histoire qu’elle puisse s’enfuir. Matis est bien plus grand qu’elle et lorsqu’elle essaie de l’atteindre, celui-ci parvient à lui agripper l’avant bras pour parer son contact. Dans un grognement réprobateur, elle tente de se défaire de l’emprise masculine tout en essayant de le déséquilibrer par un coup dans les parties.
« Non ! J’ne retournerai pas dans cette geôle. Plutôt mourir. » Et voilà qu’elle cherche un bout de peau à mordre, à défaut de pouvoir suivre son plan et endormir son adversaire.
HJ:
Tout à fait ! J’ai pris quelques libertés. J’espère que ça te va ! Du coup, Isy peut intervenir
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Mar 18 Fév 2014 - 17:30
La vie au beau milieu d'une horde de loups près à se saigner en quatre pour vous avait un avantage certain. Isyndar était chouchoutée, choyée, bichonnée, un peu trop selon son lié. Jaloux. Il n'y avait pas de mal à ce que ces braves hommes et femmes se rendent compte de sa juste valeur, eux. Puis elle n'allait sûrement pas les contredire et briser leur effort et leur envie de voir poser sur eux son doux regard et son attention. Non, Isyndar ne voudrait pas blesser l'esprit des loups de cette meute étrange : ils étaient si bons et doux avec elle. Même un peu trop selon Roëric, ils lui apportaient même des proies de leur propre chasse. Cela semblait leur faire plaisir et cela l'arrangeait bien. Dans le repère de la horde, Isyndar n'avait que à se poser et laisser le soleil ou l'ombre se jouer sur ses écailles sombre et à veiller de rester non loin de son lié. Il fallait bien garder un œil sur celui-ci. Ne s'était-il pas trouver face à une dragonne millénaire il y a peu ??? Il les cumulait. Bon, oui, certes, pour une fois, c'était par le plus grand des hasards cherchant un moment calme avec cette humaine. Là aussi, elle devrait garder un œil sur eux.
Poussée à aller à la chasse par son lié, pour qu'elle sorte un peu de sa couche, comme une enfant qu'on veut mettre dehors pour prendre l'air, Isyndar s'envola au dessus de la large foret, cocon paisible et sécurisant. Son lié n'avait pas tort sur un point : se délier les ailes et les étendre , sentir le vent caresser ses écailles, et rien d'autres devant soit que la liberté. Un peu de solitude ne fait pas de mal au final. Même si ses amis lui manquait. Peut être pourrait-elle faire comme eux : ramener un peu de viande pour le repas de ce soir. Cela changerait et elle leur montrerait ainsi sa reconnaissance envers leurs hôtes. Après tout, cela n'avait pas été évident d'accepter un vampire au cœur de le meute. Sa présence, surtout sa naissance devant plusieurs yeux ébahis avait aidé à calmer quelques ardeurs, mais la méfiance restait, elle le sentait.
Virevoltant dans les airs, se jouant des cimes des plus pins, Isyndar laissa son regard vagabonder sur le sol dans l'espoir de voir ou entrevoir un mouvement lui signifiant la présence d'une éventuelle proie. Ou deux. Une en guise de quatre heure et une autre pour la horde. Une belle biche, reine de la foret, serait un met suffisamment grand pour tous. Isyndar répugnait à ôter la vie d'une telle créature, d'ailleurs de n'importe laquelle, biche ou autre, mais le cercle de la vie faisait qu'il fallait se nourrir. La dragonne de l'ombre ne le faisait jamais par jeu et cruauté. Vite, sans jeu aucun. Elle respectait bien trop la vie pour ne faire preuve de respect envers elle.
Mais au détour d'une clairière, la petite grise vit de bien drôle de lapins gambader dans un sentier qui s'étirait le long des troncs. Et derrière eux de drôles de chasseurs à cheval. Isyndar eut un doute. Les loups lui ont souvent raconté comment ils réussissaient à filer devant la garde de l'empereur et ses chevaux rapides mais pas assez légers et souples dans une foret.
Plongeant dans un éclaircissement d'arbres, l'ombre volante fit peur à l'animal fidèle à l'homme, mais dont l'instinct disait de fuir au moindre danger. L'écaillée remarqua qu'un des loups en profita pour faire sien une de ces montures de l'empereur. Ce loup était bon avec les animaux, le destrier ne trouverait pas meilleur maître. Isyndar l'avait vu parler à sa future proie bêlante, lui expliquant les lois de la vie et son rôle dans son estomac.
Posant les pattes à terres, Isyndar regarda autour d'elle, plus rien. Plus de lapins ni de chevaux, mais des voix au loin. Dont une qui semblait être familière. Très. Une voix féminine. Melusine ?? Pardi qu'avait-elle fait encore ? Ah non pas un vampire, encore.
La dragonne de l'ombre suivit la voix pour bien voir la chef de la horde en mauvaise posture. Mais pas de vampire. Cela ne sentait pas la mort. Un humain. Une chance. Le dernier glaçon avait été rude à vaincre. La dragonne arriva derrière l'homme, plongeant son esprit dans celui de la louve. « -Un soucis ? »
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Mar 18 Fév 2014 - 19:39
La jeune femme avait au fond d'elle une haine profonde, et une douleur encore plus immense. Il ne savait pas bien qui était ces deux hommes, qui ils avaient servi et encore plus comment ils étaient mort. Car à l'en entendre parler il y avait fort à parier qu'ils n'étaient plus de ce monde. Mais la jeune Mélusine n'abandonnait pas, elle voulait savoir qui payerait pour ces deux sacrifiés ? Il eu une mine sombre car si elle voulait savoir cela c'est qu'elle ne comprenait pas l'importance de ce sacrifice, sacrifice que sa propre famille réalisait depuis des générations sans rien demander. Pourquoi demander pour quelque chose qui devait être fait sans se poser la moindre question ? Trop nombreux étaient ceux qui doutaient, qui erraient et qui traînaient dans la boue le nom de ceux qui se sacrifiaient. Beaucoup étaient ceux qui, tenté par des facilités populistes, haranguaient la foule en mettant en avant ces sacrifiés.
Pourtant elle ne semblait pas être de ceux là, seulement une jeune femme déboussolée par la perte d'être cher. Aussi, que pouvait il lui répondre ? Il ne savait pas trop, alors il laissa un petit blanc s'installer avant de répondre patiemment.
Personne ne payera, ils se sont engagés en connaissance de cause, et s'ils y ont été forcés, alors je m'occuperais personnellement des responsables. Mais personne ne paye pour les sacrifices de l'armée, je l'ai apprit dans ma propre chair. Il la regarda d'un ton glacial, il n'accepta pas qu'on souille les sacrifices que lui et les siens consentaient à faire jour après jour. Qui payera pour le temps que j'ai passé dans les camps vampiriques avant que je ne m'enfuie sinon ? Me crois tu stupide au point de penser que je suis reconnu par les dirigeants ? Ma famille n'est noble que par le sang qu'elle a offert à l'Empire. J'en fais de même aujourd'hui pour mes soldats et les citoyens de cet empire. Je ne le fais pas pour sa caste dirigeante que j’exècre. Mais pour le moment il n'y a rien de plus stable que l'Empire. Alors je le sers.
La jeune femme proposa qu'il la laisse partir, sur le papier il n'aurait eu rien contre si elle n'avait été une brigande. Mais là c'était un peu compliqué à gérer. Il n'avait pas pour habitude de mentir, mais en y réfléchissant bien il n'y avait pas eu de mort. Alors, si elle faisait amende honorable pendant un temps en le servant d'indic... Il pourrait bien réfléchir à sa proposition. Mais cette jeune femme était une femme de principe, et jamais elle ne trahirait les siens. Il connaissait ce regard froid et déterminé, elle faisait partie de cette frange de la population qui savait mener des Hommes au combat... Bien des officiers pourraient venir en apprendre avec elle. Il en était certain, mais voir des officiers formés par des brigands... Avait quelque chose de cocasse.
Je le sais. Je pourrais le faire, et ce n'est pas forcement l'envie qui manque... Mais qu'est ce qui me garanti que tu ne recommencera pas à prendre d'assaut les caravanes une fois que j'aurais le dos tourné.. Rien du tout. Tu m'a l'air d'être une femme de principe, ce que je respecte, aussi je ne te ferais pas l'affront de me servir d'indic pour dénoncer tes camarades.
L'ambiance était pesante, personne ne bougeait car ils attendaient que l'autre fasse un mouvement. Mais rien ne vint, du moins jusqu'à ce qu'elle se lance à l'assaut. Elle n'avait pas d'arme, mais elle menait vers lui un gant qu'il pensait étrange. Si la jeune femme mettait ça en avant c'est qu'il avait une utilité particulière, aussi ne prit il aucun risque. Sans dégainer d'arme il attendit le choc, et l'encaissa. Il tenta de maîtriser la jeune femme qui, très agile arrivait à se défaire de son étreinte. Mais finalement il lui saisit le bras. C'est là qu'elle tenta une autre technique très appréciée de certaine femme : la morsure.
Non mais hooo !!! Lache moi tout de suite ! Si tu continu je te jure que je t'y fout moi même en taule !
Il tenta de se défaire de son emprise mais n'arrivait qu'à la secouer et à rien d'autre.. Elle tenait bon et avait attraper un bout de peau qui traînait non loin de son cou. Ce même cou où se trouvait les nombreuses cicatrices laissés par Althaïa. A ce souvenir il eu la mine sombre, et malgré le fait qu'elle le mordait de toutes ces forces il ne la sentit presque pas, ses nerfs avaient été paralysés par la vampire. Et aujourd'hui encore ils ne fonctionnaient plus très très bien à cet endroit précis.
Tandis qu'il cherchait à se défaire il se tourna et vit un dragon. Rien plus ni moins qu'un dragon. A l'instant ou il le vit il cessât de bouger et déposa la jeune femme. Que venait faire un dragon ici...
Heu... Tu connais ce dragon ? dit il d'une voix défaite vers Mélusine...
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Mar 18 Fév 2014 - 21:56
Les deux protagonistes se heurtent à l’incompréhension mutuelle due à leur affiliation si différente. Peut-être que la voleuse aurait fait une bonne combattante au service de l’Empire si elle n’avait pas eu à voler et arnaquer pour pouvoir subvenir à ses besoins. Si, justement, elle ne s’était pas heurtée aux vices du système, peut-être qu’elle n’aurait pas empruntée cette voie dangereuse que de leur résister. Bien sûr, la louve se montre de mauvaise foi. Elle peut comprendre le sens de l’honneur ainsi que celui du sacrifice – car elle aussi en a faite une vocation. Mais contre l’Empire. Pour le peuple. Le fait d’avoir rencontré la princesse Esmelda Kohan l’a beaucoup aidé à faire taire son désir de vengeance sanguinaire. Elle, qui a su témoigner d’une grande générosité, ainsi que d’une implication sincère et d’un réel souci des petites gens. Mélusine estime qu’il est trop tard pour se ranger et qu’elle ne peut guère revenir en arrière. Il est là, son sacrifice. Vivre telle une recluse, pour protéger ceux qui ont le plus besoin. Les hommes de la famille Lorey étaient morts pour la guerre. Morts pour l’Empire. Et aussi noble en soit la cause, Mélusine s’était toujours heurtée à l’évidence même. Pour permettre à leur famille de vivre, ils s’étaient engagés. Bien sûr que les conséquences furent terribles. La preuve étant ce qu’elle est aujourd’hui. Quand Matis lui crache avec hargne qu’il n’a fait ça pour aucun mérite, qu’il a risqué sa peau sans réelle contrepartie – juste la satisfaction de rendre ces terres où ils vivent sûres - la jeune femme lui glisse un regard convenu. Elle ne peut le traîner au milieu de la meute pour lui montrer comment ils vivent – pour lui prouver que ses valeurs ne sont pas si différentes des siennes. Comme il l’a dit, il ne fait pas ça pour la caste dirigeante. Elle, se contente de se servir chez eux pour apporter aux miséreux. Ceux qui travaillent dur et suent sang et eau à longueur d’année.
Quand Mélusine soumet l’idée qu’il puisse la relâcher sans pour autant que ça s’ébruite, Matis semble y réfléchir. Mais la jeune femme sait qu’elle ne peut mentir – d’autant plus à un homme franc. S’il cherche à ce qu’elle lui fasse la promesse d’arrêter ses malversations, tout ça est peine perdue. Elle ne peut cesser, tout comme son devoir à lui reste de la traîner jusqu’aux geôles de l’Empire. Ils sont donc des adversaires malgré eux, suspendus à leur promesse et à leur loyauté. Curieusement, la voleuse ne se sent pas si incomprise, surtout lorsqu’il devine qu’elle ne est pas du genre à balancer les siens.
Non, la louve ne voit pas d’autre issue à leur entrevue. Elle doit le forcer à abdiquer. Sans plus attendre. Lorsqu’elle se jette sur lui dans l’intention de l’endormir, la donzelle a conscience que ça peut échouer. N’étant pas une magicienne expérimentée, Mélusine se doit de prendre en compte le fait qu’il puisse résister à son sort de sommeil. Tant pis ! Elle trouvera bien un autre moyen de lui faire entrevoir les étoiles. Un bon coup de branche sur le coin du museau par exemple. Alors qu’elle se débat furieusement entre ses bras et qu’elle doit se rendre à l’évidence qu’elle ne parviendra pas à le mettre K.O comme ça, la voleuse ne voit pas d’autre solution que de le mordre jusqu’au sang. A défaut d’avoir pu trouver un morceau de peau au niveau du bras, c’est au cou qu’elle s’attaque. C’est qu’elle semble assez véhémente pour qu’on la prenne pour une « longues-canines », tant elle s’accroche à lui dans l’espoir qu’il la supplie de le lâcher. Un peu plus et on pourrait les prendre pour des gosses en train de se chamailler en pleine forêt. Une légère brise et un bruissement singulier lui fait dés lors retrouver un certain calme, mais c’est lorsque son adversaire cesse de gesticuler pour lui rendre un semblant de liberté qu’elle se décide à obtempérer à son tour. La voix qui vient de lui poser une question dans sa tête lui est bien trop familière. Laissant là l’homme effaré, Mélusine se tourne vers Isyndar, la dragonne de l’ombre de Roëric. La créature enchanteresse de par ses écailles bleues nuit est un vrai réconfort pour tous les membres de la Horde. Ils l’ont vu naître et l’ont accueilli à bras ouverts, tandis que le dragonnier vampire qu’elle avait prit soin d’intégrer n’était autre que son amant.
« Isyndar… » Murmure-t-elle dans un souffle, un éclat de fascination dans ses prunelles obscures. « Que fais-tu là ? »
Sûrement la dragonne s’est-elle mise en chasse ? Quoiqu’il en soit, la voleuse est ravie de tomber sur elle à cet instant précis. Elle estime que son avenir n’est donc plus menacé. Mélusine s’incline légèrement vers son adversaire et constate sa stupéfaction avec un demi-sourire aux lèvres.
« C’est Isyndar, dragonne des ombres. » – Toute agressivité s’est dissipée entre la voleuse et le capitaine du convoi, au profit de l’intérêt soudain pour la créature chimérique qui se trouve à leur côté. « Née au sein de la Horde. »
Mélusine s’approche d’Isyndar, un sourire bienveillant aux lèvres.
« Plus de souci, maintenant que tu es prés de moi. » Qu’elle lui confie avant de lancer un regard interrogateur à Matis. « N’est-ce pas soldat ? »
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Jeu 20 Fév 2014 - 21:37
La dragonne replia ses ailes sombres contre son corps chaud. D'un pas léger et prudent, elle s'avança avec grâce. Sombre créature jurant avec le vert et le brun de la foret. La dragonne n'avait rien d'agressif envers cette homme à l'allure et l’accoutrement étrange. Quoique, les Humains n'avaient pas le peau dure des dragons ni la résistance de celle des vampires. Mais de là poser des plaques de fer sur soit ? Pour ressembler à un épouvantail ? Qu'importe. La dragonne de l'ombre descendit la petite butte qui la séparait des deux humains, faisant trembler les brindilles et feuilles qui se trouvaient non loin de là.
La créature magique vint se poster non loin de la voleuse de la Horde, par principe de sécurité. Si jamais les gardes de cet homme venaient à vouloir plus que le plaisir d'une simple discussion à l'orée d'un bois. Ils étaient d'un compliqué ces bipèdes. D'ailleurs, qu'est-ce que cet homme reprochait à Melusine ? Outre son habilité à se mettre dans de sacré pétrin. D'abord un vampire glacial qui joue avec elle comme si elle était une glace à goûter en plein été. Puis la mère dragonne qui est venue à point donner pour interdire et mettre à mal un rendez-vous galant entre elle et son lié. Ça ce n'était pas un mal, mais passons.
La dragonne cligna des yeux et les posa sur l'homme à la chevelure de paille. Elle sonda l'esprit de la louve pour y glisser un message apaisant. Après tout, elle était là maintenant.
« -Ce soldat te veut des méfaits ? Tu n'as rien ?»
Isyndar gronda un instant avant de sonder l'esprit de l'homme soldat. La dragonne grise y alla en douceur, après tout, cela pouvait paraître une intrusion étrange que de sentir en soit la parole d'un dragon. La liée du vampire Roëric pouvait le concevoir même pour un soldat de l'empire embêtant une jeune et jolie jeune fille. Puis l'homme semblait ne jamais avoir rencontré une créature écaillée, par son air ébahi et son étonnement à la voir arriver en ce lieux, et encore plus de la voir auprès de la meneuse de la Horde.
« -Humain, comment peux-tu oser t'en prendre à une telle créature ? Une des tiennes.»
Certes, la Louve devait encore avoir commis un méfait où il devait être question d'or et de monnaie. La petite dragonne n'appréciait pas ce genre de choses, voler en ce sens. Déposer d'un bien. Mais la Louve avait une façon et une définition bien à elle de ce qu'était voler et la dragonne allait en son sens. Cette fois-ci, la dragonne laissa ses paroles venir à l'esprit des deux bipèdes.
« -Les soldats de l'empire ne sont-ils pas là pour protéger les populations de l'empire humain ? Au lieux de chercher à les faire terrer comme des lapins et mourir des dans huttes de bois ? »
L'empereur et ceux qui assuraient la sécurité des habitants, n'était-ce pas à eux de veiller à ce que tout à chacun vive avec le minimum de confort et surtout manger à sa faim. La Louve les aidait, à sa manière et faisait même leur travail. Mieux que eux.
« -Décidément je ne comprendrai jamais les bipèdes. »
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Jeu 27 Fév 2014 - 9:07
hrp : Désolé pour le retard j’avais pas vu que c’était à moi
Un dragon… C’était un foutu dragon. Sérieusement ?
Mélusine semblait contente comme pas deux, la dragonne le regardait lui avec l’étrange impression qu’il allait se faire croquer sans parler du fait qu’il ne pouvait plus faire grand-chose. Mais de toute façon, qu’aurait il pu faire même avant l’arriver de la créature ? Arrêter la jeune femme et la mettre en prison pour qu’elle réponde de ses crimes ? Oui, il le souhaitait toujours, mais ses paroles étaient vraies, et si il la mettait elle en prison, c’était tout un ensemble d’autre personne qu’il aurait du mettre en prison aussi. Mais ça… Bien peu de ses supérieurs cautionneraient pareille action. A la vérité, il était quasiment sûr qu’aucun ne le laisserait faire. C’était dans la droite ligné des choses, les pauvres qui se faisaient brigand devaient payer, mais les nobles et riches qui dérivaient ne rendaient pas de compte. Dire qu’il l’était, noble. Mais la question n’était pas là, du moins pas pour le moment.
En tout cas, et quoi qu’elle en dise, il était notable qu’elle connaissait très bien ce dragon. Né dans la horde ? Carrément… Elle et ses gars s’étaient occupés d’une dragonne, et pas n’importe laquelle en plus. La situation devenait hors de contrôle et il n’aimait pas cela. Mais comme tout à l’heure, que pouvait-il faire ? La jeune femme le regarda d’un air interrogateur et lui posa une question toute simple, y avait il encore un problème ? Non. La réponse aurait été non.
Tu t’en tire à bon compte Mélusine… Mais que veut tu que je fasse à un dragon ? Que je lui mette les menottes et que je le mette aussi en prison ? Il réfléchit un instant. De toute façon je n’ai même pas de paire assez énorme pour ses griffes. Et j’imagine bien qu’elle ne se laissera pas faire n’est ce pas ? Non ce serait trop simple…
Et puis la dragonne lui posa des questions, pourquoi s’en prenait il à elle alors qu’il devait protéger les citoyens de l’Empire. Pourquoi ne défendait il pas les pauvres vagabonds des forêts etc etc… Mais que pouvait-il y faire pour le moment ? C’était un soldat, pas un politique, il ne pouvait donc pas complètement changer la loi. Il pouvait faire des exceptions, et c’était ce qui se dessinait pour le moment, mais il ne pourrait faire plus. Il savait les dragons noble d’esprit, il avait vu que la voleuse savait faire preuve d’un cran et d’un courage assez remarquable. Ne pouvait-il donc pas fermer les yeux ? Peut être que ce qu’il faisait maintenant lui rendrait service dans le futur. On ne pouvait pas savoir ce qu’il pouvait se passer dans ce futur, mais avoir des gens sur qui compter du fait d’intérêt commun était primordial. Il voulait lui faire confiance… Mais qu’en était il d’elle ?
Je n’ai rien de personnel contre Mélusine, mais elle a menacée mes hommes et tentée de faire main basse sur le chargement que je transporte. Quant on essaye de me tuer, quant on tente de me voler et qu’on me menace, je ne suis pas très enclin à défendre la dite personne. Dragon ou pas dragon, sauf votre respect.
Il regarda Mélusine avant de poursuivre, il l’aimait bien mine de rien. Ou tout du moins il sentait qu’elle pouvait être quelqu’un de pas trop mauvais. Elle servait juste les mauvais buts et personnes. Mais quand bien même, pouvait-il la juger sur ce fait ?
Je ne la pense pas foncièrement mauvaise… Mais il n’empêche qu’elle a commis un crime et que je ne peux laisser passer cela. Sinon c’est la porte ouverte à tout et à n’importe quoi. Si vous pensez que je suis heureux de traquer pareille personne, sauf ton respect Mélu, dans les bois et tout ce qui s’en suit vous vous fourrez la griffe dans l’œil. Je suis soldat et mon but dans la vie c’est de protéger la population des vampires, les bandits et autres menaces de quelques natures que ce soit. Il soupira l’air las et se gratta l’arrière du crane. Et je vous ferez remarquer que ce n’est pas moi qui était menaçant et que c’est elle qui tentait de m’arracher je ne sais quoi avec ses dents. Alors quitte à me prendre un savon par un dragon, autant que ce soit partagé.
Que pouvait-il faire pour le moment ? Rien.. Attendre, voir l’évolution de la situation et espérer qu’elle ne dégénère pas. Il ne pouvait rien faire contre un dragon et sa monture était trop loin maintenant. Il regarda Mélusine avec un air interrogateur.
Comment as-tu fais pour mettre la main et élever un dragon en plus…
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Sam 1 Mar 2014 - 11:14
L’inquiétude d’Isyndar touche la voleuse et elle tente de la rassurer sur mon état d’un battement de cils affectueux. La dragonne a ce pouvoir étrange d’apaiser les esprits, et chaque humain ne peut qu’être ébahi devant la beauté profonde de la créature. Faisant courir son regard du soldat à son amie ailée, elle finit par étirer un petit sourire et répondre « Non, je n’ai rien, rassure toi. »
Matis semble soufflé par cette intervention onirique en pleine forêt. Il peut s’estimer chanceux, même si la situation ne tourne pas en son sens – les dragons ne sont pas donnés à voir à n’importe qui habituellement. Alors que le soldat tente de raisonner, Mélusine étire un sourire sardonique. Guider un dragon en prison ? En dehors du fait que l’idée soit irréalisable, qui voudrait réellement faire ceci ?
« Isyndar ne mérite pas la prison de toute manière. C’est une bonne dragonne, et le fait qu’elle me connaisse ne lui fait pas pour autant mériter quelconque sanction. » Que la voleuse lance à son interlocuteur d’un plissement d’yeux.
Tandis que Matis formule à haute voix une explication sur le pourquoi du comment il s’est mis à la traquer, Mélusine jette un regard de biais à Isyndar. La dragonne avait sûrement beaucoup de mal à saisir les raisons des guerres intestines humaines. La voleuse ne manque pas de rouler des yeux devant les plaintes du soldat.
« On n’a pas essayé de vous tuer. On vous a même abordé avec politesse. » Réplique-t-elle, de mauvaise foi.
Isyndar se met alors à exprimer ses questionnements, quant au rôle des soldats de l’Empire. Un raisonnement que la demoiselle ne peut que partager, tant elle a en horreur ces gens qui protègent essentiellement les nantis de cette société. Croisant les bras contre sa poitrine, l’humaine écoute attentivement le plaidoyer de Matis. Ça a d’ailleurs quelque chose de cocasse de voir se tenir un procès en pleine forêt.
« Dis-toi que le peuple a autant besoin de moi que de toi. Tu n’imagines même pas les conditions dans lesquelles ils vivent. Parce qu’il n’y a pas que contre les vampires qu’ils ont besoin d’être défendus. Mais aussi contre les puissants. Ils se servent d’eux, et les laissent crever dans leur misère. C’est pour ça que je puise allègrement dans les caisses de l’Empire, sans le moindre état d’âme. C’est pour les aider eux. Et je ne laisserai pas quelconque bandit ou vampire les déposséder plus encore. » La voleuse chasse une mèche de cheveux, son timbre étant devenu bien grave. « Au final, on n’est pas si différent toi et moi. »
Pour ce qui est de l’accusation portée sur sa réaction impulsive et violente à l’encontre du soldat, Mélusine redresse les paumes de main en l’air, haussant les épaules avec nonchalance.
« Tu as dit ne pas pouvoir me laisser filer. Tu pensais que j’allais me laisser passer les fers aussi facilement ? » – Elle incline on faciès en direction Isyndar, à laquelle elle sourit avec sincérité. « On a juste mis la main sur un dragonnier. »
Et quel dragonnier. Elle allait lui épargner les détails de son amourette avec Roëric tout comme de la raison qui l’avait conduit jusqu’ici.
« On ne compte pas te faire de mal. Du moins, si tu cesses de me voir comme une ennemie. »
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Sam 1 Mar 2014 - 13:24
L'homme ne semblait pas agressif, remplie d'une certaine ironie, avec des principes, les mêmes que ceux de la Louve, simplement ils ne servaient pas le même chef. Un l'empereur, l'autre le peuple. D'ailleurs sa mention sur l'emprisonner avec des menottes la fit presque rire. Enfin si tant est qu'un dragon puisse rire, mais elle avait vu des humains le faire et ce qu'elle ressentait ressemblait à cela dans son esprit.
« -Je te propose d'essayer pour voir, mais il serait bien plus sage que tu ne tentes pas de provoquer la colère d'un dragon. Il n'est jamais bon d'avoir au dessus de sa tête une telle chose. Surtout que la mémoire et la rancune du dragon sont deux choses qui ne s'éteignent jamais. »
Il valait aussi mieux le prévenir. On ne sait jamais avec les humains. Tout comme elle préféra lui souligner le fait qu'il n'allait pas repartir avec la Louve pour ces raisons. Son esprit glissa vers celui de l'homme, mais aussi de la Louve. Il n'était pas agressif ni rempli de colère, simplement explicatif.
« -Le but de la Horde est de protéger aussi les populations, de leur apporter nourriture, et leur bien être, ainsi que de leur sécurité. Tout comme vous. Sauf que votre service dépend de l'empire et les loups sont au service du peuple.En aucun cas, la population n'est menacée, bien au contraire. L'argent vient de qui pour qui ? Si ceux qui se disent nobles ouvraient leur yeux et les sortaient de leur or, ils verraient ce que nous voyons, Melusine et ses hommes. La réalité de vie des hommes et femmes qui composent leur sujets. Mais vaut-il encore avoir un cœur ? »
Se redressant, laissant son long coup se déployer et montrer sa grandeur, mais pas pour le diminuer. Bien au contraire, elle lui fit même un compliment.
« -Vous semblez intelligent et rempli de bonne volonté soldat. Il y a pillards de l'empire pour son enrichissement personnel, et pillards pour le bien de tous. Regardez là, croyez-vous qu'elle garde l'argent pour elle. »
D'un regard sur la louve, on devinait bien qu'elle ne se pavanait pas dans le luxe des richesses qu'elle volait.
« -Je méprise tout comme vous toute forme de contrainte. C'est une aberration pour nous dragons, et j'ai du mal à comprendre votre société humain, mais il est un fait. Vos dirigeants ne savent s'occuper des leurs. Si vous devez vivre en groupe, soyez soudés. »
Pour cela les vampires étaient un peu plus comme eux dragons. Respectueux des anciens, lois du plus fort, vie en bande ou solitaire. Pas sous la coupelle d'un empereur qui ne s'occupe pas des siens.
« -Et sachez qu'on ne met pas la main sur un dragon et qu'on ne l'élève pas comme un cheval. »
Un point d'orgue qu'il fallait quand même souligner et appuyer. Un dragon n'est pas un animal de compagnie ou sauvage. Mais un dragon. Point. Bien supérieur à eux en bien des domaines. Et Isyndar ne se gênerait pas de lui prouver s'il l'insultait encore en la traitant d'animal. Fusse-t-elle d'un calme olympien et d'une gentillesse débordante.
« -Vos hommes reviennent. Dites leur de ne pas s'approcher de la louve, je suis un modèle de patience et de calme, mais je sors les crocs quand il s'agit de défendre les miens... »
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Sam 1 Mar 2014 - 17:25
La jeune femme faisait preuve d'une mauvaise foi confondante, aussi quant elle eu finie sa phrase il la regarda d'un air décalé qui voulait tout dire. "Ne me prend surtout pas pour un jambon ma grosse." Quoi qu'elle ne fut pas si grosse que ça en même temps. Il se fendit quand même d'une réponse à son égard.
Oui c'est vrai que tu as fait preuve d'une admirable façon de présenter les choses. Mais cessons là tout mensonge veux tu.
Il ne supportait que très mal les mensonges, mais il écouta avec attention le dragon, enfin la dragonne qui lui parlait. Elle était très pure dans ses paroles, très sensée d'autant plus. Il comprenait et ressentait parfaitement ce qu'elle voulait dire. C'était sa façon de penser en plus de cela, il avait toujours été pour que l'on règle les problèmes de la population mais il n'avait jamais été suivi par sa direction. Un jour il lui faudrait faire un choix entre l'Empire et la population, mais pour le moment ce n'était pas le moment.
Quant elle eu fini de parler, il prit la parole, non pas pour la contredire mais pour lui montrer que pas tout les nobles pensaient à leurs petites personnes avant le reste de la population. Il ne fallait pas mettre tous les oeufs dans le même panier en même temps.
Je comprend vos paroles et je partage le fond de votre pensée car il faudrait être le dernier des salauds pour ne pas penser ainsi. Vous parlez des nobles et de leurs envies de garder or et pouvoir avant de s'occuper de leurs semblable... Si la majorité sont ainsi je vous arrête tout de suite car nous ne sommes pas tous ainsi. Oui je suis de "noble" naissance, mais ma famille à dût se sortir les doigts pour en arriver là, et notre premier devoir va à la population et à l'empire avant tout le reste.
Est ce que j'ai en horreur les autres membres de ma caste pour cela ? Oui, mille fois oui. Mais qu'est ce que je peux y faire pour le moment ? Rien. Je pense mieux servir en étant soldat et ma famille pense de même depuis pas moins de quatre générations.
Il regarda Mélusine, elle semblait détester l'armée, et il pouvait comprendre pourquoi. Mais il fallait qu'elle comprenne que l'armée n'était pas au service d'une caste, elle était au service du peuple. C'était ce qu'il pensait, et c'était ce que lui et ses hommes faisaient tous les jours.
Je ne sers pas un petit nombre de personne pour qu'ils restent en place. Je sais que ça en a l'air, mais c'est très loin d'être le cas. Mon devoir va avant tout vers la population. Si ce n'était pas le cas je t'aurais tout de suite tuée sans le moindre regret. J'aurais pu faire la traque à tes hommes et les tuer les uns après les autres, cela ne m'aurait pas dérangé si j'avait été ce genre d'homme. Après tout je suis entraîné à tuer depuis que j'ai six ans.
Mais ce n'est pas le cas.
Il n'était pas un homme comme cela. Et rien ne le ferais changer d'avis, il ne traquait pas les pauvres erres de la sorte. La dragonne n'avait pas comprit les mots qu'il avait dit juste avant, il ne comptait pas du tout la mettre au fer et il n'avait plus tellement envie de mettre Mélusine aux arrêts. Il savait bien qu'on n'élevait pas un dragon comme on s'occupait d'un poney, mais il essayait de rapprocher cela de chose qu'il connaissait. Et ce n'était pas chose aisée.
Je plaisantais dragonne. De toute façon j'ai pas de cellule assez grande pour vous. et je sais bien qu'on ne met pas la main sur un dragon comme sur un vulgaire poney, mais je rapproche cela de ce que je connais le plus. Pardon.
Quant elle parla de ses hommes il soupira, oui en effet il arrivait car il les entendait. Heureusement que ses hommes avaient toute sa confiance et que c'était réciproque. Ils s'étaient sortis ensemble de situation pas possible, alors ils l'écouteraient. Il ne s'étonna pas de les voir débouler de derrière un arbre, sa dizaine de soldats, armes et boucliers levés en direction de mélusine. Puis ils se calmèrent en voyant la dragonne, oui en effet il y avait de quoi être décontenancé quant on voyait se spécimen. Mais pour le moment ils devaient rester calme. Il les siffla et une jeune femme aux tatouages très prononcés sur le visage s'approcha en courant. Matis délaissa ses deux précédents interlocuteurs pour parler à la jeune femme qui le saluait déjà en conservant un regard sur le dragon et la voleuse.
On en est où sergent ?! On a mis la main sur une dizaine d'entre eux lieutenant. Pas de blessé à déplorer. La jeune femme montra le dragon et la chef des voleurs du menton avant de poursuivre. Et eux chef ? On les embarque aussi ? Ma pauvre Marie, si tu veux le tenter je te souhaite bien du courage. Après tu te démerde si tu veux transporter le dragon. Et si elle te croque se sera ton problème.
Matis observa une nouvelle fois la voleuse et le dragon avant de poursuivre à donner ses ordres.
Sergent, n'est ce pas le travail de la garde civile de protéger les routes et d'arrêter les brigands ? La jeune femme hocha la tête. Alors nous partons. Libérez ses pauvres bougres et mettez leur un savon avant.
La jeune femme n'hésita pas un instant même si elle n'appréciait pas particulièrement l'ordre qu'elle venait de recevoir. Puis ses hommes repartirent d'où ils étaient venu et l'officier se retourna vers ses deux interlocuteurs.
J'espère que je viens pas de faire une connerie... Soit moins agressive la prochaine fois en tout cas je serais pas là pour te sauver la mise à chaque fois..
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Dim 2 Mar 2014 - 23:03
Isyndar a un réel don pour apaiser les esprits, et lorsqu’elle confie son point de vue à Matis, Mélusine ne peut s’empêcher de se sentir admirative et honorée. Comme tous individus poussés à quelques larcins, elle a déjà ressenti la culpabilité, mais reste convaincue que sa cause n’est pas perdue. Que ce qu’elle fait pour le peuple est légitime. Elle n’est pas cupide, encore moins égoïste. La voleuse a vu bien trop de souffrance chez ceux qui courbent l’échine et s’abattent à la tâche. Elle a vécu parmi eux – comme eux. Et elle estime que le dédain impérial doit cesser. L’avis de la dragonne de l’ombre a son importance – elle qui est extérieure à tout ça, et qui comprend mieux que quiconque les bienfaits d’une communauté unie. Le soldat essaie de se défendre, prétendant que les nobles ne sont pas tous des salauds sans cœur. Comment savoir ? Aussi bien qu’il pense qu’elle est un bandit comme les autres, Mélusine pense que lui, est aveuglé par sa loyauté et son attachement à l’Empire. Peut-être que l’erreur pour ces deux là est de faire de leur cas une généralité ?
« Tes intentions sont honorables. Ce n’est pas sur toi que je crache, mais bien sur la corruption du pouvoir. » Glisse la louve à l’attention de ce dernier. « Tu ne peux ignorer que beaucoup de membres de ta caste profitent de leurs privilèges pour traîner les gens comme moi dans la boue. C’est un fait. Une réalité. Nous avons du choisir un camp. Il est simplement regrettable que ce ne soit pas le même. »
Mélusine n’a aucun mal à imaginer que l’homme qui se dresse devant elle est pétri de principes et d’intégrité. Qu’il a du se battre pour en arriver là où il est aujourd’hui et que tout ça n’est pas qu’une question de prestige. Isyndar semble l’avoir bien compris elle aussi.
« Tu es un homme bien comme devrait en compter un plus grand nombre l’armée impériale, soldat. » Une marque de reconnaissance et d’admiration à laquelle se livre la voleuse en toute franchise.
La jeune femme ne peut qu’être touchée lorsque la dragonne avertit Matis de rester loin d’elle sous peine d’essuyer sa colère. C’est un signe d’affection qui l’émeut mais qu’elle se refuse de témoigner d’une quelconque manière. Les bruits de pas s’intensifient et la surprise ne manque pas de souffler sur les visages blêmes lorsqu’ils se rendent compte qu’un dragon leur fait face. Mélusine se tient aux aguets, prête à fondre dans la végétation si nécessaire, même si elle et Isyndar se retrouvent bien vite encerclés par les hommes de Matis. Une femme se détache de la troupe pour venir faire un compte rendu de la situation et Mélusine y prête une oreille attentive. Dix membres de la Horde venaient d’être capturés. La louve se mord la lèvre, anxieuse et son regard reste planté en direction du capitaine de l’escorte. Alors que l’avenir est encore incertain, Matis daigne finalement donner ses ordres et la voleuse peut enfin se rassurer - ils abandonnent les poursuites, que ce soit contre elle ou ses hommes. Mélusine émet un long soupir avant d’échanger un regard avec Isyndar. Ils rentreront donc bredouille, mais en vie. Les gens s’agitent et s’en retournent vers le sentier, laissant finalement les trois protagonistes se faire face. La petite recommandation la fait sourire et elle étire une petite moue dubitative.
« Merci. La prochaine fois, je serai plus prudente avant d’attaquer un convoi de l’Empire, promis. » Plaisante-t-elle avant d’afficher une mine plus sérieuse. « Sois prudent. »
Un vœu sincère, car cet homme a de la bravoure et de l’intégrité. Il est un soldat comme il en manque trop à l’armée impériale. Elle se tourne à demi vers la dragonne d’ombre et se fend d’un sourire à son égard.
« Ton regard et ta parole vis-à-vis de notre communauté compte beaucoup pour moi. Je redoute l’instant où tes ailes te mèneront loin de nous Isyndar. » Parce que Mélusine se doute que la dragonne d’ombre ne pourra indéfiniment rester dans les parages avec son lié. Ils ont des responsabilités bien plus importantes que le fait de veiller sur une bande de rebelles.
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé Mar 4 Mar 2014 - 20:41
« -Peut être parce que comme votre famille vous suivez un chemin tracé. Vous vous dîtes différents, vous vous être battus pour en arriver là. Bien. Félicitations à vous. Aux vôtres, mais le monde n'est-il pas entrain de changer ? Le regardez-vous ? Ou aurez-vous le courage de changer la donne ? »
Devait-il choisir la même voie que sa famille, routine, sûreté des choses connues et reconnues. Et faire comme ses ancêtres...massacrer la nature, faire fuir les dragons, donc la magie et laisser le Néant prendre le pas sur la vie. Isyndar sentait bien que le jeune homme avec la réflexion vive et que cette rencontre laisserait germer quelque chose dans son esprit. Il y avait des points communs entre les bipèdes, il fallait les mettre en relief et leur permettre de se reconnaître.
La dragonne laissa son esprit s'introduire dans l'esprit des soldats qui venaient d'arriver. Pas une menace, mais une réalité.
« -Je ne vous croquerai pas, mais je vous conseille cependant de ne pas tenter la moindre approche en notre direction. De toute façon, vous vous briseriez sur mes écailles. »
Ce qui frappa la dragonne en cet instant était le soucis du lendemain de leur acte. Peuple jeune, vieillissant rapidement, voilà le soucis de ce qui se passait dans l'esprit du jeune soldat. Isyndar ne laissa son esprit entrer que dans celui du soldat. Elle chercha à le rassurer dans cette prise de risque.
« -Votre bêtise est d'avoir permis à ses hommes et femmes, ces voleurs comme on les appelle, de nourrir ce soir des enfants et des vieillards malades. Pas de s'enrichir sur le dos de personne dites honorables. Votre geste est d'une bonté. Je ne l'oublierai pas. Un dragon n'oublie jamais un tel geste. »
Mémoire ancestrale oblige ou bien mémoire tout court, Isyndar chercha à comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête des deux bipèdes, opposés et pourtant qui semblaient agir dans la même voie. Alors pourquoi se battre, s'enfermer ? Décidément elle avait encore à apprendre d'eux.
« -Tu sais bien jeune louve que malgré nos différences, je serai toujours bienveillante envers vous. Vous êtes ceux qui m'ont vu naître et grandir. Et même si j'arbore le mensonge et le vol, j'aime ce que toi et loups en faites. Et je garderai toujours un œil sur vous, même de loin. »
La dragonne de l'ombre tourna la tête vers la louve et laissa son esprit sonder seulement celle de la jeune femme. Le reste de leur discussion ne regardait pas le jeune soldat et ses gardes. Un vent doux se mit à caresser les écailles de la sombre dragonne. Un brin nostalgique, elle repensa au cour moment de bonheur à sa naissance au milieu de la horde, avant d'être jeté dans le tumulte de la guerre. Mais il y avait aussi une réalité. Roëric et elle étaient des êtres libres, sans attaches, sans roi ni lois, libre de voler et aller où bon leur semble. De nouvelles aventures, de nouveaux paysages, de nouvelles aventures.
« -Tu sais aussi bien que moi, que le vent chatouillera bientôt l'envie de Roëric de repartir. Et je le suivrai sans aucun regret. Tu es comme nous, libre et sans attache autres que tes loups. Mais ce ne sera qu'un au revoir. Vous resterez pour toujours mon premier foyer. »
Isyndar cligna les yeux et lui envoya une onde douce et chaleureuse, avant d'ajouter.
« -Monte et prend soin de ne pas te blesser sur mes écailles. Avant qu'ils ne changent d'avis et je doive faire la méchante.»
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Sujet: Re: Dans le royaume des ombres, les loups sont les rois [Flashback - Matis & Isyndar] Terminé
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